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 L'oracle - ft Cécil de Cormontaigne

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Anahia Tal'ahjon
Anahia Tal'ahjon

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ϟ Métier : Professeur de divination à l'école de Magie d'Ilvermorny ϟ Âge : 38 ans ϟ Race et sang : sorcière Mohawks ϟ Particularité : voyance ϟ Statut civil : Mère célibataire

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ϟ Messages : 557 ϟ Date d'inscription : 21/06/2016 ϟ Disponibilité RP : 1x par semaine ϟ Célébrité : Karina Lombard ϟ Crédits : pinterest

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MessageSujet: L'oracle - ft Cécil de Cormontaigne   L'oracle - ft Cécil de Cormontaigne Empty27.06.17 15:14


L'Oracle
ft Cécil et Anahia



Marmonnant des mots incompréhensibles, la jeune femme abaissa sa main gauche vers le foyer. Cette dernière portait une petite branche d'un bois odorant au bout de laquelle brûlait une petite flammèche vacillante. A peine la flamme fut-elle posée sur le petit bois sec qu'elle avait installé en forme de tente dans le cercle de pierre qu'il s'embrasa. Très vite, le petit bois se consuma, laissant apparaître les cinquante deux pierres de laves qui prenaient la chaleur des braises. Attrapant une petite bûche, puis une autre, elle les disposa sur le feu afin de l'alimenter. Les pierres volcaniques devaient emmagasiner un maximum de chaleur si elle voulait atteindre le niveau souhaité pendant la cérémonie du Inipi.

Voyant que le feu prenait, elle s'assit sur le sol et jeta un regard circulaire sur tout ce qui l'entourait.
Anahia se trouvait dans le petit jardin de sa maison de Boston. La petite parcelle de terrain, si rare dans le centre ville de la capitale des mages fondateurs, était en quelque sorte son havre de paix, un écrin de verdure et de liberté dans étouffement que pouvait parfois créer cette cité des hommes. C'était une fille de la campagne après nous, il ne fallait pas l'oublier. L'herbe n'y était pas souvent entretenue et dépassait de beaucoup la hauteur réglementaire des pelouses des voisins, mais ça avait toujours été le cadet de ses soucis. Des petits arbres apportaient de l'ombre, ce qui n'était pas une mauvaise chose pour cette belle journée d'été où un soleil radieux brillait sans l'ombre d'un nuage à l'horizon. Il y avait quelques fleurs, mais surtout des plantes dont elle se servait souvent pour réaliser des poudres ou des filtres de vision.

Juste à côté du feu qui crépitait devant elle, il y avait également un petit tertre qu'elle avait réalisé pour l'occasion. Il s'agissait un petit tas de terre qui avait une forme proche d'une tortue entourée de fleurs jaune et fuchsia qu'elle avait été piquer dans le jardin de la vieille voisine (de toute façon cette vieille bique sortait plus le nez dehors, alors à quoi pouvait bien lui servir d'avoir des fleurs dans son jardin hein ?). Au dessus de la tortue se trouvait une petite structure en bois flottée sur laquelle avait été accroché un crâne de buffle entièrement gravé de symboles géométriques à la signification plus qu'obscure pour tout profane ainsi que des plumes et des talismans. Le petit tertre se trouvait entre le feu et le troisième élément qui constituait la cérémonie du Inipi, la hutte de Sudation.
Celle que la jeune femme avait monté n'était pas très grande et ne pouvait accueillir qu'une demi-douzaine de personnes. De toute façon, son jardin n'aurait pas pu héberger une tente de plus grande taille, comme celle qu'elle avait fait construire à l'école de Magie où elle enseignait par exemple. La structure de la hutte était entièrement faite en branches de bois qui s’entrelaçait pour former une voûte à l'image des igloos inuits. La structure était ensuite recouverte d'une multitude de couvertures colorée et de peaux tannées qui la rendait ainsi à peu près étanche. Au pied de la petite porte ronde se trouvaient déjà quelques bols qui contenaient des pigments dont elle se servirait plus tard pour réaliser les peintures rituelles sur son corps et sur celui de son client.

Un client bien particulier en vérité, car il s'agissait de nul autre que de Cécil de Cormontaigne, Marrok de la grande meute américaine à laquelle appartenait son frère cadet depuis quelques années maintenant. Les deux hommes avaient toujours été très proches, avant même la transformation de Khaaleb. Lorsqu'ils étaient à l'école déjà, on les voyait tout le temps traîner ensemble avec les autres membres de l'équipe de quidditch de leur maison et les années n'avaient fait que les rapprocher encore plus, si bien que la jeune femme avait fini par croire que son frangin avait finalement changé de bord pour ce ptit loup mielleux. Les deux hommes avaient toujours démenti, mais elle, elle savait !!! Enfin ce qu'elle savait surtout mais qu'elle refusait d'admettre, c'était qu'elle avait toujours été un peu jalouse de Cécil et de cette relation fraternelle qu'il entretenait avec son frère à elle. Même si aujourd'hui le frère et la sœur étaient à nouveau proches, il n'en avait pas toujours été ainsi, en partie à cause d'elle. Les dix ans qu'avaient duré son voyage autour du monde à la recherche de chimères n'avait fait que les éloigner, et l'avait surtout empêché d'être avec Khaal au moment où il avait besoin d'aide. Mais il ne lui en avait jamais tenu rigueur, et il avait même été sauvé, par ce même homme qu'elle se préparait à recevoir chez elle. Depuis les années que son frère et lui traînaient ensemble, Anahia avait fini par connaitre le jeune Marrok, et avait avec le temps fini par avoir beaucoup de considération pour lui. Elle comprenait aujourd'hui pourquoi cet homme avait été choisi pour guider la communauté lycanthropique, et pourquoi ses paroles avaient autant de valeurs aux oreilles de son cadet. Et il fallait ajouter qu'il avait aussi et surtout un formidable petit cul !! Toutes les jeunes louves (et elle-m^me bien entendu) avaient du crier AHOU !! lorsque le beau jeune héritier avait briser ses épousailles avec la nenette qu'il se trimbalait depuis des années. Oh elle savait que ce n'était pas bien de flasher sur le super poto de son bro...mais merde à la fin elle était une femme libre et indépendante, elle avait bien le droit de se faire plaisir et de se rincer l’œil à l'occasion. Et le premier qui parle de la différence d'âge, jlui refais les cloisons nasales compris ?

C'était d'ailleurs le jeune homme au sourire si... délicieusement carnassier qui l'avait contacté, lui demandant une petite prédiction dont elle avait le secret. Bien sur, elle aurait simplement pu prendre un ptit tarot et lui tirer les cartes, ou même lui lire les lignes de la main dans une ambiance bling/hippie/creepy, mais pour une fois elle n'avait pas à faire avec Joe le Clodo !! C'était le chef d'une minorité bordel, une figure importante, et il allait venir tout seul poser son ptit popotin sur ses coussins, alors elle se devait donc de sortir le grand jeu.

