AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
-39%
Le deal à ne pas rater :
Pack Home Cinéma Magnat Monitor : Ampli DENON AVR-X2800H, Enceinte ...
1190 € 1950 €
Voir le deal

Partagez
 

 Chorale de Punk - Jess / Séraphine

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage

Abigor Crawley
Abigor Crawley

Chorale de Punk - Jess / Séraphine Tumblr_oxpb37jb4c1v6vromo1_400

ϟ Métier : Prof de philo ϟ Âge : 48 ans ϟ Race et sang : Sorcier partisan du Néo Cercle ϟ Particularité : Drag en cavale ϟ Statut civil : Libre comme l'air

ϟ Messages : 165 ϟ Date d'inscription : 29/06/2016 ϟ Disponibilité RP : 1 / semaine ϟ Célébrité : Rufus Sewell ϟ Crédits : -

Chorale de Punk - Jess / Séraphine Empty
MessageSujet: Chorale de Punk - Jess / Séraphine   Chorale de Punk - Jess / Séraphine Empty23.05.17 19:14


   

Chorale de Punk





« SANTA FE CAPITALE INTERNATIONNALE DES PUNK A CHIENS »

La peinture noire avait visiblement coupée avec trop d'eau, car elle dégoulinait lentement sur le murs et sur l'avant bras du professeur Crawley. Il éclata de rire et prit du recul pour admirer son œuvre. Des gouttes noires continuaient à couler sur son coude, et il s'essuya négligeaient sur son jean. En dehors de ses tremblements habituels, il avait le sourire nerveux et les iris rétractés typique du mec sous influence. Ce qui était vrai, mais ça il n'était pas assez fou pour l'avouer à voix haute. Il tourna lentement la tête et eut l'impression grisante que le monde tournait avec lui, autour d'un nouvel axe qui n'était rien de moins que sa petite personne.

L'endroit où ils se trouvaient était tout simplement mortel.

Il sursauta en entendant un aboiement nerveux, et il baissa les yeux. Lemmy était à ses pieds, les pattes avant posées contre son mollet. Il sourit très lentement, et s’accroupit, se tenant à moitié au mur pour ne pas basculer mollement en avant. Une fois son cul stabilisé par terre, il caressa son chien sur la tête d'un geste incertain. Les tremblements et le vertige ne faisaient pas bon ménage. Il se laissa glisser sur le sol en béton et regarda le ciel les yeux mi clos, en laissant le chien lui lécher le visage autant qu'il le voulait. Il y avait une fraîcheur agréable dans l'air, avec parfois le souffle d'un vent d'été légèrement tiède. Il n'y avait pas d'étoiles dans le ciel, pas à cette heure pensa t il, mais en vérité il ne savait pas du tout quelle heure il pouvait se faire. Pourtant toute personne qui ne serait pas en état d'ébriété, et qui serait dotée de deux sous de jugeote, saurait qu'il est difficile de voir les étoiles à trois pas d'un lampadaire publique. Mais en l’occurrence ce n'était pas le cas d'Abigor Crawley qui se laissa porter dans un genre de flou semi conscient.

Ce demi sommeil n'avait rien d'extatique, au contraire. Tout les sons autour de lui semblaient étouffés, et il avait presque l'impression d'être ballotté par le mouvement régulier des flots. Puis il y eut comme un choc, assez désagréable pour lui donner envie de vomir. Un type qu'il reconnu après comme l'un de ses potes venait de le secouer brusquement, et le tirait par le tee shirt pour le relever.

« Professeur ? Professeur vous allez bien ? »

Une voix féminine ? Il reconnu la tignasse décolorée en orange de la petite Carry Cooper, et dans le prolongement de ses cheveux son gros cul moulé dans un leggings noir. Il y avait aussi sa copine, une nana dont le nom lui échappait totalement et qu'il ne visualisait que comme « la copine de Carry Cooper, cette petite salope pas farouche ». Visiblement les filles avaient bien bu aussi, en particulier celle là qui affichait un air pas frais. Quand au gars qui l'aidait à se relever, c'était aussi un de ses étudiant, mais un doctorant pour le coup. Légèrement chancelant, Abi réussi à se tenir sur ses pieds. Les mélanges improbables et irresponsables de médicaments, d'alcool et d'opiacé lui donnaient des vertiges, mais il n'en était pas au point d'être de la vieille viande saoule en train de pourrir dans un coin.

