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 you seem somewhat familiar... ; zeus & olivia

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MessageSujet: you seem somewhat familiar... ; zeus & olivia   you seem somewhat familiar... ; zeus & olivia Empty16.10.14 21:58

you seem somewhat familiar... ; zeus & olivia 1413476214-770585jennaic114-gentle-heartyou seem somewhat familiar... ; zeus & olivia 1413476279-1330271496-cumberbatch-09

Olivia sirotait tranquillement sa boisson chaude favorite, un latte, tout en épluchant les petites annonces dans le journal du jour. Elle voulait trouver un job. Ce n’est pas qu’elle en avait besoin, loin de là, mais elle voulait en trouver un tout de même. Si elle ne faisait pas quelque chose de sa vie autre qu’aller voir Virginia et passer du temps avec son père, elle allait devenir folle. Alors, bien sûr, grâce aux nouvelles technologies alliant magie et appareils moldus, elle pouvait surfer sur internet aussi longtemps qu’elle le voulait. On s’ennuyait quand même, au bout d’un moment, peu importe le nombre de séries télévisées et films à votre portée. Elle pouvait également dépenser un peu de la fortune familiale en shopping. Avoir un seul placard à chaussure était tellement 2028, après tout. Dix robes de cocktail ? Pas assez. Une seule voiture ? Impensable. Voilà à peu près les choses qu’on pouvait lui dire sur sa fortune, de temps en temps. Mais elle n’en avait que faire. Sa garde-robe lui convenait parfaitement. Elle l’avait refaite la semaine dernière, merci bien. Bien sûr, elle pouvait toujours trouver ce petit accessoire, ces petites chaussures, voire même un sac (soyons fous), qui lui manquait et dont elle avait une folle envie. Mais cela ne durait qu’un temps. Après avoir passé des mois et des mois dans des territoires inconnus à découvrir des cultures toutes plus surprenantes les unes que les autres, revenir à une vie plus « normale » s’avérait… difficile. Très difficile, même. Son père se plaignait déjà depuis quelques jours qu’elle allait faire un trou dans le parquet à force de tourner en rond.

Alors elle a tenté de prendre des cours. En ce moment, elle suivait des cours de piano, et s’essayait un peu au chant. Mais son professeur n’avait qu’un temps limité à lui accorder, et Olivia avait une soif d’apprendre, et une soif d’agir, intarissable. Elle espérait que cela allait se calmer avec le temps, car elle ne voulait pas finir vieille et toujours sur les nerfs car il lui fallait quelque chose à faire. Non, elle voulait finir en vieille pantouflarde avec des petits enfants qui allaient la pousser à bout en lui demandant de jouer avec alors qu’elle était en train de lire son roman préféré tout en caressant sont chat (oui, dans son rêve, elle avait un chat). Elle voulait que son mari vienne l’embrasser tendrement sur la tête et qu’il s’assoie à côté d’elle, tout en posant sur leur petite table basse en bois deux tasses fumantes remplies de thé au jasmin. Elle lui sourirait, contente, et se plongerait dans le regard de son bien-aimé, oubliant presque les rires des petits enfants au loin…

Il fallait vraiment qu’elle arrête de passer son temps dans la section « Chick Lit » de la bibliothèque.

Reprenant ses esprits, elle porta la tasse à ses lèvres pour boire une gorgée. Mais la tasse était vide. Elle venait de terminer son deuxième latte de la journée. Et elle avait envie de faire pipi. Ni une, ni deux, elle lâche le journal et se rendit aux toilettes, tout en signalant à la serveuse qu’elle voulait un autre café. A son retour, elle trouva une nouvelle tasse dont s’échappait de la fumée. Elle la porta à son nez et huma l’arôme délicieux qu’elle dégageait. Aussi nocif soit-il de boire autant de café dans la journée, elle ne pouvait se passer de son précieux latte. Elle leva la tête pour trouver la serveuse du regard afin de la remercier. Mais elle trouva autre chose à la place. Un visage familier. Mais le souvenir de ce visage était si lointain… elle ne se souvenait plus où elle avait bien pu rencontrer l’homme qui se tenait maintenant au comptoir, certainement pour passer commande. Continuant à le fixer du regard, la jeune fille fouilla dans sa mémoire, mais rien n’y fit… Elle avait la vague sensation d’avoir vu cet homme à un moment marquant de sa vie, mais lequel… De par sa grande taille, Olivia se sentait toute petite, comme si elle retombait en enfance… Peut-être l’avait-elle rencontré lorsqu’elle était encore enfant ?

L’homme s’écarta du comptoir, une tasse à la main. Pendant un instant, Olivia crût qu’elle avait perdu sa chance à savoir qui était cet homme mais il resta dans le petit café. Il s’assît à la table juste devant elle, d’ailleurs. Pire, même : il lui faisait face. Et Olivia, toujours perdue dans sa recherche du souvenir exact, le fixait toujours des yeux, la bouche légèrement ouverte. Pour elle, il n’en paraissait rien, mais elle avait un visage quelque peu hagard et… osons le dire, un peu effrayant…

Elle secoua la tête et revint sur terre. Prise sur le fait, elle ouvrit grand les yeux et baissa la tête. C’était maintenant ou jamais.

Captant le regard de l’homme mystérieux à nouveau, elle osa ouvrir la bouche :

« Je suis désolée de vous fixer comme ça, mais… j’ai l’impression de vous connaître. On ne se serait pas déjà vus quelque part ? » demanda-t-elle.

Puis, comme prise par une inspiration (ou une peur) soudaine, elle ajouta :

« Je vous promets que je ne suis pas en train de vous draguer ! J’ai réellement l’impression que nous nous sommes déjà rencontrés… »
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MessageSujet: Re: you seem somewhat familiar... ; zeus & olivia   you seem somewhat familiar... ; zeus & olivia Empty19.10.14 17:33


You seem somewhat familiar...
ft. Olivia L. Strauss
On me reprochait souvent que j'avais trop souvent le nez plongé dans le travail incessant que je m'imposais à moi-même. Que je n'arrêtais jamais, ou presque, et que je devrais essayer de me reposer un peu. Ces gens n'avaient peut-être pas tort, mais je crois qu'on ne se rendait jamais vraiment compte d'à quel point ils avaient raison avant que l'on ne sorte un peu pour faire autre chose que de rentrer chez soi. J'avais décidé de mettre leurs conseils à exécution, même si c'était surtout histoire qu'on ne me dise plus que je ne faisais pas d'effort et qu'on ne me traîne pas de force en genre de vacances – bien que c'était hautement impossible, mais pas forcément. De toutes manières, j'avais fait le plus important dans ce que j'avais à faire aujourd'hui, et donc je pouvais sortir sans trop de regrets, je suppose...

