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 The boy who wouldn't grow up - Elisabeth

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Camille Chastel
Camille Chastel

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ϟ Métier : Lieutenant vampirique ϟ Âge : 265 ans ϟ Race et sang : Vampire traditionnel The boy who wouldn't grow up - Elisabeth Tumblr_nkywoydStE1r5l858o3_250

ϟ Messages : 591 ϟ Date d'inscription : 02/05/2016 ϟ Disponibilité RP : 1x / semaine ϟ Célébrité : Asa Butterfield ϟ Crédits : moi

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MessageSujet: The boy who wouldn't grow up - Elisabeth   The boy who wouldn't grow up - Elisabeth Empty27.06.17 19:35


   

The boy who wouldn't grow up




Camille Chastel était contrarié. Il déambulait dans la rue la mine fermée et les mains profondément enfoncées dans les poches de son short. A chacun de ses pas il donnait un coup de pied rageur dans un caillou qui inlassablement allait ricocher quelque dizaines de centimètres plus loin sur le pavé. Il aurait très bien pu donner un coup de pied franc qui le ferait définitivement valdinguer dans le décors, mais à défaut d'avoir un ballon, il savait se distraire avec peu. La toile jaune de ses converse avait perdu sa couleur éclatante et tirait maintenant sur le gris dégueulasse. Il faut dire qu'il s'était fait surprendre par l'orage qui avait éclaté il y a quelques heures, et il avait plut tellement que les caniveaux avaient vite débordés. Cette nuit l'air était particulièrement moite. La pluie avait à peine rafraîchit l'atmosphère, la chargeant au contraire d'une humidité tiède et désagréable.

Ses cheveux noirs collés sur son front en mèches éparses et emmêlées, son tee shirt détrempé plaqué à la peau et les tennis pleines de flotte, le gamin faisait peine à voir. Sa silhouette malingre et courbée s'étirait sous les lumières des becs de gaz en une ombre filiforme et monstrueuse. Avoir la peau moite et collante n'avait rien de très agréable, pas plus que le fait de s'être fait rincer par l'averse. Mais ce n'était pas uniquement pour cette raison que Camille tirait la gueule avec une telle intensité. La veille il s'était rendu au manoir Andropov, et on lui avait remis une lettre à son intention, qui était arrivée il y a déjà plusieurs jours. C'était la réponse à une des rares invitations qu'il avait envoyé pour son anniversaire. Et elle était négative, ce qui l'avait aussitôt plongé dans une colère noire. De nature capricieuse, le gamin ne comprenait pas qu'on puisse lui refuser quelque chose, de plus sans avancer la moindre explication satisfaisante. La grand mère de petit Sean avait répondu dans sa lettre qu'il ne se rendrait pas à son anniversaire, un point c'est tout. Déjà que Camille se sentait mortifié de ne pas avoir beaucoup d'amis à inviter à sa petite fête, un refus supplémentaire avait suffit à le vexer jusqu'à la moelle. Pour qui se prenait elle cette vieille pie ? On ne lui demandait pas son avis ! Il invitait petit Sean, et petit Sean viendrait ! Il était prêt à venir frapper à son carreau pour le sortir de son lit. Ensuite ils s'amuseraient autant qu'ils en auraient envie, sans contraintes ni risque de se faire gronder, et jamais il n'aurait envie de rentrer chez lui.

Il cessa d'avancer, fixant le caillou à ses pieds, ses yeux bleus pâles à peine voilés par ses paupières humides. Il avait cessé de pousser des hurlements de colère, de réclamer et de taper du pied comme le gamin capricieux qu'il était. Désormais il était d'apparence calme et résignée, mais à l'intérieur de ses veines la rancune s'écoulait comme un torrent. La contrariété lui avait formée une boule douloureuse dans le ventre.

Ramassant le caillou, il le glissa dans sa poche, et se mit à courir. Il avait un très bon sprint, même pour un vampire, mais il ne manqua pas de se fatiguer au bout d'un moment, trottinant d'un pas rapide avant de reprendre sa course en tournant le coin de la rue. Il connaissait Boston comme sa poche, et il savait dans quelle direction se trouvait la maison des Brown. Il s'arrêta à sa hauteur, depuis le trottoir d'en face et observa longuement les fenêtres. Tout était calme, pas de lumières, pas un bruit dans la maison. C'était le moment de venir chercher son ami, de le tirer hors de son lit et de l'entraîner loin de ses parents, loin sur les rivages perdus de Neverland.

La petite silhouette escalada lestement le grillage, traversa à pas de loups le jardin à l'herbe encore mouillée par la pluie, et commença à escalader la gouttière glissante. La dernière fois qu'il avait tenté ce genre d'acrobaties il lui était arrivé un grave accident, mais cette fois il ne se laisserait pas avoir. Il se tenait fermement aux prises avec autant de ténacité qu'une bernique sous la coque d'un voilier. C'était toujours surprenant de voir l'enfant Chastel se livrer à une de ses escalades urbaines. Il avait quelque chose de simiesque dans ses acrobaties, et son habileté naturelle donnait toujours l'impression que la chose était très facile. Les arbres et les roches escarpées de Lozère avaient été ses premiers terrains de jeu,  puis la ville, qui grandissait inlassablement tant dans les hauteurs que dans les souterrains. L'exploration de tout ce qui existait était infinie et merveilleuse.

Agrippant la rambarde de la fenêtre du premier étage, il se hissa silencieusement, comme une ombre glissant sur la brique et accrochant le fer forgé sous ses doigts minuscules et fins. Il posa fermement ses pieds sur les entrelacs décoratifs qui faisaient d'excellentes prises, et scruta à l'intérieur. La fenêtre à guillotine avait été laissé entre ouverte, ce qui n'était pas étonnant au vu de la chaleur moite qui régnait depuis quelques jours. Elle avait cependant été bloquée afin de laisser une ouverture suffisamment large pour laisser entrer un courant d'air, mais pas assez pour permettre à un adulte de passer.

Sauf que Camille Chastel tenait davantage du courant d'air que de l'adulte. Vidant complètement le reliquat d'air qui restait continuellement bloqué dans ses poumons, il engouffra sa tête, puis sa cage thoracique, et sans surprise ses hanches passèrent. De nature chétive, il pouvait se glisser dans de véritables chatières, ce qui ouvraient des perspectives quasi illimités à l'exploration et au larcin. Il ne fallait cependant pas croire qu'il n'avait jamais non plus gagné sa vie honnêtement. Comme beaucoup de gosses dans des temps plus anciens, il nettoyait des cheminées. Les mine de charbon de Pennsylvanie avaient également été friandes de ses services et de son intéressante capacité à ne pas étouffer, même pris au piège d'une galerie mal ventilée. Le soleil était son seul ennemi, ainsi que l'avidité des adultes. Et c'était une des nombreuses raisons pour lesquelles on ne le reprendrait plus à perdre son temps à essayer de gagner honnêtement un salaire.

Ses tennis trempées avaient à peine touchées le parquet que sa silhouette se ratatina pour se faire plus discret. En temps normal un vampire comme lui n'aurait pas pu entrer de cette façon chez quelqu'un, mais il avait été invité dans ce foyer, plusieurs fois même. Ouvrant grand les yeux, il guettait la pénombre comme le font les chats. Petit Sean ne vivait pas en permanence avec ses grands parents, il y allait seulement pendant les vacances et certains week end. Cela il le lui avait expliqué, tout comme le fait que la maison était grande, et qu'il y avait une chambre rien qu'à lui. Camille avait déjà vu cette pièce il y a bien longtemps, quand il était venu jouer avec lui. Et sans une hésitation, l'ombre se dirigea jusqu'à la porte et l'ouvrit silencieusement.

Il s'approcha du lit à pas de loup, et aussitôt fut saisi d'une odeur, ou plutôt une absence d'odeur. Une personne endormi produit une odeur, ainsi qu'un bruit lent et presque imperceptible de respiration. Le petit garçon s'approcha du lit, et il réalisa immédiatement qu'il n'y avait personne d'allongé. Il posa ses mains, tâtant le matelas. Il n'y avait aucun oreiller, aucune couverture. Quand à la pièce autour de lui elle avait beau être plongée dans l'obscurité, son odorat aiguisé ressentait une très infime odeur de renfermée. Tout ceci était très bizarre, et il écarta de la main les mèches humides qui lui collaient sur le front. Il ressentit comme un sentiment de panique, une impression étrange que quelque chose ne tourne pas rond. Il se précipita hors de la chambre, et traversa le couloir pour ouvrir à la volée la porte de la suite parentale des Brown. Nul besoin de lumière pour s'orienter là encore, il se glissa près du lit et se hissa sur les couvertures en faisant criser les ressors du sommier. Il n'y avait qu'une seule personne endormie dans ce grand lit d'adulte, la  grand mère du petit Sean qui dormait paisiblement. Ce qui ne dura pas davantage, hélas pour elle, car le petit garçon lui secoua vivement l'épaule en soulevant le draps.


« Grand Ma ! Grand Ma !! Où est petit Sean? Pourquoi tu ne le laisses pas venir à mon anniversaire dit ? »


Dernière édition par Camille Chastel le 07.09.17 14:48, édité 1 fois
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Elisabeth J. Brown
Elisabeth J. Brown

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MessageSujet: Re: The boy who wouldn't grow up - Elisabeth   The boy who wouldn't grow up - Elisabeth Empty18.08.17 21:34


The boy who wouldn't grow up
Camille et El


Depuis que Sean était reparti pour Santa Fe enquêter avec les autres factions dans le but de mettre fin aux exactions du Cercle, Elisabeth avait beaucoup de mal à trouver le sommeil. D'une part, son mari lui manquait, depuis qu'ils étaient mariés, jamais encore ils n'avaient été autant séparé, de plus, cet été était particulièrement caniculaire et les fenêtres qu'elle avait laissé entre ouvertes afin de laisser entrer un peu la fraîcheur de la nuit ne lui était pas particulièrement d'une grande aide mais outre ces désagréments, c'était le soir, lorsqu'elle se retrouvait seule dans leur lit qu'Elisabeth ressassait toutes ses pensées les plus sombres et que toutes ses angoisses rejaillissaient. Elle et Sean n'avaient toujours pas annoncé à leur fils aîné cette grossesse qu'elle avait entamé depuis quelques semaines à présent et qui les avait pris par surprise. En temps normal, elle savait que Colin ne l'aurait pas mal pris, même si bien sur, il se serait probablement un peu inquiété pour elle au vu de son âge, mais cette fois les circonstances étaient très différentes. Junior n'était plus là, et désormais plus rien n'était pareil. Elisabeth ne savait toujours pas comment elle allait pouvoir lui annoncer ce qui en temps normal était une bonne nouvelle mais qui dans le cas présent risquait de faire plus de mal que de bien à son fils. Elle et Sean avaient décidé de ne pas en parler autour d'eux tant que les trois mois de grossesse ne seraient pas écoulé et bien que c'était une mesure des plus prudente, inconsciemment cela leur permettait de retarder encore un peu le moment fatidique de la révélation même s'il ne faisait que reculer pour mieux sauter. Tôt ou tard, ils seraient obligés de le lui dire et aussi dur que ce serait, il était préférable qu'il l'apprenne par eux plutôt que par quelqu'un d'autre, mais ça n'en n'était pas plus facile pour autant. Elisabeth se répétait mentalement plusieurs discours au fond de son lit mais elle avait beau y réfléchir tenter de trouver la meilleure manière de le lui annoncer, elle avait bien conscience que cela n'adoucirait en rien le choc, ni même la peine ou ce sentiment d'injustice que cela allait lui causer. Pour le moment elle pouvait se permettre de ne rien dire et de remettre inlassablement mais il allait bien venir un moment où elle devrait se décider car elle ne pourrait plus le cacher encore bien longtemps. En temps normal elle savait qu'elle aurait pu compter sur le soutient de Sean mais plus le temps passait plus elle se préparait à annoncer la grande nouvelle à ses fils, seule. Elle qui pensait que toute ces histoires d'enquête et de terrorisme seraient aujourd'hui derrière eux, se trompait lourdement. Ils avaient été naïfs, autant elle que lui, de penser que le Conseil et le Haut-Conseiller en particulier, permettrait à Sean de se retirer de cette affaire qu'on lui avait confié, suite à sa brillante et active participation qui visait la chute de ces abominables terroristes pro-moldus. Sean n'était pas un inspecteur, ni même un brigadier, encore moins un Auror, il n'était qu'un civil que l'on avait entrainé dans une histoire qui le dépassait. Il avait servi son pays, et défendu sa communauté en la protégeant de ces individus sans scrupule. En les mettant hors d'état de nuire il avait mis fin à leur règne de terreur. Voir Sean les informer de son intention de se retirer afin de préparer la rentrée leur paraissait raisonnable et on ne peut plus légitime. Il n'y avait là rien d'incongru. Il ne s'agissait pas non plus d'une faveur qu'ils quémandaient, Sean n'avait fait que formuler son souhait de se retirer de l'enquête des factions pour laquelle il avait été mandater afin de retrouver sa vie d'avant. Pour s'être battu comme il l'avait fait avec force, intelligence, dévouement et courage pour sa communauté, sans rien demander en retour, la moindre des choses aurait été de reconnaître son implication et de le remercier en lui offrant ce qu'il demandait, jamais elle n'aurait songé une seule seconde essuyer un tel refus, et encore moins le voir être accompagné de menace à peine voilé.

