Thémis n'avait pas pu s'empêcher de lui sourire alors qu'il lui demandait si sa première pièce avait été filmée. Elle avait encore parfaitement souvenir de son père le faire et elle était presque certaine qu'il conservait cette vidéo avec tous ses autres films amateurs qui sauraient très certainement la gêner. Ethan n'avait pas besoin de la voir accompagnée de ses soeurs faire un spectacle sur l'une de leur chanson favorite ou encore l'une de ses nombreuses fois où il les avaient filmé lors d'une visite chez sa grand-mère où on pouvait très surement lire la frayeur sur son visage à l'idée de se retrouvée entourée de monstrueuses poupées.
❝ Peut-être... mais j'ignore si j'ai véritablement envie que tu la regarde. ❞ Disait-elle sans pouvoir s'empêcher de rire. ❝ J'aimerais que tu les rencontres.. ❞
Avouait-elle légèrement gênée en attendant de savoir s'il était intéressé par cette idée ou non. Thémis avait déjà rencontré la soeur d'Ethan sans que cela ai été prévu. Elle les avait surpris et autant ça l'avait gêné autant elle avait été heureuse de briser la glace avec elle aussi rapidement et bien qu'elle la connaissait encore très peu, Thémis appréciait réellement Allison. Leur relation avait beau avoir commencée il y a peu, elle avait sincèrement envie de le présenter à sa famille et elle espérait qu'il le désirait également.
Ce repas qu'il avait préparé pour elle était réellement merveilleux. La nourriture était délicieuse et elle ne pouvait s'empêcher d'être heureuse de lui parler de sa passion pour le théâtre. Un sujet dont elle discutait rarement avec des gens n'appartenant par à sa troupe. Quand Ethan lui avait posé sa question, elle n'avait pas pu s'empêche de rire. Dire qu'elle se prenait véritablement pour Lady Macbeth devait être étrange et même légèrement effrayant vu le personnage, mais quand bien même elle ne l'aurait pas dit ainsi, c'était un peu ce qu'elle faisait.
❝ En quelques sorte oui... Après tout si je n'y crois pas moi-même comment est-ce que je peux le faire croire aux spectateurs ? ❞
L'idée qu'il soit présent dans la salle lorsqu'elle ne s'y attendrait pas la rendait nerveuse, mais elle adorait cette nervosité. Thémis avait confiance en son talent et elle croyait sincèrement pouvait être à la hauteur du personnage, mais cela ne l'empêchait pas de ressentir une certaine inquiétude à l'idée d'entendre le commentaire de cet homme à qui elle accordait tant d'importance.
❝ Je ne doute pas une seule seconde que tu en sois capable. ❞
Confirmait-elle alors qu'il lui promettait d'être discret en lui adressant un léger clin d'oeil. De par sa réaction, Thémis était certaine qu'il s'attendait à bien des choses, mais pas à ça. Elle hochait négativement la tête, sourire aux lèvres, alors qu'il lui demandait si elle avait besoin de lui pour apprendre ses répliques. L'idée avait de quoi lui plaire maintenant qu'il en parlait, mais ce dont elle avait vraiment envie était bien plus complexe. Après lui avoir précisé ce qu'elle avait en tête, elle restait muette attendant sa réponse avec un petit sourire. Thémis l'écoutait répondre tout en le suivant des yeux alors qu'il allait chercher le risotto. Elle était consciente qu'il paginait presque uniquement des œuvres appartenant à d'autre, mais elle souhaitait quelque chose de tellement plus personnel. Elle se reculait légèrement alors qu'il déposait l'assiette devant elle, mais n'ajoutait rien. Se contentant de lui faire des petits yeux suppliants ainsi qu'un sourire qui ne fit que s’agrandir alors qu'il lui confirmait le faire un jour... un autre ? Arquant les sourcils, elle le regardait en attendant la suite, parfaitement consciente qu'il savait qu'il avait piqué sa curiosité et qu'il s'en amusait. Doucement, elle l'imita en goutant au plat dont la saveur était tout autant délicieuse que lorsqu'elle l'avait gouté un peu plus tôt. C'était officiel.. Elle adorait qu'on cuisine pour elle. Malgré l'immense plaisir qu'elle prenait à savourer cette bouchée, son attention était toujours portée vers Ethan, attendant la suite.
❝ Une muse ? ❞
Répétait-elle dans un sourire légèrement gêné, elle trouvait le fait qu'il l'ait vu ainsi extrêmement adorable et elle prenait la comparaison comme un compliment des plus flatteur. Trop charmée pour ajouter quoi que ce soit, elle écouta la suite, les yeux complètement brillant. Elle avait encore parfaitement souvenir de cette soirée. La jeune femme avait également eu bien du mal à trouver le sommeil, mais ce qu'elle avait fait en attendant d'y parvenir n'avait rien de romantique. L'idée qu'il ait déjà peint en pensant à elle la touchait véritablement.
❝ Tu n'as même pas idée. ❞
Répondait-elle simplement alors qu'il lui demandait si elle souhaitait la voir. Elle n'arrivait pas à dire d'avantage de mots, elle n'avait qu'une seule envie et c'était de voir ce qu'elle lui avait inspiré. Des mots étaient inutiles à ce moment, les émotions qui se dégageaient d'elle faisait amplement la conversation à sa place. Enroulant ses doigts autour des siens, elle se leva et se blottit contre lui sans le quitter du regard jusqu'à ce qu'ils atterrissent au milieu de son appartement. Une chaude lumière les entoura alors et bien qu'elle ait connaissance du geste d'Ethan, rien ne pouvait la faire décrocher son regard de lui, ou presque. Alors qu'il lui faisait comprendre que le tableau se trouvait dans cette pièce, elle se tournait doucement et son souffle fut coupé pendant quelques secondes. Quittant délicatement ses bras, elle s'avançait afin de pouvoir contempler l’œuvre de plus près. La peinture était absolument sublime, à la fois chaste et sensuelle. Peut-être était-ce tout l'effort qui transperçait au travers des nombreux détails, mais cette peinture lui laissait voir à quel point elle avait de l'importance pour Ethan et ses yeux s'embuèrent malgré elle à nouveau. Sans mot, elle ne parvenait plus à la quitter des yeux. La peinture était tellement magnifique qu'elle avait du mal à croire qu'il s'agissait d'elle.
