Saevus resta parfaitement calme alors que Orflaith apparut avec la vélocité et le silence d'un félin pour s'emparer du corps puis de l'esprit du complotiste. L'homme lui déclina son identité mais cela ne parla en rien au Leader du Nouveau Monde. Yaxley se doutait qu'il s'agissait encore d'un pauvre type à la vie aussi dramatique que pathétique qui n'avait trouvé autre refuge que le clan inquisitorial.

La seule information importante était que l'homme avait révélé à la vampire qu'il avait amené la bombe ici dans les appartements personnels de Saevus Yaxley. Cyrius mit à peine une minute pour trouver la bombe et fit un bond en arrière tandis que Yaxley se penchait pour l'examiner de plus près. Elle ne semblait pas pouvoir se désamorcer de l'extérieur et il n'avait pas le temps d'appeler une équipe de déminage. Il n'y avait plus qu'une seule solution : emmener la bombe pour qu'elle explose ailleurs que dans la tour, créant autant de dégâts que de victimes.

Sans attendre une seconde de plus, Saevus attrapa la bombe et se dirigea vers la cheminée. Il savait où envoyer l'engin pour qu'il explose en toute sécurité. "Gardez notre ami à l'oeil Orflaith...j'en ai pour quelques secondes..."

Il attrapa la poudre de cheminette tenant l'appareil contre lui et la jeta dans les flammes qui devinrent brusquement verte. Il murmura sa nouvelle destination et disparut.

Il avait choisi une ancienne cachette de Régina et lui dans un hangar abandonné à l'extérieur de la ville. Le temps de déposer l'engin et de repartir en courant. Il ne restait plus que quelques secondes avant la détonation. Quand Yaxley prononça le lieu de retour, la bombe explosa et le happa alors qu'il disparaissait dans le tourbillon verdâtre. Il refit surface dans l'appartement familiale mais fut projeté violemment en arrière et tomba lourdement sur le dos se cognant méchamment la tête contre le sol. Yaxley resta un long instant sur le sol, sans la moindre réaction. Il  semblait... mort.

Il était couvert de poussières et ses vêtements étaient déchirés. Il saignait au niveau du nez et à la base du crane. Sans oublier la terrible blessure qu'il avait au niveau de l'épaule gauche. L'os de sa clavicule brisé avait déchiré les chaires et la peau et était à présent visible...

Sous le regard hypnotique d'Orflaith, le terroriste laissa échapper sans aucune résistance son nom et la localisation de la bombe. Sa réponse simple "avec moi" n'éclaira pas vraiment tant la pièce était remplie de recoins pouvant cacher un explosif. C'est donc Cyrius, avec la rapidité du génie, qui la découvrit : l'appareil photo.
C'était simplement brillant comme idée... Les secondes suivant le réflexe du journaliste de bondir en arrière, réaction stupide mais que le jeune héritier aurait probablement partagé avec lui, Héres s'avanca derrière le jeune homme et vit le compte à rebours. N'avaient-ils tous plus que deux petites minutes à vivre ? Il observa rapidement le mécanisme mais réalisa avec effroi qu'il n'y connaissait absolument rien aux explosifs. Cyrius devait être dans le même brouillard que lui car il se tourna pour demander à Orflaith comment il fallait faire. Héres se promit de se spécialiser en désamorsage de bombes si lui et les autres survivraient à ce jour. Il jeta un regard au visage concentré de son père, lui aussi penché sur le mécanisme.
Brusquement, ce dernier se saisit de l'appareil et se précipita vers la cheminée. Partagé entre l'effroi et l'admiration, Héres regarda son père disparaitre.

Les secondes qui suivirent parurent les plus longues des vingt-quatre années passées sur terre. etait-ce normal ? Pourquoi ne revenait-il pas après deux secondes ?...Trois secondes...Quatre secondes... A cinq, une panique sourde s'empara du jeune homme. Non, son père n'allait pas payer son courage tout de même... Il était un roc inébranlable, ce n'est pas une stupide bombe qui allait l'avoir...

Enfin, son paternel réapparu. Ou plutôt, fut projeté de la cheminée, comme si le souffle de l'explosion avait fait le voyage avec lui. Heurtant violement le sol avec son dos, Héres grimaca de douleur pour lui. Mais le jeune héritier n'avait encore rien vu...
Il accourut vers son père pour l'aider à se relever mais Orflaith lavait devancer et quand il arriva à hauteur de son visage, elle était déjà en train de lui faire boire une potion. Héres eut un haut-le-coeur. Ce n'est pas le sang coulant de son nez et de son inquiétante blessure au crâne qui l'impressiona la plus. C'était l'os de la clavicule qu'on pouvait voir ressortir à nu. S'il ne l'avait pas vu déglutir la potion de la secrétaire, l'héritier aurait cru que son père était mort...
Les yeux fermés, son visage se contracta un peu lorsque Orflaith alla appeler un médicomage. Décidémment, il fut heureux qu'elle soit dans la pièce car elle ne perdait aucun de ses réflexes. Etait-ce parce que c'était son père qu'Héres semblait choqué et incapable de toutes actions sensées ? Du coin de l'oeil, il surveillait le terroriste qui ne bougeait pas. L'héritier était heureux que ca soit le cas, il ne savait s'il aurait été capable d'agir à temps s'il tentait quelque chose d'autre. Quoique le réflexe de survie et de protection des êtres qu'on aime prenait toujours le dessus, à ce qu'il parait...