J'avais décidé d'aller boire un café, chose toute simple, quand on y pensait. Et pourtant, ce n'était pas le genre d'endroits dans lequel j'allais le plus souvent, alors que des gens pouvaient y passer tous les matins ou tous les soirs. Je décidais d'aller dans n'importe quel café lambda, ça m'irait parfaitement... Après quelques minutes de marche dans les rues de New Phoenix, je rentrais dans le premier café venu. Et là, premier dilemme ; le choix. Avec tous leurs noms je n'avais aucune idée de quoi prendre, au final. Après un petit moment je me décidais à prendre un cappucino, et j'allais m'installer à une table, commençant à siroter ma boisson tout en regardant les passants par la fenêtre. Ca sonnait tellement 'normal', je crois, mais ça me faisait presque réaliser que j'en avais peut-être eu besoin, de me poser, tout simplement, même deux minutes, histoire de faire autre chose. J'essayais de ne pas trop y penser histoire de ne pas prendre cette habitude d'aller boire un café quelque part histoire de me détendre un peu. Pas que c'était déplaisant, au contraire, mais justement. Je ne devais pas non plus prendre l'habitude de procrastiner. Après ça je me mis à regarder un peu les alentours du lieu en lui-même.
Avant de remarquer cette jeune fille, juste en face... qui me fixait, je ne saurais dire comment d'ailleurs, c'était assez énigmatique. Du genre à se demander si je n'avais pas un truc qui n'allait pas, le truc du type est-ce que c'est juste mon visage qui ne lui revient pas ou juste une simple tâche sur ma chemise. En tous les cas, c'était assez difficile à expliquer.

D'ailleurs, lorsqu'elle vit que je l'avais remarqué, sa réaction fut immédiate. Détourner le regard alors qu'on sait parfaitement que l'autre personne nous a vu. Mais après tout, même si je me demandais bien ce qu'elle avait en tête, ce n'était pas comme si ça m'avait réellement offensé ou quoi que ce soit dans le même genre... Lorsque nos regards se croisaient de nouveau je lui adressais un petit sourire qui se voulait plutôt poli, histoire de dire que la situation ne m'avait pas particulièrement dérangé... Puis, je l'entendais m'adresser la parole. Là encore, elle montrait son originalité, je dirais... Une simple question, qui se finissait en genre d'explication sur le fait qu'elle n'était pas en train de me draguer mais véritablement s'interroger sur ma personne.
Hm, j'étais censé le prendre bien ou mal pour mon ego ? J'avais décidé de ne pas le prendre mal et je crois que ça aurait été plutôt narcissique de ma part de le prendre comme tel. J'avais beau penser que j'étais quelqu'un d'intelligent et à raison, je n'étais pas non plus rendu à des stades de narcissisme extrême.

« Ah, c'est possible... Disons que j'ai une mémoire qui n'est pas forcément la meilleure lorsqu'il s'agit de me rappeler de toutes les personnes que j'ai rencontré, ce qui est peut-être un défaut quand on y pense... Et tout cela dépend aussi d'où et quand vous pensez qu'on aurait pu se rencontrer. »

Je décidais de ne rien répondre à sa dernière remarque, après tout je crois que si j'avais essayé d'en dire quoi que ce soit ça aurait été presque maladroit et je pense que la situation était déjà assez étrange comme ça, sans que j'ai besoin d'en rajouter...
electric bird.
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MessageSujet: Re: you seem somewhat familiar... ; zeus & olivia   you seem somewhat familiar... ; zeus & olivia Empty23.10.14 18:41

you seem somewhat familiar... ; zeus & olivia 1413476214-770585jennaic114-gentle-heartyou seem somewhat familiar... ; zeus & olivia 1413476279-1330271496-cumberbatch-09

Bon. En voyant le sourire de l'homme attablé en face d'elle, Olivia fut quelque peu rassurée. Il n'avait pas l'air d'être trop choqué par sa question, ni effronté par sa pauvre excuse qui avait suivi. Déjà un point positif. Mais elle avait toujours ce sentiment de connaître cette personne, et cela commencer à l'intriguer de plus en plus. Il fallait croire qu'elle n'avait pas mangé assez de poissons durant ses voyages si elle ne se souvenait plus de gens qu'elle avait déjà rencontré... Elle était pourtant fière de sa capacité à se souvenir de tout et tout le monde, elle s'en vantait souvent même - non sans une pointe d'humour dans ses vantardises, elle n'était pas vaine à ce point-là, non plus. C'était un trait de sa personnalité qui amusait fortement Virginia, d'ailleurs, car quand rien ne pouvait arrêter Olivia quand elle partait dans ses tangentes nostalgiques... Mais aujourd'hui, pour elle ne savait quelle raison, sa mémoire lui faisait défaut.

Elle revint sur terre pour écouter sa réponse. Qu'il veuille bien lui adresser la parole après avoir été accosté de cette manière relevait du miracle selon Olivia, alors elle n'allait quand même pas lui faire l'affront de ne pas l'écouter.

