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 Manus Dei ft Armand

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Sean H. Brown
Sean H. Brown

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ϟ Métier : Professeur de potions ϟ Âge : 56 ans ϟ Race et sang : Sorcier sang pur ϟ Statut civil : Marié

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MessageSujet: Manus Dei ft Armand   Manus Dei ft Armand Empty05.04.16 17:54


MANUS DEI - LA MAIN DE DIEU ?!

"... et tout est signe dès lors que l'on cherche des signes. C'est par croire que les hommes sont esclaves"

   
Hagard, Sean Brown erre de rue en rue. Comme chaque samedi matin depuis la mort de son petit fils il y a trois mois, il se rend brièvement au cimetière. Seul. Son épouse lui laisse ce moment de deuil en solitaire. Le professeur sait en réalité qu'elle a également besoin de se retrouver seule avec elle-même. Il la connait par cœur. Pour être capable de rester son roc, son phare dans la tempête, elle ne veut pas qu'il la voit brisée. Ainsi, le couple garde ce petit rituel où, chacun de leur côté, le désespoir les accable. Puis, quand la douleur est trop forte, ils se rejoignent et, sans un mot, se serrent l'un contre l'autre pour reprendre un peu de forces. Et la vie continue. Avec ces groupes terroristes. Ces demandes du Roi des vampires. Les cours.  Ces demandes également de remplacement de Nero Burton dans l'enquête des factions concernant ces groupuscules. Il avait d'abord voulu refuser mais les autorités ont flatté son habilité dans l'art des potions. Son expertise était demandée suite à la tentative d'empoisonnement des enquêteurs.
Son épouse lui a demandé d'accepter parce qu'elle savait qu'elle seule pouvait stopper ses hésitations. Et aussi, parce que le professeur respecté de Salem allait faire tout son possible pour arrêté les pro moldus et...peut-être laisser quelques mètres d'avance au Cercle.
Les Brown n'en parlaient jamais entre eux mais chacun savait ce que l'autre pensait. Et Sean estimait que son épouse tentait de rentrer en contact avec ces derniers, ne serait-ce que pour les féliciter.
On a tous des façons différentes de gérer le chagrin.

Une envie violente de refaire les derniers pas du petit garçon le prend. Sans réfléchir, il transplane donc devant le terrain de Quidditch de Kansas.
Il y a un entrainement et quelques irréductibles fans observent leurs héros de loin. Sean Jr était l'un d'eux. Un inconditionnel de l'équipe de Peter Weston. Alors, parce que depuis sa naissance il était devenu un véritable papy gâteau, il avait ce jour là accepté d'accompagner l'enfant sur les territoires des indépendants. Territoires qui, d'ordinaire, l'exaspéraient. En effet, ses habitants lui paraissaient idiots tellement ils étaient indécis. Ne pouvaient-ils pas faire ce choix simple de vie ? Vivre paisiblement entre sorciers ou partager une vie indigne de leur condition avec des moldus ? Et ces derniers, n'en parlons pas. Sean détestait croire croiser un de cette race inférieure. Il n'y avait que ses sentiments pour juger ou non si une personne possédait la magie en elle. Il était évident que son petit fils s'était laissé berner par la tranquillité de cette ville maudite. Il n'avait pas décelé le danger en voyant son assassin arriver. Comment aurait-il pu savoir qu'un moldu dangereux s'approchait de lui?
En seulement quelques secondes, le malheur les avait touché. Son petit fils, alors qu'il était sous sa responsabilité, venait de disparaitre. Quelques heures d'angoisse plus tard où les recherches avaient été menées par les autorités compétentes et on retrouvait le corps sans vie du garçon.
Le visage blanc de Sean Jr refait surface dans son esprit. Des marques de strangulation barre son cou. Les médicomages ont eu la décence de lui fermer les yeux. Si les rougeur ne dénotaient pas avec la couleur de sa peau, on aurait pu croire qu'il était endormi. Mais il n'en était rien et Sean avait dû confirmer son identité, évitant par là à son fils Colin, effondré dans le couloir, de devoir le faire.
Le cœur de Sean accélère alors que les joueurs au loin sur leur balai ne sont que des tâches floues et rapides. Sa respiration devient difficile, il sent que la colère le fait suffoquer et il n'a nullement besoin que quelqu'un s'approche de lui. Et si c'était un satané moldu ?
Par terre, un petit tract de l'église de Santa Fe pour une quelconque fête paroissiale attire son attention.
Sa haine se redirige vers ces hommes de Dieu. C'était bien une chose pour ces moldus. Puisqu'ils étaient sans magie, ils avaient ce besoin de la trouver ailleurs et ils la nommaient naïvement religion.  
Sans plus attendre, il transplana et se retrouva pile devant l'église.

Elle était aux abords de la ville. Sean ne trouve pas le bâtiment très imposant. Le clocher est même ridiculement bas.
Il a hâte de se retrouver nez à nez avec l'abbé - moldu sans aucun doute, quel sorcier saint d'esprit pouvait croire à toutes ces sornettes ? - et de lui demander des comptes. Il voulait lui faire comprendre que Dieu n'existait pas. Que la seule mention de celui-ci était une injure à son petit fils assassiné par les mains de ceux qui croyaient probablement en lui.
Il avait hâte, si bien qu'il pousse les portes sans délicatesse. Il met un certain temps à s'habituer à la relative obscurité de l'endroit lorsque l'on vient de l'extérieur.
C'est la première fois qu'il entre dans un lieu de culte et il faut dire que la simplicité du décors le laisse perplexe. Il avait toujours imaginé ces lieux comme étant des endroits extravagants, rempli de richesses. Rien de très riche dans la paroisse où il venait d'entrer pourtant : la croix en bois derrière "la table sacrée", des bancs de bois usés qui n'ont pas du tout l'air confortables et un récipient d'eau dont la pierre est brisée.
Ces aspects peu reluisants ne lui font pourtant pas perdre sa hargne.
En avançant dans l'allée, il appelle haut et fort le responsable de cette église.

-J'ai des questions moldu ! J'ai des questions sur ta religion !!

C'est comme si la douleur le rendait ivre. Il sait qu'il est en train de passer sa colère au mauvais endroit. D'ailleurs il se voit de haut mais il n'a ni la volonté, ni la force de tourner les talons.
Il veut des réponses. Mêmes si elles sont vides de sens. Aujourd'hui, il en a terriblement besoin. Pour sa survie personnelle, il a besoin d'humilier le moldu qui vit ici.


   
Bloody Storm
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Armand R Altaïr
Armand R Altaïr

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ϟ Métier : Prêtre ϟ Âge : 35 ans ϟ Race et sang : Sorcier ϟ Particularité : ϟ Statut civil : Célibataire devant l’Éternel, mais amoureux perpétuel

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MessageSujet: Re: Manus Dei ft Armand   Manus Dei ft Armand Empty06.04.16 15:05


   

Is God alive or I God dead ?





Lorsque Sean Brown passa la porte de l'église, impatient de déverser sa colère et sa souffrance sur le premier homme de dieu qu'il trouverait, il fut aussitôt servi. Mais cela était bien sur sans compter que celui ci était déjà aux prises avec des préoccupations bien plus terrestres.

En entendant une exclamation, Armand se releva, et prenant appuis sur le manche du balais qu'il tenait dans ses mains, regarda d'un air ahuri l'étonnant perturbateur. Dans l'air régnait une odeur de javel, de savon et de cire à bois qui indiquait qu'un esprit maniaque s'était levé aux premières lueurs de l'aube pour nettoyer les lieux du sol au plafond. L'endroit avait beau être extrêmement modeste, le prêtre de cette minuscule paroisse mettait un point d'honneur à l'entretenir avec un sérieux incomparable.

Armand ajusta ses lunettes sur son nez, et plissa les yeux pour identifier qui était cet homme qui se permettait d'entrer dans son église en hurlant comme un damné. Ses sourcils se froncèrent, affichant une expression fermée, significative d'une colère froide. Le sol brillait d'eau et de savon, et mis à part quelques traces de pas boueuses laissées par l'inconnu, tout était absolument impeccable.
En vérité il fallait bien dire que cela n'était pas très visible, mais pour une personne atteinte d'une grande maniaquerie comme l'était Armand, cela apparaissait comme un odieux sacrilège.

La mâchoire contractée, le prêtre remit la serpillière qu'il tenait dans le seau remplit à raz bord d'eau savonneuse. Il lâcha le manche, qui par un effet surréaliste se tint la verticale dans le baquet, alors que d'ordinaire il aurait du basculer d'un côté ou de l'autre.  


« Pouvez vous continuez sans moi mon cher Nestor ? » Dit Armand d'un ton posé en s'adressant au balais.

Celui ci fut animé par la volonté d'obéir à son maître, et se tortilla sur lui même pour s'essorer de sa baignade dans l'eau savonneuse. Puis il sauta hors du seau, et se mit à frotter le sol tout seul, frétillant avec un entrain visible, malgré le manque d'expressivité du dit objet.
Déléguant sa tâche à ce bon vieux et fidèle Nestor, il l'observa un instant du coin de l’œil pour vérifier de la qualité de son travail, avant de reporter son regard noir sur le non moins colérique étranger. Il n'avait absolument pas envie de le saluer mais il le fit quand même, d'un ton glacial.


« Bonjour monsieur ! »


Armand croisa les bras, adoptant malgré lui une posture qui ne se voulait pas accueillante du tout. Ses manches avaient été relevées au dessus du coude, et déjà d'indélicats faux plis commençaient à se marquer sur sa chemise d'un gris soutenu.

« Si vous avez des questions, vous êtes au bon endroit. Posez moi toutes celles que vous désirez et j'essayerai d'y répondre. Je vous en donne donc la première : il n'y a  pas de moldu ici. Comme celle ci était très facile, je vous poserais une question également simple : Pouvez vous arrêtez de marcher sur mon sol tant que celui ci n'est pas sec, je vous pris ? »

Et là dessus il se radoucit.



(Ha ha te voici prisonnier de l'homme le plus maniaque de la péninsule italienne ! Tremble Sean!)


Dernière édition par Armand R Altaïr le 08.04.16 10:11, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Manus Dei ft Armand   Manus Dei ft Armand Empty07.04.16 13:09


MANUS DEI - LA MAIN DE DIEU ?!

"... et tout est signe dès lors que l'on cherche des signes. C'est par croire que les hommes sont esclaves"

   
L'homme de Dieu releva la tête vers lui. Sean, toujours ivre de colère et tentant - sans succès - de maintenir sa haine envers le monde entier releva immédiatement son visage fermé.
Il avait lu quelque part que lorsqu'on est énervé, le cerveau détecte plus facilement les détails autour de soit, par instinct de protection.
Pourtant, le professeur de Salem mit plusieurs secondes à réaliser qu'il venait de faire une erreur. Trop habitué à la magie, il comprit après quelques secondes le sens d'un balai qui tient tout seul à la vertical et qui a un nom.
L'homme croisa les bras et l'accueillit froidement.
Dans le coin de sa tête où se logeait son épouse, il écouta les reproches qu'il imaginait cette dernière lui faire. "Tu viens d'insulter un sorcier de la pire manière Sean !". En effet, y-avait-il pire injure que de traiter un être doté de pouvoir magique comme un attardé purulent n'en ayant aucun ?

Le directeur de la maison des Loups continuait de marcher vers l'abbé mais s'arrêta en plein mouvement lorsque celui-ci, après lui avoir assuré de répondre à ses questions, le pria de ne pas marcher sur son sol mouillé. Il avait donc en face de lui un sorcier maniaque qu'il venait d'insulter.
Sean ne se sentait pas très fier. Qu'aurait bien pu penser Sean Jr. face au comportement de son papy ? Ou encore son fils, Joe, qui d'une manière qu'il voulait subtile, tentait de refaire surgir du caractère de son père l'humour qu'il lui avait légué ?
Tirant d'un geste ample sa baguette de son pantalon, il entreprit d'un petit mouvement d'effacer les traces qu'il venait de laisser.
Puis, il se retourna pour faire face à nouveau à l'homme de Dieu. Il semblait être dans sa trentaine et avait un accent chantant et légèrement hautain pour un américain de pur souche. Un mélange du soleil du sud et des pluies du vieux continent.
Comment cet homme pouvait-il être un sorcier et un curé ? Son habit le trahissait, le petit col blanc par dessous sa chemise grise prouvait bel et bien qu'il n'était pas un simple concierge. Et d'ailleurs, quel genre de sorcier utilisait ses bras plutôt que sa magie pour les tâches ménagères ?

Le choc de se retrouver face à un personnage aussi étrange que celui lui avait momentanément fait oublier son deuil. Mais petit à petit, le visage de l'enfant mort réapparaissait devant ses yeux et son visage se décomposa à vitesse grand V. Espérons qu'en plus d'être maniaque le prêtre ne soit pas hypocondriaque sinon il aurait pu croire qu'une maladie fulgurante venait de saisir son visiteur.

-Monsieur, excusez-moi pour mon injure de tout à l'heure.

Ca n'allait vraiment pas bien. C'était comme si les moldus riaient de lui, de sa peine trop lourde à porter pour ses épaules, de sa culpabilité qui le rongeait depuis trois mois. Claustrophobe, la phobie refit surface violemment alors que l'église n'était pas un lieu clos. Pourtant, il avait l'impression que les murs se rapprochaient de lui, il se sentait étouffer.
Sans demander son reste, il se précipita dehors. La lumière du jour l'éblouit et l'air s'engouffra à nouveau dans ses poumons.
Sentant la faiblesse de ses jambes suite à cet événement, il se laissa tomber sur les petites marches de l'église.
Il se prit la tête entre ses mains et entendit plus qu'il ne vit que l'homme venait de le rejoindre.

