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 Runnin' [FT. Armand]

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Tyler Lennox
Tyler Lennox
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Runnin' [FT. Armand] 4c9YhSE

ϟ Métier : FBI ϟ Âge : 37 ans ϟ Race et sang : Moldu ϟ Statut civil : Pour toujours et à jamais <3 Imane Khazen

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ϟ Messages : 1083 ϟ Date d'inscription : 30/04/2016 ϟ Disponibilité RP : 1X/semaine ϟ Célébrité : Norman Reedus ϟ Crédits : Moi

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MessageSujet: Runnin' [FT. Armand]   Runnin' [FT. Armand] Empty13.05.16 0:04


   

Runnin'




   La ville était plongée dans l’obscurité de la nuit, seuls de faibles rayons lumineux émanant des quelques réverbères présents parvenaient à éclairer faiblement les lieux.  Au coeur de cette ville endormie, traversant ces ruelles abandonnées, une silhouette courrait à perdre haleine. Il avait le visage fermé, dur et un peu bourru mais son regard, lui, bien qu'on pouvait y déceler une certaine dureté, restait attentif à la moindre présence, au moindre mouvement suspect. Sa main gauche était plaquée sur son flanc droit imbibé de sang, tandis que de sa main droite, il serrait avec les dernières forces qui lui restait dans le bras, son revolver qui commençait à peser de plus en plus lourd. Après avoir parcouru quelques mètres supplémentaires, il s'adossa contre un vieux mur de brique suintant d'humidité, le temps de reprendre son souffle et d'analyser la situation qui n'était guère à son avantage. Au loin, il pouvait encore entendre les tirs et les sirènes déchirer la nuit en apparence calme et paisible.  De tous les scénarios possibles et imaginables qui auraient pu se jouer, il n'avait pas du tout imaginé que ce serait un des pires qu'il tirerait comme gros lot, pourtant il ne devait pas s'en étonner, il le savait, il n'avait jamais eut de bol, c'était pas maintenant que ça allait commencer

Flashback :

Sans la moindre explication, Tyler avait été convoqué par l'un des responsables du groupe terroriste que la presse avait appelé pro-moldus. Tyler n'aimait pas beaucoup ce genre de convocation, en général cela signifiait deux choses. Soit il se tramait un mauvais coup soit il allait avoir de sérieux ennuis. Lorsqu'il arriva au lieu de rendez-vous qui se tenait dans un vieil hangar abandonné, Tyler fut surpris de découvrir qu'il n'avait pas été le seul à avoir été convoqué ce qui en soit était plutôt une bonne nouvelle pour lui, mais pas forcément pour la population locale et encore moins sorcière.

Les ordres étaient simple un groupe allait devoir récupérer un dossier compromettant détenu par des membres du Cercle et un autre allait être chargé d'éliminer le groupe d'enquête envoyé par les différentes factions. Ils savaient exactement à quelle heure et où ils arriveraient, tout avait été magnifiquement orchestré pour qu'ils tombent dans une embuscade de laquelle ils ne pourraient échapper. Tyler mourrait d'envie de prendre connaissance de la teneur de ces précieux documents qui les faisait tant se bouger mais la priorité était de protéger le groupe d'enquête qui allait sauter à pieds joint dans un piège. Il lui était impossible de prévenir Elias autant pour les documents que pour le piège qui les attendait et qui allait se refermer sur eux. Tout ce qu'il pouvait faire c'était d'intégrer l'équipe qui serait sur place pour les éliminer, ainsi, il pourrait les aider à avoir le dessus s'il n'était pas prit pour cible, mais il comptait sur Elias pour vite intervenir en cas de besoin, quand aux fameux documents au mystérieux contenu, il serait toujours temps de mettre la main dessus plus tard.

Quatre enquêteurs sur cinq débarquèrent grâce à l'aide de la magie au lieu dit de rendez-vous, comme le chef de groupe le leur avait prédit, cela ne signifiait qu'une chose, ils avaient un traitre parmi eux. Alors qu'il s'apprêtait à ouvrir le feu, Tyler maitrisa son coéquipier et avant qu'il n'eut le temps de hurler lui trancha la gorge. Un moyen rapide, radicale et silencieux. Il abandonna le corps derrière la voiture où ils s'étaient planqué et avait commencé à se faufiler vers un autre groupe de pro-moldus lorsque les premiers coups de feu éclatèrent. Pris entre deux feux, Tyler essaya de trouver Elias du regard pour tenter de le rejoindre et l'avertir de ce qui était entrain de se tramer. Il ne le trouva d'abord pas, puis lorsqu'il le repéra enfin,  il n'y avait pas moyen de le rejoindre à moins de finir en passoire. Jurant entre ses dents, il comprit qu'il avait plutôt intérêt pour ses fesses de dégager d'ici. Les inspecteurs étaient parvenus à prendre le dessus en éliminant 6 des leurs, s'attarder plus longtemps était inutile. Cette mission ayant échoué il avait eut l'intention de rejoindre l'autre groupe pour tenter de mettre la main sur ces fameux documents concernant le Cercle. Que pouvaient-ils donc bien contenir ? Alors que deux autres de ces acolytes venaient de le rejoindre des coups de feu éclatèrent et Tyler vit sans aucun regret leur corps s'effondrer tour à tour. Dans un réflexe stupide il s'était retourner et en croisant le regard de celle qui venait de les abattre il comprit qu'il était sa prochaine cible.

Fin du flashback

Soulevant sa chemise poisseuse de sang en grimaçant, pour avoir enfin un aperçu de sa blessure, il maudit intérieurement cette nana. Cette idiote ne l'avait décidément pas raté, il était difficile d'évaluer sa blessure avec tout ce sang et cette obscurité qui n'arrangeait pas ses affaires, mais tout portait à croire que la balle était ressorti, ce qui dans son malheur était plutôt une bonne nouvelle. Tyler abaissa sa chemise en poussant un râle de douleur. Il valait mieux pour cette fille  qu'elle ne croise jamais sa route où il lui ferait savoir sa façon de penser. Essayant de reprendre une respiration normal, Tyler observa les alentours sans parvenir à se situer. A force d'avoir emprunté un itinéraire complexe pour échapper à la fois à la police, aux sorciers appartenant au Cercle et aux zones de combats, il avait fini par déboucher sur nulle part, mais où qu'il ait pu atterrir il ne devait surtout pas s'attarder... Se détachant du mur en brique sur lequel il avait prit appui jusqu'à présent il essaya de sonder les environs pour voir s'il n'y avait pas un endroit dans lequel il pourrait trouver refuge pour se soigner. Son regard s'arrêta sur ce qui semblait être le clocher d'une petite église. D'ordinaire la maison de Dieu accueillait tout le monde non ? C'était le devoir du curé que de prêter secours et assistance...

S'avançant en titubant légèrement tel un ivrogne revenant d'une soirée bien arrosé, sur ces derniers mètres qui le séparait de l'église, Tyler n'était plus sur ses gardes et par conséquent, ne le sentit pas venir derrière lui, tout du moins jusqu'à ce que sa magie ne le soulève du sol et ne le propulse avec violence dans les airs jusqu'à ce que sa course ne soit arrêté par un arbre contre le lequel son dos se heurta de plein fouet. Se mordant la langue sous l'impact il sentit le goût acre du sang envahir sa bouche. Complétement sonné, allongé sur le sol mousseux telle une vulgaire poupée de chiffon désarticulé, Tyler essaya de ne pas perdre connaissance. Levant son regard embrumé sur ce qui l'entourait il réalisa qu'il venait de s'écraser lamentablement dans ce qui semblait être un vieux cimetière à en juger par ces monticules de terres et ces tas de pierres sculptés en ruines sans oublier ces quelques rares croix en bois formés de pieux qui pour la plupart étaient tombés au sol.. Crever dans un cimetière abandonné... c'était tellement ironique et ça lui correspondait tellement bien que ça lui arracha un petit rire cynique.

- Qu'est-ce qui te fait marrer ?
Demanda la silhouette qui se dressait au-dessus de lui en le menaçant de sa baguette.

- Va te branler du con.

La réponse du sorcier ne se fit pas attendre et un sort le frappa sans pitié lui arrachant un cri de douleur et de surprise. Il avait la désagréable sensation qu'on lui arrachait les membres. Se tournant sur le coté, il cracha en toussant pour essayer de reprendre une respiration normal. Sentant le corps de cet homme se pencher vers lui, il compris qu'il n'avait aucunement l'intention de le tuer, le prenant pour un pro-moldu, il comptait le capturer pour le livrer au reste du Cercle. Armant discrètement son arme, il se retourna vivement et tira sur son agresseur au moment ou ce dernier lui lança un nouveau sort ! Touché en plein coeur, le sorcier s'effondra sur le sol en arrière pendant que Tyler à moitié assommé en lâcha son arme...
Alors qu'il se sentait doucement partir, il sentit quelque chose de lourd lui attraper les pieds et grimper sur ses jambes. Au prix d'un ultime effort, il battit légèrement des paupières pour tenter d'apercevoir quel animal venait de s'installer sur lui. Etait-ce un chien errant ?

Les yeux de Tyler s'ouvrirent subitement en réalisant qu'en guise d'animal c'était une forme fantomatique qui se hissait lentement sur lui. Prenant peur et dégouté par la vision de cette chose, il tenta de se reculer en haletant de terreur mais la créature semblait bien accroché et nullement décidé à se retirer, c'était à peine s'il avait ralentit sa progression. Tyler ignorait ce qu'était cette créature il avait cependant une seule certitude la concernant, s'il la laissait faire s'en était fini de lui. Ne trouvant plus son arme à porté de main, il détacha son couteau de sa ceinture d'une main tremblante pour la planter dans le crane de la chose qui rampait inlassablement sur lui avant de lui donner un coup de pieds sec pour la faire dégager. Tremblant, il essaya de se relever légèrement sur ses coudes lorsqu'une silhouette venu du passé se dressa devant lui. Un instant interdit, Tyler resta un complétement tétanisé par cette vision menaçante issu de ses peurs les plus profondes. Sa ceinture en cuir enroulé autour de son poing, la boucle pendait mollement, menaçante, prête à s'abattre à nouveau sur lui... Cette simple vision eut fini de complétement le terroriser

- Tu n’es pas réel, haleta-t-il en panique tout en tâtonnant avec frénésie au hasard le sol terreux pour tenter de retrouver son arme

Il n’était pas réel, il était mort, ce n'était qu'une vision, ne cessait-il de se répéter sans parvenir à s'en convaincre s'il se fiait aux battements de son coeur. Il pouvait sentir son rythme cardiaque s’affoler et les marques qu’il lui avait laissé dans son dos le brulaient douloureusement comme si la boucle en métal s'abattait à nouveau sur lui avec violence. Alors que son père leva son bras armé de sa ceinture pour le frapper il sentit ses doigts toucher la cuirasse de son arme dont il se saisit avec une rapidité qui le surprit lui-même. Les coups de feu partirent encore et encore jusqu'à ce qu'il en vide complétement son chargeur mais son bourreau était toujours là, se dressant de toute sa hauteur comme si aucune des balles ne l'avait atteint. Complétement terrorisé, il se recula jusqu'à ce que son dos ne heurte le tronc de l'arbre contre lequel il s'était écrasé, lui coupant toute retraite. Pris au piège, il sentit les larmes de terreur lui monter aux yeux, il avait l'impression d'être redevenu cet enfant tremblant et sans défense à la merci de son bourreau. Des images insupportables de son passé s'imposèrent dans son esprit. Des images qu'il aurait tout donné pour oublier à jamais....

« S'il vous plait au secours, hurlait sa mère, il a une arme !! Les garçons cachez vous sous la table...  Aaahhh »

« Reviens ici petite merde ! » Hurlait son paternel

« Inutile ! Stupide ! Fils de pute ! » Aboyait-il alors qu'il sentait la ceinture s'abattre sur son dos entre chacun de ses mots

   
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Armand R Altaïr
Armand R Altaïr

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ϟ Métier : Prêtre ϟ Âge : 35 ans ϟ Race et sang : Sorcier ϟ Particularité : ϟ Statut civil : Célibataire devant l’Éternel, mais amoureux perpétuel

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ϟ Messages : 1611 ϟ Date d'inscription : 02/03/2016 ϟ Disponibilité RP : 1x semaine ϟ Célébrité : Arthur Davill ϟ Crédits : aucun

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MessageSujet: Re: Runnin' [FT. Armand]   Runnin' [FT. Armand] Empty13.05.16 12:58


   

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Plongé dans un sommeil profond, peuplé de rêves paresseux et colorés, le prêtre fut brusquement tiré des bras de Morphée par un bruit assourdissant. Sursautant, il sentit son cœur, encore paisible l'instant d'avant, tambouriner dans sa poitrine. Les yeux écarquillés dans le noir, affolé et en sueur, il essayait de comprendre ce qu'il lui arrivait. Il fini par avoir la présence d'esprit d'allumer sa lampe de chevet, chercha ses épaisses lunettes à tâtons et s’assit sans son lit. Quelque chose était tombé ? Le toit s'était effondré ? Quelqu'un était entré ? Il ne savait pas quoi penser. Repoussant au loin son épaisse couverture, il passa un gilet en laine violette par dessus son pyjamas, et prit sa baguette. Soudain des hurlements de terreur se firent entendre, et lui glacèrent les sangs. Poussant la porte de sa chambre, il se précipita dans l'église plongée dans le noir. Il connaissait le lieu par cœur, et pouvait aisément s'y déplacer sans rien y voir et ne pas se heurter au mobilier, mais la peur panique qui s'emparait de lui avait un présent besoin d'une lumière réconfortante. L'extrémité de sa baguette s'éclaira, diffusant une auréole de lumière blanche à la manière d'un flambeau. Sans un regard pour l'autel, il se dirigea vers la porte. A son grand soulagement elle était toujours fermée, le grand sceau protecteur gravé dans le bois du battant, brillait encore de son discret halos bleuté.

Les cris reprirent, plus forts et plus désespérés qu'avant, suivi par une série de coups de feu. Le prêtre s'arrêta net. La curiosité laissa place à la peur. Une fusillade ? En sortant ne prenait il pas le risque d'être touché ? Peut être ferait il mieux de se barricader à l'intérieur, de pousser quelques bancs contre la porte et d'appeler la police ?
Mais les hurlements de terreur le rappelaient à l'ordre. Il y avait des choses bien pire qu'un voleur armé d'un pistolet, et ces choses se trouvaient dans l'enceinte même du cimetière de Sainte Conception. Quel genre d'homme était il s'il laissait un malheureux moldu être leur proie ? La police pouvait certes le protéger des cambrioleurs, mais lui était le seul à pouvoir sauver cet imbécile du sort extrêmement peu enviable qui l'attendait.

Prenant son courage à deux mains, Armand poussa le panneau de la porte et se plaça sous le le porche. Le spectacle qu'il fit au dehors le terrifia. Un homme était à terre, visiblement inconscient, et un autre était contre l'arbre du cimetière, aux prises avec une créature immonde qui s'accrochait à ses genoux, essayant de le faire tomber. L'homme était prit d'une panique impressionnante, comme aux prises avec des visions hallucinatoires qui le rendaient fou. Frissonnant, le prêtre ne pouvait s'empêcher de voir cette abomination sous sa forme réelle. Il s'agissait d'une mâne, ces ombres des morts qui demeuraient pour toujours auprès de leur tombeau. Le spectre était difforme, poussant des glapissements ridicules, et entraînant au sol le malheureux afin de le dévorer vivant. Il y avait plusieurs de ces horreurs pourrissantes qui hantaient le cimetière, et elles n'étaient d'un des nombreux mystères occultes qui entourait Ladder Crossing, ce lieu maudit, imbibé d'énergie mystique. Depuis de nombreuses années le prêtre essayait d'exorciser ce sol, de percer ses arcanes, et bien sur de se protéger de ces hôtes. Ses avancées étaient faibles, mais au moins il connaissait ces spectres et savait les repousser, à défaut de pouvoir les détruire.

S'il n'agissait pas maintenant la goule allait entraîner ce malheureux dans son trou, et le mâcherait vivant pendant des jours. Brandissant sa baguette, il se mit à marmonner des mots dans un obscur latin, dont on ne saurait dire s'ils étaient prière ou incantation. A pas lents, il descendit les marches en bois, s'aventurant pieds nus sur le sol poussiéreux du chemin. Toujours sans quitter la mâne maléfique des yeux, s'interdisant de les cligner, il parvient à la hauteur d'une grande croix en bois entièrement peinte en noir. Celle ci était planté à un endroit particulier, formant une perpendiculaire parfaite entre son axe et le chemin, tout en étant parallèle à l'enclos du cimetière et à la route. Sa main gauche chercha a tâtons le contact du bois, puis ses genoux ses plièrent, et il s’accroupit sur le sol. Le spectre fouisseur se mit à le regarder avec ses orbites vides, comme étonné de voir cette nouvelle proie qui s'approchait si près. Néanmoins elle ne relâchait pas son étreinte, et sa victime continuait à pousser des cris fous. Fixer cette horreur était insoutenable, elle puait la charogne et sa face pourrit prenait des expressions d'abération sadique. L'épaule compressée contre le bois de la croix, Armand à genoux ne cessait de répéter en boucle les mêmes mots. Prenant une grande respiration, il abaissa sa baguette, et commença avec son extrémité à dessiner dans la poussière un motifs à six faces avec dans son centre un croisement. La créature se mit à pousser un sifflement sourd quand il ferma le dernier trait du vévé, prononçant en même temps un amen qui scellait son invocation. La croix en bois contre laquelle il était appuyé prit soudain feu à chacune de ses extrémités, des flammes violettes léchant frénétiquement la peinture noire. Ramassant une poignée de terre avant de se relever, le prêtre en jeta un peu dans les quatre directions. La créature courba l'échine, fixant les flammes en poussant des glapissements. Elle relâchait petit à petit la prise qu'elle avait sur les jambes de l'homme, rampant en marche arrière.