« Ah, c'est possible... Disons que j'ai une mémoire qui n'est pas forcément la meilleure lorsqu'il s'agit de me rappeler de toutes les personnes que j'ai rencontré, ce qui est peut-être un défaut quand on y pense... Et tout cela dépend aussi d'où et quand vous pensez qu'on aurait pu se rencontrer. »

Ah oui mais là il ne l'aidait pas vraiment, le monsieur. Apparemment tous les deux avaient les mêmes problèmes de mémoire. Ou ils ne s'étaient vraiment jamais rencontrés. Olivia en était déjà mortifiée d'avance. Mais, n'étant que son courage, elle tenta quand même de continuer la conversation. Si elle n'avait pas déjà rencontré cet homme, peut-être que cette première rencontre allait s'avérer significative pour les deux? Après tout, la jeune fille venait juste de rentrer, et aimerait bien rencontrer de nouveaux visages dans ce paysage qui lui était si familier, contrairement à tous les endroits qu'elle a pu visiter. Cela lui faisait faire du tourisme à domicile, en quelque sorte. Elle ne se sentirait pas complètement enfermée dans la société mêlant sorciers et moldus de New Phoenix. Elle répondit à l'homme mystère tout en lui souriant:

« Peut-être que si l'on se présentait, cela nous aiderait à rafraîchir notre mémoire? Je m'appelle Olivia Strauss, héritière de la famille Strauss. Et vous êtes? »

Quand on est enfant, on fait toujours bien attention à vous rappeler qu'il ne fallait pas parler aux étrangers, et encore moins leur donner votre nom. Si la première règle ne s'applique plus trop lorsque l'on atteint l'âge adulte - à moins que vous vouliez vivre en ermite, la deuxième s'applique encore fortement, surtout lorsque vous appartenez à une famille fortunée. Olivia se demanda brièvement si elle n'avait pas fait une erreur en se présentant de la sorte, mais se rassura vite en se disant qu'il y avait quelque chose chez cet homme qui lui inspirait confiance. C'est comme si elle l'avait déjà rencontré étant petite...

Mais c'était ça! Elle avait déjà vu cet homme, mais dans son enfance! Voilà pourquoi elle avait du mal à se souvenir de lui et de son identité... C'était comme si une petite ampoule venait de s'éclairer au-dessus de sa tête. Elle ouvrit les yeux grands, au risque de faire peur à l'homme une nouvelle fois, et se mit à l'observer de nouveau. Non... elle ne l'avait pas rencontré chez elle, de ça elle en était sûre... l'intérieur de la pièce où elle l'avait vu pour la première fois était bien différent des mûrs modernes de chez elle. Alors il ne restait qu'un seul endroit où elle avait bien pu le rencontrer, un endroit où elle avait passé la plupart de son temps après le décès de sa mère:

« Vous ne connaîtriez pas la famille Rookwood, par hasard? »

Si elle ne se trompait pas sur ce coup-là il y allait avoir du poing en l'air en signe de victoire.
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MessageSujet: Re: you seem somewhat familiar... ; zeus & olivia   you seem somewhat familiar... ; zeus & olivia Empty25.10.14 23:27


You seem somewhat familiar...
ft. Olivia L. Strauss
En y réfléchissant, ma réponse n'aidait aucun de nous deux, et surtout pas elle, à savoir si l'on s'était déjà croisé. Mais c'était un fait... Lorsqu'on avait un emploi du temps généralement un peu trop chargé, on ne se rappelait pas forcément de tous ceux qu'on avait croisé. A moins que notre rencontre date d'il y a encore plus longtemps, et dans ce cas... Il faudrait trouver un moyen de me rafraîchir la mémoire. Mais si on n'était pas fichus l'un comme l'autre de se rappeler de quoi que ce soit, ça allait être un peu compliqué.

Cependant, lorsqu'elle se présenta, elle changea un peu la donne, pour le coup... Strauss, je connaissais vaguement le nom... Auquel elle avait ajouté pas mal de détail, d'ailleurs. Dire qu'elle était l'héritière de sa famille en disait presque long sur elle, et sur sa famille. Enfin, long, c'était vite dit, mais schématiquement, c'était déjà un bon indice.

« Zeus Travers. Je dois avouer que le nom de Strauss me dit quelque chose, mais je ne saurais pas toujours re-situer où j'aurais pu vous croiser... » Je bus une gorgée de mon café avant d'ajouter « Je suis désolé, je ne suis pas d'une très grande aide. »

Je continuais de siroter mon café tout en la regardant. J'essayais un peu de me rappeler, mais toujours rien... Par contre, ce qui était intéressant, étaient ces réactions qu'on pouvait voir sur son visage, signes de la réflexion qui se passait dans sa tête, ce qui était plutôt étrange à voir quand on y pensait, mais je trouvais ça plus amusant qu'effrayant. C'était à se demander ce qu'elle pensait, et pourquoi essayer de retrouver quelqu'un dans un coin de sa mémoire pouvait la perturber autant.
Lorsque j'entendis le nom Rookwood, toutefois, une bribe de souvenir commençait à apparaître, rien de bien précis, mais... Je regardais Olivia avec un peu plus d'attention. Elle devait probablement avoir l'âge de Virginia, si elle connaissait la famille Rookwood...

« Je suis le frère d'Héra Rookwood, donc je les connais plutôt bien, oui... Je suppose donc que vous connaissez Virginia ? »

Je continuais en même temps ma réflexion intérieure au sujet d'Olivia. Cela devait remonter il y a bien longtemps... Je pense qu'il allait falloir que l'on continue à discuter un peu plus avant que je me rappelle véritablement des circonstances de notre précédente rencontre, bien que je commençais à en avoir une idée, même si cela restait très flou.
electric bird.
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MessageSujet: Re: you seem somewhat familiar... ; zeus & olivia   you seem somewhat familiar... ; zeus & olivia Empty27.10.14 12:51

you seem somewhat familiar... ; zeus & olivia 1413476214-770585jennaic114-gentle-heartyou seem somewhat familiar... ; zeus & olivia 1413476279-1330271496-cumberbatch-09

Ah ah! Mais était-ce un éclair de reconnaissance qu'elle apercevait dans les yeux de l'homme assis en face d'elle? Peut-être. La possibilité que les deux se connaissent se renforçait. Et Olivia allait vraiment devoir trouver un occupation si elle ne voulait pas que chaque petit évènement anodin dans sa vie prenne une ampleur surdimensionnée. Être trop passionnée était une chose, se focaliser sur tout et n'importe quoi une autre. Non pas que cet homme, ce Zeus Travers, ne soie n'importe quoi. Mais attendez, Zeus... Agh, ce nom lui était si familier! Mais encore une fois la manière dont elle avait pu le connaître semblait être enfouie au plus profond de sa mémoire, et elle n'arrivait pas à mettre son cerveau en marche assez pour s'en souvenir... peut-être avait-elle besoin de plus de café, encore.