-Comment un sorcier peut-il croire en Dieu ? Demanda-t-il sans relever la tête vers l'inconnu.

Il soupira. Une quelconque divinité était impossible. Son petit-fils n'était pas au Paradis. Il avait été tué et à présent, son corps était en décomposition dans le cimetière de Boston. Son âme n'existait plus que dans la pensée des gens qui le chérissait. Seul sa famille connaissait ses réactions lorsqu'on lui proposait de jouer à la pétanque, ce jeu que Joe avait ramené d'une de ses tournées à travers le pays. Seul sa famille savait que ses mots préférés étaient "réverbère" et "cornemuse". Seul eux à nouveau, éclataient de rire lorsque ce dernier tentait de les placer côte à côte dans une phrase. La tentacule du désespoir était en train de se saisir du professeur. Il avait soudain besoin de voir son épouse et de la serrer dans ses bras. Il voulait se réconforter en plongeant son nez dans ses cheveux et se sentir plus fort ne serait-ce qu'en partageant un regard avec elle.


   
Bloody Storm


Je me suis permise de faire sortir Padre à la suite de Sean est ce que ça ne t'ennuie pas ? Sinon j'édite sans problème :)
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Armand R Altaïr
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MessageSujet: Re: Manus Dei ft Armand   Manus Dei ft Armand Empty08.04.16 11:02


   

Is God alive or I God dead ?





Là où il y avait il y a quelques instant encore un énergumène vociférant aux pieds boueux, se trouvait à présent un homme décontenancé, aussi gêné qu'un enfant prit en flagrant délit la main dans le bocal à bonbons. Celui qui avait à peu près l'âge d'être le père du curé, partit en prenant ses jambes à son cou, après avoir bafouillé de plates excuses. Armand resta bouché bée, incapable de comprendre cet individu qui pour l'heure passait surtout pour un fou. Il soupira et traversa le sol mouillé de la nef à longues enjambées, Nestor nettoyant frénétiquement derrière son passage.

Il constata que son délirant inconnu n'était pas allé bien loin, et s'était assis, visiblement effondré, sur les marches du porche de l'église. Soucieux de savoir si celui ci allait bien, et surtout se sentant coupable d'avoir été aussi dur avec lui, Armand posa sa main sur son épaule d'un geste amical et s'assit à côté de lui. Il entendit l'homme bafouiller pour lui même l'interrogation qui semblait avoir été à l'origine de sa crise de panique. Cela fit sourire Armand qui comprit qu'il était certainement face à un cartésien dont l'esprit athée était aussi dur que le bois. Il savait pertinemment qu'il n'en ferait pas un moine aujourd'hui, mais si celui ci avait besoin de parler, il était prêt à l'écouter.


« Peut être parce qu'il n'y a pas tant de différence que ça entre les moldus et les sorciers ? Tenez, dans mon pays les sorciers préfèrent le football au quidditch, alors qu'ici personne ne sait ce que c'est ! »

Là dessus on ne changerait pas les italiens de si tôt.

« C'est assez trivial je vous l'accorde, mais souvent on donne beaucoup plus d'importance aux différences qu'aux points communs... En tout cas je vous ne raconte pas à quel point le dôme me rend malheureux ! Il a du se passer je ne sais combien de coupes du monde et je n'ai pu suivre aucun match ! »

Il rit de bon cœur à sa propre blague et tendit une main amicale à l'homme qui avait fait irruption chez lui.

« Je m'appelle Armand, désolé encore d'avoir été aussi dur avec vous. Cela ne m'excuse en rien, mais sachez que je suis un peu nerveux aujourd'hui. Il y a une cérémonie cet après midi et je voudrais que tout soit impeccable pour la famille. »

Un vent chaud souffla sous le porche et s'engouffra dans l'église par la porte grande ouverte. Autour d'eux le paysage avait quelque chose de dépeuplé. Il n'y avait rien d'autre que la route, l'arrêt de bus et au loin quelques maisons. Armand trouvait cela reposant, mais pour n'importe qui d'autre cette impression de bout du monde avait quelque chose de déprimant.

« Et pour répondre avec le plus de sincérité possible à votre question, je ne fais pas que croire, c'est aussi mon travail. C'est un peu dilettante comme occupation je vous l'accorde, et je ne produit aucune richesse qui mériterait salaire. Je ne fais qu’exécuter les rites, mais ça me laisse beaucoup de temps pour lire et réfléchir, et bien sur partager mes maigres connaissances à ceux qui le demandent. Cela me convient, même si j'ai du faire des sacrifices pour en arriver là... »

En même temps qu'il parlait il ne pouvait s'empêcher de jouer avec sa chevalière, ornée en son sceau d'un symbole présentant deux clefs entourant une coiffe. Visiblement il était gêné, mais il n'hésita pas plus avant de continuer :


« Votre question est assez inhabituelle je dois dire. En général on me demande surtout comment un homme de mon âge n'a pas envie de se marier, fonder une famille ou ne serait ce qu'avoir une maison à soi ! Décidément, même s'ils n'osent pas me critiquer en face, moldus et sorciers sont d'accord pour dire que mon choix de vie n'a pas de sens.»

Un sourire amusé et en même temps amère se dessina sur son visage.

« Et vous, quel est votre métier ? »
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Sean H. Brown
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MessageSujet: Re: Manus Dei ft Armand   Manus Dei ft Armand Empty27.04.16 15:24


MANUS DEI - LA MAIN DE DIEU ?!

"... et tout est signe dès lors que l'on cherche des signes. C'est par croire que les hommes sont esclaves"

   
La main de cet imbécile était plus réconfortante que Sean n'aurait voulu admettre. A croire qu'il avait franchit une nouvelle étape dans son deuil : accepter d'écouter les idioties d'un sorcier croyant en Dieu.

" Peut être parce qu'il n'y a pas tant de différence que ça entre les moldus et les sorciers ?"

Il se foutait de lui ? " Pas tant de différence??!
Les moldus étaient des êtres assoiffés de sang et terriblement jaloux de ce qu'ils n'avaient pas : la magie. Ils se vengeaient donc sur les innocents comme son petit-fils. La terrible erreur de Yaxley et Rookwood avait profondément déstabilisé pour le pire le monde magique. En brisant le Code International du Secret Magique, les deux ignorants avaient appâtés la haine des moldus. Quels gâchis. Sean était certain que la terre se portait tellement mieux lorsque les sorciers vivaient encore dans le secret. Même les moldus devaient mieux vivre : parfois, l'ignorance est une bénédiction. A présent, la jalousie les rongeait et leur cruel instinct avait refait surface.

Sean releva la tête vers l'horizon et inspira profondément. Il détestait les instants où il ressortait d'une crise de panique comme cette dernière. Il se sentait faible et malade.
Son épouse avait le don parfait pour le calmer. Il n'y avait que dans ses bras que son mari n'étouffait pas.
Après quelques secondes alors que l'homme de Dieu semblait être à court d'idées de paroles - et aussi au moment où il aurait été des plus impolis de rester silencieux - Sean se tourna vers lui.

-Je m'appelle Sean Brown et je suis professeur de potions à Salem.

Le directeur de la maison des loups se mouilla les lèvres. Il avait une horde d'insultes pour cet homme simple qui ne méritait sûrement pas tant de haine. Au propre comme au figuré, il ne fallait pas frapper les débiles.  

-Je me dois d'ajouter que les moldus et nous n'avons rien en commun. Absolument rien. Les moldus sont des assassins. Ils m'ont pris mon petit-fils il y a trois mois. Il avait dix ans. Alors, excusez-moi d'insister, mais je ne parviens toujours pas à saisir comment un sorcier pourrait croire en Dieu, incarnation de la magie créée par les moldus qui ne parvenaient pas à comprendre ce qui se passait autour d'eux.

Sean soupira et fronça les sourcils en plongeant son regard vers le jeune homme. Car il était encore bien jeune. La petite trentaine. Bien que Colin approchait des trente ans, et même s'il était devenu père, ce dernier restait son petit garçon. L'homme de Dieu en face de lui ne semblait pas tellement plus âgé.
Quelle avait été la différence dans leur éducation ?

-Avez-vous été éduqué dans une école de magie européenne ou est-ce que ce sont vos parents qui vous ont appris la magie ?

Ce choix semblait déjà archaïque au temps où le professeur lui-même franchissait pour la première fois les portes de Salem en tant que jeune étudiant. Pourtant, quelques irréductibles familles préféraient amplement ne pas confier leur enfant à une institution officielle pour diverses raisons.

   
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Armand R Altaïr
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MessageSujet: Re: Manus Dei ft Armand   Manus Dei ft Armand Empty28.04.16 19:05


   

Is God alive or I God dead ?





En réalité Armand n'avait rien d'un imbécile, mais son caractère réservé et sa gentillesse le faisait malgré lui passer pour quelqu'un de facile à tromper. Il s'était longtemps lamenté de son apparence naïve, jusqu'à ce qu'on lui apprenne qu'elle était en réalité un atout remarquable. Les enseignements de ses pères étaient simples, mais diablement efficaces. Il devait se taire pour ne pas de dévoiler, apprendre de son adversaire par l'écoute et l'observation, poser des questions sous un jour d'innocence pour augmenter ses connaissances sans éveiller l'attention. Ainsi il compilait dans son esprit les savoirs, mué par sa dévorante passion de comprendre.

Pour l'instant il avait décidé de se taire. Il avait déjà beaucoup parlé, dans instant de faiblesse. Il s'était prit d'un vague à l'âme, qu'il avait finalement réussi à mettre de côté. La vie solitaire était parfois difficile, mais ce n'était pas à cet étranger qu'il pouvait se confier aussi personnellement.

Le prêtre avait depuis le début la légère intuition qu'il ne lui voulait pas que du bien, aussi il essaya de le mettre en confiance, au moins pour savoir d'où viendrait le coup, et pour être capable de le parer. Ce n'était pas sa seule motivation de jouer à ce petit jeu, il était face à quelqu'un qui s'opposait violemment à lui, et le désir de savoir pourquoi était plus fort que tout. Sa curiosité le poussait souvent à se montrer déraisonnable.

Quand l'homme se présentant comme le professeur de potions de la prestigieuse école de Salem, un grand sourire se dessina sur le visage d'Armand. Sa curiosité venait de trouver un os à ronger, mais en faisant ça elle était comme gagnée d'appétit.
Ses paroles comme son attitude rustre, l'avaient laissées entendre qu'il s'agissait d'un esprit libre et athée, se moquant ouvertement des conventions. Maintenant qu'il connaissait son métier, il ne pouvait qu'approuver ce que lui avait soufflé son instinct.

Les potions, certainement l'art le plus droit et le plus incorruptible de tous les arts. Il demandait rigueur, discipline et laissait aucune place possible à la légèreté, la fantaisie ou l'indiscipline, peut importe comment on appelait cela. Pour exceller dans cette science il fallait être exact, régulier, minutieux. Dans sa prime jeunesse il avait bien entendu suivi les cours de potions, mais jamais il n'avait réussi à s'inscrire au tableau d'honneur, ne serais ce que pour un seul trimestre. Enfant, il avait montré des dispositions à apprendre par cœur tout ce qu'on lui enseignait, mais dès qu'il fallait passer à la pratique, les choses se corsaient. A l'époque il était doux, timide, brouillon dans ses gestes, un peu mou aussi il faut le dire. Toutes ces attitudes juvéniles s'étaient vues dissipées en entrant au séminaire, d'où il était sortit adulte, confiant et mature.

A cette époque là donc, l'art des potions ne lui réussissait pas du tout. C'était une science froide, rigoriste, et qui ne laissait aucune liberté de discussion. Aujourd'hui il aurait certainement assez d'ascendant sur lui pour entrer dans ce cadre, mais quand il voyait le professeur Brown il avait tout de même un léger doute.


Il semblait être la droiture faite homme, ce qui en un sens était une qualité. Mais qu'en était il, quand cette rigueur cherchait à tout remettre en cause, à tout examiner pour faire entrer tout ce qu'il ne comprenait pas dans le cadre étroit qu'il s'était fabriqué ? Qu'un homme ancré à la réalité trouve ridicules les génuflexions incessantes devant la représentation d'un objet de torture, les chants de gloire en langue éteinte, et les encens chargeant l'air de vapeurs nauséeuses, cela ne l'étonnait guère. Lui même parfois ne pouvait s'empêcher de trouver ce cérémonial burlesque et affligeant. Sur ce point ils se comprenaient. Mais grand Dieu pourquoi un érudit athée comme lui s'était soudain mis à douter ? Sa conscience semblait être en proie à un dilemme, et le prêtre qui entrevoyait la brèche, trouvait que c'était un cas extrêmement intéressant. Bien sur il compatissait à la douleur que devait lui infliger un cas de conscience aussi difficile, il restait un homme gentil après tout.
A la curiosité peut être mal placée certes, mais gentil tout de même.


« Je suis enchanté de vous rencontrer professeur Brown. L'art des potions est certainement le plus noble et le plus complexe ! Je suis un bien médiocre confectionneur malgré moi. Il faudrait que je songe à m'améliorer... J'ai été élève à Poudlard en effet, de la maison des Pouffesouffle. Mon frère et mes sœurs m'ont rejoint quand ils en ont eu l'âge. Deux a Griffondor et une a Serdaigle. J'aimerais beaucoup voir Salem, je n'y suis jamais allé. La bibliothèque doit être formidable. »

La joie que lui procurait le souvenir de ses frères et sœurs fut de courte durée. Visiblement son interlocuteur étaient toujours soumis à un agacement sourd, il ne préférait pas le provoquer plus que ça. Pourtant il ne pouvait pas ne pas relever ce qu'il venait de dire au sujet des moldus.