Agenouillé aurpès de sa tête, Héres n'osa pas la prendre sur ses genoux, de peur d'agraver sa blessure au crâne. Sait-on jamais, il se pouvait aussi qu'il ait une blessure au cou. Le sang avait coagulé mais pour se croire utile, il sortit son mouchoir et le pressa sur l'entaille.

-Père vous m'entendez ?

Il n'aurait pas su sortir les mots "courage", ou "je t'aime" ou encore "tout ira bien". Pour Héres il fallait une certaine relation que pour pouvoir les pronnoncer. Et ce n'était pas ce genre de relation qu'il entretenait avec son père, même si son coeur, battant à tout rompre, hurlait des paroles d'enfants comme "papa tiens bon". Papa tiens bon.

Cyrius s'était toujours senti plus malin que les autres, plus courageux également, et pourtant aujourd'hui, son arrogance venait de lui être renvoyé en pleine figure, avec la même vigueur que si on venait de lui asséner une gifle magistrale. Pour la première fois de sa vie, face à une situation donné, il s'était senti complètement démuni. Démuni et impuissant.

Il avait la sensation d'être l'impuissant spectateur d'une scène de théâtre qui se jouait sous ses yeux. Une très mauvaise pièce ceci dit, avec pour metteur en scène un de ces criminels d'inquisiteur qui tenait leur vie entre ses mains. Et pas seulement la leur, mais également toutes celles de ces innocents qui ne faisaient qu'accomplir leur travail.

Sans hésitation le leader du Nouveau Monde s'empara de la bombe et eut pour brillante idée de la faire disparaître avec la poudre de cheminette, là où ça pêchait par contre c'est qu'il disparut avec. Bon sang ! Pourquoi n'avait-il pas eut cette idée à sa place ?!! Le cœur de Cyrius battait à tout rompre avec affolement. Pourquoi ne revenait-il pas ?! Les secondes qui s'égrenaient furent les plus longues et angoissantes de toute sa vie. Et à en juger par les expressions qui se peignait sur les visages d'Orflaith et d'Héres, il n'était pas le seul.

Enfin Saevus réapparut dans l'appartement familiale, mais dans quel état ? Soufflé par l'explosion de la bombe, il fut projeté en arrière et tomba lourdement sur le dos avant de se cogner violemment la tête inconscient.

Orflaith se précipita aussitôt sur lui et lui fit boire une potion dont Cyrius ignorait la contenance mais dont il ne doutait pas de l'efficacité, puis, toujours vive, sans perdre un seul instant, après avoir ordonner au terroriste de ne faire que ce que lui ordonnerait Hères, elle s'empara du téléphone pour faire venir un médicomage.
Cyrius s'approcha alors du leader qui était dans un piteux état. Son beau costume était en pièce, il était blessé à la tête mais ce n'était rien. Il eut un haut le cœur en réalisant que l'os de sa clavicule était à présent visible.
Hères s'agenouilla prêt de son père en pressant son mouchoir contre une entaille.

Par Merlin, il se sentait si responsable ! C'était lui qui avait introduit cet homme jusque dans les appartements privés de Yaxley. Si il avait remarqué la substitution, s'il avait été plus prompt à réagir, s'il avait eut l'idée pour la poudre de cheminette, ils n'en seraient pas là à présent, tout cela ne serait pas arrivé !  
Ils ne pouvaient pas se permettre de perdre un homme tel que lui ! Pas maintenant ! Pas après ça ! Outre le fait que le parti du Nouveau Monde ait besoin d'un véritable leader pour exister, que la convention de Washington approchait à grand pas, cet acte de bravoure à laquelle il venait d'assister le confortait dans le fait que Saevus Yaxley était non seulement un roc, mais surtout l'homme de toute les situations ! Peu d'hommes aurait eut les courage que venait d'être le sien
Et puis surtout, jamais plus il ne pourrait regarder Priscus en face s'il devait arriver quelque chose à son père par sa faute.

Un éclair de haine se mit à briller dans son regard lorsqu'il se tourna vers le faux Don et ne pouvant contenir plus longtemps sa rage, il le frappa violemment à la mâchoire avant de l'attraper au col bac

- Pour prendre du polynectar c'est que tu t'es forcément associé à un sorcier. Qui est-ce ? Qui sont tes complices ?

C'est à cet instant que le médicomage pénétra dans l'appartement pour se précipiter vers le blessé.

le monde de Seavus lui parut étrangement cotonneux durant une quinzaine de minutes. Il était incapable d’ouvrir les yeux et pourtant il savait qu’il était conscient. Il entendait ce qu’il se disait autour de lui.

Son état de demi conscience lui permit de boire la boire que lui proposait Orflaith en attendant l’arrivée du médicomage. Il luttait pour reprendre le contrôle de ses sens. Il ne devait pas se laisser aller. Il y avait tant de choses à accomplir encore.

Quand le médicomage arriva et lui lança un enervatum, il ouvrit les yeux brusquement et respira à fond comme un plongeur sortant de l’eau après une longue séance à apnée. Aussitôt Yaxley chercha à reprendre le contrôle de la situation. Il voulut se lever mais il ressentit une terrible douleur au niveau de son bras et grimaça.

«Restez calme Seavus, dit le vieux médicomage, la blessure est vilaine. J’ai besoin d’un peu de temps pour vous remettre en état.»

Le médecin leva sa baguette et entreprit une série de litanie compliqué pour remettre son os en place et permettre à ses os de se ressouder.

Saevus entendit Cyrius posait des questions au terroriste. «Eloignez vous de cet homme, Fermandes...» ordonna Yaxley avec aplomb malgré la souffrance. «Orflaith conduisez le dans un de nos pièces d’isolement et pas un mot à personne sur ce qu’il vient de se passer...»

