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 At the End of the Rainbow [pv Thomas <3]

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Armand R Altaïr
Armand R Altaïr

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ϟ Métier : Prêtre ϟ Âge : 35 ans ϟ Race et sang : Sorcier ϟ Particularité : ϟ Statut civil : Célibataire devant l’Éternel, mais amoureux perpétuel

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ϟ Messages : 1611 ϟ Date d'inscription : 02/03/2016 ϟ Disponibilité RP : 1x semaine ϟ Célébrité : Arthur Davill ϟ Crédits : aucun

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MessageSujet: At the End of the Rainbow [pv Thomas <3]   At the End of the Rainbow [pv Thomas <3] Empty31.08.16 18:08


   

At the end of the rainbow




La journée tant attendue était enfin arrivée, et pour un cœur qui soupire c'était comme si mille ans s'étaient écoulés. Depuis qu'il avait reçu ce mail tardif dans lequel Thomas lui affirmait qu'il acceptait de le voir, Armand ne tenait plus en place. Les jours précédents il regardait le temps défiler et sa boite mail rester désespérément vide. La date approchait et il n'osait pas renvoyer de message pour relancer sa demande. Cyrius qui était jeune et plein de connaissances sur les nouvelles technologies, lui avait montré comme consulter ses mails depuis son portable. Du coup il passait ses journée à rafraîchir la page, dans l'espoir voir la petite icône 1 NOUVEAU MESSAGE apparaître. Peut être Thomas n'avait il pas eu son mail tout simplement ? Peut être s'était il perdu dans les limbes de l'internet ? Ou peut être tout simplement qu'il l'ignorait pour une raison inconnue... Cette hypothèse lui faisait mal, et il préférait penser à une défaillance de cette technologie moldu bien fragile et trouble.

Alors forcément quand il reçu le message positif de la part de Thomas, il avait littéralement bondit de joie, et lui avait aussitôt répondu. Puis il avait ressentit le besoin de partager ses émotions et d'épancher son bonheur auprès de quelqu'un, et c'est chez son ami d'école qu'il trouva une oreille attentive. Il était certainement la seule personne sur ce continent à le connaître d'avant la prêtrise, et par la même le seul qui ne le jugerait pas sur ses tendances. Et en effet Ethan s'était montré gentil et le soutenait dans son entreprise amoureuse. Parfois il le taquinait, mais il savait bien que c'était par pure amitié. Il lui racontait par texto tout ce qui lui passait par la tête, sans même se rendre compte qu'il pouvait se montrer saoulant. En tout cas Ethan était un bon confident, et il avait du sens pratique et du recul, ce qui lui faisait complètement défaut à l'heure actuelle.

Parfois il se demandait si Ethan avait eu plus d'aventures que lui. Certainement, il était beaucoup plus beau, et avait ce pouvoir attractif fascinant qu'on ne trouvait chez personne d'autre. Bref, il s'était mis en tête qu'il était plus capable que lui de mener une relation, et prenait ses conseils très à cœur.

Lorsque le samedi fatidique était arrivé donc, Armand avait comme à son habitude assuré son office et sa permanence au pénitencier fédéral de Santa Fe. Étrangement, les gens l'avaient trouvés incroyablement de bonne humeur, presque rayonnant. Cela les surpris beaucoup, car même s'il faisait de son mieux pour ne pas le laisser paraître, il était évident pour tout le monde qu'il avait horreur de venir dans cet endroit. Aujourd'hui en revanche, il n'était pas aussi coincé que d'habitude. Il était doux et agréable, et pendant sa permanence avait accepté de jouer aux cartes avec deux détenus qui l'appréciaient plutôt. Rosario et Luis Miguel étaient de gentils garçons, si l'on omettait que l'un avait était prit pour deal de drogue, et que l'autre avait commis le braquage d'une pharmacie dans lequel un policier avait trouvé la mort. Ces deux comparses étaient de bons catholiques, et c'étaient eux les plus attachés aux offices. Et même à vrai dire, c'était les seuls qui venaient demander une confession. Avec le temps il avait fini par les apprécier, et aujourd'hui sa bonne humeur l'avait autorisé à rejoindre leur partie de cartes. Heureusement qu'ils ne jouaient pas d'argent, sinon il se serait fait plumer, mais en dehors de ça il avait passé un agréable moment.

En transplanant à Sainte Conception, il avait le cœur léger et l'esprit ailleurs. Il avait plusieurs heures devant lui pour se préparer, et ne rêvait que d'y être déjà. En poussant le battant de la porte de l'église, il remarqua une résistance. Quand il n'était pas là il fermait juste derrière lui, mais sans verrouiller la porte, afin que chacun puisse se sentir libre d'y entrer. Inquiet de cette bizarrerie, il poussa du plus fort qu'il pu à l'aide de son épaule. La porte s'entrouvrait centimètre par centimètre, jusqu'à ce qu'enfin il puisse passer la tête.

La vision de son église bien rangée et tranquille n'était plus qu'un lointain souvenir. La totalité du mobilier, des statues et des candélabres étaient massée dans un rayon de trois mètres autour de l'entrée. De là où il était il voyait comme une barricade de bancs, de chaises, et même le bénitier qui disparaissait sous des gerbes de lys. Il poussa un grand soupire énervé et une série de jurons en italien, avant de transplaner au milieu de la pièce pour constater l'étendue du bazar. Il savait bien que ce n'était pas une personne qui lui avait joué ce vilain tour, mais l'église elle même. Le lieu sombrement hanté réagissait parfois de façon inattendu à on ne sait quels influences. C'était comme tout objet ce qui pouvait être soulevé c'était massé autour d'un même point, comme de la limaille de fer attiré par un aimant. Il y avait dans ce sol quelque chose de puissant et d'occulte, et c'était pour l'étudier qu'il s'était mit à vivre ici.

Le prêtre pensa à sa chambre et un brusque énervement lui retira toute sa bonne humeur. Il détestait quand ce genre de choses arrivaient. Les murs qui suintent, les statues qui pleurent, les parquets qui grincent, les goules qui creusent le sol... très bien ! Mais pitié par aujourd'hui ! Aujourd'hui il voulait juste rentrer prendre une douche, se reposer, se changer, et ne penser qu'au bonheur d'aller retrouver Thomas. Agacé, il traversa la nef vide d'un pas rapide, et poussa à grand coups d'épaules la porte du presbytère. Même phénomène ici, si ce n'est que c'était son armoire qu'il distinguait par le mince espace de l’entrebâillement. Il transplana à nouveau, et se retrouva assis sur son lit, au milieu d'un bazar encore plus monstrueux que celui dans l'autre pièce. Tout les placards avaient été vidés, et on retrouvait de ses affaires partout, massée dans le coin de la pièce, dans la même direction que l'entrée de l'église. Tout y avait été attiré, et seule la cloison avait empêché les objets de rejoindre le point magnétique. Armand agita sa baguette, marmonnant des formules pour que chaque choses reviennent à sa place par lévitation, ça lui prit un moment avant que la pièce minuscule soit à nouveau praticable. Il fit de même pour la salle de bain, qui elle était beaucoup plus dénudée donc facile à ranger, et décida qu'il s'occuperait de l'église plus tard. Là il ne rêvait que d'une bonne douche pour se détendre, et de vêtements propres. Pas envie de jouer avec les esprits frappeurs.

La fraîcheur de l'eau lui fit un bien fou, et c'est tout guilleret qu'il se prépara un café. Sur les conseils d'Ethan il avait mit un de ses habituels pantalons noir, et la seule chemise au col laïc qu'il possédait, c'est à dire celle qu'il lui avait donné. On distinguait légèrement en transparence ses tatouages qui formaient comme un pectoral de motifs sur sa clavicule, mais il se dit qu'avec l'obscurité du cinéma personne n'y ferait attention. Il s'appuyait contre son évier, tenant sa tasse à la main quand il remarqua la boite de son tarot posée sur les éponges. Armand s'en saisit aussitôt, et la sécha minutieusement avec un torchon. Heureusement le carton ne semblait pas abîmé. Il resta un moment là à boire son café, ses cartes en main, avant de se dire qu'il avait certainement bien besoin de leurs conseils. Le sorcier alla à sa table, passa un coup de torchon rapide, et disposa trois cartes après avoir prit le temps de battre son jeu.

Le cœur battant, il retourna la carte de gauche, impatient de voir ce qu'elle allait lui révéler. La première arcane lui apparue, le Magicien. Au milieu d'un champ de roses un personnage auréolé présentait sur une table les quatre symboles des maisons mineurs. Le soleil était vif, et semblait irradier de lumière la gravure animée. Armand esquissa un petite sourire de bonheur et encore plus impatient retourna la seconde carte. Ce fut la troisième arcane, l'Impératrice. Les deux étaient à l'endroit, et il sentit ses joues se mettre à rougir en voyant apparaître le dessin. Cette carte était souvent annonciatrice d'affection, mais seule la dernière pourrait lui confirmer ou réfuter cette intuition. Fébrile, il osa la retourner et ensuite posa les yeux dessus. La douzième maison, le Pendu, à l'endroit. Armand senti une boule se former dans sa gorge. Le Magicien, l'Impératrice, le Pendu. Bon sang, les cartes ne lui révélaient que ce qu'il savait déjà ! Il fut presque tenté de les pousser au loin et de recommencer un nouveau tirage, puis se raisonna. Il ne pouvait pas agir sous l’impulsion et la frustration, il devait être plus réfléchi. Il reporta son attention sur les trois cartes qu'il avait devant les yeux, et se mordit les lèvres. Elles étaient parfaitement cohérentes, et ramenaient son cœur amoureux sur la terre ferme. Cette relation n'était pas viable, pire elle était toxique. Le Pendu était là pour l'avertir qu'il devrait sacrifier quelque chose s'il s'aventurait plus en avant dans cette voix. Alors que d'un autre côté le Mercure Magicien lui ouvrait l'espoir de la Transformation. Au milieu siégeaient l'Impératrice sur son trône au pied d'un arbre en fleurs, les ombres du feuillages laissant courir des trouées de lumière douce sur son visage apaisée. Armand n'était pas né avec le don de voyance, mais il avait suffisamment de sensibilité en lui pour ressentir l'aura des cartes. Ainsi il ne voyait pas l'avenir en les utilisant, mais de simples conseils.

Troublé et légèrement agacé, il rangea son jeu dans l'étui noir et se leva vivement. Il attrapa sa veste sur le cintre, vérifia qu'il avait bien son portable, son portefeuille et les places de cinéma. Puis il prit avec lui une enveloppe de craft qui était précautionneusement rangée dans un carton à dessin avec d'autres de ses calligraphies. Il allait pour ouvrir la porte quand il se rappela dans quel bazar se trouvait l'église. Il rouspéta, et transplana aussitôt à Bismarck. Il avait rendez vous avec Thomas au pied de son immeuble, et bien qu'il avait un peu d'avance, il ne tenait déjà plus en place.




[oui bon le début se passe à Bisamark, mais comme on va à New Phoenix de toute façon...]
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Thomas Pea
Thomas Pea

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MessageSujet: Re: At the End of the Rainbow [pv Thomas <3]   At the End of the Rainbow [pv Thomas <3] Empty31.08.16 21:58


 

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Thomas avait longuement fixé l'écran de son ordinateur qui, la nuit arrivant, devenait de plus en plus lumineux alors qu'il l'empêchait de se mettre en veille d'un bref petit mouvement sur la pavé tactile.

"La projection aura lieu samedi prochain et ils passeront trois films : "Margery", "Souffle continu" et "300 BP". Ce qui devrait couvrir une bonne partie de la nuit. J'aimerai vous demander de m'y accompagner. "

Son nouvel auteur, pas très doué pour l'érotisme, était parvenu à remuer son coeur avec les deux poèmes qu'il lui avait envoyé. En voyant en Raphaël la rêverie et la sensibilité du poète, il avait eu raison.
Cet homme l'avait d'abord agacé. Il s'était invité dans son bureau à son plus grand désarroi. Sans aucun écrits lus au préalable. Il lui avait donc par la suite lu tout haut un passage érotique qui l'avait extrêmement mis mal à l'aise, bien plus que d'habitude. Et ce n'était pas peu dire.
Mais au fil de l'entretien, Thomas avait regardé cet homme d'un autre oeil. Il était maladroit. Prévenant. Poli. Et puis surtout, il y avait une simplicité dans son regard. Pas la simplicité des idiots. Mais celle des gentils.

Aussi, avait-il pris plaisir à lire et donner son avis sur ces premiers poèmes, qu'il avait jugé en toute sincérité, prometteur.
Et ensuite... ensuite, il lui avait demandé de l'accompagner au cinéma !
Comme à chaque fois qu'il revenait à cette conclusion, il ferma son ordinateur portable en le reclapant, une nouvelle fois. Voilà quatre jours qu'il n'avait pas répondu. Mais que répondre ? Il n'en avait aucune idée ! Car la proposition était trop ambiguë pour lui. Elle ressemblait bien trop dangereusement à un rendez-vous galant. A moins que ce soit lui qui se faisait des idées ? Quel idiot il aurait l'air si ce n'était pas le cas ! Il viendrait à manquer un marathon de films tirés du travail d'Andréa ! Il ne les avait jamais vu sur grand écran, sachant qu'il serait déçu. Et pourtant... pourtant, oui. Cette proposition ambiguë lui faisait envie.

Soupirant, Tom se leva de son divan pour jeter un coup d'oeil à la rue noire, dehors. Ensuite, il se rassit précipitamment, comme décidé, rouvrit l'ordinateur, ses mails, et particulièrement, le dernier en provenance de Monsieur Altaïr, plaça ses doigts au dessus du clavier et... se remit à la fixation perdue de l'écran.
Une heure plus tard, il se décida à aller se coucher. Ce soir, persuadé de la situation des plus embarrassantes à laquelle il aurait droit s'il y allait.

Deux jours plus tard, durant une énième soirée à fixer les mots écrits noir sur blanc, il se dit qu'il fallait répondre et en finir une fois pour toute avec cette culpabilité de lui laisser le plus gros vide du siècle. Car Tom savait ce que c'était que d'attendre un mail sans jamais avoir une réponse.
Malheureusement, il ne s'était toujours pas décidé. Aussi, il se facilita la tâche en prenant une plus grosse dose que la normale du Sang de vampire.
Allongé par terre, le dos sur son parquet ciré, l'éditeur fixait sa lampe au plafond. Ou du moins les formes qu'elle faisait grâce à la luminosité de l'écran de son ordinateur d'où on entendait une douce musique apaisante. Fermant les yeux un instant, il sentit l'agréable sensation d'être pris dans un tourbillon bienheureux. Et plus il tournait vite, plus il se sentait mieux. Plus fort. Plus confiant.
Non, ce n'est pas sa gêne embarrassée et handicapante qui l'empêcherait d'aller à ce marathon "andréanesque". Ce qui l'empêcherait d'y aller serait uniquement une simple raison : s'il n'avait pas envie d'y aller. Point. Or, il avait envie de revoir Raphaël dans ce contexte bienveillant des films de son écrivain préféré. Problème réglé.
Aussitôt que sa décision fut prise, l'air sembla mieux rentrer dans son organisme. Un petit sourire victorieux se dessina sur les lèvres de cet homme aux prises à de fortes hallucinations.
Voulant profiter au maximum de cet état de flottement, il n'alla reprendre son ordinateur que trois heures plus tard, lorsque le tourbillon toujours là, s'était pourtant calmé.

"Objet : Re demande d'avis

Bonjour Monsieur Altaïr,

Veuillez m'excuser pour ce délai de réponse. J'espère que je ne vous contacte pas trop tard pour vous signaler que cela me plairait beaucoup de venir assister avec vous aux séances des films d'Andrea...."

C'est ainsi que, le jour fatidique arrivé, il fut presque décidé à aller s'inscrire en cure de désintoxication. Comment avait-il pu répondre un "oui" ?
Un oui à un rendez-vous !! Ca ne pouvait être que ça ! Malgré son filet de sécurité avec Charles, il avait un mal de ventre terrible plus l'heure approchait. Pourquoi mais pourquoi devait-il toujours se compliquer la vie ?? Pourquoi n'avait-il pas trouvé une excuse bidon et aurait alors passé une soirée tranquillou devant un bon bouquin ? Il n'allait vraiment pas bien et se sentait pris au piège. Devait-il aller se réfugier chez sa soeur ? Cette dernière lui aurait jeté un regard noir devant sa fuite en avant mais l'aurait tout de même laissé entrer...
Car après tout, qui était Raphaël Altaïr ? Il ne l'avait rencontré que brièvement dans un contexte professionnel ! Il ne savait absolument rien de lui... Il lui avait semblé qu'il possédait ce quelque chose...Ce petit quelque chose de sincère.

Il s'était habillé et déshabillé près de dix fois les deux dernières heures précédant l'arrivée de "son" poète. A chaque fois il se trouvait trop formel. Ou trop tape-à-l-oeil. Un genre de m'as-tu-vu que seul lui voyait dans son accoutrement. Pour finir il avait opté pour un simple t shirt noir sous son pull à capuche également noir. Simple. Pas trop moche, du moins de son point de vue.
Il ne voulait pas non plus trop s'apprêter car si jamais Raphaël n'avait aucune intention "galante", il aurait vraiment l'air stupide. Et puis, ils allaient à un marathon de cinéma donc serait la plupart du temps dans le noir...