« Je dois avouer que le nom de Strauss me dit quelque chose, mais je ne saurais pas toujours re-situer où j'aurais pu vous croiser... Je suis désolé, je ne suis pas d'une très grande aide. »

Deux amnésiques partiels dans un café qui semblent se connaître mais ne savent pas comment. Quelle belle équipe ils faisaient, franchement. Olivia aurait bien voulu lui répondre quelque de tout aussi sarcastique que ses pensées, mais elle se doutait que ce M. Travers n'apprécierait pas trop ses paroles. Elle se contenta alors d'un hochement de tête. Enfin elle était sûre que le sarcasme pouvait se lire sur son visage. Il n'y en avait pas un rattraper l'autre dans cette situation.

Mais lorsqu'elle mentionna le nom des Rookwood, là, elle le vit encore plus cet éclair de reconnaissance dans ses yeux. Pile au même moment où elle avait eu son semi-déclic. À croire que leurs pensées étaient connectées. On aurait pu même penser qu'ils avaient tous les deux subi un sort d'oubli pour s'oublier l'un l'autre, mais cela relevait du ridicule. Pourquoi quelqu'un aurait-il voulu leur faire oublier l'autre? Cela n'avait aucun sens, surtout que, si la théorie d'Olivia s'avérait juste, ils n'avaient pas de raison d'être si proches que ça. Avoir une connaissance commune ne signifiait pas que vous deviez connaître tout de l'autre, surtout si les deux personnes avaient une certaine différence d'âge, ce qui était le cas pour elle et Zeus. Enfin il n'était pas énormément plus vieux qu'elle, s'entend, mais juste assez pour être soupçonneux si les deux étaient vraiment proches alors qu'ils n'avaient tant de raison que ça de se connaître de cette façon... Et une fois de plus Olivia divaguait dans ses pensées toutes plus absurdes les unes que les autres... Mais il n'existait pas de traitement pour ça, elle en avait bien peur.

« Je suis le frère d'Héra Rookwood, donc je les connais plutôt bien, oui... Je suppose donc que vous connaissez Virginia ? »

Et point en l'air. Poing en l'air qui attira le regard de plusieurs clients du café, ainsi que certains employés. Poing en l'air qui manqua de faire renverser le plateau d'un des dits employés. Oops. Olivia baissa doucement le poing en s'excusant auprès du serveur. Elle baissa ensuite la tête quelques secondes, pour la relever rapidement en souriant à son interlocuteur. Le déclic venait de se faire. Elle se souvenait de l'identité de ce M. Travers, maintenant!

« Mais ouiiiiii!! Vous êtes l'oncle Zeus! » s'écria-t-elle, attira une nouvelle fois les regards d'autres clients. Elle continua à parler d'une voix plus douce: « Virginia est ma meilleure amie, nous nous connaissons depuis notre plus jeune âge, j'ai dû vous rencontrer lors d'une de mes nombreuses visites chez les Rookwood... et a en juger par la difficulté que j'ai eu à me souvenir de vous, je devais être encore très jeune... En même temps, avec tous les voyages que j'ai pu faire dernièrement, je ne suis pas souvent retourné au manoir, je dois avouer... »

Elle lui fit un grand sourire tout en essayant de cacher la pointe de tristesse qui l'avait frappé lorsqu'elle remémoré son temps passé chez les Rookwood étant plus jeune. Le manoir était devenu comme sa deuxième maison après le décès de sa mère, et c'était un souvenir encore assez douloureux pour qu'elle ne désire pas en parler avec quiconque, oncle de sa meilleure amie ou non. Surtout qu'elle se doutait que l'homme n'avait pas forcément envie d'écouter la jeune fille déblatérer sur son passé... il avait probablement dû déjà en faire les frais lors de son enfance, et elle était assez mortifié comme ça. Elle tenta de changer le sujet afin de ne pas retomber dans ses travers.

« Avez-vous des nouvelles de Mme Rookwood, votre soeur? Cela fait une éternité que je ne l'ai pas vue! »
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MessageSujet: Re: you seem somewhat familiar... ; zeus & olivia   you seem somewhat familiar... ; zeus & olivia Empty02.11.14 2:06


You seem somewhat familiar...
ft. Olivia L. Strauss
On n'en menait pas vraiment large et je crois que je me désespérais moi-même. Un peu comme si je me disais que je devrais probablement me rappeler et faire réellement travailler ma mémoire. Après tout, se rappeler d'un simple fait même qui aurait pu se passer il y a plusieurs années, ce n'était pas si compliqué, je suppose. Je continuais de boire lentement mon café – je me disais que tant que je ne le finissais pas j'avais une raison de rester assis, et j'avais besoin de ça en quelques sortes. Si je restais assis là alors que j'avais fini mon café, je me sentirais presque, quoi... inutile ? Pas à ma place. Déjà qu'à la base je m'étais forcé à venir... Et pas que la personne en face de moi ne m'intéressait pas, bien au contraire, non, c'était surtout moi-même le problème. Il fallait tout le temps que je fasse quelque chose.

Je voyais bien à la tête de mon interlocutrice qu'effectivement, non seulement je n'étais pas d'une grande aide, mais le dire n'était pas non plus des meilleures tactiques. Mais bon, on n'en menait pas plus large l'un que l'autre... Quoi que, sa mémoire fonctionnait mieux que la mienne.

Et puis, lorsqu'elle leva le poing ce qui résulta presque en une catastrophe pour le serveur qui passait, je souriais d'n air un peu plus amusé qu'avant ; elle avait l'air d'être plutôt unique en son genre mais il fallait avouer que, parmi tous les gens que j'avais rencontré qui étaient globalement tous dans le cadre du travail, ça ne faisait pas de mal et bien au contraire. Ca changeait, mais pour une fois, je n'étais pas nécessairement contre le changement.

