Gwenaëlle venait juste de sortir de la boutique de Rory Netaniev. Cette rencontre l’avait laissée un peu surprise de part ce qu’il lui avait demandé en échange du pendentif magique. Un bijou censé fonctionner à la seule condition qu’elle puisse réussir à convaincre Richard de le porter, de l’avoir sur lui. Une chose qui pourrait très bien être compliquée. Elle avait la nette impression que Richard avait une tendance à ne pas forcément lui faire confiance. Ce qui n’était pas bien grave car la jeune femme était certaine d’arriver à ses fins. Elle le devait, elle n’avait pas été donné une fiole de son sang à ce Rory pour rien. Oui, Monsieur avait demandé une fiole de son sang en paiement. Gwen s’était plutôt attendue à devoir lui donner une importante somme d’argent mais non, juste du sang. Pour en faire quoi, elle n’en savait rien et sans doute ne préférait-elle pas savoir ce qu’il mijotait dans sa tête avec ça. En tout cas, elle n’était pas venue ici pour rien, elle en était ravie. Richard, bientôt, tu vas être à elle. L’idée enchantait la blonde plus que tout. Richard son chevalier servant, rien que ça. Un Richard en chevalier, ça claquait du tonnerre. Gwen l’avait déjà imaginée dans cette tenue dans l’un de ses rêves. Et elle, elle était la belle princesse à sauver du dragon ou du méchant troll. Ca finissait toujours par un mariage grandiose. Bon peut-être que dans la réalité il n’y aurait pas de grand mariage mais voilà, Gwen avait l’espoir fou que Richard tombe pour elle prochainement. Encore plus avec le pendentif en sa possession. « Monsieur Netaniev, j’espère que cela va fonctionner sinon je reviendrai dans cette ville vous botter les fesses. » murmura-t-elle à elle-même. C’était bien une chose qu’elle faisait souvent. Se parler à elle-même, disons murmurer. Elle continua à marcher doucement. La nuit était tombée. Peu de gens trainaient encore dans la rue mais elle n’avait pas peur. Il était totalement impossible qu’il lui arrive la même chose que des années auparavant. Non, elle se sentait en sécurité ici malgré tout. Malgré d’être à New Phoenix, ville mi sorcière mi non mage. Elle ne connaissait personne ici en vérité. A part maintenant Rory Netaniev. Mais avec de la chance, jamais elle n’aura besoin de le revoir. N’empêche en couple avec Richard, ça fera une belle jambe à toutes les infirmières de l’hôpital. Gwen avait bien vu qu’il ne les laissait pas indifférentes. Elles tomberont sur leur cul une fois le couple le plus glamour officialisé et réel pour de bon. Elles n’auront qu’à jeter leur dévolu sur un autre médecin. Oui, Gwen avait hâte de rentrer.
La folie, j’étais dans un tel état de folie que je ne savais plus comment réagir convenablement. J’avais manqué de tuer l’ex mari, si ma fille n’était pas arrivée dans cette demeure, je l’aurai tué, j’en étais certaine. L’idée était alléchante, réellement alléchante. Voir son sang coulé, ses yeux vitreux et un battement inexistant était plus qu’un doux rêve, mais après m’être enfuit comme une voleuse j’avais mal agi, très mal… Pire que mal, je m’étais comporté comme la bête que j’étais, le monstre. Je n’avais pas fait tout ce chemin pour cela, non… clairement je devais arrêter cela sur le champ, je devais réfléchir, et ne pas être impulsive. Difficile quand ce dernier m’avait mis hors de moi. J’en avais parlé à personne il était difficile de se confier lorsque je me sentais si seule. Je ne pouvais pas en parler à Richard, il serait plus que déçu de mon comportement. J’avais failli… J’étais allé le voir et j’avais cédé à ses provocations. Et depuis la dernière fois, je ne savais comment réagir avec lui, ne voyant plus le maitre qu’il était, le point de repère, y découvrant une nouvelle facette plus sulfureuse et très agréable. Trop surement. Inévitablement trop. Quoiqu’il en soit, j’avais erré, me demandant si tuer un pauvre inconnu aiderai à faire taire cette violente douleur dans ma gorge au lieu de cela je m’étais terrer chez moi, dans l’espoir de perdre la vie, en mourant de faim. Je ne meurs pas, en tout cas pas si facilement.
