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 Convocation au 3339 Massachusetts Av - Jessica

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Armand R Altaïr
Armand R Altaïr

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ϟ Métier : Prêtre ϟ Âge : 35 ans ϟ Race et sang : Sorcier ϟ Particularité : ϟ Statut civil : Célibataire devant l’Éternel, mais amoureux perpétuel

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ϟ Messages : 1611 ϟ Date d'inscription : 02/03/2016 ϟ Disponibilité RP : 1x semaine ϟ Célébrité : Arthur Davill ϟ Crédits : aucun

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MessageSujet: Convocation au 3339 Massachusetts Av - Jessica   Convocation au 3339 Massachusetts Av -  Jessica Empty20.03.17 15:27


   

Convocation




Depuis sa plus tendre enfance, tout les professeurs qui avaient suivi sa scolarité s'accordaient à dire que le petit Raphaël Altaïr était un garçon intelligent. Il avait été doté d'une soif de savoir et d'une curiosité quasi universelle, si bien que presque aucun domaine de connaissance ne le laissait indifférent. Avec une même avidité il dévorait des livres sur la linguistique,l'histoire, la géométrie, au point de réussir à faire de ces trois piliers les bases de toutes ses autres réflexions. Ainsi il se penchaient sur d'autres domaines pour lesquels il avait pourtant moins d'affinités. Au pensionnat l'apprentissage forcé du solfège avait certainement été le plus grand tour de force de son intellect. Il n'avait rien d'un musicien, et n'était doté ni de sens artistique, ni de la moindre capacité de création, et clairement il m'aimait pas ça. Pourtant il y avait tout dans la musique pour lui plaire. Elle était un langage à part entière, avec sa grammaire et son vocabulaire. Elle avait autant d’ancienneté sur cette terre que le premier de tout les hommes, et depuis ce temps était un puissant révélateur de leurs sociétés. De plus qu'y avait il de plus mathématique que la musique ? Ainsi procéda t il pour partir à la conquête de cet art trop vivant et trop organique qui le boudait, lui qui était froid dans son esprit, vif et acéré. Ce fut sa première grande victoire et elle lui apporta une conviction nouvelle absolument satisfaisante : il pouvait tout apprendre, et il n'existait pas de science suffisamment obscure pour qu'il ne la découvre et ne la maîtrise.

C'est dans cet esprit de défi qu'il se lança dans l'apprentissage des arts hermétiques. Savoir ce qui était caché, connaître ce qui ne pouvait être énoncé, il n'y avait pas d'autre domaine qui narguait autant son intelligence. On l'avait toujours vu comme le meilleur de la classe, le premier en tout, celui qui était né avec un don pour les études. Et son ego était convaincu d'une chose bien simple : il triompherait. Cela sonnait comme une évidence. Heureusement pour lui il avait de l'ambition, mais aussi la volonté et la capacité de s'en donner les moyens. Dès l'école justement il avait rapidement comprit que s'il voulait être le meilleur et le rester, il allait lui falloir doubler, tripler d'efforts par rapport aux autres élèves. L'échec n'était pas permis, ni par sa propre autorité, ni par celle de ces parents. Ainsi il forgeait son esprit à une rigueur maximale, sa mémoire et sa concentration à ne jamais se mettre en veille, à étouffer complètement sa retenue au sacrifice. Car il n'y avait pas de cause plus noble que la sienne, et même s'il souffrait parfois énormément de solitude et de fatigue, il ne devait jamais flancher. C'est à ce prix qu'il fut à chaque fois le meilleur, sans que personne ne parvienne réellement à réaliser à quel point il travaillait dur pour satisfaire ses ambitions.

Longtemps après la pensionnat, longtemps après Poudlard, et même maintenant qu'il avait été décoré par les lauriers d'un doctorat absolument exemplaire, il ne comptait pas s'arrêter là. En vérité il n'avait pas besoin de cette bourse d'étude, et avant même de recevoir ce coup de téléphone il s'en fichait complètement. Mais maintenant que le défi était lancé, il le percevait comme une insulte à son intelligence et se devait d'y répondre. Il méritait cet égard plus que n'importe qui d'autre, et il était prêt à se battre et à écraser quiconque se mettant en travers de sa route. Armand ignorait combien d'autres postulants étaient en lice pour cette bourse, mais ça ne l'intéressait pas. Qu'ils soient dix ou dix mille, lui tout ce qu'il voulait c'est entendre un jury lui annoncer qu'il était reconnu comme étant le meilleur de tous. Car au fond il en était convaincu.

Certes il avait quelques rivaux qui pouvaient lui opposer de la résistance dans son université à Rome. Mais ici qui pouvait le mettre en difficulté ? C'était presque humiliant de devoir justifier de sa valeur au milieu d'imbéciles et de peu éduqués, et il était entré dans une puissante colère lorsqu'il eut comprit qu'il aurait à faire à un jury clairement pas qualifié pour juger son travail. Lui qui avait toujours respecté les règles du jeu voyait cela comme de la triche. Depuis quand des incompétents pouvaient avoir un droit de critique sur son étude ? Il ne reconnaissait absolument pas la souveraineté de ce jury. S'ils l'élisaient, cela serait un petit triomphe sans aucune gloire, et s'ils le rejetaient il le vivrait comme une honte insupportable. Il avait d'abord songé à refuser cette stupide candidature qui ne pouvait lui apporter qu'un échec amère et injuste. Puis après une longue discussion avec son amie Jessica, il se tempéra un peu et digéra cette peur qui le tétanisait. Car après tout il ne s'agissait que de ça, il avait peur d'échouer et de ce sentir insulté. Cela lui coûta de longues réflexions avant de réaliser quelque chose qui alors lui sembla parfaitement évident et rassurant. S'il avait pu faire la démonstration de son intelligence devant les plus grands professeurs de l'université, il pouvait le faire devant une assemblée d'incultes. Néanmoins la peur le travaillait toujours, car il savait à quel point il était facile et presque amusant pour des imbéciles de malmener de brillants intellectuels. Alors certes ils avaient un pouvoir de décision dans cette affaire, mais il lui paraissait inenvisageable de ramper à leurs pieds pour avoir de la reconnaissance. Il allait les convaincre, et les charmer. Leur transférer sa conviction personnelle profonde que malgré son jeune âge, il était l'esprit le plus brillant qu'ils n'aient jamais vu.

Ce jeu de persuasion Armand l'avait déjà réussi en soutenant son doctorat, mais c'était bien avant le Dôme, et aujourd'hui il ne se sentait plus capable d'un tel exploit. C'est comme si ces années l'avaient rouillés, émoussant sa combativité et sa rhétorique. Ses dernières heures de gloire n'étaient plus que des souvenirs agréables mais lointains, et depuis il n'avait fait que s'empâter dans le quotidien. Il était plus que temps de revenir sur le devant de la scène, et de se prouver à lui comme à ce stupide jury, qu'il était toujours ce petit prodige qu'on avait tant encensé à l'époque.

Très concrètement cette dernière semaine avait été particulièrement difficile à vivre. Il ne sortait plus du presbytère que pour les offices, et ne pouvait même plus de permettre de perdre du temps à faire le ménage, ce qui d'ordinaire l'aidait à souffler et de mettre son esprit en pause. Il avait confié cette tâche à des paroissiennes qui venaient avec la plus grande gentillesse s'occuper des fleurs, de passer le balais dans l'église, de lui apporter à manger. Alors certes elles n'étaient pas aussi pointilleuses que lui sur la netteté des surfaces, mais il n'avait pas la force de faire la moindre remarque. Assis à sa table de cuisine, il ne s'arrêtait pratiquement jamais d'écrire, dormait peu et picorait la nourriture qu'on lui apportait tout en continuant à travailler. Cela faisait très longtemps qu'il ne s'était pas infligé un rythme d'étude aussi intensif, et clairement il le vivait mal. Au fur et à mesure il retrouvait ses habitudes et ses mécanismes de pensées, comme de vieilles amies. La présentation fut prête au bout de plusieurs jours, mais continua inlassablement à l'améliorer, à la transformer, parfois à reprendre des parties entières sans aucune pitié.

Assis à son inconfortable et misérable petite table en formica, il fut tiré de sa concentration par l'alarme de son téléphone. Il était temps de ranger tout ça et de se préparer, l'avion ne l'attendrait pas. Il écrasa la cigarette éteinte qu'il avait aux lèvres, et s'empressa de vider cet immonde cendrier plein à ras bord. Combien de paquet est ce qu'il avait fumé depuis tout ce temps ? Il n'en avait aucune idée, mais en même temps qu'elle venait lui apporter à manger la senora Alvarez lui glissait toujours un ou deux paquet sur sa table. Clairement tabac, café et empanadas faisaient un très mauvais régime, et il se promit de se détoxifier de ces saloperies une fois passé devant le jury. Un peu chancelant en retrouvant une position debout, il rangea ses papiers dans sa sacoche qu'il posa sur sa valise qui attendait au pied de son lit. C'était à peine s'il reconnaissait son appartement, il y avait des piles de papiers partout, des livres ouverts, des tasses de café froid oubliées, de la vaisselle dans l'évier, et des vêtements en tas dans une panière. Lui qui aimait tant avoir un intérieur bien rangé, vivait dans un laissé aller totale depuis une semaine. Quand à sa personne, il avait une odeur parfaitement dégueulasse de transpiration et de tabac froid qui le dégoûtait au delà de l'imaginable. L'esprit un peu engourdit, il décida que prendre une douche était devenue une urgence nationale, et au vu de comment ses joues le démangeaient, se raser serait l'étape numéro deux pour retrouver un semblant d'humanité.

Mais comme il ne pouvait évidement pas avoir l'esprit tranquille en laissant un tel bazar derrière lui, il se dépêcha de ranger avant de transplaner à l'aéroport d'Albuquerque. A peu près frais et dispo, mais incroyablement stressé, il fit enregistrer son baguage et passa la sécurité. Avec cette succession d'attentats qui endeuillaient le pays, il y avait une tension palpable chez le personnel et le service d'ordre, et il se fit le plus coopératif possible pour ne pas qu'on lui cherche de problèmes. Quand on lui a annoncé qu'il était hors de question qu'il prenne sa baguette en cabine, il s'était contenté de soupirer d'un air contrit et de se plier à la procédure. D'ordinaire il aurait tapé un scandale, mais là il sentit que ce n'était pas la chose à faire. Sa baguette avait été mise dans une boite en carton prévue à cet effet, avec un scellé sur l'ouverture, puis placée dans sa valise qui avait prit le chemin de la soute. Il n'aimait absolument pas ça, car il était sur que son bagage allait revenir tout sale avec des éraflures partout, mais on lui avait défendu de le garder avec lui, et il n'avait pas d'autre option. Il ne conservait que sa sacoche avec ses documents, son passeport, sa carte d'embarquement, son portable et une bourse contenant des craies bleues. Ces imbéciles le lui avaient laissé, ce qui dans ses mains pouvaient se révéler bien plus puissant qu'une baguette. Mais comme il n'était pas d'humeur à détourner un avion aujourd'hui, il garda sa réflexion caustique pour lui et monta à bord. Il y avait six heures de trajet en tout jusqu'à Washington, avec une longue escale à Dallas, en plein territoire inquisiteur. Clairement l'idée ne l’enthousiasmait pas plus que ça, mais il n'avait pas le choix. Les billets d'avion lui avaient été envoyés par courrier en même temps que sa convocation, et il ne se voyait pas pinailler sur les détails. Il devrait passer une heure à attendre sa correspondance au milieu d'un état plein de moldus fêlés, tant pis il fallait faire avec.

Jusqu'à Dallas il se plongea à nouveau dans le travail, incapable de canaliser son stress autrement. Mais une fois sur place, durant cette fameuse heure sans rien avoir de spécial à faire que d'attendre dans le terminal, il se sentit d'un coup très las. C'était comme si la pression retombait d'un coup, laissant place à une intense fatigue. Autrefois quand il voyageait il y avait toujours un ou plusieurs de ses compagnons avec lui. Et ces temps d'attente passaient relativement vite en discussions animées et en jeu de cartes. Là il s'ennuyait et se sentit très seul et très vide. Il avait envie de fumer, mais ne savait pas si cela était possible quelque part et n'osait pas demander. Errant un peu au hasard, il finit par trouver un petit kiosque de magasines et de livres entre deux duty free. Il tua le temps en feuilletant la presse, et au moment de partir remarqua un petit étal avec quelques best seller. S'il avait été un peu moins bête il aurait pensé à emporter un roman avec lui avant de partir, mais sa sacoche était déjà remplie de documents pour le travail et il n'y avait pas pensé. Pourtant une petite pause lui ferait du bien. Cédant à la tentation de cesser de bûcher pour quelques heures, il alla voir le présentoir et immédiatement un nom bien familier attira son attention. Il s'agissait de cet auteur que Thomas aimait tant, et dont visiblement le dernier ouvrage venait d'être publié. Il eut une pensée tendre pour lui, et réalisa qu'il avait été tellement malmené par la peine que soulevait son entrée en cure de désintox, qu'il avait complètement oublié ce livre qu'il attendait avec impatience. Il chercha sur le présentoir l'exemplaire le moins abîmé et alla le régler. La vol suivant sembla tout de suite moins monotone. Retrouver la plume d'Andrea était comme revoir un vieil ami, et il gardait secrètement pour lui la joie de pouvoir parler de sa lecture avec Thomas la prochaine fois qu'il le verrait.

Le livre l'avait mis d'excellente humeur, et il arriva à Washington dans un état d'impatience très fort. Le stress de la convocation avait été un peu oublié, et il pensait surtout à son amie Jessica qui l'attendait. Sans doute aurait il la chance de voir Ethan, même si pour l'instant rien n'avait été planifié. Il savait qu'il était très prit par la demande de libération du jeune Heel, et ne pouvait pas lui en vouloir de ne pas avoir de temps à lui consacrer. Il avait été très touché par la disparition de ce gamin, et il était on ne peut plus compréhensif. Si Ethan avait vraiment la possibilité de lui rendre sa liberté, il devait se consacrer entièrement à ce projet.

Quand à Jessica, c'est elle qui lui avait proposée de venir vivre chez elle le temps de son séjour. Au début il n'était pas bien confiant vis à vis de cette demande, puis avait eut la certitude qu'elle était faite en toute innocente. Armand prit un taxi jusqu'à son domicile qui se trouvait dans un joli immeuble ancien, enfin ancien, autant que possible dans une nation un peu plus jeune que le gamin Chastel. Il sonna à l'interphone et se présenta sur un ton vaguement gêné avant de reconnaître la voix grésillante mais familière de Jessica. Il avait horreur de parler tout seul devant des machines comme des interphones, mais sa hantise était les boites vocales. Il se sentait tout de suite très idiot et perdait ses moyens, se répandant dans des bafouillements pitoyables. Il eut un cliquetis mécanique et la porte du hall se déverrouilla. Il prit ensuite l'ascenseur et alla jusqu'à l'étage qu'elle lui avait indiquée. Il y avait quelque chose de très classe dans cet immeuble, et cela ressemblait beaucoup à ce que dégageait Jessica. Frappant timidement à la porte, son visage s'éclaira tout à coup dès qu'il se retrouva face à son amie.


« Bonjour Jessica, comment allez vous ? J'espère que je ne vous dérange pas trop en m'invitant chez vous. »
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MessageSujet: Re: Convocation au 3339 Massachusetts Av - Jessica   Convocation au 3339 Massachusetts Av -  Jessica Empty27.03.17 16:30

La journée serait longue. Je le savais déjà. Cependant j'avais beaucoup de travail alors je me concentrais sur ce dernier et la journée passa relativement vite. Une fois celle ci fini, je rentrais de suite chez moi. Je prenais Snow avec moi et je l'amenais faire une longue balade. Je savais quand Armand devait arriver chez moi et je me sentais de plus en plus excitée par l'arrivée de mon ami. Il me tardait de le voir. En rentrant, je faisais un bisou à mon chien avant de lui donner un petit conseil.

« Tu seras bien sage d'accord Snow hein ! »

Je faisais un bisou à mon chien avant de commencer les préparatifs. D'un coup de baguette magique je rangeais mon appartement qui était déjà bien rangé. Je montais également la tente pour mon invité. Je n'arrivais pas à décrocher le sourire qui était sur mes lèvres. Je chantonnais tout en cuisinant pour mon invité. Parfois je regardais mon téléphone pour voir si Elijah m'avait envoyé un sms mais non rien du tout, comme d'habitude. Si habituellement cela me rendait triste aujourd'hui tout allait bien. Rien ne pourrait entacher ma bonne humeur et encore mois la sonnette de mon interphone.

« ça suffit Snow ! J'ai entendu ! Va te coucher. »

Je montrais du bout de mon index son panier à mon chien. Je prenais une inspiration profonde avant de me rendre à l'interphone et d'ouvrir la porte à Armand. Je savais qu'il mettrait trois minutes à monter alors je me dépêchais de finir la préparation que j'étais en train de faire. Quand j'entendis les toc à la porte j'allais lui ouvrir la porte avec un grand sourire. J'étais vraiment contente qu'il soit là !

« Bonjour Jessica, comment allez vous ? J'espère que je ne vous dérange pas trop en m'invitant chez vous. »

Je lui souriais. Il n'avait pas à s'excuser. J'étais heureuse de le recevoir. Si je ne savais pas qu'il était prêtre j'aurai pu lui sauter dans les bras pour lui faire un gros câlin. Ce n'était pas l'envie qui me manquat.

« Bonjour Armand ! Je vais très bien et vous même ! Vous ne me dérangez pas du tout entrez je vous en prie ! »

Je lui laissais la place de passer. J'étais vraiment heureuse qu'il soit venu me voir. Armand était une personne qui comptait beaucoup pour moi. Parfois on avait des coups de cœur pour des personnes même si ça ne faisait pas longtemps qu'on les connait. Armand en faisait parti. Il était devenu mon ami tellement rapidement que ça semblait être un coup de foudre amical entre nous.

« J'espère que vous avez fait bon voyage. »

Je lui souriais en l'invitant à rentrer dans l'appartement. Je le débarrassais de son sac et de son manteau – il n'avait pas le choix. Je posais le tout sur le canapé. Il pourrait les ranger dans quelques minutes juste après lui avoir fait faire le tour du propriétaire.

« Je vous présente Jon Snow, mon chien. »

Je faisais un signe à mon chien pour qu'il vienne dire bonjour. Bien sur la boule de poil arriva comme une flèche et elle se mit à sauter sur Armand. Je le réprimandais et renvoyais dans son panier en lui faisant de gros yeux avant de reprendre plus légèrement ma conversation avec Armand.

« Je vous fais visiter l'appartement ? »

Je lui souriais. Je lui montrais alors la cuisine, le salon mais aussi les commodités. Je lui indiquais la porte de ma chambre au cas où puis je le ramenais au salon pour lui montrer là où il allait dormir. Si au début j'avais pensé qu'il dormirait sur le canapé, je m'étais finalement rabattu sur une tente magique plus grande à l'intérieur qu'à l'extérieur. J'espérais que ça lui plairait. Je souriais un peu avant de lui dire :

« Et voilà votre espace j'espère que ça vous plaira. »

Je lui ouvrais le pan de la tente pour qu'il puisse y entrer en premier. Il y avait tout ce qu'il fallait dans cet espace. Il avait un petit salon, j'avais même déposé quelques livres sur la table basse. Il y avait un lit au fond avec des tonnes de coussins et peut être trois couvertures au cas où, il y avait une salle de bain. Non tout était parfait. Il pourrait bien s'y sentir.

« Prenez votre temps. Le dîner sera prêt dans quelques minutes. »

Je souriais avant de le laisser pour qu'il s'installe. J'espérais que ça lui plairait. Jon Snow vient dans mes pieds et je lui donnais une caresse sur la tête. J'avais prévu de dîner dehors. Il faisait beau et doux ce soir alors ça serait agréable d'utiliser la terrasse. J'allais installer la table avant de disposer les plats dessus. Je ne connaissais pas vraiment les goûts de mon invité mais j'avais prévu autre chose si les plats végétariens ne lui convenaient pas. Il y avait du jambon de parme dans mon frigo pour lui s'il le souhaitait.

