Ces temps-ci, j'avais l'impression de travailler deux fois plus qu'avant – et pourtant, je passais déjà la plupart de mon temps à bosser, à l'origine. Mais j'avais cette manie (et à juste titre) de faire attention à chaque détail, je devais porter attention à la moindre petite chose, ce qui, en temps normal, ne me dérangeait pas vraiment. Mais quant il s'agissait de contrer quelqu'un qui aimait fouiner ? C'était différent. Je savais ce que je faisais, mais ça n'empêchait pas que je détestais faire des erreurs, et surtout lorsque ça pouvait me coûter cher. Le problème ? C'est que, pour une fois, je n'étais pas en total contrôle de la situation ; même si je ne me l'avouais pas réellement. Je me surmenais souvent mais c'était probablement pire qu'avant. Tellement, que j'avais négligé pas mal d'autres choses. Entre autres ? Zoya.

Ce n'était pas non plus comme si elle était du genre à m'envoyer des messages qualifiés de 'mignons' pour prendre des nouvelles. Ni le mien d'ailleurs, et c'était sûrement mieux comme ça. Pas que j'étais un grognard peu romantique, bien au contraire d'ailleurs, cela m'arrivait de l'être quand il le fallait. Avec tout le travail que je m'imposais, je ne prenais juste pas en considération le fait de laisser entrer une femme dans ma vie. Ce qui, pourtant, se passait petit à petit. De manière plus étrange qu'autre chose d'ailleurs, je ne pense pas qu'on puisse décrire ça comme un genre de relation qui passe d'une étape à une autre de manière normale. Car ça ne l'était pas. Mais je ne m'en plaignais pas, bien au contraire, tout simplement parce que cette normalité ne me correspondait pas. Je n'avais même pas le temps pour ça. Et au final, bien que nos rencontres se passaient toujours de manières complètement aléatoires, cela ne m'empêchait pas d'apprécier les moments où je voyais Zoya – oui, même ceux ou je finissais par me prendre une baffe sans raison apparente (ou devrais-je dire, non mentionnée).

Je regardais mon téléphone, posé sur le côté de mon bureau. J'avais besoin de me sortir la tête de mes écrans et je savais que simplement sortir n'allait rien y changer, et ça faisait déjà quelques jours que je n'avais pas vu Zoya ou même simplement envoyé un message. Du coup, j'avais possiblement une chance sur deux de me faire jeter, mais autant essayer. J'allais dans mes messages et je commençais à écrire « Ce soir. Restaurant. Je passe te prendre chez toi. » Une fois le message envoyé je regardais l'heure – ça me laissait une marge pour finir ce que j'étais en train de faire, rentrer, me préparer et aller la chercher. Je n'avais pas précisé d'heure justement parce que je savais que je n'allais sûrement pas m'y tenir et arriver en retard. J'appelais ensuite rapidement un restaurant que je connaissais bien pour réserver.

Je m'attardais de nouveau sur mon ordinateur, mais je crois que je n'étais bon à rien aujourd'hui... J'avais bien mon idée en tête, mais la mettre en pratique était bien plus compliqué que je ne l'avais pensé au début. Mais d'une, je détestais l'admettre, et de deux, je ne faisais confiance à personne. Donc, j'allais devoir redoubler d'efforts. Je soupirais, laissant tomber pour aujourd'hui.
Ne pas réussir à faire ce que j'entreprenais était bien trop frustrant. Je devais diriger ce journaliste, Cyrius Fernandes, sur une autre piste, si je voulais qu'il me laisse véritablement tranquille. J'avais déjà bien commencé en anticipant sa manière de faire, et j'avais le silence garanti de certains immigrés qu venaient à Harmony, mais je savais que ça ne suffirait pas. Il fallait que j'ai de fausses preuves solides contre une autre personne ; mais ça dépassait mes moyens.

J'éteignais mon ordinateur, sortant plus tôt qu'à mon habitude. Une fois rentré chez moi je prenais rapidement une douche avant de me changer ; et j'étais en route chez Zoya. Une fois arrivé, je sonnais à sa porte, regardant rapidement l'heure – heure décente pour une fois, je me surprenais presque – pensant presque à 100 à l'heure, trop de choses m'occupant l'esprit, et l'une d'elle ; comment allait se passer cette soirée ? J'aimais tout planifier, avoir tout un schéma en tête, mais avec elle ? C'était différent. Ca changeait, mais c'était bien...

