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 Manus Dei ft Armand

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Armand R Altaïr
Armand R Altaïr

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ϟ Métier : Prêtre ϟ Âge : 35 ans ϟ Race et sang : Sorcier ϟ Particularité : ϟ Statut civil : Célibataire devant l’Éternel, mais amoureux perpétuel

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ϟ Messages : 1611 ϟ Date d'inscription : 02/03/2016 ϟ Disponibilité RP : 1x semaine ϟ Célébrité : Arthur Davill ϟ Crédits : aucun

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MessageSujet: Re: Manus Dei ft Armand   Manus Dei ft Armand - Page 2 Empty09.06.16 12:20


   

Is God alive or I God dead ?





Soudainement, et un peu tard dirons nous, Armand se rendit compte qu'il avait beau tenir tout les discours du monde, Sean Brown n'arrivait jamais à se ranger du côté de la raison. Il avait même l'impression que tout ce qu'il tentait était contre productif, car ce qu'il lui dit le fit frémir. Comment un professeur émérite pouvait s'enfoncer dans des propos aussi puants que bêtes ? Ses paroles étaient creuses, dénuées de sens. Comme s'il ne faisait que répéter celles d'autres imbéciles, après les avoir savamment mélangé, digéré, vomi et ravalé. Il passait littéralement du coq à l'âne de façon extrêmement grossière, sans aucune intelligence et en faisant des amalgames douteux. En quelques mots il lui donnait assez de grains à moudre pour mettre à genoux son argumentation, et bien entendu le faire tout en le rendant ridicule. Cela aurait pu le faire rire, si au fond de lui il ne se sentait pas horrifié. Était ce la douleur qui le rendait aussi idiot ? La haine pouvait changer un homme, et dans ce cas était ce le plus mauvais de lui qui ressortait à présent ? A moins qu'il ait toujours été un imbécile, et que son statut de professeur ne soit qu'un hasard ? Lui même qui estimait beaucoup ceux qui possédait le savoir et l'enseignait, se sentit troublé. Après tout pouvait on être un bon professeur et une mauvaise personne ? De même, Sean Brown était il réellement une mauvaise personne ? Tout ceci lui semblait surréaliste, et il avait du mal à l'admettre.

Pourtant quels étaient ces propos qui le dérangeait tant ? Ils semblaient trop grossiers pour avoir été pensés par le cerveau qui couronnait cette bouche. Armand fronça les sourcils, gardant un silence contrit. Dans son esprit en revanche des pensées brûlantes bouillonnaient.