« Je vous en prie installez vous à table je vous rejoins tout de suite. »

Je prenais le dernier plat avant d'aller le rejoindre. Quand je voyais l'affluence de mets sur la table je me dis que j'avais peut être vu un peu grand juste pour nous deux.
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Armand R Altaïr
Armand R Altaïr

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MessageSujet: Re: Convocation au 3339 Massachusetts Av - Jessica   Convocation au 3339 Massachusetts Av -  Jessica Empty11.04.17 15:31


   

Convocation





En frappant à la porte, Armand n'était pas franchement rassuré. Il avait beau être très heureux d'avoir été invité par Jessica, il avait toujours l'impression de s'imposer. De plus il n'aimait pas tellement la tension qui régnait entre elle et son mari. Il n'avait bien entendu aucun doute quand à l'intégrité de Jessica, mais il avait peur que son époux ne s'imagine quoique ce soit, et le prenne en grippe. Et être coincé entre deux feux dans une affaire de mariage qui bat de l'aile n'était absolument pas dans ses plans. Il avait prit les devant en évoquant cet épineux problème, espérant qu'un potentiel mari jaloux soit un prétexte suffisant pour se défiler. Ce à quoi Jessica lui avait répondu qu'il n'en saurait rien, et que s'il n'était pas content tant pis pour lui. Et ainsi Armand réalisa qu'en effet, il était déjà prit entre deux feux, et que c'était légèrement désagréable. Il avait beau n'avoir aucune sympathie pour le marshall Fernandes, il n'aimait pas trop l'idée que sa femme lui fasse des cachotteries, et encore moins qu'elle l'implique dedans. Bref il en était venu à se dire qu'il allait sans doute devoir bientôt avec une discussion avec ce monsieur, ce qui lui serrait douloureusement le ventre et lui donnait le tournis. Armand avait beau savoir qu'il avait le chic pour mettre son nez (grand et viril) dans les affaires des autres, il n'aimait toujours pas cette impression d'être prit au piège quand fatalement il se retrouvait à en savoir trop pour ne pas être impliqué.

La porte s'ouvrit et son visage prit une expression tendue. Il dit la première phrase qui lui vint en tête, et entra à la suite de Jessica, étouffant un léger frisson. D'un côté il était très heureux de la voir, et de l'autre il était intimidé. C'était la première fois qu'il venait chez elle, et autant il était toujours très heureux de recevoir du monde chez lui, autant quand il allait chez les gens ça le rendait nerveux.


« Oh oui très bien merci. Pour une fois qu'American Airlines n'a pas de retard... S'il y en a qui recherchent encore une preuve que Dieu existe, voilà le miracle qu'il attendaient. »


Il sourit à sa propre blague, et se laissa faire quand Jessica manifesta l'intention de le débarrasser de ses affaires. Il portait par dessus sa veste un long trench noir bien cintré, ce qui était un peu décalé  pour un mois de juillet mais qui s'était avéré indispensable dans le froid climatisé de l'aéroport. Une fois un peu plus à l'aise, il regarda avec étonnement Jessica faire un signe en lui affirmant qu'elle allait lui présenter quelqu'un. Il resta interdit quelques secondes, avec un air surprit légèrement coincé sur la figure. Puis le chien apparu devant lui, ce qui le fit sursauter et lâcher un minuscule glapissement étouffé.

D'une manière générale on ne pouvait pas dire qu'Armand n'aimait pas les animaux. Il les trouvait sympathique, et reconnaissait que les gens qui en avaient était souvent beaucoup plus heureux. Après tout s'occuper d'un animal était une source de joie, et l'affection qu'on pouvait recevoir en retour était gratifiante. Mis a part le rat obèse de Marten qui le dégoûtait au delà du supportable, il n'avait pas de répulsion pour les animaux domestiques. Par contre la jovialité de ce petit chiot bondissant mettait à mal son caractère coincé et propre sur lui. Propre était en particulier un critère important. Car là tout ce qu'il voyait de la scène depuis son petit cerveau étriqué de manique, c'était une boule de fourrure extrêmement enthousiaste qui soulevait de la poussière et couvrait son pantalon noir de poils blancs. Il pâlit et n'eut d'autre réaction que de se tétaniser. Il se voyait déjà passer inlassablement ce stupide petit rouleau collant sur toutes ses affaires, pour essayer d'enlever au maximum tout ces satanés poils blancs qu'on pouvait voir à quatre kilomètres. Pour lui qui ne portait que du noir, la lutte contre la poussière et les petites peluches était une bataille constante. Et voir cette petite boule d'affection sautiller et poser ses mignonnes papattes sur ses genoux, c'était juste l’Armageddon.


« Ah tiens... J'avais complètement oublié que vous aviez adopté un chien... » Articula t il d'une voix bizarrement aiguë, tout en essayant de garder son sang froid et de sourire.

Alors qu'intérieurement le maniaque qu'il était faisait une crise d'angoisse. Mais comme il était poli à l'extrême, il faisait tout pour ne pas que ça se remarque.

C'est vrai après tout, il se sentait complètement idiot d'avoir oublié qu'elle venait d'adopter un animal. En plus il n'avait aucune excuse ! Elle lui en avait parlé, et il avait même eut la stupidité de lui dire que c'était une super idée, et que quoi qu'elle fasse il fallait qu'elle se fasse plaisir avant tout yeah ! Tout en écoutant la visite qu'elle lui faisait de son appartement, il hochait la tête et osa prendre son courage à deux mains et regarder rapidement le bas de son pantalon. Il eut l'impression que ressentir un léger vertige, qui n'était qu'un des symptômes léger de son espèce de pathologie de la propreté. Il savait qu'il était plein de saletés, et il avait beau écouter d'un air aimable tout ce que lui disait Jessica, ça tournait en fond dans sa tête. Il était sale, il le savait et comme il ne pouvait rien y faire c'était juste d'une frustration insupportable.
Un sentiment d'ailleurs assez semblable au malaise que devait ressentir Tomy lorsqu'on l'abordait dans la rue pour lui demander l'heure. C'était même difficile de trancher pour savoir lequel des deux avait les problèmes les plus pitoyables.

Du coin de l’œil il regardait cette espèce de tente installée dans le séjour, et il allait justement demander de quoi il s'agissait quand il l’entraîna à l'intérieur. Si on omettait les murs et le plafond en tenture blanche, c'était comme une petite maison. L'espace était spacieux, avec plusieurs pièces aux allures de yourte. Immédiatement son expression ahurit se transforma en un franc sourire jovial.


« Oh c'est plus grand à l'intérieur ! »

Elle lui expliqua qu'ainsi il aura son espace à lui, et il la remercia pour cette attention très touchante. De même à coté de la chambre se trouvait une salle de bain à sa disposition, ce qui soulagea grandement son ridicule et massive pudeur. De sa vie il n'avait jamais partagé de salle de bain avec une femme, et cette perspective lui foutait carrément les jetons.

D'un coup bien plus détendu, il lui proposa néanmoins de lui donner un coup de main quand elle lui affirma que le repas serait bientôt prêt. Ce qu'elle refusa évidement, et le laissa s'installer. Dans un sens ce fut un soulagement, car il se précipita pour ramener sa valise et épousseter son pantalon jusqu'à ce que sa nervosité maniaque finisse par passer. Puis il ouvrit sa valise et constata avec un ravissement certain que toutes ses petites affaires étaient toujours aussi sagement pliées dans leurs housses de plastique que la dernière fois qu'il les avait vu. Il sortit ses chemises et ses pantalons, et alla les suspendre dans l'armoire. Puis il s'occupa d'une imposante housse transparente, suffisamment spacieuse pour qu'on puisse s'en servir pour enterrer un corps, mais qui là en l’occurrence ne contenait rien d'autre que son habit pour le lendemain. Il allait devoir être particulièrement net sur les usages, et devrait porter sa tenue d’ecclésiastique dans toute sa sophistication. Ce qu'il ne faisait jamais d'ordinaire, car cela n'était absolument pas pratique, et que ça avait un côté ostentatoire auquel les américains n'était pas habitués.

Quand il fut parfaitement ravi de son petit ménage, qui pour un fois ne prit pas trop de temps car il savait que ce n'était pas poli de rester dans son coin, il sortit de la tente. Le chien était allongé dans son panier, la tête au frais sur le carrelage. Armand le gratifia d'un regard méfiant, et lui marmonna quelque chose en italien en le désignant de son index accusateur. Rassurez vous cet avertissement n'avait rien de méchant, et restait dans le registre verbal de ce qu'on pouvait dire à un petit enfant fripon qui pose partout ses petits mains poisseuses pleines de bave.

Parce que, soyons sérieux, même lui craquait un peu pour la bouille du chiot et se sentait sourire rien qu'en le regardant. Malheureusement pour sa dignité, Jessica sortie de la cuisine au même moment, surprenant quelques sonorités chantantes adressées à ce vilain vilain toutou avec ses dégoûtantes petites papattes toutes cochonneuses <3
Armand ferma aussitôt sa bouche, et tout en essayant de ne pas rougir, prit un air très sérieux pour faire comme si de rien n'était. Le chien se leva, et suivi sa maîtresse qui lui caressa la tête tout en portant sur son avant bras un plateau de nourriture. Quel sale petit lâcheur... Jon Snow préférait clairement la bouffe et les femmes, à la compagnie d'un vieux prêtre maniaque capable de taper une crise d'angoisse à la moindre tâche sur son pantalon. Jamais je n'aurais pensée écrire cette phrase mais je l'aime tellement que je vais m'en faire un tee shirt.

Bref tout ça pour dire que l'une des deux options entre la bouffe et les femmes convenait également à Armand (je vous laisse imaginer laquelle), et que lui aussi suivit Jessica. Elle avait installées la table dehors sur une terrasse très classe. Il admira un instant la vue avant de remarquer l'impressionnante tablée chargée de plats. Le sorcier resta interdit, avec des yeux grands comme des assiettes et un air stupide qui lui allait particulièrement bien.


« Vous... vous attendez du monde ? »


Parce que là clairement toutes les sauterelles d’Égypte auraient pu se jeter sur la bouffe, il y en aurait encore eut pour pharaon de quoi manger pendant un mois. Il compta les couverts dressés, et non en effet il n'y en avait que deux. Mais alors pourquoi ce banquet ? Il eut comme un frisson accompagné de la sensation désagréable de revivre son repas de communion, ou pour une petite fête de quelques deux cents personnes, les tréteaux soutenaient de quoi nourrir clairement le double. Ce qui avait fait que les gens étaient restés chez eux pendant un temps interminable.

Visiblement Jessica avait cuisiné toute la journée, et à y regarder de plus près tout ses plats avaient l'air succulents. Et puis pour parler de façon très terre à terre, il mourrait de faim. Seulement il savait qu'en général il mangeait peu, et il se demandait déjà comment est ce qu'il allait pouvoir dire qu'il n'en pourrait plus une fois qu'il se serait resservit trois fois. Et comme il était pour le moment incapable de trouver une réponse satisfaisante à cette question il se contenta de sourire.


« C'est... impressionnant tout ce que vous avez préparée. Et je... je ne pensais pas vous avoir dit que j'étais végétarien, comment vous l'avez deviné ? J'espère que vous ne vous êtes pas donné trop de mal pour moi. Parce que dans tout les cas je m’accommode de tout et je ne suis pas difficile ! Vous n'étiez pas obligé... de faire autant. C'est très gentil d'ailleurs... Merci beaucoup Jessica. »
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MessageSujet: Re: Convocation au 3339 Massachusetts Av - Jessica   Convocation au 3339 Massachusetts Av -  Jessica Empty20.04.17 18:37

J’avais mis les petits plats dans les grands pour accueillir mon ami chez moi. Bien entendu, j’avais vu trop grand mais cela ne m’ennuyait pas bien au contraire. J’aimais faire plaisir aux gens et surtout à mes amis et ma famille. Je lui demandais pour commencer comment il se sentait. Cela me permettrait de voir si nous pourrions discuter ce soir où s’il valait mieux que je le laisse tranquille afin qu’il se repose.

« Oh oui très bien merci. Pour une fois qu'American Airlines n'a pas de retard... S'il y en a qui recherchent encore une preuve que Dieu existe, voilà le miracle qu'il attendaient. »

Je riais. Il  n’avait pas tord sur toute la ligne. Depuis que je m’étais remise au transplanage je ne prenais plus l’avion. Plus de soucis de retard comme cela !

« Ah tiens... J'avais complètement oublié que vous aviez adopté un chien.... »

Je ne savais pas comment je devais le prendre mais je décidais de ne pas laisser la mauvaise humeur prendre le pas que le côté bon enfant de cette visite alors j’ajoutais d’un air totalement gaga :

« Snowy est le plus beau chien du monde. »

Et je le pensais vraiment. Il était mon petit bébé à défaut d’en avoir un vrai à mes côtés. Je souriais et je m’accroupissais. Il n’en fallait pas plus pour la boule de poils blanche qui se précipita dans mes bras pour un gros câlin. Quand je renvoyais mon chien dans son panier, je faisais faire le tour du propriétaire à Armand afin qu’il puisse prendre ses marques puis je lui montrais son espace rien qu’à lui.

« Oh c'est plus grand à l'intérieur ! »

Ca faisait toujours cet effet-là. J’étais vraiment contente qu’il trouve la tente à son goût et du coup j’allais lui laisser le temps de se reposer un peu avant le dîner. Après toujours il n’y avait que très peu de plat chaud sur la table et de toutes les façons un petit coup de baguette magique et hop le tour était joué !

« Prenez le temps qu'il vous faudra pour vous installer. »

Je lui avais souri avant de me rendre dans la cuisine afin de finir mes préparations. Snow était en train de dormir comme un bienheureux dans son panier. Je regardais une nouvelle fois mon téléphone et je vis alors un appel manqué de Elijah. Je me saisissais du dit téléphone avant de me rendre dans ma chambre et de rappeler mon époux un peu inquiète tout de même. Ce n’était pas souvent qu’il m’appelait mais peut être faisait-il des efforts. Machinalement et alors que je savais pertinemment qu’il ne pourrait pas me voir, je me recoiffais et je souriais. Cependant je tombais sur sa messagerie. Je laissais alors un message plein d’amour sur son répondeur avant de me décider à retourner dans la cuisine.

La vision qui fut imposée à mes yeux me frappa. Je ne m’étais pas attendue à retrouver mon nouvel ami en train de faire des bisous bisous t’es trop mignon à Snow alors que deux minutes avant il n’avait clairement pas envie de le voir. Je riais doucement et encore plus quand je vis Armand rougir. Je l’invitais alors à aller sur la terrasse lui disant que j’avais encore une préparation à finir mais c’était surtout un prétexte pour tenter de calmer le fou rire qui me prenait. Snow lui semblait très content de lui et il pleura quand son nouveau copain parti. T’inquiète pas petit Snow tu pourras aller le bisouiller dans la soirée promis !

Les bras chargés des derniers plats, je rejoignais mon ami. Il semblait surpris.

« Vous... vous attendez du monde ? »

Je levais un sourcil avant de poser les plats sur la table et je répondais avec une sincérité des plus déconcertante :

« Non pas du tout. »

Je ne voyais pas ce qu’il voulait dire – enfin si je savais mais je ne voulais pas admettre que j’avais préparé un repas comme si nous étions dix alors que nous n’étais que deux. Je m’asseyais à mon tour attendant de voir s’il voulait faire une prière ou pas avant le début du repas mais au lieu de commencer par cela il me fit un compliment que ma peau naturellement brune arriva à camoufler.

« C'est... impressionnant tout ce que vous avez préparée. Et je... je ne pensais pas vous avoir dit que j'étais végétarien, comment vous l'avez deviné ? J'espère que vous ne vous êtes pas donné trop de mal pour moi. Parce que dans tout les cas je m’accommode de tout et je ne suis pas difficile ! Vous n'étiez pas obligé... de faire autant. C'est très gentil d'ailleurs... Merci beaucoup Jessica. »

Je souriais. C’était vraiment plaisant mais il n’avait pas besoin de me remercier. Il était tout simplement normal que je le reçoive ainsi dans ma demeure.

« Je vous en prie... Pour le côté végétarien je n'ai pas deviné... En fait il y a du jambon de parme dans le réfrigérateur au cas où. »

Je riais. Quand je recevais du monde il y avait toujours un peu de viande dans le frigo histoire de ne pas laisser quelqu’un sur sa faim. Je n’imposais jamais mon style de vie. Ceux qui le faisaient étaient des crétins à mes yeux. Je décidais alors de changer de sujet et je lui demandais d’un air enjoué :

« Vous avez pu préparer votre discours ? »

Je lui souriais. Je me doutais de la réponse mais s’il avait encore besoin d’aide je pourrais éventuellement le faire répéter. Tiens c’était peut être une bonne idée ça !

« Je peux vous faire répéter votre discours si vous voulez ? »

Déjà comme cela je pourrais mieux le saisir demain. Je mangeais une nouvelle bouchée quand je sentis la tête de Snowy sur mes genoux. Je baissais les yeux et je lui souriais avant de lui caresser du bout des doigts la tête et de l’envoyer se coucher. Le chien se dirigea vers le fond de la terrasse d’un air dépité.


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Armand R Altaïr
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MessageSujet: Re: Convocation au 3339 Massachusetts Av - Jessica   Convocation au 3339 Massachusetts Av -  Jessica Empty24.04.17 18:57


   

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Jessica s'était vraiment donnée beaucoup de mal pour le recevoir, et plus il y pensait, plus Armand se sentait mal à l'aise. D'autant qu'en rallumant son téléphone à la sortie de l'avion il était tombé sur un message de Khloé lui annonçant que Thomas pouvait désormais recevoir des visites. Évidement ça arrivait le seul jour où il quittait Santa Fe ! Lui qui avait essayé de son mieux de l'oublier pour un temps, ne pensait plus qu'à lui et mourrait d'envie de le rejoindre.
Sauf qu'il était chez Jessica, et qu'il devait faire honneur à son invitation en passant un moment agréable en sa compagnie. Même s'il aimait beaucoup son amie et qu'il s'était fait une joie de passer du temps avec elle, pour l'heure il se sentait mal à l'aise, confus et un peu triste. A ça il fallait rajouter l'angoisse de l'oral du lendemain qui le mettait dans tout ses états.

Il laissa échapper malgré lui un petit soupire las, et tenta aussitôt de faire meilleure figure en s'obligeant à sourire. Il avait la capacité rare d'essayer de voir toujours le côté positif des choses, et clairement dans cette affaire il se sentait égoïste d'avoir à se forcer pour le faire. Après tout Jessica était absolument charmante, et il allait passer un très bon séjour en sa compagnie. Peut être même que quand Thomas serait guérit il pourrait les présenter ? Il s'était déjà un peu confié à son amie sur lui et sur ses sentiments, mais ils ne s'étaient encore jamais rencontré. Ethan pourrait être présent également, ainsi que Khloé. Et alors cette rencontre commencerait à ressembler à une petite fête, ce qui lui sembla être un projet éminemment sympathique. Que pouvait on rêver de mieux que d'avoir tout ses amis réunit autour d'une table ? Il fut ravi de cette pensée.

A propos de table justement, il prit place là où Jessica le lui indiqua, et il commença à regarder les plats qui l'entouraient un peu plus en détail. Tout semblait absolument délicieux, et il la remercia grandement de le gâter à ce point, tout comme il bénit la nourriture en remerciant le Ciel. Puis ils se servirent de pleines assiettes de crudités et commencèrent à manger. La discussion tourna rapidement autour de la journée du lendemain et de la présentation qu'il allait devoir faire devant le jury. Il réalisa en l'entendant parler, que Jessica ignorait tout de son travail. Et quand il y réfléchit, il se rendit compte qu'il ne lui en avait jamais vraiment parlé en détail.


« Oui en effet la présentation est prête, et je m'interdit d'y retoucher avant demain sinon je sent que je vais avoir envie de faire des modifications jusqu'à la dernière seconde au lieu de me reposer. »


Au fond il se connaissait bien, et même si cet oral lui donnait envie de hurler et de se rouler par terre en pleurnichant, il essayait de rester présentable.

« Mais par contre je peux vous raconter de quoi il va s'agir. Tout d'abord comme je doute très fortement que le jury ait prit connaissance de ma thèse, tout simplement parce qu'ils ne sont pas spécialistes de la discipline et que celle ci est conservée à Rome en dehors de l'index, il va bien falloir que je présente rapidement mon travail. Donc vous aurez droit à un petit bilan rapide de mes précédentes études, mais vraiment quelque chose de très léger rassurez vous, simplement histoire de remettre dans le contexte ce pourquoi je suis venu travailler dans ce pays. »

Il lui servit du vin blanc avant de remplir son verre, et il reprit.