« Retourne d'où tu viens ! »

Hurla t il en désignant la goule. A ces mots la croix s'enflamma de plus belle et pendant une seconde il sembla qu'une figure d'homme portant un beau costume se dessina dans les escarbilles virevoltantes. La créature pourrissante s'enfuit, rampant à quatre pattes pour retourner dans un trou où elle s'engouffra à la manière d'un serpent. Soufflant un bon coup, Armand enleva son gilet, et le posa en boule au pied de la croix qui continuait à luire de la même manière. Il se signa et toucha le bois, avant de pouvoir enfin se permettre de penser à aider la victime de la mâne. Il venait de lui sauver la vie, mais il ne devait pas non plus risquer la sienne en manquant de respect au seigneur de ce cimetière.

Armand se précipita vers l'homme, celui ci pesait son poids et lui même n'était pas bien costaud. Mais il réussi à le saisir sous les bras et à le traîner jusque sous le porche où il lui demanda en soufflant comme un bœuf, de faire seul le dernier mètre qui le séparait de la porte et d'aller se réfugier à l'intérieur. Puis il alla se charger de l'autre homme. Il avait pensé qu'il était inconscient, mais essayant de prendre son pouls il ne sentit aucune pulsation battre sous sa gorge. Il avait une plaie horrible à la poitrine, et était couvert de sang. Était il mort ? Il n'en savait rien, mais pour rien au monde il l'aurait laissé dans cet endroit maudit. Mourant ou cadavre, la décence lui interdisait de l'abandonner à l'appétit des mânes gloutonnes. Le soulevant de la même façon, il traîna le corps inanimé du malheureux jusque dans l'église, souillant de traînées de sang tout le long du chemin. Les flammes violettes continuaient à luire dans la nuit quand il ferma la porte, scellant le sort qui protégeait sa maison.

Tout c'était passé si vite, il n'avait ni eu le temps de réfléchir, ni d'analyser la situation, tant elle était désespérée. Maintenant que l'adrénaline était passée, il s'effondra sur le sol tout tremblant. Son pyjamas en coton repassé avec amour était maintenant souillé de poussière et de sangs qui ne lui appartenaient pas. Sa baguette lui glissa des mains tant elles étaient moites. Il était à deux doigts de pleurer, nerveux et encore en état de choc. Près de lui se trouvait deux personnes qui avaient besoin de soins d'urgence. Elles étaient gravement blessées et il ne savait absolument pas comment agir. Appeler une ambulance ? C'était peut être la seule chose à faire.
 

« Je vais appeler les secours, vous avez besoin d'un médecin. »
Dit il en se relevant.
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Tyler Lennox
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MessageSujet: Re: Runnin' [FT. Armand]   Runnin' [FT. Armand] Empty17.05.16 17:29


 

Runnin'




   Jamais il n'aurais cru ça possible et pourtant, 20 ans plus tard il devait admettre que cet homme parvenait encore à avoir un ascendant sur lui, à le terroriser comme personne d'autre n'en n'était capable. Face à lui, il tremblait de tous ces membres et pleurait comme un enfant. Sa simple vision lui faisait perdre tous ces moyens, il n'était absolument plus capable de faire face à la situation ou de se défendre comme il le ferait en temps normal. Marqué au fer rouge, il subissait une seconde fois toute la cruauté dont cette homme avait été capable. Comment avait-il pu lui faire ça ? Qu'avait-il fait pour mériter une telle haine ? Pourquoi ? En sentant le contact d'une une main chaude se poser sur son épaule, Tyler, beaucoup trop perturbé pour réaliser qu'il s'agissait d'une main amicale qui était venue non pas pour lui faire du mal mais bien pour le secourir, la rejeta. Emprisonné dans un passé qui le torturait sans pitié, il repoussa violemment cette main amicale qui s'était posée sur lui et se débattit comme il pu pour repousser celui qui tentait d'envahir son espace vitale. Il pouvait sentir leur haleine fétide, leur souffle chaud, leurs mains moites...

- Ne me touchez pas ! Hurla-t-il au bord de l'hystérie. J'suis la pute de personne !

Perdu dans les méandres d'un passé douloureux ampli de violence, il ne laissa plus l'occasion à celui qui s'était approché de réduire à nouveau leur proximité. Dans son esprit, il pouvait entendre encore résonner la voix moqueuse de son père qui le raillait, détruisant une nouvelle fois le peu qui lui restait et auquel il tenait

- Tu te crois flic mais la réalité fils, c'est que t'es qu'un pauvre débile qui sert de larbin pour faire le sale boulot dont personne ne veut, et toi tu le fais parce que tu as la violence dans le sang ! T'es qu'un pauvre taré de cul terreux ! On se fout d'ta gueule quand t'es pas là, même ton pote Elias mais ça tu le sais déjà et un jour on se débarrassera de toi, d'ailleurs ils ont essayé. Les liens du sang voilà tout ce qui compte !

- Après tout ce qu'tu m'as fait tu oses dire ça ?! Tu vas fermer ta gueule a la fin !!! Aboya-t-il en larmes.

Comme si sa rage mêlé à son désespoir avait enfin eut raison de l'auteur de ses tourments, son père disparu complétement. Ouvrant enfin les yeux, il réalisa qu'il se trouvait dans un des nombreux cimetières de Santa Fe. Le visage noyé de larmes et tremblant comme une feuille, Tyler observa les environs complétement hagard. Que s'était-il passé ? A ces cotés se trouvait un homme qu'il n'avait jamais vu et qu'il ne connaissait pas. La trentaine avancé, revêtu d'un simple pyjama, il se relevait péniblement pour s'avancer prudemment vers lui les mains en avant dans un signe d'apaisement. Le coeur de Tyler qui défiait les lois de la nature jusqu'à présent, commença un reprendre un rythme normal.. qui était cet homme ? Où était passé son père ? Un frisson de terreur le parcouru accompagné d'un sentiment de honte lorsqu'il réalisa qu'il venait de pleurer et de gémir comme un enfant devant un parfait inconnu. Passant son avant-bras devant son visage pour chasser toutes traces de larmes, il serra son arme de toute ses forces dans ses mains comme si la sentir glisser entre ses doigts le rassurait en lui permettant de garder lien tangible avec la réalité, puis, il jeta des coups d'oeil inquiet en sondant l'obscurité autour de lui, craignant de voir son père ressurgir à tout moment

"Où... où est-il passé ?" voulut-il s'enquérir en jetant un regard craintif autour lui, mais aucun son ne parvint à franchir ses lèvres.

Aux aguets, il observa l'homme revêtu d'un simple pyjama s'approcher de lui. Trop nauséeux pour le repousser cette fois, il sentit une main ferme se refermer sur lui pour l'aider à se relever, avant de le soutenir pour l'entrainer hors du cimetière. Pesant de tout son poids sur cet homme d'apparence fragile, Tyler, encore en état de choc se laissa faire. Que s'était-il passé ? Où était-il ? Lorsque l'inconnu lui demanda de continuer seul les quelques mètres qui le séparait de la maison, Tyler resta durant un instant sans bouger ni quitter des yeux la seule personne à laquelle il pouvait se raccrocher au sens propre comme au figuré. Où allait-il ? Que se passait-il ? Pourquoi retournait-il sur ses pas ? Le suivant d'un regard inquiet il le vit ramasser un corps inerte qui se trouvait allongé dans l'herbe et qu'il traina jusqu'à lui... Intrigué, l'infiltré plissa légèrement son regard tout en fronçant les sourcils. A qui appartenait ce corps ? Etait-ce... son père ? Non... il se rappelait à présent, cet homme appartenait au Cercle et... il l'avait tué pour se défendre

Réalisant enfin en parti ce qui lui était arrivé, Tyler jugea préférable enfin utile d'obtempérer aux directives de cet inconnu et de se réfugier dans ce qui paraissait être la maison de son sauveteur. Refermant sa main couverte de sang sur la poignet de la porte, il l'ouvrit en grand et pénétra en titubant à l'intérieur de la maison. A bout de force, épuisé tant nerveusement que psychologiquement, il se laissa tomber sur l'une des chaises en bois présente dans la cuisine. Guère plus en forme que lui, l'homme qui l'avait sauvé l'imita et se laissa à son tour tomber sur le sol visiblement très éprouvé. Tyler ignorait pourquoi cet homme avait trainé le cadavre de ce sorcier jusqu'ici, mais cela n'avait aucune importance. Se laissant tomber sur le sol, il rampa jusqu'à lui et se mit à fouiller le cadavre mais comme il s'y attendait, il ne trouva aucun papiers sur lui qui aurait permis de l'identifier. Alors qu'il s'apprêtait à se saisir de son portable pour le prendre en photo et l'envoyer à Elias son geste fut suspendu lorsqu'il entendit l'homme en pyjama dont il avait presque oublié la présence l'informer qu'il allait appeler les secours. Ce ne fut qu'à ce moment précis qu'il aperçut la baguette magique de cet homme et qu'il comprit qu'il avait à faire à un sorcier. Ce simple constat lui redonna un regain d'énergie qu'il ne soupçonnait même pas et qui lui permis de pointer son arme sur l'homme maigrichon qui venait pourtant de le sauver tout en lui adressant un regard glaciale.

- Tu vas appeler personne, le menaça-t-il, et tu vas pousser ta baguette vers moi, lentement. Fais un seul geste de travers et je t'éclate la cervelle !

Tyler ne pouvait pas permettre de le laisser appeler les secours. Tout d'abord il ne lui faisait pas confiance, surtout après avoir aperçu sa baguette magique, cependant même si cet homme était dénué de mauvaises attentions, il ne pouvait pas le laisser prévenir les secours pour qu'ils viennent le soigner car toubib comme pompiers, ils étaient obligés de faire un rapport à la police lorsqu'ils intervenaient sur des blessures par balles, et si la police s'en mêlait il aurait de gros problèmes et par conséquent sa couverture finirait par sauter. Bien sur, sa menace n'était que de l'esbroufe, il n'avait pour le moment aucune intention de lui faire du mal, sans compter qu'il n'avait plus la moindre munition dans son chargeur, mais ça l'homme qu'il tenait en joute n'était pas censé le savoir. De plus, il imaginait aisément qu'avec tout ce sang dont il était recouvert il ne devait pas avoir de difficultés particulières à se montrer très convainquant

- De toute manière, pour lui c'est trop tard, fit-il en désignant le cadavre.

Sans baisser son arme, Tyler se releva péniblement tout en continuer d'appuyer sur sa blessure pour être à sa hauteur, en continuant de pointer son arme sur lui. Il commençait à avoir de plus en plus chaud mais essaya de ne rien en laisser paraître. Toujours suspicieux à son égard il tâcha d'en savoir plus sur cet homme qui se tenait face à lui.

- T'es qui toi ? Vous êtes combien ici ? Tu le connaissais ? Qu'est-ce qui s'est passé... dans le cimetière ? Où est-il ? Est-ce qu'... il  risque de revenir ? Fit-il en jetant un regard nerveux en direction de la fenêtre.

Avait-il été victime d'une hallucination du à son état ? D'un sort ? D'un enchantement ? D'un fantôme ?... Son père était mort, cela ne pouvait pas être lui... même s'il était bien capable de revenir d'entre le morts juste pour le faire chier.



 
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Armand R Altaïr
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MessageSujet: Re: Runnin' [FT. Armand]   Runnin' [FT. Armand] Empty18.05.16 13:34


   

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Armand traversa la pièce qui lui servait d'appartement, laissant l'homme encore conscient faire ce qu'il voulait dans son dos. Il ne comprit que trop tard qu'il lui avait fait une grosses erreur en lui faisant confiance. Il était en train de composer le premier numéro des urgences, quand le mit en joue et lui hurla des menaces. Le prêtre fut immédiatement tétanisé et suspendit son geste. Prit par surprise, il se sentit presque défaillir à l'idée qu'on lui tire dessus, et reposa aussitôt le combiné. L'homme en face de lui était rongé d'angoisse au point de ne plus savoir ce qu'il faisait. A voir sa masse musculeuse et le sang qui le recouvrait en partie, il n'y avait pas à douter qu'il était terrifiant en temps normal. Mais dans cet état hors de contrôle, le danger qu'il représentait était double. Par un simple tressaillement nerveux il pouvait lui tirer dessus sans même le vouloir et lui n'aurait plus qu'à dire bonjour aux anges.

Il lui demanda de poser sa baguette, ce qu'il fit, très lentement. Il n'avait pas l'intention de résister, mais en même temps il ignorait si ça suffirait à la garder en vie. Plongé dans un profond désespoir, il aperçu soudain une silhouette légèrement tressaillante se détacher de l'ombre de derrière la porte. De toutes ses forces il empêcha son visage incroyablement expressif d'afficher la moindre émotion.  Cela n'était pas bien difficile, car malgré l'étincelle de joie qui s'allumait dans son cœur, le danger de se faire exploser la cervelle était toujours entier. Même si c'était la dernière chose dont il avait envie, il se força à parler, pour détourner sur lui le peu d'attention qui restait à cet homme déboussolé.


« Calmez vous, je ne vous veux aucun mal. Je veux seulement que vous et votre compagnon puissiez voir un médecin... »

A cela il lui répondit qu'il n'y avait plus rien à faire pour le second homme, et Armand se sentit littéralement perdre pied. Il se doutait déjà un peu qu'il était mort, mais cette confirmation lui glaça les sangs.


« Et vous alors ? Vous êtes grièvement blessé, il vous faut des soins. »


L'homme chancelait déjà, ses forces altéraient ses réflexes et ses pensées. Ses paroles n'étaient plus d'un n'importe quoi paranoïaque. Impossible dans un tel état de faiblesse qu'il ne remarque la créature magique qui s'avançait silencieusement dans son dos. Armand leva ses paumes en l'air en signe d’apaisement. Ce mouvement soudain fit cligner l’œil du tireur qui était au bout de ses forces. Le manche en bois de la serpillière magique s'abattit brutalement sur sa nuque, l'envoyant rejoindre les bras enivrants de l'inconscience.





Rideau

Nestor 1 – Tyler 0





Quant il reprit ses esprits sa tête fut horriblement douloureuse. Peut être pas tant à cause du coup de balais, qu'à cause tout le sang qu'il avait perdu. Il avait perdu également la notion du temps qui s'était écoulé pendant qu'il était inconscient. Dans son esprit brumeux, ces quelques minutes de noir complet devaient lui paraître bien longues.

Armand remplit une bassine d'eau et s'approcha de son inquiétant invité. Il semblait reprendre connaissance, ce qui lui apparu comme une bonne chose. Nestor était un brave balais, mais devant le danger de la situation il s'était emporté, et lui avait asséné plus de coups que nécessaire, au point qu'il avait du le retenir de le passer à tabac. L'ustensile magique gardait à l’œil sa victime, juché sur ses poils qui rampaient sous lui à la manière des poulpes. Il était difficile de dire qu'il avait un visage, mis à par deux petits nœuds un peu plus foncé dans le bois qui lui servaient d'yeux. Néanmoins ce charmant compagnon de la ménagère était incroyablement dévoué et surtout zélé.

Afin que l'homme ne s'échappe pas et ne l'agresse de nouveau, Armand l'avait solidement attaché, pieds et poings liés à un prie dieu. A genoux dans cette position peu commode, il n'avait aucune chance de se relever, et le ruban adhésif très résistant qui le maintenait au meuble horriblement lourd, lui garantissait qu'il ne bougerait pas d'un pouce. Et puis Nestor montait la garde, faisant des cercles inquiétants autour de son prisonnier qui reprenait petit à petit ses esprits.

Derrière eux, le corps du second homme avait été recouvert d'un draps, sur lequel avait été posé un crucifix au niveau de la poitrine. Armand ne pouvait supporter la vue de se cadavre, et l'avait rendu plus décent ainsi.

Le prêtre posa sa bassine sur la table de la cuisine. Il avait bien entendu récupéré l'arme à feu ainsi que le couteau de son agresseur, et les avaient caché dans le four, là ou personne ne penserait à venir les chercher. Il prit un gant de toilette propre, et le trempant dans l'eau, s'assit sur une chaise en face de son prisonnier.


« Oh vous reprenez conscience ! Est ce que ça va ? Vous m'en voyez désolé, mais il a bien fallut que je vous sécurise, car vous étiez légèrement irritable. »


Il lui passa de l'eau sur le visage et les bras. La plaie qu'il avait au ventre était partiellement débarbouillé du sang séché et sa chemise lui avait été enlevée.


« C'est bien que vous soyez à nouveau parmi nous, il faut justement que vous preniez votre médicament. »


Il se releva et alla préparer un grand verre d'eau. Sur la table de la cuisine se trouvait un trousse de premiers soins magiques, dans laquelle il piocha un sachet de poudre qu'il examina.


« Il faut toujours lire la notice quand on prend un médicament, et bien respecter la posologie. Mais ne vous en faites pas, je prend bien soin de vous. »

Sur ce il vida la poudre blanche dans un verre d'eau et touilla avec une cuillère jusqu'à ce quelle se dissolve.