Quinze minutes avant l'heure du rendez-vous qu'ils s'étaient fixés devant son immeuble, une crise de panique saisit brutalement l'éditeur. Il ne pouvait pas affronter une telle situation. Impossible. Le coeur battant, il avait dévalé les escaliers, voulant fuir au plus vite son lieu d'habituation mais était tombé nez à nez avec Raphaël... Celui ci avait eu la brillante idée d'arriver en avance.

-Oh, je... bonjour ! Je... je vous ai vu par la fenêtre... mentit-il, rouge comme une pivoine.

De quoi allait-il avoir l'air ? D'un homme pressé d'aller dire bonjour ! D'un homme déjà...amoureux? Quelle horreur !

-...et comme j'étais prêt... je me suis dit que je ne pouvais pas vous laisser tout seul.

"MAIS TAIS TOI !" Il devait s'arrêter de parler immédiatement !


 
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Armand R Altaïr
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MessageSujet: Re: At the End of the Rainbow [pv Thomas <3]   At the End of the Rainbow [pv Thomas <3] Empty01.09.16 12:34


   

At the end of the rainbow




Armand qui était un jeune homme galant et bien éduqué, savait que ça ne se faisait pas d'arriver en retard à un rendez vous. De même que cela était dérangeant de se pointer trop tôt. Conscient de son avance, il n'alla pas sonner à l'interphone, et préféra patienter dans la rue. Il en profita pour respirer un bon coup, mais déjà une boule se formait dans son estomac et il ressentait les premiers effets du stress. Mi fébrile, mi réjouit, il tapa à toute vitesse un message à destination d'Ethan, avant de poser son téléphone sur son cœur qui battait à tout rompre. Un sourire niais n'arrivait pas à disparaître de son visage, et en consultant sa montre il constata que l'heure en revanche n'avançait pas.

Soucieux de son apparence, il chercha son reflet dans la vitrine d'un magasin qui se trouvait au numéro suivant l'immeuble de Thomas, et devant lequel il faisait les cent pas. Ajustant ses cheveux derrière ses oreilles, il remercia le Ciel de ne plus avoir le visage défiguré par ces horribles bleus. Cette nuit là sur Fool Hill, où il s'était fait tabassé il avait vraiment dégusté. C'était en tout début de semaine, mais il avait parfois l'impression que ça faisait une éternité. Pour un cœur amoureux le temps prenait des proportions bizarres, et il ne savait plus vraiment où il en était. Heureusement que Tyler avait été là pour lui venir en aide ce soir là. Malgré son air rustre, c'était clairement l'homme de la providence. Et pour ça il avait le sentiment qu'il n'arriverait jamais à le remercier assez.

Pendant cette agression il s'était prit de nombreux coups qui avaient laissés des hématomes affreux sur son visage assez clair. Les médecins du dispensaire moldu où Tyler l'avait conduit avaient surtout vérifiés qu'il n'avait pas été blessé gravement à la tête ou aux organes internes, ce qui heureusement ne fut pas le cas. Et une fois tout danger écartés, ils ne s'étaient souciés plus que ça de son apparence défraîchit. Tyler tenait un peu le même discours, il était en vie et en bonne santé, il n'allait pas pleurnicher parce qu'il avait la tronche un peu abîmée. La compassion chez le garçon, pourtant gentil, était un sens complètement atrophié.  

Ce fut une de ses paroissiennes, Ana Maria qui constata la première l'étendu du dégât alors qu'elle venait lui rendre une petite visite de courtoisie à l'église, associée à un plat remplit à ras bord de quesadillas tièdes. La vieille femme était de nature sympathique, mais ne retenait jamais ses mots quand elle avait quelque chose à dire. Elle avait immédiatement comprit que quelque chose de grave était arrivé au Padre, et se précipita chez elle pour chercher de quoi le soigner. Avant d'être à la retraite Ana Maria avait été sorcière infirmière. Et c'est avec toute la rigueur que lui imposait son métier qu'elle ignora les pleurnicheries pitoyables du Padre, et lui passa sur ses hématomes un onguent magique qui les résorba en quelques heures. Depuis il avait une peau extrêmement douce au niveau des joues en dépit de ses rasages quotidien. L'effet secondaire de ce soin magique était particulièrement sympa, et Ana Maria lui affirmait que c'était bon signe, qu'il réagissait bien au traitement.

Réajustant son col de chemise dans le reflet de la vitre, il tenta un truc un peu foufou en ouvrant un bouton, puis deux. Avant de se dire qu'un seul c'était déjà bien suffisant, et qu'au moins ça lui donnait un air un tout petit peu moins coincé sans pour autant être trop débraillé. Et puis il avait une pudeur tellement énorme que là, il était au max de ce qu'il pouvait dévoiler. D'ordinaire ses cols montraient plus hauts, et ses chemises étaient moins ajustées. Et surtout moins transparentes ! Bon Dieu, là dans la vitrine il ne distinguait rien d'autre que sa vague silhouette, mais il sentait bien qu'on voyait ses tatouages à travers le tissus. En vérité il se prenait encore la tête pour pas grand chose. Sous une certaine lumière on apercevait bien des formes circulaires sombres, en particulier au niveau de ses épaules et entre ses pectoraux, mais de là à les discerner clairement...

Très gêné par l'image que ça pouvait renvoyer de lui, il ferma nerveusement les pans de son blouson. Dans sa poche il sentait les coins de l'enveloppe de craft qu'il avait apporté avec lui. Elle contenait deux très petits feuillets de vélin sur lesquels il avait retranscrit Zakaï et Aresh. La calligraphie était plus ronde et fantaisiste que ce qu'il avait fait précédemment, avec des entrelacs agréables et une arche bleu et or qui entourait le texte. Comme d'autres feuillets viendrait, il n'avait pas jugé utile de les relier. Il avait mis autant de cœur à écrire ces poèmes qu'à les mettre en page, et il attendait avec impatience de voir l'expression de Thomas au moment où il les lui remettrait. Il espérait tellement lui faire plaisir.

Bercé de pensées apaisantes, il entendit la porte du hall d'immeuble s'ouvrir à la volée et l'homme qu'il attendait désespérément, venir vers lui en toute précipitation, avant de se stopper net. Son cœur se mit à battre très fort, et il un sourire niais et ridiculement béat illumina son visage.


« Bonjour Thomas ! Comment allez vous ? »


Visiblement l'objet de ses pensée était rouge comme une pivoine. Était ce parce qu'il venait certainement de descendre l'escalier en toute hâte ? Ou parce que lui aussi était tout content de le voir ? En tout cas le mensonge qu'il lui affirma sur un ton haletant lui fit infiniment plaisir.

« Oh mais ce n'était pas la peine de courir pour autant, vous auriez pu vous faire mal. En tout cas je vous remercie de votre prévenance, c'est très aimable à vous. »

Sans doute en le voyant à la fenêtre s'était il dépêché de le rejoindre. Cette attention était vraiment gentille. En revanche s'il avait eut besoin de temps supplémentaire il aurait pu se contenter de lui adresser un petit signe. Bref, aveuglé par son affection, Armand n'arrivait pas à déceler le mensonge dans ce visage adorable.


« Je suis vraiment ravi de vous revoir. Si vous saviez comme ça me fait plaisir que vous ayez accepté de venir ! Je ne sais pas si j'aurai eu le cœur d'y aller sans vous... Je suis sur que nous allons passer une bonne soirée ! J'ai lu sur les blogs qu'entre le premier et le second film, il y aurait l'acteur principal de « Margery » qui viendrait nous parler du tournage et répondre à nos questions. Merci encore Thomas, je suis tellement heureux de partager ce moment avec vous. »

Son regard était très tendre, et il avait du mal à contenir son émotion. Il avait envie de sauter de joie et de le serrer fort dans ses bras. Ce qui bien entendu était tout aussi impensable qu'inconvenant ! Il devait faire à nouveau preuve de sa retenue légendaire, et de son calme olympien. Ce qui était extrêmement difficile quand son adversaire à ce jeu était son cœur lui même.

Thomas qui avait un physique élancé, était un peu plus grand que lui.  Et en étant face à face, il devait lever légèrement la tête pour le regarder dans les yeux. Ce qui était horriblement pénible, car il se mettait à rougir aussitôt.  En revanche dès qu'il détournait le regard, c'était comme s'il le dévorait des yeux. Il remarquait tout, ses épaules larges, son tee shirt noir pas repassé, ses mains timides qui ne savaient pas où se poser pour garder de la contenance. Plus que tout c'était sa gorge qui exerçait une  fascination terrible sur lui. Son cou était long, très détaillé dans ses reliefs avec une pomme d'Adam très marquée. La courbe de sa mâchoire, la façon dont sa peau se tendait quand il parlait. Tout cela lui semblait incroyablement attirant, et il gardait les yeux fixés dessus, incapable de les lever plus hauts. Il eut d'un coup très très chaud, et tenta de toutes ses forces de chasser de sa têtes des pensées peu chastes.


« Ouhla vous avez vu l'heure ! »
S'exclama t il en faisant semblant de regarder sa montre. « Nous devrions y aller. »

Cette petite diversion qui aurait pu valoir l'oscar du meilleur acteur, ne le rafraîchit pas du tout. Au contraire. Il se voyait déjà marcher tranquillement, avec Thomas à ses côtés certes, mais à une distance suffisamment respectable pour ne pas avoir de pensées inconvenantes. Armand alla pour faire quelques pas, quand il se rappela qu'ils devaient transplaner, et qu'il n'y avait certainement rien de plus inenvisageable et stupide que de se rendre à New Phoenix à pied.
Avec un sourire affectueux, il lui tendit les mains. En voyant ses paumes ouvertes devant lui il remarqua qu'il avait oublié d'enlever sa chevalière d'argent et pesta intérieurement. Tant pis, si ça se trouve il ne remarquerait rien. Les gens passaient souvent à côté de choses cruciales sans les voir, c'était un enseignement précieux que lui avait apprit la magie. Il comptait un peu là dessus pour ce coup là.


« Euh... Il faudrait que vous me teniez les mains... si nous voulons transplaner. Ça ne devrait pas durer très longtemps mais ça risque de vous secouer. En aucun cas il ne faut que vous me lâchiez, j'insiste là dessus parce que c'est important. Je ne veux pas vous perdre. »

Sentant que sa dernière phrase sonnait comme une supplique, il se ressaisi en tentant un trait d'humour.


« Ça serait vraiment très gênant ! » Il regarda à droite et à gauche. La rue, peu passante et surtout à cette heure ci, était déserte. « Je vous en prie. »  

Il tendit les mains, et un peu atterré devant la mollesse dont faisait preuve Thomas, il l'agrippa fermement au niveau des poignets. La suite ne fut qu'une longue et interminable chute. L'impression de vitesse était écrasante, bien qu'il n'y avait pas de vent ou d'air qui circulait autour d'eux. Ils ressentaient le vertige de la chute, comme lorsque l'on est sur le point de s'endormir et que nos sens nous jouent un tour. Autour d'eux c'était comme si le monde avait disparut, remplacé par un voile de tulle d'un noir d'encre. On ne distinguait plus le haut du bas, et le moindre mouvement même infime était comprimé, comme écrasé par une forte pression. Cette sensation inconfortable de tomber dans le vide était en partie compensée par le contact des mains de Thomas qu'il maintenait le plus fermement possible. Pour rien au monde il ne les aurait lâchées, et si les convenances ne l'en avaient pas empêchées, il aurait aimé le tenir enlacé contre lui. Sans doute devait il être terrifié de ce vertige horrible, et ne pas se sentir du tout en sécurité. Pourtant c'était bien la dernière chose qu'il voulait.

Ils aperçurent un voile d'un genre différent, avec une texture souple encore inconnue. C'était lumineux et attirant, comme la surface de l'eau lorsqu'on est immergée sous la mer. La seconde d'après leurs pieds heurtèrent le sol dur du trottoir, à deux pas du Magentalane Theater, à New Phoenix.


« Est ce que tout va bien Thomas ? » S'enquit il d'une petite voix soucieuse.
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Thomas Pea
Thomas Pea

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MessageSujet: Re: At the End of the Rainbow [pv Thomas <3]   At the End of the Rainbow [pv Thomas <3] Empty03.09.16 14:48


 

At the end of the rainbow



La vie de Thomas Pea aurait été tellement plus simple si, le jour où il avait été engagé par les éditions Witsel, il se serait fait passer pour un muet. Il aurait été capable d'apprendre le langage des signes et tout le monde lui aurait foutu la paix ! Plus de regards insistants sur lui dans l'attende d'une réponse. Plus de paroles inaudibles et ridicules. Plus de marmonnements désagréables et honteux.
Malheureusement pour lui, il n'avait pas réfléchi. Du coup, non seulement son patron connaissait sa capacité (quoique peu fiable) à sortir des sons de sa bouche, mais également des personne comme CoperLee ou M. Altaïr.
Ce dernier - qui l'avait appelé Thomas. Devait-il à présent à son tour l'appeler Raphaël ? Ou il lui suffirait de trouver toujours un petit subterfuge pour éviter de l'appeler - parlait et parlait face à un sourire poli et figé de l'éditeur.
Pour dire vrai, son emballement l'effrayait. Car Raphaël semblait réellement heureux et excité de se trouver en sa présence.
Grand Dieu ! Que devait-il faire ? Y-avait-il une porte de sortie ? "Je n'aurai pas eu le coeur d'y aller sans vous..." Mais de quoi parlait-il ? Est-ce que ce n'était que les films qui lui faisaient cet effet ou bien... Non. C'était mieux que l'idée ne frôle pas son esprit dérangé.
Il allait encore se faire des films. Etre maladroit. Et tout foirer.
Et puis, il ne connaissait pas encore ce presque inconnu. Il y avait néanmoins quelque chose de bienveillant dans son physique, ce qui avait permis à un Thomas sous influence de répondre par l'affirmative à son invitation.

Désormais face à l'objet de ses inquiétudes, Tom avait la bouche extrêmement sèche.

-Je... c'est moi qui vous remercie...Et je vais bien, merci. Et vous ?balbutia-t-il en regardant ses chaussures, ne sachant simplement pas où se mettre.

Il tentait de minimaliser la chose mais rien à faire. Une petite voix le torturait en lui répétant qu'il était en rendez-vous avec un homme... plutôt séduisant. Et ça faisait longtemps que cela ne lui était pas arrivé.

-Ca promet d'être très intéressant de rencontrer l'acteur, déclara-t-il sur un ton bien qu'il jugeait trop morne.

Relevant les yeux il lui fit un petit sourire tordu. Puis, craintif qu'il ne parvienne à lire ce qu'il était en train de penser, il détourna le regard.
En tout cas, dans les quelques secondes où ils s'étaient regardés l'un l'autre, Tom avait bien vu de la tendresse dans les yeux de Raphaël. Avant même qu'il n'analyse ce que c'était son coeur avait commencé à battre encore plus vite. De trouille profonde.
Quelle mauvaise idée avait-il eu de l'accompagner ! Surtout lorsqu'il devina, sous sa chemise blanche, une forme sombre. Tom déglutit. Il avait toujours eu un faible pour les hommes tatoués. Ce côté bad boy au grand coeur. Malheureusement, Tom n'avait pas encore surmonter son mal-être. Il était toujours autant incapable de trouver un sujet passionnant. Incapable de dire des banalités intéressantes. En un mot, il était ennuyeux et détestait cette partie de lui-même.

Raphaël remarqua qu'il serait temps d'y aller et commença à marcher quelques pas. Anxieux en se rappelant qu'ils devaient y aller en transplanant - Tom avait utilisé ce moyen de transport magique qu'une fois, lorsque sa mère lui avait téléphoné en catastrophe lorsque son père avait fait un petit malaise cardiaque. Un homme gentil qui avait entendu sa conversation lui avait proposé de l'emmener. La peur pour son père avait un peu brouillé ses souvenirs sur l'événement - l'éditeur le suivit.
Devaient-ils s'éloigner des habitations pour le faire ?
Tom ne s'était jamais posé la question, se contentant de s'habituer à voir quelques personnes disparaître d'un coup et apparaître devant lui. Maintenant qu'il était de nouveau confronté à la chose, une foule de questions l'assiégeaient. De nombreuses règles devaient exister et il n'en connaissait qu'une : les osrciers devaient avoir un permis pour le transplanage d'escorte.
Le sorcier s'était à présent arrêté et le regardait les mains tendues. Ca Tom savait ce que cela voulait dire bien avant les explications de Raphaël.

Incertain, Thomas leva ses bras vers lui et Raphaël, plus habitué à la manoeuvre que le moldu qu'il était, s'empara fermement de ses poignets.
L'éditeur, effrayé, releva les yeux juste au dernier moment, face au visage de cet étrange M. Altaïr.
D'abord, avant que la magie ne fasse effet, il se sentit piégé et coincé par son emprise. Mais lorsque la sensation de chute arriva, il pria de tout son être pour que ses mains rassurantes ne le lâche surtout pas.
Tom n'arrivait plus à respirer, comme entraîné vers le centre de la terre alors qu'un monde flou autour de lui faisait buguer son cerveau. Il n'était pas habitué à la magie, ça non.
Son être entier lui hurlait que c'était surnaturel, pas normal.
Enfin, alors que des contours commençaient à se dessiner autour d'eux, avec une lumière rassurante indiquant, comme un sixième sens, que cela allait bientôt prendre fin, leurs pieds heurtèrent le sol avec plus de violence que ce à quoi s'attendait le moldu.