« Vous le savez sans doute il me semble, mais je suis un exorciste. C'est à dire que j'étudie les évènements mystiques qui se passent dans le monde. Certains sont du fait du divin comme les miracles ou les apparitions, d'autre d'action du malin comme les possessions, mais beaucoup d'autres sont causées par des sources extérieurs, ce qui rend leur reconnaissance plus ardue. C'est à des experts comme moi de faire les observations de ces phénomènes, et de trancher sur leur nature. L'église de Santa Fe dans laquelle vous vous êtes rendue à plusieurs reprise est le lieu que j'étudie en ce moment. Quand je suis arrivé il y a des années, il n'y avait aucune communauté de fidèles d'instaurée, et l'endroit était en ruine. En revanche les gens s'accordaient à dire que des phénomènes particuliers s'y déroulaient, et c'est d'ailleurs ainsi que la requête d'exorcisme est remontée jusqu'à l'évêque qui a contacté Rome, puis sa Sainteté qui m'a chargée personnellement de cette mission. »

Il bu une gorgée et esquissa un petit sourire. A quoi avait bien pensé le pape quand il l'avait envoyé de l'autre coté de l'Atlantique ? Et plus encore quand il avait rappelé ses confrères à Rome ? Le laissant seul prisonnier du Dôme.  
En vérité il n'en savait rien, mais il était déjà passé par tout les stades d'émotions à ce sujet. La panique, la colère, la peur, l'angoisse, la dépression. Maintenant il avait accepté la situation, il était coincé ici et devait désormais faire avec. Il avait une confiance absolument aveugle en le pape, qu'il estimait être un homme éminemment sage et doté d'une véritable aura surnaturelle. Pour être resté de nombreuses fois en sa compagnie, il lui trouvait un quelque chose d’indicible, comme une qualité quasi divine. Il était fait de la même matière que les Saints, et cela il l'avait comprit dès qu'il l'avait vu. Alors quand il lui avait donné l'ordre de rester il n'avait eut aucune hésitation. Puis quand il y eut le cataclysme, la bataille de Boston et le Dôme, alors il finit par penser que la raison de sa présence n'était pas un accident. Le pape avait il prédit ces événements, ou sa décision lui avait elle était soufflée par le Créateur lui même ? En tout cas il était désormais confiant car il savait qu'il était le pion de forces supérieurs et bienveillantes qui l'avaient disposée ici, dans un dessein bien précis dont il ignorait tout.


« Ainsi donc il se passait à Santa Conception ce que les gens appelaient des miracles, mais croyez moi il ne s'agit pas de véritables miracles. Demain vous comprendrez mieux en observant les images. Les véritables miracles, tout comme les véritables cas de possessions sont des preuves formelles de la présence et de l'action de forces divines et maléfiques. Ils sont pas conséquence extrêmement rares. Pourtant les gens, sorciers comme moldus cela ne change pas beaucoup, y pensent dès que quelque chose de met à clocher et qu'ils se retrouvent face à un phénomène pour lequel ils ne peuvent donner d'explication. On ne peux pas les blâmer, surtout que parfois les choses semblent beaucoup plus inquiétantes qu'elles ne le sont en vérité. Elles peuvent être du à une créature magique, un cas de maladie psychique, ou des conditions physiques ou climatiques étranges, bref des domaines qui ne sont pas de mon ressort mais qui le deviennent par la force des choses. Ce qui se passe à Santa Conception est encore très mystérieux, mais je suis formel sur le fait qu'il ne s'agit pas d'implications divines ou maléfiques. Les choses sont plus nuancées que cela. C'est comme si cet espace se trouvait hors du temps, comme dans une autre réalité. Les lois de la physique et de la magie sont très proches du notre, alors ça ne se remarque pas au premier abord, mais il y a de légères différences. Je peux vous donnez quelques exemples si vous voulez... Voyez je mesure très exactement un mètre quatre vingt, mais quand je me trouve dans le périmètre consacré de l'église, il se trouve que je mesure parfois un mètre quatre vingt deux, voir un mètre soixante dix neuf, c'est assez variant. Et je ne suis pas le seul dans ce cas, les gens, les meubles et mes murs changent de taille constamment. C'est très infime, alors ça ne se remarque pas, mais c'est pourtant présent. Le temps s'écoule également différemment entre l'extérieur et l'intérieur du terrain. Ce n'est l'affaire de quelques secondes, mais le décalage est bien là. Peut être avez vous ressentit qu'il y avait une énergie étrange lorsque vous êtes venue ? Là encore la capacité de réception dépend beaucoup de la sensibilité psychique de la personne, mais pour moi qui ait apprit à ressentir ces énergies, je peux vous affirmer qu'elles sont réelles. Elles émanent du sol, et plus spécifiquement de la terre qui le compose, mais c'est comme si elles provenaient de mondes qui sont au delà de la conscience. C'est un peu complexe à expliquer, et demain je vais devoir aller rapidement sur ce point hélas sinon on pourrait en parler pendant des années... Globalement chaque être vivant dégage une énergie, et c'est le mouvement de ces énergies qui façonne le monde qui nous entoure. Ce principe se répète dans chacune des infinités de mondes. Normalement les mondes sont hermétiques les uns aux autres, et leur rencontre tient de l'aberration magique et physique. Mon hypothèse est que Santa Conception est une de ces aberrations, qu'elle ne devait pas exister, et pourtant pour des raisons qui m'échappent encore, elle est bien réelle. J'ai étudié principalement la circulation des énergies mystiques lors de mes précédents travaux, mais jusqu'alors je n'avais jamais observé un phénomène d'une telle ampleur et d'une telle complexité. »


Il réfléchit un moment les yeux dans le vague, son verre à la main.


« C'est comme se retrouver au point de collision de deux étoiles lointaines et se demander d'où provient cette grande lumière et cette poussée d'énergie qui renverse tout sur son passage... Ça devait me sauter aux yeux, mais je manque cruellement de recul. Je... j'espère que je ne vous ennuie pas trop avec cette conversation bizarre... Je suis désolé. »
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MessageSujet: Re: Convocation au 3339 Massachusetts Av - Jessica   Convocation au 3339 Massachusetts Av -  Jessica Empty30.04.17 21:14

C'était sûrement une question idiote mais je la posais quand même. Il était étrange de demander une telle chose à quelqu'un qui venait exprès dans une ville pour une présentation et pourtant je le faisais parce que j'étais prête à l'aider s'il avait encore des choses à faire. Oh je ne pourrais pas faire grand chose mais juste peut être lui préparer une cafetière et l'épauler. Je ne pouvais faire que cela pour l'aider et en tant qu'amis j'étais prête à le faire.

« Oui en effet la présentation est prête, et je m'interdit d'y retoucher avant demain sinon je sent que je vais avoir envie de faire des modifications jusqu'à la dernière seconde au lieu de me reposer. »

Je riais doucement en prenant mon verre de vin. Il était toujours tentant de retravailler un dossier. Moi même je savais que je ne devais plus jamais ramener de dossiers à la maison sinon je passais mes soirées dessus. Je déposais mon verre sur la table avant de confirmer ses dires.

« En effet c'est la meilleure des solutions. Si vous voulez pour vous éviter la tentation je peux la mettre sous clé. »

J'avais un coffre ou je pouvais également le cacher dans ma chambre. J'étais certaine qu'il ne viendrait pas le chercher dans ma chambre. Je ne voyais pas du tout Armand y entrer. S'il le faisait je me trompais vraiment sur lui mais je ne le pensais pas. J'arrivais quand même assez facilement à cerner les gens. Alors pour avoir quand même un peu de spoiler sur le contenu de sa présentation. Je devais bien avouer que j'avais toujours été une femme curieuse.

« Mais par contre je peux vous raconter de quoi il va s'agir. Tout d'abord comme je doute très fortement que le jury ait prit connaissance de ma thèse, tout simplement parce qu'ils ne sont pas spécialistes de la discipline et que celle ci est conservée à Rome en dehors de l'index, il va bien falloir que je présente rapidement mon travail. Donc vous aurez droit à un petit bilan rapide de mes précédentes études, mais vraiment quelque chose de très léger rassurez vous, simplement histoire de remettre dans le contexte ce pourquoi je suis venu travailler dans ce pays. »

J'acquiesçais. D'accord bon je sentais les choses compliquées arrivées mais j'étais prête à essayer d'assimiler un maximum de choses afin de ne pas passer pour une gourdasse devant lui et devant ses collègues. Déjà qu'il me faudrait quand même que je ne pose pas de question lors de sa présentation. Je déposais mes couverts sur la table et je croisais mes jambes et mes mains, prête à l'écouter.

« Vous le savez sans doute il me semble, mais je suis un exorciste. C'est à dire que j'étudie les évènements mystiques qui se passent dans le monde. Certains sont du fait du divin comme les miracles ou les apparitions, d'autre d'action du malin comme les possessions, mais beaucoup d'autres sont causées par des sources extérieurs, ce qui rend leur reconnaissance plus ardue. C'est à des experts comme moi de faire les observations de ces phénomènes, et de trancher sur leur nature. L'église de Santa Fe dans laquelle vous vous êtes rendue à plusieurs reprise est le lieu que j'étudie en ce moment. Quand je suis arrivé il y a des années, il n'y avait aucune communauté de fidèles d'instaurée, et l'endroit était en ruine. En revanche les gens s'accordaient à dire que des phénomènes particuliers s'y déroulaient, et c'est d'ailleurs ainsi que la requête d'exorcisme est remontée jusqu'à l'évêque qui a contacté Rome, puis sa Sainteté qui m'a chargée personnellement de cette mission. »

Bien. Alors que devais-je retenir de ces premières informations ? Il était un exorciste et l'église de Santa Fe était son lieu d'étude pour le moment. Par contre une chose me frappa. Il disait que des événements étranges se passaient dans cette église et pourtant il recevait du monde plus d'une fois notamment moi même. Ce qui veut dire qu'il savait pertinemment que j'étais en danger lors de nos entrevues et je ne savais pas comment le prendre.

« Ainsi donc il se passait à Santa Conception ce que les gens appelaient des miracles, mais croyez moi il ne s'agit pas de véritables miracles. Demain vous comprendrez mieux en observant les images. Les véritables miracles, tout comme les véritables cas de possessions sont des preuves formelles de la présence et de l'action de forces divines et maléfiques. Ils sont pas conséquence extrêmement rares. Pourtant les gens, sorciers comme moldus cela ne change pas beaucoup, y pensent dès que quelque chose de met à clocher et qu'ils se retrouvent face à un phénomène pour lequel ils ne peuvent donner d'explication. On ne peux pas les blâmer, surtout que parfois les choses semblent beaucoup plus inquiétantes qu'elles ne le sont en vérité. Elles peuvent être du à une créature magique, un cas de maladie psychique, ou des conditions physiques ou climatiques étranges, bref des domaines qui ne sont pas de mon ressort mais qui le deviennent par la force des choses. Ce qui se passe à Santa Conception est encore très mystérieux, mais je suis formel sur le fait qu'il ne s'agit pas d'implications divines ou maléfiques. Les choses sont plus nuancées que cela. C'est comme si cet espace se trouvait hors du temps, comme dans une autre réalité. Les lois de la physique et de la magie sont très proches du notre, alors ça ne se remarque pas au premier abord, mais il y a de légères différences. Je peux vous donnez quelques exemples si vous voulez... Voyez je mesure très exactement un mètre quatre vingt, mais quand je me trouve dans le périmètre consacré de l'église, il se trouve que je mesure parfois un mètre quatre vingt deux, voir un mètre soixante dix neuf, c'est assez variant. Et je ne suis pas le seul dans ce cas, les gens, les meubles et mes murs changent de taille constamment. C'est très infime, alors ça ne se remarque pas, mais c'est pourtant présent. Le temps s'écoule également différemment entre l'extérieur et l'intérieur du terrain. Ce n'est l'affaire de quelques secondes, mais le décalage est bien là. Peut être avez vous ressentit qu'il y avait une énergie étrange lorsque vous êtes venue ? Là encore la capacité de réception dépend beaucoup de la sensibilité psychique de la personne, mais pour moi qui ait apprit à ressentir ces énergies, je peux vous affirmer qu'elles sont réelles. Elles émanent du sol, et plus spécifiquement de la terre qui le compose, mais c'est comme si elles provenaient de mondes qui sont au delà de la conscience. C'est un peu complexe à expliquer, et demain je vais devoir aller rapidement sur ce point hélas sinon on pourrait en parler pendant des années... Globalement chaque être vivant dégage une énergie, et c'est le mouvement de ces énergies qui façonne le monde qui nous entoure. Ce principe se répète dans chacune des infinités de mondes. Normalement les mondes sont hermétiques les uns aux autres, et leur rencontre tient de l'aberration magique et physique. Mon hypothèse est que Santa Conception est une de ces aberrations, qu'elle ne devait pas exister, et pourtant pour des raisons qui m'échappent encore, elle est bien réelle. J'ai étudié principalement la circulation des énergies mystiques lors de mes précédents travaux, mais jusqu'alors je n'avais jamais observé un phénomène d'une telle ampleur et d'une telle complexité. »

Bien d'accord. C'était étrange en effet mais pas inconcevable. J'acquiesçais alors mais je me tentais pas à poser de questions. Si je commençais déjà à en poser je pense qu'on en aurait pour la nuit.

« C'est comme se retrouver au point de collision de deux étoiles lointaines et se demander d'où provient cette grande lumière et cette poussée d'énergie qui renverse tout sur son passage... Ça devait me sauter aux yeux, mais je manque cruellement de recul. Je... j'espère que je ne vous ennuie pas trop avec cette conversation bizarre... Je suis désolé. »

Je souriais en coin juste avant de reprendre mon verre de vin à la main. Il ne m'ennuyait pas et étrangement j'arrivais plus ou moins à comprendre de quoi il me parlait. Au moins demain je ne serais pas totalement larguée.

« Ne vous excusez pas voyons ! C'est toujours plaisant d'entendre quelqu'un parler de son travail avec autant de passion. »

Oui en effet c'était toujours plaisant et heureusement qu'on ne parlait pas de ce qui me plaisait à moi sinon je pourrais être plus bavarde que lui. Mais bon là n'était pas la question. Je jetais un coup d'oeil à mon chien qui dormait sur le dos les pattes en l'air – le bienheureux ! - avant de me saisir de la bouteille de vin.

« Encore du vin ? »

Je le servais à nouveau avant de me remettre un peu à manger. La nuit commençait doucement par descendre sur la ville et nous pouvions assister à un beau coucher de soleil depuis ma terrasse. Je portais ma fourchette à la bouche et une fois avalée j'ajoutais en le désignait avec la dite fourchette :

« Quand au fait de ne pas voir l'évidence parfois demander conseil à une personne chère peut aider. »

Je souriais.

« Par exemple quand je ne vais pas bien ou que je vois pas l'évidence, je parle à mon père ou à vous aussi et souvent ça m'aide. »

C'était évident pour moi. Enfin ce n'était pas forcément quelque chose de simple à admettre mais depuis que je ne me forçais plus à porter tout sur mes épaules seule.

« J'espère que je pourrais rentrer dans la pièce pour vous voir exposer votre thèse demain. »

Je ne savais pas si les femmes pouvaient être admises dans ce genre d’institution et auquel cas je l'attendrais bien sagement dehors tout en ruminant et en pestant contre l'église.
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MessageSujet: Re: Convocation au 3339 Massachusetts Av - Jessica   Convocation au 3339 Massachusetts Av -  Jessica Empty04.05.17 13:15


   

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Après avoir parlé, parlé et parlé sans interruption, ce qui devait se passer arriva. Jessica s'ennuyait, et le prêtre lui commençait à avoir soif. D'autant que le vin qu'elle lui avait servit était bien bon, et qu'il était tout à fait partant pour s'en remettre un petit coup derrière la cravate. D'ordinaire son mode de vie monotone et solitaire ne lui laissait pas beaucoup le loisir de boire. Mais là, en charmante compagnie, sur une belle terrasse au frais et avec des plats délicieux par dessus la tête, il avait du mal à ne pas se laisser tenter. Bref, comme d'habitude Armand ne savait pas se montrer raisonnable. Et pourtant à trente cinq ans passés il commençait à connaître sa physiologie. Il savait qu'il ne supportait pas l'alcool, et qu'il lui en fallait peu pour se retrouver complètement paf. Avec le temps il avait néanmoins réussi à travailler sa poker face, mais malgré son maintien impeccable, il avait toujours cette brillance dans l’œil qui trahissait qu'il était rond comme une bille.

Heureusement il n'en était pas encore là, mais il y allait doucement. Comme s'il n'était pas au courant que se taper une gueule de bois le lendemain était la pire idée du monde.
Il tendit la main et réalisa qu'il n'avait plus qu'un fond de vin ridicule qui représentait moins d'une gorgée. Immédiatement Jessica réagit, et en bonne hôtesse lui proposa de remplir son verre. Ce qu'il accepta en souriant poliment.


« Oui merci. »

Ce qu'elle lui dit à propos de la passion qui émanait de lui quand il parlait de son travail lui fit chaud au cœur. Ethan lui avait déjà fait une remarque assez similaire, et à chaque fois il prenait cela comme un compliment. C'est vrai qu'il avait un caractère passionné, voir entier. Dans son travail, son code de conduite, et bien entendu dans ses histoires d'amour, il ne se mettait jamais de limites et donnait toujours plus que ce qu'il avait. Bien entendu ça lui avait souvent attiré des problèmes, mais il ne voyait pas sa vie autrement. Comment pouvait on garder de la distance de son travail ? C'était comme ne pas s'impliquer trop dans une relation amoureuse, ça lui semblait impossible. Et pourtant c'est exactement ce qu'il semblait se passer chez le mari de cette pauvre Jessica. Pour un latin l'homme semblait avoir le sang tiède, et flasque. Ce qui pour un autre, homme et latin de surcroît, lui sembla tout bonnement impossible à croire. Il devait bien y avoir quelque chose sur cette terre qui faisait vibre le marshall Fernandes, mais visiblement ce n'était pas sa femme. Ainsi il était naturellement arrivé à l'idée qu'il devait s'agir d'une autre.

Une relation aussi peu franche allait au delà de sa compréhension, et cette explication avait au moins le mérite d'apporter quelques réponses à cette grande énigme. Premièrement à pourquoi disait il a sa femme qu'il ne voulait en aucun cas quitter New Phoenix ? Le fait que le marshall Fernandes soit émotionnellement très attaché à cette ville ne lui apparaissait pas autrement que comme un prétexte bidon. Lui avait voyagé dans de très nombreux endroits du globe, et même si Rome était au centre de son cœur, il savait qu'avec un peu de bonne volonté on pouvait faire de chaque endroit son foyer. Non, pour lui il y avait clairement anguille sous roche. Le prêtre n'avait rien laissé entendre de son opinion à Jessica, mais pour lui tout était encore et toujours une affaire de femme. Son mari ne voulait pas déménager pour vivre avec elle ? Pas de projets d'enfants ? Subitement il demandait le divorce ? Et ce après dix ans de relation en pointillée ? La vision très traditionnelle qu'avait Armand de ce que devait être un couple et une famille, était parfaitement incompatible avec le tableau qu'il avait sous les yeux. Non pour lui il y avait une femme là dessous, c'était la seule explication valable. On ne pouvait pas être marié à une femme fabuleuse comme Jessica et ne pas être amoureux d'elle. C'était simplement impossible. Et les enfants, et la vie conjugale, tout ça allait avec. Il n'imaginait pas le bonheur d'un couple, hétérosexuel en tout cas, autrement que selon la vision traditionnelle qui lui avait été donné par son éducation catholique et bourgeoise. Et il était d'autant plus conforté dans ses convictions qu'il constatait que Jessica marchait dans son sens, et n'était visiblement pas heureuse de cet vie contrainte qu'était la sienne.

Le prêtre réajusta ses lunettes sur son nez, et essaya de chasser ces pensées déplaisantes pour revenir à un sujet plus léger. Autour d'eux la lumière se faisait changeante. Les derniers rayons du soleil prenaient des teintes orangées, avant de lentement se faire de plus en plus pâles. La lune était déjà vaguement visible dans le ciel, et un vent léger annonçait une soirée agréable. La ville continuait à vibrer autour d'eux, mais à cet instant c'est comme si le temps s'était figé sur la terrasse. Il y avait une magie toute particulière aux soirées d'été, et bien qu'il soit un enfant de l'hiver, il savait en apprécier la poésie. Tout était calme et paisible, et il lui sembla que ce pénible voyage en avion était un très lointain souvenir, comme si tout c'était déroulé il y a des années. Un silence s'installa dans la conversation, mais il le trouva agréable. Parfois il lui semblait important de se taire et d'observer l'instant dans lequel on se trouve.