Yaxley attendit que sa secrétaire s’exécute alors que reprendre la parole. Le magicomage avait finit de remettre son épaule en place grâce à la magie. Il la banda et la place en écharpe. «Vous devrez éviter de soliciter votre bras durant deux ou trois jours Saevus»

Très bien. Merci beaucoup Albus.

A votre service.»

Le magicomage se redressa et quitta les lieux après s’être assurer de remettre une potion calmante à Héres mais aussi à Cyrius. Les deux hommes semblaient légèrement choqués de leur aventure. Yaxley s’était remis sur ses pieds et avait rejoins le salon pour reprendre place sur le fauteuil qu’il avait occupé durant l’interviews.

«Reprenons cette entrevue, voulez vous. Je ne veux pas que cet incident ne paraisse dans votre Article, Fermandes; ni même une allusion. Je connais votre amour pour la vérité mais dans moins de quinze jours, nous devrons plaider une possible entente entre les inquisiteurs et les partisans. Et je ne pourrais rien si vous les accusez de meurtre. Vous comprenez ?»

Saevus se tourna vers son fils.

«Assis toi Héres. Ces choses arrivent parfois mais cela ne doit pas nous perturber...»

Toujours agenouillé auprès de son père lorsque le médicomage arriva, Héres ne réagit pas lorsque Cyrius lança un coup de poing dans la mâchoire de "Don", mettant sous le feu d'un projecteur ce fait indéniable : si il y a polynectar, il y a un sorcier complice.
Mais il ne s'en souciait guères pour l'instant, trop concentré sur son père qui, grâce au vieux Albert, ouvrit enfin brusquement les yeux.
Tout en se faisant soigner, le leader ne perdit aucun de ses moyens : il envoya Orflaith conduire le terroriste dans une pièce isolé après avoir ordonné au journaliste de s'en éloigner.

Son père fut debout avant lui. Héres se releva plus difficilement que lui, ses genoux le faisant souffrir d'être resté dans cette position désagréable.
Albert lui donna un potion calmante que l'héritier but sans hésiter. L'effet fut immédiat et le flot de sentiments se déversant en lui comme les chutes du Niagara se transforma en petite pluie.
Son père allait bien.
Le terroriste avait été arrêté et gardé par la plus efficace des gardes du corps.
Il n'y avait aucun blessé, si ce n'est son paternel qui s'asseyait à présent derrière son bureau, comme si rien ne s'était passé.
Suivant son mouvement et son invitation, il s'installa également.
Néanmoins, malgré la potion, il ne put s'empêcher d'ouvrir la bouche lorsque son père suggéra (mais c'est suggestions devenaient toujours réalité) de reprendre l'interview là où elle avait été laissée.
Héres jeta un regard à Cyrius. Il était d'accord avec son père sur l'idée que le journaliste ne devait en aucun cas mentionner l'incident. Mais reprendre comme si rien ne c'était passé ?

-Père, êtes vous sur ?

L'admiration qu'il lui portait était sans limite. Son père avait tout du héros de guerre et il redevint petit garçon observant son papa avec des yeux rempli d'envie de lui ressembler.

-Je peux gérer seul la fin de cette interview.

Oui, oui il pouvait le faire. Cyrius et lui-même feraient tout pour ne pas le décevoir après un évènement comme celui-ci.
Il se tourna vers le journaliste et demanda avant que son père n'ait eut l'occasion de répondre.

-Cela ne vous dérange pas ? On peut même la continuer en présence de père, mais ne lui posez pas de questions.

Son ton avait été ferme, comme un parent auprès d'un enfant blessé. Il était presque sur que son père allait accepter sa proposition qui, pour la première fois de sa vie en sa présence, n'en était pas vraiment une.
Son père ne pouvait pas continuer à répondre à des questions dans son état. Sachant qu'il ne voudrait peut-être pas les laisser seuls (après tout, il faisait encore ses preuves auprès de lui) il avait proposé cette alternative.
D'Héres émanait une force venue d'on ne sait où, gardé au fond de lui et que le choc du terroriste venait de faire éclater au grand jour.

Tout se précipita très vite. Dès que le médicomage pénétra dans le bureau de Yaxley, il se précipita sur le leader et lui lança le sort enervatum qui fit brusquement ouvrir les yeux au leader qui inspira profondément. Ce dernier voulu se lever mais en fut empêcher par une violente douleur. Le médicomage présent, de sa présence rassurante, lui demanda de se calmer et lui expliqua calmement sur un ton qui ne trahissait aucune émotion que sa blessure était vilaine et qu'il allait lui falloir un peu de temps pour l'aider à se rétablir.

Bien que toujours allongé sur le sol, confié aux mains expertes de son médicomage, souffrant probablement bien plus qu'il ne le laissait paraître, Saevus Yaxley était en alerte et observait tout ce qui se passait autour de lui. Lorsqu'il ordonna à Cyrius de s'éloigner du terroriste, le journaliste se retourna en direction du leader avec surprise. Ce n'était pas une demande qu'il venait de formuler mais un ordre qu'il venait de lui donner. En temps normal et avec n'importe qui d'autre, hormis Priscus bien sur, Cyrius n'aurait pas obtempéré mais le Leader du Nouveau Monde n'était pas n'importe qui. Il avait en lui une force et une prestance qui faisait qu'on lui obéissait sans discuter. Cyrius se recula légèrement tout en observant la vampire entrainer l'homme dans un pièce d'isolement. Le jeune sorcier jeta un regard soupçonneux sur Yaxley. Quelles étaient ses intentions ? Il n'aimait pas ça....

