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 Memories I have remind me of you [PV Ethan]

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Armand R Altaïr
Armand R Altaïr

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ϟ Métier : Prêtre ϟ Âge : 35 ans ϟ Race et sang : Sorcier ϟ Particularité : ϟ Statut civil : Célibataire devant l’Éternel, mais amoureux perpétuel

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ϟ Messages : 1611 ϟ Date d'inscription : 02/03/2016 ϟ Disponibilité RP : 1x semaine ϟ Célébrité : Arthur Davill ϟ Crédits : aucun

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MessageSujet: Memories I have remind me of you [PV Ethan]   Memories I have remind me of you [PV Ethan] Empty07.06.16 15:52


   

Memories I have remind me of you





Santa Fe agitée quotidiennement par les troubles, restait pour l'heure silencieuse, comme une bête endormie qui prenait un peu de repos avant la prochaine attaque. Nul de savait ce qui se passerait par la suite, et les gens terrifiés restaient pour la plupart chez eux. L'angoisse flottait dans l'air comme un poison toxique, et le soulagement qui aurait du résulter de cet instant de calme précieux, était trop ténu pour être perçu par les esprits apeurés. Dans certains quartiers, on trouvait peu de magasins ouverts. Les écoles avaient refusées de prendre les enfants, préférant les laisser à la surveillance de leurs parents. Peu de gens osaient s'aventurer dans les rues, s'enfermant chez eux, de peur de se retrouver au cœur d'une nouvelle fusillade. La paranoïa flottait comme un spectre sur la ville, et chacun s'interrogeait. Moldus comme sorciers, tous se mettaient à se méfier de leur voisin. Ce peuple d'ordinaire si calme commençait à réfléchir à la meilleure façon de protéger les siens, se laissant entraîner malgré eux dans un conflit qui jusque alors leur était étranger.

Il était difficile de parler d'autre chose. Le sujet était dans toutes les bouches, et l'actualité enflammait les passions. Toute autre conversation semblait futile, et peu importe le détour qu'elle prenait, on revenait sans cesses aux précédents événements.
Si la majorité de la ville était plongé dans une léthargie angoissée, un quartier en revanche était particulièrement animé. Les facultés avaient vu pratiquement tous leurs cours annulés, et les étudiants avaient bien mieux à faire que de se rendre à ceux qui restaient. Leurs cœurs avides de liberté et d'indépendance ne pouvaient rester indifférents aux sursauts de l'Histoire qu'ils étaient en train de vivre. Assis dehors dans l'herbe ou sur les marches en béton, ils se lançaient dans de longs et houleux débats, dont le stérilité les faisait en général revenir sans cesse aux mêmes points. Parler leur était agréable, refaire le monde en revanche était comme une obligation. Certains revenaient sur l'origine des événements, d'autres se tournaient vers l'avenir. Certains attisaient la haine et d'autres appelaient au calme et au rassemblement. Moldus comme sorciers échangeaient leurs avis, se disputaient, en arrivaient parfois aux mains, se retrouvaient autour d'un même accord, et recommençaient. Ces esprits libres et conquérants avaient certes du mal à mettre toutes leurs bouillonnantes idées en application, mais leur envie d'en découdre était incroyablement puissante. A eux seuls ils pourraient totalement renverser ce climat de peur, ou au contraire y plonger la ville encore plus profondément. Conscient de leur pouvoir, mais incapable de s'en servir, ils perdaient leur temps à se disputer, incapable de se fédérer.

A l'ombre de grands arbres, Armand profitait de la fin de l'après midi. Il attendait que la nuit tombe pour repartir dans les rues à la recherche des vampires. Il n'avait pas encore récupéré autant d'informations qu'il ne le souhaitait à leur sujet, et la promesse qu'il avait tenu à Alice lui résonnait en tête. Il s'occuperait de tout, et jamais elle n'aurait à subir encore une expérience aussi horrible. Le prêtre avait beau la connaître depuis peu de temps, il avait aussitôt été touché par son aura pure et sa souffrance sincère. Le monde n'avait pas été tendre avec elle, et il voulait éloigner les prédateurs de son chemin pour que l'avenir lui soit plus doux.
Il était certainement compliqué pour tout autre que lui de comprendre ce sentiment qui l'animait. Pourtant les choses étaient on ne peut plus évidentes. C'était un très tendre et très pur sentiment d'amour qui animait son cœur bienveillant. Il ne souhaitait que du bonheur pour elle, et vu qu'elle avait du mal à le provoquer seule, il l'y aidait autant qu'il le pouvait. Armand pensait souvent à elle, se demandant si elle allait bien et ce qu'elle faisait. Il avait tant de questions à lui poser, et une véritable envie de mieux la connaître. Parfois il se demandait s'il n'était pas tombé amoureux d'elle, et c'est ce à quoi il réfléchissait à cet instant. Après tout il en avait plusieurs symptômes. Il s’inquiétait quand il ne la voyait pas, et quand elle finissait par apparaître, son cœur bondissait dans sa poitrine. Si un jeune homme lui avait confié de tels faits, il lui aurait aussitôt annoncé le nom de ce trouble, sur lequel les poètes et les musiciens écrivaient depuis que la parole leur avait été donnés. Pourtant, il ne pouvait se résoudre à un diagnostic aussi facile, lui même connaissant les subtiles états de son cœur, prompt à l'emportement. Après tout ne ressentait il pas une chose similaire quand il s'agissait de Cyrius ? Le sentiment d'affection qu'il ressentait pour les personnes qu'il aimait était tellement puissant qu'il lui arrivait parfois de le confondre avec l'amour. Mais maintenant qu'il était un adulte mûre et raisonnable, il n'était plus question de se laisser entraîner dans ce piège qui lui avait causé tellement de tord dans sa prime jeunesse. Son cœur d'artichaut avait tendance à faire de toute rencontre une amitié, et de toute amitié un véritable et délicat sentiment d'affection. L'amour, le véritable, était quelque chose de beaucoup plus puissant et violent, qui pouvait le pousser dans des retranchements inconnus. Maintenant qu'il en avait fait l'expérience, il savait les différencier.
Mais il savait que sur ce point il n'était pas fait comme tout le monde, et il pouvait encore lui arriver de tromper les gens sans le vouloir. A cette pensée, il se mit à douter. S'était il comporté correctement avec Alice ? Il devait faire attention à canaliser ses épanchements d'affection sinon il pourrait lui donner l'impression d'être dans une situation fort inconfortable. Son statut de clerc avait au moins le mérite de le soumettre à plus de raison.

Incapable de se concentrer sur son livre, il en détourna la regard. Assis sur un muret, il y avait non loin de lui un groupe d'étudiants qui débattaient de façon enflammée. Il prêta l'oreille aux arguments d'une jeune sorcière qui répondait à un de ses camarades de façon fort peu habile. Il fronça les sourcils. Elle venait de laisser passer une occasion glorieuse de démolir son argument, et à la place elle s'enfonçait dans un discours creux. Vraiment, leurs professeurs ne leur apprenaient ils pas à parler ? Il ne suffisait pas d'avoir de bonnes idées, encore fallait il savoir les imposer. Lui même était il aussi maladroit lorsqu'il était plus jeune ? Cela le fit sourire. Oh que oui il était maladroit, et bien pire encore.

S'amusant de cette idée, il jeta un regard à sa montre. Encore de nombreuses heures à attendre jusqu'au coucher du soleil. Il avait prit un livre avec lui, mais celui ci ne lui semblait plus aussi attrayant. Avec l'ennui lui apparu aussitôt une envie martelante de cigarette. Maudit soit ce Cyrius qui lui avait rappelé à quel point il aimait fumer ! Maintenant il avait de plus en plus de mal à revenir à ses bonnes habitudes. Globalement sa vie bien rangée en avait prit un coup ces derniers temps, et beaucoup d’événements l'avaient complètement bouleversés. Rien que ce soir par exemple, dans un temps qui n'était pas si lointain il avait pour habitude de coucher  tranquillement à 22h, et n'allait pas s'amuser à courir le vampire dans les rues désertes de Santa Fe.
Foutu pour foutu, il pouvait bien s'asseoir sur ses bonnes résolutions et fumer tranquillement une cigarette.

Posant son livre à côté de lui, il sortit son paquet de sa poche. Sur le carton blanc se trouvait un motif de chat stylisé entourant un lettrage noir. S'obligeant à un maximum de retenu, son paquet était pratiquement plein. Il porta une cigarette à sa bouche et glissa à nouveau sa main dans la poche de sa veste. Bon sang il avait oublié son briquet. Armand aurait très bien pu allumer une braise avec sa baguette, mais au vu du contexte actuel prompt à l'angoisse, il était plus prudent de ne pas l'utiliser en public. De toute façon, il était d'ordinaire très pudique avec la magie, et ne s'amusait pas à en user pour tout et n'importe quoi, ce que beaucoup de sorciers avaient l'habitude de faire.

Se levant, il interpella un passant, et lui demanda poliment s'il avait du feu. L'homme ne lui répondit même pas et passa son chemin. Légèrement vexé, il tenta à nouveau sa chance avec une dame qui lui fit une réponse gênée par la négative. Bon dieu, que les gens étaient décevants. Le parc était peu animé, et il n'aurait pas trente mille occasions. Un homme arrivait par l'allée, portant un beau costume bleu, et marchant d'un pas rapide. Si celui ci le pouvait pas l'aider, tant pis il utiliserait sa baguette et de débrouillerait tout seul. Prenant son livre sous le bras, il alla à sa rencontre, bien décidé à l'aborder d'une façon très aimable. Mais plus il s'approchait de lui, et plus il semblait prit d'un trouble. Il avait sérieusement l'impression d'avoir déjà vu ce visage quelque part, sous une forme plus jeune, dans un autre temps et à un autre endroit. Son maintient et sa démarche avaient une belle assurance qui ne s’obtenait qu'à l'âge adulte, mais son regard si particulier semblait ne pas avoir vieilli. En vérité il s'était étoffé et embelli, devant un bel homme, bien loin de l'adolescent de son souvenir. Rien d'étonnant à cela, vingt deux ne s'était ils pas écoulés depuis leur première rencontre ?

Finalement arrivé à sa hauteur, il ne pensa même plus à la raison triviale qui l'avait poussé à aller l'aborder, et il se retrouva bouche bée. Le type devait sans doute le prendre pour un cinglé, il fallait qu'il lui dise quelque chose s'il voulait le convaincre du contraire. Quel était le nom de famille de ce garçon déjà ? Après un effort de mémoire il lui réapparut. C'est ainsi qu'il l'appela, avec une légère interrogation dans la voix, car il n'était pas totalement sur de ce qu'il avançait.




***



Les torchères éclairaient les couloirs couverts de tableaux et de tapisseries, illuminant les cadres d'or de lueurs oranges. Les personnages peints se livraient à différentes occupations. Ici un groupe d'alchimistes en bures rouges jouaient aux cartes, ici un ménestrel accordait son luth, ici des femmes accoudées sur leurs cadres se livraient à des commérages d'un tableau à l'autre, et ici un décors vide, celui du personnage dont l'absence était le sujet principal de la discussion des mégères.

Tenant livres et parchemins dans ses bras, Armand passait son chemin à travers les couloirs de ce qui était devenu sa nouvelle maison. Ses lunettes trop larges glissaient sur son nez, et sans ralentir son rythme, il usa d'un geste de l'épaule pour les remettre en place. Il arriva un pied d'un escalier de marbre, sur les marches duquel de nombreuses élèves s'étaient installées pour discuter. Ce groupe de filles représentait l'obstacle le plus insupportable qu'il avait à franchir pour rejoindre la bibliothèque. Elles étaient là en permanence, à croire qu'elles n'allaient jamais en cour. Et papotaient comme des poules en étalant leurs affaires sur les marches. Il pâlit à leur vu, essayant de visualiser un chemin pour passer entre elles. Il n'était plus qu'à quelques mètres quand il les entendit éclater de rire. Est ce qu'elles se moquaient de lui ? Le rouge lui monta aux oreilles. Bien qu'il soit d'une allure extrêmement banale, voir même insignifiante, il se sentit aussitôt visé. Baissant les yeux, il posa le premier pieds et essaya de se frayer un chemin entre ces filles plus âgées qui le mettaient très mal à l'aise. Peu sur de lui, Armand avait souvent envie que personne ne le remarque, et si on lui avait proposé de le rendre transparent il aurait accepté ce sort comme un soulagement.

Aussi maladroit que timide, il sentit la robe de son uniforme noir se prendre dans ses pieds et ses genoux fléchirent. Écrasant ses parchemins contre sa poitrine, il se prémuni de la chute honteuse en libérant une main qu'il lui permit de sa rattraper. Une des pestes qui rigolait quelques instant plus tôt, lui hurla dessus d'un ton très dur, lui reprochant d'avoir écrasé son sac en trébuchant. Bafouillant des excuses, il essaya de s'éclipser. Amusées de son mal être, elles en profitèrent pour le traiter de nul et de ringard. Rouge de honte, il partit presque en courant. Ce n'était pas complètement faux, il savait bien que tout chez lui était ridicule. Quand on ne se moquait pas de lui sur son physique de nerd avec ses cheveux mi long et ses gros cul de bouteille, on lui cassait du sucre quand à ses quelques bonnes notes qui lui avaient collées un statut d'intello. Timide comme il était, il n'arrivait jamais à répliquer, et les mots qu'il aurait du dire lui venaient seulement au bout de longues heures à ressasser son humiliation. Même au sein de sa maison on se moquait de lui, et mis à part un ou deux copains avec qui il partageait quelques centres d'intérêt, plus que de la vraie amitié, il se sentait complètement en dehors du coup. Sa pitoyable prestation lors du cour de balais il y a déjà deux ans lui collait encore au dos, et ses camarade de classe se rappelaient de cet épisode avec des éclats de rire aussi forts qu'au premier jour. Lui qui espérait qu'ils finiraient par oublier, visiblement il en entendrait parler encore longtemps.

Sa cravate jaune toute en désordre, et ses yeux un peu rougit derrière les gros verres, il offrait une vision pitoyable d'une puberté mal engagée. Franchissant les grilles massives de l'imposante bibliothèque, il se sentit d'un coup beaucoup mieux. Le silence du lieu l'apaisait, et mis à part en période d'examen, une ambiance de recueillement silencieux régnait. Et puis les livres étaient là. Les gens pouvaient se montrer méchants et cruels, mais les livres eux ne le trahissaient jamais. Ils ne le jugeait pas, ne le faisaient pas pleurer, et ne le décevaient jamais. Ils étaient les amis fidèles qui ne lui parlaient que pour l’entraîner dans des histoires sublimes. Au royaume de son imagination il était tout puissant, et rien ne l'atteignait. Il donnait l'impression de s'isoler, mais en vérité dès qu'il ouvrait un livre il franchissait le passage vers un monde merveilleux où il était enfin libre. La lecture le maintenait en vie, et sans cette vie parallèle si sublime il n'aurait jamais eu la force de résister à tout ce mal être qui le harcelait et le rendait fou de douleur. A chaque occasion il s'évadait de sa peine en ouvrant le monde de son imagination, fermant chaque jour un peu plus son cœur aux autres. Dans cet âge tendre il commençait à souffrir d'un besoin d'affection grandissant, et ne comprenait pas pourquoi il restait en marge des autres alors qu'il avait tant d'amour à donner. Il avait essuyé beaucoup de revers, l'enfouissant dans une incompréhension sourde et dans un sentiment d'injustice.

Il alla dans sa partie préférée de la bibliothèque. Elle était loin, et d'épaisses encyclopédies poussiéreuses couvraient les murs de leurs lourds et ennuyeux volumes. En général on y trouvait personne, et cela le rendait très heureux. Il n'aimait pas quand les gens se mettaient à chuchoter, et il était trop timide pour leur dire de se taire. Il se contentait toujours de leur jeter un mauvais regard et de s'en aller, ce qui ne manquait jamais de les faire rire. Quoiqu'il faisait, il se couvrait de ridicule, sans même comprendre comment.
Armand se dirigea vers la place qu'il avait l'habitude d'occuper tout les jours à heure régulière, et également le week end. Il n'aimait pas la salle commune, et évitait soigneusement d'y aller. Ce n'était jamais calme et il n'y avait que des imbéciles. De toute façon avec qui se serait il assis pour discuter ? La bibliothèque était un endroit beaucoup plus agréable où on pouvait lire autant qu'on voulait.

Même de loin, et bien que très myope, il remarqua immédiatement quelque chose qui ne tournait pas rond. Pile à sa place, sur la chaise qu'il utilisait tout les jours, se trouvait un première année, visiblement pas au courant de l'affront qu'il lui faisait. Il stoppa sa marche et se mordit les lèvres. Est ce qu'il allait devoir se trouver un autre coin ? Il n'y en aurait jamais des aussi bien que celui là. Se sentait obligé de lui dire de dégager, il sentit une sourde colère monter en lui. Lui qui passait son temps à se faire ignorer par les garçons et maltraiter par les filles, il commençait à avoir une envie de revanche. Après tout il était déjà en troisième année ! Ce gamin ne lui faisait pas peur. Galvanisé par les humiliations répétées qu'il en avait marre de subir, il s'approcha de lui à pas rapide et le tira aussitôt de sa lecture.


« Hé ! Je t'explique, ici c'est ma place. Va où tu veux mais bouge de là. »



***


Dernière édition par Armand R Altaïr le 26.09.16 15:13, édité 2 fois
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Ethan A. Devaney
Ethan A. Devaney
Ace of spades

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ϟ Métier : travaille au Département de la Sécurité intérieure des États-Unis ϟ Âge : 32 ans ϟ Race et sang : Sang-mêlé ϟ Particularité : Aucune ϟ Statut civil : Célibataire

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ϟ Messages : 1111 ϟ Date d'inscription : 23/10/2015 ϟ Disponibilité RP : 1X par semaine ϟ Célébrité : Matt Bomer ϟ Crédits : Moi

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MessageSujet: Re: Memories I have remind me of you [PV Ethan]   Memories I have remind me of you [PV Ethan] Empty11.06.16 19:05


   

"Tout homme s'enrichit quand abonde l'esprit." Rowena Serdaigle



   « J'sais seulement qu'ils ont des informations pouvant nuire aux sorciers concernant le violeur de bâton-rouge. »

Depuis cette fameuse nuit, cette phrase ne cessait de tourner en boucle dans sa tête lorsqu'il ne se mettait pas à penser à Thémis et à leur discussion à coeur ouvert de la dernière fois. Il ne pensait pas un jour lui révéler ne serait-ce que le tiers de ce qu'il lui avait avoué ce jour-là et pourtant il l'avait fait. Se sentait-il mieux pour autant ? Non mais au moins Thémis avait eut les réponses à ces questions qui la tourmentaient.
Il ne devait cependant pas oublier ce pour quoi il se trouvait ici, à Santa Fe, même si en toute franchise, il avait bien du mal à rester concentré sur le sujet. Il était plus que temps qu'il ait une discussion avec Abigor, il se passait trop de chose impliquant le Cercle et dans lequel il se trouvait dans la plus grande ignorance : La présence de la Corneille, et surtout cette histoire liant les Mages Fondateurs au sorcier psychopathe de Baton rouge, mais avant de pouvoir rencontrer Abigor il allait devoir le contacter, ce qui posait problème lorsque l'on se retrouvait constamment avec un garde du corps sur le dos qui vous suivait comme son ombre. Retirant le portable de sa veste, il se dirigea vers sa terrasse pour profiter de la fraicheur de la soirée. Accoudé contre le petit muret, le téléphone collé à son oreille, il perdit son regard sur l'horizon en attendant que sa correspondante décroche ce qui ne tarda pas.

- Ally, j'ai besoin que tu passes une petite annonce pour moi dans le journal local de demain matin. Je veux fausser compagnie à ceux qui me tiennent en laisse et j’ai envie de le faire en m’amusant… ça te dit de faire un Magritte grandeur nature ?

La réponse de sa soeur lui tira un énorme sourire...


****


Il s’était réveillé assez tôt ce matin-là, dans les environs de 7h30. La première chose qu'il fit en quittant son lit, fut de se rendre sur la terrasse pour voir le temps qu'il faisait et autant dire que pour lui, la journée commençait plutôt bien. Comme annoncé dans le bulletin météorologique, Ethan eut la satisfaction de constater que les nuages gris s’étaient amoncelés au-dessus de la ville de Santa Fe. Il était question d’une averse en début de matinée et c’était effectivement le cas. Après avoir prit une douche, il s’habilla d’un costume noir et une fois présentable ouvrit la porte de sa suite. Comme toujours l’un de ses cerbères se trouvait devant la porte tel un parfait chien de garde à l'affut. Ethan le salua d'un grand sourire et prit de ses nouvelles comme s’il se souciait véritablement de son bien-être

- Venez, j'ai fait couler du café, vous en buvez j'espère ? S'enquit-il

Après un instant d'hésitation l'homme accepta et pénétra dans la suite qu'occupait celui qu'il se devait de protéger. Après avoir fait couler les deux cafés, Ethan tendit une des tasses à son garde du corps puis garda la seconde pour lui. Dépliant le journal du matin, il le parcourut rapidement tout en évoquant les nouvelles qui se trouvaient à l'intérieur en compagnie de l'homme qui prenait le café avec lui, mais en vérité ce qui l'intéressait réellement c'était les petites annonces, et un discret sourire satisfait se dessina sur ses lèvres lorsqu'il l'aperçut. Jetant un coup d'oeil à sa montre, l'ancien auror posa sa tasse vide sur la table basse, attrapa l’un de ses chapeaux qu’il affectionnait tant, s'arma d'un parapluie noir avant de s'adresser à son garde du corps

- J’espère que vous avez de quoi vous abriter parce qu'on va devoir sortir, fit-il en désignant le temps pluvieux que l'on apercevait depuis la fenêtre de la terrasse. J’ai rendez-vous dans un parc pas très loin de l’hôtel avec un potentiel témoin, et je suppose que vous allez devoir m’accompagner… Alors allons-y, l’invita-t-il en ouvrant le chemin. Par contre, s'il nous voit arriver ensemble il pourrait se méfier et prendre peur. Je sais très bien que vous devez rester près de moi, le devança-t-il mais il est vitale pour l'enquête que vous restiez à quelques mètres derrière moi, de toute manière vêtu comme je le suis vous ne pourrez pas me perdre de vu.

Et comme pour le convaincre, Ethan attrapa son chapeau pour le mettre sur sa tête à la manière d'un gamin facétieux. D'abord sceptique le garde du corps du reconnaître que peu d'hommes s'habillaient comme lui, et que même à l'autre bout du parc, il le repérerait très facilement. Il devait juste s'assurer que la distance qui les séparerait ne serait pas trop importante pour lui permettre d'agir rapidement en cas de problème. C'est donc à l’abri d’un parapluie aussi noir que son costume et son chapeau, marchant d’un pas alerte, tout en arborant le sourire d’un homme trop gentil pour être honnête qu'Ethan quitta l’hôtel, son garde chiot sur les talons. Il n'eut pas besoin de marcher bien longtemps avant d'apercevoir le parc se dresser fièrement devant lui et y pénétra avec une certaine avance sur son garde du corps. Il eut à peine franchit la grille du Hillside Park, qu'il les aperçut immédiatement agrandissant par la-même davantage son sourire. L'annonce d'Ally qu'il avait aperçut dans le journal local de ce matin avait fait un malheur :

"Recherche homme entre 1,80 et 1,85m pour faire de la figuration dans un film autour de l’œuvre de René Magritte. Rendez-vous à 9h à l’entrée Nord du Hillside Park vêtu d’un costume noir, d’un fedora style classy 50's et d’un parapluie noir. Dès votre arrivé, il vous est demandé d’arpenter la place avec élégance. Le réalisateur choisira celui d’entre vous qui sera parvenu à se montrer le plus convainquant dans le rôle qu’il se verra attribuer. Rétribution : 250$ pour 2h de travail."


Face à lui, avaient investi la place, pas moins de deux douzaine d’hommes vêtus exactement comme lui. Pour un peu, avec cette pluie ambiante, Ethan avait la sensation que le célèbre tableau "Golconde" de René Magritte venait de prendre vie sous ses yeux. La toile, qui s'inscrit dans le courant des surréalistes représentait de manière répétée un même homme très impersonnel qui « pleut » sur la ville. Cette pluie d'hommes au chapeau melon était une métaphore de la condition humaine du XXe siècle, le symbole fort de la perte d'identité individuelle et de la banalité monotone du quotidien. L'une de ces nombreuses versions peintes appartenait d'ailleurs à la Menil Collection de Houston. Sans perdre un instant, Ethan se mêla à la foule de ces innombrables clones qui s’éparpillaient un peu partout devant lui, disparaissant ainsi à la vu de son garde du corps qui resta interdit devant le spectacle qui s’offrait à lui.

Sortant par la porte Est du parc, Ethan abandonna son parapluie dans une poubelle et transforma le noir de son costume en un magnifique bleu nuit méconnaissable, seul son Fedora ne changea pas. Avançant d'un pas rapide mais pas pour autant précipité, il disparu totalement au milieu de la population local. Pour ne pas se faire localiser, il avait évité le transplanage et avait délibérément oublié son téléphone à l'hôtel. Fondu au milieu de la foule d'anonyme Ethan comptait bien mettre à profit ses quelques heures loin des autres représentants des factions et autres gardes du corps pour faire ce qu'il avait à faire, et c'est ainsi qu'il se rendit chez un éleveur de hibou qui vivait à l'extérieur de la ville. Il ne s'agissait pas de n'importe quel éleveur mais d'un contact lié au Cercle même si les deux hommes ne s'étaient encore jamais rencontré. Le sorcier qui s'occupait de ces volatiles était un homme d'apparence simple. Il portait un pantalon brun, un marcel et n'avait presque plus de cheveux sur le caillou. La peau noircit par le soleil il n'avait guère l'air accommodant et observait son visiteur d'un oeil méfiant

- Je viens pour Julia, fit-il à l'homme après l'avoir salué

- Vous vous trompez d'adresse, il n'y a pas de femme ici.

- Probablement, si Julia était une femme, mais ce n'est pas le cas, fit-il en fixant l'homme d'un air entendu.

Ce dernier le détailla durant un instant de la tête au pied avant de reprendre la parole

- Il m'avait prévenu qu'un homme portant un costume sur-mesure aux yeux bleus viendrait pour le contacter. Venez

Ethan suivit le sorcier jusqu'à la volière d'où se dégageait une forte odeur absolument nauséabonde qui n'était pas sans rappeler la tour de Poudlard. Le sorcier appela la prénommée Julia et une magnifique chouette au plumage noir, blanc et gris vint se poser sur son bras. Ethan flatta la tête de l'animal tout en la complimentant sur ses multiples talents dont il avait entendu parler avant de sortir de la poche de sa veste un petit morceau de parchemin sur lequel avait été griffonné un code que seul Abigor pouvait déchiffrer et qui lui donnait rendez-vous à une heure dite dans un endroit précis. Il attacha le message à sa patte et l'oiseau s'envola dans le ciel encore obscurcit par d'épais nuage noir...

Ethan avait profité de ces quelques heures de liberté pour essayé d'en apprendre plus de son coté sur les quelques noms des pro-moldus qu'ils avaient abattus et qu'ils étaient parvenus à identifier. Alors que la journée touchait déjà à sa fin il se dirigea à nouveau vers l'hôtel où il se doutait bien que sa "disparition" avait du provoquer quelques remous. En cette fin de journée le Hillside Park était bien animé, comme si les étudiants présents avaient décidé de profiter de cette accalmie tant météorologique qu'humaines pour s'élever à leur tour contre cette nouvelle guerre de sécession qui était entrain de secouer le pays.
Alors qu'il traversait le parc sans s'attarder, un homme qu'il ne connaissait pas, déboula dans son champs de vision pour venir à sa rencontre. S'arrêtant, Ethan l'observa avec un sourire aimable tout en se demandant ce qu'il pouvait bien lui vouloir. Etrangement l'homme paraissait surprit de se retrouver face à lui alors qu'il était pourtant clairement venu à sa rencontre. Voulait-il lui dire quelque chose de particulier ? Faisait-il parti des nombreuses victimes des attentats de l'autre soir ? Qu'il l'appelle par son nom de famille ne le surprit pas plus que ça, après tout, qu'il le veuille ou non il était devenu un personnage publique depuis quelques années et principalement ces derniers temps. Pourtant, à bien le regarder il y avait quelque chose de familier en lui, quelque chose qui lui rappelait quelqu'un, mais qui ? Il était pourtant physionomiste et n'oubliait jamais un visage alors pourquoi cet homme ne lui revenait-il pas en mémoire....

- Excusez-moi on se connait ?

Ce regard timide, ce nez, et cette manière si introverti de s'exprimer lui rappelait effectivement quelqu'un mais... c'était impossible... l'homme à qui il pensait devrait être en Europe en ce moment et son souvenir le ramena des années en arrière alors qu'il faisait son entrée dans la prestigieuse école de sorcellerie Poudlard



Flashback


Poudlard. D'ordinaire ce nom si plein de promesse et de magie avait de quoi faire rêver tous ses pensionnaires ou futurs pensionnaires d'ailleurs tous les enfants encore présent sur le quai 9 ¾ piaffaient littéralement d'impatience à l'idée d'embarquer à bord du Poudlard Express qui devaient les conduire à destination. Tous étaient impatient... sauf lui.  
Les seuls enfants qui pleuraient autour d'eux étaient les plus jeunes qui ne pouvaient pas suivre leurs ainés dans ce lieux enchanteur. Qu'est-ce qu'il n'aurait pas donné pour être à leur place. Lui aussi avait envie de pleurer, ce n'est pas ainsi que cela aurait du se passer. Ce n'était pas à Poudlard qu'il aurait du faire sa rentrée mais à l'Institut Yaxley, ce n'était pas sa tante et son oncle qui auraient du l'accompagner mais ses parents... ses véritables parents.

En ce jour plus qu'en un autre, leur absence se faisait douloureusement ressentir alors qu'il pouvait voir autour de lui toutes ces familles unis ou recomposés venues accompagner leur progéniture dans cette nouvelle étape de leur vie. Il ne voulait pas être là, il avait pourtant tout fait pour rester à la maison et ne surtout pas aller à l'école de magie. Il avait même été jusqu'à promettre d'appeler ses nouveaux parents adoptifs « papa et maman » s'ils consentaient à bien vouloir le laisser étudier à la maison.
Mais ils avaient refusé, sa tante avait été sur le point de céder mais son oncle, le mari de cette dernière, s'était montré bien plus difficile à attendrir, arguant qu'il s'agissait d'un chantage affectif et qu'il ne devait pas user de ce stratagème pour obtenir ce qu'il désirait


- Si tu dois nous appeler ainsi je veux que ce soit parce que cela te viens du coeur et pas parce que nous t'avons donné quelque chose en échange. Tout se passera bien, tu n'as pas à t'en faire, on t'écrira tous les jours pour te donner des nouvelles d'Allison

Allison, pour la première fois de leur existence, ils allaient être séparé. Et si quelque chose arrivait en son absence ? Et si les assassins de ses parents qui hantaient encore ses cauchemars les retrouvaient ? Et si cette fois il ne pouvait pas sauver Ally... ?
Comme si elle avait pu lire dans ses pensées, sa 2ème mère le prix dans ses bras et le serra contre lui.


- Tout se passera bien et nous ne sommes pas seuls, lui rappela-t-elle en se tournant vers le couple d'Auror chargé de leur protection, qui les avait accompagné pour l'occasion. Et toi tu seras en sécurité là-bas

Ils se faisaient passer pour des oncles et tantes mais en réalité ils n'avaient aucun lien de parenté avec ces étrangers, et pourtant, tous les 6, coincés ensemble sur cette maudite archipel, déracinés, ils avaient fini par former une véritable famille. Si les deux Aurors étaient également là, ce n'étaient pas uniquement parce que c'était leur devoir, mais parce qu'il s'agissait d'un moment important dans la vie du jeune sorcier et qu'ils s'étaient tous deux sincèrement pris d'affection pour l'enfant. S'accroupissant devant lui, la jolie métisse du nom de Sasha prit la parole

- L'école va te permettre d'avoir des connaissances que tu ne possédais pas à l'époque. Tu vas devenir plus fort et tu pourras protéger tous ceux que tu aimes, en attendant que tu sois prêt c'est Kevin et moi qui nous en chargeons et puis on se revoit à Noël. Avec tous les devoirs qui t'attendent tu verras, tu ne verras pas le temps passer, et puis tu vas te faire plein de nouveaux copains

- Sasha, fit-il en se blotissant dans les bras de la jolie métisse

- Sois gentil avec tout le monde, et surtout ne te fais pas remarquer d'accord ?


****

Poudlard était un lieu magique, que même son imagination, pourtant débordante, n'aurait pu soupçonner. Fantômes, escaliers mouvants, tableaux vivants.... que de merveilles toutes plus folles et extravagantes les unes que les autres, qui rendaient cet endroit si exceptionnel ! Et lui, il faisait partie de ces rares privilégiés qui avait la chance de pouvoir étudier dans cet endroit merveilleux et pourtant, loin de s'en réjouir, il cochait les jours qui le séparait des vacances de Noël comme un prisonnier dans l'attente de sa libération. Ils lui manquaient tous et Allison plus particulièrement, alors pour ne pas trop penser à eux, il étudiait d'arrache-pied cela lui permettait de s'occuper l'esprit et d'éviter de devenir fou à rester coincer ici, loin de tout. Après avoir pris ses marques, Ethan avait finalement fini par apprécier un endroit dans cette monstrueuse école : La bibliothèque.

Loin du brouhaha de la salle commune des Serdaigle, la bibliothèque de Poudlard était un lieu quasiment déserté si l'on exceptait la présence de la bibliothécaire Mme Pince, mais du moment que l'on ne parlait pas, que l'on respectait les ouvrages présents et que l'on ne mangeait pas on ne risquait pas de s'attirer ses foudres. La bibliothèque était immense elle possédait de nombreuses étagères en bois remplis de vieux grimoires de sorcelleries tous plus intéressants les uns que les autres. Une réserve, dont l'accès était interdit, contenait disait la rumeur, de nombreux ouvrages sur la magie noir, Ethan se demandait si c'était vrai ou s'il ne s'agissait que de fabulations mais à vrai dire cela ne l'intéressait pas plus que ça.
Posant son sac sur l'une des chaises en bois associé aux tables avec pupitres et lampes à lumière tamisée, Ethan en sorti ses parchemins avant de se diriger vers le rayonnage dédié aux sortilèges. Pelletier leur avait donné un devoir à faire des plus corsé. Un devoir qu'il était probablement le seul à avoir accueillit avec un réel plaisir. Il avait bien besoin de ça pour se changer les idées et se concentrer sur quelque chose qui monopoliserait ses sens et demanderait de la concentration. Sans difficulté, son esprit avait vite fait de vagabonder vers des choses beaucoup moins agréables.
Les bras chargés de grimoires, l'étudiant en première année posa ses livres avant de s'installer. Il venait à peine de plonger dans la lecture d'un article intéressant qui pourrait l'aider lorsqu'une voix inconnu et fort désagréable le tira de sa lecture. Levant le nez de son ouvrage, le jeune garçon releva la tête pour se trouver face à un étudiant de 3ème ou 4ème année à vu d'oeil, qu'il ne connaissait pas. Il portait l'uniforme de la maison des Poufsouffle et chose étrange pour un sorcier, des lunettes. Ne savait-il donc pas qu'il existait un sort pour corriger la myopie ? Même lui qui n'était qu'en première année le savait ! A moins qu'il ne souhaitait s'identifier au héros de tous les sorciers anglais....