La cérémonie du Inipi, qu'on appelait aussi Temazcal était un rituel très ancien pratiqué dans une grande partie du continent américain par de nombreuses nations natives. Principalement utilisée pour purifier le corps, l'âme et l'esprit, elle était utilisée par les siens depuis des temps immémoriaux comme technique d'entrée en transe afin de contacter le chant des anciens. On entrait dans la hutte, puis on y introduisait les pierres de lave chaudes sur lesquelles on jetait de l'eau et des poudres afin de créer de la vapeur à la manière d'un hammam. Le rite se divisait en quatre paliers, quatre portes, de plus en plus chaudes, pendant lesquelles on pouvait poser des questions au chaman qui tentait de retranscrire les réponses des esprits. Anahia était une spécialiste de cette pratique de divination. Elle était dans la hutte comme au centre d'un tout, comme dans un œuf, sereine, en harmonie avec la terre et les autres éléments. Dans la hutte, elle pouvait enfin laisser à ses pouvoirs la pleine liberté qu'elle ne leur concédait pas d'ordinaire.

Après avoir remit une dernière bûche sur le tas de pierre, la jeune femme se releva et se dirigea vers la maison qu'elle avait à peu près rangée pour l'occasion. Passant la porte vitrée, elle pénétra dans la petite bibliothèque et se dirigea vers la table de la cuisine sur laquelle se trouvait plusieurs bocaux contenant des fleurs et des feuilles sèches. Il y avait également des pots contenant des pâtes étranges aux odeurs fortes et entêtantes, quelques champignons, un petit cactus à la douleur vert émeraude, des petites baies rouges, et plusieurs livres ouverts. Au milieu de tout cela, on pouvait trouver un mortier et un pilon qu'elle prit en main afin de continuer la préparation des poudres rituelles. Ces poudres avaient plusieurs utilités. Certaines étaient jetées sur les pierres chaudes une fois dans la hutte, d'autres seraient consommées avant, pendant et après la cérémonie afin de lui permettre d'atteindre plus aisément l'état de transe, bien qu'en réalité elle n'eut jamais vraiment besoin de ça pour l'atteindre. Anahia était pour ainsi dire branchée en permanence sur le canal des esprits, elle entendait leurs chants en continu dans sa tête. Le Temazcal n'était qu'un moyen d'aller encore plus loin dans l'exploration de l'inconscient et de la ligne de chacun.

Jetant un coup d'oeil à l'horloge, elle se rendit compte qu'il était plus que temps pour elle d'aller se préparer. Même si la tenue elle-même n'avait pas une grande influence dans la cérémonie du Inipi, il n'était pas des plus sexy d'accueillir un homme chez elle en kigurumi chewbacca (et oui c'est la classe internationale et oh oui j'en veux trop un à noël), elle quitta donc son ouvrage non sans avoir rangé (enfin plutôt caché) les quelques produits plus ou moins (surtout plus) illicites qu'elle avait utilisé pour la confection des poudres. Montant à l'étage, elle se dirigea vers sa chambre où l'attendait posée sur le lit une grande robe blanche qu'elle enfila après avoir enlevé et dissimulé son pyjama au fond du placard. La fabrique de la robe était très simple, et surtout extrêmement légère afin de supporter la chaleur de la hutte de sudation. Elle était également très transparente, et laissait voir les courbes graciles de la belle (et jeune !!) femme et ne laisser aucun doute sur le fait qu'à 35 ans, on était encore tout à fait dans le coup !! Se rapprochant d'une petite commode en bois au dessus de laquelle était disposé un miroir ovale, elle entrepris de défaire ses tresses une pas une, puis passa un grands nombres de bijoux, tous en bois. La plupart étaient gravés des mêmes symboles qu'on pouvait voir sur le crâne de buffle devant la tente. Ces symboles, beaucoup étaient déjà marqués de façon indélébile sous sa peau, cependant, à l'aide d'un pinceau et de pigments naturels, elle en traça des nouveaux sur ses mains, des bras, ses pieds, ses jambes, sur sa poitrine et sur son visage. Regardant son reflet dans le miroir, elle en fut satisfaite et termina de ranger la pièce. Son estomac grognait, mais elle faisait tout pour ne pas l'écouter. Cela faisait presque vingt quatre heures qu'elle n'avait rien avalé à part de l'eau, et elle espérait que Cécil avait tout comme elle respecté le jeûne nécessaire pour le rituel.

Soudain, elle leva la tête. Quelque chose approchait. Après avoir jeté un dernier regard dans le miroir, la jeune femme redescendit l'escalier et avança la main vers la porte d'entrée avant même que le nouveau venu n'ait eu le temps de toquer. Elle ouvrit la porte doucement, et lui sourit avant de s'écarter pour lui laisser la place de passer.


"Bonjour Cécil. Je t'en pris entre. Je t'attendais..."


Dernière édition par Anahia Tal'ahjon le 22.08.17 14:14, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: L'oracle - ft Cécil de Cormontaigne   L'oracle - ft Cécil de Cormontaigne Empty09.08.17 19:36

J'arrivais enfin devant la porte de Anahia. Je me demandais bien pourquoi j'avais pris un tel engagement avec elle. En fait pour tout expliquer à la base c'était plus une idée en l'air qu'une véritable envie. Un soir alors que j'avais bu plus que de raison avec mes frères loups en la présence de la très jolie Anahia j'avais interpellé la jeune femme pour lui demander si elle faisait des consultations de voyance. Elle m'avait ri au nez mais à mon avis c'était plus à cause de la façon dont je lui avais demandé cela. Ça devait ressembler à peu près à ceci :

"Hey troi... Troisième oeil ! toi moi une tente ! un petit tour de passepasse et je te montrerai mes dons aussi...."

Et j'en passais mes meilleurs. Je m'étonnais toujours d'ailleurs de ne pas avoir reçu le poing de Khaaleb dans le nez. Il devait soit :

petit a : ne pas avoir entendu
petit b : fait semblant de ne pas avoir entendu
petit c : avoir trop bu
petit d : se dire que taper le Marrok ce n'était pas bien.

En soit il aurait eu toutes les raisons du monde de ma frapper et je me souviens encore du carnage que Lua m'avait fait subir quand nous nous étions retrouvés seuls dans ma chambre. Cependant c'était de cette histoire qu'avait découlé le fameux rendez-vous avec la voyante. Nous nous étions revus une autre fois et elle m'avait posé la question de la date. Le temps que mes neurones se touchent, j'avais un rendez-vous avec la très sexy soeur de mon meilleur ami.

D'ailleurs je me trouvais devant la porte de cette dernière et même si d'un côté je me disais que je ne croyais pas en ce type de don, une autre partie de moi me disait que je n'avais rien à perdre et que je pouvais au contraire trouver une certaine sérénité. Lua s'était moquée de moi quand je lui avais parlé de cette idée mais je m'en fichais. Maintenant je me devais d'aller au bout.

« Bonjour Cécil. Je t'en pris entre. Je t'attendais... »

Cela ne m'étonnait même pas. Je commençais par connaitre la jeune femme et je savais qu'elle me surprendrait toujours mais pas dans ce cas de figure là. Nous avions rendez-vous et même si j'avais quelques minutes d'avance, il était coutumier de dire que je n'étais pas un homme qui arrivait en retard mais toujours avec avance. Du coup, il était logique qu'elle m'ouvre la porte.