Jessica brisa ce silence, mais cela ne le dérangea pas non plus. C'était simplement que le temps de la conversation était revenu, et ça aussi il savait l'apprécier.
Le conseil qu'elle lui donna lui sembla particulièrement avisé, et il hocha la tête d'un air entendu.


« J'essaye d'être un père symbolique pour qui en ressent le besoin. Pourtant j'ai le sentiment de ne jamais réussir. Ce problème ne date pas d'aujourd'hui hélas. Dès lors que je suis devenu prêtre, cela a été ma principale source d'anxiété. Une personne bien plus sage que je ne le serais jamais m'a rassurée à ce propos, et m'a dit que c'était quelque chose qui me viendrait avec l'âge. J'ai beaucoup réfléchi à ses paroles, mais aujourd'hui je ne me sent pas davantage capable que lorsque j'avais vingt ans. J'imagine que c'est qu'il me reste encore du chemin à faire, et j'espère qu'un jour j'arriverai à trouver la réponse. Après tout ce n'est rien d'autre qu'une énigme que l'on nous demande de résoudre. Comment allons nous réussir à percevoir ce qu'est être un père ? Nous qui ne le sommes pas et ne le seront jamais ? Encore un grand mystère de la foi. »

Il sourit tristement et bu une nouvelle gorgée de vin.


« Votre gentillesse me va droit au cœur, j'espère qu'à défaut d'être un bon prêtre, je suis au moins un bon ami pour vous. En retrouvant Ethan, j'ai réalisé à quel point mon ami me manquait. Quand il nous a présenté j'ai ressentit quelque chose de très similaire, et désormais j'ai du mal à imaginer ma vie sans vous. J'ai le sentiment que l'on se comprend, et que l'on peut s'entraider. » Il laissa un silence, où il chercha ses mots en baissant les yeux. « Pour être honnête, il n'y a qu'à vous que j'ai parlé de... ma relation particulière... avec Thomas. A vous et à Ethan, qui le connaît également. C'est vraiment un sujet très intime pour moi, mais avec vous je me sent suffisamment en confiance pour en parler. Non pardon, je ne voulais pas dire confiance... Si en vérité je vous fais confiance. Depuis le Dôme j'ai perdu le contact avec mes pères spirituels, et je me sent complètement perdu. Ils ont toujours été là pour me guider, et m'aider à réparer mes erreurs. Quand à mon véritable père, nous nous sommes fâchés il y a longtemps, et c'est probablement la seule personne que je ne regrette pas de ne plus jamais revoir. J'ai longtemps été très malheureux de me retrouver aussi seul, mais je dois avouer que depuis qu'Ethan et vous êtes arrivés dans ma vie, je me sent vraiment beaucoup mieux. Thomas quant à lui est autant une source de bonheur que de souffrance, car il est très malade et il ne se passe pas une journée sans que je me fasse un sang d'encre... Mais bref passons. Ce que je veux vous dire c'est merci, car vous êtes une personne inestimable Jessica, et que j'ai eu beaucoup de chance que Dieu vous place sur mon chemin. »

Il lui sourit gentiment en rougissant, un peu ému par ses paroles, et un peu pompette aussi. Son expression bête se dissipa dès lors que Jessica souleva un problème concernant la présentation du lendemain. Complètement stressé par son exposé, il n'avait pas pensé que la présence de Jessica puisse bousculer les usages.

« Parce que vous êtes laïc ? »
Ou parce qu'elle était aussi une femme imbécile de Padre ! Mais ça il n'osait pas le dire à voix haute car il avait un peu honte. « … Non je ne pense pas. Vous savez il y en a beaucoup qui travaillent dans l'enceinte du Vatican, et là ce n'est qu'une ambassade, alors ça ne devrait pas être très différent... »

Il réfléchit rapidement. C'est vrai qu'il n'était pas attendu accompagné, et encore moins d'une femme séduisante que personne ne connaissait. De longues années s'étaient écoulés, mais il était à peu près sur que tout le monde avait encore en tête les calomnies qu'on avait raconté sur son compte, à propos d'une relation pas très très propre avec une femme qui avait foutu un sacré merdier au sein de leur fraternité. L'affaire avait été déformée de toutes les façons, à tel point que les bruits de couloirs ne gardaient que de qu'il avait de plus sordide et de plus moche. Il n'avait pas pensé que demain tout le monde se tairait, mais qu'on le reconnaîtrait en silence comme étant cet imbécile qui s'est fait avoir par une mauvaise femme. Du coup c'est sur que débarquer avec Jessica à son bras allait relancer les quand dira t on... Mais d'un autre côté tant que les gens parlaient de ça, personne ne parlait d'une affaire plus vieille encore, impliquant ses relations plus que louches avec la moitié de la curie. Bref, ici comme ailleurs on se régalait du scandale, et quand il n'y en avait pas il suffisait de fouiller un peu pour en trouver. Tout le monde, même l'homme le plus respectable avait déjà commis des erreurs, il n'y avait qu'à se baisser pour ramasser de quoi alimenter les potins. Ce comportement le dégoûtait, mais depuis le temps il avait réussi à prendre assez sur lui pour faire comme si ça ne le touchait pas.

Dès qu'il rentrerait dans les murs il serait jugé, et avant même qu'il arrivé à la salle d'audience tout le monde se serait déjà fait une opinion sur lui. Il pouvait essayer de donner la meilleure image possible, ça ne serait que des efforts en vain. Les gens trouvaient toujours quelque chose à redire, parfois rien que pour le plaisir d'alimenter la rumeur. Il pouvait très bien essayer de faire un effort, et demander à Jessica de ne pas l'accompagner, mais au fond qu'est ce que ça changerait ? On trouverait toujours quelques vieux dossiers à ressortir. Et puis il sentait qu'il avait besoin d'elle, et voulait sincèrement l'avoir près de lui. Il était mort de trouille, et elle était si amicale qu'elle arrivait à l'apaiser.

Au fond s'il essayait de faire un effort, ça ne servirait à rien et il serait le seul puni. Il prit donc la décision de s'en foutre, et mieux d'assumer complètement. Après tout Jessica était une femme magnifique, et même s'il n'y avait rien entre eux, c'était toujours gratifiant de laisser les gens penser le contraire. Parce que soyons sérieux, un espèce de ¾ gay binoclard comme lui ? Capable de lever le petit canon chef des pompoms girls ? Ça lui semblait complètement absurde, et du coup ça le faisait bien rire intérieurement. Elle était belle, et on n'allait pas manquer de la remarquer. C'est bien, ça allait apporter un peu de fraîcheur à leurs potins et faire un peu oublier le fait qu'il était plus banane que pêche. Bref pour une fois on allait un peu l'envier lui, et il esquissa un léger sourire en pensant à la réaction d'Ethan quand il lui raconterait comment ils avaient fait scandale devant une bande de vieux croûtons.


« Vous savez quoi ? Vous allez venir, parce que j'ai besoin de vous et que j'ai envie que vous soyez à mes côtés. Et si quelqu'un trouve à y redire, c'est lui qui sortira. Après tout je suis légat du pape, alors... alors je les zut ! Et s'ils ne sont pas content c'est pareil. »


Définitivement il avait arrêté de compter les verres.
Il ricana comme un crétin, mais au fond il était véritablement heureux.

Il regarda autour de lui, et constata que Jessica aussi avait cessée de manger. Visiblement ils étaient tout les deux calés, ce qui était une pitié quand on voyait tout ce qui restait dans les plats. Il pâlit en pensant qu'elle avait probablement prévu du dessert, et décida d'en profiter pour faire une pause, histoire de retrouver un peu d'appétit si besoin.
Contrairement à tout un chacun, Armand n'avait pas un estomac pour la bouffe, et un autre pour le dessert. En fait il n'aimait pas spécialement le sucré, et s'en passait volontiers, comme ces autres personnes tristes et fades qui ne mangent que des graines et du vert.


« Jessica, je voudrais profiter de cette soirée pour vous remercier. Sans le vouloir vous avez apportée beaucoup à ma vie, et pour cela je vous en suis infiniment reconnaissant. J'aimerai aussi faire quelque chose pour vous, parce que je ne supporte pas de vous voir triste, et parce que vos problèmes me rendent triste à mon tour. Malheureusement dans tout ce que vous m'avez raconté, il y a beaucoup de choses pour lesquelles je n'ai pas de solutions, et même des choses que je n'arrive pas à ressentir aussi bien que je le voudrais. C'est ce que je voulais dire en parlant d'être un bon père. Je ne suis pas une femme, et encore moins une épouse alors... il y a beaucoup de choses qui restent un mystère pour moi. Je voudrais aller vers vous, mais je sent que ma nature m'en empêche, et cela me déçoit énormément. Je suis allé prendre conseil auprès d'une personne très estimable qui n'est pas un prêtre, mais une femme. C'est une de mes paroissiennes, une personne âgée d'une immense gentillesse et d'une très grande bonté. Je lui ai un peu parlé de vous, sans jamais vous nommer si bien qu'elle ne vous connaît pas, mais simplement pour exposer la situation afin qu'elle la comprenne. Ses paroles m'ont beaucoup aidées et j'espère qu'elles vous aiderons aussi. Je... Je revient j'en ai pour une minute. »

Il se leva de sa chaise, et traversa la terrasse puis le séjour. Le chien avec relevé la tête d'un air intrigué en le voyant soudainement bouger. Heureusement pour lui il marchait encore droit, mais il avait une impression de l'apesanteur légèrement déformée.
Armand entra dans la tente et ouvrit sa valise. Franchement quand on voit la galère que c'est de faire son sac, on envie les valises de sorciers. La sienne était comme ça, bigger in the inside, ce qui entre nous était bien pratique pour trimbaler ses immenses vêtements dans un tout petit volume. Il y avait plusieurs choses, des bouteilles et des biscuits dans des boites en plastique qu'il avait oublié de lui donner plus tôt d'ailleurs. Il posa le tout sur la table, se disant que là ou moins il y penserait demain. Puis il sorti un genre de panier en osier, tout couvert de linge blanc, visiblement des torchons. Il prit le panier dans ses bras, et retourna sur la terrasse en compagnie de Jessica.


« Je sais que c'est un sujet très intime, et j'espère vraiment que vous ne m'en voulez pas d'être allé me confier à ce sujet à quelqu'un... Doña Gloria est comme une grand mère pour moi, et si vous le désirez vous pourriez la rencontrer. Elle m'a dit : Padre, c'est normale que vous ne compreniez pas, ce que vit une femme est beaucoup plus difficile que ce que vivent les hommes. C'est pour cela qu'elles sont plus courageuses, plus débrouillardes et plus déterminées. Parce qu'elles ont l'habitude de souffrir, et que cela les rend plus fortes que vous qui pleurnichez dès qu'il vous arrive un petit problème. »
Il sourit, parce qu'il avait marqué ces mots dans sa tête et que toujours elle s'amusait à le taquiner. « Doña Gloria est une personne qui a eut une vie compliquée, avec une famille compliquée. Et justement elle m'a dit à ce sujet qu'elle aussi avait déjà perdue un bébé, et n'avait rien dit à son mari ni à ses autres enfants. Que c'était quelque chose qui arrivait à beaucoup de femmes, et que chacune gardait cela secret comme si c'était une honte ou un problème. J’entends beaucoup de confessions, et je crois être le seul homme à savoir ce genre de chose, quand bien souvent leurs maris ne savent rien ou s'y intéressent pas. Pourtant il n'y a rien de honteux à cela, ce sont des choses qui arrivent et personne n'est à blâmer. Au contraire, il y a beaucoup de souffrance dans ces histoires pour lesquelles on ne peut rien faire. Je ne sais pas si je peux vous accompagnez dans votre deuil, ou si votre mari le pourra, mais en ce qui me concerne je vais essayer de faire de mon mieux. Nous les hommes nous ne connaissons pas ce qu'est la douleur, simplement la frustration, qui nous blesse certes, mais qui n'a rien de comparable. Vous êtes plus forte que n'importe lequel d'entre nous Jessica, et demain quand vous serez à mes côtés à l'ambassade je voudrais que vous pensiez à cela. Vous êtes plus courageuse que je ne le serais jamais, et surtout vous n'êtes pas la seule. Vous êtes toutes des personnes extraordinaires, et nous avons tant à accomplir pour être dignes de vous. »

Il la regardait dans les yeux, avant de baisser le nez vers le panier.

« Elle m'a demandé de vous confier ceci. Elle aurait aimée le donner à sa fille, mais elle ne s'intéresse pas à ce genre de chose, et n'a pas de petite fille à qui le transmettre. Et puis je crois aussi qu'elle vous aime beaucoup. »

Il lui remit le panier dans les bras avec autant de délicatesse que s'il était en verre, et souleva plusieurs épaisseurs de torchons avant que Jessica puisse voir ce qu'il contenait. Bien emballé dans le tissus se trouvait une figurine du Christ bébé, allongé sur le dos et son visage de poupon auréolé d'un anneau d'or. Des pieds à la tête, la statuette devait mesurer une trentaine de centimètres, et étaient réalisé en terre cuite émaillée de blanc. Les modelé du visage était fin, et même s'il avait bien vécu, cela restait une jolie réalisation.


« Les femmes du Mexique les font faire pour Noël. Elles les apportent à l'église tout les ans pour les faire bénir et les gardent dans la maison ensuite pour qu'ils portent chance à toute la famille. Si vous le désirez je pourrais le faire. Elles leur cousent aussi des chemises, une blanche pour le jour de Noël, et une colorée pour la venue des Rois. Dans le fond du panier il y a ses vêtements justement, Doña Gloria lui en brode tout les ans alors il en a toute une quantité. »

Il sourit gentiment et la dévisagea avec une affection certaine.

« Elle m'a dit aussi que parfois la vie avait été difficile, mais qu'il lui avait toujours porté chance. Elle voudrait vraiment que vous l'ayez et qu'à vous aussi il vous apporte le bonheur. »
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MessageSujet: Re: Convocation au 3339 Massachusetts Av - Jessica   Convocation au 3339 Massachusetts Av -  Jessica Empty12.05.17 13:44

Je présentais la bouteille de vin à Armand. Je me doutais qu'il ne serait pas contre un nouveau verre de vin surtout vu le gros sourire qu’il avait sur son visage. Je riais quand même intérieurement. Je n'aurais jamais pensé que nous passerions une aussi bonne soirée lui et moi. Enfin nous nous étions bien entendus mais de là à être aussi proche. J'étais quand même heureuse d'avoir un nouvel ami.

« Oui merci. »

Je le servais à nouveau avant de me servir aussi un verre. Heureusement avec mon teint mate on ne pouvait pas voir le léger rose sur ses joues. Je lecoutais attentivement tout en continuant de me restaurer. Je constatais également que mon invité ne mangeait pas énormément ce qui me faisait un peu mal au cœur.

« Votre gentillesse me va droit au cœur, j'espère qu'à défaut d'être un bon prêtre, je suis au moins un bon ami pour vous. En retrouvant Ethan, j'ai réalisé à quel point mon ami me manquait. Quand il nous a présenté j'ai ressentit quelque chose de très similaire, et désormais j'ai du mal à imaginer ma vie sans vous. J'ai le sentiment que l'on se comprend, et que l'on peut s'entraider. » Il laissa un silence, où il chercha ses mots en baissant les yeux. « Pour être honnête, il n'y a qu'à vous que j'ai parlé de... ma relation particulière... avec Thomas. A vous et à Ethan, qui le connaît également. C'est vraiment un sujet très intime pour moi, mais avec vous je me sent suffisamment en confiance pour en parler. Non pardon, je ne voulais pas dire confiance... Si en vérité je vous fais confiance. Depuis le Dôme j'ai perdu le contact avec mes pères spirituels, et je me sent complètement perdu. Ils ont toujours été là pour me guider, et m'aider à réparer mes erreurs. Quand à mon véritable père, nous nous sommes fâchés il y a longtemps, et c'est probablement la seule personne que je ne regrette pas de ne plus jamais revoir. J'ai longtemps été très malheureux de me retrouver aussi seul, mais je dois avouer que depuis qu'Ethan et vous êtes arrivés dans ma vie, je me sent vraiment beaucoup mieux. Thomas quant à lui est autant une source de bonheur que de souffrance, car il est très malade et il ne se passe pas une journée sans que je me fasse un sang d'encre... Mais bref passons. Ce que je veux vous dire c'est merci, car vous êtes une personne inestimable Jessica, et que j'ai eu beaucoup de chance que Dieu vous place sur mon chemin. »

Je rougissais vraiment cette fois ci. Je ne pensais pas mériter tant en fait. Surtout quand on voit comment les amis de mon mari me traite surtout Tyler pour ne citer que lui. Je me sentais toujours prise en défaut comme si j'avais toujours cent pour cent des tords. À croire que je n'étais qu'une mauvaise personne qui n'arrivait jamais à faire les choses correctement que ça soit sur le plan affectif ou même professionnel par moment. Certes j'avais bien réussi mais ça ne faisait pas tout au final. Je n'avais jamais été une femme sûre d'elle. En apparence bien entendu mais jamais au fond de moi. Je me sentais impuissante continuellement et cette soirée n'échappait pas la règle.

« Vous... Vous me gênez... C'est moi qui ai de la chance de vous avoir eu sur mon chemin et je remercie Ethan d'avoir pensé à nous présenter. Je pense que j'aurai baissé les bras si... »

Je détournais les yeux tout en prenant mon verre pour le boire d'une traite. Snow comme s'il sentait mon désarrois vient près de moi et frotta sa tête contre ma main. Je souriais à mon bébé avant de lever sa truffe pour lui faire un bisou. Je me sentais vidée. Je me sentais aussi nulle aussi. Enfin heureusement la conversation dévia un peu le faisant trouver un peu de courage.

« Parce que vous êtes laïc ?… Non je ne pense pas. Vous savez il y en a beaucoup qui travaillent dans l'enceinte du Vatican, et là ce n'est qu'une ambassade, alors ça ne devrait pas être très différent... »

Je riais. Non en fait ce n'était pas du tout pour cela.

« Non parce que je suis une femme... Je vous rassure quand au fait que je suis catholique mon père. »

Je souriais avant de me remettre à manger. Je n'étais pas assez calée pour me rendre compte ou non de ce que je pouvais faire ou à quoi je pouvais prétendre. De ce fait je ne savais pas si je pourrais assister à son oral.

« Vous savez quoi ? Vous allez venir, parce que j'ai besoin de vous et que j'ai envie que vous soyez à mes côtés. Et si quelqu'un trouve à y redire, c'est lui qui sortira. Après tout je suis légat du pape, alors... alors je les zut ! Et s'ils ne sont pas content c'est pareil. »

Je souriais alors largement. J'étais vraiment heureuse et touchée qu’il veuille que je vienne avec lui. Surtout que j'avais vraiment envie d'assister à son oral pour déjà me faire une idée plus précise de son travail mais également pour le voir dans l'exercice de ses fonctions. C'était totalement différent de voir les gens dans leur milieu professionnel.

« Si vous les zutez, je n'ai pas de soucis à me faire. »

Je souriais avant de finir mon assiette.

« Jessica, je voudrais profiter de cette soirée pour vous remercier. Sans le vouloir vous avez apportée beaucoup à ma vie, et pour cela je vous en suis infiniment reconnaissant. J'aimerai aussi faire quelque chose pour vous, parce que je ne supporte pas de vous voir triste, et parce que vos problèmes me rendent triste à mon tour. Malheureusement dans tout ce que vous m'avez raconté, il y a beaucoup de choses pour lesquelles je n'ai pas de solutions, et même des choses que je n'arrive pas à ressentir aussi bien que je le voudrais. C'est ce que je voulais dire en parlant d'être un bon père. Je ne suis pas une femme, et encore moins une épouse alors... il y a beaucoup de choses qui restent un mystère pour moi. Je voudrais aller vers vous, mais je sent que ma nature m'en empêche, et cela me déçoit énormément. Je suis allé prendre conseil auprès d'une personne très estimable qui n'est pas un prêtre, mais une femme. C'est une de mes paroissiennes, une personne âgée d'une immense gentillesse et d'une très grande bonté. Je lui ai un peu parlé de vous, sans jamais vous nommer si bien qu'elle ne vous connaît pas, mais simplement pour exposer la situation afin qu'elle la comprenne. Ses paroles m'ont beaucoup aidées et j'espère qu'elles vous aiderons aussi. Je... Je revient j'en ai pour une minute. »

Je fronçais les sourcils tout en déposant mon verre sur la table. Je me levais à demi quand il se leva ne comprenant pas ce qu'il faisait.