Après avoir terminé ses soins, le médicomage remis un potion calmante à Héres et à lui-même. Si Héres l'accepta volontiers et la consomma aussitôt, Cyrius la posa sur la table sans y toucher. Il n'avait aucune intention de prendre ça. Alors qu'il s'apprêtait à faire ses plus plates excuses pour avoir osé introduire un terroriste dans la tour Yaxley reprit sa place sur le fauteuil, celle qu'il occupait pendant l'interview et les invita, Héres et lui à reprendre cet entretien. Choqué, Cyrius jeta un regard ampli d'incompréhension à Héres qui semblait tout aussi hébété. Il savait que le leader était un homme fort, mais là, reprendre cette interview après un tel événement, ce n'était pas sérieux ! Il espérait bien que Héres interviendrait pour ramener son père à la raison. Mais Yaxley n'avait pas fini de surprendre Cyrius, surtout lorsqu'il lui ordonna de ne souffler mot de ce qui venait de se passer à personne. Alors qu'il allait rétorquer Héres s'adressa à lui, lui demandant de ne plus poser de question à son père, et de ne s'adresser qu'à lui.

Restant un instant interdit, Cyrius passa sa main dans les cheveux et émit un rire nerveux. Tel père tel fils, disait l'adage, il fallait croire que Priscus était lui d'être le seul à tenir du leader.

- Non mais vous plaisantez ? Demanda-t-il en s'adressant tour à tour au père et au fils. Vous voulez sérieusement reprendre cette interview après ce qu'il vient de se passer ? Comment... comment pouvez-vous agir comme si de rien n'était ?!! ça me dépasse !

Faisant les cents pas pour tenter de se calmer, il se plaça finalement debout devant Saevus

- Tout d'abord, sachez que je regrette infiniment d'avoir introduit cet homme auprès de vous, je crois que c'est quelque chose que je ne me pardonnerai jamais, mais... me demander de taire ce qui vient de se passer, je regrette mais malgré tout le respect que je vous dois, je m'y refuse. Les gens ont le droit de savoir ce qui s'est passé. Ils ont le droit de savoir que vous venez de sauver la vie de milliers d'innocents au périls de la votre. Ils méritent de savoir de quoi les inquisiteurs sont capables. Vous me parlez du sommet de Washington, expliquez-moi, pourquoi on accepterait de négocier avec des terroristes. Pour moi, ils n'ont pas leur place dans ce sommet, et cet acte criminel ne fait que confirmer qu'ils sont une réelle menace pour la société et qu'ils n'ont pas leur mot à dire. Expliquez-moi pourquoi vous voulez les protéger, et en fonction de vos arguments je vous obéirai peut-être mais, personnellement, j'en doute fort. Désolé Héres, s'excusa-t-il en se tournant vers le jeune homme en temps normal j'aurais accepté ta proposition mais seul ton père détiens les réponses aux questions que je me pose actuellement.

Il ne comprenait pas l'attitude du leader et il entendait bien qu'il lui explique les raisons qui le poussait à tenir ce genre de propos, et ce n'était pas tout

- Et cet homme ? Qu'allez-vous lui faire ? Vous devez le remettre aux autorités compétantes, mais ce n'est pas dans vos intentions, je me trompe ? Vous comptez l'interroger vous-même n'est-ce pas ? Bon sang, nous avons des juges et des avocats pour ça ! De plus cet homme a prit l'apparence d'un de mes collègues, et j'aimerais savoir ce qu'il est devenu. Il ne s'agit peut-etre que d'un illustre inconnu pour vous, mais pas pour moi. Don vient d'être papa d'une petite Dakota, elle a 6 mois. J'aimerai savoir si son père est toujours vivant ou non, et qui a donné du polynectar à cet homme, car il va sans dire que cet homme a eut l'aide d'un sorcier. Quelqu'un de l'intérieur, quelqu'un qui savait que l'on avait rendez-vous. La fuite vient soit de chez vous, soit de chez moi.

Oui cet homme avait forcément prit du polynectar. Don n'était pas un ami proche, mais cela faisait des années qu'il travaillait au journal, il avait fondé une famille et c'était quelqu'un de sympathique qui n'avait rien à voir avec l'un de ces fanatiques d'inquisiteurs. Qu'était-il devenu ? Qui leur avait tendu ce piège ? Y aurait-il d'autres tentatives ?

Seavus avait pris place dans le confortable fauteuil qu'il occupait au début de l'entretien . Il afficha un visage serein, bien décidé à terminer cet interview dans les meilleurs délais.

"Père, êtes vous sûr ?"

Le regard inquisiteur du leader se posa sur son héritier.

"Oui" lança simplement Saevus pensant clôre ainsi la conversation. Mais Héres avait décidé d'étonner son père aujourd'hui.

"Je peux géner seul la fin de cette interview"

Yaxley haussa imperceptiblement un sourcil. Il ne  voulait pas laisse l'occasion à Cyrius de surprendre son étonnement devant la réplique de Héres.

" Cela ne vous dérange pas ? On peut même la continuer en présence de père, mais ne lui posez pas de questions."

Ces mots incisifs . Son ton tranchant. Le fils du leader n'avait jamais montré autant de détermination. Un simple choc, la  peur de perdre un être cher avaient finalement réveillé les instincts de mener de Héres. Peut être Saevus aurait t il du se jeter sur une bombe beaucoup plus tôt...

Le père se tut. Il ne voulait pas contrarier trop tôt les nouvelles dispositions de son fils. Bien sûr, le leader ne manquerait pas de rappeler à son héritier qui était le  véritable maître à bord après le départ de Cyrius. Mais pour le moment, Saevus laissait Héres savourer son autorité toute neuve.

