Le silence est sourd, j’attends patiemment dans le noir attendant LE bon moment pour sortir, pour mettre en application un plan murement réfléchit ces derniers mois. Ce n’est pas un coup de tête, une lubie, une passade. Ce n’est pas irréfléchi  et improbable, ce n’est pas une mauvaise idée. C’est la meilleure idée que j’ai jamais eue de ma vie. Ce soir, Rory Netaniev va mourir, ou en tout cas, son diagnostique vital va être entaché, c’est le début du reste de mon existence.

Ce fut une journée comme tant d’autre, depuis maintenant 10 ans, une journée où je ne voyais jamais le jour, où je cherchais le sommeil quand les autres moldus et sorciers vivaient sereinement, où ils pouvaient apprécier les rayons chauds d’un soleil. Moi, je dormais attendant la nuit afin de vivre plus ou moins. Techniquement j’aurai du passer mon temps avec Richard, il m’aide à contrôler ma soif, il est un pilier dans ma vie mais il ne pourrait pas comprendre ma folle entreprise, cette de me venger de cette condition que je n’avais pas aimé. Il m’aurait surement proposer de m’entrainer, j’aurai souffert une fois encore de la soif, une folle envie de m’abreuver. Ma vie ressemblait à cela, le désir de me nourrir, la colère, l’instinct animal, ma vie ressemblait à cela. Par sa faute. Désormais j’allais le voir, sentir son odeur, je devrais surement me contrôler, surement. Si je venais à le tuer incapable de contrôle, tant pis, on appellera ça le karma.

Je me suis préparée rapidement, mais avec un objectif tout trouvé, sa mort. Je ne voulais pas que ce soit aujourd’hui, non j’avais juste hâte de voir sa tête lorsqu’il verrait mon visage pour la première fois depuis 10 ans, voir combien je n’ai pas tellement changé en dix ans, que sa tentative de me rabaisser n’a pas fonctionné même si à cette époque j’étais au fond du trou. J’ai envie qu’il comprenne que sa crainte ne fait que commencer. Il m’a prit ma fille, il me l’a enlevé, il s’est cru un droit divin sur elle, je vais lui rappeler que je peux être moins naïve qu’il le pense. Je sens la colère glisser dans mon corps qui se manifeste par le bourdonnement lointain d’une carotide. Si je ne me calme pas, je n’arriverai pas à résister et je vais le tuer. Il ne doit pas mourir pas maintenant. J’ai suivi mon plan à la lettre, j’ai attendu le bon moment, je suis sortie, et j’ai fais en sorte d’aller à l’essentiel, j’ai fait profil bas et je me suis rappeler tous les sages messages de Richard lorsque je tentais de contrôler ma soif, il raisonne dans ma tête. Je serre les points et je travers les rues, je résiste à l’envie d’étriper le premier passant. Il y a encore quelques années j’aurai été incapable de faire cela. Mais mon objectif me permet de ne pas me déconcentrer. Je sais où je vais. Alors je sonne à la porte, serre les poings. J’attends qu’il ouvre, j’attends de croiser son regard, j’attends d’apprécier tout cela. La porte s’ouvre.

« Bonsoir Rory. »

Ma voix est enjôleuse et froide comme la glace. Il n’y a plus aucune vie dans mon corps et je le dois à ses bons soins. Qu’il vienne donc, oui qu’il vienne donc.

Ma fille râlait parce qu'elle voulait aller avec sa tante en Amazonie chose que j'avais bien sûr refusé catégoriquement. Si Sasha pouvait mourir en côtoyant des créatures magiques bizarre il était totalement intolérable que ma princesse soit dans le même cas que son idiote de tante. Alors je lui avais refusé cela et j'avais eu droit à une crise des plus spectaculaires. Elle avait tout d'abord tenter les yeux doux puis elle m'avait montré la lettre de sa tante, me prétextant qu'elle serait de retour dans trois jours et que je n'aurais pas beaucoup à m'inquiéter. Cependant je connaissais Sasha. Avec elle, il y avait toujours une date de retour mais jamais une date de retour donc il était hors de question que je lui confie ma fille. Après bien sur Anya avait tenté les menaces me disant qu'elle était la plus malheureuse des filles et qu'elle allait fuguer. Je l'encourageais alors dans cette voie chose qu'elle prit bien entendu très mal me disant que je ne l'aimais pas assez et bla ble et bla.

