AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
Le deal à ne pas rater :
Cartes Pokémon 151 : où trouver le coffret Collection Alakazam-ex ?
Voir le deal

Partagez
 

 sister, I need to talk to you + aurelia

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage

Anonymous
Invité
Invité


sister, I need to talk to you + aurelia Empty
MessageSujet: sister, I need to talk to you + aurelia   sister, I need to talk to you + aurelia Empty28.02.17 20:02

sister, I need to talk to youCe matin, en se réveillant, Ulrich se souvenait parfaitement de ce qu'il devait faire en ce jour. A ce niveau-là, sa mémoire ne lui avait jamais fait défaut. Ce qu'il devait faire de plus important ce jour, c'était aller voir sa soeur Aurelia. En temps normal, la voir était chose assez aisée. En temps normal, oui. Parce qu'Aurelia n'était plus à Boston. Non. Elle était partie, du jour au lendemain. Une fugue avait dit leur mère. En résumé, Ulrich se retrouvait à devoir aller annoncer à sa soeur une mauvaise nouvelle dans une ville qui n'était guère dans ses préférences. New Phoenix. Passant ses mains sur son visage, il finit par quitter son lit et fila sous la douche. Une fois fait, il prit un rapide petit déjeuner. Le matin, il n'arrivait jamais à avaler grand chose. Et ce, depuis tout petit. Même des céréales, il n'arrivait jamais à tout manger. Il fallait voir le bon côté des choses : il n'avait jamais coûté très cher à ses parents niveau nourriture.

En tout cas, avant d'aller voir sa sœur, il devait passer à sa boutique. Il ne pensait pas en avoir pour bien longtemps à New Phoenix mais il préférait quand même aller vérifier ses stocks et voir si de nouvelles commandes étaient arrivées avant de partir. Il se voyait mal partir sans aucune vérification et, à son retour, s'apercevoir que des ingrédients n'étaient plus en réserve. Au moins, en y allant aujourd'hui, il avait le temps de commander ou d'aller les chercher à son aise pour son retour à Boston. Pour se rendre à sa boutique, quoi de plus simple que d'aller d'une cheminée à l'autre ? Il n'avait aucune envie de s'y rendre à pieds. Surtout que le temps n'était guère clément ce jour. Il utilisa donc de la poudre de cheminette et atterrit en une seconde à son lieu de travail. Il n'attendait aucun client, il avait pris ses devants afin de signaler que la boutique serait fermée ce jour ainsi que les deux jours suivants. Oui, autant prévenir au cas où. Ne disait-on pas que l'on est jamais trop prudent ? Il fit le tour des différentes plantes et ingrédients qui se trouvaient dans toute la pièce. Cela lui prit un certain temps, autant le dire. Il réceptionna même un petit colis arrivé par hibou. Un ingrédient nécessaire à la fabrication d'une potion commandée par un client. Ce client qui pourra venir chercher ce qu'il désire d'ici quelques jours. Ce n'était pas pressant. Et même. Etant son propre patron, Ulrich était libre de faire ce qu'il voulait quand il le voulait dans la boutique.

+++

New Phoenix. Ulrich y était enfin dans cette ville hybride. Une ville où le mélange du savoir moldu et celui sorcier est roi. Une ville qui n'était pas forcément faite pour le Jenkins. Voir pas du tout. Les moldus ... Il ne pouvait pas les mettre dans un même panier tous mais il était compliqué pour lui de ne pas les détester tous autant qu'ils sont. Après tout, cette mauvaise nouvelle dont il est porteur, c'était bien de la faute à des moldus. Bon, pro-moldus mais pour lui, c'était la même chose, nuance ou pas. Cette mauvaise nouvelle, il se serait bien passé de devoir l'annoncer à Aurelia. Il redoutait la réaction de sa soeur. Tout comme il redoutait la façon dont il allait la lui annoncer. Il n'avait aucune idée de la manière dont il devait s'y prendre. Déjà, il ne se voyait pas la lui balancer comme cela d'un coup en guise de salutation. C'était pour cela qu'il avait préparé se rendre d'abord dans ce petit parc non loin du lieu d'habitation de sa soeur en premier lieu. Histoire de bien réfléchir à cela. Il ne pouvait pas faire le con comme il avait tendance à faire d'habitude. Le sujet était bien trop grave et sérieux. Bien qu'il ne s'était pas trop bien entendu avec, ça restait son père... Un père qui n'était plus de ce monde. Voilà la nouvelle qu'il devait annoncer à Aurelia. Il aurait été plus facile de prévenir de cette perte par une lettre mais ça faisait lâche dans un sens. Et Ulrich n'était pas un lâche, il affrontait toujours la situation de face. Et il s'agissait de sa fiancée de soeur. Elle méritait mieux que d'apprendre cela par écrit. Il inspira, expira, encore et encore puis se décida. Plus vite ça serait fait, plus vite il serait tranquille avec ça. Comme quand on arrachait un sparadrap. D'un seul coup rapide. Cependant, une fois qu'il eut frappé à la porte de l'habitation, de nouveau il se mit à réfléchir. Mais il n'eut guère le temps de cogiter. La porte finit par s'ouvrir, dévoilant sa petite soeur. « Bonjour Aurelia. » Ton calme, léger sourire aux lèvres. Il aurait très bien pu passer son temps à méditer sur ce qu'il allait lui dire concernant la fugue qu'elle avait faite mais pas une seconde, cela ne lui avait traversé l'esprit. Pourtant, ça aurait été plus facile à démarrer comme sujet de conversation que la mort de leur père. « Je suis content de te voir. » Sincèrement. Chose normale de toute façon. Mais au moins, il essayait de faire une conversation toute classique, histoire de commencer doucement, positivement.


© 2981 12289 0
Revenir en haut Aller en bas

Aurelia C. Jenkins
Aurelia C. Jenkins

sister, I need to talk to you + aurelia Tumblr_ox5rhkTpqs1vlof75o8_400

ϟ Métier : Sans Emploi ϟ Âge : 22 ans ϟ Race et sang : Sang Pur ♦ Mages Fondateurs ϟ Particularité : Trouble de la personnalité multiple ϟ Statut civil : Fiancée

sister, I need to talk to you + aurelia 19355780

ϟ Messages : 430 ϟ Date d'inscription : 23/11/2014 ϟ Disponibilité RP : Disponible 1/2 ϟ Célébrité : Jennifer Lawrence ϟ Pseudo : Atae ϟ Crédits : omgsolame & Tumblr

sister, I need to talk to you + aurelia Empty
MessageSujet: Re: sister, I need to talk to you + aurelia   sister, I need to talk to you + aurelia Empty19.03.17 22:39


sister, I need to talk to you
ft Aurelia & Ulrich



Aurelia avait commencé à se faire petit à petit à la vie à New Phoenix, même si elle était toujours un peu perdue par toutes les nouveautés qu'elle rencontrait dans sa vie au quotidien. Sa plus grande difficulté avait été de trouver de quoi gagner de l'argent. En effet, elle avait bien prit une petite somme de gallions avec elle avant de fuir la maison, mais rien qui ne pourrait lui permettre de vivre bien longtemps avec. Aurelia n'avait jamais eu à se préoccuper de son argent. Oh, bien entendu sa mère lui avait apprit à gérer les dépenses d'une maison pour que lorsqu'elle épouserait Ulrich, elle puisse faire de son mieux tout en ne dépensant pas de sommes folles dans des dépenses inutiles. Ainsi, elle avait quelques notions d'épargnes, mais rien qui ne lui permette d'apprendre vraiment comment gérer ses finances lorsqu'il fallait se loger et se nourrir sans travail. La sorcière aurait pu finir bien plus mal. Elle savait qu'elle avait eu de la chance. Elle pensait s'être préparé pour cette fuite jusqu'à New Phoenix, mais elle s'était rendue vite compte qu'elle était presque venue sur un coup de tête. Le plus important aurait été de vérifier que Zachary était là et elle ne l'avait pas fait. Cela avait été un choc de découvrir qu'il avait été enlevé par es Inquisiteurs depuis un moment. Elle avait assisté à la marche qu'avait organisé l'oncle de Zachary (tout en l'évitant comme la peste pour qu'il n'aille pas raconter qu'elle était là). Aurelia ne lisait plus les journaux depuis qu'elle était tombée sur un article critiquant sa famille sur le USA Today, des mois auparavant. Ainsi, elle avait du mal à avoir des nouvelles. Zachary lui avait offert de l'aider, mais il ne pouvait rien derrière les barreaux de sa prison à Bâton-Rouge. Les premiers jours, la jeune femme n'avait pas sût quoi faire, à part tourner en rond dans le logement pas cher qu'elle avait trouvé. C'était grâce à sa logeuse qu'elle avait pu résoudre un de ses problèmes : trouver de quoi gagner de l'argent pour se loger et se nourrir une fois que son petit pécule serait à sec.