J’avais donc mis en place un plan que j’espérais particulièrement diabolique. Ce plan consistait à me tourner vers la blonde que j’avais vu en sa simple compagnie une seule fois. Une petite fille modèle qui sans doute allait tomber dans ses filets, il savait un peu trop charmer les femmes. J’avais été sous son charme alors que j’étais bien trop innocente et soumise. Ce temps était perdu dans un lointain souvenir et j’étais désormais la femme désireuse de le tuer. Oui c’est ce que je comptais faire par dessus tout. Le suivre, l’épier, j’étais devenue forte pour ce petit jeu. Je ne pensais pas qu’elle serait dans cette boutique, je ne pensais pas qu’elle puisse faire une chose pareille, ne comprenait donc pas qu’elle était en danger avec un homme pareil ? Bien évidemment non. C’est ce qui semble le plus probable, surtout si je décide de mettre application mon satané plan machiavélique. J’ai hâte d’y arriver, quoique je fasse je compte bien y arriver. Elle sort, et se met même à parler toute seule.
« Monsieur Netaniev, j’espère que cela va fonctionner sinon je reviendrai dans cette ville vous botter les fesses. »
Botte lui donc les fesses, ça me fera les pieds, j’osais intérieurement qu’elle puisse le faire, ce serait une si bonne chose. Un sourire carnassier apparaît sur mes lèvres alors que je me dirige d’un pas nonchalant vers elle, canalisant la force de frappe qui me tiraille. Je pourrais la tuer, oui, la tuer immédiatement, boire de son sang et ensuite la jeter comme une mal propre sur le paillasson de ce cher Netaniev. Je jubile à cette simple idée, je devrais peut-être y penser, y mettre une option.
« Bonsoir ! »
J’attendis qu’elle se retourne vers moi, pour lui sourire, d’un sourire rassurant qui n’appelle pas à la fuite. Elle est plutôt belle dans son genre, long cheveux blond, une couleur qui n’a jamais eu ma préférence mais bon. Des courbes qui semblent être agréable, un joli minois. Mais à ses paroles je me doute qu’elle n’est pas tout à fait innocente et cela ne me dérange pas la bataille sera d’autant plus féroce. J’ai pris gout à cette sensation et je compte bien y arriver d’une manière ou d’une autre, oui d’une manière ou d’une autre.
« Désolée de vous déranger, je vous ai vu sortir de cet endroit, est-elle fiable ? »
Vraiment, pourquoi aurait-elle peur de marcher seule la nuit tombée dans ces petites rues ? Gwenaëlle avait appris à se défendre. Elle savait parfaitement où viser, où donner un bon coup de pied si un homme venait à l’agresser. Et puis même, elle avait sa baguette. C’était pas pour rien. Parce que bon, jamais Richard n’arriverait à temps pour la sauver d’une agression cette fois-ci. New Phoenix c’était pas la porte à côté. Fallait donc faire sans lui. Sans lui, Gwen avait réussi à évoluer quand même. Bien qu’elle prenait un malin plaisir à lui envoyer des messages sans arrêt. Oui sur un portable, objet moldu. Plus pratique et rapide qu’une lettre par hiboux. Et si Richard en avait un de portable, elle se devait d’en avoir un. Aussi simple que ça. Oh, elle n’avait pas toujours été comme ça la blonde. Certains évènements dans sa vie l’avaient changée en bien des points. Elle ne s’en était jamais bien rendue compte pour dire la vérité. Gwenaëlle évoluait et vivait comme bon lui semblait, sans se poser de questions sur sa façon d’agir et de parler. Elle marchait donc ‘d’un pas tranquille jusqu’à ce qu’une voix l’interpelle. Une voix féminine. Gwen, elle s’arrêta net. Elle ne sursauta pas vraiment. Limite durant une fraction de seconde, un frisson l’a parcouru. Rien de plus. Elle se retourna doucement et son regard tomba sur une femme, sourire aux lèvres. « Bonsoir… » dit-elle en détaillant la jeune femme du regard vite fait. A première vue, elle n’avait rien