"Non mais vous plaisantez" dit alors Cyrius avant de se lancer dans un monologue paniqué. Il semblait perdre lentement les pédales, horrifié par les événements dont il venait d'être le témoin. Saevus pensa que le journaliste aurait du prendre la potion calmante du magicomage. La veine qui palpité furieusement sur la tempe de Cyrius n'avait rien de rassurant.

"Oui Cyrius. C'est vrai. Ils méritent de savoir. Le vérité est une chose importante. Mais les habitants du Nouveau Monde méritant encore plus d'avoir une chance de vivre en paix, de ne pas connaître la sauvagerie de la guerre. Par Merlin, arrête de tourner en rond et prenez un siège !"

Seavus marqua une pause et passa une main sur son épaule meurtrie quelques secondes avant de continuer.

"Avez vous déjà connu la guerre Fernandez ? Vous êtes vous retrouvé dans un conflit, au coeur d'une bataille, demanda Saevus d'un ton tranchant. Moi oui. Je n'avais pas encore 16 ans quand j'ai participé à la bataille de Poudlard. Des sorciers combattaient d'autres sorciers, des humains s'entredéchiraient...

si vous avez  pris la peine d'ouvrir vos livres d'histoire, vous devez savoir qua l'époque, Priscus Yaxley, mon père, faisait parti des partisans du mage noir appelé Voldemort. Les Sorciers de sang purs pensaient que seuls les mages issus de sorciers étaient en droit d'étudier la magie et même de vivre dans un monde magique. Les sangs mêlés étaient tolérés à condition qu'ils renient leurs origines moldus et les nés moldues étaient perçus comme de la vermine. Certains se sont révoltés et au final, ils ont gagné à Poudlard. Le mage noir est tombé et les mangemorts ont fui pour certains.

Saevus se tourna vers les baies qui donnaient une vue magnifique sur la ville et la montra d'un signe de la main :

"Mon père nous a amené ici. Durant un an, il n'a pratiquement pas ouvert la bouche. Il était sinistre,  en proie au doute. Les sang purs n'étaient pas ce qu'il pensait. Quel choc ! Quel terrible choc pour un homme comme lui. Et puis, il y a eu décembre 1999 et la terrible catastrophe. Cela a été un déclic. En sauvant des milliers de moldus, il a compris : le devoir d'un sorcier, sa grandeur, n'est pas de dominer mais de protéger. Nos dons ne nous donne pas des privilèges mais une multitude de devoirs.(Le regard de Saevus se posa un instant sur son fils avant de revenir sur le journaliste) Priscus Yaxley a oeuvre le reste de sa vie pour préserver la paix. Les partisans  n'ont jamais répondu aux provocations et ont toujours cherché à ouvrir le dialogue. Parce que'il n'y a aucun sacrifice trop grand pour faire perdurer la Paix sur notre territoire et ouvrir une terre d'accueil aux sorciers et moldus qui le désirent. Mais si vous, Cyrius Fermandez, en décidaient autrement et que le conflit est pour vous la seule issue. A vous de voir...

Saevus fit un mouvement de son bras valide pour invoquer un autre verre d'eau, le dernier s'étant brisé après le retour fracassante du leader à travers la cheminée.

"Oui il sera interrogé, bien sur. Je tiens de vous rappeler que la loi prive les terroristes depuis juin 2011 de tous leurs droits civiques. Mais ne vous inquiétez pas, il sera traite avec la dignité humains  qu'il mérite. Et nous ferons notre possible pour renvoyer votre équiper chez lui, sain et sauf...

Cyrius aurait vraiment du boire la potion calmante, se disait Héres en l'écouter blablater d'un ton où la précipitation et l'horreur se mêlaient plutôt mal. Lui qui l'avait bu sans une hésitation le liquide du médicomage, était à présent paré à tout : gérer la fin de l'interview et, dans ce cas, gérer les nerfs du journaliste ou accepter calmement toutes autres situations. D'ailleurs, il ne prit même pas mal l'honneté du jeune homme avouant que seul son père pouvait répondre à certaines questions. Après tout, il n'avait pas tors.
C'est d'ailleurs pour celà qu'il ne coupa pas son père qui répondit à l'excité.
Oui ils méritaient de savoir mais pas au prix de la paix.
Oui, le terrorriste sera interrogé ici.

L'histoire du passé de son père, qu'il n'entendait pas aussi souvent que ca de sa propre bouche avait eut la qualité extrême de le faire assoire. C'était déjà ca, le voir faire les cent pas était insuportable et pouvait donner le tourni à son paternel. Jetant de fréquent coups d'oeil à ce dernier tandis qu'il racontait son adolescence et son déménagement, Héres continuait d'être sur ses gardes. Il ne comprenait simplement pas comment son père pouvait continuer de tenir une conversation sensée seulement quelques minutes après avoir été tiré des vappes !

Lorsque tous deux eurent fini, Héres s'éclaircit la gorge et déclara avec une simplicité laissant montrer aux avisés qu'il n'avait pas abandonné l'idée de mener l'interview pour ne pas trop accaparer son père.

-Tu n'as pas à t'excuser après un choc pareil. Je crois que les arguments de Père sont suffisants que pour te faire réfléchir à la publication de cet évènement.