Jetant un regard circulaire autour d'eux, Ethan pu constater que rien n'avait changé depuis son arrivée, la pièce était déserte et ce n'était pas les places qui manquaient, pourtant le rat de bibliothèque, car il ne pouvait s'agir que d'un rat de bibliothèque au vu de son apparence, exigeait de prendre place sur la chaise qu'il occupait présentement. Pourquoi cette chaise précisément ? Il n'en n'avait pas la moindre idée et alors qu'il s'apprêtait à lui faire remarquer que ce n'était pas la place qui manquait, Ethan remarqua que le garçon avait les yeux rougis lui retirant presque aussitôt toute envie de se disputer pour une stupide histoire de place. Si c'était cette place qu'il voulait, il n'avait qu'à la prendre. Lâchant un soupire, il se leva fit glisser son livre en face de lui, prit ses affaires et contourna Armand pour s'assoir face à lui et dans l'indifférence la plus totale replongea dans la lecture de son ouvrage comme si de rien n'était. Il pouvait malgré tout sentir son regard qui le fixait lourdement. Levant la tête dans sa direction, il fronça les sourcils


-Quoi ? Pourquoi tu me fixes ? Cette fois si ma présence te dérange tu devras faire avec je bougerais plus, ces livres pèsent une tonne et j'aime bien cet endroit on est tranquille, tu devras faire. Je m'appelle Ethan, et toi ?


*****

- Raphael ? Demanda-t-il dans un sourire qui s'élargissait. Est-ce que c'est bien toi ? Mais que fais-tu ici ? Je te croyais rentré en Italie ?

   
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Armand R Altaïr
Armand R Altaïr

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MessageSujet: Re: Memories I have remind me of you [PV Ethan]   Memories I have remind me of you [PV Ethan] Empty14.06.16 15:31


   

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L'homme semblait interrogatif. Visiblement il ne le remettait pas, mais cela n'empêcha pas Armand d'afficher un large sourire. Ils se scrutèrent tout les deux mutuellement, jusqu'à ce qu'Ethan se rappelle de son prénom.

Raphaël, voilà de nombreuses années que plus personne ne l'avait appelé comme ça, et pourtant ça restait son nom de baptême. Il n'avait échangé son premier et second prénom qu'en entrant en religion, et depuis avait presque complètement oublié celui ci. Ce choix n'avait pas remporté tout les suffrages dans sa famille, mais il s'en moquait royalement. Il avait été le seul à en décider, et personne ne pouvait s'opposer à lui. La seule personne qui en fut parfaitement ravie, fut sa mère, et c'était bien entendu à grâce à elle qu'il se lançait dans sa vocation.

Sorcière de son état, Liza avait toujours eu une clairvoyance pour les arts divinatoires, et bien qu'il n'eut pas hérité de son don qui ne passait que par les femmes, il les tenait en haute estime. Sa mère lui raconta dès qu'il en eut l'âge, que lors de sa grossesse elle s'était particulièrement consacrée à ces questions, et que le nom qu'elle souhaitait donner à son fils lui apparu comme une évidence au milieu des étoiles. Le père en revanche avait d'autres projets, et préféra lui donner le nom de Raphaël, qui était également celui de son propre père. Ayant eu le dernier mot, c'est ainsi que le fils s'appela, le nom décidé par sa mère restant néanmoins présent en second. Bercé par cette histoire, et prenant le parti de sa mère, il renversa l'injustice dès qu'il le put en échangeant ses deux prénoms, remettant un peu d'ordre dans ce que le destin avait décidé pour lui bien avant sa naissance. Et tant pis pour ceux que ça ne concernaient pas et qui trouvait toujours le moyen d'être mécontents.


« Ethan Devaney c'est ça ? Ça fait tellement longtemps ! Je suis tout étonné de te voir. Je vis ici, à Santa Fe maintenant. C'est vrai que la dernière fois que nous nous sommes vu je repartais pour Rome. J'y ai fait mes études et on m'a envoyé en mission aux Etats Unis un peu avant la création du dôme. »


Le dévisageant de haut en bas, il paraissait émerveillé. Ethan faisait parti des personnes qui avaient comptés pour lui, mais qu'il n'imaginait ne plus jamais revoir.

« C'est incroyable qu'on se retrouve aujourd'hui ! »
S’exclama t il en lui prenant les mains, après avoir sobrement glissé son livre sous son bras.

« Et toi qu'est ce que tu es devenu ? C'est fou comme tu as changé, tu es devenu un bel homme ! » Il laissa échappé un petit rire amusé. « Alors que moi je suis de plus en plus vieux ! »

Il était vrai que même dans l'âge le plus cruel, Ethan avait toujours été un beau garçon. Lui par contre avait hérité d'une puberté assez ingrate, auquel se rajoutait un manque de charisme évident. Ce qui ne faisait pas défaut à son cadet de Serdaigle.

« Je ne m'attendais vraiment pas à te revoir un jour, ça me fait très plaisir. Ça fait bien vingt ans ! Tu as du te marier et avoir des enfants j'imagine ? »

Par cette question il ne cherchait absolument pas à le blesser. En réalité ça sonnait pour lui comme une évidence. Ethan était un beau jeune homme, qui avait un esprit agile et un avenir brillant tout tracé pour lui. Et déjà du temps de Poudlard il avait un grand nombre d'admiratrices. Il faisait partit de ceux qu'on imaginaient marié peut de temps après leur diplôme, avec une belle carrière s'ouvrant devant lui et un avenir radieux.


***


Réglant la lumière de la lampe, Raphaël s'emparait sans un merci de cet espace qu'il considérait à lui. Passant sa manche sur le plateau, il voulu vérifier qu'il n'y avait aucune tâches, ni de rien de collant ou de sale n'y avait été déposé. Le gamin qui s'était vu chassé de sa place alla s'installer juste en face, et l'observait bêtement avec des yeux ronds. Il le fusilla du regard à travers ses gros verres. Pourquoi restait il aussi près cet espèce d'imbécile ? Il avait horreur d'avoir des personnes à côté. Ils ne faisaient que tousser, bouger, secouer la table, respirer trop fort. Comme s'il avait deviné ce à quoi il pensait, le cadet de Serdaigle lui objecta qu'il refusait d'aller plus loin et que ses livres étaient trop lourds.


« Tsss... » Siffla t il entre ses dents. Si ses livres étaient trop lourds il n'avait qu'à les consulter sur un pupitre ou les apprendre par cœur. Encore un qui voulait faire son intéressant avec de gros grimoires qu'il ne comprenait pas.

Le première année lui indiqua son nom. Ethan. Qu'est ce qu'il en avait à faire sérieusement ?


« Ethan, sache qu'on ne parle pas dans la bibliothèque, vu ? » Dit il en mettant le doigt sur ses lèvres pour l'inviter au silence.

Au moins maintenant il savait sous quel nom le dénoncer à Mme Pince si jamais cet imbécile continuait à lui casser les pieds.

Raphaël posa ses livres à côté de lui, les ajusta pour qu'ils soient bien tous alignés comme il le souhaitait, et rangeant ses parchemins roulés dans un ordre qui ne parlait qu'à lui, mais qui semblait minutieux. Une fois qu'il sembla satisfait, il prit son encrier, sa plume, et un cahier qu'il déposa devant lui de la même façon. Il n'y avait aucun motif sur le bois de la table, mais on pouvait être sur qu'en prenant une règle on pourrait compter les mêmes écartements entre chacune des choses, et que tout serait impeccablement droit. Un sourire content se dessina sur son visage, et il ouvrit son cahier, à la couverture imprimée de motifs en tâches noirs et blancs. Il choisi une page bien précise, et marqua le centre en faisant un plis sur la reliure avec son pouce. Puis il s'empara du crayon de bois qu'il était posé sur son oreille, et soupira. Il entrait maintenant dans une profonde réflexion. Son espace intérieur se vidait, tout était calme, concentration et silence. Le seul parasite à sa quiétude était ce garçon qu'il savait tout près de lui, et dont il fallait faire totalement abstraction de la présence. Lorsqu'il ouvrit les yeux, il se sentit beaucoup plus détendu et serein.

Prenant son crayon entre son pouce et son indexe droit, il se mit à tracer des lettres dans son cahier. Sur une double page de papier ivoire, se trouvait un savant quadrillage organisé à la manière d'un losange. Entièrement tracé par la plume élégante de son ami Sheldon, il y avait disposé en bas un indexe de définitions, se reportant à chaque mot caché dans les lignes et les colonnes. Les jeux d'énigmes le passionnaient énormément, et il s'amusait à en composer pour se les échanger avec un de ses camarades de classe. Celui ci était particulièrement doué lorsqu'il s'agissait de mots croisés, et son esprit retord avait du mal à être accessible pour le commun des mortels. Raphaël s'essayait donc à deviner les énigmes cachées dans la grille par cet espèce de sphinx qui passait pour un véritable alien aux yeux des autres. Cette fois ci il fallait avouer qu'il avait fait fort, et que son jeu était particulièrement difficile à percer. Dans sa tête, l'esprit de Raphaël tournait à mille à l'heure. Il n'était certes pas un génie, mais il aimait les défis que représentaient les jeux de langage et les énigmes mathématiques. Remplissant les cases, effaçant parfois presque aussitôt ses réponses, la grille se remplissait. Puis il réalisa qu'il lui manquait un mot, qui bien placé, verrouillait tout les autres. Constatant donc qu'il lui fallait le deviner au plus vite, il se reporta à sa définition en bas de page.

n'9 : FORME UNE REVOLUTION

Fronçant les sourcils, il se mit à réfléchir. Le mot en question comportait six lettres, et il avait déjà la dernière qu'il supposait etre un E. Sur un papier brouillon il nota toutes les pensées qu'une définition aussi brumeuse pouvait lui évoquer. FORME tout d'abord, cela pouvait renvoyer à l'allure, la manière, le genre ou l'aspect de quelque chose. Mais aussi à une disposition, une configuration. Peut être était ce juste une conjugaison du verbe FORMER, dans ce cas là ça dissimulait les termes construire, créer, composer, éduquer, dresser, exercer, transformer... et bien d'autres encore.
Se reportant au second mot de l'énigme, il chercha un sens commun entre les deux. REVOLUTION,
là encore il y avait de nombreux mots cachés. Émeute, renversement, transformation, changement, cycle, évolution, mutation... il notait tout ces termes dans sa marge, aussi rapidement que sa main le pouvait, sujette aux envolées de son esprit au travail.  


***


Dernière édition par Armand R Altaïr le 26.09.16 15:14, édité 1 fois
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Ethan A. Devaney
Ethan A. Devaney
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MessageSujet: Re: Memories I have remind me of you [PV Ethan]   Memories I have remind me of you [PV Ethan] Empty01.07.16 15:25



"Tout homme s'enrichit quand abonde l'esprit." Rowena Serdaigle



Ethan avait laissé l'Angleterre et tout ce qui s'y rapportait de prêt ou de loin, derrière lui et sans le moindre regret, dès lors qu'Allison l'avait rejoint aux Etats-unis. Il n'était pas sans ignorer que pour sa soeur les choses étaient différentes et il ne lui en tenait pas rigueur, bien au contraire, cela faisait partie de son charme. Ayant toujours grandit en Angleterre et n'ayant jamais connu d'autres vies que ce mensonge qu'on leur avait créé de toute pièce. Elle n'avait jamais eu aucun mal à sentir pleinement européenne et il savait très bien que l'apparition du Dôme qui engendrait pour elle l'impossibilité formelle de retourner voir ceux qu'elle avait toujours considéré comme étant ses parents, était un véritablement pincement au cœur, mais pas pour lui.
La seule personne qui comptait véritablement à ses yeux était de ce côté-ci du Dôme, c'était bien tout ce qui lui importait. Il avait raillé de ses souvenirs toute cette vie qu'il avait détestée. Il n'y était pas malheureux, on s'était bien occupé de lui, il n'avait jamais manqué d'amour ni d'attention et si au début l'adaptation fut difficile et que l'enfant qu'il était ne s'en était jamais caché, en grandissant il était parvenu à faire parfaitement illusion et à tromper son monde. Mais la vérité était que le mal du pays ne l'avait jamais quitté. Il était un pur New-Yorkais, la grisaille de Londres, les gens, leurs coutumes rien ne lui plaisait à une seule exception : Ils ne fêtaient pas Thanksgiving.
Poudlard n'était pas détestable non plus comme école, et en toute franchise il y avait passé d'excellents moments, mais ce n'était pas là qu'aurait dû être sa place, il aurait dû étudier ailleurs, chez lui en Amérique, à l'institut Yaxley et cette seule pensée l'empêchait de savourer la chance qu'il avait d'étudier dans un établissement aussi prestigieux que Poudlard.

En sept années d'études, Ethan avait eu l'occasion de se faire de nombreux amis mais très peu avaient véritablement compté pour lui. L'homme qui se tenait face à lui, faisait partie de son véritable cercle d'amis et pourtant, lorsqu'il repensait à leur première rencontre, c'était loin d'être gagné....


Flashback

Ethan avait été plus qu'agacé de devoir céder sa place à cet opportuniste qui se croyait tout permis parce qu'il était plus âgé que lui. N’ayant aucunement l'intention de déclencher une bagarre ou de se faire remarquer, il avait choisi d'éviter le conflit en obtempérant. N’allez pas croire qu’il s'agissait de faiblesse car tout venait à point à qui savait attendre, c'était d'ailleurs la raison pour laquelle il s'était présenté en espérant qu'il en face autant pour qu'il sache déjà à qui il avait à faire. Malheureusement, le lunetteux n'était pas tombé de la dernière pluie et s'était contenté de répondre à sa salutation en lui faisant remarquer avec dédain qu'une bibliothèque était un lieu de travail ou le silence devait régner en maître. Comme s'il ne le savait pas ! Pourquoi était-il ici à son avis ? Bon tant pis, il obtiendrait son nom d'une autre manière...

Alors qu'il replongeait le nez dans ses parchemins, Ethan ne put s'empêcher de lever un regard intrigué devant les tocs du sans-gêne, car à ce niveau-là il s'agissait vraiment de toc. Il vérifia d'abord à la loupe qu'il n'avait pas salopé la place qu’il avait convoité, comme s'il était porteur de microbes à l'image de Stanley Powell qui avait constamment la goutte au nez et vous éternuait ses germes en pleine figure, ou qu'il était un crados à l'image d'Elise Evigan, qui, quoiqu'elle faisait, était toujours entrain de manger, éparpillant autour d'elle des miettes de beignets ou autres aliments qu'elle ingurgitait à longueur de journée.
Essayant de se concentrer sur le chapitre qui portait sur le sortilège de disparition qui n’était pourtant pas étudié avant la cinquième année mais qu’il jugeait très intéressant, il ne put s'empêcher de lever à nouveau un regard discret sur cet curieux garçon qui a présent étalait de manière envahissante toutes ses affaires, en les plaçant de manière rigoureuse autour de lui, comme si chaque chose avait une place bien précise qui se devait d'être posé au millimètre près.
Quand il eut finit son manège, Ethan cessa d'être divertit et repris son étude avec application.

Combien de temps s'écoula jusqu'à ce qu'il termine son chapitre ? Il n'en n'avait pas la moindre idée et à vrai dire c'est ce qui lui plaisait. Se concentrer, se perdre dans les études, faire face à des difficultés, permettait à son esprit de rester concentrer, à faire le vide, et à ne plus penser à tous ceux qui lui manquait. Posant son regard sur le volumineux grimoire qu'il n'avait aucune envie de trimballer jusqu'au rayonnage, il se dit que c'était peut-être le moment d'allier la théorie à la pratique, sauf que s’il faisait disparaitre une moitié de livre Mme Pince risquait de lui interdire l’accès à sa bibliothèque à vie. Tant pis, il essaierait tranquillement dans son dortoir, et puis il y serait plus tranquille ! De plus, outre la menace que représentait Mme Pince, il détestait l’idée que le lunetteux assiste à ses échecs. Le garçon était toujours plongé sur son cahier depuis tout à l’heure et n’avait pas bougé. Il semblait réfléchir à un véritable problème ce qui attisa sa curiosité naturel. Que contenait donc ce cahier aux pages ivoire au curieux quadrillage ? Etait-ce un sort ? Le volumineux grimoire gênant sa vision, Ethan décida de s’en débarrasser.

- Wingardium Leviosa, chuchota-t-il doucement en pointant sa baguette sur le volume.

Le sortilège de lévitation était le premier cours que le professeur McGonagall leur avait enseigné et à vrai dire, même s’il était pratique, il l’avait trouvé d’un profond ennui. Il n’arrivait pas à comprendre que certains de ses camarades de classes avaient eu des difficultés à jeter ce sortilège ! Pour sa part il avait hâte que les choses se compliquent enfin un peu, ça lui éviterait de dessiner tout et n’importe quoi sur ses parchemins pendant les cours pour tromper son ennui.
Ethan dirigea le grimoire vers l'étagère où était sa place et l’épais volume s'y rangea tout seul, mais déjà le jeune étudiant de première année n’y prêta plus attention préférant de loin jeter un œil sur ce qui occupait tellement son désagréable voisin. Sa déception fut grande lorsqu’il réalisa que ce dernier était simplement venu, non pas pour étudier mais… pour y faire de ridicule mots-croisés ?

« Un truc de vieux » ronchonna-t-il tout seul en se levant.

Rangeant ses affaires d’un coup de baguette magique, il prit sous son bras un livre sur les créatures magiques qu’il comptait emprunter mais curieux il décida de passer derrière le lunetteux pour voir quelle définition le bloquait tellement. Il s’arrêta deux minutes pour avoir le temps de lire par-dessus de son épaule

N°9 : FORME UNE REVOLUTION

Suite à un regard qui le chassait clairement de son territoire, Ethan continua d’avancer sans s’attarder tout en réfléchissant. « Forme une révolution en six lettres se terminant par E » qu’est-ce que cela pouvait bien être se demanda-t-il tout en continuant de marcher parmi les rayonnages déserts jusqu’à ce qu’il arrive au bureau de prêt où se trouvait Mme Pince. « Forme une révolution en six lettres se terminant par E » « Forme une révolution en six lettres… » Ecarquillant les yeux de stupeur,
Alors qu’il s’apprêtait à lui tendre son livre, il le retira de ses mains avant qu’elle n’eut le temps de l’enregistrer

- J’ai oublié quelque chose, se justifia-t-il

Revenant sur ses pas, il ralentit la cadence en se disant que son attitude était stupide. Ce garçon lui était clairement hostile pourquoi l’aiderait-il à résoudre son énigme ? Pour l’agacer ?... Clairement pour l’agacer. Dissimulé derrière des rayonnages il pointa sa baguette en direction du cahier et lança un sort qui fit apparaitre par magie le mot sur lequel le poufsouffle butait, puis sortant des rayonnages pour se montrer il lui adressa un grand sourire

- Trop simple,
le provoqua-t-il avant de filer sans demander son reste


Fin du Flasback


Raphael, cet ancien étudiant de poufsouffle, maniaque, autoritaire, borné, mais brillant semblait aussi surprit que ravi de le croiser ici par hasard, et à vrai dire, il n'était pas le seul. Comme Ethan le lui avait dit, il le pensait à Rome coincé lui aussi en dehors du Dôme pourtant il n'en n'était rien. Comme lui, Raphael avait eu l'opportunité de quitter l'ancien continent pour le Nouveau, toutefois, le fait que son ancien camarade employer le terme "être envoyé en mission" l'intrigua beaucoup mais il garda sa question pour plus tard, préférant ne pas interrompre le débordement de joie dont faisait preuve son ainé, et qui, avouons-le, l'amusait beaucoup.
Raphael n'en revenait pas à vrai dire Ethan comprenait sans peine ce qu'il ressentait. Qui aurait pu prédire, qu'après toutes ces années, alors que ni l'un ni l'autre n'aurait dû se trouver ici, leurs chemins finissent à nouveau par se croiser ? Certainement pas lui. Ethan ne put s'empêcher de sourire avec amusement devant les exclamations si flatteuses de son ancien ami qui ne put s'empêcher de se déprécier, sur ce point il n'avait pas changé

- Tu sais je ne vais pas en rajeunissant non plus, se moqua-t-il à son tour de lui-même

La joie communicative de Raphael le gagna à son tour, sur ce point non plus il était agréable de constater qu'il n'avait pas changé.

- Pas tout à fait, le corrigea Ethan, 17 ans.

De deux ans son ainé, Raphael avait été diplômé et avait quitté Poudlard bien avant lui, et si pour sa part cela faisait 15 ans qu'il avait quitté les bancs de la majestueuse école de sorcellerie, cela faisait bien 17 ans que ni lui ni Armand ne s'étaient revus et les choses n’auraient pas dû changer ! Et pourtant voilà qu'ils se rencontraient au détour d'un parc dans la ville de Santa Fe qui plus est, n'était pas la sienne. Lorsqu'Armand lui demanda s'il était marié et s'il avait des enfants, Ethan lui sourit et en guise de réponse se contentant de lever sa main gauche tout en agitant ses doigts pour montrer qu'il ne portait pas d'alliance.

- Ni l'un ni l'autre,
lui répondit-il, mais ça viendra un jour. Et qu'en est-il de toi ? As-tu quelqu'un dans ta vie ?

Ethan avait constaté que Raphael ne portait pas non plus d'alliance à son doigt mais ça ne voulait strictement rien dire, il pouvait très bien s'être marié, séparé, divorcé, avoir des enfants ou ne pas en avoir... c'est pourquoi il s'était montré vague dans sa question, afin d'éviter d'ouvrir des blessures s'il y en avait. Dans ses souvenirs Raphael semblait plus attiré par les hommes que par les femmes, des préférences qui ne l'avaient jamais dérangé mais qui n'était pas toujours aussi bien toléré.

- Et toi dis-moi, tu vis ici à Santa Fe ou tu n'y es que de passage ? D'ailleurs qu'es-tu devenu ? Tu disais tout à l'heure qu'à la fin de tes études tu avais été "envoyé en mission"... je t'avoue que ça m'intrigue, tu exerces quelle profession au juste ?

Avant que Raphael n'ai eu le temps d'ouvrir la bouche Ethan leva légèrement sa main et son index pour signifier qu'il allait prendre la parole tout en lui adressant un de ces regards et de ses sourires dont il abusait si souvent pour obtenir ce qu'il désirait, et auquel peu de personne arrivait à résister

- Tu as du temps devant toi ? Si oui, je t'invite à prendre un café... J'ai vu un excellent café de ce côté, fit-il en en désignant l'allée qu'il venait d'emprunter et qui se trouvait dans la direction opposée de l'hôtel qu'il occupait et où se trouvaient ses cerbères qui devaient être sans dessus dessous depuis sa petite fugue

Des cerbères qu’il n’était pas du impatient à de revoir, et tant qu’à faire s’il pouvait encore profiter de ces quelques moment de liberté en compagnie de Raphael il aimait autant. La main gauche enfoncée dans la poche de son pantalon, les deux hommes firent demi-tour.


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Armand R Altaïr
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MessageSujet: Re: Memories I have remind me of you [PV Ethan]   Memories I have remind me of you [PV Ethan] Empty04.07.16 11:28


   

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Lorsque Ethan leva en l'air sa main gauche et agita les doigts, Armand ne comprit pas tout de suite où il voulait en venir. Il le regarda d'un air circonspect, avant de finir par saisir qu'il n'y avait eu ni mariage, ni enfants en dix sept longues années. Incroyablement surpris, il allait ouvrir la bouche pour demander des explications, mais Ethan le coupa en lui envoyant le revers de sa question. Ce qui ne manqua pas de lui provoquer un petit rire.


« Oh... oui on peut dire ça comme ça. C'est un peu tordu, mais la situation l'est aussi alors... Disons que j'ai un autre type de corde au cou... » Avoua t il en écartant les pans de sa veste pour bien montrer son col noir et blanc. Voyant qu'Ethan mettait plus de dix secondes à saisir, il lui expliqua plus clairement. « Je suis devenu prêtre, maître exorciste plus exactement. Tu te souvient que je m'intéressait déjà à la démonologie à l'école ? Et bien j'ai réussi à continuer dans ce sens et à en faire mon métier. Après Poudlard j'ai été faire mes classes au Vatican, et maintenant je fais des missions de terrain à leur compte. En ce moment j'étudie un lieu qui concentre beaucoup d'énergie spirituelle, c'est assez fascinant. Enfin, mon plan de carrière était de finir justement par arrêter ça, et me trouver une place aux archives pontificales, mais avec le dôme tu sais... »

Retracer sa carrière en quelques mots lui fendait le cœur, en particulier le fait de devoir formuler qu'il pouvait désormais oublier le poste qu'il visait. Rome était loin maintenant, et lui était complètement livré à lui même. Ce n'était plus du tout le moment de se montrer carriériste. Ses motivations étaient devenues beaucoup plus terre à terre. Certes il continuait sa mission, mais que devait il faire des données qu'il découvrait ? A qui devait il rendre des comptes maintenant ? Et surtout, ce qui le détournait quotidiennement des questions spirituelles : comment allait il faire pour vivre maintenant que sa rente était coupée ? Tout ça était bien plus effrayant que ce que pouvait contenir n'importe quel grimoire occulte.

Le détournant avec astuce de ses petites angoisses financière, Ethan lui proposa de passer un moment en sa compagnie autour d'un café. Immédiatement euphorique à cette idée, il accepta avec joie.


« Tu ne pourrais pas me faire plus plaisir ! Par contre j'ai horreur de ces cafés que font les américains. Je ne sais pas comment ils font pour boire quelque chose d'aussi sucré, ça me dépasse complètement. En tout cas peut importe ce qu'on fait, ça me fait infiniment plaisir de passer du temps avec toi. Si tu savais comme je suis content de te revoir ! »

Il prirent la direction indiquée par Ethan, et tout en marchant à ses cotés, Armand remit sur le tapis, avec une satisfaction à peine dissimulée, l'étonnante révélation qui l'avait tant surpris.


« Et donc comme ça le beau Ethan Devaney, le chouchou de toutes les filles n'est toujours pas marié à la trentaine ? Je t'avoue que je suis à la fois mi étonné, mi... pas tant que ça... » Un sourire crétin se dessina sur son visage et il ne put s'empêcher de ricaner. Il ajouta sur un ton de confidence : « Et donc, comment s'est passé ton coming out ? Avec qui ? Quand ? Comment ? Je veux tout les détails. Tu sais on est nombreux à avoir parié de l'argent là dessus, et si je pouvais récupérer la petite fortune qu'on a mis sur toi je ne dirais pas non. Dit moi, ça s'est passé à Poudlard ? Je suis absolument dégoûté d'avoir manqué ça ! »

Certes une fois de plus il prenait ses désires pour des réalités. Mais c'était à huit clos que lui et ses camarades du club avaient longuement débattu sur le sort, et bien entendu en l'absence, du principal intéressé. Lui défendait la thèse controversé que le joli Ethan Devanay finirait par se désintéresser des filles, les autres statuant avec plus ou moins de latitude sur qui parmi ses groupies finiraient par lui mettre le grappin dessus, et combien de temps dureraient les relations. Certes il y avait eu des disputes, et surtout de l'argent en jeu. Aujourd'hui si Armand savait bien qu'il ne verrait jamais la couleur de ses mornilles, au moins espérait il la satisfaction d'avoir eu raison depuis le début.



Enfin depuis le début... disons que leurs débuts avaient été des plus houleux. Et cela il ne pouvait que se le reprocher à lui même. Aussi timide que solitaire, il avait un mal fou à communiquer avec ses semblables. Et d'une certaine façon ce fut Ethan qui lui permit d'apprendre.

Ce sale petit mioche passait son temps à le scruter, mais enfermé dans la bulle que représentait son petit monde, Raphaël ne s'en rendait absolument pas compte. Il ne releva la tête que lorsque cette petite andouille se mit à lancer un sortilège de lévitation. Attendait il des applaudissements ? Misérable petit crâneur...

Se replongeant dans ses mots croisés, il constata avec soulagement que le Serdaigle finissait par s'en aller. Bon débarras ! Il se sentait beaucoup moins angoissé quand il se savait seul, et qu'il n'y avait pas une espèce de petite fouineur qui tentait de l'épier par dessus son épaule. A présent beaucoup plus calme et détendu, il laissait son esprit vagabonder entre les mots et leurs synonymes. Cet univers avait une magie riche et raffinée, difficile d'accès mais éminemment poétique.

Un bruit de pas précipité le fit sursauter et le tira de sa rêverie. La cadet de Serdaigle revenait à la charge. Profondément agacé, il ouvrit la bouche pour lui demander de faire moins de bruit avec ses pieds, quand un sortilège frôla les manches de sa robe noire et alla s'abattre sur son papier. A la fois stupéfait et en colère, il entendit le gamin lui envoyer une dernière provocation avant de s'enfuir, tout satisfait. Raphaël se leva brusquement, provoquant un crissement de chaise désagréable. Est ce qu'il allait le rattraper ? Mais pour lui faire quoi ? Même s'il mourait d'envie de le cogner, il savait qu'il n'en était pas capable, et puis il était formellement interdit de courir dans la bibliothèque...

A la fois vexé et hors de lui, il regarda ce qui était arrivé à son parchemin. En plein cœur de la grille, se trouvait le mot numéro neuf, écrit en lettres bleues et argent. Frottant nerveusement avec sa gomme, il ne réussi pas à l'effacer. Quel espèce d'imbécile prétentieux marquait les réponses de façon indélébile dans une grille de mots croisés ? Est ce qu'il savait le temps de ça prenait de composer une grille comme ça ? Tout fulminant, il donna un grand coup de genou dans la table et cela fit tomber un des livres par terre dans un grand bruit. Ce coup de sang lui permit de dégriser de sa colère, et tout en massant son genou endolorit, il ramassa son livre, la tête rentrée sans les épaules de honte. En retournant l'atlas du ciel, il remarqua qu'il s'était ouvert sur une double page avec une grande illustration animée présentant le mouvement des planètes. Raphaël resta un moment  à contempler la course de Vénus, puis revient sur ses mots croisés, puis à nouveau sur l'image. Immédiatement il se saisit de son crayon et entreprit de vérifier le mot inscrit par le gamin en révélant ceux d'à côté. Lorsque la grille fut entièrement noircie, le mot brillant en lettre magique continuait à luire, laissant Raphaël en proie à une intense réflexion.

Le lendemain matin, il attendait au pied d'un escalier qui menait à la plus haute tour de Poudlard. Il ne savait pas exactement où se trouvait la salle commune de Serdaigle, mais la rumeur voulait qu'elle soit située dans ce coin. Et comme il n'avait pas tellement envie de se fatiguer à grimper les marches vertigineuses, il attendait en bas. Quelques filles de première année passaient devant lui, le faisant baisser les yeux. Certes il n'était pas à son aise dans ce lieu de passage, mais le fait de voir des personnes de la même année qu'Ethan arriver, le confortait dans l'idée qu'il n'allait pas tarder à se pointer lui aussi. Il finit par le voir, et dès qu'il passa à sa hauteur il l'attrapa par l'épaule et le força à lui faire face.


« Ethan c'est ça ? Signe ici. »
Lui dit il en lui tendant un parchemin présentant le titre FORMULAIRE D'INSCRIPTION : CLUB DE MOTS CROISES. « Tu as rendez vous tout les mercredi à 17h. La salle est à côté du club de math et d'échec, c'est à droite en sortant de la galerie des armures. Ce soir tu es y est attendu à minuit pour ton intronisation. N'essaye même pas te te défiler, ça pourrait très mal se passer sinon. »

Cet ensemble de clubs avait très vite été rebaptisé « Département des intello », ce qui résumait assez bien ce que c'était. L'ambiance y était à la fois studieuse et potache, et accueillait tout les nerd fédérés de l'école. Le club de mots croisés était certainement le plus petit d'entre eux, à la fois en nombre de membres et en influence. D'une certaine façon on pouvait dire qu'il s'agissait des paria parmi les paria, mais eux se voyaient plutôt comme une société extrêmement sélect, où n'entraient que les esprits les plus talentueux, et ce sur sérieuse recommandation. Ils évoluaient dans une dualité parfaite. Aux yeux de tous, et même de leurs collègues du département, ils étaient une bande de nerd hardcore qui passaient leur journée à s'amuser à faire des calembours douteux. Mais pour les initiés, ils étaient la Fraternité du Sphinx, la seule élite intellectuelle capable de percevoir et d'utiliser la splendide et élégante magie des mots.


Dernière édition par Armand R Altaïr le 26.09.16 15:14, édité 1 fois
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Ethan A. Devaney
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Ace of spades

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ϟ Métier : travaille au Département de la Sécurité intérieure des États-Unis ϟ Âge : 32 ans ϟ Race et sang : Sang-mêlé ϟ Particularité : Aucune ϟ Statut civil : Célibataire

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MessageSujet: Re: Memories I have remind me of you [PV Ethan]   Memories I have remind me of you [PV Ethan] Empty17.07.16 12:41


 

"Tout homme s'enrichit quand abonde l'esprit." Rowena Serdaigle



 
Il en ignorait la raison, mais de toute évidence la réponse qu'il lui donna n'était pas celle à laquelle son ami s'attendait. Raphael resta perplexe pendant un long moment, peinant à comprendre ce que signifiait cette absence d'alliance à son doigt. Pour il ne savait quelle raison,  Raphael s'imaginait qu'il était forcément marié et père d'une petite fratrie. Cela n'avait bien entendu rien d'incongru puisque lui-même espérait un jour connaître ce bonheur. Jusqu'à aujourd'hui, une seule personne avait fait naitre en lui ce genre d'envie, mais il avait renoncé à elle... pour la vengeance. Mais il était encore jeune, ce bonheur auquel ils aspiraient tous finirait bien par arriver et qui sait, il avait très envie de croire que tout n'était pas fini entre eux et qu'il pourrait peut-être vivre cette vie à laquelle il aspirait auprès de celle qui n'avait jamais cessé de faire battre son coeur...
Retournant la question envers Armand, ce dernier lui répondit comme toujours de manière intrigante et énigmatique. La situation était tordue ? Comment une situation affective pouvait-elle être tordue ? De quoi parlait-il au juste ? En guise de réponse à ses interrogation, Raphael dégagea légèrement les pans de sa veste pour  lui dévoiler un col noir et blanc. Cette fois-ci, se fut à son tour de rester interdit, d'avoir, durant quelques secondes, une petite absence parce que l'information qu'il venait de lui donner ne parvenait pas à remonter jusqu'à son cerveau.. ou plutôt serait-il plus juste de dire qu'il n'arrivait pas à y croire. est-ce que c'était bien ce qu'il pensait ? Raphael était vraiment entré dans les ordres ?!! Relevant son regard surprit sur son ami d'enfance, ce dernier lui confirma ses interrogations silencieuse en lui révélant qu'il était devenu prêtre exorciste. Curieusement ça ne l'étonnait pas tant que ça, à vrai dire, ça lui correspondait même plutôt bien. Comment aurait-il pu oublié à quel point les domaines de l'occulte et de la démonologie le passionnait. Raphael avait toujours été une personne intelligente, qui n'avait absolument aucune limite dès lors qu'il pouvait assouvir sa soif de savoir lorsqu'un sujet le captivait ce qui pouvait le mettre dans des situation délicate et porter à conséquence
Arquant les sourcils de surprise en découvrant qu'il avait fait ses classes au Vatican, il ne pu s'empêcher de sourire avec amusement en constatant que comme toujours Raphael avait planifié avec méthodologie tout son plan de carrière pour finir comme de bien entendu aux archives pontificales afin, une fois de plus, d'être le détenteur de tous les secrets possibles et imaginables. Sa soif de savoir était toujours aussi insatiable. Tout cela aurait pu être parfait s'il n'y avait pas eut le Dôme.