à craindre de cette inconnue. Une inconnue qui était pas mal du tout. Elle avait de quoi faire tourner les têtes assurément. La question de l’inconnue surprit légèrement Gwen. Ainsi donc elle l’avait vu sortir de la boutique. Bah. « Fiable ? J’espère bien mais pour vous répondre franchement, c’est la première fois que j’y mettais les pieds. Le patron a l’air un peu spécial mais comme j’ai entendu dire du bien des objets et autres qu’il vend, j’ai tenté. Vous devriez aussi. Vous aurez votre propre opinion. » répondit-elle d’une traite avant de reprendre sa respiration. « D’ailleurs, je suis certaine que le patron, Netaniev, vous trouvera à son goût. »
La vengeance, ne dit-on pas est un plat qui se mange froid ? Cette pensée m'est douce et agréable, j'aime l'idée qu'une vengeance trouve toujours une issue, qu'un jour où l'autre je pourrais enfin me venger des gens qui ont eu des revers contre ma personne. Je ne peux pas dire que ma vie fut catastrophique, elle a eu ces bons moments mais il y a eu tous les restes. Ma fille, cette séparation douloureuse avec la chaire de ma chaire, mon sang. Il y a tout le reste aussi. refusant d'y penser je pense uniquement à la vengeance, elle est blonde, plutôt belle si on aime ce genre de femme, légèrement étrange et innocente. Enfin d'apparence. Parfait, elle sera parfaite. Je l'entends parler de mon ex mari, et je ne peux supporter le sentiment qui m'envahit. Vivace, et franc. J'oublie tout le reste, le bon sens et le pragmatisme. Je vais à l'essentiel, tuer, pourquoi pas torturer, et me venger.
« Bonsoir… »
Elle m'observe, elle a bien raison, j'ai envie de lui conseiller de s'en aller très loin parce que je peux être dangereuse pour elle. Mais je ne fais rien qui soit fou, non je me contente juste de la regarder. De la détailler, de compter les battements de son coeur, afin de ne pas me ruer sur sa carotide. Un coup de croc et je pourrais la vider en une seconde. Je repense à mon objectif, me donner des objectifs, ne pas attaquer. Richard serait fier des progrès que j'accompli. Quoique la finalité il ne l'aimerai surement pas.
« Fiable ? J’espère bien mais pour vous répondre franchement, c’est la première fois que j’y mettais les pieds. Le patron a l’air un peu spécial mais comme j’ai entendu dire du bien des objets et autres qu’il vend, j’ai tenté. Vous devriez aussi. Vous aurez votre propre opinion. » Elle débitait un nombre incroyable de mot en un laps de temps si court. « D’ailleurs, je suis certaine que le patron, Netaniev, vous trouvera à son goût. »
Je ricane, c'est plus fort que moi. Il m'a trouvé à son goût il fut un temps. Enfin je ne sais même pas si cette période était réelle ou juste le fruit de mon imagination ou de son propre jeu, mais j'avais une certaine attirance pour lui et inversement. Cependant, l'ironie de ses mots me fait doucement sourire. Il ne me trouvera plus à son gout c'est une certitude.
« Vraiment ? Et vous ? L'êtes vous ? »
Curieuse de sa réponse je l'observais. Peut-être un peu trop et je risquais surement de lui faire peur. Je devais arrêter cela et rapidement surement. Cependant je trouvais cela intéressant, ça le devenait en tous les cas. Je fronçais les yeux, respirant à peine, ne voulant pas me jeter sur elle. Je ne devais pas m'écarter de mon but, me soufflait une conscience à bout de souffle. Je tentais d'être plus chaleureuse dans mes paroles.
« Sans être indiscrète vous y avez cherché quoi ? Je n'ose savoir si cela fonctionne ou non. »
Mon ton cajoleuse se voulait douce pour ses oreilles, je ne voulais pas l'alarmer même si l'idée était tentante au fond de moi. Je tâchais de comprendre, de ne pas me précipiter d'être une prédatrice digne de ce temps, quitte à être damné je devais le faire soigneusement.