Thomas prit une grande bouffée d'air frais, puis une deuxième, rassuré d'être toujours vivant. Puis relevant la tête, il remarqua la silhouette du Magentalane Theatre. A New-Phoenix.
Les jambes flageolantes, il jeta un regard émerveillé autour de lui. Il était bien conscient de l'image stupide qu'il renvoyait mais, pendant les quelques secondes bienheureuses où son corps reprenait possession de l'espace, il n'en eut que faire. Ébahi de reconnaître ce lieu de la ville familière. Ils venaient de parcourir des centaines de km...en quelques secondes.
Calmant peu à peu ses besoins de grandes bouffées d'air suite à cette sensation d'écrasement désagréable, il se retourna vers le sorcier.
Il n'y avait plus de marche en arrière possible à présent, il aurait besoin de lui pour rentrer à la maison.

-C'est...impressionnant, avoua-t-il, gêné.

Une vague de chaleur l'envahit lorsqu'il réalisa que Raphaël ne l'avait toujours pas lâché. Faisant un geste pour regarder sa montre et lui faire prendre conscience de ce lien embarrassant, Tom proposa très vite, sans réfléchir, juste pour combler le silence qui commençait déjà à lui peser.

-Nous avons encore vingt minutes avant le début du premier film. Est-ce que vous souhaitez prendre une boisson ou de la nourriture ?

Tom n'avait absolument pas faim, mais il voulait se mettre en mouvement. Rien n'était plus horrifiant que de rester plantés là sans avoir rien à se dire.
Marchant d'un même pas vers la billetterie, Tom, toujours anxieux d'une arrivée probable d'un silence qu'il ne pourrait pas gérer, demanda.

-En fait, comment avez-vous entendu parler de cette soirée ?


 
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Armand R Altaïr
Armand R Altaïr

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MessageSujet: Re: At the End of the Rainbow [pv Thomas <3]   At the End of the Rainbow [pv Thomas <3] Empty05.09.16 14:11


   

At the end of the rainbow





Si Armand avait presque aussitôt ressentit une attirance pour Thomas, c'est avant tout parce que celui ci était exactement son genre. Il était gentil, attentionné, instruit, capable de soutenir une conversation et d'émettre de belles idées. Enfin, ça c'était par écrit. En personne, Thomas Pea s'avérait être victime d'une timidité pétrifiante. Il parlait à mi voix, et jetait des regards craintifs un peu partout, sauf bien entendu directement vers lui. Armand avait déjà constaté la timidité de ce garçon lors de leur premier entretient, et il était un peu rassuré de savoir qu'il n'agissait pas ainsi spécialement à cause de lui. Pour une fois il ne culpabilisait pas, ou du moins par trop. Thomas était timide, soit, il essayerait de faire avec. Bien entendu c'était plus facile à dire qu'à faire, et pour lui qui était sans cesse tourmenté par l'envie de le serrer fort dans ses bras, c'était affreusement pénible. Pour socialiser il devait souvent atténuer ses sentiments envers ses semblables. Mais avec Thomas il allait devoir mettre beaucoup d'eau dans son vin s'il ne voulait pas risquer de faire peur à ce pauvre garçon terrifié par tout.

Celui ci lui avoua qu'il allait bien, tout en regardant ses pieds, et le remercia.


« Vous m'en voyez soulagé. Et oui en effet, je suis très heureux ce soir. »

De nature franche, il lui parlait en essayant de capter son regard, ce à quoi Thomas n'était visiblement pas disposé. De quelle couleur étaient ses yeux exactement ? Il n'en savait rien, et si ce garçon ne cessait pas de regarder ses chaussures, il n'était pas prêt de le deviner.

S'il avait pu parler librement, il lui aurait dit à quel point il aimait être avec lui, et comme il avait attendu ce rendez vous avec impatience. Puis il lui aurait expliqué qu'il n'y avait qu'une chose qui puisse le rendre encore plus heureux, ça serait de le voir souriant et à l'aise, au lieu de prostré et anxieux. D'ordinaire c'était à lui de faire des efforts pour aller vers les gens, du coup il se sentait un peu désarmé face au comportement de Thomas. Il avait beau savoir que le pauvre homme ne pouvait pas faire autrement, il se sentait un peu vexé et mal à l'aise.

Il lui proposa de transplaner, et en un clin d'oeil ils arrivèrent à New Phoenix. Thomas inspirait de l'air à plein poumons pour se remettre du vertige, et déjà on notait sur son visage une expression émerveillée qui faisait plaisir à voir. Il regardait partout autour de lui avec curiosité, ébahi par le prodige de se retrouver en quelques secondes à plusieurs centaines de kilomètres de son point de départ. Armand le regarda avec un air doux, appréciant de le voir manifester autre chose que de la gène. Lui lâchant les poignets, il lui demanda si tout allait bien. Thomas lui confia qu'il était impressionné, ce qui non seulement ne répondait pas à sa question, mais en plus révélait un point de détail important : il repoussait en permanence l'attention qu'on pouvait mettre sur lui. Ne pas s'exposer était une chose, mais refuser de parler de soi même pour une chose aussi banale, voilà qui était triste et déconcertant.

Armand prenait doucement conscience du malaise dans lequel était empêtré ce garçon, quand soudain celui ci lui fit une proposition aussi spontanée que charmante. Cela lui arracha un sourire qui se voulait amicale, mais qui emporté par sa joie devenait béat et niais.


« C'est une très bonne idée ! Faisons ça. »

Menant une vie saine et réglée, il n'était pas un grand fan du grignotage et des sucreries. Mais il savait à quel point la gourmandise pouvait avoir des vertus apaisantes sur le moral, et resserrait les liens sociaux entre les gens.  Thomas voulait manger ? Qu'il en soit fait selon son désir. Il tenait vraiment à le voir heureux, et s'il suffisait de lui offrir une brouette pleine de chocolat pour ça, il était prêt à le faire.

Il fouilla dans sa poche et en sortit une enveloppe qui contenait les entrées. Les billets étaient de grande taille, imprimé en caractères or sur un fond rose presque rouge. Il émanait d'eux une impression de sophistication un peu excentrique, à l'image du lieu. Armand lui tendit sa place, et garda l'autre pour lui.

Dès qu'il avait entendu parler de cette soirée il s'était précipité sur la billetterie internet, et avait eu raison parce que les places s'étaient envolées en quelques heures. Ce n'était qu'une fois qu'il s'était assuré d'être bel et bien en possession de ces satanés billets, qu'il avait fait son invitation formelle à Thomas. Il ne tenait pas à le décevoir au cas où il n'aurait pas réussi à les obtenir.
Pendant presque une semaine il s'était inquiété en constatant qu'il ne lui répondait pas. Il se voyait déjà revendre ses places, ce qui certes lui aurait fait gagné une petite plus-value pas désagréable, mais qui lui aurait fait mal au cœur. Cette petite excentricité lui avait bien entendu coûté un peu d'argent, mais il s'en fichait éperdument. Ce soir il voulait être loin de ces basses considérations financières, et pour une fois il en avait les moyens. Il s'était rendu chez un bouquiniste de sa connaissance, et avait lâché après plusieurs minutes de négociations, un ouvrage ancien qu'il possédait et dont il savait qu'il avait un peu de valeur. La somme récupérée le mettait à l'abri pour quelques mois, et lui permettait même la petite excentricité de cette soirée.


« Tenez, c'est pour vous. » Lui dit il en lui remettant sa place.

En s'approchant des portes, deux ouvreuses virent à leur rencontre. Elles leur souhaitèrent poliment le bonsoir et scannèrent le code barre au dos de leurs billets. Puis l'une d'elle leur indiqua par quelle entrée ils devaient passer pour rejoindre leurs places. Armand écouta attentivement les informations, qui lui semblèrent bien compliquées. Puis il se hasarda à demander s'il leur était possible d'acheter à manger et à boire avant de se rendre à leurs places. L’hôtesse dans son uniforme noir esquissa un sourire et lui indiqua du doigt une ligne bien précise sur son billet.


« Vous avez des entrées premium messieurs, voilà pourquoi vos places sont fixes. Sur le chemin vous trouverez un buffet et un bar à votre disposition. Il restera ouvert pendant les projections et les entractes. Présentez ces billets à mes collèges là bas, et vous pourrez être servi comme vous le désirez. »

Armand ouvrit de grands yeux étonnés et relu plus attentivement le détail du billet. Ça y est il comprenait enfin pourquoi ça lui avait coûté ce prix là ! Bon Dieu qu'il était imbécile...

« Hé bien... Je l'ignorais... Nous en avons de la chance ! Je vous remercie encore pour vos indications mademoiselle, bonne soirée. »

En réalité ça ne s'appelait pas de la chance quand on achetait quelque chose soi même avec de l'argent, mais ça, Armand était trop content et surpris pour s'en rendre compte.

Ils prirent le chemin indiqué par l'hôtesse à travers le dédale de couloirs et de halls. Le Magentalane Theater était un de ces cinémas modernes à la programmation un peu intello. Ils prenaient le risque de ne pas se focaliser seulement sur les blockbuster, et de passer des films moins connus ou anciens. Et bien sur ils programmaient des soirées thématiques comme celles ci. Ce qui l'un dans l'autre rapportait beaucoup car le public appréciait leur originalité. On décomptait une bonne trentaines de salles, certaines plutôt petites, et d'autres absolument superbes comme la salle d'honneur où était organisé l’événement de ce soir.
L'architecture du bâtiment était à la fois moderne, et en même temps chaleureuse. On était bien loin des lignes anguleuses et des matériaux froids. Tout était dans la courbe, et les coloris anthracite et noir donnaient une impression minérale de caverne engloutie. Seul le sol dénotait, car il avait la petite fantaisie d'être recouvert d'une épaisse moquette magenta, qui étouffait parfaitement les bruits de pas. La lumière était douce, intelligemment répartie sur des spots qui éclairaient les reliefs galbés des murs et des plafonds. Ce lieu invitait au calme, et à la rêverie. Et Armand ne pouvait s'empêcher de lancer des regards émerveillés partout autour de lui.


« Oh euh... j'ai apprit que cette soirée aurait lieu en lisant les blogs, tout simplement. J'étais au bon endroit et au bon moment... Oui vraiment, j'ai été très chanceux sur cette affaire. »

Sans doute avait il mal prit cette réflexion à propos du manque de connaissances des sorciers en matière d'internet, car il s'était employé à rattraper son retard dans ce domaine. Il avait passé des heures entières, à glisser d'un lien à l'autre, s'éloignant d'un sujet pour apprendre quelque chose d'inattendu sur un thème qu'il n'envisageait même pas. Depuis toujours il faisait preuve d'une grande curiosité, et il se plaisait à la découverte. La seule chose qui l'effrayait dans cette pratique, c'était le temps qu'il pouvait y perdre. Bien sur quand il se plongeait dans un livre il ne comptait pas les heures, mais ça lui semblait nettement différent.

Ils finirent pas gravir un grand escalier noir aux allures mystérieuses de coulée volcanique, qui ouvrait sur un palier comportant un bar. On leur demanda une nouvelle fois de présenter leurs billets, puis on les invita à entrer. Un serveur s'approcha d'eux, portant un uniforme noir rehaussé par une chemise aux couleurs du Magentalane. Il tenait sur son bras un plateau dans lequel était disposé des flûtes de champagne. Armand jeta un regard entendu à Thomas l'air de dire « hé bien pourquoi pas », et prit deux verres, lui en tendant un. Autour d'eux les gens n'étaient pas spécialement apprêtés, si ce n'est les serveurs qui étaient tous très élégants malgré leur air juvénile d'étudiants fauchés portant des costumes. L'assemblée qui était autour d'eux parlait fort, de tout et de n'importe quoi, mais surtout des films. Certaines filles venaient spécialement pour voir cet acteur qui donnerait une interview, d'autres venaient simplement se divertir un samedi soir. L'ensemble était plutôt jeune, un brin étudiants, artistes, intello. Certes Armand n'appartenait à aucun de ces cercles, et à part Thomas il ne connaissait personne, mais il ne se sentait pas non plus dans une situation inapproprié. L'ambiance était détendue, chic sans être trop guindée. Bref, cela s'était fait bien malgré lui, mais il n'aurait pas pu souhaiter un meilleur cadre pour un premier rendez vous.


« Santé ! » Fit il avec un petit sourire en faisant sonner son verre contre celui de Thomas. « Puis je vous posez une question ? Comment avez vous découvert les romans d'Adam Andréa ? Était ce avant qu'il soit édité par la maison Wistel ? En tout cas je vous remercie infiniment de m'avoir fait connaitre cet auteur. »

C'était juste histoire de faire la conversation, mais en même temps ce n'était pas si innocent. Thomas ne se confiait qu'avec difficulté, même par écrit. Cependant il arrivait un peu à sortir de sa coquille quand il le branchait sur le sujet de son idole littéraire. De plus cette discussion n'avait rien de désagréable et l'intéressait en toute sincérité.

« Oh et puis avant que j'oublie, j'ai quelque chose pour vous. »
Il fouilla dans sa poche et en sortit l'enveloppe de craft contenant les deux textes sur vélin. « Vous sembliez apprécier Zakaï et Aresh, mais je ne pense pas qu'un écran froid d'ordinateur vous permette de les voir pleinement. » Un peu gêné, mais sur un ton de confidence il ajouta : « Si seulement je savais dessiner, je pourrais les illustrer. Là vous n'avez que mes mots pour imaginer ces paysages... »  
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Thomas Pea
Thomas Pea

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MessageSujet: Re: At the End of the Rainbow [pv Thomas <3]   At the End of the Rainbow [pv Thomas <3] Empty15.09.16 15:49


 

At the end of the rainbow



Lorsque Raphaël lui tendit les tickets, le ventre de Thomas se tordit douloureusement car il remarqua rapidement que, non seulement, il lui offrait la place en toute simplicité mais que ces places n'étaient pas n'importe lesquelles ! L'auteur débutant avait en effet acheté des billets premium !
Alors que les deux hommes les tendaient à l'ouvreuse, celle-ci montra que Raphaël ne s'était pas rendu compta de la valeur de son cadeau. Troublé, Tom chercha une explication : s'il avait peu d'argent, comment avait-il pu se tromper et prendre les places les plus chers ? Était-ce véritablement une erreur qui lui avait fait perdre beaucoup de sous ? Ou lui avait-il mentit sur ses problèmes financiers pour l'attendrir d'une certaine manière ? Le coeur battant, l'éditeur jeta un coup d'oeil rapide vers le visage de Raphaël. Il semblait réellement surpris.

Alors qu'ils marchaient dans les couloirs énormes du Théâtre, les pensées de Tom étaient douloureuses : il n'arrivait pas à parler et dire ce qu'il savait qu'il devait dire.
Il voulait partager le surplus des prix mais il n'arrivait pas à sortir le moindre mot de sa bouche sèche.
Accablé et surtout, terrifié par le silence, il demanda la première chose qui lui passait à l'esprit, c'est-à-dire, comment est ce que Raphaël avait entendu parler de ce marathon.
Mais c'est comme si Tom avait mis ses grands pieds dans le plat trop tôt car Raphaël semblait encore un peu rêveur. Il observait le décors du cinéma avec un intérêt certain. Venait-il de le décevoir en le faisant ramener à la réalité ?
Sentant qu'il ne pouvait pas faire pire, Tom en profita pour glisser dans la conversation ce qui le turlupinait après avoir hoché la tête suite aux explications de son interlocuteur.

-En tout cas, j'aimerai payer le surplus de ces billets premium. Je sais que vous m'avez invité mais cela me gène beaucoup de voir que nous aurions pu avoir des billets moins chers. Enfin je veux dire...Suite à vos soucis d'argent et...

Alerte, il était carrément en train de s'embrouiller ! Et si Raphaël pensait qu'il se moquait de lui ? Ou qu'il voulait montrer à tout prix qu'il avait plus d'argent que lui ? Qu'il se vantait face à ses problèmes financiers ? Mais quelle horreur !
Paniqué, un sueur froide et désagréable lui glissa dans le dos.

-De cette sorte...nous pourrions donc partager les frais. Je ne veux pas du tout faire... mon malpoli... ou vous insulter en vous demandant cela. Il me semble simplement que...c'est la chose la plus juste à faire et...

Tom releva enfin ses yeux timides vers ceux d'Armand. Pour une fois, il espérait que la personne face à lui puisse lire le fond de ses pensées : il ne voulait pas mal faire, loin de là !

-...voilà.

Ce sujet de conversation - très désagréable pour Thomas - prit fin lorsqu'ils montèrent un grand escalier noir les amenant au bar. Avec son pull à capuche, Tom ne se sentait pas assez bien habillé pour entrer dans une salle réservée aux personnes ayant un ticket premium et ce, malgré le fait que si ce n'est les serveurs, personnes ne portaient un costume.
Raphaël lui tendit une coupe de champagne et ils trinquèrent ensemble - seul contact visuel qui ne gênait pas forcément l'éditeur vu que c'était dans la coutume et les traditions stupides, de regarder dans les yeux de celui qui trinque avec vous.

La gorgée de champagne fit du bien à sa gorge sèche. S'il avait été seul, il aurait but d'un cul sec le verre mais il savait se montrer plus ou moins distingué.
Son interlocuteur entama la conversation sur un sujet qu'il ne pouvait trouver que passionnant : Adam Andréa.

