Régina avait dû supporter la torture de voir son père exhiber fièrement Ilaria comme était sa possession, allant jusqu'à transformer ses vêtements en robe une fois que tous les yeux étaient rivé sur lui. Cet homme la dégoutait et elle était passé bien proche d'être malade lorsqu'il avait plongé son regard dans le sien.

Elle avait passé la soirée à prendre appui sur son époux, autant physiquement pour reposer son genou, que mentalement ayant besoin de son aide pour penser à autre chose. Elle avait besoin de partir d'ici, mais elle supportait et supportait encore. Au bout d'un moment, elle remarqua Septimus quitter la salle et son regard resta rivé sur lui. Elle ne l'avait pas encore rêve depuis cette journée à Boston où elle avait réalisé être incapable de le tuer. Hésitante au part, elle se décida à le suivre.

Elle le vit se reculer afin de passer inaperçu, mais il était trop tard pour s'arrêter maintenant. Elle fit alors son entrée à ses côtés sur le balcon, maintenant qu'elle était près de lui elle ignorait ce qu'elle allait lui dire.

« Je n'avais pas réalisé que j'allais te croiser ici. »

Deux émotions se bousculait dans ce coeur pourtant habituellement de glace. La haine et le dégoût pure qu'elle entretenait envers le cracmol inquisiteur ou le sentiment rassurant de voir que quelqu'un dans la pièce pouvait savoir ce qu'elle vivait sans qu'elle ait à en parler.

Régina ressenti un sentiment qu'elle ne pouvait s'expliquer, un sentiment inconnu la tirailler rapidement alors qu'il lui avouait avoir réalisé la croiser ici et elle se doutait que par là celui qui avait été son frère signifiait les croiser. Régina était parvenu avec les années a voir Septimus comme un ennemi et pas un frère et bien que sa haine naturelle pour tout ce qu’elle jugeait indigne n'avait pas aidé, elle savait au plus profond d'elle-même que cette haine avait été créer par Charles.

Quelques secondes passèrent et elle restait là, silencieuse sur ce balcon avec lui. Sa baguette était peut-être glissée sous sa robe, mais sa main n'en était pas proche. Elle ne comprenait peut-être pas parfaitement ce qui l'avait amené à le suivre, mais elle savait que son désir n'était pas de le détruire.

Sa bouche se figea alors qu'il lui demandait si elle était d'accord avec ça. Il y avait tellement peu de gens a qui elle pouvait répondre la vérité à cette question et quelque part, l'inquisiteur faisait parti de la liste des personnes devant qui elle devait prétendre en être heureuse, mais elle n'en fit rien.

« Je ne suis pas lui Septimus... »

Prétendre que tout est normal et souhaiter, en profiter pour souligner qu'il était un moins que rien, voilà ce qu'elle aurait dû faire pour faire plaisir à son père, mais l'emprise de Charles Hopkins sur elle commençait doucement à craquer tout comme son courage.

« Je ne laisserais personne s'en prendre à Ilaria. »

Un aveux de son plaisir de détruire ses fiançailles, elle savait que de toute façon Septimus n'allait pas courir le dire à son père. C'était la seule chose qui les relaient a présent, cette haine pour Charles Hopkins. En même temps, il s'agissait d'un avertissement. Régina ne faisait pas confiance aux inquisiteurs et s'ils venaient à toucher à son Ilaria, cette fois-si elle n'hésiterai pas à les tuer l'un après l'autre et elle sortirait Yong de son cachot pour y arriver.

Ces paroles et ce regard firent leur effet dévastateur sur Régina alors que son regard qu'elle voulait encore mitigé se transforme en un d'une haine la plus complète. Elle haissait son moins que rien de frère d'oser lui parler de cette façon, mais surtout - et elle ne pouvait se l'avouer - elle l'haïssait de dire la vérité sur ce qui se passait réellement.