« C'est du repousse-tout, un simple traitement qui fait repousser et cicatriser les chaires. Et au vu de la vilaine plaie que vous avez au ventre, c'est exactement ce qu'il vous faut. Il paraît que c'est amère, mais les médicaments ne sont pas fait pour être bon ! En tout cas vous aviez raison, ce n'était pas la peine de déranger les urgences pour un si petit bobo. »


Certes il lui en voulait un peu, mais pas assez pour lui faire du mal. Ce qu'il lui proposait était véritablement le médicament qu'il lui fallait. Enfin « proposé » était un bien grand mot, parce que saucissonné comme il était, il ne lui laissait pas vraiment le choix. De plus, lui même avait beaucoup de chance que ce grand gaillard ne soit pas au mieux de sa forme, sinon il ferait certainement moins le malin. Armand lui fit ouvrir la bouche et avaler le liquide. Même s'il y mettait une mauvaise volonté manifestait et en recrachait autant qu'il lui était donné l'occasion de le faire, il en avait néanmoins bu assez pour que ça soit efficace. Dans plusieurs minutes il sentirait des picotements sous l'épiderme et une effroyable envie de se gratter, signe manifeste de la reconstruction de sa chaire.  C'était donc plutôt une bonne chose pour lui même que ce dernier ne soit pas libre de ses mouvements, et puis ça évitait à cette petite frappe de Nestor d'être tenté de lui remettre un coup sur la nuque au moindre geste suspect.

Le prêtre s'assit devant lui et le regarda dans les yeux.


« Est ce que vous êtes un cambrioleur ? Sachez que je ne vous en veux pas, mais je suis vraiment désolé du sort qui est arrivé à votre compagnon. Que s'est il passé ? »
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Tyler Lennox
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MessageSujet: Re: Runnin' [FT. Armand]   Runnin' [FT. Armand] Empty21.05.16 0:54


 

Runnin'




  L'obscurité de la nuit les enveloppait et un vent frais faisait tressaillir les branchage de l'arbre qui se trouvait à quelques pas de la maison. Tout était paisible et calme et seul la réverbération de la lune les éclairait. Assis tranquillement sur le perron de leur maison en dégustant chacun une bière, Tyler posa son regard sur celle qui était devenue sa femme. Sa femme. Il n'aurait jamais imaginé se marier un jour, et encore moins avec un ange pareil. Il ne l'avait pas immédiatement regardé, mais par la force des choses, à partager tant de de moment aussi fort, il avait commencé à poser un regard différent sur elle. Il avait réalisé combien il l'avait mal jugé, lui qui l'avait pris pour une gamine gâtée, faible,... jamais il ne s'était autant trompé sur toute la ligne. Elle était bien plus mature et débrouillarde  que les filles de son âge, et surtout elle était bien plus forte qu'il ne le pensait. Une attirance mutuelle avait vu le jour entre eux, une attirance que Tyler avait tenté de refouler de toute ses forces. Elle était beaucoup trop jeune, beaucoup trop bien pour lui.... Mais au final, derrière son apparente fragilité, se cachait une femme forte et déterminée qui le comprenait et qui, sans qu'il ne s'en rende compte, avait pris une place importante dans sa vie.

- Tu penses raccrocher un jour ? Demanda-t-elle tout en caressant le ventre de leur chat Shazan qui réclamait un câlin. Je veux dire pas d'arrêter ton travail mais les infiltrations...

- C'est parce que tu ne peux pas dire la vérité à ta famille que ça t'embête ?

- Non, enfin peut-être un peu mais j'ai surtout peur que... je pense.... Elle prit une inspiration et leva son regard pour plonger dans les siens, si tu continues, ça finira par te tuer, et je ne veux pas te perdre. Et puis, quand on aura des enfants...

- Tu veux des enfants ?

- Oui, enfin pas tout de suite...  pourquoi tu n'en veux pas ?

- Si... mais... je sais pas si...

N'osant la regarder il détourna son regard en direction de la route tout en jouant avec ses doigts, un tique qui trahissait son embarras. Des enfants, il aimerait beaucoup en avoir mais il n'était pas certain qu'il ferait un bon père, après tout, il n'avait pas eut un très bon exemple et on disait que les enfants victimes de maltraitances reproduisaient souvent les mêmes sévices dont ils avaient été les victimes sur leurs propres enfants... Comme si elle avait pu lire dans ses pensées elle lui adressa un sourire réconfortant

- Tu n'es pas ton père

- Qu'est-ce que t'en sais ? Lui demanda-t-il sur la défensive sur un ton qu'il regrettait déjà. Tu ne le connaissais même pas !

- C'est vrai, reconnut-elle, mais je te connais toi, tu n'es pas quelqu'un de violent, tu ne l'as jamais été avec moi et pourtant on s'est déjà copieusement engueulé, rigola-t-elle. Je ne me suis jamais sentie menacé en ta présence, bien au contraire, si c'était le cas je ne porterais pas cette bague, fit-elle ravie en levant sa main, et je ne m'appellerais pas Mme Lennox

Il ne savait pas comment elle faisait pour s'y prendre mais elle avait ce don si particulier pour parvenir à apaiser ses angoisses et même réussir à lui tirer un sourire

- Tu n'as pas vraiment gagné au change, je préférais Robinson

- Oui c'est vrai, j'aimais bien mon nom de jeune fille aussi, minauda-t-elle, maintenant on ne me croira plus quand je dirais que ma cousine est une super joueuse de Quidditch pro

- J'ai jamais rien capté à ce sport !

- Sérieux ? Même moi qui ne suis pas sorcière je le trouve super facile d'accès.

- Merci je me sens encore plus con à présent,
râla-t-il faussement vexé

- Attends, je vais t'expliquer, fais moi une place !!

Elle était venue se blottir dans ses bras et avait commencé à lui expliquer les différentes règles de ce sport magique que seul des sorciers pouvaient pratiquer. Si Beth et sa soeur qui étaient nées sans posséder le moindre pouvoir magique, étaient très proches l'une de l'autre, elles étaient également très proches de leurs cousins qu'il n'avait encore jamais rencontré mais qu'il avait vu en photo. Ils étaient sorciers, Sandra était joueuse de Quidditch, Matthew Professeur et Liam faisaient encore des études. Beth les adorait... la famille était très importante pour elle, et l'idée de former la sienne avec elle le tentait même si ça l'angoissait énormément. Pour la première fois de sa vie, il pensait à raccrocher définitivement...

******


- Beth... murmura-t-il

Beth... elle n'était plus qu'une ombre derrière ses paupières closes, un chant lointain dans ses oreilles, un doux effleurement...

L'esprit embrumé, Tyler commença à reprendre peu à peu connaissance bien qu'il se sentait complétement vidé de ses forces et de son énergie. Des élancement douloureux lui traversait l'arrière du crâne autour de lui tout semblait calme si ce n'était qu'il pouvait reconnaître le mouvement de l'eau que l'on transportait, et puis il avait la sensation que son corps en entier était entravé... Luttant pour ouvrir ses paupières qu'il trouvait terriblement lourdes, il battit légèrement des paupières, et tout ce qui l'entourait lui paru complétement flou, une impression à laquelle s'ajoutait cette horrible sensation que tout tanguait autour de lui. Afin que cela cesse, il referma presque aussitôt ses yeux clair en détournant la tête tout en grogner de mécontentement. Il se sentait mal et c'était pire qu'un lendemain de cuite... Le bruit d'une chaise que l'on tire sur le sol, acheva son mal de crâne, et le son d'une voix masculine lui parvint jusqu'aux oreilles, mais il lui était totalement impossible de comprendre ce qu'on venait de lui dire car les paroles prononcées étaient lointaines et inaudibles. Se forçant, il ouvrit à nouveau les yeux et son regard croisa celui d'un... balai mal-attentionné ?

- C'est quoi ces conneries ?

Il nageait en plein délire, des balais qui marchaient et qui parlaient, il dormait encore...

Le linge humide que l'on passa sur son visage eut fini de le réveiller complétement. Il se redressa légèrement en sursaut et ce ne fut qu'à ce moment-là qu'il comprit pourquoi il avait éprouvé cette désagréable sensation d'entrave. Il était pieds et poings liés à une espèce de grande chaise en bois que l'on retrouvait dans les églises. Complétement déphasé, il tourna son visage en direction de l'homme qui désormais lui passait le linge humide sur ses bras. Réalisant qu'il ne portait plus sa chemise Tyler se détourna pour essayer d'éviter ce contact physique qu'il avait horreur. Toute pudibonderie s'envolèrent dès qu'il entendit l'homme lui annoncer qu'il était temps pour lui de prendre ses médicaments. Son coeur rata un battement et il suivit l'homme de son regard meurtrier. Qu'il ose seulement s'approcher et il lui ferait regretter. Tirant comme un forcené sur ses liens une douleur lancinante traversa  son flan droit, là où cette stupide flic l'avait blessé. Il serra les dents pour ne pas crier mais ne pu cependant retenir un gémissement ça ne l'empêcha cependant pas de récidiver  et de tirer sur ses liens pour les faire céder ou à défaut faire céder cette chaise à laquelle il était attaché, mais c'était peine perdu. Son attention se reporta sur cet homme inquiétant qui à l'aide d'une cuillère était entrain de touiller une poudre blanche dans un grand verre d'eau. Il ne savait pas ce qu'il avait mis à l'intérieur mais il était hors de question qu'il avale ça. En tout cas, pas sans lui avoir arraché quelques doigts au passage. Plus l'homme s'approchait et plus Tyler désirait se reculer mais ligoté comme il l'était, il lui était impossible de faire le moindre mouvement. Lui saisissant le visage pour le faire boire, Tyler tenta de résister en détournant la tête et en gardant les lèvres obstinément closes, mais son tortionnaire parvint à lui faire ouvrir la bouche malgré lui et le contraignit d'avaler cette horrible mixture. Rouge de colère, il tenta bien de la recracher mais maintenu fermement il ne pu empêcher une partie du liquide de s'écouler dans sa gorge. Estimant qu'il en avait suffisamment ingurgité, l'homme le relâcha et reprit place sur sa chaise en le fixant droit dans les yeux.

Le regard noir, restant obstinément silencieux devant ses questions débiles Tyler maugréait intérieurement. Il était désolé ? Vraiment ? Dans ce cas qu'attendait-il pour le détacher ? Derrière lui, se trouvait le corps recouvert d'un drap blanc du sorcier qu'il avait abattu et qu'il n'allait probablement plus tarder à rejoindre. Quelques minutes plus tard, des picotements se firent sentir, et plus le temps passait plus les démangeaisons se faisaient grandissantes, mais bien que la sensation eut été gênante elle n'était pas pour autant douloureuse.

- Qu'est-ce que vous m'avez fait ? Grogna-t-il furieux. Qui êtes-vous ?! Et dites à vote machin d'arrêter de me tourner autour s'il ne veut pas finir dans un feu de joie !

Tyler savait très bien qu'il n'était pas dans une position idéale pour proférer des menaces mais à vrai dire il ne savait pas vraiment quoi faire d'autre pour que ce balai cesse de lui tourner autour continuellement au point de lui en donner la nausée. L'homme qui se tenait face à lui pensait-il réellement que ce sorcier et lui étaient de connivence ou jouait-il la comédie ? N'avait-il donc pas compris qu'il l'avait abattu ? Au début, en constatant qu'il était un sorcier, il n'avait su trop que penser mais lorsqu'il avait repris connaissance attaché à cette chaise, il en avait immédiatement déduit que le sorcier appartenait au Cercle, pourtant hormis son aspect inquiétant alors qu'il lui préparait cette potion qu'il l'avait contraint à avaler, on ne pouvait pas dire qu'il semblait très menaçant. Ces doutes s'accentuèrent davantage lorsqu'il réalisa que la blessure pas balle qu'on lui avait affligé se régénérait pour disparaitre totalement. Il ne lui avait donc pas mentit, il l'avait véritablement soigné ? Mais... pourquoi ? Calmé mais néanmoins toujours méfiant, Tyler leva un regard suspicieux sur son hôte.

- Pourquoi m'avoir soigné ? Qu'est-ce que vous voulez ?

On avait jamais rien sans rien dans la vie, il était bien placé pour le savoir. Il n'avait jamais pu compter sur personne hormis Elias ! Il était le seul à l'avoir protégé des autres mais aussi de lui-même et puis il y avait eut Beth... Il y avait encore des personnes bien, mais ils étaient rares et en général ils n'attachaient pas les gens.

- Où sommes-nous ?

 
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Armand R Altaïr
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MessageSujet: Re: Runnin' [FT. Armand]   Runnin' [FT. Armand] Empty23.05.16 11:33


   

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Si les yeux de Tyler pouvaient lancer des lasers, nul doute que notre prêtre serait depuis bien longtemps grillé comme une chipolata. Mais heureusement pour lui ce n'était pas le cas.
Il se contentait de lui jeter des regards mauvais, qui ne préoccupait pas Armand le moins du monde. Convaincu qu'il était en train de bien agir, il se fichait pas mal que l'autre en soit mécontent. Cette ingratitude commençait même à l'agacer, il avait été aimable au delà même des limites du savoir vivre, et il comptait bien le lui faire comprendre.


« Je n'allais pas vous laissé vous vider de votre sang et mourir dans ma cuisine. D'autant plus que je me suis donné du mal pour vous protéger du spectre qui vous attaqué tout à l'heure. Si vous ne croyez pas en la charité, croyez au moins en l'efficacité. Je vous ai déjà sauvé la vie deux fois ce soir, et vous vous me menacez avec votre arme, vous trouvez ça correct ? J'ai beau être de bon caractère, je ne suis pas idiot, et j'estime que vous avez largement mérité que je vous attache. Ne dit on pas la sécurité avant tout ? J'ai assuré la votre en vous mettant à l'abri et en vous guérissant, maintenant comprenez que j'assure aussi la mienne en vous entravant. »

En disant cela il ressentit comme un léger vertige. Ce n'était pas seulement du à la fatigue et au stress qu'il avait ressentit pendant cette nuit agitée, c'était aussi parce qu'il venait de se rappeler de quelque chose de très important. Quelque chose qu'il avait oublié de faire et qui était cependant vital.

Un bruit inquiétant le fit sursauter. Pâle, il regarda vers la fenêtre. Le vent soufflait au dehors, et peut être que c'était le volet qui se mettait à battre. Une série de coups se mit à raisonner sur le panneau, comme lorsque l'on frappe à une porte. Peut être n'était ce que le vent, mais ça Armand n'y croyait pas du tout.
Les jambes en coton, il se leva de sa chaise, et jeta un regard inquiet dans la pièce. Il ouvrit un des placards et en sortit une bouteille de vin et un verre à pied. Il s'énerva en italien, balançant des injures contre ce pays de sauvages où les bouteilles étaient fermées avec des bouchons à vis, finit par l'ouvrir et se retourna vers l'homme qu'il avait attaché. Il commençait à regretter légèrement de l'avoir aidé. Il prit un chapelet qui était suspendu au cadre d'une des icônes du murs et retourna le voir. Les saints et la Vierge se penchaient au dessus de leur décors dorés pour murmurer entre eux à voix basse, l'air inquiets.
Armand s'agenouilla pour être à la hauteur de son prisonnier, et le regarder dans les yeux.


« Faites moi confiance, c'est important. Ne dites rien, ne bougez pas, ne faites aucun bruit. Si vous croyez, priez. Mais surtout ne faites aucun son. Nous ne sommes peut être pas encore tiré d'affaire. »

Il passa le chapelet autour des poings de l'homme, et lui dégagea une mèche poisseuse qu'il avait devant les yeux. Armand lui adressa un sourire amical, comme pour le rassurer, mais on voyait qu'il était inquiet.

« Ne faites rien qui pourrait attirer l'attention sur vous jusqu'à mon retour, ça ne devrait pas être long. Je vous fait confiance. »


Sur ce il se releva, prit sa bouteille et le verre dans chaque main et traversa la nef pauvrement éclairée de quelques flambeaux magiques. Au moment d'ouvrir la porte il ne put s'empêcher d'éprouver un frisson. Comment est ce qu'il s'était retrouvé dans cette galère déjà ? Peut être aurait il mieux fait de laisser cet imbécile se faire dévorer par les goules plutôt que de se mettre à marchander avec l'autre monde.
Quelle pitié que cet endroit maudit. Quelle pitié que sa soif de connaissance qui l'avait poussée encore et encore dans l'étude des arts savants des exorcistes. Il n'y avait rien de plus stupide que le fait de savoir. Les innocents qui ignoraient tout de cet autre monde vivaient des existences paisibles et mornes, mais en harmonies avec l'ordre cosmique, comme autant d'éléments qui le composent. La brume épaisse des mystères avaient quelque chose de confortable, dès lors que l'on n'essayait pas d'en explorer les vapeurs labyrinthiques. Dès lors que l'on s'y débattait, le monde n'avait plus la même dimension. Heureux étaient ceux qui dormaient du profond sommeil des innocents, lui même étaient depuis trop longtemps éveillé.

Armand chercha à respirer lentement, mais des coups répétés sur la porte le firent brusquement sursauter. Ils se faisaient impatients. Son cœur avait bondit dans sa poitrine, et c'est avec un grand empressement qu'il poussa la porte et sortit du bâtiment. Ce qu'il vit lui gela les os.