*Des moldus actuels ? Définissez actuel, que nous sachons bien de qui vous parlez. S'agit il des nombreux moldus que vous croisez quotidiennement à Boston, ceux à qui vous enseignez, où ceux qui vivent en paix à vos côtés dans les territoires fondateur ? M'est avis que vous ne savez absolument pas de quoi vous parlez. Une des accablantes preuves est que vous ne savez même pas à quoi ils peuvent ressembler, et que moi qui suis un sorcier vous m'avez confondu. Tant d'ignorance fait pitié à voir, apprenez votre sujet avant de commencer à raconter n'importe quoi.
Second point, découlant du premier bien entendu. Alors comme ça ils veulent nous ressemblez ? Quelle est votre source ? A combien de moldu êtes vous seulement allé poser la question ? Car un homme savant comme doit bien savoir qu'un présupposé, aussi évident vous semble t il pour vous, mérite d'être vérifié avant d'être prononcé en public. Sans quoi on se couvre de ridicule. Si le dialogue vous dérange, trouvez vous une autre méthode de vérification. De plus je ne vois pas dans votre discours d'autres arguments pour étayer cette thèse qu'une présupposée jalousie, qui là encore est invérifié, et invérifiable. J'attends des chiffres, des graphiques, des statistiques. Un amoureux des mesures comme un compositeur de potion devrait comprendre ce que je réclame.
Non comptant d'aimer les chiffres, j'aime aussi les faits, quel est ce temps que vous désignez par auparavant ? Le 17 ème siècle ? Le 18 ème alors ? Le Moyen âge peut être ? Attention, c'est une période qui dure un bon millénaire, il va falloir être précis si vous vous lancez sur ce terrain. Si vous faites référence à un événement en particulier il faut me le dire. Quant à cette supposée terreur, là encore je m'interroge, et j'aimerais bien que vous m'expliquez à quoi vous faites référence. Je ne suis qu'un simple amateur d'Histoire, il ne faut pas parler par énigme avec moi, sinon je ne peux pas comprendre toute la profondeur de vos propos. En revanche je connais la réponse à votre question qui suit ! Vous faites certainement référence à la Sainte Inquisition, enfin, par si ce terme j'imagine que vous prenez en lot commun le tribunal médiéval de Grégoire IX, la bien tristement célèbre Inquisition d'Espagne, et la Congrégation romaine. Peut importe les différences de temps et d'espace, simplifions au maximum en considérant tout ceci comme la même entité. Après tout ce n'est pas la recherche de précision qui vous étouffe. D'ailleurs vous n'êtes pas le seul rassurez vous, ces moldus qui trouvent malin de se faire nommer Inquisiteurs partagent ce trait. Pourtant il y a des mots qu'il n'est bon d'utiliser qu'après avoir lu autre chose que le titre sur la couverture d'un livre d'histoire. Alors à la question combien de fois ont ils tentés de brûler les nôtres je me vois bien en difficulté de répondre. Considérez nous comme des hérétiques ? Car, et j'imagine que vous le saviez, l'Inquisition chasse l'hérésie, et que la sorcellerie est une de ses très nombreuses branches. Les juifs, les musulmans, les schismatiques, et globalement tout ceux qui s'opposent au pouvoir romain et à la morale sont les autres. Ça fait beaucoup de monde concerné en effet. Vous semblez ne retenir que ce qui vous touche, ainsi que la punition la plus spectaculaire et communément connue de tous. La peine de crémation ne concerne même pas 10% des condamnations, pourtant on en a fait un symbole, et c'est intéressant que ça soit celui ci qui vous vienne en tête. Cette simplification de la vérité semble être votre pêché mignon, mais n'oubliez jamais qu'il n'y a jamais rien de simple dans la vie, et que cela s'est appliqué en tout temps et en tout lieu. Imaginer que la Sainte Inquisition pouvait se résumer à des moldu hargneux qui assassinaient des sorciers, ne serait ce pas une transposition douteuse de notre situation actuelle ? En temps que clerc et amateur d'Histoire, je peux vous dire qu'il n'y a jamais eu que des moldu en religion, et Rome qui parle à travers moi en est un bon témoin. Y avait il donc des sorciers parmi les Inquisiteurs ? Cela vous choquerait beaucoup n'est ce pas ? Des sorciers utilisant la haine des moldus pour se débarrasser de leurs encombrants semblables ? Scandaleux n'est ce pas. Et tout ceci pour des raisons qui semblent si basses, l'argent, le pouvoir... la politique diront nous. Le monde n'est pas pas rose, et il ne l'a jamais été. De même qu'il n'est pas non plus bichromie. Les sorciers ne se sont pas toujours aimés et soutenus les uns les autres, et dénoncer son voisin est presque devenu un art. Art dans lequel mon Église est passé maître je l'avoue. Le faux témoignage demande de subtiles qualités, et là encore les exemples amusants ne manquent pas. Vous qui venez de Salem vous devez bien connaître l'histoire des très célèbres et sulfureux procès. Si toute cette histoire n'était pas aussi tragique, nous ririons presque en nous disant que tout cette paranoïa populaire s'articule autour d'un révérant lésé. Politique que tout ceci, et malheureusement c'est notre nature humaine qui nous y pousse.
Ne leur enlever pas leur fourberie, surtout pas. Vous avez bien assez à faire avec la votre. Fourberie est le nom de la couronne que toute l'humanité porte sur son chef. Vous voyez celles des autres et cela vous dégoûte. Parfois vous ne la voyez pas car vous êtes dupé par le masque couvrant le visage d'un comédien habile. Mais jamais vous ne réalisez que le poids qui vous endolorit le cou c'est celui de votre tiare serti des joyaux noirs de vos mauvaises actions. Il est temps de cesser de se voiler la face, chacun est capable de tout pour anéantir son voisin, si cela lui rapporte quelque chose. Nous nous réchauffons à sa chaleur, et nous l'aimons. Mais celui qui nous importe plus que tout autres c'est nous même, car l'égoïsme est ce qui fait de nous des hommes. Technologie ou magie, tout cela n'est qu'outil, la bras qui le guide est celui d'un homme. De la glaise pourrit animée d'un esprit atrophié, avec des yeux aveugles et un goût pour le sang. Ils sont pitoyables et idiots, parfois capable de bonté, mais ingénieux quand il s'agit d'inventer des moyens de se dresser au dessus des autres. Voilà comment sont les hommes, bon et mauvais à la fois. Tout comme vous, tout comme moi. *


Armand laissa échapper un petit ricanement, souriant avec amusement. Les pensées qui martelaient sa tête avaient suffisamment de force pour trancher le plus solide acier, torde la meilleure épée, fracasser l'os et retourner les cités. Pourtant à sa hargne supplantait sa conscience. Douce et câline sagesse qui apaisait son cœur guerrier. Les flammes qui l'embrasaient ne s'éteignaient pas pour autant, elles brûlaient vers le ciel, comme une étoile incendiaire, un soleil fier et puissant. Brûler ce malheureux était comme s'abaisser à devenir une comète et s'écraser au sol juste pour l'aplatir sous sa masse, alors que depuis les cieux éthérés il était le seul et unique roi.