« Bien sur que les moldus et nous partageons des choses. Cette planète est notre bien commun, alors à moins que l'un d'entre nous décide de partir à bord d'une fusée, nous allons devoir faire avec. Nous sommes des frères, et comme tout les frères il nous arrive de nous faire du mal, mais ce n'est pas le seul résultat de notre relation. Il y a de belles histoires, mais on ne les voit qu'à la condition de ne pas mettre tout le monde dans le même panier... »

La révélation de la mort de son petit fils lui coupa la parole. Son attitude agréable fut comme glacée d'un coup. Les couleurs quittèrent son visage, sa mine se fit grave et on lisait dessus un profond sentiment de tristesse.


« Je vous présente... mes condoléances. Je suis... sincèrement troublé par ce qui vous est arrivé. Je l'ignorai. Tout ceci est bien triste... Comment est ce que... »

La fin de sa question se perdit dans sa gorge. Même s'il était en état de choc ce n'était pas ce qu'il devait dire, il se ravisa.

« Comment s’appelait il ? »

Perdant d'un coup toute envie de garder une contenance, il s'appuya le dos contre le pilier qui soutenait le toit branlant du porche. Celui ci émit un sinistre grincement, mais heureusement il ne leur tomba pas sur la tête. Armand enleva ses lunettes et passa sa main sur ses paupières. Il ne pleurait pas mais il ne sentait en cet instant extrêmement fatigué. Il soupira. En fin d'après midi il avait une messe de funérailles à donner, et ensuite il accompagnerait la famille au crématorium. L'église serait certainement propre et prête, mais lui ne le serait sûrement pas. Pourtant il fallait bien faire avec, car ce n'était pas le genre de travail où on pouvait se permettre de se décommander selon son bon vouloir. Il ne connaissait pas la défunte qui était une vieille dame, parente éloignée d'un des membres de sa paroisse, mais il savait qu'il allait encore ressentir un cortège d'émotions déprimantes. La journée promettait d'être très dure, et ce professeur Brown venait de mettre malgré lui un poids supplémentaire sur ses épaules.

« Je sais que ça ne vaux sûrement rien pour vous, mais je prierai pour votre enfant. De toute façon même si ça ne vous plaît pas je m'en fiche. Mes prières sont mes pensées, et maintenant que vous m'en avez parlé, je pense à lui, et je suis triste pour lui, et pour votre famille. »

Lui qui était si prompte à la discussion quelques minutes plus tôt, voir même à la querelle, avait à présent le moral dans les chaussettes. Se sentant vulnérable par son état, parler de Dieu à quelqu'un d'aussi buté n'était guère réjouissant.

« Je... je ne sais pas ce qui vous fait penser ça... Dieu n'a pas été crée par les moldus pour expliquer des phénomènes naturels, magiques ou asseoir la domination d'un régime. La religion en revanche oui, enfin tout dépend de la façon dont on conçoit et on la pratique. Dieu est un grand mystère, et il n'a rien à voir avec tout ce dont on l'entoure. Les croyances sont des constructions de l'homme, et ne viennent pas directement de lui. A vrai dire, rien ne vient directement de lui, même pas la création du monde car on sait désormais l'expliquer. Alors est ce qu'il existe ? Est ce qu'il a existé mais qu'il n'est plus là ? Des gens le pensent. Quel est son rôle si seulement il en a un ? Tout ça est bien mystérieux, et ce n'est pas à moi de vous dire quoi croire. Vous êtes un homme plein de bon sens, professeur Brown, si la question vous intéresse je vous encourage à vous forger un avis par vous même. Quant aux sorciers « comme nous » dans tout ça, ils ne s'opposent pas toujours aux religions. Ils en font parfois parti, parfois non, comme les moldus en fait. Il y a partout dans le monde des hommes qui portent la sorcellerie dans leur foi et leurs rites. C'est un grand mystère, tout comme notre sens magique, alors il n'y a rien d'étrange qu'ils soient liés. La mort aussi, d'une certaine façon est un grand mystère, et même notre magie la plus puissante à du mal à en soulever le voile... »

Il sourit faiblement malgré lui, il n'en avait pas vraiment envie mais ces pensées apaisantes lui faisaient du bien. Il espérait qu'elle parviendraient à toucher la conscience impénétrable du professeur.

« L'ordre dont je fais parti pense que notre Seigneur et ses apôtres étaient de grands mages. Et nous sommes régit sous la tutelle de Saint Pierre. Cela doit sûrement vous paraître ridicule, mais il n'y a rien au monde dont je suis plus sûr. Pas parce qu'on m'a obligé à y croire, mais parce que ma raison en a eu les preuves. »

Son sourire se fit plus large, il jouait malicieusement avec l'anneau qui décorait son doigt. Il semblait avoir reprit des couleurs et sa joie de vivre était de retour.


« Ça vous dirait un café ? »
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Sean H. Brown
Sean H. Brown

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MessageSujet: Re: Manus Dei ft Armand   Manus Dei ft Armand Empty29.04.16 13:54


MANUS DEI - LA MAIN DE DIEU ?!

"... et tout est signe dès lors que l'on cherche des signes. C'est par croire que les hommes sont esclaves"

   
Lancé dans les confidences, Sean entendit à peine le parcours que le jeune homme avait effectué à Poudlard, bien que s'il avait analysé la chose, il n'y avait rien de surprenant qu'il ait fait sa scolarité à Poufsouffle. (HRPG: la joueuse derrière a envie de hurler VIVE POUFSOUFFLE ! :l:)
Il venait de commencer et il ne s'arrêterait pas tant que les quelques phrases qu'il avait sur le coeur ne soient pas dehors. Il avait besoin d'accuser cet homme dont la foi lui semblait être une injure personnelle. Il voulait lui faire comprendre à quel point sa religion - et quelque soit la religion en fin de comptes - était une idée biscornue. Il voulait lui hurler que non, les moldus n'étaient pas pareils à eux et loin de là !
Il eut la force néanmoins de rester plus ou moins calme en lui disant tout ça.
Quand il eut fini, il observa le visage du prêtre se décomposer.
Sa douleur lui semblait si sincère que Sean dû cligner plusieurs fois des yeux. Comme si, le poids sur ses épaules avait également rejoint les épaules du jeune homme. Sa compassion semblait douloureuse et le professeur ne comprenait pas pourquoi.
Ainsi, son ton accusateur avait légèrement faibli quand il lui répondit à propos de son petit fils.

-Sean. Sean Jr. Mon fils n'avait que dix-huit ans à l'époque de sa naissance et mon épouse lui a conseillé de le nommer après moi pour me calmer. Ca a marché.

Sa femme le connaissait décidément par coeur. Il se souvenait comme si c'était hier de ce dîner familial où Colin et sa copine avaient balancé la bombe.Vu la rapidité de réaction de son autre fils, Joe, à sortir une plaisanterie sur le suejt, il avait soupçonné que ce dernier n'ait en réalité été déjà au courant. Il n'avait alors pourtant que treize ans. Aujourd'hui encore, son cadet restait l'âme de leur famille en continuant d'user l'humour comme arme de défense contre les malheurs. Il l'admirait profondément pour cela. Joe répétait depuis la mort de son neveu que ce trait de caractère était directement lié au paternel mais le professeur avait de plus en plus de mal à le croire.
Autour de la tablée familiale, la blague de Joe était presque passée inaperçue, seul Colin avait risqué un petit sourire. Le directeur de la maison des loups avait alors très mal réagit : il avait hurlé un monologue sur le fait qu'ils étaient trop jeunes et tellement inconscients.
Sa femme l'observait d'un regard neutre, les sourcils froncés avant d'éloigner la femme enceinte de sa colère. Le lendemain, c'est toujours furieux qu'il avait reçu Colin dans son bureau. Son petit discours sur la famille l'avait ému et Sean était tombé dans les bras de son fils quand il lui annonça qu'il comptait l'appeler après lui.

-Mais vos frères moldus ont tué mon petit-fils. Il n'était qu'un enfant. Les moldus sont tous pareil.

Sa vision se brouilla momentanément tandis que l'étau resserra son étreinte autour de son torse. Le chagrin, c'était comme vivre perpétuellement dans une petite pièce exiguë lorsqu'on est claustrophobe. On étouffait presque à chaque bouffée d'air quand on réfléchissait trop. Il eu pourtant un faible sourire moqueur quand Armand lui affirma qu'il allait prier pour eux.

-Ne vous donnez pas cette peine. Mon cadet n'entre pas dans le système de vie préconisée par votre religion. Ca serait sûrement déplacé pour vous de prier pour un homme qui préfère les hommes.

Son ton était ironique, mais au fond de lui, de nouveau la colère grondait.
Les discours homophobes des religieux le blessaient au plus profond de son être. Car, dans leurs propos inconscients, il injuriait et blessait son cadet, ce qu'il ne pouvait supporter.
Leur système n'était rien qu'un modèle moyenâgeux, incapable d'évoluer avec son temps et se cachant derrière des mensonges.
Pourtant, malgré son regain de haine pour toutes ces sornettes et donc, par extension, envers l'homme qui représentait ces sornettes, il écouta attentivement l'explication de l'homme de Dieu.
Car elle était malgré tout intéressante. Il séparait la religion de Dieu ce qui semblait prouver un semblant de réflexion chez lui.

-Votre raison en a eu les preuves ? Répéta-t-il, perplexe.

Mais avant de lui éclaircir ses propos, Armand lui proposa un café. Sean jeta un coup d'oeil à sa montre. Ca faisait moins d'une heure qu'il avait laissé son épouse. Il ne voulait pas l'abandonner à sa tristesse trop longtemps mais pourtant, leur pacte silencieux de besoin de solitude était d'une durée de plus ou moins deux heures.
Il n'avait rien d'autre à faire et il était curieux. Curieux de voir combien de temps il parviendrait à écouter les bêtises d'un croyant. Curieux de savoir si ses arguments scientifiques n'ébranleraient pas un rien sa foi.
Curieux de voir si diriger sa colère contre Dieu l'aiderait à oublier pendant un certain temps la douleur qui lui courbait les épaules.
C'est donc pour toutes ses raisons qu'il accepta l'invitation.

Sean était quelqu'un dont l'esprit était plutôt fermé. Raphaël Foster avait été l'unique exception. C'est d'ailleurs peut-être un peu pour lui qu'une fois installés, il demanda plus de précisions sur la vie de ce sorcier étrange.

-Je ne comprends toujours pas votre parcours.

   
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Armand R Altaïr
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MessageSujet: Re: Manus Dei ft Armand   Manus Dei ft Armand Empty06.05.16 23:35


   

Is God alive or I God dead ?





Au fur et à mesure de la conversation, Armand se rendit compte que son interlocuteur n'écoutait pas toujours ses réponses d'une oreille très attentive. Son amour propre en fut légèrement chiffonné, mais il mit cette impolitesse sur le compte du trouble qui agitait cet homme. Cela n'excusait pas tout bien entendu, mais il était capable de comprendre qu'il avait besoin d'ouvrir les vannes, qui à être injuste dans ses propos. On ne tape pas un homme à terre, c'était une règle élémentaire. Alors même si Sean Brown le harcelait d'attaques, il ne faisait aucun doute que c'était lui qui était dans la plus mauvaise posture. La mort d'un petit enfant était une véritable tragédie, en particulier dans des conséquences aussi injustes que brutales. Le tourment qui torturait le grand père n'était rien d'autre qu'un deuil impossible à faire. Pour l'instant le prêtre n'était pas encore assez agacé pour ses critiques cinglantes pour oublier ce détail.

Il ne souffla mot quand celui ci lui répondit que le petit garçon avait été nommé d'après son nom, et que les conditions de sa naissance avaient déjà remuées beaucoup de boue dans la famille. Cela n'étonna qu'à moitié le religieux, qui se doutait bien que ce caractère fort et virulent ne s'était pas fait en un jour.
Plus il le regardait, plus cet homme lui faisait penser à son propre père. Cette ressemblance l'attrista. Ils étaient restés en froid depuis bien avant qu'il ne parte aux Etats Unis, et il ne s'était jamais risqué à lui dire tout ce qu'il avait sur le cœur. Il se ressaisit, tout ceci était dangereux, et surtout injuste. Il ne devait pas prendre le professeur Brown pour un simulacre de son père, et lui balancer à la tête tout ce qu'il s'était retenu de dire pendant des années. Certes ils avaient l'air de partager certains défauts, ainsi qu'une force de caractère qui flirtait avec un gros égo, mais ils n'étaient pas les mêmes personnes. Batailler avec Sean n'allait pas lui permettre de régler ses comptes avec son père. Tout ceci était une pitoyable illusion, un piège dans lequel son cœur lourd de rancunes le poussait lentement.

Armand ferma les yeux, agacé par les piques ouvertement cruelles qu'on lui lançait. En temps normal, il aurait fait remarquer à monsieur Brown qu'énoncer à voix haute que tous les moldus étaient des assassins, était parfaitement ridicule. Il lui aurait aussi dit que des bêtises pareilles étaient indignes de l'esprit brillant d'un universitaire, et qu'il n'avait qu'a utiliser que deux onces de logiques pour comprendre à quel point son argument était faible. Puis il lui aurait expliqué par l'étalage d'une suite d'exemples volontairement idiots, que son syllogisme n'avait aucun sens. Et enfin il l'aurait couvert d'un terme dédaigneux bien choisi, pour lui donner honte de répéter des propos aussi discriminants, au lieu de penser par lui même.

