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 Friends for adoption - Jess

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Abigor Crawley
Abigor Crawley

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ϟ Métier : Prof de philo ϟ Âge : 48 ans ϟ Race et sang : Sorcier partisan du Néo Cercle ϟ Particularité : Drag en cavale ϟ Statut civil : Libre comme l'air

ϟ Messages : 165 ϟ Date d'inscription : 29/06/2016 ϟ Disponibilité RP : 1 / semaine ϟ Célébrité : Rufus Sewell ϟ Crédits : -

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MessageSujet: Friends for adoption - Jess   Friends for adoption - Jess Empty01.02.17 20:06


   

I do hope this puppy is for sale





Depuis que Séraphine avait accepté de venir s'installer pour un temps à Santa Fe, les deux amants filaient le parfait amour. Enfin, ça c'était quand la nouvelle madame Crawley le voulait bien. Abi avait beau l'aimer de tout son cœur, cette nana pouvait se révéler particulièrement agaçante. Tout d'abord il avait comprit que la condition de « s'installer dans son appartement à condition que le ménage y soit fait » n'était pas une option facultative. Naïf, il avait espéré que la belle oublierait cette idée aussi rapidement qu'elle l'avait mit sur le tapis. Que nenni... Et c'était bien mal connaître Séra que de croire qu'elle s’accommoderait de sa petite porcherie sans rien dire. C'est donc impuissant qu'il avait assisté au passage de cette tornade rousse, sans à peine oser de serait ce qu'un murmure. Il valait mieux qu'elle passe ses nerfs sur le ménage plutôt que sur lui, et il sentait bien que le moindre reproche la ferait bondir. Mais si au lieu de lustrer les surfaces avec autant d'excitation, elle consacrait son énergie à astiquer autre part, Grand Dieu il serait le plus heureux des hommes !

Redoutant qu'elle le mette à contribution, il s'arrangeait pour rester les bras ballants et se montrer le plus incapable possible. Et au fond c'était plutôt malin. Elle pensait qu'il avait été incapable de nettoyer son appartement pendant des années alors que pas du tout, il n'en avait tout simplement pas eu envie une seule seconde. Et un grand ado comme ce cher professeur Crawley ne faisait absolument que ce qu'il avait envie.
Là par exemple il avait envie de se poser dans son lit et de se fumer tranquillement un pét' en grattouillant sur sa guitare. Tous ces sorts de ménages qui fusaient partout, ça lui filait la migraine... Rasant les murs pour se faire le moins possible remarquer par la furie du ménage, il monta discrètement l'échelle qui menait à sa piaule / planque.

Sauf que là encore elle avait sévit, cette maudite femelle ! Le velux avait été grand ouvert pour aérer, et peut être débarrasser l'atmosphère de cette odeur acre de tabac froid et de sueur. Sans doute avait elle également jugé que les quelques heures qu'elle avait passée dans ses draps poisseux étaient de trop, car de la literie il ne restait que le sommier à lattes. Tout le reste avait été mis à nettoyer, même si soyons sérieux, à ce stade seul le feu purifie.
Abigor perdit son expression joviale pour une tête déconfite. Maudite sorcière... Qu'est ce qu'il lui avait prit d'accepter que cette nana vienne tout perturber dans sa vie ? Certes il s'ennuyait sans elle, à mourir même. Mais ça c'était vraiment la plaie... Bon sang où est ce qu'elle avait bien foutu son matelas ? Il se fichait pas mal qu'il y ait des draps ou non, il se serait assis dessus quand même. Quelle pitié... Il descendit l'échelle, près à gueuler un bon coup. Mais il perdit tout ses moyens quand il tomba face à face avec Séraphine qui agitait sa baguette dans le séjour, commandant au tapis (il ne se souvenait même plus qu'il avait un tapis tant le sol était encombré) d'aller se battre dehors sur le balcon. Elle devait être épuisée, et son regard était dur de reproches. Glissant ses mains dans les poches de son jean, il déglutit et ravala au passage sa colère.


« Je sort acheter des clopes doudou... »


Il manqua de peu de lui demander si elle avait besoin de quelque chose, mais la réponse l'effrayait. Si c'était juste pour se faire entendre dire « non non, merci de proposer mon chéri », ok ça c'était très bien. Mais si jamais elle lui demandait vraiment d'aller courir au diable lui acheter quelque chose, bonjour la galère. Et puis à tout les coups ça ne conviendrait pas, elle ferait la tête, il devrait y retourner... Voilà où la politesse ça vous mène un homme ! Directement dans le caca ! Donc pour éviter de se retrouver engluer à devoir quelque chose dont il n'a absolument pas envie, il préféra ne rien dire et filer discrètement.

Faisant jouer ses clefs de voiture dans sa main, il se pointa sur le parking de son immeuble et pressa le bouton jusqu'à voir les feux arrière de son 4x4 clignoter. Il adorait cette voiture, ça ne faisait même pas un mois qu'il l'avait acheté, et clairement ça lui faisait toujours aussi plaisir de monter dedans. La peinture était encore d'un noir brillant, à peine salie par la poussière. Et l'intérieur n'était pas encore pollué par des odeurs de tabac et de mac do froid. S'asseyant au volant, il resta au calme quelques secondes avant de mettre le contact. Il avait un peu l'impression de fuir. D'un côté ça lui filait comme un coup d'excitation au cœur, et de l'autre il avait un de ces cafards... Il avait souhaité avec tant d'intensité revoir Séraphine, et maintenant il était presque content de lui échapper. Sans doute avait elle eut raison en refusant sa proposition en mariage ? Non... elle se trompait, ça aurait pu être possible mais elle avait tout fragilisé par son manque de confiance. Il mit le contact et aussitôt du punk bien sale se mit à rugir dans l'auto radio. Bon sang qu'est ce qu'il adorait cette bagnole.

Sans savoir où il allait, il prit la direction de l'autoroute. Il y avait tellement d'endroits dans le monde où il pouvait aller acheter des clopes après tout ! Alors oui certes, il aurait très bien pu y aller à pied et être revenu dans le quart d'heure. Mais si le but recherché était de fuguer pour l'après midi, ce n'était pas la chose à faire. Comme il était bon d'avoir une femme et de la fuir pour aller écouter de la musique tranquillement dans sa bagnole...

Il roula longtemps, laissant vaguer ses pensées et enchaînant les cigarettes. Les autoroutes étaient droites, à perte de vue, et avec le régulateur de vitesse enclenché, il commençait presque à se faire chier. Et ça ce n'était pas bon, il avait besoin d'amusement, vite. Du coin de l’œil il vit un immense panneau publicitaire en bord de route. Il y en avait tout les dix mètres, avec des pub bien kitch pour des avocats ou des assurances, tout très tape à l’œil. Mais celle ci lui appela l'attention. Il y avait côte à côte un chiot et un chaton vilainement découpé via photoshop, sur un fond de prairie d'un vert surréaliste. Les surplombaient dans une police affreuse, la mention « Friends for adoption ! » et en dessous le nom du refuge pour animaux et une flèche jaune indiquant la sortie à emprunter.

Immédiatement Abigor changea de file, se préparant à prendre la prochaine sortie. Voilà ce qu'il allait faire cette après midi ! Et ils avaient pas intérêt à être fermé ces connards ! Il taperait un scandale jusqu'à ce qu'on le laisse adopter un de leurs vilains petits bâtards. En ce moment il avait besoin d'amour dans sa vie, et rien de tel qu'un petit orphelin pour lui offrir son trop plein d'affection. Et puis Séraphine serait aux anges c'est certain ! Il se voyait déjà revenir avec une des ces adorables petites boules de poils pleine de puces. Et puis soyons sérieux, ce n'est pas comme s'il allait adopter un bébé... Parce que oui, ça lui semblait toujours étrange, mais notre société tolérait bien mieux l'abandon d'un pauvre cabot au bord de la nationale, alors qu'un enfant Grand Dieu jamais ! Et pourtant quand on voyait certains adultes c'était à se demander pourquoi le monde était aussi mal fait...