« Vous devez avoir raison professeur. » Lâcha t il d'un ton agréable sous lequel transparaissait son cynisme. Ces mots gentils qui coupaient la conversation était un moyen sympathique et efficace de l'envoyer de faire foutre.

Le rayonnement de sa gloire était secret, mais cela ne lui apportait que plus de bonheur encore. La victoire sur un imbécile n'avait rien de brillante, car ce dernier restait toujours planté sur ses positions, estimant bêtement que son opinion ridicule était souveraine. La foudre frappait elle les fourmis ? Fallait il encore représenter quelque chose pour cela. Si la fourmis montait tout en haut du plus haut des cèdres, alors oui elle devenait une cible. Mais pour cela il lui fallait être capable de s'élever, et de quitter ses galeries obscures et aveugles pour affronter le soleil. Sean Brown avait beau se tenir debout en plein champs, les bras grands ouverts, il n'arrivait pas à l'abattre d'un éclair. Ce qui le contrariait le réjouit soudain. C'était tout simplement parce qu'ils n'appartenaient pas aux même sphères. Qu'avait de commun la foudre qui embrasait le ciel, avec un imbécile d'insecte aveugle et asexué qui se tuait inutilement au travail ? Une fois qu'il eu comprit ça, il remercia la sagesse que les ans lui avaient apportés, et se contenta de sourire.


Cependant ils avaient beau être lointains, la fourmis Sean prenait ce ciel orageux pour mauvais présage, et s'inquiétait de savoir si la pluie allait tomber sur sa maison de boue. Les professeurs sont ils des manipulateurs demanda t elle, soudainement soucieuse. Le tonnerre gronda. Seulement quand il s'agit d'êtres composés d'argile de marécage, bêtes, violents et égoïstes, avec sur la tête une couronne en or chargée de pierres noires, et à la main un glaire ou une baguette, c'est selon. Et la fourmis en fut rassurée, car elle ne se reconnaissait pas dans ce portrait.


« Ma foi je n'en ai connu aucun aucun qui n'en fut pas, mais il faut dire que je n'ai vu dans toute ma courte existence que des professeurs humains. Peut être qu'il me faudrait aller faire un tour chez les gens de la lune, voir comment les choses se passent là bas. Je plaisante, ne le prenez pas mal. Je suis d'humeur drôle. Tout ceci pour dire qu'il n'y a rien de plus normal et commun à mon sens, et qu'en découvrant la parole, l'homme s'est mis partager des idées et rallier des compagnons à ses causes. Il n'y a rien de plus humain, et cela est beau et louable. Ne prenez pas tout avec tant de gravité, je ne suis pas de ceux qui cachent des critiques déguisées dans tout leurs mots. Nous avons beau essayer de laisser nos convictions au vestiaires, elles ont tendance à nous coller à la peau. Juger quelqu'un pour cela, c'est lui en vouloir de vivre. Il ne peut pas s'en empêcher le pauvre, et si quand bien même il le pouvait, ça ne serait pas souhaitable. »


Le prêtre jeta un coup d'oeil à la fenêtre, le soleil était éblouissant. Et tout était radieux. Si seulement ils ne tombaient pas à cour de café tout aurait été parfait.


L'aveu de la déception de Sean quand à la pitoyable prestation de la justice lui plomba un peu sa joie. Bien entendu qu'il compatissait, cela lui semblait normal. Il trouvait même cela étrange qu'on le remercie pour ça. Mais reconnaissant comme il était, il n'allait pas se plaindre que Sean Brown lui adresse un merci. Il aurait tout simplement aimé qu'il ne s'agisse pas d'un remerciement pour quelque chose d'aussi triste.


« J'en suis désolé, cette injustice doit beaucoup vous affecter. Moi même qui ne le connaissait pas, j'en suis triste. Il aura sa place dans mes prières. Puis je connaître son nom pour savoir qui mentionner au Seigneur ? »


La conversation tourna à nouveau autour du fils musicien, et Sean sembla amusé de voir que le religieux en face de lui était un être vivant capable d'apprécier la musique.


« J'apprécie n'importe qui capable de monter sur une estrade pour se mettre à chanter ou à jouer d'un instrument. J'ai d'autant plus d'admiration que j'en suis incapable. Mon sens artistique est très mauvais, mais ça ne m'empêche pas d'aimer tout type de musique. »


Ce qui était faux en réalité. Il avait beau afficher un dehors tolérant, il était exagéré de dire qu'il aimait tout. Certaines musiques lui plaisaient, comme d'autres lui paraissaient insupportables. Globalement il était assez bon public, il fallait l'avouer, mais si Joe Brown screamait dans un groupe de death métal, il aurait certainement pâlit. En revanche Nestor aurait foncé headbanguer avec plaisir dans la fosse, secouant les poils de sa serpillière au rythme sourd des basses métalliques de cette musique impie.  