Mais la règle était de ne pas frapper un homme à terre, et pour l'instant il arrivait encore à la respecter. Les mots lui brûlaient la bouche, et à grand effort de self contrôle il se retenait de remettre à sa place cette personne qui avait tant besoin d'extérioriser sa colère.

Le dernier pallier de l'audace fut franchi quand le professeur l'accusa à demi mot d'être intolérant envers les homosexuels, le tout servi avec un petit sourire moqueur. A ce moment Armand se retrouva bouche bée, se sentit devenir tout pâle, puis rouge cerise au niveau des joues et de ses oreilles. Les paroles désobligeantes qu'il venait d'entendre tournaient en boucle dans son esprit complètement à plat, incapable d'analyser des mots aussi... mal placés ?
Le ridicule de la situation, ainsi que la surprise lui firent complètement lâcher sa maîtrise de lui. Il aurait pu sombrer dans la colère et couvrir d'insultes cet imbécile de Sean Brown, qui ne le connaissait même pas et se permettait de dire n'importe quoi. Il aurait également pu lui dire qu'avec un fils gay, et un autre qui avait fait un enfant encore mineur, il ferait mieux d'aller revoir ses principes d'éducations au lieu de venir lui souffler dans les bronches.

Oui, il aurait pu lui dire tout ça, mais devant le ridicule de la situation, et surtout des propos qui lui était directement adressés, il se mit à pouffer de rire.

Son rire était léger, nerveux, contagieux même, mais certainement pas moqueur. Plus il riait et plus il avait honte et essayait de se retenir. Évidement ça marchait très mal. Conscient qu'il risquait d'attiser la colère d'un homme qui n'avait aucunement envie de rire, il essayait de se fendre en excuses et explications.


« Je suis désolé mais tout ceci est complètement ridicule ! A moi ? Vous me dites ça à moi ? Sérieusement... Vous ne me connaissez même pas et vous me couvrez de boue ! De quoi allez vous m'accuser maintenant ? Assez monsieur, je sais que vous avez besoin de vous montrer blessant envers quelqu'un, mais là ça suffit ! Je peux comprendre que vous détestiez la religion que je représente, mais moi honnêtement, vous ne me connaissez que depuis dix minutes. Allons, c'est idiot... et en plus nous nous emballons pour rien ! »


Il finit par cesser de pouffer et reprit son calme.


« Faisons les choses ainsi, vous apprenez à me connaître et ensuite vous jugerez si je suis vraiment coupable de tout ce que vous m'accusez. Je me remettrai entièrement à votre avis, et je ne le discuterai pas. Apaisons nous, et allons prendre ce café voulez vous. »

Armand entraîna à sa suite le professeur Brown dans l'église. Celui ci semblait mal à l'aise, et bien qu'il ignorait complètement qu'il était claustrophobe, le prêtre pouvait citer au moins dix autres bonnes raisons d'être mal à l'aise. Il ouvrit une porte en bois, dissimulée derrière un rideau élimé, et qui donnait sur une pièce toute aussi modeste. Armand souhaita la bienvenue à son hôte dans son humble chez lui, et entra à sa suite. La salle était proprement tenue, entièrement repeinte en blanc, et y régnait une énergie calme et sereine. La décoration était réduite à peu de choses, et il y avait également peu de meubles. Certains pourraient dire que c'était austère, d'autres préféreront dire minimaliste. Dans un coin se trouvait, accolé contre un mur décoré d'un crucifix, un lit simple impeccablement monté au carré. L'ourlet du drap, finement repassé, était parfaitement plié sur une couverture en laine présentant un motif floral marron aussi rétro que laid. Cette œuvre d'art du maintient parfait d'un intérieur, n'était pas la seule dans cette petite pièce. A peine plus loin se trouvait un évier dont l'inox totalement dénué de tâches d'eau semblait comme neuf, et très honnêtement il y avait fort à parier qu'on pouvait même se risquer à lécher le siphon tellement le tout semblait propre. Chose en temps normal parfaitement impensable, voir absolument immonde, dont le simple fait de l'envisager provoque automatiquement un haut le cœur.
La fenêtre qui éclairait la pièce était grande ouverte, laisse l'air doux entrer à volonté. Armand tendit sa baguette en direction du vaisselier, et la cafetière, accompagnée du pot à café, de tasses et de cuillères sortirent joyeusement de leurs étagères pour se mettre au travail. Se détournant du spectacle néanmoins amusant de la cafetière gesticulant sur le gaz avec le feu aux fesses, Armand reporta son attention sur son invité. Celui ci sembla une fois de plus en proie à l'incompréhension totale. Le prêtre qui avait retrouvé toute la maîtrise de lui et son empathie, accepta de l'éclairer.


« Mon parcours n'a rien d'exceptionnel, et il n'est pas si difficile à comprendre. Je me suis toujours intéressé aux questions de la spiritualité, et c'était tout naturellement que j'y consacre ma vie. J'imagine que votre métier tient aussi un rôle important, et que vous n'en n'êtes pas arrivé aux potions par hasard. »

Le prêtre sourit en se disant qu'il ne se serait probablement pas réconcilié avec l'art des potions sous la tutelle d'un tel professeur. Il devait être du genre intransigeant, et ne pas laisser le moindre répit aux élèves..

Le café fut prêt en un instant, et Armand invita son hôte à prendre une chaise et à s’asseoir. Alors qu'il servait les tasses, son regard fut capté par une icône sainte représentant la Vierge, accrochée au mur devant lui. Celle ci s'animait dans son cadre en bois, berçant un bébé aux formes grassouillettes qui dormait dans ses bras. Cette vision tranquille apaisa son ton qui se fit très doux.


« Vous savez je suis comme vous, je crois à l'exactitude de la science, moldu ou magique peut importe, elles ont toutes les deux pour base la même justesse. Et comme vous je ne suis pas très fantaisiste. Mais il y a des mystères qui nous entourent, et que l'on peut explorer d'autres façons. La mort par exemple, c'est à mon sens le plus épais de tous. Ne pensez pas me choquer en me disant qu'une fois mort on ne va nul part, et que tout ce qu'on dit du paradis et de l'enfer n'est qu'un tissus de mensonge destiné à tromper les gens crédules. C'est vrai, et en même temps c'est un peu plus compliqué que ça. Je sais que vous êtes dans une phase de deuil, et que vous souffrez beaucoup. Qui ne souffrirait pas ? Mais c'est peut être l'occasion d'y réfléchir. J'aimerais savoir ce que vous pensez de tout ça. Même si c'est douloureux, parler vous soulagera. »
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Sean H. Brown
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MessageSujet: Re: Manus Dei ft Armand   Manus Dei ft Armand Empty13.05.16 14:57


MANUS DEI - LA MAIN DE DIEU ?!

"... et tout est signe dès lors que l'on cherche des signes. C'est par croire que les hommes sont esclaves"


Alors que Sean mentionna l'homosexualité de son cadet, comme par défi, l'homme de Dieu se mit à rire. D'abord, le professeur de potion resta incrédule. La colère ne vint pas directement car il ne s'attendait absolument pas à voir secouer ses épaules de spasmes rieurs.
Mais il serra bien vite les poings, dirigeant sa main droite vers sa poche et sa baguette.
Cet idiot simplet osait rire de son fils ?! Un mélange d'horreur et de regrets de s'être confié à lui, de haine  de le voir rire (rire alors qu'il venait de lui confier que son petit fils était mort !!!), de le voir rire devant lui, sans se cacher et réaliser qu'en riant, il disqualifiait sa famille.
Le sang du professeur ne fit qu'un tour et il finit par sortir sa baguette, furieux alors qu'Armand expliqua la raison de son fou rire ridicule.

La fureur qu'il éprouvait pour ce demi homme (un sorcier croyant et aimant les moldus méritait-il même le qualificatif de demi-homme? Devant ce curé, il en doutait à présent), ne diminua pas suite à son explication. Mais lorsqu'il déclara qu'ils "s'emballaient pour rien", Sean prit conscience qu'il avait toujours sa baguette dans sa main, prêt à attaquer ce crétin.
Réticent, il la rangea lentement. Il n'arrivait pas encore à croire ce que son cerveau avait compris de l'analyse des paroles d'explication de ce dernier. Il riait parce qu'il trouvait ridicule que Sean ait posé un jugement aussi rapide sur lui. Le professeur dû se mordre la langue pour ne pas répliquer que, jusque là, son premier jugement avait été le bon. Il n'aimait pas cet homme.
Et c'est uniquement parce qu'il était doté de la soif de la science, qu'il suivi le curé pour ce fameux café.
Il le suivit à travers l'église en fixant son dos, faisant de son mieux pour ne pas se trouver de nouveau face à une crise violente de claustrophobie. Mais l'odeur d'encens se mélangeait à celui du renfermé, du vieux bois et du détergent que le balai utilisait.

Une fois dans la partie privée du lieu culte, Sean remarqua en premier lieu la croix au dessus du lit. Il grimaça rien qu'à sa vue. Il ne comprenait toujours pas comment on pouvait croire en toutes ces idioties que le crucifix représentait. D'ailleurs, n'était-ce pas la preuve de la barbarie des personnes ayant inventés cette histoire pour se rassurer que de faire d'un homme torturé sur une croix, le symbole d'une religion ? Pour le professeur, c'était la preuve de leur bêtise et de leur pulsions assassines.
En effet, même avec Armant, il continuait d'associer les croyances - tellement superficielles ! - aux moldus. Mais ce dernier pointa sa baguette pour faire du café et lui fit comprendre à quel point ce débile devant lui était complexe. Complexe ou encore plus stupide qu'il ne le pensait déjà.

-S'il vous plait, n'associez pas ce que je fais à votre "métier". J'instruis mes étudiants pour eux, pour l'avenir. Il me semble plutôt que votre profession se tourne résolument vers le passé et que vous cherchez d'abord à vous apaiser vous-même en vous penchant sur cette spiritualité.

Dans son dos, il voyait très bien Elisabeth lui faire les gros yeux - et ce même s'il était certain qu'elle non plus n'aimerait pas cet homme, surtout lorsqu'il lui aurait raconté comment il s'était esclaffé en apprenant que Joe était gay - à la fin de cette phrase. C'est qu'elle avait l'art des compromis. C'était son métier qui lui avait appris à contenter tout le monde. Il nota pour sa future défense qu'il n'avait pas utilisé l'expression "pseudo spiritualité". Peu importe, il savait qu'elle aurait le dernier mot en disant que ca ne se faisait pas de traiter un sorcier - aussi débile soit-il- d'égoïste, et même si c'était de façon déguisée.

Ils finirent pourtant par s'asseoir tous les deux et c'était une chose étrange de partager ce café avec un homme qu'on aimait pas et dont on était à peu près certain que le sentiment était réciproque.
Pourquoi perdaient-ils tous les deux leur temps ?
L'envie d'argumenter et de défendre leur cause peut-être ? Sean en l'écoutant dire qu'il était "comme lui" et qu'il aimait l'exactitude de la science comprit enfin pourquoi il était au fin fond de nulle part en sa compagnie.
Raphaël lui manquait peut-être un peu plus qu'il ne le pensait. En ces temps troubles, il aurait aimé discuter avec son ami. Et batailler sur ses opinions était une de seules manières qui lui restait pour se rapprocher du souvenirs des longues discussions qu'ils avaient eu jadis ensemble.

Le curé l'invita alors à parler de la mort. Il la connaissait que trop bien car elle lui avait fauché par deux fois des êtres chers. Son petit-fils néanmoins avait encore quelque chose de bien plus douloureux que Raphaël. Il n'avait que dix ans, et son agonie de quelques minutes avaient dû lui sembler une éternité avant qu'l ne ferme les yeux pour toujours. Il avait du être terriblement effrayé en comprenant ce qui se passait et son papy n'était pas dans les parages pour le sauver.
Une larme glissa le long de sa joue mais Sean ne l'essuya pas, le regard perdu vers l'horizon que leur offrait la fenêtre de la pièce.

-Comment pouvez-vous parler de l'exactitude de la science en disant que l'enfer et le paradis est un tissu de mensonges et ensuite déclarer que c'est un peu plus compliqué que cela ? Admettez que votre argumentation n'a rien de carré ou de scientifique. Elle vient du plus profond de vous et non de l'extérieur. La science est objective. Ce que vous avancez est subjectif.


Il avait eu besoin de mettre ca au clair avant de partager sa vision de la mort.

-Comme vous l'avez prédit, je ne crois pas aux sornettes d'une vie quelconque après la mort. Lorsque notre corps cesse de fonctionner, nous ne sommes plus rien. Notre cerveau, notre âme, ne peut fonctionner sans les battements de notre cœur. C'est mécanique. Purement mécanique.

Il aurait voulu croire en quelque chose pourtant. Croire qu'il reverrait un jour Sean Jr. Mais il savait que ce n'était pas possible.

-Croyez-moi, j'aurai préféré pouvoir revoir mon petit fils plutôt que de comprendre le monde. Mais il n'est présent plus que dans nos souvenirs.

Sean soupira et pensa à Colin. En ce moment précis, il aurait voulu serrer son fils dans ses bras, juste pour lui montrer qu'il était auprès de lui.

-Je sais qu'une solution d'éternité s'offre aux sorciers. Mais les fantômes justement, relèvent de la magie et non d'une religion.

