Les mesures de sécurité entourant l'hôtel avaient tellement été augmentée qu'Ariadne trouvait dommage de voir que la beauté paradisiaque du paysage était gâchée par ces agents de surveillance peu subtils. Les partisans du Nouveau-Monde vivaient une étape critique de leur existence et une réunion entre les maires des grandes villes du territoire avait été organisée afin de voir les mesures qui seraient mises en place afin de s'assurer de la sécurité de la population. Ariadne ne pouvait s'empêcher d'être inquiété de savoir le leader entre les mains des Inquisiteurs et elle ignorait ce qu'ils attendaient de lui exactement. Elle avait beau être déçue d'apprendre la véritable raison de la fondation de ce parti - et de l'arrivée de sa famille en Amérique par le fait même - elle continuait de croire que Saevus Yaxley ne devait pas être tenu responsable des choix de son père. Après tout, elle était bien placée pour savoir que les enfants étaient parfois bien différents de leur parent. Sa mémoire avait beau avoir un trou de plusieurs années, elle continuait de garder cette mauvaise impression concernant son père. Elle était convaincue qu'il lui cachait quelque chose.

L'hôtel Amangiri était d'une beauté à couper le souffle. Il s'agissait depuis toujours de son lieu de repos favoris même si presque toutes ses visites dans cet endroit avait été pour le boulot. C'était dans ces instants qu'elle était reconnaissante envers le Maire de New-York de la déléguer pour les évènements de ce genre. L'homme à la réception lui remis une carte et elle se dirigeait vers la salle de réunion qui leur avait été désigné. L'hôtel regorgeait de membres politiques importants des États-Unis. Sa réunion n'était d'ailleurs pas la seule du genre comme elle reconnu un peu plus loin dans le hall le chef de la grande meute américaine, Cecil de Cormontaigne. Elle n'avait jamais encore eu l'occasion de discuter avec cet homme, elle avait néanmoins un grand respect pour ce qu'elle avait entendu à son sujet.

La réunion était commencée depuis environ trois heures lorsqu'un garde de sécurité entra en trombe dans la salle qu'ils occupaient les forçant à le suivre sans donner de détails. Il les guidèrent vers une immense pièce vide où il les firent attendre. Ariadne observait les gens autours d'elle, mais personne ne semblait comprendre ce qui se passait. Le sentiment d'angoisse qu'entrainait l'inconnu lui était terriblement désagréable et elle devait se contrôler pour garder son calme. Elle avait beau être patiente, elle n'appréciait pas pour autant de se retrouver dans l'inconnu. En se retournant, son regard croisait celui de de Cormontagine. Elle savait que l'homme était indépendant et elle ne put s'empêcher d'avoir l'espoir, même minime, qu'il puisse en connaître d'avantage. « Monsieur De Cormontaigne, je me présente Ariadne Carrow. » Elle tendit sa main afin de serrer la sienne souhaitant d'abord respecter la politesse avant d'entrer dans le vif du sujet. « Avez-vous eu le moindre détail sur la raison pour laquelle nous sommes enfermés ici ? »