- Je suis désolé, fit-il sincèrement navré de voir les projets de son ami être réduit à néant à cause des Inquisiteurs.

Car admettons-le, même si le Dôme avait été crée par les Mages Fondateurs, ils n'en serait pas là aujourd'hui si les Inquisiteurs n'avaient pas cherché une fois de plus à envahir Boston. Comme toujours ces sales petite vermines s'estimaient avoir tous les droits et les conséquences de leurs actions téméraires avaient été très lourde à payer. Cette situation ne devait pas être facile pour Raphael, car dans le fond, Ethan savait très bien que même si Raphael n'était pas le genre de personne qui passait son temps à se plaindre, il n'en demeurait pas moins, pour en avoir fait les frais lui-même lorsqu'il vivait en Angleterre, qu'il savait ce qu'était le mal du pays. De plus, il n'ignorait pas combien Raphael était attaché à sa famille, et à sa mère en particulier. Tout comme pour Allison, qui s'était retrouvé brutalement séparée de leur parents adoptifs, ne plus pouvoir les voir, communiquer avec eux et pire encore savoir ce qui était advenu d'eux, devait être difficile. Bien qu'il eut sincèrement essayé, Ethan avait été incapable d'éprouver ce genre d'émotion vis-à-vis de leurs parents adoptifs. La seule personne qui comptait à ses yeux, sa petite soeur, était là, à ses cotés, le reste lui importait peu. Le seul grand regret qu'il éprouvait néanmoins vis-à-vis de ce dôme c'était pour toutes ces irremplaçables oeuvres d'art perdu à jamais dans les pays de l'ancien monde.
Afin de ne pas s'attarder sur des événements qui pourraient gâcher leurs retrouvailles et qu'ils n'étaient de toute manière pas en mesure de modifier, Ethan lui proposa de prolonger cette heureuse rencontre autour d'un bon café. Grave erreur que voilà ! Il avait complétement oublié à quel point Raphael pouvait se montrer tatillon sur certaine chose comme le bon café. Il ne pouvait nier que lui-même était un amateur de bon café et qu'il ne buvait pas n'importe quoi, il soupçonnait légèrement cet italien de penser qu'il était le seul à savoir faire du vrai café. Il faudrait qu'il lui fasse gouter le café de Rebecca, elle n'avait pas son pareil pour préparer le meilleur breuvage avec du café de grande qualité, il allait sans dire.  

- Oublions le café, c'est l'heure de l'apéro après tout, et là je sais où t'emmener. Suis-moi, fit-il dans un grand sourire

Alors qu'ils quittaient le parc, Raphael revint sur son célibat qui ne l'étonnait qu'à moitié. Lui jetant un regard sceptique accompagné d'un sourire amusé, Ethan le regarder ricaner dans sa barbe. En général lorsqu'il agissait de la sorte cela n'augurait jamais rien de bon, ou du moins de douteux... ça non plus ça n'avait pas changé... décidément malgré toutes ces années Raphael était toujours le même et en un sens c'était agréable. C'est avec amusement qu'Ethan se préparait déjà au pire, attendant que son ami d'enfance lui serve l'énormité qu'il s'était imaginé sur un plateau d'argent. Pour la plupart des gens, il n'y avait rien de surprenant à ce qu'un homme âgé d'une trentaine d'année ne soit pas encore marié mais Raphael n'était pas la plupart des gens et il se demandait déjà quelle thèse ce dernier s'apprêtait à lui servir... La réponse à sa question ne se fit pas attendre et pour Dieu sait quelle raison dans son esprit tordu, s'il n'était pas marié signifiait obligatoirement qu'il était gay. Si cette affirmation lui avait déjà fait hausser les sourcils la suite lui fit s'agrandir les yeux de surprise

- Quoi sérieux ? Vous avez parié sur moi, dans mon dos ? Fit-il faussement outré. Tu as parié que j'étais gay ? Demanda-t-il avec un sourire amusé sur les lèvres. Et les autres, qu'ont-ils parié et combien ? Si ça peut te consoler sache que tu n'as rien raté du tout, l'informa-t-t-il d'un air compatissant, je n'ai fait aucun coming-out avec qui que ce soit, d'ailleurs permet-moi de te rappeler qu'être gay n'empêche pas de se marier. Désolé tu as perdu. Non, si je ne suis pas marié c'est uniquement parce que je n'ai pas encore rencontré la femme qui me donnera envie de m'installer et de fonder une famille, mais je garde espoir, ça viendra

Une fois de plus, il ne pouvait s'empêcher de mentir avec aisance. Cette femme il l'avait rencontré 2 ans plus tôt. Elle avait bouleversée sa vie comme nulle autre et aujourd'hui encore elle jouissait du même impact sur lui, mais il n'était pas question de révéler quoique ce soit à Raph'. Non pas qu'il en était honteux mais il le connaissait suffisamment pour savoir que s'il avait le malheur d'aborder ne serait-ce que d'un peu le sujet de Thémis, Raphael ne le lâcherait plus jusqu'à ce qu'il découvre toute la vérité sur leur rupture, et à ce niveau-là Rapahel était redoutable, il avait tout d'un pitbull qui ne lâchait rien. En dire le minimum était préférable et puis, il était bien placé pour savoir que de toute manière lorsque Raphael avait une idée en tête aussi débile soit-elle, il n'en démordait pas.... Chercher à lui prouver absolument qu'il n'était pas gay ne servirait qu'à le convaincre du contraire

Ils arrivèrent devant un club privé huppé, dans lequel Ethan l'invita à entrer. Ethan n'eut même pas besoin de se présenter pour voir le serveur le saluer en s'inclinant tout en les invitant à pénétrer dans ce club privé qui avait tout d'un bar ultra chic. Il n'y avait pas encore grand monde et les tables en merisier finement sculptés  bordés de fauteuils en velours particulièrement confortable n'attendaient plus qu'eux. Une jolie serveuse aux cheveux bruns vint vers lui, le sourire aux lèvres, pour prendre leur commande. Ethan lui rendit son sourire charmeur qu'il lui rendit. Lorsqu'elle revint quelques minutes plus tard avec leurs commandes Ethan leva son verre en direction d'Armand.

- A nos retrouvailles. Qui aurait cru, il y a 17 ans, quand tu m'as attendu en bas de ces escaliers que nous en serions là aujourd'hui

Ethan en riait encore, il n'était pas prêt d'oublier ce moment... personne n'aurait pu prédire à cette époque qu'ils développeraient une amitié sincère car il fallait bien admettre que c'était plutôt mal engagé


*****


C'était le lendemain de cette étrange rencontre au coeur de la bibliothèque, Ethan se préparait à aller en cours comme chaque matin en passant bien évidemment par la grande salle pour y prendre leur copieux petit-déjeuner. Si cette rencontre atypique de la veille l'avait autant surpris qu'amuser ce jour-là, il n'y pensait pas déjà plus. Il ne s'attendait absolument pas à recroiser la route de cet étrange élève de si tôt et pourtant, il se trompait...

Accompagné des autres élèves, il quitta la salle commune des Serdaigle qui se trouvait dans la tour de l'aile Ouest du château, pour se diriger vers la grande salle avant de commencer la première heure de cours en douceur en se rendant dans les serres pour assister au cours de botanique du professeur Londubat. Ethan ne savait pas trop quoi penser du professeur Londubat. C'était un prof jeune et passionné mais dont le cours ne le passionnait pas particulièrement, mais comme la plupart de ses camarades de classe, il ne pouvait s'empêcher d'admirer cet homme qui avait combattu aux cotés d'Harry Potter.  
Alors qu'il avançait sans se presser, d'un pas nonchalant, son regard croisa celui peu engageant d'une paire d'yeux foncés dissimulé derrière une paire de lunette...  Mais que faisait l'étrange élève de Poufsouffle ici ?! Leur salle commune n'était pas dans le coin... du moins à ce qu'il en savait. En y réfléchissant bien, il n'avait finalement aucune idée du lieu où était situé leur salle commune, il faudrait qu'il se renseigne. Le garçon avait l'air d'attendre quelqu'un, il se demandait bien qui. Se pouvait-il qu'il ait une copine appartenant à leur maison ? Se retournant pour jeter un oeil derrière lui, il n'aperçut personne qui pourrait correspondre à ses critères pour être la petite ami du lunetteux, à savoir aussi peu avenante et coincé que lui. Ou peut-être attendait-il tout simplement que toute sa classe soit passé pour s'engager à son tour dans l'escalier, oui c'était probablement ça. Levant les épaules avec indifférence, il continua son chemin en l'ignorant complétement.
Quelle ne fut pas donc pas sa surprise lorsqu'il sentit la pression d'une main ferme se refermer sur son épaule pour l'empêcher d'aller plus loin et l'obliger à lui faire face. Eberlué, et se demandant ce qu'il pouvait bien lui vouloir, Ethan lui jeta un regard curieux. Pourquoi désirait-il lui parler ? Qu'avait-il bien pu faire pour susciter cette envie subite alors que la veille il lui avait clairement fait comprendre que sa présence l'insupportait ? Etait-il si furieux que ça contre lui parce qu'il avait répondu à sa place ? Ses yeux s'arrondirent comme de bille lorsque le poufsouffle lui tendit un formulaire d'inscription pour appartenir à un club de...

- C'est une blague ? Lui demanda-t-il incertain.

A en juger par son expression très grave et sérieuse comme s'il s'agissait d'un moment solennel, Ethan compris rapidement qu'il n'était pas ici pour plaisanter. Sa question était stupide, à bien y regarder, ce type était beaucoup trop sérieux pour avoir le moindre humour et faire ce genre de blagues. Jetant un regard réticent sur la fiche d'inscription qu'il lui tendait, Ethan resta durant un instant interdit. Ça existait vraiment ce genre de club ? Il s'imaginait sérieusement qu'il allait venir s'y inscrire ? Se reculant d'un pas il secoua la tête négativement avec un faux sourire navré

- ça ne m'intéresse pas.

Comme s'il n'avait strictement rien entendu à ce qu'il venait de lui dire, son ainé lui expliqua où et quand avait lieu les réunion avant de rajouter qu'il était attendu ce soir à minuit pour son intronisation... Soyons clair, appartenir à un tel club ne l'intéressait absolument pas mais le reste c'était une autre histoire. Minuit... il y avait le couvre feu, c'était interdit de sortir à cette heure aussi tardive et à vrai dire faire des choses interdites suscitait déjà son intérêt. Aussitôt son esprit se mit à réfléchir à la manière la plus discrète de quitter la salle commune sans se faire surprendre et sa curiosité naturelle le poussait à découvrir ce qui allait se passer à minuit. Mais lorsque son regard se posa sur celui qui tenait son invitation son enthousiasme en fut aussitôt douché. Avec lui aux commandes cela ne serait surement pas très excitant de plus, y venir signifiait quand même qu'il s'engageait à intégrer un club ringard composé de vieux bizarres... Ethan lui jeta un regard mi surpris mi amusé lorsque l'élève dont il ne connaissait toujours pas le nom le mit en garde sur ce qui pourrait lui arriver s'il osait se défiler

- C'est ça. Je meurs déjà d'ennui rien qu'à en lire le thème. Zzzzzz, rajouta-t-il en faisant semblant de s'endormir avant de rouvrir les yeux avec espièglerie. Je ne compte pas intégrer ton club ni aucun autre club d'ailleurs si ça peut te rassurer, j'ai bien d'autre choses à faire que de perdre mon temps à faire des... trucs soporifiques. Bon courage pour le recrutement même si à mon avis tu ne t'y prend pas de la meilleure façon qui soit pour avoir des membres. Essais d'être plus cool, là on dirait vraiment un recruteur chez les Aurors le conseilla-t-il prêt à reprendre sa route en direction de la grade salle



 
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Armand R Altaïr
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MessageSujet: Re: Memories I have remind me of you [PV Ethan]   Memories I have remind me of you [PV Ethan] Empty20.07.16 14:08


   

Memories I have remind me of you




Écoutant d'une mine pincée les pitreries d'Ethan, il ne souffla mot quant à son refus d'entrer au club. Avait il vraiment comprit qu'il n'avait pas le choix ? Sans doute s'était il mal exprimé. Il ouvrit la bouche, prêt à lui expliquer de façon très directe qu'on ne lui demandait pas son avis. Mais aucun mot ne sortit car le gamin lui coupa une fois de plus la parole, et se défila en lui conseillant d'être plus cool, et de moins imiter le style des recruteurs Horror. Qu'est ce qu'un Horror ? Raphaël en resta interdit, et le regarda s'éloigner sans dire un mot. Il se contenta de rouler le formulaire entre ses mains en poussant un long soupir irrité. Au moins il l'aurait prévenu.

A minuit et une minute très exactement, alors que tout le monde dormait à poing fermé dans le dortoir de Serdaigle, deux garçons de cinquième année firent une entrée fracassante, portant à bout de bras un baquet remplit d'eau glacée.


« Devaney ! On cherche Devaney ! Première année ! Livraison spéciale ! »

La plupart des garçons de réveillèrent, et certains hilares, désignait du doigt le même lit à baldaquin. Les deux cinquième années ouvrit sans ménagement le dais bleu et argent, et vidèrent entièrement le seau sur le gamin qui se réveilla brusquement dans un état d'angoisse et de stress insupportable.


« Joyeux anniversaire ! Aller viens petit, y'a tes copains qui te cherchent. »

Ils l'attrapèrent sous les bras et n'eurent aucun mal à le soulever hors de son lit, et à le traîner jusqu'à l'escalier du dortoir sur les huées générales. Ils croisèrent le préfet en pyjama lui aussi, qui semblait particulièrement en colère.

« Qu'est ce que c'est que ce bordel ?! »

« Minuit une, un petit bizutage qui ne fait de mal à personne. »

Immédiatement il se radoucit, et on pouvait presque lire un sourire amusé sur son visage.

« Ah ok je vois, quel club ? »

« Les ringards des mots croisés. »

Il s’esclaffa et leur laissa la place pour passer dans le couloir étroit. Chaque club avait ses petites traditions potaches, et tout le monde trouvait ça normal. Les rares personnes à s'être indignées de ces mauvais traitements s'étaient très vite retrouvées isolées à la fois des élèves et de l'administration, qui bien entendu ne soutenait pas officiellement ses pratiques, mais qui savait fermer les yeux au bon moment. Le préfet reprit donc son activité normale et ouvrit la porte du dortoir des garçons à la volée et poussa un rappel à l'ordre d'une voix tonitruante.


Fixant sa montre toutes les quatre secondes, Raphaël agitait son genoux de façon nerveuse. Ils en mettaient du temps ! Appuyé contre la porte du club de mots croisés, il changea de position, incapable de tenir en place. Il avait attendu là depuis bien avant minuit, mais ne se faisait pas d'illusions. Le gamin lui avait bien fait comprendre par ses pitreries qu'il ne viendrait pas de son plein gré, ne lui laissant pas d'autre choix que d'avoir recours à des mesures plus sauvages.

Alerté par un bruit de pas, il releva la tête et un léger sourire se dessina sur son visage quasi inexpressif. Ils arrivaient. Marchant dans leur direction, il remarqua tout de suite que l'un des deux élèves de Serdaigle qu'il avait recruté pour cette sale tâche portait le mioche sur son dos, et que celui ci ne semblait pas dans son état normal. Raphaël leur jeta un regard noir et s'adressa à l'autre en italien, lui demandant sur un ton de reproche pourquoi ils avaient été si long, et surtout qu'est ce qui s'était passé. Il s'ensuit une longue conversation entre les deux compatriotes dans leur langue maternelle. Guillio, le Serdaigle de cinquième année lui répondit pour se justifier que le gamin n'arrêtait pas de se débattre, et que comme la situation devenait ingérable ils l'avaient stupéfixié. Leur dispute aux airs d'opéra passait par tout les nuances de l'expressivité inconnues aux anglais, et se conclut par une poignée de main fraternelle et la promesse de se rendre la pareille prochainement.

Ils posèrent Ethan au sol assis contre le mur, et disparurent, le laissant seul avec Raphaël qui s'accroupit à côté de lui.


« Si tu avais collaboré tu aurais évité la douche. » Dit il en lui essuyant l'eau et la sueur qu'il avait sur le front avec la manche de son uniforme.

Il le regarda un moment, affichant malgré lui un petit sourire en coin. Puis il fouilla dans sa poche et sortit un bocal en verre fumé par plus gros que la paume, avec un couvercle en liège et une étiquette jaunie sur laquelle il était imprimé : PHARAON NOIR : ONGUENT METAMORPHO MASQUE AMUSANT
Il l'ouvrit et trempa ses doigts dans un genre de beurre qui avait tout l'aspect du saindoux mais l'odeur puissante de l'anis. Calant le pot contre ses genoux, il enleva ses lunettes de l'autre main et appliqua un peu de crème sur l'arrête de son nez. Pendant qu'il faisait tout ça, il  se détournait d'Ethan, incapable de soutenir son regard furieux. Le baume magique fit immédiatement effet, changeant la couleur de son nez en un noir intense qui se répandit comme de l'eau sur la totalité de son visage. Ses traits juvéniles et ingrats furent transformés, et désormais il avait à la place un visage de pierre noir à la manière des statues antiques. Son front était plus haut et presque plat, son nez rectiligne et sa mâchoire sévère et large. Ses yeux en amande étaient terrifiants, car ils étaient agrandit de façon dérangeante et ne présentaient qu'un orbite lisse, vide de pupille et d'expression. Sa peau était à présent dure et froide, et reflétait la lueur des torchères à la manière du marbre noir. Les ombres qui y dansaient faisaient ressortir tout le modelé de ce visage irréel.

La porte du club s'ouvrit, laissant apparaître dans son entrebâillement deux autres silhouettes d'élèves en uniforme, aux aussi affublés de ce masque magique dérangeant. L'un était légèrement enrobé et portait l'écusson de Gryffondor, et l'autre silhouette qui devait être une fille à cause de sa petite taille, celui de Poufsouffle.  Ils dévisagèrent le nouveau venu de la tête aux pieds, et il était impossible de savoir ce qu'ils pensaient, car leurs expressions étaient complètement dissimulées par le masque immobile. Étaient ils en train de sourire, ou au contraire avaient ils de la peine en le voyant dans cet état aussi pitoyable ? La fille se tourna vers Raphaël, reconnaissable parce qu'il avait remit ses lunettes, lui donnant une allure de pharaon particulièrement swag. Elle lui tendit une fiole assez longue en verre bleu qu'elle déboucha, et versa dans ses mains tendues une poignée de poussière dorée. Puis il se tourna vers Ethan et approcha la poudre de son visage qui bouillonnait intérieurement de colère.


« Dors un peu, on revoit bientôt. »


Puis il souffla, lui répandent de la poudre magique partout sur le visage. Enfin, on sut qu'il souffla parce qu'il y eut une réaction sur la matière volatile, mais sa bouche ne s'ouvrit pas. Quand il parlait son visage de pierre restait impassible, ses joues ne se gonflaient pas, sa mâchoire n'articulait rien et se dents restaient invisibles. Et avant même qu'Ethan n'ait pu réfléchir à la chose, il tomba dans un brusque et profond sommeil.

A un moment difficilement indéterminable, mais sans doute longtemps après, Ethan se réveilla, le corps encore un peu engourdit par le stupéfix, mais néanmoins mobile. Il était allongé sur un sol horriblement dur fait de cailloux et d'aiguilles de pin, et bien sur son dos lui faisait mal. Au dessus de lui de dessinait non pas un plafond, mais la voûte naturelle du ciel nocturne. Transit de froid, il replia ses bras sur sa poitrine et remarqua qu'on l'avait enveloppé dans la couverture qui avait servie à le transporter. Autour de lui l'obscurité n'était pas complète. Un grand feu brûlait au cœur même d'une clairière. Quatre autres élèves portant tous le masque magique bizarre et dérangeant du pharaon noir remarquèrent qu'il était réveillé, et stoppèrent immédiatement leurs discussions enjouées. A leur voix et à leur corpulence on comptait trois garçons et une seule fille, celle qui avait sur elle la fiole de poudre dodo.
La clairière était située au sommet d'une petite colline qui surplombait le lac, brillant sous la lune d'ombres et de reflets argents. Autour d'eux se dressaient les ramures inquiétantes et noires des arbres de la forêt interdite. Le dernier membre de la Fraternité qu'il n'avait pas encore rencontré sembla agir comme un maître de cérémonie, et s'adressa à lui depuis l'autre côté du brasier.


« Ethan Devaney, Serdaigle, onze ans, originaire de Londres. Tu as été choisi pour faire parti de la Fraternité du Sphinx, et en cela nous te respectons. Ce sont tes qualités intellectuelles qui ont révélées ta valeur, faisant de toi un élu digne de cette prestigieuse assemblée. Désormais tu es notre frère, et nous t'accueillons comme notre égal. Jamais tu ne trouveras amitié plus forte que la notre, ni dévotion plus complète. »

Son second prit la parole, et au vu de sa paire de lunette et de son uniforme de Poufesouffle il n'y avait aucun doute possible sur son identité malgré son masque.

« Nous sommes plus qu'un club, nous sommes une famille. Et tu es l'un des flambeaux vivants de de sa gloire. Nos connaissances sont tiennes, et nous t'enseignerons à maîtriser la magie secrète et puissante des énigmes. Tu es notre semblable, à la fois clef et serrure, et ensemble nous t'accueillons dans notre Cercle. »

Les quatre personnages portant des masques de pierre levèrent en même temps leurs baguettes en direction du ciel. De leurs pointes s'échappèrent des nuées colorées qui formèrent des lettres de toutes tailles et de toutes polices d'écritures. Les caractères dansaient sur le le fond nocturne, formant en bougeant une grande quantité de mots, dont le sens ne cessaient de changer dès lors que les lettres se déplaçaient. A force de mots et d'anagrammes, BIENVENUE ETHAN se détacha au milieu, et illuminait la clairière d'une douce clarté.

Tous semblaient admirer le spectacle, mais il était difficile de penser autrement vu que leurs visages restaient inexpressif. La fille fut la première à baisser sa baguette et rompit la solennité du moment en s'exclamant :


« Bon on mange maintenant ? J'ai apporté du cake magique et j'aimerai bien le goûter ! Qui est ce qui devait de charger de la Bièraubeurre déjà ? »

Et sortant une véritable avalanche de sucreries et de nourriture de leurs cartables, ils firent la fête jusqu'à une heure avancée de la nuit.


***


Visiblement scandalisé que ses amis avaient tourné son hypothétique vie amoureuse futur en débat, Ethan tirait une tête qui fit éclater de rire Armand.

« Je n'ai pas parié que tu étais gay. » Souligna t il. « Mais que tu le deviendrais un jour où l'autre, je n'ai donc pas perdu. Je suis certes un peu déçu que ça ne se soit toujours pas produit, mais j'ai confiance en l'avenir. Quant aux paris des autres, je ne peux pas te les dire désolé, sinon tu pourrais être influencé malgré toi car ils sont toujours dans la course. Le seul qui est hors jeu actuellement c'est Sheldon, car il avait parié que tu mourrais à vingt huit ans d'une façon ridicule. Mais vu que tu est là devant moi je suppose que sa prédiction ne s'est pas réalisée. »

Il poussa une exclamation surprise et amusée lorsque Ethan lui fit la remarque qu'être marié et gay était compatible.

« C'est vrai, tu as parfaitement raison. J'oublie que malgré ce qu'en pense mon Église je vis dans un siècle moderne. Ça me ferait incroyablement plaisir de marier un couple gay, surtout si c'est toi. Mais alors soyons très clair, il faut absolument que TON, ou TA si vraiment tu insistes à te voiler la face, partenaire me plaise. Sinon ça va très mal se passer. »

Depuis qu'il le connaissait, Ethan l'avait parfaitement saisi. Et le temps qui s'était écoulé ne l'avait absolument pas changé. Il était le même, peut être en pire à bien y regarder. Armand était comme la noyade. C'était impossible de se débattre, et se laisser faire ne changeait non plus rien au fait qu'il finissait par vous entraîner par le fond.

« Par contre je ne crois pas un seul mot de ce que tu racontes quand tu dis qu'il ne t'es rien arrivé. En dix sept ans quand même ! Même moi j'ai réussi à serrer deux trois fois ! Je ne veux que ton bonheur Ethan, mais si affectueusement tu n'es pas heureux ça ne peux pas bien fonctionner. N'essaye pas de me cacher des choses, ce n'est pas dans ton intérêt. »

Il aurait pu continuer son harcèlement comme ça longtemps, mais Ethan détourna la conversation en lui proposant un apéro. Il accepta avec grand plaisir, mais ne renonça pas pour autant à obtenir de sa bouche les aveux tant souhaités. Ils firent un bout de chemin et passèrent devant un bar lounge  assez chic. Armand était partit pour continuer sa route, quand Ethan s'arrêta et lui fit un petit signe pour lui dire de venir. Il le regarda avec des grands yeux. C'était ça le lieu où il voulait l'emmener ? Il déglutit et le suivit en serrant les bras sur sa poitrine dans une posture qui reflétait bien sa gène. L'intérieur était encore pire que l'extérieur. Certes ce n'était pas du bling bling tape à l'oeil parfaitement insupportable, et à vrai dire c'était même plutôt de bon goût, mais partout où il regardait il avait l'impression de dénoter complètement. Le pompon sur le gâteau fut quand cet espèce de pantin encravaté de serveur vient saluer Ethan en s'inclinant. Bon Dieu, il était au beau milieu d'un fantasme capitaliste... Ethan semblait parfaitement savoir ce qu'il faisait et où il allait, car il traçait sa route pour aller s'installer dans un petit salon privé. Armand le suivait en veillant à ne pas trop s'éloigner de lui, sa main en appui sur le font et n'osant même pas regarder le magnifique décorum autour de lui.

Ethan s'installa dans un des deux fauteuils du salon privé, avec autant d'aisance que s'il était chez lui. Puis il adressa un de ses inimitables sourires parfaits à la serveuse, tout en lui commandent deux whisky d'un fastueux nom écossais dont Armand n'avait absolument jamais entendu parlé. Il consentit à s'asseoir sur le fauteuil, mais au plus près possible du bord. Être dans cet endroit ultra chic et y commander un verre lui donna l'impression d'avoir son bilan financier déplorable punaisé sur son dos. Combien pouvait coûter ce qu'Ethan venait de demander ? Il n'en avait absolument aucune idée mais était horrifié car ça se rentrait certainement pas dans ses cinq dollars de budget quotidien. Certes il ne voulait pas non plus passer pour un radin ou un rabat joie, mais depuis que le jeûne était devenue une nécessité économique et non plus un acte de foi, il était salement tendu.


« Heu... Ethan... » Chuchota t il a voix basse, de peur que quelqu'un ne les entende, mais aussi parce que ça le tuait de devoir formuler ça à voix haute. « Je... Je ne sais pas comment te le dire mais... je n'ai pas assez pour payer ce que tu viens de commander... alors on devrait peut être y aller discrètement avant qu'on nous serve... »

C'est pile à cet instant que la charmante serveuse arriva avec sur son plateau les deux verres à fond lourd, emplit à mi hauteur d'une liquide ambré. Le visage d'Armand perdit aussitôt toutes ses couleurs et ses poings se crispèrent sur ses genoux. Il était capable de subir une vie difficile, de ne rien demander jamais à personne et de se débrouiller tout seul. Son vœux de pauvreté il l'avait fait en pleine conscience, mais là il se sentait floué et abandonné. Jamais il n'avait signé pour qu'on le laisse sans aucune ressource, ni à la merci de ces paroissiens qui pouvaient le soutenir de petite façon mais ne le faisait jamais. Il se sentit d'un coup très seul, et toute la souffrance qu'il avait gardé pour lui sans osé l'exprimer remontait en un dégoût horrible. Certes il n'avait jamais eu de maison à lui, pas plus que de capital conséquent. Mais autrefois il vivait au palais pontifical, et quand il voyageait il était logé dans les plus beaux monastères du monde. Rien ne lui avait jamais manqué parce qu'il se sentait entouré et aimé. Tout ce qui se passait depuis n'était qu'un affreux gâchis et il eut l'impression de sentir son cœur se déchirer.

« Oh bon Dieu j'aurais du me jeter dans le Tibre quand j'en avais encore l'occasion... »

Passant sa main sur son visage, il ne remarqua même pas Ethan avec son bras tendu qui désirait trinquer à leurs retrouvailles.


Dernière édition par Armand R Altaïr le 26.09.16 15:15, édité 1 fois
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Ethan A. Devaney
Ethan A. Devaney
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MessageSujet: Re: Memories I have remind me of you [PV Ethan]   Memories I have remind me of you [PV Ethan] Empty10.08.16 11:56


 

"Tout homme s'enrichit quand abonde l'esprit." Rowena Serdaigle




Ethan savait parfaitement où il désirait se rendre, l'endroit se trouvait à 3 ou 4 ruelles plus bas, il en avait pour environs 10 ou 15 minutes à pieds en fonction du rythme de leur pas. Un laps de temps qui leur permit de renouer et de bavarder comme les vieux amis qu'ils avaient été et s’il y avait bien une chose qui en ressortait avec évidence, c’était que Raphael n'avait pas changé d'un pouce. Bavard et décontracté il semblait toujours aussi confiant en ses « théories » souvent tirées par les cheveux. Ethan avait haussé un sourcil en l'entendant lui assurer qu'il finirait par devenir gay. Bien que n'ayant strictement rien contre les homosexuels, il en comptait d'ailleurs certains parmi ses connaissances et amis, il ne s'agissait absolument par de ses préférences mais n'ayant aucune envie d'entrer dans un débat sans fin qui ne servirait qu'à alimenter le moulin de Raph, il préféra le laisser croire ce que bon lui semblait, après tout, il ne faisait de mal à personne. Par contre la prédiction de Sheldon lui fit tirer une grimace atterrée, bien heureux que sa prophétie ne se soit pas réalisé même si effectivement ce genre de prédiction lui ressemblait parfaitement.
Préférant revenir sur la prédiction d'Armand il lui rappela qu'être gay et marié n'étaient pas incompatibles, ce que semblait avoir complétement occulté le prêtre. Tout comme le fait d’avoir des enfants aussi au passage.

Telle une mère poule abusivement possessive, Raphael lui fit remarquer que le jour où il choisirait la personne avec laquelle il désirait s’installer elle devrait impérativement lui plaire aussi, ce qui était à la fois cocasse parce que admettons-le, le jour où cela se produirait, la seule personne dont il désirait vraiment avoir le soutient c’était sa sœur le reste n’ayant à ses yeux aucune importance, mais aussi inquiétant car Raphael pouvait vous empoisonner la vie lorsqu’il le voulait vraiment

- Je n’ai jamais dit qu’il ne m’était rien arrivé ria-t-il, juste que je n’avais pas encore rencontré la bonne personne, ce n’est pas la même chose, et tu me connais, je n’ai strictement rien à cacher lui sourit-il. J’ai fait fais de nombreuses rencontres cependant entrer dans le détail n’a aucun intérêt, mais toi alors, toi aussi ? Lui demanda-t-il dans un sourire polisson… racontes-moi. Ah nous sommes arrivés !


Le Hilton House était un club très select qu'Ethan appréciait pour plusieurs raisons. La première c'est qu'on y servait un excellent alcool et qu'on y fournissait de très bons cigares cubains. Bien que n'étant pas fumeur, il n'était pas désagréable d'en savourer un de temps à autre. Le cadre était agréable et correspondait à ce qu'il aimait fréquentait, il était d'ailleurs persuadé qu'Ally s'y sentirait comme un poisson dans l'eau, il faudrait qu'il lui donne l'adresse si elle ne la connaissait pas déjà. Certains soirs des tables de jeu étaient organisés et on pouvait s'inscrire pour y jouer au poker et y perdre des sommes folles, heureusement pour lui, il n'était pas joueur. Il s'était laissé néanmoins tenté par la table de billards un jeu tactique et d'adresse bien plus dans ces cordes que le hasard du poker, même s'il devait l'admettre il ne manquait pas de chance.
La seconde raison qui lui faisait doublement apprécier cet endroit et son ambiance était que c'était le genre de lieu dans lequel il ne risquait absolument pas de croiser Grayson ou Fernandes, ni même Sean à bien y réfléchir.

S'il se sentait tout à fait dans son élément dans ce genre d'endroit ce n'était de toute évidence absolument pas le cas d'Armand qui ne cessait de gesticuler nerveusement sur son fauteuil visiblement très mal à l'aise, ce qui, il fallait bien l'avouer était fort divertissant. Le sourire au coin et le regard moqueur il savoura sa petite vengeance. Il lui avait bien dit qu'un jour il lui ferait regretter ce qu'il lui avait fait, et admettons-le, il y avait pire comme vengeance...


******


Si ce n'était la présence de l'autre de cet étrange garçon qu’il avait rencontré la veille dans la bibliothèque et qu’il ne s’était pas attendu à recroiser de sitôt surtout pour lui faire ce genre de proposition, (rejoindre un club de mot-croisés… non mais sérieux ça existait vraiment ?) la journée s'était passée sans réelle surprise. Les cours avaient été enchainé les uns derrière les autres noircissant de ce fait leur quota journalier de parchemins. A la fin du repas du soir, tous étaient remontés dans la salle commune des Serdaigle afin de souffler un peu. Un groupe de filles s'était réuni sur le canapé à proximité de la cheminée afin de piailler en gloussant comme toutes les filles savaient si bien le faire, deux autres garçons jouaient aux échecs, tandis qu’un autre groupe composé des joueurs de quidditch de leur maison discutaient vivement du prochain match à venir contre les Gryffondors. Ce soir-là, il s'était couché assez tard, le sommeil ayant décidé de lui fausser compagnie il s'était retourné plusieurs fois dans son lit avant de parvenir à trouver enfin le sommeil. Il avait l'impression de s'être tout juste endormi lorsqu'un bac glacé d'eau froide le réveilla en sursaut le faisait hurler de surprise et claquer des dents. Effrayé, il aperçut devant lui deux garçons de 5ème année lui annoncer que c'était son anniversaire et que ses copains le cherchaient. Ne comprenant rien à ce qu'ils lui racontaient, puisque tout ceci n'avait strictement aucun sens, il les vit le saisir par le bras et l'emporter avec lui malgré ses très fortes réticences et protestations qu'il avait su exprimer de toutes les manières possibles et imaginables, du moins jusqu'à ce qu'on lui lance un sort de stupefixion, sous le regard amusé de ses camarades de dortoir. Tout ceci ne pouvait être qu’une grotesque erreur ! Il y avait forcément erreur sur la personne

C’est avec un certain soulagement qu’il reconnut le préfet se diriger vers eux la mine patibulaire, Ethan se cru durant un instant sauvé, mais il n'en fut rien, car dès lors qu'on lui annonça qu'il ne s'agissait que du bizutage d'un club, le préfet s'était presque aussitôt radoucit et un sourire amusé s'était dessiné sur ses lèvres au plus grand effarement d'Ethan qui voyait là son dernier secours lui tourner le dos. Ce n'était pas possible ! Il ne pouvait pas le laisser comme ça et l'abandonner à ces brutes ?! Que comptaient-ils lui faire encore ?!! Une question cependant avait retenu toute son attention, une question que le préfet avait posé et il qu’il s’était posé lui-même : Quel club se trouvait derrière tout ça ? Il ne s’était pourtant inscrit à un aucun club, ce qui ne faisait que renforcer sa conviction qu’il y avait bien erreur sur la personne du moins, jusqu’à ce qu’il entende la réponse

« Les ringards des mots croisés. »

S'il avait pu bouger ou esquisser le moindre mouvement, nul doute que ses yeux se seraient exorbités de surprise. Aussitôt l'image de ce garçon si austère avec son formulaire d'inscription à la noix s'imposa dans son esprit tandis qu'il pouvait sentir un sentiment de colère monter en lui. C’était lui qui se trouvait derrière tout ça ?!! Comment avait-il osé lui faire ça ?!! Il ne savait donc pas ce que signifiait « NON ! » ? En quelle langue devait-il lui parler pour qu’il le comprenne ?! Il s’était pourtant montré clair, il était absolument hors de question qu'il entre dans son club pourri de mots-croisés, ni celui-là, ni aucun autre ce n'était pourtant pas difficile à comprendre même pour un demeuré !