"Bonsoir Anahia."

Je lui souriais avant de faire comme à mon habitude, c'est-à-dire lui attraper la main et lui faire un baise main. J'avais quand même parfois des manières de vieux bourgeois et même si Anahia n'était pas du tout une femme de la haute je trouvais normal de me comportait de la même façon avec elle. De plus même si la faisait rien je comptais sur elle pour ne rien me dire. Elle était mon amie et commençait certainement à comprendre ma façon de fonctionner.

"Je suis prêt."

Il était temps de commencer le rituel. Je voulais des réponses à mes questions que j'avais d'ailleurs écrites sur des morceaux de papier. De plus j'avais respecté tout ce qu'elle m'avait dit et notamment ce maudit jeûne. J'avais faim très faim et même si c'était moi qui avais demandé ses services à la voyante je me demandais bien pourquoi j'avais fait appel à elle. Bien sûr je croyais en la magie et dans certaines prédictions mais je n'étais pas dans mon élément ici. J'avais un esprit un peu trop cartésien et je devais le laisser de côté afin de profiter un maximum des conseils de mon hôte. Je lui souriais avant de la suivre docilement. Personne ne savait que j'étais venu consulter. Personne ne savait même pas Khaaleb et il en demeurerait ainsi longtemps.
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Anahia Tal'ahjon
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MessageSujet: Re: L'oracle - ft Cécil de Cormontaigne   L'oracle - ft Cécil de Cormontaigne Empty22.08.17 17:39


L'Oracle
ft Cécil et Anahia



musique:

Les yeux baissés sur le jeune homme qui lui faisait un baise main, Anahia ne pu s’empêcher de trouver cela à la fois charmant et à la fois un peu ridicule. Elle connaissait Cécil ainsi que ses habitudes de gentleman bourgeois depuis des années mais elle s’en étonnait toujours.  Il y avait toujours quelque chose qui la mettait mal à l’aise dans ces pratiques issues d’un autre temps et d’une autre culture, mais elle ne s’en offusqua pas. Après tout, elle était plutôt amusée de le voir se comporter ainsi avec elle, toujours sur la limite entre le jeu de la séduction et le respect qu’il se devait d’avoir pour elle de par son lien de sang avec son meilleur ami.
S’écartant de la porte, la jeune femme le laissa entrer dans la maison. Alors comme ça il était prêt !!? Et bien il avait tout intérêt à l’être, car la cérémonie dans laquelle elle allait le guider était tout sauf une ballade de santé. C’était au détour d’une plaisanterie que le jeune Marrok lui avait suggéré l’idée d’une prédiction, et même si elle était persuadée qu’il n’était alors ni sérieux ni très convaincu, elle avait immédiatement pris les devants en lui proposant de lui organiser une session. Si beaucoup en riait souvent, elle-même ne plaisantait jamais avec la voyance. Cette pratique si décriée était la panache de sa culture, une fierté de son clan, et si elle maîtrisait la plupart des techniques divinatoires, la cérémonie du Inipi était un élément sacré de sa culture et de celle de bien des nations natives qui vivaient depuis toujours sur le sol américain. Bien sur, bon nombre de personnes, aussi bien sorcier que non-mage, ne croyait pas à ses « balivernes de bonne femme », et c’était là une grave erreur de leur part. Car s’il était vrai que la plupart de ceux qui se disait voyant n’étaient que des charlatans en mal de fric, il y avait chez elle et les siens un lien indéniable avec le monde des esprits. La magie était différente chez eux, et elle se manifestait de bien des façons. Cécil ne s’en rendait peut être pas compte, mais c’était un grand honneur que la sorcière était sur le point de lui rendre en lui accordant la possibilité de participer et d’être même au centre de ce rituel.


« Bien…suis-moi c’est pas ici… »

Lui emboitant le pas, elle le conduisit à travers la petite maison. Passant par la cuisine, elle attrapa les trois bocaux dans lesquels se trouvaient les poudres magiques qu’elle avait préparées avec soin et se dirigea vers la porte fenêtre qui menait au jardin. Au dehors, l’air était doux, le soleil commençait à descendre dans le ciel et à teinter d’orange et de rouge les maisons en brique du quartier. Les ombres s’étiraient dans le petit jardin, tout était étonnamment calme, on entendait que les cris de quelques hirondelles qui volaient au dessus d’eux. Posant les récipients à l’entrée de la tente, elle se tourna vers son client et prit une profonde inspiration. S’il avait l’habitude de la voir telle qu’elle était au quotidien, c'est-à-dire folle et totalement délurée, c’était une toute autre femme qui se présentait à lui à cet instant. Elle se tenait grande et droite, les bras le long du corps. Son visage était sérieux sans être dur, son regard serein mais perçant. Une grande force se dégageait d’elle.

« Bien nous allons procéder à la cérémonie du Temazcal, aussi appelé « Inipi » par ceux de notre nation. Nous allons entrer dans cette hutte qui sera entièrement fermée à l’exception de cette petite porte. Au centre de la tente, je vais introduire des pierres de larves que j’ai fait chauffer depuis plusieurs heures maintenant. Il y aura quatre paliers, à chacun des paliers il te sera possible de poser une question… non ne me donne pas la fiche, je ne dois pas les connaitre, c’est aux esprits que tu les poseras, je ne sers que de transition… bien nous allons pouvoir nous y mettre, mais avant tout je vais te demander de te déshabiller… il va faire très chaud sous la hutte, tu ne dois aussi rien porter de métallique. »
Le jeune homme eut un sourire un peu taquin qui l’amusa et sans se faire prier, il se dévêtit avec plus de célérité qu’elle ne l’aurait imaginé. Le visage toujours très calme, elle ne perdit malgré tout pas une seule miette du spectacle et profita de la vue que lui offrait l’anatomie du jeune loup pour se rincer l’œil comme il se devait. Lui indiquant où poser ses vêtements, elle se pencha afin de prendre les bols de pigments qui se trouvaient à ses pieds.


« Bien, à présent je vais tracer les peintures rituelles. Approche-toi… »

Plongeant deux doigts dans la peinture naturelle, elle les leva vers le visage du jeune homme et y traça des lignes droites du front au menton, puis entrepris de couvrir le reste de son corps de formes géométriques et de symboles dont elle seule connaissait la signification tout en marmonnant un chant en langue Mohawks. Même si ça lui coutait beaucoup, elle resta extrêmement professionnelle. Dans le fond, elle n’oubliait pas que ce jeune homme était l’ami de son frère cadet, et que même si elle aurait bien fait qu’une bouchée, une barrière les séparait. Alors, se morfondant dans son désespoir personnel, elle se concentra et termina son œuvre avec application. Lorsqu’elle eu fini, elle reposa le bol et alla chercher sa baguette qui se trouvait au pied du petit tertre.

« Nous allons pouvoir commencer. C’est toi qui dois entrer le premier… » Dit-elle en lui montrant l’entrée de la hutte.