Pourquoi est-ce que Sean Jr n'avait pas choisi de rester sous forme fantômatique ? Avait-il seulement eu le temps de choisir ? Peut-être n'avait-il pas réellement compris ce qui se jouait dans les dernières secondes de sa vie. Les fantômes qu'il avait rencontré parlaient toujours de ce moment où la peur de ne plus exister, de n'être plus rien, leur avait fait renoncer à la liberté d'un temps sur cette terre limité. Liberté oui, c'étaient leurs propres mots : l'éternité pouvait devenir votre propre bourreau. Sean Jr était bien trop jeune que pour avoir bien compris qu'il n'y avait plus rien "après".

-Et pourquoi une telle possibilité s'offre aux sorciers ? Je pense que c'est parce que nous savons qu'il n'y a plus rien après la mort. Enfin, sauf quelques uns. Déclara-t-il en se retournant pour la première fois depuis sa prise de parole vers l'homme qui lui avait offert un café.

Il l'observa quelques instants avant de boire une gorgée.

-Comment s'est déroulé votre formation dans la prêtrise ? Les religieux ont peur de nous n'est-ce pas? Ils tentaient de nous brûler auparavant et à présent, ils nous assassinent sans scrupules avec leurs technologies...

Sean fit une petite moue et leva la main.

-Excusez-moi, je m'éloigne de ce que je veux dire. En fait, j'aimerai savoir comment vous parvenez concrètement à rassembler ces deux parties de vous. La magie et la foi. Plus jeune, je suppose que vous avez dû cacher l'une ou l'autre ?

   
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Armand R Altaïr
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MessageSujet: Re: Manus Dei ft Armand   Manus Dei ft Armand Empty19.05.16 12:16


   

Is God alive or I God dead ?




On ne pouvait pas dire qu'il aimait ça, mais les paroles acides du professeur Brown ne le perturbaient plus. Elles glissaient sur lui, car il avait l'intime conviction qu'il commençait à voir la lumière au bout du tunnel. Il le traînait vers son but, lentement mais inexorablement. Toute cette lenteur aurait pu le désespérer, et lui faire jeter l'éponge, mais au lieu de cela il prenait chaque petite avancée comme une victoire.  
Armand ne cilla même pas quand Sean, sans plus de scrupules le traita d'égoïste et de passéiste. Il ouvrit la bouche pour lui répondre quand il aperçu une silhouette longiligne dans l’entrebâillement de la porte. Nestor semblait avoir entendu, ou même vu, quelque chose qui lui avait échappé. Il regardait d'un air mauvais leur invité inattendu, fixant sa nuque comme s'il tramait quelque chose. Puis il tourna son regard vers son maître, n'attendant qu'un ordre de lui pour agir. Galvanisé par sa victoire contre le grand costaud, Nestor se sentait l'âme d'un garde du corps et n'avait pas peur d'en découdre avec le grossier professeur. Armand devina les intentions de la serpillière magique et écarquilla les yeux. Il bougeait le plus discrètement possible sa tête de droite à gauche et agitait sa main pour lui faire comprendre qu'il voulait le voir partir. Il avait peur que cette tête de bois prenne ce geste pour un signal de détresse, mais visiblement Nestor comprit le message et retourna dans la nef, tout en gardant un œil mauvais sur celui qui parlait aussi mal à son maître bien aimé. Pour une fois que ce n'était pas son épouse qui lui faisait les gros yeux dans son dos, Sean Brown n'était pas passé loin d'une vilaine bosse.

Ce dialogue silencieux avait un peu déboussolé Armand qui n'en savait plus trop où il en était. Il reporta son attention sur Sean et lui fit un petit sourire un peu contrit. Il espérait qu'il n'ait rien remarqué de cet échange de regard.

Heureusement les préoccupations de celui ci étaient nettement moins terrestres. Mais en déformant ainsi les paroles du prêtres, il lui donnait une splendide occasion de répliquer. Savourant d'avance la justesse de son argument, Armand continua cependant de l'écouter jusqu'au bout.


« Comme vous dites, tout cela est purement mécanique. Ou en tout cas cela doit être purement mécanique, car c'est ainsi que sont faites les lois de la nature. Sauf qu'étrangement cela n'est pas tout à fait exact, et le cas des fantômes en est un bon exemple. Nous qui aimons la rigueur et l'objectivité, nous pouvons choisir de nous accrocher à cette voie pour comprendre ce grand mystère qui est la mort. Cela est noble, et peut réussir. Vous savez ce que l'on dit, que l'âme est une onde. Et qu'il est possible de la capter sous forme d'un son. N'est ce pas là une idée merveilleuse ? Peut être pourrait on fabriquer une machine ou un sortilège qui le permette. Je crois très grandement en la science, et j'espère qu'elle pourra un jour nous livrer les mystères de l'âme comme elle l'a fait pour les lois de la physique ou la création de la terre. »

Un sourire réconfortant se dessina sur son visage. Il avait bien vu que Sean avait laissé échappé une larme. Cela lui fendit le cœur et son ton se fit compatissant.


« Vos souvenirs ce n'est déjà pas rien. En vérité c'est même l'essentiel, que reste il de nous si ce n'est  les précieux souvenir des gens que l'on aime ? Même lorsque l'on s'illustre dans le marbre, la grande Histoire ne retient pas notre nom longtemps. Nos proches sont ce que nous avons de plus cher, et la peine que vous ressentez en est la preuve. Perdre quelqu'un c'est un grand vide, nous en avons tous fait l'expérience. Il va vous falloir du temps et beaucoup d'amour pour réussir à atténuer cette douleur. Vous avez votre famille, et vous souffrez tous autant. Il faut être proches, et ensemble vous arriverez à faire face. Soyez liés, et surtout ne vous isolez pas, ce n'est pas ce qu'il vous faut. Voyez les tout les jours si c'est possible, ça ne peut que vous faire du bien. Avez vous une épouse ou est ce que vous vivez seul ? »


Il tâtonnait en posant cette question. Il avait peur que ce vieil ours soit divorcé, et dans ce cas il s'inquiétait sincèrement pour lui. Il n'avait vraiment pas besoin d'être seul à ruminer ses pensées noires.

Sean lui parla enfin en face, ce que Armand nota comme une avancée positive. Visiblement l'existence des fantômes le tourmentait beaucoup. Le prêtre n'était pas très volontaire pour parler de ce sujet. Non pas qu'il n'y connaissait rien, au contraire, mais surtout parce qu'il ne voulait pas que cet homme plonge dans le désespoir ou la folie en espérant recevoir un jour un message de l'au delà.


« Les fantômes ne relèvent ni de l'un ni de l'autre. Là encore il y a beaucoup de sortes de fantômes. Mais grossièrement on peut dire qu'ils ont comme point commun le fait de conserver une attache dans notre monde. Ça peut être une volonté qui n'a pas été exécuté, une violation de leur sépulture ou une profonde envie de vengeance. Il n'y a pas que des sorciers qui reviennent sous la forme de spectres, il y a autant de moldus. Mais pourquoi tout le monde ne le devient pas, ni ne disparaît... ça c'est un vrai mystère. Mais ce n'est pas lié à notre foi ni à notre nature magique. J'ai déjà vu une nonne moldu revenir sous la forme de spectre très agressif et résister aux exorcismes. De même comment se fait il que nous trouvions des fantômes fort sympathiques, et d'autres vraiment très néfastes ? En tout cas sachez bien qu'il y a une chose sur laquelle nous pouvons statuer avec certitude, c'est que cet état ne dure pas non plus. Ils finissent par disparaître, de façon difficilement prévisible. Vont ils ailleurs ? Est ce qu'ils se réincarnent et renaissent ? Personne ne saurait le dire. »


Il fit une légère pause et regarda Sean Brown dans les yeux.


« Mais s'il y a bien quelque chose que je voudrais vous conseiller, c'est de ne pas souhaiter cela pour l'un de vos défunts. Cela ne vous apportera aucun bonheur. Il y a beaucoup trop de gens qui, écrasés par la douleur du deuil ce sont laissés entraîné dans la dévoterie et la superstition. Vous allez encore me dire que je fais bien mal mon travail, mais je ne veux pas plus vous voir devenir bigot qu'extralucide. Si je voulais vraiment remplir cette église il me suffirait de menacer les gens à grand renfort de calamités divines imaginaires. Ce que je désire seulement c'est que vous conserviez toujours cet esprit vif qui le votre, et que vous ne vous perdiez pas à attendre un appel d'un spectre. Il y a des gens sur cette terre qui ont vraiment besoin de vous, et c'est votre famille. »


Changeant de sujet, ce qui le soulagea, Sean lui parla de sa formation. Cela eu le mérite de lui faire esquisser un petit sourire. Décidément ce qui pouvait bien se passer dans un séminaire attisait tout les fantasmes. Il fut tenté de lui affirmer quelque chose d'absolument ridicule pour s'amuser, mais ce qu'il entendit lui coupa la parole. Ce cher monsieur Brown avait la dent dure contre les moldus, il leur mettait absolument tout sur leur dos. Il préférait éviter ce débat, mais ne pourrait résister à l'envie de briser quelques uns de ses amalgames. Enseigner plutôt qu'affronter, voilà comment il espérait changer les mentalités pendant cette période trouble. C'était comme essayer de vider la mer avec une cuillère à absinthe, mais il ne démordait pas.
Visualisant cette métaphore, il fut tiré de sa pensée par une nouvelle digression de son interlocuteur. Toujours un peu rêveur, il répondit avec une sincérité navrante.


« Oh... non pas tellement. Quand j'étais jeune j'avais surtout bien plus de travail à essayer de cacher mes romances à mes parents. J'étais tout le temps amoureux, c'est fou maintenant quand j'y pense... Que ce soit une fille ou un garçon, il suffisait qu'on me porte un peu d'affection pour que je succombe. Inutile de dire que ma famille n'était pas très enthousiaste vis à vis de mes transports, bien qu'ils soient toujours sincères. Je pense que ma mère m'a grillé depuis le début, il faut dire que je n'étais très ni discret ni très malin. »

Il sourit en repensant à ce jeu du chat et de la souris. Aujourd'hui il s'en amusait mais à l'époque il en avait beaucoup souffert.

« C'est loin derrière moi maintenant tout ça, et heureusement, j'en suis presque soulagé. Je me rappellerai toujours mon père en train de dire qu'il valait mieux avoir un fils dans un couvent qu'un sodomite à la tête de la famille... Il a... toujours eu le mot qu'il faut. Mais je m'éloigne... comme quoi il y a des choses qui mettent plus de temps que d'autres à être digérées. J'espère sincèrement que pour votre cadet la vie a été plus facile. Quant à ma foi, ça me ne lui enlève rien. Et avant que vous ne vous fassiez des idées, sachez que je sais me tenir et que vivre ma prêtrise entourée d'homme n'a pas été pour moi la suprême tentation. Je ne suis pas lubrique. Pas plus que je n'ai été mis à l'écart parce que je suis né sorcier. Certes le monde moldu n'était pas encore au courant de notre présence, alors je n'allais pas le crier sur tout les toits. Mon Ordre est entièrement constitué de sorciers, ce qui est un grand atout pour réaliser certains rites qui demandent de faire appel à notre magie naturelle. Il y a même des Ordres vampiriques imaginez vous ! Nous vivions tous côte à côte, sans nous mélanger trop certes, mais en bonne intelligence. »
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Sean H. Brown
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MessageSujet: Re: Manus Dei ft Armand   Manus Dei ft Armand Empty22.05.16 17:30


MANUS DEI - LA MAIN DE DIEU ?!

"... et tout est signe dès lors que l'on cherche des signes. C'est par croire que les hommes sont esclaves"


Trop occupé à parler de lui et à se confier sur le sujet de la mort, Sean ne vit même pas le petit manège entre le balai et le prêtre. Ce dernier parlait des âmes avec une passion non feinte. Il était évident que celui-ci pensait qu'elles survivaient au corps qu'elles occupaient jusqu'alors. Pour le professeur c'était une idée absurde. On mourait ou on devenait un fantôme, point.
Pourtant, tandis qu'Armand continuait, pour la première fois depuis leur rencontre, Sean acquiesça à ses paroles. Oui, les souvenirs, ce n'étaient pas rien et même, c'était l'essentiel. La trace de notre passage sur terre. La marque indélébile dans le coeur des gens qui nous aimaient. Les souvenirs c'étaient tout.

-Je suis marié et le plus chanceux des hommes de ce côté là. C'est la bonne étoile de ma famille.

Que ferait-il sans Elisabeth ? Elle était sa moitié sans qui il ne pourrait simplement pas tenir debout. Elle était...elle était la parfaite épouse et mère qu'on puisse rêver. Le malheur les avait rapproché encore plus et avait fait réalisé à Sean qu'il était inutile de vouloir vivre si elle n'était pas dans les parages.
La conversation dévia de nouveau vers les fantômes.
Armand contre argumenta en mentionnant les moldus transformés en spectres eux aussi.

-J'ai une différente théorie concernant les moldus sorciers. Je pense que d'une manière ou d'une autre, il y a un peu de magie en eux. Une trace d'un héritage passé ou une bulle d'espoir qui est en train de se développer.

Les nés moldus n'avaient pas une place à part entière dans la considération de Sean, mais ils étaient tout de même mieux qu'un moldu sans trace même minime de magie.
Les paroles de l'abbé lui fit froncer les sourcils.
Cet homme ne le connaissait pas et pourtant, il lui prodiguait des conseils sincères pour que le professeur vive mieux. Etait-il réellement si désintéressé ? Sean avait bien du mal à le croire et pourtant...