Il suivit des pancartes en carton jaune jusqu'à l'entrée du refuge, un endroit petit et moche entouré d'une clôture en grillage. Leur parking était minuscule, et y circuler avec son imposant 4x4 n'était pas facile. Certains désagréables charlatans se déclarant psychanalystes, diraient sans la moindre hésitation qu'un homme avait besoin de compenser quelque chose sur le plan sexuel pour s'acheter une voiture pareil. Et là dessus Abi ne pouvait pas leur donner tord. Il fallait avoir la queue bien molle pour conduire un engin aussi gros et ridiculement virile. Tout comme il fallait avoir un sacré pet au casque pour voir des frustrations sexuelles partout, et s'intéresser à farfouiller dans l'inconscient des gens.
Mais pour en revenir à son 4x4, ça aussi il l'avait acheté sur un coup de tête, et il ne regrettait absolument pas son nouveau jouet.

Sauf peut être à cet instant où il galérait à trouver une place dans ce parking. Presque écœuré, il était tenté de partir quand il aperçut ce qui ressemblait à un espace vide derrière un petit van aux vitres décorées d'autocollants de l'association, aussi moches que leur affiche. Il cria victoire, et commençant nerveusement sa manœuvre, il pila du frein. Enfer ! Une saloperie de petite voiture était garée dans cette place. Elle était si minuscule qu'il ne l'avait pas vu, et s'il n'avait pas freiné à temps il lui aurait sans aucun doute refait le pare choc arrière. Parce que bon, c'était pas un monster truck, mais avec les roues et les amortisseurs qu'il avait il était à peut près sur de pouvoir rouler sur quelqu'un sans renverser son café. A tester, il ne fallait jamais se fier aux promesses de vente des concessionnaires automobiles.

Tomber sur une place parfaite pour lui, et la regarder prise par une espèce de totomobile couleur bleu bébé, c'était juste rageant. Tant pis il ne bougerait pas ! Il en avait ras le cul de chercher. Il coupa le moteur et descendit de son 4x4, sans se préoccuper de savoir s'il bloquait la voiture de Barbie. Cette pouf n'avait qu'à garer sa tuture jouet ailleurs, devant sa villa californienne en plastoc rose par exemple.
Retrouvant un peu de son allégresse en se rapprochant du refuge, il fut remonté à bloc en poussant la porte. L'idée d'adopter un gentil petit pucier lui était revenue en tête et il jubilait. Abi se précipita vers l'accueil où une bénévole glandouillait derrière un ordinateur.


« Bonjour mademoiselle ! Je voudrais adopter un de vos petits orphelins ! Qu'est ce que vous, euh tu on peut de dire tu ? Qu'est ce tu aurais en catalogue comme chien pour moi jeune fille ? J'en voudrais un pas trop grand et pas trop vieux... Pas trop con non plus, parce qu'il faut qu'on s'entende bien tout les deux. Bref, en résumé j'attends un coup de foudre ! Vas y fait ton vaudou, entremetteuse de chiens, et présente moi mon âme sœur ! »


La nana était mignonne, nouille et surtout jeunette. Un peu la tranche d'âge de ses élèves de première année. Et comme ces filles, elle restait les bras ballants quand il leur posait une question.


« Euh... chai pas, vous pouvez venir voir au chenil si vous voulez m'sieur... ça sera plus simple. Et aussi y faudra remplir les papiers... »

« T'inquiète poulette, je vais te remplir tout les papiers que tu voudras. »

Elle resta là interloquée comme une conne, qu'elle était, et l'emmena ensuite de l'autre côté d'une porte qui donnait sur le chenil. Ça aboyait ferme là dedans sur leur passage. Y'avait toutes sortes clebs, et il savait pas vraiment où donner de la tête. Ça faisait un tel bordel que ça rendait toute réflexion difficile. Alors qu'il était en train d'examiner un espèce de gros berger allemand, il entendit une voix masculine s'élever dans son dos.


« Bonjour ! Betty m'a dit que vous êtes venu chercher un compagnon. Je suis Mike, le gérant de ce refuge. Je suis content que vous vous tourniez vers notre association pour adopter un chien. Certains ont des histoires pas faciles vous savez, c'est toujours un plaisir de voir prendre un nouveau départ avec une famille qui les aime. »

Abigor lui rendit chaleureusement sa poignée de main, l’enthousiasme de ce brave gars était communicatif et ça accentuait légèrement ses tics nerveux. Le gérant était accompagné d'un petit bout de femme qui le suivait partout.

« Je vais vous répéter ce que j'ai dit à madame, pour l'adoption il nous faudra une photocopie de votre pièce d'identité, ainsi qu'un don à l'association d'un montant de... »

Blablabla... Abigor ne se laissa pas aller à son envie de lui couper la parole. Sans doute que si cette autre nana n'avait pas été présence il aurait eut moins de scrupules à dire à Mike écoute t'es gentil mais aboule mon chien ! Au lieu de cela il écoutait ses explications d'une oreille distraite en faisant des petits sourires à la fille. Elle avait de jolies pommettes et le teint cuivré. Juste un peu de maquillage et les cheveux lissés. Avec un sourire charmant et des yeux noirs pétillants, tout simplement mignonne, sans fioritures.
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MessageSujet: Re: Friends for adoption - Jess   Friends for adoption - Jess Empty05.02.17 0:39

J'avais depuis mon accident l'idée fixe d'avoir un chien. Je n'en avais pas parlé à Elijah parce qu'il n'était pas présent de toutes les façons en ce moment. Il avait trop de travail et je ne le voyais presque pas. J'avais vraiment l'impression que nos rôles étaient inversés et je comprenais la frustration qu'avait ressenti mon époux. Cependant, je ne lui en faisais pas le reproche. Il avait des choses plus importantes à penser de toutes les façons. Alors j'avais pris la décision de me prendre un chien. J'y avais réfléchi pendant de nombreuses semaines. J'avais même vu que mon père pour qu'il puisse vivre de temps en temps chez lui. Je le prendrais avec moi quand Elijah serait en mission parce qu'il me tiendrait compagnie contrairement au chat de mon époux qui ne voulait absolument pas me voir en peinture. Enfin, j'aurais quelqu'un à qui parler et qui serait content de me voir rentrer tous les soirs ! Je me demandais même pourquoi je n'y avais pas pensé plus tôt.

Je m'étais décidé pour la date d'adoption. Ça serait lors de mon jour de repos hebdomadaire. J'avais décidé de lever un peu le pied pour mon travail. Je voulais juste vivre un peu plus sereinement et c'était le cas quand je pensais à mon avenir avec Elijah ou à comment nous allions enfin vivre ensemble mais je me disais qu'avoir un chien pour mes longues nuits de solitudes ce n'était pas une mauvaise idée. Quand l'heure fut venue ce jour là j'enfilais un short taille haute et une chemise blanche. J'avais pris soin d'enfiler un débardeur noir dessous car il avait tendance à être transparent au soleil. J'avais roulé de nombreuses heures mais je voulais m'assurer d'être au plus proche de mon accident. Peut être que je retrouverais le chien qui avait provoqué mon accident. J'avais roulé simplement durant des heures jusqu'au chenil que Armand avait eu la gentillesse de m'indiquer. Une fois garé je passais mes mains dans mes cheveux. Je les avais fait défrisés et j'avais coupé court en carré juste au-dessus des épaules. J'avais aussi jeté un sort à mes cheveux pour qu'il y ait comme un effet de paillette constant dans mes cheveux. Je souriais un peu quand je me garais devant le refuge je me sentais bien. J'avais pris la dernière place du parking et je m'étais attendue à la cohue dans le refuge mais en fait ce n'était pas du tout le cas. J'étais seule. Désespérément seule. J'avais du subir le discours du gérant pendant au moins une bonne demi heure avant qu'il ne me laisse regarder les animaux. Peu de temps après, le gérant rentra à nouveau accompagné d'un homme. Il avait une allure élégante malgré son côté vieil ours mal léché. Je souriais un peu au nouveau venu alors que le gérant commença son discours.