Du coup pour ne pas m'énerver encore plus avec elle, je lui donnais l'autorisation d'aller à une soirée avec une amie. Je crois que ma fille ma parla d'un concert mais sincèrement je m'en fichais. Je lui donnais un collier que j'avais ensorcelé pour la protéger ou du moins j'espérais que ça pourrait l'aider à ce qu'il ne lui arrive rien de mal. Je profitais donc de ma petite soirée tranquillement. Un verre de vin à la main, je lisais un bouquin tranquillement quand j'entendis quelqu'un sonnait à ma porte. Quel était le con qui venait m'emmerder à une heure aussi tardive.

« Bonsoir Rory. »

Cette voix je la connaissais et puis je reconnaissais cette silhouette. Je l'avais côtoyée pendant des années et je la connaissais mieux que personne et dans tous les sens du terme. Cependant je n'aurai jamais cru qu'elle aurait l'audace de se représenter dans ma demeure qui avait été la sienne pendant un an quand même. Un sourire narquois aux lèvres je lui disais alors :

« Darya. »

Elle n'arriverait pas à me perturber. Cependant je ne pouvais m'empêcher de mettre ma main sur ma baguette. Je n'avais peut être plus les réflexes d'autrefois mais je pouvais toujours au moins la blesser. Je me doutais qu'elle ne serait pas là pour me remercier de son état.

« Que me vaut le déplaisir de ta résurrection ? »

Si elle comptait voir ma fille c'était peine perdue. Elle était chez une amie ou à une fête. En tout cas elle n'était pas à la maison. Toujours mon sourire malsain aux lèvres je me sortais devant l'encadrure de la porte pour la laisser rentrer. Je voulais voir si elle oserait rentrer mais ce que je ne savais pas c'était qu'elle ne pourrait pas le faire sans mon autorisation.

Le sentiment coulait goulument dans mes veines, si cela pouvait être représenté de cette manière. Etre là, mettre en marche un plan si longtemps travaillé, pensé, analysé avait quelque chose de grisant. De féroce. J’étais sur le point de réussir mon défi et une fois fait j’allais pouvoir respirer de nouveau, ne plus ressentir cette soif, comme le mot était bien choisi, de vengeance ? Je ne sais trop si cela mettra un point final à une répugnance longue de dix ans mais je m’approchais de l’endroit dans l’espoir d’y voir une once de surprise sur ses traits. Quelque chose qui me prouverait que oui, une fois dans ma pitoyable existence j’avais réussi à foutre le doute et la crainte dans son regard.

« Darya » La colère gronda en moi.

Quel con ! Il n’avait plus rien d’empathique et je me demandais comment avais-je pu un seul instant croire que cet homme était bon. Il ne l’était pas. Ce qui me révoltait le plus c’était son passe droit sur ma fille alors qu’il ne l’avait pas porté ne serait-ce qu’une heure dans son ventre, il ne l’avait pas senti bouger dans son ventre, il ne lui avait pas donné la vie. Et malgré tout ça il se donnait le droit de régir ma vie, de choisir à ma place. Jamais. Ce temps était désormais résolu et je comptais bien me venger comme il se doit. Je penchais la tête à son air satisfait. Il me regardait, un sourire sur les lèvres qui me donnaient envie de l’abattre sur le champ. Heureusement pour lui, il était à une distance trop loin. Pas en terme de vitesse, en terme de protection. Je ne pouvais entrer chez lui et le vider de son sang. Dommage. J’observais sa main sur sa baguette, ce simple geste me ramena sur mes intentions premières. Il m’avait pris cela, ma vie de sorcière.