-Oui. Oui, j'en ai conscience. Je n'espère pas qu'un de mes proches fasse ce choix à sa mort. Même si mon petit-fils aurait eu le droit de vivre un peu plus longtemps. Je sais que ce n'est pas un...statut idéal, ni même enviable. Ce n'est que retarder l'échéance. La magie ne peut et ne pourra jamais refaire vivre nos morts.

Il avait toujours pensé que c'était une bonne chose. Aujourd'hui, ses pensées divaguaient, il n'était plus sur de rien suite à la mort de Sean Jr. La douleur l'embrouillait dans ses convictions.

La conversation dévia néanmoins sur le passé de ce sorcier qui avait décidé de dédier sa vie à de stupides croyances indignes de sa condition.
Sean sentit une vague de chaleur et un sentiment de protection l'envahir lorsqu'il comprit que ce dernier avait déjà eu des relations avec des hommes. C'était plus fort que lui. Suite à l'aveu de Joe, il voyait dans les homosexuels des personnes qu'il devait protéger. Bien que le prête soit bi, et de toute évidence, à présent inactif, cette chaleur ne le quitta pas et il posa un regard plus compréhensif sur Armand.

-Oui, je pense que la vie de mon cadet a été plus facile que votre jeunesse et...j'en suis désolé pour vous. Sincèrement. Il est bien entouré et connait même un joli succès avec son groupe de musique.

Alors qu'Armand se défendait d'accusations qui ne lui étaient même pas venues à l'esprit (alors que son esprit regorgeait pourtant d'accusations envers ce dernier), une question le turlupina.

-Comment avez-vous fait pour vous couper de toute relation intime ?

Sean ne parlait pas uniquement du plaisir sexuel. L'existence de ce sorcier semblait triste et solitaire. Pourquoi avoir fait ce choix ? Plus ce dernier lui expliquait sa vie, moins il ne comprenait.
Raffolant malgré lui des détails concernant les Ordres, il se fit une note à lui-même : se renseigner sur le monde des croyants. Si les sorciers et même les vampires faisaient partie intégrante de ce monde, il se devait d'en savoir un peu plus. Ne serait-ce que pour tenter de comprendre leur bêtise.

-Vous m'en voyez tout étonné. Je n'avais aucune idée que des ordres vampiriques existaient. Des croyants certes. Mais qu'ils soient liés au...au "pouvoir central" me dépasse. Que se passe-t-il depuis la révélation de Roockwood et Yaxley ? Les moldus ont-ils plus conscience de votre présence ou ceux des vampires dans leur communauté ?


   
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Armand R Altaïr
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MessageSujet: Re: Manus Dei ft Armand   Manus Dei ft Armand Empty24.05.16 14:42


   

Is God alive or I God dead ?





Resservant son invité en café, Armand fut extrêmement heureux d'apprendre que le professeur avait une épouse, et qu'elle lui apportait paix et bonheur dans son mariage. Il y avait donc quelqu'un qui veillait sur lui, en voilà une pensée rassurante.
Il parla d'elle comme d'une étoile et le prêtre trouva cette image très belle. Elle en disait beaucoup sur l'amour qu'il lui portait, mais elle suggérait aussi une distance entre eux. Peut être la sentait il trop parfaite et brillante, et qu'il y avait entre eux le froid et l'infini de l'espace qui les séparait. Était il un ver luisant amoureux d'une étoile ? Certainement que non, mais peut être que c'est comme ça qu'il percevait les choses. Le choix inconscient de ses mots était intéressant. Peut être qu'Armand se trompait dans son interprétation, mais il lui plaisait de réfléchir à ce genre de choses.


« Soyez une étoile vous aussi. Il ne peut pas y en avoir qu'une, le ciel en est remplit... » dit il, les yeux un peu perdu dans les brumes de sa pensée.

« Pardonnez moi je m'égare ! C'est merveilleux que vous soyez heureux en mariage. Comment se prénomme madame Brown ? Est elle professeur comme vous ? »


Quant Sean lui présenta une idée comme quoi les moldu présenteraient également une fine parcelle, voir un reliquat de magie, son visage s'éclaira de bonheur. Pour la première fois depuis qu'ils s'étaient rencontré, ils trouvaient un terrain d'entente. Sachant pertinemment qu'il n'y avait rien d'acquit, il restait prudent mais appréciait l'avancée.

« Et moi j'ai une théorie sœur de la votre à vous présenter. Les moldus ne sont pas aptes à la magie comme nous le sommes, soit. Mais n'en sont pas dénué pour autant. Plutôt d'un héritage ou un produit en gestation de l'évolution, qu'en serait il si je vous disais que ce qu'ils ont en eux est une magie d'une autre nature ? Ce n'est que mon avis, vous me direz ce que vous en pensez. Nous séparons notre magie en deux façon, la magie blanche et la magie noire. Mais qu'en serait il si au dessus de cela il existait une autre subdivision ? La magie naturelle, serait ce don avec lequel naissent les sorciers, et qui contiendrait la magie blanche et son opposée la magie noire. La sœur de notre magie naturelle serait la magie artificielle, qui serait cette faculté fascinante qu'ont les moldus de jouer avec la physique et la mécanique. Les deux formes magiques demandent enseignement et discipline pour la pratiquer correctement, et peuvent êtres comprises par l'autre parti, mais pas forcément pratiqué. Si vous et moi aillions dans une université prendre des cours de physique, nous sera t il possible d'avoir la moyenne ? Probablement, mais pour cela nous devrions mettre en œuvre des trésors d'inventivité pour nous éloigner de notre vision magique du monde. Nos esprits ne parlent pas le même langage, et tout est question de perception. Pour nous une force c'est une influence magique, pour eux c'est autre chose. Je ne parle ni de politique, ni de moralité, et je ne juge personne sur une échelle de valeur. Je réfléchi juste a cette filiation de nos qualités. Qu'en pensez vous ? »

Son ton était doux, il voulait simplement partager cette idée, qui certes n'était pas de lui, mais qu'il avait trouvé intéressante. Comprendre les moldus n'était pas chose aisée, en particulier dans un climat aussi tendu qu'en ce moment. Les gens avaient un peu trop tendance a se diviser, et a s'inventer des différences. Les rumeurs courraient, sur les uns sur les autres. L'escalade de violence allait de paire avec la surenchère d'un sentiment de supériorité de chaque parti sur l'autre.
Tout ça le rendait infiniment triste.  


Armand acquiesça quand Sean avoua qu'il n'était pas raisonnable de chercher a utiliser la magie pour faire revenir les défunts. Le prêtre en fut soulagé, et préféra changer de sujet. Il craignait que poussé par la douleur, le professeur se lance dans une de ces entreprises. Lui même en temps qu'exorciste avait vu des personnes dans le même état se livrer à ces actions contre l'ordre naturelle, et il n'avait clairement pas d'être impliqué dans ces folies. Commercer avec l'autre monde n'était pas anodin, il lui même avait assez de problème comme ça avec ses propres fantômes.


Alors qu'il s'attendait à se faire taillader de toute part par les paroles acides du professeur, celui ci l'impressionna par sa gentillesse et sa compassion. Il regretta amèrement de l'avoir mal jugé, et s'imaginait déjà se faire traiter de tout les noms à propos de sa conduite passée, qui bien entendu pour tout le monde, jetait le discrédit sur sa conduite à venir.
Pour la première fois il lui disait qu'il était désolé pour lui. Cela surprit tellement Armand, que dès que la stupeur passa, il sentit une vive chaleur animer son cœur. De plus Sean se confiait à propos de son cadet, ce qui lui semblait très agréable et le remplissait de questions.


« Il joue dans un groupe de musique ? C'est fantastique. Est ce que je suis susceptible de les connaître ? Qu'est ce que c'est comme style de musique ? »


Parler de la musique et de sa beauté lui était infiniment plus agréable. Et cette humeur joyeuses le mit dans de bonnes dispositions quand Sean lui posa une question très intime qu'en temps normal il aurait évitée.


« Ce n'est pas facile c'est vrai, mais je tiens bon. Je ne passe pas les journées et mes nuits à le lamenter, sinon je souffrirais trop. J'essaye de faire abstraction de ce qui me manque, et je vis comme un homme comblé. Je suis célibataire ? Peut importe, je vis comme si j'étais heureux en amour. Je ne cherche pas de relation, je fais comme si j'en avais déjà. Je préfère chercher un ami, et ça suffit à mon bonheur quand je fini par faire cette rencontre. D'ailleurs je ne devrais pas dire que cela suffit, comme si c'était une petite chose. C'est la plus grande au monde. Vous qui êtes marié à votre bonne étoile, vous savez qu'il n'y a pas d'amour sans amitié. C'est que ce sentiment est plus puissant que l'autre. Une passion vive s'éteint si elle n'est pas ravivé par l'amitié, alors que celle ci brûle doucement mais éternellement. Je ne me suis pas interdit l'amour et la passion charnelle, j'ai simplement revu l'ordre de mes priorités. Il y a un vide dans ma vie, que j'ai créé moi même en plus, idiot comme je suis, mais si je me focalise dessus je vais mourir de tristesse. Sans me voiler la face il me faut l'accepter et l'ignorer, et maintenant ça fait ma force. Au début je me disais : il n'y a pas que l'amour dans la vie, je devrais pouvoir faire sans. Mais j'ai vite compris que c'était faux. L'amour est partout, et c'est notre plus belle qualité en temps qu'humain. Nous arrivons à en créer même dans les moments les plus atroces et les plus difficiles, et nous nous réchauffons à sa flamme. »

Armand croyait en ces choses aussi fort qu'en son Dieu, car à ses yeux il n'y avait d'une seule chose qui le surpassait, c'était la beauté et la toute puissance de sa création. Il aimait ce qui était vivant, heureux, brillant. Et il détestait tout ce qui était la négation de cette vie. En terme de religion il y avait beaucoup de choses qui l'offusquaient. Ce qui lui avait valut de nombreuses disputes pendant sa théologie avec ses enseignants. Il n'hésitait pas à partir à contre pied de leurs idées fermement ancrées dans les siècles si une cause lui semblait contre sa logique. Les croyants n'était pas non plus très satisfaits de ses idées humanistes. Ils le jugeaient comme trop tiède, utopiste ou voir amoral. Les plus rigoureux étaient les plus sévères, comme s'ils estimaient que le plus méritant était celui qui s'infligeait le plus de souffrance. Sa liberté et son bonheur attisait beaucoup de haine, et à ses dépend il avait fini par comprendre que pour vivre heureux, il lui valait mieux vivre caché loin des imbéciles.


Et les Ordres vampiriques faisaient parti de ces négations de la vie dont il valait mieux se tenir le plus loin possible.


« Ce ne sont pas des congrégations très fréquentables si vous voulez mon avis. D'ailleurs ils ne se laissent pas approcher. Les vampires sont en temps normal très discrets pour nous, mais ceux là sont isolés dans des monastères et sont complètement retirés du monde. Ils sont peut être sous la tutelle de Rome, mais ils sont parmi les plus indépendants. Ces filiations remontent au plus profond du moyen âge, et il appartiennent à un autre temps. Aujourd'hui je me demande ce qu'il en est d'eux... Avec la révélation de la magie, l'ordre du monde a été tellement bouleversé. Nous les sorciers étions cachés, et cela nous était profitable. J'aimerais tellement que les choses reviennent comme avant. Le monde n'était pas près pour cette révélation. Il aurait fallut que l'humanité devienne plus sage et plus douce avant. Les vampires continuent à vivre entre eux, et je pense que c'est une bonne chose. Leur royaume parallèle les protège, et de toute façon leur mode de vie est trop différent du notre pour y être intégré. Quant à nous les sorciers, votre première réaction à mon encontre est un bon exemple de ce que tout le monde pense. La plupart de mes paroissiens ne savent pas que je suis un sorcier. Parce que j'estime que ça ne les regarde pas. Pas plus qu'ils n'ont a savoir quoique ce soit sur mes penchants amoureux. Quand je mène un office je ne suis pas un sorcier ou un moldu, ni même que je pourrais être un homme ou une femme ça ne changerait rien à mon cœur. Je suis un lieutenant de Dieu, et m'a vie privée n'a pas lieu d'être étalée. Surtout que je connais les gens, et je sais que quoique je dise ça sera mal interprété, déformé et retourné contre moi. Mieux vaux se taire donc. »  
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Sean H. Brown
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MessageSujet: Re: Manus Dei ft Armand   Manus Dei ft Armand Empty26.05.16 13:04


MANUS DEI - LA MAIN DE DIEU ?!

"... et tout est signe dès lors que l'on cherche des signes. C'est par croire que les hommes sont esclaves"


Le prêtre sembla sincèrement s'intéresser à son épouse. Sean aurait pu en parler pendant des heures. Une douce chaleur se répandait en lui quand il mentionnait son nom tout haut. Bien que toujours dans son esprit, parler d'elle à voix haute avait un pouvoir apaisant sur lui.

-Elisabeth, répliqua-t-il, un peu rêveur et presque entièrement plus sur ses gardes, souriant en laissant échapper ce si joli son qu'était son prénom. Elle ne travaille pas avec moi, même si nous nous sommes rencontrés sur mon lieu de travail. Elle est la meilleure organisatrice d’événements sur Boston.

Par la suite, l'homme de Dieu lui présenta une théorie qui lui fit comprendre qu'il s'était mal exprimé sur le sujet.