« Je vais vous répéter ce que j'ai dit à madame, pour l'adoption il nous faudra une photocopie de votre pièce d'identité, ainsi qu'un don à l'association d'un montant de... »

Je me tournais quand j'entendis le mot madame pour sourire. J'étais déjà en quête de mon compagnon à quatre pattes. Je n'avais pas d'idée précise pour mon chien. Je savais juste que j'en voulais un. Je trouvais cela totalement égoïste de les laisser dans un refuge ainsi. Enfin, il était quand même bien entretenu mais... Il fallait bien qu'ils aient une famille. Si je le pouvais, je les adopterais tous... Sauf peut être le caniche qui ressemble à un mouton parfois. Je souriais un peu à cette idée avant de me rendre compte que l'homme présent me faire des oeillades. Je souriais en coin un peu charmeuse. Je ne pouvais pas dire que ça me déplaisait qu'on me regarde mais il me semblait qu'il avait les mains qui tremblaient... Peut être l'excitation du moment de l'adoption. Je souriais un peu avant de reporter mon attention sur les chiens. Je marchais devant les chenils. De nombreux chiens sautaient sur les grilles et je passais même mes doigts à travers le grillage pour les caresser du bout des doigts. Une fois l'homme sortit, il ne restait que nous deux. L'inconnu et moi même. Je souriais un peu puis j'aperçus au loin un petit chiot dans son coin tout seul. J'ouvrais de grands yeux puis je passais à côté de l'homme en le bousculant un peu.

« C'est celui là que je veux. Oh oui tu es beau viens me voir ! »

Je passais mes doigts à travers le grillages tout en m'accroupissant pour qu'il puisse mieux me voir. C'était un chiot tout blanc magnifique mais il avait pleins de poussières sur lui. Je souriais un peu bêtement. J'avais un vrai coup de cœur pour lui et quand il s'approcha enfin de moi je savais que c'était lui que je voulais. Il ne tarda pas à sauter sur le grillage pour le lécher le visage à travers le grillage. Je riais. Bon j'avais complètement oublié l'homme qui était aussi là mais quelque chose me disait que j'allais bientôt de nouveau remarquer sa présence.
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Abigor Crawley
Abigor Crawley

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ϟ Métier : Prof de philo ϟ Âge : 48 ans ϟ Race et sang : Sorcier partisan du Néo Cercle ϟ Particularité : Drag en cavale ϟ Statut civil : Libre comme l'air

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MessageSujet: Re: Friends for adoption - Jess   Friends for adoption - Jess Empty10.02.17 18:17


   

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Visiblement le professeur Crawley n'avait pas plus de capacité d'écoute que ses élèves. Au lieu de s'intéresser à l'épuisante et ennuyeuse liste de formalités administratives, il préférait mater la jolie fille qui les accompagnait, lui envoyant des regards complices. Elle aussi devait ressentir la même chose, parce qu'elle esquissait des petits sourires en coin. Il aurait pu s'amuser à ça toute la journée, surtout que la miss était plutôt charmante, et le gros Mike sacrément pas bandant. Sans doute sentit il qu'il tenait la chandelle, car il fini par s'éclipser pour une raison obscure, laissant les deux beaux et fringants adultes consentants dans un dangereux tête à tête.

Malheureusement pour lui, l’intérêt qu'Abigor avait soulevé chez la belle fondit comme neige au soleil, et elle préféra au flirte, faire ce pourquoi elle était venue : c'est à dire chercher un chien. En même temps comment ce mec au charisme certain, mais diablement mal foutu pouvait rivaliser avec cet adorable petit chiot blanc pour lequel elle était justement en train de craquer ? Haussant les épaules, il resta en retrait alors qu'elle se précipitait sur la grille derrière laquelle se trouvait la petite créature sautillante.

Voir cette fille fondre littéralement devant cet adorable petit chien avait quelque chose de très mignon. Elle semblait jubiler, s'exclamant à voix haut qu'elle voulait absolument celui là, comme une petite fille capricieuse. Glissant ses mains dans les poches de son jean, Abigor évalua du regard la petite bestiole. Puis la fille se pencha en avant, lui offrant une vue dégagée sur son alléchante petite croupe moulée dans un short en jean. String ? Culotte ? Shorty ? Ou peut être rien du tout ? Inutile de dire qu'à présent il ne regardait absolument plus le chiot qui bondissait en poussant des jappements aiguës.


« Oh ouais... il est petit mais il a de bonnes joues charnues. » Affirma t il en laissant promener ses yeux sur l'arrondit délicat de ses courbes.

Un instant il pensa à Sera, elle était loin d'avoir des formes aussi chaleureuses. En même temps elle était blanche comme le lait, il ne fallait pas s'attendre à mieux en matière de rondeurs. Cette jolie petite loute en revanche avait l'arrière rebondit et ferme qui appelait tendrement à la palpation, ce qu'il ne fit pas bien entendu. Il gardait ses mains bien au chaud dans les poches de son pantalon, et son pantalon au dessus de ses genoux. Je préfère préciser.  

Non, bien que le principe millénaire soit « tout cul tendu mérite son dû », il se rationalisa en estimant que s'il tâtait l'arrière train de cette dame là tout de suite, cela risquait d'être considéré comme un comportement socialement inacceptable, et lui de passer pour un rustre. A moins que la vie ne soit qu'un vaste porno, dans ce cas là oui personne ne viendrait y redire quoi que ce soit. Ce n'était pas incohérent après tout, il y avait bien de la paille par terre ça et là. Mais tout de même, cette hypothèse n'était pas bien rassurante au vue de la présence de tout ces canidés dans le décors. Il était vicieux certes, mais là ça dépassait un peu les bornes.

Non ce qui aurait été vraiment sympa ça aurait justement été d'évoluer dans une société de chiens. Alors là oui un joli petit cul tendu ça n'aurait posé de problèmes à personne. Au contraire, ça aurait été un échange d'odeur corporelles permettant de construire un rapport social. Et puis avec un peu de chance ils se seraient grimpés et auraient partagé un moment sympathique. Ricanant tout seul dans son coin à cette idée, il cessa aussitôt en remarquant une autre bestiole de l'enclot s'approcher du chiot choisi par la fille.


C'était une assez vilaine bête, avec le poil parsemé vaguement beige et la gueule fracassée. Le pauvre animal avait du se prendre une voiture, car il était tout mal fichu. Il avait la trogne rentré et les yeux globuleux de JP Sartre, la tête qui partait de biais, et à bien y regarder il lui manquait une patte arrière. La bestiole s'approcha du chiot, boitillant avec sa démarche bizarre toute de traviole. Il poussa un aboiement rauque surprenant pour sa petite taille, avant d'essayer de mordre les pattes et de monter le pauvre petit chien. Immédiatement Abi sortit ses mains de ses poches et se précipita vers la grille, poussant au passage la fille d'un léger coup d'épaule
.

« Sweet mother of Dio !! Ce chien ! Mais putain ce chien !! »


Il se trouva vers la nana, avec l'air halluciné d'un mec qui vient de voir une apparition divine.