Près du chemin, la choix noire brillait toujours de ces feux follets violets, mais dans l'air quelque chose avait changé. C'était comme si une étonnante humidité emplissait l'atmosphère, comme après un lourd orage tropical. Cette impression de respirer de l'eau était insupportable, et il tout son corps devenait comme poisseux. Ses bras se relâchèrent un peu, entrechoquant le verre avec la bouteille qui se mirent à tinter.
Au milieu de l'allée, éclairée par la seule incandescence des flammes violettes, se trouvait une silhouette humaine. Elle n'avait rien à voir avec les mânes rampantes et bestiales. De bonne taille et au maintient soigné, l'homme qui se trouvait là semblait attendre que le prêtre s'avance. Ce qu'il fit, tout en restant à bonne distance de l'apparition. Il était impressionné par ce qu'il voyait, mais ne pouvait pas se permettre de fuir. De presque deux mètres, l'homme face à lui étaient comme fait de la même matière que les ombres. On en distinguait bien les contours, mais la lumière entrait étrangement en lui. Sa peau comme son costume étaient d'un noir parfait, et seul la lune se reflétait dans ses verres de lunettes fêlés, et dans ses dents alignées en un inquiétant sourire. Tachant de ne pas perdre ses moyens, Armand commença à servir le vin, tout en se confondant en excuses et en remerciements. Il ne savait pas vraiment ce qu'il disait, et cela ne devait pas être d'une grande éloquence, mais cela sembla néanmoins satisfaire l'indulgente apparition. Il lui tendit le verre plein, et elle allongea le bras à son tour. Au moment du contact avec l'entité celle ci disparut, le verre lui échappant des mains se brisa au sol. Cela le fit sursauter, mais constatant qu'il était à présent seul, il fut infiniment soulagé. Il alla près de la croix, et remarquant que le gilet qui avait été laissé là avait disparu, vida tout ce qu'il restait du vin sur le sol, au pied de la croix, puis laissa la bouteille. Il n'en demanda pas son reste, et dès que ce fut fait, il fila se planquer à l'intérieur de l'église.
Et retrouver bien sur son nouveau compagnon d'infortune là où il l'avait laissé. Tout ceci n'avait duré quelques minutes mais il en garderait un souvenir cuisant.


« Normalement maintenant on est quitte... »
soupira t il, plus pour lui même que pour Tyler. « Et vous vous me devez une bouteille de vin ! » affirma t il cette fois à son attention.

Il se laissa tomber sur sa chaise. Jetant un regard agacé à son prisonnier.


« Non mais franchement qu'est ce qui vous a prit de venir ici cette nuit ? C'est une église, un peu de respect enfin ! Et il n'y a rien à voler. Dites moi maintenant ce qui s'est passé, que je vois si tout les risques que j'ai pris pour vous en valait vraiment la peine. »
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Tyler Lennox
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MessageSujet: Re: Runnin' [FT. Armand]   Runnin' [FT. Armand] Empty24.05.16 23:13


 

Runnin'




  Le visage fermé, le regard toujours accusateur, Tyler écouta l’homme qui se tenait devant lui s’insurger de son comportement qu’il qualifiait d’insolent tout en ne manquant pas au passage de justifier le sien en soulignant qu’il avait agis ainsi par charité. Tyler tiqua avec agacement sur les paroles de ce bonimenteur et le rictus qui déforma sa bouche indiquait clairement qu’il n’en croyait rien. La charité ? Il ne savait pas ce que c’était.
Etait-ce son attitude ou les événements qui l’avaient rendu à fleur de peau ? Toujours était-il qu’au fur et à  mesure qu’il prenait la parole, monsieur pyjama semblait perdre de plus en plus patience et si d’un point de vu extérieur la situation pouvait prêter à rire la réalité elle, était très différente. Le petit bonhomme s’insurgeait de cette situation et bien il n’était pas le seul ! Il n’allait pas manquer de le lui faire remarquer de manière bien acide lorsque la suite de son plaidoyer attira son attention et le réduisit au silence. Il faisait référence à un… spectre ? Il aurait été attaqué par un… spectre. Qu’est-ce que c’était au juste ? Une sorte de… fantôme ? Le souvenir de ce récent face à face avec son père était aussi cuisant que la lanière en cuir de sa ceinture. Tout cela lui avait paru tellement réel… si réel qu’il avait fait ressurgir des souvenirs qu’il pensait avoir oublié et dépassé, mais à en juger par sa réaction il était très loin d’y être parvenu. Un frisson parcouru d’angoisse tout son corps et le fit frémir, il ne voulait plus y penser, il ne voulait pas se rappeler de se passé qui l’avait marqué au fer et encore moins se souvenir de son comportement lamentablement qu’il avait eu face à l’homme qui se tenait devant lui. Faire preuve de faiblesse le mettait en colère contre lui-même et contre celui qui avait assisté à ça

- J’vous ai rien demandé ! Grogna-t-il après que l’autre lui eut fait remarquer qu’il lui avait sauvé la vie à deux reprises

Aurait-il souhaité qu’il le laisse mourir ? Bien sur que non, il n’était pas suicidaire. Serait-il parvenu à s’en sortir seul ? Vu la situation dans laquelle il se trouvait, il en doutait. Relevant à nouveau son regard maussade sur l’homme qui se tenait à ses côtés, son comportement étrange mis aussitôt ses sens en alerte. Soudainement aussi pâle que la mort, Tyler cru que l’homme allait défaillir. Jetant des regards inquiets par la fenêtre quelque chose sembla avoir attiré son attention. Anxieux, Tyler tordit à son tour son cou du mieux qu’il le pu pour tenter de voir à son tour ce qui avait pu susciter une telle émotion chez son vis-à-vis mais il ne remarqua rien. Où du moins de là où il se trouvait, il lui était impossible d’apercevoir quoi que ce soit.
Lorsque l’on frappa quelques coups réguliers contre la porte, Tyler tourna sa tête dans la direction d’où provenait le bruit avant de se tourner à nouveau vers le prêtre qui paraissait de plus en plus anxieux. De toute évidence l’homme n’attendait personne et il redoutait celui qui se trouvait derrière cette porte. Se pouvait-il que d’autres sorciers appartenant au Cercle les aient suivis jusqu’ici ? Si c’était le cas, il ne donnait pas cher de sa peau, par contre, s’il s’agissait de pro-moldus et qu’ils découvraient qu’il était un sorcier, il ne donnait pas cher de la sienne

- Détachez-moi ! Souffla-t-il en tirant sur ses entraves

Mais au lieu de l'écouter et bien que ses jambes le soutenaient à peine trop occupé à jouer des castagnettes l’homme se leva de sa chaise en l'ignorant, comme s'il n'existait plus, pour se diriger vers l'un de ses placards duquel il retira un verre à vin ainsi qu'une bouteille. Circonspect, Tyler l'observa avec attention, il ne savait pas du tout pourquoi il avait prit cette bouteille mais c'était certainement pas pour dire la messe. Les coups contre la porte se mit à redoubler, mais l'homme continua de les ignorer préférant retirer un chapelet en bois qui était suspendu au mur, accroché à l'une de images pieuses représentant un apôtre ou Dieu sait quoi comme sornette avant de revenir vers lui

- Mais qu’est-ce que vous foutez ? lui souffla-t-il à voix basse en constatant qu’il lui glissait son chapelet entre les mains. "Il" m’a jamais donné de raisons de croire en lui, cracha-t-il en jetant un regard dégouté sur cette stupide relique. Ce n'est pas sur lui que je vais compter pour me sortir d'ici.

La religion n'avait jamais fait parti de son éducation, ses parents n'étant pas de fervents adeptes, d'ailleurs il doutait même qu'ils le fussent un jour. Pour sa part, la religion c'était bon pour les dévots qui ne savaient pas prendre de décision et qui préférait se laisser porter par la vie sans avoir à assumer leurs actes puisque discté par une puissance divine. De toute manière, jamais Dieu ne lui avait donné une seule raison de croire en lui. S'il existait vraiment il n'aurait jamais laissé tout cela lui arriver, ni laisser ce monde aller à la dérive, ou alors il était vraiment pitoyable comme Dieu. Loin de prendre en compte ses récriminations l'homme lui demanda de ne pas faire de bruit comme si leur vie en dépendait, ne manquant pas de souligner qu'ils n'étaient pas encore sorti d'affaire.

-  Vous croyez que je ne le sais pas ?! Vous devez me détacher, bordel !


Mais l’homme n’en fit rien, ignorant une fois de plus sa remarque, se contentant de dégager une mèche qui tombait devant ses yeux, comme un père le ferait avec son enfant. Ce geste, très doux et loin d'être menaçant le troubla, il n'arrivait vraiment pas à comprendre cet homme. Etait-il un doux toqué ? Etait-il dangereux, bon ou juste méfiant ? Tyler sortit de sa torpeur en réalisant qu'il quittait la pièce avec sa bouteille de vin et son verre.

- Revenez ! Revenez ! Souffla-t-il en tirant sur ses liens, mais la silhouette de l'homme disparu dans le couloir. Jesus, il est où le bureau des réclamations ? Demanda-t-il non sans avoir jeté un regard contrarié à l’icône représentant le Christ sur sa croix

Bon sang, il ne pouvait pas rester comme ça, il devait absolument se libérer de ses liens sans perdre une minute. Approchant son visage de ses poignets, il déchira le ruban adhésif avec ses dents, tout en continuant de tirer dessus pour se libérer. Recrachant bout à bout les morceaux de ruban il sentit après un petit moment que les liens commencèrent à se défaire jusqu'à ce qu'un coup puis un second ne le frappe durement. Se retournant il aperçu hébété le balai qui était bien décidé à user de tous les moyens pour l'empêcher de se libérer.

- Frappes autant que tu voudras, j'ai de l'entrainement, mais un conseil déguerpis très loin quand je serais libéré si tu veux pas finir en feu de bois !

Reprenant son ouvrage, il maudit le cet homme d'apparence chétif de ne pas avoir utilisé de corde. Une corde aussi serrée soit-elle, finissait toujours par glisser au bout d'un moment, mais le ruban adhésif, c'était une autre histoire ! Il sentit un violent coup s'abattre sur sa tête qui le contraignit à se retourner

- Non mais je rêve ! Tu veux vraiment crever toi ! Si j'veux me libérer c'est aussi pour protéger ton maitre parce s'il tombe sur ceux que je redoute c'est pas des rigolos et ton bonhomme va passer un sale quart d'heure. Putain, j'arrive pas à croire que j'cause à une serpière !

Après un certain acharnement, le ruban fini par céder au moment où des bruits de pas se mirent à résonner derrière la porte quelques secondes avant que cette dernière ne s'ouvre. Instinctivement, Tyler repris sa position initiale tout en jetant un regard par-dessus de son épaule. Pyjama-man était de retour sans sa bouteille de vin... En temps normal, et vu le gabarit de ce type, Tyler n'avait aucune crainte, il savait qu'il pourrait très facilement le maitriser mais il n'était pas un homme ordinaire, il était un sorcier, et Tyler se méfiait de la magie contre laquelle il ne pouvait rien, du moins, sans armes anti-magie. L'homme n'avait visiblement rien remarqué et revint vers lui en lui apprenant que non seulement ils étaient quitte mais qu'en plus il lui devait une bouteille de vin. Fronçant les sourcils hébété il se demanda pendant un instant s'il était sérieux ou s'il plaisantait

- Quitte de quoi ? Et ou vous avez vu que je vous devez une bouteille de vin dont j'ai même pas vu la couleur ? Vous pouvez vous brosser d'ailleurs qu'est-ce que vous avez fait de cette bouteille de vin ? Un peu rapide pour vous la siffler en si peu de temps… Qui était-ce ? Avec qui étiez-vous ?

Qui était cet homme qui l'avait tellement effrayé ? Etait-il toujours ici où était-il reparti avec son vin ? Il ne comprenait rien à ce qui se tramait ici tout ce qu'il savait c'est que ça dépassait son entendement et qu'il n'aimait pas ça. Pyjama-man commença à le réprimander comme un professeur face à un élève turbulent exigeant des explications quand à ce qui s'était passer et à vrai dire, il commençait à le saouler !

- Si ça en valait la peine ? Répéta-t-il. Venant d'un type qui vit dans une église entouré de toutes ces bondieuseries je trouve ça assez ironique ce genre de remarque ! Vous croyez vraiment que quelqu'un de censé songerait à venir voler quoi que ce soit ici ? Ne me faites pas rire ! Pourquoi je suis ici ? Parce que c'est la maison des brebis égarés non ? De plus j’ai pas mal de réclamation à faire votre patron ! Fit-il en jetant un regard agacé sur l’une des icônes représentant la croix du christ avant de baisser à nouveau son regard sur l'homme qui lui faisait face. Maintenant, si vous ne voulez pas plus d'ennuis que vous n'en n'avez déjà, vous feriez mieux de me laisser partir, parce que croyez-moi, si comme je le crains on a été suivi, vous comme moi allons au devant de sérieux problèmes et ce n'est pas une simple bouteille de vin ni un pauvre balai qui les fera partir. Maintenant rendez-moi mes affaires, vous m'avez sauvé la vie, je préserverais la votre. Croyez-moi, si j'avais vraiment voulu vous faire le moindre mal, je l'aurais déjà fait, lui assura-t-il tout en écartant ses mains pour lui montrer qu'il s'était détaché tout en étant prêt à riposter si jamais il désirait l'agresser.  

 
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Armand R Altaïr
Armand R Altaïr

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MessageSujet: Re: Runnin' [FT. Armand]   Runnin' [FT. Armand] Empty25.05.16 12:47


   

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Armand n'était même pas retourné depuis une minute dans sa chambre, que déjà l'autre espèce de mammifère hirsute commençait à lui casser les pieds.
Évidemment en tête à tête avec le Seigneur des cimetières il avait été obligé d'être calme et révérencieux, mais face à cet individu qui ne comprenait rien et passait son temps à beugler il perdait patience. Il avait beau être d'un naturel calme et doux, il commençait à avoir ses nerfs qui lâchaient, et qu'y avait il de mieux pour se détendre que de hurler sur un homme qui en faisait autant.


« Quitte de rien du tout ! Ce n'est pas de vous que je parle ! D'ailleurs vous êtes bien gonflé de venir encore me demander des comptes. Je n'en ai pas bu non plus je vous rassure, et d'ailleurs je ne vois pas pourquoi je vous en aurai proposé. C'est très déconseillé de mélanger alcool et médicaments je vous signale ! Et puis nous en avions besoin pour payer notre dette ! Heureusement que je suis un peu plus dégourdi que vous sinon Dieu sait ce qui nous serait arrivé ! J'étais... avec quelqu'un d'important... qui ne fait rien gratuitement. Alors ravalez votre petite colère ridicule, parce que si on avait eu à essuyer la sienne ça aurait d'un autre ton ! »

Ça... c'est clair. Dans le monde magique on avait rien sans rien. Et quand on se mettait à commercer avec d'autres sphères, cette règle devenait votre seule et unique loi. A vouloir de se promener à l'ombre d'entités supérieures, il fallait en payer le prix. Ces puissances n'étaient pas forcément maléfiques, mais elles avaient leur propre échelle de valeurs, et un caractère malin qui les faisaient toujours retourner la situation à leur avantage. Jouer dans leur cour impliquait de connaître leurs règles, et de savoir les utiliser pour ne jamais tomber dans leurs pièges. Le moindre faux pas signifiait au mieux la mort, au pire un sort bien plus cruel. C'était à ce jeu dangereux que se livrait les exorcistes, emprisonnés dans une ronde de secrets tous plus brûlants les uns que les autres, et ils pouvaient à tout moment prendre feu.

Littéralement.

Armand n'avait jamais, et heureusement pour lui, assisté à ce phénomène ignoble. Mais il savait que c'était une des nombreuses épées qu'il avait, pendues dans le vide au dessus de sa tête. Poussé dans cette course qu'il ne pouvait plus arrêter, il n'avait plus qu'une seule option : avancer des les ténèbres qui l'entouraient, et taire au monde les secrets hermétiques.
Bien qu'il ne soit qu'un moldu inoffensif, si Tyler avait vu de ses yeux cet homme noir tout vêtu d'un costume d'ombres errer dans le cimetière, il aurait du le supprimer.
Les mystères des arcanes ne devaient jamais être déterrés par des mains non initiées. Il y avait plusieurs raisons à cela. Déjà parce que le pauvre homme à l'esprit martelé de questions, aurait probablement sombré dans la folie. Mais aussi parce que lui même devait à tout prix rester dans l'ombre, car c'était ainsi que les secrets millénaires étaient préservés. S'il avait eu à le tuer, il n'aurait eu aucun mal à se faire passer aux yeux de la loi pour une victime innocente, prise dans le feu d'un cambriolage.

L'idée de le descendre avait beau être loin, elle restait néanmoins séduisante au vu du débit de parole que cet homme était capable d'émettre. Armand hors de lui, parlait en même temps, surenchérissant chacune de ses piques par une encore plus violente.


« Fermez là ! Je vis où je veux et il n'y a rien d'ironique là dedans ! Je vous emmerde mon petit monsieur ! Ah oui vous vous êtes une brebis égaré ?! Bah tiens ! Vous avez vraiment la gueule qu'on attend d'une brebis. Et vous ne trouvez pas que c'est un peu tard pour une confession ? C'est le meurtre du type allongé là que vous voulez avouer c'est ça ? Vous êtes bien zélé, vous savez que ce n'est pas a peine d'accomplir vos crimes devant le curé pour qu'il en soit convaincu ! Je suis sur que c'est vous qui l'avez tué, j'ai vu la blessure à sa poitrine, c'est votre arme qui l'a faite. Comme si j'allais vous la rendre ! Vous me prenez pour un con ? Et pour vos réclamations vous n'avez qu'à les faire à Sant'Angelo, on verra bien comment vous serez reçu ! »

Il avait fini sa phrase en vociférant, hors de tout contrôle. Ça ne lui ressemblait pas de menacer les gens comme ça, pas plus que de leur balancer des insultes. Mais là ça ne comptait pas, il en avait gros sur la patate.
Cette escalade de violence aurait pu continuer encore longtemps jusqu'à ce qu'ils en viennent finalement aux mains, mais heureusement Tyler sembla se calmer en un éclair.
C'était inattendu, surtout venant de sa part, mais ça surprit tellement le prêtre que ça désamorça sa colère. A l'étonnement, succéda la stupeur. Les propos qu'il tenait n'était pas les plus fous qu'il avait eu cette nuit, mais certainement les plus inquiétants.