En effet, l'argumentation de ce dernier tenait sur le même principe que l'adage "ma liberté s'arrête là où commence celle de l'autre" et que tout habitants de New-Phoenix approuvaient par leur simple accord avec leur politique de mixité. Entendant encore résonner dans ses oreilles la phrase que son père avait dite en le regardant ("Nos dons ne nous donnent pas des privilèges mais une multitude de devoirs") il se dit que son devoir à lui en cet instant précis était d'aller dans le même sens que son paternel pour le ménager.
Dans le même sens certes, mais prenant pour la première fois quelques minuscules initiatives.

-En réalité, quelles sont ces questions que tu aimerais lui poser ?

Peut-être que le journaliste allait commencer à se calmer en se remémorant le but premier de cet entretien. Ca ferait du bien à tout le monde.
Et puis, rien ne disait qu'il ne saurait pas y répondre. Ou du moins, il allait laisser le faire croire à Cyrius s'il voyait le moindre signe de contrariété sur le front de son père. Ou même s'il n'en voyait pas. Il voulait être la béquille secourable à son géniteur.

Cyrius avait laissé explosé sa désapprobation quand au fait que Seavus désirait absolument le voir taire ce qu'il venait de se passer. L'homme politique approuva ses dires, et reconnu que la population de New Phoenix avait tout à fait le droit de connaître la vérité. Ces paroles avaient eut le don d'immobiliser Cyrius, qui posa sur le leader un regard soupçonneux. Il ne le croyait pas. Dans quelques secondes, il allait lui dire exactement l'inverse, et effectivement ça ne tarda pas. Saevus l'invita à s'asseoir sur un ton qui trahissait son exaspération de le voir tourner en rond.

Le journaliste fixa Saevus, puis obtempéra sans rechigner et repris sa place tout en croisant ses mains devant lui sans quitter le patriarche du regard. La suite de son discours ne fut guère à son goût. Le prenait-il pour un imbécile inculte ? Il n'aimait pas du tout le ton paternaliste de Saevus qui faisait la leçon à son enfant dissipé qui aurait refusé d'apprendre sa leçon d'Histoire. Il avait peut-etre l'age de ses fils mais il n'était ni Priscus, ni Héres.
Evidemment qu'il n'avait pas connu la guerre, et ils le savaient tous les deux, tout comme ils savaient que lui l'avait connu. Toutefois, malgré sa contrariété évidente et clairement affiché, Cyrius ne prononça pas un mot, et profita de ces révélations que lui faisait le Leader sur sa vie passé. Sur l'adolescent qu'il avait été avant de devenir l'homme qu'ils connaissaient tous aujourd'hui.

Cyrius fusilla Saevus du regard lorsqu'il lui répondit que les les partisans du nouveau monde n'avaient jamais répondu à quelques provocations que ce soit préférant ouvrir le dialogue afin de privilégier la paix, ce que lui Cyrius Fernandes risquait de remettre en cause s'il lui prenait de révéler au grand public ce qu'il venait de se produire.

- Je me moque complètement du sors que vous réservez à cet homme, pour moi vu ce qu'il s'apprêtait à faire il ne mérite pas d'être traité dignement, je veux juste que vous ne perdiez pas de vu qu'il a prit l'identité d'un jeune père de famille que j'aimerais beaucoup revoir. Mais le fait que vous l'isoliez et que vous ne désiriez pas me voir en parler prouve bien que vous voulez étouffer l'affaire. Sous couvert de la paix ? Soit, admettons, fit-il guère convaincu

Hères s'imaginait que son père l'avait convaincu ? Il se trompait. Toutefois ils voulaient qu'il leur pose des questions alors il allait le faire.

- Très bien fit-il à Hères. Tu es d'accord avec les propos de ton père, tu penses, toi aussi que révéler ce qui vient de se passer serait une erreur ? J'ai une question à vous poser à tous les deux, non en fait plusieurs. Sommes-nous dans un pays libre ? Que pensez-vous de la censure médiatique ? Pensez-vous qu'elle se justifie selon les situations ?
Saevus, vous m'avez dit « Les partisans  n'ont jamais répondu aux provocations et ont toujours cherché à ouvrir le dialogue. », et je partage votre opinion, mais dans le cas présent, il n'est pas question d'aller leur rendre la pareille en posant une bombe dans le Bastion, mais juste de révéler au monde entier leurs agissements. En quoi serait-ce une déclaration de guerre ? Que pensez-vous qu'il se passera ? Qu'ils seront refusé à Washington ? Ne pensez-vous pas cela normal ? Nous en avons encore eut la preuve aujourd'hui les inquisiteurs ne désirent pas la paix, ce sont des extrémistes dangereux qui sont prêt à sacrifier des vies humaines, même innocentes sous prétextes que ces mêmes personnes sont des sorciers. Pensez-vous réellement qu'ils méritent d'être entendu ? Vous me parliez de la guerre que vous avez vécu pendant votre adolescence, Voldemorts et ses partisans auraient un groupe politique au jour d'aujourd'hui, malgré tout leurs crimes et ce qu'ils ont fait, accepteriez vous de les recevoir à Washington ? Qu'attendez-vous exactement de la présence des inquisiteurs à Washington ?

Saevus observa Cyrius s'agiter devant lui. Le leader se montrait d'un calme olympien alors que le jeune journaliste se permettait de déverser sa hargne. Il semblait avoir rapidement oublier qu'il était quelque part à l'origine du drame qui venait de survenir. Il attendit pourtant patiemment que Fernandes termine l'ensemble de ses questions. Puis il laissa planer un silence faisant signe à son fils de ne rien dire pour le moment. Enfin il ouvrit la bouche et lança :

"Monsieur Fernandes, je peux vous affirmer qu'il n'y aura aucune censure médiatique et que votre article paraitra dès demain en première page et que chaque mot imprimé sera des vôtres"

Saevus sourit légèrement et se redressa. "En fait, tout n'est qu'une question de point de vue..." Yaxley leva la main "Impero"

En quelques secondes, Saevus s'empara de l'esprit du jeune journaliste. La magie de l'esprit avait toujours été la panache de la famille Yaxley. Déjà, le père de Saevus avait soumis près de la moitié du ministre en utilisant cette formule. Il avait transmis son savoir à ses fils et le leader actuel du Nouveau Monde entrainait son héritier à ces techniques.