« C'est la réincarnation de Lemmy... Mais regarde ! Ces grosses oreilles tombantes, cette tonalité grave, ses poils touffus sous le museau... Et euh... son côté tombeur ?... C'est Lui ! Il est vivant ! »
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MessageSujet: Re: Friends for adoption - Jess   Friends for adoption - Jess Empty12.02.17 19:24

J'étais accroupie devant la cage dans lequel se trouvait le chiot. Je me sentais vraiment heureuse à ce moment là et visiblement il devait déjà bien m'aimer parce qu'il n'arrêtait pas de me lécher les doigts faisant naître des rires qui s'échappaient de mes lèvres. Je souriais vraiment. J'étais contente parce que je n'avais pas mis trop de temps pour le choisir. Je riais et je demandais l'avis à mon compagnon mais bon j'avais déjà fait mon choix alors même s'il me disait qu'il était laid je le prendrais quand même.

« Oh ouais... il est petit mais il a de bonnes joues charnues. »

J'étais contente qu'il voit lui aussi toute la beauté qu'avait ce petit être. J'avais les yeux qui pétillaient et j'avais le sentiment d'avoir trouvé le bon compagnon.

« Oui il est trop mignon je sais ! »

Je riais avant de me relever afin de soulager un peu mon dos et mes jambes. Je souriais tout en regardant mon futur petit chiot partir jouer avec un autre chien plus âgé visiblement. Il n'était pas aussi beau que mon petit bout de chou mais je les trouvais très mignon tous les deux. Je m'accrochais un peu à la grille de la cage tout en souriant tendrement quand soudain il me bouscula. Je fronçais les sourcils tout en me retenant comme je le pouvais. Heureusement que j'avais encore des réflexes de pom-pom girl sinon je me serai fait une belle entorse.

« Sweet mother of Dio !! Ce chien ! Mais putain ce chien !! »

Je me redressais et je regardais autour de moi pour voir le chien dont il parlait.

« Pardon ? »

Mes yeux se posèrent sur le chien qui venait d'aboyer. Il n'avait pas fier allure mais il avait... du chien. Il y avait quelque chose chez lui mais il ne surpassait pas mon chiot. Enfin, pour le moment là n'était pas la question. Ce chien devait avoir vécu de nombreuses choses pour être dans l'état dans lequel il était.

« C'est la réincarnation de Lemmy... Mais regarde ! Ces grosses oreilles tombantes, cette tonalité grave, ses poils touffus sous le museau... Et euh... son côté tombeur ?... C'est Lui ! Il est vivant ! »

Je riais tout en regardant un peu mieux le chien. Il avait un air assez étrange mais bon après il allait bien avec son futur propriétaire visiblement.

« Hum ouais... Ce n'est pas faux. »

Je souriais et je m'accroupissais à nouveau pour passer mes doigts à travers les barreaux voir s'il voulait bien se faire caresser ou non.

« Il a un certain charme. »

Je souriais et je lui grattais un peu le menton avant de me relever.

« Quel est votre nom ? Je pense que nous allons avoir du mal à séparer les deux petits. »

Effectivement mon chiot venait de sauter sur le coup de cœur de mon compagnon et il avait plutôt bien résisté à l'attaque du jeune chiot. J'étais vraiment contente de voir qu'il était sociable ça serait bien ça me ferait rencontrer du monde et quand Elijah le sortirait il pourrait aussi avoir d'autres fréquentations que Tyler Lennox pour ne citer que lui. Je souriais.

« Je m'appelle Jessica. »

Je souriais en coin tout en lui tendant la main pour le saluer.
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Abigor Crawley
Abigor Crawley

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MessageSujet: Re: Friends for adoption - Jess   Friends for adoption - Jess Empty23.02.17 13:17


   

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Cette fille était mignonne comme tout. Elle avait le même enthousiasme débordant que le chiot qui bondissait partout, sauf qu'elle émettait d'autres genres de jappements, plus aiguës et plus girly. C'était vraiment choupi trognon à regarder, et s'il n'était pas autant occupé à admirer la courbe gracile de sa croupe, Abigor aurait sûrement été ému aux larmes par cette scène touchante.

Ou tout du moins jusqu'à ce qu'il le vit, Lui, le petit chien le plus déglingué du monde. C'était comme si le sol venait de s'ouvrir sous ses pieds, et qu'au milieu des brasiers infernaux apparaissait le méphistophélique molosse léché par d'imposantes flammes noires. Un véritable cerbère sombre, cruel et majestueux, sauf qu'au lieu d'avoir trois têtes il n'avait que trois pattes. Et pour couronner cette vision insoutenable, dans les ténèbres absolues de Pandémonium, sous un ciel sans étoiles, résonnaient le hurlement rauque et guttural des guitares démons.


« C'est lui... »

Pendant ce temps là, la bête assise sur son derch rongeait son moignon de patte qui visiblement le démangeait.

« Bien sur qu'il a du charme ! C'est Lemmy après tout. »


Petite béotienne béate que voilà ! Mignonne petite créature qui s'émerveillait de ce qui tombait pourtant sous le sens. Comme c'était rafraîchissant ! Sera n'était pas comme ça, elle avait toujours son idée de ce qui était le mieux pour lui, et bien entendu ses suggestions ressemblaient drôlement à des ordres. Et les ordres il détestait ça. Tout comme il détestait qu'on lui casse les pieds. La seule chose qu'il voulait, c'était vivre libre et heureux, et ça impliquait qu'on lui foute la paix. Il ne faisait que ce dont il avait envie, et c'était un véritable miracle que la fac ne l'ait pas encore virée. Tout comme c'était un autre miracle que Seraphine ne l'ait pas abandonnée pour aller vivre une vie normale avec un homme bien comme il faut dans sa ville de Fondateurs débiles, arriérés et consanguins.

Sauf qu'au lieu de s'estimer heureux d'avoir le cul aussi bien bordé de nouilles, Abi était insatisfait. Il avait l'impression qu'elle cherchait à le changer, et que « remettre sur le droit chemin » impliquait forcément un bon et un mauvais chemin, alors que lui préférait clairement couper à travers champs. Bref cela ne lui plaisait pas. Comme si lui se permettait de vouloir changer Seraphine ! Même si parfois il la souhaitait un peu moins coincée, il ne la voudrait pas autrement. Il y avait ce truc inexplicable qui faisait qu'il l'aimait d'un amour ardent, et ce n'était ni si manières étriquées de bourgeoise, ni son insupportable virginité qui le faisait revenir sur son sentiment. En revanche son goût pour le contrôle, ça c'était quelque chose qui lui déplaisait fortement. Parfois il s'amusait à aller volontairement contre sa nature de gros con pour la surprendre, et alors il voyait ses yeux pétiller. Si seulement ils pouvaient aussi s'allumer de la sorte quand il se comportait normalement, ça ça serait une véritable preuve d'amour.

La fille accroupie à côté de lui regardait le chiot avec une tendresse infinie en lui caressant le museau à travers la grille. Au bout d'un moment elle se tourna vers lui et le tira de ses tristes pensées. Un large sourire retrouva sa place sur son visage marqué et il lui répondit en croisant ses mains tremblantes sur son estomac.


« A ça c'est bien possible, j'ajouterai même que ça serait un crime de séparer ces deux là ! Qu'est ce qu'on fait alors ? Je viens vivre chez toi ou tu viens vivre chez moi ? Je plaisante ne t'en fais pas, je n'ai pas d'alliance mais je suis un homme marié. Oh mais cachez votre déception mademoiselle je vous en supplie ! Ça me fend le cœur... »

Il rit de façon franche et amicale, profondément amusé de jouer à flirter avec cette jolie fille. Souvent il s'amusait à ces petits échanges avec ses élèves, et contrairement à ce que disait l'administration, il ne les désirait absolument pas. Il jouait tout simplement, alternant flatteries et remarques acides. Voir les réactions que pouvaient provoquer ses paroles sur quelqu'un était un plaisir dont il ne se lasserait jamais. Quand une personne se mettait à rougir, ou avait carrément le visage qui se décomposait. Quand elle voulait répliquer mais que ses mots restaient coincés en de pitoyables bafouillements, quand les nerfs lâchaient et qu'elle fondait en larmes. Il aimait les gens qui avaient du répondant, qui pouvaient se défendre en affichant un peu de résistance, et dont les émotions sortaient de dessous le masque. Seraphine était d'une beauté incroyable, mais elle était froide comme la glace.