La palme de la plus grande incohérence, il la décernait à ce moment d'inconscience délirante où il lui avait avait affirmé que non, il n'était la pute de personne. Ce a quoi Armand lui avait répondu d'un ton posé que c'était exacte, et que quand bien même qui voudrait d'une pute pareille. Le pauvre étaient alors bercé dans ses délires spectrales, et il n'y avait pas de mal à s'en amuser un peu. D'autant qu'il ne s'en souviendrait pas.

Mais là c'était autre chose. Il avait tellement de franchise dans sa façon de parler qu'Armand ne pouvait s'empêcher d'y prêter foi, autant qu'il soupçonnait un piège. Il affirmait avoir été suivit. Par d'autres sorciers ? Qui était ce moldu ? Etait il visé par une sorte de règlement de compte ? Si seulement le malheureux allongé sous son drap ensanglanté pouvait lui donner sa version des faits.

En imaginant des sorciers aux prises avec un moldu isolé, il ne pouvait s'empêcher de penser que si celui ci se retrouvait dans cette situation, c'est qu'il l'avait probablement cherché. Son cœur d'ordinaire charitable penchait légèrement en faveur de ceux qui partageaient sa nature, alors qu'il aurait du se montrer impartial. Mais parallèlement, il se disait qu'à plusieurs contre un seul, ce combat peu inégal pouvait aussi ressembler à un lynchage. Qui était cet homme en face de lui ? Était il un innocent harcelé ou un assassin en fuite recherché par des frères vengeurs ? Un cas de conscience cornélienne grandissait dans son esprit. Il décida qu'il n'avait pour l'instant pas assez d'informations pour trancher envers l'une ou l'autre de ses théories. Et même s'il comptait collaborer pour un moment avec ce repentant sur le tard, il n'hésiterait pas à le trahir s'il s'avérait qu'il n'était pas du côté de la justice.
Ou du moins de sa vision personnelle qu'il avait de la justice.

Alors qu'il pensait à tout cela, le prisonnier écarta les bras en un geste de paix, présentant qu'il s'était défait de ses liens. Se remémorant toute l'animosité qu'ils avaient fait preuve l'un envers l'autre, Armand sentit une peur panique le saisir. Il brandit sa baguette, gardant en respect cet homme qui avait eu toutes les occasions du monde de lui en coller une par surprise. A ce moment là le sorcier remarqua les gesticulations de Nestor, qui depuis le début semblait vouloir l'avertir de quelque chose. Quelle pitié que cet objet ne parle pas, le message aurait été plus clair que de le voir sautiller frénétiquement partout.


« Doucement, si vous vous montrez incommodant envers moi je... je vous lance quelque chose... Votre arme est vide, je l'ai regardé pendant que vous étiez inconscient. Elle ne vous servira à rien. »

Ce n'était pas exactement la vérité. Ignorant tout de comment on vérifiait les munitions dans une arme moldu, il s'était essayé tout tremblant à tirer dans le sol, et constant que la détonation attendue ne se produisait pas, il avait à son grand soulagement déduit qu'elle était vide. Ensuite seulement il avait caché le tout dans le four.

« Qu'est ce qu'on fait maintenant ? Qui est ce qui vous a suivi ? Mais bon Dieu qu'est ce que vous avez bien foutu pour qu'on veuille votre peau à ce point !? »
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Tyler Lennox
Tyler Lennox
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MessageSujet: Re: Runnin' [FT. Armand]   Runnin' [FT. Armand] Empty27.05.16 14:40



Runnin'




Il avait suffi que cette tête de nœud réapparaisse dans cette petite cuisine pour que Tyler sente sa patience disparaitre comme une peau de chagrin. L'avantage avec le macchabée qui se trouvait derrière lui c'était qu'au moins il la bouclait ce qui n'était pas le cas de pyjama-man qui en plus de vociférer comme un putois semblait au bord de la crise de nerf. Si Tyler voulait faire preuve d’un minimum de compréhension il admettrait volontiers que cette situation était surement très perturbante pour quelqu'un qui menait une parfaite petite vie rangée mais faire preuve de psychologie et de patience c'était plutôt le truc d'Elias, pas le sien. Lui, quand quelque chose le gonflait, il ne s'en cachait pas et généralement la seule méthode efficace qu'il connaissait pour que l'autre la boucle définitivement c'était de hurler plus fort, sauf que dans le cas présent, même si le petit bonhomme fluet qui se trouvait devant lui était un emmerdeur notoire, il fallait bien reconnaître que sa manière un peu guindé de s'exprimer et de s'indigner, avait le don de brider plus facilement sa colère, et pourtant, en colère il l'était. Non seulement les propos de l'homme lui cassaient les pieds, mais surtout il ne savait comment il avait fait pour s'y prendre mais il était parvenu à l'assommer et à l'attacher comme s'il n’était qu’un débutant. Pourtant réaliser qu'il parlait tout seul, l'entendre le sermonner sur le fait qu'on ne devait pas mélanger alcool et médicament comme s'il se souciait de sa santé alors que c'était surement loin d'être le cas, et surenchérir en se prétendant bien plus dégourdit que lui avait quelque chose d'assez comique dans le fond. Ainsi l’homme revêtu d’un pyjama ridicule s'estimait plus dégourdit que lui... il serait bien curieux de le voir en action face à une véritable menace. La situation ne prêtait cependant pas à rire et l'homme face à lui était parvenu à susciter sa curiosité en faisant référence à une personne importante, qui selon ses dires ne faisait rien gratuitement. De qui parlait-il ? A qu’avait-il fait au juste ? Qui pouvait venir le voir à cette heure de la nuit pour réclamer une bouteille de vin ? Le Christ en personne ?
Estimant qu'il ne s'agissait ni de pro-moldus ni de membres du Cercle, Tyler décida de ne pas poser plus de questions à ce sujet. Il était évident que l'homme face à lui préférait garder sa rencontre entre poivrots pour lui, et que cela ne concernait pas ses affaires ce qui était l'essentiel. Malgré tout, ils n'étaient pas en sécurité pour autant, si un homme du Cercle était parvenu à la suivre rien n'indiquait qu'il était le seul. En quittant la zone de combat après avoir été blessé il avait fait preuve d'une extrême prudence, vérifiant constamment dans son dos si on ne le suivait pas et s'enfonçant dans des ruelles toujours plus abandonnées pour éviter au maximum de mauvaises rencontres. Plus il s'éloignait et plus il avait perdu en vigilance, c'est ainsi, alors qu'il se pensait enfin en sécurité que ce sorcier lui était tombé dessus. Tout semblait indiquer qu'il était seul et à vrai dire c'est ce qu'il espérait mais les membres du Cercle se déplaçaient rarement seuls, il n'avait déjà pas repéré ce sorcier, alors rien n'indiquait qu'il n'y en avait pas encore un autre dehors. Il ne pouvait pas s'at-tarder ici sans mettre en danger sa vie mais également celle de pyjama-man. L'homme était peut-être sorcier comme eux mais il l'avait soigné et de plus, il pourrait devenir un témoin gênant.
Gênant certes, mais l’homme était aussi pénible qu’agaçant à éructer contre lui sans interruption en devenant toujours plus rouge de colère. Le regard noir, Tyler compris que comme la plupart des gens il le jugeait selon son apparence mais pouvait-il lui en vouloir ? Après tout, ne jouait-il pas sur cette dernière pour pouvoir s’infiltrer avec plus crédibilité dans certains réseaux ? Mais depuis quand un curé pouvait-il se permettre de porter un jugement sur l’apparence d’une personne ?

- Ch'ais pas. A quoi ça ressemble une brebis égaré ? Demanda-t-il au prêtre qui semblait en savoir long sur le sujet

Une manière un peu direct de lui rappeler qu’on ne jugeait pas les gens selon leur apparence mais bien sur leurs actions. Lorsqu’il l’accusa ouvertement d’avoir tué l’homme qui se trouvait allongé derrière eux, Tyler se dit que finalement cet homme était moins stupide qu’il voulait le faire croire d’autant plus qu’à présent il avait la certitude qu’il avait à faire au curé de cette église ce qui en un sens le détendit presque aussitôt car il avait la certitude à présent qu’il ne lui ferait pas le moindre mal et c’est pourquoi, estimant qu’il avait perdu assez de temps, et qu’il ne risquait a priori rien, il leva ses mains pour lui montrer qu’il n’était plus attaché. L’homme devint livide et la stupeur autant que la peur pouvaient clairement se lire sur son visage, sa réaction ne se fit pas attendre et Tyler le vit pointer sa baguette dans sa direction d’une main mal assurée. Il songea durant un instant à dé-sarmer l’homme mais à sa manière de tenir sa baguette et en plongeant son regard dans le sien il comprit que l’homme ne lui ferait pas le moindre mal et lorsqu’il commença à balbutier ces quelques menaces Tyler le coupa

- Quoi ? Des confettis ? Ironisa-t-il alors qu’il menaçait de lui lancer « quelque chose »

Tournant le dos au prêtre pour s’assoir correctement, il grimaça devant la douleur de ses membres ankylosé que la position à genoux lui avait infligé, mais passant outre il s’occupa de détacher ses derniers liens qui entravaient encore ses chevilles.

- En effet inspecteur Harry, mon arme est vide, vous ne risquez donc pas de finir comme lui. Allez posez-ça maintenant, l'invita-t-il en se levant tout en désignant d’un signe tête la baguette qui était toujours pointé sur lui

Jetant un regard circulaire dans la pièce il chercha sa chemise et son blouson qu’il repéra posé sur l’une des chaises qui entourait la petite table. S’avançant, il récupéra sa chemise qu’il enfila dere-chef. Elle était déchirée, poisseuse de son sang, mais cela n’avait aucune importance, au moins, elle le recouvrait et dissimulait les marques qui striaient son dos et qu’il détestait exhiber. Il en profita pour observer sa blessure par balle et constater, soufflé, qu’hormis le sang séché, il n’y avait plus la moindre trace d’entaille, ni même la plus petite cicatrice, comme s’il n’avait jamais été blessé. Si ça l’arrangeait pour l’heure, il allait devoir trouver une explication en béton pour justifier auprès des pro-moldus les raisons qui l’avaient poussé à quitter le champ de bataille, parce qu’il n’était évidemment plus question de dire la vérité et encore moins de parler de ce curé et de son intervention magique… ça allait être compliqué… Bon, il aviserait le moment venu, pour l’heure il avait un autre problème bien plus urgent à régler. Enfilant ensuite sa veste en cuir, il se tourna vers le prêtre, hébété qu’il ait pu lui poser une telle question

- "On" ? Répéta-t-il surprit ? C’est ça ! Et moi je veux un milk-shake à la fraise, ironisa-t-il. Il n’y a pas de "on", c’est clair ? Ces types dehors c’est pas des rigolos

S’approchant de la fenêtre, il leva discrètement le rideau pour jeter un rapide coup d’œil sur l’extérieur mais au dehors tout semblait calme, il s’inquiétait peut-être pour rien… Toujours est-il qu’il ne devait pas rester ici

- C’est trop long à vous expliquer, lui dit-il de toute manière vous ne me croiriez pas. Rendez-moi mes affaires et je m’en vais

Son regard se posa sur le cadavre de l’homme qu’il avait abattu, se dirigeant vers lui, il posa un genou à terre et souleva le linceul temporaire pour observer son visage avant de le retirer totalement et de le fouiller complètement. L’homme n’avait évidemment pas un seul papier sur lui qui puisse permettre de l’identifier, ni d’autres armes que sa baguette. Son regard s’arrêta alors sur une des chevalières qu’il portait à son doigt. Cette chevalière était un insigne que l’on remettait à de nombreux agents du FBI lorsqu’ils se démarquaient au cours d’une mission. C’était une décoration plus honorifique qu’autre chose et nombreux étaient les agents à en posséder une, même lui en avait une et il était prêt à parier qu’Elias aussi. Les yeux encore ronds de surprise, il passa sa main sur son visage avant de recouvrir le cadavre avec le drap que le prêtre avait posé sur le mort. Ce type appartenait au FBI…. Pour la première fois peut-être, Tyler prit conscience de la gravité de la situation. Si les pro-moldus l’avait estomaqué en ayant un juge de paix dans leur poche le Cercle n’avait visiblement rien à lui envier. Jetant un regard contrarié sur le prêtre il devait reconnaitre que cette solution ne lui plaisait pas mai il n'avait pas le choix

- Vous avez de quoi noter ? demanda-t-il au prêtre tout en retirant son téléphone de sa poche arrière dans lequel il chercha un numéro de téléphone. N’appelez surtout pas la police, je vais vous donner le numéro de téléphone d’un Marshall Fédéral. Appelez-le et dites-lui de venir ici pour récupérer ce corps. Lorsque vous l’aurez au téléphone dites-lui simplement « qu’une connaissance commune à la bourgeoise m’a dit de vous contacter ». Il comprendra, mais pour votre propre sécurité n’appelez que lui, il s’appelle Fernandes. Si vous ne le faites ce qui en découlera ensuite c’est vous qui devrez l’assumer, fit-il en se relevant tout en lui tendant le numéro de téléphone. Je peux récupérer mes affaires à présent ?

Son regard fut attiré par le balai qui semblait s’agiter anormalement.

- Qu’est-ce qu’il a votre balai ? Lui demanda-t-il

Mû par un mauvais pressentiment, il leva les yeux vers la fenêtre d’où il aperçut deux silhouettes qui se rapprochaient dangereusement de l’église en redoublant de prudence. Ce ne fut qu’au moment où ils passèrent à proximité d’une source de lumière qu’il aperçut la baguette qu’ils tenaient en main. Tirant sans ménagement le prêtre vers l’arrière pour le coller contre le mur, il se demanda comment il pourrait venir à bout de deux sorciers armés de leurs baguettes avec pour seule arme un couteau qu’il n’avait toujours pas récupéré. Son regard se posa alors sur le cimetière, et la vision de cette chose rampante qui avait grimpé sur lui avant que son père n’apparaisse, lui revint en mémoire. Les lèvres sèches et déglutissant légèrement, il se tourna vers le prêtre.

- C’est quoi au juste un spectre ? Si je les attire au cimetière vous pensez qu’il réapparaitra et qu’il pourrait les maitriser ou au moins les occuper un certain temps ?

Et son père… réapparaitrait-il lui aussi ? Il n’avait pas particulièrement envie de se retrouver à nouveau confronté à lui mais pour le moment c’était la seule solution qui lui venait à l’esprit, et puis cette fois, il était préparé. Il ne laisserait plus ses émotions prendre le pas sur ses réactions, après tout, tout ceci n’était pas tout à fait réel… du moins, il l’espérait


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MessageSujet: Re: Runnin' [FT. Armand]   Runnin' [FT. Armand] Empty01.06.16 9:37


   

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Bien qu'il fasse en général beaucoup d'efforts pour le devenir, Armand était très loin d'être parfait. Certaines de ses qualités finissaient même par ressembler à des défauts, quand il les poussaient dans les formes les plus extrêmes. Son plaisir de vivre dans un environnement propre le rendait assez obsessionnel de l'hygiène, et son désir de donner le laissait parfois sans rien. Cependant il avait bien d'autres défauts, et visiblement Tyler l'avait comprit. Comme beaucoup de monde il avait du mal à se débarrasser de ses préjugés, et même s'il n'hésitait pas à tendre la main à un inconnu, il suffisait que celui ci la lui refuse pour qu'il se montre nettement moins charitable. Et c'est à ce moment là que ces préjugés reprenaient le dessus. Ce qui était assez pitoyable, mais en même temps extrêmement humain. Comment aurait il pu parier que cet homme qui ressemblait tout du mieux à un voyou, si ce n'est un clochard, était en réalité un policier ? S'il l'avait su, les choses auraient bien entendu prises un autre tournure. Mais rien ni dans son comportement ni dans son apparence ne permettait de le deviner. Prenant ce délit de faciès pour de la clairvoyance, il mettait tout ce qu'il lui disait en doute. Cet insolent lui fit remarquer de façon très habile qu'il était odieux pour un religieux de ne se fier qu'à son impression, et que derrière chaque homme, même misérable, pouvait se trouver une brebis égarée. La pique lui fit particulièrement mal, rouge de honte et de colère il ne savait plus quoi lui répondre. Il se détourna et siffla entre ses dents un insulte en italien qui n'avait rien d'élégant mais qui avait le mérite de sortir du plus profond de ses tripes. Il l'avait bien eu, et même s'il ne méritait pas de se faire envoyer se livrer à des activités sodomites, il ne pouvait  s'empêcher de le dire à voix basse, presque autant pour lui que pour lui même.

Puis ce désagréable individu lui fit comprendre qu'il n'avait absolument pas peur de lui. En vérité il aurait eu bien tord de penser autrement. Armand avait beau détester cet homme pitoyable, il n'avait pas assez de cran pour le regarder dans les yeux et l'abattre. Ni même le blesser à vrai dire. Son insolence était exaspérante, autant que sa façon de lire en lui.
Gardant encore un moment sa baguette pointée vers lui, il le regarda se détacher tranquillement d'un air ahuri. Puis après avoir reprit une position un peu plus digne, il lui demanda à nouveau de baisser son arme. Sa façon de s'exprimer était farfelu, et quand il le faisait en image, Armand ne comprenait plus rien. Qui était donc ce fameux inspecteur Harry ? Harry... Harry Potter ? Mais il n'était pas inspecteur voyons, où alors il avait raté un épisode...

Plongé dans cette interrogation, son bras tendu sembla se fatigué et il l'abaissa. L'homme qui était entré chez lui, s'habillait tranquillement. Il le regarda faire en silence, complètement abasourdi par l’imbécillité de la situation. La désagréable invité scruta son flanc, là ou quelques minutes plus tôt il avait une plaie sanguinolente. Le remède avait fait effet, et il en semblait tout étonné. A quoi est ce qu'il s'attendait aussi ? La médecine magique était drôlement efficace.
En revanche Armand observa quelque chose qui lui semblait nettement moins commun. Il avait bien entendu vu ses tatouages en le le ligotant et en lavant sa blessure. Mais il s'était empêché d'y penser tout de suite. Pourtant ils étaient bien là, ces trois diables qui décoraient son dos. Alerte au moindre signe, il ne pouvait négliger celui là. Bientôt peut être comprendrait il la raison de cette apparition nocturne.