« Virginia est ma meilleure amie, nous nous connaissons depuis notre plus jeune âge, j'ai dû vous rencontrer lors d'une de mes nombreuses visites chez les Rookwood... et a en juger par la difficulté que j'ai eu à me souvenir de vous, je devais être encore très jeune... En même temps, avec tous les voyages que j'ai pu faire dernièrement, je ne suis pas souvent retourné au manoir, je dois avouer... »

Ce qui expliquait entre autres pourquoi je ne me rappelais également pas vraiment d'elle non plus. Vu tout ce qui m'était arrivé depuis, si je ne l'avais rencontré que brièvement, cela était assez logique. Quoi qu'en réfléchissant bien, je commençais un peu à re-situer la période à laquelle on aurait pu se rencontrer. D'ailleurs, j'étais plutôt jeune aussi à ce moment-là...

« Et c'est pour ça que votre nom me disait vaguement quelque chose... Nous avons effectivement dû nous y rencontrer, mais j'étais également plutôt jeune. »

J'étais plutôt observateur, quelque chose que j'avais développé histoire de bien cerner les personnes qui m'entourent ; et on pouvait voir une sorte de nostalgie (tristesse, aussi?), dans les yeux d'Olivia à l'évocation de ces souvenirs ; tout simplement parce qu'elle avait cet air pensif, avant de me demander si j'avais justement eu des nouvelles de ma sœur.

« Récemment, oui, mais c'est surtout des nouvelles concernant Virginia plus que ma sœur elle-même... J'ai plus contact avec mes frères qu'avec Héra, mais du peu que j'en entend... Elle est toujours fidèle à elle-même. »

Je 'cachais' un petit sourire tout en prenant de nouveau une gorgée de mon café. C'était vrai, ma sœur avait toujours été la même ce qui d'ailleurs comme avec mes frères me mettaient un peu en confrontation avec eux, et être le plus jeune n'était pas toujours à mon avantage, mais elle n'en restait pas moins ma sœur et donc quelqu'un a qui je tenais.
electric bird.
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MessageSujet: Re: you seem somewhat familiar... ; zeus & olivia   you seem somewhat familiar... ; zeus & olivia Empty08.11.14 17:36

you seem somewhat familiar... ; zeus & olivia 1413476214-770585jennaic114-gentle-heartyou seem somewhat familiar... ; zeus & olivia 1413476279-1330271496-cumberbatch-09

Il avait beau faire partie de la famille de Virginia, ce Zeus Travers lui faisait un peu moins peur que M. ou Mme Rookwood. Même si la mère de sa meilleure amie n'avait été que gentille avec elle, elle n'avait jamais pu s'empêcher de reculer mentalement devant l'imposante image que représentait cette famille. Virginia était en fait la seule exception à cette règle. Mais Olivia se demandait si ce n'était pas peut-être dû au fait que les deux jeunes filles se connaissaient depuis leur plus jeune âge. Le côté avenant de M. Travers allait peut-être empêcher Olivia de se sentir moins gênée qu'en la présence d'autre membres de la famille de Virginia. Enfin... à partir de maintenant. Ces dernières vingt minutes avaient été plus que gênantes, et plus de la moitié de cette gêne était due à Olivia et à elle seule: elle avait un don pour se rendre ridicule dans n'importe qu'elle situation. Elle était l'incarnation même du proverbe, "le ridicule ne tue pas", puisqu'elle continuait à se fourrer dans des situations impossibles et en ressortait toujours indemne. Enfin... physiquement parlant, tout du moins. Socialement parlant, cela était une autre affaire... et une autre histoire pour un autre moment.

Elle se détendit sous le sourire de son interlocuteur. Apparemment il ne lui reprochait pas son coup de folie d'il y a quelques minutes et semblait plutôt trouver cela amusant. La tête que Virginia allait faire quand elle allait lui raconter son aventure avec son oncle allait être une fois de plus à mettre dans les anales. Sa meilleure amie n'allait pas louper l'occasion de se moquer d'elle, de ça elle pouvait en être sûre!

« Et c'est pour ça que votre nom me disait vaguement quelque chose... Nous avons effectivement dû nous y rencontrer, mais j'étais également plutôt jeune. »

En observant son visage, Olivia concéda qu'il n'était pas si vieux que cela. Non pas qu'elle estimait que la personne assise devant elle était très vieille, mais, de prime abord, elle avait bien remarqué qu'il y avait une différence d'âge entre les deux. Mais, prise dans son désir de se souvenir où elle avait bien pu rencontrer cet homme, elle ne s'était pas arrêter sur l'âge qu'il pouvait bien avoir au moment de ladite rencontre. Cela étant, elle n'avait elle-même aucune idée de la date de leur rencontre il y avait encore quelques minutes... Maintenant qu'elle y réfléchissait, elle pouvait bien voir que la différence d'âge n'était pas si grande, et, par conséquent, son interlocuteur ne devait pas être bien âgé lorsqu'il l'avait pour la première fois. Voilà aussi qui expliquait leur amnésie collective: les souvenirs plus vieux ont tendance à s'estomper avec l'âge s'ils ne frappaient pas l'esprit d'une personne. Et une rencontre fortuite marque rarement l'esprit de quelqu'un, sauf si ladite rencontre marque le début d'une chose quelconque, ce qui ne fut pas le cas ici. Elle fit donc part de sa théorie:

« C'est vrai que nous étions tous les deux plutôt jeunes... Voilà pourquoi nous ne nous sommes pas souvenus l'un de l'autre tout de suite! » s'exclama-t-elle souriant.

Lorsque M. Travers lui répondit à sa question sur les nouvelles concernant Mme Rookwood, un silence gêné s'installa entre les deux personnes. Olivia ne savait que répondre. Elle n'avait pas eu l'occasion de parler aux parents Rookwood depuis son retour, n'ayant pu voir que Virginia dans sa première visite au manoir. Elle comptait bien les voir un jour, les parents qui constituaient en quelque sorte une deuxième famille pour elle, mais malheureusement cela ne serait pas tout de suite.

Elle fut étonnée de voir M. Travers sourire dans son café après la mention de sa soeur. N'étaient-ils pas en bons termes? Des fois où elle avait pu parler avec Héra Rookwood, elle ne se souvenait pas une mention excessive de sa famille, se contenant plutôt de parler du moment présent ou d'échanger des platitudes lors de fonctions officielles. Peut-être était-ce pour cela? Loin était le désir d'Olivia de s'immiscer dans leurs affaires familiales, mais la question tournait tout de même dans le fond de ses pensées. Pour une fois, elle n'en ferait pas état. Qu'on ne lui reproche plus d'être trop curieuse, maintenant!