Tout ce que Sean demandait était une requête bien modeste en comparaison de la reconnaissance qu'il mériterait, mais au lieu de ça, tout ce qu'il avait obtenu c'était du mépris et des menaces ! Il lui suffisait de repenser à la lettre envoyé par Washington pour se sentir bouillir de colère. Sean n'était pas un aventurier, et encore moins un justicier c'était un homme paisible qui enseignait les cours de potion à l'école de sorciers de Salem, mais surtout c'était un homme bon. C'était également un excellent professeur, il avait toujours eut sa dans le sang, depuis qu'elle le connaissait Sean ne vivait que pour enseigner, plus que tout il aimait partager son savoir, c'était un homme généreux et patient, c'est pourquoi il était aussi bon dans son domaine, pourtant, ses élèves allaient une fois encore devoir se passer de ses talents pour cette rentrée. Nul ne savait combien de temps durerait encore l'enquête, nul ne savait même si Sean....
Elle ne voulait pas y penser, mais c'était un fait, Sean risquait sa vie alors qu'il devrait se trouver derrière un bureau à enseigner des cours en toute sécurité. Ethan était là bien sur, elle savait qu'elle pouvait compter sur lui pour veiller sur son mari, mais aussi malin et courageux soit-il, Ethan n'était pas infaillible pour autant et il avait beau tenir sincèrement à Sean il n'en demeurait pas moins qu'il ne restait qu'un homme, un homme qui veillait avant tout sur celle qu'il aimait. Qui pourrait le lui reprocher ? Elle bien sur, même si elle avait parfaitement conscience qu'elle n'agirait certainement pas différemment de lui si les rôles étaient inversés.

S'allonger dans ce grand lit vide et froid, sans la présence rassurante de son époux à ses côtés était terriblement angoissant. Elle détestait ne pas le savoir ici, et bien qu'elle l'encourageait à ne pas transplaner régulièrement pour la rejoindre, préférant le voir se reposer véritablement loin d'elle, qu'un tout petit peu à ses côtés, il n'en demeurait pas moins qu'il lui manquait et qu'elle préférait le savoir ici, à ses côtés, à sa place légitime que dans un hôtel impersonnel et dangereux aussi luxueux soit-il.
Chaque soir, c'était la même chose, elle avait pourtant tout essayé : Tisane, lecture, mais rien n'y faisait. Dès qu'elle sentait le sommeil la gagner et qu'elle montait se coucher, une fois qu'elle se trouvait dans son lit, ses angoisses venaient la tourmenter et la tenait éveillé. Après avoir bien cogité et s'être mise martèle en tête, après s'être tourné encore et encore dans tous les sens dans son lit elle finissait enfin par s'endormir.

Depuis combien de temps s'était-elle endormie ? Elle même n'aurait su le dire, pour elle, cela ne faisait à peine plus de 5 minutes, pourtant et alors qu'elle aurait du être plongé dans un profond sommeil réparateur, quelque chose, ou plutôt quelqu'un, la réveilla. Cela avait commencé par une sensation d'oppression, un poids léger, mais suffisamment lourd et inhabituel malgré tout pour la tirer tout doucement de ses songes. Puis une main froide et humide se posa sur son épaule découverte tentant vainement de la réveiller en la secouant légèrement. Ce fut le son de sa voix qui telle une supplique fini par la réveiller totalement. Encore endormie, Elisabeth avait du mal à distinguer le rêve de la réalité mais derrière ses paupières qui battaient péniblement se dessinèrent peu à peu une petite silhouette qui lui était familière, tout comme cette voix qui rechignait avec un fort accent de mécontentement. Se redressant légèrement en prenant appui sur son coude, Elisabeth sursauta un brin en prenant conscience qu'il y avait vraiment quelqu'un dans sa chambre. La main posé sur son coeur et la frayeur passé elle comprit presque instantanément qui était son petit visiteur nocturne

- Camille ?


Ses yeux encore embués par le sommeil, Elisabeth se redressa légèrement pour faire face au petit garçon qui était assis à califourchon au-dessus d'elle. Bien que sa chambre était plongée dans l'obscurité, le halo lumineux de la lune lui permis d'y voir un peu mieux et lorsqu'enfin ses yeux s'habituèrent totalement à l'obscurité elle pu à loisir observer les traits de l'enfant qu'elle n'avait pas revu depuis longtemps et dont le récent courrier l'avait énormément bouleversé. A présent qu'Elisabeth était parfaitement réveillée elle devinait pour quelle raison le petit garçon était là et cette seule pensée lui brisa la coeur. Elle avait bien conscience qu'elle allait être obligé de lui dire la vérité mais à présent qu'elle se retrouvait devant le fait accomplit, elle sentait son estomac se retourner.

- Camille, s'il te plait, tu veux bien t'enlever. Tu n'es pas bien lourd, mais même ton poids plume risque de l'incommoder, fit-elle dans un petit sourire complice à l'enfant tout en posant sa main sur son ventre.

Hormis Anahia qui avait deviné son état grâce à ses dons de prédiction, Elisabeth n'en n'avait encore parlé à personne, alors pourquoi Camille ? Peut-être projetait-elle un peu de junior en Camille, toujours est-il qu'elle avait ressentit le besoin de lui expliquer de manière un peu détourné pour quelle raison, il ne pouvait rester de la sorte sur elle plus longtemps. Une fois libéré, Elisabeth s'asseya un peu plus correctement, tout en s'adossant contre ses oreillers qu'elle avait redressé dans son dos, elle laissa l'enfant parler à tout va tout en lui caressant avec affection sa petite joue ronde nacré. Prenant le temps de l'observer, elle constata que le petit garçon était dans un état lamentable . ses cheveux cheveux couleurs ébènes étaient mouillés et lui collaient au visage, ses vêtements quand à eux était tellement trempés qu'on aurait pu les tordre plusieurs fois avant d'évacuer toute l'eau qui s'y était imprégné, quand à ses baskets toutes crottées qui étaient entrain de tacher sa couette (et rien que pour cette raison elle était reconnaissante que cette fois que Sean ne soit pas là) était dans un triste état. Elle avait parfaitement conscience que l'enfant vampire ne risquait pas de mourir de froid, ni même d'attraper le moindre rhume pourtant Elisabeth ne pouvait pas le laisser ainsi. Enfant vampire ou non, Camille faisait peine à voir. Retirant le drap qui la recouvrait, Elisabeth glissa ses pieds dans ses ballerines puis d'un mouvement de poignet souple, la baguette en main, toute la maison des Brown s'illumina comme en plein jour

- Suis-moi, lui ordonna-t-elle gentiment tout en se dirigeant vers la salle de bain où elle chercha une serviette de bain pour frictionner le garçon. Tiens, je te laisse continuer, je vais te chercher des vêtements propres et quand tu te seras séché et changé, nous parlerons

Laissant Camille seul dans la salle de bain, elle se dirigea vers la chambre de junior pour y chercher des vêtements propres mais plus elle s'approchait, plus elle se sentait fébrile. Cela faisait des mois qu'elle n'était plus entrer dans cette pièce qui s'était transformé peu à peu en un sanctuaire où il était devenu de plus en plus difficile d'entrer. Sentant les larmes lui monter aux yeux, elle pris sur elle et ouvrit la porte de la chambre dans laquelle quelques petites traces de pas boueuses encore fraîches, décoraient désormais le plancher, ce qui ne manqua pas de la faire sourire en constatant les bêtises que pouvait faire le jeune vampire malgré ses deux cent ans révolus, mais qui l'étreignit vigoureusement en imaginant le désarroi et la peine qu'elle allait lui infliger en lui révélant la cruelle vérité. Reniflant, et déglutissant, Elisabeth se dirigea vers l'armoire de son petit-fils, en retira un pullover à l'effigie de l'équipe de Quidditch préféré de Junior, un jeans ainsi qu'une paire de chaussette qu'elle caressa avec affection avant de les serrer contre elle dans un sanglot. Consciente qu'elle n'était pas toue seule, elle se reprit bien vite et s'en retourna vers la salle de bain. Sans qu'elle n'ai à entrer, d'un coup de baguette magique le linge propre apparu devant Camille s'entassant devant lui sur un petit tabouret en bois

- Quand tu auras fini, retrouves moi au salon


Descendant les marches qui menaient à l'étage inférieur, Elisabeth fit chauffer la bouilloire pour se préparer un thé bien chaud qu'elle n'était pas certaine de parvenir à boire, tout en cherchant dans son frigo si elle n'avait pas encore une petite brique de sang pour le jeune vampire. Malheureusement, elle n'avait rien prévu pour l'enfant depuis le décès de junior....
Lorsque Camille la rejoignit enfin dans le salon, Elisabeth était entrain de souffler sur sa tasse de thé pour la refroidir un peu mais lorsqu'elle l'aperçu, dans les vêtements de junior elle en fut touché plus que ce à quoi s'était attendue. Prenant sur elle, elle posa sa tasse sur la table basse, face à elle, et lui fit signe de venir s'assoir à ses côtés en tapotant doucement le canapé. Ce ne fut qu'une fois fait qu'elle prit la parole

- Il me semble Camille, que je t'avais demandé dans ma lettre de me prévenir de ton arrivé pour que l'on puisse s'organiser. Si tu m'avais avertis, je t'aurais attendu, cela t'aurais évité d'entrer en douce dans la maison ce qui en soit ne se fait pas quand on est bien élevé, le réprimande-t-elle gentiment. Et puis j'aurais pu préparer ta venu.... Tu ne dois pas débarquer comme ça en pleine nuit à l'improviste chez les gens ça ne se fait pas Camille, d'accord ?

Lâchant un léger soupir, elle passa sa main dans sa chevelure et plongea son regard dans le magnifique bleu clair de l'enfant

- Je sais que tu voulais inviter Junior à ton anniversaire et crois-moi, je suis certaine que Junior aurait pris grand plaisir à y venir, commença-t-elle en sentant sa gorge se nouer au fur et à mesure qu'elle parlait. On ne lui a pas interdit de venir à ton anniversaire, rajouta-t-elle alors qu'elle sentait sa voix s'étrangler, c'est juste....

Portant la main à sa bouche, elle détourna ses yeux larmoyants de l'enfant pour tenter de reprendre contenance après une petite respiration avant de poursuivre

- Comme tu as pu le remarquer, junior n'est pas ici, il est parti,
reprit-elle, et,... il ne reviendra plus jamais.