Alors qu'il se permit de lui demander, de façon un peu vulgaire certes, quelles étaient les raisons de cette chasse qu'on lui menait, cet insolent personnage sembla se vexer. Ah bon monsieur était susceptible ? Il ne manquait plus que ça. Et puis son histoire de milk shake à la fraise ne tenait pas la route. Où est ce qu'il espérait en venir avec ça ? Il le prenait pour un serveur ou quoi ? Ouvrant la bouche dans le but de lui expliquer dans quelle intime mais néanmoins délicate partie de son anatomie il pouvait bien se le mettre son milk shake, il se ravisa. La pique qu'il préparait était autant crûe que grossière, et mon dieu comme ça ne lui ressemblait pas un d'utiliser un tel langage. L'homme regarda par la fenêtre et semblait inquiet. Il était clair qu'il craignait pour sa vie. Il insista une nouvelle fois pour qu'il lui rende ses armes et Armand céda. Il lui révéla la cachette, et regretta de l'avoir fait dès qu'il le vit ouvrir la porte du four et ses saisir de ses biens. Son couteau était la seule arme utilisable à présent, et cet objet était à frémir. S'était il montré stupide en le lui rendant ? Allait il l'égorger comme une bête au moment où il s'y attendrait le moins ? Bon sang que cette nuit était horrible.

Il reprit une activité que lui seul comprenait, sous le regard interdit du prêtre en pyjamas qui l'observait, les bras ballants. Il sursauta tout de même quand il le vit soulever le draps qu'il avait lui même posé sur le cadavre. Ses doigts se crispèrent sur sa baguette. S'il tentait quoi que ce soit de dégradant, il agirait. Là encore il ne savait pas de quelle façon, mais son comportement le révoltait alors il se prépara tout du moins à lui hurler dessus.
L'homme observa sa victime, le fouilla, et regarda avec attention un anneau d'argent qu'il avait au doigt. Armand lui lança un regard noir. S'il lui enlevait il aurait affaire à lui. On ne vole pas un mort, et encore moins en la présence d'un religieux.
Lui même possédait une bien belle chevalière, qu'il gardait nuit et jour, et ne l'enlevait que pour la nettoyer. Au centre de la masse d'argent se trouvait un emblème présentant deux clefs croisées et une tiare, symbole de son appartenance éternelle. Curieux de savoir ce que pouvait figurer cette du malheureux, il posa un genoux à terre à côté de Tyler et regarda par dessus son épaule. Il n'avait bien entendu pas eu le temps, ni l'envie, de détailler le corps de ce pauvre homme tout à l'heure. Une fois qu'il avait comprit qu'il avait cessé de vivre, il s'était seulement contenté de lui rendre un peu de dignité. Le dessin sur la chevalière était fin, mais il en ignorait la signification.
Peut être n'avait il pas apprécié qu'il s'approche de lui dans son dos de cette façon, mais Tyler sembla lui jeter un regard noir. Immédiatement vexé, Armand ne s'imagina même pas qu'il était tout simplement contrarié de ce qu'il venait de découvrir.


Il se relevèrent, et tout d'un coup infiniment sérieux, l'homme lui demanda s'il avait de quoi noter. Pendant ce temps là il cherchait quelque chose dans son portable. Le prêtre alla chercher un bloc de papier et un stylo, toujours posés à côté de son propre téléphone. Celui là même qui lui avait valu à peu de choses près de se faire installer la clim entre les deux yeux. Bien urbain, il lui donna ce qu'il voulait, et si au début il écoutait pour le principe, il fut de plus en plus attentif et intrigué.

Ainsi il lui donnait le contact d'un Marshall Fédéral, la belle affaire. Mais comment cet espèce d'hooligan néandertalien pouvait avoir la confiance d'un aussi estimable fonctionnaire ? Comme pour épaissir le mystère il ne lui donna pas son nom, et lui sortit une sorte de mot de passe brumeux à répéter. Et en plus il n'était pas capable d'en trouver un qui n'avait pas un vieux relent de misogynie ! Bravo décidément ce moldu faisait de mieux en mieux en terme de classe !
Peut être lisait il tout ce qu'il pensait de ce plan dans son regard, et il le mit à nouveau en garde. Il était vraiment important qu'il n'ait que lui comme interlocuteur. Qu'est ce qu'il espérait ? Qu'on l'aide à déguiser son crime ? Ce n'était pas parce qu'il vivait au beau milieu d'un cimetière qu'il fallait compter sur lui pour jouer au fossoyeur. Bien décidé à le balancer, son opinion changea en un instant dès qu'il entendit le nom du fameux Marshall Fédéral. On était au Nouveau Mexique, et des Fernandes il y en avait trois quatre, mais ça lui fit penser à ce charmant journaliste toujours en quête de vérité
, quand bien sur il n'était pas en quête avec sa kékette.

Un léger sourire se dessina sur son visage un peu chiffonné. Il prit le papier qu'on lui tendait et lui dit qu'il acceptait de passer ce coup de fil dès le lendemain – si Dieu voulait bien qu'il y ait un lendemain pour eux, s'empressa t il de penser.

Cette petite parenthèse de calme les apaisa tout les deux. Pendant plusieurs minutes ils avaient même cessé de s'insulter. Mais bien entendu cette tranquillité ne dure pas. Bondissant à le fenêtre, l'homme semblait y voir quelque chose d'effrayant. Armand s'en inquiéta, et voulu voir à son tour. Les spectres avaient été congédiés par leur maître pour la nuit, ils ne devaient plus réapparaître. Avant même qu'il ne pu voir quoi que ce soir, Tyler l'attrapa par le col et le poussa à couvert. Il ne pu s'empêcher de pousser un petit cris de surprise. A ce sentiment succéda l'indignation. Il venait de le pousser ! Et il aurait pu lui faire mal cet abruti ! Avant d'avoir pu verbaliser cette contestation, il vit comme un éclat de peur qui luisait dans ces yeux. Qu'est ce qui se passait ? L'homme semblait extrêmement inquiet.
Mais malheureusement c'est le plan dont il lui fit part qui acheva de le submerger d'angoisse à son tour.


« Mais... mais vous êtes un grand malade ! »
Bégaya t il, et son visage devient blanc en réaction à l'horreur de la proposition.

Il passa sa main devant sa bouche et souffla un bon coup. Il allait une fois de plus se montrer convainquant sans trop en dire.


« Ces spectres là sont des âmes maudites que la terre rejette. Elles sont très agressives et l'une d'entre elle n'a pas hésité à s'attaquer à vous. Si je ne l'avais pas révoqué, elle vous aurait entraîné dans sa tombe et vous aurait dévorée tout vivant. J'ai fait un sacrifice pour ça, et je ne peux pas aller dans l'autre sens maintenant. »

C'était en partie vrai seulement, mais ça ce moldu n'avait pas à le savoir. Bien sur il pourrait à nouveau entrer en contact avec le Baron et lui faire une seconde proposition. Mais il n'en avait absolument pas envie. Déjà parce que le rapport avec cette entité était particulièrement effrayant, et ensuite il ne voyait pas l'invoquer toutes les heures pour lui demander tout et son contraire. Non comptant de passer pour un con devant un génie des sphères lointaines, il risquait de provoquer sa colère, et bien entendu, son ardoise envers lui ne ferait que de s'allonger. Ce qui était un véritable piège pour son âme.


« Croyez moi, j'ai bien fait de les chasser. La preuve, vous êtes encore là pour que je vous le dise. Quand vous étiez sous son entrave, elle ne cherchait ni à vous maîtriser, ni à vous occuper. Mais à vous bouffer la gueule, si l'on peut s'exprimer ainsi. En croisant son regard vous êtes entré sous son hypnose, et vous étiez totalement vulnérable. Ces bêtes sont contre nature, pas question de lâcher ça sur quelqu'un, et quand bien même je le voudrais, je ne leur commande pas. »

En effet, et il s'en portait très bien. Il n'y avait aucune gloire à être maître des Gouhle, et quand bien même cela était possible, il fallait avoir trempé depuis longtemps toute son âme dans les tréfonds puants de la magie nécromant. Très peu pour lui. Ses petits pactes avec d'autres sphères étaient bien plus anodins.
Assis à même le sol, il remarqua un objet sous un meuble, qui visiblement avait échappé à ses fureurs ménagères. Entre deux lattes disjointes, un morceau de craie bleue s'était retrouvé coincé. Il utilisait souvent ce genre d'objets pour des actes magiques, et il en perdait tout autant un peu partout. Il se baissa et glissa ses doigts entre les lattes du parquet pour la récupérer.


« J'ai peut être une idée. »
souffla t il à voix basse.

Serrant toujours sa baguette dans sa main, et la craie dans l'autre, il agrippa Tyler par les épaules et le serra fort dans ses bras. Avant même qu'il n'ait pu manifester sa surprise, ils avaient transplané.



Si l'on mettait de côté toute cette violence qui l'avait tirée du lit, cette nuit là était une nuit splendide. Au dessus d'eux la voûte étoilée brillait avec force, sans pâlir de la lumière électrique. Ici à Ladder Cross la ville semblait bien loin, et mit à part les phares de quelques rares voitures, on ne voyait rien d'autres que les étoiles. La lune était cachée par les nuages, et l'obscurité avait quelque chose de palpable. En bas au niveau du sol, les flammes violettes continuaient à danser sur la croix noire, attendant les premiers rayons du jour pour s'évanouir dans le néant. Mis à par ces lanternes magiques, il n'y avait rien d'autre que l'immensité froide de l'espace. Allongé sur le dos, Tyler et Armand n'avait que la voûte céleste en face à face, et le vent frais qui soulevait la poussière. Sous eux se trouvait non pas le sol, mais le toit de l'église. Dans ce pays sec où  les pluies étaient rares, les toitures étaient bien entendu plates, si ce n'est avec un léger dénivelé et une gouttière pour la forme.

La main droite d'Armand était toujours cramponnée à sa baguette, et sa gauche qui tenait la craie bleue, cherchait à tâtons le corps de Tyler. Celui étant moins loin de lui qu'il ne l'avait imaginé, il s'en rendit compte en lui mettant la main sur ce qui de toute évidence était son nez.


« Ne vous relevez pas. Restez caché. Et fermez là. »
murmura t il.

En effet le fronton et une petite rambarde décorative surplombait le toit, les mettant à l'abri derrière un obstacle d'ombres et de stuc. Ils pouvaient avancer en rampant sans être vu, et derrière le fronton un peu plus haut, ils pouvaient même espérer s'asseoir tout en restant caché.
Roulant sur lui même, il se mit sur le ventre. Alerte, il ne fit pas le moindre bruit, guettant la moindre menace dans le silence. A part le vent on entendait rien. Soudain un craquement. L'homme avait raison, il avait bien été suivi, et ces personnes étaient en contrebas. Armand esquissa un sourire crispé et se signa. Maintenant il savait. Trois diables sur son dos, c'était évident. Le premier il l'avait abattu, mais les deux autres étaient encore en train de le pister. On avait même l'impression qu'ils lui collaient à la peau. Littéralement. Voilà un exemple de signes qui lui plaisait beaucoup.
Il ravala sa fierté d'avoir élucidé ce mystère, pour se concentrer à nouveau sur la situation peu enviable qu'ils partageaient.

Deux diables le cherchaient encore, et il fallait se montrer plus malin qu'eux. S'aidant de ses bras, il rampa jusqu'au fronton, où il resta dissimulé dans son ombre. La décoration de façade se découpait dans l'obscurité sous la forme d'une silhouette plus sombre. Lui qui avait l'habitude de la voir, mais rarement de ce point de vue cela étant, arrivait en plissant les yeux à en distinguer chaque contours.  Le contact du stuc sur sa paume était humide, et l'air tout entier même était humide, témoignage de la présence encore certaine du Seigneur des cimetières qu'il avait invoqué précédemment.
Recroquevillé contre le dos du fronton, il replia ses genoux sous lui et échangea de main sa baguette et la craie. Si seulement il avait pu lancer un sort de lumière, il aurait pu mieux y voir. Mais il savait qu'on le repérerait aussitôt s'il avait la bêtise de faire ça. Sa baguette l'encombrait, de plus elle n'avait aucune utilité pour l'instant. Il la glissa contre son ventre, et à tâtons chercha les contours d'une très sainte figure. Le haut fronton de l'église était décoré d'une croix centrale, de taille assez modeste, mais qui étant peinte en blanc, se découpait de façon très belle sur le bleu du ciel.

Cette figure était le pendant parfait de celle qui se trouvait plus bas, si ce n'est qu'elle n'était pas animée de flammes en cet instant. Autant dans la croix noire se trouvait un noble seigneur, autant dans la blanche se trouvait son épouse. La dame était une protectrice au même titre que son mari, et il y avait quelque chose en elle de moins redoutable, et de plus maternel.
Mais bien entendu elle était dure en affaires. Sur terre personne ne travaillait gratuitement, et il n'y avait pas de raisons que cette règle se s'applique pas dans les mondes les plus lointains.

Tenant fermement la craie entre ses doigts, il la posa sur la surface vaguement lisse du stuc. Il ne voyait rien, mais il avait vu et répété ces symboles tant de fois, qu'il pouvait les dessiner de tête. Enfin, il espérait, car il ne s'était jamais exercé à cet art en aveugle. Il fit le premier trait, sursautant quand la craie crissa. Il aurait fallut une bonne oreille pour entendre un son aussi ténu depuis le sol, mais il ignorait de quoi ceux qui étaient en bas étaient capables. Il devait bien exister des sorts capables d'améliorer les sens, même si là tout de suite ils ne lui venaient pas en tête.
Continuant son tracé, il essaya de se concentrer sur son incantation qu'il murmurait. Les mots se suivirent en latin, alors que parfois s'allumait dans son esprit une pensée déplacée. Mon Dieu faites que cet imbécile de moldu ne fasse rien de stupide. Il s'y reprit à plusieurs fois pour libérer correctement le message magique, et lorsque le dernier trait de craie bleu fut fermé, le dessin se mit à luire très faiblement pendant une ou deux secondes. Puis se fut la croix blanche tout entière qui se mit à briller, aussi fort que la lune le faisait habituellement.

Le sorcier glissa sa craie dans la poche de poitrine de son pyjama, et saisi sa baguette. Les étoiles se firent aveuglantes, et il se sentit prit d'un vertige. C'était comme regarder le soleil en face. Au milieu d'elles se dessinait une forme immense, spectrale et magnifique.  Elle semblait envelopper le monde avec son grand manteau comme le faisait le couvert des nuages. Il n'avait aucun doute, il n'était pas le seul à la voir. Il entendit des exclamations étouffées venir du sol.  Puis quelques sortilèges furent lancés, et se perdirent dans le néant. La vision se matérialisait petit à petit, devenant à la fois moins floue et plus petite. Quittant l'échelle des nuages, elle gardait tout de même une haute stature. Et quand ses pieds nébuleux se posèrent sur le haut du fronton, elle avait une taille qui n'avait rien à envier à celle de son obscur époux. Aveuglé par la brillance de cette entité, Armand qui était surplombé par elle, se couvrit les yeux. Une douce torpeur commençait à le faire tanguer. La figure lumineuse tourna vers lui son visage féminin. Ce que l'on pouvait identifier comme sa peau était noire, et c'était du manteau qui la recouvrait qu'émanait cette aura brillante en forme de fumée. L'entité avait beau être belle, et semblait pure, elle n'en était pas moins puissante et maligne. Croiser les billes noires qui lui servaient d'yeux le fit frissonner. Il ne savait plus s'il était soulagé ou non d'avoir réussi à l'invoquer. Puis elle se tourna vers Tyler, quelle détailla. Son regard perçant lisant dans la nuit comme nous en plein jour.

Un nouveau sortilège traversa l'air en le faisant vibrer. Il traversa le visage nébuleux de la créature, qui se dissipa à la façon de la fumée, se reconstituant par la suite. Elle tourna son regard noir en direction du sorcier qui avait lancé sur elle sa magie meurtrière, et on sentit vibrer dans l'air une onde de colère. Elle se fit de plus en plus grosse, comme si elle se gonflait. Se penchant en avant pour voir les êtres minuscules qui la harcelaient de sorts lancés en rafale.
Armand se précipita loin du fronton qui était à présent couvert de la fumée blanche qui composait le manteau de la dame fantomatique. Il sentait son odeur âpre l'emporter, et il se dégagea de son étreinte pour foncer rejoindre Tyler. La colère de la créature serait mémorable, et il leur valait mieux éviter de s'y retrouver impliqué. Cramponné à son compagnon, il mettait autant de distance possible entre eux et la dame en colère. De là où ils étaient il ne pouvait pas voir ce qui se passait en contrebas. La créature avait quitté son perchoir, et s'était lestement posée sur le sol. En bas on entendait des cris qui résonnaient comme des échos, et une puissante odeur de fleurs chargeait l'atmosphère.
Elle ne devrait pas les tuer, elle n'avait pour but que protéger ses terres, et le meurtre n'était pas dans ses attributions. Enfin normalement, mais ces entités supérieures étaient imprévisibles. Mon Dieu mais qu'est ce qu'il avait encore déclenché ?  
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Tyler Lennox
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MessageSujet: Re: Runnin' [FT. Armand]   Runnin' [FT. Armand] Empty15.06.16 10:20


 

Runnin'




  Tyler resta durant un instant interdit en découvrant que son bien avait été planqué dans le four. L'homme lui racontait-il des cracks ? Il n'en n'avait pourtant pas l'air. Circonspect, il se dirigea vers le fourneau et s'accroupit pour en ouvrir la porte où se trouvaient effectivement à l'intérieur ses armes. La cachette était surprenante, jamais il n’aurait pensé un seul instant chercher là-dedans. Surprenante oui mais bien trouvé il fallait l'admettre. Il attacha d'abord son couteau à sa ceinture, puis, il vérifia son arme qui était bien entendu vide, lui faisant lâcher un juron avant de la glisser à l'intérieur de sa veste en cuir.