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Gwenaëlle venait juste de sortir de la boutique de Rory Netaniev. Cette rencontre l’avait laissée un peu surprise de part ce qu’il lui avait demandé en échange du pendentif magique. Un bijou censé fonctionner à la seule condition qu’elle puisse réussir à convaincre Richard de le porter, de l’avoir sur lui. Une chose qui pourrait très bien être compliquée. Elle avait la nette impression que Richard avait une tendance à ne pas forcément lui faire confiance. Ce qui n’était pas bien grave car la jeune femme était certaine d’arriver à ses fins. Elle le devait, elle n’avait pas été donné une fiole de son sang à ce Rory pour rien. Oui, Monsieur avait demandé une fiole de son sang en paiement. Gwen s’était plutôt attendue à devoir lui donner une importante somme d’argent mais non, juste du sang. Pour en faire quoi, elle n’en savait rien et sans doute ne préférait-elle pas savoir ce qu’il mijotait dans sa tête avec ça. En tout cas, elle n’était pas venue ici pour rien, elle en était ravie. Richard, bientôt, tu vas être à elle. L’idée enchantait la blonde plus que tout. Richard son chevalier servant, rien que ça. Un Richard en chevalier, ça claquait du tonnerre. Gwen l’avait déjà imaginée dans cette tenue dans l’un de ses rêves. Et elle, elle était la belle princesse à sauver du dragon ou du méchant troll. Ca finissait toujours par un mariage grandiose. Bon peut-être que dans la réalité il n’y aurait pas de grand mariage mais voilà, Gwen avait l’espoir fou que Richard tombe pour elle prochainement. Encore plus avec le pendentif en sa possession. « Monsieur Netaniev, j’espère que cela va fonctionner sinon je reviendrai dans cette ville vous botter les fesses. » murmura-t-elle à elle-même. C’était bien une chose qu’elle faisait souvent. Se parler à elle-même, disons murmurer. Elle continua à marcher doucement. La nuit était tombée. Peu de gens trainaient encore dans la rue mais elle n’avait pas peur. Il était totalement impossible qu’il lui arrive la même chose que des années auparavant. Non, elle se sentait en sécurité ici malgré tout. Malgré d’être à New Phoenix, ville mi sorcière mi non mage. Elle ne connaissait personne ici en vérité. A part maintenant Rory Netaniev. Mais avec de la chance, jamais elle n’aura besoin de le revoir. N’empêche en couple avec Richard, ça fera une belle jambe à toutes les infirmières de l’hôpital. Gwen avait bien vu qu’il ne les laissait pas indifférentes. Elles tomberont sur leur cul une fois le couple le plus glamour officialisé et réel pour de bon. Elles n’auront qu’à jeter leur dévolu sur un autre médecin. Oui, Gwen avait hâte de rentrer. 
La folie, j’étais dans un tel état de folie que je ne savais plus comment réagir convenablement. J’avais manqué de tuer l’ex mari, si ma fille n’était pas arrivée dans cette demeure, je l’aurai tué, j’en étais certaine. L’idée était alléchante, réellement alléchante. Voir son sang coulé, ses yeux vitreux et un battement inexistant était plus qu’un doux rêve, mais après m’être enfuit comme une voleuse j’avais mal agi, très mal… Pire que mal, je m’étais comporté comme la bête que j’étais, le monstre. Je n’avais pas fait tout ce chemin pour cela, non… clairement je devais arrêter cela sur le champ, je devais réfléchir, et ne pas être impulsive. Difficile quand ce dernier m’avait mis hors de moi. J’en avais parlé à personne il était difficile de se confier lorsque je me sentais si seule. Je ne pouvais pas en parler à Richard, il serait plus que déçu de mon comportement. J’avais failli… J’étais allé le voir et j’avais cédé à ses provocations. Et depuis la dernière fois, je ne savais comment réagir avec lui, ne voyant plus le maitre qu’il était, le point de repère, y découvrant une nouvelle facette plus sulfureuse et très agréable. Trop surement. Inévitablement trop. Quoiqu’il en soit, j’avais erré, me demandant si tuer un pauvre inconnu aiderai à faire taire cette violente douleur dans ma gorge au lieu de cela je m’étais terrer chez moi, dans l’espoir de perdre la vie, en mourant de faim. Je ne meurs pas, en tout cas pas si facilement.