Ne perdant rien de la vue du petit cul de Cécil lorsque se dernier entra sous la tente, elle le suivi immédiatement. La porte était petite et il fallait se mettre presque à genoux pour la franchir. Elle était recouverte d’un épais morceau de tissu si bien qu’une fois fermé, l’obscurité était presque totale. Il ne s’agissait pas d’une tente permanente, les murs n’étaient donc pas en dur mais intégralement recouverts de couvertures et de plaids à la fabrique épaisse qui rendait la hutte parfaitement hermétique. Le sol était en terre battue et une petite cavité avait été creusée au centre afin d’y accueillir les pierres de lave. Près de là où elle s’installa se trouvait deux seaux d’eau en fer sur lesquels il y avait également des symboles étranges. Il y avait aussi un tambour en peau ainsi que d’autres instruments, des bois de cerf et une peau d’ours sur laquelle elle s’installa. Attrapant les bocaux contenant les poudres médecines, elle les ouvrit et après en avoir placé deux à côté d’elle, elle s’empara du troisième et plongea la main à l’intérieur.

« Donne-moi ta main » dit-elle à son camarade qui la regardait avec un air intrigué avant de s’exécuter. Dans le creux  de sa paume, elle plaça une pincée de poudre. « Tu dois l’avaler, ne t’inquiète pas, ce ne sont que des plantes… ça va te permettre de tenir le coup et… d’avoir l’esprit un peu plus ouvert… » Précisa-t-elle avant d’en avaler elle-même une quantité bien plus importante. « Bien, maintenant, les dernières recommandations… Je te l’ai dit, il va faire très chaud, l’air sera de plus en plus irrespirable, donc si tu ne te sens pas bien, mets ton nez contre le sol afin de respirer de l’air frais. La cérémonie du Inipi est très particulière, elle te fait vivre et revivre des sensations  qui risquent de te perturber. Si à un moment tu souhaites arrêter, il n’y a aucun problème avec ça, mais je te pris de ne pas sortir de là entre les paliers, dans ses moments là je ne suis pas dans un état normal et il vaut mieux pour moi éviter qu’on rompe la transe. Lorsque justement j’entrerai en transe, une fois par palier, tu pourras poser ta question, et j’essayerai de te retranscrire les réponses des esprits, à et surtout… ne me touche pas pendant le rituel, quoi qu’il se passe, ne fait rien du tout, sans quoi il pourrait se passer des choses terribles, surtout pour moi en fait…Bien je crois que j’ai fait le tour...alors commençons… »

S’installant en tailleur, la jeune femme enleva le haut de sa robe. Torse nu, le jeune homme pouvait voir que ses bras n’étaient pas les seuls à être tatoués. En réalité, tout son corps l’était, ce qui dans la lueur vacillante de la fin de jour donnait à sa silhouette un quelque chose d’inquiétant et d’étrange. Attrapant sa baguette magique qui se trouvait à ses côtés, elle la pointa vers l’extérieur de la hutte et arrivèrent en volant treize pierres de laves rouges. Après les avoir placées au centre du foyer, elle donna un coup de baguette et la tenture qui se trouvait à l’entrée de la tente se ferma. Aussitôt, l’obscurité fut totale, hormis le rougeoiement des pierres entre eux. Prenant une poignée de poudre médecine, elle en éparpilla sur le foyer et  plongeant dans un des seaux un pot en bois, elle l’apporta à ses lèvres et aspira une grande gorgée, qu’elle cracha ensuite sur les pierres chauffées à blanc. Aussitôt, une épaisse vapeur odorante se rependit dans la hutte. Elle répéta l’action plusieurs fois, puis se redressa. Prenant une profonde inspiration, elle laissa les senteurs entêtantes se rependre dans sa tête. Le silence tomba dans la tente

Dès lors que la cérémonie avait commencé, la hutte devenait le royaume des esprits, et elle n’était plus que leur voix dans les ténèbres. Sans qu’elle l’eu touché, le tambour sonna un coup sourd et vibrant qui se répercuta en eux avec force. Alors, elle commença à chanter. C’était un chant ancien et puissant, dans une langue que beaucoup ne parlait plus aujourd’hui. Sa voix était haute et belle, tout d’abord un murmure puis de plus en plus forte. Le rythme était répétitif, entrainant, envoutant. La vapeur était de plus en plus présente et chaude au fur et à mesure qu’elle jetait des gouges d’eau de ses mains sur les braises. Mais bientôt, il n’y eu une seule voix qui résonnait sous la tente. Une seconde était apparut, mais il était impossible de savoir si elle venait de la bouche de la jeune femme où des nuées obscures qui se dégageaient des pierres. La seconde voix était grave, rauque, ancienne, et elle fut vite rejointe par une autre, stridente. Très vite, une multitude de voix résonnaient, entourant le jeune homme prit au piège dans les méandres du chœur des esprits. Il y avait quelque chose d’oppressant, d’étouffant, même si la chaleur était encore supportable. Une musique aussi s’était fait entendre, et elle faisait écho aux voix comme surgissant des profondeurs infernales de la terre.
A ce moment là, bien qu’il était difficile pour Cécil de le voir, la jeune femme était secouée de tremblements, la tête rejetée en arrière, les doigts crispée, les yeux révulsés. Une voix caverneuse sortie alors de sa gorge.


« Poses ta question… »


Cécil répondit mais elle n’entendit rien. Anahia était désormais sourde et aveugle, entièrement habitée par les esprits des anciens qui hurlaient dans sa tête. Il y eut quelques minutes pendant lesquelles il n’y eut rien d’autre que les chants pour briser l’obscurité et l’attente, puis la voix caverneuse résonna à nouveau sous la tente, aussi profonde d’un puit sans fond.

Serais-je toujours un chef juste ?
« L’homme juste marche droit et l’échine courbée, il sait être fier sans fierté, il sait être fort sans orgueil, il sait se battre sans tyrannie. L’homme juste fait de tous son semblable, il n’a ni allié, ni ennemi, il connait son chemin et ignore la pierre qui le ralenti. L’homme juste sait que pardon est plus fort que vengeance, il fait résonner chaque voix dans la sienne et disparait face à l’union qui l’a fait lui. Ainsi seulement va l’homme juste. »

Plus la voix parlait, plus le corps d’Anahia était secoué de tremblements incontrôlables. Des râles s’échappaient parfois de sa bouche, sa tête tanguait. Il y avait dans le spectacle qu’elle offrait quelque chose d’à la fois terrifiant et ensorcelant, à part égal. Soudain, alors qu’elle était à deux doigts de s’écrouler, elle cria, et cette fois ce fut sa voix à elle qui se fit entendre. « PUERTA ! » Aussitôt, la tenture s’ouvrit laissant un peu d’air frai entrer dans la hutte. Elle ouvrit les yeux et reprit sa respiration, regardant le jeune homme qui lui faisait face. Au moment où ce dernier ouvrit la bouche pour parler, elle leva la main et l’en empêcha. Nulle parole ne devait venir briser la cérémonie autre que les mots consacrés. Levant sa baguette, elle fit entrer treize nouvelles pierres dans la tente, les faisant rejoindre leurs sœurs dans le foyer. La tenture fut à nouveau baissée, et la sorcière lança à nouveau de l’eau, créant un nouveau nuage de vapeur. La chaleur était bien plus importante que pendant le premier palier et l’air commençait à être de plus en plus chaud et irrespirable. La sueur qui les avait épargnée pendant le premier palier commença à perler sur leurs corps. Après quelques minutes de silence, Anahia reprit un nouveau chant, très vite rejointe par les autres voix et par la musique déchirante qui les entourait. Arrivé au point culminant de la transe, la voix caverneuse résonna à nouveau sous la hutte de sudation.