"Maintenant, Cyrius, je vous ordonne oublier tout de cet attentat. Vous êtes venus seuls ce matin. Votre collègue se s'est pas présenté et vous n'avez eu aucune nouvelle. Cela vous a rendu furieux et vous vous êtes excusé puis nous avons commencé l'interviews. Elle s'est bien passé. Nous avons répondu à vos questions. Nos réponses vous ont rassuré sur le bienfondé de laisser les inquisiteurs participer à la convention. Il n'a jamais eu d'attentat, ni de tombe, ni de terroristes. Nous avons fini l'interviews et but un verre ensemble. C'était un bon moment."

Alors qu'il parlait, Saevus visualisait les souvenirs qu'il voulait voir naître dans l'esprit du jeune journaliste. Il modifiait lentement et solidement la perception des évènements de Cyrius. Yaxley n'en était pas à son coup d'essai mais c'était la première fois qu'il usait de ses pouvoirs psychique sur Cyrius Fernandes.

Quand il eut enfin terminé, il libéra l'esprit du journaliste. Le jeune homme serait encore hébété quelques minutes, le temps de sortir des tours et de prendre un taxi. Saevus leva une nouvelle fois la main et nettoya magiquement les traces de plâtre resté sur le costume de Fernandes. Puis il se tourna vers Héres :

"Reconduis lui dans le halle et appelle un taxi pour qu'il le ramène. Il ira très bien dans quelques minutes, assura Saevus en se levant pour se diriger vers la baie vitrée. C'était la première fois que Yaxley faisait une démonstration devant son fils de manipulation mentale sur une autre personne qu'un criminel avéré... Saevus ne savait pas encore comment Héres allait réagir...

Héres ouvrit la bouche mais la referma instantanément lorsque son père lui fit signe.
La remarque du journaliste l'avait remuer car il insinuait que, en interdisant de révéler certaines choses amenant une menace certaine, nous n'étions plus dans une démocratie.
Quelle bêtise !
Alors voilà si il trouvait des plans, des cartes militaires, il allait le montrer à tous ? Révéler les positions à des ennemis peut-être ?
S'il y avait des secrets dans ce bas monde c'est qu'il y avait une raison.
Lorsque son père changea complètement de registre en abonnant ses positions, Héres se retourna vers ce dernier, ne pouvant s'empêcher de lacher un "Quoi ?" presque impoli.
Mais le leader n'y preta même pas attention, fixant Cyrius d'un regard persant. Lorsqu'il leva la main, Héres ne cru pas ses yeux.
Le sortilège de l'imperium sur un allié ? Vraiment ? Mal à l'aise il observa la scène comme s'il était à l'extérieur de son corps, la potion calmante qu'il avait ingurgité l'aidant certainement à ne pas trouver celà effrayant.

Presque aussi hébété que le jeune homme, il hocha la tête pour répondre à l'ordre de son père, sans pour autant oser croiser son regard, de peur de ce que ce dernier lirait dans le sien.
Etait-ce de la déception ? Du soulagement ? De la peur ? Lui-même ne savait le dire alros qu'il entrainait le journaliste par le coude.
Essayant de se convaincre que son père n'avait pas eut le choix s'il voulait préserver la paix, il ne pouvait s'empêcher de douter de lui. Torturer des ennemis, même si Héres ne préférait pas y penser, passons. Mais manipuler un membre de son propre camp...

-Voilà Cyrius, dit-il alors qu'ils étaient arrivé sur le trottoire.

Héres leva le bras et héla un taxi qui vint directement se garer devant eux.

-Merci de nous avoir si bien interviewé !

Il fallait jouer son rôle évidemment mais le regard absent de ce dernier ne l'aidait pas.

-Passe me voir quand tu viendras voir Priscus ! Déclara t'il en lui ouvrant la porte de la voiture, plus pour dire quelque chose que pour l'inviter vraiment.

Il la regarda disparaitre et se frotta les mains pour se les réchauffer. Il ne voulait pas remonter pour confronter son père.
Lui qui ne fumait pas vraiment alla demander une cigarette à Mallory, le portier. S'empressant de satisfaire sa demande, il lui tendit rapidement la clope et le lui alluma.
L'héritier s'éloigna de lui et tira une première bouffée.
Il toussa un peu mais bien vite, il prit du plaisir. Il fumait rarement car il n'aimait pas vraiment l'odeur du tabac. Mais il ne pouvait nier que celà lui permettait aussi de se relaxer.
Après la tentative d'attentat, les blessures de son père et la frayeur qu'il lui avait faite pour terminer par cet acte de pouvoir suprême, il se sentait bien faible à présent.
Qu'aurait-il fait à sa place ?
Aucune idée...
Parfois pour le bien des gens il fallait devenir un peu dictateur sur les bords, Héres en était bien conscient. Mais...en serait-il capable ?
Jetant son mégot dans la poubelle prévue à cet effet, il jeta un regard vers le ciel et remonta vers le bureau de son père.
Soufflant sur ses mains, il prit une grande bouffée d'air avant d'entrer dans le bureau paternel.