-Je me suis mal exprimé. Je ne veux absolument pas dire que chaque moldu à une partie magique en lui. Au contraire. Seule une infime partie d'entre eux possède un qualité spécifique, le début du don. Comme les nés-moldus. Saisissez vous la différence ? Je parlais des cracmoles ou des nés moldus. Ainsi, je ne partage pas votre vision. Cette magie artificielle que vous mentionnez ne mérite pas le qualificatif de magie justement. Il ne faut pas tout confondre. Ce que vous appelez la "magie artificielle" n'est autre que leur technologie malsaine. Ils veulent nous ressembler pour mieux nous détruire. Et puisqu'ils sont incapables de posséder notre magie - la seule magie qui existe - ils créent une technologie particulièrement meurtrière. C'est tout.

Même si ses opinions étaient toujours aussi arrêtées sur la question, il sentait que le sorcier avait une réelle réflexion - quoique fausse - sur le sujet. Le ton du professeur était donc moins agressif. Il tentait en vérité d'expliquer les choses, comme on l'explique aux étudiants.

-Il me semble que nous n'avons pas les mêmes prémisses. Votre définition de la magie n'est pas la même que la mienne. Je pense que la votre est faussée par les idées que les non sorciers vous mettent en tête dans cette église. Les moldus tentent constamment de nous manipuler. Il faut que vous fassiez attention. Je sais que nous ne serions jamais d'accord. Je sais que vous ne parvenez pas encore à voir leur dangerosité. Mais je maintiens mes positions. Les molus ont un mauvais fond.

Combien de moldus son habit lui avait forcé d'écouter ? Combien de confessions avaient-ils entendus ? A présent, Sean ne voulait plus l'attaquer et défouler sa colère sur lui. Il voyait à présent le prête comme une victime du système. D'abord par ses préférences sexuelles. Ensuite parce qu'il avait dû se faire manipuler pour croire dur comme faire à sa religion miracle qui faisait du monde une utopie.
Il ne voulais pas le vexer.

-Ne prenez pas mal ce que je suis en train de vous dire. J'avais un ami, mon meilleur ami en réalité, qui pensait comme vous. Que les moldus et les sorciers pouvaient vivre en paix. Il avait un discours pacifique, il prêchait pour que nos différentes communautés n'en fassent plus qu'une. Résultat, il a été tué par des moldus.


Sean ne se souvenait même plus du nombre d'années qu'il avait perdu Raphaël. C'était il y a si longtemps et pourtant, ce prête semblait répéter le même schéma que lui. L'Histoire contemporaine ne lui avait pas fait ouvrir les yeux? Ne voyait-il pas le danger ?

-Comme vous l'imaginez, nous n'étions jamais d'accord. Nous étions aussi têtus l'un que l'autre. Je regrette tellement de ne pas lui avoir fait entendre raison plus tôt. Je m'étais habitués à nos divergences d'opinions et j'avais presque oublié qu'il se mettait en danger. Par habitude...Je n'ai pas été assez insitant.

La conversation re dévia sur l'intimité d'Armand qui sourit lorsque Sean déclara sincèrement qu'il était désolé qu'il ait subi des injustices quant à ses préférences.
Ce dernier lui demanda plus de précisions sur son cadet. Sean, en bon papa poule qu'il était, tapota la poche intérieur gauche de sa cape, celle près de son coeur et en sorti une photo où sa famille était représentée. C'était la dernière prise, il y a cinq mois. Lorsque son petit fils était encore vivant.
Sean et Elisabeth étaient au centre, tout deux penchant la tête vers l'autre, enlacés et souriant. Elisabeth tenait par la taille leur belle-fille. A la droite de Sean se tenaient leurs deux fils, Colin et Joe qui portaient un Sean Jr riant aux éclats, accroché à leur cou.

-Voilà Joe, dit-il en pointant son doigt sur le visage de son fils. Il faisait une grimace stupide qui déformait son visage de manière grotesque et plutôt réussie. Son groupe est assez connu mais depuis la mort de son neveu, il refuse de retourner jouer sur les territoires indépendants. C'est plutôt...du pop rock. Il est doué.

Tour à tour, il présenta rapidement les autres membres de sa famille. Son doigt effleura plus longuement le visage de l'enfant défunt puis, il rangea précieusement la photo là ou il l'avait sortie. S'ouvrir ainsi à un inconnu était plutôt rare. Il faut croire que ce jour là, Sean avait véritablement besoin de parler.
Peut-être est-ce parce qu'il s'était confié que le jeune homme en fit de même.
En l'écoutant parler sur ce "vide qu'il avait lui-même créé", le professeur se sentit triste pour lui. Cet homme devait être bien seul.

-Voilà ce que je trouve encore plus absurde dans une religion censée prônée l'amour. Comment peut-on le faire si vous ne l'avez pas à vos côtés ? Il me semble que à deux, vous seriez plus heureux.

Et sans doute plus efficace et pertinent dans ses sermons mais il se retint de le dire.

-J'espère qu'un jour, votre ordre vous autorisera à être heureux.

Par la suite, Armand mentionna l'ordre vampirique, ce qui intéressa beaucoup l'homme curieux qu'il était toujours. Et il déclara également et à sa plus grande surprise que "c'était mieux avant".
Jamais Sean n'aurait cru entendre ça de la bouche d'un homme prêchant le rassemblement des communautés divergentes. Si le monde était en meilleur équilibre lorsque les sorciers étaient cachés, pourquoi prêchait-il l'union à présent qu'ils étaient à découvert ? Ca n'avait pas de sens à ses yeux.

-Si vous pensez qu'il est meilleur de se taire face à vos paroissiens... C'est parce que vous pensez donc qu'il existe bel et bien des différences trop grandes entre sorciers et moldus, c'est bien cela ? Pourquoi pensez-vous dès lors que vivre ensemble pourrait fonctionner ?

Plus il parlait avec cet étrange personnage, plus il voulait le comprendre. Il voulait savoir quels étaient ses opinions et peut-être trouver la faille qui lui ferait ouvrir les yeux. Au début c'était pour l'attaquer. A présent, c'était presque pour le protéger. Parler avec lui, c'était faire revivre Raphaël. Peut-être était-il possible que l'histoire ne se répète pas deux fois.

   
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Armand R Altaïr
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MessageSujet: Re: Manus Dei ft Armand   Manus Dei ft Armand Empty30.05.16 22:13


   

Is God alive or I God dead ?





S'il était bien une chose qu'Armand aimait faire, c'était s'arrêter en chemin et discuter. Mais pour aborder de hauts sujets, il lui fallait faire face à une personne de qualité. Pas question de mener une dispute avec quelqu'un aux idées arrêtées et bêtes. Et bien que le professeur Sean campe fermement sur ses positions, il lui semblait tout à fait homme à pouvoir discuter. En lui présentant une théorie aussi peut en accord avec ses conviction, il savait bien qu'il la rejetterait en bloc. Mais cela importait peu, il lui avait tout de même donné, espérant semer une idée nouvelle, une légère petite invention, qui portée avec le vent pourrait peut être prendre racine et croître dans l'esprit de son interlocuteur. Il était sûr qu'il ne le ferait pas changer d'avis, mais s'il pouvait évoluer un peu dans son sens ça serait déjà un très grand pas.

« Comment les moldus pourraient ils avoir envie de nous ressembler s'il y a quelques années encore ils ignoraient notre existence ? Je sais que vous les détester, mais il ne faut pas leur retirer qu'ils sont capables de génie. Pas tous bien entendu, il y a des imbéciles et des brutes partout. Mais il y a toujours cette part de gens honnêtes, et de savants brillants. Leur technologie présente les deux mêmes revers que notre magie naturelle. Dans les mains de personnes de qualité elle se développe et rend nos vies meilleures, et dans celles de personnes abjectes elle se transforme en vice et en violence. C'est malheureux, mais l'arme n'est pas le monopole des moldus. Ne pensez pas que je les aime particulièrement. Certaines fois ils m'effrayent, et d'autres fois ils m'émerveillent. Ils sont des magiciens à leur façon, et ont crées ce qu'ils ont eux même appelé des fées. Vapeur, électricité et data, chacune étant la sœur aînée de la suivante. Nous étions incapables d'y penser. J'aime les inventeurs, les hommes brillants et les esprits créatifs, parce que j'aime les bonnes idées, peut importe du crâne de qui elle provient. Tout comme je méprise ceux qui n'ont rien de plus à l'intérieur que de la haine, de la cruauté et de l'oppression. »

Il fit une pause et sourit.

« Ce ne sont pas des moldus qui m'ont transmis cette idée, mais des sorciers, et de nobles âmes. Je serait toujours infiniment reconnaissant à mes maîtres de m'avoir enseigné tout ce que je sais, ainsi que les méthodes pour pouvoir me forger une opinion. Vous savez, je ne suis pas si aisément manipulable. Bien sur comme tout le monde je peux me tromper, ou me frotter à plus habile que moi et en faire les frais. Mais ici je suis chez moi, et quand je mène un office il n'y a que moi qui parle, et les autres sont obligés de m'écouter. C'est à la fois grisant et intimidant, j'imagine que c'est un peu la même chose quand on fait un cours. Sauf qu'heureusement je ne note pas mes élèves ! Mon Dieu qu'est ce que je serais déçu de découvrir qu'ils ne retiennent rien. En tout cas s'il y a quelqu'un à même de manipuler le monde, c'est plutôt moi. Ma position est plutôt sympathique, mais rassurez vous je n'en abuse pas. Je ne suis pas comme ça. »


Peut être était ce cette discussion qui le rendait nostalgique, mais Sean lui livra une confidence très personnelle. En entendant l'histoire de cet ami, Armand devient grave et très sérieux. C'était une grande douleur d'apprendre qu'un homme aussi juste avait connu un sort aussi tragique.


« Je suis vraiment désolé et triste pour votre ami. Et maintenant je comprend mieux votre aversion envers les moldus. Ceux qui l'ont abattus étaient des monstres. Moldus ou non, enfants ou vieux, hommes ou femmes, rien ne pourra leur enlever le nom d'assassins. En commettant cet acte ils quittent le genre humain et deviennent des parias. Ils sont méprisables, et aucunes circonstances ne pourraient excuser leurs actes. »

Il fit une pause, refusant à se laisser gagner par la colère. Il était révolté rien qu'en imaginant une personne aux idées pacifistes se faire tuer à cause d'elles. En pensant à ce malheureux, il se mit à imaginer la douleur qu'avaient du ressentir ses proches, et en particulier à celui qui se trouvait devant lui.


« Peut être que vous vous dites que vous ne l'avez pas assez protégé ? Mais honnêtement il n'y avait rien à faire. Veillez devant sa porte ? Tuer quiconque lui était hostile ? L'enfermer et l'empêcher de penser ? Quel ami ferait ça. L'insistance n'aurait fait que vous brouiller avec lui, ce qui aurait été inutilement douloureux pour vous deux. Vous n'avez rien à vous reprocher. Peut être avez vous des regrets, mais certainement pas de remords. Laissez ça à ses assassins. D'ailleurs quelle a été la décision de justice ? »

Pas une seconde il s'identifia à cet ami décédé. Peut être se jouait il de la mort ? Peut être n'avait que faire de déranger certains au point d'être une cible ? Ses convictions étaient plus fortes que tout.  Quitte a mourir, autant mener sa vie comme on l'entendait. Quant à ses plans d'avenir, il n'aspirait qu'à s'améliorer, à élever son âme et à diriger sa conduite de la façon qui lui permettrait d'arriver au mieux à ce résultat.


A la première impression Sean Brown lui avait semblé très seul et très méfiant. Mais il s’avérait, à sa plus grande surprise, qu'il était bien entouré, et avait un esprit de famille très fort.  Armand constata avec un certain plaisir que le visage de son invité se mettait à rayonner dès qu'il lui parlait de sa femme. Lui qui était parfois bougon et colérique, devenait un agneau à sa simple pensée. Il était évident qu'il l'aimait comme au premier jour, et cela avait quelque chose de touchant. Ce couple avait vu naître et grandir deux enfants, et maintenant subissait la peine du deuil. Ils avaient franchi beaucoup d'épreuves, auquel bon nombre d'autres ne résistaient pas. Mais au sourire affectueux du professeur il n'y avait aucun doute possible : ni le temps ni les crises n'avaient su enlever à cet homme la flamme qu'il ressentait. Le prêtre resta admiratif devant ce petit miracle. Un amour aussi puissant ne se rencontrait pas tout les jours.

Quant à ses enfants, qu'y avaient ils de plus sympathique ? Sean lui présenta une photo qu'il gardait sur lui. Rien que cette idée était adorable. Et la famille qui était dessus lui paraissait on ne peut plus digne de cette attention. Armand regarda attentivement les visages souriants qui s'animaient. Élisabeth Brown semblait radieuse entourée de ses enfants. Ainsi donc c'était cette femme qui arrivait à transformer son ours de mari en chat ronronnant ?  Que quelqu'un appelle le Vatican, on vient de trouver une sainte ! Armand esquissa un petit sourire en pensant à cela. Elle portait le même nom d'une autre matriarche qu'il affectionnait beaucoup, mais qu'il n'appelait que maman. En se mariant cette merveilleuse femme avait légèrement modifié son prénom pour le mettre à la mode italienne, et s'était donc prénommé plus simplement Lisa. Il regarda sur la photo son époux qui semblait être un père de famille comblé. Quel étrange couple il avait devant les yeux. L'un après l'autre ils lui avaient tout les deux renvoyés l'image de sa propre famille. Pourtant ils ne se ressemblaient pas, ou alors n'avaient que de petits points communs. Peut être que tout simplement était il en train de se rendre compte que cela faisait une éternité qu'il n'avait pas vu ses proches, et qu'ils lui manquaient. Décidant de mettre cette réflexion pour plus tard il passa à autre chose, sans tout du moins oublier ces petits signes qu'il voyaient partout en sa qualité de mystique.