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Lorsque je vis enfin la porte s'ouvrir, je m'attendais un peu à tout. Me faire claquer la porte au nez ? Me faire royalement engueuler ? Il y avait tellement de possibilités, que je n'étais pas vraiment préparé à quoi que ce soit. Il y eut ce silence, pas un silence gênant, enfin, pas inconfortable. Ce moment où l'on se demande un peu ce que l'autre va faire, partagé entre l'appréhension de la réaction de l'autre, et le bien que ça faisait d'enfin revoir la personne qui, il fallait l'admettre, vous avais manqué. Je ne fis donc qu'à moitié surpris de me prendre une énième baffe ; c'était surprenant certes, mais tout à fait compréhensible. Quand on y pense, ne pas donner signe de vie pendant des jours à quelqu'un avant de leur 'imposer' un resto n'était pas vraiment la meilleure idée du monde ; bien que j'en étais déjà conscient avant de me prendre cette claque.

Je continuais de la regarder alors qu'elle baissait les yeux. Je souriais légèrement ; c'était tellement typique de Zoya et c'était quelque chose qui ne me déplaisait pas. L'inattendu, c'était parfois mieux que de tout savoir à l'avance. Je souriais un peu plus lorsqu'elle releva finalement les yeux, me demandant, de manière rhétorique, s'il était trop tard pour décliner. En effet, cela l'était mais c'était assez banal comme réponse. Je regardais attentivement Zoya ; elle était parfaite avec sa robe bleu nuit qui savait s'accorder avec la situation. De toutes manières elle pouvait porter trois tenues complètement différentes et je la trouverais toujours sublime. Mais, cela étant dit, ici et maintenant, elle était rayonnante et je crois qu'elle savait comment me faire sourire juste avec un regard.

« Je ne suis pense pas que tu avais l'intention de décliner, non ? »

Elle aurait eu ses raisons de le faire ; après tout, mon comportement n'était pas des meilleurs – ne pas donner de nouvelles pendant plusieurs jours avant d'obliger Zoya à venir dîner avec moi, ça sonnait presque typique d'un macho alors que j'étais loin d'en être un. Bon, on avait tous un élan du genre de temps à autres, mais ça ne me décrivait pas vraiment sur le long terme. D'ailleurs, le long terme était plutôt du genre à ce que je ne m'attache pas, chose qui clairement était en train de changer. Je ne savais pas si c'était pour le mieux, en tout cas, même si j'avais mes réticences à ce niveau, et ça se voyait clairement, je ne m'en souciais pas pour autant. Ca n'avait globalement pas de mauvais côté, et des moments comme ça, même s'il décrivaient parfaitement ce qui se passait la plupart des fois où l'on se voyait, les moments 'normaux' étaient aussi les bienvenus.

Lorsqu'elle s'approcha de moi et que je sentis ses lèvres sur les miennes, je passais doucement un de mes bras autour d'elle, afin d'apprécier un peu plus longtemps de l'avoir près de moi.

« On a encore un peu de temps avant de partir, si tu le souhaites. » Je marquais une légère pause avant d'ajouter « Désolé de ne pas avoir vraiment donné de nouvelles dernièrement. »

Je n'ajoutais pas le classique « J'étais occupé » tout simplement parce que ça empirerait plutôt la situation qu'autre chose. Et que déjà, me voir m'excuser, c'était quelque chose... d'assez rare. Je n'étais normalement pas du genre à regretter d'avoir fait quoi que ce soit, mais, actuellement ? J'étais sincère, ça relevait presque du miracle quand on y pensait, même envers Zoya d'ailleurs. Parfois, je me disais qu'on n'en avait pas besoin; mais, après avoir 'disparu' pendant des jours, j'avais beau ne pas être le meilleur des hommes, cela ne signifiait pas que je me fichais de tout non plus. Et surtout pas d'elle.

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Il y a des moments qu'on chérit plus que d'autres. Tout simplement parce que l'on sait que dès qu'ils seront finis, on n'aspirera qu'à une seule chose, retrouver ce genre d'instants, qu'ils soient courts ou non. Des moments dont on ne pensait pas avoir besoin il y a de cela quelques temps. Des moments qui deviennent indispensables, que l'on attend avec impatience. Y'avait-il réellement un moyen de les décrire ? Peut-être. Tout ce que je savais, c'est qu'il fallait simplement que mon regard croise le sien pour que tout ce qui me pesait disparaisse dans un coin de ma tête.

« Prévisible... Ca se discute, je pense. Parfois oui. D'autres fois, un peu moins. »

Je lui lançais un petit sourire taquin et entendeur, tout simplement parce qu'on savait très bien tous les deux à quel point elle pouvait être prévisible... ou non. D'ailleurs, elle venait tout juste de le prouver, bien qu'en soit, quand on ne donne pas de nouvelles pendant des jours, certaines choses sont plutôt prévisibles.