« Poses ta question. »
Comme la première fois, il fallut quelques minutes aux esprits pour répondre, mais finalement une réponse vint.

Rendrais-je fier la meute ?

« La fierté est une amie versatile et sournoise, qui fait briser le cou des mutins et craindre l’ami sincère. Certains suivrons, d’autre se soulèverons, tu devras pourtant les écouter comme égal. Oubli l’orgueil qui mène à la déception et reste toujours dans les pas de l’ancêtre qui a tracé la voie pour toi. Ne cherche pas la hauteur car plus grande sera ta chute, ne cherche pas la reconnaissance car elle seule peut te trouver, reste humble et droit, soit fier des tiens avant toi-même et n’attend rien en retour, ainsi seulement le respect sera gagné et l’honneur sauvé. »

Alors qu’à nouveau la jeune femme était secouée de tremblements terribles, à la limite de la convulsion, elle serra les poings à s’en faire blanchir les jointures. Sortir de la transe était un exercice extrêmement difficile, à chaque fois elle devait redoubler d’efforts pour y parvenir. Car si elle entendait les voix dans anciens en permanence dans sa tête, ce n’était que pendant la transe qu’elle laissait à son esprit la possibilité de voyager dans cet autre monde sombre et inquiétant qui était le royaume des anciens, et qu’elle permettait à ses mêmes anciens de prendre possession de sa voix. Enfin, elle rassembla la force nécessaire et hurla « PUERTA !! ». La tenture s’ouvrit une nouvelle fois et elle bénit l’air frais qui s’engouffra alors vers eux. Mais elle n’avait pas le temps de se reposer, car le pire était à venir. Le troisième palier (celui du feu et de l’amour) était le pire de tous, la porte la plus difficile, celle qui la faisait aller plus loin dans les méandres de son propre inconscient. Le souffle court, elle fit à nouveau entrer treize nouvelles pierres, les plus grosses, les plus chaudes et les plaça dans le foyer. Au dehors, la nuit était totalement tombée, mais il faisait bien plus sombre sous la tente, comme s’ils étaient prisonniers au centre de la Terre. Jetant des poudres médecines sur les pierres de feu puis de l’eau, air à l’intérieur de la hutte fut très vite cette fois totalement irrespirable. La chaleur grimpait à une vitesse folle, donnant l’impression au corps de cuire, à la peau, à la bouche, aux yeux de brûler. Mais à nouveau les voix envahissaient le petit espace confiné, renforçant l’angoisse et l’effroi car plus que jamais elles étaient sombres, intenses, anciennes. Un grondement intense se fit entendre, comme venant du sol et d’eux même à la fois. Une nouvelle fois, des mouvements incontrôlables faisaient vibrer le corps d’Anahia. Alors qu’une de ses mains lançait toujours des gouttes d’eau sur les pierres, l’autre traçait dans l’air des symboles invisibles. L’air qui rentrait à l’intérieur de ses poumons était bouillant mais elle ne ressentait plus rien, plongeant toujours un peu plus loin dans les chants des anciens. Le rythme n’était plus le même, il était plus rapide, plus fort, plus intense et faisait vibrer leurs cœurs d’une impulsion démesurée. La voix caverneuse l’éleva à nouveau, plus forte que jamais, menaçante et formidable à la fois.

« Poses ta question. »

Cette fois, il fallut plus de temps avant que la réponse ne vint, des minutes interminables pendant lesquelles les chants s’intensifièrent.

Aurais-je une descendance ?
« Un héritier viendra, la nécessité l’appellera. Rejeton des étoiles et du soleil d’automne, il poursuivra la quête de ta lignée et fera l’honneur de ta maison bien que son ascendance ne soit pas celle que tu envisages aujourd’hui. Acceptes le sans peur et ne crains pas son pouvoir qui te dépassera, car il sera soit ta plus grande force, soit l’instrument de ta perte. »

A peine la voix s’était tue que les convulsions qui faisaient vibrer le corps de la jeune femme s’intensifièrent, la faisant tomber sur le flanc. Chacun de ses membres étaient secoués par des spasmes incontrôlables et un goût métallique se fit sentir dans sa bouche. Des mains invisibles la retenaient, tentaient de la garder avec elles, mais par un dernier effort, elle hurla plus fort que les deux premières fois « PUERRTAA !!!" et la porte s’ouvrit, et elle rouvrit ses propres yeux.
Le respiration rauque, difficile, elle se redressa en s’appuyant sur ses bras et jeta un regard à Cécil. Le jeune homme ne faisait pas belle figure mais elle se demandait si c’était du à la chaleur où à ce que les esprits avaient dit. Bien qu’elle disait très souvent le contraire, laissant au client le soin de se démerder avec sa prédiction, Anahia avait toujours un souvenir parfait de ce que les esprits pouvaient dire à travers sa bouche.
Pointant sa baguette vers le sommet de la hutte, elle retira quelques couvertures ce qui libéra un peu de vapeur, leur permettant de respirer avec plus de facilité. Mais la cérémonie n’était pas terminée pour autant. Faisant à nouveau rentrer de nouvelles pierres, les dernières, elle s’assit à nouveau et à nouveau replongea dans cet état de transe. Mais pour cette dernière fois, tout était plus calme, moins oppressant. Les voix étaient plus douces et apaisantes. Il n’y avait plus de crainte, ni de peur, ni d’angoisse. La voix caverneuse parla pour la dernière fois, et elle était à présent sereine, presque réconfortante.


« Poses ta question. »

Et cette fois la réponse arriva presque immédiatement.