La sorcière n'avait aucune aptitude. Elle avait fait ses études à la maison et après les sortilèges de base, elle était incapable de faire quoi que ce soit d'autres. Aurelia ne pouvait donc pas exercer des emplis pour les sorciers puisqu'elle n'était pas une excellente jeteuse de sort. Pour ce qui était des emplois moldus, elle était incapable aussi de les effectuer, car elle ne savait pas utiliser la technologie des moldus et ne possédait aucun de leur diplôme, papier qui semblait nécessaire la plupart du temps. Il lui semblait de plus en plus apparent qu'elle allait devoir trouver quelque chose ou bien elle serait forcée de rentrer chez elle. Aurelia n'osait penser à cette option. Elle imaginait déjà le visage rouge de colère de son père et le jugement sur celui de sa mère. Pour elle, le plus dur serait d'affronter les regards désolés de Faith et d'Ulrich. Bien qu'elle croyait en l'amour de ses parents pour elle, la jeune femme n'était véritablement proche que de son frère et de sa sœur. Les décevoir étaient le coup le plus dur. Pourtant, elle avait quand même fui parce qu'elle ne voulait pas du destin que ses parents avaient choisi pour elle. Même si on lui avait répété maintes fois que c'était comme ça, Aurelia s'était toujours sentie mal à l'idée de devenir la femme de son frère. Cela ne voulait pas dire qu'elle ne l'aimait pas. Au contraire, elle l'adorait ! Pourtant, cela la mettait mal à l'aise de se dire qu'elle devrait l'épouser. Ilaria avait failli épouser son grand-père et cela, aussi, elle n'avait pas vraiment eu un bon sentiment à cet égard. Heureusement pour l'héritière des Andropova, elle avait pu échapper à ce destin avec la mort de son grand-père. On ne pouvait pas vraiment comparer Charles Hopkins et son grand frère. Ce dernier était quelqu'un d'agréable, en tout cas avec Aurelia, il l'était. Cela ne suffisait pas à être amoureuse de lui, d'une manière romantique. Sa mère lui rappelait que le mariage n'est pas l'amour et qu'il valait mieux que cela soit ainsi. Selon elle, Aurelia était une trop grande rêveuse et elle devrait arrêter de lire des romans.

Pour ne pas avoir à affronter sa famille, Aurelia avait décidé de rester à New Phoenix, malgré que Zachary n'y soit pas et de s'en sortir par ses propres moyens. Elle avait longuement hésité sur la manière de réussir à rester ici. La sorcière ne savait vers qui se tourner, car elle ne connaissait personne chez les partisans du nouveau monde et leur capital était si vaste. On ne savait où donner de la tête. L'aide inespéré vint donc de sa logeuse qui finit par se rendre compte que la jeune femme avait fui quelque chose et qu'elle était complètement perdue. Il ne lui fallut qu'une petite discussion avec Aurelia autour d'un thé et de quelques biscuits pour réussir à récupérer quelques informations nécessaires pour comprendre la situation de la sorcière. La vieille logeuse en avait vu d'autres. Elle avait vu le monde s'ouvrir et devenir plus grand. La découverte du monde magique ne l'avait pas vraiment surprise. Elle avait d'ailleurs été mariée à l'un d'eux et si avant la grande révélation, ce genre d'union avait déjà lieu, ils étaient gardés secrets. Par ailleurs, elle avait beaucoup d'expérience dans l'âme humaine et avait vu des tas de situations. L'histoire d'Aurelia lui donna envie de venir en aide à la jeune femme. Elle avait un peu pitié de la jeune sorcière parce qu'elle voyait bien combien cette dernière était démunie. Ainsi, après avoir découvert que la jeune femme avait la main verte, c'est naturellement qu'elle lui présenta une bonne connaissance, à elle : Robert Rush, fleuriste de son état, qui tenait un magasin dans le centre de la ville. On y trouvait toutes sortes de plantes, de la plus banale des fleurs aux plantes magiques réservés à une clientèle d'élites fortunés. L'homme prit Aurelia à l'essai et fut heureux de constater qu'elle n'avait pas menti à sa logeuse. C'est la manière dont elle trouva le travail qui lui permit de pouvoir continuer à loger à l'endroit où elle vivait. Par ailleurs, celui lui offrit les fonds nécessaires pour se procurer les ingrédients nécessaires à la potion qui maintenait ses personnalités multiples bien derrière la porte de son esprit.  

Aurelia avait toujours du mal avec New Phoenix et elle doutait d'un jour s'y habituer. Boston lui manquait terriblement. C'était sa ville natale et elle l'aimait pour ses bâtiments rétro et son centre-ville magique. La technologie était intéressante et elle prenait plaisir à découvrir. Aurelia avait toujours été d'une nature curieuse. Pourtant, l'émerveillement passé, elle se retrouvait alors maussade et nostalgique. Le soir, quand elle se retrouvait dans sa chambre sommaire, elle fixait le plafond et se demandait comment sa famille allait. Faith se débrouillait-elle toujours bien dans son travail ? Est-ce que sa mère continuait de houspiller l'elfe de maison, chaque matin pour la table du petit déjeuner ? Son père rentrait-il épuisé des réunions du conseil des mages ? Comment allait les affaires de la boutique d'Ulrich ? Est-ce que Juliet allait bientôt accoucher ? Ilaria se préparait-elle à reprendre le flambeau de sa mère ? Comment Delphine vivait ? Toutes ses questions ne cessaient de la hanter et elle avait beaucoup de mal à dormir. Dans ses moments-là, le loquet de la porte de son esprit, semblait mal verrouillé et elle pouvait entendre la colère de Cecily, d'être coincée derrière. Sa jumelle maléfique, comme elle la surnommait, bouillait de rage et avait du mal à ronger son frein. Elle ne rêvait que d'une chose (comme toujours) et c'était de prendre la main sur le corps d'Aurelia pour pouvoir repartir à Boston. Cecily se pensait être la véritable personnalité dominante et supportait mal d'être reléguée au même rang que les autres personnalités d'Aurelia. Elle n'avait jamais compris qu'elle était la seule à penser à cela et que même les parents d'Aurelia, qui regardaient souvent avec découragement leur benjamine, n'acceptait pas Cecily. Pourtant, Cecily aurait été la personnalité parfaite pour les parents Jenkins : c'était une sorcière ravie d'être mage fondatrice, réprouvant fortement ce qui n'était pas sorcier, toute disposée à épouser Ulrich et finir dans son lit. De plus elle était une excellente mage. Aurelia avait toujours considéré que la façon dont ses parents avaient toujours traité les apparitions de Cecily, avait été la preuve indéfectible qu'ils devaient l'aimer. Aurelia se languissait de Boston et des personnes qui lui étaient chères. S'il n'y avait la menace du mariage…