« Que me vaut le déplaisir de ta résurrection ? »

Je ricanais légèrement, quel fourbe était il. Le déplaisir, rien que cela. Je secouais la tête cherchant un moyen de me rappeler ma raison ici, ne serait-ce pour le vider de son sens. Je devais le menacer, lui rappeler qu’aussi douce j’avais pu être désormais je laisserais auprès de lui, le monstre en moi raisonner. Richard serait bien déçu de mon comportement, me répétant que ce n’était en rien la solution, mais il ne pouvait pas comprendre. Il ne savait pas ce que cet homme m’avait pris. Pas ma vie à proprement parlé j’étais la seule à avoir rencontré la route d’un maudit vampire, mais c’était lui qui avait pris ma fille. Cela me suffisait. Je tentais de rester calme.

« Le déplaisir ? Je vois que tu n’as pas perdu ton art de faire la conversation. »

Il se décalait et j’étais incapable de rentrer. Je ne voulais pas lui avouer ma vie, mon existence, pas de suite. Je l’observais un moment me demandant quand les vampires pouvaient être des êtres d’une beauté époustouflante. Baliverne, nous sommes désormais des hermétiques en recherche d’une vie plus… Moi. Enfin bref, pas cette vie.

« Je désirais te revoir, savoir où tu en es, quelle pauvre femme as-tu séduite pour ensuite tout lui prendre, enfin la routine. » Je souriais d’un sourire féroce.

« Tu ne m’invites pas à rentrer, je pense, que nous avons des choses à parler. Enfin comme de vieux amis. »

Mon ton se voulait ironique alors que je luttais soudainement contre une envie forte de me venger autrement. Je ne savais pas encore comment ni pourquoi ce sentiment me prenait au ventre, mais j’avais réellement besoin de savoir, de faire. Enfin quelque chose. Je l’observais attendant sa réaction n’importe laquelle pour le moment. Quelque chose.

Il n'y avait pas que des surprises qui faisaient plaisir ! En somme ce soir, cela me plaisait pas de me retrouver à nouveau devant mon ex-femme que je pensais morte et enterrée depuis longtemps. Je savais qu'elle venait me réclamer des comptes. Peut être même qu'elle venait se venger de moi mais elle n'y arriverait pas au contraire. Elle avait déclaré une guerre qu'elle ne pourrait gagner. J'avais déjà prouvé il y a dix ans de quoi j'étais capable et j'avais encore quelques cartes dans ma manche à savoir notre fille et... Ma très chère belle sœur.

« Le déplaisir ? Je vois que tu n’as pas perdu ton art de faire la conversation. »

Je souriais en coin. Pourquoi aurais-je changé ? J'étais parfait comme j'étais et bien qu'elle n'ait pas pu profiter de moi assez longtemps elle savait que je ne changerais jamais de comportement. Cela me plaisait bien trop d'être comme je suis.

« On ne perd pas l'art de la conversation comme cela même après dix ans très chère. »

Je souriais à nouveau en coin. Je ne tardais pas à lui demander ce qu'elle me voulait. Elle ne pouvait pas rester ici. J'avais pris des dispositions. Conformément à la loi, elle ne pouvait pas s'approcher de notre fille... Le juge du divorce avait été très dur avec elle... Pour mon plus grand plaisir ! Je m'appuyais contre le rebord de la porte ne lui laissant pour le moment pas le loisir de rentrer chez moi.

« Je désirais te revoir, savoir où tu en es, quelle pauvre femme as-tu séduite pour ensuite tout lui prendre, enfin la routine. »

Un rire s'échappa de mes lèvres. Elle était jalouse et ça me flattait et aussi cela me prouvait à quel point elle ne s'était pas détachée de moi. C'était jouissif. Tellement jouissif.

« Serais-tu jalouse que je partage mon lit avec une autre ? Es-tu tellement en manque que tu veux que je te prenne tout de suite ? »

Je faisais un pas dehors et je m'approchais d'elle dangereusement. Cela me plaisait de la voir, de la provoquer. Je pouvais enfin voir si j'avais encore du pouvoir sur elle ou si elle faisait tout cela juste pour me faire du mal. Mais elle n'arriverait à ses fins. J'étais le plus doué de nous deux. Enfin je l'étais encore il y a dix ans.