« Tu m'as manqué, aussi. »

Des mots qui ne venaient pas vraiment naturellement et très souvent de ma part, mais qui avaient le 'mérite' d'être vrais. D'ailleurs, il en allait de même pour Zoya et bien que cela m'avait un peu surpris en soit, cela montrait ce que justement nous n'osions pas souvent montrer ; que l'on tenait réellement l'un a l'autre, et ce, même si j'essayais parfois, et vainement, de me persuader du contraire. C'était étrange quand on y pensait. Je n'avais jamais vraiment saisi l'intérêt de m'attacher à qui que ce soit et pourtant... Je me demandais d'ailleurs parfois comment elle arrivait à peu à peu à me rendre comme ça. Le genre d'homme qui semble ne pas se soucier tant que ça des choses alors que l'on sait pertinemment que ce n'est pas le cas, et qui laisse de temps à autre transparaître ses sentiments. Le genre d'homme qui se laisse aller, lentement, alors qu'il s'était juré il y a quelques années qu'il était bien mieux seul. Ah, qu'il avait – que j'avais – eu tort.

Un petit sourire amusé se forma sur mon visage alors qu'elle me proposait une poche de glace. J'en déduisais que j'avais probablement encore la trace de la claque que j'avais pris plus tôt, que j'avais d'ailleurs assez bien mérité. J'étais beau être du genre égoïste d'ordinaire, cela n'avait jamais réellement été le cas avec Zoya, ce qui me laissait d'ailleurs parfois assez confus sur ce que je faisais, ou non, en sa présence. Je n'étais pas si différent que ça, je montrais juste une partie de moi-même que je ne montrais pas vraiment à énormément de gens.

« Non, merci. Je crois que je vais réussir à m'en remettre. » Je riais doucement avant de prendre sa main dans la mienne. « Si tu as tout ce qu'il te faut, alors allons-y maintenant. »

Une fois que c'était fait et qu'on était tous les deux prêts, une fois arrivé à ma voiture, j'ouvrais la porte passager pour Zoya avant de moi-même entrer de l'autre côté. Ca faisait trop cliché de gentleman qu'on en dirait presque une parodie, mais après tout, pourquoi pas ?

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Il y avait certains gestes qui ne trompaient pas, et pouvaient en dire bien plus que les mots. Et je crois que les nôtres, entre Zoya et moi, pouvait parfois, d'une certaine manière, nous trahir. Techniquement, rien ne nous attachait véritablement et nous n'étions pas vraiment dévoués l'un à l'autre, mais nous savions cependant parfaitement que cela ne nous traverserait jamais l'esprit d'aller voir ailleurs. Et au fond, la seule chose qui nous empêchait de vraiment admettre que l'on tenait bien plus l'un à l'autre que ce qu'on laissait apparaître, était l'incertitude. C'était peut-être un peu stupide lorsqu'on y pensait, mais d'un autre côté, je ne m'étais jamais véritablement attaché à quiconque auparavant. Je n'étais pas un saint non plus, mais mes relations passées ressemblaient plutôt à de l'utile plus qu'à de l'agréable, alors qu'avec Zoya c'était tout le contraire.

Je souriais simplement lorsqu'elle s'approcha de moi pour m'embrasser la joue, avouant ne pas vouloir me défigurer non plus. « A moins que tu aies une force de titan, je ne pense pas qu'un jour tu puisses réussir à me défigurer rien qu'en me giflant » J'embrassais doucement son front avant que nous partions ; une manière de répondre au baiser que je venais tout juste de recevoir.

Alors qu'elle me remerciait d'avoir joué le gentleman – alors que je l'étais, au fond, mais ça restait tout de même assez peu commun et assez décalé de me voir le faire avec Zoya – je lui adressais un clin d'oeil comme pour appuyer un peu plus le décalage, avant de refermer la porte et monter dans la voiture.

Une fois arrivés au restaurant, n'ayant qu'à me présenter pour qu'on nous conduise ensuite à notre table, avec la courtoisie habituelle des serveurs de ce genre de restaurant, le genre qui va complimenter madame et parfois en enviant monsieur d'être si chanceux, cela dépendait des serveurs et du sourire qu'ils arboraient pour la clientèle. D'ailleurs le compliment en question ne tarda pas ; à y penser, ce n'était le genre d'endroit où l'on se retrouvait le plus souvent avez Zoya, mais je pense qu'après mon silence, c'était la moindre des choses que je pouvais. D'ailleurs, juste pour la faire sourire un peu plus, une fois rendus à notre table je me permettais de faire une nouvelle fois le gentleman en tirant la chaise afin que Zoya s'installe, piquant au passage le boulot du serveur qui s'en alla pour aller nous chercher des menus, avant de moi-même m'installer à la place en face.

Une fois installé, mes yeux presque automatiquement se dirigeant vers les siens, je fus non pas surpris de sa question, mais plutôt de la manière dont elle était demandée. Que ce soit par son regard ou le ton avec lequel elle avait prononcé sa question, je pouvais en deviner que c'était plus que par simple politesse qu'elle me l'avait posé.