Alors qu'il bouillonnait intérieurement une silhouette se dessina au loin en se dirigeant tranquillement vers eux le regard inquisiteur. Une silhouette familière qu'il identifia presque aussitôt et qu'il aurait étripée s’il n’était pas figé comme une statue de marbre. Le regard noir et visiblement mécontent le Poufsouffle s'adressa à ces traitres de Serdaigle dans une langue qu'il n'avait encore jamais entendu jusqu'ici, qu'est-ce que c'était ? Quel qu'elle fut, l'un des Serdaigle, celui qui ne le portait pas sur son dos lui répondit dans la même langue ce qui le frustra énormément d'ignorer ce qu'ils étaient entrain de raconter sur son dos. Alors qu'il avait l'impression qu'ils étaient entrain de s'engueuler pour une raison qui lui était inconnue l'échange se conclu par une vigoureuse et amicale poignée de mains qui le laissa totalement perplexe.
Avec précaution on le déposa contre le mur puis ses deux ravisseurs s'en allèrent en l'abandonnant à leur commanditaire qui se pencha vers lui. Ethan se jura que s'il le libérait de son sort alors qu'il était aussi prêt de lui, il l'étriperait. Mais au lieu de ça, le Poufsouffle se contenta de le sermonner en lui expliquant que s'il s'était montré plus coopératif il aurait évité tout ça. Se fichait-il de lui ?!! Comme s'il était réellement compatissant il essuya son front humide avec la manche de son uniforme.

Bon sang que n'aurait-il pas donné pour que quelqu'un le réveil de ce cauchemar !! Le petit sourire victorieux du lunetteux le mettait hors de lui. Alors qu'il se demandait ce qu'il attendait encore de lui il le vit farfouiller à la recherche de quelque chose dans la poche de son uniforme. S'il s'imaginait qu'il accepterait de signer un quelconque formulaire pour son stupide club il le connaissait très mal. Ce n'était pas en l'enlevant et en le stupéfixant qu'il y arriverait !
Mais en guise de parchemin ce fut un bocal en verre fermé par un couvercle en liège qu'il extirpa de sa robe de sorcier. Il l'ouvrit, trempa ses doigts dans une espèce de pate noir repoussante, et l'espace d'un instant, Ethan fut terroriser à la seule idée de le voir lui mettre cette pâte visqueuse et repoussante sur le visage mais à sa plus grande surprise il le vit retirer ses lunettes et se détourner de lui. Il ne pouvait pas voir ce qu'il faisait car il lui tournait le dos mais il n'était pas difficile de deviner qu'il était entrain de se badigeonner ses peintures de guerre. Alors qu'il était entrain de se demander à quoi il jouait la porte de la pièce s'ouvrit sur deux autres silhouettes terriblement effrayantes. La première, bien en forme portait l'uniforme des rouge et or, la seconde, une fille à n'en pas douter était de la même maison que... le lunetteux qui était désormais affublé d'un masque de pierre qui aurait pu paraître inquiétant si... le pharaon n'avait pas décidé de mettre ses lunettes sur son nez ! Accoutré de la sorte il aurait eu l'air ridicule si son masque ne lui conférait pas une allure aussi inquiétante renforcé par ses deux comparses qui lui paraissait tout aussi menaçants et impitoyables. Ethan ne comprenait rien à ce qui se passait, encore moins ce qu'ils lui voulaient et ce qu'ils comptaient faire de lui mais il redoutait de plus en plus la suite des événements. C'est avec une certaine appréhension qu'il vit la fille faire apparaitre une étrange fiole qu'elle déboucha pour en verser le contenu dans la main du garçon de la bibliothèque. De là où il se trouvait il ne pouvait absolument pas voir ce dont il s'agissait mais lorsqu'il vit le Poufsouffle se pencher vers lui, la main rempli de poussière dorée Ethan aurait souhaité se reculer afin d’être englouti dans le mur mais ce n'était pas possible. Face aux paroles qu'il venait de prononcer, il comprit que ces paillettes allaient le faire dormir, un sentiment de panique s'empara de lui mais déjà il était trop tard. Le lunetteux souffla la poudre sur son visage et ce fut le trou noir


Lorsqu'il reprit connaissance, la première chose qu'il constata était qu'il se trouvait dehors à cause de la fraicheur de la nuit qui l'enveloppait. Instinctivement, il replia ses bras sur sa poitrine pour se réchauffer un peu et constata qu'il était enveloppé dans une couverture mais que le sol sur lequel on l'avait allongé était particulièrement dur, désagréable et inconfortable. Au-dessus de lui s'étendait un magnifique ciel étoilé, jamais encore il ne lui avait été donné d'observé autant d'étoiles dans le ciel et outre la situation angoissante dans laquelle il se trouvait, il trouva cela très joli. Repoussant la couverture, il s'asseya et constata que l'on avait dressé un grand feu dont la chaleur le réchauffait un peu. 4 silhouettes inquiétantes se tenait autour de celui-ci et cessèrent immédiatement leurs bavardages si tôt qu'ils comprirent qu'il avait repris connaissance. Dans cette obscurité, Ethan n'arrivait absolument pas à se repérer, il se sentait perdu et inquiet ne sachant où il était ni avec qui ni ce qu’on voulait lui faire. Tout semblait prendre une tournure terriblement inquiétante et terrifié, il eut un mouvement de recul lorsque celui qu'il n'avait pas encore vu s'adressa à lui de manière solennelle. Ce fut ensuite autour du lunetteux de prendre la parole et ses paroles lui firent froncer les sourcils de colère. Mais pour qui se prenait-il ?!! Il avait déjà une famille, sa soeur et il n'en voulait pas d'autre ! Lui et les 3 autres avec leur accoutrement ridicule n'étaient et ne seraient jamais rien pour lui ! Quand à leurs connaissances ils pouvaient se les garder il n'avait certainement pas besoin d'eux pour être intelligent et leur feu d'artifice de bienvenue n'y changeait rien ! Il ne voulait pas faire partie de leur stupide confrérie et n'en ferait jamais parti ! Puis comme si c’était entendu, se passant clairement de son avis, ils commencèrent à faire apparaitre les vivres pour festoyer. Un peu décontenancé, il vit apparaitre sur la table qui avait été dressé à cet effet une montagne de nourriture, de bonbons et cette fameuse bièraubeurre que l’on ne pouvait gouter avant un certain âge… Se levant, il fit tomber la couverture à ses pieds et les regarda faire comme un spectateur extérieur. Une partie de lui avait envie de hurler à leur encontre,  d’être désagréable et blessant et de les incendier pour lui avoir causé une telle frayeur, mais une autre, beaucoup plus forte était bien trop stupéfait par la scène se déroulant sous ses yeux pour parvenir à réagir. Regardant autour de lui, la clairière dans laquelle il se trouvait était située au sommet d'une petite colline qui surplombait le lac, brillant sous la lune d'ombres et de reflets argent. Autour d'eux se dressaient les ramures inquiétantes et noires des arbres de la forêt interdite. Le cœur battant, il s’approcha finalement d’eux

- Est-ce qu’on est dans la forêt interdite ?

Un mélange d’excitation à l’idée de faire quelque chose d’interdit, quelque chose que ses autres camarades de classe n’avait jamais fait l’étreignit mélangé à une certaine appréhension, après tout ne disait-on pas que toutes sortes de créatures magiques toutes plus dangereuses les unes que les autres y vivaient ? Que si on les surprenait s’y aventurer ils risquaient le renvoi ? Encore que ça, ça ne le dérangeait pas particulièrement

- Je t’ai pourtant dit que je ne voulais pas appartenir à votre club et je ne changerais pas d’avis, mais j’ai pas envie de subir une douche glacé toute les nuits et tu m’as l’air sourd d’une oreille, alors je vous défis tous autant que vous êtes. Vous pensez pouvoir m’enseigner des choses et moi je dis que je n’ai rien à apprendre de vous, lui là, fit-il en pointant du doigt le garçon à lunette, sait même pas remplir une grille de mot-croisé tout seul. Si je réussi à vous vaincre vous me laissez tranquille, si vous me battez je reste


***

Ethan se délectait véritablement de cette situation. Assis au rebord du fauteuil, comme si ça pouvait l'aider à disparaître plus vite, le pauvre Raphael n'en menait décidément pas large, et lorsque dans un murmure il lui conseilla qu'ils prennent la poudre d'escampette avant de ne pas pouvoir payer ce qu'il venait de commander Ethan vit là une occasion rêvé de faire une jolie plaisanterie à Raphael, mais pas dans l’immédiat, il allait devoir attendre la fin de ce petit apéro qui ne faisait que commencer. Le regard moqueur il vit apparaître la jolie serveuse qui leur servit le breuvage tant attendu, il était désormais trop tard pour s’enfuir. Alors qu'elle repartait Raphael visiblement très abattu passa sa main sur son visage en marmonnant qu’il regrettait de ne pas avoir sauté dans le Tibre alors qu'il en avait encore l'occasion.

- Tu sais on ne manque pas de fleuve ici aussi, lui fit remarquer Ethan sur un ton moqueur. Le suicide ce n’est pas considéré comme un blasphème ? Allez arrêtes de te morfondre en te focalisant sur de basses considérations matériels et profites de l'instant présent c'est pas tous les jours que tu retrouves un vieil ami avec qui trinquer un excellent Whisky dont tu me diras des nouvelles. Et ne t'inquiètes pas pour ça, c'est moi qui offre. La prochaine fois, c'est toi qui m'inviteras et je ne serais pas contre l'idée de gouter un de ces véritables café dont tu ne cesses de me vanter le caractère, fait par un italien pur souche. C'est vrai, ça fait des années que tu me bassines avec ton café mais je n'ai encore jamais eu le plaisir d'y gouter une seule gorgée. Je vais rester encore quelques temps ici, ce sera l'occasion d'en profiter.

Ethan reposa son verre sur la table et voulu sortir son téléphone de la poche intérieur de sa veste mais ne l'y trouvant pas il se rappela qu'il l'avait délibérément laissé à l'hôtel afin qu'on ne puisse pas le retrouver. Grimaçant, il sorti un stylo à la place et fit signe à la serveuse à qui il demanda un carnet.

J’ai oublié mon téléphone à l’hôtel. Tiens, voici ma carte avec mon numéro de téléphone, à ton tour, fit-il en lui tendant son stylo et en tournant le petit carnet que la serveuse lui avait apporté non sans en détacher le numéro de téléphone qu’elle avait inscrit dessus avec un petit mot à son adresse. Donnes-moi ton numéro, tu as un portable où je pourrais te joindre ?

Il n’était pas certain de parvenir à se libérer facilement étant donné la situation et les raisons qui l’avaient amené ici mais il aurait été fort dommage de se perdre à nouveau de vu alors qu'ils venaient tout juste de se retrouver

- Et tu officies dans quelle église ? Lui demanda-t-il sincèrement intéressé. Si jamais je passe devant je pourrais m'y arreter. J'imagine qu'avec tous ces récents événements tu dois être très débordé.

Les gens avaient cette curieuse manie de se tourner vers Dieu lorsque plus rien n'allait et qu’ils se sentaient dépassé par les événements qu’ils ne pouvaient contrôler. Comme si Dieu dans son immense beauté était seul à être à même à pouvoir les protéger.

- Alors, fit-il en s'installant correctement dans son fauteuil, nous en étions à tes aventures, racontes-moi tout, l'invita-t-il l'oeil pétillant. C’est toi qui a commencé, lui fit-il remarquer en levant les mains dans un geste ampli d’innocence, en disant avoir serré deux ou trois fois, maintenant je veux tout savoir. De toute manière ce n’est pas moi qui te jugerais, tu sais très bien que je trouve cette abstinence catholique ridicule, hypocrite, et absolument contre nature, sans vouloir manquer de respect à tes croyances. D'ailleurs, que faisais-tu dans ce parc à la tombée de la nuit ? Tu attendais quelqu'un ? Lui sourit-il


 
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Armand R Altaïr
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Memories I have remind me of you




Si Ethan se délectait de l'ambiance sophistiquée du Hilton House, Armand quand à lui était au fond du trou. Ses mains posées sur son visage, il n'arrivait même plus à le regarder en face. Il fallut que son ami lui dise une énormité pour le faire réagir.

« Certes certes, mais il faudrait aller s'aventurer dans les canyons, et bien que ajouterait un côté pittoresque à la chose, ça serait tout de même une sacrée expédition pour peu de résultat. »

Non pas qu'il y avait déjà réfléchi sérieusement, c'était simplement pour relever un petit détail topographique qui semblait avoir échappé à Ethan.

« De plus je me vois forcé de te reprendre, tu m'excusera. Le suicide n'est absolument pas considéré comme un blasphème. Le fait d'en parler en plaçant notre volonté propre au dessus de la volonté divine en est un. En revanche le fait d'y songer sérieusement est un péché de pensée, et le faire est un péché d'acte. Je te pris de croire que c'est très différent, et que cela ne n'apporte pas le même poids à l'âme au moment de sa pesée dans la balance divine. »

Il se laissa aller à un petit sourire.

« Voilà pour la leçon. Si tu veux t'inscrire au catéchisme c'est tout les mercredi après midi. »

Il n'y avait pas de mal à faire de la pub.

Se sentant légèrement mieux, Armand accepta de trinquer avec Ethan. Leurs verres à whisky s'entrechoquèrent, faisant résonner un son mate et lourd. En trempant ses lèvres dans le liquide couleur miel aux reflets roux, il fut saisit par un mélange de saveurs qu'il n'avait jamais eu la chance d'expérimenter. Certes le goût était très fort, mais il était nuancé par d'autres teintes autrement plus subtiles. Bon sang, combien pouvait valoir ce qu'il était en train de boire ? De plus depuis la fermeture du Dôme, les alcools étrangers avaient vu leur côte grimper, provoquant une spéculation surréaliste.


« Je ne te bassine absolument pas, je dis simplement à haute voix une vérité intangible et éternelle : ce breuvage servi dans un gobelet en carton grand comme un vase, composé de sucre, de lait, de crème, d'arôme de vanille et d'un vague goût de café coupé à quatre vingt dix pourcents d'eau, ne mérite pas qu'on lui accorde le nom de café. C'est même une insulte à la notion de café, une parfaite négation de notre grandeur culturelle. Si ce pays n'était pas aussi riche et bien armé, assurément nous leur aurions déclaré la guerre. Ce qui, bien que n'étant personnellement que peu enclin à toute démonstration de violence, me semble absolument justifiable devant le tribunal de l'ONU. »

Il laissa éclater un rire franc. Qu'il était bon de retrouver Ethan. Il y a une heure encore il avait presque oublié son souvenir, et maintenant il avait l'impression qu'ils ne s'étaient jamais quitté.

Armand le regarda demander de quoi écrire à la serveuse, sans oser lui dire qu'il avait toujours sur lui un calepin, ni même que si c'était pour noter un numéro il pouvait toujours l'entrer directement dans son téléphone. Décidément, bien que familier à la technologie moldu, les sorciers avaient toujours ce besoin rationnel de revenir au papier.


« Bien sur que j'ai un portable. J'espère pour toi que tu l'as bien oublié à ton hôtel et que tu ne l'as pas perdu en chemin. »

Sans rien rajouter, seulement en écartant la main, il fit apparaître son calepin et sa plume, et y inscrivit son propre numéro. Puis il lui donna le morceau de papier qu'il rangea dans sa poche.
Il bu une nouvelle gorgée de whisky, presque honteux d'y prendre goût, et tout en se demandant comment il allait réussir à revenir à du mauvais alcool après avoir eu dans les mains quelque chose de cette qualité. Ethan le tira de cette réflexion en lui demandant des détails sur son église. Il lui répondit avec enthousiasme.


« Elle s'appelle Santa Inmaculada Concepción, et elle est dédié à la Vierge. Enfin au miracle de sa grossesse divine plus précisément. » Puis il ricana, amusé d'imaginer Ethan passer devant en se promenant nonchalamment dans la pampa. « Oh oui bien sur, si tu es dans le coin tu es toujours le bienvenu. Par contre ça m'étonnerait que tu t'y retrouve par hasard. C'est tellement perdu qu'il faut être très déterminé pour y arriver... ou alors avoir un sens de l'orientation déplorable et rouler au hasard sur les petites routes. L'église est administrativement située sur le territoire de Santa Fe, mais c'est très excentré par rapport à la ville. Il m'est déjà arrivé de ne pas voir âme qui vive pendant une journée entière, c'est dire. Mais oui, si ça te dis de venir profiter du calme n'hésite pas à venir prendre un café. Non seulement ça te permettra de savoir ce que c'est, et puis tu pourras sûrement assister à quelques anomalies occultes amusantes. C'est sur cet endroit que je travail en ce moment. Il y a une charge spirituelle incroyable, tu verra c'est étonnant. Au début je pensais à une présence maléfique ou à un portail, mais à la réflexion je crois que le phénomène est plus complexe que prévu. Tout semble venir du sol, dans un rayon de 300 mètres autour de l'église émane une énergie chthonienne que je n'avais jamais vu. Il y a des moments où elle gagne en puissance avant de se rétablir. Par exemple, aux équinoxes les murs se mettent à suinter un genre d'huile grasse qui heureusement ne brûle pas. Les gens du coin disent que l'église pleure. Ce mystère me passionne, la preuve ça fera bientôt dix ans que suis dessus. »

Il aurait pu en parler pendant des heures, car rien ne lui plaisait plus que de présenter ses découvertes. Et bien entendu, plus il en faisait, plus elles lui amenaient tout un lot de nouvelles questions.

« La résistance que m'offre cette énigme est insupportable. Je pensais plier mon enquête en quelques semaines, mais c'est comme si cet endroit avait de l'instinct, et que pour m'égarer il s'adapte à tout ce que j'entreprends. Il y a des incohérences partout, c'est à devenir fou. Je commence à penser que ce lieu est vivant, et que je me trouve sur le dos d'un monstre. A chaque fois que je suis près de le trouver, il se cache plus profondément. Je suis sur qu'un œil neuf et avisé comme le tien pourrait voir un détail qui m'a échappé. »

Il glissa ses mains sous la table pour cacher la fébrilité qui les agitait. Il était quelqu'un de passionné et de déterminé, et le peu de lucidité qui lui restait lui permettait d'avoir conscience qu'il était en train de devenir obsédé par ce mystère qui lui résistait.
Ethan lui posa une autre question qui le fit rire de façon un peu grinçante.


« Moi débordé ? Si j'étais armurier, je pense bien que je serais débordé. Je n'ai fait que quelques messes commémoratives et heureusement très peu d'enterrements. Les gens ne se tournent pas vers le Ciel à l'heure qu'il est, ils s'équipent. Je ne peux pas les blâmer, ils ont peur pour leurs proches. Et quand ils ont peur ils deviennent sourds à la Tempérance. Je fais du mieux que je peux pour appeler au calme, mais je vois bien que la guerre arrive. »

Sans doute avait il comprit qu'il fallait mieux changer de sujet, car Ethan reprit un sujet bien plus léger et croustillant qui arracha à son ami un sourire amusé.

« A mes aventures ? Tu ne crois pas que tu y met un peu trop d’emphase ? » Puis quand il lui affirma qu'il venait de lui dire qu'il avait, selon ses termes, serré deux trois fois, il se mit à rougir et le coupa. « Non ! Alors je ne me serais jamais exprimé comme ça ! Tu racontes n'importe quoi. » Puis il se mit à rire, soutenu par son ami qui partageait sa pensée sur son hypocrite abstinence catholique. « Ce ne sont pas mes croyances, et à vrai dire je pense comme toi. Je n'ai jamais eu à faire une telle promesse, heureusement. Louées soient les années soixante et l'assouplissement du code exorciste. M'empêcher de ressentir de l'amour serait comme m'amputer de mon cœur. Non seulement c'est ridicule, hypocrite et contre nature, mais en plus c'est le mépris parfait de ma nature humaine. En revanche j'ai juré de ne jamais me retirer pour me marier, ce qui tombe sous le sens car je dois fidélité absolue à l'Eglise Catholique, Apostolique et Romaine. Donc non tu ne m'offense pas du tout. Et parce que visiblement le petit indiscret que tu es désire ardemment l'entendre, non je n'ai personne en ce moment. »

Il éclata de rire quant Ethan sous entendit qu'il attendait sûrement quelqu'un au moment où ils se sont rencontrés par hasard.

« Mais qu'est ce que tu vas imaginer ? Que j'ai des rendez vous nocturnes avec un mystérieux galant ? Que d'ailleurs, j'aurais honteusement abandonné pour partir à ton bras chevaleresque ! Tu es trop romantique Ethan, ça te perdra. »


****

Alors qu'ils déballaient tous les paniers de sucreries à la lumière du feu de bois, Bernie, ce gryffondor de deuxième année, vient s’asseoir lourdement à côté du petit nouveau et lui présenta une canette de Bièrauberre et une boite en métal contenant un assortiment de petits biscuits au beurre et à la cannelle.

« Oui en effet, il y a un sentier par là qui permet de descendre jusqu'au lac. Mais on ne va pas y aller parce que Sheldon dit que c'est dangereux de traîner sur les berges la nuit. Par contre de jour on pourra le faire. C'est très beau quand le brouillard se lève et qu'on ne voit que les toitures du château. Tu dois avoir froid, tu veux mon écharpe ? »

Bridget continuait à s'exclamer à voix haute et à faire des commentaires caustiques sur tout et n'importe quoi, Sheldon lui donnait la réplique avec humour, et Raphaël lui restait dans son coin. Il n'intervient que pour remonter la couverture sur les épaules d'Ethan, qui grelottait dans son pyjama humide. Tous portaient encore leurs masques pharaoniques, ce qui donnaient l'impression d'assister à un théâtre de marionnette particulièrement bizarre. Les flammes du feu de camp éclairaient leurs visages de pierre, faisant courir des ombres et des reflets sur les reliefs de leur antique physionomie.

Prodigieusement agacé par la tournure festive que prenait l'assemblée, Ethan se mit à protester comme quoi il refusait toujours de faire parti de leur club. Les masques semblèrent médusés, et échangèrent des regards inquiets. Ou tout du moins c'est ce qui sembla être.


« C'est moi le Sphinx qui ait conçu cette grille. » Tonna Sheldon de sa voix grave. Plus âgé, il avait mué il y a peu, et maintenant il était affublé de cette tessiture rocailleuse étonnante. « Si tu crois pouvoir la résoudre tout seul c'est que tu es hautement prétentieux. L'entraide fait parti du jeu, c'est aussi pour cela que nous nous réunissons. Un esprit agile n'est rien de plus que ce qu'il est capable de produire par lui même. Alors que lorsque nous réfléchissons ensemble, nous combinons nos intellects... »

« Nous sommes une super équipe de super intello oui ! » Le coupa la Poufesouffle à la langue bien pendue.

« Nous lancer un défi est ridicule... » Souffla Raphaël en buvant sa Biérauberre.

« Oui mais ce qui est dit est dit ! » Le chef du club se releva en ramassant sa robe de sorcier aux couleurs de Serpentard, et désigna le nouveau. « Ethan de la maison Serdaigle, nous acceptons ce duel. Si tu gagne, nous te respecterons pour ça. Selon tes conditions tu ne fera plus parti de cette assemblée et tu pourras rentrer au château librement par les moyens qui te sont propres. »

Cette remarque fit ricaner Bridget. Ils étaient passés par un souterrain qui débouchait sur une galerie qui les avaient amené en tout sécurité jusqu'à la clairière. Sans eux, l'outsider inconscient se risquait à déambuler toute la nuit dans la Forêt Interdite, et nul ne savait s'il tiendrait jusqu'au petit jour sans faire de mauvaises rencontres. Sheldon poursuivit :

« Mais si tu perd, non seulement tu resteras parmi nous, mais en plus tu te chargera du banquet à notre prochaine réunion. »

« Pure malt la Bièraubeurre s'il te plait. »

« Sheld... euh je veux dire Chancelier, est ce que tu as une idée de défi à proposer ? »

« Certes Certes, notre outrecuidante nouvelle recrue pense pouvoir nous vaincre tous autant que nous sommes. Ce sont bien tes mots il me semble ? Et bien alors nous t'offrons un challenge à ta mesure, j'ai nommé le Crapaud Burger de la Mort ! »

Des huées enthousiastes saluèrent le verdict. Tous se relevèrent et virent se placer de part et d'autre du Maître de Cérémonie.

« Les règles sont très simples, valeureux Œdipe. » Ajouta Sheldon quand le calme fut rétabli. « Chaque Sphinx ici présent te posera une énigme de son invention. Nous ferons deux tours, ce qui te donnera au total huit énigmes à résoudre. Ce nombre est nettement inférieur à ce que l'on peut trouver dans une grille de mots croisés, ce qui ne devrait pas t'effrayer. En revanche il t'es interdit de parler pendant toute la durée des tours. Tu devras restituer les huit réponses dans l'ordre à la fin sans en oublier une seule. Un esprit intelligent n'est rien sans une bonne mémoire. Mon collègue le plus à ma droite va commencer. Faites silence, il a besoin de concentration. Pas de noms propres, et bien entendu on ne souffle pas ! »

Le Sphinx qui ouvrit le jeu était Bernie, qui après avoir croisé les bras entonna son énigme de façon solennelle.

Enigme 1:


Raphaël, le dernier du tour protesta à voix basse que c'était trop évident. Sheldon le fit taire d'un geste de la main et encouragea Bridget à continuer.


Enigme 2:


Un « Outch ! » sonore s'éleva de l'assemblée. La seule fille du club brillaient par ses énigmes tordues, et celle ci lui avait déjà permis de gagner plusieurs victoires. Ils appréciaient tous sa performance même si l'originalité n'était plus là. Ce fut au tour du chef de donner son énigme.

Enigme 3:


Un fou rire coquin parcours l’assistance. Sheldon était doué pour ajouter un côté graveleux à ses énigmes sur un ton parfaitement innocent. Quand le calme reprit, Raphaël laissa à Ethan le temps de se remémorer les différentes réponses et posa ensuite sa question.

Enigme 4:


Bernie hocha la tête, réfléchissant déjà à ce qu'il allait pouvoir ajouter. Sheldon annonça le second tour pendant que Bridget comptait sur ses doigts pour se remémorer les réponses.
Enigme 5:


Raphaël applaudit presque sans faire de bruit, tandis que Bernie se pliait dans une révérence volontairement ridicule. La Poufesouffle leva la main et entonna :


Enigme 6:


Bernie sembla apprécier, et Raphaël quand à lui se flottait les mains pour se les réchauffer. Sheldon donna sa seconde énigme en détaillant chaque syllabe.


Enigme 7:


Celle là c'était du cadeau, mais elle amusa tout le monde. Il était temps à Raphaël de clôturer l'épreuve avec l'énigme finale.

Enigme 8:


Et sur cette dernière phrase bien inspirée se conclu l'épreuve du Crapaud Burger de la Mort. Tous recomptaient sur leurs doigts et tentaient de résoudre l'énigme par eux même. Seul Sheldon parla.

« Nous t'écoutons valeureux Œdipe. »


Dernière édition par Armand R Altaïr le 26.09.16 15:15, édité 1 fois
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Ethan A. Devaney
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Ace of spades

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ϟ Métier : travaille au Département de la Sécurité intérieure des États-Unis ϟ Âge : 32 ans ϟ Race et sang : Sang-mêlé ϟ Particularité : Aucune ϟ Statut civil : Célibataire

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MessageSujet: Re: Memories I have remind me of you [PV Ethan]   Memories I have remind me of you [PV Ethan] Empty07.09.16 22:58


 

"Tout homme s'enrichit quand abonde l'esprit." Rowena Serdaigle




Ethan ne savait trop que penser de cette situation pour le moins rocambolesque dans laquelle il se retrouvait bien malgré lui. D'ordinaire il n'était pas le dernier à rire et à faire des plaisanteries, de plus se retrouver ici, au coeur de la foret interdite, dans un lieu interdit aurait eut de quoi le réjouir, pourtant il n'y parvenait pas. Ici, à Poudlard, dans cette école qui n'aurait pas du être la sienne, dans ce pays humide qu'il détestait, absolument tout l'agaçait et les membres de cette obscur et stupide club de mots-croisés avec leurs masques ridicules bien plus encore. Seul le Gryffondor trouvait pour le moment grâce à ses yeux. Parce qu'il avait un peu près le même âge que lui, parce qu'il lui avait gentiment offert une bièraubeurre ainsi que des gâteau qu'il refusa néanmoins de gouter. La fille était agaçante avec ses remarques incessante mais le serpentard était le pire. Il ne savait pas pourquoi, mais celui-là, il ne pouvait vraiment pas le sentir, peut-être parce qu'il semblait être le chef de cette grotesque confrérie. Quand au lunetteux, il avait bien du mal à le cerner. Il était froid et hautain et n'attirait pas franchement la sympathie, en plus c'était à cause de lui s'il se retrouvait ici, avec tous ces idiots et pourtant il l'ignorait, du moins en parti car, alors qu'il écoutait avec la plus grande attention le Gryffondor lui parler du sentier qui menait jusqu'au lac, il sentit que quelqu'un réajustait la couverture qui avait glissé sur ses épaules sans même qu'il n'y prête attention. En se retournant il s'était retrouvé face à ce masque hideux à lunette. Sans un mot de remerciement, il se tourna à nouveau en direction de Bernie qui venait de lui expliquer comment regagner le château. A proximité se trouvait un sentier qui menait jusqu'au lac et du lac, il n'aurait aucun mal à s'en retourner au château, l'affaire était entendu.

Se relevant, il les défia tous autant qu'ils étaient. Il n'était pas question pour lui d'intégrer le moindre club, quand à avoir des amis il n'en n'avait pas besoin, il avait sa soeur et ça lui suffisait, de toute manière il ne comptait pas rester ici indéfiniment. Son oncle et sa tante lui avait demandé de ne pas se faire remarquer mais il songeait de plus en plus à leur désobéir dans le fol espoir d'être définitivement exclu de Poudlard pour être renvoyé chez lui. Il pourrait toujours étudier à domicile, ce serait certainement beaucoup mieux que de rester ici.
Avec un aplomb peu commun pour un premier année, Ethan les défia tous autant qu'ils étaient, ne manquant pas au passage de bien leur spécifier qu'il n'avait absolument pas besoin d'eux pour apprendre quoi que ce soit. Ethan se savait un peu plus intelligent que la moyenne et pour cause, il ne faisait qu'étudier encore et encore. Se perdre dans le travail et les leçons était loin de le déranger surtout lorsqu'il se retrouvait face à un problème compliqué à résoudre. Plus un devoir lui demandait du temps et de la réflexion et plus facile c'était pour lui d'oublier. Oublier où il se trouvait, oublier cette vie qui n'était pas la sienne. Malheureusement ce genre de devoir à occuper son temps, se faisait bien rare, seul les cours de potions parvenaient à lui apporter cette difficulté à franchir qu'il recherchait tant. Il n'avait besoin de personne pour s'élever, c'était les autres qui avaient besoin de lui et cet enlèvement ne faisait que confirmer ses dires.


- Si tu penses que tes grilles ne peuvent pas être résolus sans aide c’est toi qui est prétentieux, n'hésita-t-il pas à rétorquer alors que Sheldon se flattait de la complexité de ses grilles ou alors, le niveau de cette école et de ses élèves est bien loin d'être celle que l'on m'avait vanté

C'était des piques qui faisait mal, qui, prononcés derrière un masque hypocrite de politesse n'avait que pour seul et unique but de faire comprendre à ses ravisseurs qu'ils étaient très loin d'être aussi intelligent qu'ils le pensaient. Son regard agacé glissa sur la Poufsouffle qui l'exaspérait à ricaner comme une idiote. Elle pensait tout savoir mais en réalité, elle ne savait rien, quand au Serpentard il se donnait de grands airs alors que son discours était parfaitement accablant d'ennui et présomptueux sans parler du nom ridicule qu'il avait donné à leur défi. Un nom devant lequel tous les autres membres de cette assemblée absurde s'extasièrent, hormis lui. Une lueur traversa son regard lorsqu'il entendit le maître de cérémonie énoncer ses règles. Alors que chacun des sphinx se trémoussaient sur place, sur de leur victoire, Ethan les observait tour à tour avec un certain dédain alors que chacun énonçait leurs énigmes convaincu d'être l'auteur de l'énigme sur laquelle il se casserait les dents.  
Lorsque la 8ème énigme fut posé et que tous se tournèrent dans sa direction dans l'attente de sa réaction, seul un silence pesant leur répondit. S'attendaient-ils à le voir résoudre quelques énigmes ou au contraire admettre sa défaite parce qu'ils étaient trop fort pour lui ? Un sourire moqueur se dessina sur ses lèvres alors qu'il fit volte-face pour leur tourner le dos.


- Je sais comment rentrer, j'ai pas besoin de vous, quand à rejoindre votre club cela va être impossible. J'avais proposé un défi, vous n'avez pas respecté les règles, on va donc en rester là.

Et avant de leur laisser l'occasion de réagir ou de protester Ethan s'enfonça dans la forêt à toutes jambes en direction du sentier dont Bernie lui avait parlé. Il n'avait jamais été dans ses intentions d'intégrer ce fichu club. Il leur avait certes proposé ce défi mais jamais il n'avait été dans ses intentions de respecter son engagement. Il avait parfaitement confiance en lui, mais il n'était pas encore assez arrogant pour ne pas songer à la possibilité d'un potentiel échec à résoudre des énigmes imaginé par des tordus pareils. Il espérait bien que les sphinx feraient quelque chose d'idiot ou qu'ils ne respecteraient pas les règles, après tout, ils étaient tellement suffisant qu'il n'y aurait rien de surprenant à cela et de ce côté-là il n'avait pas été déçu. Le fait qu'ils ne respectent pas son défi et double la mise était une excuse suffisante à ses yeux pour le rendre caduque. Sur de lui, il n'avait pas hésité à s'enfoncer seul dans la foret à la recherche du fameux sentier qu'il ne tarda pas à trouver.