-Non pas du tout. Je l'ai rencontré via mon travail et non avant. C'était pour son premier manuscrit. Il s'était fait rejeté par bon nombre de maisons ce qui m'a paru très étonnant en m'apercevant de la qualité de son texte. Nous nous sommes rencontrés, comme vous et moi, et le courant est bien passé. De toute évidence, le fait que j'adore ce qu'il faisait le mit en confiance. En tout cas, je suis ravi de voir que vous l'appréciez vous aussi. Cet auteur mérite un succès encore bien plus large que celui qu'il connait actuellement.

La gorge de nouveau sèche après ce mini monologue, il but une nouvelle gorgée salvatrice. En parlant de lui, ses membres s'étaient détendus d'eux-même.
Raphaël - s'en était-il aperçu ? - en profita pour lui offrir un petit cadeau. Mince, lui, il n'avait rien prévu pour lui !
Thomas ouvrit délicatement l'enveloppe pour y retrouver une version écrite des poèmes qu'il lui avait envoyé par mail et qu'il avait vraiment apprécié.
Touché, Tom feuilleta rapidement ce qu'il avait fait pour lui.

-C'est magnifique, merci beaucoup...Dit-il avec un petit sourire.

C'est vrai qu'il préférait lire sur un support papier que sur une tablette malgré la montée en puissance du numérique. Le livre papier semblait bien plus intimiste qu'un écran d'ordinateur froid.
Toujours ébahi par ce travail remarquable, Tom releva la tête vers lui, intrigué par sa volonté à illustrer ses poèmes.

-Si vous voulez, ma soeur est dessinatrice. Je fais souvent appel à elle pour quelques projets. Je peux lui demander de lire vos jolis poèmes. Elle aime bien proposer ses services gratuitement pour les amateurs.


 
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Armand R Altaïr
Armand R Altaïr

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MessageSujet: Re: At the End of the Rainbow [pv Thomas <3]   At the End of the Rainbow [pv Thomas <3] Empty21.09.16 14:14


   

At the end of the rainbow




Alors qu'il admirait d'un air rêveur le décors fantastique des dédales du Magentalane, il fut tiré de ses pensées par la petite voix timide de Thomas. Cessant immédiatement de bouger, pour ne pas produire le moindre son susceptible de couvrir le son ténu de ses paroles. Il l'écouta attentivement, les yeux fixés sur lui. Ce garçon était réellement adorable, mais il pouvait aussi de montrer particulièrement coincé. Et pour que quelqu'un comme Armand arrive à ce constat, c'est que vraiment c'était un cas clinique. Il était timide, complexé, introverti et le simple fait de devoir ouvrir la bouche lui demandait des efforts surhumains. Et le pire avec tout ça c'est qu'il était exagérément poli. Pas comme Armand qui pouvait déballer des trésors de savoir vivre et des formulations désuètes pour demander à quelqu'un comment il allait, alors que dans le fond il s'en foutait éperdument. Non c'était un autre genre de politesse, bien plus agaçante car malgré elle à côté de la plaque. Thomas se formalisait de tout, et cela renforçait sa gène. Cette fois il voulait payer dieu sait quoi, et s'embrouillait dans des explications hasardeuses. Armand l'écouta en silence, les lèvres pincées et ses yeux verts dardé sur lui. Bien sur comme toujours Thomas détournait le regard de toutes les façons possibles pour éviter de lui faire face. Quand finalement il arriva à son petit « Voilà » censé conclure cette pitoyable démonstration, il se risqua à relever les yeux, comme pour connaître sa réaction.

Celle ci ne se fit pas attendre. Armand croisa les bras, et sur un ton à la fois très poli et très ferme, il ajouta dans un sourire :


« Non. »

Certes il avait beau être serviable et prévenant, il savait aussi dire non quand les choses ne lui convenaient pas. Puis, sentant qu'il ne pouvait se limiter à cette simple réponse, il s'expliqua.


« Je me vois dans l'incapacité d'accepter, vraiment je suis désolé. Je vous ai invité, et vous avez accepté mon invitation, voilà tout. Et si vous voulez vraiment tout savoir, j'ai eu une rentrée d'argent exceptionnelle dont une petite partie nous servira ce soir. Nous n’emmènerons pas nos économies au Ciel Thomas, alors amusons nous. Certes nous aurions certainement pu trouver des places moins chères, j'en suis à présent conscient. Vous, vous avez certainement l'habitude de faire des achats en ligne, mais pour moi c'était la première fois, et visiblement je me suis trompé quelque part. Il n'y a pas de quoi en faire une affaire, ce qui est fait est fait. Profitons de ce que nous avons, et je vous en prie arrêtez de vous faire du soucis pour moi. Je ne vous ai pas fait cette confidence pour vous inquiéter, et ne me faites pas regretter d'avoir été sincère avec vous. Je ne vis pas au dessus de mes moyens, et je ne cherche pas à vous impressionner. Je suis simplement un imbécile de sorcier qui a encore du mal à comprendre les subtilités d'internet. Je vous autorise à vous moquer gentiment de moi, mais certainement pas à me prendre en pitié. »


Il avait dit tout cela sur un ton très doux, et très pédagogue. Mais il avait beau enrober ses paroles de beaucoup de gentillesse, elles ne laissaient pas la porte ouverte à la discussion.

« Voilà. » Ajouta t il avec un petit sourire, avant de remonter ses lunettes sur son nez. « Vous venez ? »

Ce n'était pas vraiment une question à vrai dire. Il ne lui laissait pas spécialement le choix. S'il fallait le secouer un peu pour l'empêcher de se complaire dans des pleurnicheries, ça ne lui faisait pas peur. Pourtant ce n'était pas ce qu'il voulait. Lui n'espérait qu'une chose, le voir épanoui et rayonnant. Un peu inquiet des répercussions que pouvaient avoir eu son refus dans son petit esprit embrouillé, il se plaça à sa hauteur et lui dit à voix basse.

« Vous savez... Je suis très sérieux lorsque je dis que je n'aime pas vous voir vous tourmenter pour des problèmes futiles. Sans doute allez vous me répondre que je me mêle de ce qui ne me regarde pas, mais je trouve que vous prenez tout avec beaucoup trop de gravité. Je vous comprend, car moi aussi je suis quelqu'un de très émotif, et je sais que nous ne pouvons pas lutter contre notre nature. Nous sommes souvent blessés par des choses qui semblent insignifiantes aux autres, et les mots comme les non dit ont un véritable impact sur nous. Nous sommes plus réceptifs et plus fragiles en même temps. »


Il se sentait un peu fébrile, et il luttait à la fois pour trouver les mots justes, et pour empêcher ses sentiments de s'exprimer. Pendant quelques secondes il était comme fiévreux.

« Je pense que nous sommes les plus à même de nous comprendre vous et moi. »

Il détourna le regard, car il était certain qu'on pouvait lire sur son visage toute l'affection qu'il sous entendait. Et puis il lui fallait à tout prix s'empêcher de rougir, et calmer ce satané cœur qui battait fort à sa tempe. Bon sang ! Ethan lui avait dit qu'il était sérieusement accro sur le ton de la plaisanterie, mais c'était vrai ! Il se sentait vraiment très proche de ce garçon désespéré et exagérément timide, et toute son empathie habituelle était comme décuplée.
Il n'avait qu'une envie, le serrer dans ses bras et le consoler jusqu'à ce que ça aille mieux. Lui dire qu'il le comprenait, et que lui aussi se sentait parfois déphasé et insignifiant, trop émotif et gentil pour survivre aux gens qui les entourent. Vraiment il aurait aimé lui dire tout ça en face, mais il savait que ce n'était pas le bon moment. Il s'était juré de le divertir, et c'était tout ce à quoi il devait s'employer ce soir. Sans espérer plus.

Ils arrivèrent à hauteur du palier sur lequel avait été installé un bar, et il se permit de lui adresser un sourire rayonnant. Ils furent servit en champagne rapidement, et il n'y avait aucun doute que les étudiants qui faisaient office de serveurs ne maîtrisaient pas tellement leur job, car ils les resservaient presque immédiatement avec un peu trop de zèle. Sentant ses joues devenir un peu roses, Armand essaya de stopper la cadence , au risque d'être rapidement grisé et de dire quelque chose d'inconvenant qu'il pourrait regretter.

Thomas lui leva immédiatement son nez de son verre quand il l'interrogea sur son auteur préféré. Décidément il devrait lui envoyer une petite carte et des fleurs à celui là... Heureusement qu'Adam Andréa existait dans ce bas monde, sinon il n'aurait jamais pu voir cette petite étincelle s'allumer dans les yeux de Thomas quand il prononçait son nom. Pendant une seconde il se sentit jaloux. Si seulement c'était lui l'objet de toute cette adoration... Mais il jugea ridicule de jalouser un homme qu'il ne connaissait pas, et que lui aussi trouvait talentueux d'ailleurs.

Ce que lui confia Thomas de façon très simple en revanche, le laissa stupéfiait. Il resta une seconde à la regarder, ébahit.


« C'est incroyable... Vous... Vous êtes en train de me dire que c'est vous qui l'avez découvert ? Thomas c'est tout simplement fou, rien de tout ce qui nous entour aujourd'hui n'aurait été possible sans vous. Ces films que nous allons voir, ces fans qui discutent des livres sur internet, rien de cela n'aurait existé. Ces gens ne se seraient jamais rencontrés, et ne seraient pas devenus amis. Andréa ne seraient pas aussi reconnu, et aucun de ces acteurs n'auraient joué un de ses personnages. Ces univers ne se seraient jamais développés, et ils seraient morts dans son esprit sans que le monde ne les connaisse. C'est étourdissant quand on y pense... Vous êtes une personne extrêmement importante Thomas. Certes tout cela est fortuit, et se fait bien malgré nous,  mais ça n'enlève rien au fait que vous êtes le point d'origine de toutes ces destinées... Je suis tellement heureux de vous connaître. Vous êtes une personne d'exception, et croyez moi cela est très rare. »


Armand ne cherchait pas du tout à le flatter, il mettait juste à plat toutes ces idées étourdissantes qui lui collaient le vertige. Il avait le sentiment d'avoir trouvé une personne vraiment unique et indispensable à l'univers, et ce n'était pas du tout son amour pour lui qui parlait, mais ses convictions profondes.
Une pensée choquante le heurta de plein fouet. Cette personne qui semblait être un nœud important dans la trame de l'univers était en train de se détruire de la pire des façons. Son cœur se serra, alors qu'il réalisait que tout pouvait basculer d'un instant à l'autre.

En voulant glisser sa main dans sa poche, il sentit le contour rigide de l'enveloppe de craft et se rappela des calligraphies qu'il avait apporté pour l'éditeur. Il les lui offrit, et Thomas sembla touché. Il esquissa même un petit sourire qui le fit aussitôt frissonner. Et il du se retenir de toutes ses forces pour ne pas céder à une expression béate et débile.


« Mais de rien, c'était un plaisir... »

Pour essayer de détourner l'attention de sa mine outrageusement réjouie, il fit un commentaire sur son absence de qualités pour le dessin. Comme intrigué, Thomas enchaîna aussitôt en évoquant sa sœur qui était dessinatrice et qui pourrait sans doute se charger d'une illustration. Armand resta stupéfait, il ne s'attendait pas à autant de répartie.

« Euh... oui pourquoi pas. Je serais très honoré de lui présenter mes textes, et si elle a envie de les illustrer ça serait avec grand plaisir... Mais je ne suis pas du genre à faire travailler quelqu'un sans rien lui donner en échange... Alors écoutez moi bien Thomas, si jamais j'entends à nouveau les mots « gratuit », « argent », ou « payer » sortir de votre bouche, je vous ferais taire de la façon qui me plaira. Vous voilà désormais prévenu. »

Il esquissa un sourire coquin en finissant le fond de sa coupe de champagne. Oh que oui il avait des idées pour le faire taire, et elles étaient toutes bien loin d'être chastes. Toujours sur un ton léger il ajouta :

« Et vous est ce que vous écrivez ? Je ne peux pas croire que ça ne vous ai jamais traversé l'esprit. Tout lecteur a envie un jour de partager les trésors de son imagination. »
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Thomas Pea
Thomas Pea

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MessageSujet: Re: At the End of the Rainbow [pv Thomas <3]   At the End of the Rainbow [pv Thomas <3] Empty22.09.16 11:55


 

At the end of the rainbow



"Non"
Thomas, extrêmement mal à l'aise - on veut dire par là, encore plus que d'habitude, déglutit avec difficulté. Raphaël venait de croiser les bras, signe qu'il se fermait malgré lui à l'éditeur. Ne sachant plus ou se mettre, Tom baissa les yeux mais, heureusement, une explication suivit cette ferme négation.
Celle-ci ne paraissait ni excessive, ni fâchée. Néanmoins, une boule s'était formée dans la gorge de Thomas et il ne releva la tête que lorsque ce dernier lui demanda "s'il venait?".

Tout en marchant et en regardant ses pieds, Tom dit doucement, d'un ton embarrassé.

-J'espère que vous ne pensez pas que je vous manquais de respect. Je n'insisterai plus sur tout ça, je vous le promets.

La réponse du poète fut des plus mémorables et eut le mérite de faire lever la tête de l'éditeur, estomaqué.
Prenait-il vraiment tout avec trop de gravité ? "Nous sommes souvent blessés par des choses qui semblent insignifiantes aux autres, et les mots comme les non dit ont un véritable impact sur nous. Nous sommes plus réceptifs et plus fragiles en même temps."
Le coeur de Tom battait à tout rompre. C'était la première fois qu'une personne qu'il ne connaissait que sommairement dressait un tableau exacte de ce qu'il était. Rectifions. C'était la première fois qu'une personne s'intéressait suffisamment à lui pour dresser ce genre de remarques.

Il offrit un petit sourire adorablement gêné à Raphaël. Cette fois ci, c'est lui qui avait détourné le regard. Grand Dieu, que voulait-il dire par "nous sommes les plus à même à nous comprendre vous et moi"?
Profitant du fait qu'il n'était pas lui-même regardé par son interlocuteur, il observa l'homme à côté de lui. Tom, en lisant ses poèmes, avait été profondément chamboulé. Parce que, c'était comme s'ils s'adressaient directement au mec paumé qu'il était.
Leur première rencontre avait très mal commencé mais s'était terminée sur une bonne note. Il se souvenait parfaitement de ses changements d'humeur brutales allant de la joie intense, à l'excitation jusqu'à l'embarras profond. Il avait aimé ces brusques déformations sur son visage. Oui, il y avait quelque chose d'attendrissent chez son nouvel auteur, quelque chose que Tom ne parvenait pas encore à s'expliquer. Oui, il n'avait pas un vilain physique mais ce n'est pas ça qui touchait (du moins en profondeur) Thomas. C'était sa gentillesse. C'est homme ne lui voulait que du bien et ça se voyait.
 
Les deux hommes montèrent l'escalier pour arriver dans une grande salle réservée aux billets premium. Ils eurent droit à du champagne coulant à flot.
Tom n'avait cependant pas besoin d'alcool pour parler avec enthousiasme de son auteur préféré.
Mais ce que lui répliqua Raphaël lui donna envie d'aller se cacher sous la table. Il parlait bien trop fort et d'autres personnes autour d'eux pourrait l'entendre. Or, bien loin de lui l'idée de se faire remarquer !
Ce qu'il lui disait était, certes, très flatteur, mais Tom ne voyait pas son rôle comme un élément clé du parcours d'Andréa. Ce n'est pas l'auteur qui avait eu la chance de croiser son chemin mais bien l'inverse. Sans cette découverte, Monsieur Witsel en aurait peut-être eu marre de ses rendez-vous foireux avec leurs auteurs. Andréa avait redorer son blason dans la maison d'édition. Tom avait toujours eu peur d'être viré, bien qu'en soit et sans qu'il le sache, son patron l'avait déjà prit sous son aile avant que son oeil de lynx découvre les trésors d'Andréa. Monsieur Witsel avait vu dans sa sensibilité une promesse d'un travail exemplaire.
Alors que Raphaël terminait son petit monologue sur "vous êtes une personne d'exception", la rougeur de ses joues était tel qu'ils auraient pu y faire cuire un oeuf.

-S'il vous plait, s'il vous plait, je ne mérite pas tant de compliments, répliqua-t-il sur un ton beaucoup plus bas que la normal, désirant se faire le plus discret possible parmi les quelques têtes qui s'étaient tournées vers eux. C'est Adam le talentueux, c'est grâce à lui et non moi que tout ceci existe. Vous me mettez sur un piédestal qui n'a pas lieu d'être. Vous savez, un bon éditeur est celui qui sait rester discret et qui connait exactement sa place dans le processus éditorial.  

Du moins, c'était sa conviction. Quelques uns de ses collègues adoraient se pavaner des succès d'auteurs qu'ils avaient découvert. Parfois même en éclipsant le génie derrière la plume ce qui était intolérable aux yeux du grand patron de Witsel.
Par la suite, Raphaël l'embarrassa de nouveau - mais le toucha également profondément - en lui offrant les calligraphies de ses deux premiers poèmes.
En lui présentant les offres que pouvaient faire sa soeur, il fut une nouvelle fois mortifié par la réplique, certes amusée mais possédant néanmoins un fond de vérité.

-Oh... encore une fois, je ne voulais pas vous manquer de respect. C'est la politique de ma petite soeur. Elle est désireuse d'aider les auteurs débutants. C'est la gentillesse incarnée. Mais si je dis encore une bêtise de ce genre qui ne vous sied guère, je vous autorise à me faire taire de la manière qui vous conviendra le mieux.