« Tu ne m’invites pas à rentrer, je pense, que nous avons des choses à parler. Enfin comme de vieux amis. »

Je souriais puis je retournais chez moi. Elle me demandait la permission de rentrer. C'était un indice. J'aurai pu ne pas lui dire de rentrer mais... C'était plus amusant de jouer avec le feu.

« Nous n'avons jamais été ami Darya. Tu as été ma fiancée et ma femme pas mon amie. »

Je me sortais de devant la porte et je lui montrais qu'elle pouvait rentrer avant de lui donner la permission de rentrer chez moi.

« Mais si tu tiens tant à rentrer je t'en prie fait donc. »

Je la laissais passer devant moi tandis que ma main gauche se serrait sur ma baguette. Je la laissais rentrer dans ce qui avait été notre demeure pendant quelques années. Je n'avais rien déplacé, n'en ayant pas l'envie ni le besoin.

« Si tu espères voir notre fille elle n'est pas là. »

De quoi lui donner l'occasion de partir si elle le voulait.

Je faisais preuve de courage ou de folie, tout dépendait le point de vu en me présentant devant chez lui. Cet endroit n'avait pas changé, sa vie n'avait pas changé quand la mienne était désormais un cauchemar. Il en était le coupable et je comptais bien, pour une fois dans ma faible existence avoir un certain gain de cause. J'en étais particulièrement envieuse je devais l'admettre. Le tuer mais avant le faire souffrir, cela me semblait être une bonne chose, même si mon esprit était embrouiller par la pulsion meurtrière qui m'animait et la soif de vengeance. Je tentais de mettre en application tous les conseils que me prodiguaient Richard, même si ce dernier ne serait pas "content" de me voir ici en connaissant bien évidemment mes intentions. Rory, cet homme devant moi, au battement de coeur régulier et donc agaçant, il n'avait même pas peur de moi, n'avait pas tellement changé. Il semblait le même et prenait même du plaisir à l'être.

« On ne perd pas l'art de la conversation comme cela même après dix ans très chère. »

Comment avais-je pu tomber amoureuse de cet homme ? Comment avais-je pu croire ne serait qu'un centième de ces mots quand là, tout devenait clair dans son jeu. Il ne m'avait clairement, jamais aimé et ce sentiment me vrilla une partie du cerveau. L'amour ne m'avait jamais enveloppé une fois humaine, il n'allait donc jamais le faire désormais monstre. Quelle chienne de vie ! Je n'avais même plus l'amour de ma fille et ça, c'était tout simplement de sa faute.

« Serais-tu jalouse que je partage mon lit avec une autre ? Es-tu tellement en manque que tu veux que je te prenne tout de suite ? »

Je bouillonnais de plus belle. Jalouse ? Je ne l'étais pas, je ressentais des émotions, quadruplé parfois... Mais la jalousie jamais. La seule que je pouvais supporter c'était le bonheur qu'il avait avec ma fille, ce bonheur, je l'enviais, le reste... Il rêvait les yeux ouverts. Je n'étais pas jalouse et s'il venait à me toucher, je serais sans doute en train de le tuer.

« Toujours aussi prétentieux, essaye et tu verras ce qui se passera. »

Je n'avais rien d'autre à lui dire, hormis une douce sensation de ne pas être à l'endroit où je devrais être. Elle n'était pas là, donc je ne pourrais voir ma fille. Je n'étais pas encore prête à l'affronter, et devoir me justifier d'une absence qui n'était même pas de mon ressort. Non elle n'était pas et le narguer s'avérait plus compliqué que je ne l'aurais cru. Il n'était pas facilement manipulable, c'était lui le salopard de l'histoire. A mon avantage, il ne savait pas que j'étais un vampire et que je pouvais encore le surprendre. Je préférais me montrer plus calme même si j'avais qu'une hâte en finir, rapidement.