Que dire, que dire... Olivia détestait absolument les silences gênés. Elle était généralement la première à les remplir, au péril d'exposer des pensées qui n'auraient pas dû être exprimées. Mais cela ne lui posait pas tant de problèmes, sachant qu'elle était de nature honnête et, même si il lui arrivait de sortir deux ou trois phrases mortifiantes par conversation, elle s'en sortait toujours avec une petite pirouette... ou en s'enfuyant le plus vite possible.
Ah tiens, elle avait trouvé quoi dire: pourquoi ne pas s'excuser sur ses tendances voyeuses qui ont donné lieu à leur conversation? Tapons directement dans le mortifiant, tant qu'à faire...

« Au fait... Je suis désolée de vous avoir fixé et abordé comme ça... Cela n'était pas vraiment poli de ma part... »
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MessageSujet: Re: you seem somewhat familiar... ; zeus & olivia   you seem somewhat familiar... ; zeus & olivia Empty13.11.14 22:48


You seem somewhat familiar...
ft. Olivia L. Strauss
« C'est vrai que nous étions tous les deux plutôt jeunes... Voilà pourquoi nous ne nous sommes pas souvenus l'un de l'autre tout de suite! »

Je hochais de la tête à la remarque d'Olivia ; il n'y avait pas grand chose à dire de plus à ce sujet. Effectivement, il y avait beau avoir une différence d'âge entre nous deux, elle n'était pas non plus des plus grandes. Ce qui me faisait penser, à la même occasion, que cela faisait longtemps que je n'avais pas vu les Rookwood. Et, avec tout ce qu'il s'était passé récemment, en tout cas, de ce que j'avais rapidement entendu entre deux autres coups de téléphone, je devrais bien finir par faire un effort et d'un peu me décoller de tout le boulot que je m'imposais constamment.

Le fait d'avoir doucement sourit dans mon café me faisait penser à tous ces petits différends que je pouvais avoir avec mes frères, ainsi qu'Héra. Je leur étais très semblables, mais quand on y pensait, j'avais aussi mon caractère qui faisait que j'avais mon indépendance et que je pouvais aussi parfois être caractérisé comme le 'vilain petit canard' de la famille en quelques sortes. J'avais beau avoir mes similarités avec eux, les grandes différences se situaient surtout sur la manière dont je gérais mes affaires, ainsi que mes fréquentations. Il fallait dire, on avait beau habiter à New-Phoenix, la famille avait globalement gardé cette notion de sang pur sans jamais vraiment la nommer et l'assumer entièrement afin de s'adapter au monde qui nous avait été offert. Ce que je trouvais, dans l'ensemble, plutôt stupide quand on voyait ce que le monde Moldu avait a nous offrir.
En même temps, contrairement à mes frères et sœur, j'avais peu de souvenirs de l'Angleterre, avant qu'on en parte par dépit avant de rejoindre l'Amérique... J'avais donc été élevé dans ce contexte propice à l'alliance entre Moldus et sorciers. Et bien que j'ai reçu une éducation qui n'allait pas forcément dans ce sens, je n'en ai fait un peu qu'à ma tête, ce que je fais toujours aujourd'hui en n'écoutant pas forcément les directives de mon frère aîné.

Je relevais les yeux de mon café lorsque j'entendis de nouveau Olivia s'adresser à moi. Pour le coup, je m'étais un peu perdu dans mes pensées...

« Au fait... Je suis désolée de vous avoir fixé et abordé comme ça... Cela n'était pas vraiment poli de ma part... »

« Oh, ça... Ce n'est rien, vraiment. Pas la peine de vous excuser... Ca peut arriver, surtout lorsqu'on est persuadé d'avoir déjà vu quelqu'un quelque part. »

Bien sûr, ça ne voulait pas non plus dire que je n'avais pas trouvé ça étrange au premier abord ; surtout lorsqu'elle m'avait véritablement abordé ; mais je ne l'avais pas non plus mal pris, et il y avait bien plus gênant comme situation. Et dans un sens, elle avait réussi à rendre tout ça un minimum comique, dans sa manière de faire, ce qui était à son avantage. Disons que, si tout cela m'avait vraiment dérangé, nous ne serions probablement pas assis là à avoir un semblant de discussion.

« Si cela fait si longtemps que l'on ne s'est pas croisé... Vous aviez quitté New Phoenix ? Si je peux me permettre d'être curieux, bien sûr. »

J'étais souvent du genre à poser des questions un peu curieuses sans trop non plus trop aller dans le personnel ou l'intrusif ; il y avait des limites, après tout. C'est aussi pour cela que je lui laissais le choix. J'aimais bien en savoir un peu plus sur les personnes que je venais tout juste de rencontrer, ça me permettait de les cerner un peu plus, et au moins, ça lançais un peu la discussion, l'orientant différemment et souvent, on pouvait dévier vers d'autres sujets en partant de choses aussi simples que celles-ci.
electric bird.
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MessageSujet: Re: you seem somewhat familiar... ; zeus & olivia   you seem somewhat familiar... ; zeus & olivia Empty18.11.14 16:52

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Dans un café, la vie semblait toujours s'arrêter tout en continuant un peu. Les gens y venaient pour se poser, pour converser plaisamment, ou tout simplement pour être seul sans vraiment l'être. Ce dernier était le but principal d'Olivia quand elle était entrée dans le café aujourd'hui, ainsi que pour se gorger de leur fabuleux café tout en faisant ses recherches afin de trouver un emploi. Emploi qu'elle n'avait toujours pas trouvé, d'ailleurs... Mais, finalement, elle devait admettre que converser avec l'oncle de Virginia ne lui déplaisait pas tant que ça. Elle appréciait la compagnie. Depuis son retour, elle n'avait eu que très peu d'occasions de pouvoir parler avec des personnes, au final. En même temps, elle n'avait pas non plus fait de grande fanfare, donc on pourrait dire qu'elle ne devait s'en prendre qu'à elle-même. La vie avait continué depuis son dernier départ, et elle n'avait aucune raison de penser que les gens s'étaient arrêtés de vivre en attendant son retour. C'est pourquoi elle aimait se retrouver dans un café quand elle en avait l'occasion: rien ne semblait avoir changé dans cet endroit.