La policière fut délicatement attirée hors de ses songes alors qu'il se lovait contre elle. Posant l'une des ses mais contre les siennes et si la jeune femme avait l'impression que cette toile dégageait bien plus de beauté qu'elle, le fait qu'Ethan ait l'impression inverse la touchait tout autant. Savait-il à quel point cela représentait beaucoup pour elle ?
❝ Ethan... ❞
Commençait-elle sans savoir quoi dire à la suite. Elle n'eut heureusement pas besoin de chercher très longtemps qu'elle goutait volontiers à ses lèvres qui s'approchaient d'elle. Délicatement, elle se retournait, venant enrouler ses bras autour de son coup, prolongeant le baiser avec une infinie tendresse laissant toutefois transparaitre la passion qu'il éveillait en elle. Difficilement, elle s'éloignait de se baiser. Reprenant son souffle par le fait même, elle gardait ses lèvres à quelques millimètres seulement des siennes.
❝ J'aimerais tellement savoir quoi te dire, mais je suis sans mot...Ethan c'est magnifique... Tu es magnifique. ❞ Sans pouvoir résister plus longtemps elle l'embrassait à nouveau, blottissant d'avantage son corps contre le sien si seulement c'était possible. Toujours contre ses lèvres, elle murmurait consciente que ces paroles seraient à moitié étouffée par ses baisers. ❝ Ça te dérange si on mange froid ?. ❞
Elle n'avait qu'une seule envie, sentir sa peau contre la sienne, ne faire qu'un avec lui. Elle ne quittait pas ses lèvres alors qu'elle l'aidait doucement à retirer sa chemise, prenant son temps comme si c'était la première fois qu'elle découvrait son corps. Lançant le vêtement sur le canapé, elle déposait des milliers de baisers contre son torse parfaitement sculpté....
*****
Le souffle court, elle attirait Ethan afin qu'il vienne se blottir tout contre elle. Leurs corps nus entrelacés, elle caressait son dos du bout des doigts. Elle ne pouvait dire combien de temps s'était écoulé depuis qu'ils étaient arrivé ici, elle avait senti le monde arrêté de tourner dès qu'elle avait posé les yeux sur son portrait peint avec une telle application qu'elle ne pouvait s'arrêter de s'en émouvoir.
❝ Cette soirée ne pourrait être plus parfaite. J'aimerais qu'elle ne s'arrête jamais. ❞ Murmurait-elle en l'embrassant une nouvelle fois. ❝ Et maintenant je meurs de faim... ❞
Se relevant sa prendre la peine de s'abriller d'une couverture, elle quitta la chambre en tenue d'Ève vers le salon où sa robe reposait contre l'un des siège. L'enfilant, elle ne parvenait plus à quitter la toile des yeux.
❝ Ça me touche énormément... ❞ Annonçait-elle même s'il l'avait certainement remarqué par lui même. ❝ Et je suis prête à attendre des mois, des années pour voir ce que nous allons t'inspirer. ❞
Retournant près de lui, elle attirait ses cheveux vers l'avant afin de libérer son dos, l'invitant à remonter la fermeture de sa robe. Toujours à ses côtés, elle ne put résister à l'envie de l'enlacer.
❝ D'ailleurs tu n'es pas obligé de t'habiller... ❞ De son air faussement innocent, elle se mordillait doucement la lèvre. ❝ Enfin.. peut-être pour transplaner finalement. ❞ Ajoutait-elle non s'en rire au prise avec l'image de l'évident inconfort qu'entrainerait un transplanage alors que son corps serait dans une telle... liberté.