Une douce chaleur se répandit dans son corps. Il était grand mais mince. Du coup, les quelques coupettes qu'il n'avait pas eu l'impression de boire lui donnaient une certaine forme de courage qu'il n'avait pas vu venir.
En effet, Tom n'était pas né de la dernière pluie. Etait-ce l'alcool qui l'avait convaincu de croire ce que son instinct lui disait ? Que malgré lui peut-être, Raphaël induisait quelque chose de bien plus... coquin ?
En un clignement de paupières, Tom entrevu la salle noir du cinéma où ils allaient se diriger, leurs genoux collés... Chassant ces idées bien trop agréables pour un être comme lui, il redéposa la coupe sur un mange-debout et se souvint brusquement que les premiers textes que cet homme lui avait lu était érotiques.
Heureusement, l'éditeur revint complètement à lui lorsque Raphaël lui posa une question.

-Non, non. Je n'écris pas. Je n'ai même jamais essayé. Je n'ai pas grand chose à raconter et j'aime vivre par procuration à travers mes lectures.

Mince. Ce qu'il venait de dire était la chose la plus pathétique et venait de le désigner lui, comme la personne la plus nulle du monde. Mais c'était pourtant la vérité. Si jamais quelque chose devrait se passer entre eux - et c'était bien la première fois que cette idée se formait clairement dans son esprit - Tom ne préférait ne rien cacher. Sauf peut-être évidemment son addiction à la goutte du Diable. Un instant il s'imagina partager ces moments de grâce avec un homme aussi intéressant et sensible que Raphaël mais chassa bien vite cette vision. Jamais il n’entraînerait quelque qu'un dans cette addiction qu'il savait malsaine. Pas même son plus grand ennemi, alors quelque'un qu'il commençait à apprécier...

C'est à ce moment là qu'une voix retentit dans la pièce, les invitant à rejoindre la salle de cinéma. Le premier film allait commencer et serait suivit par des questions/réponses avec quelques uns des acteurs et le réalisateur.
Ils suivirent docilement le mouvement et allèrent s'asseoir dans la partie supérieure des sièges.
S'installant confortablement, le genoux de Tom - il avait de trop grandes jambes ! - heurta accidentellement celui de Raphaël et Tom lui lança un petit regard d'excuse embarrassé. Ses idées coquines étaient toujours présentes dans un coin de son esprit.
Il aurait à présent aimé un petit sceau de pop corn, le champagne ingurgité lui avait donné faim.

Ne sachant pas trop quoi dire, Tom lui glissa un "bon film" d'une voix douce et reconnaissante alors que les lumières s'éteignirent.
Les premières images de Margery étaient prometteuses. Déjà, le directeur de casting était parvenu à dénicher des acteurs collant à la perfection à la description d'Andréa. Celui-ci avait eu son mot à dire, c'était certain. Ils avaient tellement discuté ensemble des personnages que la vision qu'en avait l'éditeur était bien plus précise que celle des lecteurs "normaux".
Cependant, et c'était à prévoir, beaucoup de scènes manquantes - impossible à caser dans une heure et demi de film - déçurent l'éditeur. Et il trouvait la version du héros dans le film beaucoup moins drôle que dans le livre. C'était un fait déplorable que Thomas avait déjà remarqué dans pas mal de film. Le personnage principale n'était pas souvent drôle ou alors c'était à ses dépends. Il y avait toujours un "ami" qui remplissait ce rôle pour lui. Ou même un personnage secondaire qu'on voyait trois secondes et qui avait une réplique hilarante pour alléger la tension.

Lorsque les lumières se rallumèrent, la salle applaudit et accueillit donc deux acteurs et le réalisateur.
Tom lança un regard à Raphaël et sourit en voyant que celui-ci s'était également tourné vers lui. Soucieux de respecter le silence demandé pour les questions réponses, Tom garda pour lui son ressenti.
C'était extrêmement étrange que de revenir au monde réel après avoir regardé un film au cinéma. L'expérience était bien plus intense que lorsqu'on regardait la télé.
Ou même lorsqu'on lisait un livre. Car à ce moment là, l'imagination travaillait encore avec acharnement. Pour regarder un film, il suffisait de se laisser porter par l'histoire qu'on nous racontait. Il n'y avait rien à faire, c'était comme un rêve. Une petite dose de goutte du diable à ce moment précis aurait été divine.

Les questions réponses avaient été intéressantes. Il est vrai que c'était passionnant de voir expliquer le réalisateur sa première rencontre avec l'auteur, dont il parlait avec beaucoup d'affection, ce qui fit sourire Tom, heureux de voir une personne qu'il appréciait être réellement appréciée par d'autres.

Enfin, les détenteurs du billet premium furent invités à prendre la porte de gauche et les autres, celle de droite. Les deux hommes se relevèrent donc et sortirent par celle de gauche.
Dans la salle étaient à présent dressé un buffet avec de petits sandwichs et autres petites choses bien appétissantes.

-Alors, qu'en avez-vous pensé ? Demanda avidement Thomas en se tournant vers Raphaël, tout en se dirigeant vers le buffet, suivant le mouvement.


 
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Armand R Altaïr
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MessageSujet: Re: At the End of the Rainbow [pv Thomas <3]   At the End of the Rainbow [pv Thomas <3] Empty22.09.16 19:41


   

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Peut être qu'il commençait déjà à être un peu pompette, mais en tout cas il passait une excellente soirée. Le seul détail un peu désagréable était qu'il commençait à avoir chaud, mais il ne fallait pas forcément blâmer tout de suite le champagne. C'était sans doute le fait d'être à moins d'un mètre de Thomas Pea qui le faisait grimper en température.

Bien malgré lui il se laissa allé à parler plus fort, et l'éditeur baissa volontairement le ton en allant presque jusqu'à chuchoter, pour l'inciter à être plus discret. Celui ci était certainement le prince de l'auto dépréciation. A chaque fois qu'on lui faisait une remarque qui le touchait de près ou de loin, il arrivait à détourner le truc pour se rabaisser personnellement. Certes la modestie était une qualité, mais dans la bouche d'un homme aussi mal dans sa peau que Thomas Pea, c'était une permanente dévalorisation.


« Je ne vous ai fait aucun compliment. » Lui répliqua t il pour le couper dans ses jérémiades. « Vous n'avez fait que votre travail, comme le dictaient votre code de conduite et vos qualités humaines. Pourtant vous avez eu un rôle majeur dans le grand Équilibre, car de nombreuses choses se sont débloquées grâce à vos choix. Ce n'est pas vous mettre sur un piédestal que de faire cette observation. De plus j'admire votre modestie et votre discrétion. Je vous trouve très professionnel, et il n'y a aucun mal à vous le dire. »

Armand avec une règle d'or vraiment très simple : Dire à quelqu'un qui se comportait mal ce qu'il en pensait, et ne jamais oublier de relever les efforts d'une personne qui en faisait. Jusque là il avait toujours eu le sentiment d'être dans le vrai, et s'appliquait à rendre la vie un peu plus positive.

Ils se mirent à parler de sa sœur qui était dessinatrice, et sans doute un peu grisé, il se laissa aller à une allusion légèrement tendancieuse. Ce à quoi Thomas lui répondit du tac au tac par une remarque sur le même ton. Celle là il ne l'avait pas vu venir, et il manqua de s'étouffer en buvant son champagne. Il toussota le plus discrètement qu'il pu, tout en essayant de cacher un regard amusé et un ricanement crétin.


« Soit... J'en prend bien note. »


Qu'est ce qu'il l'aimait quand il se montrait spontané et drôle ! Derrière sa carapace de timidité il apercevait de temps en temps un peu de son caractère. Et il mourrait d'envie d'en découvrir toujours plus sur le véritable lui.
Il lui parla d'écriture, à la fois curieux et soucieux de l'encourager dans n'importe quelle entreprise dans laquelle il se lancerait. Tristement Thomas lui répondit de façon très amère qu'il n'avait rien de spécial à raconter, et qu'il préférait vivre les aventures des personnages par procuration. Cette remarque était à la fois choquante et décevante, et Armand ne pu s'empêcher de pincer les lèvres.


« Je suis sur que c'est faux, vous devriez peut être y penser. Peut être que rien de correct en sortira, mais on ne perd rien à essayer. »


Dans sa tête une petite voix lui disait de se taire. Qui est ce qu'il était pour lui dire ce qu'il devait faire et ne pas faire ? Et puis pourquoi ce « on » s'était subtilement glissé dans sa phrase, alors qu'un « vous » aurait fait l'affaire ?

Un silence un peu gênant commença à s'installer entre car il n'avait plus l'esprit assez clair pour faire autre chose que de le regarder béatement.

Une des ouvreuses présente dans la pièce commença a inviter les spectateurs à se rendre à leurs places. Ils posèrent leurs coupes vides, et rejoignirent le mouvement. Il y avait un peu de monde, et il faisait sans cesse attention à garder Thomas bien en vue. Ce qui n'était pas difficile, car il était particulièrement grand. Lui même avait un physique plutôt élancé, mais à côté de Thomas il avait l'impression d'être carrément petit. Était il déjà sorti avec un homme plus grand que lui ? En cherchant dans sa mémoire il se rendit compte qu'aucun exemple ne lui venait.

Il glissa sa main dans la poche de son blouson et en sortit son téléphone. Il lui apparu qu'il avait reçu un nouveau message de la part d'Ethan. Ils s'étaient écrit pour la dernière fois alors qu'il se trouvait à Bismarck en bas de chez l'éditeur. Visiblement il lui avait répondu entre temps, et lorsque le message s'afficha il se mit à rougir et à glousser. Décidément qu'est ce qu'il était crétin et vulgaire... Il lui tapa rapidement une réponse, et éteignit son téléphone pour la soirée. Alors qu'ils entraient dans la salle, il avait toujours en tête ces affreux petits bonhommes ronds et obscènes que venaient de lui envoyer son ami. Le pire c'est que ces bêtises lui donnaient presque de l'espoir. Il passait une excellente soirée, et savait qu'il ne devait pas pour autant en demander plus pour un premier rendez vous. A l'intérieur il était chaud bouillant, mais à l'extérieur il devait faire semblant de savoir se conduire de façon convenable.

En prenant place dans leurs fauteuils situés à une distance tout à fait agréable de l'écran, ils manquèrent un peu de se bousculer. Il eut encore le droit à une moue embarrassée, ce à quoi il répondit par un sourire gentil et un petit geste de la main comme quoi il n'y avait rien de grave. Ce n'était absolument rien, mais en réalisant qu'ils arrivaient à dialoguer du regard il se dit que son intuition ne l'avait pas trompée. Il y avait vraiment une facilité de compréhension entre eux. Armand pensait à tout cela en enlevant son blouson, quand il entendit la petite voix de Thomas qui lui souhaitait un bon film. Il fixa sur lui son regard un peu étonné, comme à chaque fois qu'il agissait de manière parfaitement spontanée, et lui répondit la même chose, assortit à un de ses sourires rayonnants. Les lumières s'éteignirent, et l'écran s'illumina.

Bien calé dans son fauteuil rouge, il avait au début bien du mal à se concentrer sur le film. Dès qu'il y avait des longueurs, il ne pouvait s'empêcher d'observer du coin de l’œil son voisin, dont le visage était partiellement éclairé par la lumière pâle de l'écran. Pourtant, malgré cet élément perturbateur qui partageait le même accoudoir à quelques centimètres de lui, il était suffisamment bon public pour se laisser entraîner dans l'action. L'intrigue du film tournait autour d'une vieille maison coloniale, et des spectres qui l'habitaient. Et autant il n'avait pas été emballé complètement par le livre, autant à l'écran il trouvait ça plutôt prenant. Le réalisateur savait faire monter le suspense, et une simple porte qui claque le faisait immédiatement sursauter et pousser un petit cris pitoyable. Lorsqu'il exerçait son métier d'exorciste il réagissait de façon beaucoup plus raisonnée, car il savait comment procéder avec les spectres et les démons. Là il s'avérait qu'il était tellement bon public qu'il over réagissait à tout ce qui se passait. Certainement il était le meilleur spectateur d'un réalisateur pouvait avoir. Il avait peur quand il fallait avoir peur, compatissait, était heureux, inquiet, soulagé pile au moment où c'était attendu.

Bien sur après avoir lu le livre et sa suite sortie quelques années plus tard, il savait très bien comment allait finir l'intrigue. Mais cela ne le dérangea pas, et il passa un agréable moment. Quand les lumières se rallumèrent doucement, il se tourna vers Thomas, impatient de partager tout ce qu'il ressentait avec lui. Hors il n'eut pas le temps de prononcer un mot que la présentation du réalisateur commença, et il fit un petit signe à Thomas pour lui signifier qu'ils auraient tout le temps de parler après. Un moment il fut tenté de lever la main pour poser une question, mais une autre personne intervint pour demander à peu près la même chose, et il se sentit très frustré. Bon sang, voilà une situation qui ne lui était pas arrivée depuis qu'il avait terminé les cours ! Il était certainement le pire pot de colle qu'on puisse imaginer dans un amphi. Il arrivait à lever la main plus vite que l'éclair, et les questions qu'il posait pouvaient bien demander un exposé d'une heure pour être correctement développées. Et quand quelqu'un lui ôtait les mots de la bouche ça le rendait extrêmement grincheux.

Ils applaudirent les acteurs et le réalisateur à la fin de l'échange, et ils allèrent profiter de l'entracte au bar où des buffets avaient été installés. Il avait sacrément faim, et se faisait une joie de manger. Ils se servirent comme ils le voulurent, et immédiatement Thomas quitta son mutisme pour lui demander ce qu'il avait pensé du film. C'était très touchant de voir qu'il s'amusait, et là encore il se sentit privilégié de le voir sous son véritable visage.


« J'ai adoré ! Le suspense était vraiment très fort, et les créatures sont bien rendues à l'écran. C'était très effrayant par moment. J'imaginais le héros plus vieux dans le livre, mais l'acteur qu'ils ont choisi est très bien alors peu importe. J'ai beaucoup d'intérêt pour les histoires de revenants, et j'avoue que je m'y connais un peu, alors le livre ne m'a pas laissé un trop grand sentiment d'originalité, même si je l'ai quand même adoré ! Là en film c'est moins commun pour moi, alors c'est sans doute ça qui m'impressionne. Et vous est ce que ça vous a plus ? »
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Thomas Pea
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MessageSujet: Re: At the End of the Rainbow [pv Thomas <3]   At the End of the Rainbow [pv Thomas <3] Empty26.09.16 12:58


 

At the end of the rainbow



Thomas écoutait attentivement son interlocuteur. Il avait cette manière de parler comme un professeur. Ou un grand Sage. Il expliquait son point de vue avec calme et tentait de le lui faire comprendre sans pour autant le faire passer pour un idiot.
L'éditeur s'en étonnait. Lui-même ne s'était jamais senti débile (bien que jamais au grand jamais il n'admettrait cela tout haut. Il préférait ne pas clamer sous tous les toits qu'il se trouvait "assez bien cultivé et certainement pas idiot") mais il n'émanait pas de lui un sagesse comme pouvait le faire de chez  Raphaël.
Ainsi, l'homme ne face de lui lui répliqua que ce n'était pas des compliments qu'il lui avait fait, mais bien un simple constat. Rougissant, Tom ne trouva rien à redire et préféra donc se taire.
Par contre, lorsqu'il mentionna d'un ton presque déçu qu'il ne perdrait rien à essayer d'écrire, l'éditeur fit une petite moue. Cette fois ci, il avait de quoi répliquer dans sa tête, une phrase du genre : "C'est gentil de croire dans les gens comme vous le faites. Néanmoins, je me connais plutôt bien et je connais les ressorts nécessaires à l'écriture car je côtoie des auteurs tous les jours. Je ne possède pas ces ressorts mais je ne m'en plains pas. ". Il avait cependant peur de froisser Raphaël.
Et donc il lui fit un petit sourire en haussant les épaules ce qui fut suivit d'un silence horriblement embarrassant. Fort heureusement, l'ouvreuse décida d'ouvrir bien vite la salle de projection en invitant les invités à y prendre place, ce qu'ils firent avec joie.
En fait, Tom, grand amateur de livres, adorait également le cinéma. Et s'il savait qu'il serait déçu de cette adaptation, il sentait également l'excitation le gagner.

Confortablement installé, Tom ne pu s'empêcher de sourire dans le noir en voyant Raphaël réagir en si bon public à ses côtés. Lui-même sursauta peut-être deux ou trois fois mais ce n'était rien comparé aux sensations que donnaient le long métrage à l'homme assit à côté de lui.

Lorsqu'ils eurent applaudit les acteurs et le réalisateur suite à leurs interventions très intéressantes, ils sortirent pour se diriger vers le buffet. Tom, pour une fois, très enclin à la conversation, se pencha immédiatement vers Raphaël pour lui demander si ce premier film lui avait plu.

-J'ai également beaucoup apprécié. Mais il m'est difficile de ne pas être déçu devant une adaptation d'un ouvrage que je connais bien. Par exemple, le casting était impeccable. Cependant, le réalisateur a trouvé bon de couper un trait de caractère intéressant du héros principal : son humour ! C'est dommage, ça donnait une toute autre dimension à l'histoire.

Tom avait déjà hâte d'en parler avec Adam Andréa. Qu'en avait pensé le créateur ? Voilà qui promettait une discussion des plus intéressante avec le principal intéressé. Quels étaient les contraintes d'une adaptation cinématographique ? Pourquoi un tel changement - si important aux yeux de Tom - avait été accepté ? Une nécessité face au cadre de cet autre média ?

