Regina et son cousin s'étaient échangés de nombreux mots depuis leur "rencontre" lors de la soirée de clôture de la convention. Depuis ce moment, Régina n'avait pas arrêté de tout planifier concernant la condamnation de quelqu'un à sa place, quelqu'un de puissant et d’apparence indestructible.. quelqu'un comme Theodorus. Régina prétendait à Jaroslav avoir été motivée par les plus récents évènement, mais en réalité elle vouait surtout occuper son esprit et ne pas penser à Saevus et à Victor. Elle était convaincue que son amant parviendrait à s'en sortir comme il l'avait toujours fait. C'était dans ces moments qu'elle comprenait l'utilité d'être marié à quelqu'un d'aussi soumis et naïf, prêt à être modeler selon nos moindres désirs. Cela aurait été tellement plus facile pour elle si elle avait fait de même, mais la facilité l'avait toujours grandement ennuyée. Elle adorait le danger et le fait de voir jusqu'ou son époux pouvait aller. Elle adorait voir qu'il était dérangé par son plan de faire condamné Theodorus, mais plus particulièrement par le fait qu'elle tenait à le séduire avant pour s'amuser un peu. Il doutait grandement du fait que Régina ne prenne aucun plaisir à se rapprocher de son cousin.

La journée avait passée rapidement et l'heure du rendez-vous que lui avait fixé Théodorus arriva. Sans prendre du polynectar, Régina se métamorphosa en Helena et elle enfila une robe des plus flatteuse pour le corps de la moldue. Elle se faufila dans le conseil en suivant le chemin indiqué par Theodorus dont elle n'avait avouons le aucunement besoin. Arrivée devant la porte de ses quartiers secondaires, elle cogna quelques coups contre la lourde porte et elle attendit de le voir venir ouvrir.

« Théodorus... vous revoir est un immense plaisir.  »

« Helena » tendit sa main dans sa direction et elle attendit qu'il l'invite à entrer pour le faire. Elle retira alors le manteau qui recouvrait ses épaules afin de lui permettre d'apprécier la vue qu'offrait cette robe au ton rose clair.

« Notre première rencontre s'est terminé disons... brusquement. Je crois qu'il faut corriger la situation aujourd'hui. »

Elle s'approcha doucement de lui, gardant son regard plongé dans le sien. Le jeu pouvait officiellement commencer.

Régina se laissa entrainer alors que Théodorus enlaçait sa taille en la tirant vers lui davantage. Elle allait se contenter d'un sourire comme réponse à son compliment lorsqu'elle se rapella que ce ne serait certainement pas la réaction de la dite Héléna.

« Merci. »

Plus de mots étaient inutiles, tout se passait présentement par leur regard. Régina ignorait ce qu'elle attendait exactement, tout son plan avait beau être préparé au détail près, elle était beaucoup trop amusée à l'idée de se dévoiler qu'elle avait préféré se laisser guider par le moment. Theodorus n'était apparemment pas du genre à apprécier les longues discussions lassantes inutiles. Dès l'instant où elle le sentit l'attirer et s'emparer de ses lèvres, elle se laissa également aller entièrement dans le moment, tentant naturellement de le dominer ce s'avéra rapidement impossible à faire. Son rythme cardiaque s’acculerait et son désir augmentait, un frisson agréable parcourant son corps. Elle se sentit plaquer contre le mur et gémit de plaisir devant la dureté du contact qui était loin de lui déplaire. Sa jambe l'entourait et ne faisait que consolider le contact de leurs intimités encore séparés par le tissus de leurs vêtements. son souffle devenait de plus en plus court alors qu'elle caressait sa nuque en faufilant ses doigts sous ses cheveux et y plantant légèrement les ongles sous l'effet de l'une de ses caresse. Ses mains se promenèrent sous sa veste qu'elle fit glisser le long de ses bras afin qu'elle tombe par terre. Cette façon qu'il avait de prendre le contrôler, de caresser ses zones les plus sensibles, elle avait l'impression que Saevus lui avait expliqué exactement comment la prendre... Saevus. Aussitôt elle se sentit ouvrir les yeux et bien qu'elle ne diminuait pas la passion de ce baiser, elle avait l'impression que Jaroslav et Saevus était dans la pièce à la fixer. Non elle ne devait pas aller jusqu'au bout..