C'était difficile bien trop difficile, prise d'un haut le coeur, les premières larmes d'Elisabeth se mirent à couler sur son visage. Elle avait fait son possible pour les retenir afin de se montrer forte devant Camille mais c'était impossible

- Je suis désolée Camille,
murmura-t-elle dans un sanglot étouffé tout en portant la main devant sa bouche avant d'enlacer le petit garçon et de le serrer contre son coeur.


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Camille Chastel
Camille Chastel

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MessageSujet: Re: The boy who wouldn't grow up - Elisabeth   The boy who wouldn't grow up - Elisabeth Empty07.09.17 14:48


   

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Camille Chastel était un méchant enfant. Pour toutes sortes de raisons sa nature était mauvaise, et s'il avait eut la possibilité de grandir, il serait sans aucun doute devenu une méchante personne. De plus, son caractère pragmatique contrastait avec les mœurs actuelles, le faisant apparaître comme plus sombre encore.

Les gens d'aujourd'hui ignoraient ce qu'était la cruauté. Alors certes, les temps étaient troublés et des conflits éclataient par endroit. Mais pour lui dont les yeux avaient vu tant de fois l'Europe entière se déchirer, puis le monde s’entre-tuer, cela n'avait rien de comparable. La haine comme celle qui divisait actuellement le pays était molle et tiède. Un genre nouveau de conflit passif et lent, englué dans la paresse et le confort de la vie moderne. Camille lui avait le caractère sanguin et revanchard des hommes prêt à défendre leur cause à n'importe quel prix, et en cela il était une espèce aujourd'hui éteinte. La cruauté telle qu'il l'avait connu avait disparue, laissant place à une indifférence constante. Alors oui il était une mauvaise personne, d'une méchanceté incompréhensible pour les mortels du 21ème siècle. Mais s'il avait été possible de ramener de par la tombe un de ses contemporains, son témoignage aurait sûrement permis de lever tout jugement sur le caractère du petit Chastel.

Aujourd'hui, et Dieu nous garde, il n'y avait plus cette misère insultante qui pousse les hommes et les femmes à se comporter avec moins de dignité que les animaux les plus sauvages. Il n'y avait plus ces conflits qui retournent des nations et qui sortent les populations dans les rues pour s'entre-tuer. Il n'y avait plus cette fatalité de la mort qui peut survenir chaque jour et contre laquelle on ne peut rien. Sorciers et moldus des différents partis se prenaient gentiment le bec par communiqués interposés. Certains plus radicaux tentaient des actions, mais ce n'étaient que des petites chamailleries en comparaison avec tout ce que le monde avait connu depuis les deux siècles d’existence de Camille.
Sa sensibilité émoussée choquait, sa moralité mis à mal par son sens pratique était révoltante, et son instinct de survie développé avait quelque chose d'anachronique. Car en ce siècle où tout le monde était devenu passif, fainéant et plaintif, un petit serf de la plus pauvre région de France apparaissait comme un archétype du Diable en matière de cruauté froide, gratuite ou au contraire parfaitement calculée.

Pourtant ce n'était absolument pas dans les intentions de Camille de faire du mal à Élisabeth. A l'heure actuelle il était tout simplement terrifié, comme pouvait l'être quelqu'un qui est en train de prendre conscience qu'un malheur s'est produit. Ainsi il ne s'était pas jeté sur elle dans le but de lui faire mal, mais dans celui d'obtenir des réponses, et ensuite peut être de se faire consoler dans ses bras.
Elle se réveilla en sursaut avec une expression hagard d'incompréhension totale, ce qui était bien normal. Elle le reconnu assez rapidement, et lui demanda de se pousser de son estomac. Camille obéit sans protester, se glissant sous la couverture à ses côtés. Il la regardait caresser son ventre, et il ne lui fallut pas plus pour comprendre ce qu'elle avait. Autrefois Jeanne Chastel était constamment enceinte, tout comme ses tantes et les autres femmes de son patelin. Pondre des gosses toute l'année lui apparaissait comme quelque chose de normal pour une femme, et le fait malheureux que peu arrivent à l'âge adulte, comme une fatalité.


« Ah d'accord, pardon Grand Ma je savais pas que t'étais grosse. »

Il répondit de façon extrêmement posée et naturelle, presque respectueuse. Enfin, c'était le maximum de respect que l'on puisse attendre de ce petit monstre fini à l'eau de vaisselle. Aussitôt après s'être excusé gentiment, l'angoisse réapparue.


« Pourquoi petit Sean n'est pas à la maison Grand Ma ? »

Il y avait ce tremblement dans la voix qui pouvait partir autant en sanglots qu'en crise de hurlements. Il était sur le fil de sa sensibilité, à la frontière exacte entre la peine et la peur. La gorge nouée, il la regarda se lever et l'accompagna jusqu'à la salle de bain. Pourquoi est ce qu'elle ne lui répondait pas ? A l'intérieur de lui il bouillonnait, et en temps normal il aurait éclaté une énorme colère, mais là il avait la boule au ventre à tel point qu'il la suivait mollement. Elle lui frictionna les cheveux avec une serviette et lui demanda de se sécher tout en quittant la pièce. Il resta les bras ballants pendant de longues minutes. Pourquoi est ce qu'il n'arrivait pas à protester ? D'ordinaire il aurait jeté la serviette par terre devant elle, aurait hurlé et tapé une énorme colère. Là il n'arrivait à rien, il gardait sa tête couverte dans le tissus, comme s'il était sonné. Pourquoi est ce qu'elle ne lui répondait pas tout simplement ?

Il entendit des pas dans le couloir et ça lui fit l'effet d'un électrochoc. Il souleva les bras et retira son tee shirt, puis son short. Ses vêtements imbibés d'eau s'affaissaient par terre dans un bruit mou. Ses converses délassées s'enlevèrent sans effort et il s'enroula dans le draps de bain presque en entier. Il trouvait quelque chose de réconfortant dans ce contact. Richard le savait et pour cette raison il le bordait serré pour l'aider à dormir. C'était comme se retrouver emmailloté comme un bébé, protégé du froid par sa propre mère.

Il sursauta quand du linge se matérialisa à côté de lui. A travers la porte, la voix étouffée d’Élisabeth lui demanda de s'habiller et de la rejoindre après. Il n'osa pas répondre, même pas une méchanceté, et se contenta d'obéir. Sa peau livide avait quelque chose d'immonde une fois humide, comme s'il suintait la mort. Il avait la chaire pâle d'un noyé, sans les horribles déformations qui allaient avec heureusement. Camille avait vu tant de fois des corps bouffis flottants dans la Seine, lui confirmant son idée que la mort était quelque chose de très sale. Un phénomène vous transformant une personne vivante en un tas de viande pourrissant. C'était peut être ce qui lui apparaissait comme le plus dur dans sa condition de vampire, devoir se nourrir de quelque chose d'aussi atroce.

Assis sur le bord de la baignoire, il plia le genoux pour enfiler ses chaussettes. L'intérieur de sa cuisse était marqué par une énorme cicatrice tuméfiée, une lacération bleue sur sa peau blafarde. C'était la dernière blessure qu'il avait connu de son vivant, et de loin la pire. Juste à cet endroit se trouvait son artère fémorale, et c'était par là qu'était passé le mal qui le maintenait en vie depuis plus de deux cents ans.
Invisible sous son jean, la cicatrice ne lui causait plus de douleur depuis longtemps. A moins bien sur que l'on appuie dessus, mais il y avait à parier qu'il ne ferait pas long feu celui qui aurait l'envie de toucher le petit Chastel à cet endroit là.

Ses cheveux encore un peu humides commençaient à prendre un aspect légèrement ébouriffés, mais rien de bien grave. Il se présenta dans le salon, frais et changé. Élisabeth l'attendait, assise sur le canapé avec un thé dans la main. Pendant une seconde il sentit une pulsion de colère lui retourner le ventre. A quoi est ce qu'elle jouait ? Pourquoi lui faisait elle perdre son temps ? Renfrogné, il se laissa tomber dans le canapé. Richard détestait qu'il fasse ça, et il l'entendait déjà pester que ça abîmait les meubles. Tout comme il couinait comme un putois dès qu'il le voyait sauter sur son lit. En même temps son lit cabane avait cela de mal pratique qu'on ne pouvait pas sauter dessus sans prendre le risque de s’assommer. Quand à celui de Richard, il avait tout simplement le rebondit parfait pour faire des galipettes. Et ça d'ailleurs Richard le saurait s'il faisait des galipettes plus souvent.

Élisabeth prit doucement la parole, et Camille la regarda fixement comme une poule qui a trouvée un couteau. Est ce qu'elle parlait sérieusement ? Dans quel monde est ce que les enfants prévenaient, s'organisaient, demandaient la permission avant de faire quoi que ce soit ? Ça c'était des réflexions d'adultes, ces gens posés qui prennent des rendez vous et se tiennent à des horaires. La spontanéité infantile de Camille le rendait parfaitement hermétique à ces raisonnements. Les enfants ne prévenaient jamais, et ça au vu du ventre qui s'arrondissait d’Élisabeth, c'était quelque chose qu'elle avait visiblement oubliée.


« Bah faut croire que je suis mal élevé ! » S'exclama t il en haussant ostensiblement les épaules. « Hé quoi ! J'allais pas venir en plein jour ! Et d'abord j'ai eu la lettre que hier alors c'est pas ma faute ! »

Plus la conversation avançait, et plus Camille haussait le ton de façon insolente. Clairement il aurait mérité une bonne claque, mais Élisabeth était beaucoup trop bouleversée pour faire preuve d'autorité envers ce petit despote d'un mètre vingt.


« Pourquoi tu veux pas qu'il vienne ?! T'es méchante ! » Hurla t il à plein poumons en serrant ses petits poings.

La femme détourna les yeux, retenant des sanglots. A ce moment là Camille comprit qu'il était allé trop loin, et ça colère s’atténua un peu, se transformant en un vif sentiment de honte. Elle se mit à pleurer toutes les larmes de son corps, bafouillant des paroles qui le plongèrent dans le désarroi le plus total. Lui qui avait l'habitude de ne jamais s'exprimer autrement que par des cris, sentait sa gorge se serrer, et un léger vertige le saisir.


« ...Il est où ? Ça... ça veux dire quoi ? Pourquoi t'es désolée ? »

Elle passa ses bras autour de son corps minuscule et l'enlaça étroitement. Serré contre sa poitrine secouée de sanglots et se spasmes, Camille eut l'impression qu'on venait de l'étourdir.


