Mon amie l'araignée !

C'était le premier jour d'école de Juliet depuis la disparition de sa mère et Victor ne semblait jamais avoir été aussi nerveux. Il s'y reprit à trois fois avant de parvenir à refaire le lassé de sa fille.

"Tu es sûr que tu ne veux pas que je t'accompagne ? Tu te souviens vraiment du chemin ? et si tu rencontrais un inconnu ?

Victor savait que l'école était un moins de trois cent mètres de leur maison à Nashville, que l'itinéraire était à la portée d'un troll et que le quartier était calme et sûr mais Victor ne pouvait s'en empêcher. La mort d'Éléandra avait été un terrible bouleversement dans leur vie. Yaxley ne s'était jamais senti aussi seul et aussi démuni. Chaque fois qu'il fermait les yeux, il revoyait le visage pétrifié d'Eléandra partir en arrière sous l'effet du choc. Il la voyait tomber aux ralentis. Il entendait résonner dans sa tête le son macabre des os qui se brisent.

Non, Victor n'était pas près de laisser Juliet...

"Ecoute, on devrait remettre cela à demain. Je ferais un mot d'excuse à ta maîtresse. Tu resteras à la maison et on fera des crêpes d'accord ?"

L'araignée mon amie

La petite fille hochait positivement la tête alors que son père voulait encore une fois l'accompagnée jusqu'à l'école. Elle adorait son papa, mais elle avait envie de continuer de marché seule comme une grande fille pour aller à l'école, comme elle l'avait toujours fait quand sa maman était toujours là. « Papa ! Je suis capable toute seule. Je ne dois pas parler aux inconnus ! Je suis une grande fille papa maintenant. » Elle sautillait presque sur place pour essayer de convaincre son père de ne pas marcher avec elle. Elle se sentait tellement fière d'arriver seule à l'école et ne voulait pas perdre se privilège.

Alors qu'il lui offrit des crêpes lle se balança sur place légèrement. « On mangera des crêpes demain matin ! » Elle s'approcha de lui du bout des pieds et attendu qu'il se baisser pour lui donner un bisou sur la joue comme elle faisait à chaque fois qu'elle voulait le convaincre de quelque chose ou pour lui dire qu'elle l'aimait. « Je veux aller à l'école. On va apprendre a écrire de nouvelles histoires aujourd'hui. » Elle attrapa son petit sac et fit quelque pas vers la porte, attendant que son papa accèpte finalement.

Mon amie l'araignée !

Victor se baisa et sourit quand sa fille lui embrassa la joue. Elle était tellement mignonne. Yaxley aurait décrochait la lune pour elle, juste pourvoir ses yeux s'illuminer d'émerveillement. Elle était tout ce qu'il lui restait d'Éléandra et de véritable famille. Il avait tellement peur de la perdre elle aussi qu'il en devenait paranoïaque et excessif....

"Je t'aime tellement ma princesse"

Juliet se dirigea vers la porte et le regarda. Le père hésita encore quelques secondes puis finit par soupirer. "D'accord... tu peux y aller... mais sois prudente et ne traine pas sur le chemin du retour..."

Victor s'avança et ouvrir la porte laissant Juliet filer pour l'école. Il la suivit du regard jusqu'à ce qu'elle disparaisse dans un coin de rue. Il savait qu'elle passerait par un petit chemin qu'elle affectionnait pour y croiser de temps à autre des "petits lapins mignons". Juliet adorait les animaux, tous les animaux. Yaxley se mordit les lèvres. Il ne pouvait peut être pas se changer un petit-lapin-mignon mais il n'était pas sans option. Il quitta donc rapidement sa demeure et transplana.

Il réapparut au milieu du petit chemin et regarda autre de lui pour être sur de ne pas être vu. Il avait toujours gardé cette capacité secrète de tous même de sa femme ou de Juliet. Il se concentra et en moins d'une seconde, une énorme araignée courrait sur le sol du chemin de terre. Elle se posa sur un rocher bien en vue et attendit. Victor espéra ne pas s'être trompé et que Juliet n'est pas décidé de prendre la grande route, ou qu'un lapin mignon ne lui vole la vedette ou pire, que Juliet ne l'écrase sauvagement... les gens avaient souvent des réactions excessives avec les araignées...

L'araignée mon amie

Juliet adressait un grand sourire à son papa alors qu'il lui disait qu'elle l'aimait. « Je t'aime aussi gros gros comme l’univers ! » Juliet adorait son papa tout simplement, il était son héro. Elle avait beaucoup de peine depuis que sa maman était partie au paradis, mais son papa était parvenu à la rassurer et depuis elle était encore plus proche de lui. Il ne lui montrait pas, mais elle savait bien que lui aussi était triste.