Sans le repousser, Régina fit disparaitre les traits d'Helena afin de reprendre les siens. Sa peau devenait plus pâle et ses cheveux se raccourcir légèrement et perdirent leur ton foncé pour un blond particulièrement doré. Quittant finalement se baiser avant de perdre pied et de dépasser encore plus les limites, elle recula légèrement sa tête.

« Ce n'est pas une façon d'agir avec une femme marié. »

Un sourire aux lèvres, elle approcha sa bouche de l'oreille du leader des Mages Fondateurs et vint mordiller légèrement son lobe d'oreille.

« Tu me sers un verre ? »

Elle le repoussa et avança vers l'un des fauteuil ornant la pièce. Prenant place, elle croisa ses jambes laissant sa robe relevé et montré l'attache de ses bas qui soulignait avec féminité sa jambe. Elle continuait son jeu de séduction avec naturel, comme si elle venait tout juste d'entrer dans la pièce et que rien n'était arrivé.

« Il faut qu'on parle Théo... »

Le feu brulait toujours en elle, son désir ne semblait pas avoir envie de disparaitre. Après tout, il y avait tellement longtemps qu'on ne l'avait pas touché de cette façon... Les évènements de la convention l'avait privé des retrouvailles rêvées avec son amant et son époux avait tellement été occupé depuis qu'elle avait retrouvé sa santé qu'ils n'en avaient pas eu l'occasion. Régina comptait bien aller directement retrouver son époux à sa sortie de cette pièce et de lui avouer ce qu'elle venait de faire avec son cousin, avec chance sa colère lui promettrait une partie de jambe en l'air sauvage et passionnée comme elle les aime.

- En es-tu bien sur ? Lui souffla-t-il dans le creux de l'oreille alors qu'elle lui disait vouloir parler. Ce n'est pas l'impression que j'avais eu.

Il se doutait parfaitement de quoi Régina désirait lui parler. De la mort de Charles Hopkins bien sur, de ce qu'il s'était réellement passé dans cette chambre d'hôtel. Et si Theodorus mourrait d'envie d'en savoir plus, de découvrir ce qu'il s'était réellement passé, autre chose lui faisait également très envie à présent. Lui faire regretter sa frustration actuelle.
Elle s'était jouée de lui et avait su éveiller ses désirs les plus profonds avant de l'en priver de manière tout aussi violente. Elle lui avait fait entrevoir les portes d'un paradis dont elle s'était plu à le priver avant même qu'il puisse s'en abreuver. Mais si c'était un jeu, il pouvait voir dans son regard, et à la manière dont sa peau frémissait au contact de sa main qu'il laissa glisser le long de son épaule, qu'elle s'était laissée prendre à son propre piège. Ses caresses, ce regard, cette domination, il ne l'avait ni inventé ni rêvé. La flamme du désir était encore bel et bien présent dans le regard de sa cousine. Elle le désirait autant qu'il la désirait et ce que Théodorus voulait il l'obtenait toujours. Et en cet instant, c'était Regina qu'il désirait.

Théodorus se releva, et après avoir sensuellement mordillé sa jugulaire, il longea le canapé. Sans la quitter du regard, il prit place sur l'accoudoir du fauteuil qui faisait face à Régina et l'invita à lui dire ce qu'elle avait à lui dire.

- Je t'écoute fit-il en portant son verre à ses lèvres, mais avant cela, je veux que tu m'expliques à quoi rime ta petite comédie

Régina ne put retenir un sourire en coin à son cousin devant sa remarque. Elle ne doutait pas un seul instant qu'elle aurait pu l'amener jusqu'à son lit si elle le désirait. Ils avaient déjà discuté à quelques reprises en utilisant leur charme naturelle tout simplement parce qu'ils étaient conçus ainsi, mais jamais encore cela n'avait été aussi intense. Après tout, les questions d'affaires étaient très souvent règlés entre Charles et Théodorus, mais maintenant que le vieux était mort leurs discussions allaient devenir bien plus fréquentes.