Et puis quand bien même quel coin ? Perchés sur le toit terrasse d'un bâtiment, ils avaient tout Santa Fe face à eux.
D'autres personnes arrivèrent, un petit groupe de cinq / six, il siffla son chien et décidèrent de se barrer. Août venait tout juste de commencer et le campus universitaire était totalement désert. Il ne restait plus grand monde dans les appartements, et les Fraternités avaient été vidées de tout leurs petites élites bourgeoises. Il n'y avait plus qu'eux, ceux qui vivaient dans le coin. Les meilleurs restaient après la fête. Il y a quelques années Abigor avait vécu dans un petit appartement de fonction alloué par la fac. Mais il avait fait trop de tapage et de dégradation, et on l'avait remercié. D'ici il pouvait reconnaître l'immeuble, à moins que ça en soit un autre ? Au fond il s'en fichait.

Accompagné de ses compagnons, il quitta le toit par là où ils étaient montés, c'est à dire par un échafaudage accolé à la façade. Ce bâtiment appartenait au campus, et la fac profitait de l'été pour changer les vitrages et refaire l'isolation. Visiblement ils allaient devoir tâter un peu plus du porte monnaie, car depuis plusieurs jours le spot étaient constamment visité par tout ce qui restait de traîne savate estudiantine à Santa Fe. Dire que Abigor Crawley n'en était pas était faux, archi faux. Il avait même activement participé à la rumeur et à la mise en place de cette nouvelle cour des miracles. Toute personne un peu coincée des fesses dirait que c'était un repère de dégénérés qui n'y faisaient rien d'autre que de s'y droguer. Ce qui était vrai, soyons honnête, mais pas que ! Dans ce nid grouillant de vermine il y avait tout ce qu'Abigor adorait. Bon de la drogue certes, mais aussi de la musique et de la politique. Les basses crasseuses des ampli vrombissaient, et le rythme sourd d'une batterie cognait dans la nuit. Jusqu'ici il ne s'était encore rien passé. Mais tout le monde savait que tout assaut de police serait repoussé à coup de morceaux de briques dans la gueule, juste le temps que tout le monde puisse transplaner et se sauver vite fait. Au fond mis à part saccager un peu le bien public et se pourrir la santé, ils ne faisaient pas grand chose de mal. En tout cas c'est ce que chacun ici estimait. Sur leur prise de guerre flottait un drapeau noir, la glorieuse et éphémère République des Punk à chiens.

Abi suivit la petite Carry Cooper qui faufila ses énormes fesses par une fenêtre à l'intérieur du bâtiment. Il y avait tout un dédale de petites pièces, sans doutes des piaules, toutes couvertes de gravats et de poussière. L'obscurité était presque totale, à peine repoussée par la lumière vacillante des baguettes des élèves. Ils enjambèrent un type qui comatait sur le palier, et descendirent les escaliers dans le hall principal. A chaque marche c'était comme si la musique se faisait de plus en plus bourdonnante. Abi sentit son genoux trembler, puis il vérifia que Lemmy était à quelques pas devant lui et ouvrait la marche. Le son hurlant des voix qui saturent lui soulevait le cœur, lui donnant d'agréables palpitations. Ils croisèrent de plus en plus de gens dans la cage d'escalier, et sur la fin il fallut les bousculer pour se frayer un passage. Carry Cooper attrapa le chien qui jappait alors qu'on menaçait de lui marcher dessus, et le maintenait contre sa poitrine.

Il y avait dans ces corps serrés un avant goût de fin du monde, et ça lui donnait la chair de poule.

Au milieu de la salle un cercle s'était découpé dans la foule, autour de quelques gars qui faisaient crisser les ampli et hurler les larsens. Musicalement c'était mauvais, mais les murs vibraient, les gens vibraient. C'était comme être sous la peau d'un tambour et se laisser aller à une ivresse totale. La voix du chanteur saturait, et tes paroles débitées à tout va étaient incompréhensibles. Mais ça parlait de droit, de combat et surtout de liberté. Écouter cette musique c'était comme sentir un brasier s'allumer en dedans, être saisi du sentiment complètement fou que tout était possible. Il y avait véritablement tout ce que Abigor Crawley, penseur et philosophe devant l’Éternel, aimait en ce monde. Et parmi toutes les choses il n'aimait rien de plus que les braises portées par le vent, le vent de la liberté.