-Je l'ai reconduit.

Un peu gêné, Héres alla s'installer dans le fautueil qu'il avait occupé plus tôt. Croisant les bras, il fixa son père, attendant des explications, attendant une confirmation du fait que son père avait fait le bon choix, il recroisa son regard pour la première fois depuis qu'il avait fait subir le sortilège au journaliste. Dès qu'il fit en contact avec ses yeux noisettes, il décroisa les bras, comme prit en faute et attendit qu'il prenne la parole.

Saevus observa son fils quitter l’appartement avec Cyrius, encore sous l’effet de l’impérium. Quand les deux jeunes gens eurent disparu, Saevus passa un grognement et poussa une main sur son épaule endolorie.

Le Leader des Partisans aurait préféré éviter cette petite démonstration de manipulation psychique devant son fils. Il n’éprouvait aucun regret à avoir empêcher Fernandez de parler de cet attentat. Mais la gène de Héres l’amenait à penser qu’il aurait pu s’arranger pour renvoyer son fils avant de passer à l’acte. Merlin, tant pis. Il devait bien apprendre à voir le monde autrement qu’à travers des lunettes roses. Les gens n’étaient pas parfaits et lui, Saevus, moins que les autres.

Yaxley sentit vibrer le téléphone portable dans la poche de sa veste et l’en sortit. C’était un texto de Orflaith. La vampire annonçait en langage codé que le terroriste avait été transféré dans les hangars souterrains et demandait de nouvelles instructions. Saevus réfléchit quelques instants, tapotant avec ses doigts sur l’accoudoir du fauteuil comme sur les touches du piano. Il finit par envoyer une série de lettres et de chiffres dans le même code que celui utilisait par Orflaith. Une fois la confirmation de réception affichait sur l’écran du téléphone, Saevus remit l’appareil dans sa poche. Il venait d’ordonner l'exécution du terroriste après que celui ci fut passer à la question.

Héres choisit cet instant pour revenir dans l’appartement et prendre place sur le fauteuil voisin de celui de son père. Saevus observa sans ciller le jeune héritier croiser les bras en prenant une attitude sévère. Le leader n’eut même pas besoin de doucir le regard que Héres décroisa les bras, contrit.

Saevus laissa planer un silence avant de prendre la parole : «Parfois, il faut faire de mauvaises choses pour préserver les bonnes. Le chevalier blanc n’existe que dans les contes. Cyrius va bien, il n’aura aucune séquelles de son passage ici et il fera un excellent article qui mettra en confiance nos concitoyens»

Yaxley se leva, grimaçant légèrement en sentant une douleur dans le bas du dos à l’endroit de l’impact entre son corps et le sol au moment de l’explosion. «Je dois retourner travailler, j’aimerais que tu organises les réparations de l’appartement durant mon absence. Invente une excuse à ce bazar...»

La cheminée avait subi quelques dégâts et était inutilisable. Il y avait aussi des débris qui avaient endommagé le mobilier. «Ce soir, nous dînons avec les Rookwood, soit près pour dix neuf heures.» Les deux familles avaient discuter du mariage de leurs héritiers. Les préparatifs allaient bon train mais il restait encore à établir le contact de mariage. Aucune grandes familles de sorciers ne sauraient faire sans cette formalité. Les patriarches allaient discuter de la dot de Virginia et des engagements mutuels des futurs mariés. Saevus voulait que la conception d’un héritier soit prévu dans les deux ans suivants l’union de deux jeunes gens. Pour le leader rien n’était plus important que d’assurer la pérennité de la lignée de Yaxley...

«Parfois, il faut faire de mauvaises choses pour préserver les bonnes. Le chevalier blanc n’existe que dans les contes. Cyrius va bien, il n’aura aucune séquelles de son passage ici et il fera un excellent article qui mettra en confiance nos concitoyens»

Héres était mortifié à l'intérieur. Il ne voulait pas paraitre aux yeux de son père pour un jeune homme naif.
Oui, il savait que le monde n'était ni tout blanc ni tout noir. La plupart des gens étaient de couleur grise.
Et puis cet homme devant lui n'était pas n'importe qui mais plus important encore, il était son père, et Héres lui vouait une confiance aveugle. Il savait qu'il faisait ça pour le bien du plus grand nombre.

-Je sais Père. Je sais et j'espère simplement que, le moment venu, je fasse le choix que vous auriez fait à ma place.

L'héritier grimaca de concert avec son paternel lorsque celui ci montra sa douleur.

-Ne devriez vous pas vous reposer ? Risqua t'il, sachant pourtant pertinement le regard que lui vaudrait telle remarque.

Il hocha la tête pour montrer qu'il allait résoudre ce problème disons, matériel. Ensuite il se leva tandis qu'il lui annonçait un diner avec les Rookwood.
Il sentit des petits papillons à la perspective de revoir sa fiancée, bien qu'il préferait cent fois la voir seule et non en compagnie parentale. Dans ces moments, les deux jeunes gens ressemblaient étrangement à des choses qu'on mettait sur la place du marché. Si celà ne dérangeait pas tant Héres, il était terriblement ennuyé pour Virginia. Elle ne méritait pas ca, même si c'était pour qu'elle l'épouse lui.

-Je serai prêt, annonça t'il. Est-ce que Priscus nous fera l'honneur de sa présence ?

Son jeune frère était un vagabond dans l'âme mais sa future épouse l'appréciait.
Lorsque son père lui répondit, il quitta la pièce en lançant à son père un regard à la fois fier et curieux.

=> fin rp pour Héres