« Ça veut dire qu'il est mort ? » Demanda t il d'une petite voix ténue. « Pourqu...Comment ça s'est passé ? Il a attrapé du mal ? Ou... ou y'a eut un accident ? Dis moi la vérité Grand Ma, j'ai besoin de comprendre. Je suis assez grand pour comprend tu sais... »

Il avait ce ton suppliant qu'on lui connaissait peu. En général Camille réclamait, ou exigeait. Là avait dans ses yeux bleus ce regard implorant à fendre l'âme.
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Elisabeth J. Brown
Elisabeth J. Brown

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MessageSujet: Re: The boy who wouldn't grow up - Elisabeth   The boy who wouldn't grow up - Elisabeth Empty01.10.17 15:56


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Camille et El


La visite inattendue de Camille avait déboussolée Elisabeth malgré lui. L'enfant n'y était pour rien, mais sa présence entre ses murs lui rappelait le vide qu'avait laissé derrière lui, son petit-fils Sean Jr. La plaie était encore douloureuse et serait difficile à guérir, à vrai dire, Elisabeth doutait que cela arrive un jour. Sa disparition était si insupportable, si cruellement injuste, que jamais ils ne pourraient penser à lui avec douceur et nostalgie car il ne faisait aucun doute qu'aucun d'entre eux ne se remettraient totalement dans cette perte qui les avait tous profondément marqué et c'était encore plus vrai pour deux des hommes de sa vie. Il ne se passait pas un jour sans que personne ne pense à Sean Jr, mais pour Colin c'était encore plus difficile, elle savait qu'il ne quittait pas ses pensées une seule seconde. Colin avait perdu son fils et si elle comprenait que cette épreuve ait pu le changer elle s'inquiétait pour lui car il était évident qu'il en avait été profondément blessé, qu'il n'était plus et ne serait probablement plus jamais le même. Il était devenu morose, revanchard et coléreux. Loin de l'aider à faire son deuil, le temps n'avait fait que le rendre plus amer et malheureux, c'était bien simple, elle ne le reconnaissait plus. Colin était en pleine dépression mais le plus difficile dans tout ça était de constater à quel point elle se sentait impuissante à soulager sa peine d'autant plus qu'il refusait qu'on l'aide. Colin rejetait en bloc le plus petit soutient que ce fut celui de sa famille, de ses proches, et plus particulièrement l'aide qu'aurait pu lui apporter des professionnels. Abraham, qu'elle aurait aimé le voir consulter, lui avait expliqué qu'il ne pouvait rien faire pour lui tant que Colin n'aurait pas le désir de s'en sortir lui-même. Pour avoir un père psychologue elle savait qu'il avait raison, pour que ce soit efficace, on ne pouvait pas forcer les gens à suivre une thérapie, il fallait que cela vienne d'eux-même, mais dans ce cas, que devait-elle faire ? Continuer à le regarder se détruire ? Si cela continuait ainsi, s'il continuait à se renfermer sur lui-même dans sa propre douleur, à stagner sans parvenir à avancer, elle doutait que son mariage survive encore longtemps et là Colin perdrait absolument tout.
Quand à Sean, il souffrait terriblement lui aussi. Il avait beau ne pas le dire à voix haute, il n'en n'avait pas besoin, elle savait qu'il était rongé par la culpabilité, la culpabilité d'avoir été là, mais de n'avoir rien pu faire pour empêcher ce funeste drame de se produire. Elle sentait cependant que contrairement à le fils, son mari commençait à remonter la pente tout doucement. Se plonger dans cette enquête des factions lui avait permis de se focaliser sur un nouvel objectif et de diriger sa douleur, sa colère et sa haine, sur d'autres personnes à défauts du véritable assassin qui courrait toujours.

Est-ce que les choses changeraient véritablement lorsque ce dernier serait enfin arrêté ? Elle le pensait sincèrement. Savoir que le meurtrier de Sean se baladait tranquillement sans être inquiété, les empêchait de faire leur deuil mais une fois qu'ils l'auraient attrapé, une fois qu'ils sauraient enfin ce qui s'était réellement passé sur ce maudit parking et pour quel raison ce monstre avait tué leur petit-fils, une fois qu'il serait puni à la hauteur de son crime, alors là oui, ils pourraient enfin comprendre faire leur deuil. Malheureusement, plus le temps passait, plus les chances de retrouver son meurtrier s'amenuisait. Qui avait ça et pourquoi ? Et surtout pourquoi les enquêteurs n'arrivaient à rien ? Pourquoi n'avaient-ils aucune piste ? Etait-ce parce qu'ils habitaient Boston, qu'ils étaient sorciers, qu'ils s'en fichaient ?! Un sans-abris avait longtemps été mis en examen mais les aurors avait du très vite admettre qu'ils avaient fait fausse route et que ce seul et unique suspect n'avait en réalité rien vu, ni rien entendu. Que de temps perdu pour rien...
Ethan leur avait promis qu'il allait essayer de faire bouger les choses de son côté mais Elisabeth savait très bien qu'il ne pouvait pas être sur tous les fronts. Qu'est-ce que cela allait donner ? Le dossier de Sean Jr rejoindrait-il celui des Foster dans les dossiers classés comme étant non résolus ? Etait-cela qui attendait Sean Jr ?
Elisabeth ne pouvait l'accepter pourtant plus les jours passaient et plus cela en prenait la direction.

Heureusement, Joe était là. Son fils cadet faisait de son mieux pour les aider à traverser cette épreuve. Autant Colin ressemblait énormément à son père, autant Joe tenait beaucoup d'elle et son soutient en ses heures sombres était des plus précieux. Et puis, il y avait à présent ce petit être qui grandissait en elle et qui avait besoin d'elle. Passant sa main sur son ventre, elle ne pu retenir un sourire en songeant à elle. Oui à elle, Elisabeth était persuadée qu'une petite demoiselle était entrain de grandir dans sa ventre. Peut-être était-ce dû à son envie de pouponner enfin une petite fille qui lui soufflait cette conviction mais elle le sentait cette fois c'était la bonne. Plus secrètement, de manière inavouable, elle n'osait imaginer quelle serait leur réaction à tous si elle venait à mettre au monde un nouveau petit Brown sachant qu'il venait de perdre Sean Jr de manière tragique.
Son état était déjà en soi une très cruelle épreuve qu'elle allait faire subir à son fils. Non pas qu'elle regrettait son état, mais au vu de leurs âges, ce n'était naturellement plus à eux de pouponner mais à leurs enfants, et voilà qu'ils perdaient leur unique petit-fils de manière tragique et qu'elle se retrouvait à nouveau enceinte. La vie n'aurait pas pu se montrer plus ironiquement cruelle.
Nul doute que si Sean Jr avait toujours été là avec eux, ils auraient réagit différemment et Elisabeth n'aurait à aucun moment appréhendé d'annoncer l'heureuse nouvelle à leurs enfants qui se seraient probablement réjouit d'accueillir un petit frère ou une petite soeur dans leur clan, mais au vu des circonstances les choses ne pouvaient pas être plus terribles et elle redoutait déjà ce moment où elle se retrouverait face à Colin pour lui annoncer la nouvelle. Nul doute qu'elle allait lui briser le coeur, mais cet enfant n'y était pour rien, tout comme Camille n'y était pour rien non plus en faisant ressurgir de douloureux souvenirs en elle. Comme ce moment où il s'était glissé dans les draps à ses côtés. Il n'était pas rare que Sean Jr en fasse autant et qu'il vienne lire à ses cotés pendant que Sean finisse de corriger des copies. Ça lui avait fait quelque chose de voir Camille se comporter de la même manière sans s'en douter une seule seconde, fort heureusement sa réflexion concernant son état et le fait qu'elle soit « grosse » avait chassé d'un coup de magie l'émotion qui l'avait étreint sans pitié et qui menaçait de la faire pleurer. Si elle s'en était d'abord offusqué, après tout elle voulait bien admettre qu'elle n'avait pas la taille mannequin, elle n'était pas pour autant encore arrondis, et qu'elle avait ouvert la bouche pour protester, elle s'était presque aussitôt ravisé en se rappelant que malgré son apparence, le petit Chastel n'était en rien un enfant du XXIè siècle. Il avait beau s'être parfaitement adapté à la modernité et agir comme un enfant de son âge, certaines de ses paroles, ou de ses réactions, le trahissait parfois comme en ce moment précis.
Revoir Camille qu'elle n'avait pas revu depuis un certain temps lui fit réaliser à quel point elle s'était attaché à ce petit vampire qui s'était lui-même pris d'affection pour Sean jr en développant à son encontre une sincère affection, aussi lui annoncer ce qu'elle avait à lui dire allait en être que plus difficile encore.

C'est pourquoi Elisabeth avait besoin de temps. Un temps qui serait de toute manière bien trop court mais qui lui permettrait malgré tout de se préparer mentalement pour annoncer cette terrible nouvelle à un enfant qui ne comprenait pas pourquoi son ami ne pourrait pas venir à sa soirée d'anniversaire. En réalité, Elisabeth n'aurait pas été particulièrement rassuré de savoir Jr entouré de tous ces vampires dans le manoir des Andropov mais elle se se serait raisonné en se rappelant que les vampires du manoir étaient habitués à la présence des humains autour d'eux, Régina et Ilaria étaient d'ailleurs là pour le prouver. Elle aurait toutefois contacté Régina pour s'assurer qu'elle veillerait à ce qu'il n'arrive rien à son petit-fils mais malgré toute ses précautions, elle savait qu'elle aurait probablement passé la soirée à se ronger les ongles d'inquiétude mais elle n'imaginait pas une seule minute lui refuser cette joie sous couvert bien sur de sa sécurité. Mais voilà, elle n'aurait pas à se ronger les ongles, ni même à contacter Regina puisque Jr ne pourrait jamais se rendre à ce goûter d'anniversaire. Annoncer la perte d'un enfant était déjà difficile en soit, mais comment devait-on s'y prendre lorsque l'on devait l'expliquer à un autre enfant ?

En pénétrant chez elle, et après avoir allumé la lumière pour y voir plus claire, Elisabeth avait pu voir dans quel état lamentable se trouvait le jeune garçon. Elle avait pu sentir le froid et l'humidité de la pluie qui imprégnait ses vêtements à son contact mais avec la lumière elle avait réalisé que c'était encore pire que ce qu'elle s'était imaginée. Trempée de la tête au pieds, ses cheveux couleurs ébène lui collaient sur son visage pâle de poupon, ses vêtements le moulaient comme une seconde peau et ses baskets crottés,.... elle préférait ne même pas y songer. Elle savait que Camille ne pouvait pas tomber malade mais elle ne pouvait pas accepter de le laisser ainsi c'est pourquoi, sans lui laisser le choix, et en ignorant ses questions concernant l'absence de Sean, elle l'avait conduit séance tenante dans la salle de bain pour qu'il se sèche et se change en portant des habits qui avaient autrefois appartenu à Sean Jr. Le laissant se préparer seul, Elisabeth avait lancé un sort pour nettoyer les empreintes de boue laissé par le petit moribond puis s'était préparée une tisane en espérant qu'elle l'aiderait à affronter ce dur moment qui ne faisait que se rapprocher inexorablement. Elle savait que Camille avait deviné qu'il se passait quelque chose de grave, car l'enfant avait eut la voix chevrotante en posant ses questions, mais il n'imaginait pas encore à quel point. Elisabeth ignorait comme il allait réagir, ou elle-même et c'est pourquoi ces quelques minutes de répits que Camille lui offrait pendant qu'il faisait son brin de toilette était plus que nécessaire pour l'aider à se reprendre et tenter de faire face, de trouver la manière la plus juste et la plus délicate pour lui annoncer la nouvelle même si dans le fond, elle avait parfaitement conscience que toutes ses tentatives étaient vaines car il n'y avait aucune meilleure manière d'annoncer l'innommable
Ce fut beaucoup trop rapidement à son goût que Camille réapparut enfin, propre comme un sou neuf mais la mine renfrogné. Cela lui avait fait quelque chose de le voir descendre ainsi les escaliers, boudeur. Ce n'était pas Camille qu'elle voyait en cet instant précis, mais Sean Jr, avec ses vêtements, descendant les escaliers d'un pas lourd parce que quelque chose n'allait pas comme il le souhaitait. En général, il suffisait d'un bon chocolat chaud pour se remettre d'aplomb et régler le problème mais cette fois le chocolat chaud serait complétement inutile. Retirant la main de sa poitrine, elle observa Camille qui s'était laissé tomber à ses côtés sans un mot avant de laisser très rapidement sa contrariété s'afficher

- Je ne pense pas non,
rétorqua-t-elle avec douceur alors qu'il lui répliquait sèchement qu'il était mal élevé