Aujourd'hui sa vie passée allait la rattraper, mais Aurelia l'ignorait encore. Elle s'était levée de bonne heure. Impossible pour elle de dormir trop longtemps. Ses rêves étaient tout aussi teintés de nostalgie que ses pensées avant d'aller dormir. Son premier réflexe avait été d'avaler sa potion et de constater qu'il ne lui en restait bientôt plus de flacon. Elle devait en faire un usage abusif. En effet, depuis quelques mois déjà, l'effet de la potion s'était affaibli sans qu'on puisse expliquer pourquoi. Percival était le seul à en connaître tous les effets et il avait fuit avec son secret quand ses parents avaient découvert sa fascination malsaine pour les différentes personnalités d'Aurelia. La sorcière redoutait le jour où la potion ne marcherait plus jamais. Elle avait déjà vu ce qui s'était passé la dernière fois qu'elle avait manqué une potion. Elle avait failli perdre sa virginité avec Peter Weston, le célèbre joueur de Quidditch qui n'avait rien compris à la situation. Heureusement que Faith avait été là pour tout arrêter avant que cela ne devienne trop sérieux. Aurelia secoua la tête pour oublier ce fâcheux incident. Elle avait avalé un petit-déjeuner rapide et avait passé quelques minutes à faire de la méditation pour se relaxer. Il lui restait deux bonnes heures avant d'avoir à se rendre à son lieu de travail.  Elle était occupée à nettoyer sa baguette magique, lorsqu'elle entendit quelqu'un frapper à sa porte. Cela la surprit. Personne ne frappait jamais à sa porte. Cela ne pouvait pas être sa logeuse puisque cette dernière la prévenait toujours bien à l'avance quand elle allait venir et à l’exception d'elle et de monsieur Rush, elle ne connaissait personne dans cette grande ville. Aurelia attendit une minute avant de se décider à ouvrir la porte pour voir qui pouvait bien être là. Quelle ne fut pas sa surprise de voir dans l'embrasure de la porte son frère aîné, Ulrich. Elle resta sans voix alors même qu'il la saluait d'un ton calme, un sourire aux lèvres. Il ajouta qu'il était heureux de la voir. Peut-être que c'était cela qui lui mit les larmes aux yeux ou bien c'était son ton calme dont elle avait le souvenir… Les heures de la veille à être pleine de nostalgie lui remontait à l'esprit. Comme il lui avait manqué !  En tout cas, elle n'hésita pas avant de se jeter dans ses bras et d'enlacer son frère.


« Oh Ulrich ! Moi aussi je suis si contente » Furent les seules mots qu'elle prononça pendant un instant.

Elle s'écarta de son frère et chassa ses larmes d'un revers de la main. A aucun moment, elle ne se demanda comment il avait fait pour la retrouver. Elle était simplement heureuse de le voir et toutes ses questions lui semblaient triviales en cet instant. Le voir en chair et en os devant elle lui faisait davantage prendre conscience que son monde lui manquait. Peut-être que les choses auraient été différentes si Zachary n'avait pas eu le malheur d'être capturé. Elle ne pourrait jamais le savoir. A New Phoenix, Aurelia se sentait toute petite et le monde semblait si vaste, surtout pour elle qui avait grandi dans une sorte de cage dorée. Elle avait eu tout le confort possible, mais son champ de vision avait toujours été réduit. Cela l'avait frustrée, à l'époque. Maintenant, elle se rendait compte que le monde était trop vaste pour quelqu'un comme elle. Il lui fallait énormément de temps pour s'y habituer et être seule n'arrangeait pas les choses. La sorcière était reconnaissantes de l'aide que lui avait apporté sa logeuse et de la bienveillance de son patron, mais ils étaient les seules personnes de sa connaissance et ils étaient loin de lui être aussi cher que Delphine, Juliet, Zachary ou Ilaria. Ne parlons même pas du peu de place qu'ils avaient par rapport à son frère et sa sœur. Elle en était là dans ses réflexions quand elle finit par se rendre compte que son frère et elle étaient encore à la porte. Elle recula d'un pas pour le laisser rentrer dans son logement. C'était un endroit petit, bien loin la splendeur et de l'immensité de la demeure des Jenkins. Tout se trouvait dans une seule pièce. Au fond à droite, il y avait son lit. De l'autre côté, on trouvait la petite kitchenette. Au centre de la pièce, une table débordant de papiers, de plantes et où se trouvait encore la cire et le chiffon qu'elle utilisait pour nettoyer sa baguette. A part cela, la pièce était nue. Près de la porte, il y avait sa grande valise sans fond qu'elle avait prise quand elle était partie de la maison en pleine nuit pour fuir vers la grande ville des partisans du nouveau monde.

« Entre... » Dit-elle d'un ton timide. « Il n'y a pas grand-chose, mais j'ai de la verveine si tu le souhaites. »

Voilà que les habitudes ancrées par sa mère ressurgissait. Les bonnes manières étaient l'obsession de la matriarche Jenkins et elle avait inculqué à ses enfants dès leurs plus jeunes âges à s'y conforter. Faith y excellait et Aurelia s'en sortait plutôt bien malgré les impairs qu'elle commettait parfois. Quand on avait des invités, il fallait toujours leur proposer de quoi se restaurer et étancher leur soif. C'était une règle essentielle. Bien sûr, ce genre de choses avaient plus d'impact dans une grande demeure que dans le tout petit logement de la sorcière. Bien vite, le frère et la sœur se retrouvèrent assis face à face, séparé uniquement par la table. Aurelia avait repoussé son bazar sur le coin droit de la table. Ce n'est que lorsqu'ils furent aussi qu'elle commença seulement à s'interroger sur la venue d'Ulrich. Le plaisir de le revoir avait laissé place au doute et à l'interrogation. Un mois était passé, depuis qu'elle avait fui et si les premières semaines elle s'était inquiétée de voir son croque-mitaine habituel lui donner la chasse, à la fin, elle avait fini par admettre qu'elle avait si bien déçu sa famille qu'ils ne cherchaient plus à la faire revenir à la maison. C'est pourquoi, elle était à présent surprise de voir Ulrich ici. Quand elle faisait une bêtise, ses parents avaient plutôt tendance à demander à Tabatha Sanders de venir la chercher.  Ils prenaient ensuite le temps de bien lui faire des remontrances et c'était en général à Ulrich et Faith que revenaient la tâche de la consoler. Faith n'avait jamais compris pourquoi sa sœur avait tant de mal à se conforter au règlement de la famille, mais son attachement pour Aurelia faisait qu'elle la soutenait toujours et venait chasser ses larmes après les colères de leurs parents. Jamais son père ou sa mère n'avaient fait appel à Ulrich ou Faith pour venir la chercher. C'est pourquoi elle s'interrogeait sur la venue d'Ulrich. Aurelia hésitait à prendre la parole. Elle cherchait ses mots et ne cessait de tenir nerveusement sa tasse, ne sachant comment aborder la question. Ce n'est que lorsque le silence s'éternisa pendant plus d'une minute qu'elle prit son courage à deux mains.

« Ulrich… pourquoi es-tu là ? » Demanda la jeune femme d'une petite voix. « Je pensais que vous tous… vous aviez décidé de ne pas venir me chercher. » Comme elle trouvait qu'elle avait l'air un brin accusatrice, elle enchaîna rapidement les mots suivants : « Non pas que je ne suis pas contente de te voir, au contraire c'est vraiment quelque chose qui me fait si plaisir ! »  

Aurelia ne pouvait avouer à haute voix combien cela lui apportait du baume au cœur de revoir un visage familier et aimant. D'autant plus qu'il s'agissait d'un membre de sa famille !