Abandonnerais-je un jour mes plus profondes convictions ?
«  Sincère tu le seras toujours, même lorsque tu t’écarteras du chemin que tu penseras pourtant suivre. Ne redoute pas ta faille car même les dieux s’égarent parfois, accepte la faiblesse de chacun comme la tienne mais prends gare aux choix fait par vanité car ils ne peuvent mener qu’à la souffrance de ceux que tu chéris et à la trahison de ceux que tu penses aimer. »

Cette fois, il n’y eu pas de convulsions, pas de tremblements. Anahia n’eut pas à se battre pour revenir. Elle n’eut qu’à murmurer une toute dernière fois « puerta…. » Et la dernière porte s’ouvrit sur eux. Ils restèrent quelques instants silencieux, interdits par ce qui venait de se passer. Ce rituel était certainement l’un des plus difficile que la sorcière avait eut à faire dans sa vie, pour une raison qu’elle ignorait encore. Peut être était-ce plus dur de lire dans l’avenir des lycans ? Dans tous les cas, elle se sentait vider, l’esprit embrumé, le corps douloureux. Mais au moins espérait-elle avoir convaincu Cécil. Sans un mot, elle se tourna vers une petite besace en cuir qui se trouvait juste à côté d’elle et en sortit une petite fiole contenant un liquide transparent ainsi que des graines et des écorces. Après avoir respiré les vapeurs de l’alcool que contenait la petite bouteille, elle écrasa les écorces et les graines entre ses doigts et en respira également le parfum frais et puissant. Aussitôt, son esprit fut plus clair et elle invita le jeune homme à faire de même. Puis lui montrant la porte, elle l’invita à sortir avant elle, dans l’ordre dans lequel il était rentré sous la hutte.

L’air au dehors était peut être frai, mais leurs corps étaient encore trop chaud pour s’en rendre compte. La nuit était noire, et il n’y avait que peu de lumière dans le petit jardin. Attrapant un autre seau d’eau froide qui se trouvait juste à la sortie de la tente, elle le vida sur le loup sans lui demander son avis puis elle fit de même sur son propre corps. Ainsi, ils étaient totalement purifiés.
Prenant des couvertures qui se trouvaient également toutes proches, elle en tendit une au jeune homme et s’entoura d’une aux motifs géométriques. Puis d’un coup de baguette, elle alluma les différentes bougies qui se trouvaient près du petit tertre en forme de tortue ainsi que les autres qui se trouvaient dans le jardin.

Se tournant enfin vers Cécil, elle lui sourit et lui parla enfin.


« Alors ? »


Dernière édition par Anahia Tal'ahjon le 07.10.17 15:24, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: L'oracle - ft Cécil de Cormontaigne   L'oracle - ft Cécil de Cormontaigne Empty27.09.17 12:58

« Bien…suis-moi c’est pas ici… »

Je la suivais tout simplement sans parler sans rien dire. Je ne voulais toujours pas y croire mais je me devais de lui faire confiance aveuglément pour profiter un maximum de l'expérience.

« Bien nous allons procéder à la cérémonie du Temazcal, aussi appelé « Inipi » par ceux de notre nation. Nous allons entrer dans cette hutte qui sera entièrement fermée à l’exception de cette petite porte. Au centre de la tente, je vais introduire des pierres de larves que j’ai fait chauffer depuis plusieurs heures maintenant. Il y aura quatre paliers, à chacun des paliers il te sera possible de poser une question… non ne me donne pas la fiche, je ne dois pas les connaitre, c’est aux esprits que tu les poseras, je ne sers que de transition… bien nous allons pouvoir nous y mettre, mais avant tout je vais te demander de te déshabiller… il va faire très chaud sous la hutte, tu ne dois aussi rien porter de métallique. »

J'acquiesçais avant d'enlever l'ensemble de mes vêtements un petit sourire aux lèvres. Si elle voulait me voir nu il y avait d'autres moyens mais bon. Je m’exécutais et j'enlevais même la médaille de mon grand-père. Je le posais à un endroit où je pourrais le retrouver immédiatement à mon retour.

« Bien, à présent je vais tracer les peintures rituelles. Approche-toi… »

Je m'approchais et je la laissais faire regardant droit devant moi. Il n'y avait pas grand chose à faire  de plus. Je lui obéissais tout simplement.

« Nous allons pouvoir commencer. C’est toi qui dois entrer le premier… »

Je m'exécutais. Je n'étais pas très bavard alors qu'habituellement je passais mon temps à déconner avec Anahia. Je sentais que c'était bien trop important pour que je sois le déconneur de base.

« Tu dois l’avaler, ne t’inquiète pas, ce ne sont que des plantes… ça va te permettre de tenir le coup et… d’avoir l’esprit un peu plus ouvert…Bien, maintenant, les dernières recommandations… Je te l’ai dit, il va faire très chaud, l’air sera de plus en plus irrespirable, donc si tu ne te sens pas bien, mets ton nez contre le sol afin de respirer de l’air frais. La cérémonie du Inipi est très particulière, elle te fait vivre et revivre des sensations qui risquent de te perturber. Si à un moment tu souhaites arrêter, il n’y a aucun problème avec ça, mais je te pris de ne pas sortir de là entre les paliers, dans ses moments là je ne suis pas dans un état normal et il vaut mieux pour moi éviter qu’on rompe la transe. Lorsque justement j’entrerai en transe, une fois par palier, tu pourras poser ta question, et j’essayerai de te retranscrire les réponses des esprits, à et surtout… ne me touche pas pendant le rituel, quoi qu’il se passe, ne fait rien du tout, sans quoi il pourrait se passer des choses terribles, surtout pour moi en fait…Bien je crois que j’ai fait le tour...alors commençons… » »

J'acquiesçais. Il n'y avait rien à dire de plus. Plus le rituel s'approchait moins j'avais envie d'y aller mais je ne pouvais pas faire marche arrière maintenant. Je me devais d'être l'homme que je voulais devenir volontaire, amical et un leader.

« Poses ta question… »

J'y avais réfléchis pendant des semaines. J'avais même passé des nuits à ne pas dormir afin de trouver les bonnes questions. Je ne devais pas me tromper parce que je ne voulais pas recommencer tout de suite. Je voulais juste pouvoir être rassuré sur certaines choses.

« L’homme juste marche droit et l’échine courbée, il sait être fier sans fierté, il sait être fort sans orgueil, il sait se battre sans tyrannie. L’homme juste fait de tous son semblable, il n’a ni allié, ni ennemi, il connait son chemin et ignore la pierre qui le ralenti. L’homme juste sait que pardon est plus fort que vengeance, il fait résonner chaque voix dans la sienne et disparait face à l’union qui l’a fait lui. Ainsi seulement va l’homme juste. »

Je fermais les yeux, les vapeurs provoquant des picotements dans ces derniers. Je respirais encore lentement me laissant guider par la voix étrange d'Anahia. Il n'y avait pas à chercher plus loin en fait. Je me laissais faire parce que je n'avais pas d'autre choix et je prenais ce qu'elle me disait essayant de comprendre le plus rapidement possible ce qu'on tentait de me faire passer comme message.

« La fierté est une amie versatile et sournoise, qui fait briser le cou des mutins et craindre l’ami sincère. Certains suivrons, d’autre se soulèverons, tu devras pourtant les écouter comme égal. Oubli l’orgueil qui mène à la déception et reste toujours dans les pas de l’ancêtre qui a tracé la voie pour toi. Ne cherche pas la hauteur car plus grande sera ta chute, ne cherche pas la reconnaissance car elle seule peut te trouver, reste humble et droit, soit fier des tiens avant toi-même et n’attend rien en retour, ainsi seulement le respect sera gagné et l’honneur sauvé. »

Je toussais de plus en plus à cause des vapeurs de fumée mais j'essayais de retenir le maximum de mot. Il faudrait que je les analyse plus particulièrement après mais pour le moment je devais me concentrer pour en garder un maximum pourtant la fumée et les vapeurs me faisaient tousser de plus en plus. J'avais mal mais je ne mettrais pas nez à terre. Je restais le plus droit possible prenant juste ce dont j'avais besoin pour respirer et rien de plus.