Un petit garçon mal élevé ce serait comporté bien différemment et à vrai dire Elisabeth n'avait jamais eut à se plaindre du comportement de Camille. Il était certes toujours prompt à la découverte et son enthousiasme lui faisait oublier certaines choses des plus élémentaires mais dans le fond, il n'y avait là, rien de bien méchant ou de répréhensible dans son comportement
Camille était juste impatient, et comme tous les enfants il voulait obtenir des réponses à ses questions. Alors qu'il lui reprochait d'empêcher son ami de venir à son anniversaire, et qu'il commençait à s'insurger avec toujours plus de véhémence, Elisabeth su qu'elle ne pouvait pas continuer de reculer indéfiniment de cette manière. Il fallait qu'elle lui dise, qu'elle lui parle, qu'elle lui révèle ce qui était arrivée, mais c'était trop difficile, beaucoup trop difficile et, submergée par l'émotion elle s'était mise à sangloter. S'excusant entre deux sanglots, elle le prit dans ses bras. C'était un geste maternelle que celui de chercher à protéger l'enfant et de chercher à le consoler, mais à quelques part, Elisabeth cherchait à puiser indirectement en lui pour avoir la force de continuer. La voix étranglée par l'émotion, Camille parvint toutefois à mettre les mots juste sur ses sous-entendus. Sa voix éteint éteinte, aussi blanche qu'il l'était lui-même. Essuyant ses larmes du bout des doigts, elle écouta Camille la supplier de lui raconter ce qui était arrivé à Sean Jr. Bouleversé, il avait besoin de savoir et ses grands yeux bleu perdu qui se plongeaient dans les siens la suppliaient de lui dire la vérité. En temps normal, Elisabeth se serait refusé d'accéder à sa requête, à vrai dire il y avait des choses dont on devait préserver les enfants, mais Camille était loin d'être un enfant ordinaire, il n'était pas les autres. Derrière son apparence infantile et innocente, se dissimulait en réalité un vampire de 200 ans d'âge. Camille avait beau avoir gardé des réactions propre à l'enfance il y avait bien longtemps qu'il n'en n'était plus un. Bien qu'elle aurait souhaité qu'il en soit autrement, Camille était tout à fait capable de comprendre ce qu'elle allait lui raconter.
Essuyant une nouvelle fois ces insupportables petites larmes salées qui ne cessaient de couler sur son visage, Elisabeth prit la petite main de Camille dans la sienne et entreprit lui raconter ce qui était arrivé à celui qu'ils avaient tous deux aimés de son vivant

- Tu savais à quel point Sean Jr aimait le Quidditch et les Kansas Devils en particulier....
commença-t-elle avant de reprendre une pause le temps de récupérer son souffle et de lui raconter ces derniers événements qu'elle se remémorait avec une précision affolante. Son grand-père avait promis de l'emmener voir les Kansas Devils jouer un match très important dans la ville de Topeka. Depuis qu'il le savait, Jr ne tenait plus en place jusqu'à ce que le grand jour arrive enfin et qu'ils s'y rendent comme promis. Ils auraient du assister à ce match et rentrer tout simplement aussitôt après mais ça ne s'est pas passé comme ça.

Ele savait que c'était une mauvaise idée, jamais ils n'auraient du quitter le territoire rassurant des Mages Fondateurs, mais comment auraient-ils pu savoir ? Comment auraient-ils pu imaginer un seul instant ce qui allait se produire ? Reniflant en passant sa main devant sa bouche, Elisabeth respira une nouvelle fois pour ne pas s'effondrer avant de poursuivre.

- Ils ont assisté au match mais à la fin de la rencontre, alors qu'ils quittaient le stade, il y a eut un mouvement de foule et Jr a été séparé de son grand-père. Sean à tout fait pour le retrouver et les secours ainsi que la sécurité ont immédiatement été avertit de sa disparition.... ils ont fini par le retrouver, un peu plus tard sur la parking.... quelqu'un l'avait étranglé

Ce fut trop pour elle. Elisabeth laissa le chagrin la consumer et elle se mit à fondre en larmes. Comment avait-on pu faire une telle chose à un enfant innocent et surtout pour quelle raison ? Qui était assez cruel pour faire ça ? Ces questions elle se les étaient posées inlassablement un nombre incalculable de fois sans jamais parvenir à découvrir ne serait-ce qu'un soupçon de réponse.

- On ne sait toujours pas qui à fait ça, ni pour quelle raison, et j'ai bien peur qu'on ne le découvre jamais,
avoua-t-elle enfin pour la première fois à haute voix

C'était une affirmation qu'elle avait toujours gardé enfui au plus profond d'elle-même, quelque chose que ne voulait pas admettre mais qu'au fond, chacun des membres de la famille redoutait de plus en plus de voir se produire. Il fallait bien se rendre à l'évidence, plus le temps passait et plus retrouver le coupable serait une tâche ardue.

- J'aurais préféré te l'annoncer après ton anniversaire, je suis sincèrement désolée Camille.



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Camille Chastel
Camille Chastel

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MessageSujet: Re: The boy who wouldn't grow up - Elisabeth   The boy who wouldn't grow up - Elisabeth Empty02.10.17 11:41


   

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Élisabeth lui prit la main dans la sienne, et immédiatement le petit garçon lui accorda toute son attention. Il la fixait avec ses grands yeux inquiets, buvant ses paroles. Il avait parfaitement comprit qu'un drame s'était passé, mais l'entendre de la bouche de quelqu'un rendait le sous entendu bien plus réel. Au fur et à mesure qu'elle parlait, il acquiesçait pour signaler qu'il comprenait, puis il cessa aussitôt de bouger. Son visage se fit de plus en plus blême, et ses lèvres se mirent à tressaillir. Il avait beau s'y être préparé, le choc venait de l'assommer. La grand mère pleurait, et lui même sentit qu'il n'allait pas tarder à la suivre. Pour l'instant le choc retenait ses larmes, le laissant complètement abasourdit. Le pire c'est qu'il avait l'impression de l'avoir toujours su, et cette histoire de l'avoir entendue mille fois. Des mouvements de foule il n'en n'avait jamais vu de son vivant, mais dès lors qu'il était monté à Paris il avait comprit à quel point c'était dangereux. Les bousculades pouvaient être meurtrières, et des petits gabarits comme lui pouvaient facilement se retrouver piétinés. Sean était un peu plus grand que lui en taille, mais ça restait un petit garçon.


« Quoi ?! » Finit il par lâcher d'une voix étouffée. On venait de lui annoncer que Junior avait été retrouvé étranglé, et cette horrible vérité venait de le sortir de son mutisme.

A partir de cet instant sa réaction changea du tout au tout. Il sentit une puissante bouffée de colère et d'indignation l'envahir, et il ne pu réagir que par la seule façon qu'il connaissait : une intense crise de hurlements. Il se leva d'un coup, et fut totalement incapable de retenir le flot d'émotions agressives qui le submergeait. Il se mit à hurler, et ses cris aigus avaient quelque chose de viscérale. Il criait comme un animal blessé, et même s'il était certain que madame Brown n'avait pas besoin de ça à trois heures du matin, c'était la seule façon pour lui de faire sortir sa colère.


« SI ! Si on sait pourquoi ! Parce que... parce qu'il est tombé sur un putain de fou ! Un putain d'adulte fou ! Bordel à queues ! Y'a jamais de raison pour laquelle y tuent les gosses, mais ils le font tout le temps ! C'est des... cinglés et des pervers ! Et y font tout le temps ça aux gosses ! C'est... c'est tout le temps pareil, y les frappent, ou y les touchent, ou y les foutent à se tuer... Tu crois que j'ai jamais tiré sur les pieds d'un copain coincé dans le conduit ? J'ai vu des gosses qu'avaient plus de doigts et plus de chico et... Putain de merde mais pourquoi on nous fout jamais la paix... » Des larmes de rage commençaient à couler sur ses joues alors qu'il faisait les cent pas dans la pièce, incapable de rester immobile. « Juste... juste parce qu'on est petit et pas aussi fort ils nous font tout le temps du mal. Et des... et des saloperies malsaines... Je te jure sur la tombe de ma mère Grand Ma, le fils de chienne qui a fait du mal à petit Sean y va passer un sale quart d'heure ! C'est moi qui te le dit. Attend que je te le chope, et je lui ferai bouffer sa bite à ce bâtard ! Tueur de gosses ! Putain ! Y va finir à la lanterne pendu avec ses propres tripes ! Putain !! »

Les vulgarités que débitait sa petit bouche étaient toutes aussi déchirantes que les hurlements de rage qu'il poussait entre deux phrases. Il était haletant, incapable de contrôler sa colère. S'il tenait là tout de suite le fils de pute qui avait étranglé petit Sean, il était évident que ses promesses de représailles seraient bien fades à côté du sort horrible qui l'attendait. Sur ses joues échaudées par la violence de tout ce qu'il éprouvait, coulaient des rivières de sang. Il portait sur lui le masque de l'assassin, du monstre qui tue les monstres.

Ivre de colère, il mit un grand coup de pied dans un fauteuil, et immédiatement il sentit une violente douleur lui traverser les os et lui arracha un couinement pitoyable. Il n'était qu'en chaussettes, et s'il avait eu les yeux en face des trous il n'aurait jamais été assez stupide pour se niquer en frappant un meuble. Hors il bouillonnait tellement, qu'il était incapable du moindre recul. Il avait envie de frapper, de casser quelque chose, et de préférence la mâchoire du connard qui avait étranglé son pote. S'il le tenait là tout de suite il lui ferait regretté de s'en être prit à un gamin.

Franchement échaudée par la douleur qui lui meurtrissait les orteils, il se laissa tomber mollement sur le tapis, tenant son pied dans la main. Il n'avait rien du tout, mais le choc avait repoussé sa colère, le laissant minable. Le visage baissé, il pleurnichait et hoquetait pitoyablement. Même s'il l'avait pressenti, endurer une nouvelle fois la mort d'un de ses amis lui causait un grand chagrin. L'insolence qu'on lui reprochait, était avant tout un moyen de se faire plus gros, plus menaçant qu'il l'était vraiment. Tout ça parce qu'en vérité il n'était rien d'autre qu'un gosse meurtrit qui en avait connu de toutes les couleurs.


« Cette année il n'y aura pas d'anniversaire Grand Ma... »
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Elisabeth J. Brown
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MessageSujet: Re: The boy who wouldn't grow up - Elisabeth   The boy who wouldn't grow up - Elisabeth Empty25.10.17 12:20


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Camille et El



Elisabeth s'était soulagée de sa peine et sans retenue, avait tout confié à Camille, comme il le lui avait demandé. Elle savait qu'en dehors de son apparence de petit poupon, cet enfant éternel qui ne connaitrait probablement jamais la mort, était beaucoup plus vieux qu'elle et par conséquent tout à fait apte à entendre la vérité. Elle lui avait parlé comme elle l'aurait fait avec un adulte et pourtant, c'est une chose qu'elle regretta presque aussitôt. Lui parler de la mort de Junior oui, c'était une obligation vu la place que son petit-fils avait pris dans la vie du vampire, mais jamais elle n'aurait du donner les détails de sa mort, elle aurait du rester évasive. Etre réveillée en pleine nuit, sans être préparé à cette confrontation qu'elle savait pourtant inévitable, porter encore le deuil de cette perte tragique, sans oublier l'inquiétude qu'elle éprouvait à chaque seconde pour son époux qui était loin d'elle, avaient beau être des raisons parfaitement compréhensibles, il n'en demeurait pas moins qu'elle avait très mal géré cette histoire et qu'il y avait certaines choses que les jeunes oreilles de Camille n'auraient jamais du entendre.
Tout d'abord silencieux, le visage plus blême que d'accoutumé si c'était possible, les lèvres tremblantes, Camille était clairement sous le choc de la nouvelle mais ce ne fut rien en comparaison de sa réaction lorsqu'il prit conscience de ce qui était véritablement arrivé à Sean Jr. Tel un enfant coléreux, il s'insurgea, hurla, pesta et se défoula avec fureur sur tout ce qu'il pouvait. Ses cris glacèrent Elisabeth d'effroi, jamais elle n'avait vu quelqu'un souffrir de cette manière. L'enfant ressemblait à un animal blessé qui venait de perdre ses repères et qui était prêt à mettre en charpie qui conque l'approcherait. Avec un autre enfant, nul doute qu'Elisabeth l'aurait rejoint pour le serrer dans ses bras et l'aider à se calmer en le cajolant et tentant d'adoucir sa peine, mais Camille n'était pas un enfant ordinaire et Elisabeth ne perdait pas de vu qu'elle avait à faire à un vampire avant tout. Derrière son apparence de petit garçon se cachait une force qu'elle ne pouvait imaginer qu'elle avait bien conscience être supérieur à la sienne. Si Camille le désirait, il pouvait faire une bouchée d'elle et c'était exactement le sentiment qu'elle avait en cet instant. Non pas qu'elle soupçonnait Camille de lui vouloir du mal mais dans cet état de rage qui l'habitait en cet instant, elle devait avouer qu'elle n'était sûr de rien. De plus, les impressionnantes larmes de sang qui inondaient à présent le visage de porcelaine du petit garçon n'étaient pas là pour la rassurer et au contraire accentuait le portrait horrifique de la créature qui se trouvait face à elle