La forêt étouffait tous les sons et masquait le peu de lumière que le clair de lune offrait en travers des sombres et épais branchages. Il était très difficile de se repérer dans ces bois obscurs où l'on ne distinguait guère que les arbres environnants et quelques ombres fuyantes et inquiétantes. C'était à peine s'il voyait encore le sentier devant lui. Si seulement il avait sa baguette sur lui il aurait pu lancer un Lumos, mais on l'avait trainer hors de son lit sans qu'il puisse avoir le temps de s'en saisir
Au loin, on pouvait entendre le cris de quelques oiseaux nocturnes, le bruissement du vent dans les feuillages, les déplacement de quelques petits rongeurs ainsi que les grognements de créatures plus imposantes qui ne cessait de le faire se retourner sans cesse. Plus il s'enfonçait seul dans l'obscurité de la forêt et plus Ethan regrettait le feu de camps rassurant qu'il avait quitté un peu plus tôt. Depuis combien de temps marchait-il ? Il avait mal au pied, il avait froid et surtout il avait peur. Il n'était pas du genre à croire tout ce qu'on racontait mais plus il marchait et moins il parvenait à retirer de son esprit toutes ces histoires inquiétantes qui couraient sur la forêt interdite ou ces habitants qui étaient à vous glacer les sangs, mais il refusait de faire demi-tour pour rejoindre les membres du club des mots-croisés par la faute desquels il se retrouvait dans cette situation. De toute manière, même s'il l'avait voulu, il aurait été bien incapable de retrouver son chemin
Des bruits inquiétants l'incitèrent à accélérer le pas avant de détaler le plus vite et le plus loin possible afin d'instaurer un maximum de distance entre lui et la créature qu'il pouvait entendre. Glissant sur la terre molle, se prenant les pieds dans les racines, trébuchant sans cesse, il trouvait l'allure des arbres recouvert de mousse de plus en plus sinistre quand au sentier qu'il pensait suivre, il y avait bien longtemps qu'il en avait perdu la trace.

Fatigué, trempé et grelottant, il prit place sous un arbre à l'abri duquel il se pelotonna et se mit à pleurer. Combien de temps il n'aurait su le dire mais la fatigue avait fini par le gagner lorsque des bruits de pas le firent se lever d'un bond. La terre se déroba sous ses pieds et le jeune Serdaigle se sentit tomber en battant l'air de ses bras avant de se raccrocher à quelque chose : une robe de sorcier. Malheureusement, loin de le retenir il ne fit qu'entrainer l'autre avec lui....

La chute avait été rude. Ethan était entendu par terre, sur le ventre, à moitié assommé. Heureusement pour lui, dans son malheur, il avait atterri sur un matelas de feuilles mortes, qui avait considérablement amorti sa chute. Il senti le poids du corps du sorcier qu'il avait entrainé avec lui et reconnu la voix du lunetteux qu'il sentit bouger au-dessus de lui.


- Vire tes fesses ! Ordonna-t-il dans un murmure en le poussant.

Le sentant bouger Ethan l'imita à son tour et une fois en position assis ramena sa jambe droite vers lui tout en gémissant. Après être parvenu à s'assoir correctement, des larmes de douleurs mais pas uniquement, perlèrent au coin de ses yeux. Il posa ensuite légèrement ses mains sur sa cheville en grimaçant

- Tout ça c’est de ta faute !!! Si tu ne m’étais pas tombé dessus comme un sac de patate…

Ethan leva les yeux pour observer le large trou qui s'étendait au-dessus d'eux, laissant apparaître l'obscurité du ciel noir de la nuit. Son regard se posa ensuite sur la falaise faite de terre qui les entourait et qui était absolument impossible à escalader. Sans compter que, dans son état, il n'aurait de toute manière pas pu passer par là. Ils étaient coincés au milieu de nulle part et il ne voyait vraiment pas comment ils allaient faire pour s'en sortir. L'envie de pleurer le saisit à nouveau


*****


Le bras reposant sur l'accoudoir de son fauteuil, la main dissimulant en parti une bouche rieuse, le regard pétillant, Ethan observait Raphael avec malice. L'ancien élève de Poufsouffle n'avait absolument pas changé, il était tel que dans son souvenir. Le voir le reprendre avec sérieux et précision sur la topographie de la région et les risques que pourraient engendrer une telle expédition avait quelque chose de comique, à croire que Raphael y avait déjà sérieusement pensé. Il aurait pu s'en inquiéter mais Raphael n'avait pas une âme de suicidaire c'était un battant. Ethan l'avait vu affronter des épreuves qui lui avaient fait beaucoup de mal, et bien que ce n'était pas facile Raphael finissait toujours par s'en relever. La dernière année à Poudlard fut particulièrement pénible pour son ami lorsque ses préférences sexuelles avaient été révélé. Loin de le soutenir dans cette épreuve sa fratrie avait voulu à tout prix se démarquer de lui et ne pas être assimilé à lui. Cette attitude l'avait profondément choqué. Ally était encore jeune à l'époque et il savait qu'elle pouvait changer mais il était persuadé que quelque soit les épreuves qu'ils pourraient être amené à traverser, ils seraient toujours là l'un pour l'autre. S'il s'était retrouvé dans la situation de Raphael, et si Ally s'était retrouvé à Poudlard, il savait sans la moindre hésitation, qu'elle serait montée aux créneaux pour prendre sa défense, ce qu'aucun frangin de Raphael n'avait fait. Son ami n'avait pu compter que sur le soutient des membres du club de mots-croisés et de Sheldon en particulier. Les mots que  le Serpentard avait prononcé lors de son intronisation avaient alors pris tous leurs sens. « Nous sommes plus qu'un club, nous sommes une famille. »
On pouvait reprocher beaucoup de choses à Sheldon, mais certainement pas de penser sincèrement ce qu'il disait. Oubliant Poudlard et Sheldon, Ethan se concentra sur les paroles de Raphael et l'écouta le reprendre sur l'idée du suicide en religion. Ethan, qui avait toujours eut le rire facile éclata de rire devant le trait d'humour de Raphael qui l'invita à suivre le catéchisme chaque mercredi après-midi s'il le désirait.

- J'en prend note, lui sourit-il en trinquant avec son ancien ami. Avais-tu gardé contact avec les autres ? Bernie, Sheldon, Bridget,.. ? Qu'étaient-ils devenus avant le Dôme ?

Nul ne savait ce qu'il était advenu des personnes qui se trouvaient de l'autre coté du Dôme, ni même s'il y avait encore des survivants, peut-etre étaient-ils même tous morts, mais dans le fond, cela n'avait aucune espèce d'importance. S'il était heureux de savoir que Raphael avait pu réchapper à tout cela, la seule personne qui avait une réelle importance à ses yeux et dont le sort le préoccupait vraiment c'était Allison. Il ne sait pas ce qu'il aurait fait si elle avait été prisonnière a l'extérieur du Dôme, Dieu merci les choses ne s'étaient pas déroulés ainsi.
Alors qu'il savourait cet excellent alcool il écouta, le sourire aux lèvres, Raphael lui faire tout un speach sur le seul, unique et véritable café italien. S'il était d'accord avec lui et que le café servit en général dans les grandes chaines de restaurant n'en n'était pas réellement, et encore s'était toujours préférable à l'infect breuvage qu'il y avait dans les bureaux de service de police de New-Phoenix qui laissait un désagréable arrière goût de craie dans la bouche, les italiens n'étaient pas les seuls à savoir faire du véritable café.

- Je suis bien d'accord avec toi, je peux d'ailleurs affirmer haut et fort que j'ai bu le pire café qui soit au monde. Il se trouve à New-Phoenix dans les bureaux de police. Il avait un arrière goût de craie à cause du calcaire qui avait encrassé le filtre une horreur, fit-il grimaçant en se remémorant le goût immonde du breuvage. Ici par contre, ils font du véritable café que même toi tu ne renierais pas. Je te conseil le Aguadas, il est excellent. Ils sont également l'un des rares établissements à proposé du café Luwak mais franchement je te déconseille.

Ethan n'avait pas besoin de faire l'affront d'en expliquer les raisons à un homme aussi cultivé que Raphael, et grand connaisseur de café. Le café Luwak était le plus cher du monde en raison de sa rareté puisqu'il n'en n'était récolté que 450 kg par année. Il avait beau être soi disant le meilleur café au monde à cause de sa spécificité, mais Ethan avait beau aimer prendre des risques il ne pouvait se résoudre à goûter un café dont les graines avaient été extraites des excréments de Luwa.

Les considérations personnelles sur le café terminé, ils échangèrent leurs numéros de téléphone et Ethan se sentit légèrement stupide en constatant que Raphael avait son propre bloc-notes sur lui puisqu'il l'avait justement demandé à la serveuse pour que son ami puisse y inscrire son numéro. Mais dans le fond cela n'avait aucune importance, après tout il venait de récolter le numéro de la serveuse qui y avait glissé le sien au passage à l'intérieur.

- Ne t'inquiète pas pour mon téléphone, lui assura-t-il en prenant un petit air de canaille, je sais exactement où je l'ai laissé

L'échange des numéros étant fait et par conséquence l'assurance de garder contact, Ethan chercha à en savoir plus sur l'église dans laquelle officiait Armand. Au vu de la description qu'en faisait Raphael la Santa Inmaculada Concepción était une modeste petite église dont la seule richesse à l'en croire était les entités et la charge spirituelle magique qui s'y trouvait. Ethan gardait le sourire et en soi, au vu de l'enthousiasme dont faisait montre Raphael qui s'extasiait tout seul, cela n'était guère difficile, mais bien qu'il faisait mine d'être intéressé c'était très loin d'être le cas. Si son domaine de prédilection était l'art et les trésors que l'on pouvait découvrir encore de nos jours l'occultisme ça n'avait jamais été son truc mais celui de Raphael. Il se souvenait parfaitement de sa passion pour ce domaine, c'était quelque chose qu'il ne pourrait jamais oublier tout simplement parce qu'il avait naïvement cru que Raphael avait les capacités de lui faire revoir ses parents. Ils n'étaient que des enfants à l'époque et Ethan avait placé beaucoup d'espoir en lui. Il ne lui avait bien sur pas révélé les liens qui l'unissait au couple Foster, il avait simplement fait croire que n'ayant pas de proches qui était décédé, il avait donné ces noms au hasard suite à un article qu'il avait soi disant lu. Bien évidemment Raphael n'était parvenu à rien et il en avait déduit que c'était parce qu'ils n'avaient aucun liens avec les défunts que ça n'avait pas fonctionné. Ethan avait eut bien du mal à masquer sa déception.
Un petit sourire amusé se dessina sur ses lèvres après que Raphael lui eut confié que l'énigme semblait prendre un malin plaisir à s'épaissir lorsqu'il pensait parvenir à dénouer un noeud

- Le spécialiste des énigmes c'était plutôt Sheldon mais pourquoi pas, je serais curieux de voir ça et de t'aider dans la mesure de mes moyens. Elle date de quelle époque cette église ?

Résoudre des mystères, confronter son intelligence à des énigmes qui paraissait insoluble avait toujours été un plaisir et s'il pouvait aider Raphael il le ferait de bon coeur, mais ce qui l'intéressait véritablement c'était les trésors que cette église pouvait refermer. Pas les trésors occultes de Raphael, mais de véritables trésors, des œuvres d'arts quelque puissent être leurs formes : des fresques, des peintures, des icônes, le vitrail ou même des reliques. En toute franchise, et n'ayant jamais entendu parler de la Santa Inmaculada Concepción avant aujourd'hui, Ethan ne s'attendait pas à y découvrir un Goya mais sait-on jamais
En plus d'être située hors de la capitale cette église ne semblait pas réunir beaucoup de fidèles à en juger par la réponse grinçante que lui fit Raphael au sujet de sa fréquentation. Ethan admettait volontiers que le climat actuel était propice aux ventes d'armes. Déjà en temps normal il s'agissait d'un commerce florissant mais en cette période de trouble les ventes devaient littéralement exploser, mais il supposait aussi que paradoxalement les gens se tournaient vers la foi pour trouver un peu de salue, de toute évidence il se trompait, les gens n'avait plus foi en rien, lui-même en était l'exemple type.

- La guerre est déjà là depuis très longtemps Raphael, le corrigea-t-il songeur, seulement la plupart des gens ne s'en rendent compte que maintenant

30 ans pour exact. Depuis que ces maudits Yaxley et Rookwood afin de sauver leurs misérables peaux avaient osé trahir le plus grand secret de tous les temps : l'existence du Monde Magique. Pas une seule seconde ils ne s'étaient préoccupés des répercussions que leurs folies allaient engendrer sur leur société. Beaucoup de sorciers comme son père ou aujourd'hui Imane qui semblait poursuivre son œuvre, étaient des idéalistes. Des sorciers qui désiraient sincèrement pouvoir vivre aux cotés des Moldus, mais il était évident que ce n'était pas le vœux de ces derniers. Prendre pour cibles des sorciers qui aspiraient à la paix était on ne peut plus représentatif de leur état d'esprit. Parfois, Ethan aimerait qu'un sort effaçant la mémoire de tous les moldus existe. Un sort qui leur ferait oublier leur existence. Si Rookwood et Yaxley n'avaient pas trahit le monde magique ils n'en seraient surement pas là aujourd'hui, il n'y aurait pas toutes ces tragédies ni toute cette haine. Malheureusement on ne faisait pas la vie avec des « Si » et aujourd'hui il fallait faire avec, assumer les décisions prisent par deux irresponsables.

Mais ce genre de discussion n'avait pas sa place dans ces retrouvailles sous peine d'alourdir l'atmosphère, aussi le sujet dévia-t-il fort heureusement sur quelque chose de bien plus agréable et léger : l'amour
Ethan ne pu s'empêcher de rire à voir Raphael rougir devant le sous-entendu qu'il avait réinterprété à sa sauce, mais il était ravi de le voir approuver le fait qu'il n'y avait pas plus contre nature que d'interdire une personne d'aimer. Il partageait totalement sa vision des choses à ce sujet. Il sourit même lorsqu'il lui avait dit qu'il était un romantique et que ça le perdrait, Kevin, son ancien partenaire, lui avait dit exactement la même chose...
Haussant les épaules avec innocence il porta son verre à ses lèvres pour savourer une nouvelle gorgée avant de poursuivre

- Je ne doute pas que tu rencontreras une personne exceptionnelle prochainement, tu n'es pas fait pour rester seul, d'ailleurs si je me souviens bien tu avais une certaine facilité à tomber amoureux... se souvint-il  avec un petit sourire espiègle. C'est amusant... on se base sur des choses qui se sont passés il y a de cela 20 ans et pourtant j'ai pas l'impression qu'on ait beaucoup changé. Dans le fond, tu exerces même dans un domaine qui t'a toujours passionné... Enfin, j'espère que depuis tu t'es amélioré parce que pour invoquer les esprits c'était pas trop ça se moqua-t-il d'un air badin alors qu'en réalité c'était l'une de ses plus grosses déception de l'époque. D'ailleurs tu as toujours ce grimoire qu'on avait « emprunté » à Poudlard et qui se trouvait dans cette fichue réserve ?

Emprunté n'était pas le terme adéquat, volé serait bien plus approprié mais Ethan avait pris pour habitude de ne jamais avouer ses méfaits, préférant prendre des tournures qui l'arrangeait. Il s'en souvenait parfaitement et y repenser aujourd'hui en présence de Raphael le rendait presque nostalgique de cette époque. Raphael avait toujours été obsédé par cette réserve et surtout par les trésors qu'elle pouvait contenir, lui pas. Ça ne l'intéressait absolument pas, ce qui l'intéressait par contre, c'était de parvenir à déjouer les sorts qui la protégeait pour y entrer et parvenir à ressortir sans se faire prendre avec en sus un petit souvenir de leur méfait. Il avait laissé l'honneur de ce choix à Raphael, lui qui aimait tant les livres.

- On s'est bien marré quand même, ria-t-il en y songeant.



 
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Armand R Altaïr
Armand R Altaïr

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ϟ Métier : Prêtre ϟ Âge : 35 ans ϟ Race et sang : Sorcier ϟ Particularité : ϟ Statut civil : Célibataire devant l’Éternel, mais amoureux perpétuel

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ϟ Messages : 1611 ϟ Date d'inscription : 02/03/2016 ϟ Disponibilité RP : 1x semaine ϟ Célébrité : Arthur Davill ϟ Crédits : aucun

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MessageSujet: Re: Memories I have remind me of you [PV Ethan]   Memories I have remind me of you [PV Ethan] Empty12.09.16 16:27


   

Memories I have remind me of you




Alors que les sphinx énonçaient leurs énigmes, Sheldon regardait fixement Ethan. Il était ce genre de personne qui dès qu'il émettait un avis sur quelque chose, n'en changeait jamais. Il traitait également les gens de cette façon. Il se fiait uniquement à sa première impression, qui selon lui était toujours la meilleur. Il dévisageait le nouveau venu de la tête aux pieds, écoutant ses remarques limite insultantes en bouillonnant intérieurement. Ce gamin était prétentieux à l’extrême, et dans sa suffisance il s'imaginait trop bien pour rester parmi eux. Au fur et à mesure que les énigmes tombaient, Sheldon appréciait de voir sa tête se déconfire petit à petit. Tout le monde dans le club souhait le voir réussir l'épreuve, ou du moins en partie. Lui voulait le voir se sentir humilié, histoire qu'il soit remit à sa place. Quant il avait crée le club, c'était essentiellement pour Raphaël et lui. Et puis son compagnon s'était mit dans l'idée de recruter d'autres personnes pour rendre les réunions plus dynamiques.
Sheldon lui s'en foutait pas mal qu'ils soient nombreux. Il était habitué à la solitude, et ne recherchait pas spécialement la compagnie des autres. Mais en rencontrant Bernie, puis Bridget il s'était surpris à apprécier cet effet « team extraordinaire » composée de personnes pleines de qualités. La veille quand Raphaël était venu le voir en lui parlant du première année, il ne s'était pas montré spécialement enthousiasme. Mais il faisait confiance à son ami. C'était lui qui avait recruté Bridget, et qui avait insisté contre ses protestations de prendre une fille dans le groupe. Plutôt timide, Sheldon n'était pas à l'aise de la savoir là, et se méfiait déjà de l'effet qu'elle pourrait faire aux deux autres. Il prétexta longtemps qu'avoir une fille au sein des sphinx nuirait à la cohérence du groupe et ferait des histoires. Puis en rencontrant l'exubérante Bridget il avait comprit qu'il n'avait pas du tout à faire à une potiche.
Du coup cette fois il avait fait aveuglément confiance à Raphaël, et commençait à le regretter. Ce gamin n'était clairement pas un sphinx. Il était certes très malin, mais c'était un sale con doublé d'un petit emmerdeur. Il était sur que s'ils le ramenaient au château il irait tout cafarder sur son bizutage. Il allait devoir vite trouver un plan pour l'empêcher de les faire tous renvoyer.

La dernière énigme fut énoncée, et Sheldon en temps que maître d'assemblée l'invita à prendre la parole, son masque dissimulant son sourire mauvais. Voilà, il était temps que cet espèce de petit prétentieux se prenne sa fessée. Cela sembla aussi évident pour Ethan, qui se mit à affirmer de façon pitoyable que le jeu ne respectait pas ses règles, et qu'il préférait rentrer au château. Sheldon éclata de rire. Encore une fois son intuition ne l'avait pas trompé, ce gamin était un sale arrogant.


« C'est ça ! Barre toi ! Et tu dira bonsoir de notre part aux loups garou ! »

« Mauvais joueur !! » s'exclama Bridget. Et tous renchérir ces mots, regardant Ethan s'enfoncer dans les bois sous les huées générales et les insultes. Un tel lynchage faisait peine à voir, et en temps normal ils ne se seraient jamais comporté comme ça. Mais la déception de voir leur nouveau membre refuser leur jeu et leur amitié, s'était transformé en forte indignation et en colère. Au bout de plusieurs longues minutes on ne distingua plus la forme claire du pyjamas d'Ethan, ni on n'entendait plus le bruit de ses pas.

« Il est vraiment parti ? » Demanda Raphaël en regardant les autres.

« Mais qu'est ce qu'il est con... »

« Il est au courant qu'il est en chaussette ? »

« Il est au courant qu'il va crever oui ?! »

« Qu'est ce qu'on fait ? On va le chercher ? »

« Personnellement je m'en lave les mains. » Affirma Sheldon en croisant les bras. « Je rentre au château, demain j'ai un examen de potions et il faut que je dorme. Qu'il se fasse dévorer par des bêtes, c'est son problème. »

« Sheldon... Tu ne pense pas ce que tu dis... » Souffla Raphaël d'une voix à peine audible.

« Si je le pense ! De toute façon s'il revient, il va tous nous cafarder aux profs et on sera renvoyé. Autant qu'il crève, il l'a bien cherché. Et je ne vois pas pourquoi on s'emmerderait pour lui, c'est un connard ! »

Sheldon était buté, et il pouvait se montrer terriblement cruel et intransigeant quand on le prenait à rebrousse poils. Il se sentait vexé par le comportement ingrat d'Ethan, et à présent refusait de faire quoi que ce soit pour lui venir en aide. Bernie, qui était choqué par sa façon de parler, se mit à son tour à partir en vrille.

« C'est toi le connard Sheldon ! Tu t'entends parler sérieusement ? Vous faites ce que vous voulez, mais moi j'y vais ! Il est hors de question que je laisse le nouveau tout seul dans la forêt interdite. Je ne sais même pas comment vous pouvez vous posez la question de ce qu'il faut faire, c'est évident ! »

« Mais et si on se perd ? »

« On ne se perdra pas, et au pire si à l'école ils se rendent compte qu'on est plus là demain matin, ils lanceront des recherches. »

« Et s'ils nous trouvent on se fera renvoyer ! »

« Et si nous on le trouve pas, il va se faire tuer, pour de vrai ! C'est pas une façon de parler, on va vraiment avoir sa mort sur la conscience toute notre vie. Mais bon sang, réfléchissez les intello ! C'est un première année, il est pyjama, dans une forêt plein de monstres et il n'a même pas sa baguette sur lui ! Vous croyez vraiment qu'il va survivre ? Il va se faire bouffer oui ! Et ça sera uniquement à cause de nous ! C'est plus grave qu'un renvoi, ça s'appelle un meurtre ! Vous me dégoûtez, je me casse ! »

Bernie excédé tourna les talons, et éclairant sa route de la pointe de sa baguette, s'enfonça entre les arbres. Immédiatement Bridget le suivi en courant et en l'appelant de sa voix haut perchée.


« Bon bah, bonne nuit et bonne chance. » Ironisa Sheldon en haussant les épaules, puis quitta Raphaël pour retourner sur le chemin sûr qui menait au souterrain. Il se retrouva tout seul, et sans plus une hésitation, couru à la suite de Bernie et Bridget dans les bois interdits.

Ils marchèrent tout les trois l'un derrière l'autre sur un sentier vaguement défini. Bridget lança un sort qui fit sortir de sa baguette une longue langue lumineuse blanche qui s'étendait au même rythme que leurs pas. En suivant le fil enchanté, ils étaient sur de retourner sans encombre à la clairière.
Aller vers le lac était définitivement l'idée la plus stupide produite par le cerveau d'Ethan Devaney. Quand bien même il aurait réussi, qu'est ce que ça lui aurait apporté ? Ce plan d'eau était farcit de bêtes immondes, et ce n'était absolument pas un chemin vers le château. Raphaël pestait contre cet imbécile, Bridget appelait à s'en époumoner, et Bernie lui épiait l'obscurité à la recherche du moindre mouvement. Des créatures pouvaient leur tomber dessus au moindre moment, mais en même temps ils ne pouvaient pas être discrets s'ils voulaient qu'Ethan les localisent. Tous étaient parfaitement conscient qu'ils étaient en danger, et avaient la peur au ventre.


« On devrait se séparer, on aurait plus de chance de le trouver. » Proposa Bernie d'une voix blanche.

« T'en a d'autres des idées à la con ? »

« … Je suis sur que Sheldon est déjà au dortoir. » Marmonna Raphaël en soulevant sa robe qui se prenait dans les ronces.

« Qu'il s'étouffe dans son lit ce connard ! » Cracha Bernie.

« Je ne vois pas comment ça serait possible. »

« Chut !! Fermez là vous deux ! J'ai entendu un truc ! Ethan ? Ethaaan !!! »

« C'est sûrement un monstre... On devrait faire demi tour tant qu'on le peut encore. Au château on demandera de l'aide, et ils le retrouveront... » Proposa Raphaël, Bernie excédé par sa couardise, l'attrapa par le col de sa robe et le maintenait fermement.

« C'est hors de question qu'on abandonne si vite ! Si tu ne voulais pas venir, tu n'avais qu'à faire comme cet abrutit de Serpentard et assumer que tu n'en a rien à foutre ! »

« Je n'en ai pas rien à foutre ! Je dis juste que ce qu'on fait là ça ne sert à rien et que c'est dangereux ! » Répondit il en se dégageant. « On ne va pas errer au hasard en criant jusqu'à ce qu'on se fasse repérer par une créature qui va nous attaquer. »

« T'as une meilleure idée peut être ? »

« Il as pas tord, ça craint Bernie... »

« On pourrait peut être faire appel au sceau des corbeaux pour mieux y voir ? »

« Quels corbeaux ? Ah les oiseaux freakie là !! On non j'ai horreur de ces bestioles ! »

« Mais de quoi vous parlez ? »

« Raphaël a à nouveau rêvé des montagnes. » Expliqua la jeune fille à mi voix, soudain soucieuse qu'on les repère. « Et il dit qu'il a vu des créatures avec qui il a passé un marché. »

« Oui, elles étaient posée sur un arbre mort. C'est des d'oiseaux noirs, pas très grands un peu décharnés. Avant d'aller leur parler je me suis renseigné à la bibliothèque, ils sont inoffensif et au final ont été plutôt conciliants. Ils sont devenues mes alliées contre un festin de fromage, ce qui est plutôt cool. Flûte... Faut que j'arrive à me rappeler du motif d'invocation... »

Il ferma les yeux, et fouilla profondément dans sa mémoire. La vision qu'il avait eu de cette grande montagne escarpée avait été sa première expérience kabbalistique, art dans lequel il débutait à tâtons. Il lisait tout ce qu'il lui tombait sous la main à ce sujet, mais n'avait pour l'instant jamais osé passer de la théorie à la pratique.

« Je crois que je l'ai. » Dit il en fouillant dans ses poches et en sortit une des craies qui leur servait à tracer de grands mots croisés sur le tableau noir de la salle du club. Il s'approcha d'une pierre vaguement plate, et après l'avoir frotté du plat de la main, commença à dessiner un cercle en marmonnant des incantations. Ses deux comparses l'éclairaient de leurs baguettes, sans oser dire un mot. Finalement c'est Bridget qui n'arrivait plus à se taire, qui brisa le silence.

« Si tu ne les as jamais invoqué, comment tu peux être sur qu'ils vont t'obéir ? Si ça se trouve ils vont péter un câble et nous crever les yeux. »

« … Comment tu fais pour penser des choses pareilles ? »

« Tss... J'ai raté ! Je recommence. C'est possible d'avoir un peu de silence ? »

Il avait un mal fou à dessiner un cercle qui ne ressemble pas à une patate. Et sur le rebord irrégulier d'une pierre c'était encore pire. Pourtant le dessin requérait un ensemble de cercles concentriques, fractionnés en vingt quatre parts, et de quelques séries de points et de X l’entourant. Au bout du quatrième essai, le sceau se mit à luire d'une lueur orangée. Surprit de sa réussite, il resta bouche bée une seconde, avant de se reprendre. Le portail était activé, et c'était maintenant le moment fatidique de l'appel. Son cœur battait fort, et sous le coup du stress, c'est dans sa langue maternelle que sa voix sortie, convoquant entre deux bafouillements les Esprits oniriques de la vingt quatrième partie d'un instant. Son appel ne devait pas être très clair, car les créatures eurent du mal à s'extraire de la surface de pierre qui les retenait comme du chewing gum. Trois oiseaux finir par sortir du dessin qui cessa alors de luire. Ils étaient de la taille d'un merle, mais avec et des plumes cassées et un corps décharné dans un état qui faisait peine à voir. Le trait le plus horrible, et qui leur arracha une grimace de dégoût, c'était cet œil unique et globuleux qu'ils avaient au dessus du bec. Ce orbe pâle et vitreux semblait épier dans toutes les directions. Les créatures se mirent à sautiller sur le cailloux, avant de prendre leur envol pour se poser sur les épaules et la tête de Raphaël.


« Ils sont aussi répugnants que ce que tu m'as raconté... Leur œil là ça me dégoûte... » Marmona Bridget en faisant écran avec sa main pour éviter de les voir.

« Et qu'est ce qu'ils sont censé faire exactement ? »

L’apprenti kabbaliste entendait les voix de ses amis comme un son lointain, tant ce qu'il avait sous les yeux l'émerveillait. En se posant sur lui, les corbeaux cyclopes lui transféraient la vision magiques perçue par leurs trois yeux. C'était comme passer du noir et blanc à la couleur, de la nuit au jour. La forêt autour d'eux semblait complètement différente, et s'il n'avait pas eu ce masque magique de pharaon, on aurait pu voir son expression stupéfaite.

« Je vois absolument tout... C'est incroyable. »

Cette joie grisante fut de courte durée, car en levant le voile de l'obscurité il se rendait compte à quel point cette forêt fourmillait de créatures. C'était comme retourner une souche d'arbre pourrit de vers et de cloportes. Il eut un frissonnement de peur, et n'osa pas expliquer à ses amis ce qu'il voyait. Il reprit sa marche dans la direction qu'ils suivaient depuis tout à l'heure, et les deux autres lui emboîtèrent le pas, tout en restant à une distance raisonnable des oiseaux cyclopes. L'invocation n'allait pas durer bien longtemps, il savait qu'il en avait pour 5 minutes grand max, et le stress montait en lui. Son cœur fit un bond quand il reconnu la silhouette du petit garçon, recroquevillé derrière un arbre. Il l'indiqua à ses compagnons qui eux ne voyaient pas plus loin que leurs pieds à cause de la faible lumière des baguettes. Ils se mirent à appeler, et grisé par la sensation de ses sens accrus, il s'empressa de courir.

Il enjamba avec facilité un tronc renversé, passa entre les arbres qui poussaient de biais sur le sol escarpé et caillouteux. En parallèle le décompte de temps s'effectuait, et quand il n'eut plus l'énergie de maintenir les esprits oiseaux dans ce monde, ils disparurent à la manière d'une flamme que l'on souffle. Pour lui qui était emporté à toute vitesse dans sa course, il eut le sentiment déstabilisant de perdre soudainement la vue. Noir total. Il glissa immédiatement sur des feuilles mortes de façon parfaitement ridicule, et sa chute s'acheva sur le pauvre Ethan qui n'avait lui non plus rien vu venir. Ils roulèrent sur les cailloux et les branches mortes, avant de finir sur un tas de feuilles mouillés au fond d'un fossé.

Gesticulant péniblement, Ethan le repoussa et commença à lui balancer des paroles assassines. Raphaël s'assit sur son séant et se massa le crâne. Il avait mal partout, et il était couvert de terre et de feuilles morte des pieds à la tête. La moindre des choses aurait été que cet espèce d'abruti soit content de le revoir.


« ...Fffanculo ! C'est toi qui t'es sauvé comme un imbécile ! C'est à cause de toi qu'on est dans cette galère ! »

Toujours allongé sur le sol, il lui mit un coup de pied bien sentit sur le flanc, qui n'était pas bien fort mais qui avait le mérite d'accompagner son idée. Puis il chercha à tâtons ses lunettes, et sa baguette qui heureusement éclairait encore faiblement. Il ne se rendit pas compte du tout qu'Ethan s'était blessé à la cheville, et pour l'instant sa priorité c'était d'attirer l'attention de Bernie et Bridget. Il dirigea sa baguette magique vers le ciel, et un jet d’étincelles rouges s'envolèrent vers le ciel, suivit des mots « IL EST ICI » en caractères d'or. Quelques instants plus tard on entendit une cavalcade de pas et les deux compagnons arrivèrent au bord du fossé, crotté et désœuvrés comme deux hobbits en Isangard.


« Ça va en bas ? »

« Mais comment vous êtes arrivé là ? »

« Je me suis cassé la figure ducon ! Maintenant sort nous de là ! »

Bernie, qui des deux étaient le plus dégourdi, alla chercher une longue branche tombée au sol qui avait encore plusieurs rameaux de feuilles dessus. Il s'en servit comme perche pour atteindre le fond du fossé qui devait être à seulement deux ou trois mètres maximum. Ce qui était peu, mais suffisant pour les mettre en difficulté. Il commanda à Ethan de s'aider de la perche pour grimper. Ce plan était parfaitement à l'arrache, mais dans leurs esprits ça fonctionnait, et ils l'encourageaient du mieux qu'ils pouvaient.


***


Ils en avaient fait des conneries, malgré leur air d'enfants sages. Et maintenant qu'ils étaient des adultes d'aspect rangés et propres sur eux, ça ne se devinait absolument pas. Comme deux amis d'enfance qui ne se sont pas vu depuis des années, ils prenaient naturellement des nouvelles des uns et des autres.

« Oh je les ai revu un peu seulement. Bridget et Bernie se sont marié finalement. C'était tellement évident ! Ces deux là étaient fait l'un pour l'autre depuis le début. Je suis allé à leur mariage, et j'avoue que je pensais tous vous y voir. Mais Sheldon n'avait pas pu venir car il s'est expatrié en Asie, je ne sais pas ce qu'il faisait là bas d'ailleurs... Et toi apparemment ils n'ont pas réussi à te joindre. C'est arrivé quand ?... Je crois que j'étais dans ma deuxième année de doctorat, ou la première je ne sais plus... Tout s'embrouille. C'était une jolie petite cérémonie, très intime avec la famille proche et cinq ou six amis. Je crois qu'ils ont fait ça dans l'urgence, parce que comme par hasard Bridget a accouchée dans les six ou sept mois après... » Il prit cet air mutin qu'il gardait pour les confidences croustillantes. « Je ne suis certes pas docteur... enfin si je le suis... mais moi ça me semble tout à fait suspect comme affaire... Enfin, peut importe, je dit ça pour rire. La seule chose importante c'est qu'ils soient heureux tout les trois. Ils ont eut une petite fille qu'ils ont appelé Lucy. »

Penser que ces deux là avaient été meilleurs amis pendant des années, pour finalement devenir époux et parents lui mettait du baume au cœur. S'il avait été moins aveugle à l'époque peut être qu'il l'aurait vu venir ? Il se souvient bien qu'au début Bridget avait craquée sur le frère aîné de Bernie qui jouait comme batteur remplaçant dans l'équipe de quiddich, mais qui s’avérait être un sale con arrogant, avec un caractère à l'opposé du gentil Bernie.


« Et tu as des nouvelles de ta sœur ? » Se hasarda t il a demander de façon pas très franche, de peur de remettre le problème du dôme sur le tapis. « Je crois que je l'ai déjà vu une fois, sur le quai du train. Mais elle était vraiment petite. »

Puis reprenant leurs histoires de café, ils se mirent à en rire. Ethan était ce genre de personne avec des goûts luxueux mais jamais tape à l'oeil. C'était un authentique dandy qui appréciaient les choses de qualité en toute discrétion.