« Un héritier viendra, la nécessité l’appellera. Rejeton des étoiles et du soleil d’automne, il poursuivra la quête de ta lignée et fera l’honneur de ta maison bien que son ascendance ne soit pas celle que tu envisages aujourd’hui. Acceptes le sans peur et ne crains pas son pouvoir qui te dépassera, car il sera soit ta plus grande force, soit l’instrument de ta perte. »

Je n'entendais presque plus du rien de ce que les esprits me disaient et pourtant quand on me demandait de poser ma dernière question je le faisais d'un voix claire mais sûrement plus dans un cri. C'était douloureux de respirer mais encore plus de parler. L'air me brûler les poumons et je me disais qu'heureusement que j'étais un loup. Aucun homme ne pouvait survivre à cette épreuve... Je dis bien aucun HOMME, je n'ai jamais parlé des femmes qui sont plus fortes que nous.

«  Sincère tu le seras toujours, même lorsque tu t’écarteras du chemin que tu penseras pourtant suivre. Ne redoute pas ta faille car même les dieux s’égarent parfois, accepte la faiblesse de chacun comme la tienne mais prends gare aux choix fait par vanité car ils ne peuvent mener qu’à la souffrance de ceux que tu chéris et à la trahison de ceux que tu penses aimer. »

Je n'entendais que partiellement cette réponse et pourtant malgré la chaleur de la pièce je sentais des frissons parcourir mon corps tout entier. Il n'y avait pas de pire peur que la traitrise. Nous autres membres de ma famille nous avions toujours su quoi faire pour nous en sortir mais nous avions aussi toujours les conseils de nos ancêtres avec nous... Sauf que je me retrouvais tout seul cette fois ci et qu'il n'y aura personne pour m'aider à survivre. Enfin... Si j'avais Lua et Khaleeb. Je n'étais pas seul au final.

Je la regardais revenir à nous et sortir une fiole. Elle inspira profondément alors que je restais pensif. Je ne voulais pas parler de ce que j'avais entendu du moins pas pour le moment. Il fallait que je remette mes idées dans le bon ordre et pour le moment ce n'était pas du tout le cas. Je restais bien trop troublé. Elle me tendit la fiole et les graines et je faisais moi aussi le nécessaire. Je retrouvais un peu plus mes esprits et l'écoutant toujours je la laissais me guider jusqu'à l'extérieur de la tente.

L'air était frais mais je ne sentais pas l'air frais sur mon corps. Je ne fus surpris que quand elle me jeta un seau d'eau sur le corps. Je sursautais sur le coup et je prenais la couverture qu'elle me tendait pour m'enrouler dedans. La nuit était tombée et je prenais de grandes inspirations avant de m'asseoir et de fermer les yeux un instant. C'est la voix d'Anahia qui me ramena à la réalité.

« Alors ? »

Je lui souriais en premier lieu. J'étais content d'avoir fait cette expérience mais je ne la referais plus jamais. Si je redemandais des conseils à Anahia ça serait pour des choses plus simples où elle aurait juste besoin d'une boule de cristal ou de feuilles de thé. Et surtout je ne remettrais plus en cause des pouvoirs.

« Tu es impressionnante. »

Je riais. C'était impulsif et je ne pouvais pas du tout le contrôler.

« C'était très instructif merci beaucoup et j'ai eu des réponses à mes questions... »

Je souriais puis je réalisais que ça avait dû être plus intense pour elle. Je tendais ma main vers elle et la prenant délicatement je lui demandais sincèrement :

« Comment te sens-tu ? »

Je ne voulais pas que Khaleeb me tue pour avoir mis en danger la vie de sa sœur bien aimée. Attendant qu'elle me donne son état, je restais tout de même très perturbé par ce que j'avais entendu. Mes pensées étaient ailleurs et mon regard assez fuyant. J'attrapais machinalement le médaillon de mon grand-père et je le serrais entre les doigts.
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Anahia Tal'ahjon
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ϟ Métier : Professeur de divination à l'école de Magie d'Ilvermorny ϟ Âge : 38 ans ϟ Race et sang : sorcière Mohawks ϟ Particularité : voyance ϟ Statut civil : Mère célibataire

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MessageSujet: Re: L'oracle - ft Cécil de Cormontaigne   L'oracle - ft Cécil de Cormontaigne Empty07.10.17 16:17


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S’enveloppant à son tour dans une grande couverture tissée aux couleurs des cinq nations iroquoises, la jeune femme sourit. La sensation de l’eau froide sur son corps bouillant avait eut un effet d’immédiat apaisement. Elle se sentait purifiée, comme si sortir de la hutte de sudation lui avait permit une sorte de nouvelle naissance. C’était d’ailleurs un des buts recherchés par cette coutume ancestrale. Non seulement la cérémonie du Inipi avait des vertus purificatrices, mais elle représentait aussi symboliquement le ventre de la Terre Mère. C’est pour cette raison qu’elle était propice aux prédictions, car elle permettait au shaman de rentrer plus facilement en connexion avec le monde des esprits et des forces souterraines.
Mais si elle-même était plus que détendue à cet instant précis, elle pouvait voir que son jeune client n’en menait pas large. Si pendant la cérémonie en soi elle n’était pas tout à fait consciente de tout ce qui se passait autour d’elle, elle toutefois avait été surprise qu’un petit jeunot, un visage pâle comme lui supporte aussi bien les quatre paliers, surtout le troisième. Etait-ce du à sa condition lycanthropique, elle l’ignorait, mais une chose était sur, il s’en était plutôt bien sorti pour un débutant, même si elle pouvait à présent le voir, il n’en menait pas large.
Le voyant s’asseoir juste à côté du petit foyer qui se trouvait à deux mètres de la hutte et dans lequel il ne reste que quelques braises, elle alla chercher une petite sacoche en peau qu’elle avait placée à côté de la porte d’entrée. Se redressant, elle en sortit un paquet de cigarettes et après en avoir placé une entre ses lèvres, elle l’alluma à l’aide de sa baguette.
Tirant une longue bouffée de fumée, la jeune femme vint s’asseoir à côté de Cécil, souriant lorsqu’elle l’entendant lui dire qu’elle était impressionnante.
La cérémonie avait eu le but recherché… le jeune Marrok ne remettrait plus en question ni ses pouvoirs ni la culture de ses ancêtres, et en ça elle en fut satisfaite.
Remettant une buche dans le feu qu’elle raviva en soufflant dessus, la jeune femme leva les yeux vers l’homme qui se trouvait face à elle. Même s’il essayait de s’enquérir de son état, elle pouvait voir qu’il était préoccupé. Son regard était perdu dans le vague, et il était facile de comprendre qu’il était en train de ruminer tout ce qu’elle avait dit. Non, ce n’était pas des réponses qu’elle lui avait apporté, mais d’autres questions. L’art de la divination était des plus délicats, et c’est une des raisons qui faisait que ses adeptes étaient si peu considérés. Les voix dans sa tête ne donnaient jamais une réponse claie, nette et précise (genre non cette meuf c’est une pouf largue la). Et s’il était difficile de sortir une prédiction, plus difficile encore était son interprétation. Dans le cas présent, elle laissa ça au principal intéressé. D’ordinaire, Anahia prétendait ne jamais se souvenir de ses prophéties, surtout celles prononcées pendant un temazcal, pour éviter justement de devoir les analyser. Mais c’était bien évidement faux, et quelque fut l’état dans lequel la cérémonie la mettait, elle gardait toujours un souvenir parfait des mots que les esprits prononçaient à travers sa bouche. Dans le cas de Cécil, les ancêtres avaient été plutôt vaches et c’étaient amusés à retourner ses questions pour y répliquer plus part des mises en garde que par de vraies réponses. Car c’étaient des mises en garde, à n’en point douter, et elle espérait que le jeune homme arriverait à en tirer une lecture profitable.