En réalité, avant Camille, Elisabeth n'avait jamais fréquenté de vampire et avait toujours gardé une certaine réserve vis-à-vis de ces êtres dont il émanait une aura de danger perpétuel. Si les choses étaient différentes envers Camille c'était probablement en grande partie à cause de son apparence et de ses réactions parfois toute enfantines qui lui faisait oublier ce qu'il était réellement
La main devant sa bouche, elle sentit ses larmes redoubler lorsqu'elle entendit le cri de désespoirs de Camille hurlant le mal que les adultes étaient capables de faire aux enfants. Tout ce que Camille énumérait dans une détresse des plus palpables, ce sentiment d'injustice et d'impuissance face à la folie des hommes, cela sentait le vécu. Avait-on fait du mal à Camille dans sa prime enfance ? Ou par la suite ? Elle en avait la sensation et plus que ses cris et son indignation c'est ce qui la peinait le plus. Dans le fond que savait-elle de ce petit garçon qui gambadait seul dans les rues de Boston une fois la nuit tombée si ce n'était qu'il vivait désormais en sécurité dans le manoir des Andropov ? Très peu de chose.
Entendre ce petit garçon menacer l'assassin de Sean Jr des pires maux était bouleversant non seulement parce qu'elle l'en savait capable de par sa nature vampirique. Pour la première fois, elle entrevoyait en Camille une colère vengeresse et incontrôlable, mais surtout quelque chose de dangereux, la face cachée du monstre et elle eut honte. Honte d'espérer que Camille finisse par retrouver l'assassin de Sean Jr et lui fasse réellement subir tout ce qu'il venait d'énoncer

- Camille..., appela-t-elle entre deux sanglots tout en tendant sa main vers lui afin de tenter de le calmer et l'apaiser

Mais l'enfant resta sourd à son appel continua à s'insurger avec force et vigueur du moins jusqu'à ce qu'une plainte douloureuse ne vienne calmer tout cela, après que son petit pied ne vienne embrasser le pied en bois de son fauteuil. Se laissant tomber sur le tapis du salon, se massant douloureusement ses orteils, tête baissée, hoquetant sa peine, l'enfant se calma tout seul. Se glissant prudemment à ses cotés, Elisabeth lui tendit un mouchoir qu'elle passa sur ses joues rougit de sang pour essayer ses rivières pourpres de larmes, puis elle l'attira vers elle pour qu'il trouve refuge auprès d’elle, le temps qu'il lui serait nécessaire pour soulager sa peine et sa tristesse. Elle ne se détacha de son étreinte que lorsqu'elle l'entendit lui annoncer qu'il n'y aurait pas de fête d'anniversaire.
Passant son pouce sur sa petite joue qu'elle caressa, elle tenta de lui afficher un semblant de sourire au travers de ses larmes.

- Ne fais pas ça Camille, un anniversaire c'est très important. Junior serait triste que tu ne fasses pas de fête à cause de son absence. Au contraire, si tu veux lui rendre hommage organise la plus belle fête d'anniversaire qui soit, parce qu'il n'y pas de plus cadeau que de fêter la vie. Ne laisse pas cet assassin tout gâcher. Si tu veux, je pourrais même t'aider, si Régina n'y voit pas d'inconvénient bien sur. Qu'est-ce qui te plairait ?

Si Elisabeth comprenait que Camille n'ai actuellement pas le coeur à s'amuser, elle ne voulait surtout pas le voir s'enfoncer dans l'amertume et la colère. Bien au contraire, oublier un peu son chagrin, continuer à vivre était essentiel s'il ne voulait pas s'enfoncer dans la dépression. Ecoutant la réponse de Camille, elle glissa sa main dans la sienne et se leva

- Viens avec moi, dit-elle en l'invitant à la suivre. J'aimerais te faire un cadeau de la part de Junior

Ensemble, ils quittèrent le salon et remontèrent les escaliers pour retourner dans la chambre de son petit-fils. Sur le pas de la porte, elle alluma la lumière, et balaya la petite pièce du regard. Rien n'avait changé depuis la dernière fois où Junior y avait dormis, absolument rien. Tout ici respirait son petit-fils, ce qu'il avait été, ce qu'il aimait,... Au mur se trouvait des fanions et des posters de son équipe préféré les Kansas Devils, sur son bureau un livre de découpage pour faire un vaisseau spatiale. Trônant au-dessus d'une pile de comics se trouvait une maquette encore emballée de la célèbre école de magie où le grand Harry Potter, l'un de ses héros, avait étudié. Sur sa table de nuit se trouvait sa collection de chocogrenouille dont il était peu fier ainsi que les Contes de Beedle le Barde. Dans un coin de la pièce se trouvait un SkyBoard et au-dessus de l'armoire quelques peluches représentant des créatures magiques. Prenant place sur le petit lit, dos à la fenêtre elle invita Camille à se placer devant elle.

- Ces habits te vont à ravir... j'aimerais que tu les gardes. Cela ferait plaisir à Junior que tu les portes. C'était l'un de ses pulls préféré tu sais, fit-elle en posant sa main sur son coeur, avant de rire tout en reniflant en songeant à un souvenir. En fait, il changeait de pull préféré toutes les semaines. Camille j'aimerai que tu gardes précieusement un souvenir de Junior. Prends ce qui te ferais plaisir, il serait heureux de savoir que c'est toi qui en hériterait, il t'aimait beaucoup tu sais, quand à toi, si tu le souhaites, saches que tu seras toujours le bienvenue ici

Et sur ces quelques mots, Elisabeth essuya ses larmes qui continuait de couler, encourageant Camille du regard

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Camille Chastel
Camille Chastel

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MessageSujet: Re: The boy who wouldn't grow up - Elisabeth   The boy who wouldn't grow up - Elisabeth Empty02.11.17 15:18


   

The boy who wouldn't grow up




Assis en tailleur sur le tapis du salon, Camille Chastel se tenait le pied en sanglotant. Il y avait fort à parier qu'il ne s'était pas blessée, mais la douleur aiguë du coup venait s'ajouter à une douleur plus profonde encore. Et fatalement cela fini de lui enlever toute la retenue qu'il lui restait. Camille avait toujours été un garçon robuste, pas douillet pour un sous. Et cela bien avant qu'il ne devienne un vampire. On l'entendait rarement pleurnicher ou se plaindre, tout simplement parce qu'il n'avait pas été élevé comme ça.

Ces dernières années pourtant on pouvait noter un relâchement. Il s'était mit à chouiner et à monopoliser l'attention dès lors qu'Ilaria était venue au monde, et comme ce malheureux oncle Richard l'avait toujours connu en train de faire la comédie, il avait du mal à le voir autrement. Pourtant c'était un gamin solide, dans sa tête et dans son corps. Il n'avait pas parlé de cet accident qui lui était arrivé à Boston, et même l'avait méticuleusement caché à son oncle. Il n'avait pas plus que ça envie qu'il sache qu'il s'était pété les deux jambes en tombant connement, et lui inflige toute une batterie d'examens. Même si parfois il aimait se faire dorloter comme un bébé, il n'aimait pas non plus pour autant qu'on le couve de façon étouffante. C'est lui qui décidait quand est ce que c'était le moment du câlin, et quand est ce que c'était fini. Au fond c'était lui qui décidait beaucoup de choses.

Et pourtant, aussi solide qu'il puisse être, il avait l'impression à cet instant qu'on lui arrachait toute volonté. Il avait enduré des temps très difficiles, et ce dès son vivant. Sa transformation avait sans aucun doute l'expérience la plus traumatisante qu'il ait vécu, et ne comprenait toujours pas comment ou pourquoi il s'était retrouvé dans cette situation. Aujourd'hui il était éternel, mais il ne se faisait aucune illusion quand au fait de la mort finit toujours par frapper à votre porte. Les vampires vivaient plus longtemps certes, mais un jour ou l'autre ils étaient aussi amenés à disparaître. Et pour lui qui était bloqué à l'âge éternel de neuf ans, il avait profondément conscience que si la vieillesse lui était refusé, il finit tôt ou tard par faire la mauvaise rencontre de trop. Exactement comme Sean au final, ou comme tout ses amis qui l'avaient précédés. Ce qui en revanche le choquait profondément, c'était qu'il était tellement heureux en ce moment qu'il avait complètement oublié le fait que la vie ne lui avait jamais fait le moindre cadeau. On lui avait reprit petit Sean comme tout les autres, et lui continuait sa route, seul une fois de plus.

Élisabeth lui essuyait les joues, et lui reniflait, les yeux baissés. Elle était gentille, et il se sentit un peu apaisé en sa présence, même s'il en fallait beaucoup plus pour soulager la peine qui l'accablait


« Non... non... On s'en fout pas mal, y'en a déjà eu plein qui sont passés, et y'en aura d'autres... Et... et en plus c'était mon seul copain... et le seul que j'avais invité... avec Katy Perry mais...ça... compte pas... en vrai... » Il essuya son nez avec le plat de sa main, ce qui n'était pas franchement distingué mais on ne pouvait rien attendre de plus de lui. C'était ça ou sa manche. « Ne dit rien à Régina s'il te plaît Grand Ma... J'aime mieux qu'on me laisse tranquille... C'est pas la première fois que ça m'arrive, je vais survivre c'est bon... »


La crise de hurlements était passée, et il se contentait maintenant de pleurer en silence, son corps seulement agité par ses sanglots. Élisabeth profita de cette accalmie pour lui prendre la main et lui demander de la suivre. C'était de toute évidence la main dans laquelle il s'était mouché, mais Élisabeth était une maman depuis de longues années, et elle avait parfaitement conscience à quel point les enfants pouvaient être dégueulasses.

Elle le conduisit à l'étage, ils passèrent devant la fenêtre par laquelle il était entré, puis il vit la chambre de Sean à l'autre bout du couloir et son ventre se serra. Immédiatement il accentua la pression dans sa main, par assez pour lui faire mal, mais juste assez pour qu'elle comprenne son malaise. Elle alluma la lumière dans la chambre et il se sentit un peu ébloui. Les choses étaient toujours si différentes de ce qu'il voyait dans la pénombre. Tout était déjà beaucoup plus coloré, même si les couleurs telles qu'elles apparaissaient en plein jour n'étaient pour lui qu'un très ancien souvenir.

Camille dévisagea la femme tout le temps qu'elle parla, puis il se mit à secouer la tête.


« Non, non. Je ne veux rien, j'suis pas un crevard ! »

Même lui se rendit compte que ça sonnait faux quand il entendit cette phrase sortir de sa bouche. Il avait toujours été un voleur, et avait très vite comprit qu'il n'y avait rien de plus facile que de voler un mort. Il n'était pas du genre à être superstitieux, ou en tout cas pas pour ces choses là. La misère l'avait rendu extrêmement rationnel. Toutes ces jolies choses ne serviraient plus, et il en ferait meilleur usage. Ainsi il avait comprit qu'il n'y avait aucun scrupule à avoir à délester un type de sa monnaie ou de sa veste. C'était le cours normal des choses, et au fond le gâchis le dégoûtait. Puis en poursuivant son raisonnement il avait comprit qu'une personne en elle même pouvait valoir quelque chose, morte ou vivante, tout avait toujours un prix et il aurait été stupide de passer à côté. Devoir se nourrir de quelqu'un était certainement la chose la plus insoutenable de son état de vampire, mais il avait apprit à faire avec, en réalisant que les gens normaux n'était pas si différents. Entre les boucheries, les médecins et les apothicaires, il y avait toujours quelqu'un près à faire du business sous le manteau. Au fond le monde était fait pour les vivants, et il fallait être extrêmement stupide ou naïf pour préférer vivre dans une pauvreté misérable, campé sur ses principes moraux. Ces gens là étaient faibles, bons simplement à devenir à leur tour des victimes.