Amusé, il se demanda si les fils chéris de monsieur Brown auraient une ressemblance avec lui ou son frère. Cependant il n'y en avait aucunes physiquement et de plus ils leur auraient fallut deux filles de plus pour avoir le compte, mais dans ce cas là il aurait presque été inquiet de tant de similitudes. Lui même été l'aîné, et après lui était nés Fidelia, Coleta et le petit dernier Francisco Gioffredo. D'ailleurs où était ils maintenant ? Avaient ils eux même des enfants ?
En voyant le visage du petit fils de Sean, une ombre passa dans son cœur. Il avait été le premier et peut être même resterait il le seul petit enfant de cette famille adorable. Comme tout ceci devait être dur à vivre...

Son invité le tira de ses pensées sombres en lui présentant son fils le plus rigolard qui se fichait bien de gâcher la photo en faisant l'idiot.


« Je comprend, et ce n'est pas grave. Nous irons le voir jouer à domicile dans ce cas ! C'est toujours là qu'on donne le meilleur de soi qui plus est. »

Il avait beau essayer de tourner ça de façon légère, cette peur d'entrer dans le territoire indépendant était inquiétante. Quelle peine qu'une famille aussi adorable se terre chez elle, mais en même temps avec ce qui leur était arrivé on ne pouvait pas les blâmer.


« Mais vous vous êtes bien venus jusqu'ici ? Vous n'êtes pas intimidé ? A votre place je le serais certainement. Mais je suis à ma place et vous êtes à la votre. Ce qu'il y a d'heureux là dedans c'est que de là où je suis je peux peut être faire quelque chose pour vous. D'ailleurs je me demande, comment se fait il que vous soyez ici au lieu d'être avec votre famille à Boston ? Je sais que je fais de l'excellent café, mais de là à traverser le pays pour ça... Qu'est ce qui vous amène ici à Santa Fé ? »


De confession en confession, ils continuèrent sur la question compliquée de l'amour. Visiblement Sean semblait être outré par l'idée qu'on l'en prive, mais lui ne voyait pas les choses de cette façon. Il n'essaya pas de le persuader, mais là encore lui donna quelques réponses.


« Les religions ne prônent pas l'amour, elles parlent d'obéissance. Mais rien ne m'empêche de mettre personnellement l'amour au dessus de cela. Que quelqu'un vienne me dire que ça me rend désobéissant, je l'attend. »

Il laissa échapper un petit rire amère. Il rencontrait souvent des bigots qui voulaient jouer au plus dévot avec lui. Mais il évitait soigneusement d'entrer dans leur petit jeu de qui sera le plus charitable, le plus vertueux etc... Il aspirait à la bonté pour élever son âme, pas pour essayer de faire de l'ombre aux autres. Et là dessus il emmerdait pas mal ceux qui le trouvaient trop tiède ou pas assez traditionnel. Il avait perdu pas mal de paroissiens comme ça qui, ulcérés par ses prêches, avaient préférés se tourner vers une autre église. A ceux là il leur souhaitait bon débarras.


« Non non... Personne ne vous autorise à être heureux. On construit son bonheur soi même, à la force de ses bras. Parfois il arrive que quelqu'un peut nous y aider. C'est rare, mais ça arrive. Je crois très fort en l'âme sœur, et j'espère que comme tout les autres je trouverais aussi un jour mon alter égo. Si cela arrive, je serais l'homme le plus comblé au monde, et je ne laisserai rien entraver mon bonheur. Vous vous semblez l'avoir trouvé, et là dessus je vous envie beaucoup. Je mari des couples à l'occasion, mais je n'ai encore jamais vu de véritables âmes sœurs. Enfin... ce n'est pas mon problème. Et ce n'est pas un célibataire comme moi qui va donner des conseils matrimoniaux à des fiancées. Qu'ils fassent selon leurs cœurs, même si ça sera un échec. »


Armand avait pour habitude de parler sincèrement, mais jamais méchamment. Il savait aussi se taire au bon moment.


C'était tout aussi sincèrement qu'il avoua qu'il regrettait que l'existence des sorciers ait été révélée. Il pensait que l'humanité, et par ce terme englobait moldu et sorciers, n'était pas prête pour cette confrontation des mondes. La façon dont Sean déformait ses propos lui semblait bien trop grossière.


« Ne me faites pas dire ce que je n'ai pas dit. Je n'ai confiance qu'en ceux que je juge dignes de ma confiance. Je laisse bien entendu le bénéfice du doute à un inconnu qui ne m'a pas encore révélé s'il m'est hostile ou non. Je pense que c'est bien dommage que notre société qui fonctionnait bien ait été bouleversée. Pas forcément à cause des moldus, mais à cause des nombreux imbéciles qui se trouvent dans chaque camps. Ce n'était pas souhaitable, mais maintenant que c'est fait, autant faire avec. Je ne parle même pas de paix, juste de non agression ça serait déjà pas mal. On ne peut pas obliger les gens à s'aimer s'ils ne s'aiment pas ! Mais si seulement ils pouvaient arrêter de se tuer, on respirerait déjà mieux. »
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Sean H. Brown
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ϟ Métier : Professeur de potions ϟ Âge : 56 ans ϟ Race et sang : Sorcier sang pur ϟ Statut civil : Marié

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MessageSujet: Re: Manus Dei ft Armand   Manus Dei ft Armand Empty02.06.16 12:49


MANUS DEI - LA MAIN DE DIEU ?!

"... et tout est signe dès lors que l'on cherche des signes. C'est par croire que les hommes sont esclaves"


Sean écoutait attentivement les paroles d'Armand au sujet des moldus. Il semblait véritablement les respecter mais avait malheureusement tendance à séparer ces derniers en deux catégories : les brutes et les autres. Pour lui, il existait également des moldus intelligents, inventeurs, capables de beaucoup de choses qui l'émerveillait.
Le professeur fit une petite moue, allait répondre mais le prêtre continua sur sa lancée en souriant précisant habilement qu'il ne s'était pas fait manipuler par ceux-ci, au contraire, il avait connu la religion à cause de sorciers !
Sorciers retardés, certainement. Qui pensaient toujours vivre au moyen-âge. Est-ce qu'à présent, l'Europe était-elle toujours aussi derrière eux ? Depuis le dôme, Sean se demandait souvent ce qui se passait pour l'autre continent.

-Je parle des moldus actuels. Ce sont eux qui veulent nous ressembler; comprenez-vous, ils sont jaloux. Auparavant, ils avaient déjà des doutes mais ce n'est pas l'envie que la magie exerçait sur eux mais la terreur. Combien de fois ont-ils tenté de brûler les nôtres ? Alors oui, je ne leur enlèverai pas leur fourberie. Ils sont capables de beaucoup de choses pour nous anéantir. Leur terrible technologie en est la preuve.

Il ne dit rien sur le fait qu'Armand séparait leur communauté en deux parties. Pour Sean, c'était clair et net et son opinion ne changerait jamais. Chaque moldu avait un mauvais fond. Point barre. Pourquoi donc tuaient-ils sans raisons des innocents ? La cruauté avide était en eux.
Il compara ensuite ses cours avec ses sermons et  cette fois, Sean fronça les sourcils.
Il n'aimait pas ce lien entre les deux activités. Surtout lorsque l'homme de Dieu déclara qu'il était en position de manipuler les croyants. Pensait-il que les professeurs manipulaient leurs élèves ? Si on suivait sa logique, il avait donc lui-même pû être manipulés par ses maitres sorciers l'ayant entrainé dans cette mascarade religieuse.

-Est-ce que vous pensez que les professeurs sont des manipulateurs ? Se contenta-t-il de demander, curieux et prêt comme jamais à défendre sa profession et sa manière d'enseigner qui était de laisser l'étudiant s'ouvrir au monde.

Manipulait-il ses étudiants ? Sean était persuadé que non. Et pourtant, charismatique comme il était, ses étudiants endossaient bien souvent sa manière de penser.
Leur conversation dévia sur Raphaël, lui aussi professeur. En pensant à son ami, Sean découvrit que ce dernier avait effectivement laissé quelques messages à ses étudiants durant ses cours, ce qui lui avait d'ailleurs valu sa mise à pied. Il en fut profondément troublé et se remit en question instantanément, incapable de savoir s'il manipulait ou pas ses élèves. Etait-ce une manipulation lorsqu'on les guidait vers le monde meilleur ?

Armand saisit sa culpabilité et tenta de le consoler comme il pouvait, tout en ayant déverser des propos sévères envers les assassins de son ami.

-Je vous remercie pour votre compassion. Je sais tout ça, cependant, c'est plus fort que moi. Je ne sais pas  ce que j'aurai du faire mais en tout cas, je ne l'ai pas fait. Quant à la justice... Elle ne dit rien. L'affaire n'a pas été résolue. En ce moment, ses assassins courent toujours.

Par la suite, alors qu'Armand s'intéressait à sa famille, Sean ne pu résister à lui montrer sa petite tribu sur une photo qu'il gardait toujours auprès de son coeur, comme le plus précieux des trésors.
Il aimait beaucoup l'image et la paix encore préservée de leur famille qu'elle dégageait. Aujourd'hui, à l'amour qu'il éprouvait se mêlait une douleur viscérale et une culpabilité ignoble.
Le prête le fit revenir sur terre en déclarant qu'il irait tout de même le voir jouer. C'était d'une gentillesse qu'on ne voyait plus de nos jours. Car l'homme naïf qu'il avait en face de lui était sincère et Sean savait qu'il ne disait pas ces paroles en l'air.

-Vous aimez ce genre de musique ? Demanda-t-il, amusé d'imaginer parmi les minettes un homme de Dieu sauter en cadence avec le public.    

Armand néanmoins avait une expression soucieuse quand il lui fit part de ce qu'il avait comprit.

-Je ne suis pas intimidé de venir ici, je sais me défendre et n'hésiterait pas à le faire. Mon fils est pareil que moi. Il ne souhaite simplement pas jouer pour des moldus. Venir sur le territoire des indépendants, c'est prendre le risque qu'il y ait des moldus dans son public, peut-être même les assassins de son neveu. Il refuse de leur apporter sa musique. Je suis très fier de sa décision.

Sean se sentit par la suite attaqué par sa question. Il se sentait jugé d'avoir laissé sa famille un instant seul. Tentant de se remémorer tous les problèmes de l'homme en face de lui, il parvint à rester calme en lui répondant.

-Je n'aime pas montrer ma peine, ou ma colère à ma famille. A mes enfants. Pour eux, je dois rester fort mais parfois...j'ai besoin d'évacuer ma douleur. Seul. Et puis je reviens vers eux.

Seule Elisabeth l'avait déjà vu brisé après l'enterrement. Il refusait que Joe ou Colin le voit dans cet état là de nouveau. Son épouse parvenait, sans un mot, à le remettre sur pieds. Dans une seule étreinte, ils se communiquaient leurs forces. A cet instant, il aurait tout donné pour se la jouer malpoli et transplaner sans un au revoir pour aller la rejoindre.

-J'ai eu besoin de me rendre là où je l'ai perdu. Devant le terrain de Quidditch de Kansas. Et par terre, j'ai vu un tract pour une de vos fêtes paroissiale et...j'ai eu besoin d'évacuer ma colère. C'est tombé sur vous.

Confidences après confidences, Armand déclara quelque chose qui le rendit de nouveau bien perplexe. "Les religions ne prônent pas l'amour. Elles parlent d'obéissance".  Ce jeune homme était décidément bien étrange.

-Sur ce point du bonheur je suis d'accord. Elisabeth et moi sommes mariés depuis longtemps et j'en suis toujours éperdument amoureux. Mais ça demande du travail. Tout n'est pas toujours un conte de fée. Mais c'est peut-être ça qui me fait l'aimer encore un peu plus chaque jour.

Bien qu'avec l'âge, ils se disputaient de moins en moins - chacun ayant comprit le fonctionnement de l'autre - il y avait pourtant bien des jours où il l'agaçait d'une manière ou d'une autre. Chacun avait travaillé sur ses défauts, tentant de les rendre plus vivables pour l'autre. Aujourd'hui, force était de constater qu'ils avaient fait un bon travail. Ils étaient toujours aussi amoureux l'un de l'autre.

-Vous pouvez donc vous marier ? Je sais qu'il est parfois possible de le faire en tant que prêtre. J'espère en tout cas que vous puissiez trouver cette âme soeur.

Le prêtre réussit par après l'exploit de le faire rire en disant une banalité enfantile et oh combien vraie et d'actualité "On ne peut pas obliger les gens à s'aimer s'ils ne s'aiment pas!"
On aurait vraiment dit un enfant sur cette dernière tirade. Il semblait vraiment croire qu'un monde de bisounours était possible. Que les moldus étaient capables de restreindre leurs pulsions meurtrières.

-Peut-être que notre prochaine génération connaitra un monde plus stable qui sait... J'en doute pourtant, malheureusement.

Le nid douillet que son épouse et lui-même avaient construit pour leur enfant n'était plus un repère sécurisant à cause des dangers extérieur. Il était tellemetn frustrant et désespérant de comprendre en tant que père, ou que grand-père, qu'il était impossible de protéger les siens.
Quel monde allaient-ils laisser à cette génération ?

   
Bloody Storm
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