« Qui le pourrait... »

Un surplus de confiance en elle ? Personne n'en doutait. Régina était bien loin d'être neutre dès qu'il s'agissait d'elle-même. Elle le regarda s'avancer vers elle et ne le quitta pas de regard jusqu'à ce qu'ils se positionne derrière elle. Régina fixa alors droit devant elle et ferma les yeux seulement lorsqu'un délicieux frissons parcourut son corps à l'approche de ses lèvres contre son oreille. Si elle était sure ? Ses pulsions lui soufflait que de parler était le dernier de ses soucis, elle avait envie de lui ici et maintenant. Si elle ne s'était pas retenue, elle se serait levé dès l'instant et ses dents mordillèrent sa jugulaire afin de reprendre là où ils s'étaient arrêté, mais Régina ne pouvait se permettre de laisser son désir parler pour elle. Elle avait trop de respect de Jaroslav et même si elle le détestait présentement, elle ne pouvait faire cela à Saevus. Elle ne répondit donc pas, laissant son rythme cardiaque se calmer un peu et pourtant. Elle but une gorgée de l'alcool que son cousin lui avait remis un peu plus tôt et la sensation de brulure du liquide contre sa gorge lui fit beaucoup de bien. Elle perdit son regard dans ses prunelles foncées, consciente que son désir ne semblait vouloir disparaitre, elle devrait faire en sorte de faire disparaitre celui de l'homme pour s'aider un peu.

« J'ai toujours aimé les entrées remarquées... et je m'ennuyais. »

La pire dans tout ça était que c'était vrai. Elle n'avait pas l'intention de le séduire avant qu'il ne vienne se jeter dans la gueule du loup lors de la soirée de la convention, lui permettant de pousser encore plus ce plan qu'elle caressait depuis quelques jours. Régina avait eu plus d'une semaine depuis la fin de la convention pour tout préparer pour ce moment et dès l'instant où elle en informerait Théodorus il serait déjà trop tard.

« Mes souvenirs sont entièrement revenus. »

Elle laissa planer un peu le suspense, un sourire joueur contre son visage alors qu'elle s'amusait à laisser rouler le liquide dans son verre avant d'en prendre une nouvelle gorgée. grimaçant légèrement à la fin. Haussant les épaules, elle laisse filer dans un souffle, avec légèreté comme si elle parlait de la météo de la journée.

« J'ai tué ce monstre.. »

Régina se mit a sourire avec une sincérité effrayante. Elle était heureuse d'y être parvenue, soulagée d'être sortie de tant d'années de souffrance. Elle avait tué Hopkins... elle avait réussi.

« Les couleurs des habits de prisonnier ne me vont pas très bien et je t'aime trop pour ne pas t'informer en primeur de mes plans. »

Son regard brillant de malice se transforma rapidement en un surprit, mais ce n'est que lorsque la colère y soit perceptible que Régina fut réellement satisfaite. Il avait compris, oh oui il avait absolument tout compris ce qu'elle s’apprêtait à faire. D'un trait, Régina vida son verre avant de le déposer contre le sol au côté du fauteuil dans lequel elle était toujours confortablement assise. Elle resta muette, les lèvres closes avec un léger sourire en coin, un sourire complètement insupportable dont elle seule avait le secret. Un sourire caractéristique des moments comme celui-ci où elle jubilait, où elle dominait. « Cela tombe bien, moi aussi je t'aime trop pour ne pas te mettre en garde » Régina pencha légèrement la tête vers la droite sans perdre son sourire, son regard restait planté dans celui de son cousin et elle ne se recula pas en le voyant se pencher vers elle. « Ne fait pas ça Régina, où je te le ferais regretter au centuple, la prévint-il. Ne va surtout pas t'imaginer que je vais me laisser accuser d'un meurtre que je n'ai pas commis.» Régina continua d'approcher son visage afin qu'il ne soit qu'à quelques centimètres de frôler le sien, il pouvait facilement sentir son souffle contre son visage.

« Il est déjà trop tard cousin.. En ce moment même les autorités ont en mains des preuves t'accusant. Il me fallait un sorcier assez puissant pour pouvoir masquer sa signature dans les sorts lancés, quelqu'un a qui ma disparition est celle de mon père pouvait rapporter quelque chose. Il ne m'a fallu que quelques petits sortilèges de magie noire pour manipuler certains parchemins que vous vous êtes échangés afin de prétendre un grave conflit et de feinter le retour de mes souvenirs pour qu'ils tombent tous dans le panneau et c'est sans compter les autres preuves que je garde encore chez moi au cas où celle que nous possédons soit trop rapidement démentie. J'ai vérifié Théo.. et j'ai fait disparaitre ton possible alibi. »

Régina fit glisser sa main vers le cou de Théodorus qu'elle caressa, descendant jusqu'à son torse.