C'était la conclusion à laquelle il était finalement arrivé, les gentils ne restent pas gentils longtemps. Soit parce qu'ils en meurent, soit parce qu'ils changent en se rendant compte qu'ils ont empruntés une voie sans issus. A partir du moment où Camille réalisa cela, il oublia le concept de pitié, le réservant seulement pour les gamins comme lui. Un adulte gentil était tout simplement un cinglé qui n'était pas encore passé à l'acte, ce pourquoi il devait toujours rester sur ses gardes. Si seulement il avait eut le temps d'apprendre tout ceci à Sean, de lui expliquer comment s'enfuir. Se battre était impossible, mais il lui aurait enseigné à se cacher, à sa méfier, à ne jamais relâcher sa vigilance. Mais c'était trop tard, et une fois de plus il n'avait plus personne à protéger.


« Donne moi son album de quiddich. J'ai trouvé des cartes pour lui, alors... alors je voudrais compléter son album. »


Il avait murmuré cela d'une voix très faible, qui avait prit de plus en plus d'assurance. Il osa relever les yeux, comme s'il s'affirmait par son regard.


« S'il te plaît Grand Ma. »

Cela lui sembla infiniment difficile de réclamer, alors que d'ordinaire il n'avait aucun scrupule à jouer l'enfant roi, en particulier auprès de Richard qui lui passait même ses caprices les plus énormes. Mais là les choses étaient différentes, preuve qu'il lui restait un peu de décence à l'intérieur de sa personnalité pourrit.
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Elisabeth J. Brown
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MessageSujet: Re: The boy who wouldn't grow up - Elisabeth   The boy who wouldn't grow up - Elisabeth Empty12.12.17 23:01


The boy who wouldn't grow up
Camille et El


Plus Elisabeth apprenait à connaître Camille et plus elle découvrait un être très seul que sa condition de vampires n'aidait en rien. Elle ignorait que l'on pouvait prendre de si jeunes enfants pour devenir des êtres immortels et très honnêtement, elle doutait fortement que celui qui avait transformé Camille avait fait cela en suivant les règles du roi des vampires. Il lui paraissait inconcevable que l'on puisse délibérément transformer des êtres si jeunes, incapable de se défendre et qui ne grandiraient jamais, prisonniers à jamais dans un corps d'enfant. Lorsque l'on rencontrait Camille, il était facile de se faire prendre et de le confondre avec un enfant de 9 ans puisque non seulement il en avait l'apparence mais également le comportement. En temps normal on aurait pu croire qu'il jouait un rôle à la perfection, celui d'un enfant innocent avec ses excès de colère, ses caprices, son insouciance, son innocence, mais la vérité était que Camille ne jouait pas un rôle sans quoi, il y a bien longtemps qu'elle ne serait plus là pour en prendre conscience. Camille avait arrêté de grandir, au même titre que son corps même si par moment l'enfant avait des réactions qui trahissaient son âge, comme lorsqu'il lui assurait qu'il survivrait, que ce n'était pas la première fois qu'il lui arrivait de perdre un être cher.
Les réactions de Camille, sa criante solitude, son chagrin, vinrent se rajouter à sa propre peine qu'elle ressentait de manière encore plus exacerbé depuis qu'elle était enceinte.

- Ce n'est pas parce que ce n'est pas la première fois que cela t'arrive que tu es obligé de traverser ça tout seul. Je ne lui dirais rien mon chéri, promis Elisabeth en déposant un baiser sur le haut de sa tête tout en le cajolant entre deux reniflements, si tu me promets en échange de venir me voir quand tu as du chagrin, d'accord ? Evidemment tu as aussi le droit de venir me voir quand tu vas bien, je veux juste que tu saches que je suis là et que je sais ce que tu traverses

La peine que l'on éprouve lorsque l'on perd un être cher varie d'une personne à l'autre, certains gérant leurs chagrins mieux que d'autres ou donnant l'illusion de le gérer mieux que les autres. Le chagrin de Camille touchait Elisabeth bien plus qu'elle ne l'aurait imaginé. Les petits camarades de classe de Sean lui avait rendu un très bel hommage le tout soigneusement orchestré par les différents directeurs de Salem. C'était beau, c'était émouvant et très touchant. Mais de tous ces enfants, qui connaissaient Sean depuis longtemps, aucun n'était parvenu à l'émouvoir comme Camille venait de le faire, Camille qui le connaissait depuis si peu... La tristesse de Camille était brute, vraie. Il y avait de l'incompréhension, de la colère, de l'indignation aussi, et une peine immense et pour cause... cet enfant qui reniflait et épanchait son chagrin sur son épaule, cet enfant qui lui faisait ressentir toute cette kyrielle de sentiments avec tant de force, c'était uniquement parce que cet enfant était seul, et qu'il venait de perdre son unique ami. Glissant sa main dans la sienne, Elisabeth s'était levée et l'avait incité à la suivre. D'ordinaire, elle n'aurait jamais prise cette décision seule et en aurait automatiquement parlé avec Sean avant d'agir, mais son mari n'était pas là en ce moment présent et dans le fond, elle était sur qu'il comprendrait son geste et ne lui en tiendrait pas rigueur. Guidant Camille jusqu'à la chambre de Jr elle pu sentir la pression de sa main dans la sienne s'accentuer alors que leurs pas les conduisaient vers ce qui était devenu une sorte de sanctuaire. Répondant à ses craintes par une caresse de son pouce sur la peau froide de sa main, ils pénétrèrent ensemble dans la chambre du défunt. Alors qu'elle pensait lui faire plaisir la réaction de Camille la surprit. Aussitôt, elle se mit à genoux devant lui afin d'être à sa hauteur et de pouvoir plonger son regard dans le bleu si pénétrant du sien

- Camille, bien sur que non, je n'ai jamais pensé cela. Et Jr non plus. Je connaissais mon petit-fils, il tenait beaucoup à ses affaires tu sais,... il n'aurait pas aimé que l'une d'entre elles atterrisse entre les mains d'une personne pour lesquelles elle n'aurait pas autant de valeur que pour lui. Ton amitié pour Jr était forte, sincère et désintéressé, je ne pense pas me tromper en te choisissant pour être le gardien de son héritage. Je suis certaine que ça lui ferait très plaisir de savoir que tu conserves quelque chose lui appartenant en son souvenir, quelque chose qu'il aurait aimé te confier, parce que tu étais son ami

Sentant les larmes lui monter une nouvelle fois à ses yeux déjà embuée de ce liquide lacrymale qui gonflait ses yeux, elle espérait que Camille cesserait de se braquer et accepterait son offre en mémoire de junior, même si bien évidemment Elisabeth ne le forcerait aucunement à accepter si tel était sa décision. Contre toute attente, ses mots semblèrent atteindre l'enfant qui cessa de se braquer. Ses yeux clairs balayèrent la petite pièce de son regard limpide avant de se poser sur le bureau de son défunt petit-fils sur lequel se trouvait l'album de Quidditch de Jr. En l'entendant lui expliquer pourquoi il le désirait, Elisabeth porta la main à sa bouche pour étouffer un sanglot alors que ses larmes coulaient à nouveau sur son visage, touché par ses propos. Camille ne désirait pas se contenter de récupérer quelque chose lui appartenant, non il voulait aller bien au-delà de ça en poursuivant ce qu'il n'avait pu achever. Quel plus bel hommage que celui-là pouvait-il faire...
Réalisant qu'elle ne lui avait pas donné la permission, l'enfant osa relever son regard clair sur elle avant de lui demander dans une dernière supplique l'autorisation d'obtenir ce qu'il avait demandé comme elle le lui avait promis. Approuvant d'un signe de tête tout en reniflant à nouveau et en essuyant ses larmes qui baignaient son visage, Elisabeth se releva et se dirigea vers le petit bureau. S'emparant du précieux album que son petit-fils aimait tellement Elisabeth revint vers Camille. Caressant une dernière fois la couverture du livre, elle leva son regard sur l'enfant avant de le lui tendre

- Il est à toi désormais


Il était inutile de demander à Camille d'en prendre soin parce qu'elle n'avait pas le moindre doute quand au fait que ce serait le cas. Un sourire triste se dessina sur ses lèvres, néanmoins. Se séparer de cet album que Jr trimballait partout avec lui, c'était comme reconnaître qu'il ne reviendrait plus alors qu'elle ne l'ignorait pourtant pas, mais savoir que c'était Camille qui en héritait la consolait car c'était comme perpétuer la mémoire de Jr.
Quittant la chambre de junior, Elisabeth retourna dans le séjour et s'installa confortablement sur le canapé en s'y allongeant de tout son long tout en s'enveloppant dans une épaisse couverture en laine avant d'inviter Camille à la rejoindre.

- ça te dis qu'on le regarde ensemble ?
Lui proposa-t-elle en faisant référence à l'album de collection. Tu t'y connais un peu en Quidditch ? Le questionna-t-elle tout en passant sa main dans ses cheveux dans une caresse toute maternelle, avant d'ouvrir la première page sur laquelle différents joueurs s'illustraient dans des cartes animés

Si Camille s'y connaissait, elle le laisserait lui raconter tout ce qu'il savait sur le sujet tout en feintant celle qui découvrait un tas de choses, mais si a contrario il n'y connaissait pas grand chose, alors elle lui raconterait des histoires toutes plus fantastiques les unes que les autres qu'elle connaissait par coeur à force d'entendre Jr les lui raconter inlassablement. Caressant la petite joue rebondit de Camille, Elisabeth lui offrit l'ombre d'un sourire

- Tu me le montreras quand tu l'auras terminé ? Lui demanda-t-elle. J'aimerais beaucoup. Camille, tu seras toujours le bienvenue ici alors n'hésites jamais à venir lorsque l'envie t'en prendra et à partir de demain, il y aura toujours une poche de sang pour toi dans le frigo. C'est quoi ton rhésus préféré ?


Elisabeth fronça légèrement les sourcils en s'entendant poser cette question. Jamais elle n'aurait imaginé dire un jour ce genre de chose.

- Y a vraiment une différence ?
Lui demanda-t-elle en cherchant à détourner un peu la conversation.



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Camille Chastel
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MessageSujet: Re: The boy who wouldn't grow up - Elisabeth   The boy who wouldn't grow up - Elisabeth Empty18.01.18 13:06


   

The boy who wouldn't grow up





Tenant l'album dans ses bras, Camille suivait Élisabeth en trottinant. D'ordinaire il aurait du se sentir heureux d'avoir obtenu quelque chose gratuitement, mais là il avait le cœur lourd. Il commençaient à réaliser qu'il ne verrais plus jamais Junior, et la colère laissait place à une douleur sourde et silencieuse.

Élisabeth retourna s'installer dans le canapé, et immédiatement il alla s'asseoir tout contre elle, blotti sous la couverture. Il caressait la fibre du plat de la main, appréciant la douceur de la laine. Il avait replié ses genoux d'une façon étrange qui n'est confortable que pour un petit corps qui a encore des cartilages mous. De manière générale il était incroyablement souple, et il n'était pas rare de le trouvé assis ou couché dans des positions franchement innovantes.