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Du peu qu'Ethan connaissait de la famille de Thémis, il était prêt à parier que ses parents étaient le genre de personnes à ne pas louper un seul événement familiale et à conserver précieusement une trace de chacun de ces merveilleux souvenirs qu'ils partageaient en famille. Quoi de plus marquant que les premiers pas de leurs progénitures, leurs anniversaires ou leurs premiers spectacles. Ethan ne s'était jamais posé la question mais à présent, il mourrait d'envie d'en savoir plus et de découvrir quel genre de fillette Thémis était. Etait-elle déjà intrépide, timide ? Oui il était persuadé qu'elle était déjà timide mais qu'elle ne se laissait pas faire pour autant. Il avait soudainement très envie de découvrir ce pan de sa vie qu'il ne connaitrait jamais, mais de toute évidence sa petite amie n'était pas aussi enthousiaste que lui à cette idée, ce qui déclencha chez Ethan un léger rire au fond de sa gorge qui se joignit à celui de Thémis. Ses yeux bleus se levèrent sur elle avec surprise lorsqu'elle lui fit part de son souhait de le voir rencontrer ses parents, mais la chaleur qui se dégageait presque aussitôt de son regard se passait de réponse. Il n'avait encore jamais rencontré la famille de la moindre ex petite-amie, non pas parce qu'il ne le voulait pas, mais parce que ses partenaires et lui se contentaient simplement de vivre le moment présent sans se projeter dans l'avenir, probablement parce que l'un comme l'autre savaient qu'ils n'en n'avaient pas, avec Thémis les choses lui paraissaient autrement différentes. Une lueur malicieuse traversa le bleu de ses yeux tandis qu'un immense sourire filou se peignit sur son visage
- Tu crois qu’ils me montreraient vos vidéos de famille ? Je suis persuadé que j’arriverais à les convaincre, plaisanta-t-il avant de prendre son sérieux. J’aimerais beaucoup dit-il en posant sa main sur la sienne avec chaleur
Il n'avait même pas eut à hésiter ni à réfléchir, la réponse était venu spontanément. D'une part parce qu'il s'agissait de quelque chose qui paraissait important pour Thémis, d'autre part, parce qu'il avait très envie de faire la connaissance de ces personnes merveilleuses qui avaient aimé leur fille sans condition malgré ce que certains sorciers désigneraient comme une tare encore au XXIème siècle. Etre né cracmol n'était pas facile à vivre dans leur société tant pour la personne elle-même que pour la famille et les proches, lui-même ne s'était pas toujours très ben comporté à leurs égards quand il était jeune et stupide. Il était très rare de rencontrer une cracmol qui soit aussi épanouie que pouvait l'être Thémis, à vrai dire c'était la première fois de sa vie qu'il rencontrait quelqu'un comme elle. Bien sur, sa force de caractère devait probablement venir de là, après tout ce n'était pas facile de s'imposer et de faire face aux moqueries des autres d'autant qu'il n'y a pas plus cruel qu'un enfant, mais elle n'aurait jamais pu être aussi équilibré sans tous l'amour de sa famille derrière elle, ce qui rendait toutes ces personnes encore plus exceptionnelles à ses yeux.
- Tu ne m'as pas dit ce que faisait tes parents, et tu as combien de soeurs encore ? Tu es la dernière c'est ça ? S'intéressa-t-il tout en portant son verre de vin à ses lèvres.
Ils n'avaient jamais eut encore l'occasion de parler véritablement de sa famille, tout ce qu'il savait à leur sujet c'était des petites bribes d'informations ponctuées ça et là au fil d'une conversation, s'il devait les rencontrer c'était le moment d'en savoir un peu plus sur eux. La passion de Thémis pour le théâtre était une surprise à laquelle il ne s'attendait pas du tout, mais plus elle lui en parlait, plus elle se transfigurait de passion et plus il pouvait y lire toute la ferveur qui s'en dégageait, ce qui lui plaisait énormément. L'écouter parler de ses premiers pas, de son trac, ou de son immersion total envers les personnages qu'elle incarnait était captivant. Même s'il n'avait pas l'intention de le lui avouer, il comprenait très bien ce que Thémis sous-entendait par là en disant qu'elle croyait sincèrement être le personnage qu'elle incarnait, sans quoi, elle ne pourrait convaincre aucun spectateur de son jeu. Lorsqu'il mentait, ou qu'il travaillait sous couverture, il faisait exactement la même chose, il se construisait un personnage avec une personnalité propre qu'il devenait et incarnait. L'important était de ne pas faire mentir celui que l'on prétendait être. Il était le roi des sous-entendu et des non-dits, il avait apprit à modeler les mensonges mais également certaines vérités pour les tourner à son avantages. Dans le fond, tout le monde jouait un rôle que ce soit sur les planche d'une scène de théâtre ou dans la vraie vie.
- Et bien... tant que tu laisses Lady MacBeth au vestiaire il n'y a aucun soucis pour moi, ria-t-il
En rebondissant sur leurs passions respectives, Ethan l'avait vu venir de loin. Il se doutait qu'elle allait lui demander des précisions sur sa passion à lui, à savoir la peinture et sa tendance à copier les oeuvres d'arts. A vrai dire il s'attendait à ce qu'elle lui pose des questions bateaux comme de savoir de qui il tenait son talent ou pourquoi il recopiait des oeuvres d'arts.... mais il aurait du se douter qu'avec Thémis les choses n'étaient jamais aussi simple, elle n'allait jamais là où on l'attendait et c'était aussi ce qui lui plaisait chez elle. Il devait admettre que sa demande l'avait totalement déconcerté mais flatté également. Bien sur il n'avait pu s'empêcher de rigoler en la voyant le supplier du regard alors qu'en définitive elle n'avait absolument pas besoin de faire ça pour qu'il cède à sa demande. Alors qu'ils savouraient enfin son fameux risotto, il lui raconta ce qu'il avait pensé d'elle la première fois qu'elle était venue travailler chez lui. Il l'avait comparé à une muse ce qui sembla la surprendre alors que lui-même ne comprenait pas pourquoi elle s'en étonnait. Des femmes belle et sexy il en avait rencontré plusieurs mais aucune ne lui avait inspiré tout ce que Thémis lui inspirait. Elle dégageait quelque chose d'unique qui stimulait sa créativité et qu'il s'était sentit obligé de coucher sur la toile le soir même.