La conversation aurait pu rester sur ce ton amusant, mais Sean qui décidément prenait tout mal, se sentit à nouveau attaqué par une question, on ne peux plus innocente qui plus est. Quand Armand se demandait ce qu'il faisait là, ce n'était pas une insulte, mais une réelle inquiétude. Aussi imbécile que pouvait lui apparaître son interlocuteur, il réussissait à se mettre à sa place. Il avait une peur panique des moldus qu'il imaginait derrière chaque porte avec de grands couteaux, prêt à l'égorger. Il devait être véritablement terrifié d'être là, à leur merci.
Cependant le cauchemar du père semblait se transmettre au fils, et envers ça Armand était nettement moins tolérant. Ainsi il était fier comme un paon de sa décision, mais était ce la décision de qui exactement ? Cette façon de parler à la place des autres lui rappela immédiatement son propre père, qui aimait tenir tout ses proches dans sa main comme un petit tyran domestique qu'il était.
Comme tout ceci lui remettait en tête des idées douloureuses, il préféra ne rien dire. Même s'il n'était pas d'accord avec lui, s'il commençait à s'opposer à ce qu'il disait il courait le risque de faire le procès d'un homme absent. Et bien entendu Sean ne méritait pas ça.



« Si cela vous soulage. » Ajouta t il quand il lui fit part de sa fierté mal placé qui lui interdisait de laisser voir sa douleur à ses proches. « Mais n'oubliez pas que votre femme est là, et que vous devez être présent pour elle. Elle même est votre soutien. Pourquoi ne pas allez voir ensemble un spécialiste du deuil ? Un docteur en qui vous avez confiance et qui pourrait vous aider. Je suis peut être une bonne écoute, mais je pense qu'il y a des gens qui pourraient vous donnez des solutions auxquelles vous serez plus réceptif. Il est évident que vous portez sur vous le poids de deux deuils, et que c'est trop difficile d'aborder celui de votre petit fils, avec celui de votre ami encore sur la conscience. Essayez voir, ça n'engage à rien, et il faut mettre tout les moyens de son côté pour pouvoir guérir. Vous le devez pour vous même et pour vos proches. »



Il lui répondit plus précisément quand à la raison de sa sortie. Ainsi donc il avait perdu le petit enfant sur un terrain de quidditch. Que s'était il passé ? Il n'osait pas lui demander d'entrer dans les détails, tant ça devait être douloureux. Le garçon jouait il au quidditch ? Dans ce cas avait il eu un accident ? Quelle idée de jouer à un jeu de balle aussi violent, lui même avait toujours détesté ça. Mais Sean répétait que c'était des moldu qui l'avaient tué. S'en étaient ils prit aux joueurs, ou aux spectateurs ? La vision d'un éventuel massacre au cour d'un match le glaça d'effroi. Tant de gens étaient morts dans des fusillades ces derniers temps.



« Finalement je me dis que je suis bien content que ça soit tombé sur moi comme vous dites. Vous m'avez apporté beaucoup, et j'espère que je vous en ai offert autant. Et vous êtes vous satisfait de notre rencontre ? »

Il n'était absolument pas hypocrite en disant cela, et son ton respirait la bonté. Même s'il avait réalisé que le professeur Brown était une andouille paralysée par la peur et la haine, il ne regrettait pas de l'avoir rencontré, et ne le méprisait pas. Il avait eu de belles réflexions qui l'avait fait grandir, et il espérait que l'homme se sente un peu plus soulagé, et grandit lui aussi.


Aussi étrange que ça puisse paraître, c'était le thème de l'amour qui allait le mieux à Sean. Preuve que le bonhomme avait beau être bourru, il n'avait pas un mauvais fond. Il était tout simplement marqué par la peine et la peur. Dans un autre contexte, il était certain qu'ils auraient pu devenir bons amis.


« Un conte de fée ? C'est amusant. En temps que célibataire je n'ai pas beaucoup à dire sur le sujet, mais pour moi l'amour a toujours été un sentiment violent. Il y a des couples qui valsent, et d'autres qui préfèrent le tango. Il n'y a rien de bizarre à cela, nous sommes tous fait différemment, l'important est de trouver un partenaire qui ai la même mesure que soi. Je suis heureux que vous ayez cet équilibre, c'est rare et précieux. »


Sean semblait sincèrement inquiet pour son bonheur, en plus d'avoir une dent contre l'ordre établi. Etait il rebelle quand il était jeune ? Il semblait garder les reste d'une ancienne colère contre tout système.
Armand sourit tendrement, comme pour le rassurer. Et il se mit à rire, un peu polisson. Ne comprenait il vraiment pas ce qu'il sous entendait ? Vraiment Sean Brown était une oie blanche en vérité.