-Et donc vous vous y connaissez véritablement dans les histoires de revenants ? Demanda l'éditeur, intéressé.

Il savait que les sorciers pouvaient voir les fantômes de certains de leurs morts, chose qui était beaucoup moins fréquent chez les moldus. Bien sûr, depuis la nuit des temps, certaines personnes se disaient plus aptes à "voir" ou à lire les esprits. Est-ce que ces personnes, dépourvues de magie, l'étaient-elles réellement complètement ? Encore un sujet qui promettait d'être passionnant.
Pourtant, ne voulant pas être pris pour un inculte, Tom eu du mal à sortir son interrogation.
Mais devant le visage si prévenant de Raphaël, il eut le courage de le faire.

-Est-ce que vous pensez qu'il n'y a seulement que les sorciers qui sont capables de voir les fantômes, revenants etc. ? Peu d'études ont été rédigées à ce sujet.

Gêné de croquer dans son sandwitch - qui semblait bien délicieux - l'éditeur espérait un moment où Raphaël ne le regarderait pas. De préférence, lorsque lui-même croquerait un bout.
La discussion allait bon train, et bien que Thomas restait un peu gêné et gauche dans ses gestes, il passait un bon moment.

-Avez vous pu lire "Souffle continu" ? Demanda l'éditeur, curieux de savoir ce qu'il en avait pensé avant de voir le film.


 
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Je ne trouve pas ce poste exceptionnel, désolée ! :/
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Armand R Altaïr
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MessageSujet: Re: At the End of the Rainbow [pv Thomas <3]   At the End of the Rainbow [pv Thomas <3] Empty29.09.16 16:10


   

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Armand écouta avec attention la critique que Thomas faisait du film. Il était content qu'ils le  découvrent ensemble, et visiblement c'était réciproque. Car avec cet enthousiasme dont Tommy faisait preuve, on oubliait complètement qu'en temps normal ce garçon avait du mal à prononcer son propre nom à voix haute. Ce timide compulsif devenait un interlocuteur très agréable dès qu'il arrivait à s'ouvrir un peu. Et Armand appréciait de plus en plus sa compagnie. Il était intelligent, subtile, et perspicace. Clairement il aurait grandement  à gagner en exprimant davantage ses pensées.

« C'est vrai ! Dans le livre il y a souvent des réflexions cyniques du personnage qui font retomber la pression ! Je n'y pensais plus. Peut être qu'ils se sont dit que cela risquait de casser le rythme à l'écran, et qu'ils ne pouvaient pas se le permettre. »

Il essaya de se remémorer une des scènes en y ajoutant ce paramètre, et oui en effet ça glissait un peu trop vers la parodie d'horreur.


« Vous auriez du poser cette question tout à l'heure pendant la session. Je suis sur que vous auriez eu une réponse intéressante du réalisateur. »


Si seulement il avait su que Thomas avait cette question en tête sans oser s'exprimer, il n'aura pas hésité à lever la main pour la poser à sa place. D'autant plus que ça le démangeait d'intervenir pendant la discussion. Conscient que dans sa petite tête ça devait tourner à fond ambiance culpabilisation, il ajouta :


« Et si vous n'osiez pas pas intervenir, dites le moi, et je l'aurais fait à votre place. Ça ne me dérange pas de parler devant une assemblée. A vrai dire, ça ne me dérange plus, parce que maintenant c'est dans mes habitudes. Autrefois par contre j'étais comme pétrifié quand on me donnait la parole, alors oui je sais tout à fait ce qu'on ressent. »

Peut être était il encore en train d'être trop intrusif, ou pire, allait on encore lui reprocher d'être moralisateur ? Rougissant légèrement il détourna le regard et tenta de se rattraper sur un ton gêné.

« Je ne dis pas ça pour vous embêter... Ni que vous pensiez que je vous donne mon avis sur tout... Je suis vraiment désolé, ce sont des choses qui ne me regardent pas. Je voulais simplement vous dire que euh... je voulais simplement vous dire que vous pouviez compter sur moi, si jamais vous n'osiez pas faire ou dire quelque chose. Voilà tout. »


A présent il était rouge jusqu'aux oreilles. Qu'est ce que c'était difficile d'avancer tout en retenu ! Bon sang s'il pouvait agir avec tout l'emportement qu'il le désirait, il se jetterait dans ses bras et lui ferait avec grande emphase des promesses sur sa dévotion éternelle et sa fidélité. Parce que oui dans le fond c'est exactement ce qu'il ressentait. Thomas était à ses yeux une petite chose timide, fragile et menacée. Et lui n'hésiterait pas à faire tout ce qu'il fallait pour lui permettre de se sentir bien. L'effet qu'avait ce garçon sur lui était particulièrement étrange. En temps normal on pouvait dire qu'Armand était plutôt du genre peureux, réfléchi. Toujours à évaluer les risques avant de se lancer dans une entreprise. Mais quand il était à côté de lui, il se sentait libéré de toute inhibition, voir même à se jeter dans quoique ce soit de stupide ou dangereux.

D'ailleurs le simple fait de le fréquenter était dangereux. Qu'est ce qui se passerait pour lui si cet imbécile de drogué mourrait d'une overdose demain ? Il resterait là à souffrir de tout son être, tout en se maudissant de ne pas avoir été assez réactif. Même Tyler l'avait prévenu de ce risque, qui soit dit en passant était loin d'être un docteur S en sentimentalisme. C'était évident que tout finirait mal, et qu'il ferait mieux de passer sa route, au lieu de s'attarder près de ce garçon plein de problèmes qui se répercuteraient sur lui.
Si on réfléchissait à toute cette histoire de façon très crue, il n'avait absolument rien à y gagner. Un peu de bon temps à la limite ? Mais rien d'exceptionnel. Lui même pouvait perdre beaucoup si l'affaire s'ébruitait. Dans le passé il avait surtout eu des liaisons avec d'autres hommes liés aussi par le secret, et qui n'avaient pas intérêt à que la chose se sache. Là avec un laïc c'était très différent, il pouvait le mettre clairement dans la mouise, et il ne se voyait pas devoir quitter Santa Conception et laisser tomber son étude pour une histoire aussi futile. Car bien qu'il se savait dans son bon droit, il était près à parier que les gens ne verraient pas la chose ainsi.

Quant il pensait à tout ça, ça lui mettait clairement un coup au moral. Par contre, dès qu'il se retrouvait en tête à tête avec l'intéressé, toutes ces pensées noires et déprimantes s'envolaient pour laisser la place à des mièvreries roses et sucrées. Il suffisait qu'il croise à peine son regard pour sentir son cœur s'emporter et laisser son imagination prendre des travers pas très très catholiques.

Il fut sortit de ses pensées par la voix de Thomas qui prononça le mot « revenants ». Immédiatement il chercha à analyser ce qu'on venait de lui dire, et quand il comprit, il sentit une boule se former dans sa gorge. Mais quel idiot ! Pourquoi fallait il toujours qu'il parle trop. Ce n'est pas parce que Thomas Pea ne disait rien qu'il n'écoutait pas, au contraire. Il retenait absolument tout ce qu'on lui disait, et la peur d'avoir fait des contre sens dans sa ribambelle de mensonges le saisit.


« Euh oui en effet... »

En temps normal il aurait ajouté quelque chose, mais là il se sentait nerveux. Peut être qu'un jour il lui dirait la vérité sur sa profession, et encore ce n'était pas bien souhaitable. Mais certainement pas ce soir pitié, il ne s'en sentait pas prêt.
Thomas sembla hésiter un moment, et fini par se décider à dire ce qu'il avait en tête. Armand était partagé. D'un côté il avait envie de le pousser à s'exprimer, et de l'autre il avait juste envie qu'il la ferme et parle d'autre chose. Après tout il lui restait toujours son Joker qu'il lui avait autorisé à utiliser si jamais il disait trop de conneries... C'était un peu fourbe, mais bon...

Pour cacher son malaise et le fait qu'il étai pendu à ses lèvres, il se décida à manger un délicieux petit sandwich au concombre. Finalement Thomas se décida à parler, et il regretta presque immédiatement de s'être laissé allé à la gourmandise, car il manqua presque de s'étouffer. Une fois qu'il n'eut plus la bouche pleine il consentit à répondre, tout en gardant le regard peu franc qu'il avait lorsqu'il dissimulait une information.


« Hum... si si ces textes existent, mais vous n'êtes pas dans les bons cercles pour y avoir accès. Et non, il n'y a pas que les sorciers qui peuvent voir les fantômes. En vérité ça n'a absolument rien à voir avec la nature de celui qui assiste à la manifestation spectrale. A la limite on pourrait dire que c'est davantage une question de sensibilité émotionnelle. Il y a des lieux où l'empreinte de la mort est très présente. Par exemple un cimetière, un hôpital, un carrefour particulièrement dangereux... Et certaines personnes y sont tout à fait insensibles, alors que d'autres ressentent immédiatement des présences. Je ne suis pas médium. Les personnes nées avec ce dons sont très rares, et cela ne touche pas une partie de la population en particulier. Par contre je suis suffisamment près de mes sens pour accepter un contact. Vous feriez sans doute un excellent catalyseur spiritiste, soit dit en passant. Seulement une rencontre avec l’au-delà ne peut pas se faire sans prendre de précautions. Il faut être très prudent, car on ne rencontre pas que des personnes bien intentionnées. Ils sont tout à fait capable de venir à nous de la même façon que nous allons à eux. C'est un sujet passionnant, mais qu'il faut prendre avec sérieux. »


Il avait parlé sans s'interrompre, tout en ayant malgré lui ce ton enflammé qu'il prenait quant il évoquait sa passion pour l'occultisme. Il y avait tellement à en dire, et encore mille fois plus à découvrir ! Thomas rêvait de l'immensité inconnue et froide de l'espace, et des méandres de l'avenir. Alors que lui ressentait exactement la même fascination pour les plans stellaires et les créatures qui les habitaient depuis toujours.
Réalisant soudainement qu'il s'était emporté, il décida de la fermer. En plus il était presque sur d'avoir proposé quelque chose d'aussi bête qu'indécent à Thomas. Un catalyseur spiritiste sérieusement ? Il avait envie de se coller des baffes. Il valait mieux pour tout le monde que les plans d'Aresh et de Zakaï restent de jolis poèmes dans l'esprit de Thomas Pea. En même temps pour un cultiste c'était flatteur. Sauf que voilà, il n'était pas comme lui, et il était hors de question qu'il l'entraîne sur cette pente glissante.


« Je vous prie de m'excuser, je m'emporte et maintenant vous devez me prendre pour une personne sinistre et bizarre... Je voulais vous donner une meilleure image de moi, et comme toujours je suis incapable de faire preuve de subtilité... Tout les sorciers ne sont pas comme ça je vous assure. C'est simplement moi, qui ait des centres d'intérêts que tout le monde juge morbides... je vous présente mes excuses, je ne tenais pas à gâcher ce rendez vous... »

Mais combien de fois... mais combien de fois par le ciel ça lui était déjà arrivé ! Et il n'avait toujours pas retenu  la leçon ? Il se sentait à nouveau dans la peau de ce lunetteux creepy de quatorze ans, assez moche et avec des cheveux mi longs gras, qui traînait à la bibliothèque avec toujours un bouquin remplis de mots en latins et de figures géométriques inquiétantes. Combien de fois avait il gâché des amitiés naissantes ou des romances potentiels avec ses livres, et ses discussions obsessionnelles bizarres ? Cette année il avait trente cinq ans, et il cassait encore ses coups en se la jouant mec chelou option cultiste. La seule personne avec qui il avait pu partager pleinement ses petites passions occultes, était ce napolitain à l'avant bras marqué au fer du pilier djed qui les faisait tous frémir. On l'avait collé dans ses pattes pour surveiller ses missions, et il avait prit son rôle d'enquêteur avec on ne peut plus de sérieux, il fallait l'avouer. Pourquoi est ce qu'il pensait à lui en cet instant ? Il n'en savait rien, mais ce qui était sur c'est qu'il était à des années lumières du garçon qu'il avait sous les yeux. Thomas était véritablement adorable, et si on mettait de côté son petit penchant pour les drogues dures, il était dénué de toute corruption.

La fin de l'entracte sonnait quand il se hasarda à une nouvelle question, tout à faire naturellement.


« Non je ne l'ai pas lu, pas plus que 400 BC. Mais ça ne m'empêchera pas de les lire quand même. Par contre ne me révéler pas trop les différences avec le bouquins s'il vous plaît. Je tiens quand même à être le plus neutre possible dessus quand je les lirais. »

A vrai dire Armand était aussi néophyte en livre de science fiction qu'en films. Une fois il s'était retrouvé avec une petite amie qui s'était outrée qu'il n'ait jamais vu Star Wars, et l'avait forcé à regarder le quatre, ce qu'il avait bien du faire avec une mauvaise volonté évidente. Quant aux autres, il ne les avait jamais vu, ce qui ne lui semblait pas bien grave parce que ça lui paraissait terriblement ennuyeux. Mais était ce le genre de choses qu'on pouvait dire à un fan de science fiction ? Ne risquait il pas de lui en coller une ? Et de déclarer à voix haute devant l'assistance médusée qu'il préférait sortir avec un wookiee plutôt que de poursuivre plus loin ce rendez vous ? Mon dieu mais pourquoi n'avait il pas regardé ces films gonflants jusqu'au bout ? Peut être parce que la petite amie en question n'arrêtait pas de marmonner les répliques trois secondes en avance ? Que c'était insupportable, et qu'au final s'il n'avait pas vu l'étoile noire exploser, c'était parce qu'il s'était profondément endormi dans le canapé. Et bien entendu pour cet outrage il fut réveillé à coups de pieds dans le ventre, bien fait.

Ils retournèrent dans la salle, et reprirent leurs places comme tout à l'heure. Cette fois ce fut Armand qui s'empressa de lui souhaiter un bon film, au moment où l'écran s'alluma. Les premiers plans étaient saisissants. La profondeur de l'espace était sublime, et il regardait les étoiles et les vaisseaux comme un enfant, s'extasiant de tout. Puis l'intrigue se déroula, avec de grands moments de tension qui le firent frissonner.

Bien calé dans son fauteuil, il avait néanmoins un peu de mal à assurer une concentration à 100%. Il avait envie de tenter quelque chose, et à vrai dire c'était maintenant ou jamais. Il avait la peur au ventre, et en même temps il se disait qu'une fois qu'il se serait jeté à l'eau ça irait beaucoup mieux. Bon sang, il se sentait mourir de chaud ! On lui disait quand il était ado que toutes ces émotions finiraient par se tasser, mais quel mensonge ! Mensonge éhonté ! A côté de Thomas il sentait qu'il avait encore 14 ans, sa cravate jaune, ses grosses lunettes et ses cheveux plats et moches pour compléter son look de nerd.
De plus en plus nerveux, il sentit Thomas bouger à côté de lui, sans doute pour décroiser ses jambes, le pauvre lui non plus n'avait pas du avoir des poussées de croissance faciles... Il respira un grand coup pour se calmer, et du coin de l'oeil l'air de rien, repéra la main pâle de Thomas posée sur l'accoudoir. Sans plus rien réfléchir à quoi et à comment, et à qu'est ce qu'il va penser de moi arrrrrgh ! … Il allongea son bras gauche et lui prit la main. Bien sur après cet effort de courage il n'en avait plus assez pour le regarder en face ou lui dire quelque chose, alors il se contenta de faire semblant de regarder l'écran. Il y avait fort à parier que cela ne faisait pas du tout illusion, et il avait l'impression de dégouliner littéralement dans sa chemise. Et en même temps il se sentait très fort et très fier d'avoir enfin réussi à lui prendre la main. Un sourire crétin brillait sur ses lèvres, et voyant que rien de grave ne se passait, se hasarda à regarder son crush du coin de l'oeil.
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Thomas Pea
Thomas Pea

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MessageSujet: Re: At the End of the Rainbow [pv Thomas <3]   At the End of the Rainbow [pv Thomas <3] Empty30.09.16 15:42


 

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Thomas acquiesça à la remarque de Raphaël sur la peur probable du réalisateur de casser le rythme. Son interlocuteur avait raison mais, aux yeux de l'éditeur, l'homme derrière la caméra avait eut tors. Il était certain qu'avec un peu de patience et de jugeote, le réalisateur serait parvenu à glisser ces détails - qui n'en étaient pas tellement en vrai - sans que cela ne tourne vers le grotesque.
Détendu, le corps de Tom se crispa instantanément quand Raphaël lui fit remarquer qu'il aurait dû poser la question lorsqu'il en avait eu la possibilité. Rougissant terriblement, le coeur battant, il recherchait à toute vitesse une excuse mais il n'en trouva pas une avant qu'il ne ré ouvre la bouche.
A présent, l'embarras semblait s'être communiqué entre les deux hommes. Raphaël, non seulement rougissait à son tour, mais avait également détourné le regard pour s'excuser, mal à l'aise.
Intrigué par ce comportement, Tom en oublia presque son propre embarras.
En fait, c'était très gentil ce qu'il lui disait là.
Si on mettait de côté la honte de s'être ainsi démasqué comme un homme incapable de faire ce genre d'exploit - Thomas ne réalisait toujours pas, heureusement pour lui, que sa gaucherie embarrassée pouvait se voir même au delà du Dôme - cette proposition était très attentionnée.

-Je vois que vous m'avez cerné assez rapidement, répliqua-t-il d'un ton terriblement gêné. Ne vous excusez surtout pas. C'est très gentil à vous de proposer cela.