« De me tuer t'assurerais un aller simple vers la prison.... Et maintenant que mon père n'est plus là je suis la seule prenant les décisions pour les Hopkins et je suis la seule pouvant te sortir de ce pétrin à la dernière seconde si tu joue bien le jeu. »

Elle avait son plan parfaitement monté dans sa tête, soit elle l'écartait, soit elle le soumettait assez pour qu'il exhausse sa volonté : Voir Illaria prendre sa relève lorsque le bon moment arriverait dans quelques années. Elle allait donc le laisser tenter de se sortir par lui-même du pétrin et si ça ne fonctionnait pas, et elle s'assurerait que ça ne fonctionnerait pas, elle trouvait un moyen de lui faire accepter une sermon inviolable pour lequel en échange de son innocence dans cette cause il lui promettait de tout faire pour qu'Illy soit celle prenant sa relève.

Régina ne lâcha pas son regard un seul instant alors qu'il lui déballait ce qu'il lui réservait. Un sourire à la fois invitant et séduisant était dessiné contre son visage et elle ne put s'empêcher d'apprécier l'intensité du moment. Ainsi elle ne se recula pas d'un seul centimètre alors qu'il vint s'emparer de ses lèvres et cette fois-si elle fit en sorte qu'il ne parvienne pas a avoir le dessus. La dominance varia d'un à l'autre à quelque reprises et l'intensité du baiser n'en était qu'augmenter. Régina ne perdit en rien son attitude séductrice lorsqu'il l'intima galamment de quitter les lieux.

« Pourtant je n'ai vu aucune négociation.. » Régina replaça son décolleter et alla chercher son manteau. « Ah oui j'oubliais... Tu es présentement accusé d'être la dernière personne ayant tenter de s'en prendre à l'une des rares choses auxquels je tienne... Alors choisit bien.  »

L'héritière des Hopkins lui adressa un dernier sourire avant de se rechanger en Helena et de quitter les lieux par le même chemin qu'elle était arrivée.

***

Tel que prévu, elle rejoignit son époux au moment même où le soleil fut couché. Elle en avait besoin, maintenant, l'esprit encore rongé par tout ce que son cousin avait su éveiller en elle. Une fois leur ébat terminé, Régina était resté un moment à fixer le plafond de leur chambre, hésitante, avant de finalement craquer et se diriger là où personne ne pouvait venir la déranger, son cachot. Venant saisir un parchemin sur lequel elle lança un sortilège assurant que seul la personne à qui il était destiné pourrait le lire et ce en y versant quelques goutes de son sang.

Citation :

Saevus,

Je t'écris ces quelques mots pour m'assurer que tu supporte bien ce coup. Pardonne moi mon silence depuis la soirée de clôture, il est arrivé plus d'une chose et j'aimerais beaucoup t'en faire part dès que la situation ce sera calmée pour toi. Je suis convaincue que tu parviendra sans trop de difficultés à remonter au sommet. Ne crois pas tout ce qui sera publiquement annoncé me concernant, je t'expliquerai tout en détail dès que l'occasion se présentera. Je t'aime.

V.

Régina lui fit parvenir de la même façon qu'ils avaient l'habitude de le faire dans les cas d'urgence. Elle ne prenait jamais de risque en signant son nom à la fin de la lettre, mais cette fois si sans même le réaliser elle en avait changer les intitulés. Les habituels Mon Roi et Ta Reine avaient été changé par quelque chose de bien plus neutre et révélateur de ce qui se passait en elle présentement. Si elle continuait de l'aimer et de se soucier de lui, elle était néanmoins dégoutée, en colère et déçue de ce qu'elle venait d'apprendre, mais aussi une certaine culpabilité de s'être laissée attiser de cette façon par un autre homme. Cette courte lettre avait pour but de lui montrer qu'elle pensait à lui et aussi pour attirer son attention sur les révélations qui serait faite concernant l'impliquation de Théodorus. Elle ne voulait que son époux commette une nouvelle erreur en voulant s'en prendre à la personne l'ayant mis dans un tel état que ce soit directement ou indirectement. Elle lui expliquerait tout tôt ou tard dès que l'occasion se présenterait.  

Fin