« J’agirais selon tes recommandations alors. Tu semble plus doué que moi pour choisir le whisky alors... D'ailleurs je voulais te remercier, c'est exceptionnel ce que tu m'offre. D'ailleurs sans vouloir être indiscret, dans quel domaine est ce que tu travaille déjà ? C'est que je m'inquiète de te voir fréquenter avec autant d'assiduité le poste de police de New Phoenix. »

C'est vrai qu'il s'était immédiatement enquit de la situation maritale de son camarade Devaney, et avait occulté cette question. Pourtant elle restait là, martelant dans sa tête : Mais bon Dieu comment tu fais pour te payer des costumes et des whisky avec autant de nonchalance Ethan ?

Ils finirent par parler d'un sujet sur lequel Armand pouvait se montrer intarissable : son sujet d'étude. Avec cet église il était confronté à un problème assez retord, et il fut heureux qu'Ethan accepte de jeter un œil neuf sur cette énigme.


« Oh tu vas être déçu, je dirais des années soixante, ou soixante dix si on en croit l'immonde lino que j'ai dans ma cuisine... Les placards en formica sont aussi un très bon marqueur chrono-culturel... Mais je pense qu'elle a été reconstruite sur un bâtiment plus ancien, car il y a des détails qui ne collent pas au niveau des murs porteurs. Pareil, le cimetière qui l'entoure est vraiment plus ancien, je dirais un petite centaine d'années. Il n'y a plus aucune tombe identifiable et les gens du coin ne reconnaissent aucune personne de leur famille d'enterré là. Ce qui d'ailleurs est plutôt une bonne chose... La terre semble rejeter les défunts, et le sol est un entrelacs de galeries de ghoules. Qu'est ce que je préférerais avoir des taupes je te jure... Pour en revenir au bâtiment c'est assez quelconque, certains diraient un peu miteux. Pourtant je me donne du mal pour l'entretenir. Je n'ai pas connu le prêtre qui officiait là, il était déjà mort depuis plus de dix ans quand je suis arrivé, et pas une messe n'avait été dite depuis. Les gens du coin étaient contents de voir débarquer un jeune prêtre, sans avoir aucune idée de ce que je venais faire là. J'ai commencé à faire quelques offices pour leur faire plaisir, et maintenant je me retrouve avec du boulot en plus... Mais bon, il faut bien que quelqu'un le fasse... »

La discussion tourna de façon amère sur la guerre qui grondait en arrière fond. Ethan sembla d'un coup songeur, et lui affirma qu'elle avait commencé depuis longtemps, et qu'il ne l'avait tout simplement pas encore comprit. Cette pensée lui noua la gorge, et il se laissa aller à son whisky sans oser dire un mot de plus. Bien sur qu'il avait raison, ça lui faisait mal de l'admettre, mais c'était lui qui avait tord quand il continuait d'espérer que le vent tourne.

Parler de leurs absences de relations amoureuses respectives les amusa en revanche. Armand qui avait déjà bien attaqué son verre, sentait une douce chaleur l'envahir, et malgré lui sa tonalité italienne revenait et il parlait plus fort.


« Tu lis l'avenir toi maintenant ? Mais bon qui sait... Alors là je t'arrête tout de suite ! J'étais jeune et pas mur émotionnellement, maintenant je suis un homme droit, réfléchit, qui est tout à fait capable de refréner ses passions... » Il éclata de rire. « Bon peut être pas si réfléchit que ça, mais je me soigne. Je ne tombe plus amoureux tout les quatre matins, maintenant c'est un peu plus contrôlé. Mais qu'est ce que tu veux, je ne peux pas devenir quelqu'un d'autre... Par contre je crois que tu te trompe à mon sujet, j'aime énormément les émotions de l'amour, mais je suis fait pour la solitude. Est ce que tu me vois construire une relation ? Déjà maintenant c'est foutu, mais en plus j'en suis incapable. J'ai construit mon petit monde, et je ne pense pas pouvoir l'ouvrir à quelqu'un. Par contre ça ne m'empêche pas de mener une histoire d'amour en parallèle. Je ne sais pas si je m'exprime bien... »

Il posa son menton sur sa main, un peu gêné du constat qu'il faisait de lui même. Ethan releva un détail qui l'avait frappé lui aussi dès qu'ils s'étaient mis à discuter. Ils n'avaient pas changé. Ça faisait des dizaines d'années qu'ils ne s'étaient pas vu, et ils étaient restés les mêmes.

« Tu as raison, moi aussi je ressent ça. Nous sommes identique, en plus vieux. Je t'avoue qu'il y a deux heures je ne pensais même plus à toi, et maintenant j'ai l'impression qu'on ne s'est jamais quitté. Je suis très heureux qu'on se soit retrouvé. »

La petite pique qui suivait n'enleva pas son sourire radieux, au contraire il se mit à rire.

« Je débutais ! Tu es drôle toi, il faut bien commencer quelque part ! Bon mon travail maintenant c'est plutôt la révocation, mais oui ça continu à me passionner. Quant au spiritisme, c'est pas vraiment un métier, c'est plus comme ça... »

Il fut tenté de lui dire à un moment qu'il était devenu maître kabbaliste, mais sa grande humilité lui fit comprendre qu'il ne devait peut être pas étaler autant sa réussite devant son ami. De plus il y avait encore tellement de choses à apprendre, que ça lui donnait parfois le tournis. Certes il avait fait un bon bout de chemin, mais ce qui restait à accomplir était sans comparaison.

Ethan évoqua alors un de leur petits méfaits à Poudlard, dont il n'était pas spécialement fier par ailleurs. Ne pouvant obtenir d'autorisations pour consulter les ouvrages de la réserve, ils avaient décidé de s'y introduire de nuit.


« Emprunté ? Nous l'avons volé oui ! Appelons un chat, un chat. Nous nous sommes vraiment comporté comme deux idiots cette fois là... Je l'ai rendu quelques années plus tard d'ailleurs, avec une lettre d'excuse. Je regrette ce qu'on a fait, d'autant que si tu te rappelle bien, ce livre ne contenait finalement pas les informations que je cherchais. Et j'étais fou de rage. »


Il laissa un silence, où il pesa prudemment chacun de ses mots.


« Ou plutôt si, mais pas dans cette édition. J'ai eu le courage de le rendre après avoir j'ai mis la main sur une version plus ancienne écrite entièrement en grec. J'ai pu comparer les deux, et je t'assure que le contenu était très différent. « Traduttore, tradittore », comme on dit. Celui là s'est bien moqué de moi... Mais au fond, je suis bien content que nous nous soyons fait blouser lorsque nous étions à l'école. Ce livre était dangereux. J'ignore de quoi parle ce texte, pourtant je l'ai lu à peu près jusqu'à la moitié. Les enchantements de mes Frères m'ont protégé en fermant ce souvenir. De ce qu'ils m'ont dit j'étais agité de fièvres délirantes et j'ai perdu la vu pendant trois jours. Je ne sais pas ce que j'ai dit ou eu comme vision, mais je ne veux pas le savoir. Cela reste consigné dans les archives, et c'est très bien comme ça. En occultisme il y a des connaissances qu'il vaux mieux ne pas convoiter. » Il replongea son nez dans son verre. « J'ai bien comprit la leçon. »
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Ethan A. Devaney
Ethan A. Devaney
Ace of spades

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ϟ Métier : travaille au Département de la Sécurité intérieure des États-Unis ϟ Âge : 32 ans ϟ Race et sang : Sang-mêlé ϟ Particularité : Aucune ϟ Statut civil : Célibataire

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MessageSujet: Re: Memories I have remind me of you [PV Ethan]   Memories I have remind me of you [PV Ethan] Empty28.09.16 22:08


 

"Tout homme s'enrichit quand abonde l'esprit." Rowena Serdaigle



Il avait froid, il avait peur, et pour la première fois, il se sentait seul et abandonné. Jamais ses parents, sa famille, ne lui avait autant manqué qu'en cet instant. Sans cette tragédie dont il avait était l'un des principaux spectateur impuissant, jamais Ethan ne se serait retrouvé dans cette école aussi prestigieuse fut-elle. Ce n'était pas ici qu'il aurait du étudier mais à Salem ou peut-être même à l'Institut Yaxley dont son père ne cessait de vanter les mérites. C'était avec lui qu'il aurait du acheter sa toute première baguette, chez le très réputé fabriquant Beller, c'était chez lui, en Amérique qu'il aurait du étudier et certainement pas ici dans ce pays humide qu'il détestait, à la culture si éloignée de la sienne. Assis au pied d'un arbre, il ramena ses genoux vers lui qu'il entoura de ses bras, pour y dissimuler son visage, se pelotonnant sur lui-même avant de se mettre à sangloter.
Retrouver le chemin jusqu'au château lui avait paru facile suite aux explications que lui avait fournit le dénommé Bernie mais il n'en n'était rien et il réalisait que plus il avançait, plus il s'enfonçait au coeur de cette forêt inquiétante dans laquelle il venait de se perdre. Comment allait-il faire pour se sortir de ce piège qui se refermait de plus en plus sur lui ? Devait-il revenir sur ses pas ? Impossible. Tout d'abord par fierté, il ne se voyait pas du tout revenir vers eux misérablement pour leur demander de l'aide. De toute manière, même s'il l'avait voulu, il était incapable de rebrousser chemin, et quand bien même il y serait parvenu, les autres ne devaient plus s'y trouver et s'en étaient probablement retourné au château depuis longtemps après l'avoir copieusement insulté. Et donc ? Allait-il mourir seul ici ? Des bruits de pas inquiétants l'incitèrent à faire volte-face en se relevant d'un bond. Qu'est-ce que c'était ? On disait que la forêt interdite était peuplé de créatures magiques plus terrifiantes les uns que les autres. Etait-ce une Acromantulas ? Un centaure ? Ne voyant rien Ethan se mit à reculer d'un pas hésitant. Il avait beau détester cette vie et cette situation, il ne voulait pas mourir pour autant. Alors qu'il s'apprêtait à s'enfuir à nouveau, son pied glissa et il se sentit tomber en arrière. Ses bras se mirent à battre l'air avant de se raccrocher à la première chose qui passa sous sa main : Une robe de sorcier.

La chute fut rapide mais douloureuse, terriblement douloureuse lorsqu'il sentit un corps s'écraser lourdement sur le sien. Un corps qu'il repoussa allègrement non sans pester en réalisant qu'il ne s'agissait pas d'une créature magique mais de l'un des membres de ce club ridicule, celui à cause de qui il se retrouvait dans cette situation : le lunetteux.
Lui qui avait éprouvé un fort sentiment de solitude et de peur à se retrouver ainsi perdu tout seul au fin fond de cette forêt sombre et angoissante se sentit immédiatement rassuré de ne plus se savoir seul, mais bien évidement cette émotion disparue tout aussi rapidement qu'elle était venue pour laisser place à un sentiment de colère et de frustration. Une colère qui redoubla lorsqu'une douleur fulgurante lui traversa la cheville et qu'il leva les yeux au ciel pour estimer la profondeur du trou dans laquelle il se trouvait. Aussitôt un sentiment de désespoir s'empara de lui et alors que l'envie de pleurer se fit à nouveau sentir, il leva son regard sur celui qui était la cause de tous ses malheurs qui se trouvait dans une position... inattendue. Affublé de terre et de feuilles mortes, ses lunettes de travers, en se frottant son crâne douloureux, toujours affublé de ce masque ridicule de pharaon, le poufsouffle renforçait cette image grotesque qui se dégageait de lui et le scia net. La situation ne prêtait guère à rire et pourtant malgré les conditions désastreuses dans laquelle il se trouvait, c'est exactement ce qu'il fit. Un rire nerveux mais aussi spontané devant la tête que faisait le sorcier mais également de soulagement à ne plus ce savoir seul dans cet endroit lugubre, hostile et abandonné

Un rire qui ne sembla guère être du goût de son compagnon d'infortune de se retrouver à être ainsi la cible de ses moqueries et qui le lui fit savoir en lui assénant une petite tape sur le flanc qui ne fit que redoubler sa crise de rire. Essuyant ses larmes de rires, il aperçut le signal de secours qu'envoya l'apprenti sorcier pour signaler leur position. C'était le genre de signale que les parents affolés guettaient dans le ciel lorsqu'ils avaient perdu un de leurs enfants en ville ou au marché. Alors qu'il se demandait à qui ce message pouvait bien être destiné, il en eut presque aussitôt la réponse en apercevant deux têtes hideuses se pencher au-dessus d'eux. Ethan se surprit lui-même à se réjouir de voir ces horribles masques complètement difformes l'observer avec cet air qu'il jugeait inquiétant. On ne pouvait pas dire qu’Ethan appréciait les membres de ce club qu’il avait sévèrement jugé comme étant stupides et ridicules, et bien que ça ce soit très mal passé entre eux ils ne l’avaient pas laissé tomber, ils étaient tous venus le chercher, enfin presque tous… il en manquait un. Il était prêt à parier qu’il s’agissait de ce foutu serpentards qu’il avait remis à sa place. Tant mieux, dans le fond il était content qu’il ne soit pas là, il n’aimait pas du tout l’idée de lui être redevable de quoique ce soit ou de se sentir en position de faiblesse devant lui. Mais les autres pourquoi étaient-ils venus ? Parce qu’ils s’inquiétaient pour lui ? Cette seule idée le toucha, pourtant de sombres pensées ne tardèrent pas à envahir son esprit. S’ils étaient partis à sa recherche, n’était-ce pas plutôt parce qu’ils craignaient les retombés que cela pourrait engendrer sur leur dossier scolaire s’il on venait à découvrir que par leur faute un élève de première année avait mystérieusement disparu ?
Si ce constat des plus réalistes le laissa amer malgré tout, il pouvait entendre dans le son de leur voix le soulagement et la joie qu’ils éprouvaient à l’avoir retrouvé. Un peu comme des ainés dont le benjamin avait échappé à leur surveillance mais qui étaient bien entendu soulagée de l’avoir retrouvé avant que leur parent ne s’en rende compte mais aussi parce qu’il s’inquiétait pour lui… ?
Son visage se tourna vers celui qui se trouvait à ses côtés lorsqu’il l’entendit admettre qu’il avait glissé sous-entendant par là-même que s’ils se retrouvaient coincé ici, c’était bel et bien entièrement de sa faute ! De toute manière toute cette histoire était entièrement de sa faute !

- Tu vois que tu admets que tout ça c'est de ta faute ! Pesta-t-il en lui donnant à son tour un coup à l’épaule.

Alors qu'ils se chamaillaient en se rejetant mutuellement la faute de cette situation dans laquelle ils se retrouvaient, le Gryffondor qui s’était absenté pendant quelques minutes se manifesta en leur tendant un bout de bois. Ethan le regarda durant un instant interdit, incapable de comprendre ce qu'il attendait de lui avec ce machin. Ayant visiblement besoin d’éclaircissement, Bernie lui expliqua gentiment qu'il devait s'aider du bâton qu’il lui tendait pour sortir de là ce qui fit grimacer le plus jeune d'entre eux. Ils s’attendaient vraiment à ce qu’il fasse ça ?

- Vous êtes vraiment des sorciers ? Leur demanda-t-il sceptique. Utilisez plutôt un sort de lévitation, à votre âge vous devez bien le maitriser non ?  

L'attitude de petit prince que se donnait Ethan avait de quoi agacer mais en réalité il ne voulait pas admettre qu’il s’était fait mal et qu’il ne se sentait pas capable de faire grimpette même s’il savait que son attitude était parfaitement idiote puisqu’il ne pourrait pas le leur dissimuler très longtemps mais au moins, ils ne le laisseraient pas ici au fond de ce trou. Une fois tous deux hors du trou, les 3 élèves masqués, dont il ne connaissait toujours pas le visage ouvrir le chemin en direction du château de Poudlard. Le jour commençait à se lever et il était plus que temps pour eux de rentrer avant qu’on ne les surprenne, pourtant Ethan ne bougea pas, mais constatant qu’ils ne ralentissaient pas le pas, et ne voulant pas les perdre de vu, il se releva avec difficulté après avoir inspiré un bon coup avant de prendre appui contre un arbre e qui lui tira un cri de douleur lorsqu’il voulut faire un pas. Incapable d’avancer il leva son regard désespéré vers le petit groupe qui s’était retourné avec surprise avant de le rejoindre. Loin de se fâcher ou de partir sans lui, tous s’inquiétèrent pour lui avant que les garçons ne l’attrapent chacun par un bras qu’ils passèrent derrière leur nuque pour l’aider à avancer. Alors qu’ils marchaient à un bon rythme dans un silence très lourd, Ethan le brisa en leur donnant 3 des 8 réponses qu’il avait trouvé à leurs énigmes…

Lorsqu’ils arrivèrent enfin au château, ils se faufilèrent le plus discrètement à travers les couloirs du château en tentant d’éviter de tomber sur le concierge, Russard un cracmol acariâtre aussi débile qu’il était mauvais et qu’Ethan n’aimait pas beaucoup de par son physique qu’il trouvait déjà effrayant, son attitude envers les élèves qu’il détestait très clairement et bien sur parce qu’il appartenait à la communauté la plus honteuse des sorciers : les cracmols. Mais Rusard n’était pas le seul dont il fallait se méfier et ils avaient un peu vite oublié l’esprit frappeur du château l’insupportable Peeves qui aimait plus que tout semer le désordre et le chaos.


- Oooh  des pharaons avec un petit nouveau court sur patte ! Alors on se promène dans les couloirs aux aurores ? Je devrais le dire à Rusard. Pour votre propre bien, ajouta-t-il, les yeux brillants de malice en voltigeant dans les airs les jambes croisés

- Fiche le camp, laisse-nous passer, lança Bridget en faisant un geste pour écarter Peeves.

Grave erreur que voilà.

- ÉLÈVES HORS DU DORTOIR ! hurla aussitôt Peeves. ÉLÈVES HORS DU DORTOIR DANS LE COULOIR QUI MENE VERS LA TOUR DES SERDAIGLES !

Aussitôt les élèves filèrent à tout allure alors qu’ils pouvaient déjà entendre résonner derrière eux les pas précipité du concierge. Rapidement, Ethan les fit entrer dans la salle commune de sa maison. Tout paraissait encore calme et endormi au dehors, en tendant l’oreille, ils pouvaient clairement entendre Rusard éructer.

- Où sont-ils allés, Peeves ? demandait Rusard. Vite, dis moi.

- On dit : où sont-ils allés s'il te plaît, quand on est poli.

- Ça suffit, Peeves, ce n'est pas le moment de faire l'idiot. Par où sont-ils partis ?

- Je dirai quelque chose quand on me dira s'il te plaît, chantonna Peeves de son ton le plus exaspérant.

- Bon, d'accord. S'il te plaît.

- QUELQUE CHOSE ! Ha ! Ha ! Ha ! Je vous avais prévenu. Je dirai « quelque chose » quand on me dira s'il te plaît ! Ha ! Ha ! Ha !

Ethan du mettre sa main devant la bouche pour ne pas éclater de rire devant la plaisanterie de Peeves qu’il semblait avoir été le seul à avoir apprécié à sa juste valeur.

- Restez caché ici jusqu’à ce qu’il soit parti, fit-il en se tournant vers eux, assis par terre. Par contre pitié retirez ces masques ridicules avant que quelqu’un vous vois


***

Tous ses souvenirs, Ethan devait bien reconnaitre qu’il les avait oublié, il les avait laissé derrière lui sans le moindre remords, considérant que tout ce qu’il avait vécu en Angleterre appartenait à un passé qu’il avait désiré oublier. Pourtant, en se retrouvant face à Raphael, il ne pouvait pas prétendre qu’il avait détesté toutes ces années. Les choses ne s’étaient pas déroulées comme elles l’auraient dû. Il n’avait jamais désiré étudier à Poudlard et pestait chaque jour de s’être vu voler la vie qu’il aurait du avoir mais dans le fond il avait parfaitement conscience qu’il n’était pas à plaindre et que les choses auraient pu être bien pire que ce qu’elles avaient été. Découvrir que Bernie et Bridget avaient fini par se marier et fonder une famille, n’était pas une surprise en soi et il accueillit la nouvelle d'un signe de tête un large sourire aux lèvres

- Ça ne me dit rien, je n'ai jamais reçu cette invitation,... Mais j'ai pas mal bougé après Poudlard alors ça ne me surprend pas vraiment. Ainsi Sheldon est parti en Asie…

Entre Sheldon et lui, ça n’avait jamais été le grand amour, dès leur première rencontre un antagonisme naturel était né, l’un ne se privant jamais de bâcher l’autre dès qu’il en avait l’opportunité. Il n’était pas surprenant que ce maudit serpent ait parié sur son décès avant ses 30 ans. Un immense sourire s'étira sur ses lèvres alors que Raphael fit référence à sa sœur en prenant des trésors d’attention et de diplomatie de crainte d’ouvrir involontairement des blessures. Raphael n’était pas sans savoir à quel point les Devaney étaient proches malgré leur différence d’âge

- Elle a bien grandit depuis, lui assura-t-il. C'est une jeune femme fière, indépendante et brillante. Allison m'a rejoint quand je me suis installé en Amérique. En fait, elle a fugué et s’est débrouillé pour me retrouver. Je pouvais pas la renvoyer en Angleterre alors j’ai téléphoné à nos parents pour les rassurer et les informer qu’elle resterait avec moi. Ils étaient pas très chaud mais ils m’ont fait suffisamment confiance pour accepter et lorsque je vois ce qu’est devenu le monde aujourd’hui, avec le Dôme je me dis que c’est la meilleure décision que j’ai jamais pris. J'aurais pas supporté de la perdre elle aussi.

Réalisant qu'il affichait un peu trop son bonheur et connaissant la situation dans laquelle se trouvait Raphael, ici, perdu dans un pays qui n’était pas le sien, loin des siens, il tenta de se reprendre un peu. Il connaissait un peu la famille d'Armand de ce qu’il avait pu lui raconter à leur sujet mais également pour avoir fréquenté ses frères et sœurs lors de leur entrée à Poudlard et tout ce qu’il avait retenu d’eux c’était la profonde aversion qu’il leur inspirait. Ils avaient froidement laissé tomber Raphael au moment où ce dernier avait eu le plus besoin d'eux alors que lui-même aurait été là pour eux si les rôles avaient été inversés. Pour la première  et unique fois de sa vie, Ethan avait regretté l’absence de Sheldon qui avait été diplômé l’année d’avant, car aussi détestable puisse être l’ancien serpentard, il savait qu’il aurait été un atout précieux pour Raphael en cette période. Prétendre qu’il regrettait de les savoir tous coincés à l'extérieur du Dôme serait un mensonge mais il savait que pour Raphael la famille comptait beaucoup et que malgré tout le mal qu’ils avaient pu lui faire, il ne leur en voulait pas. Sans compter qu’il était bien placé pour savoir ce que l’on pouvait ressentir lorsque l’on avait le mal du pays…

- Je regrette que l’on n’ai pas su plus tôt que l’on s’était tous les deux expatriés ici, mais le hasard fait bien les choses


Si Raphael avait découvert qu’il vivait ici aussi, il se serait surement retrouvé beaucoup moins seul, heureusement aujourd’hui ils le savaient

- Je t'en prie, fit-il en alors qu'il le remerciait de l'avoir invité ici. Je me fais plaisir par la même occasion.

S’il n’était pas tombé sur Raphael, il serait probablement rentré directement à l’hôtel ou on allait lui passer un savon mémorable pour le vilain tour qu’il avait joué à son garde du corps tôt dans la matinée. Au lieu de ça, il était tranquillement installé dans ce club privé à déguster un excellent whisky en très bonne compagnie. Lorsque son ami d’enfance s’enquit de savoir ce qu’il pouvait faire dans la vie, Ethan suspendit le mouvement de son bras qui devait porter son verre à ses lèvres pour lui jeter un regard étonné, surpris qu’il lui pose une telle question. Ainsi, il n’avait jamais entendu parler de lui ?! ça lui paraissait fort surprenant. Non pas qu'il faisait la une des journaux toutes les semaines mais depuis quelques temps la presse people s’intéressait beaucoup à lui et étant donné qu’il ne faisait rien pour se cacher et qu’il adorait jouer avec eux, il faisait en quelques sorte parti des célébrités que l’on suivait avec intérêt. Et même s’il on ne s’intéressait pas à ce genre de presse Raphael aurait au moins du entendre parler de lui par l’enquête des factions,… Malgré tout, l’ignorance de Raphael en la matière ne parvenait pas à le surprendre totalement. Raphael avait toujours été ainsi, plongé dans son monde, le nez dans ses livres. Il possédait cette facilité déconcertante à se déconnecter de la réalité et de tout ce qui l’entourait pour s’enfermer dans son monde à lui. Le fait qu'il s'inquiétait légèrement quant à la mention qu’il avait fait au sujet du poste de police de New-Phoenix lui donna une idée. C’était l’occasion pour lui de s'amuser un peu un son détriment et de voir s’il parvenait toujours à le faire marcher avec autant de facilité que par le passé. Affichant une petite grimace faussement embarrassé d'une personne qui ne regrettait pas réellement ses actes mais plutôt de s'être fait prendre Ethan lui répondit :

- Il y a un flic là-bas, du nom de Fernandes qui s'est amusé à me traquer pendant dans des années. J'ai été suspecté pour fraude financière et vol d'oeuvres d'art mais cela n’a jamais été que d’honteuses accusations, se défendit-il avant d’afficher une grimace embarrassée, maaaiisss j'ai été reconnu coupable de contre-façon et je sors tout juste de 5 ans de prison. Tu te demandais pourquoi je n'avais pas la bague au doigt tu le sais à présent, comme tu t’en doute ça en fait des saint-Valentin de raté

Face à la tête décomposé de son ami Ethan fut incapable de garder son sérieux plus longtemps et lâcha joyeusement un petit rire

- Excuse-moi, c'était trop tentant. Tu devrais un peu sortir le nez de tes livres et de ton église, si tu l'avais fait tu ne me poserais pas cette question. J'espère que tu as au moins entendu parler de l'enquête des 4 factions qui ont été réuni pour tenter d'arrêter les deux groupuscules terroristes que sont le Cercle et les Pro-Moldus… et bien le Président Marshall m'a fait l'immense honneur de représenter les Indépendants dans cette affaire. Je travaille au département de la sécurité Intérieur à Washington. Tu te souviens, quand on était à Poudlard et que tu voulais savoir ce que je voulais faire plus tard, ma réponse n’a jamais changé au fil des années, j’ai toujours voulu devenir Auror et c'est ce que je suis devenu. J'ai d’abord travaillé à Boston, je me trouvais là-bas pendant la guerre… J'y ai même participé. J'ai vu ce que les Inquisiteurs étaient capables de faire et ça n’a fait que renforcer mes convictions… ça m'a incité à vouloir faire carrière et à ne pas rester simplement Auror toute ma vie. J'ai été muté à New-York et suite à une autre promotion je me suis retrouvé à New-Phoenix, c'est pour ça que je peux te parler de leur café immonde. Ça fait deux ans maintenant que je vis à Washington et que j’ai du café de qualité, rajouta-t-il cette fois avec malice

Laissant le temps à Raphael d'assimiler toutes ses informations il répondit à ses différentes questions et remarques avant de réorienter la discussion sur son vieil ami et plus particulièrement sur cette église dont il avait la charge et qui regorgeait de mystères. Si cela avait eut le don d'attiser sa curiosité et en particulier son imagination galopantes concernant la dite églises son enthousiasme fut rapidement doucher par Raphael lui même lorsqu'il lui révéla que loin d'être ancienne et de posséder une architecture européenne, son église datait des années 60-70. L'évocation de la présence d'un immonde lino et de placards en formica eurent tôt fait de détruire tout ses espoirs et de le faire grimacer. On ne pouvait pas dire que les bâtiments datant de cette époque était un plaisir architectural pour les yeux. Cependant, son intérêt fut à nouveau éveillé dès lors que Raphael évoqua la possibilité que son église ait pu être construite sur un bâtiment beaucoup plus ancien ce qui ne serait guère surprenant.

- Ce n'est pas impossible approuva-t-il, c'est même fort probable vu ce que tu m'en dis. Tu t'es renseigné auprès du cadastre ?

Savoir que des Ghouls se trouvaient dans l'ancien cimetière n'était guère attrayant pas plus que d'évoquer la guerre du reste. Heureusement la discussion prit une toute autre tournure, beaucoup plus légère cette fois, lorsqu'ils évoquèrent la vie amoureuse de Raphael qui semblait être très calme. Un rire léger s'échappa de ses lèvres alors que son ami se moquait de ses prétendus dons de voyances. En réalité il n'en n'avait aucun, du moins pas dans ce domaine-là en tout cas, mais il n'était pas bien difficile de prédire ce genre de chose lorsque l'on connaissait un tant soit peu Raphael. Les années avaient beau s'être écoulées certaines choses ne changeaient pas, et les personnes en particulier. Raphael avait beau se défendre d'être plus sérieux et de moins se laisser porter par les affres de la passion que son jeune âge lui avait fait connaître à l'époque, Ethan n'en croyait rien et encore moins lorsqu'il se définissait comme étant devenu un homme droit réfléchi et parfaitement capable de réfréner ses passions. Propos auxquels Raphael ne croyait pas réellement non plus a en juger par se rire qui se mit à résonner de bon coeur dans la pièce et qui fut confirmer lorsque Raphael admis qu'il avait peut-etre raison et qu'il n'avait surement pas changé tant que ça

- Personne ne te le demande, tu es très bien tel que tu es alors surtout ne change rien et surtout pas pour une personne.


Son visage devint un peu plus mélancolique lorsque Raphael lui expliqua que même s'il aimait ressentir des émotions comme ce qu'on éprouve lorsque l'on aime une personne il n'était pas fait pour vivre à deux, qu'il resterait certainement un éternel solitaire malgré lui et vu la voie qu'il s'était choisit en tant qu'exorciste Ethan comprenait parfaitement ce qu'il voulait dire par là.

- Si tu t'exprimes très clairement, lui assura-t-il gentiment. L'avenir nous le dira, il suffit qu'une personne entre dans ta vie et prenne une importance que tu n'aurais jamais soupçonné pour te rendre compte qu'au final tu fais des choses que tu ne te serais jamais cru capable comme t'installer avec elle, t'ouvrir à cette personne en lui révélant des choses que tu pensais ne jamais partager avec quiconque... Mais si tu n'es pas prêt à être entièrement honnête avec cette elle alors n'espère pas fonder quelques chose de sérieux parce que tes mensonges et tes secrets finiront forcément par te rattraper tôt ou tard. Et quand ça arrivera, parce que ça se produira forcément, ça fera très mal et tu ne seras pas le seul à souffrir dans l'affaire

Et il parlait en connaissance de cause. Avec des gens comme lui, et visiblement Raphael en faisait parti, qui étaient incapables d'être parfaitement honnête avec leur partenaire c'était une illusion d'espérer construire quoique ce soit. Jamais ils ne seraient des livres ouvert parce qu'ils avaient beaucoup trop de choses à cacher. Est-ce qu'ils étaient voués à finir seuls pour autant ? Il ne l'espérait pas. Il en avait discuté quelques temps plus tôt avec Yael et de son point de vue, pour qu'un couple fonctionne, ils ne devaient avoir aucun secret l'un pour l'autre. Elle et Gideon avaient toujours été à ses yeux un modèle à suivre, force était de constater qu'elle avait raison. Dans le même genre, il y avait également son parrain et sa femme. Eux non plus n'avait aucun secret l'un pour l'autre et eux aussi étaient un modèle de réussite. A contrario c'était ses secrets et ses mensonges qui avaient eut raison de son couple avec Thémis. Cette pensée, et leur discussion où il avait été contraint de se montrer un peu plus honnête que d'habitude lui revinrent à l'esprit, tout comme son baiser, ce baiser qu'elle avait déposé sur ses lèvres en guise d'adieu définitif... Y repenser lui noua l'estomac l'incitant à chasser ses pensées noirs dans cet excellent whisky qu'il dégusta en une gorgée avant de se servir à nouveau, tout en resservant Raphael au passage qui était entrain de lui dire qu'il avait exactement la même vision des choses que lui. Pour lui non plus, rien n'avait changé et c'était à cela que l'on reconnaissait les véritables amis. On avait beau être séparé durant de nombreuses années lorsque l'on se retrouvait c'était comme s'il on s'était séparé la veille.

- Moi aussi ça me fait plaisir, lui assura-t-il en lui tendant son verre de Whisky pour trinquer. A nos retrouvailles et... au célibat

Il but une gorgée avant de reposer son verre et d'évoquer avec une certaine amertume qui ne l'avait jamais quitté, cette fameuse fois où Rapahel avait tenté une séance de spiritisme. Ethan s'était accroché à lui et à ce rêve que Raphael lui avait involontairement fait miroiter. Ce rêve de pouvoir revoir ses parents une dernière fois ! Un rêve qui ne s'était finalement pas réalisé et qui n'avait été qu'une chimère. Bien sur à l'époque, Ethan ne lui avait pas dit quel lien il avait avec ces deux personnes et pendant un instant, en constatant que ça ne marchait pas, il avait été tenté de tout révéler à Raphael s'imaginant que c'était peut-etre ce manque d'information qui mettait en échec leur séance. Il avait vraiment été à deux doigts de céder à la tentation mais il s'était retenu à temps conscient des enjeux que cela impliquait malgré son âge et son désir. Il n'avait pas pu cacher sa déception devant l'échec de Rapahel, et il lui en avait même un peu voulu sur le coup. Il en avait eut gros sur le coeur pendant quelques jours, puis il était passé à autre chose et n'était jamais revenu sur le sujet...

Aujourd'hui, Raphael serait surement capable de réussir là où il avait échoué bien des années plus tot, mais cette fois Ethan n'en ressentait plus ni l'envie ni le besoin. Il n'était plus ce petit garçon qui se raccrochait désespérément au moindre espoir, de plus il en voulait à son père d'avoir préféré protéger ces moldus qu'il ne connaissait pas plutôt que sa propre famille mais surtout il redoutait leur réaction, de plus, Raphael découvrirait qui il était réellement et il risquait fort de découvrir par la même occasion son appartenance au Cercle, or c'était quelque chose qu'il ne pouvait vraiment pas se permettre.
Préférant changer de sujet, Ethan enchaina sur un méfait qu'ils avaient commis tous les deux alors qu'ils n'avaient réciproquement que 13 et 15 ans. Ethan ne pu s'empêcher de rire en l'entendant le reprendre, car selon Raphael, ils n'avaient pas "emprunté" mais bel et bien volé un ouvrage qu'ils n'auraient jamais du avoir entre les mains. Mais Ethan était ainsi, il était passé maître dans l'art de la dissimulation  du mensonge et des non-dits. Il ne pouvait s'empêcher de détourner les mots pour les remanier à sa façon. Lorsque Raphael lui avoua l'avoir rendu joint à une lettre d'excuse, Ethan leva sur lui un regard à la fois amusé et admiratif mais qui ne trahissait aucune surprise car ce genre d'initiative correspondait parfaitement à l'adolescent qu'il avait connu. Il était même prêt à parier que pour ne pas lui attirer le moindre problème, il en avait assumé l'entière responsabilité sans l'impliquer alors qu'ils étaient deux dans cette histoire et l'un était tout aussi coupable que l'autre.