Revenir en haut Aller en bas

Anonymous
Invité
Invité


sister, I need to talk to you + aurelia Empty
MessageSujet: Re: sister, I need to talk to you + aurelia   sister, I need to talk to you + aurelia Empty10.05.17 16:38

sister, I need to talk to youUlrich n'avait pas vraiment réfléchi aux raisons qui avaient poussé sa soeur à fuir à New Phoenix. Cette ville faisait quand même partie de ce Nouveau Monde comme certains aimaient l'appeler. Un mélange sorciers et moldus. Non, définitivement pas à son goût. S'il avait été à la place d'Aurelia, il n'aurait jamais choisi cette ville. Même s'il tenait à ce qu'on ne le retrouve jamais. Il aurait été du côté de Seattle ou Augusta. Non pas Augusta à bien y réfléchir. Trop petite ville. Moins d'endroits où se cacher. Seattle restait la meilleure option. Pour cette fois, Aurelia avait vraiment surpris son frère. Un frère qui avait toujours était là pour elle, tout comme Faith. Il s'en souvenait encore pour chaque bêtise, pour chaque petite 'faute' que sa soeur avait commises. Un système bien rodé s'était installé. Les parents demandaient l'aide d'une tierce personne – souvent une blonde là, Madame Sanders -  pour ramener Aurelia et ensuite s'en suivaient l'heure des remontrances et remarques. S'il le voulait, Ulrich pourrait être capable de réciter mot pour mot certaines remarques de leur père de mémoire. Et après, il était là lui. Avec Faith. Pour réconforter Aurelia. Des frères et soeurs se doivent toujours d'être là les uns pour les autres, n'est-ce pas ? Cette fois, c'était lui qui venait à la rencontre de sa fugueuse de soeur. Quand cette dernière ouvrit la porte de son logement, ce fut d'un ton calme et naturel qu'il la salua. Cela accompagné d'un sourire. Il ne savait quelle réaction elle allait avoir. Il ne s'attendait pas plus à quelque chose en particulier de toute manière. En tout cas, en l'espace de quelques secondes, il eut le temps de voir les yeux d'Aurelia se brouiller de larmes et l'instant d'après, elle s'était jetée à son cou. « Oh Ulrich ! Moi aussi je suis si contente! » Ulrich retint un soupir de soulagement. Il était heureux de la voir émue de le revoir. Ca lui donnait un peu de baume au coeur. L'étreinte terminée, il laissa sa soeur essuyer ses larmes d'un geste rapide et puis, finit par entrer dans le bâtiment, sa soeur ayant reculé d'un pas. Il ne s'était pas fait une image mentale de l'endroit dans lequel elle pouvait vivre. Il ne se l'était pas imaginé. En découvrant l'intérieur, il dut se retenir de montrer le petit choc qu'il ressentait à l'intérieur de son être. Petit était le mot adéquat pour décrire ce lieu. Voir très petit. C'était tout le contraire de la demeure familiale de Boston. Une seule pièce bon sang. Un lit dans un coin, une cuisine et encore, ça ne devait certainement pas porter ce nom vu la taille de celle-ci, une table où le  désordre de papiers et autres choses semblaient être roi. Et pas de décoration personnelle. De la vervaine, elle en avait par contre selon ses dires. Il reconnaissait bien là les manières de sa mère qui avaient déteintes sur sa soeur. « Je veux bien, merci. » Ca l'aidera à avaler la réalité qui s'affichait sous ses yeux. Finalement attablés tous les deux autour de la table, cette dernière les séparant, Ulrich se disait qu'il vaudrait mieux ne pas raconter à leur mère dans quoi vivait Aurelia.  Ca serait mieux comme ça. Lentement, les secondes passèrent et Ulrich ne disait toujours rien. Les mots ne sortaient pas de sa bouche. Pour tout dire, il ne savait par quoi commencer. Au fond de lui, il s'imaginait déjà ce moment passé, loin derrière lui. Mais ce n'était pas le cas. Ce fut sa soeur qui brisa le silence qui s'était installé entre les deux. D'une petite voix qu'Ulrich lui connaissait bien. Elle n'avait pas tord. Dans un sens. Cela faisait tout de même un mois qu'elle était partie de Boston, qu'elle vivait ici à New Phoenix. Il était donc normal qu'elle ait pu penser que personne ne viendrait la chercher. Des choses, des événements avaient eu lieu et du coup, aucune visite à la Jenkins. Aux mots de sa soeur, Ulrich se rendit peu à peu compte qu'au fond, elle semblait vraiment contente de le voir. De voir quelqu'un de sa famille du moins. Il le supposait. « Il arrive que les gens changent d'avis de façon soudaine ... » commença-t-il avant de boire une nouvelle gorgée de verveine. « Je ne te cacherai pas le fait que j'ai envie que tu revienne vivre à Boston. Faith aussi en a envie. Quant à notre mère ... Tu la connais suffisamment pour savoir. » Il n'évoqua pas leur père. Comme pour déjà donner un très mince indice sur 'l'état' du paternel. « Dis-moi, en un mois passé ici, qu'as-tu donc fait ? Tu as vécu de quoi ? » Une nouvelle fois, c'était un peu comme s'il se dégonflé. Il avait orienté le sujet sur la vie de sa soeur à New Phoenix. Un sujet qui le rendait curieux néanmoins. Elle ne pouvait vivre ici sans avoir à payer quelque chose. Et pour se nourrir aussi, il lui fallait bien de quoi payer. Au fond de lui, il voulait plus jouer sur la carte de retrouvailles sympathiques que des retrouvailles emplies de sentiments ternes, sombres. « En tout cas, c'est bien pour toi que je suis venu dans cette ville. Je n'y aurai jamais mis les pieds autrement. »


© 2981 12289 0
Revenir en haut Aller en bas

Aurelia C. Jenkins
Aurelia C. Jenkins

sister, I need to talk to you + aurelia Tumblr_ox5rhkTpqs1vlof75o8_400

ϟ Métier : Sans Emploi ϟ Âge : 22 ans ϟ Race et sang : Sang Pur ♦ Mages Fondateurs ϟ Particularité : Trouble de la personnalité multiple ϟ Statut civil : Fiancée

sister, I need to talk to you + aurelia 19355780

ϟ Messages : 430 ϟ Date d'inscription : 23/11/2014 ϟ Disponibilité RP : Disponible 1/2 ϟ Célébrité : Jennifer Lawrence ϟ Pseudo : Atae ϟ Crédits : omgsolame & Tumblr

sister, I need to talk to you + aurelia Empty
MessageSujet: Re: sister, I need to talk to you + aurelia   sister, I need to talk to you + aurelia Empty17.06.17 19:04


sister, I need to talk to you
ft Aurelia & Ulrich



Tout cela ressemblait à un drôle de rêve. Elle avait parfois l'impression de le vivre et de ne jamais arriver à se réveiller. Tout cela était parti de sa volonté de prendre sa vie en main pour enfin découvrir qui elle était réellement, mais au fond, la jeune sorcière n'en était pas moins perdue qu'autrefois. Ses hésitations et ses peurs restaient les mêmes, quant à ses questionnements ils restaient toujours présent sans jamais arriver à obtenir une réponse qui puisse la satisfaire. Changer de ville n'allait pas effacer cela et Aurelia ne s'y était pas préparer. Jamais elle n'avait pu imaginer les obstacles qu'elle avait dus franchir. Cela l'avait plongé dans un état de nostalgie grandissante. New Phoenix était une ville vibrante et le berceau de l'union de la magie et de la technologie réunie dans un seul endroit. C'était une ville à nul autre pareil et pourtant elle avait déjà eu l'occasion de visiter New York, qui se trouvait aussi sous dénomination des partisans du Nouveau Monde. Malgré les nouveautés qu'apportait New Phoenix, la ville ne lui parlait pas de la même manière que le faisait Boston. Pour quelqu'un qui avait grandi dans un univers totalement magique, la technologie avait de quoi dérouter. S'il n'y avait eu que sa nature anxieuse, nul doute que la sorcière aurait été submergé par la singularité de la technologie et le fait qu'elle prenait une place importante, même parmi les sorciers partisans. La preuve en était qu'ils avaient tous abandonné l'usage de la magie pour les appareillages dissimulés dans leurs avant-bras. De son côté, Aurelia avait l'impression d'être un peu trop de la vieille école. Dans son petit logis, elle ne pouvait se passer de sa baguette magique pour effectuer les tâches quotidiennes. Il n'y avait aucune raison suffisante pour elle de faire usage de la technologie. Même si certains objets issus de électricité étaient fascinants, ils n'en restaient pas moins peu pratique pour une sorcière ayant appris à faire usage de la magie dans tous les instants. Oui, se retrouver ici à New Phoenix n'était pas simple.