Dix minutes plus tard il jouait avec de parfaits inconnus comme s'il s'agissait de ses meilleurs potes.  Il avait entre les mains une guitare qui n'était pas à lui, mais qu'il aimait bien car elle répondait avec énergie à la moindre vibration. Il y avait aussi cette nana qui faisait la seconde voix en sautillant. C'était comme si tout les crissements déchirants qui sortaient de son ampli trouvaient un écho dans sa bouche. Elle avait la voix stridente et forte d'une guitare. Il n'avait pas besoin de lui parler, simplement de continuer à jouer et elle entretenait un dialogue en répondant à chacune de ses questions. Complètement porté par l'instant, ses doigts glissaient sur les cordes dans un inconscient total. Il y allait à l'instinct, juste avec ses tripes et une pincée de stupéfiants. Est ce que c'était du pur génie ou du grand n'importe quoi ? Il aurait été incapable de le dire. Mais dans le fond peut importe, il y avait une beauté surréaliste dans le chaos. Il finit le solo et le son satura. Hors d'haleine et en sueur, leva les yeux vers les gens qui hurlaient et trouva chez eux une reconnaissance immédiate et éternelle. Après tout il était fait pour la scène, que ce soit dans l’amphithéâtre ou ici. Il avait la fibre d'un show man, et tout dans ces cris d'amour n'était pour lui que plaisir et épanouissement.


Dernière édition par Abigor Crawley le 08.06.17 20:48, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas

Anonymous
Invité
Invité


Chorale de Punk - Jess / Séraphine Empty
MessageSujet: Re: Chorale de Punk - Jess / Séraphine   Chorale de Punk - Jess / Séraphine Empty29.05.17 17:00

Camille Lys-D'argent était une femme extraordinaire. Elle s'était battue pour que les sorciers soient intégrés au monde moldu et pour que les moldus comprennent notre magie. Elle était une institutrice connue à New Phoenix. Elle savait toucher les gens comme personne juste avec son sourire ou sa façon de vous écouter. Camille Lys d'Argent a fait le bonheur de beaucoup de personnes et en premier lieu celle de mon père et la mienne. Ma mère était tout pour nous et quand j'avais entendu la voix de mon père au téléphone j'avais compris qu'il y avait un problème. Mes parents avaient déménagé à Santa Fe il y a quelques années maintenant ce qui me permettait de rendre souvent sur place. La ville n'était pas très sûre mais nous les Lys d'Argent on se riait du danger et puis nous avions une philosophie de vie : pourquoi s'arrêter de vivre à cause de personne trop bête pour comprendre que la vie est précieuse ? C'est avec cette idée que j'avais été élevée et c'est pourquoi j'avais toujours suivi mes rêves – sauf privé mais au moins professionnellement parlant j'avais atteint ce que je voulais. Cet appel avait eu l'effet d'une bombe et j'avais quitté précipitamment la ville de Washington pour me rendre chez mes parents. Pour une fois j'avais choisi le transplanage, moi qui n'aimait pas du tout ce mode de transport je n'avais pas le choix.

Je me retrouvais devant la porte de la maison de mes parents avec mon chien et ma petite valise. J'avais l'impression de retourner près de vingt ans en arrière quand lors de notre première dispute avec Elijah j'avais voulu rentrer chez eux. La seule chose que je n'avais pas à l'époque c'était le chien. J'ouvrais la porte et je vis le visage de mon père. Il semblait fatiguer mais c'était le visage de ma mère que je cherchais. Nous savions tous les trois ce que ça voulait dire. Ma mère se battait depuis maintenant plus de vingt ans contre le cancer et les multiples récidives qu'elle faisait. Je n'avais jamais connu une femme aussi battante qu'elle mais elle s'essoufflait de plus en plus et là je voyais qu'on arrivait au bout du parcours. Je lui souriais avant de la prendre dans mes bras. Elle avait été mise sous oxygène il y avait moins de six mois et elle ne pouvait déjà plus s'en passer. Mon père monta dans leur chambre pour prendre une valise. Quand nous nous rendions à l'hôpital nous prenions toujours la valise de ma mère car souvent elle y restait quelques jours.

Le rendez-vous avec l'oncologue fut éprouvant surtout mon père. Il avait du mal à accepter que l'état de sa femme ne s'améliorait pas. Personnellement j'étais résignée. J'avais tenté de me préparer à cela depuis des années mais malgré tout, j'avais très mal au cœur et je devais faire un effort surhumain pour ne pas pleurer devant le médecin. Une fois l'entretien finit, nous nous rendîmes dans une des choses du service palliatif. Ma mère s'installa dans son lit, mon père à ses côtés. Je sortais de la chambre. Je restais un moment dans le couloir, soufflant pour calmer les battements de mon cœur. Je finissais par prendre le chemin de la sortie afin de fumer une cigarette. Mais je ne m'arrêtais pas à une cigarette. Je fumais la moitié de mon paquet en moins d'une heure. Cependant ça ne suffisait pas à me calmer alors je prenais mon téléphone et j'appelais la seule personne à qui je voulais parler. Je tombais sur son répondeur. Elijah ne me répondait pas encore et si avant j'aurais raccrocher là je ne pus m'empêcher de lui parler, de lui dire que maman était en soin palliatif et qu'elle allait mourir bientôt. Trop rapidement pour moi. J'avais besoin de réconfort et je ne savais pas vers qui me tourner. Quand je raccrochais, je sentis la main de mon père se poser sur mon épaule. Je lui souriais puis je séchais mes larmes pour remonter auprès de ma mère. Là je lui parlais. De tout. De tout ce que j'aurai aimé lui dire mais que je n'avais jamais osé. Je me sentais comme prise par le temps. Comme si je n'avais plus de temps, ce qui était le cas en fait.