« Ca va, juste un peu de fatigue mais je tenais absolument à te voir. Et toi ? »

Il était vrai que j'avais peu dormi récemment ; je ne dormais déjà pas beaucoup d'ordinaire, mais je crois que ces derniers jours j'avais, plus que d'habitude, penché mon regard sur des dossiers et mon écran d'ordinateur sans faire attention à l'heure, et parfois entendu le chant matinal des oiseaux alors même que je n'avais pas fermé l’œil de la nuit. Pas que cela me dérangeait, bien au contraire, j'avais cette capacité à rester en forme tant que je me concentrais sur quelque chose. Peut-être que mon surmenage se voyait plus qu'à l'ordinaire, pour que Zoya me pose cette question...

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J'avais beau être possiblement plus habitué que Zoya à ce genre d'endroits, il y avait certaines choses que je ne supportais pas non plus forcément. Les regards en coins des tables voisines s'ils te voient faire quelque chose qui ne leur plaît pas forcément, l'amabilité trop forcée du personnel. Cependant ce n'était pas le plus important et même si quelque chose de simple suffisait amplement à Zoya, tout comme à moi d'ailleurs, mais l'inattendu était ce qui nous définissait après tout.

Malgré le fait que notre relation soit faite de moments assez imprévisibles en général, je pense que quoi qu'il se passe ce soir cela n'allait pas se finir de la même manière que ça avait commencé, c'est-à-dire avec une claque dans la figure que j'avais de toutes manières amplement méritée ; tout simplement parce que j'étais prêt à faire des efforts et c'était le moindre des choses après un silence qui n'était pas vraiment moi, même si je me surmenais souvent.

Alors que je lui faisais part de ma fatigue, je savais cependant que ma semi-honnêteté ne la convaincrait pas réellement. On avait beau ne dire certaines choses qu'à demi-mot, nous en savions tout de même beaucoup l'un sur l'autre et c'était quelque chose que j'avais commencé à apprécier au fil du temps, même si j'étais loin d'en avoir l'habitude. Et d'ailleurs, le fait qu'elle me confie qu'elle avait aussi eu envie de me voir ne faisait que démontrer cela.

Lorsqu'elle me fit part de comment elle se sentait ces jours-ci, il était très clair, dans ce qu'elle disait, que sans le dire explicitement, elle se faisait du souci pour moi, tout en m'offrant la possibilité de m'aider. Certes, je pouvais le comprendre, car si Zoya n'était pas dans le meilleur des états je souhaiterais tout autant l'aider ; mais tout simplement, je ne voyais pas comment elle pouvait m'aider, mais aussi, je ne souhaitais pas vraiment l'impliquer dans tout ça. Zoya était bien la seule personne pour laquelle j'avais véritablement de la compassion, et l'entraîner dans tout ça ? Je ne l'avais jamais envisagé.

Je lui répondais avec un de ces airs qui montraient qu'on avait parfaitement compris un sou-entendu, tout en continuant dans le non-dit cependant. « Peut-être as-tu raison, mais comment penses-tu que tu pourrais aider ? Parfois, ce n'est pas toujours aussi simple qu'on pourrait le penser. Et ces personnes pourraient justement vouloir te garder en dehors de certaines choses parce qu'ils tiennent justement aussi beaucoup à toi, et donc te protéger d'une certaine manière. »

Je ne savais pas très exactement comment prendre sa proposition cependant ; bien sûr, je me rendais compte que je n'arriverais sûrement pas, mais le fait est que si j'acceptais, elle devenait complice de mes actes d'une manière ou d'une autre, et si, bien que je ne le souhaitais pas et ne pensait pas que ça arriverait, je pouvais tout autant me faire découvrir, je savais que j'allais énormément m'en vouloir s'il lui arrivait quoi que ce soit par la suite. Et elle ne savait même pas dans quoi elle s'embarquait si elle essayait de m'aider...

« Peut-être que ça l'est, cependant ça reste très altruiste et assez humble aussi, selon moi. »

La réapparition du malheureux serveur auquel j'avais volé son travail l'espace d'un instant coupa un peu court la conversation, mais il était reparti tout aussi vite, simplement là pour nous donner le temps de consulter les menus qu'il avait tout juste apporté. Je le regardais assez rapidement et évasivement ; le problème de ce genre de restaurant, trop de choix et pas forcément des bons. Cependant, ça me donnait aussi une semi-excuse de réfléchir sur ce que Zoya savait exactement. Je n'allais bien sûr pas lui poser ouvertement la question, mais il était clair par ses propos qu'elle en savait aussi bien plus qu'elle ne le disait...

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