Elle lui tendit la main, et il se sentit d'un coup très honteux de devoir lui rendre cette politesse. Il n'aimait pas serrer la main à quelqu'un, et en général toute tentative avec lui se soldait par un vent gênant assortit d'un petit sourire insolent. Mais cette fille était vraiment adorable, et il n'avait pas spécialement envie de la froisser. Comme d'habitude il n'y avait pas de règles fixes avec lui, il agissait à l'instinct et selon ses envies. Tendant la main de façon quelque peu piteuse, ses tremblements se transformèrent en tressaillements plus légers. Quelle nana pouvait avoir envie que cette main la touche ? En fait c'était certainement le fait qu'elle le surprenne avec cette demande qui l'avait tenté d'accepter.


« Abigor, enchanté de te rencontrer Jessica. Par le plus grand des hasards ça ne serait pas à toi la petite voiturette de poupée sur le parking ? Je crois t'avoir malencontreusement coincé en me garant, je suis désolé. »

Quant il le voulait bien il pouvait avoir un air angélique absolument adorable, tout en gardant cette insolence piquante de petit monstre. Il avait l'ironie dans la peau, et même les situations les plus difficiles n'arrivaient jamais à lui faire perdre le sens du sarcasme.
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MessageSujet: Re: Friends for adoption - Jess   Friends for adoption - Jess Empty01.03.17 20:22

Il y avait toujours beaucoup de chiens dans les chenils et ça me faisait mal au cœur de ne pouvoir pas tous les prendre avec moi mais mon père m’avait toujours dit qu’on ne choisissait jamais un animal. C’était lui qui nous choisissait et pas l’inverse. Du coup je me laissais guider par les chiens et si certains en avaient vraiment complètement rien à faire de moi, d’autres eux semblaient plus contents de voir des humains. Mais ce fut vraiment quand je croisais les yeux de ce chiot que je craquais. Au début je voulais un chien plus âgé qui me ferait moins de bêtise – qui ne mangerait pas mes chaussures hors de prix – mais je ne pouvais pas lutter contre le coup de foudre tout comme mon complice d’achat de chien ne semblait pas résister non plus au coup de foudre.

« C'est lui... »

Je souriais tout en regardant le chien. Il ne semblait pas avoir eu une vie facile et pourtant il semblait très gentil et mignon un peu comme l’homme qui venait de le choisir. Je ne détaillais jamais vraiment les gens et j’avais souvent un bon instinct concernant les personnes. Lui il me plaisait bien. Enfin, je n’avais pas peur de lui. Il semblait cacher beaucoup de choses mais à vrai dire nous avions tous nos petits secrets et pour tout avouer j’aimais beaucoup son entrain. Je passais mes doigts à travers le grillage et mon futur chiot revient tout de suite vers moi pour se faire cajoler.

« Bien sur qu'il a du charme ! C'est Lemmy après tout. »

Je souriais en regardant cet homme. Il me donnait envie de rire mais je ne devais pas me montrer irrespectueuse. Ce n’aurait pas été un rire méchant mais on ne savait jamais ce que les autres pensaient.

« Ce n'est pas faux ! »

Je lui souriais largement avant de rire tendrement en voyant nos deux futurs chiens se sauter dessus. Bon c’était le mien qui cherchait la bagarre mais c’était dans mon caractère également. Je sentais qu’on allait bien nous entendre. Je dis alors à mon compère qu’il serait peut être avisé qu’on ne les sépare pas vraiment. Après tout ils avaient l’air de bien s’entendre ces deux-là.

« A ça c'est bien possible, j'ajouterai même que ça serait un crime de séparer ces deux là ! Qu'est ce qu'on fait alors ? Je viens vivre chez toi ou tu viens vivre chez moi ? Je plaisante ne t'en fais pas, je n'ai pas d'alliance mais je suis un homme marié. Oh mais cachez votre déception mademoiselle je vous en supplie ! Ça me fend le cœur... »

Si j’ouvrais de grands yeux au début de sa réponse, je ne pus m’empêcher de pouffer de rire quand il continuait son petit monologue. Je riais vraiment de bon cœur. Je ne m’étais pas attendue à une telle réponse de sa part et il m’avait pris de cours. Même si je trouvais qu’il avait beaucoup de charme, il n’arriverait jamais à enlever Elijah de mon esprit et de mon cœur du coup je lui répondais en employant le même ton que lui. Après tout je ne faisais rien de mal en plaisantant avec lui.

« C'est une bonne proposition mais il faudra vous cacher dans le placard parce que mon époux et un peu jaloux... Et puis il me faudrait un placard aussi pour que votre épouse ne me voit pas. Sinon on peut juste les balader ensemble de temps en temps histoire qu'ils gardent contact. »

Je souriais en coin avant de me présenter. Ça avait été spontané et je n’avais même pas réfléchi à comment mon geste aurait pu être pris. Je serrais sa main quand il me la tendit et je posais même ma seconde main sur la sienne non pas pour arrêter ses tremblements mais juste par courtoisie. Je lui souriais largement.

« Abigor, enchanté de te rencontrer Jessica. Par le plus grand des hasards ça ne serait pas à toi la petite voiturette de poupée sur le parking ? Je crois t'avoir malencontreusement coincé en me garant, je suis désolé. »

Je lâchais sa main avant de poser mes poings sur mes hanches comme si j’étais affreusement outrée qu’il ait osé me bloquer. Cela m’arrivait tout le temps et à vrai dire tant qu’il me débloquait pour quand je partirais ça m’allait. Cependant, joueuse, je faisais semblant d’être vexée mais il pouvait très bien lire dans mon regard la malice.

« Ah bah bravo je suis obligée d'attendre que tu veuilles bien bouger ta voiture pour partir ! Vous savez que la séquestration est punissable par la loi Monsieur. »

Je riais tout simplement. C’était une bonne journée au final même si elle avait plutôt mal commencé. Peut être même que j’en profiterais pour voir Armand quand je partirais d’ici afin de lui présenter le nouveau Fernandes de la famille… Tiens ça me donnait aussi l’idée d’envoyer une photo à Cycy pour lui annoncer qu’il était tonton. Oh oui je ferai ça !

« Tu vas l’adopter alors ? »

Je souriais à Abigor.
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Abigor Crawley
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ϟ Métier : Prof de philo ϟ Âge : 48 ans ϟ Race et sang : Sorcier partisan du Néo Cercle ϟ Particularité : Drag en cavale ϟ Statut civil : Libre comme l'air

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MessageSujet: Re: Friends for adoption - Jess   Friends for adoption - Jess Empty10.03.17 13:18


   

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Lui jetant une œillade entendue, Abigor appuya son coude contre la grille et prit volontairement une pose décontractée un peu voyou. Elle marchait à fond dans son petit jeu de drague, mieux elle courrait. C'était agréable de voir une fille qui se laissait un peu aller à la déconnade. Elle aurait très bien pu faire sa chieuse et de mettre à flipper, ce qui soit dit en passant l'aurait fait rire aussi. Faire détaler les nana coincées l'amusait énormément, et il n'avait aucun scrupule à s'amuser à leurs dépends. Heureusement la petite Jessica n'avait pas qu'un joli cul moulé dans un short, mais aussi du répondant. Se trouver un adversaire pour discuter lui arrivait hélas rarement, et bien sur le fait qu'il agisse en permanence comme un gros con jouait beaucoup sur le caractère exceptionnel de la chose.