« Nous n'avons jamais été ami Darya. Tu as été ma fiancée et ma femme pas mon amie. » Il marquait un point.
« Cet exact, Mais ai-je seulement été une seule fois ta femme, je ne parirai pas dessus. »

Loin de là, d'ailleurs. Il n'aurait jamais fait ce qu'il a fait si ce fut le cas. Je ne pense pas qu'il soit capable de cela, à un moment donné sa vraie nature ressort et je trouve cela bien dommage. Pour lui, désormais moi je m'en fiche royalement. Tout ce que je désire c'est avoir l'autorisation d'entrée, comme cela ce sera vraiment moins compliqué pour moi à l'avenir. Je ne sais ce qu'il pense de tout cela, si seulement il avait la moindre idée de ce qu'a été ma vie ces derniers temps. Je ne pense pas qu'il soit au courant de cela, non vraiment pas. Je plissais les yeux, en attente.

« Mais si tu tiens tant à rentrer je t'en prie fait donc. »

Une attente écourtée par son choix. Choix lumineux et j'en étais qu'heureuse. Je passais devant lui, essayant de calmer la fureur qui me prenait, une victoire, certes minime voir invisible, mais une victoire tout de même qui me poussait à continuer. C'était d'une certaine manière encourageant. J'entendis ses falanges se crisper sur sa baguette et je laissais échapper un petit ricanement. Je pouvais la lui prendre et la lui briser sans qu'il puisse s'en rendre compte. Je ne comptais pas lui faire une démonstration, il ne méritait pas un tel spectacle. Je regardais autour de moi.

« Si tu espères voir notre fille elle n'est pas là. »
« Je ne suis pas stupide, je me doute qu'elle n'est pas là, tu ne m'aurais pas laisser entrer. » Je plissais les yeux plus fort que tout. « Elle va bien ? »

Je connaissais la réponse pour les avoir surveiller des heures et des heures la nuit. Elle avait grandie, elle était belle et ignorait mon existence, il n'allait jamais, non clairement jamais me laisser la voir, mais j'avais besoin d'être là et de faire en sorte qu'il se souvienne de moi, de mon existence. Ce n'était pas la dernière fois que notre route allait se croiser, loin de là.

« Je vois que rien ne change. »

Je me tournais vers lui sondant son humeur et son apparence. Il avait pris quelques années, mais rien de bien marquant, il était distant et il avait de quoi faire. Je pouvais arrêter mon purgatoire en le vidant juste là, embrassant sa carotide, je me retenais. Ma vengeance, ma vengeance.

« Je ne suis pas ici, pour la voir. Je suis venue te voir Rory et te parler de ta jolie et innocente petite blonde. »

Que j'allais sans aucun doute tuer pour me venger de son comportement, et ensuite lui. J'aimerai qu'il puisse la voir mourir sous ses yeux ce serait tellement plus jouissif. Oh évidemment, j'avais le temps, je désirais juste lui faire peur, ou tout du moins appuyer là où ça fait mal. Notre fille je n'allais jamais lui faire de mal, mais cette bécasse ça c'était une autre affaire.

Darya était devant moi et elle adoptait une attitude que je pouvais qualifier de provocatrice ce qui n'avait rien pour me déplaire. Si elle avait été ainsi lors de notre mariage sûrement que je n'aurais pas dû divorcer d'elle. Bon après tout elle avait juste eu besoin d'une leçon pour comprendre comme se comporter en société et elle avait chèrement payé... Le pire était qu'elle revenait vers moi. Peut être qu'elle est sado et j'avouais que ça m'excitait quand même beaucoup de penser comme cela surtout qu'elle n'avait pas changé et que j'avais toujours trouvé qu'elle était une femme magnifique malgré tout ce que j'avais pu dire avant. Sans elle je n'aurai pas ma fille et si je devais un jour lui être redevable de quelque chose c'était bien d'avoir porté mon héritière.

« Toujours aussi prétentieux, essaye et tu verras ce qui se passera. »

Un sourire carnassier s'afficha sur mon visage. Elle ne pouvait pas me tendre une perche aussi belle que là. Je m'approchais d'un pas vers elle et plongeant mon regard noisette dans le sien je lui dis le plus simplement du monde comme ci ça aurait dû être une évidence pour elle aussi :

« Tu crieras de plaisir comme tu le faisais il n'y a pas si longtemps. »

Enfin il y avait quand même plus de dix ans mais je me souvenais bien de ce qu'il fallait faire pour lui procurer du plaisir. Une femme ne change jamais. Elle garde et gardera toujours les mêmes habitudes et je connaissais par coeur Darya. D'ailleurs sa petite visite n'était pas une surprise. Au lieu de se tenir loin de moi pour survivre le plus longtemps possible elle venait se jeter dans la gueule du loup. Il lui fallait visiblement une nouvelle leçon et celle ci serait plus dure que la première croyez moi. Je lui disais ensuite que nous n'avions jamais été ami ce qui ne manqua pas de la faire réagir, comme je m'y attendais.