C'est pourquoi lorsqu'elle aperçut le visage de son frère, Aurelia avait compris que rien de tout cela n'était un rêve. Pourtant, au lieu de la plonger dans une mélancolie sans nom, elle fut si heureuse de revoir Ulrich. Elle n'avait pas réfléchi et elle s'était jetée dans ses bras, comme lorsqu'elle était petite fille et qu'elle avait besoin d'une présence aimante pour la rassurer. Ulrich avait toujours été là, même après qu'il se soit disputé avec leur père et qu'il soit parti vivre ailleurs qu'au manoir. Elle entendit son soupir de soulagement et il faisait parfaitement écho à se qu'elle ressentait. Après cette étreinte chaleureuse, elle avait fini par le faire entrer dans son logis. Elle savait que rien ne pouvait le préparer à ce qu'il y verrait. Cela la rendit un peu timide. Aurelia n'aimait pas se retrouver dans cette position. Elle ressemblait à une petite fille coupable qui montrait les conséquences de la grosse bêtise qu'elle avait fait à un membre de sa famille. Même si Ulrich n'en montra rien, elle savait qu'il devait avoir du mal à l'imaginer là-dedans. On était loin des splendeurs auxquels étaient habitués les Jenkins. Sa famille était une des plus anciennes familles de sorcier de Boston et de tout le pays. Ils siégeaient au Conseil depuis des années et l'héritier de la famille obtenait toujours son siège. Les Jenkins avaient toujours tout fait pour le conserver face aux intrigues et aux attaques des uns et des autres. Aurelia l'avait appris lorsque sa mère lui racontait l'histoire interminable des hauts faits de la famille. Elle disait que c'était important pour elle de le savoir et la jeune femme s'était plié à ses désirs. C'est juste que parfois, elle aurait aimé qu'on lui demande son avis. On ne le lui avait jamais demandé, comme si ce n'était pas envisageable. Elle savait qu'elle était née parce que Faith ne pouvait pas produire d'héritier pour la famille. On lui avait imposé des leçons d'étiquettes et de magie domestique, lui empêchant de rejoindre l'académie de magie traditionnelle de magie que toutes ses amies avaient pu faire. Enfin on lui avait toujours dit qu'elle épouserait son frère et qu'ainsi, il valait mieux pour elle de rester à la maison pour éviter de rencontrer d'autres hommes ou de montrer son handicap.

Elle avait cru bien faire en acceptant tout sans jamais refuser. Après tout, elle voulait être digne du nom de sa famille et plaire à tous ceux qui en faisaient parti. Ce n'était pas sa faute si elle avait un problème de personnalité publique. Elle ne l'avait jamais demandé et elle s'était pliée bravement à tous les tests, les multiples potions et sortilèges qu'elle avait dû subir pour trouver une solution. Percival avait été celui qui leur avait trouvé la solution, mais dans le même temps ce qu'elle avait subi entre ses mains n'avaient pas été une partie de plaisir. Aurelia avait été ravie que ses parents le chasse une fois qu'ils s'en étaient rendu compte. Cependant, tout cela n'avait jamais été le fruit de ses propres décisions. Elle n'avait fait que subir sans jamais questionner. Certes, il y avait bien eu quelques moments de bravaches, lorsqu'elle fuyait la maison, mais ce n'était jamais bien long et on la retrouvait toujours facilement. La première décision qu'elle avait vraiment prise d'elle-même, c'était de partir. Certes, le résultat n'était pas vraiment probant. Cependant, il fallait bien prendre un instant pour grandir. Elle avait vingt-deux ans et elle n'avait encore jamais eu l'occasion de faire un choix pour elle-même. Peu importait vraiment que ce choix ne soit concluant. Ce qui comptait c'était d'avoir pris la décision sans y être forcée. Pourtant, plus les journées passaient à New Phoenix, plus elle se demandait si c'était la meilleure chose. Elle avait envie de rebrousser chemin parfis, mais elle doutait de l'accueil qu'on lui réserverait. Alors elle était restée et elle affrontait avec tout le courage qu'elle avait les jours qui venaient. Elle était cependant, contente de voir Ulrich ! Contente, mais aussi un peu honteuse, car elle ignorait ce qu'il aurait à dire de ce qu'elle avait commis. Pour s'occuper et éviter de penser à cela, elle avait fait ressortir toutes les leçons d'étiquettes qu'elle connaissait et proposa à boire à son frère. Il accepta bien volontiers. La jeune sorcière sortit sa baguette magique et la pointa sur la casserole afin de la faire voler jusqu'au réchaud qu'elle activa d'un autre coup de baguette. D'autres formules furent lancer pour faire infuser la verveine et les deux tasses vinrent se poser sans soucis et par magie, sur la petite table qui trônait au centre de l'unique pièce de son logis.

Il eut un moment de flottement comme si aucun d'entre eux n'arrivaient à ouvrir la bouche. Finalement, elle reprit la parole en usant de toute sa vaillance pour entamer le dialogue à nouveau. Elle prit des pincettes comme toujours pour dire ce qu'elle pensait, mais c'était ce qu'elle était au fond d'elle-même. Les paroles de son frère avaient de quoi la réjouir. Selon lui, il y avait eu des changements. Est-ce que sa petite rébellion aurait eu un impact ? En tout cas, Ulrich la rassura sur l'état de pensée de Faith. Aurelia n'avait jamais douté de l'affection de sa grande sœur. Elle avait toujours voulu la soutenir et même lorsqu'elle ne comprenait pas ce choix. Faith ne laissait pas son jugement être obscurci par sa propre vision de la vie. Il y certains instants, Aurelia aurait bien souhaité que leur mère agisse davantage comme Faith. D'ailleurs, cette dernière l'avait fait plus d'une fois. La façon dont elle agissait envers elle tenait davantage de la mère que de la grande sœur. Ulrich ajouta que leur mère était en fait toujours égale à elle-même. Ce qui voulait aussi bien dire qu'elle était en colère, mais que cela passerait si elle rentrait et faisait amende honorable. Il n'évoqua pas leur père et pour Aurelia cela ne voulait signifier qu'une chose : il était toujours dans une grande colère et rien ne pouvait vraiment la calmer. Son père était âgé et c'était un homme fier qui ne souffrait pas les insultes qu'on pouvait lui faire. Il prenait toujours cela comme une attaque personnelle. Ce n'était pas vraiment rassurant. Sans qu'elle puisse vraiment le contrôler, elle se sentit honteuse. Elle s'était toujours senti mal de ne pas être la fille que ses parents auraient voulue. Faith était davantage une Jenkins qu'elle-même, car elle était douée en magie, belle et sans sa stérilité, presque parfaite. Au contraire, Aurelia était une jeune femme anxieuse, pas vraiment grande sorcière et qui ne savait pas où était sa place dans le monde. Une vague de tristesse la traversa en imaginant ce que son père pouvait penser d'elle. Elle avait l'impression de toujours les décevoir sans jamais arriver à faire mieux. Ulrich lui fit oublier cela en lui demandant ce qu'elle avait fait pendant ce mois et comment elle avait vécu.