« En gros si je te suis bien tu es en train de me proposer de mettre en commun nos deux placards et de nous y planquer ? Ça serait un gain de place évident ! Comment n'ai je pas pensé à cela... » Il fit mine d'avoir une réflexion poussé, et sa mimique se conclue par un petit rire. « Ou alors s'assurer que nos deux petites bestioles ne perdent pas contact ?! Oh mais c'est fantastique on pense à la même chose ! »

Ouah quel hasard ! Non en vérité il avait presque répété sa phrase quelques secondes après qu'elle l'ait dit. Décidément il ne perdait jamais une occasion de faire le gros lourd, et pour en rajouter une couche il l'informa qu'il avait presque pas fait exprès de coincer sa voiture sur le parking. Là encore la fille prit la remarque avec humour, ce qui lui arracha un grand sourire.


« C'est marrant, le juge a dit une phrase similaire à mon procès ! Après si tu trouve que je ne dégage pas assez vite tu peux toujours me supplier, on ne sait jamais... Je suis très sensible aux effusions de larmes. Mais si ça se trouve Lemmy n'aime pas la voiture et on va rentrer à pied tranquillement, errant au bord de route comme des vagabonds que nous sommes. Tu peux te joindre à nous si tu n'as pas peur de la vie de paria. »


Aussi fou que ça puisse être il arrivait à la faire rire, et plus encore elle le suivait dans son délire. N'importe qui aurait dit qu'il avait clairement une touche, mais pour Abi les choses étaient nettement plus compliquées que cela. Avoir une aura magnétique n'était pas donné à tout le monde et les gens avaient tendance à voir des attirances sexuelles partout. C'était d'ailleurs ce qu'il s'était tué à répéter aux administratifs de la faculté. Qu'est ce qu'il pouvait y faire si les femmes étaient irrésistiblement attirées par son mojo comme des guêpes sur du melon en plein mois d'août ? Il était la victime dans cette histoire ! Alors qu'il repensait à un mail de plainte qu'il avait reçu quelques jours plus tôt de la fac, et dont il avait soudainement très envie de répondre, Jessica l’interpella. Il tira une mise surprise. Adopter qui ? Ah oui le chien ! Il l'avait déjà oublié celui là.


« Mais bien entendu que je vais le prendre avec moi ! Je ne veux pas être l'homme qui aura laissé la réincarnation de Lemmy pourrir dans une prison pour chien ! Très très mauvais karma ça, tu peux te retrouver réincarné en vermisseau, ou pire, en claviériste de prog. Lemmy mon frère, les Dieux du rock n roll m'ont conduit jusqu'à ta prison, et désormais tu seras une bête libre ! »


Alors au comble de son émotion, c'est le moment que choisi le chiot pour venir au plus proche de la grille. Sans prévenir il se coucha sur le dos dans une posture adorable, avant d'éternuer en faisant un petit tchoof <3


« Ooooh trop cute ! D'ailleurs comment s'appelle le copain de Lemmy ? Déjà une idée ? Oh je peux t'aider à chercher si tu veux ! Qu'est ce que tu pense de... Princesse Consuela Banana Hammoc ? »
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MessageSujet: Re: Friends for adoption - Jess   Friends for adoption - Jess Empty12.03.17 22:01

Je rentrais très clairement dans son jeu déjà parce que ce n’était pas un jeu dangereux loin de là et en plus nous n’étions à mon sens même pas en train de flirter réellement. Nous étions en train de blaguer et cela me convenait parfaitement. Mon métier était bien trop sérieux et j’avais également un mari très sérieux. Du coup j’en profitais pour rire un peu avec ma nouvelle connaissance surtout qu’il rentrait lui aussi dans mon jeu et c’était clairement plus sympa comme rencontre.

« En gros si je te suis bien tu es en train de me proposer de mettre en commun nos deux placards et de nous y planquer ? Ça serait un gain de place évident ! Comment n'ai je pas pensé à cela... Ou alors s'assurer que nos deux petites bestioles ne perdent pas contact ?! Oh mais c'est fantastique on pense à la même chose ! »

Je riais. Il était vraiment très drôle. Je ne m’étais pas attendue à faire une rencontre de la sorte mais je ne regrettais pas de lui avoir adressé la parole.

« Dis moi ce que tu penses pour être sûre qu’on pense bien à la même chose très cher ! »

Je voulais en être certaine parce que bon même si je plaisantais avec lui, il n’avait pas à avoir les idées mal placés parce que clairement il n’y aura jamais rien entre nous. Il n’était pas du tout mon type. Je préférais les latinos avec le bouc ou la moustache et un accent chantant. Oui je suis en train de décrire mon mari parce que figurez vous que je n’ai pas d’autre idéal masculin à vous présenter.

« Quant au placard je vais devoir malheureusement brisé ton cœur. Mon époux me prend beaucoup de temps – quand il est là – et du coup je n’aurais pas assez de temps pour toi et ça brisera ton petit cœur. »

J’avouais que quand Elijah était avec moi généralement on ne voyait pas grand monde. Nous étions fusionnels et passionnels avec mon époux. Il n’y avait pas de demi mesure avec nous et ça me convenait particulièrement quand nous étions en mode love to love.

« C'est marrant, le juge a dit une phrase similaire à mon procès ! Après si tu trouve que je ne dégage pas assez vite tu peux toujours me supplier, on ne sait jamais... Je suis très sensible aux effusions de larmes. Mais si ça se trouve Lemmy n'aime pas la voiture et on va rentrer à pied tranquillement, errant au bord de route comme des vagabonds que nous sommes. Tu peux te joindre à nous si tu n'as pas peur de la vie de paria. »

Je riais. Très clairement cet homme était bourré d’un humour que peu de personne devait comprendre mais qui moi me faisait pratiquement hurler de rire.

« La prochaine fois que tu as besoin d’un avocat n’hésite pas à m’appeler. »

Je lui faisais un clin d’œil avant de reporter mon attention sur les chiens. Il n’y avait vraiment aucun doute me concernant. J’avais vraiment envie d’adopter ce petit chiot. Il serait mon bébé, un moyen pour moi de me reconstruire et d’oublier une bonne fois pour toute ma fausse couche. Je demandais alors à Abigor s’il allait vraiment prendre ce chien. Je pensais qu’il allait me dire oui parce que clairement il n’y avait pas de tout : les deux allaient très bien ensemble.

« Mais bien entendu que je vais le prendre avec moi ! Je ne veux pas être l'homme qui aura laissé la réincarnation de Lemmy pourrir dans une prison pour chien ! Très très mauvais karma ça, tu peux te retrouver réincarné en vermisseau, ou pire, en claviériste de prog. Lemmy mon frère, les Dieux du rock n roll m'ont conduit jusqu'à ta prison, et désormais tu seras une bête libre ! »

Je riais à nouveau. Il était perché.

« Tu es son sauveur. »

Je me redressais et j’étirais un peu mon dos.

« Ooooh trop cute ! D'ailleurs comment s'appelle le copain de Lemmy ? Déjà une idée ? Oh je peux t'aider à chercher si tu veux ! Qu'est ce que tu pense de... Princesse Consuela Banana Hammoc ? »

Je riais à nouveau. Il avait effectivement une tête de princesse mais si j’avais bien vu il s’agissait d’un prince et en plus c’était bien trop long pour un chien comme nom !

« Je pense que je vais l’appeler Jon Snow. Tu connais la série Games of Throne ? »

Je lui souriais. J’avais dévoré tous les épisodes en un week-end. Bon le lundi j’avais eu les yeux explosés mais ça en valait la peine !

« C’est le mec qu’on croit qu’il crève et en fait non. »

Spoiler alert !
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MessageSujet: Re: Friends for adoption - Jess   Friends for adoption - Jess Empty16.03.17 18:23


   

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Il n'y a pas à dire, la petite Jessica était une marrante. Elle lui rappelait un peu sa chouchoute de classe, si on omettait le physique bien sur. En effet l'élève Carry Cooper avait une tignasse de cheveux décolorés en orange et des petits crop top qui laissait voir son bourrelet de ventre, et à certains moments la naissance de son string. Il avait phasé sur cette petite étudiante depuis son estrade, et il était à peu près sur que c'était réciproque vu comment elle le dévorait des yeux. Alors certes elle n'avait pas autant de répondant que Jessica, mais elle avait ce côté petite salope pas farouche qui rattrapait l'affaire et lui filait des coups de chaud.