Elle fut très heureuse de voir qu'il acceptait et elle hocha la tête lorsqu'il lui demanda de ne pas traîner en revenant de l'école. Il était vrai qu'elle se laissait souvent distraire par les petit lapin tout mignons. « C'est promis papa ! Je vais être très très prudente. » Alors que son père lui ouvrait la porte, elle se mit à gambader en regardant devant elle pour ne pas tomber, elle détestait quand ça lui arrivait. Alors qu'elle arrivait près du petit chemin rempli d'arbre, Juliet se berça sur place, elle savait que ce soir elle ne pourrait s'amuser avec les petits lapins alors qu'il n'avait pas parler de ce matin.. Elle décida donc d'y aller et son regard fut attirer par un ami qu'elle n'avait encore jamais vu. Elle s'approcha doucement et ne la lâcha pas de son regard intrigué. Cette araignée faisait un peu peur, mais elle avait l'impression qu'elle était très gentille. « Bonjour petite araignée... » Elle approcha doucement sa main afin de la caresser et sourit en voyant qu'elle se laissait faire. « Je vais t'appeler Pudding ! Mais je ne peux pas jouer avec toi... Je dois aller écrire des histoires. » Elle voulu partir, mais elle revint sur ses pas et présenta sa main devant l'araignée. « Veux-tu venir apprendre avec moi ? »

Mon amie l'araignée !

L'araignée faut heureux de se voir saluer par Victor. Elle agita ses grosses mandibules pour lui répondre. Elle se laissa caresser par Juliet, heureuse de s'être fait si rapidement l'amie de l'enfant.

Quand Juliet éloigna sa main pour repartir pour l'école, l'araignée agita ses mandibules à nouveau comme pour l'insiter a rester encore un peu. La fillette lui tendit finalement la main et l'arachnide prit place dans le creux de la paume de l'enfant. Elle courut le long de son bras, la chatouillant au passage et se posta sur son épaule vers la route. Quand Juliet se rapprocherait de l'école, l'araignée irait se nicher dans le creux de son cou bien cachée derrière les longs cheveux sombres....

Victor était heureux d'avoir réussi et surtout de ne pas avoir fini aplati sur les escarpins de sa gamine, triste fin pour un sorcier...

L'araignée mon amie

Juliet laissa l'araignée grimpée sur elle en riant doucement sous la sensation de ses pattes. Elle la caressa doucement du bout de sa main. « Il faudra que tu reste caché Pudding ! Sinon je ne pourrai pas te garder avec moi. » La petite fille était heureuse d'avoir un nouvel ami, elle se sentait souvent très seule à l'école, elle avait toujours été très différente des enfants de son âge qui restaient bien souvent loin d'elle. « Tu es mon nouvel ami ! » Le reste de la route, la fillette parla de mille et une chose à sa petite araignée, elle rit a nouveau lorsqu'elle la chatouilla de ses pattes pour aller se loger au creux de son cou.

À l'école, Juliet craignait tellement de perdre Pudding qu'elle n'osa pas lui parler de toute la journée, mais quand vint le moment de partir de l'école, elle fut heureuse d'avoir l'occasion de marcher avec lui. L’araignée était demeurer parfaitement calme, comme si elle avait comprit ce qu'elle lui demandait. Juliet était convaincu que Pudding pouvait réellement comprendre, mais elle n'en avait pas parlé à sa camarade, ils avait tendance à se moquer d'elle....

Une fois loins des regards, elle décida de se confier à sa petite amie. « Ma maman nous a quitté papa et moi pour aller vivre dans le ciel... » La petite fille était triste à l'idée d'ouvrir la porte, mais de ne pas y retrouver sa mère cette fois-ci. Elle se souvenait la demande de son père de ne pas trainer sur le chemin du retour, mais rendu dans la forêt elle s'assit quelque minutes en lui parlant de sa mère, la caressant du bout des doigts.

Mon amie l'araignée !

L'araignée fut pour juliet un compagnon loyal et attentif. Elle l'écoutait parler de sa maman, de la peine de sa disparition et de ses petits malheurs avec son papa. Il agitait ses mandibules et faisait des tours pour faire rire l'enfant. Avez vous déjà vu une araignée danser avec autant d'élégance ?

Quand il était temps de rentrer, l'araignée quittait Juliet pour retourner sur sa rocher et la regarder partir. Quand elle disparaissait, l'araignée laissait la place à un homme pensif qui disparaissait pour retourner chez lui. Généralement, il s’asseyait sur un fauteuil et lisait son journal comme si rien ne s'était passé ou il préparait le repas du soir en sifflotant.

L'araignée resta avec Juliet le temps de sa petite scolarité puis disparue un jour quand elle entra au collège... Victor ne dit jamais à sa fille qu'il était animagus...