C'est pourquoi le fait de s'excuser auprès de Zeus, quoique mortifiant en soi, relevait plus de la formule de politesse que d'un simple désir de s'excuser. Elle n'était pas une à reculer devant une conversation, loin de là. Mais sa réponse positive à son excuse restait néanmoins gratifiante. Elle n’avait pas non plus envie d’effrayer cet homme, non plus. « Vous me rassurez un peu, » dit-elle dans un sourire. « j’ai déjà eu des expériences peu plaisantes après avoir abordé des gens de cette façon, croyez-moi ! » À force de voyager, on pouvait en voir de toutes les couleurs. Il y avait eu cette fois en Amérique du Sud, quand elle avait voulu caresser le chaton d’un inconnu… autant dire qu’elle avait apprécié la poche de glace que ses amis lui avaient donné juste après. Elle avait dû porter des lunettes de soleil pour cacher son coquard pendant plus d’une semaine, le temps qu’il disparaisse… Au moins, son interlocuteur du moment et elle étaient sur la même longueur d’onde. Pas de risque de coup de poing cette fois-ci. En plus, dans un café, ça ferait tâche, un peu. À la fois figurativement et littéralement, vu que ça finirait certainement en cafés renversés, d’ailleurs.

« Si cela fait si longtemps que l’on ne s’est pas croisé… Vous aviez quitté New Phoenix ? Si je peux me permettre d’être curieux, bien sûr. »

Oh. Cette question venait un peu de nul part. Mais elle était tout à fait légitime, à vrai dire. Cela n’empêchait que, pour une fois, Olivia ne soit à court de mots. Elle ne s’attendait pas du tout à cette question. Elle ne s’était jamais vraiment arrêtée pour penser à comment ses voyages pourraient affecter les gens qui n’étaient pas si proches d’elle. Elle aurait peut-être du. Encore une fois elle se rendait compte que le temps ne s’était pas arrêté lorsqu’elle était partie… Il fallait croire que quand elle se perdait dans ses voyages, elle finissait par devenir en partie égoïste. Il faudrait qu’elle s’habitue à ce genre de questions, surtout si elle comptait décrocher des entretiens d’embauche, et si elle voulait rencontrer de nouvelles personnes à New Phoenix, aussi. C’est donc d’un air enjoué qu’elle répondit à Zeus :

« Ah oui vous pouvez vous permettre ! » s’exclama-t-elle. Elle tenta ensuite d’expliquer, aussi brièvement que possible – pas facile quand vous aviez des années à résumer ! – son expérience à l’étranger : « Je suis effectivement partie en voyage plusieurs fois, et ce depuis mes 20 ans. J’ai surtout traversé les Amériques, en commençant par l’Amérique du Sud pour ensuite aller au Canada… Je reviens d’un voyage dans les différentes parties des Etats-Unis, justement ! » Elle tapa vite fait les doigts sur la table en faux bois, histoire d’avoir quelque chose à faire de ses mains. « J’essaye maintenant de me réhabituer doucement à la vie à New Phoenix, vivre chez mon père, trouver un job, ce genre de choses… » continua-t-elle en lui montrant le journal contenant les différentes offres d’emploi qu’elle contemplait avant d’apercevoir Zeus tout à l’heure.

Elle ne savait pas ce qui la poussait à se confier comme ça à une personne qu’elle ne connaissait à peine. Mais parfois, parler à quelqu’un que l’on ne connaissait à peine valait mieux. C’était un peu comme le principe d’aller se confier à un psychologue, en quelque sorte. Vouloir parler à quelqu’un qui nous écoute mais qui ne nous connaît pas assez pour nous juger. Quelqu’un qui soit « neutre », en quelque sorte. Et Olivia avait un peu besoin de parler, de s’exprimer sur ses voyages à quelqu’un qui ne la connaissait pas. En parler à son père et à Virginia était bien beau, mais ceux-ci ne voyaient que les réactions de la jeune fille, et pas toute la culture qu’elle essayait de leur transmettre, toute les émotions qu’elle avait vécu mais ne pouvait pas mettre de mots dessus. Elle s’en voulait un peu que ce rôle tombe sur Zeus, mais elle avait peur que, une fois lancée, elle n’arriverait pas à s’arrêter. Elle avait la fâcheuse manie à ce que ses mots dépassent sa pensée, après tout. Celui avait valu de se mettre dans des situations quelque peu gênantes, parfois, mais cela lui avait aussi permis de faire des magnifiques rencontres. Et ça, elle ne le changerait pour rien au monde.
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MessageSujet: Re: you seem somewhat familiar... ; zeus & olivia   you seem somewhat familiar... ; zeus & olivia Empty03.12.14 20:56


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« Ah, ça... C'est sûr, il y a des gens qui oublient trop souvent d'être un minimum aimable, il y a des situations bien pire que celles-ci. »

Je ne savais pas exactement pourquoi mais cela ne me dérangeait pas dans l'absolu de rester ici à parler avec quelqu'un que je ne connaissais pas vraiment ; pas que cela me dérangeait en temps normal, je n'étais juste pas vraiment du genre à apprécier me poser tranquillement sans rien faire d'autre que parler. Il fallait souvent que je fasse quelque chose, pas forcément en bougeant soit ; mais je ne sais pas, peut-être était-ce justement parce que je ne la connaissais pas. Et que j'étais, aussi, du genre curieux. Pas curieux du type fouineur, parce que je ne la forçais pas à répondre à ma question ; juste curieux dans le genre, j'aimais en apprendre un peu plus sur la personne à qui je parlais, c'était toujours intéressant de savoir ce qui fait une personne, ce qui la caractérise. Je n'avais pas souvent l'occasion de le faire réellement, ce qui m'était donné aujourd'hui.