« Quoi mais... »

Je soupirais avant de m'asseoir. Je ne comprenais pas ce qu'il voulait faire. Dans un nouveau soupire, je me levais prenant les assiettes pour débarrasser la table. Dans la cuisine, je prenais mon téléphone constatant une nouvelle fois que mon époux n'avait pas répondu à mon SMS. Je constatais par contre que mon père avait essayé de m'appeler mais quil m'avait aussi envoyé un SMS pour me rassurer sur le contenu de la conversation qu'il voulait. Une fois rassurée, je sortais le dessert – une salade de fruit avec une glace maison. Je le disposais dans des verres à dessert avant de retourner sur la terrasse constatant qu'il n'était toujours pas revenu je déposais le cendrier au bord de la table ainsi que mon paquet me demandant si j'allais fumer tout de suite. Bon je ne me posais pas trop longtemps la question car Armand revenait à table avec un panier.

« Je sais que c'est un sujet très intime, et j'espère vraiment que vous ne m'en voulez pas d'être allé me confier à ce sujet à quelqu'un... Doña Gloria est comme une grand mère pour moi, et si vous le désirez vous pourriez la rencontrer. Elle m'a dit : Padre, c'est normale que vous ne compreniez pas, ce que vit une femme est beaucoup plus difficile que ce que vivent les hommes. C'est pour cela qu'elles sont plus courageuses, plus débrouillardes et plus déterminées. Parce qu'elles ont l'habitude de souffrir, et que cela les rend plus fortes que vous qui pleurnichez dès qu'il vous arrive un petit problème. Doña Gloria est une personne qui a eut une vie compliquée, avec une famille compliquée. Et justement elle m'a dit à ce sujet qu'elle aussi avait déjà perdue un bébé, et n'avait rien dit à son mari ni à ses autres enfants. Que c'était quelque chose qui arrivait à beaucoup de femmes, et que chacune gardait cela secret comme si c'était une honte ou un problème. J’entends beaucoup de confessions, et je crois être le seul homme à savoir ce genre de chose, quand bien souvent leurs maris ne savent rien ou s'y intéressent pas. Pourtant il n'y a rien de honteux à cela, ce sont des choses qui arrivent et personne n'est à blâmer. Au contraire, il y a beaucoup de souffrance dans ces histoires pour lesquelles on ne peut rien faire. Je ne sais pas si je peux vous accompagnez dans votre deuil, ou si votre mari le pourra, mais en ce qui me concerne je vais essayer de faire de mon mieux. Nous les hommes nous ne connaissons pas ce qu'est la douleur, simplement la frustration, qui nous blesse certes, mais qui n'a rien de comparable. Vous êtes plus forte que n'importe lequel d'entre nous Jessica, et demain quand vous serez à mes côtés à l'ambassade je voudrais que vous pensiez à cela. Vous êtes plus courageuse que je ne le serais jamais, et surtout vous n'êtes pas la seule. Vous êtes toutes des personnes extraordinaires, et nous avons tant à accomplir pour être dignes de vous. »

Je détournais le visage le cachant à son regard, les larmes menaçant de couler. Je sentais mes mains trembler. C'était étrange d'être touchée autant par des paroles.

« Elle m'a demandé de vous confier ceci. Elle aurait aimée le donner à sa fille, mais elle ne s'intéresse pas à ce genre de chose, et n'a pas de petite fille à qui le transmettre. Et puis je crois aussi qu'elle vous aime beaucoup. »

Je reposais mon regard sur lui enfin sur ses mains parce que sinon j’allais craquer comme l'imbécile que je suis. J’avalais difficilement sa salive tout en prenant les mains tremblantes la figurine.

« Les femmes du Mexique les font faire pour Noël. Elles les apportent à l'église tout les ans pour les faire bénir et les gardent dans la maison ensuite pour qu'ils portent chance à toute la famille. Si vous le désirez je pourrais le faire. Elles leur cousent aussi des chemises, une blanche pour le jour de Noël, et une colorée pour la venue des Rois. Dans le fond du panier il y a ses vêtements justement, Doña Gloria lui en brode tout les ans alors il en a toute une quantité. »

Je souriais un peu.  Était étrange comme sensation. Je ne savais pas quoi penser ni ressentir mais en même temps j'étais tellement contente.

« Elle m'a dit aussi que parfois la vie avait été difficile, mais qu'il lui avait toujours porté chance. Elle voudrait vraiment que vous l'ayez et qu'à vous aussi il vous apporte le bonheur. »

Je raclais ma gorge et j’attrapais mon paquet de cigarettes.

« C'est magnifique... Merci vraiment c'est... »

Je relevais mes yeux vers lui tentant de ne pas me laisser aller.

« Vous êtes une belle personne Armand et je vous remercie d'être mon ami. Je vous remercie vraiment... »

Je souriais avant de déposer le tout sur la table et de me lever pour allumer une cigarette. Snow vient se caler dans mes jambes puis une fois la cigarette finie je me tournais vers Armand. Le courage retrouvait je le remerciais comme il se devait.

« Je ne pensais pas un jour avoir une telle attention ou même la... Mériter. Je chérirai ce présent vraiment. »

Je lui souriais. La fin du repas se passe rapidement et je laissais mon invité vaquer à ses occupations.

▬.▬.▬

Debout dans la cuisine je faisais des pancakes pour mon invité. Je l'avais entendu tourner dans sa chambre toute la nuit ce qui avait eu comme résultat de réveiller Snow qui avait voulu jouer à la balle dans ma chambre toute la nuit. Enfin je comprenais qu'il soit stressé alors je n'avais débarqué en trombe pour lui dire : à votre place coucher ! Je mapprochais de la tente et sans y entrer je demandais :

« Armand vous êtes prêt ? »

J'allais dans la cuisine et je filtrais le café. Ca faisait trois semaines que je m'entraînais à faire un bon café comme en Italie. Ce n'était qu'un détail mais ça comptait à mes yeux. Quand je le vis sortir je souriais un peu. C'était un accoutrement étrange mais bon ca devait être la tenue réglementaire.

« Allez un bon petit déjeuner et après on y va. »

Je lui souriais. Je n'étais pas encore totalement prête. J'avais juste pris ma douche. Il me manquait le maquillage et la tenue.

« Vous avez pu vous reposer un peu ? Je veux dire je vous ai entendu marcher toute la nuit. Le lit n'était pas confortable ? »

J'attendais sa réponse avant de me lever pour finir de me préparer. J'avais sorti le chien tôt comme ça j'étais tranquille pour la journée. Je mettais alors dans ma chambre mon chemisier noir et une longue jupe à fleur. J'attachais mes cheveux en chignon et je me maquillais légèrement avant de retourner finir mon café et de partir en compagnie de mon invité.

▬.▬.▬

Devant le lieu de rendez vous de Armand je me sentais un peu petite et encore plus à ses côtés. Le trajet en voiture avait être… compliqué mais nous nous en étions sortis. Nous avions une heure d'avance sur le rendez vous ce qui je pensais aurait pu calmer mon ami… mais non.

« Allez soufflez bien vous allez voir ça va bien se passer d'accord ? »

Je passais mes mais sur ses épaules pour l'encourager, je lui frictionnais les bras et je replaçais ses vêtements histoire qu'il soit vraiment parfait.

« Je suis là pour vous aider non ?. »

Je lui souriais. Il n'avait pas à s'en faire. J'étais certaine qu'il y arriverait et si tel n'était pas le cas, je le défendrais coûte que coûte.
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Armand R Altaïr
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ϟ Métier : Prêtre ϟ Âge : 35 ans ϟ Race et sang : Sorcier ϟ Particularité : ϟ Statut civil : Célibataire devant l’Éternel, mais amoureux perpétuel

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Convocation





Le tête à tête avec Jessica avait été plus intense qu'il ne l'avait imaginé. Dans son esprit ils allaient tout simplement dîner et se détendre, mais sans doute n'avait il pas la tête à l’amusement car il en fut incapable. Il y avait aussi ce présent de Doña Gloria qu'il avait juré de lui remettre, et pour ne pas l'oublier il lui avait donné dès ce soir. Immédiatement il avait vu l'émotion sur le visage de Jessica, et pour dire vrai lui même était très touché. C'était comme si elle luttait à chaque instant pour ne pas fondre en larmes. Silencieux, il restait attentif à chaque crispation de son visage. Il savait qu'il ne pourrait pas résister au besoin de la prendre dans ses bras si jamais elle craquait, et se mettrait à pleurer avec elle. Il était comme ça, une véritable éponge à sentiments, qui sans raison apparente s'effondre et pleure de douleur pour des problèmes qui ne le concernent même pas.

Depuis toujours il avait cette empathie naturelle qui couplée à sa douceur renvoyait de sa personnalité un caractère presque féminin. Son père avait toujours détesté cette particularité qu'il prenait pour une faiblesse. Mais pour sa mère qui l'avait portée dans son ventre et aimée depuis la première seconde, il n'y avait rien de mal à cela. Son fils était ainsi fait, elle l'avait toujours su.

Lisa Altaïr était dotée le don de double vue, et avait vécue sa grossesse comme une expérience métaphysique complète. A travers ses rêves, elle rencontrait l'âme de son enfant à venir, et avait été aussitôt touchée par la pureté de celui ci. Il était tendre, innocent, profondément gentil. Et plus il grandissait, et plus ces traits s'affirmaient. Son mari ne voyait rien d'autre que de la faiblesse, de la bêtise et de la fainéantise. Mais elle prenait soin de son enfant qu'elle connaissait mieux que n'importe qui. Avant même qu'il ne voit le jour, elle savait qu'il était trop fragile pour ce monde, et qu'elle allait devoir veiller sans relâche à son bonheur. Lisa prédit le jour de sa naissance, tout comme d'autres détails qui se vérifiaient au cours des années. Toujours ils avaient partagés une relation privilégié que ses autres frères et sœurs ne connaissaient pas et jalousaient. C'était peu de dire qu'il était le préféré de leur mère, car dès lors que son ventre s'était arrondit, ses visions l'avaient conduites au plus profond de sa conscience, et ils s'étaient rencontrés. Il y eut d'ailleurs un nouveau conflit à ce sujet. Lisa enceinte de six mois, venait de voir dans un rêve le nom de l'âme de son bébé. Et ce nom ne plut pas à son mari, qui prit la décision de baptiser son aîné du prénom de son propre père. Le nom de son âme resta donc un secret pendant longtemps, jusqu'au jour où l’Église romaine lui donna la possibilité de révéler enfin ce qui murmurait en silence à l'intérieur de lui.

Jessica avait ce quelque chose de sincère et délicat qui lui rappelait sa maman. A défaut de pouvoir faire autrement, il était allé se confié à Doña Gloria, mais s'il avait pu c'est elle qu'il aurait aimé lui présenté. Il savait qu'elle aurait trouvée les mots qui lui manquaient pour réconforter les chagrins de Jessica. Il eut brusquement comme un doute. A force de parler de naissance et de grossesse manquées, il venait à se demander si sa mère avait déjà souffert de la même manière. Et si ses sœurs connaîtraient cette douleur ? Il eut l'impression de chuter dans un immense gouffre, et il prit une cigarette dans sa poche de veste. Jessica s'était mise à fumer, il la suivait. Parce que c'était facile, mais aussi parce qu'inspirer lentement le forçait à se contrôler. Peut importe que ça accentuait son asthme. De toute façon certaines raisons le laissaient penser que ce n'est pas ça qui le tuerait.

Ils prirent le dessert presque en silence. La soirée prêtait à la méditation, et c'est avec un grand calme qu'ils se souhaitèrent bonne nuit et se séparèrent. Armand retourna dans la tente que lui avait aménagée son hôte, et s'assit lourdement au bord du lit, la tête dans les mains. Maintenant qu'il était seul le trac revenait. Il tenta de se rationaliser, alla prendre une douche pour se rafraîchir et passa son pyjama qu'il boutonna jusqu'à la gorge comme à son habitude. Le livre d'Andréa était posé sur la table de nuit, avec sa carte d'embarquement en guise de marque page. Peut être qu'un chapitre ou deux l'aiderait à se détendre et à trouver le sommeil ? Confortablement installé dans son lit il ne se rendit pas compte qu'il lisait avec son avidité habituelle, et arriva bien vite à la page de fin. Un peu étourdi par le dénouement spectaculaire de l'intrigue, il regarda sa montre. La nuit était bien avancée et il n'avait absolument pas sommeil. La fin du livre le laissait complètement démuni, il ne savait plus quoi faire, et tourna en rond pendant un bon quart d'heure.

Il repassa ses vêtements pour le lendemain avec une minutie extrême, et quand il eut fini il défit les draps du lit et les repassa également. Jessica avait voulu bien faire, c'était évident. Mais c'était bien mal le connaître que de croire qu'il était du genre à dormir dans des draps froissés. C'était comme ça, question de principe. Il pouvait se coucher pour un oui ou pour un non, mais jamais sur un faux plis. Une fois le lit parfaitement fait comme il aimait, il alla s'allonger avec une satisfaction évidente.

Son agitation nocturne additionnée à la fatigue du voyage aurait du l'épuiser. Mais il avait cette boule au ventre et ses tressaillements qui le rendaient nerveux. Armand avait beau se retourner il n'arrivait pas à trouver le sommeil. Il fini par conclure que la literie y était pour quelque chose. Trop dur ? Trop mou ? Pas vraiment, le matelas était confortable, mais trop grand. Jessica l'avait installé dans un lit deux places pour qu'il soit à son aise. Sauf qu'en fait pas du tout. Il avait l'habitude des couvents et des monastères où on n'avait absolument pas ce genre de luxe. Dans son presbytère il n'avait qu'un lit simple sensiblement trop court pour ses jambes, mais il s'y accommodait très bien. Les rares fois où il avait passé la nuit dans des lits aussi grands, c'est parce qu'il y était accompagné. Du coup dans son petit esprit étriqué, mais plein de bonnes intentions, cet objet de plaisir était associé à une nuit de luxure sauvage et folle. Ce qui bien entendu ne l'aidait pas du tout à trouver le sommeil, au contraire. Il se retournait, essayant de chasser le petit cul rebondit de Thomas Pea de ses pensées galopantes et salaces, sans succès.

Qu'est ce qu'avait bien pu faire ce brave garçon pour devenir l'objet d'un fantasme louche et humide d'un célibataire endurci et esseulé ? Franchement, à bien y regarder, rien du tout. Thomas était maladroit autant dans ses paroles que dans ses actes, mais jamais il n'avait fait quoi que ce soit pour pousser Armand dans cette direction. Et pourtant il y avait, gaillardement. A gémir dans le creux de son oreiller à pourquoi, pourquoi Seigneur il n'était pas avec lui à cet instant. Bref, la vision de ce pauvre homme pleurnichant comme une collégienne dans le fond de son lit n'était pas des plus glorieuse, et il en avait cruellement conscience.

Il faut dire qu'il s'inquiétait pour lui. Avant même de le rencontrer en face il était déjà pétri d'angoisse, et s'il continuait comme ça finirait par se faire un ulcère à force. Assis dans son lit, il mit ses lunettes et ralluma la lampe. Son portable dans les mains, il écrivit un long mail. D'une traite, il coucha sur l'écran ce qu'il avait sur le cœur, et tout en espérant ne pas le regretter, il l'envoya sans même le relire. Il savait que s'il faisait la moindre modification il reviendrait sur son honnêteté. Il était fou amoureux, au point d'être incapable de penser à autre chose qu'à la souffrance insupportable que l'absence de Thomas déclenchait en lui. Pétri d'angoisse et profondément malheureux, il finit par s'endormir épuisé, son portable dans la main. Il ne dormit que deux heures cette nuit là, et dès que son réveille sonna, il bondit du lit, plus fatigué que jamais.


Peu de temps après, la voix timide de Jessica se fit entendre. Le sorcier tira le panneau de tissu qui fermait la tente et passa dans le séjour. Il était prêt depuis un moment déjà. Sa silhouette longiligne découpée dans le noir le plus intense qui soit, lui donnait une stature et une élégance très solennelle. Le tissus lourd de sa soutane bruissait à chacun de ses pas, et la large ceinture qui lui serrait la taille lui conférait une posture rigide et strict. D'ordinaire il était de nature rigide et strict, mais avec un habit aussi formel, il collait des frissons. Sur sa poitrine un lourd crucifix d'argent était somptueusement orné de perles baroques et de lapis lazuli. Au transept de la croix, se trouvait une rose géométrique, taillée en volume dans un fragment de corail rouge sang parfaitement pur.


« Bonjour Jessica... Euh oui je suis prêt... »

Il souffla d'une voix faible, il avait le teint brouillé et pâle d'une personne qui risque de s'évanouir à chaque instant. Pour le moment il ne ressentait pas les effets du manque de sommeil. Mais il était évident que pour un homme qui menait une vie réglée comme une horloge et ne veillait jamais après dix heures, la cruelle réalité allait bientôt le rattraper.

Il marmonna du bout des lèvres qu'il était prêt, mais Jessica lui demanda de venir et de manger un peu. Clairement il avait le ventre trop noué pour avaler quoi que ce soit, mais il comprit qu'il allait devoir se forcer sinon il finirait franchement par tourner de l’œil à un moment donné. Elle lui servit un café et aussitôt un sourire timide illumina son visage. Il la remercia beaucoup et lui demanda s'il pouvait également fumer sur la terrasse. C'était mal, mais là tout ce dont il avait besoin c'était un café et une clope. Il n'aurait pas été non plus contre un gros câlin, mais il avait en tête encore trop de pensées impures concernant monsieur Pea et son adorable petit postérieur.

Armand fini pas s'obliger à manger un fruit, tout en essayant de ne pas prêter trop attention à la tenue décontractée dans laquelle déambulait Jessica. C'était la première fois qu'il la voyait sans maquillage, et tout en tirant sur sa cigarette il se senti légèrement rougir. Elle n'était pas le genre de femme à s'apprêter à l’extrême, et n'était jamais ni trop exubérante, ni trop fardée. Elle améliorait simplement les formes naturelles de son visage avec un maquillage simple et léger, si bien que jusque là il aurait été incapable de dire si elle en portait où pas. Tout en s'émerveillant devant son ingéniosité, il prit une petite leçon de coquetterie de la part de la gente féminine. Lui même était toujours rasé de près et ne supportait pas d'avoir un cheveux de travers ou d'être négligé. D'ailleurs en pensant à cela il inspecta rapidement sa coiffure dans le reflet de la fenêtre. Est ce que Thomas le trouverait beau s'il le voyait maintenant ? Il rougit en baissant les yeux, avant de se sentir soudain contrarié. Il allait devoir mettre ce ridicule chapeau qui allait tout gâcher sa coiffure et lui faire une tête absolument débile. C'est fou comme Ethan était séduisant avec ses Borsalino. Alors que s'il en mettait un il ne ressemblait qu'à ce qu'il était, c'est à dire à une copie conforme de son grand père dans l'Italie des années quarante, que les vieux fossiles fascistes se rappelleront comme la bonne vieille époque.

Levant les yeux au ciel, légèrement exaspéré à cette idée, il sursauta en entendant Jessica s'adresser à lui.


« Oh mais non ne vous en faites pas... Si je n'ai pas réussi à dormir c'est tout simplement que j'étais beaucoup trop anxieux. Je suis profondément désolé de vous avoir réveillé et dérangé... »

Heureusement qu'elle ne s'était pas pointée pour voir ce qui se passait d'ailleurs. Il n'avait pas pensé une seconde qu'elle puisse l'entendre. D'ailleurs qu'avait elle entendu exactement ? Ses pas alors qu'il tournait en rond ? Ou ses lamentables sanglots étouffés ? Ou pire, est ce que ses pensées impures pour Tommy l'avaient conduit à pousser malgré lui des gémissements gênants ? Il se sentit devenir immédiatement rouge et fut saisi d'un léger vertige. Comme tout ceci était inconvenant...