« Il y a de cela quelques mois, j'ai fait la rencontre d'un jeune garçon alors que je marchais près du Boston moldu. Nous nous sommes liés d'amitié. Tu te souviens, lorsque les parents ont fait venir Tabatha... » Elle frissonna en prononçant le nom de son croque-mitaine personnel. « J'étais partis à New York pour le retrouver. Il me montrait un monde au-dehors et j'étais si heureuse d'avoir un nouvel ami. Il était si différent et si gentil. C'est lui qui m'a proposé de m'aider si un jour je voulais suivre mon propre chemin. C'est la raison pour laquelle je suis parti à New Phoenix, parce que c'est là qu'il vivait. Cependant, je l'ignorais, mais il a été fait prisonnier par les Inquisiteurs. » Ajouta-t-elle d'une petite voix triste. « Je ne savais pas quoi faire au début, mais ma logeuse m'a aidé à m'installer et me trouver un travail ! » Cette fois-ci il y avait une note de fierté dans sa voix. Elle qui n'avait jamais rien fait d'autre que prendre soin du jardin de la maison, elle était capable de s'occuper de quelque chose et de bien le faire. « Au début, c'était les gallions que j'avais mis de côté qui m'ont aidé à vivre et après ce fut mon travail. »

Cela avait été un mois plein de surprises et beaucoup d'événements avaient eu lieu en un court laps de temps. Pour Aurelia, rien de tout cela n'avait été simple. Ulrich lui avait avoué qu'il aimerait qu'elle rentre à Boston et au fond elle aussi voudrait retrouver le monde qu'elle connaissait, mais elle ne voulait pas retrouver sa vie d'avant. La sorcière voulait quelque chose de plus. Cela ne suffisait plus de devoir rester à la maison, en attendant un futur qu'elle n'avait pas choisi et qu'elle avait du mal à comprendre. Personne ne lui avait vraiment demandé ce qu'elle souhaitait pour elle avant Zachary. Il avait été le seul à essayer de la découvrir. Même parmi ses bonnes amies, Aurelia savait qu'elle ne la connaissait pas vraiment. La plupart ignorait son « handicap » et pour ceux qui le connaissaient ce n'était qu'un moyen de décider encore pour elle. Juliet avait été la première à ne pas en avoir peur. Selon elle, Aurelia aurait beaucoup moins de problèmes si elle venait à accepter ses personnalités multiples. La sorcière n'en était pas certaine. Si les autres étaient plutôt bienveillantes, Cecily était loin de leur ressembler. Sa jumelle démoniaque considérait que les choses ne seraient bonnes que lorsque toutes les personnalités disparaîtraient et qu'elle serait la seule maîtresse du corps d'Aurelia. Pour cette simple raison, Aurelia ne pourrait jamais abandonner la lutte qu'elle menait dans son esprit. C'était le seul moyen pour le moment ! C'était son choix et elle avait besoin de se sentir responsable de ses actions, puisqu'il y avait tant de fois où elle ne l'était pas. Quand ce n'était pas les décisions de sa famille ou de ses amis, c'était ses personnalités multiples qui faisaient la loi. Ils étaient si rares, les moments où elle avait l'impression d'être maîtresse de son destin. En vérité, il n'y en avait eu que deux : quand elle avait choisi de ne pas abandonner et quand elle avait décidé de partir. A ses yeux, c'était de grandes victoires même si les conséquences, à long terme, n'étaient pas merveilleuses. Ulrich ajouta que c'était pour elle qu'il se trouvait là et que sinon, il ne serait jamais venu. Cela fit monter à nouveau les larmes aux yeux d'Aurelia et elle tendit sa main pour prendre celle de son frère en face.

« C'était un choix ! Un des rares que j'ai fait... » Elle buta sur les mots. « J'ai besoin de pouvoir savoir que je suis celle qui maîtrise, parce qu'on fond ce n'est jamais le cas. Je ne suis pas partie parce que je ne voulais pas t'épouser, bien que je ne sache pas vraiment quoi penser de cela. Ulrich, je t'aime. Tout comme j'aime Faith et j'aime aussi nos parents malgré qu'ils ne le comprennent pas. J'ai juste envie que l'on me demande mon avis et qu'on l'écoute. Personne ne me demande jamais ce que je ressens ou ce que je veux. Peux-tu imaginer une telle existence ? » Demanda-t-elle dans une certaine supplique. « Est-ce que tu es là pour me ramener ? »

Elle ne savait ce qu'il répondrait, mais elle savait que la réponse avait une importance capitale pour la décision qu'elle prendrait. Ce n'était pas une mauvaise chose qu'il soit venu lui demander de rentrer, mais c'était plutôt comment il tournerait sa réponse qui importait. Aurelia voulait qu'on la respecte pour ce qu'elle était, même si elle était loin d'être parfaite, ni très belle, ni très douée. Pourtant, Zachary lui avait fait comprendre que malgré tout cela, elle méritait de vivre une vie plus heureuse que celle qu'elle avait vécu.


Revenir en haut Aller en bas

Anonymous
Invité
Invité


sister, I need to talk to you + aurelia Empty
MessageSujet: Re: sister, I need to talk to you + aurelia   sister, I need to talk to you + aurelia Empty11.09.17 20:04