« Cet exact, Mais ai-je seulement été une seule fois ta femme, je ne parirai pas dessus. »

Bien sur qu'elle l'avait été du moins sur les papiers. Après dans le contexte, être marié à Darya ne m'avait jamais empêcher de prendre mon pied ailleurs donc elle avait été Madame Netaniev mais rien de plus. Cependant, je voulais laisser planer le doute parce que je savais que je pouvais la déstabiliser en lui faisant penser que je n'étais peut être pas totalement dénué de coeur.

« Pense ce que tu veux ça ne me dérange pas. »

Mais moi je savais et seule ma vérité comptait. Le sujet dériva bien entendu vers notre fille ce qui n'était une nouvelle fois pas une surprise. Je la suivais dans la maison qu'elle connaissait par coeur et je n'avais même pas changé après notre divorce malgré le fait que ça soit elle qui l'avait décoré. Anya souvent me demandait si c'était par souvenir que je gardais les tapisseries des murs et je lui répondais que je n'avais simplement pas le temps pour refaire tout mais au fond de moi il y avait quand même un peu de mélancolie quand je repensais à ma vie avec Darya. Ce qui était fait était fait mais j'avouais que j'aurai bien aimé la garder quand même un peu plus avec moi.

« Je ne suis pas stupide, je me doute qu'elle n'est pas là, tu ne m'aurais pas laisser entrer. Elle va bien ? »

Je souriais tout en haussant les épaules. Elle avait eu maintes fois l'occasion de reprendre contact avec ma chère Anastasia... non en fait non. Elle n'en avait jamais eu l'occasion et ça ne changerait pas. Je lui répondais alors d'un air détaché mais tout de même assez sec.

« L'état dans lequel se trouve notre fille ne devrait pas t'intéresser tu ne la connais même pas... Mais pour te répondre. Elle va très bien. Elle a de bonnes notes à Salem. »

Je lui souriais en passant devant elle afin de lui indiquer une place où s'asseoir si elle en avait envie bien entendu.

« Je vois que rien ne change. »

Je haussais une nouvelle fois les épaules. J'étais sentimentale que voulez-vous !

« Je ne suis pas ici, pour la voir. Je suis venue te voir Rory et te parler de ta jolie et innocente petite blonde. »

Ohhhh enfin on rentrait dans le vif du sujet ! C'était génial ! Je lui faisais mon sourire le plus carnassier avant de m'asseoir dans mon fauteuil et je croisais mes doigts ensemble.

« Laquelle petite blonde ? Il n'y en a pas qu'une que je fréquente. »

Et c'était bien vrai mais je pensais qu'elle parlait de Miss Blackblood. D'ailleurs j'avais toujours sa fiole de sang dans ma réserve et j'allais bientôt m'en servir mais comment pouvait-elle savoir que je la voyais... Peut être que Darya avait le syndrome de Stockholm finalement et ça me plaisait d'avoir un tel pouvoir sur elle.  

« Mais si c'est celle dont je pense, elle va super bien. »

Je souriais tout en repensant aux courbes généreuses de Gwenaëlle. Si je devais comparer les deux femmes je dirais que Miss Blackblood me ressemble plus et comme le dit l'adage qui se ressemble s'assemble non ?

« Que veux-tu Darya. Abat tes cartes je n'ai pas que cela à faire. »

Il était grand temps qu'elle me dise ce qu'elle me voulait sans plus aucun détour !