L'émerveillement de Thémis face à cette révélation, le bonheur qui se reflétait dans son regard à la simple pensée qu'il avait peint un tableau en songeant à elle le flattèrent autant qu'ils l'angoissèrent. Ethan n’avait jamais douté de ses compétences en matière de peinture, et s’il dégageait en apparence une certaine confiance en lui à l'idée de la lui dévoiler, la réalité, elle, était tout autre. Il se sentait un peu fébrile à la seule idée de lui montrer ce tableau. D’une part, parce qu’il était plus facile de montrer des copies d'oeuvres d'autres artistes qui ne l'impliquait pas vraiment mais se mettre à nu et dévoiler un tableau qu’il avait réalisé de lui-même et pour lequel il revêtait une importance particulière était totalement différent. C'était déjà une épreuve en soi de se soumettre à la critique mais dévoiler à la femme qui partageait votre vie un tableau qu’elle lui avait inspiré c’était autrement plus impressionnant car plus que tout, il craignait de la décevoir. Et si elle n’aimait pas ce qu'il allait lui montrer ? Elle semblait si heureuse et impatiente qu'il craignait de ne pas répondre à ses attentes. Pire, et si elle détestait les œuvres d’Ethan Devaney ? Il n’était pas certain qu’il serait capable d'encaisser sa déception, cela risquait fort de briser à jamais sa créativité. Redoutant le résultat mais n'en laissant rien paraître, ils transplanèrent tous deux jusqu'à son appartement ou trônait le fameux tableau. La serrant contre lui, ni l'un ni l'autre ne décrochèrent leurs regards l'un de l'autre jusqu'à ce qu'il lui indique finalement du regard et d'un léger mouvement de tête le chevalet sur lequel se trouvait son oeuvre la plus personnelle. Doucement, Thémis se détacha de lui pour regarder dans la direction qu'il lui avait indiqué et là, il su immédiatement que quelque chose venait de se produire. Lentement, elle quitta ses bras pour s'avancer en direction du tableau, complétement abasourdit. Il su immédiatement que le tableau lui plaisait, mieux que ça, qu'il allait au-delà de ses attentes et qu'il la comblait. Soulagé, il se délecta de chacune de ses réactions, avant de venir la rejoindre pour l'enlacer par derrière. Pour l'une des rares fois depuis qu'il la connaissait, Thémis resta complétement muette incapable de prononcer le moindre mot, mais elle n'en n'avait pas besoin, l'émotion qui se dégageait d'elle, de son visage, parlait suffisamment pour elle. Il ne put résister à l'irrésistible envie de l'embrasser, une envie à laquelle elle répondit sans hésiter avant de se tourner vers lui pour lui faire face tout en entourant son cou de ses bras.
- C'est la première fois que je peins pour quelqu'un alors qu'il te plaise, c'est tout ce qui m'importe, il n'y a rien à rajouter, répondit-il en étouffant ces derniers mots dans un baiser toujours plus intense et gorgé de désir.
Alors qu'il continuait de l'embrasser, ses lèvres esquissèrent un sourire lorsqu'elle lui propose de remettre le diner à plus tard. Le risotto ? Il n'y pensait déjà même plus, son corps serré contre le sien, c'était une toute autre faim qu'il désirait assouvir à présent. Les mots étaient désormais inutiles et ils préférèrent laisser leurs corps s'exprimer. Il pouvait sentir les mains de Thémis attraper sa chemise et déboutonner un à un ses boutons dévoilant son torse un peu plus à chaque étape, jusqu'à ce que sa chemise ne soit plus qu'un souvenir. Loin d'être en reste, alors qu'ils avançaient à l'aveugle dans la pièce pour rejoindre ce qui lui servait de chambre, les mains d'Ethan frôlèrent le creux de ses reins avant de glisser le long de ses fesses tandis que ses lèvres vinrent s'échouer dans le creux de son cou. Il remonta sa main droite le long de sa cuisse attisant les sens de la brune tandis que de sa main gauche il fit glisser la tirette de sa robe. Alors que cette dernière s'ouvrait doucement laissant apparaître la peau laiteuse et soyeuse de Thémis, il embrassa doucement ses épaules dénudés avant de la délester entièrement de sa robe. Offerte à lui en sous-vêtement, la jeune femme se laissa tomber sur l’oreiller et entraîna son compagnon avec elle dans sa chute sans qu'ils ne se quittent un instant du regard. Dans les yeux l'un de l'autre ils pouvaient y lire le même désir, la même passion. Echangeant un nouveau baiser passionné, leurs lèvres finirent par se quitter pour continuer à s’explorer plus fougueusement que jamais...
Ethan ignorait de quoi demain serait fait, ou ce que lui réservait le futur. Jusqu'à présent, le destin s'était amusé à mettre sur son chemin plus d'une surprise dont il se serait bien passé mais aujourd'hui les choses étaient différentes et c'était sans aucun regret qu'il laissait tout cela derrière lui au profit de ce nouveau commencement en compagnie de Thémis qui lui offrait enfin un inhabituel mais agréable sentiment de paix
*******
En sueurs, épuisés mais comblés, Thémis l'attira vers elle pour qu'ils puissent se blottir l'un contre l'autre. La main droite d'Ethan effleurait dans un doux va et vient le bras droit de la jeune femme qui lui faisait face, tandis que de sa main gauche, il flattait la cuisse qu'il avait ramené vers lui pour la passer au-dessus de la sienne. Pour sa part, il pouvait sentir les doigts de Thémis caresser son dos alors qu'ils se perdaient dans le regard l'un de l'autre, rivalisant d'un sourire le plus éclatant. Le regard de la jeune femme glissa sur le tableau qu'il lui avait peint et qui n'avait pas bougé de sa place. Avant de le lui montrer, il ignorait comment elle allait bien pouvoir réagir allait-elle aimer ou détester, il n'en savait rien, mais jamais il ne se serait douté qu'il parviendrait autant à la toucher. Ce soir, il avait comprit que derrière sa carapace et son professionnalisme, Thémis était en réalité une jeune femme très émotive et si sa sensibilité l'empêchait de se rendre sur des scènes de crime, elle devait être un merveilleux atout sur la scène d'un théâtre, ce qui le rendait encore plus impatient de la voir sur scène et de découvrir son interprétation de Lady Macbeth.