Au bout de quelques heures avec ma mère, je reprenais mon téléphone. J'avais complètement oublié le concert avec Abigor. Je ne voulais plus y aller. Je voulais rester auprès de ma mère et je commençais par lui envoyer des textos pour le prévenir que je ne viendrais pas. C'est ma mère que Abigor devra remercier quand j'arriverai à la fête car elle m'avait convaincue que rien ne changerait que je reste ou que je parte. Je repassais juste à la maison pour récupérer Snow puis je me mettais en route tout en vérifiant si Elijah ne m'avait pas laissé un message que je n'aurais pas entendu.

Me garant devant l'université, je me demandais encore ce que je faisais ici. Je n'avais rien à faire là. Je ne pouvais pas m'amuser mais je lui avais promis de venir. C'était ridicule. Je n'avais même pas pris le temps de me changer avant de venir en plus je puais la clope. Je n'arrêtais pas de fumer depuis ce matin. C'était étrange. Je me sentais affreusement seule. J'avais l'impression d'avoir un vide en moi comme si j'avais un sixième sens qui me disait que tout irait encore pire. Mon cœur se serra. Je sentis la langue de Snow sur ma joue et je souriais avant d'embrasser sa truffe. J'entendis alors mon téléphone sonner.

« Oui Meyer ? »

Meyer c'était mon assistant à la maison blanche. Il ne m'appelait jamais pour rien et je me doutais qu'il s'était passé quelque chose d'affreux pour qu'il me dérange. Cependant je ne m'attendais pas du tout à cela.

« Pourquoi n'ai-je pas été prévenue plus tôt ?!!! »

Ma voix était froide, sans vie, sans appel. La clé sur le contact, je la tournais et je me mis à rouler, le téléphone toujours en main. Je passais la seconde alors qu'il tentait de m'expliquer qu'il venait tout juste d'apprendre la nouvelle. Non mais je m'en fichais de ses excuses.

« Non taisez-vous ! Je suis sur Santa Fe. Je me rends sur place immédiatement. »

Je jetais alors mon téléphone sur la siège passager. Snow me regardait étrangement alors je posais ma main sur sa tête pour le rassurer. Cette journée était vraiment pourrie mais c'était encore pire maintenant que j'avais appris la nouvelle. Sans que je ne m'en rende compte des larmes coulaient sur mes joues. Je me sentais idiote de ne pas avoir plus insisté pour avoir des nouvelles de mon mari. Cependant après le sentiment de peur et de honte, c'était le sentiment de haine qui monta dans ma gorge et il était dirigé vers Ethan. Mon meilleur ami était censé garder ses hommes en sécurité. Cependant ce n'était pas le cas et il allait sûrement se prendre une baffe quand je le verrai avant que je ne m'effondre dans ses bras.
Revenir en haut Aller en bas

Anonymous
Invité
Invité


Chorale de Punk - Jess / Séraphine Empty
MessageSujet: Re: Chorale de Punk - Jess / Séraphine   Chorale de Punk - Jess / Séraphine Empty30.05.17 22:18