Ca me permettait aussi de penser à autre chose que ce que je passais presque 90% de mon temps à faire, travailler. Et c'est dans ces moments-là que je me rendais compte que j'avais été réticent à l'idée de me sortir la tête de tout ça, à tort. Bien qu'une fois que je serais parti de cet endroit, je repartirais sur mes occupations habituelles, ça n'empêchait pas que de rester assis là était étrangement, autre chose qu'une perte de temps. J'avais un peu l'impression de ne pas être le même, ce qui était probablement le cas. Selon les situations on s'adaptait... Et tout dépendait du cadre dans lequel on me rencontrait, je suppose. J'avais beau être calculateur, parfois manipulateur, relativement distant et trop travailleur, je n'avais rien non plus contre la situation actuelle.

J'écoutais Olivia me parler de ses voyages ; me rappelant qu'un jour peut-être, je devrais quitter New-Phoenix pour une autre raison que les affaires. Et elle avait bien raison de l'avoir fait, parce que même si New-Phoenix était une ville dans laquelle il était globalement bon de vivre, y rester toute une vie sans rien voir autour n'était pas non plus l'idéal, que ce soit cette ville ou n'importe quelle autre d'ailleurs. C'était toujours enrichissant d'aller ailleurs, c'était une bonne expérience, qui avait sûrement ses mauvais côtés bien sûr, mais globalement, voyager, ça ne pouvait apporter que du bon par la suite.

« Ah, un road trip en quelques sortes... Vous avez raison, il y a tellement à voir, autant en profiter. Ca devait être vraiment très intéressant... Différent de mes voyages, en tout cas. » Je regardais ensuite le journal qu'elle me montrait « Bon courage... Ca ne doit pas être très facile de revenir à une vie presque banale je suppose, et trouver un job est aussi relativement compliqué. »
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MessageSujet: Re: you seem somewhat familiar... ; zeus & olivia   you seem somewhat familiar... ; zeus & olivia Empty12.12.14 18:48

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« Ah, ça... C'est sûr, il y a des gens qui oublient trop souvent d'être un minimum aimable, il y a des situations bien pire que celles-ci. » Olivia rigola un peu à la phrase de Zeus. Vu toutes les situations embarrassantes dans lesquelles elle s'était retrouvée lors de tous ses voyages, voire avant même, voire aussi après, certaines personnes n'avaient apparemment pas le même sens des priorités que les autres. « Oh mais vous savez, je pourrais vous racontez des histoires à vous faire mourir de rire! » répondit-elle, non sans humour. « Enfin, si vous voulez écouter mes histoires, bien sûr. » reprit-elle, en baissant la tête. Elle ne connaissait pas trop cet homme, encore. Elle ne pouvait pas assumer qu'il voudrait écouter ses histoires sans fin. Surtout qu'elle avait tendance à trop s'épancher, lorsque cela était le cas... Elle ne voulait pas l'ennuyer à mourir, non plus, le pauvre. Ça n'était jamais encore arrivé aussi loin, mais elle était connue pour ennuyer les gens profondément quand elle s'embarquait dans des monologues interminables. Elle avait même réussi à endormir son père, un jour, quand elle était au collège, lorsqu'elle avait voulu lui raconter tout ce qui était arrivé lors de sa journée. Elle se souvenait parfaitement de ce moment: une fois qu'elle s'était rendue compte que son père s'était endormi, elle avait été cherché une couverture dans le coffre du salon, et, attendrie, elle l'avait recouvert et était partie se coucher elle-même.

Enfin, au moins, il avait l'air de bien vouloir écouter ce qu'elle avait à dire à propos de ses voyages. Et il avait répondu, même: pas de signe de fatigue en vue. Victoire! Cela avait le don de mettre un sourire sur ses lèvres. En l'écoutant parler du fait que les voyages de la jeune fille devait être très différents de ceux que lui avaient faits, elle était intriguée: elle se demandait bien pourquoi il disait cela. Elle ne put donc s'empêcher de lui poser une question en retour: « Ah oui? Quels genre de voyages faites-vous ou avez-vous faits? » Elle se demandait si ils pouvaient comparer leur notes, voir s'ils avaient pu faire les mêmes expériences. Cela serait tellement bien de pouvoir parler à quelqu'un qui comprenne ce qu'elle avait vécu. En parler à ses parents et sa famille était bien sympathique, mais ils ne comprenaient pas forcément les choses qu'elle avait pu voir ou faire pendant tous ses mois. Ils ne pouvaient pas forcément comprendre à quel point cela avait pu la changer, sans la changer complètement. Elle avait mûri, s'était affirmée, et avait moins tendance à reculer devant ce qui se présentait devant elle. Elle était encore plus tête brûlée qu'avant, si l'on pouvait dire ça. Et elle ne le regrettait pour rien au monde.

Par contre, elle ne pouvait s'empêcher de pousser un petit soupir quand son interlocuteur lui souhaita bonne chance afin de retourner à la vie normale et pour trouver un job. Contrairement à ce que l'on pouvait croire, être la fille d'un homme faisant partie de la richesse de New Phoenix n'ouvrait pas que des portes. Au contraire, cette vie finissait par en fermer plus qu'elle en ouvrait au fil des années. La jeunesse est assez confortable, mais lorsque l'on avait dépassé la vingtaine et que l'on voulait tracer son propre chemin, on avait de plus en plus de mal à faire valoir cet atout comme tel. « La vie banale est une chose, mais j'aurais bien aimé trouver un travail afin qu'elle soit moins banale, justement... Mais, avec le peu de diplômes que j'ai, cela ne s'annonce pas une recherche facile... » Son désir de voyages l'avait fait arrêter les études relativement tôt: elle n'avait rien de plus que le diplôme de sorcellerie basique. Trouver un job avec ça en poche relevait du défi impossible. Elle pouvait bien sûr marquer certaines des choses qu'elle avait apprise lors de ses voyages, mais d'autres elle ne pouvait absolument pas. Et puis, de toute façon, cela lui porterait plus de préjudices plus qu'autre chose dans un curriculum vitae.

Elle porta la tasse qu'on lui avait servie plus tôt à ses lèvres. Mais celle-ci était vide. Elle était surprise. Elle ne s'était pas rendue compte qu'ils avaient parlé autant et aussi longtemps. Elle posa doucement la tasse à côté du journal. Relevant les yeux vers Zeus, elle sourit: « Une autre tasse de café? Je vous l'offre, en remerciement de m'avoir écouté. »
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