- Ça tombe bien vu qu'elle ne fait que commencer, murmura-t-il entre deux baisers alors qu'elle lui avouait qu'elle n'avait aucune envie de voir cette soirée se terminer. Le réveil avance, il ne faut pas lire minuit mais 20h à peine.... Qu'est-ce que tu fais ? Lui demanda-t-il en la voyant retirer les draps qui la recouvrait à peine pour se lever du lit
La réponse de la brunette ne se fit pas attendre et le fit rouler sur le dos en riant
- Sérieux ? Tu es entrain de m’abandonner honteusement pour satisfaire ton ventre ?
Lui demanda-t-il avant de prendre appui sur son coude droit sans quitter un seul instant du regard ce corps sublime qui traversait la pièce en tenue d’Eve. Un sourire coquin se dessina sur ses lèvres
- Tu connais l’activité préférée des personnes qui vivent dans les grandes villes ? Espionner ce qui se passe chez le voisin, or j’ai remarqué que depuis que tu viens ici, on ne trouve plus de jumelle dans le quartier... tu ferais mieux de venir me rejoindre, fit-il en tapotant de sa main la place qu'elle venait d'abandonner.
Dans une moue boudeuse, pour sa plus grande déconvenue, il la vit enfiler sa robe. Il n'avait pas du tout pensé à ça en inventant cette petite histoire, tout ce qu'il voulait lui, c'est qu'elle vienne se réfugier dans son lit à ses côtés, mais sa grimace d'enfant disparut si tôt qu'elle fit à nouveau référence à ce portrait d'elle qu'il avait réalisé. L'émotion qui l'étreignait à chaque fois qu'elle posait son regard dessus et qui vibrait au son de sa voix, suffisaient à le toucher à son tour. C'était la première fois que l'une de ses toiles suscitait autant d'émotion mais le plus important c'était qu'elle la touchait elle.
- Ooh tu verras, au bout d'un moment tu en auras vite marre de voir des toiles trainer partout plaisanta-t-il. Que suis-je sensé faire ? Lui demanda-t-il alors qu'elle l'avait rejoint en dégageant ses magnifiques cheveux couleurs ébènes de son dos. Ah oui je sais, j'ai compris...
L'enlaçant, il déposa un baiser dans le creux de son cou avant de glisser sur son épaule, tandis que sa main parcourait son dos dans une lente et sensuelle caresse, jusqu'à ce ce qu'elle descende au niveau de la fermeture de sa robe, qu'il remonta lentement, tout en continuant ses baisers humides.
- Tu n'as pas idée à quel point je suis heureux qu'il te plaise, murmura-t-il en reprenant son sérieux. Tu m'inspires. Je te l'ai dis, tu as tout d'une muse, ma muse.... chuchota-t-il dans le creux de son oreille avant de s'emparer à nouveau de ses lèvres
Un rire discret étouffé par ses baisers s'échappa de ses lèvres lorsqu'elle lui murmura d'un air gourmand qu'il n'était pas obligé de s'habiller pour transplaner
- Mais tu es insatiable !! Plaisanta-t-il ravi. Et tu serais la seule à profiter du spectacle ? Il n'y a pas de raison, fit-il en se détachant d'elle après un dernier baiser
Se levant à son tour du lit, il attrapa son pantalon qu'il enfila rapidement, puis ce fut autour de sa chemise qu'il ne prit même pas la peine de boutonner. S'emparant de sa baguette, il marqua un léger temps d'arrêt avant de bifurquer en direction du tableau qu'il retira de son chevalet, puis seulement revint vers la jeune femme qu'il enlaça.
- Puisqu'il te plait tellement, je te l'offre, murmura-t-il dans le creux de son oreille. Moi, je n'en n'ai pas besoin, je préfère nettement l'oeuvre original
Lorsqu'ils se retrouvèrent debout dans le salon de l'appartement de Thémis, ils étaient toujours entrain de s'embrasser et lorsqu'enfin leurs lèvres se séparèrent, leurs yeux ne pouvaient se détacher l'un de l'autre
- Je vais aller prendre une douche, tu veux venir ? L'invita-t-il alors qu'elle était toujours dans ses bras
Prenant appui contre le dossier du canapé, il tendit son bras vers l'arrière pour poser le tableau sur le siège de ce dernier mais en fut empêché par quelque chose qui le gênait. Se détachant légèrement pour jeter un oeil par-dessus de son épaule il constata que ce qui le gênait c'était les sachets que Thémis avait déposé en arrivant. Se détachant légèrement d'elle, il posa le tableau juste à coté et ne résista pas à l'envie d'y fourrer son nez. Pêchant au hasard un des nombreux dossiers qui s'y trouvait, il comprit bien vite qu'il s'agissait de dossiers provenant du bureau et plus particulièrement de la mystérieuse affaire qui accaparait tellement Thémis ces derniers temps.
- Tu avais peur de t'ennuyer avec moi ? Fit-il taquin avant de refermer le dossier, non sans avoir vu qu'il était question d'une personne qui avait été surnommé « le caméléon »
C'était ainsi qu'opérait tous les flics. Dès qu'ils étaient sur une affaire dont le coupable n'était pas encore identifié on lui trouvait un sobriquet, un surnom en lien avec l'affaire, son style ou sa personnalité qui transparaissait derrière sa manière de faire. Ainsi avant qu'ils ne l'identifient, Bryan Murphy avait été surnommé « le Boucher » parce que ce qu'il laissait de ses victimes était un véritable massacre, un carnage sans nom qui avait de quoi remuer le coeur des plus endurcit.
- Le caméléon hein ? Ça lui vient d'où ce surnom ? Ne put-il s'empêcher de demander intrigué.
Bloody Storm
Thémis P. Baldwin
Set fire to the rain
ϟ Métier : Agente au FBI ϟ Âge : 25 ans ϟ Race et sang : Cracmol ϟ Statut civil : Nouvellement au bras d'Ethan Devaney.