Chorale de Punk
ft Abigor & Séraphine

Assise sur leur lit pour s'empêcher de tourner en rond, son regard restait planté sur son téléphone. Les mains tremblante, elle serrait les doigts de la droite puis de la gauche dans un effort vain de les faire cesser. Les messages d'Abigor continuaient d'y entrer rapidement, mais aucun d'eux ne contenaient l'information qu'elle cherchait à avoir : Où était-il. Venir vivre ici était une horrible idée. Elle avait cédé au plan de base qu'elle s'était faite et maintenant elle le regrettait amèrement. Être plus près de lui ne faisait que faire grimper son seuil d'inquiétude et ce soir en était un parfaite exemple. Elle s'était inquiétée de ne pas savoir où il était encore une fois, mais pas autant qu'à l'instant où elle avait reçu ces premiers messages. Il était saoul, sans aucun doute également drogué et les mots qu’il écrivait l'atteignait bien plus qu'elle ne souhaitait l'admettre. Obtenant finalement la réponse tant attendu à sa question, elle lui envoyait un simple j'arrive. La voix légèrement tremblante, elle appelait un service de taxi consciente qu'elle ne pourrait pas transplaner avec lui dans son état et leur demandait de l'attendre sur le campus de l'université, leur assurant qu'elle paierait pour leur patience.  En raccrochant, elle ne pouvait s'empêcher de regarder une dernière fois les nombreux textos envoyés par Abigor avant de balancer cette idiotie technologique qu'elle avait acquise uniquement pour lui faire plaisir contre le mur. Le téléphone tombait en morceaux contre le sol pendant qu'elle attrapait sa veste, sortait de l'immeuble rapidement et transplanait.

C'était la première fois que Séraphine se rendait sur le campus de l'université même si elle savait très bien où il se situait. Les lieux avaient beaux être immenses, elle n'avait pas eu besoin de marcher trop longtemps avant de deviner où elle pourrait le trouver. Au loin, elle était capable d'entendre le son étouffé d'une musique horriblement trop forte. Celle qu'il préférait. Les intentions de Séraphine pour la suite de cette soirée étaient précises : Elle allait le faire entrer de force s'il le fallait dans le taxi, attendre qu'il s'endorme une fois à la maison et transplaner à Boston. Elle en avait assez.

D'un coup de baguette, elle se mettait des bouchons dans les oreilles avant de pousser la porte et de grimacer devant l'odeur nauséabonde qui s'en dégageait. La place était foule et Séraphine soupirait. Elle n'avait pas envie de faire le tour. Elle venait à peine d'arriver qu'elle souhaitait déjà partir. Regardant avec dédain la moindre personne attirant son attention, elle finit par le voir. Debout sur la scène, il était en plein milieu d'un solo et autour d'elle quelques jeunes femmes en chaleur s'agitait. Se retenant pour leur faire comprendre qu'elles étaient une véritable honte pour la condition féminine, Séraphine choisit plutôt de s'avancer jusqu'à la scène, poussant ces idiots qui sautaient dans tous les sens jusqu'à finalement arrivé sur les côtés quelques secondes seulement après qu'il est terminé. Craignait qu'il ne s'enfuit s'il la remarquait avant, Séraphine restait légèrement en retrait et ne s'avançait que lorsqu'il descendait les quelques marches. Se faisant finalement voir, elle venait le saisir par l'encolure de son t-shirt tout en faisant grandement attention de ne pas remarquer s'il était ou non recouvert de vomis ou autre fluide corporelle.

« Toi tu me suis... Maintenant ! »

Elle n'avait jamais été aussi en colère contre lui et elle se sentait prête à exploser à tout moment. Se contenir était difficile pour elle, mais elle se doutait qu'Abigor n'allait certainement pas lui faciliter la tâche. Séraphine ne s'était jamais encore montré ensuite en publique avec lui, mais elle savait que de toute façon les imbéciles qui peuplaient cette salle allaient avoir tout oublier dès le lendemain matin.

« Je peux savoir à quoi tu joues ? Et me répond pas de la guitare si tu ne veux pas goûter à mes talents cette fois. »

Parce qu'elle avait déjà failli, il y a ce qui lui semblait être une éternité. Elle avait garder la fiole au cas où elle souhaiterait l'utiliser un jour sur lui ou sur n'importe qui d'autre méritant le même traitement. Cette menace était lancée en l'air, elle lui en voulait, mais pas de là à le tuer. Du moins pas si elle pouvait le réanimer juste après... Abigor avait cette faculté de la rendre folle, il avait un impact sur ses sentiments que personne d'autre avant ou depuis lui n'avait jamais eu.


Revenir en haut Aller en bas

Abigor Crawley
Abigor Crawley

Chorale de Punk - Jess / Séraphine Tumblr_oxpb37jb4c1v6vromo1_400

ϟ Métier : Prof de philo ϟ Âge : 48 ans ϟ Race et sang : Sorcier partisan du Néo Cercle ϟ Particularité : Drag en cavale ϟ Statut civil : Libre comme l'air

ϟ Messages : 165 ϟ Date d'inscription : 29/06/2016 ϟ Disponibilité RP : 1 / semaine ϟ Célébrité : Rufus Sewell ϟ Crédits : -

Chorale de Punk - Jess / Séraphine Empty
MessageSujet: Re: Chorale de Punk - Jess / Séraphine   Chorale de Punk - Jess / Séraphine Empty08.06.17 20:15