Ouvrant l'album à sa demande, il regarda les images s'animer. Sean avait rempli environ un tiers de l'album, ce qui représentait déjà un gros investissement. Ils avaient mis en commun une liste des cartes manquantes, et depuis plusieurs mois Camille s'était lui aussi lancé dans la recherche. Quand il était chez Richard il passait beaucoup de temps sur l'ordinateur à éplucher les sites d'annonces et à enchérir. Il n'avait pas dit à Junior que l'argent n'était pas un problème, et mentait en disant que ses dernières trouvailles provenaient de paquets que son oncle lui avait acheté. Il se doutait bien que c'était une mauvaise idée de dire à Sean qu'il savait voler. Il pillait bien évidement ses victimes, mais aussi n'hésitait jamais non plus à glisser la main dans un sac à sa portée. La vie vampirique et la misère des villes avaient fait de lui un pick pocket très doué, et il avait décidé d'utiliser une partie de son larcin pour trouver ses fameuses cartes. Il en avait déjà réuni le contenu d'une enveloppe, mais ça ne suffisait pas encore.


« Non Ma, mais je connais bien les cartes. Je collectionne moi aussi les images depuis... depuis que c'est à la mode. J'ai beaucoup d'albums, certains sont très vieux et très chers tu sais. Alors je voulais aider petit Sean avec sa collection. C'est plus facile pour trouver les images quand on est deux, et puis faut pas trop attendre parce que trente ans après les paquets deviennent rares et les cartes coûtent la peau du cul. » Il pointa du doigt une image d'un joueur des Kansas Devils. « Ça c'est la carte préférée de Sean. C'est son trésor, et je voulais lui faire une surprise. J'ai trouvé la même avec une erreur d'impression. Le maillot du joueur ressort violet au lieu de rouge. C'est super rare, alors je l'ai acheté pour la lui donner. »
Il soupira. « Je n'ai jamais regardé un match, mais maintenant je connais tout les numéros de série et à combien ils cotent. Sean lui était un vrai fan, et parler avec lui ça donne tout de suite envie. Ça sera long, mais je te rapporterai l'album quand il sera terminé Grand Ma. »

Il esquissa un sourire un peu gêné quand elle lui promit de toujours l'accueillir chez elle. Il n'était pas très doué pour exprimer ses sentiments, et il préféra se lover dans ses bras plutôt que de répondre. Puis il releva le nez quand elle lui posa une question sur un tout autre sujet.


« Oh oui ! Beaucoup. Du sang c'est du sang, mais le goût ça dépend des gens. C'est un peu comme les prunes. Tu prend les mêmes prunes du même arbre, mais t'as jamais deux jarres pareilles. T'en a qui vont sortir sucrées, et d'autre qui vont tourner dégueulasse. Et là y'a plus qu'à couper avec autre chose sinon y'a pas moyen de le vendre, où alors aux marins parce qu'ils s'en foutent un peu. Y'en a au manoir qui disent qui ont le palais fin, mais moi je dis que c'est des conneries d'aristocrates ! C'est déjà bien d'avoir à manger, faut pas se plaindre. Jaro est parfois chiant mais sans lui on serait dans la caille... »


Remontant la couverture jusque sous son nez, il osa demander autre chose. C'était une idée qui lui serrait le ventre depuis tout à l'heure, et il n'osait pas l'exprimer de peur que ça devienne réel.


« Dit Grand Ma, tu vas pas mourir toi aussi ? C'est que t'es toute grosse, et ça me fait peur. Ma tante elle est morte à cause de ça. Fait pas que tu laisse le vieux Sean te faire des trucs cochons, c'est super dangereux regarde. » Il posa délicatement son visage sur son ventre légèrement rebondi. On n'était pas un stade avancé de la grossesse où perçois le fœtus bouger, mais le petit garçon écoutait attentivement.

« Tu sais je suis petit mais je suis débrouillard, et je me suis toujours bien occupé de ma maman. Je ne pourrais pas être là la journée, mais si tu as besoin de moi la nuit appelle moi, je viendrais. Quand Régina était grosse je la détestais, mais toi je ne veux pas qu'il t'arrive du mal. »
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Elisabeth J. Brown
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MessageSujet: Re: The boy who wouldn't grow up - Elisabeth   The boy who wouldn't grow up - Elisabeth Empty21.02.18 12:53


The boy who wouldn't grow up
Camille et El


Le petit corps de Camille roulé en boule devant elle sous la couverture avait quelque chose de réconfortant. Camille avait des réactions si infantile qu'elle en oubliait complétement qu'il n'était plus un enfant ordinaire depuis bien longtemps. Avec une douceur sommes toute maternelle, Elisabeth caressa ses cheveux fins tout en regardant avec lui l'album de collection de Jr. Mais à vrai dire, ce n'était pas les photos animés de tous ces fabuleux joueurs de quidditch immortalisés alors qu'ils étaient entrain de réaliser un exploit qui allait les faire entrer dans la légende qui requérait toute son attention, mais Camille. Qui aurait cru qu'un jour Jr se lierait d'amitié avec un petit vampire appartenant au Domaine Andropov ? Jr avait le don de se faire aimer de tous, elle était persuadée que si la vie ne s'était pas montrée aussi injuste envers lui, il aurait pu faire de très grandes choses, mais de cela, ils ne pourraient plus jamais en être témoin. Sentant l'émotion l'étreindre, elle fut sauvée d'une nouvelle crise de larmes en entendant le petit garçon lui parler des cartes de collections qui défilaient sous leurs yeux mais également et surtout de son investissement personnel dans la quête de ces mêmes cartes qui faisaient fureur dans la cours de récréation et chez les collectionneur. Toutefois l'entendre lui dire qu'il avait fait tout ça non pas pour lui-même mais pour Jr, dans le seul et unique but de l'aider à compléter sa collection, lui serra le coeur, lui procurant à nouveau, par là-même cette furieuse envie de pleurer mais une fois encore, elle parvint à se retenir. Bien que ses yeux étaient vitreux, elle se contenta de déposer un baiser plein de tendresse sur le haut de la tête de l'enfant, souriant même avec un certain amusement lorsqu'il lui parla de la rareté de la carte de quidditch qu'il avait trouvé

- Ah oui ? Fit-elle en couvant Camille du regard. Et ben dis donc, tu m'en apprends des choses, je ne le savais pas.

Camille était vraiment un enfant attachant et elle l'aimait sincèrement. Il n'était pas question pour elle qu'il prenne la place de Jr laissé vacante dans son coeur, loin de là même car personne ne pourrait jamais combler le vide que Jr avait laissé derrière lui, mais il était indéniable que sa présence réconfortante lui faisait du bien. La promesse qu'il lui fit, de revenir lui rapporter l'album quand il serait complété lui tira un sourire triste.

- Cet album est désormais le tien tu peux en faire ce que tu veux, mais ça me ferait très plaisir de le regarder avec toi une fois que tu l'auras terminé, lui assura-t-elle. D'ailleurs est-ce que ça te plairait qu'on y aille ensemble un soir ? Qu'on aille assister ensemble à un match de Quidditch ? Quand les Kansas Devils viendront jouer un soir à Boston ? Joe nous accompagnera peut-être, tu sais, l'oncle de Jr

Depuis la mort de Sean Jr, la famille Brown avait bannit le Quidditch de leur vie, et probablement que Sean ne pourrait plus jamais se rendre dans un stade pour assister à une rencontre, après tout, c'était lui qui avait vécu cette épreuve et franchir les portes d'un stade, se retrouver parmi cette foule, avait indéniablement de quoi faire ressurgir des souvenirs, des sensations et des angoisses qu'il préférait probablement oublier. Pour sa part, elle ne pensait pas y retourner un jour non plus, après tout elle n'avait jamais été une fervente supportrice, à l'exception de ses jeunes âges lorsqu'elle encourageait l'équipe de son meilleur ami qui était également celui de leur maison. S'y rendre un jour en compagnie de Camille, pourrait être un bel hommage envers Jr, lui qui aimait tant ce sport, une manière de faire vivre sa mémoire. Mais qu'ils s'y rendent un jour ensemble ou pas, le plus important à ses yeux, était que Camille sache qu'il serait toujours le bienvenue dans cette maison. Ne connaissant que très peu de choses sur les vampires, après tout, il était le seul de sa communauté à être reçu chez eux, elle lui posa une question concernant le sang et ses gouts en la matière. Ue question qui pouvait paraître ridicule à l'oreille d'un expert mais que n'importe quel néophyte lui, était en droit de se poser. La réponse toute enfantine de Camille et si pleine de bon sens lui tira un véritable sourire pour la première fois de la soirée. Il n'agissait pas d'un sourire triste, ni nostalgique ou encore moins amère mais un sourire sincère

- Je n'avais pas vu les choses sous cet angle, reconnut-elle alors qu'il comparait le goût du sang à celui des prunes.

Il était vrai que les fruits d’une même famille avaient tous un goût différent. Certains étaient plus amer, d’autres plus sucrés, il y en avait même qui n’avaient parfois aucun goût, on en trouvait jamais deux fois le même. Son parallèle entre le sang et les fruits lui permis de mieux cerner ce dont ils parlaient pour elle qui ne pouvait pas connaitre ce genre d’expérience. Un amusement évident étira ses lèvres alors que l'enfant raillait le palais fin des prétendus aristocrates qui vivaient dans le château de Jaroslav. Il n’y avait pas que chez les humains de toute évidence que l’on faisait la fine bouche. Combien de fois, lors de la préparation d’événementiel Elisabeth n’était-elle pas tombée sur des clients horriblement exigent qui réclamaient telle marque de produits et pas un autre sous prétexte que ce n’était soi-disant pas aussi fin. Elisabeth voulait bien reconnaitre que certains produits étaient de meilleures qualités que d’autres mais en soit, la plupart de ce qu’elle proposait se valaient malgré ça, certaines personnes ne désiraient rien entendre

- Tu as raison, le plus important c'est d'avoir quelque chose à manger dans son assiette. Ceux qui font la fine bouche sont très souvent des personnes qui n'ont jamais connu la faim ou qui a contrario ont oublié ce que c'était, mais toi tu sais ce qui est important, tu as de vrais valeurs, ne les oublie jamais.

Bien au chaud sous la couverture, ils restèrent ainsi blottit l'un contre l'autre alors que le silence les enveloppait. La petite voix de Camille rompit ce silence dans ce qui ressemblait à un murmure, dévoilant des angoisses et des craintes qu’il éprouvait à son égard et qu’elle n’aurait jamais soupçonné s’il ne lui en avait pas parlé franchement. Se redressant légèrement sur le coude, elle invita Camille à faire de même afin qu’il puisse la regarder

- Cela arrivera forcément un jour, la mort est indissociable à la vie mais j'espère que ça arrivera le plus tard possible. Pour le moment, tu n’as absolument pas à t’inquiéter, j’ai vu mon médicomage et il m’a assuré que tout allait bien. Tu sais Camille, aujourd’hui, nous vivons dans une époque très différente que celle que tu as connue. La médicomagie a fait énormément de progrès et ils s’y connaissent beaucoup mieux. Les suivit des grossesses sont beaucoup plus encadré c’est devenu quelque chose de très banale pour eux, même en cas de complication. Les médicomages s'y connaissent beaucoup mieux et ils ne laisseront rien m'arriver, alors tu n'as pas à t'en faire, d'accord ? Le rassura-t-elle alors que l’enfant avait posé sa délicate petite bouille sur son ventre

Glissant ses doigts dans ses cheveux fins, un sourire tendre apparut sur les lèvres de la jeune mère en entendant Camille vanter sa débrouillardise, ce dont elle n’avait jamais douté. Mais elle fut très touchée lorsqu’il lui assura avec une sincérité évidente qu'il était prêt à l'aider aux moindres soucis comme il l’avait fait jadis avec sa maman. Sa maman lui manquait-elle ? Oui probablement après tout on avait qu’une seule maman. Elle n’eut cependant pas l'occasion de lui poser la question qu’elle fut surprise de l’entendre lui révéler à quel point il avait détesté la grossesse de Régina lorsque cette dernière attendait sa fille unique, Ilaria et bien qu’elle compatissait pour cette dernière, elle était sincèrement soulagée de ne pas avoir à connaitre ça.

- Merci Camille,
lui dit-elle en lui embrassant à nouveau le haut de la tête, ne t'inquiète pas, il ne m'arrivera rien, et puis en cas de besoin je sais que je pourrais sur toi



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