ϟ Messages : 731 ϟ Date d'inscription : 10/07/2015 ϟ Disponibilité RP : Ouverte ϟ Célébrité : Jessica de Gouw ϟ Pseudo : PresleyCash ϟ Crédits : beloved & Tumblr
Le contact de leur peau nue l'électrisait comme la première fois. Elle adorait son regard, ses caresse, son sourire. Si la belle n'était pas parvenue à trouver les mot pour lui dire à quel point elle était touchée de voir ce qu'elle lui avait inspirée, elle avait laissé son corps le lui démontrer et a en juger par l'intensité du moment, il l'avait compris. Sa remarque la faisait sourire et elle était bien décidée à faire comme s'il n'était que vingt-heure, c'était tellement moins démoralisant. Ils avaient leur vie entière pour s'aimer s'ils le voulaient, mais cela ne l'empêchait pas de vouloir faire perdurer le moindre moment avec lui.
Un bruit s'élevant de son estomac la ramenait néanmoins rapidement à la réalité et sans attendre elle se levait du lit, ignorant avec un petit sourire amusé les objections de l'homme magnifique qui s'y trouvait toujours.
❝ Je sais c'est horrible, mais comme tu l'as dit la soirée ne fait que commencer... je me ferai pardonner plus tard. ❞
Thémis n'avait jamais ressenti de gène à se pavaner complètement nue sous les yeux d'un homme à qui elle autorisait ce genre de spectacle... par contre sa remarque sur les voisins l'encouragea à rapidement retrouver sa robe. Elle était consciente qu'il s'agissait probablement juste d'une tentative de lui faire oublier son estomac et de revenir se blottir contre lui, mais malheureusement pour lui il n'y avait aucune chance pour qu'elle fasse marche arrière, surtout pas quand elle repensait au repas froid, mais néanmoins délicieux elle en était certaine, qui l'attendait chez elle. Enfin presque rien ne pouvait la distraire de sa faim... sauf la toile. Elle savait que ça pouvait sembler vaniteux de ne pas pouvoir quitter quelque chose nous représentant des yeux, mais elle ne voyait pas dutout les choses de cette manière. Alors qu'elle retournait vers lui, Thémis ne pouvait s'empêcher de rire légèrement alors qu'il faisait remarquer qu'elle se laisserait bien vite de ses toiles.
❝ Celles signées par Ethan Devaney ? Jamais. ❞
Elle savait que ce n'était pas de ces rares toiles qu'il parlait, mais elle n'avait pas pu s'empêcher de le dire. Le sentir remonter la fermeture éclair de sa robe était presque aussi agréable que lorsqu'il l'enlevait. Elle fermait les yeux sous ses baisers et laissait échapper un doux soupir. Elle raffolait de ses multiples attentions. Elle se tournait vers lui pour l'embrasser passionnément alors qu'il l’appelait, il n'y avait rien de plus flatteur que l'idée d'inspirer les sens artistiques d'un homme aussi talentueux qu'Ethan. Il n'y avait pas de plus beau compliment. Elle ne put s'empêcher de rire alors qu'il la traitait d'insatiable.
❝ Que veux-tu.. Je crois que je ne pourrai jamais me lasser de toi. ❞
Qu'elle murmure avec douceur, l'embrassant une dernière fois avant de le laisser s'habiller rapidement. Elle arquait un sourcil, intriguée en le voyant s'éloigner pour venir saisir la toile. Instantanément, ses yeux se mirent à briller alors qu'il lui confirmait lui offrir. Touchée et ravie, elle l'embrassait et sentait presque aussitôt son corps transplaner. Si elle réalisa grâce au contact sous ses pieds qu'elle était de retour chez elle, elle prolongeait encore un bon moment le baiser pour enfin le laisser s'éloigner à contre coeur. Un petit sourire coquin se dessinait sur ses lèvres alors qu'il l'invitait à venir avec lui sous la douche. L'idée lui paraissait particulièrement agréable.
❝ Je crois que ce serait une excellente idée. ❞
Thémis le suivait du regard alors qu'il déposait le tableau sur son canapé. Elle ne savait pas encore à quel endroit elle allait le poser, mais une chose était certaine elle souhaitait qu'il soit en valeur. Son attention avait beau être majoritairement tournée vers la toile, l'intérêt que portait Ethan aux documents qu'elle avait apporté du bureau ne passa pas inaperçue. Thémis ne répondait pas alors qu'il lui demandait en blaguant si elle avait craint de s'ennuyer avec lui. Ils avaient convenus de laisser le travail de côté après tout et elle savait que si elle se mettait à en parler... elle ne pourrait plus s'arrêter. S'éloignant afin de venir piger dans l'assiète maintenant froide qu'elle avait laissé de côté, mais qui était néanmoins très bonne. Elle pensait être capable de résister... jusqu'à ce qu'il la relance en lui posant d'avantage de question. Avalant sa quatrième ou cinquième bouchée, elle s'approchait d'elle et venait saisir le col de sa chemise, l'attirant avec elle.