Jessica alla chercher son sac à main pendant qu'il écrasait sa cigarette fumée jusqu'au filtre dans le cendrier. En face de lui le chiot le regardait avec des grands yeux plein d'amour en remuant la queue. Paniqué à l'idée que cette boule de poils blancs vienne lui en coller partout sur son habit noir, il le désigna du doigt et lui adressa un avertissement clair net et précis en italien. Le chiot le regarda en baillant, avant de se renverser sur le dos en repliant ses petites pattes. Armand esquissa un mini sourire et passa son chemin. Oui il était mignon à croquer, mais s'il croyait qu'il allait venir lui gratter le ventre et se retrouver couvert de poils de chien cinq minutes avant de monter en voiture, il se mettait la papatte dans l’œil. Au retour peut être qu'il y aurait moyen, mais là c'était hors de question de le laisser s'approcher à moins de trois mètres. Jessica réapparut vite, et prenant sa sacoche et son chapeau sous le bras, il la suivit hors de l'appartement.


Ils descendirent sur le parking de la résidence, et Armand du faire un effort pour suivre son allure. L'air de rien, et malgré ses petits talons, elle le distançait facilement. Légèrement essoufflé, autant par l'angoisse que par l'effort, il peinait à rester à son niveau. Elle alla chercher la voiture dans son box, et il attendit en changeant ses lunettes de vue pour des solaires. Il était encore tôt mais la lumière était déjà éblouissante, et la fatigue était un terrain propice à un bon vieux mal de tête. Une jolie petite fiat bleue pastel s'arrêta à sa hauteur, et il la regarda médusé avant de se rendre compte qu'il avait l'air idiot, et se précipita pour monter côté passager. Ce genre de voiture étaient rares dans ce pays. Les gens faisaient beaucoup de route, et préféraient les familiales spacieuses aux minuscules citadines. De façon général, Armand n'aimait pas beaucoup monter en voiture. Coincé par le Dôme, il avait du se résoudre à apprendre à conduire dans ce pays qui n'était pas le sien, et où  les gens se comportaient souvent de façon incompréhensibles. La conduite était donc quelque chose d'assez récent, qu'il ne maîtrisait pas tout à fait et qu'il n'aimait pas. Il détestait en particulier l'horrible pick up lourd et massif qu'il ne savait pas bien manœuvrer. Avec une toute petite voiture comme celle de Jessica, il se dit qu'il se sentirait sans doute plus à l'aise. Pourtant cette résolution disparue dès lors que le véhicule se mit en mouvement.

Il n'avait même pas fini de boucler sa ceinture, qu'elle était déjà en chemin pour sortir du parking. Ce qui lui sembla extrêmement dangereux et il accéléra sa respiration. Est ce qu'elle avait bien vérifié ses rétroviseurs ? Et ses feux, est ce que tout marchait ? Pourtant Jessica n'avait pas du tout une conduite sportive, mais il était dans un tel niveau d'angoisse à cause de l'oral que tout son stress se déversait sur elle. Il avait constamment de grand respirations nerveuses, et se crispait, poussait des gémissements où hasardait des questions déplacées sur les limitations de vitesse. Bref il était imbuvable, et le pire c'est que son stress était communicatif. N'importe qui d'autre se serait sans doute arrêté sur la bande d'arrêt d'urgence pour l'assommer et le jeter dans le coffre. Mais heureusement pour lui, Jessica était une sainte femme, qui se contenta d'ignorer du mieux qu'elle put ses protestations et ses pleurnicheries.


Arrivant enfin devant l'ambassade, Armand se précipita dehors pour fumer une dernière cigarette. Il avait presque oublié qu'il avait sur la tête son chapeau à larges bords qu'il détestait tant. Pour dire vrai, il avait un sacré style appuyé contre la fiat, avec ses lunettes de soleil plus opaques que son âme et sa clope entre les lèvres. Il en profita pour retirer sa chevalière et passer ses gants en soie noire. Puis il glissa à nouveau le sceau d'argent à son majeur, et l'anneau magique s'agrandit légèrement pour s'ajuster au doigt de son porteur. Puis il passa sa main à son cou, d'un air anxieux. Il avait confié sa chaîne à Thomas la dernière fois qu'ils s'étaient vu à la clinique. C'était évident que le pauvre garçon avant davantage besoin d'un porte bonheur que lui. Mais tout de même ça lui faisait bizarre de ne plus avoir ce contact familier. Les mauvaises langues comme moi diront qu'il gardait tout de même autour du cou une croix aussi grosse qu'un samsung, et que quand même Padre tu chouine pour par grand chose espèce de grand couillon... Une babiole en vaux bien une autre, et celle là avait autant de swag qu'un reliquaire baroque.

Laissons là les bondieuseries, autant que possible au vu du contexte où on se trouve, et reprenons l'action. Constatant que son ami se murait dans le silence, Jessica essaya de le faire respirer lentement et lui remonter le moral. Après tout c'est vrai qu'un Armand qui ne parle pas, c'est un Armand qui est mort ou malade. Mourant je ne sais pas, car sans doute qu'il se gardait deux trois spoiler piquants sous le coude exprès pour son lit de mort, c'est tout à fait possible connaissant le personnage. Après tout c'est le moment idéal pour baver.

Elle lui passait gentiment les mains sur les épaules, tout en l'invitant à respirer. Il baissa sa cigarette et lui obéit avant de lui sourire gentiment. Elle était tellement attentionnée, même après qu'il lui ait fait un caca nerveux pitoyable en voiture. Quand à lui il tremblait, mais pour une fois ce n'était pas le contact aussi proche d'une femme qui lui collait des frissons. C'était tout simplement qu'il était transi de peur.


« On peut... on peut toujours partir... »

Comme si ça allait marcher... Pourtant à cet instant il ne souhaitait rien d'autre au monde. Simplement se retourner et fuir à toutes jambes pour ne jamais revenir sur ses pas. Pourtant c'était impossible. Il avait tant à faire ici, et Khloé comptait sur lui. Il se sentit d'un coup très lâche et très faible, et il ne put que le verbaliser d'une voix tremblante.


« Jessica... J'ai peur. »

Elle souriait, elle avait cette façon de sourire tellement tendre qui lui réchauffait le cœur. Au Diable sa faiblesse, après tout il venait de l'avouer, ce n'était plus utile de faire le paon. Il lui ouvrit ses bras et la serra contre lui. Il y avait quelque chose de réconfortant chez Jessica, quelque chose dont il se sentait coupable d'abuser. Elle agissait véritablement par amitié, et ça lui faisait bizarre pour une fois de ne pas être celui qui prend soin des autres. Il la serra un peu fort dans ses bras, incapable de se mesurer. Puis il releva la tête, et en haut des marches de l'entrée de l'ambassade il vit une silhouette familière qui le fit sursauter. Aussitôt il repoussa Jessica, et avec une peur certaine dans les yeux, il regarda la figure noire immobile qui se tenait devant la porte. Est ce que c'était Lui ? Est ce que c'était quelqu'un d'autre ? C'était très difficile à dire rien qu'avec leur stature. Ils se ressemblaient tous. Son visage était dissimulé sous un voile noir opaque, couvert par un large capuchon. Son habit couvrait l'intégralité de son corps, si bien qu'on ne pouvait pas dire de quelle couleur était sa peau. La créature encapuchonnée le fixait. Même s'il ne savait pas dans quelle direction étaient tournés ses yeux, il sentait son regard sur lui. Le Djed tendit une de ses mains gantées, d'un air de dire qu'il les invitait à le rejoindre. Se sentant d'un coup en sueur, Armand s'adressa à Jessica.


« Ignorez le. Ne le regardez même pas, baissez la tête si vous n'arrivez pas à faire abstraction de lui. Et ne lui parlez pas. Il ne vous parlera pas ne vous en faites pas, alors ne lui dites rien. Faites comme s'il n'y avait personne. »

Il respira un grand coup pour se redonner du courage, et prenant sa sacoche dans une main, et Jessica dans l'autre, il avança d'un pas décidé à hauteur du Djed. Ce fut très difficile, mais il essaya de rester le plus stoïque possible en sa présence. La créature encapuchonnée inclina très lentement la tête, et Armand dû lâcher la main de Jessica pour la lui tendre. Avec un calme dérangeant, l'homme mystérieux glissa ses doigts sous les siens, et se courba pour faire mine d'embrasser avec respect la chevalière ornée du blason papale. Puis il se poussa, et leur ouvrit la porte avant de les suivre. Chacun de ses mouvements étaient travaillés à la manière d'un acteur, avec une retenue toute bizarre. On avait même l'impression qu'il ne produisait même pas de son lié à sa respiration, mais pour en avoir le cœur net il aurait fallut s'approcher dangereusement plus près.

Armand garda la créature masquée dans la périphérie de son regard. Il avait beau savoir qu'elle ne ferait rien, il n'aimait pas la savoir présente. Quand à Jessica, il veillait à ce quelle reste près de lui. Bloquant sa sacoche sous le bras, il sortit son étui à lunettes et remit ses lunettes de vue sur son nez.  Immédiatement il reconnu la silhouette large de deux laïcs, probablement placés à la sécurité. Ce qui n'était vraiment pas la peine, avec un Djed pour servir de portier, mais bon... Le prêtre brandit sa convocation et bafouilla quelques mots en italien, avant d'ajouter une traduction en anglais au cas où. Visiblement ce n'était pas la peine, les gars comprirent dès la première fois, et l'escortèrent lui et Jessica jusqu'à un ascenseur. Le Djed continuait de les suivre d'un pas lent, et immédiatement Armand se précipita sur le boutons et appuya dessus comme un dingue jusqu'à ce que les portes se ferment et le laissent dans le hall. Alors oui comme ça ça avait l'air d'être un peu méchant, mais croyez moi, personne de censé n'aurait envie de se retrouver coincé dans un ascenseur avec une créature aussi dérangeante.

En quelques secondes ils se retrouvèrent plusieurs étages au dessus, et au sortir de l'ascenseur croisèrent  deux hommes qui discutaient dans le couloir. Armand s'approcha d'eux, et aussitôt la conversation partit dans un rythme qui sembla très enflammé, mais qui en vérité n'était rien d'autre que de l'Italien normal. Armand leur serra a chacun la main, et à l'un d'entre eux qui portait un liseré rouge à sa soutane, il s'inclina avec respect en saluant l'imposant saphir qui ornait sa main. Puis il désigna Jessica d'un geste élégant de la main, et la présenta aux deux hommes qui lui adressèrent un salut de la tête poli. Ils discutèrent un moment en italien, et le prêtre au liseré rouge adressa de grands sourires à Armand qui semblait évacuer petit à petit son stress. Puis ils prirent congé d'eux, et entrèrent dans une salle ou visiblement se trouvaient d'autres personnes qui les attendaient. Dès qu'ils furent seuls, Armand se tourna vers son amie et lui fit le résumé en express de la scène qui venait de se dérouler. Il tremblait encore, mais cette fois ses yeux pétillaient alors qu'il chuchotait.


« Il s'agit de son Éminence le cardinal Ventino et de son secrétaire. Je ne l'ai jamais rencontré, mais il m'assure avoir été un bon ami de mon oncle, et m'a remis tout ses vœux d'amitié. Et c'est un des jurés visiblement... »

Il était fébrile, il voulait rester raisonnable et ne pas crier « je l'ai ! » avant même d'être entré dans la salle, mais il avait la sensation que pourtant c'était le cas. Les paroles qu'il lui avait adressés étaient aimables et simples, mais il y avait comme quelque chose de sous entendu. Peut être se leurrait-il complètement ? Après tout c'était trop beau pour être vrai. En tout cas ça sonnait vrai, et ça lui rendit toute sa confiance en lui. Le secrétaire qu'il venait de croiser entrouvrit la porte, et lui demanda s'il était près à entrer, que tout le monde était installé. Il lui affirma que oui, sur un ton incroyablement confiant. Puis il désigna la jeune femme et demanda à ce qu'on lui trouve une bonne place. L'autre prêtre acquiesça, et fit un geste à Jessica pour l'inviter à le suivre.

Son chapeau et sa sacoche à la main, Armand prit encore deux secondes pour se concentrer, et entra dans la salle avec l'assurance d'un acteur qui monte sur scène. Il n'y avait qu'une petite dizaine de personne venues l'écouter, dont les trois jurés. C'était peu, mais d'ordinaire ça lui aurait foutu un trac fou. Il avait tout les regards tournés vers lui, et à cet instant il repensa à ce qu'il avait promis à Thomas dans son mail écrit à une heure beaucoup trop tardive. C'était présomptueux de sa part certes, mais il voulait voir de l'admiration dans ses yeux. Alors il ferait comme s'il était présent, et se montrerait absolument éblouissant. D'ailleurs Jessica était là, assise sur une chaise à côté du secrétaire, qui d'ailleurs semblait parfaitement ravi de ce placement. Il était justement en train de lui murmurer quelque chose en anglais quand Armand salua les jurés avec une grand solennité, avant de monter sur l'estrade.
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MessageSujet: Re: Convocation au 3339 Massachusetts Av - Jessica   Convocation au 3339 Massachusetts Av -  Jessica Empty21.05.17 16:44

La nuit avait été courte trop courte mais heureusement pour moi mon visage ne marquait pas rapidement la fatigue. J'attendais que Armand sorte de sa tente mais comme il traînait un peu, je lui demandais s'il était prêt. Peut être qu'il avait fini par s'endormir mais si c'était le cas nous allions être franchement en retard.

« Bonjour Jessica... Euh oui je suis prêt... »

Je lui souriais et j'observais son accoutrement. Bon ce n'était pas une tenue des plus saillante mais il fallait dire qu'il la portait plutôt bien. Je regardais alors où était mon chiot parce que ça ne se faisait pas s'il mettait des poils sur les vêtements noirs de mon ami. Je lui demandais alors s'il avait bien dormi. J'avais un peu peur de la literie ou même qu'il ne se sente pas à l'aise dans mon appartement.

« Oh mais non ne vous en faites pas... Si je n'ai pas réussi à dormir c'est tout simplement que j'étais beaucoup trop anxieux. Je suis profondément désolé de vous avoir réveillé et dérangé... »

Je souriais et je balayais d'un revers de main ses excuses. Ce n'était pas grave. J'attrapais mon ordinateur pour ouvrir mes mails. Je voulais être sûre de ne pas avoir d'affaire urgente à régler aujourd'hui. J'écrivais rapidement un mail pour donner mes instructions à ma secrétaire puis une fois envoyé je répondais à Armand :

« J'aurai du vous envoyer Snow pour qu'il joue à la balle avec vous. Ça vous aurez fatigué. »

Je lui faisais un clin d'oeil avant de prendre un morceau de pain perdu et de le manger. Je finissais mon café puis j'allais finir de me préparer dans ma chambre. J'enfilais un ensemble qui me semblait très classique mais totalement dans le jus pour ce type d'entretien. Je sortais de ma chambre et j'allais fumer une cigarette sur la terrasse avant de l'inviter à sortir de l'appartement non sans embrasser sur la truffe mon bébé d'amour de boule de poils. Je lui disais aussi de rester sage et j'espérais qu'il allait m'écouter.

Je conduisais Armand jusqu'à mon box afin de sortir ma voiture pour le conduire au lieu de rendez-vous. Nous étions dans les temps mais je ne voulais pas perdre une minute parce qu'on pouvait vite être en retard et il était hors de question qu'on arrive en retard au rendez-vous. Quand il fut monté dans ma voiture, je démarrais et je le vis se crisper. Je faisais alors attention à ma façon de conduire. J'avais l'impression d'avoir une conduite souple mais dynamique mais visiblement ce n'était pas du tout du goût de mon ami parce qu'il me faisait des réflexions qui pouvaient être blessantes. Je mettais cependant le tout sur son stress et finalement je finis par l'ignorer en me fredonnant des chansons disney dans la tête. Au moins je ne l'entendais plus me critiquer.

Devant le bâtiment, je me sentais petite mais surtout je voyais que Armand était de plus en plus stressé et je faisais de mon mieux pour le rassurer mais sans succès visiblement. Je lui frictionnais les bras et je posais la question qui servait à rien dans cette situation : ça va bien se passer. Bien sur que je ne pouvais pas le savoir et pourtant je me devais d'être confiante pour lui. Il fallait qu'il se calme.

« On peut... on peut toujours partir... »

Je souriais un peu tristement. Il ne pouvait pas partir. Il n'avait pas fait tout ce chemin pour rien. Il fallait vraiment qu'on soit fort et s'il fallait que je sois forte pour nous deux je le ferai. J'étais prête à tout pour l'aider. Je lui souriais tendrement comme pour l'aider à retrouver un peu de force.

« Jessica... J'ai peur. »

Il m'avait ouvert ses bras et me serrait fort contre lui. Machinalement je m'étais mise sur la pointe de mes pieds et j'enroulais mes bras autour de son cou. Il aurait pu me broyer dans ses bras en me serrant aussi fort mais je sentais qu'il avait surtout très peur alors je le laissais faire. Je me fichais d'avoir le souffle coupé pour le moment il fallait que je remonte le moral de mon ami. Alors je posais mon menton sur son épaule droite et je lui murmurais des paroles réconfortantes comme « tout ira bien » ou « je crois en vous » ou encore « vous êtes le meilleur Armand ». Je pensais vraiment ce que je lui disais et même si je reconnaissais que je ne savais pas quoi faire de plus pour l'aider j'ajoutais une nouvelle fois un peu plus fort.

« ça va aller Armand ! Vous êtes le meilleur dans votre domaine ne l'oubliez pas. »

Quand il me lâcha je me retournais pour regarder dans la même direction que lui. Je vis alors une silhouette qui me fit froid dans le dos. Je ne comprenais pas ce que c'était mais ce qui était le plus troublant c'était de voir le changement de comportement d'Armand. Il avait blêmit ce qui n'avait pas eu pour effet de me rassurer. Il commençait par monter les marches et je le suivais tout en écoutant ce qu'il me disait.

« Ignorez le. Ne le regardez même pas, baissez la tête si vous n'arrivez pas à faire abstraction de lui. Et ne lui parlez pas. Il ne vous parlera pas ne vous en faites pas, alors ne lui dites rien. Faites comme s'il n'y avait personne. »

Je ne me sentais encore moins à l'aise. Je ne savais pas comment me comporter et quand nous arrivions enfin à sa hauteur je me sentais encore plus mal. Je gardais les yeux au sol moi qui pourtant était du genre à aller de l'avant tout le temps à ne jamais montrer mes faiblesses mais là c'était plus fort que moi. Je suivais Armand très proche, trop proche peut être parce que je manquais de trébucher à plusieurs reprises.

« Armand, j'ai peur. »

J'avais murmuré cette phrase et j'espérais vraiment qu'il l'avait entendu parce que je ne pus m'empêcher d'agripper sa main pour me hisser à son bras. Je le suivais limite en fermant les yeux. C'était dérangeant et je ne supportais pas cela. Quand nous fûmes dans l'ascensuer je vis Armand appuyer à plusieurs reprises sur le bouton et heureusement pour moi la créature ne rentra pas à l'intérieur. J'allais poser mon dos contre la paroi de l'ascenseur afin de reprendre mon souffle.

« Mais qu'est-ce que c'est ? »

J'avais du mal à articuler et je sentais mon cœur battre comme un fou dans ma poitrine. Mes mains tremblaient et je tentais de reprendre contenance et quand je le pus je me redressais et me remettais à côté d'Armand. Je prenais un visage neutre mais on pouvait toujours lire dans mes yeux que je n'étais pas totalement sereine.

Sortie de l'ascenseur je le suivais et je l'observais. Je ne savais pas s'il fallait que je fasse comme lui et je me sentais tout à coup idiote d'avoir tenu à l'accompagner. Je saluais les deux hommes. Je me sentais comme la petite fille qui rentre pour la première fois à l'école primaire.

« Il s'agit de son Éminence le cardinal Ventino et de son secrétaire. Je ne l'ai jamais rencontré, mais il m'assure avoir été un bon ami de mon oncle, et m'a remis tout ses vœux d'amitié. Et c'est un des jurés visiblement... »

Je souriais en coin. C'était une super bonne nouvelle. Bon il ne fallait pas sauter de joie trop rapidement mais j'avais bon espoir. Au final, ça devait être partout pareil donc quand on a un piston on gagne plus facilement.