Cet homme me m’était hors de moi. Je ne comprenais pas comment j’avais pu tomber sous son charme. Certes il était bel homme, certes cette arrogance pouvait avoir de son charme, comme les belles paroles. Mais désormais je ne voyais que l’homme qui m’avait éloigné de ma fille et j’en souffrais. Plus que d’être vampire, plus que la mort que j’avais frôlée. Quoiqu’il en soit… Il ne méritait pas de me parler comme cela et j’essayais, tant bien que mal de me montrer plus forte que je ne l’avais été par le passé. Mes échanges avec Rory se résumaient donc à cela.

« Tu crieras de plaisir comme tu le faisais il n’a pas si longtemps. »

Un grondement sourd raisonna et je fis tout mon possible pour ne pas céder au premier instinct qui me vint, lui sauter à la gorge. Je regrettais le jour où j’avais vu en lui un mari aimant. Il connaissait de moi et je refusais qu’il puisse qu’aujourd’hui j’avais quoique ce soit pour lui. La seule chose que je désirais, ma vengeance et éventuellement… sa mort.

« c’est ce que tu crois… Une femme peut-être une excellente comédienne. »

Je pouvais jouer à ce jeu-là si lui aussi si m’était. Je n’avais pas promis d’être douce et agréable, je n’avais pas promis de ne pas mentir. Il l’avait fait en me faisant croire qu’il m’avait aimé, je pouvais lui mentir également.

« Pense ce que tu veux ça ne me dérange pas. »

Il était à son image, tellement sur de lui. Je serrais les poings me concentrant sur tout ce que j’avais appris depuis que j’étais devenue un monstre. Je voulais céder à mes instincts les plus primitifs ce serait tellement plus simple d’ailleurs. De laisser la rage, l’envie et la soif me prendre. Cependant, je pensais à toutes ses heures passer avec Richard, et je ne voulais décevoir. Non. Je n’étais pas là pour le tuer, ce sera pour une prochaine fois, je voulais qu’il sache que je pouvais menacer les personnes à qui il tenait légèrement. J’essayais en tous les cas. Je pensais aussi à notre fille et je voulais mine de rien avoir de ses nouvelles. J’en avais besoin.

« L’état dans lequel se trouve notre fille ne devrait pas t’intéresser tu ne la connais même pas… Mais pour te répondre. Elle va très bien. Elle a de bonnes notes à Salem. »
« La faute à qui. »

Ses mots sonnaient comme un coup de poignard. Je ne connais pas notre fille effectivement, parce qu’il me l’avait arraché si jeune. Tout était de sa faute. La rage triomphait déjà de moi, je devais partir avant de faire quelque chose que je regretterai ci-tôt fait.

« Tant mieux. »

Oui, ma fille allait bien et travaillait bien. Je m’inquiétais tout de même me demandant si j’allais lui manquer, si elle pensait à moi, si à un moment donné il lui parlait de moi. Mais je connaissais déjà la réponse et je la détestais. Il ne parlait pas de moi, jamais. Je sentais la colère monter, parler de sa petite blonde m’énervait aussi. Je voulais le provoquer au lieu de cela, il en jouait. Je le détestais. Je me détestais de ne pas être assez forte pour le faire plier à croire que je ne servais à rien.

« Laquelle petite blonde ? Il n’y en a pas qu’une que je fréquente. »
« Je suis heureuse de l’apprendre. »

Mon sourire fendit mon visage et je prenais note de cette information, je les tuerais toutes, sans exception. Toutes.

« Mais si c’est celle dont je pense, elle va super bien. » Je souriais
« Pour le moment. »

Mon sourire se transforma légèrement, il devenait plus menaçant que je n’aurai voulu. J’étais dans une telle rage que plus rien ne me retenait vraiment. Ni la voir sur de Richard, ni la tendresse de ma fille. Elle n’était pas là, elle ne serait pas la spectatrice de sa mort. Finalement le faire souffrir n’avait plus d’importance, je pourrais le vider de son sang et le voir mourir sous mes yeux, je me contenterai de cela. De sa mort sans vengeance sans rien du genre.