Tom avait horriblement chaud à présent. Quelle idée de mettre un pull aussi. N'aurait-il pas pu mettre une chemise par dessus un t-shirt, comme il en avait l'habitude ?
La conversation dévia par la suite sur le sujet des revenants.
Raphael agit dès lors très bizarrement. Le sujet ne semblait pas tellement lui plaire. Or, il en parlait avec un enthousiasme flagrant. L'éditeur écouta avec grande attention son explication. Il s'y connaissait et c'était toujours agréable de parler avec un connaisseur d'un sujet qu'il ne maîtrisait pas. S'il aurait été un peu moins coincé, il n'hésiterait jamais à poser des questions sur tout à tout le monde. Curieux de nature, Tom adorait toujours apprendre davantage.
Lui expliquant qu'il ferait un très bon "catalyseur spiritiste", le dévoreur de livres ouvrit les yeux un peu plus grand, surpris. Lui ? Déjà que les vivants le considéraient comme un simple décors, une personne morne et sans grand intérêt, pourquoi est-ce que les esprits voudraient se tourner vers lui ? Ca n'avait aucun sens. Tom était certain que Raphaël disait uniquement ça par gentillesse. D'ailleurs, il n'avait jamais eu d'expérience avec l'au delà, qui restait à ses yeux, un mystère absolu. Au cours de sa vie, il était passé de croyant, à athée à agnostique pour revenir à un croyant se posant encore énormément de questions. Le paradis, les fantômes, tout ça...Est-ce qu'il y avait vraiment un lien entre ?
Le petit monologue de son interlocuteur se termina...par des excuses. Il s'excusait d'avoir des passions morbides. Thomas fronça les sourcils.

-Je ne pense pas que votre intérêt pour ce genre de sujet fait de vous quelqu'un de morbide. Loin de là. C'est lorsqu'un vivant cesse d'être curieux qu'il devient morbide.

Il le pensait sincèrement et il espérait que l'entourage de cet homme n'était pas trop dur avec lui. Parce qu'il ne méritait absolument pas ça.
Alors que la fin de l'entracte arrivait, Thomas osa - en s'étonnant lui-même, continuer la conversation en lui demandant s'il avait lu les deux livres sur lesquels les deux prochains films étaient basés.
La réponse de son ami - pouvait-il déjà le considérer comme un ami ? Ou allait-il trop vite en besogne ? De son côté, Tom aimait assez bien la présence de Raphaël à ses côtés. Il le trouvait particulièrement intéressant et gentil - le fit sourire au coin.

-Promis, déclara-t-il, plus amusé qu'il ne l'aurait dû en pensant à sa soeur, incapable de ne pas lui spoiler les films qu'elle venait de voir.

Ils retournèrent à leurs places et Raphaël lui souhaita un bon film et Tom s'empressa de lui répondre un petit "merci, vous aussi" alors que les lampes s'éteignaient.
Confortablement installé dans le fauteuil, Tom ne remarqua pas le moins du monde le trouble de son ami assis à ses côtés. Concentré sur le film, il n'avait absolument pas fait exprès de laisser traîner sa main droite sur l'accoudoir. Il faut dire que les plans étaient saisissants. Ce n'était pas le même réalisateur que Margerey. Dans ce décors spatial magnifique, l'intrigue était parfaitement racontée. Bien sûr, il y avait des raccourcis, mais cette fois, cela n'embêtait pas l'éditeur. Car ici, il comprenait la nécessité de supprimer tel personnage ou telle scène pour que le film soit une réussite. Et ça l'était !
Complètement plongé dans l'intrigue, son coeur s'arrêta lorsque la main de Raphaël se saisit de la sienne.
Aussitôt, Tom se raidit complètement et oublia de respirer.
Sa main était moite et chaude. Il portait une chevalière épaisse que Tom n'avait pas remarqué auparavant et qui l'aurait intrigué s'il n'était pas aussi stressé. Les yeux fixés sur l'écran sans pour autant voir ce qui se passait, Tom comprit enfin qu'il serait bon de reprendre une bouffée d'air - mais discrètement évidemment, ce qui était plus compliqué qu'il n'y paraissait ! - s'il ne voulait pas s'évanouir.
Bon sang ! Son coeur battait à la chamade alors qu'il ne savait pas du tout comment se comporter. Retirer sa main de cette étreinte désagréable ? Non, hors de question. La retourner pour qu'ils puissent entrelacer leurs doigts ? Mais alors, ça voudrait dire qu'il acceptait la proposition voilée de Raphaël ! Cet homme désirait une aventure avec lui !  Ou peut-être un peu plus que ça ? Clignant plusieurs fois des yeux, il s'hasarda à faire le seul geste dont il était capable : bouger légèrement son pouce, comme une infime caresse, pour lui signifier qu'il appréciait le contact. Oui, malgré la sueur et le malaise que cela lui provoquait, un tourbillon d'idées agréable lui donnait le vertige. Et si il voulait vraiment une histoire...qu'allait-il se passer après le troisième film ? Grand Dieu ! Et qu'allait-il se passer lorsque les lumières allaient se rallumer ? S'attendait-il à ce qu'il se penche vers lui pour l'embrasser ? Même si l'idée lui avait déjà plusieurs fois traverser l'esprit, Tom en était incapable. Pas de marque d'affection en public. Surtout avec un homme. On allait les regarder de ces regards homophobes qui les accusaient de perturber l'ambiance en rendant mal à l'aise les autres spectateurs.

Comprenant que la scène finale arrivait, le tournis s'amplifia. Ca y est. Mon Dieu ça y est. Craintif, il jeta un regard rapide à Raphaël qui fixait l'écran avec un doux sourire. Comment pouvait-il lâcher la main de cet homme sans lui faire de la peine ? Et qu'allait-il lui dire ?
Prétexter le besoin d'aller aux toilettes et s'enfuir ? Impossible... Il avait besoin de lui pour rentrer chez lui. Chez lui... est-ce que Raphaël s'attendait à ce qu'ils partagent un lit ce soir?
La peur, mêlée à l'excitation était un étrange mélange.

Le générique défilait à présent et, autour d'eux, les gens commençaient déjà à se lever. Pétrifié, Tom fixait toujours l'écran. La main de Raphaël était toujours sur la sienne. Il était coincé !! Paniqué, Tom respira un peu plus fort que prévu et fit un bruit bizarre qu'il tenta d'étouffer avec une petite toux. C'est là qu'un réflexe de politesse le sauva. Sans y penser, il retira sa main pour couvrir sa bouche. Réalisant par la suite seulement ce qu'il avait fait, il se tourna vers Raphaël et lui fit un sourire terriblement embarrassé, rouge comme une tomate. D'un même mouvement et sans un mot, les deux hommes se levèrent à leur tour et suivirent la foule pour ressortir vers le salon des premium. Cette fois, Tom n'hésita plus. Se retournant vers son ami - qui lui avait pris la main durant la séance !!! Il lui avait pris la main!! A lui ! - le suivait bien, il se dirigea vers les fauteuils de cuir noir et noble et choisit celui que personne ne prenait car il était encombré des feuilles d'une grande plante qui les cacherait dès lors des yeux des plus curieux.

Se raclant la gorge en s'asseyant, Tom fixait les lèvres de Raphael. Voulait-il les embrasser ? C'était si dur de comprendre ses désirs sous toute cette peur accablante.
Laissant ses mains sur ses genoux, invitation voilée à l'homme devant lui pour qu'il puisse se saisir d'une main sans problème et fixant toujours de manière presque impolie la bouche de son ami, il baissa les yeux pour lui demander d'une voix angoissée.

-Vous...vous avez apprécié le film ?

Tom ne se sentait vraiment pas bien. Il savait ce qu'il devrait faire. Caché de la vue de beaucoup, il aurait du se pencher vers lui et capturer ses lèvres... Lui montrer qu'il n'était pas gauche dans ce domaine (alors que bon, son inactivité prouvait le contraire), tandis que leurs désirs grimperaient en flèche...
Clignant une nouvelle fois des yeux, il releva un regard brûlant vers lui. Un regard qui appelait à l'aide. Et qui espérait que les récentes actions - ou non actions - de l'éditeur n'avait pas blessé ou dégoûté Raphaël.


 
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Armand R Altaïr
Armand R Altaïr

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ϟ Métier : Prêtre ϟ Âge : 35 ans ϟ Race et sang : Sorcier ϟ Particularité : ϟ Statut civil : Célibataire devant l’Éternel, mais amoureux perpétuel

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MessageSujet: Re: At the End of the Rainbow [pv Thomas <3]   At the End of the Rainbow [pv Thomas <3] Empty05.10.16 16:30


   

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Comme nous sommes entre amis, nous pouvons tout nous dire. Partons de ce principe.

En toute sincérité, qu'y a t il au monde de plus niaiseux que les premières heures d'une relation ? (Question ouverte) Et certainement quand le début de celle ci battait tout les records en matière de cucul.
Ces deux là avaient, l'air de rien, une certaine affinité avec le drame et les grands emportements du cœur. Ils étaient fait comme ça, et  il suffisait de gratter un peu derrière le verni de leur bienséance pour remarquer immédiatement qu'ils n'étaient que deux imbéciles de romantiques. Alors oui, ça minaudait, rougissait, prenait des précautions oratoires inutiles et roucoulait gentiment. Bref, ça flirtait. A leur façon, bien entendu, ce qui pour le commun des mortels pouvait ressembler à la parade nuptiale de deux guimauves débordant de bons sentiments et de politesses.

Mais à l'évidence ces deux là étaient réceptifs l'un à l'autre, et on pouvait même commencer à envisager l'idée que quelque chose de solide puisse sortir de tout ça. Eux même se mettaient à le penser par moment, avant de se reprendre aussitôt, car cette idée folle leur donnait des chaleurs.  

Ils discutaient dans leur coin, se laissant tour à tour à faire des compliments gentils qui produisent immédiatement des rougeurs sur leurs joues et des palpitations.  Si j'étais médecin je pourrais certainement avoir quelque chose d'éclairé à dire sur autant d'afflux de sang dans l'organisme de deux jeunes hommes en bonne santé, mais ne  possédant pas de diplôme, je préfère autant me taire.

Alors qu'Armand se sentait un peu péteux de devoir avouer à son crush qu'il avait des petits passes-temps honteux et innommables de cultiste du dimanche, celui ci lui répliqua quelque chose de très gentil et de très spontané. Car oui, même si Thomas donnait l'impression les trois quart du temps d'être muet, et le dernier d'être idiot, il avait un sens certain de la formule qui touchait immédiatement le cœur mou et fébrile d'Armand. Il posa sa main sur sa poitrine, exprimant malgré lui le fait que son organe cardiaque venait de faire un bond à l'intérieur.


« C'est... C'est la plus gentille chose qu'on ne m'ait jamais dites... C'est vraiment... Merci... »


Se sentant un peu plus fondre et en même temps à deux doigts de pleurer, il détourna la regard et posa son poing fermé contre sa bouche, sans doute pour espérer naïvement dissimuler un sourire niais et mignon. Non seulement il ne le trouvais pas bizarre / morbide / cultiste, mais en plus il l'encourageait à continuer à épancher pleinement sa curiosité. Et ça ne n'était pas le genre de chose qu'il fallait lui répéter deux fois.

A chaque occasion où Thomas faisait un pas vers lui, il tombait de surprise. C'était comme s'il était attiré par lui, et bien qu'elle fut extrêmement séduisante, il essaya de chasser aussitôt cette pensée. Il l'avait invité pour le divertir et, bien que ce jeune homme semble légèrement demandeur, pas pour courir le guilledou.  

Bonne résolution qui fut aussitôt oubliée dès qu'ils se retrouvèrent à nouveau dans la salle obscure. Poussée par un désir légèrement audacieux, voir pourrait on dire « un peu foufou », il s'était saisi de sa main, et l'avait gardé contre la sienne tout le temps de la séance. Armand était on ne peut plus fier de sa témérité et, bien loin d'imaginer que le pauvre Thomas mourrait d'une crise cardiaque interne, jubilait en silence. A un moment il sentit son pouce bouger et lui caresser la peau, et il eut un mal fou à faire semblant de s'intéresser au film. Certes les plans étaient magnifiques, les acteurs on ne peut plus crédibles et la musique planante, mais... il se mettait à frémir dès qu'il sentait la main de Thomas bouger. Il ne manquait plus que ce garçon vienne s'asseoir sur ses genoux, et alors il pouvait dire adieu à sa concentration.

Heureusement rien de tel ne se produisit, et il se satisfaisait pleinement de se contenter de lui tenir chastement la main. Lui non plus n'était pas fan des démonstrations d'affection en public, ce qui quand on connaissait son statut n'était pas une mauvaise chose. Bien sur il lui arrivait de ne plus être capable de se maîtriser, mais par chance rien de ce genre n'arriva. Et puis ils étaient on ne peut plus discret et personne autour d'eux ne remarqua qu'ils faisaient quelque chose de très vaguement répréhensible.

Quant le générique défila, Armand eut soudain la sensation d'être tiré d'un rêve. Non seulement parce que le film était magnifique, mais aussi parce qu'il s'était sentit proche de ce garçon qu'il adorait. Les lumières se rallumaient, et sa main lui glissa entre les doigts. Il se sentit un peu triste que cette étreinte se finisse, mais en même temps c'était tout à fait normal. Il échangea un regard un peu inquiet à Thomas en le voyant tousser. Est ce qu'il avait prit froid ? La clim était assez forte, et rester immobile ça n'apportait rien de bon.  En même temps quand il repensait, Thomas passait son temps à tousser discrètement. Était ce une mauvaise habitude où était il se constitution fragile et tombait souvent malade ? Cette idée était plutôt triste, et il espérait que ça ne soit pas le cas. Certes il était grand, mais pas bien corpulent. Une femme comme son impitoyable grand mère lui aurait certainement servit à manger jusqu'à ce qu'il explose.

Encore un peu sur son nuage, il suivit Thomas pendant l'entracte, un sourire ridiculement béat affiché sur ses lèvres. Celui ci l'entraîna dans un coin un peu paumé, du genre de ceux qui s'avèrent bien utiles pour ceux qui désirent s'encanailler discrètement. Et s'il avait été plus fut fut, il aurait certainement comprit là où Thomas voulait en venir.


« Oh oui beaucoup ! Et vous ? Le ciel était absolument splendide, j'aurai pu rester là à le contempler pendant encore des heures. Quand au personnage, euh l'astronaute... je crois que j'ai oublié son nom... Oui en tout cas il a beau être seul pendant presque tout le film il arrive à faire monter une pression incroyable. Je ne connais pas bien les films de Science Fiction, alors je n'ai pas vraiment de comparatifs mais... »


Soudain il remarqua que ça faisait un moment que Thomas le fixait d'une façon bizarre, et sans vouloir être méchante car vous savez que ce n'est pas mon style, un peu dérangeante.


« Euh... Qu'y a t il ? J'ai dit quelque chose qu'il ne fallait pas ? »


Gris, ses yeux étaient gris. Ou bleus, ça dépendait de la lumière. Un peu plus tôt il s'était posé cette question, et maintenant qu'ils étaient rivés sur lui, il était parfaitement en mesure de répondre. Par contre cette façon d'appuyer du regard lui fit perdre toute assurance, et il se remémora ses paroles pour essayer de comprendre à quel moment il avait pu faire une bourde.

Bref il était en train de se monter le mou en mayonnaise, alors qu'il était parfaitement innocent rappelons le, quand il remarqua que les gens commençaient à s'agiter en direction de la salle. L'entracte touchait déjà à sa fin, et dans quelques minutes on sonnerait la reprise.


« Je vous pris de m'excuser, je dois me rendre aux toilettes. On se retrouve à nos places, d'accord ? »


D'accord ou pas d'accord, peut importe, il s'éclipsa avec un adorable sourire.

Et puis ça lui donnait une occasion de rallumer son portable, chose qu'il n'aurait certainement pas fait en présence de Thomas. Après s'être lavé et séché les mains, il tapa un petit texto à destination de son camarade de mots croisés préféré. En voyant l'heure sur l'écran, il réalisa qu'on approchait des trois heures du matin, et d'un coup il ressentit autant de fatigue que de culpabilité.
D'ordinaire il se couchait bien plus tôt, et menait une vie calme et ordonnée, sans abus. Combien de temps ça allait lui prendre de se remettre parfaitement de cette nuit blanche ? Mais bon peut importe, ça valait le coup. Il repensa à la chaleur de la main de Thomas et il ricana niaisement. Puis arrangea une dernière fois ses cheveux dans le miroir avant de filer le rejoindre.

Est ce qu'il allait lui reprendre à nouveau la main ? Maintenant qu'il s'était jeté déjà une fois à l'eau, ça lui semblait beaucoup plus facile. Pas une seconde il ne s'était préparé à un refus, et maintenant qu'il y réfléchissait il avait été sincèrement bête. Les choses auraient carrément pu dégénérer, Thomas ne pas être intéressé, et pire le rejeter violemment. A la réflexion, il avait agit inconsidérément, comme d'habitude. Il aurait très bien pu s'en prendre une, et il ne se voilait pas la face sur le fait qu'un rejet lui aurait fait très mal. Il était aussi impulsif qu'idiot, et ce comportement lui avait déjà valu bien des déceptions amoureuses. Tout en traversant les allées de fauteuils rouges, il tentait d'essayer de se convaincre qu'on ne l'y reprendrait plus.

Et bien entendu dès qu'il aperçu la silhouette de Thomas, il comprit qu'il allait avoir du mal à tenir ses promesses...