Il jeta un oeil sur le prêtre qui n'avait pas bougé mais qui n'en menait pas large. Il aurait tout à fait pu le rassurer sur ses intentions pourtant il n'en fit rien. Lui accordant peu d'importance, il se dirigea vers le cadavre de l'homme qu'il avait abattu pour sauver sa vie. Il pouvait sentir dans son dos le regard outré du prêtre mais il l’ignora complétement. Il pouvait bien penser ce qu’il voulait il s’en fichait royalement. Comme il fallait s'y attendre, il ne trouva rien sur le cadavre qui puisse permettre de l'identifier jusqu'à ce que son regard se porte sur la chevalière qu'il portait à son doigt. Il n'y avait aucune erreur, il s'agissait bien de la bague que l'on remettait comme distinction aux agents du FBI qui s'étaient démarqués au cours d'une mission. Contre toute attente il ne s'agissait pas d'une récompense exceptionnelle, loin de là, la plupart des agents en avait une et certains se plaisaient à la porter continuellement pour se donner plus d'importance qu'ils n'en n'avaient réellement et de toute évidence le macchabée en était, lui ne savait même pas où il avait foutu la sienne et à vrai dire il s'en contrefoutait royalement. La présence du prêtre à ses côtés qui s'était accroupit derrière lui par curiosité l'agaça probablement autant que cette découverte. Tyler détestait qu’un homme vienne le coller, mais de toute manière il en avait terminé. Il recouvrit à nouveau le visage du mort avec le drap et se releva d'un bond. Il allait falloir prévenir Elias pour qu'il enquête sur lui, découvre qui il était ainsi que ses fréquentations. Lui, il ne pouvait pas le contacter mais lui il pouvait songea-t-il en se tournant vers le prêtre à qui il demanda du papier et un stylo. Il n'était pas question de donner son nom au prêtre ni même de lui révéler qui il était, il s'agissait d'informations qu'il n'avait absolument pas besoin de connaître, mais Elias devait pouvoir lui faire confiance d'emblée et comprendre qui l'envoyait. Pour se faire il avait donc choisit d'utiliser comme code cette manière si particulière qu'il avait d'appeler la femme d'Elias. « La bourgeoise ». Aussi loin qu'il se souvienne, Jessica ne l'avait jamais aimé et n'avait jamais compris comment son mari pouvait être ami avec ce qu’elle considérait être une mauvaise fréquentation. Il fallait reconnaître que ses manières de petite princesse qui se prenait pour la plus intelligente (même si elle l'était vraiment) l’agaçaient prodigieusement et c'était de là que lui était venu ce surnom ironique de Bourgeoise. Bien qu'ils étaient liés par la même personne ni l'un ni l'autre ne parvenaient à s'apprécier ou à se comprendre et ils n'y parviendraient probablement jamais mais après tout cela n'avait aucune espèce d'importance pour Tyler. Du moment qu'Elias, elle et leurs mouflets étaient heureux ensemble c’était le plus important.

Pour que cela fonctionne, et pour ne pas risquer sa vie stupidement, le prêtre devait absolument suivre à la lettre toutes les directives qu'il venait de lui dicter. Si au début l'homme lui parut dubitatif, il changea presque immédiatement d'attitude lorsqu'il prononça le nom d'Elias. Se pouvait-il qu'il le connaisse ? Il ne voyait pas comment pourtant il paraissait évident qu'il le connaissait et puis soudain il fit le lien. On parlait beaucoup des 5 représentants des factions dans les journaux, Elias n'était plus un inconnu dans la foule d'anonyme, il faisait désormais parti des personnalités les plus suivi du moment, pas étonnant que le père affichait un sourire jusqu'aux oreilles à l'idée de rencontrer l'un des 5 héros des factions. Tyler adressa un regard perplexe envers le sorcier, il avait déjà du mal à concevoir l’effet groupie qu’éprouvait certaines personnes envers d’autres, et sa relation aussi brève fut-elle avec Imane n’avait en rien arrangé les choses, mais se dire que ça n’épargnait pas non plus les prêtres le dépassait complétement.

L’accalmie ne dura pas bien longtemps, elle ne durait jamais bien longtemps avec lui. Deux silhouettes armées de baguettes avançant prudemment se découpaient sous l’éclairage des réverbères. Il eut juste le temps de plaquer le prêtre contre le mur avant qu’ils ne les remarques. Ils étaient deux sorciers armés de leurs baguettes et lui était seul armé d’un couteau. Il pourrait en avoir un, ça ne faisait aucun doute, le deuxième s’était à quitte ou double. Il avait ses chances mais s’il échouait dans le meilleur des cas il se ferait tuer, dans le pire, il se retrouverait prisonnier du Cercle. Alors qu’il faisait tourner ses méninges au plus vite pour trouver une solution qui lui garantirait un maximum de chance de réussite, son regard s’arrêta sur le vieux cimetière dans lequel… à vrai dire il ne savait toujours pas ce qui lui était arrivé si ce n’est qu’il y avait une créature qui y vivait. Lui qui se vantait de n’avoir peur de rien, avait été en proie à un fantôme du passé qui était capable de le terroriser comme personne. Fantôme, revenant, créature, il ne comprenait pas trop ce qui se cachait dans ce lieu de repos éternel tout ce qu’il savait c’est que cette magie était assez puissante pour parvenir à occuper son deuxième adversaire le temps qu’il maitrise le premier. Il avait aussitôt fait part de son plan au maître des lieux, non pas pour qu’il lui donne son aval mais pour qu’il lui explique ce qu’il devait faire pour que la créature ce manifeste à nouveau.

La réaction de son involontaire complice dans cette affaire ne se fit pas attendre et s’est horrifié qu’il s’exclama qu’il devait être complétement malade pour avoir une idée pareille. Essayant de reprendre son souffle et surtout de remettre de l’ordre dans son esprit, le prêtre essaya de lui expliquer que les créatures en questions étaient des spectres très agressifs et que pour le sauver de l’une d’entre elle, il n’avait pas hésité à faire un sacrifice. Un sacrifice ? Le souvenir de la disparition de la bouteille de vin, lui tira un sourire amusé

- Quoi ? C’était vot’ pinard le sacrifice ? Ricana-t-il. Ben c’est parfait si elles sont agressives, c’est exactement ce qu’il nous faut. Croyez-moi, ces types dehors ce ne sont pas des enfants de chœurs, ils n’auront aucune pitié pour vous comme pour moi

Mais l’homme ne voulait rien entendre et Tyler se figea de lui-même lorsqu’il lui révéla que la créature l’avait hypnotisé pour qu’il soit vulnérable et à sa merci.

- Ce que j’ai vu alors, c’était pas… réel ?

A la base il avait failli dire le mot « mon père » plutôt que « réel » mais ce sentant suffisamment honteux de la situation dans laquelle le prêtre l’avait surpris il préféra ne pas en rajouter. Il n’avait aucune envie d’expliquer ce qu’il avait vu ni ce que cela avait fait remonter en lui. Le fait de savoir que le prêtre ne pouvait pas les commander suffit à le convaincre de le laisser en dehors de tout ça. Il n’avait pas besoin de son aide ni de son accord, il en savait suffisamment. Ces créatures quelle qu’elles soient vous plongeaient dans une sorte de transe, d’état hypnotique dans lequel il était impossible de vous défaire et qui vous faisait vivre vos peurs les plus profondes, c’était suffisant pour maitriser les deux sorciers.

Alors qu’il s’apprêtait à lui demander s’il y avait une sortie qui donnait sur l’arrière de la maison l’homme le devança en lui disant qu’il avait une idée. Se retournant, Tyler le vit ramper à quatre pattes sur le plancher pour ramasser quelque chose qui se trouvait sous un meuble. Il tenta de plisser les yeux pour voir ce dont il s’agissait mais n’y parvint pas et à sa grande stupeur, avant qu’il n’ait eu le temps de comprendre ce qui lui arrivait, le prêtre l’agrippa et la suite était l’équivalent à une chute dans un tourbillon sans fin. C’était une sensation désagréable et lorsque ce fut enfin terminé, Tyler était incapable de bouger, la tête lui tournant encore et l’envie de vomir toujours bien présente. Quelle était encore que cette sorcellerie ? Incapable de bouger, il observa au-dessus de lui ce parterre d’étoiles qui illuminait le ciel nocturne au-dessus de lui. Au-dessus de lui se trouvait le clochait et il lui suffit de tourner la tête pour comprendre qu’ils étaient désormais sur le toit de l’église. C’était pas vraiment la porte de sortie à laquelle il s’attendait mais à la rigueur pourquoi pas. La main du prêtre qui vint s’écraser sur son nez lui fit lâcher un juron, mais l’homme le réprimanda presque aussitôt en lui ordonnant de ne surtout pas se relever et de se faire discret ce à quoi Tyler lui jeta un regard légèrement courroucé. C’était quand même pas lui qui allait lui apprendre son travail ?! Il avait vécu avec des mercenaires au Mexique il savait très bien ce qu’il avait à faire.

Se retournant sur le ventre, il rampa sur ses coudes jusqu’à la petite rambarde qui surplombait le toit. Discrètement il leva légèrement la tête pour tenter d’apercevoir les deux sorciers qu'il repéra très vite en contrebas, qui contournait le vieux cimetière. Les deux hommes n'étaient pas très malin, et surtout ils n'avaient pas l'habitude de suivre une piste en toute discrétion vu le ramdam qu'ils faisaient en marchant sur les brindilles de bois qui jonchais les abords du cimetière. Finalement, il avait peut-être une chance de les maitriser tous les deux. Roulant sur le côté, il se mit légèrement à genoux et tenta d'évaluer la hauteur qui le séparait du sol. Oui, c'était réalisable évalua-t-il, mais pour se faire il fallait absolument que les deux abrutis s'approchent et passent juste en-dessous de lui. Il pourrait ainsi sauter sur le premier qu'il assommerait avant de se battre avec le second. Jetant un regard par-dessus de son épaule, le prêtre lui tournait le dos recroquevillé devant une immense croix. Positionné de la sorte on aurait pu croire qu'il faisait sa prière mais c'était avant que Tyler ne le surprenne à tâtonner la croix. Fronçant les sourcils il se dit que le pauvre ecclésiaste était entrain de perdre la raison. Abandonnant le prêtre à ses prières il continua d'observer avec discrétion les deux sorciers qui se rapprochait inexorablement de lui lorsqu'un son strident presque imperceptible parvint jusqu'à ses oreilles et l'incitèrent  se retourner

- Qu'est-ce que vous foutez ?! Chuchota-t-il de manière à peine audible sur un ton de reproche

Imperturbable l'homme continua son ouvrage. De là où il était Tyler ne pouvait pas voir ce qu'il fabriquait mais il lui semblait qu'il était entrain de tracer des dessins sur le sol. Gardant un oeil sur ces deux adversaires qui se rapprochaient beaucoup trop lentement à son goût il guettait également les agissements de plus en plus suspect de l’homme d’église. Il eut un hoquet de stupeur en réalisant qu'une lumière bleuté se mit à luire du dessin. Jetant un oeil inquiet sur les deux sorciers qui n'avaient visiblement encore rien remarqué, il s’accroupit et furieux en quelques enjambés, rejoignit le prêtre.

- Mais bordel vous voulez nous faire tuer ou quoi ?!! Oh putain c'est quoi ça ?!! Lâcha-t-il en tombant sur les fesses et en se reculant dos au fronton.

Le dessin qui se trouvait sur le sol n'était plus le seul à irradier la croix toute entière avait suivi le même chemin mais ce qui était probablement le plus impressionnant c'était cette forme spectrale qui s'en détachait. Il lui serait impossible de décrire avec des mots l'expérience qu'il venait de vivre mais jamais, il ne pourrait l'oublier. Ils ne furent évidemment pas les seuls à voir cette chose se matérialiser puisque des sortilèges se mirent à fuser dans leur direction, l'obligeant à se baisser un peu pour ne pas être touché.

- Mais qu'est-ce que vous avez fichu ?!!! Hurla-t-il furieux de voir son plan être réduit à néant. Qu'est-ce que c'est que ça ?

Mais le prêtre ne l'écoutait pas il était comme subjugué par cette apparition qui se dressait devant lui, et lorsqu'elle se tourna à son tour dans sa direction et que ces deux billes noirs le fixèrent, Tyler ne baissa pas les yeux et bien qu'impressionné par cette étrange apparition féminine à la peau d'ébène pourtant inquiétante qui baignait dans son halo lumineux qui émanait de sa toge, il lui trouva quelque chose d’à la fois rassurant et apaisant. Etait-il une fois encore en proie à une illusion ? Ses yeux glissèrent sur lui comme si elle cherchait à lire dans les profondeurs de son âme. Comme si elle avait été satisfaite parce qu'elle y avait vu, elle lui avait adressé un sourire ou du moins à quelque chose qui y ressemblait, puis son visage s'estompa dans un écran de fumée... avant de se reconstituer à la différence près que cette fois, de son visage n'émanait plus une bonté maternelle mais bien une fureur meurtrière. L'air se mit à vibrer, et incapable de bouger, Tyler détourna son visage en le protégeant de son bras. Lorsqu'il posa à nouveau son regard dans sa direction, l'étrange créature avait soudainement prit de l'ampleur et paraissait encore plus effrayante qu'elle ne l'était déjà. Tiré de sa contemplation, il se senti être saisit et entrainé un peu plus au loin, à l'abri de ce qui s'avérait être son combat. Tyler était incapable de détacher ces yeux de cette créature jusqu'à ce qu'elle ne disparaisse pour rejoindre la terre ferme sur laquelle se trouvaient ses adversaires. De là où ils se trouvaient, ils leur étaient impossible de voir ce qui se passait mais les hurlements de terreur qui parvinrent à ses oreilles lui glacèrent le sang. Il ignorait ce qui se tramait mais tout ce qu'il savait c'est qu'il était bien heureux de ne pas être à leur place. Puis, après quelques minutes, les hurlements cessèrent et le silence de la nuit se mit à régner à nouveau en maitre. Prudemment, Tyler sorti de sa cachette et se pencha en avant pour voir ce qui s'était passé. Alors qu'il s'attendait à y découvrir une scène digne de l'apocalypse, tout ce qu'il aperçut c'était ses deux poursuivants, allongés sur le dos sans connaissance dans l'herbe de la pelouse qui entourait l'église et la créature, debout devant eux levant son regard dans sa direction. Il ne savait pas ce qu'elle leur avait fait mais il n'avait aucune envie de partager cette expérience avec eux, aussi leva-t-il légèrement ses mains devant lui en signe d'apaisement en se reculant légèrement. Les avait-elle tué ? Marchant sur le toit, il descendit jusqu'à un petit rebord dont la distance avec le sol lui paraissait réduite, escalada la rambarde, sauta sur une petite avancé de toiture qui devait abriter un garage, avant de se laisser tomber sur le sol. Lorsque ses pieds touchèrent l'herbe et qu'il se retourna la créature avait disparu mais ses deux victimes elles, étaient toujours là. S'approchant des deux sorciers toujours inconscients, il prit leurs pouls pour s'assurer qu'ils n'étaient pas morts, puis leva son regard sur le prêtre qui était toujours perché sur son toit. Il ne savait pas du tout quelle magie il avait utilisé là, mais il avait eu tort de le sous-estimé et bien heureux de ne pas avoir subi ses foudres. D'un signe de tête il le remercia, avant de ramasser les deux baguettes des sorciers qu'il glissa dans la poche arrière de son jeans puis il attrapa l'un des sorciers inconscient qu'il tira à l'intérieur de la maison. Sans ménagement, il le déposa dans la cuisine puis sorti à nouveau pour effectuer la même opération avec le second sorcier. Une fois à l'abri dans le logis du prêtre, loin des oreilles et yeux indiscrets, Tyler attrapa le rouleau de scotch avec lequel le prêtre l'avait attaché un peu plus tôt et attacha leurs mains dans le dos puis il les fouilla minutieusement à la recherche d'armes potentiels ou de pièce d'identité, mais une fois de plus il ne trouva rien. Une fois fait, il les mit en position assise contre le radiateur et les attacha à ce dernier pour qu'ils ne puissent pas s'enfuir comme il arrivait à son père de le faire autrefois. Décidément il pensait beaucoup trop à lui aujourd’hui. Pour le chasser de son esprit, il se mit à parler avec l’homme qui se tenait derrière lui

- Si vous ne voulez pas que vos prisonniers se fassent la malle, ligotez-les en attachant leurs mains dans le dos. A moins d'avoir un couteau sur eux, ils ne pourront pas se libérer, si vous aviez fait ça, je serais jamais parvenu à me détacher, et on serait mort tous les deux, conclut-il en se relevant.

Il plaça un dernier morceau de scotch sur leur bouche en guise de bâillon puis reposa bruyamment le scotch sur la table avant de se tourner vers le père

- Ch’ais pas ce que vous leur avait fait mais… c'est efficace

Il ne le remercia pas franchement mais son regard parlait pour lui, du moins l’espérait-il. Il était reconnaissant au prêtre d’être intervenu même s’il aurait bien évidemment fini par se débrouiller, pourtant il ne s’expliquait pourquoi il l’avait aidé. Après tout, il était évident qu’il ne l’appréciait pas et malgré tout, sans qu’il ait à lui apporter la moindre explication, l’homme avait opté pour lui faire confiance et l’aider à se débarrasser de ses deux poursuivants. Sentant son téléphone vibrer, Tyler le retira de la poche de sa veste en cuir et lu le message qui s’y trouvait. Il s’agissait de son frangin qui s’inquiétait de sa disparition, du moins à sa manière.