❝ Et si on allait discuter de tout ça sous la douche ? ❞
Elle mordillait légèrement sa lèvre et l'entrainait avec elle, laissant glisser sa chemise de ses épaules afin qu'il se retrouve torse nu avant même d'atteindre la salle de bain. Profitant un peu du spectacle, elle se retourne pour s'éloigner et chercher quelques linges qu'elle dépose près de la douche. Un petit sourire au visage, elle défaisait doucement la fermeture de sa robe en le regardant et la posait un peu plus loin. Elle prenait délibérément son temps alors qu'elle allait ouvrir l'eau, s'assurant d'avoir la température qu'elle préférait. Elle comptait bien rester muette encore un peu, évitant de répondre à toutes les questions qu'il pourrait lui poser. Quand finalement elle fut satisfaite de l'eau, elle retournait près de lui en riant légèrement et blottissait son corps nu contre le sien. Son front contre le sien, elle approchait ses lèvres des siennes et l'embrassait tendrement tout en reculant de quelques pas, l'attirant avec elle vers la douche. Ce n'est qu'une fois qu'ils furent tous les deux à l'intérieur et que l'eau chaud recouvre leurs corps qu'elle décidait de rompre le silence.
❝ C'est possible de mélanger travail et plaisir pas vrai ? ❞
Du bout des doigts, elle vient saisir un ligne qu'elle enduit de savon avec laquelle elle commence par masser le torse d'Ethan, déposant quelques baisers au passage.
❝ Je crois que Kevin à l'intention de te laisser prendre le travail bientôt donc tu ne devrais plus souffrir bien longtemps.. Mais au cas où je me suis dis que tu aimerais bien m'aider secrètement avec un dossier. Je ne suis pas censée t'en parler alors je compte sur ta discrétion. ❞
Thémis en ressentait d'ailleurs une légère culpabilité suite à la discussion qu'elle avait eu avec Kevin, mais elle était certaine qu'il ferait en sorte de l'aider à obtenir l'autorisation pour reprendre le travail dans quelques jours voir même quelques heures. Savonnant à présent son dos, elle l'embrassait tendrement avant de commencer à résumé le dossier, son corps toujours si près du sien.
❝ Il s'agit d'un cold case que nous avons ressorti dernièrement. Le caméléon est un meurtrier particulièrement habile et on ignore avec certitude quand il a commencé ses crimes, c'est ça qui le rend si difficile à démasquer. Il s'agit d'un arnaqueur, il vole l'identité de gens et en profite après les avoir tuer. Les corps sont souvent très difficile à identifier, voir même impossible. Il a donner beaucoup de difficultés aux policiers il y a vingt ans. Il y a eu de nombreux suspects interrogés et l'un d'entre eux à particulièrement retenu leur attention, mais ils ne sont jamais parvenu à le prouver. Personnellement je crois que c'est en trouvant le premier meurtre que l'on parviendra à découvrir qui il est... Je suis certaine qu'il a déjà simulé sa mort. Mais c'est comme chercher une aiguille dans une botte de foin. ❞
Tous les détails du dossier se trouvaient dans le document qu'elle avait emporté avec elle. Le caméléon semblait être disparu depuis près de huit ans, mais un suicide qui a passé bien près de passé inaperçu les a relancé sur sa piste. La jeune policière a réellement l'impression qu'il a commis cette erreur délibérément, pour montrer qu'il est toujours là... pour les défier.
❝ Dernièrement ils ont retrouvés le corps d'un homme riche s'étant apparemment suicidé. La famille n'y a rien trouvé d'anormal, l'homme avait énormément de dette. Tout ça serait certainement passé inaperçu s'il n'y avait pas eu deux traces trop évidente de violence contre le corps. Nous ne sommes pas encore certain que c'est lui mais... L'escroquerie et les morts qui n'attirent pas l'attention sont ses plus grandes forces. ❞
ϟ Métier : travaille au Département de la Sécurité intérieure des États-Unis ϟ Âge : 32 ans ϟ Race et sang : Sang-mêlé ϟ Particularité : Aucune ϟ Statut civil : Célibataire
ϟ Messages : 1111 ϟ Date d'inscription : 23/10/2015 ϟ Disponibilité RP : 1X par semaine ϟ Célébrité : Matt Bomer ϟ Crédits : Moi
Ethan ne se lasserait jamais du délicieux spectacle que lui offrait cette femme exceptionnelle qui se pavanait sans aucune gêne dans le plus simple appareil, permettant ainsi à ses yeux d'admirer chacune des courbes de son corps sculpturale qu'il connaissait désormais par coeur mais dont il le savait il ne pourrait jamais se lasser. Thémis n'était pas qu'un corps magnifique, il aimait tout chez elle. Le grain de sa peau, son parfum, ses lèvres de pêche, son regard enivrant, son intelligence, sa perspicacité et sa ténacité à laquelle il devait indubitablement la vie, son esprit, sa douceur mais également cette passion qui brûlait en elle, son rire, son humour... La jeune femme n'était peut-être pas parfaite après tout la perfection n'existait pas et ce n'était de toute manière pas ce qu'il lui demandait, mais telle qu'elle était, elle était juste parfaite pour lui. Ethan n'était plus un gamin qui se laissait transporter par les émois de l'adolescence ou ses hormones depuis bien longtemps mais il avait parfaitement conscience que les sentiments que Thémis faisait naitre en lui étaient totalement différents de ce tout qu'il avait pu connaître jusqu'à aujourd'hui. Il ne s'agissait plus seulement d'une puissante attraction entre deux personnes consentantes qui se sentaient attirer l'une par l'autre, il savait que cela allait bien au-delà de ça, il savait qu'il était entrain de tomber amoureux de cette femme exceptionnelle, et ce même lorsqu'elle parvenait avec habilité à retourner ses remarques contre lui comme lorsqu'elle lui avait rappelé que selon ses propres dires la soirée ne faisait que commencer alors qu'en vérité c'était très loin d'être le cas, mais comment pourrait-il lui en vouloir alors qu'elle lui assurait qu'elle saurait se faire pardonner plus tard d'autant plus qu'il savait à présent que c'était bien le genre de promesse qu'elle se faisait un malin plaisir de tenir
Outre le fait qu'il s'accordait merveilleusement tant dans leur vie professionnelle que personnelle, il avait compris qu'elle l'encourageait clairement à s'émanciper dans sa passion, à trouver sa propre identité créatrice, non pas en tant que faussaire mais en tant qu'artiste, parce qu'elle croyait en lui et en son talent parce qu'elle avait confiance en lui. Et aujourd'hui, il se disait que peut-être la présence de Thémis à ses côtés pourrait lui donner à la fois l'inspiration et le désir de réaliser un peu plus de toiles originales. Il n'avait décidément pas extrapolé quand il l'avait assimilé à une muse. Sa muse.