La film commençait pile au moment où il s'assit. Il ouvrit la bouche pour dire quelque chose, et réalisant qu'il ne savait absolument pas quoi, la referma aussitôt en un grand sourire gêné.
Il se concentra sur l'écran d'un air décidé. Cette fois il n'était pas question qu'il fasse quoi que ce soit de déplacé. Si Thomas voulait qu'on lui reprenne la main, il n'avait qu'à le faire lui même. Il avait fait le premier pas, maintenant c'était à son tour de se positionner. Ses convictions étaient fermes, et il essayait de ne pas penser au fait qu'il n'arriverait jamais à les tenir.
La tête un peu lourde, il se sentir s'avachir un peu dans son siège. Lui qui d'habitude se tenait toujours correctement, ou de façon coincée diraient certains, avait un peu de mal à ne pas laisser ses muscles se relâcher. Quelle heure était il déjà ? Beaucoup trop tard à tout les coups. Jusque là il tenait avec l'excitation, mais maintenant il sentait sa journée de boulot lui retomber sur le coin de la tronche. Et rien qu'à l'idée qu'il devrait assurer un office dans quelques heures, il se sentit complètement abattu. Qu'est ce qu'il avait préparé comme psaume déjà ? Ah oui... Oh et le mobilier qui s'était déplacé tout seul en encombrant la nef ! Misère, pourquoi est ce qu'il s'infligeait tout ça déjà ? Ah oui, parce qu'on le lui avait gentiment demandé...

Sentant ses paupières s'alourdirent, et son attention de plus en plus diffuse, il s'autorisa une petite minute pour reposer ses yeux. Pourtant, pour un homme qui avait passé autant d'années à se râper les fesses sur les bancs des amphi, et plus encore sur ceux des églises, il faisait preuve qu'une trop grande confiance en ses capacités. Cette excuse de « je ferme les yeux juste le temps d'une mini sieste et après je suis le cours », c'était du flan. Ça ne marchait jamais ! A la limite on se réveillait dans un sursaut nerveux au bout de quelques secondes, et après on devait assurer une poker face angoissée alors qu'on en était parfaitement incapable. Ensuite ce vieux doute. Est ce que quelqu'un m'a vu ? Jusqu'au moment où on réalise sur son écran qu'on vient de remplir trois pages de kkkkkkkkkkkkkkkkkkkkkkk  sans le vouloir.
Et bien entendu, cette fois encore cette petite ruse étudiante, preuve s'il en fallait encore une de la victoire du corps sur l'esprit, frappa. Les yeux clos et la mâchoire posé sur son poing, Armand se était prit à l'engourdissement du sommeil, laissant sans le vouloir sa tête glisser et se reposer sur l'épaule carrée mais néanmoins confortable du bienheureux Thomas Pea.
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Thomas Pea
Thomas Pea

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MessageSujet: Re: At the End of the Rainbow [pv Thomas <3]   At the End of the Rainbow [pv Thomas <3] Empty13.10.16 16:44


 

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On ne peut plus mal à l'aise, Thomas tentait vainement d'adopter une constance qui n'avait rien de naturel. Comme toujours, il sentait le regard des autres sur lui - malgré le fauteuil choisi qui était plutôt à l'écart de la foule - mais surtout, le regard de Raphaël. Il semblait détendu. DETENDU ! Comment faisait-il ça ? Est-ce que ce n'était pas important pour lui ce qui venait de se passer dans la salle ? Il était peut-être simplement frivole, le genre à aimer le contact humain que beaucoup d'auteurs avaient malgré eux. Ils étaient trop souvent avides d'avis, scrutant toujours le visage de l'éditeur avec grand espoir ce qui mettait Tom dans des états pitoyables.  Il n'aimait pas être regardé. Il ressentait toujours le besoin  de se redresser, d'adopter un masque de "normalité", normalité qu'il ne possédait pas le moins du monde. Aussi, en voyant Raphaël parler aussi librement du film, comme si rien ne c'était passé - à vrai dire, cela blessa un peu Tom qui, sans l'admettre, avait espéré une conversation brisant les tabous - l'éditeur releva haut la tête en essayant de faire abstraction à tout ce qui le perturbait en ce moment (le comportement de Raphaël, son propre comportement d'éternel coincé, la sensation de sa main sur la sienne, la forme de sa bouche, et le regard de ce serveur là haut loin, entre autres).
Alors que peu à peu, Tom reprenait ce masque froid - qu'il détestait mais qu'il se devait de porter pour se protéger - lorsque Raphaël lui fit perdre tout son jeu d'acteur en lui demandant s'il avait dit quelque chose qu'il ne fallait pas.

-Non, non pas du tout ! J'ai également beaucoup apprécié ce film, bien mieux que Margerey. Le choix du réalisateur a fait honneur au travail d'Andréa. J'ai vraiment hâte d'en discuter avec celui-ci.

Il allait lui demander s'il voulait l'accompagner quand ce jour viendra, mais il se rattrapa juste à temps, le coeur battant. Il ne comprenait toujours pas à quoi il jouait. Il était inutile de lui montrer son intérêt en l'invitant à se revoir (même si ca serait un rendez-vous à trois). Tom était complètement largué et il paniqua encore plus lorsque l'entracte toucha à sa fin - déjà et oui ! - et que son ami s'excusa pour aller vite aux toilettes.
Voulait-il prendre la fuite sans lui ? Le laisser là comme un con et aller se marrer de ses réactions d'andouille ? Toujours bien trop conscient des regards des autres spectateurs sur lui, son corps fut encore plus difficile que la normale à contrôler alors qu'il marchait seul vers la salle. Ses enjambées ne semblaient pas naturelles tout juste ne faillit-il pas trébucher.

S'installant à leur place, Tom se demandait toujours s'il venait de lui poser un lapin. Pour ne pas rester là, assis tout seul sans rien faire, il se saisit de son téléphone portable et vu qu'Ethan lui avait répondu, et pas n'importe quoi !
Déjà, alors que le nom s'affichait, il ressentit comme une vague de culpabilité. Comme s'il le trahissait un peu en s'intéressant à un autre homme que lui. Ce qui était stupide vu que son ami n'était pas du tout intéressé. Mais ce n'était pas tout. Il connaissait Raphaël !!!! D'où ? Pouvait-il dès lors lui faire confiance s'il faisait partie des connaissances d'Ethan ? Si ce dernier avait cette information par après et qu'il était véritablement en train de l'abandonner, il serait bien embêter, c'est sûr !
Il lui répondit au quart de tour, pianotant très vite sur son écran pour ne pas que Raphaël le surprenne en conversation avec lui.  

Il rangea bien vite son téléphone dans sa poche en voyant la silhouette de Raphaël revenir vers lui. Une foule de sentiments se pressaient en lui. Soulagement. Peur panique. Bonheur. Malheur. Prise de conscience de sueurs froides. Et des mains moites. Indécision : le regarder monter ou regarder ailleurs ? Question existentielle : que faire pour l'accueillir ? Sourire ? Lui reprendre la main ? Il était revenu après tout ! ... Alors que ce tourbillon de pensées stressante continuait, Raphaël s'assit en lui offrant un petit sourire auquel il s'empressa de répondre, sans savoir que dire. "Ca été?" Pour un passage aux toilettes, quelle question stupide...
Heureusement, le film commença bien vite.

L'intrigue ne l'intéressait désormais plus malgré tous ses efforts intellectuels pour se concentrer. Tout ce que à quoi il parvenait à réfléchir c'était sur cet hurlement dans son crâne "C'EST A TOI DE FAIRE QUELQUE CHOSE!". Car oui, s'il était revenu après lui avoir prit la main au film précédent, la logique voulait que ce soit à lui de faire un pas vers lui ! Il lui jetait de temps en temps ce genre de regard au coin, sans bouger sa tête d'un seul millimètre. Il semblait lui non plus ne pas vraiment suivre ce qui se passait devant lui mais pour une toute autre raison...
Thomas n'était pas certain que c'était de véritables signes de fatigue qu'il voyait - lui-même arrivait rarement à trouver le sommeil. Il dormait toujours très peu, depuis tout petit d'ailleurs. Ca lui arrivait de passer la moitié de ses nuits devant la télé ou un bouquin à la main. Trop de choses se bousculaient dans sa tête, l'empêchant de tomber dans les bras de Morphée.

Aussi, lorsqu'il sentit la tête de Raphaël tomber lourdement sur son épaule, son corps entier se raidit et il ne bougea plus, coupant une nouvelle fois sa respiration sans le vouloir face à ce deuxième contact physique. Ce n'était pas agréable d'avoir quelqu'un sur l'épaule. On oubliait bien de nous le préciser dans les films. Tom ne pouvait plus bouger. En reprenant peu à peu des respirations, il tenta de ne faire bouger qu'un minimum son torse. Non, ça n'avait rien de reposant pour lui !

Pourtant, malgré cette position inconfortable dans laquelle il était, Tom parvint peu à peu à se détendre. Avec Raphaël endormi, il n'avait plus aucune pression sur ses épaules - si ce n'est celle de la tête de son ami. Du coup, il parvint à se concentrer sur d'autres questions existentielles : est-ce que sa présence était si soporifique ? Tom était bien placé pour savoir qu'il n'était pas possible de dormir lorsqu'on était stressé. Raphaël, de toute évidence, avait le sommeil des innocents. D'accord, il se faisait tard et d'autres têtes étaient tombées sur des épaules devant eux mais... l'éditeur était un peu vexé de ce moment de répit. Lui n'aurait jamais pu s'endormir à côté d'un homme qui lui plaisait! Et pourtant, s'il était à présent clairement endormi, Raphaël lui avait bel et bien prit la main signe d'un intérêt...

Les minutes défilèrent et Tom tentait de reprendre le cours du film alors que son épaule endolorie lui rappelait qu'un autre moment d'embarras se préparait à l'horizon.
D'ailleurs le générique venait d'apparaître à l'écran. Et toujours aucune réaction du bel au bois dormant.
Peu à peu les gens autour d'eux se levaient. Une jeune femme lui fit un petit sourire qu'il ne pu comprendre.
Comment est-ce que les lumières, le bruits des gens qui se lèvent et ce brouhaha des conversations ne le réveillaient pas ?
Mortifié de devoir agir par lui même, Tom bougea légèrement. Pas de réaction. Il tourna difficilement la tête vers la touffe de cheveux et murmura d'abord doucement, puis de plus en plus fort son prénom.

-Raphaël...Raphaël, réveillez-vous, le film est fini...  



 
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Armand R Altaïr
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MessageSujet: Re: At the End of the Rainbow [pv Thomas <3]   At the End of the Rainbow [pv Thomas <3] Empty17.10.16 22:01


   

At the end of the rainbow




Qu'y avait il d'exceptionnel à s'endormir devant un film à quatre heures du matin ?
Et que dire quand on est habitué à une journée bien rangée qui se conclue à dix heures du soir, par une petite tisane, un bouquin et une bouillotte ? Armand était clairement du genre lève tôt. Comme il s'aménageait tout seul ses horaires, il aurait parfaitement pu prendre le petit confort de rester glander au lit jusqu'à dix heures. Mais il n'était pas comme ça. Il aimait se réveiller tôt, et être actif jusqu'au déjeuner. Après c'était un peu plus relâche, mais de sept heures jusqu'à midi il s'occupait avec entrain de ses petites activités domestiques. Vivre le soir ne lui convenait pas du tout. Et quand on y réfléchi pourquoi faire ? Plus vite il s'endormait, et moins il avait de chance de s'angoisser en entendant les grincements et autres grattements étranges de la bâtisse hantée. Bien sur les premières nuits il les avait passé à tendre l'oreille, sursautant au moindre bruit inquiétant. Mais maintenant il était habitué, et dormait comme un loir du sommeil des bienheureux.

Appuyé contre l'épaule de Thomas, les lunettes de travers et la mine éclairée par la lumière diffuse de l'écran, il avait une expression douce et parfaitement détendue. Son visage ainsi relâché lui donnait un air angélique et serein, à peine troublé par le rythme profond de sa respiration ralentie. Encore une fois, pendant que Thomas souffrait le martyre, lui se laissait bercer au pays des anges.
A un moment il remua un peu pour ajuster sa tête de façon plus confortable, au grand damne de son oreiller humain qui n'espérait qu'une chose : le voir se pousser. Le troisième et dernier film de la soirée s'acheva, et pendant que les lumières se rallumaient et qu'un des organisateur montait sur scène pour remercier le public, Thomas essayait de le ramener dans le monde de l'éveil.

Pour dire vrai, Armand avait un peu perdu l'habitude de réagir à son vrai prénom. Ici peu de gens le connaissaient, et encore moins nombreux étaient ceux qui l'utilisaient. Inspirant un grand coup, il se redressa, et mit un moment à comprendre ce qui se passait. Il avait du mal à ouvrir les yeux, et sa joue était barrée d'une grosse marque rouge faite par un plis de la manche de Thomas.


« Oh zut... Je crois que je me suis assoupis... Mmmh... Ai je dormi longtemps ? »


Il parlait d'une toute petite voix pas bien fraîche qui lui donnait un côté bébé assez mignon. Il enleva  ses lunettes et se frotta les paupières jusqu'à arriver à faire une autre tête que la mono expression du coyote flic, avec ses petits yeux en trous de serrure  => =_=
Ça y est il commençait à se réveiller, et bien qu'il n'ait pas été emporté jusque dans les méandres du sommeil paradoxal, on voyait bien qu'il était sacrément dans le pâté.

« Oh je suis désolé... J'ai eu une rude journée de travail, et je crois que je suis un peu fatigué. Cela n'excuse rien bien sur mais... Veuillez me pardonner, je suis une très mauvaise compagnie. »

Il se sentait profondément idiot. Non seulement il n'avait rien vu du film, mais en plus il avait manqué un occasion de profiter d'un moment privilégié avec Thomas. Il adorait ce garçon, et il voulait tout faire pour l'impressionner. Mais sa petite sieste improvisée clairement ce n'était pas la gloire.

Ils reprirent leurs vestes et quittèrent la salle, Armand marchant malgré lui d'un pas encore un peu engourdit par le sommeil. Tout de même un petit sourire décrispa son visage. Certes il ne l'avait pas fait exprès, mais en étant aussi proche de Thomas il avait respiré son odeur, et ça lui provoquait comme des frissons d'y repenser. Il aurait adoré sentir son bras l'entourer, et sa main se refermer sur son épaule. Déjà qu'il jubilait quand il avait glissé ses doigts sur les siens, il se sentait presque défaillir en imaginant le plaisir qu'il pourrait avoir si Thomas le prenait dans ses bras. Pourtant à cet instant ils ne se parlaient même pas, et c'est à peine s'ils marchaient à la même hauteur.
Mais avoir des pensées aussi réjouissantes lui rendit aussitôt de l'énergie dans les veines. Ce qui était mieux, surtout quand on pensait qu'il allait devoir à nouveau transplaner. C'était tout aussi imprudent de somnoler en tranplanant, que de le faire en état d'ébriété. Pourtant lui qui était toujours très raide sur la sécurité, ne savais même plus quoi faire. Il n'allait pas lui dire qu'il était trop fatigué pour le ramener chez lui, et le laisser en rade à des centaines de kilomètres de son appartement ! Un coup pareil, c'était un motif tout à faire recevable pour ne plus jamais lui adresser la parole. Armand se frotta les joues pour se réveiller, et dès qu'ils furent dehors, l'air frais de la nuit le vivifia aussitôt. Honnêtement, qu'y avait il de meilleur au monde que ce petit coup d'air nocturne qui faisait immédiatement dessaouler au sortir du bar ? Il se fit d'ailleurs la réflexion qu'il avait été bien avisé de ne pas trop boire. De toute façon, dès qu'il agissait avec retenue tout se passait toujours pour le mieux. Enfin normalement.

« J'ai passé une excellente soirée. Même si hum... je ne suis plus aussi réceptif que je le voudrais à une heure aussi tardive... Puis je vous ramener chez vous ? » Lui demanda t il en lui tendant les mains pour qu'il les saisissent. Il se concentra du mieux qu'il pu, et transplana presque parfaitement. Car les immeubles qu'il vit apparaître autour de lui le laissèrent perplexe quelques secondes. Il regarda à droite, et à gauche, et fronçant les sourcils avant de s'écrier : « Ah oui je vois où nous sommes ! Il s'agit de la rue parallèle à la vôtre. Il n'y a pas de quoi s'inquiéter finalement, il suffit de remonter de ce côté là et nous y seront rapidement. »

Sans doute Thomas allait il penser qu'il faisait exprès de se montrer aussi couillon ? Et pourtant non, c'était bien son caractère au naturel. Armand marcha à ses côtés, se laissant guider par son rythme de pas. De temps en temps il essayait de tourner la tête pour le regarder, comme s'il attendait à ce qu'il brise le silence. Puis constatant que s'il ne se débrouillait pas tout seul personne ne l'y aiderait, il se jeta à l'eau.

« Euh... Est ce que par hasard vous seriez d'accord pour que nous nous revoyons ? Enfin... si vous appréciez ma compagnie... Je... personnellement j'ai passé un moment très agréable ce soir... » Il faisait beaucoup trop sombre pour qu'on le distingue bien, mais il était évident qu'il rougissait jusqu'aux oreilles. « Vous n'êtes pas obligé de me donner votre réponse tout de suite ! Prenez votre temps pour réfléchir. Je ne tiens pas à me montrer rude ou empressant... »
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