   

Chorale de Punk





Les deux bras tendus vers le ciel, Abigor s'inclina de façon exagérée face à la foule qui l'ovationnait. Qu'il était bon d'être aimé de façon si entière et si spontanée par des dizaines et des dizaines d'inconnus. Il ne s'en lassait pas, et il était prêt à repartir pour un autre morceau quand en se relevant il aperçu un visage familier dans la foule. Un immense sourire béat étira ses lèvres. Elle était venue, finalement. Ou peut être que ce n'était pas elle qu'il attendait ? Il savait qu'elle viendrait, mais dans sa mémoire pleine de trous il n'arrivait plus à se rappeler qui. Trop d'alcool, trop de drogues, et trop de médicaments. Il avait le sentiment d'être calme mais son rythme cardiaque était incroyablement élevé. Ses pupilles étaient rétracté, et il sautillait sur place comme une pile électrique.

Avec cette nonchalance typique du bourré, il lui ouvrit grand les bras pour l'accueillir et hurla son surnom, entre autres choses.


« Doudouuuu !!! Je t'aime ma doudou !! Hé vous avez vu c'est elle ma meuf ! Viens me chercher doudou, et viole moi sur la banquette arrière !! »

Où est ce qu'il avait garé sa voiture d'ailleurs ? Aucune idée. Il n'eut pas le temps d'y réfléchir davantage quand il se fit agripper par le tee shirt. Visiblement Séraphine était furieuse, mais lui n'en avait parfaitement rien à faire. Il prit une voix volontairement aiguë et ridicule alors qu'elle l'attrapait par le col, élargissant un peu plus son vieux tee shirt noir élimé.


« Ouuuuh la coquine... Où est ce que tu m'entraîne comme ça ? Hé... attends deux secondes putain je suis encore branché ! »

En effet, le jack était encore raccordé au flanc de la guitare, et le moindre contact de son bras sur les cordes faisaient vibrer l'ampli de façon désagréable. Visiblement Séraphine n'en avait que faire de l'interrompre pendant son petit morceau, et il consentit à arracher le câble à la dégueux, ce qui produisit un larsen immonde qui fit serrer les dents à tout ceux qui se trouvaient autour de lui.

Un sourire mauvais ses dessina sur son visage, et il éclata de rire quand elle lui coupa l'herbe sous le pied en lui demandant ce qu'il faisait là. Il repositionna la sangle de guitare qui glissait sur son épaule et répondit en ricanant.


« Blasphème ! Haaan... Enfin c'est normal que pour une gentille néophyte comme toi ça ne te semble être QUE de la guitare. Mais sache, ma petite béotienne préférée, que le speedo métalo heavy métal est un art ancestral, plusieurs fois millénaires, qui trouve ses origines dans l'ancienne tradition des héroïques samouraï de la période... »

Elle le coupa, mais la suite le fit ricaner plus encore. Il y avait quelque chose d'amer dans son sourire. Abigor n'était pas un homme que l'on pouvait se permettre de menacer impunément. Il aimait jouer au con, mais alors entendre sa femme le menacer ouvertement, ça c'était trop pour lui. Il plongea les yeux dans les siens de façon très directe. Il n'était pas non plus du genre à passer par quatre chemins, et son ironie mordante réclamait une proie à piétiner.


« Tes talents ? Parce que toi t'as des talents ? Première nouvelle. Comme si t'avais quoi ce que soit qui puisse intéresser un homme ! Pauvre fille, je te garde parce que j'ai pitié de toi c'est tout. »


Ses doigts tremblotant quittèrent le manche de la guitare et vinrent se glisser sous le menton de la femme. Ses mains étaient brûlantes, moites et fébriles. Au moins autant que son visage à elle était froid, blanc et figé comme s'il était en porcelaine. Il lui murmura doucement :


« Alors soit gentille doudou, vient plutôt me lécher les couilles au lieu de me les casser... »
Revenir en haut Aller en bas

Anonymous
Invité
Invité


Chorale de Punk - Jess / Séraphine Empty
MessageSujet: Re: Chorale de Punk - Jess / Séraphine   Chorale de Punk - Jess / Séraphine Empty14.09.17 1:07