Il ricana :
« Hum... Alors là je ne crois vraiment pas qu'on pense à la même chose ma belle... » Et non en effet, il avait encore à l'esprit le string noir de la petite Cooper qui se balançait en jaillissant de son jean. « Mais relax, comment tu flippe tout de suite ! »

Vraiment, c'était ridicule de s'inquiéter à ce stade. S'ils se retrouvaient à dévaler la pente de l'adultère, ou plus précisément à rouler bouler sur la banquette arrière du 4x4, alors là oui il y aurait toutes les raisons de s'inquiéter ! Pour l'instant c'était tranquille. Le mal n'était pas partout, il était simplement souvent très mal placé.
Mais sans doute s'était allumée la petite lampe « alerte au pervers » dans la tête de Jessica, car  elle remit aussitôt la proposition de se cacher dans des placards sur des rails plus sains.


« Oh... Si tu savais comme mon petit cœur est mou et fragile, c'est tellement gentil à toi de me virer avant que je m'attache de trop... Mais c'est drôle comme coïncidence, moi aussi ma femme me prend beaucoup de temps, quand elle est là. On ne bosse pas au même endroit alors on vit à distance. J'aimerai bien qu'elle s'installe ici mais elle ne veux pas lâcher son travail ni m'assumer devant son abrutie de famille. Quant à moi, qu'est ce que j'irai foutre à Boston... Je hais cet endroit et il n'y a pas de vie pour moi. »


Il ne savait pas exactement pourquoi il s'était confié de cette façon, c'était un peu comme s'il s'était entendu parler. Sans doute qu'il était plus affecté par cette situation qu'il ne le pensait, et les reproches sortaient tout seuls. Son petit coup de blues ne dura pas plus d'une minute et il embraya aussitôt sur des vannes.

« Oh je prend note ! Ce genre de choses arrivent toujours bien plus vite qu'on ne le pense ! Alors comme ça tu es avocate ? Je suis rassuré, j'avais peur que tu sois flic ou banquière, ou encore pire... mes plus mortels ennemis : psychanalyste. Alors là ça m'aurais fait de la peine, mais j'aurais été dans l'obligation morale de t'insulter de te jeter des cailloux à chaque fois que tu passerais devant ma maison. »

Accroupi sur le sol en béton nu, il regardait les animaux et fut prit de tendresse pour le chiot choisi par Jessica. Il avait vraiment un aspect de peluche, c'était si adorable que son cœur de pierre fondait.


« Mais si Jon Snow a envie d'être une princesse d'abord ? Tu ne vas quand même pas déjà désapprouver ses choix de vie ! »


Elle lui coupa presque la parole, tout ça pour le spoiler ! C'était bas ! Si bas ! A tel point que ça lui ressemblait drôlement. Oui à bien y réfléchir c'était tout à faire le genre de chose dont il aurait été capable. Il garda l'idée dans un coin de sa tête, prêt à la ressortir une prochaine fois. Décidément cette fille était forte.


« Han ! Spoiler ! Tu n'as pas honte? Je ne suis pas encore arrivé là en plus. Comment je te déteste... Ok maintenant à mon tour de te spoiler un truc ! »


Il se rapprocha plus près d'elle, ménageant son suspense et prenant une attitude volontairement surjouée de comploteur. Puis il lui murmura à l'oreille sur un ton énigmatique :


« C'est Scar qui a tué Mufasa... »
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MessageSujet: Re: Friends for adoption - Jess   Friends for adoption - Jess Empty27.03.17 15:37

Il était drôle et je rentrais dans son jeu avec facilité. J'avais toujours su me lier rapidement avec les gens même les plus étranges et la preuve était encore faite aujourd'hui. Cependant ne voulant pas aller trop loin dans le jeu je lui demandais quand même à quoi il pensait. Je savais très bien que ce n'était pas du tout l'idée que j'avais moi mais j'en voulais confirmation.

« Hum... Alors là je ne crois vraiment pas qu'on pense à la même chose ma belle.. . Mais relax, comment tu flippe tout de suite ! »

Je riais. Il avait le don de mettre les gens à l'aise. J'oubliais même son côté très étrange et franchement par rassurant. Ça faisait du bien de croiser quelqu'un qui ne se prend pas la tête continuellement.

« Mais je suis relaxe ! »

Je lui faisais un clin d'oeil avant de lui dire que j'étais mariée. Il était plaisant d'être charmée mais il fallait savoir mettre des limites parce que sinon ça pouvait mal finir et je ne voulais pas perdre le peu de confiance que nous avions retrouvé Elijah et moi juste pour rigoler avec un homme.

« Oh... Si tu savais comme mon petit cœur est mou et fragile, c'est tellement gentil à toi de me virer avant que je m'attache de trop... Mais c'est drôle comme coïncidence, moi aussi ma femme me prend beaucoup de temps, quand elle est là. On ne bosse pas au même endroit alors on vit à distance. J'aimerai bien qu'elle s'installe ici mais elle ne veux pas lâcher son travail ni m'assumer devant son abrutie de famille. Quant à moi, qu'est ce que j'irai foutre à Boston... Je hais cet endroit et il n'y a pas de vie pour moi. »

J'acquiesçais. Boston. Je ne m'étais jamais sentie à ma place dans cette ville. Comme si je n'avais pas le droit d'être une sorcière parce que je choisissais la coopération au racisme. Je ne savais pas de quel Boston il parlait mais pour moi ce n'était pas une ville dans laquelle je me sentais bien quoi qu'il arrive.

« Boston est une ville... Etrange. Je ne m'y suis jamais sentie à mon aise. Je suis bien plus tranquille dans la capitale ou ici à Santa Fe même si c'est compliqué en ce moment. »

Je souriais un peu à Abigor avant de reporter mon attention sur les animaux. Oui c'était compliqué. Déjà je n'avais pour ainsi dire pas le droit de mettre les pieds ici – enfin ça c'est que Elijah aurait voulu mais je suis bien trop têtue pour l'écouter. Les récents événements me faisaient bien entendu peur mais j'étais plutôt du genre à continuer ma vie pour montrer que je n'ai pas peur pour ne pas donner raison aux terroristes.

« Oh je prend note ! Ce genre de choses arrivent toujours bien plus vite qu'on ne le pense ! Alors comme ça tu es avocate ? Je suis rassuré, j'avais peur que tu sois flic ou banquière, ou encore pire... mes plus mortels ennemis : psychanalyste. Alors là ça m'aurais fait de la peine, mais j'aurais été dans l'obligation morale de t'insulter de te jeter des cailloux à chaque fois que tu passerais devant ma maison. »

Je riais.

« Et oui je suis avocate ! Pas de crainte pour le psychanalyste... C'est plutôt moi qui vais les consulter que l'inverse ! »

Je grimaçais un peu. C'était dégradant d'avouer qu'on avait déjà eu recours à ce type de personne qui pense savoir mieux que personne quoi faire ou qui ose te dire qui tu es. C'était compliqué pour moi de ne pas parler d'eux avec de l'amertume.

« Et pour savoir quelle est ta maison il faudrait déjà que j'en connaisse l'adresse ! »

Je riais avant de passer à nouveau mes doigts à travers le grillage. Je me sentais un peu sereine en pensant que j'aurai un petit chien à la maison. J'avais hâte que Elijah rentre pour qu'il le voit... enfin s'il rentrait un jour.

« Mais si Jon Snow a envie d'être une princesse d'abord ? Tu ne vas quand même pas déjà désapprouver ses choix de vie ! »

Je relevais mon regard vers lui en secouant un peu la tête. Non mais cet homme alors !