S’installant en tailleur, la clope aux lèvres, la jolie brune sortit de sa sacoche quelques boites en plastiques tout en répondant au jeune homme.


« Moi ? Nickel… je crève juste de fin… » Dit-elle en ouvrant les couvercles des boites, révélant deux épis de maïs, quelques crudités et de la viande séchée. « Bon normalement on est censé attendre demain matin pour manger… mais on a assez donné pour ce soir je pense. »

Tendant la nourriture au jeune homme, elle prit un des épis de maïs dont elle détacha des grains un à un pour les manger comme on mangerait des dragibus. Après l’effort qu’elle venait de fournir, il ne lui en faudrait pas beaucoup pour être rassasiée.
Mâchant doucement, elle ne quittait pas Cécil des yeux, et observait chaque détail de son corps qu’il lui laissait bien voir. Même si elle n’avait jamais été très portée sur ce genre de physique, il y avait quelque chose d’intéressant chez cet homme. Elle sourit.

« Bon…maintenant que ça c’est fait… ça te dirait une petite partie de Scrabble ? »

***


Le matin de levait sur Boston. Le soleil encore jeune apparaissait tout juste derrière les maisons, étirant sur les pavés de la ruelle de longues ombres irrégulières. La lumière jaune et brillante faisait briller la rosée sur les feuilles des géraniums, tout était étrangement calme, comme si chaque habitant retenait son souffle afin de profiter de toute la douceur que pouvait offrir ce matin d’été. Ouvrant la porte de sa maison, Anahia croisa les bras en s’adossant au chambranle de la porte, tout juste vêtue d’un peignoir blanc et fluide, suivant du regard Cécil qui enfilait sa veste. On pouvait encore voir sur la peau de ses bras, de son cou ou même de son visage les dernières traces des peintures rituelles qui avaient recouverts leurs corps la veille au soir. Souriante, les cheveux en pagaille, elle était belle et naturelle, tout simplement. Amusée de voir le jeune homme sur le départ ne pas trop savoir quoi lui dire, elle lui fit un clin d’œil et attrapant sa cravate, l’attira vers elle et déposa un baiser rapide sur sa joue. Toujours souriante, elle entreprit ensuite de remettre le nœud de cette même cravate avant de s’adosser à nouveau contre la porte.


« Aller maintenant casse toi j’t’ai assez vu… »

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MessageSujet: Re: L'oracle - ft Cécil de Cormontaigne   L'oracle - ft Cécil de Cormontaigne Empty22.10.17 15:22

Je m'inquiétais de son état de santé. Cette séance avait été redoutable pour moi mais encore plus pour elle. Elle ne semblait cependant pas vraiment en souffrir ce que je trouvais remarquable ou peut être idiot je ne savais pas vraiment quoi en penser à vrai dire. Je voulais savoir son état donc et je la vis sourire. Elle m'étonnerait toujours. Anahia était une femme forte, courageuse, admirable. Elle était tout ce qu'un homme voudrait avoir mais elle m'avait toujours fait un peu peur. Plus jeune je l'avais comparé avec une menthe religieuse et ce soir la comparaison me revenait en pleine figure. Si j'avais comme l'impression que mes poumons brûlés à chaque fois que je respirais elle, elle semblait tellement sûre d'elle. C'était autant apaisant que déroutant.

« Moi ? Nickel… je crève juste de fin… Bon normalement on est censé attendre demain matin pour manger… mais on a assez donné pour ce soir je pense. »

J'avais une faim de loup. Ce n'était pas normal de me faire jeûner. Je mangeais au moins cinq fois par jour et encore c'était quand je ne grignotais pas à côté. Vous voyez les hobbits ? Et bien c'était la même chose pour les loups garous sauf que moi je mangeais peu pour un loup. Mais toute une journée sans manger ça avait été dur trop dur et j'attrapais l'épis de maïs avec reconnaissance. Mon ventre grognait avant même que je ne commençais à manger.

« Merci. »

Je lui étais très reconnaissant. Alors que je mangeais avec avidité, je sentais son regard sur mi. Je relevais mes yeux clairs vers elle en souriant. Je savais très bien qu'elle me détaillait de la tête aux pieds mais je n'étais pas pudique alors je la laissais faire préférant continuer de manger mon épis de maïs.

« Bon…maintenant que ça c’est fait… ça te dirait une petite partie de Scrabble ? »

Je relevais les yeux vers elle et je lâchais enfin mon épis de maïs pour lui tendre la main.

« Allons y. »

***

Le matin pointait le bout de son nez et je me devais de rentrer chez moi. Je me préparais tranquillement jusqu'à ce qu'elle me rejoigne et m'aide même à mettre ma cravate. Je souriais en coin quand elle m'embrassa sur la joue.

« Aller maintenant casse toi j’t’ai assez vu… »

Je riais avant de déposer un baiser sur son front. C'était une fâcheuse habitude que j'avais mais que voulez-vous quand on est grand on n'a pas forcément envie de se baisser tout le temps pour embrasser quelqu'un.

« A plus beauté. »

Je lui souriais avant de mettre ma veste et de la laisser. Anahia était une femme très spéciale, très belle et surtout très charismatique. Jamais plus je ne douterais d'elle et de ses capacités magiques. Je pense qu'un jour je m'excuserai vraiment auprès d'elle pour toutes les moqueries que j'avais eu à son encontre mais comment dire pour le moment je pensais que ce petit jeu entre nous pouvait continuer un temps. Après tout, j'avais toujours aimé plaire aux dames ce qui provoquait la jalousie de Lua mais j'aimais aussi quand ma petite amie était jalouse parce qu'au moins, cela prouvait qu'elle tenait à moi et vu toutes les crises de jalousie de Lua elle tenait beaucoup à moi. D'ailleurs, elle allait me crier dessus quand je rentrerais chez moi. Elle me suspecterait du pire et peut être qu'elle aurait raison ou peut être pas. Ce qui c'était passé cette nuit là resterait à jamais entre Anahia et moi.
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