Chorale de Punk
ft Abigor & Séraphine

Son visage impassible n'avait d'abord pas bronché, sérieux, il avait soutenu son regard avec une facilité déconcertante malgré le torrent d'émotions qui déferlaient derrière se regard froid et distant. Elle n'en démontrait rien, mais la souffrance que ses paroles lui apportait était vive et difficilement supportable. Il y avait tant de chose qu'elle mourrait d'envie de lui dire, de lui crier aux visages, mais les mots restaient coincés dans sa gorge. Elle n'avait pas l'habitude de parler de ses sentiments, à vrai dire elle ne l'avait encore jamais fait, mais ce soir prenait consciente qu'elle ne pourrait plus rester de glace bien longtemps. Qu'elle n'en pouvait plus de tout garder pour elle comme si rien ne l'atteignait. Ses mains contre son mentons lui brulaient la peau. Elle n'avait pas envie de sentir sa peau, sauf peut-être celle de sa joue claquant contre sa main. Elle avait cru pouvoir la retenir, mais elle s'était trompé. L'infime endurance qui lui restait s'était évanouie sous cette nouvelle agression verbale qu'il lui avait lancé avec indifférence et elle avait craqué. Pour la première fois, son sang-froid avait décidé de prendre des vacances et ses émotions l'avaient submergée. Sans qu'il ne puisse prévoir ce qui allait suivre, sa main s'était levé avec une rapidité déconcertante avant de fendre l'air et de venir s'écraser bruyamment contre sa joue. Les larmes aux yeux, elle avait rapproché son visage du sien, menaçante et déterminée.

« Sale Troll ! Est-ce que ça t'amuses ? Sans doute... Tu crois peut-être que toutes ces horreurs que tu aimes me dire ne me font rien ? Que parce que je ne passe pas mes jours à te dire que je t'aime ou à écarter les cuisses signifie que je n'ai pas de sentiments pour toi ? »

Elle avait levé le ton, criant presque. Sa voix la déstabilisait tant elle n'avait pas l'habitude de s'entendre parler ainsi, mais le choc ne suffit pas à la faire se calmer et devenir plus discrète. Elle devait dire ce qui lui pesait autant sur le coeur, du moins ce qu'elle pouvait lui dire.

« Tu es le seul homme Abigor Crawley. Tu l'as toujours été et en ce moment j'ai beau avoir envie de t'égorger tu le sauras sans doute toujours ! Parce que même si tu ne le vois pas je ne vis que pour toi, parce que si un jour je devais te perdre je ne m'en remettrai jamais. J'ai tout fait pour toi, mais tu ne le vois même pas. »

Peut-être parce qu'il ne pouvait pas tout voir, certains des plus grands sacrifices qu'elle avait fait lui étaient inconnus et le demeurerait peut-être toujours, lui-même ne savait pas pleinement jusqu'où elle avait été par amour pour lui, mais le fait qu'il ne puisse pas comprendre derrière les lignes l'amour qu'elle avait pour lui après tout ce temps la blessait. Elle l'entendait encore lui dire qu'il était avec elle uniquement parce qu'elle faisait pitié, l'empêchant de se calmer.

« Je t'aime à en perdre la raison. »

Sa voix étaient devenue faible, se brisant alors qu'elle terminait sa phrase. Hochant la tête, elle posait ses mains contre son torse le repoussant, laissant sa frustration sortir et la soulager avant de faire des pas dans la direction inverse et de s'éloigner légèrement. La main contre le visage, elle tentait de retrouver son calme et de faire taire la douleur qui se rependait toujours en elle.

Revenir en haut Aller en bas

Abigor Crawley
Abigor Crawley

Chorale de Punk - Jess / Séraphine Tumblr_oxpb37jb4c1v6vromo1_400

ϟ Métier : Prof de philo ϟ Âge : 48 ans ϟ Race et sang : Sorcier partisan du Néo Cercle ϟ Particularité : Drag en cavale ϟ Statut civil : Libre comme l'air

ϟ Messages : 165 ϟ Date d'inscription : 29/06/2016 ϟ Disponibilité RP : 1 / semaine ϟ Célébrité : Rufus Sewell ϟ Crédits : -

Chorale de Punk - Jess / Séraphine Empty
MessageSujet: Re: Chorale de Punk - Jess / Séraphine   Chorale de Punk - Jess / Séraphine Empty20.09.17 10:14


   

Chorale de Punk




La très estimée et très posée professeur Sourcelle était en pétard, mais alors comme jamais. Sa main se leva en l'air et alla frapper la joue de son amant, qui lui en était parfaitement satisfait. Ses petites provocations vulgaires l'avaient amenées exactement là où il voulait, c'est à dire à la faire sortir de ses limites. Et puis une petite claque ce n'était pas cher payé pour un résultat aussi grandiose. D'ailleurs la voir faire preuve d'autant de force de caractère envers lui ça l'excitait plutôt, et il se promis de faire en sorte de se faire frapper par sa femme plus souvent.