« Non c'est un interdit, grave qui plus est. Et il n'y a pas moyen de le contourner sans tomber dans le pêché. Ça serait le sacrifice de mon âme et de ma réputation, vraiment qui sur terre pourrait valoir la peine d'un tel marché ? »

Sa bouche disait des mots, et ses yeux en disaient d'autres. Vivre dans le pêché, en voilà une idée terrifiante. Être condamné à l'Enfer, lui même en temps qu'exorciste savait ce que cela impliquait. Mais après tout n'étions nous pas tous des pêcheurs ? Et qu'est ce qu'un vice de plus ou de moins, quand l'âme de chacun était lourde de fautes ? Dieu qui était tout puissant, ne pouvait il pas approuver ce qu'il voulait ? Certainement il ne serait pas le premier prêtre à avoir une maîtresse, ni le premier homme à se consumer dans les flammes éternelles. Bien entendu il n'avait pas le droit de dire tout ça à voix haute, mais il n'en pensait pas moins.


L'arrachant à ces pensées qui le faisaient sourire, Sean émit à nouveau des paroles inquiètes. Quel monde laisseraient ils aux enfants ? En voilà des réflexions de vieillards mourrants, peut être sentait il que sur la fin son comportement était discutable ?

« Ils auront le monde que nous leur aurons construit. Rien de plus, rien de moins. Et pour y faire face ils n'auront que les valeurs que nous leur auront transmis. Contrairement à vous je ne suis pas un père, alors mon avis est peut être critiquable, mais je suis un fils, et de ce point de vu je peux m'exprimer. Il n'y a rien de plus naturel que de vouloir protéger ses enfants, mais les parents ne sont malheureusement pas éternels, et un jour nous nous retrouvons seuls. La meilleure chose que l'ont nous ai enseigné alors, c'est de nous débrouiller par nous même. Et non pas de reprendre les querelles qui pourrissaient déjà nos aïeux, mais de faire avec ce qu'on a. Et si ça implique de vivre à côté de quelqu'un qu'on n'aime pas, il faut le faire. Le problème de la violence c'est quelle grandit avec le temps, et consume les générations. Si on veut laisser un monde en paix à nos enfants, il nous faut être la génération perdu qui leur permettra de renaître. Leur transmettre un conflit serait le plus horrible des héritages. »
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Sean H. Brown
Sean H. Brown

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ϟ Métier : Professeur de potions ϟ Âge : 56 ans ϟ Race et sang : Sorcier sang pur ϟ Statut civil : Marié

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ϟ Messages : 314 ϟ Date d'inscription : 05/02/2016 ϟ Disponibilité RP : Présente ϟ Célébrité : Tom Hanks ϟ Crédits : Presley♥Cash

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MessageSujet: Re: Manus Dei ft Armand   Manus Dei ft Armand - Page 2 Empty18.06.16 18:46


MANUS DEI - LA MAIN DE DIEU ?!

"... et tout est signe dès lors que l'on cherche des signes. C'est par croire que les hommes sont esclaves"


Alors qu'Armand répliquait par un "Vous devez avoir raison professeur", Sean comprit à quel point le jeune homme ne pensait pas un seul mot de ce qu'il disait. Non, il était même toujours persuadé d'avoir raison et devait probablement pensé de son interlocuteur qu'il était stupide. Sean ne s'en trouva pas vexé. Simplement triste pour lui. Il était toujours très découragé après ce genre de débats dans lesquels il ne rencontrait que des gens aussi campés sur leurs positions que lui.
La tristesse pour Armand était qu'il n'était déjà pas dans une situation habituelle. Au yeux du professeur de potions, il s'était par deux fois faits manipulés : d'abord par les sorciers religieux et ensuite par les moldus.
Mais surtout, voir ce dernier capituler avec les mots et dire avec les yeux tout autre chose lui donnait l'image de ce qu'il avait été parfois avec Raphaël où le cynisme cloturait bien des débats. L'abandon des positions avait ce goût amère d'échec.

La discussion dévia sous l'éventuelle manipulation des professeurs. La réponse du jeune homme fut positive mais également pas tellement négative. Sa réflexion était que c'était quelque chose de très humain. Sean pourtant n'aimait pas penser et réfléchir sur sa profession en ces termes de manipulations. Pouvait-il réellement influencer ses étudiants en leur dictant une liste d'ingrédients ? Il ne partageait pas ses convictions avec ses étudiants, simplement parce que ce genre de questions ne se posait pas. Ils avaient cours de potions avec lui, un art difficile demandant une grande maitrise de ses gestes. Ce n'était pas son rôle de parler politique en classe. Et de toute façon, la population de Salem partageait le plus souvent ses propres convictions.

-Je me dois de défendre mes collègues. Vous savez, lorsqu'on enseigne, on se focalise sur une branche et on ne mélange pas les sujets. Du moins dans l'enseignement de la pratique de la magie. Les sortilèges, la métamorphose, les potions...Toutes ces matières demandent énormément de pratique plutôt que de longs discours. Je ne dis pas qu'involontairement, nous ne les influençons pas. Mais manipuler est un terme un peu fort.