« Que veux-tu Darya. Abat tes cartes je n’ai pas que cela à faire. » Je ricanais, la rage voilant mon regard.
« La mort de cette Blackblood mais avant je lui monterais ta tête coupée par mes soins. »

Un grondement sourd sortit de ma gorge alors qu’à toute allure je fonçais sur lui, éjectant bien rapidement sa baguette qu’il allait prendre pour me jeter un sort. J’aimais la puissance que je ressentais, la vitesse et cette rage folle qui me prenait. Rien ne m’obnubilait autant que sa mort. C’était ma ligne de mire, le décapiter boire son sang et jeter sa tête sur le paillasson de cette blonde que j’avais vu à son bras. Tant pis pour les conséquences, tant pis pour le chagrin de ma fille. Il m’avait tout pris c’était à lui de le faire désormais. Ma force le plaqua contre le sol, avant que je ne vienne à l’enfourcher. Mes mains maintenaient ses bras et je fonçais sur sa gorge pour vider de son sang dans un vacarme sourd et monstrueux. Je grognais, j’étais assoiffée et j’allais le tuer, oui… de mes propres mains, maintenant.

Darya avait cette attitude sûre d'elle qui lui avait manqué lors de notre mariage. Si elle avait été comme cela peut être que je ne l'aurais pas mise à la porte de ma demeure. Enfin ce qui était fait était fait tout simplement.

« C’est ce que tu crois… Une femme peut-être une excellente comédienne. »

Je souriais en coin avant de lâcher un rire franc.

« Mais bien sur ma chérie. Peut être aurais-tu besoin d'une piqûre de rappel. »

Je lui faisais un regard entendu. Je pouvais vraiment être une vraie ordure quand je le voulais. Je lui parlais ensuite de notre fille. Après tout elle était là pour cela j'en étais certain. Il n'y avait pas d'autre raison pour qu'elle soit présente.

« La faute à qui. »

Je lui souriais encore plus largement. Oui c'était de ma faute et s'il fallait recommencer je le ferai sans aucun problème au contraire. J'étais de plus en plus persuader que j'avais fait le bon choix.

« Je suis heureuse de l’apprendre. »

J'acquiesçais. Au moins elle avait des nouvelles de notre Anya.

« Pour le moment. »

Je lui demandais de me dire ce qu'elle voulait. Je n'en pouvais plus d'attendre. Je voulais savoir ce qu'elle me voulait.

« La mort de cette Blackblood mais avant je lui monterais ta tête coupée par mes soins. »

Je levais un sourcil mais je ne pus pas du tout réagir. Elle était déjà sur moi et je sentais ses crocs dans la peau de mon cou. Merde je ne l'avais pas vu venir celle si. Je ne m'étais pas rendu compte qu'elle était une vampire.

Bien joué Darya.

Je ne pouvais pas penser autre chose. Moi qui avait toujours cru que je gagnerai la guerre que j'avais entamer contre les Koening, je devais m'incliner face à cette femme qui avait réussi à me tuer parce que c'était littéralement ce qu'elle était en train de faire et je ne comptais pas m'en sortir loin de là. Je pouvais ressentir toute sa rage dans ce qu'elle faisait et à vrai dire je me surpris à la trouver vraiment sexy à ce moment précis et à vouloir à tout prix gagner une dernière fois sur elle bien que je ne pouvais strictement rien faire.

C'est alors que je vis Darya partir loin de moi avant d'avoir achever son œuvre. Je retrouvais un peu de souffle quand elle partit mais j'étais enivré comme si je me sentais plus du tout moi même. En même temps j'avais perdu pas mal de sang donc je ne pouvais pas être au meilleur de ma forme. Je vis une silhouette s'approcher de moi et je l'entendis hurler.

« Anya... »
« Papa ! Oh mon dieu papa ! Ça va ? »
« Appelle les secours. »

Et je sombrais dans l'inconscience. Je ne savais pas comment j'étais arrivé jusqu'à l'hôpital mais je vis que ma fille était là à côté de moi endormie dans le fauteuil. Je portais ma main à mon cou et je sentais un pansement. Alors que je bougeais dans mon lit, Anya se réveilla et se précipita dans mes bras. J'étais encore en vie et je me devais de rassurer ma fille mais tout en faisant cela, je pensais de plus en plus à comment j'allais me venger de cette maudite Darya.