« Vraiment... »

Régina vint saisir sa baguette et sans le formuler elle l'immobilisa contre le mur. Il voulait qu'on parler de ses pouvoirs, elle lui rappellerait ce que les sorciers peuvent faire. Elle savait qu'il devait peut-être porter l'une de leurs stupides armure sous leurs habits, mais elle n'y accorda pas d'importance. Sans s'annoncer, elle le frappa violemment au visage. Cela laisserait des marques, mais elle connaissait un sort pour qu'elle disparaisse...

« Espèce de moins que rien comment oses-tu me parler de cette façon. Charles Hopkins ne dirige pas ma vie et il n'épousera pas ma fille... C'est seulement qu'il y a des balises a respecter pour contourner ce que l'un des hommes les plus puissants de Boston désire et de toute évidence tu n'as aucune idée de comment le faire. Sinon tu ne serais pas l'un des chien de garde des Inquisiteurs...»

Avoir été à sa place, elle se serait certainement venger d'eux également pour la façon dont il s'était fait traité. Mais elle n'était pas lui, elle avait ses pouvoirs et elle comptait bien redevenir cette femme qu'elle était avant. La réalité était que la femme n'en pouvait plus. Elle se sentait devenir folle, mais son frère n'en verrait rien. Elle utilisa sa baguette et le relâcha avant de s'éloigner de lui.

« Tu te crois mieux peut-être ? Tu le déteste toujours autant sinon tu ne m'aurais pas fait part de tes observations... Le moindre regard que tu lui a offert aujourd'hui, il l'a remarqué et sa joie de voir que tu souffre toujours comme le dégoutant petit enfant cracmol que tu étais lui fait le plus grand des plaisir..»

Les mains de Régina tremblait alors qu'elle faisait dos à celui qui partageait son sang. Elle serra ses lèvres l'une contre l'autre afin d'empêcher d'autre mots de sortir. Elle ne se contrôlait plus, comment pouvait-elle contrôler ce qui l'entourait si elle n'était même plus capable de se contrôler elle-même.

Elle ignorait si c'était pour l'expression elle-même où s'il l'avait remarqué sa perte de contrôle. Régina était passionnée oui, mais elle parvenait habituellement à garder en elle ce qu'elle ressent et à sembler de glace. Cette caractéristique c'était complètement envolée depuis le jour où elle avait apprit que son père allait épouser sa Illy. Elle avait l'impression de redevenir cet enfant enjouée à la merci de son père qu'elle était avant...

Elle n'ajouta rien sur le fait qu'ils tremblaient tous devant lui, mais son silence dévoilait tellement de choses. Régina ne put s'empêcher de fermer les yeux alors que Septimus avoua qu'il aurait préféré resté et elle sentit les larmes monter à ses yeux. Tout ceci ne serait pas arrivé s'il avait pu rester. Sans mêmes les ouvris, tentant de les garder en dedans, elle avoua enfin quelque chose qu'elle n'avait même jamais dit à Saevus.

« Je te regardais de haut parce que tu étais cracmol... parce que tu étais différent, mais surtout parce que Charles nous a apprit à te détester... » Elle prit une légère pause avant de dire ce qui était réellement resté secrètement enfermé dans son esprit. « Mais ce n'est pas pour ça que je te haï réellement.. Je te hais parce que si tu avais eu tes pouvoirs rien de ça ne serait arriver, il aurait eu son descendant et Katherine et moi aurions pu aspirer à autre chose de devenir les souffres douleurs de ce monstre. »

La voix de Régina s'était cassée à se nombreuses reprises avant de se retourner vers Septimus et d'approcher légèrement de lui. Il ne pouvait rien y faire, comme il venait si bien de le dire il n'avait pas choisit, mais il y avait autre chose.

« Et en plus il a fallu que tu aide les Inquisiteurs... ces pathétiques moldus...»