Les enfants, il est vrai, regardait parfois avec grande admiration leurs professeurs. En grandissant, les valeurs éduquées pouvaient changer. Sean avait déjà enseigné à des étudiants qui, par la suite, avaient migré sur les territoires du Nouveau Monde.
Le sujet du jugement des coupables du meurtre de son ami arriva sur le tapie. Le prêtre promit de l'inclure dans ses prières, phrase que Sean ne put s'empêcher de réprouver. Il n'aimait pas ce côté là, de crédulité. Comme si quelques mots dans sa tête allait pouvoir aider Raphaël, dont le corps avait disparu avec le temps. On ne pouvait plus rien pour lui, ni pour son épouse. C'étaient aux vivants qu'il fallait penser. L'idiotie des religion se recrééa dans son esprit. Mais depuis son entrée fracassante dans l'Eglise, il s'était presque pris d'affection pour cet homme gay dont l'adolescence n'avait pas été facile. C'était plus fort que lui. S'il pouvait se montrer catégoriquement raciste envers les moldus, il ne supportait pas ne serait-ce qu'un soupçon d'homophobie.
Du coup, il ne dit pas le fond de ses pensées et se contenta de répondre à sa ridicule demande.

-Raphaël Foster. Son épouse a été tuée avec lui.

Après avoir montré la photographie mouvante qu'il gardait toujours avec lui, la conversation dévia sur la musique à partir de son fils, Joe.
Son groupe de rock le faisait frapper fort sur ses caisses mais il pouvait également accompagner quelques ballades de ses amis.

-C'est tout à votre honneur. Je vous avoue personnellement que je ne suis pas un grand fan de rap. Je suis heureux que mon fils ait préféré le rock plutôt que ça !


Tant qu'ils parlaient famille, le ton dramatique n'était malheureusement jamais trop loin depuis trois mois. Armand lui conseilla d'aller, avec Elisabath, voir un spécialiste. Sean faillit lever les yeux au ciel mais put se retenir aisément.
Un spécialiste du deuil ! Et pourquoi pas un gourou moldu tant qu'on y était?

-Je vous remercie de votre inquiétude mais nous n'avons pas besoin de spécialistes. Je ne serai pas contre d'aller en voir un si ma femme en aurait besoin mais je la connais. Elle est comme moi. Nous parlons et sommes là l'un pour l'autre quand la douleur est trop forte. Mais nous savons gérer cette douleur. Quelque soit l'image que je peux vous donner.

Et puis même, s'il ne voulait pas à ce point aller voir un spécialiste, c'était parce qu'il ne voulait pas que cette douleur diminue artificiellement. Il voulait garder cette douleur, cette peine qui lui rappelait sa culpabilité mais également le sourire brillant de son petit-fils.
Pour Colin en revanche, c'était différent. Il était très proche de son frère mais Sean n'était pas certain que l'ainé puisse se confier. Il était encore trop renfermé, trop meurtri. Devait-il aller voir un spécialiste ? La question avait le mérite d'être posé et dès qu'il serait rentré, il poserait le sujet sur la table avec Elisabeth.

L'homme de Dieu par la suite lui posa une question qui lui semblait très scolaire, prouvant par la même que l'ordre dans lequel il évoluait était extrêmement codifié.
Etait-il satisfait de cette rencontre ? C'était une question intéressante.

-Assez oui. Vous êtes un homme très...très étrange et je ne le dis pas dans le mauvais sens. Même si nous n'avons pas les mêmes opinions, notre échange m'a rappelé ceux avec mon défunt ami et je vous avoue que ça fait du bien de le retrouver ne serait-ce qu'un peu avec un personne aussi bornée que vous.

La fin de leur longue discussion semblait proche. Sean jeta d'ailleurs un coup d'oeil à sa montre. Il voulait rentrer auprès de sa jolie épouse, s'assurer qu'elle aille bien et se serrer contre elle en buvant un verre de vin.
Pourtant, auparavant et comme pour finir en beauté leur échange, ils parlèrent de la génération prochaine. Pour Sean, c'était déjà ses enfants et il avait échoué à protéger Colin du pire malheur au monde. Celui-ci devait penser pareil et en prenant du recul, le professeur était effrayé de se voir dessiner les premiers vers d'une tragédie grecque.
Pourtant, avec Elisabeth, ils étaient parvenus à élever avec brio leurs deux garçons. Ils étaient polis et heureux de vivre avant que les moldus ne viennent tout détruire. Ils n'avaient pas su les protéger de ce terrible danger. Mais l'auraient-ils pu ? Sean en doutait. Il fallait éradiquer ce mal avant de pouvoir espérer que leurs enfants puissent vivre en paix.
C'est donc sur ce dernier point de désaccord que Sean embraya.
Pour lui, ses fils n'étaient pas nés avec une idée de conflit. Ils avaient bien fait leur travail. Joe était suffisamment fort pour deux. Le drame de Colin l'avait détruit mais Sean espérait qu'avec les années, il parviendrait à se relever.