« Raboules tes fesses ou ça va chauffer pour ta gueule. »

Lâchant un soupir, il se dirigea vers l’évier, rempli un verre qui s’y trouvait d’eau et y plongea son téléphone portable pour l’y noyer définitivement. Puis, récupérant le bout de papier sur lequel il avait inscrit le numéro de téléphone d’Elias qui avait été posé sur la table, il se dirigea vers le téléphone fixe du prêtre.

- Je peux ? Demanda-t-il plus dans un esprit de formalité que dans l’attente d’une véritable autorisation

Avant même qu’il ne lui donne son accord, il prit le combiné et composa le numéro. Il dû patienter durant 3 sonneries avant que la voix d’Elias ne se mette à résonner dans ses oreilles lui procurant par la-même un véritable sentiment de soulagement. Il allait bien, il s’en était sorti

- Content de t’entendre, fit-il sincèrement. J’ai besoin de toi pour récupérer trois ordures. Attends j’te file l’adresse. Tenez, fit-il en lui tendant le combiné, dites-lui où on est

Face au petit moment d’hésitation de l’homme Tyler l’incita à se bouger en lui faisant un geste qui l’invitait expressément à prendre le téléphone qu’il lui tendait. Il laissa l’homme s’emparer du combiné et s’éloigna légèrement tout en écoutant ce qu’il lui disait. Lorsqu’il l’entendit raccrocher, il se retourna vers lui tout en s’allumant une cigarette.

- Pourquoi vous m’avez aidé ? Lui demanda-t-il.

C’était quelque chose qu’il ne comprenait pas. Il lui était clairement hostile et pourtant le prêtre n’avait pas hésité une seule minute à l’aider. Pourquoi ?

- Et c’était quoi ça ? Cette chose…. J’ai pas rêvé elle était bien réelle cette fois… ?


 
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Armand R Altaïr
Armand R Altaïr

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ϟ Métier : Prêtre ϟ Âge : 35 ans ϟ Race et sang : Sorcier ϟ Particularité : ϟ Statut civil : Célibataire devant l’Éternel, mais amoureux perpétuel

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MessageSujet: Re: Runnin' [FT. Armand]   Runnin' [FT. Armand] Empty16.06.16 19:25


   

Blame my friends on the other side





Lorsque l'apparition se dissipa, il ne resta plus dans le paysage désert qu'un profond et irréel silence. L'exorciste savait que c'était un effet très commun, mais l'homme qu'il était en restait toujours impressionné. Tyler fut le premier à osé bouger, incapable de rester en place plus de trois minutes. Curieux, il se pencha pour voir ce qui s'était passé en bas. A ce moment là Armand su qu'il lui fallait aussi sortir de sa torpeur et agir. Ses jambes encore tremblantes le portèrent à côté de la croix, qui ne brillait plus de son étrange lueur bleuté. Prenant appui sur le stuc blanc de la sculpture, il sentit une boule s'installer dans sa gorge. Il lui restait encore quelque chose à faire pour conclure le rituel, et clairement ce n'était pas sa part préférée.

Il se retourna et dévisagea l'homme qui l'avait mit dans toute cette histoire. Sale et transpireux, tout poissé de sang et de poussière, il faisait peine à voir. Il fronça les sourcils. Le seul atout qu'il avait c'était bien évidemment sa grande gueule, et ça on ne pouvait pas le nier. Le regard perçant de l'exorciste glissa jusqu'au couteau qu'il avait dans un fourreau à sa ceinture. Ce objet même qui l'avait fait frémir, le fascinait maintenant. Il tendit sa baguette, murmura un seul mot et l'arme vint se glisser dans sa main, sans produire le moindre son, sans même bousculer le souffle du vent. L'homme était de dos, ignorant tout ce qui le dépassait. Le sorcier en revanche était initié aux secrets des sphères lointaines. Il savait que les génies antiques étaient gourmands, et que quand ils n'étaient pas ivres de vins, ils s'abreuvaient de sang. Tel était l'Ordre des choses, et vouloir aller à son encontre était pure hérésie. Innocents et simples, les peuples trottinaient sur la surface de la Terre, croissaient et mourraient, sans jamais avoir connaissance du mystère du Grand Ordre, flamme créatrice de laquelle découlait toutes les lois de l'Univers.

Lui savait, et par ce savoir sacré avait des responsabilités. L'Ordre magique ne pouvait être troublé, et lui même en était un fidèle gardien. Le couteau dans son poing pesait le poids de l'obligation.
L'homme sauta du toit, lestement et intelligemment. Puis il alla s'assurer que les deux sorciers prisonniers de la Dame étaient toujours vivants. Armand n'avait pas à en douter, il le savait. Ces deux âmes troubles étaient dorénavant les otages de la maîtresse des cimetières, et partageaient sa couche et son banquet dans son palais sépulcrale, perché sur les degrés marmoréens des hauteurs vertigineuses  du royaume sombre, perdu dans les jungles des provinces oniriques. Ils reviendraient à eux quand elle le désirerait, ce qui pouvait prendre une heure ou une année, mais qui ne manquerait jamais de produire. Ivre de vin, de musique et de plaisir, elle leur ferait grâce et les laisserait partir. Pour leur bien être mental, il n'y avait plus qu'à espérer que l'entité de lasse vite de la compagnie de ses deux possessions.

Armand soupira, regardant le ciel. Les étoiles les plus vives continuaient de scintiller, Vénus comme un soleil blanc, étant la plus belle et la plus brillante de toute la création ; Alors que les douces lueurs pâles de l'aube jaune commençaient à atténuer son éclat immortel. Il réprima un sourire, son cauchemars était presque terminé, et bientôt le jour viendrait balayer les ombres et des monstres qui peuplaient les ténèbres et se nourrissaient des rayons de la lune.
Tenant fermement le couteau volé dans sa main droite, il en inspecta le fil, rectiligne et éblouissant comme le jour que l'on voit sous une porte close. La bête était tranchante, conçue pour la mise à mort. Il posa sa paume ouverte tout contre la lame, et d'un geste vif retira sa main, sans oser émettre une hésitation. Une entaille rouge et fine se créa le long de sa ligne de vie, lui arrachant un pitoyable couinement qu'il ne su retenir. Serrant les dents, il ferma aussitôt sa main pour contenir la douleur. Un goût métallique écœurant prit possession de sa bouche quand il vit son sang rouge perler d'entre ses phalanges. La plaie qu'il venait de s'infliger n'était ni grave, ni profonde, mais laissait échapper juste assez de sang pour conclure son affaire. Après avoir ouvert et refermé plusieurs fois sa main, il en était barbouillé de la manche jusqu'au bout des doigts. Jugeant cela répugnant, mais satisfaisant, le sorcier prononça plusieurs séries d'incantations en latin, et plaça sa paume souillée contre le stuc blanc de la croix, recouvrant ainsi le motif tracé à la craie bleue. Il marqua la fin de se rituel en se signant la poitrine, et aussitôt une tension sourde disparue de ses épaules.
Il nettoya brièvement la lame à peine salie du couteau sur la manche de son pyjama, et transplana.

Arrivant sans prévenir sur le seuil de son église, il faillit bousculer Tyler qui traînait comme il pouvait les deux malheureux à l'intérieur. Peu décidé à l'aider, il cacha sa main blessée derrière son dos, et lui tendit son couteau manche en avant. Il afficha un grand sourire, et affirma sur un ton doucereux qu'il l'avait fait tombé sur le toit. Même si ce garçon était un idiot, il ne l'était tout de même pas assez pour le croire. Mais cela lui importait bien peu. Il n'avait pas envie de perdre son temps en justifications, et alla se réfugier dans sa cuisine pour laver sa plaie à l'eau claire et la bander. Les blessures rituelles présentaient le léger inconvénient de ne pas pouvoir être soignées par les moyens magiques classiques. Car après tout, il s'agissait d'un pacte avec l'Au Delà, et il n'existait pas un seul esprit qui se ferait flouer aussi facilement. La plaie assez bénigne, guérirait seule par les voies naturelles, tout en prenant néanmoins un peu plus de temps que la normale pour cicatriser.


Alors qu'Armand essayait tant bien que mal de se détendre tout en passant de l'eau fraîche sur sa coupure pour stopper l’afflux de sang, Tyler lui semblait tout entreprendre pour le provoquer. Il portait les deux hommes sans aucun ménagement, et le prêtre lui hurla de faire plus attention. Ils avaient beaux avoir été animés de mauvaises intentions, ils restaient des personnes. Le moldu qui visiblement n'en avait pas grand chose à faire, lui montra plutôt comment les attacher. Stoïque devant cette petite démonstration, Armand haussa les épaules. Qu'il fasse bien comme il veut, après tout personne ne savait dans combien de temps ils allaient revenir à eux. Par contre il s'opposa férocement à ce qu'il les bâillonne. Si jamais il leur arrivait de parler depuis les sphères lointaines, il voulait avoir la primeur de leur message. Certainement étaient ils trop occupés à passer un doux moment dans les bras de la Dame, car pour le moment ils ne disaient rien.

« Vous en connaissez un rayon à ce que je vois ! Il ne me serait jamais venu à l'esprit de procéder d'une telle façon. Il faut dire que je n'ai pas beaucoup d'expérience en temps que personne qui attache... mais je me dois d'applaudir le maître. »

Il joignit mollement le geste à la parole pour appuyer sa moquerie, un sourire léger et énigmatique se dessinant sur son visage amusé.

« Alors nous pouvons dire que c'est une bénédiction, même si m'est avis que ce soir ce n'était pas notre heure qui a sonnée. L'exagération ne vous pas du tout. »

On ne pouvait pas dire qu'il avait le triomphe modeste, mais assurément il était très fière de ses petites railleries. Par contre lorsque Tyler insista une fois de plus sur l'intérêt de les bâillonner il cessa ses bouffonneries et se fit très ferme.

« Je vous interdit de les bâillonner. Ils ne sont pas dans leur état normal, et ont besoin de tout leur souffle pour vivre. Ils sont dans un état second, ce n'est pas comme s'ils risquaient de crier. Et quand bien même qu'ils crient, qui s'étonneraient de voir des possédés crier ? »

Se mettant à genoux pour être à leur hauteur, il les signa et observa longuement leurs visages. Tyler lui s'interrogeait sur ce qui leur était arrivés.

« Moi ? Je ne leur ai rien fait. Ils vont bien, ils sont juste en train de rêver. Je ne sais pas quand ils vont se réveiller d'ailleurs, et ça ne dépend pas de ma volonté. Ça peut être rapide comme durer longtemps. En attendant si jamais ils murmurent quelque chose, et même si ça vous semble n'avoir aucun sens, rapportez le moi aussitôt. »


Là dessus également il était très sérieux. Il n'était pas question que ce moldu ignare laisse perdre ou déforme un message de l'Autre Monde.
Comme s'il cherchait à chaque parole à repousser les limites du supportable, il répondit à un appel sur son portable sous l’œil effaré du prêtre. Pourtant ce qu'il fit par la suite... il fallait avouer qu'il ne s'y attendait pas. Lui qui avait souhaité si fort depuis le début de la nuit qu'il se taise, là il était scié. Le moldu ne répondit pas à la communication, et noya littéralement son téléphone dans un verre d'eau.


« Alleluia ! »
Ajouta t il, étonné mais caustique.

Si seulement il avait pu développer un don lui permettant d'influencer ce cerveau primitif par la force de sa prière ! En voilà une bénédiction, et enfin ce cher Tyler aurait son utilité.
Malheureusement sa foi avait encore un long chemin à faire avant d'accomplir ce genre de miracle. Une fois qu'il se fut débarrassé de son portable avant autant de cruauté et de promptitude qu'un noyeur de petits chats, il se dirigea vers le téléphone fixe de l'église et s'en servit aussitôt après s'en être faussement excusé.


« Je vous en pris, peut être avez vous des petits problèmes avec le vôtre ? » railla t il d'un ton cynique.

Tyler l'ignora et passa sa communication. Était il en train d’appeler ce soit disant marshall qu'il ne pouvait pas contacter de lui même ? D'ailleurs pourquoi ça ? Etait il un informateur ? Quelle énorme blague que tout cela...
Tout étonné il se vit tendre le combiné, avec pour ordre de donner l'adresse de là où ils se trouvaient. Armand en fut fortement courroucé. Cette andouille était venue jusqu'ici sans même savoir où il allait ? Est ce que cet imbécile savait également où se trouvait son propre trou du cul ? Contrarié, il prit le téléphone dans sa main droite et repoussa Tyler qu'il aimait mieux ne pas avoir dans les pattes.


« Bonjour, je suis le père Armand, le prêtre de la paroisse de Ladder Cross. A qui est ce que je m'adresse ? … oui... je vois... oui tout est sous contrôle merci... Actuellement nous sommes dans mon église, accompagné de deux sorciers évanouis, mais en bonne santé, et d'un qui a eu la malchance d'être accueilli par votre ami. … oui on peut dire qu'il est mort, je crois que c'est le mot. Quant aux deux autres ils sont sous entrave psychique, je ne sais pas combien de temps ça va durer mais ça peut se maintenir... Alors nous sommes dans mon église... Sainte Conception à Ladder Crossing. … Vous devez sortir de Santa Fe et vous éloigner un peu en direction du nord ouest. … Oui c'est assez loin, vous venez en voiture ou vous transplanez ? … Très bien dans ce cas je vous conseille plutôt d'emprunter la route 24 et de prendre la sortie 6 Ladder Cross. Vous en avez pour un moment... Je vous attendrais en bordure de la route pour vous guider. … Merci, à tout à l'heure Marshall. »

Au moment où il raccrocha il resta interdit quelques secondes. Où tout ceci était en train de le mener ? Maintenant il y avait beaucoup trop de gens au courant, ça devenait ingérable.
Une odeur de tabac le tira hors de ses pensées. Étrangement grave lui aussi, Tyler fumait en se posant de grandes questions. Le prêtre s'approcha de lui, se servit une des cigarettes de son paquet qu'il avait encore dans les mains, et se l'alluma de la pointe de sa baguette. En temps normal il ne se serait jamais permit d'être aussi grossier, mais après cette nuit il n'était plus à une petite incivilité près.


« Pourquoi ? C'est vous qui avez dit être une brebis égarée non ? Même si vous êtes un authentique emmerdeur, excusez moi du terme, je ne peux pas refuser de faire mon travail. »

Un sourire sincère se dessina sur ses lèvres en même temps qu'il inspirait une bouffée de fumée.

« Par contre ne pensez pas que je vais vous laisser faire n'importe quoi. »
Dit il en désignant les deux sorciers endormis. « Quant ils seront éveillés ça ne me regardera plus, mais pour le moment il faut être délicat avec eux. Et j'ai été sincère quand j'ai dit que je savais pas combien de temps ça prendrait. »

Il regarda longuement le troisième homme, endormi pour toujours sur le linoléum moche de sa cuisine, baignant dans une flaque de son sang coagulé. Tout cela était un énorme gâchis.
Tyler le tira une nouvelle fois de ses pensées éthérées, mais ça ne le fâcha pas. Le ton sérieux que prenait sa voix, le doute qui l'habitait, tout cela était un miel délectable pour lui.


« Je ne sais pas. Interrogez votre foi fils, et alors peut être que vous trouverez votre réponse. »


Il se plaisait à distiller le mystère, et se refusa à en dire davantage. Lorsqu'il eut fini sa cigarette, Armand se leva et annonça d'un air solennel qu'il allait prendre une douche et enfiler des vêtements décents et propres. Bien entendu ce n'était absolument pas une invitation à quoique ce soit. Bien que souffrant régulièrement de la solitude du célibat, il aurait sans doute préféré se jeter sous un bus plutôt que de voir ce néandertalien en tenue d'Adam.
Néanmoins, avant de quitter la pièce minuscule, il réitéra d'un ton ferme son interdiction de faire du mal aux deux prisonniers, et que si l'un d'eux parlait, il fallait retranscrire le message le plus correctement possible.
Quant il ferma la porte de la salle de bain, il se laissa tomber contre le battant, soupira, remplissant et vidant lentement l'air de ses poumons. Son regard croisa celui de son reflet dans le miroir minuscule. C'était à peine s'il se reconnaissait. Cet homme éberlué, blessé, couvert de poussière et de sang séché, avec des vêtements dans un piteux état et des cheveux tout défaits, était ce vraiment lui ? Et dire qu'il n'avait cessé de penser que l'autre homme était crasseux. Le face à face avec son miroir lui rendit sa modestie.

Il enleva la chevalière d'argent qu'il avait au majeur, puis ses lunettes qu'il posa sur le rebord du lavabo. Il entreprit de déboutonner minutieusement tout les boutons de sa chemise. Avait il vraiment une chance de récupérer l'état impeccable de son pyjama ? Se demanda la petite ménagère proprette au fond de lui, mise au défi par un challenge impossible. Il avait beau ne presque rien distinguer, si ce n'est une image floue transmise par ses yeux incapables, il distinguait bien les dessins bleu noir qui décoraient certains reliefs de son corps, et qu'il connaissait par cœur. Laissant glisser sa chemise de coton salie sur le sol, il s'interrogea. Est ce que tout ceci faisait partie de la trame du Grand Univers ? Allait il retirer un quelconque enseignement de tout cela ? Ou au contraire était il en train de se perdre une fois de plus ? Ici à Ladder Cross il se savait au carrefour du monde, et un excitant pressentiment submergeait son cœur.
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