- Deux idiots ? Je ne trouve pas. C'était pas donné à n'importe qui de faire ce qu'on a fait à notre âge. Et puis permet moi de te reprendre quoi que tu ai pu faire la règle d'or c'est de ne jamais avouer. En plus, vu que tu l'as rendu je regrette c'était pas du vol juste... un emprunt sur du très long terme, un malencontreux oubli, mais ça n'a rien à voir avec du vol, insista-t-il en fronçant du nez d'une mine désapprobateur. Tout est une question de perception, mais en tout cas oui je m'en rappelle parfaitement, il s'agissait d'un Brunelleschi si je ne m'abuse, je crois que je t'avais rarement vu aussi furieux. D'ailleurs je n'ai jamais compris ce que tu cherchais exactement dans cet ouvrage.

Un silence se fit suite à cette remarque et Ethan compris d'un simple regard que Raphael ne cherchait pas à fuir ou à éviter sa question mais que bien au contraire, il cherchait ses mots pour lui expliquer quelque chose qui était visiblement plus de l'ordre de l'émotionnel que du concret. Il resta silencieux pendant un long moment, sans cesser de l'observer tout en l'écoutant lui parler de sa mésaventure. Ethan n'était pas sans savoir que certaines éditions non censuré de certains grimoires étaient très recherché, certains d'entre eux valaient carrément une petite fortune de par leur rareté mais également à cause de leur contenu. Un contenu qui pouvait s'avérer bien dangereux s'il on en croyait les dires de Raphael.

- Ouahou...  ça rigole pas dis donc, siffla-t-il conscient de ce prêt de quoi Raphael était passé. Tu mènes une vie dangereuse. Je suis content que tu t'en sois sorti

La soif de connaissance d'Armand le rendait imprudent, cela avait toujours été ainsi aussi loin qu'il se souvenait. Vu de loin, Ethan et Raphael possédaient l même profil de l'étudiant studieux type, alors qu'en réalité, leur motivation les différenciait totalement. Ethan adorait les études, si cea n'avait pas été le cas, jamais il n'aurait choisit de faire du droit et de la politique, ça lui permettait de s'évader, de ne plus penser à autre chose et d'oublier, mais pour Raphael, c'était totalement différent. Pour lui c'était un besoin compulsif de tout savoir, de tout connaître. s'il avait pu trouver un sort qui lui aurait permis d'emmagasiner toutes les connaissances qui se trouvait enfermer dans la bibliothèque de Poudlard il n'aurait pas hésité une seule minute à en faire usage, ce qui lui rappela d'ailleurs une anecdote. Cela c'était déroulé durant la dernière année de Raphael à Poudlard, à cette époque, Raphael connaissait quelques soucis de discrimination à cause de sa relation avec un autre garçon. Au lieu de le soutenir dans cette épreuve comme ils l'auraient du, les frères et soeurs de Raphael lui avaient tourné le dos alors que si l'un d'eux s'était retrouvé dans sa situation jamais Rapahel n'aurait agit de la sorte, bien au contraire il aurait été le premier à les défendre et à les soutenir. Leur attitude l'avait écoeuré et il ne s'était pas gêné pour le leur faire comprendre à sa manière. Durant 6 longues années, Raphael, qui ne rentrait jamais pour les vacances de Noël à cause de la distance qui le séparait de son pays natale, fêtait Noël avec les quelques rares élèves qui comme lui, pour une raison ou une autre, ne pouvaient rentrer chez eux. Au vu des difficultés qu'il avait rencontré durant cette dernière année Ethan lui avait proposé de venir passer Noël chez lui. Bien évidemment il fallait obtenir pour cela un accord de sa famille, un accord qu'ils lui avaient bien évidement refusé au vu du scandale qui était parvenu jusqu'à leurs oreilles grace à des petites vipères mal-attentionné. Loin de se satisfaire de cette décision, Ethan s'était emparée de la lettre qu'avait reçu Rapahel et pour la première fois de sa vie, avait écrit un faux document et imité une signature qui n'était pas la sienne. Il s'y était repris à trois fois avant d'être pleinement satisfait du résultat. Personne n'y vu que du feu et Raphael pu ainsi venir chez lui, quand autres Altair, Ethan s'était assuré avec l'aide de Bridget et Bernie, bien évidemment dans le dos du principale intéressé, qu'ils n'aillent jamais rapporter ceci auprès de qui que ce soit sous peine de sévère représailles. C'est ainsi que Raphael pu faire la connaissance de ses soi-disant « parents » et de ceux qu'il présentait comme étant leur tante et leur oncle mais qui était en réalité des aurors chargé de leur protection. Ethan avait toujours adoré Sasha et ne s'en était jamais cachés, c'était elle qui lui avait inspiré la vocation qu'il avait embrassé...  

- Tu te souviens de ce Noël que tu avais passé chez moi ? Je t'avais offert ces lunettes magique, comment ça s'appelait déjà... à oui les MBFS pour "Must Buy Fast System" qui utilisait la magie du vent permettant à celui qui les portait une lecture 120 fois plus rapide. Tu sais que maintenant ils en sont à une lecture 600 fois plus rapide ? Quel cadeau empoisonné ! Moi qui pensait te rendre service pour te permettre de lire un maximum d'ouvrage j'aurais du penser que c'était le genre d'accessoire à déconseiller pour un lecteur compulsif comme toi ! Heureusement que Mme Pomfresh avait compris ce qui t'était arrivé lorsque tu es tombé malade en découvrant les lunettes dans ton sac... je t'avais dit qu'en l'apprenant Sheldon m'avait envoyé une beuglante pour me pourrir comme il a toujours su si bien le faire ? Je me demande comment c'est aujourd'hui, ce qu'est devenu Poudlard.... Tu sais ce qui me manque le plus depuis le Dôme ? Les musées Européens et Paris en particulier : Le Louvres, Montmartre,.... Tu sais que je me suis rendu à Rome ? J'ai essayé de te voir mais on m'a gentiment refoulé en m'expliquant que tu n'étais pas disponible, mon temps était limité j'ai pas insisté, je l'ai regretté après coup, lorsque j'ai compris que le Dôme ne me permettrait plus jamais de le faire... je suis heureux en tout cas d'avoir pu voir de mes propres yeux la fameuse chapelle Sixtine. La voute peinte par Michel-Ange vaut à elle seule le déplacement en Italie. Même si cela ne remplacera jamais les collections inestimables que nous avons perdu en Europe avec le Dôme, nous avons de magnifiques musées incontournables ici aussi, surtout à New-York. Tu es déjà allé à New-York ? Je suis un pur New-yorkais, j'aime cette ville toujours en effervescence, c'est vraiment là-bas que je me sens chez moi, et il y a deux endroits que j'aime particulièrement. Le premier est une galerie d'art qui s'appelle la Neue Galerie et qui expose essentiellement des oeuvres allemandes et autrichienne, le second et celui-là je suis sur que tu l'adorerais, s'appelle The Cloisters, il est situé au bord de l'Hudson. C'est un musée qui regroupe en réalité 5 cloitres médiévaux français qui détient une jolie collection d'objet médiévaux, les jardins sont particulièrement beaux. Mais je sais que Santa Fe est très réputé pour ses galeries d'art contemporain et on a bien l'intention d'en visiter quelques uns avec Allison, quand le temps me le permettra. Tu aurais des lieux à nous conseiller toi qui est du coin ?

 
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Armand R Altaïr
Armand R Altaïr

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ϟ Métier : Prêtre ϟ Âge : 35 ans ϟ Race et sang : Sorcier ϟ Particularité : ϟ Statut civil : Célibataire devant l’Éternel, mais amoureux perpétuel

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ϟ Messages : 1611 ϟ Date d'inscription : 02/03/2016 ϟ Disponibilité RP : 1x semaine ϟ Célébrité : Arthur Davill ϟ Crédits : aucun

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MessageSujet: Re: Memories I have remind me of you [PV Ethan]   Memories I have remind me of you [PV Ethan] Empty06.10.16 18:58


   

Memories I have remind me of you





Cette nuit avait été certainement une de plus mouvementée qu'il avait vécu, enfin ça c'était bien entendu avant qu'il ne fasse la rencontre fortuite de l'officier Lennox, et que ce dernier ne l’entraîne dans un cauchemars abominable. Sans doute était ce inscrit dans son karma que dès qu'il faisait la connaissance d'un nouvel ami, celui ci le foutait immédiatement dans la merde.

En tout cas c'était ce qui s'était passé avec Ethan, et il se rappelait très bien de la sensation désagréable d'être dans le fond d'un fossé, les deux pieds enfoncés dans les feuilles mortes jusqu'aux chevilles et le crachin écossais qui commençait à tremper son uniforme. Et bien entendu le pompon sur le gâteau c'était ce gamin qui voulait lui faire absolument dire que tout ça c'était de sa faute.


« Ma faute ?! C'est de ma faute ?! » Il lui rendit sa tape avec autant de force qu'une fillette. « Qu'est ce qu'il faut pas entendre ! Je te collerais mon pied au cul jusqu'à la frontière suisse, Devaney ! »

Ils échangèrent une série de petits coups de pattes ridicules à la manière des chatons. Et heureusement c'est Bernie qui clôtura ces jeux de vilains en mettant un coup de branche sur la tête de Raphaël, lui faisant lâcher un « Aïeeeuh ! » qui le calma tout de suite. Ils encouragèrent Ethan à monter le premier, et Raphaël s'agenouilla pour lui faire la courte échelle. Avoir le genoux dans du mouillé poisseux n'avait rien de plaisant, et comme s'il le savait, c'est ce moment que le cadet choisi pour se moquer d'eux.

« Ha, Ha ! Très drôle ! » Renchérit Bridget sans se laisser démonter. « Comme si on pouvait soulever une grosse bête comme toi avec un sort de lévitation ! »

« Tu grimpes ou tu dors ? On a pas toute la nuit ! »

« Ne nous fait pas regretter d'être venu te chercher Devaney ... » Marmonna Raphaël entre ses dents. Ethan posa son pied sur sa cuisse, puis sur son épaule alors qu'il essayait de le soulever du mieux qu'il pouvait à bout de bras. Sa charge s’allégea un peu quand Bernie et Bridget attrapèrent le petit Serdaigle sous les bras, et le tirèrent sur le rebord du fossé. Il n'avait cessé de grimacer de douleur et de gémir, et il ne fut pas longtemps à Bernie pour remarquer qu'il avait la cheville affreusement gonflée.

« Et zut... Ethan essaye de t'appuyer sur moi quand tu marche. »

« Tu ne diras rien à l'infirmière ! Où alors ment, et dit que tu as glissé dans une flaque. » Renchérit la Poufesouffle tout en lui ajustant sur la gorge l'écharpe rouge de Bernie, et en lui frictionnant les bras pour le réchauffer.

« Et moi on m'oublie ? » Demanda Raphaël depuis le fond de son fossé. Il était trempé, couvert de boue et commençait à se montrer légèrement désagréable.

« Tu ne peux pas t'en sortir seul ? »

« Peuh ! J'aimerai bien t'y voir ! » Il regardait partout autour de lui, en quête d'une solution. « Je vais continuer dans la même direction que vous, je devrais bien tomber à un moment sur un endroit qui sera plus facile à escalader. »

« Tu risque de t'éloigner du fil. C'est une mauvaise idée. »

« Je sais bien, mais je n'en ai pas de meilleure... On garde un contact visuel autant que possible ! »

Bernie était loin d'être très enthousiaste par cette idée. Néanmoins avec Ethan blessé il savait qu'ils ne pouvait pas se permettre de perdre trop de temps. Si une créature arrivait, le petit n'avait aucune chance de réussir à s'enfuir en courant. Bridget maintenait Ethan sous l'autre épaule, et ensemble ils avançaient à pas lent pour ménager sa douleur. Celui ci entre deux gémissements étouffés marmonna les mots « cheminée », « agrume », et « montagne ». La fille ricana, affirmant que maintenant tout le monde utilisait son énigme à tord et à travers, et qu'il n'était pas étonnant qu'il l'ait déjà entendu.

« En tout cas tu t'es laissé avoir par la Ruse de Raphaël, mais c'était pas mal du tout pour un Serdaigle. »

A chaque fois qu'il posait le pied au sol, il grimaçait, et on voyait bien qu'il avait atrocement mal.

« Hé Ethan ! Ne pense pas à la douleur, réfléchi à la suite. Qu'est ce qui est petit et marron ? »

« Un marron ! »

Ils rirent comme des idiots à leur vieille vanne, qui bien malgré lui réussir à lui arracher un petit rictus amusé.

Dans le fond du fossé on voyait la lumière or émise par la baguette de Raphaël, qui balayait l'obscurité. Il cherchait un passage, une grosse pierre qui pourrait lui servir de marchepied, une aspérité quelconque. Et plus il avançait, plus il sentait la panique s'emparer de lui. Cette fois il se sentait désespérément seul, et vulnérable. Il avait l'impression qu'il y avait des choses grouillantes tapies sous les feuilles, et les gouttes de pluie qui maculaient ses lunettes rendaient sa vision difficile. Là haut, il devinait les lueurs conjointes de Bernie et Bridget qui disparaissaient par moment entre les branches des arbustes. Et si le chemin tracé par le fil tournait et qu'ils perdent sa position ? Est ce qu'il allait rester là tout seul à attendre que quelque chose le trouve ? De plus en plus victime de la panique, il accéléra le pas jusqu'à arriver au niveau d'un éboulement dans la paroi qui lui sembla moins difficile à escalader.


« Hé je suis là ! Venez m'aider ! »

Silence, seul le vent lui répondait. Il étouffa un sanglot et libéra une gerbe d'étincelles or dans le ciel. Il s'y reprit à deux ou trois fois, de plus en plus inquiet, jusqu'à entendre la voix nasillarde de Bridget.

« C'est bon on t'as vu ! Mais on ne peut pas avancer vite si t'as pas remarqué ! Alors arrête de chouiner et attrape ma main. »

Il essuya ses larmes du dos de la main, ce qui n'eut que pour effet de lui étaler davantage de terre sur les joues sombres et stoïques du masque noir. Enfonçant ses pieds et ses mains dans la terre meuble, il grimpa jusqu'à sentir les mains réconfortantes de ses trois compagnons s'agripper à ses avants bras. Il se laissa retomber sur le bord du fossé, à plat ventre sur un lit de mousse et de cailloux. Enfin ils étaient tout les quatre réunis, et pratiquement sains et sauf. Maintenant il fallait filer, rappela Bernie, et l'aidant à soutenir Ethan à la place de Bridget, ils suivirent leur fil d'Ariane jusqu'à la clairière. Là bas ils firent une halte car ils se savaient en sécurité, et inspectèrent la cheville du petit qui ne cessait de gonfler. Un gros bleu commençait à apparaître sur le coup de pied, et ça n'annonçait rien de bon.

« J'espère que ce n'est pas cassé... » Murmura Raphaël en échangeant un regard inquiet avec Bernie.

« Cassé ou pas, tu doit la fermer c'est comprit ! »

« Il doit quand même aller voir l'infirmière Bridget ne soit pas conne ! Tu verra elle te remettra d'aplomb en trois minutes. Courage Ethan, on a plus qu'à traverser le souterrain et on sera vite au château . On va continuer à te porter autant que possible, mais tu dois faire un effort pour mettre un pied devant l'autre. En tout cas maintenant on ne craint plus rien, la suite de la route est sans danger. »  

Ils le soulevèrent, et prirent un petit sentier à travers les ronces qui les mena à un genre de trou sous un énorme rocher et affleurant la terre. C'était l'entrée d'une petite grotte, et dont le boyaux d'une hauteur d'à peut près un mètre, rejoignait les tréfonds du château pour déboucher sur un escalier en pierre masqué par une tapisserie. Apercevoir cette volée de marches familière les submergea de joie, et c'est sans plus de précautions qu'ils déboulèrent dans les couloirs encore endormis. Grosse erreur, car au détour d'un escalier, il tombèrent sur l'esprit frappeur qui se mit à hurler, appelant le concierge. Les élèves détalèrent en courant, s'éparpillant comme une volée de moineaux, et grimpant à toute vitesse les marches d'un escalier en colimaçon. Ethan se précipita sur un large tableau représentant un paysage tranquille de plaines bordant un ruisseau, et murmurant le mot de passe connu seulement de sa maison, les fit tous entrer dans le passage.

A l'intérieur, l'oreille collée sur le battant, les Sphinx retenaient leurs souffles. Peeves faisait tourner le concierge en bourrique, ce qui provoqua un petit ricanement chez Ethan, suivit de Bridget. Pourtant il n'y avait pas de quoi rire, ils avaient eut très chaud.

Se détendant un peu, ils réalisèrent qu'ils étaient dans l'avant salle d'une maison qui n'était pas la leur. Et dire que Sheldon avait manqué ça ! Bien fait pour lui. Leurs petits yeux curieux regardaient partout, et une certaine demoiselle en particulier eu l'effronterie de passer sa tête dans l'encadrement de la salle commune pour mieux voir. Ethan les rappela à l'ordre, il fallait qu'ils partent avant que quelqu'un ne les voit, et ils devraient le faire le plus discrètement possible. Et comme visiblement ils l'avaient oubliés, il leur fit remarquer qu'ils portaient encore leurs masques pharaoniques. Ils se mirent à s'agiter, et le Serdaigle leur indiqua les salles de bain, garçon et fille. Lui même était bon pour se laver entièrement et se réchauffer.

Face au miroir entouré d'un massif cadre d'argent, Raphaël se débarbouillait le visage et Bernie faisait de même. Leurs masques coulaient abondamment, et après s'être bien rincé et frotté les joues avec du savon, les vrais visages de ses compagnons réapparaissaient à Ethan. Celui de Bernie d'ailleurs, il le découvrait pour la première fois.

On frappa à la porte, ce qui eut pour effet immédiat de les faire sursauter, et la petite face entourée de boucles blondinettes de Bridget se glissa dans l’entrebâillement et chuchota :


« Ohé Raphaël ! Faut qu'on retourne à la salle commune avant que le préfet ne se réveille. Cet abrutit se lève pour son jogging une heure avant tout le monde ! Quel cinglé ! »

Le second Poufesouffle acquiesça, et salua ses amis d'un geste de la main. Bernie chuchota à son tour :

« On se retrouve à la salle du club à la pause déjeuner ? »

Ils approuvèrent d'un signe de tête, et disparurent. Les salles communes étaient toutes très excentrées les unes des autres, et il y avait un bon chemin à parcourir pour nos deux Poufesouffle. D'autant qu'il était certain que le concierge se tiendrait sur ses gardes maintenant. Bernie releva la tête et grimaça en voyant l'heure affichée sur la grande pendule au dessus des miroirs. Il ne leur restait plus assez de temps pour dormir, et cette journée promettait d'être difficile.

« Ohla... J'ai intérêt à me dépêcher si je veux changer d'uniforme avant le premier cour. Ethan, je suis vraiment désolé que les choses aient tournées de cette façon, personne ne souhaitait ça. Mais sache que nous sommes très heureux de t'avoir parmi nous. Je ne dis pas ça pour te convaincre de ne pas nous dénoncer, mais parce que c'est sincère. Après, si tu pense que tu devrais cafarder, vas y on le mérite. Mais je ne pense pas que ça soit ton genre. Quoi que tu puisse en dire, tu as ta place parmi nous, c'est juste que tu ne t'en es peut être pas encore rendu compte. On se retrouve au club à midi ? Oh et je reprend mon écharpe ! » Il allait partir quand il se sentit obligé de rajouter une dernière chose : « Va voir l'infirmière dès ce matin, c'est inquiétant ce que tu t'es fait et je ne pense pas que ça puisse guérir seul. Une fois mon grand frère s'est fait casser le bras par un cognard à l’entraînement et... » Il tendit l'oreille, car il avait eut l'impression d'entendre le plancher grincer dans les étages. « Je me sauve ! A tout à l'heure Ethan. » Et il se faufila hors de la salle de bain.

La matinée qui suivit fut affreusement dure pour nos petits Sphinx. Raphaël s'endormit derrière son livre en cours de potion, Bridget rendit pratiquement copie blanche à l'interro surprise que la prof de botanique leur avait réservée, et si Bernie n'avait pas eut des travaux pratiques d'enchantements à faire, il se serait certainement assoupit lui aussi. Quand à Sheldon, Raphaël eut le plaisir de le retrouver tout pimpant en ouvrant la porte de la salle du club. Il se tenait comme à son habitude devant un grand tableau noir sur lequel il avait tracé un mot croisé qui avait presque une forme de spirale. C'était pratiquement un labyrinthe, majestueux et blindé d'énigmes.


« Alors, comment va la drama queen ? » Demanda t il, l'air de rien et sans quitter son schéma des yeux. Cela suffit à mettre Raphaël de très mauvaise humeur, et il lui répondit sur un ton cinglant.

« Il s'est foulé la cheville, merci de demander, mais au moins il est vivant. Nous aussi nous sommes bien vivants si jamais ça t'intéresse ! »

« Ce n'est pas à moi qu'il faut t'en prendre ! C'est lui qui a voulu se donner en spectacle et vous a mit inutilement en danger. »

« Tu sais, je crois que Bernie t'en veut énormément... »

« Pourquoi ça ? Je n'ai rien fait. »

« C'est précisément pour ça qu'il t'en veut. » Marmonna Raphaël en se tirant une chaise, et en mettant sa tête dans ses bras. Il avait une envie insupportable de dormir, et comptait les heures jusqu'au moment où il pourrait retrouver son lit. « Essaye de ne pas jouer au plus fin aujourd'hui, sinon les choses vont déraper. On est tous très fatigués et très irritables... » Il conclu sa phrase par un bâillement.

La porte s'ouvrit à nouveau, et Bernie et Bridget entrèrent. Ces deux là avaient mangés au premier service et avaient des petits pains au fromage plein les poches. Il se délestèrent de leur butin sur la table, et Bernie en tendit un à Raphaël, ignorant ouvertement Sheldon.


« Ethan n'est pas encore arrivé ? » Demanda t il à son intention. La réponse se fit par un hochement négatif de la tête

« Peut être qu'il est à l'infirmerie ? Je ne l'ai pas vu à la table de Serdaigle. »

« S'il mange en même temps que nous c'est normal que tu ne l'ai pas vu au premier service... »

« Et toi tu ne vas pas manger Raph ? » Demanda la demoiselle, en observant le motif complexe dessiné par le chef du club. « Et toi Sheldon ? »

« J'ai trop sommeil... » Marmonna le Poufesouffle, le visage plongé entre ses bras et mâchouillant un bout de pain. « Et moi j'ai horreur du poisson, et je sais que c'est ce qui nous attend aujourd'hui. »

L'air de rien Sheldon avait desserré les dents, et ça détendait franchement l'atmosphère.




***



Certes Sheldon et Ethan ça avait toujours été plus où moins houleux. La très grande majorité du temps c'était la guerre froide, où ils se parlaient à peine et de façon toujours très neutre. Parfois ça allait mieux, en particulier lors des fêtes où quand ils avaient un objectif en commun. Quelqu'un comme Raphaël qui les connaissait bien tout les deux, avait du mal à comprendre pourquoi ils ne faisaient aucun effort pour s'apprécier. Il fallait dire qu'ils avaient un tempérament très dominant, et que chacun voulaient avoir le dessus sur l'autre. Pourtant  Raphaël était convaincu qu'ils auraient pu devenir de très bons amis, s'ils avaient été capable de mettre de côté cette rivalité puérile.


« C'est ça, je crois qu'il s'est marié à une coréenne. C'est tellement dommage que vous n'ayez jamais réussi à vous entendre tout les deux. Certes il faut avouer que vous n'êtes pas parti du bon pied non plus, mais tout de même. C'était dur de voir mes deux meilleurs amis s'ignorer tu sais...»  

Il garda le regard un peu perdu dans le vague, l'alcool le rendant insidieusement plus lent à la détente.


« C'est vraiment quelqu'un de bien, je suis sur que si tu le retrouverais aujourd'hui tu saurais l'apprécier. »


Ils parlèrent ensuite d'un personne qui, si elle était arrivée plus tôt aurait très bien pu rafler la place de son frère au sein des Sphinx. Mais le temps que la petite Allison arrive à Poudlard, la grande époque du club était déjà passée et ses membres parti. Néanmoins Armand prenait se ses nouvelles avec un intérêt poli. Le fait qu'ils avaient échappé en revanche à la séparation du Dôme le soulagea.


« Hé bien ! Je suis content pour vous deux que tu ais eu cette intuition. »


A vrai dire on ne pouvait pas vraiment parler d'intuition, à la limite, d'un énorme coup de bol. Si lui avait eut ce genre de chance, il serait rentré aussitôt à Rome. Peut importe que certains disent que c'était la destruction et la Chaos de l'autre côté du Dôme, c'était là qu'était sa place, et non pas dans ce exil forcé qu'il détestait.
Ethan formula quelque chose de très juste qui le fit presque frissonner.


« C'est vrai que nous aurions pu nous revoir plus tôt, comme nous n'aurions pu jamais nous retrouver du tout. Par chance nous avons enfin l'occasion de rattraper le temps perdu. »

Il tendit son verre pour trinquer. Armand sentait son esprit légèrement s'engourdir. Il lui demanda tout naturellement ce qu'il faisait dans la vie, et la réponse donnée par son ami le réveilla à la manière d'une douche glacée.

« En prison ?! Mais... pourquoi ? Ethan c'est terrible, je ne savais pas que... » Soudain il se rendit compte que quelque chose clochait, en particulier dans ce sourire mesquin qui se transforma en rire franc. Voilà presque vingt ans qu'il n'avait pas revu Ethan Devaney, et lui s'empressait immédiatement de se payer sa tronche ? Il était vexé jusqu'au trognon, et lui jeta un regard noir qui laissait deviner qu'il n'appréciait pas la blague.

« C'était un mensonge ? Sérieusement ! On ne plaisante pas avec ces choses là, c'est très grave... »

Croisant les bras sur sa poitrine et la mine fermé, il marmonna dans son coin des réflexions qu'il n'osait pas faire à voix haute. Jusqu'à ce qu'Ethan lui affirme qu'il avait été choisi par le Président pour représenter les indépendants.

« Pardon ? Non là tu me fais encore marcher ? C'est pas vrai... Ethan tu es notre représentant ! Je suis tellement fier de toi ! »

Il se leva de son fauteuil pour prendre Ethan dans ses bras. Il rayonnait littéralement de joie et de fierté comme s'il s'agissait de la carrière de son propre frère. Un peu ému, il sentit que ce gros câlin inattendu devant le gêner, et retourna s'asseoir à sa place. Il trépignait de bonheur, et buvait littéralement ses paroles. Des mots importants lui marquaient l'esprit « Département de sécurité intérieur », « Washington », « Auror »...


« Sainte Marie, tu es vraiment devenu Auror... Je suis si fier. »

Puis il lui parla de la bataille de Boston et il sentit sa gorge se nouer. Lui même était bien loin des affrontements à ce moment là, mais savoir que son ami y avait été impliqué le brisait en deux. Pinçant légèrement les lèvres pour étouffer un soupire triste qui aurait pu se transformer en crise de larmes, il prit la main d'Ethan dans la sienne.

« Ça a du être terrible... »

Il ne pouvait pas savoir exactement ce qu'il avait vécu, mais il s'imaginait quelque chose d'horrible. Beaucoup de sorciers avaient été inutilement tué, et les inquisiteurs avaient révélés leur puissance et leur cruauté. Lui même qui avait toujours été quelqu'un de doux et d'empathique, ressentait cet épisode comme un immonde et dégoûtant gâchis. Savoir qu'Ethan, qui était un être brillant doublé d'un génie, aurait pu être réduit à l'état de cadavre dans une fosse à cause de cette horrible bataille, lui provoquait une grande douleur. Depuis ces événements, il avait la certitude que toute cette montée de violence était un gaspillage intolérable de vies humaines, et la paix totale la seule solution.

Heureusement Ethan lui arracha un sourire avec une plaisanterie, et il tenta de ne pas montrer qu'il était infiniment attristé. Il ne savait pas quoi lui dire. Il voulait compatir, et en même temps son ami ne semblait pas malheureux. Il souffrait horriblement de cette révélation, alors que lui avait l'air d'avoir cicatrisé avec le temps. A quoi bon remuer la boue ? Il décida de ne pas dire un mot de plus sur ce sujet.

Sans doute Ethan comprit qu'il était bouleversé, car il le lança sur son sujet préféré : son enquête. Il parlait avec passion de son église, tout en reconnaissant qu'elle ne valait pas non plus un clou. Ethan fit une petite moue à l'évocation de sa splendide cuisine en formica vert menthe à l'eau. Lui même n'en était pas parfaitement fan, mais que pouvait il y faire ? Visiblement pour Ethan c'était plus agréable de vivre avec des spectres anthropophages, qu'avec une horreur ménagère de cet espèce. Il se manifesta en lui faisant une observation à laquelle Armand haussa les épaules, l'air outré.


« Tu me demande si j'ai pensé à consulter le cadastre ? Bon sang Ethan, demande plutôt si le pape est catholique ! Bien entendu qu'avant de m'embêter passer mes nuits à écouter des parquets qui grincent et à guetter des apparitions, j'ai épluché tous les vieux papiers ! Ce terrain est signalé comme étant un champs jusque dans les années 50, ensuite pas de trace d'un quelconque acquéreur à la mort du propriétaire, et il ne figure même pas dans son état des biens. L'endroit disparaît littéralement des documents jusqu'aux années 90 avec un prêtre évangéliste qui tenait la paroisse, et que malheureusement je n'ai jamais connu. Sinon je peux être certain que je ne l'aurais pas lâché avant qu'il réponde à toutes mes questions. Dans la mémoire populaire l'église à toujours été plus ou moins là, mais les populations tournent beaucoup, et personne n'est réellement originaire du coin sur plus de deux générations. Par contre on parle souvent des manifestations occultes, ça c'est quelque chose qui a marqué les esprits, et tout le monde y va de sa version. C'était le motif de ma visite, car tu vois c'est aussi une part de mon travail d’authentifier un miracle ou une apparition diabolique. Après il y a beaucoup d'autres personnes qui viennent revérifier afin d'être sur qu'il ne s'agisse pas de supercherie, mais je donne déjà une première expertise. »

Armand eut un regard vague, et il sembla peser ses mots.


« En tout cas je peux affirmer maintenant qu'il n'y a rien de satanique d'impliqué dans cette histoire. Dommage dans le fond, ça aurait pu faire un très bon chapitre... »


Bien entendu il n'était pas fou, et plaisantait à moitié en disant que c'était dommage. Et puis jamais il n'aurait vécu pendant dix ans dans une maison si elle était hanté par le Diable. Les Ghoules à côté c'était à peine plus dérangeant que d'avoir des mites dans ses placards. Ce qu'il avait également.

Certes on pouvait dire qu'Armand avait une qualité naturelle pour faire la morale aux gens, mais Ethan n'était pas non plus en reste. Il le reprit cependant quand il lui affirma qu'il avait beau essayé de changer son caractère de cœur d'artichaut, le chemin de la rédemption était encore long et semé d'embûches. D'après Ethan, il n'avait pas à changer, ce qui le fit sourire
.

« Oh tu sais on ne perd rien à s'améliorer, et je suis sur que j'arrivais à être moins naïf, j'éviterai bien des déconvenues. »

Là dessus il ne se voilait pas la face, à peu près n'importe qui sur terre était capable de le faire marcher et de se moquer de lui. Il croyait tout le monde malgré lui et accordait trop facilement sa confiance, tout en sachant que ça risquait un jour de lui attirer des problèmes. Sur ce sujet ça serait étonnant qu'Ethan ait quelque chose à y redire. Lui même s'amusait parfois gentiment à ses dépends, alors il se doutait bien qu'avec quelqu'un de moins bien intentionné la situation pouvait dégénérer. A l'école ça s'était déjà produit, et heureusement qu'il avait les Sphinx autour de lui pour le secouer quand il se laissait prendre à un mensonge pourtant évident.  

Cependant il n'était pas d'accord avec l'idée suivante que soutenait son ami. Lui affichait une opinion parfaitement tranchée : la parfaite transparence en amour, ou rien. Et dans sa façon de lui parler, il sentait une accusation à peine dissimulée qui ne lui plaisait pas du tout. Armand fronça les sourcils, un peu vexé et énervé qu'il se permette ce genre de réflexions.


« Attends, tu vas trop loin Ethan ! Ce n'est pas parce que j'ai des secrets que je suis forcément malhonnête ! Je suis un clerc exorciste, ça veut dire que je suis sous l'emprise d'un sceau du silence, et qu'il y a certaines vérités qui me tueraient sur le coup si jamais j'osais les exprimer. Même ma propre mère ne peut pas, et ne doit pas, savoir tout mes secrets. Ensuite parce qu'il y a des choses qu'il vaux mieux ne jamais dire, parce qu'elles sont trop difficiles pour être entendu, et ravagent l'âme. Alors non il ne s'agit pas du tout d'un manque d’honnêteté de ma part, tu n'as pas le droit de me dire ça. Il y a certes des choses que je ne partageait jamais avec personne, tout comme il y a des livres que je ne mettrais même pas dans les mains de mes pires ennemis. C'est pour le bien commun, et c'est mon devoir de taire ces choses là. Je serais un fou et un assassin si jamais j'agissais autrement. Mais malgré tout ça, je reste un être humain, et je suis en droit de tomber amoureux. Simplement je ne peut pas faire autrement que d'isoler ma vie professionnelle de ma vie privée. Ce n'est pas de la malhonnêteté, c'est du bon sens. »

S'étant sentit attaqué par le jugement de son ami et par ses mots très durs, il s'était montré un peu virulent et cherchait maintenant à se calmer. Pour lui faire comprendre qu'il n'était pas si menteur que ça, il accepta de lui confier une vérité jusqu'ici tenue secrète.


« Tu sais, il m'est arrivé une fois de tomber amoureux d'un homme qui partageait ma passion de l'occultisme. Et si on reprend ton idée, c'est avec lui que j'ai été le plus transparent, pas tellement parce que j'en avais envie, mais parce que je n'avais pas le choix. C'était un clerc aussi, mais pas un membre du corps exorciste comme moi. C'était un Djed, un agent de la police secrète du Vatican. Ils s'occupent des affaires internes et sont parfaitement impitoyables sur la discipline. »
Il laissa venir une longue inspiration qui trahissait un frisson de peur. « Si un jour tu en vois un à Washington ou ailleurs, ignore le et fuis. Ils portent des bures noires avec un capuchon qui dissimulent totalement le visage, et ont un signe sur l'avant bras. Ça c'est leur tenue officielle, mais comme personne ne connaît leur identité, ça peut être n'importe qui... Les Djed sont des maîtres du déguisement et de parfaits espions. Ce que je te dis là reste entre nous bien sur... Bref, il était chargé de me surveiller suite à un mauvais comportement de ma part, et il est venu avec moi ici aux Etats Unis. Je ne sais pas où il est d'ailleurs, ça doit faire plus d'un an que je ne l'ai pas vu... Est ce qu'on peut vraiment dire qu'on a construit une relation solide lui et moi ? Non pas vraiment, pourtant il a le pouvoir de me faire parler de n'importe quoi sans briser mon sceau... Lorsqu'on s'est rencontré j'étais assez fragile émotionnellement, et je suis complètement tombé sous son charme. Quant on se voit, on passe de bons moments ensemble, on échange des connaissances et vraiment on s'adore. Et honnêtement dès qu'il disparaît je n'y pense plus, tout comme je ne crois pas qu'il ne pense à moi. Nous sommes des cas compliqués de part notre statut et nos préférences, on ne peut pas espérer les mêmes choses de l'amour que tout le monde. Mais tu as raison sur un point : personne ne mérite d'être blessé. Je ne duperais jamais quelqu'un, et je suis toujours sincère dans mes sentiments. Et ce n'est pas parce que je ne peux pas faire un récit détaillé de ma journée ou de ma vie, que toute relation un peu poussée m'est impossible. J'essaye d'exprimer au mieux mes sentiments, et je m'applique à ne jamais mentir. Je te trouve très dur avec moi Ethan... Est ce que par hasard quelqu'un t'aurait déjà dupé ? Parce que tu parles comme un homme qui a été victime d'un double jeu... »

Cette fois il le regardait, sans aucune méchanceté, mais avec un soupçon d'inquiétude. Son ami avait été très virulent à son encontre, et peut être qu'un cœur blessé en était tout simplement la raison.