-J'aime cette phrase : "ils auront le monde que nous leur aurons construit". Vous avez raison et je pense qu'il serait judicieux d'en finir pour aujourd'hui. Je ne tiens pas à vous embêter plus longuement et mon épouse doit m'attendre. En tout cas, déclara-t-il en se levant et en présentant sa main à son hôte, j'ai été ravi de vous avoir rencontré. J'espère que nous pourrons nous revoir un jour, dit-il avec un sourire sincère.

Bloody Storm


Dernier post pour Sean, qui peut conclure sauf si tu veux répondre et conclure également :)
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Armand R Altaïr
Armand R Altaïr

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MessageSujet: Re: Manus Dei ft Armand   Manus Dei ft Armand - Page 2 Empty21.06.16 13:39

[puis je en rajouter une dernière petite couche ? Promis après c'est fini :p ]


   

Is God alive or I God dead ?





Armand était absolument ravi d'avoir trouvé une technique qui marchait à la perfection pour s'empêcher de se fâcher avec Sean. Quant il lui disait quelque chose qu'il trouvait stupide, mais qu'il savait qu'il aurait trop d'orgueil pour en démordre, il se contentait de dire « Vous devez avoir raison professeur. » Ça lui rappelait l'école, quand il était un petit intello mal dégrossit qui ne pouvait s'empêcher de jouer au plus malin en levant la main pour souligner les erreurs des enseignants, ou les fautes d'orthographes au tableau. Ce petit jeu lui avait souvent coûté des retour de flamme et des punitions injustes, mais peut importe. Il disait la vérité, rien que la vérité. Et si les autres tenaient un raisonnement bancale devant lui ou faisait une faute quelconque, il était dans son droit en se permettant de les ridiculiser.
Affirmer à voix haute en dissimulant son cynisme, qu'un professeur devait avoir raison, avait été un pas important dans sa vie d'étudiant. Il n'avait réussi à l'accomplir qu'à un âge plus mûr, en  accomplissant sa théologie. En prenant ce recul, il avait grandit.

Pourtant cela faisait des années qu'il n'y avait pas eu recours. Aujourd'hui il était respecté. On l'écoutait, et même on venait en personne lui demander son avis ou se confier. Pourtant face à Sean Brown, il se sentait toujours comme un élève moqueur qui s'amusait à faire passer ses professeurs pour des incapables. Ce n'était pas quelque chose qu'il regrettait. Il avait été ainsi voilà tout, et à contrario les autres enfants ne lui avaient jamais fait de cadeaux non plus. Il lui fallait bien se sentir supérieur à quelqu'un, sinon il se serait sentit écrasé. Il était en paix depuis longtemps avec tout ça. Mais maintenant qu'il avait tourné cette page, se retrouver dans une situation similaire lui faisait tout drôle.

Manipuler était un terme un peu fort ? Certes, vous devez avoir raison, je me suis mal exprimé veuillez me pardonner. Vous êtes trop orgueilleux pour reconnaître que votre cœur est brisé, et vous prenez votre faible femme en alibi ? Bien, si vous le dites, c'est que vous devez avoir raison. Ce à quoi il ajouta, mais pensez y tout de même, on ne sait jamais.

Il n'y avait plus aucune animosité dans ses paroles. Simplement de la cordialité un peu froide. Lui qui savait ouvrir son cœur et se montrer si chaleureux, n'avait plus tellement envie de faire tant d'efforts.
Les mots glissaient sur lui, seul le nom de Raphaël Foster lui fit tendre l'oreille. Il sourit. Charmant prénom que celui là, et dire que monsieur Brown trouvait qu'il avait quelques points commun avec son défunt ami. S'il lui disait ce qu'il lui valait ce sourire, il était sur que le pauvre homme risquait de s'écrouler mort sur le coup. Où bien il acclamerait le ciel et croirait pour toujours en la réincarnation. Comme il ne savait pas tellement ce qui était le plus probable dans ce pile ou face surnaturel, il préféra garder ces lèvres closes. Ça valait mieux pour le bien être de Sean, lui même serait sûrement bien en peine de choisir s'il préférait l'infarctus ou la béatitude. Mais en dehors de cela Armand était certain qu'il n'allait pas oublier ce nom de si tôt.

Ce qui intéressa beaucoup plus le prêtre en revanche, c'est le bilan que fit son invité de cet entretient. Un sourire franc se dessina sur mon visage, et il se permit de lui prendre la main. Il baissa les yeux quand il entendit se faire qualifier de très très étrange. Il n'était pas fâché du tout, en fait il s'amusait plutôt de voir quel nouvelle caractéristique on lui choisissait. Il avoua à mi voix qu'il ne le le prenait pas mal, comme pour le rassurer. Il se sentit en revanche très touché par ce que Sean venait de lui confier, et ça prenait d'autant plus d'importance que ce bonhomme n'était pas le plus expansif pour lâcher des gentillesses.