Au fond c'était fou ce qu'elle était capable d'endurer avant que la coupe ne soit pleine. Depuis qu'elle était arrivée à Santa Fe il n'avait cessé d'enchaîner les provocations méchantes et vulgaires. Cette femme avait un sacré caractère, et un très grand self contrôle. Il en était d'autant plus heureux d'avoir réussi à la faire plier et péter les plombs. Bien sur que la situation l'amusait, et son petit sourire ravi sur son visage ne faisait que le prouver. Il l'écouta hurler avec un profond sentiment de satisfaction. Même elle avait des limites, et il venait juste de les trouver.

En soulevant l'idée qu'elle puisse écarter les cuisses tout les jours, Séraphine provoqua une expression de surprise toute travaillée chez son petit mari. Il leva les yeux au ciel comme si ses paroles le choquaient au point de lui causer un évanouissement. Il esquissa même un léger signe de croix comme pour demander pardon pour ce qu'il venait d'entendre.
Voir ces paroles sortir de la bouche bien pensante de cette espèce de nonne, c'était définitivement trop beau pour être vrai. Il ne pouvait  l'imaginer dans cette position qu'avec une grande ironie. La pudeur qu'avait cette femme était tout simplement immense, et il prenait un réel plaisir à la voir s'effriter. La colère la faisait parler, mettre ses sentiments sur la table. Et ça c'était trop génial.

Il su qu'il ne fallait en aucun cas l'interrompre, et malgré ses grimaces éplorées, il l'écouta parler attentivement. Après les cris hystériques, voilà les reproches. Décidément, aucune surprise de ce côté là. Mais quand même c'était divertissant. Est ce qu'il se rendait compte de tout ce qu'elle faisait pour lui ? Bien sur que oui. Personne ne s'était jamais occupé de lui comme elle l'avait fait, et dans les pires moments elle avait été là. Est ce qu'il lui en était reconnaissant ? C'était évident. Alors qu'est ce qu'elle réclamait de plus, mis à part la seule chose qu'il se refusait de lui donner, c'est à dire le droit de continuer à faire comme l'amour inconditionnel qui les relaient ne la touchait pas. Séraphine se cachait derrière un masque de bonnes convenances, alors que lui les bonnes convenances il prenait un plaisir certain à se torcher avec. C'était la seule différence entre eux. Sinon à l'intérieur ils étaient en vérité bien plus proches qu'on ne le pensait.

Il ne la connaissait que comme une personne en permanence dans la retenue, réfléchie et posée. Hors il n'avait envie que d'une chose, la voir totalement lâcher priser, se soumettre à lui et abandonner le chemin de la raison pour basculer à ses côtés dans la folie qui lui servait de palais.
Elle le repoussa vivement, tout en lui balançant au visage à quel point elle l'aimait. C'était fou cette réaction, sans doute avait elle perçue qu'il avait été sur le point de la serrer dans ses bras. Elle était tellement mignonne quand elle se mettait en colère.


« Dis le encore. » Il laissa un silence parfaitement maîtrisé, avant de reprendre avec un assurance certaine. « Dis le jusqu'à en être essoufflée. Je ne veux pas qu'il se passe la moindre seconde sans t'entendre dire. C'est tout ce que je te demande, et en échange j'arrêterai un peu de te traiter de salope frigide, même si tu sais bien que c'est affectueux, et je te donnerai des vraies paroles d'amour. Est ce que le deal te semble honnête ? C'est pas la mer à boire si tu m'aime autant que tu l'affirme, le dire constamment ne devrait pas trop te coûter, et moi ça me changerait un peu la vie. Ça sert à rien d'être aimé par quelqu'un qui fait comme si de rien n'était, n'est ce pas ? Dis moi tout les jours que tu m'aime, et je te promet d'être plus gentil avec toi. Comprend moi Doudou, c'est le fait que quémander constamment qui fini par me rendre hargneux. Au fond je suis un brave gars, et je suis totalement et irrémédiablement fou d'amour pour toi. »
Revenir en haut Aller en bas

Contenu sponsorisé


Chorale de Punk - Jess / Séraphine Empty
MessageSujet: Re: Chorale de Punk - Jess / Séraphine   Chorale de Punk - Jess / Séraphine Empty

Revenir en haut Aller en bas
 

Chorale de Punk - Jess / Séraphine

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

 Sujets similaires

-
» Cyrius à Jess
» Secret & confidentiel [PV Seraphine]
» Friends for adoption - Jess
» Hibou d'Ethan à Seraphine
» Hiboux d'Abigor à Seraphine

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Bellum Orbis :: les reliques du passé :: Les cadavres dans votre placard :: Indépendants-