« D'accord. C'est un bon point pour vous. »

Le secrétaire vient nous prévenir que c'était bientôt l'heure. Je regardais Armand mais je ne voulais pas le laisser comme cela alors je m'approchais de lui et je lui faisais un dernier petit câlin et je lui glissais quelques mots à l'oreille que j'avais préparé spécialement pour lui :

« N'oubliez pas ce que je vous ai dit dehors tout à l'heure. Tu sei il miglior Armand ! Non dimenticare ... »

Je lui souriais avant de déposer un baiser sur sa joue. Je lui lançais un dernier regard avant de suivre le secrétaire de son Eminence le cardinal Ventino. Je ne savais pas trop ce que je pouvais faire de plus pour aider mon ami. Je voulais vraiment qu'il arrive à obtenir ce pourquoi il était venu surtout qu'il avait l'air d'avoir travailler des heures et des heures dessus. Le secrétaire ne tarda pas à m'ouvrir une porte m'invitant à rentrer dans une salle. Je m'asseyais à ses côtés puis je l'écoutais me parler. Il me raconta une partie de l'histoire de cette pièce puis il me demanda si j'étais la secrétaire du père Altair. Je bugguais un peu mais en même temps je pouvais comprendre pourquoi il m'avait posé cette question. J'avais sorti machinalement un stylo plume et une carnet dans lequel je pourrais prendre des notes concernant la conférence. Je voulais avoir une trace de ce que j'allais entendre ici. Alors tout sourire je répondais à l'affirmation du secrétaire.

« Et bien non. Je suis simplement une amie de Monseigneur Altair. Je suis avocate dans la vie civile et je travaille pour la maison blanche mais rassurez-vous je ne suis pas ici en tant que représentante. Je ne suis là que pour soutenir Armand. »

J'avais échappé le prénom de mon ami mais en même temps ce n'était que la pure vérité. Nous continuions notre conversation jusqu'à ce que le silence s'impose à nous. C'est là que je vis apparaître Armand. Il semblait bien plus grand que je ne l'aurai cru mais surtout il avait un charisme fou. Je comprenais alors qu'on puisse tomber amoureux de lui facilement. Il semblait tellement différent de tout à l'heure. J'ouvrais mon carnet prête à l'écouter. Quand je croisais son regard j'acquiesçais comme pour lui donner toute la force que je pouvais avoir en moi.
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Armand R Altaïr
Armand R Altaïr

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MessageSujet: Re: Convocation au 3339 Massachusetts Av - Jessica   Convocation au 3339 Massachusetts Av -  Jessica Empty31.08.17 16:02


   

Convocation




Le père Armand avait une fâcheuse tendance à se laisser rapidement submerger par la panique. Il le savait pertinemment, et travaillait sans relâche sur son caractère pour s'améliorer. Cette prise de conscience il l'avait eut en choisissant l'exorcisme pour vocation. Cette préférence avait d'ailleurs laissé son oncle dubitatif. Dans le domaine théorique il était excellent, mais comment flirter avec l'occulte si on n'était pas capable de garder son sang froid ? Avec le temps et du travail, il réalisa que son élève s'améliorait sur ce point. Les premières séances d'exorcisme qu'il avait observé, à défaut de pouvoir encore participer, l'avaient grandement impressionnées et même ébranlées. Là dessus il ne pouvais pas le blâmer. Son neveu était une personne d'une extrême sensibilité, et il était tout à fait normal d'être choqué par ce qu'il venait de voir. Il s'attendait à ce qu'il abandonne, car après tout il était fait pour les livres. Guérir l'âme d'une personne impliquait de voir en face et sans filtre toutes ses maladies de l'esprit, ses vices et l'horreur de sa personne. Il aimait beaucoup son élève, mais il ne le pensait pas capable de cet effort. Il le voyait comme un jeune homme enthousiaste souhaitant devenir médecin, mais qui tournait de l’œil à la première effusion de sang.

Puis Armand avait gagné en maturité. Il s'était passé quelque chose lors de sa mission à Port aux Princes, quelque chose qui à son retour l'avait profondément changé. Il était revenu de là bas plus adulte, plus sage, et éminemment plus volontaire. Sa foi avait également évoluée, et à présent il n'avait plus aucun doute sur ce potentiel que la loge avait perçue en lui. Sa sensibilité et son empathie étaient devenues des atouts majeurs, lui conférant une grand force de caractère et une volonté solide. Et à ce moment là, au lieu d'être troublé par ce changement, le père Guido prit la très sage décision de d'épauler sa carrière au mieux, et lorsqu'il serait prêt, de l'introniser après de sa fraternité.

Ce qui se déroulait pendant cette journée très particulière était tout à fait représentative du caractère d'Armand. Il était terrifié à l'idée de rater sa présentation, et en même temps il n'y avait aucun doute qu'une fois la parole prise il apparaîtrait comme un orateur aussi brillant que confiant. L'exorcisme lui avait donné cette capacité de compartimenter son esprit, et face à une grande frayeur, de garder calme et concentration.

La présence du Djed en revanche lui causait une peur panique, et cela il avait du mal à le contrôler. Après tout c'était normal, ils jouaient sur ce sentiment de malaise, et tout le monde les craignait. En arrivant pour la première fois à Rome, le jeune Raphaël n'avait aucunement conscience de l'existence de ces créatures. Puis il avait entendu des rumeurs auxquels il ne donnait pas beaucoup de crédit, puis il les avait vu et cela avait grandement ébranlé son âme. Ils étaient terrifiants, imprévisibles et dérangeants, et bien entendu cela faisait parti de leur jeu. Puis il en avait rencontré un en particulier, celui là même qui avait reçu la mission de l'escorter aux États Unis. Les premières années il s'était maintenu silencieux dans son ombre, puis sans doute à causes des événements, avait prit la tangente du jour au lendemain. Parfois il réapparaissait du jour au lendemain, mais après dix ans passés dans ce pays ses visites se faisaient plus rares. Pour dire vrai, Armand ne l'avait pas revu depuis bien un an. Les Djed obéissaient à des ordres connus d'eux seuls, et d'une certaine façon il était soulagé qu'il s'en aille. Il n'était pas là pour le servir ou le protéger, mais bien pour l'espionner. Ils étaient les yeux et les oreilles de Rome, tour à tour informateurs et assassins.

La porte de l'ascenseur se referma sur le visage dissimulé de la créature qui le fixait, impassible. Armand frissonna, se demandant s'il s'agissait de lui ou d'un autre. Il ne pouvait pas les distinguer. L'ascenseur se mit en mouvement, et il se tourna vers Jessica qui semblait soucieuse et interrogative. Il choisi attentivement ses mots avant de lui répondre.


« C'est un agent du Pape. Nous n'avons certes rien à nous reprocher mais je n'aime pas qu'ils traînent autour de moi. La plupart de temps ils ne font que rester immobiles et observer. Ils ne prennent jamais part aux conversations et leurs voix sont aussi secrètes et changeantes que leurs visages. Lorsqu'il porte son habit de cette façon il s'affiche clairement. S'il avait voulu se faire invisible à nos yeux, il n'aurait eut aucune difficulté. Ces créatures sont des maîtres du déguisement. Il pourrait se faire passer pour votre mère, vous n'y verriez que du feu. Je me méfie d'eux comme de la peste. Il n'y a pas plus rusé et imprévisible qu'un Pilier Djed. »


La porte s'ouvrit à l'étage demandé, et à son grand soulagement Armand ne retomba pas nez à nez avec l'une de ces créatures. A la place il rencontra deux personnes de sa connaissance qui se montraient fort aimables avec lui. Le cardinal était un ami de son oncle, et il se rappelait l'avoir croisé quelques fois par le passé. Retrouver un de ses compatriotes lui procura beaucoup de bonheur et lui rendit immédiatement le sourire. La souffrance de se sentir déracinée allaient en s'estompant au fil des années. Rome lui paraissait loin, comme si tout ses souvenirs de là bas n'étaient qu'un long et magnifique rêve.

Il demanda au secrétaire, un homme charmant (qui malgré qu'il soit plus âgé que lui aurait été tout à fait été à son goût s'il n'avait pas Thomas à l'esprit constamment), de veiller à ce que Jessica soit bien reçue dans la salle. Comprenant qu'elle devait le laisser se concentrer, Jessica eut l'idée fort spontanée et aimable de se jeter dans ses bras, et de lui murmurer à l'oreille des mots familiers. Immédiatement ce contact chaleureux lui fit monter le rouge aux joues. C'était totalement inapproprié au vu du cadre solennel dans lequel ils se trouvaient, mais sainte mère qu'est ce que ça faisait du bien. Il aurait aimé la tenir plus longtemps dans ses bras, mais elle se déroba bien vite à son étreinte et suivi le secrétaire en marquant l'atmosphère du claquement ténu de ses talons hauts.

Se retrouvant seul, Armand se sentit frissonner. Il souffla lentement, joignit ses mains sur sa poitrine et s'adressa silencieusement à Dieu. Cela ne prit que quelques secondes, mais il se sentit immédiatement beaucoup plus serein, comme s'il venait de retrouver de l'énergie. Ajustant ses lunettes sur son nez, il ouvrit la porte, fixant en face l'assistance qui le regardait. Ils n'étaient pas bien nombreux, mais c'était toujours plus que ce à quoi il s'attendait. Il y avait des profils familiers, quelques inconnus, et Jessica qu'on ne pouvait pas louper. La vue de son visage rayonnant lui arracha un petit sourire alors qu'il montait sur l'estrade. Et dire qu'il y a trois minutes il trouvait le secrétaire pas mal, idiot qu'il était.

Posant sa sacoche et son chapeau sur le bureau, il salua l'assemblée, puis le jury d'avoir accepté de le recevoir à cette session. Il ne s'agissait que de phrases d'usages, formulée dans un latin aussi antique qu'élaboré. Après tout les remerciement énoncés, il se présenta, rappelant rapidement les études pour lesquels il était particulièrement reconnu, et les ouvrages de référence qu'il avait écrit. Tout en conversant tout seul, sa main à tâtons chercha sa baguette dans son sac. Alors il fit un délicat mouvement de poignet et une fumée blanche commença à monter dans l'air, prenant des formes changeantes au fur et à mesure de son discours. Tout le monde fixait ce nuage quand soudain on entendit la porte claquer. Armand tourna la tête, prêt à fusiller du regard celui qui se permettait de l'interrompre en arrivant en retard.  Immédiatement il reconnu la silhouette sombre du Djed qui se tenait contre le panneau de la porte. Il ne le fixait pas, mais se contentait de regarder l'assemblée en silence. Faisant un gros effort pour prendre sur lui, Armand tenta de reprendre sa phrase mais n'arrivant pas à aller jusqu'au bout, et soupira et demanda à voix basse :


« Votre éminence, serait il possible de lui demander de quitter la pièce s'il vous plaît ? »

Le cardinal soupira à son tour et regarda Armand d'un air désolé.

« Fils, vous savez bien que nous n'avons pas le pouvoir de lui commander quoi que ce soit. Essayez de faire abstraction de lui, et reprenez. Vous étiez bien parti. »

Il y avait beaucoup de gentillesse dans sa voix, et Armand acquiesça de la tête avant de reprendre son discours et de le stopper trois mots plus loin. Visiblement autre chose le dérangeait.


« Cette assemblée ne m'autorise qu'à m'exprimer en latin, hors je n'apprécie absolument pas qu'une des personnes ici présente soit lésée en n'ayant pas accès à ce que je raconte. Puis je humblement vous demander de me permettre d'ajouter la lettre à ma parole ? »

Les trois jurés se consultèrent du regard, l'un d'entre eux regarda peu discrètement Jessica par dessus son épaule et un autre répondit :

« Nous n'y voyons pas d'objection. »

Armand regarda le Djed immobile avec un léger sourire. Qu'il aille rapporter ça à qui ça lui chante, il n'en avait rien à faire. Un morceau de fumée se détacha de la masse et forma la traduction de ce qu'il disait, dans un anglais identique à ce qu'il utilisait à l'oral. Quelques termes techniques restaient en latin, mais cela mis à part, le simultané marchait à merveille. Il parla longuement de Santa Conception, et des images issues de sa mémoire apparurent dans la fumée comme des fantômes.


« Lorsque je suis arrivé à Santa Conception pour la première fois, bien avant que les conflits ne se déclarent ni que le ne Dôme s'abatte sur le pays, je n'ai trouvé rien d'autre qu'un lieu misérable et abandonné. Les gens qui vivaient à proximité avaient des avis très différents sur la question. Pour certains les murs de l'église accomplissaient des miracles, pour d'autres c'était un endroit maudit et abandonné de Dieu. J'ai voyagé dans beaucoup de pays à travers le monde, mais jamais je n'ai eu affaire à cette impression. Un lieu abandonné de Dieu est un non sens, une aberration satanique et un synonyme du chaos. Je me suis alors demandé pourquoi les gens en étaient venu à penser cela, et je me suis penché plus en avant sur ce problème de perception. Il est de toute évidence incontestable que cet endroit réveille la peur et l'incompréhension. Des phénomènes anomaux se déroulent là bas, et ils ont cela de déroutant que ceux qui les observent n'arrivent pas à se figurer la réalité de cet endroit que par deux déductions contradictoires : la présence ou l'absence totale de l'Absolu. Voilà désormais bientôt dix ans que je mène cette enquête en testant et en éliminant toutes les hypothèses de la plus évidente à la plus complexe. Je peux affirmer sans aucun doute à cette assemblée qu'il n'y a aucun fantôme, aucune illusion des sens, aucune trace d'une volonté satanique à Santa Conception. Cette troublante difficulté de perception est uniquement due à une défaillance de l'espace et du temps. Dans un périmètre très précis de cent dix neuf mètres à partir du transept, notre réalité est altérée. Il s'agit de ce que l'on appelle improprement une faille, mais qui est en réalité une collision entre cet univers et les milliers d'autres qui gravitent parallèlement dans le cosmos. L'impact de cette anomalie dégage une énergie qui elle même provoque cette distorsion et les aberrations qui s'en découlent. Ni Dieu ni le Diable ne sont mêlés à ce phénomène, c'est un dérèglement de l'univers engendré par lui même et en lui même, un phénomène rare qu'en temps que maître de kabbale je suis extrêmement fier de pouvoir observer. En dix ans j'ai travaillé sans relâche à l'étude de cette faille, mais aujourd'hui j'ai le sentiment de n'avoir fait qu'en effleurer la surface, et qu'il me faudra toute une vie pour étudier ce phénomène qui gagne en complexité de jours en jours du fait de l'énergie déployée par l'explosion. Pour m'aider dans mes observations j'ai désormais un docteur laïc qui m'assiste grandement dans mon travail, mais nos forces conjointes sont bien maigres devant l'ampleur de ma découverte. Je demande à tout les kabbalistes, à tout les exorcistes, à tout les maîtres de Sciences de bien vouloir lire ce rapport que j'ai rédigé à votre attention. Cette bourse d'étude pour laquelle je concours aujourd'hui me permettrait de vivre décemment de mon travail et de pouvoir y consacrer entièrement toute mon énergie. Mais ce dont j'ai encore plus cruellement besoin, c'est de l'aide de docteurs compétents en la matière. Ma fraternité est retenue à Rome, et comme vous tous messieurs je survit comme un déraciné dans ce pays qui n'est pas le mien. Ces conditions particulières m'amènent à vous demander de laisser nos anciennes querelles théologiques dans l'ancien monde, dans lequel nous ne retournerons probablement jamais de notre vivant, et à prendre part à ma recherche. A l'heure actuelle je ne peux que constater que le phénomène gagne en intensité de jour en jour, mais j'ignore quand est ce qu'il prendra fin. Je ne suis pas en mesure de vous dire si nous aurons la chance de l'observer pendant un an ou un siècle, mais je ne doute que vos écoles respectives gagneraient quoique ce soit à laisser perdre une occasion pareil d'étudier la trame du cosmos. De même que j'ai beau être extrêmement satisfait de ma collaboration avec un laïc, je continue de penser que c'est à notre Église que revient le droit d'explorer cette découverte majeur dont nous ne mesurons pas encore toute l'étendue. Je vous invite donc à lire ce rapport et à me présenter rapidement votre candidature. Je me réserve le droit d'accepter ou de refuser tout postulant à mon équipe de recherche, mais si vos intentions sont honnêtes et que Dieu vous guide, je ne saurais m'interposer à sa volontée. Sur ce, je laisse au jury le droit de me poser leurs questions les premiers. »

Et sur ce il croisa les bras, satisfait. L'assistance quand à elle semblait totalement chamboulée par cette façon toute à fait insolente qu'il avait de débaucher des hommes de Sciences hors de leurs loges respectives. L'un d'entre eux sembla profondément contrarié par ce qu'il venait d'entendre, d'autres s'interrogeaient. Après tout il n'avait pas tord sur un point, Rome ne donnait plus de nouvelle, et mis à part se terrer dans leur ambassade à attendre un ordre qui aurait traversé le Dôme, ils ne faisaient plus grand choses. La majorité des missionnaires étaient restés sur leurs terrains, ou dans certains cas étaient partis vers l'Amérique centrale pour assister les populations. En revanche eux, les intellectuels et les diplomates, ils tournaient en rond. Armand lui avait eu le courage de ne pas courir se planquer à l'ambassade au premier conflit. Il était vaillamment resté à Santa Fe, à poursuivre son devoir malgré la guerre civile qui montait. Ses mots sonnaient donc autant comme un rappel à l'ordre qu'une invitation. Car au fond il était sincère dans sa parole, et il souhaitait vraiment voir des loges rivales réunies sous la bannière de la connaissance.

« Nous en avons assez entendu comme ça. Le jury ne posera aucune question, pas plus que l'assemblée. Vous pouvez sortir pendant que nous débattons. »

Armand baissa les yeux avec une grande dignité, et remercia poliment le jury avec les formules d'usage. Au fond il s'attendait à cette réaction. Dans l’assistance certains protestaient contre cette interdiction de s'exprimer, mais tous sortirent. Armand regarda Jess marcher à la suite des autres prêtres, et il lui adressa un sourire gentil. Quand il n'y eut plus que lui et les trois hommes, il alla pour prendre congé quand le cardinal lui donna l'ordre de l'attendre dans son bureau. C'est la mort dans l'âme qu'il suivit le secrétaire jusqu'au bureau qu'il ouvrit pour lui, et assis dans un fauteuil il se mit à cogiter, se préparant à se faire copieusement engueuler.

Ce qui heureusement pour lui ne se produisit pas.
Au bout d'un interminable quart d'heure le cardinal Ventino fini par arriver. L'exorciste se leva d'un bond pour saluer son éminence, et il l'écouta parler d'un air craintif. Puis il lui donna enfin la parole, et il lui raconta tout ce qu'il avait sur le cœur. Il lui parla de son soulagement de retrouver un ami de son oncle, de ses conditions de vie compliquées sans le moindre revenu, de Rome qui lui manquait atrocement, de ses compagnons de loge et du Pape qu'il appréciait énormément et pour qui il se faisait un sang d'encre. Il lui parla également de Thomas qu'il désigna comme son ami, mais il n'y avait aucun doute qu'un homme vieux et intelligent comme le cardinal n'était pas dupé par la formulation. Il lui parla de son addiction, de sa volonté d'enter en désintox mais de l'argent qui manquait. Armand avait beau se confier à un inconnu, il avait le sentiment rassurant de se retrouver à nouveau en présence de son oncle ou de sa Sainteté à qui autrefois il disait tout.  Puis il réaffirma la proposition qu'il avait fait devant l'assemblée tout à l'heure. Il ne cherchait pas à passer la main, mais il sentait qu'il ne pouvait plus avancer seul, et que sans assistance il finirait bientôt englouti par le mystère de Santa Conception. Il avait prit conscience de cela en rencontrant le Docteur Marten. Échanger des théories avec un confrère lui avait manqué, et avec son aide il avait énormément progressé.

Ils parlèrent pendant près d'une heure, preuve que c'était bien là que se déroulait le véritable entretient. Puis ils se saluèrent et Armand fut conduit auprès de Jessica qui patientait dans un salon animé où elle prenait un café avec d'autres prêtres. Visiblement elle faisait sensation, et tout le monde discutait avec elle, trop heureux d'avoir enfin l'occasion de savoir qui était cette femme, d'où elle sortait et qu'est ce qu'elle faisait au bras de l'autre intellectuel chétif, neveux de Votelli et chouchou de sa Sainteté.

D'ailleurs en parlant de lui, il se pointa, un peu étonné de découvrir autant d'agitation dans un lieu d'ordinaire si calme. Décidément peut importe leurs âges, ces hommes étaient comme des collégiens. Le Djed quand à lui, était introuvable depuis tout à l'heure d'ailleurs, ce qui détendait évidement l'ambiance. Refusant de prendre part à leurs discussions futiles, Armand attrapa son amie par le bras et la guida loin de cette bande de commères. Quand à ceux qui semblaient intrigués par son offre, il les invita à lire son rapport et à le contacter ensuite.