« Je suis heureux que vous ayez pu ressentir ça. Vous même vous m'avez un peu rappelé diverses personnes que j'ai connu. » Puis il éclata d'un rire franc en entendant Sean en rajouter une couche en le traitant de borné. « C'est promis je vais essayer de m'améliorer, et je vous promet que quand j'aurai votre âge, je serais bien plus borné que vous ! »

Ils finirent par se lever et Armand raccompagna Sean à la porte de l'église. Sous le porche ils se serrèrent la main, comme deux amis. Impossible de croire qu'il s'agissait de ces mêmes personnes qui venaient de se rencontrer d'une bien mauvaise façon quelques heures plus tôt.

« Dans ce cas là veuillez m'excuser auprès de votre épouse de vous avoir retenu. Quand à moi il faut que j'aille me préparer pour la cérémonie de cet après midi. »


Un peu ému par cette rencontre, il soupira, légèrement gêné.


« Moi aussi j'ai été très ravi. Et je suis sur que nous nous reverront bientôt. Cela fait un moment que je pense aller à Salem pour consulter la bibliothèque, peut être que nous nous verrons un jour là bas. Je ne peux pas encore vous dire quand exactement, car c'est seulement une ébauche de projet, mais j'essayerai de vous contacter quand ça sera plus officiel. » Il lui lâcha la main et ajouta d'un ton à la fois aimable et tendre « Au revoir, et faites bonne route. »

Sur ce, il regarda son nouvel et étrange ami transplaner, et en un éclair il se retrouva seul sous le porche. La chaleur commençait à monter, et le vent qui soufflait sur la poussière du sol ne rafraîchissait l'air aucunement. Son esprit était comme encore plongé dans une torpeur. Il n'arrivait même plus à se rappeler tout ce qu'ils avaient pu se dire, les mots étaient parti et il ne restait en lui qu'un mélange troubles d'émotions contraires. Armand retourna dans l'église, ses yeux mirent un moment à se réhabituer à la pénombre, tant la lumière du dehors était éclatante. Il traversa la nef, poussa le rideau qui dissimulait la porte de sa chambre, et commença à débarrasser les tasses. Nestor avait pris l'initiative de nettoyer le minuscule sol de la salle de bain, comme pour lui remonter le moral. Le sorcier esquissa un petit sourire triste mais reconnaissant. Alors qu'il se tenait debout devant l'évier, il fit quelque chose qu'il ne faisait jamais : il décida de ne pas faire la vaisselle tout de suite. Le sentiment bizarre qui régnait sur son cœur semblait repousser ses habitudes les plus tenaces. A la place, une envie impétueuse le saisi.

Il passa un coup de torchon sur la table, et alla chercher une petite boite en carton qui se trouvait dans un des tiroirs de sa table de nuit. Sur leur panneau de bois verni, les quatre Évangélistes lui jetèrent un regard étonné, avant de se replonger dans leur lecture attentive des livres qu'ils tenaient chacun dans leurs mains. Armand ouvrit le petit carton rouge vif, et en sortit un paquet de longues cartes, dont le dos était décoré de fins motif floraux noir, argent et or. Il en prit environ un petit tiers bien choisi, battit les cartes et alla s'installer à sa table. Quand il sembla satisfait il cessa de mélanger et en sélectionna trois au hasard qu'il posa face à lui sur la toile cirée. Il espérait trouver dans ce tirage une réponse à ce sentiment trouble qui le laissait perplexe.
Sans trop d'hésitation il retourna la carte de gauche, la X apparue à l'endroit. La roue de la Fortune, voilà qui illustrait bien cette étrange rencontre. Comme les tableaux et les images pieuses, les figures des arcanes étaient animées. Cerclée d'or, la roue tournait sur son axe. A l'est et à l'ouest deux personnages tentaient de s'y cramponner ; alors qu'au nord apparaissaient l'état de grâce entourée d'une auréole de soleil, et au sud la fatalité figée dans un hiver éternel.
Un peu plus inquiet, il retourna la carte du milieu. L'arcane XXI, le monde continuait lui aussi sa rotation sur son axe, entouré de deux anges rieurs. Une carte à l'endroit cette fois encore. Un sentiment doux l'envahit, mais il n'osa pas sourire. Il réfléchi un moment, de demandant s'il devait retourner la dernière carte, puis poussé par son envie de comprendre, il agit. IX, l'ermite, à l'endroit lui aussi. Le vieil homme à la longue bure verte tenait dans une main un caducée, et dans l'autre une lanterne qui éclairait faiblement de sa flamme les bois environnants.
Le sorcier regarda avec attention chacun des cartes, analysant d'autant de façons possibles les symboles qui venaient de sortir. Puis il sourit, statuant qu'en effet il était grandement satisfait de cette étrange rencontre.
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