sister, I need to talk to youUlrich ne jurait que par la magie. Cette histoire de ville hybride, très peu pour lui. Sa baguette était sa meilleure amie en quelque sorte. Toujours prêt à s’en servir dans les moindres moments. Lui voulait passer sa vie à Boston. Ou tout du moins sur le territoire des mages fondateurs. New Phoenix non merci tout comme chez les indépendants. Il était un sorcier pur, il était hors de question qu’il quitte son foyer, qu’il aille s’installer dans une ville où les moldus se trouvaient et gambadaient de façon ‘normale’. Il avait bien du mal à imaginer Aurelia vivre ici. Dans la ville et surtout dans ce qui lui servait de lieu de vie. Franchement, c’était foutrement impossible d’y vivre sans avoir recours à la magie. La boisson que sa sœur lui proposa une fois à l’intérieur fut préparée à l’aide de la magie. Evidement. C’était tellement plus simple d’utiliser la baguette que de devoir tout faire soi-même. Avec la magie, les choses allaient plus vite. Et elles étaient souvent mieux faites. Toujours même. Et puis sans la magie, le métier d’Ulrich serait bien triste. Voir un peu inexistant. En attendant, c’était avec une attention toute particulière qu’il écouta sa sœur raconter sa petite vie ici à New Phoenix. Il hocha la tête lorsqu’elle évoqua Tabatha. Il se souvenait parfaitement de cette fois-là. De toutes les fois d’ailleurs. De tout pratiquement ce qui concernant sa jeune sœur. Par contre, au fond de lui, il ne pouvait s’empêcher d’éprouver une petite once de colère par rapport à cet homme dont elle parlait. Depuis quand les jeunes femmes de son rang quittaient le domicile familial pour aller rejoindre un homme, un quasi inconnu. Ben oui, si ça compte, elle ne connaissait pas grand-chose de lui … Voilà donc pourquoi elle avait choisi New-Phoenix. A cause de ce jeune homme. Ulrich haussa un sourcil en apprenant la nouvelle de l’emprisonnement du dit ami. Il avait entendu parler de cette histoire, oui. Elle s’était donc retrouvée complètement seule. Bon y’avait sa logeuse mais si cette femme n’avait pas été là ? Elle aurait fait quoi Aurelia ? Il valait mieux pas y penser, Ulrich préféra chasser cette pensée de son esprit. Sa sœur semblait fière d’avoir réussi à s’en sortir, il n’allait pas gâcher cela. Une partie de lui était, au final, fier aussi d’Aurelia. Elle avait réussi à trouver un petit métier, un logement…. La maison, on pouvait largement mieux faire mais soit. « Tu ne vas peut-être pas me croire mais je … Je suis fier que tu sois arrivée à t’en sortir. N’empêche, je suis content de rien avoir su des soucis que tu as rencontrés à ton arrivée. Je me serai grandement inquiété. » Et il n’osa imaginer la réaction de leur mère. Mais bref, ce qui était fait était fait. Elle avait tenu le coup avec brio et c’était le principal. Oh, Ulrich n’avait jamais vraiment douté des capacités de sa sœur. Ce qui le préoccupait plus de temps en temps restait le problème mental dont souffrait la blonde. Il pensait que les explications étaient terminées mais Aurelia continua. Elle avait même les larmes aux yeux. Et Ulrich la laissa faire quand elle prit sa main dans la sienne. Elle cherchait du soutien … Comme pour se rassurer pensa-t-il. Le choix. Voilà. Avoir le choix. C’était son choix d’être ici. De son libre arbitre elle avait agi. Tout ce dont sa sœur désirait, c’était qu’on l’écoute. Qu’on tienne compte de son avis. Tout le monde désira être écouter, avoir la liberté d’expression. Aurelia était pareille. « Aurelia… » murmura-t-il doucement. Son pouce vint caresser la peau de la main de la jeune femme. Elle venait d’être franche avec lui. Il devait l’être aussi. « Ecoute, ces fiançailles, c’est … On a vécu là-dedans depuis notre enfance. Depuis la naissance. C’est un truc de famille. On m’a toujours dit que j’épouserai une sœur. Tout comme toi, on t’a toujours dit que tu m’étais destinée. Tu as cependant eu plus de réflexion à ce sujet que moi. Je ne me suis jamais posé de questions à ce sujet comme toi. Jamais … C’est tout et j’aimerai que ton avis soit pris en compte plus qu’il ne l’est actuellement. Mais tu connais Mère… » Leur mère justement … « Notre mère aimerait te voir à la maison, je ne te le cacherai pas. Cependant, te ramener à Boston n’est pas le but premier de ma visite ici à New Phoenix. » Allez sincèrement, comment pouvait-il bien tourner ça, comment pouvait-il bien lui annoncer une nouvelle pareille de la façon la plus correcte qui soit. La plus douce, la moins douloureuse. Le balancer comme on arrache un pansement en une fois diraient certains. C’était d’ailleurs son genre en temps normal de dire de but en blanc ce qu’il avait sur le cœur, ce qu’il avait à dire. Il n’y allait jamais de main morte. Sauf avec ses sœurs. Surtout avec Aurelia. Parce que c’était Aurelia. Il n’avait pas envie de faire mauvaise impression sur elle. Jamais. « Bon, je pense qu’il est inutile de tourner autour du pot … » Ca ne faisait que faire paniquer les gens. « Il est arrivé quelque chose à Père. » Voilà, c’était dit. Elle aurait bien fini par l’apprendre d’une manière ou d’une autre de toute manière. Bien que le savoir via un membre de la famille restait quand même mieux. « Il n’est plus. Il est décédé. » Ulrich n’ajouta alors rien de plus, laissant sa sœur se faire à cette annonce. Son regard était fixé sur elle, jaugeant sa réaction.




© 2981 12289 0
Revenir en haut Aller en bas

Aurelia C. Jenkins
Aurelia C. Jenkins

sister, I need to talk to you + aurelia Tumblr_ox5rhkTpqs1vlof75o8_400

ϟ Métier : Sans Emploi ϟ Âge : 22 ans ϟ Race et sang : Sang Pur ♦ Mages Fondateurs ϟ Particularité : Trouble de la personnalité multiple ϟ Statut civil : Fiancée

sister, I need to talk to you + aurelia 19355780

ϟ Messages : 430 ϟ Date d'inscription : 23/11/2014 ϟ Disponibilité RP : Disponible 1/2 ϟ Célébrité : Jennifer Lawrence ϟ Pseudo : Atae ϟ Crédits : omgsolame & Tumblr

sister, I need to talk to you + aurelia Empty
MessageSujet: Re: sister, I need to talk to you + aurelia   sister, I need to talk to you + aurelia Empty10.10.17 19:36


sister, I need to talk to you
ft Aurelia Jenkins & @Ulrich Jenkins


Entendre Ulrich lui dire combien il était fier d'elle ne pouvait que faire plaisir à Aurelia. S'il y avait bien des personnes capables de lui faire passer par toutes une palette de sentiments, c'était bien sa famille. C'était d'autant plus le cas de Ulrich qui avait un lien particulier avec elle. Aurelia aimait son frère et sa sœur de tout son cœur. Ils étaient plus patients et plus aimants que leurs parents envers elle. Ils avaient su se montrer présent dans les moments difficiles, bien qu'ils ne vivaient plus au manoir Jenkins. Ils ne l'avaient jamais oublié. C'était important pour elle qu'on reconnaisse ses efforts et le fait que Ulrich avoue être fier de ce qu'elle avait accompli jusque là, c'était comme un présent un jour de Noël pour la jeune sorcière. Elle ne put s'empêcher de lui décerner un sourire lumineux qui ne faisait que laisser transparaître sa joie à l'écoute de ses paroles. Cependant, il ajouta qu'il était plutôt content de ne pas avoir su avant toutes les difficultés par lesquels elle était passée. Aurelia devait avouer que cela n'avait pas toujours été facile. Elle avait bien cru parfois qu'elle ne trouverait pas de solutions et cela l'avait pas mal angoissé. Cependant, c'était une bonne chose pour elle d'avoir pu découvrir qu'elle pouvait faire les choses par elle-même. On lui avait bien trop souvent pré-mâché le travail. La sorcière savait que ce n'était pas parce que sa famille la jugeait comme une incapable. C'était plutôt une réaction de surprotection comme toujours lorsqu'il était question de sa personne. Sa famille s'inquiétait trop pour la benjamine de la famille du fait de son problème de personnalité multiple. Ils avaient voulu la protéger de tout en l'enfermant dans un confort et une constante vigilance qui lui avait donné l'impression d'être enfermer dans une cage dorée. Cela ne lui avait pas servi d'être toujours surprotéger. Elle était passée à côté d'étapes importantes, se sentant toujours plus enfant que femme à mesure que les années passaient.

Aurelia avait eu besoin de faire comprendre cela à son frère. Elle ne voulait pas être l'ennemi de sa famille. Elle les aimait bien trop pour cela. Elle voulait que chaque des membres puissent comprendre son point de vue. C'est pourquoi elle continua ses explications en affirmant qu'elle avait besoin qu'ils reconnaissent qu'elle n'était pas une petite chose fragile du simple fait qu'elle avait un handicap ! La sorcière voulait qu'on prenne aussi en compte ses choix et ses envies. Sans cela, elle ne pensait pas pouvoir un jour se sentir entière. La jeune sorcière avait prit un peu plus d'assurance durant ce mois passé à New Phoenix. Elle avait beau ne pas s'habituer à la ville cosmopolite divisée entre technologie moldu et magie, cet endroit lui avait permis de s'épanouir un peu plus. La jeune femme avait eu beaucoup de chance dans son malheur de ne pas retrouver son ami. Elle avait pu faire la connaissance de personnes bien attentionnés qui n'avaient cherché qu'à l'aider. Aurelia souhaitait bien faire comprendre à sa famille à travers son plaidoyer à son frère, qu'elle souhaitait juste un peu plus. Elle pensait qu'il pouvait comprendre. Après tout, il avait bien dit qu'il était venu pour elle, autrement il ne serait pas là. La manière dont il s'était présenté à sa porte et dont il lui avait parlé prouvait qu'il avait toujours de bons sentiments envers elle. La jeune femme en était certaine dans son coeur. Elle ne pouvait vraiment envisager un monde où son frère et sa sœur l'abandonneraient. Cela serait trop dur de vivre sans eux. Elle voulait lui faire comprendre dans ses paroles, mais aussi dans le contact physique qu'elle recherchait en lui prenant la main. C'était son point d'ancrage. Il lui permettait de rester stable et de chercher un certain réconfort. Ulrich prononça son prénom doucement et son pouce vient caresser la peau de sa main. Aurelia frissonna. Ce n'était pas de froid, mais de quelque chose pour lequel elle ne pouvait pas vraiment mettre de mots dessus. Ce n'était pas un frisson désagréable, bien au contraire.