Ethan trinqua au célibat, et ça lui arracha une mimique déchirante. Lui avait toujours eu un don pour se mettre dans des situations impossibles, mais Ethan ? A lui la vie lui souriait, pourquoi se montrait il si cynique ?

Ils dévièrent sur un sujet plus doux qui leur rappelait de bons souvenirs. Immédiatement Armand se sentit nostalgique en repensant à ce Noël chez Ethan, le seul de sa vie où il se s'était pas caillé les miches dans une église venteuse à minuit passée. Il sourit alors que les images de cette merveilleuse soirée lui revenaient en tête.


« Je ne te remercierais jamais assez de m'avoir invité cette fois là. Tu m'as fait un immense cadeau. »

C'est vrai qu'à ce moment là ce n'était pas la joie. Sa fratrie ne lui adressait plus la parole, il avait l'impression que toute l'école le haïssait, ce qui bien entendu était exagéré, mais c'était ce qu'il ressentait sur le coup. Et puis on arrivait en hiver et il n'avait toujours pas rendu sa liste de vœux pour sa poursuite d'étude. Il se sentait paumé, sans savoir ce qu'il voulait faire de sa vie, et la pression de son père pour qu'il rentre s'enterrer en Italie et se marier était insupportable. Ethan lui avait donné le temps de quelques jours une véritable bulle d'air pour reprendre son souffle.


« Sheldon n'aimait pas me voir malade... » Dit il en souriant. « Et je crois que s'il s'est énervé contre toi, c'est parce qu'on s'était retrouvé la semaine d'avant, et qu'il n'avait rien vu venir. »

Ethan lui parla du Dôme, car inlassablement ce sujet revenait sur la table. Pourtant cette fois ils ne parlèrent pas de leurs proches, et ne se sentirent pas tristes. Ils se réjouissaient de toutes les belles choses qu'ils avaient vu en dehors de cette fichue prison. Ils aimaient tout les deux l'art et l'histoire, et ils étaient capables d'en parler pendant des heures quand ils étaient lancés. Ethan lui confia qu'il s'était rendu à Rome et avait espéré le voir, et malheureusement ça n'avait pas pu se faire. Armand pris d'un coup une expression dépitée et un peu gênée.


« Oh... Je suis tellement désolé. Tu ne dois pas leur en vouloir, j'étais sûrement parti en mission. » Il entendit lui parler de la Sixte, et ses yeux se mirent à pétiller. « C'est beau n'est ce pas ? La journée il y a trop de monde, mais quand les portes se ferment et que règne le silence c'est tellement incroyable... Quelle misère qu'on ait pas pu se retrouver, j'avais trouvé un arrangement sympathique pour y rester le soir et admirer les peintures seul à seul. » Il eut comme un sourire malicieux. « Et puis certes ça vaux peut être le déplacement en Italie, mais il y a encore beaucoup d'autres choses que je suis sûr, tu aurais adoré voir. Rien qu'avec la colline du Vatican, qui tient dans la main, on trouve des merveilles. Maintenant tout cela est inaccessible... mais à l'occasion on devrait voyager ensemble. Pourquoi pas New York en effet ! Je n'ai fais qu'y passer et j'avoue ne pas m'y être sentit très à l'aise. Si tu es là ça sera sans doute plus facile pour moi de m'adapter à toute cette agitation. »

Il lui parla d'endroits où il aimerait l’emmener, et l'un deux retient particulièrement son attention.


« Des cloîtres ? Pourquoi des cloîtres dans un musée ? C'est étrange... C'est comme faire visiter des halls d'entrée ou des cuisines... Ça n'a pas vraiment de sens séparé du reste. Je t'avoue que j'ai du mal à imaginer ce que ça peut donner. Peut être que pour quelqu'un qui n'en n'a jamais vu c'est intéressant, même s'il y a plein d'autres pièces toutes aussi intéressantes dans un monastère. Pardonne mon scepticisme, mais je trouve cette idée très bizarre. Pourtant j'aimais bien me détendre dans ce genre d'endroit, ça me permettait de m'aérer un peu hors de ma cellule. J'ai passé l'année qu'à durée la rédaction de ma thèse dans une abbaye du Piemonte. C'était tellement calme, si seulement je n'avais pas eu cette abominable étude à écrire, j'aurais été si heureux. Ça a été comme un long tunnel interminable, mais j'en suis sortit tellement grandit. Peut être qu'un jour j'arriverais à y retourner, en attendant je fais encore des rêves de cet endroit. Je revois ma cellule pas plus grande que cet espace éclairée par une petite lucarne, la bibliothèque, le cloître quand il neige dans la fontaine, l'oratoire où il faisait un froid de loup. Et le pire c'est qu'on m'a demandé quand je suis rentré à Rome comment était les Alpes... Je te jure j'ai cru que j'allais les tuer ! » Il éclata d'un rire sincère. « Madre di Dio... Les montagnes je les ai vu en arrivant et en repartant, le reste du temps j'étais enfermé avec ma conscience et une dizaine de moines qui avaient bien l'âge d'être mon grand père... »
Il n'avait plus repensé à cette période depuis un long moment, et maintenant il avait le cœur à en rire.

Ils parlèrent ensuite de Santa Fe, et Armand écouta poliment son ami. Certes l'art contemporain ce n'était pas son truc, mais maintenant qu'il avait fini se siroter son whisky, il était bon et tolérant.


« Ah vraiment ? Tu vas encore me dire que je ne sors jamais tsss... Ça me fait penser qu'il y a une de mes paroissiennes qui a une galerie de peintures à New Phoenix, mais non à Santa Fe je ne vois pas... Quand est ce qu'on va à New York Ethan ?! » Clairement il se sentait on ne peut plus joyeux, et surtout légèrement éméché.
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Ethan A. Devaney
Ethan A. Devaney
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ϟ Métier : travaille au Département de la Sécurité intérieure des États-Unis ϟ Âge : 32 ans ϟ Race et sang : Sang-mêlé ϟ Particularité : Aucune ϟ Statut civil : Célibataire

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MessageSujet: Re: Memories I have remind me of you [PV Ethan]   Memories I have remind me of you [PV Ethan] Empty25.10.16 12:38


 

"Tout homme s'enrichit quand abonde l'esprit." Rowena Serdaigle



Ethan observa Raphael sans se départir de son sourire amical, un brin nostalgique. Gamin, il avait parfaitement conscience que cette rivalité avec Sheldon minait Raphael mais à vrai dire, il s'en moquait éperdument. Lui, tout ce qu'il désirait à l'époque c'était de supplanter Sheldon dans tous les domaines. Sheldon avait été une sorte de catalyseur qui l'avait poussé à se surpasser, à redoubler d'intelligence et d'ingéniosité. Contrairement à Sheldon, il savait y faire pour se faire aimer et apprécier par les autres, pour gagner en popularité sans avoir l'air de manipuler les gens. Alors que Sheldon était brillant, froid, cassant, franc, mais honnête, Ethan avait décidé d'être son exacte opposé en se montrant chaleureux, amicale, joyeux et drôle mais hypocrite. Seul leur intelligence respective et leur amitié pour les autres Sphinx les rassemblait, mais là encore, Ethan cherchait sans en avoir l'air à le supplanter. Il ne se préoccupait pas de savoir ce que pouvait bien ressentir Raphael qui se sentait tiraillé entre leur inimitié, tout ce qui l'importait à l'époque c'était de gagner des points et de surpasser Sheldon dans tous les domaines même en amitié...

- Je n'en doute pas, lui confirma-t-il aimablement sans en penser un traitre mot. Nous n'étions que des gosses à l'époque, c'était une rivalité puéril qui n'aurait plus lieu d'être aujourd'hui.

Ethan avait prononcé des paroles rassurantes, des paroles que Raphael rêvait d'entendre alors qu'il n'en pensait pas un traître mot. Oh si Sheldon s'était retrouvé du côté-ci du Dôme, il aurait sûrement donné l'illusion sans aucun mal que Sheldon était un ami précieux, que leurs petites rivalités de gamins prêtaient désormais à en rire, mais la réalité était qu'il s'imaginait très mal s'entendre avec Sheldon, même aujourd'hui. Ils étaient un peu comme les deux faces d'une même pièce, indissociable mais complètement opposés. Ils se ressemblaient un peu trop sur bien des aspects pour que quelque chose de positif puisse en ressortir, d'autant plus qu'Ethan était assez rancunier de nature. Son sourire devint beaucoup plus éclatant cependant lorsqu'ils cessèrent de parler de Sheldon pour orienter leur conversation sur sa jeune soeur Allison et de l'immense chance qu'ils avaient eu de ne pas avoir été séparé par le Dôme, car il ne s'agissait que de ça : de chance et de rien d'autre.

De la chance, Ethan n'en n'avait jamais manqué aussi loin qu'il s'en souvienne. Il ne pouvait prétendre qu'il n'avait jamais eut de déconvenue dans la vie, car comme tout le monde il avait eut des épreuves à affronter et pas des moindres, mais aussi horribles furent-elles, lui s'en était toujours sorti avec parfois beaucoup d'insolence. Il avait de la chance d'être toujours en vie, de la chance, d'avoir retrouvé Thémis même si cela restait encore un peu tendu entre eux, de la chance d'être toujours parvenu à gruger le système jusqu'à aujourd'hui, de la chance d'avoir sa sœur à ses ses cotés, et de la chance d'avoir retrouvé Armand après tant d'années. La vie lui avait toujours sourit malgré tout

Armand et lui avaient de la chance de se tenir ensemble dans cet endroit des plus agréables à savourer ensemble un whisky tout simplement exceptionnel. Quelle chance avaient-ils pour que cela arrive ? Que cette rencontre fortuite dans ce parc aboutirait à de telles retrouvailles ? C'était suffisamment exceptionnel pour en prendre conscience.
Armand n'avait absolument pas changé et en un sens c'était agréable de retrouver celui qu'il avait toujours connu, celui qui avait obstinément le nez plongé dans les livres en oubliant parfois que la vaie vie se déroulait sous ses yeux sans qu'il n'en prenne conscience. Lorsqu'il lui avait demandé quelle fonction il exerçait, Ethan n'avait pu s'empêcher de lever un regard surpris dans sa direction. Il voulait bien admettre qu'il n'était pas aussi connu que Barry marshall mais il n'en restait pas moins qu'il était un personnage public et que même si on ne s'intéressait ni à la politique, ni à la presse people, il était devenu très difficile d'ignorer qui il était depuis que le Président avait réuni les factions pour mener l'enquête contre les activistes. Il n'y avait pas une semaine sans que la presse en général ne fasse un article sur l'un ou les représentants des factions. Pourtant cela avait totalement échappé à Raphael qui était toujours dans sa petite bulle et qui plongeait à nouveau Ethan dans une sorte d'anonymat. Une opportunité sommes toutes assez exceptionnelle qu'Ethan s'empressa de saisir au bond pour se jouer de son ami qui devint la victime de l'une de ses farces qui eut au moins le mérite de le dégriser totalement presque instantanément !

Prétendre qu'Armand était ivre serait exagéré puisque c'était loin d'être le cas, mais les vapeurs de l'alcool commençait à se faire sentir et le plongeait d'un état de somnolence latent et un certain bien être qui le faisait rire encore plus facilement que d'accoutumé. Pour sa part, Ethan supportait plutôt bien l'alcool, il fallait reconnaître qu'il en était un grand consommateur, mais lui-même commençait à en sentir tout doucement les effets puisqu'il avait le rire facile, ou peut-être était-ce tout simplement parce qu'il était heureux de se retrouver en sa compagnie alors qu'il en avait oublié jusqu'à son existence quelques heures plus tôt.
La plaisanterie d'Ethan eut l'effet escompté, et l'auteur de cette terrible farce éclata de rire ce qui eut pour effet de vexer davantage encore son ami qui se renfrogna d'avoir été le dindon de la farce, mais Ethan ne s'en formalisa pas, bien au contraire, il connaissait suffisamment Raphael pour savoir que ses petites bouderies ne durait jamais très longtemps.

Les meilleurs blagues étant les plus courtes, Ethan n'insista pas davantage et répondit cette fois avec sincérité à la question que lui avait posé Raphael. Méfiant ce dernier émis d'abord quelques réserves quand à ses propos, de toute évidence Raphael avait plus de facilité à l'imaginer en escroc qu'en homme politique ce qui, en y réfléchissant bien prouvait à quel point il le connaissait. Et puis il fallait bien reconnaître que dévoiler ses véritables fonctions à une personne qu'il connaissait depuis l'enfance, qu'il n'avait pas revu depuis des années et qui n'était pas dans le milieu avait de quoi surprendre et paraître invraisemblable. Néanmoins, dès que Raphael compris que cette fois il ne plaisantait pas et qu'il ne se jouait pas de lui, sa réaction fut sans pareille. Le bonheur qui illuminait son visage et cet élan affectueux qu'il avait eux de se lever aussitôt de son fauteuil pour le serrer chaleureusement dans ses bras, le surpris autant qu'il le toucha. Constater à quel point Raphael paraissait fier de lui, à quel point il rayonnait de l'entendre évoquer son parcours professionnel, avait ce petit quelque chose d'à la fois déstabilisant mais aussi de désarmant.  

Cependant le pétillement présent dans le regard de Raphael s'estompa bien vite pour laisser place à une affliction terrible et Ethan regretta presque aussitôt d'avoir évoqué sa participation à la guerre de Boston avec lui. Il n'était pourtant pas sans ignorer que si Raphael éprouvait un bonheur incomparable quand il savait que ses proches était heureux et comblé, il pouvait éprouver une peine et un chagrin tout aussi abyssale lorsqu'un malheur survenait. Ethan avait vu et vécu des horreurs durant cette période c'était indéniable mais il ne s'était pas attardé sur ces aspects qu'il avait laissé derrière lui depuis bien longtemps même si cette expérience n'avait fait qu'amplifier cette rancune tenace qu'il éprouvait à l'égard des moldus....
Pourtant, et bien qu'il n'avait fait aucune réflexion à ce sujet, Raphael était suffisamment intelligent pour comprendre de lui-même les horreurs auxquels il avait pu être confronté ce qu'Ethan ne chercha nullement à démentir.

- C'est vrai,
admit-il devant la compassion d'Armand, mais c'est du passé. Regarde, fit-il en lui souriant et en levant ses bras, je vais bien.

Ethan pouvait cependant voir que cette affirmation ne suffisait pas à apaiser son ami qui souffrait terriblement de cette annonce et à vrai dire c'était une facette de la personnalité de Raphael qu'il n'était jamais parvenu à comprendre. Aussi intelligent puisse-t-il être Ethan n'arrivait pas à assimiler ce désespoir qui pouvait habiter Raphael lorsqu'une annonce terrible ne le concernant pas, survenait. Ethan en était incapable, il n'éprouvait aucune souffrance, aucune compassion pour le malheur des autres. C'était triste, mais il ne pouvait rien y changer alors pourquoi s'apitoyer sur quelque chose contre laquelle on ne pouvait rien et qui ne le concernait pas. Il n'y avait aucune malice, aucune méchanceté de sa part, il ne s'agissait que d'une profonde indifférence aux malheurs des autres qu'il savait parfaitement dissimuler parce qu'il avait conscience que ce n'était pas un comportement que la société attendait. Alors, il faisait semblant avec beaucoup de conviction, mais la réalité était qu'il avait beaucoup de mal à ressentir certaines émotions comme la culpabilité, la peine ou l'empathie. Il était imperméable à tous sentiments négatifs, toutes tristesse, si ça ne concernait ni lui ni ses proches, qui se comptaient sur les doigts d'une mains. Conscient que pour l'un comme pour l'autre, il était nécessaire de changer de sujet, c'est avec naturel qu'Ethan dévia sur l'église et l'enquête que menait Raphael à ce sujet. Un sujet de conversation des plus réussi et prometteur vu la facilité avec laquelle son ami avait délaissé derrière lui son spleen pour s'offusquer de le voir poser une question aussi ridicule que celle du cadastre. Si cela amusa Ethan sur le coup, il regretta presque aussitôt d'avoir fait cette remarque puisqu'à présent il avait le droit à tout l'historique de cette église, de sa première pierre à aujourd'hui. Raphael avait toujours ce sens de la démesure et de l'exagération lorsqu'il s'emportait avec passion sur un sujet et cette fois-ci ne faisait pas exception. Toutefois, il devait reconnaître que bien malgré lui, Ethan se laissa happer par le récit de cette église, fronçant les sourcils avec intérêt lorsqu'il relevait les invraisemblances ou du moins ce qui attirait son attention dans le récit de Raphael. A nouveau, un petit rire léger, fluet s'échappa de ses lèvres alors qu'il imaginait la scène qui aurait pu avoir lieu si Raphael avait l'opportunité de rencontrer son prédécesseur, le pauvre homme n'aurait jamais pu reposer en paix. Il reposa un regard intéressé sur son ami lorsqu'il lui expliqua les raisons de sa présence mais ne pu s'empêcher de lui jeter un regard circonspect lorsque ce dernier lui confia regretter que ces manifestations n'avaient absolument rien de satanique.

- Je crois que tu as raison, il n'y a rien de satanique dans tout ça, sinon, tu ne serais surement plus là pour en parler !


Le ton d'Ethan trahissait une pointe de reproche dans sa voix pour souligner l'inquiétude que les paroles inconscientes de Raphael avaient provoqué en lui. Raphael dont c'était précisément le métier était le plus à même de savoir ce qu'il en coûtait de se retrouver impliqué dans ce genre d'histoire ! Comment pouvait-il regretter ne serait-ce qu'une seule seconde qu'il n'y ait rien de satanique dans tout ça ?!!
Cette fois c'était lui qui ne trouvait pas la plaisanterie très amusante parce qu'il connaissait suffisamment Raphael pour savoir qu'il ne plaisantait qu'à moitié. On ne perd rien à s'améliorer disait-il, Ethan était d'accord avec ça, après tout « avec l'âge vient la sagesse disait-on » mais on en étaient-ils seulement capable ? Après tout cela faisait 17 ans qu'ils ne s'étaient pas revus et pourtant rien n'avait changé, ils étaient toujours les mêmes.... Et comme s'il avait besoin d'une preuve suffisante, la réaction d'Armand concernant l'honnêteté en « amour » le moucha plus que de raison. Il fut d'ailleurs très surpris par la vigueur de ses propos, de toute évidence Raphael c'était totalement mépris sur sa remarque, malheureusement quand il était lancé, il était impossible de l'arrêter, Ethan jugea donc préférable de l'écouter le reprendre sans chercher à l'interrompre. Sur sa lancée, Raphael lui parla de l'un de ses amants, un Djed. Il en avait déjà entendu parler mais jusqu'à présent il ignorait s'il s'agissait d'une légende urbaine ou si ces hommes extrêmement dangereux existait réellement, aujourd'hui Raphael venait de lui confirmer leur existence.

- Je m'en souviendrais, merci pour le conseil, lui assura-t-il alors que Raphael le priait de filer si jamais sa route devait en croiser un.

Se penchant légèrement en avant, les mains croisés devant lui, il l'écouta lui parler de sa relation particulière avec cet autre homme avec qui il partageait de nombreux secrets. Raphael voulait lui montrer que n'était pas forcément parce qu'ils partageaient tout que l'on vivait une relation fusionnelle et idéale. Un petit sourire amer naquit sur ses lèvres lorsque son ami s'inquiéta de savoir si quelqu'un l'avait fait souffrir en le trahissant et en lui mentant.

- Je te pris de m'excuser, il n'a jamais été dans mes intentions de te blesser. Tu m'as mal compris, je ne parlais pas de ce genre de secret là. Des secrets professionnels tout le monde en a, celui qui relis un patient à son médecin, un avocat à son client, ton travail, et le mien, on ne peut pas en parler avec la personne qui partage notre vie, c'est normal, cela fait parti de nos devoirs, et ce genre de secrets là, ce n'est pas ce que j'appelle une trahison. A mes débuts en tant qu'auror, j'ai eu une relation avec une femme suspectée de meurtre. Je m'étais introduit dans son entourage, elle me faisait confiance et je savais qu'elle était innocente. Bien sur mon partenaire qui avait compris que j'étais tombé sous son charme ne m'a pas cru, il disait que je me laissais aveugler par les sentiments que j'éprouvais à son égard, mais il avait tort et j'ai réussi à prouver son innocence, seulement, quand elle a découvert que j'avais menti, que je n'étais pas celui que je prétendais, notre relation a pris fin. On ne s'est pas quitté en mauvais terme, elle m'était reconnaissante que je sois parvenu à l'innocenter et à coincer le véritable coupable mais cela a suffit à briser ce qui commençait à naitre. En mentant dès le départ sur ce que j'étais, j'avais condamné notre relation.  Je n'aurais pas du mêler travail et plaisir, je lui ai menti pour le travail, parce que j'étais en mission, et qu'elle était suspectée de meurtre, mais je n'aurais jamais du sortir avec elle, j'aurais du attendre la fin de cette mission. Même si je me suis mal comporté, même si je sais que j'ai fait une erreur, la dissimulation dans le cas présent était une nécessité.

Ethan se souvenait parfaitement de cette femme, il s'agissait de l'une de ses premières missions, il n'était pas amoureux d'elle, mais il l'aimait bien. Il avait toujours eut du mal à séparer sentiment et travail, le charme féminin opérait très facilement sur lui. Il avait parlé d'elle à Armand pour confronter son exemple à un autre type de mensonge, un mensonge qui n'avait rien à voir avec le travail cette fois. Buvant une gorgée de Whisky pour terminer son verre, il les resservit avant de poursuivre son récit, sans fixer Raphael cette fois.

- Tout à l'heure tu m'as demandé si quelqu'un s'était joué de moi... Tu as deviné juste, je parlais par expérience, mais la réponse est non, personne ne s'est joué de moi, c'est moi qui me suis joué de quelqu'un. C'est moi l'arnaqueur dans cette histoire, et ce que je lui ai fait, c'était pas joli, pourtant Dieu sait que je l'aimais, tu n'as pas idée à quel point je l'aimais, et à quel point je l'aime encore, pour te dire, je voulais même la demander en mariage, sourit-il amèrement tout en jouant avec son verre dans ses mains, mais c'était mieux comme ça. J'ai toujours pensé que je pouvais tout avoir, et en règle général c'est le cas,... je me suis toujours senti très fier d'avoir une longueur d'avance sur les autres, jusqu'au jour où mes secrets et mes mensonges m'ont rattraper et m'ont fait perdre la femme que j'aimais, fit-il en vidant son verre alors que les glaçons s'entrechoquaient dans son verre vide, et tu sais le pire dans tout ça ? C'est que je n'en n'ai tiré aucune leçon, je sais que je recommencerais parce que je ne peux pas m'en empêcher, parce qu'il y a des choses que je ne peux pas lui dire parce qu'elle ne comprendrait pas. Une amie à moi m'a dit récemment qu'être honnête dans une relation c'était le ciment d'un couple, et je pense qu'elle a raison que c'est ce qui me fait défaut. C'est pas toi qui est malhonnête c'est moi.

Pourquoi lui avait-il dit tout ça ? Il l'avait regretté presque aussitôt, il en avait beaucoup trop dit, et pourtant, admettre ses torts, même si ça ne changerait plus rien désormais, lui permettait d'y voir plus claire. Même s'il l'aimait, même s'ils venaient enfin de franchir une étape dans leur relation, il devrait simplement rester amis et ne surtout pas aller plus loin. Il ne devait pas renouer avec elle et garder ses distances, ce qui en soit ne devrait pas être trop difficile. Il avait beau en mourir d'envie, ils s'étaient définitivement dis adieu.
Le silence régnait à présent, Raphael digérant probablement ce qu'il venait de lui avouer avant de reprendre la parole. Désireux de ne pas s'attarder sur un sujet délicat qu'il avait pourtant lui-même mis sur le tapis, il ne laissa pas Raphael le temps de dire quoique ce soir qu'il enchaîna presque immédiatement en lui servant un nouveau verre, ainsi ils évoquèrent avec nostalgie ce fameux Noël que l'italien avait passé chez les Devaney. C'était la première fois qu'Ethan invitait quelqu'un chez lui et il en avait gardé un bon souvenir tout comme le principale intéressé qui les prenait pour une famille très unis, ce qu'ils étaient d'une certaine façon. Il avait rencontré ses soi-disant parent, sa jeune sœur ainsi que Sacha et son équipier chargé de leur protection qui se faisaient passer pour son oncle et sa tante. Ethan avait développé un réel et sincère attachement pour Sacha qui était peut-être la seule personne de l'autre coté du Dôme qui lui manquait

Le Dôme, une fois encore le sujet revint sur le tapis à la différence prêt que cette fois il n'était nulle question d'évoquer les personnes disparues qu'ils avaient laissé derrière eux mais plutôt toutes les merveilles et les inestimables œuvres d'art et culture perdus à jamais….

- Je ne leur en veux pas, lui répondit Ethan surpris qu'une pareil idée ait pu traverser l'esprit d'Armand. Un jour peut-être aurons nous l'occasion d'y retourner qui sait, à ce moment-là tu me montreras, en attendant, c'est moi qui prendrait la relève et qui te ferait découvrir New-york et ses merveilles, tu verras, tu ne verras jamais plus cette ville de la même manière et tu comprendras mieux pour les cloîtres, ce n'est pas quelque chose qui se décrit, c'est quelque chose qui se voit et se vit. Je suis prêt à parier que cela deviendra vite ton lieu préféré dans cette ville, lui dit-il en se levant et en l'invitant à en faire autant. Je ne sais pas quand nous le ferons, mais on le fera, après tout, la vie nous appartient tu n'es pas d'accord ? Allez vient, il est temps de rentrer avant que l'on finisse par ne plus tenir debout.

Ethan paya leur consommation et tout en se dirigeant vers la sortie du club privé en compagnie de Raphael songea au choix qu'il avait ce jour-là, ce choix qu'il ne se serait jamais imaginé prendre de son plein gré et qu'il n'avait finalement jamais eut à regretter…




Assis sur l'un des nombreux lits vides de l'infirmerie Mme Pomfresh s'occupait de sa cheville qui désenflait à vue d'oeil et qui devenait de moins en moins douloureuse. D'ici à la fin de la matinée il n'y paraîtrait plus rien. Alors qu'elle lui demandait comment il avait fait pour se faire une entorse pareil Ethan repensait à cette étrange soirée qui avait très mal commencé mais qui ne s'était pas si mal terminé contre toute attente…. Il avait découvert la solidarité de la plupart des membres de ce groupe, car même si les autres avaient agit motivé par la peur d'être d'énoncé il n'avait pu douter de la gentillesse et la prévenance de Bernie. Et puis dans le fond, hormis Sheldon, il s'était surpris à les apprécier. Tel un Kaleidoscope, certaines phrases, certains moment de cette trépidante matinée, lui revinrent en mémoire

****

« Et zut... Ethan essaye de t'appuyer sur moi quand tu marche. »

« Tu ne diras rien à l'infirmière ! Où alors ment, et dit que tu as glissé dans une flaque. » Renchérit la Poufesouffle tout en lui ajustant sur la gorge l'écharpe rouge de Bernie, et en lui frictionnant les bras pour le réchauffer.

« En tout cas tu t'es laissé avoir par la Ruse de Raphaël, mais c'était pas mal du tout pour un Serdaigle. »

« Hé Ethan ! Ne pense pas à la douleur, réfléchi à la suite. Qu'est ce qui est petit et marron ? »

« Un marron ! »

« J'espère que ce n'est pas cassé... »

« Il doit quand même aller voir l'infirmière Bridget ne soit pas conne ! Tu verra elle te remettra d'aplomb en trois minutes. Courage Ethan, on a plus qu'à traverser le souterrain et on sera vite au château . On va continuer à te porter autant que possible, mais tu dois faire un effort pour mettre un pied devant l'autre. En tout cas maintenant on ne craint plus rien, la suite de la route est sans danger. »  

« Ohla... J'ai intérêt à me dépêcher si je veux changer d'uniforme avant le premier cour. Ethan, je suis vraiment désolé que les choses aient tournées de cette façon, personne ne souhaitait ça. Mais sache que nous sommes très heureux de t'avoir parmi nous. Je ne dis pas ça pour te convaincre de ne pas nous dénoncer, mais parce que c'est sincère. Après, si tu pense que tu devrais cafarder, vas y on le mérite. Mais je ne pense pas que ça soit ton genre. Quoi que tu puisse en dire, tu as ta place parmi nous, c'est juste que tu ne t'en es peut être pas encore rendu compte. On se retrouve au club à midi ? Oh et je reprend mon écharpe ! »

«  Va voir l'infirmière dès ce matin, c'est inquiétant ce que tu t'es fait et je ne pense pas que ça puisse guérir seul. Une fois mon grand frère s'est fait casser le bras par un cognard à l’entraînement »



****

- Ethan ?

La voix de Mme Pomefresh le ramena à la réalité et le fit sursauter

- Oh désolé. j'étais pas réveillé et j'ai raté une marche dans les escaliers mentit-il

Comme le lui avait demandé Mme Pomfresh , il avait passé la matinée à l'infirmerie pour laisser le temps à sa cheville de se reposer. Éreinté par la soirée qu'ils avaient passé, la seule perspective de récupérer un de ce sommeil qu'il avait perdu était loin de lui déplaire malheureusement beaucoup trop nerveux et excité il ne parvenait pas à fermer l'oeil et ne cessait de se tourner et de se retourner dans son lit. A bout de patience, il avait sorti de son sac un livre qu'il avait emprunté à la bibliothèque sur la divination. Une matière qu'ils n'étudieraient pas avant 3 ans mais qui l'intriguait malgré tout. Alors qu'il parcourait un chapitre dédié au Sinistros des bruits de pattes parcourant le carrelage de l'infirmerie l'incitèrent à lever la tête pour constater avec stupéfaction qu'à l'autre bout de la pièce se trouvait un doberman dont la peau avec été brûle. Ses muscles étaient à vif et ses babines retroussé indiquèrent clairement qu'il s'apprêtait à lui sauter dessus pour le dévorer. Bondissant de son lit, il courut s'enfermer dans le bureau de Mme Pomfresh juste à temps. Il sentit le corps de l'animal heurter la porte derrière lui, mais il était en sécurité, il ne pouvait plus entrer. Le coeur battant à la chamade, il se retourna avant de hurler en constatant que Mme Pomfresh s'était transformée en un inferno. Hurlant à plein poumon, il la repoussa à l'aide d'un sort qui l'envoya s'écraser contre l'armoire à pharmacie ou lotion, fiole et autre potions se brisèrent sur le sol répandant le contenue autour du corps immobile de l'infirmière. En panique, ne comprenant plus rien, Ethan couru se précipiter vers la deuxième porte qui se trouvait dans son bureau et s'y enferma loin du chien cadavre et de l'inferno Mme Pomfresh. Que se passait-il ? Il sentait les larmes de terreur lui monter aux yeux lorsque des grognements derrière lui, lui firent rater un battement. Se retournant lentement, il se retrouva face non pas à un mais bien à 7 dobermans, qui se trouvaient exactement dans le même état que le premier et qui bondirent sur lui…. *

- AAAAAAAAAAAAAHHHH

Hurlant à plein poumon, il réalisa complètement déphasé qu'il se trouvait toujours à l'infirmerie dans son lit. Le coeur battant, les larmes aux yeux, la respiration saccadé, il aperçu Mme Pomfresh courire à son chevet avec inquiètude. Un cauchemar, il venait de faire un cauchemar. Son regard se posa à l'entrée de l’infirmerie redoutant à tout moment de voir apparaître le chien des enfer, mais il n'y avait rien, il n'y avait rien. Reportant son regard sur le livre qu'il lisait au moment de s'endormir, il le referma d'un coup sec pour faire disparaître définitivement l'image du Sinistros.
Repoussant la couverture, et après avoir assuré à Mme Pomfresh qu'il allait bien, il s'habilla et s'empressa de quitter l'infirmerie….

Il avait longuement hésité avant de s'y rendre, pourtant ses pas l'avaient guidé jusque là. Apercevant Bernie et Bridget entrer dans la salle, il se dissimula derrière une des immenses colonne qui décorait le couloirs avant qu'ils ne l'aperçoivent. Songer à Bridget lui fit monter le rouge aux joues en songeant à la dernière fois qu'il l'avait vu sans son horrible masque…

Raphael, Bernie et lui se trouvaient dans la salle de bain réservé aux résidents mâles de la maison Serdaigle. Immergé dans l'immense baignoire qui ressemblait plus à une piscine, il observait les deux autres se débarbouiller au-dessus des lavabos faisant disparaître leurs masques stupides pour laisser place à un visage humain, tandis qu'un elfe de maison faisait disparaître ses vêtements sale pour lui apporter un pyjama propre, lorsque l'on toqua à la porte de la salle d'eau. Sans attendre d'y être invité une paire de boucle blonde apparut dans l’entrebâillement, ce qui incita aussitôt l'enfant à s'immerger presque totalement dans l'eau jusqu'au menton en virant immédiatement au rouge.


- Ça va pas de rentrer comme ça ?!


Chassant ce souvenir gênant de son esprit, il s'approcha de la salle de classe à pas feutré et apercç derrière les deux autres, Sheldon debout devant le tableau entrain de tracer une étrange spirale. Quand à Raphael, il était complètement affalé sur une table. Deux options s'offraient à lui : Continuer son chemin et leur tourner définitivement le dos, ce qu'il fut tenté de faire ou alors…

- Et moi j'ai horreur du poisson, et je sais que c'est ce qui nous attend aujourd'hui.


- A croire que tu n'aimes pas grand-chose, souligna-t-il un petit sourire provocateur à l'adresse de Sheldon en pénétrant dans la salle

La surprise provoquée par son entrée mais également le sourire sincère et la joie qu'il pouvait lire sur au moins 3 des 4 visages présent le rassurèrent et l'incita à ne pas rester sur le palier mais à les rejoindre.

- J'ai trouvé 3 énigmes sur 4, j'ai perdu mon pari, déclara-t-il pour justifier sa présence.

C'était une excuse comme une autre et ça lui évitait d'admettre qu'il avait envie de faire un peu plus connaissance avec ces étranges personnages. Prenant place sur une des tables il leur adressa cette fois un petit sourire espiègle.

- Alors ? Quand est-ce qu'on retourne dans la foret interdite ?

__________________
* Scène extrait de Resident Evil pour le défi


 
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