« Mon bébé aura le droit d'être une princesse s'il veut ! Je lui achèterai même une robe rose à petit pois s'il veut. »

Je souriais avant de parler plus vite que mon ombre comme d'habitude. Parfois je me demandais si je n'étais pas un peu idiote de ne pas réfléchir à ce que je disais quand j'étais en dehors de mon travail.

« Han ! Spoiler ! Tu n'as pas honte? Je ne suis pas encore arrivé là en plus. Comment je te déteste... Ok maintenant à mon tour de te spoiler un truc ! »

Je le regardais s'approcher de moi et je prenais un air interrogateur. Je ne savais pas ce qu'il allait me dire mais j'avais déjà hâte de découvrir sa connerie.

« C'est Scar qui a tué Mufasa... »

Je prenais un air offusqué et je posais ma main droite sur mon cœur comme si j'étais en train de faire une attaque.

« Quoi ?! Mais comment oses-tu m'annoncer cela ?! Et en plus sans prendre de gant ! Tu as pensé à mon petit cœur ? »

Je secouais la tête d'un air désabusé avant de rire. Je ne pouvais pas garder mon sérieux longtemps.
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Abigor Crawley
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MessageSujet: Re: Friends for adoption - Jess   Friends for adoption - Jess Empty29.05.17 21:24


   

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Abigor Crawley était une personne d'une nature profondément détestable. Il n'était donc pas étonnant de constater que la majorité des gens cherchait à l'éviter. Quand à ceux qui voulaient prouver leur force de caractère en essayant de lui tenir tête, ils ne faisaient généralement pas long feu. En revanche il était rare de voir quelqu'un l'apprécier comme le faisait Jessica Fernandes. D'une nature au contraire tout à fait innocente, elle s'amusait de ses pitreries grossières, et ne semblait pas être indisposée par cette lueur lubrique dans son regard. Il la déshabillait littéralement des yeux, ce qui chez un petit couple aurait pu être presque mignon, mais qui là en l’occurrence faisait carrément pervers.


« Comment ? Tu soutien le charlatanisme organisé ? Chouchoute, garde ton argent et va t'acheter des jolies chaussures, ou je ne sais pas, une petite robe... Ça te rendra beaucoup plus jolie et heureuse tu verras. »

S'il y avait bien quelque chose qu'Abigor détestait, c'était les gens qui lui disaient ce qu'il devait faire, et qui pensaient connaître ses problèmes mieux que lui. Et ça bien entendu c'était une définition qui englobait aisément tout le corps médical. Il avait de lourds problèmes physiques et psychiques, c'était une évidence. Avec le temps il avait apprit à vivre avec, à accepter ses troubles et son handicape. Alors il n'était plus question de se retrouver face à quelqu'un qui lui dirait faites ci, faites mi, sous prétexte qu'il avait un beau diplôme encadré dans son bureau.


« C'est très simple ! Tu vois la fac, l'entrée principale hein. Tu longe à droite pendant genre 500m, tu tourne à la pharmacie, Après tu prend la 5ème en direction du sud et là tu ne peux pas te tromper. C'est le seul immeuble devant lequel sont quotidiennement lapidés des lacaniens. Tu verras en passant, y'a pas plus familial comme ambiance. »

Il ria lui même à sa propre blague, et ils embrayèrent sur le prénom que Jessica avait choisi pour son chiot. Cela amusa beaucoup Abigor qui immédiatement prit le contre pied de ce qu'elle disait, en l'accusant limite d'être une mère chien ultra possessive qui ne respecte pas les choix de vie de son fiston. Heureusement elle entra dans son jeu, au lieu tout simplement de l'envoyer chier. En évoquant l'image du chiot blanc dans une robe rose à pois, le regard malicieux d'Abigor se mit soudainement à pétiller.


« Oh sainte mère ! Dit, est ce que je pourrais être là pour voir quand tu retourneras chez le psychanalyste avec ton chien qui porte une robe ? Oh pitié met le dans une poussette ! S'teu plait s'teu plait ! »


Ils rirent tout les deux et continuèrent leur petit chahut amical chelou qui tirait très franchement sur la drague. Il répondait à ses bêtises par des bêtises plus grosses encore, et il conclu la joute en l'achevant avec le spoiler du siècle. Bonne joueuse, elle mima la surprise, et avec une certaine malice il s'accouda contre le grillage à quelques centimètres d'elle.


« J'y pense ma fille, j'y pense... Je ne pense qu'à ça même... »

Il la fixait droit dans les yeux, avec une intensité parfaitement déstabilisante. L'échange de regards dura de longues seconde, jusqu'à ce que la porte s'ouvre à la volée et que le gros Mike fasse irruption. Il avait des formulaires dans les mains, et se lança à nouveau dans des explications administratives assommantes. Après avoir reprit un posture normale, c'est à dire mains dans les poches, et à une distance raisonnable de Jessica, il retrouva aussitôt son air morne. Il détestait ce gars. Il lui avait cassé son groove, et personne ne casse le groove d'Abigor Crawley. Il lui arracha le stylo et les papiers des mains, puis il s'accroupit et se servant de sa cuisse comme support, griffonna de rapides signatures en bas de tout les documents avant de lui rendre d'un air blasé.


« Pardon mon gars, mais là tu commençait à me saouler avec ton blabla. Tu me donnes mon chien st'eu plait ? Je veux le petit boiteux là bas, et pour ma copine le petit loup à côté. Merci t'es un chou ! »


Le pauvre type perdit tout ses moyens, et légèrement déstabilisé il ouvrit la grille et laissa sortir les deux chiens. Il tenta de donner en bafouillant des recommandations de dernière minute, mais Abi l'ignorait ouvertement. Il était bien trop occupé à donner son numéro de téléphone à la jolie poulette qui l'avait fait tant rire. Il faut dire qu'à côté un mec à moitié obèse qui pue le chien, ça ne tenait pas la comparaison.

Ils se dirent au revoir, et après que le professeur Crawley ait bougé son énorme 4x4 de macho, ils se firent un petit signe amical de la main. Accoudé sur son volant, la musique à fond, Abigor ne pouvait pas s'empêcher de ressentir un petit pincement au cœur. A coté de lui sur le siège passager, Lemmy était loin de toutes ces considérations sentimentales, et mangeait avidement des restes de frites d'un vieux mac do qu'il avait dénichées coincées dans la fente entre le dossier et l'assise. Le sorcier jeta un regard amusé, presque envieux à son animal. Comme il devait être bon d'être complètement dénué de conscience, et d'apprécier sans contraintes le bonheur de bouffer des frites froides. La pauvre bête avait eut la gueule ravalée par un pare choc, et marchaient en boitillant bizarrement. Mais il avait l'air heureux, tout simplement. Lui aussi était ravagé, à l'intérieur plus qu'à l'extérieur alors au moins ça ne se remarquait pas tout de suite. Si seulement il avait la faculté de se couper définitivement de toute forme de raisonnement, et de se laisser librement porter par son instinct... L'opium l'aidait à cela, et là il ressentait comme un léger manque. Mais demander sa dose était compliqué, et il faudrait sans doute une longue et pénible discussion avec Séraphine pour arriver à obtenir quelque chose d'elle. Il y aurait des engueulades, des étreintes, des insultes, comme toujours lorsqu'ils étaient réunis. Pourtant il l'aimait du plus fort de son cœur, même si parfois il rêvait de la voir plus docile, plus aimante. A quoi est ce qu'il avait pensé en la demandant en mariage ? Parfois il pouvait se montrer tellement naïf, voir complètement con. Eux deux c'était pour toujours certes, mais pas parce qu'ils étaient des âmes sœur. Juste deux épaves bien plus marqués par la vie que n'importe qui d'autre, et qui cherchaient désespérément quelqu'un pour apaiser leur solitude.


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