Il fut question de leurs fiançailles. Depuis toujours Aurelia avait su qu'elle devait épouser son frère. Enfant, elle n'avait pas vraiment compris ce que cela voulait dire. Sa mère lui avait vaguement expliqué que cela signifierait qu'elle resterait toujours aux côtés de Ulrich. L'enfant qu'elle était n'y avait vu qu'une chose positive. Elle aimait son frère et cela lui paraissait merveilleux de savoir qu'ils seraient toujours proches. Ce n'est qu'en grandissant qu'elle avait mieux compris. Dans sa famille, c'était une tradition : le frère aîné épousait la sœur aînée. C'est ce qui s'était passé pour ses parents. En vérité la mère de Aurelia était de la même façon son tante que son père était son oncle. Ils étaient parents avant même de se marier. Au départ, Faith aurait dû être la fiancée de son frère, mais cela n'avait pas été possible lorsqu'ils s'étaient rendu compte qu'elle était stérile. Hors, il fallait des héritiers pour la famille. C'est pour ça que c'était Aurelia qui s'était retrouvée la fiancée de Ulrich. Elle n'avait compris l'entièreté de ce que ces fiançailles voulaient dire que plus tard. Plus les années passaient plus l'importance de ce mariage prenait de place dans la vie de la sorcière. Si les mariages consanguins avaient tendance à être réprouvé partout dans le monde, chez les mages fondateurs c'était une autre histoire. Aurelia n'était pas répugné par l'idée d'épouser son frère. C'était plutôt le fait de ne pas avoir le choix de savoir qui serait son époux et de devoir se marier si jeune qui la répugnait. C'était encore une fois la question du choix et du fait qu'on ne lui demandait pas son avis. Par ailleurs, elle ne pouvait vraiment imaginer son frère comme un amant. Cela tenait principalement au fait que la jeune femme ignorait ce que c'était que de tomber amoureuse de quelqu'un. Si c'était puéril, la sorcière espérait quand même connaître autre chose que l'amour filiale et fraternel. Elle voulait connaître la grande passion dont parlait les romans et les légendes. Lorsqu'on parlait de son mariage avec Ulrich, il n'était question que de devoir ! Le devoir de perpétuer la tradition familiale, celui de produire un héritier et enfin celui de se soumettre.

« Comprends moi Ulrich… Ce n'est pas nos fiançailles qui me font fuir. Ce n'est pas que je ne souhaite pas me marier. Je le voudrais… Je veux simplement connaître l'amour, le grand. Je ne veux pas que mon mariage ne soit qu'une question de raison, de tradition et de devoir. Je veux plus. Je sais ce que pense mère. Pour elle, ces choses-là sont plus importantes que tout. Elle me l'a suffisamment répété. Elle s'en est accommodé lorsqu'elle a épousé notre père. Moi, je ne veux pas m'en contenter. Ce n'est pas à cause de toi. Au contraire, tu sais toute l'affection que j'ai pour toi. Tu dis ne pas y avoir pensé plus que cela et que j'ai eu plus de réflexion à ce sujet. Est-ce que tu comptais m'épouser simplement sans rien d'autre ? Nous nous connaissons depuis des années, mais jamais notre relation a été autre chose que fraternel. N'y aurait-il pas pu y avoir autre chose avant ce mariage ? »

Aurelia aurait voulu connaître son avis sur la question. Elle plongea ses yeux dans les siens en essayant d'y chercher une réponse, mais il semblait préoccupé par une autre question. Il lui avoua que leur mère souhaitait qu'elle rentre à Boston. Aurelia n'était pas entièrement contre cette idée. Cependant, elle ne voulait pas retrouver sa vie d'avant. Elle avait besoin d'un peu plus de choses dans sa vie pour évoluer. Elle ne savait pas si sa mère était prête pour cela. Cette dernière avait toujours eu l'habitude que sa fille obéisse sans poser de questions et chaque bravades avaient été durement réprimé. Même si les colères de sa mère ne duraient jamais trop longtemps, elles avaient tendance à faire beaucoup de peine à la jeune femme. Ulrich semblait chercher ses mots. Il avait autre chose à lui révéler. Aurelia se sentit soudain inquiète sans trop savoir pourquoi. Elle sentait qu'il essayait de lui expliquer quelque chose de manière à ne pas lui faire trop de mal, mais qu'il ne savait pas comment faire. Au final, il finit par avouer qu'il ne pouvait pas plus reculer et il lui annonça la terrible nouvelle : leur père était décédé ! Aurelia n'arrivait pas y croire. Elle leva les mains vers sa bouche comme pour retenir un cri. Les larmes montèrent à nouveau à ses yeux. Leur père n'était plus ! Les mots tournaient en boucle dans sa tête, mais ils avaient bien du mal à lui apparaître dans toute leur triste réalité. Quelle horreur ! Même si le patriarche de la famille Jenkins n'était pas un homme très aimant, ni très sympathique, il avait été son père. Il s'était occupé d'elle et avait cherché à l'aider du mieux qu'il pouvait. C'était un homme rude, d'un autre temps. Il n'avait jamais fait vraiment preuve de chaleur humaine avec ses enfants. Pourtant, Aurelia se sentit tout d'un coup très triste en sachant la nouvelle. Les larmes coulaient à présent sur ses joues. C'était difficile d'envisager que son père n'était plus de ce monde.

« Oh Ulrich ! Comment ?! » S'écria Aurelia.

Elle se leva et se jeta à nouveau dans ses bras. Elle avait besoin qu'on la rassure et il n'y avait pas d'endroit plus réconfortant que celui de se retrouver près de son frère. Elle essaya de puiser une force dans leur étreinte. Elle n'arrivait pas à croire qu'elle ne verrait jamais plus son père. Elle ne lui avait même pas dit au revoir correctement. La sorcière s'en sentait honteuse.

« Je ne comprends pas… Il était en forme quand je suis partie de chez nous. Qu'est-ce qui s'est passé ? »  Demanda la jeune femme entre deux sanglots.

Elle commença à se dire qu'elle n'aurait jamais dû quitter la maison. Si elle avait su que son père perdrait la vie si tôt, elle aurait revu ses plans. On ne pouvait pas changer le passé, mais c'était bien dommage. Aurelia avait beaucoup appris sur elle à New Phoenix, mais elle n'avait pas envisagé que ce qu'elle laissait derrière elle pourrait aussi lui manquer et que son père serait mort durant le court mois où elle avait vécu loin de Boston.

Revenir en haut Aller en bas

Contenu sponsorisé


sister, I need to talk to you + aurelia Empty
MessageSujet: Re: sister, I need to talk to you + aurelia   sister, I need to talk to you + aurelia Empty

Revenir en haut Aller en bas
 

sister, I need to talk to you + aurelia

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

 Sujets similaires

-
» (F) JENNA COLEMAN ▽ like my own sister
» (F) EMILIA CLARKE ▽ we don't talk anymore
» Ulrich & Aurelia • FlashBack
» Aurélia
» Absence Aurelia & Cie

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Bellum Orbis :: les reliques du passé :: Les cadavres dans votre placard :: Rp inachevés-