Elle avait presque craché ces derniers mots. Le masque de Régina était entièrement tombé devant lui pour la première fois depuis toujours. Et pourtant elle se rapellait ses mots... « si j’avais eu le choix, je serais resté avec vous...» Aurait-elle fait un choix différent ? Non.. elle se serait venger de chacun d'entre eux.. un à un... Régina savait au fond d'elle qu'ils n'étaient pas si différent. Elle pensait à cette vie qui auraient pu être la leur si tout ça aurait été plus simple et ne put s'empêcher de s'approcher de lui et de l’étamper davantage contre le mur en se serrant contre lui.

« Si tu parle de ça a qui que ce soit je te tue. »

Elle ne parlait pas de confidence, ça elle savait que ça resterait éternellement entre eux, mais plutôt de ce besoin qu'elle avait ressenti de se blottir contre lui. Elle ne comprenait pas pourquoi et savait qu'elle se trouverait probablement ridicule plus tard, mais pour l'instant elle avait besoin de son frère. De la seule personne pouvant comprendre aussi bien ce qu'elle ressentait.

Le coin de ses lèvres se retroussa doucement alors qu'il lui fit part du fais qu'il n'allait pas s'en venter. Elle était sincèrement amusée de tout ça et pourtant elle ne voulait pas analyser son geste en profondeur. Doucement, elle ferma les yeux. Elle savait que son frère avait dans son entourage des gens souhaitant sa mort comme celle de tous les fondateurs, que lui-même ne devait pas nécessaire souhaiter son bonheur et pourtant elle n'avait aucune crainte une fois dans ses bras. Au contraire, elle se sentait en sécurité, protégé. Une pensée traversa son esprit, elle se demanda si ils avaient réellement été une famille soudée, si sa mère aurait eu la moindre once de courage à faire preuve et à leur enseigné, est-ce que ce serait arrivé quand même. Charles aurait-il eu autant de pouvoir s'ils avaient seulement tenter de contrecarrer son plan ? Tant de questions étranges qu'elle ne s'était jamais posé avant se bousculait dans son esprit, des questions auxquels elle n'aurait jamais de réponse.

Elle ignore combien de temps avait passé depuis le début de cette étreinte, mais elle ne sentait pas le besoin de s'en défaire encore. Le surréalisme de cette scène semblait avoir pour effet de lui faire oublier que la vie réelle l'attendait au détour de cette porte, qu'elle devrait regarder à nouveau son père et sa fille ensemble. Jaroslav essayait du mieux qu'il pouvait de l'aider et pourtant il n'y avait rien qui pouvait être fait, ni par lui, ni par personne. Elle était la seule personne pouvant se sortir de ce problème, le sang de Charles empoissonnait ses veines. Un poison duquel elle ne se déferait pas même si elle en avait l'occasion comme il demeurait d'une pureté exemplaire. Elle n'était par contre pas la seule, Katherine et Septimus avaient le même problème. Elle ne demanderait jamais l'aide de sa soeur, elle en avait déjà trop vécu et elle méritait ce bonheur et elle n'aurait jamais le courage de piler sur son orgueil et de demander l'aide de Septimus. Pas après tout ce qui les avait séparé, avouer à voix haute que la sorcière avait besoin de cracmol était impossible pour elle. Elle venait déjà de pilonner son orgueil en se serrant contre lui et laisser durer l’étreinte, elle ne pourrait en faire plus.

Avec une incroyable douceur elle se recula de cette étreinte sans pour autant laisser plusieurs mètres les séparer.

« Fait attention à toi. Je ne sais pas ce qu'il a en tête, mais il ne partira pas d'ici sans essayer de trouver une occasion pour te torturer davantage. »

Elle venait déjà de lui prouver qu'elle ne souhaitait pas sa mort alors nul besoin de le prétendre davantage. Son père ne lui avait pas fait part de ses plans, mais elle le connaissait assez pour savoir qu'il comptait faire souffrir Septimus. Elle ne savait seulement pas comment...