Il ne consentit à parler avec Jess qu'une fois en sécurité dans la voiture. Il s'effondra dans son siège et soupira avec soulagement.


« Bon je ne l'ai pas, évidement. Mais en revanche j'ai la promesse d'avoir l'argent pour la clinique de Thomas, c'était tout ce qui importait. »

Un grand sourire se dessina sur son visage alors qu'il tapait un texto frénétique à Khloé pour l'avertir de sa réussite.

« Allons fêter ça. »


Il déposa un baiser sur sa joue, avant d'entreprendre de mettre sa ceinture, tout content de lui.
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MessageSujet: Re: Convocation au 3339 Massachusetts Av - Jessica   Convocation au 3339 Massachusetts Av -  Jessica Empty27.09.17 15:33

Ça allait commencer et je sentais tout l'effervescence autour de moi. J'avais révisé un peu de latin mais je ne savais bien entendu pas parler couramment cette langue morte déjà depuis des siècles. Je me sentais un peu nerveuse mais je faisais de mon mieux pour que personne ne le voie. Je ne pouvais pas faire la groupie, ça n'avait jamais été moi. Enfin, je me sentais quand même beaucoup stressée pour lui. Je griffonnais frénétiquement sur mon carnet jusqu'à ce que la porte s'ouvre et que je le vis apparaître à mon champ de vision.

Depuis ma rencontre avec Armand j'avais toujours eu l'impression que c'était un garçon fragile qui c'était engagé dans la foi parce qu'aucune autre voie n'était possible pour lui. Par exemple, je ne l'aurai jamais vu policier ou encore médecin. Je le trouvais bien trop frêle pour ce type de métier et pourtant qu'il avait passé la porte je ne l'avais jamais vu aussi grand, aussi puissant et limite sexy. C'était étonnant parce que Armand était le dernier homme que j'aurai épousé sur terre. Malgré cela je le trouvais foncièrement beau. Je lui lançais un petit sourire d'encouragement avant qu'il ne commence à parler en latin.

Okay ça allait être compliqué parce que je ne comprenais qu'un mot sur deux et en plus ils parlaient tous très vite ! Pourtant je tentais de m'accrocher et quand Armand demanda les sous-titres pour moi je le regardais avec beaucoup de reconnaissance ce qui ne manqua pas à un des jurés qui n'arrêtaient d'ailleurs pas de me regarder et ça en devenait presque gênant. J'écoutais alors le discours de l'homme de foi et je me sentais de plus en plus passionnée. Il avait une aisance avec les mots que peu de personne pouvait avoir. Il avait cette façon de parler et de captiver l'attention de son public. Je souriais en le regardant débattre. J'étais à ce moment là très fier de l'avoir pour ami. Il finit pas demander au jury de lui poser des questions. J'étais époustouflée par sa performance. Je me reprenais de justesse d'applaudir. Je regardais plutôt autour de moi essayant de voir comment ils allaient réagir. C'était comme du théâtre au final.

Quand on nous demanda de sortir je m'attendais à ce que Armand me rejoigne de suite mais ce ne fut pas le cas. Il me laissa seul avec ses confrères qui eux prirent un malin plaisir à s'occuper de moi. Ils m'installèrent dans un petit salon et me proposèrent des verres de vin à n'en plus en finir. S'ils n'étaient pas des hommes de foi je me demanderais s'ils n'essayaient pas tout simplement de me saouler afin d'obtenir ce qu'ils voulaient de moi. D'ailleurs c'était peut être au final le cas parce qu'ils finirent pas me demander comment j'avais rencontré Armand et depuis combien de temps je le connaissais. Je répondais à toutes ses questions avec sincérité. Après tout, je n'avais rien à cacher et je n'avais surtout rien à me reprocher. Cependant au bout d'une heure l'interrogatoire devenait de plus en plus pesant et j'avais envie de m'enfuir le plus rapidement possible avec ou sans....

« Armand !!! Dieu merci vous êtes enfin de retour ! »

Je me levais de mon siège pour lui sauter dans les bras et lui faire un câlin comme je le faisais toujours à mes amis. Je ne me souciais pas que les autres puissent prendre ça pour une marque d'affection trop grande. J'étais juste heureuse de le voir. Une fois que j'avais décidé de le lâcher j'allais lui demander comment ça c'était passé mais il y avait trop de monde autour de nous et je me retenais donc de lui parler. Cependant au bout de quelques minutes, il se saisit de mon bras et m’entraîne avec lui, un peu comme si j'étais sa chose.

Je le suivais à l'extérieur de la structure ne comprenant pas qu'il ne prenne pas le temps de discuter avec moi tout de suite. Je voulais savoir si c'était bon ou pas. J'avais l'impression qu'il n'était pas bien mais en même temps je ne pouvais pas l'affirmer. Sa main sur mon bras était ferme et je n'avais aucun moyen de m'extraire de son étreinte. Du coup je me contorsionnais un peu pour faire un dernier signe de main aux personnes qui ne m'avaient pas laissé seule pendant une heure. J'avais donc suivi le prêtre et une fois installée dans la voiture je comptais lui demander des explications avant de le voir s'effondrer dans le siège.

« Bon je ne l'ai pas, évidement. Mais en revanche j'ai la promesse d'avoir l'argent pour la clinique de Thomas, c'était tout ce qui importait. »

Un large sourire s'afficha sur mon visage. Il avait eu ce qu'il voulait. Il avait réussi à les convaincre comme il m'avait convaincu moi. Je souriais largement étant vraiment heureuse pour lui.

« Mais c'est génial que vous ayez l'argent pour Thomas... Mais que fait-il en clinique ? Vous ne m'avez rien dit à ce propos. »

Je ne comprenais rien à cette histoire et je comprenais encore moins pourquoi il tapait aussi vite sur son téléphone mais le voir aussi heureux me rendait aussi heureuse. Être heureux avec un ami ou malheureux avec c'était ça la véritable amitié et j'avais bon espoir pour que nous soyons vraiment de vrais amis. Je mettais les clés sur le contact pour partir enfin de cette endroit.

« Allons fêter ça. »

Je fus surprise qu'il m'embrasse et un léger sourire s'afficha sur mes lèvres. Bien puisque que c'était comme cela autant en profiter un peu. Je le regardais s'attacher et j'en faisais de même avant de démarrer la voiture tout en lui lançant un regard amusé :

« Allons y ! »

Je roulais tranquillement jusqu'à la maison. Il fallait que je sorte le chien et puis nous pourrions toujours sortir après si ça lui disait. De toutes les façons j'avais du bon vin à la maison donc nous ferrions comme il le souhaitait. Arrivée à la maison je faisais un gros câlin à mon toutou avant d'aller prendre une bouteille de vin et de l'amener sur la terrasse. Il y avait encore pas mal de reste de la veille du coup j'en sortais aussi une partie histoire de voir s'il voulait un peu grignoter ou non. Je nous servais deux verres et j'en tendais un à Armand avant de faire tinter les verres entre eux.

« A votre réussite. »

Je souriais avant de m'enfoncer un peu plus dans mon siège. J'étais bien. C'était calme et j'avais l'impression d'avoir assisté à quelque chose de grandiose. D'ailleurs, je me mis à sourire largement et même à rire un peu. Il avait été brillant.

« Vous avez été brillant lors de votre discours. J'ai été captivée du début à la fin. Je buvais littéralement vos paroles et ne plus j'ai grandement apprécié les sous-titres. Je vous remercie énormément de m'avoir fait entrer dans cet endroit et d'avoir partagé cette expérience avec vous mon ami. »

Je lui souriais avant de boire une gorgée de vin et d'attraper deux ou trois trucs à grignoter. J'avais une faim de loup mais je pouvais encore attendre un moment avant que mon ventre ne grogne de trop.

« Non mais je parle beaucoup trop ! Peut être que vous voudriez visiter la ville ? Un endroit en particulier que vous voudriez visiter ? »

Je voulais qu'il soit contente de son séjour et il avait encore un ou deux jours à passer avec moi donc autant l'occuper comme il le voulait. Snow vient poser sa truffe sur le genou du prêtre.

« Oh non non Snow file ! »

Mon chien alla se coucher à côté de moi en chouinant. Je regardais d'un air désolé Armand. Je savais qu'il n'aimait pas vraiment mon chien et je ne voulais pas gâcher sa journée.
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Armand R Altaïr
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MessageSujet: Re: Convocation au 3339 Massachusetts Av - Jessica   Convocation au 3339 Massachusetts Av -  Jessica Empty21.12.17 14:09


   

Convocation




Armand était depuis toujours un garçon gentil et bienveillant, mais il avait en lui la fâcheuse tendance à s'abandonner facilement au péché d'orgueil. En particulier après une grande victoire comme celle ci.
Il se sentait puissant, vivifié par la satisfaction d'avoir réussi à obtenir ce qu'il voulait, à faire ployer le pouvoir. Le quotidien était plein de petites victoires qu'il avait la sagesse d'apprécier quand elles se présentaient, ce qui faisait de lui une personne avec un moral à toute épreuve. A présent seul dans la voiture avec Jessica, il relâchait son trop plein d'émotions. Un immense sourire ne quittait plus son visage, et il rayonnait littéralement de bonheur. Il n'avait pas ressentit des émotions aussi fortes et aussi positives depuis longtemps. Les concours avaient cela de particulier qu'ils pouvaient le plonger dans une dépression profonde et lui faire goûter les degrés les plus extrêmes de douleur et de solitude. Mais quand il en sortait victorieux, car il n'en était jamais autrement tant il bataillait, il se retrouvait aussitôt expédié au sommet du bonheur. Cet ascenseur émotionnel était terriblement épuisant pour son corps et son mental, mais il carburait à cela. Il aimait cet instant qu'il vivait actuellement, celui d'une victoire éclatante brandie haut la main, de celles qui lui donnaient aussitôt envie de se replonger dans la mêlée. Voir sa poitrine auréolée de palmes avait sans doute été la plus grande satisfaction de sa vie, et c'était sans aucun doute le tatouage qui représentait le mieux son caractère à toute épreuve.

Sur son petit nuage, il parlait à Jess sans discontinuer. Il avait besoin de confier ce qu'il avait sur le cœur, et c'était difficile pour lui de savoir où s'arrêter. Car oui Jessica avait beau être son amie, il voulait quand même garder certains détails secrets. Ce n'était pas contre elle, Ethan non plus ne savait jamais tout. Peut importe le sujet, trop en dire était une grave erreur. Et sur une question aussi complexe est brûlante que Thomas, il préférait garder des informations dans sa manche. Par pudeur, mais aussi par calcul.


« Je pensais pourtant vous en avoir parlé. Thomas est malade, où plutôt son esprit est malade et il a fini par empoisonner son corps. Il a du mal à aller vers les gens, comme s'il en avait peur. J'ignore quel expérience traumatisante est à l'origine de ce problème, mais il est constamment terrifié. Comment dire... C'est au delà de la timidité. Le simple fait que quelqu'un s'approche de lui le fige sur place. Si on le regarde il baisse les yeux, à défaut de pouvoir se cacher. Si on lui adresse la parole il sursaute et répond avec le même regard que si on venait de lui frapper le visage. Il me fait énormément de peine, et je pense qu'il serait plus heureux s'il savait qu'il pouvait se confier à quelqu'un. Mis à part sa sœur qu'il aime et autour de qui tout son univers gravite, et sans qui il serait infiniment seul. Je ne sais pas comment il en est arrivé là, mais il s'est mit à prendre des drogues dures, et maintenant vit un véritable enfer. Je ne sais pas d'où lui est venue cette idée, ou qui l'a influencé, mais si je tenais cette personne je crois que je serais capable de la tuer de mes mains. » Il baissa le ton et respira, sentant la colère monter. « Cela fait plusieurs semaines qu'il est internée dans un clinique spécialisé, et son sevrage à l'air en bonne voie. La seule chose alarmante c'était la question de l'argent. Sa sœur à commencée à s'endetter, je ne pouvais pas laisser faire ça. Maintenant le sujet est clos, et ils pourront se consacrer pleinement à sa guérison. »


Il glissa ses doigts dans son col pour redonner un peu d'aisance à sa gorge. C'était cet habit qui avait façonné sa silhouette rigide et inquiétante. Son sourire réapparu quand Jessica lui proposa de fêter sa victoire.


« Avec plaisir. »

Certes il aurait aimé voir Ethan les rejoindre, mais il se réjouissait de célébrer quelque chose en compagnie de son amie. Il se demanda pendant une seconde si Thomas l'apprécierait. Après tout elle était douce et très amicale, lui même ne se sentait pas particulièrement stressé à son contact. Et pourtant il n'était jamais très à l'aise en compagnie d'une femme. De même s'il était d'un scepticisme convaincu dès qu'on parlait d'amitié entre homme et femme, il devait reconnaître qu'il avait trouvé en Jessica une véritable amie.

Il mirent les petits plats dans les grands et sortirent les restes du festin de la veille. Jessica avait effectivement cuisiné l'équivalent de deux repas en un. Ce qui finalement n'était pas si mal, parce que maintenant que la vague de stress était passée, Armand réalisait qu'il mourrait de faim. C'était comme si son organisme venait de retrouver soudainement un rythme normal. Tout le temps de la préparation de son exposé il s'était sentit fébrile, plongé dans un état second, mélancolique presque malade. Maintenant il redécouvrait ses sens, réalisait que son corps avait besoin de se nourrir, et qu'il était doté d'un grand appétit. Elle lui servit un verre de vin qu'il empoigna avec joie, trop naïf pour réaliser que celui ci allait lui faire bien mal. A moins peut être qu'il s'en fichait, et était trop heureux de goûter à la vie pour être raisonnable. Il trinqua et entreprit de servir leurs deux assiettes. Manger de la verdure en picolant et en écoutant une femme superbe faire l'éloge de son intelligence et de son charisme, inutile de préciser que le prêtre était aux anges.

Sentant l'alcool lui monter à la tête, ce qui était normal quand on a rien dans le ventre que des graines, il répondait par l'affirmative à tout ce que Jessica disait. Heureux et légèrement pompette, il était parfaitement détendu. Et quand le chien posa sa tête sur son genou, il ne se crispa pas comme il l'avait fait la veille. Au contraire il était plutôt content, et reprit Jessica quand elle réprima l'animal.


« Mais non ce n'est rien ! Il est trop mignon. Viens ! Dai ! Dai ! »
Il tendit la main dans sa direction en l'appelant, et ça me manqua pas le chien trottina vers lui.

Il lui grattouilla le cou et les oreilles avec force jusqu'à énerver carrément le chiot qui ne laissait pas passer la moindre occasion de jouer. D'ordinaire il aurait été mortifié de voir l'animal se frotter sur ses avant bras et maculer ses manches de poils blancs. La veille il voyait cette adorable créature de Dieu comme une grosse saleté ambulante, et ce matin il l'avait fuit comme la peste de peur qu'il ruine son vêtement. Mais là l'examen était passé, et il avait l'air de se foutre éperdument de son apparence. Il caressait le pelage dense du chien en gazouillant des più carino et autres pilipipilipipi dans sa langue natale qui dont la sonorité ridicule s'accordait très bien à la quantité de conneries que l'on peut raconter à un bébé animal. Il avait sur le visage un sourire radieux qui ne s'effaça même pas quand Snow lui lécha copieusement la joue. Chose un peu dégueulasse en soit. Jessica devait tout simplement halluciner. Lui qui était constamment raide sur son assise à cause du balais qu'il avait dans le fondement, qui aurait couiné d'un air pincé qu'on ne touche pas les animaux quand on est à table, qu'on ne les touche pas du tout d'ailleurs parce qu'ils salissent tout, était en train de gagatiser sur une créature qu'il ne pouvait pas voir en peinture il y a quelques heures encore. En vérité il adorait les chiens. L'alcool aidait bien entendu, mais on ne pouvait pas nier qu'il était infiniment plus détendu et heureux. Le poids qui l'accablait depuis un certain temps venait de s'envoler. Thomas allait mieux, il lui avait avoué partagé son affection, ce foutu oral était passé, et la clinique serait prise en charge entièrement. Définitivement les jours sombres étaient derrière lui maintenant.
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MessageSujet: Re: Convocation au 3339 Massachusetts Av - Jessica   Convocation au 3339 Massachusetts Av -  Jessica Empty31.12.17 14:23

Le retour à la maison avait été simple et rapide. Pour une fois il n'y avait pas eu de bouchon et puis j'étais assez fatiguée pour tout avouer. Même si j'avais eu droit aux sous-titres, le latin avait quand même beaucoup agressé mes oreilles. Enfin quand nous arrivions chez moi, je me dépêchais de tout préparer afin que nous puissions nous restaurer.

« Je pensais pourtant vous en avoir parlé. Thomas est malade, où plutôt son esprit est malade et il a fini par empoisonner son corps. Il a du mal à aller vers les gens, comme s'il en avait peur. J'ignore quel expérience traumatisante est à l'origine de ce problème, mais il est constamment terrifié. Comment dire... C'est au delà de la timidité. Le simple fait que quelqu'un s'approche de lui le fige sur place. Si on le regarde il baisse les yeux, à défaut de pouvoir se cacher. Si on lui adresse la parole il sursaute et répond avec le même regard que si on venait de lui frapper le visage. Il me fait énormément de peine, et je pense qu'il serait plus heureux s'il savait qu'il pouvait se confier à quelqu'un. Mis à part sa sœur qu'il aime et autour de qui tout son univers gravite, et sans qui il serait infiniment seul. Je ne sais pas comment il en est arrivé là, mais il s'est mit à prendre des drogues dures, et maintenant vit un véritable enfer. Je ne sais pas d'où lui est venue cette idée, ou qui l'a influencé, mais si je tenais cette personne je crois que je serais capable de la tuer de mes mains. Cela fait plusieurs semaines qu'il est internée dans un clinique spécialisé, et son sevrage à l'air en bonne voie. La seule chose alarmante c'était la question de l'argent. Sa sœur à commencée à s'endetter, je ne pouvais pas laisser faire ça. Maintenant le sujet est clos, et ils pourront se consacrer pleinement à sa guérison. »

Je comprenais mieux pourquoi il prenait cette histoire si au sérieux. J'avançais ma main vers lui dans un geste de compassion et d'amitié. Je lui souriais gentiment. Il était vraiment que notre famille ou les personnes qu'on aime étaient toujours le plus important. Je le constatais aujourd'hui. Même si j'aimais encore sincèrement Elijah, je savais que je m'inquiétais beaucoup plus pour Ewan. Un jour je parlais de Ewan à Armand mais pas pour le moment. Ce n'était pas la question du jour.

« Je suis contente de savoir que tout va s'arranger pour vous et aussi pour Thomas et sa famille. Je ne sais que trop bien que nos proches sont les plus importants. »

Ma famille était vraiment importante et il avait pu constater que j'étais très proche d'eux et surtout de mes parents. Je ne pouvais que comprendre ce qu'il voulait dire par le fait qu'il se sentait soulager de savoir Thomas sauvé. J'aurai aimé qu'il en soit de même pour ma mère mais malheureusement je ne savais que trop bien qu'elle ne pourrait cette fois-ci pas s'en sortir et nous attendions avec inquiétude la décision des médecins. Enfin là n'était pas le sujet et je décidais de ne pas me laisser gagner par la morosité. Je prenais la bouteille de vin et je demandais à mon ami s'il en voulait.

« Avec plaisir. »

Je lui servais un verre puis nous nous mîmes à discuter de tout et surtout de rien mais c'était agréable d'avoiru ne conversation avec quelqu'un. Au moins nous nous entendions bien et c'était le principal. Malheureusement mon petit coquin de Snow avait décidé de faire de Armand son nouveau copain à lui et il tenta une tentative d'approche très brutale. Il se mit à courir et se frotta à la jambe – non pas comme vous le pensez ! - afin de réclamer un peu d'attention de la part du prêtre. Bien entendu au vu de la réaction d'Armand de ce matin je me dépêchais d'enguirlander mon bébé d'amour afin qu'il retourne à sa place.

« Mais non ce n'est rien ! Il est trop mignon. Viens ! Dai ! Dai ! » 

Je souriais et je regardais mon chiot s'approchait tout pateau et bien entendu quand il se rendit compte qu'un Armand un peu joyeux était un copain il ne se fit pas prier. Il commença pas jouer et même lécher le prêtre. Je riais.

« Vous êtes trop mignons touts les deux ! Ça mérite une photo ! »

Je me levais pour aller chercher mon appareil photo et j'en prenais une photo des deux garçons puis nous continuâmes à discuter jusqu'à la fin de soirée.
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