- Mais j'espère bien, avait-il murmuré dans un sourire entre deux baisers alors qu'elle lui assurait qu'elle pensait ne jamais pouvoir se lasser de lui.
Il avait finalement du se résoudre à quitter enfin le lit dans lequel ils venaient de s'aimer avec ferveur pour retourner dans l'appartement de la jeune femme. Il ne comprenait pas qu'elle veuille y retourner surtout s'il ne s'agissait que de remplir son ventre affamé, après tout, il avait de quoi la rassasier dans son frigo. Pour sa part il aurait préféré qu'elle ne quitte pas ce lit encore chaud et au draps froissés pour qu'elle reste blottie, sa peau nue contre la sienne, dans le creux de ses bras, toutefois il devait reconnaître que son appartement n'était pas le plus calme ni le moins fréquenté de la ville et qu'ils avaient plus de chance d'être interrompu et dérangé en restant ici qu'en retournant chez elle. Peu importait le lieu où ils se trouvaient finalement, seul importait qu'ils soient ensemble.
L'illumination qu'il avait pu lire dans son regard lorsqu'elle avait comprit qu'il allait lui offrir ce tableau qui la représentait resterait à jamais graver dans sa mémoire, tout comme ce baiser passionné qu'ils avaient échangé alors qu'ils transplanaient d'un appartement à l'autre. Le monde autour d'eux avait cessé de tourner, plus rien d'autre ne comptait que de savourer ces lèvres délicates encore et encore.... Il lui avait dit qu'elle était insatiable, mais la vérité était qu'il n'était guère mieux et qu'elle éveillait en lui un désir toujours grandissant et enivrant. Et l'idée d reprendre là où ils en étaient resté sous la douche avait de quoi éveillé certains nouveaux appétits. Alors qu'il la taquinait au sujet des dossiers qu'elle avait ramené à la maison et dans lesquels il n'avait pu s'empêcher d'y jeter un oeil curieux pour en tirer quelques informations, il ne pu s'empêcher de froncer du nez d'un air réprobateur en constatant qu'elle s'était installée à sa place pour continuer de picorer dans son assiette.
- Oh non t'es pas sérieuse, tu vas pas manger ça ? Grimaça-t-il légèrement dégouté.
Il savait très bien pourquoi elle faisait ça ou du moins il s'en doutait. Elle voulait faire honneur au repas qu'il avait pris le temps de lui préparer et ce même s'il était froid.
- Je t'en ferais un autre, lui promit-il et je te monterais même comment le préparer mais pitié mange pas ça froid ça doit être... écoeurant. Le dessert t'attend si tu as vraiment faim, lui proposa-t-il en lui ouvrant les bras dans un sourire innocent... ou on peu parler du caméleon, ça me va aussi....
Son sourire s'élargit lorsqu'il la vit se lever pour le rejoindre et l'attraper par le col de sa chemise. Comment résister ? La question ne se posait même pas. Pourquoi résisterait-il ? Il sentit le désir s'emparer à nouveau de lui lorsqu'il la vit se mordiller sensuellement ses lèvres tout en faisant glisser sa chemise de ses épaules avant qu'elle ne soit plus qu'un souvenir. La suivant tout d'abord, il la souleva finalement dans ses bras sans qu'elle ne s'y attende en la portant comme une jeune mariée jusque dans la salle de bain, où il la reposa une fois la porte franchit, non sans s'emparer une nouvelle fois de sa bouche et de ses lèvres.
Doucement, elle se détacha de lui pour chercher quelques linges avant de faire glisser lentement la fermeture éclair de sa robe. Ethan la regarda faire, savourant ce moment sensuel qu'elle lui offrait sans la quitter une seule seconde du regard. Il savait qu'elle prenait délibérément son temps pour le maintenir en son pouvoir et le moins que l'on puisse dire c'est que c'était une méthode on ne peut plus efficace. Il aurait presque pu en oublier ce qu'il venait de découvrir sur le Caméléon, mais elle n'était pas la seule à pouvoir jouer à ce petit jeu de séduction. Doucement, il déboucla sa ceinture et la fit glisser hors des passant de son pantalon. Puis, il s'approcha d'elle et passa la lanière de cuire au-dessus d'elle pour l'attirer tendrement vers lui et approcher ses lèvres des siennes en les frôlant sans s'en emparer, préférant caresser de ses lèvres sa jugulaire tout en guidant ses mains pour qu'elle déboutonne son pantalon tandis qu'il s'occupait de dégrafer son soutien-gorge. Se reculant légèrement, il fit glisser les bretelles pour libérer cette jolie poitrine ferme et douce à la peau laiteuse. Alors qu'elle se reculait, coquine, pour vérifier la température de l'eau, lui, à l'aide de sa baguette, baigna la pièce dans une atmosphère plus intimiste avant de l'emprisonner définitivement dans ses bras lorsqu'elle revint vers lui, en plongeant son regard brulant de désir sur elle. Son front contre son front, elle chercha ses lèvres auquel il se soustrait avec amusement avant de céder finalement à la tentation et de s'en emparer en répondant à ses baisers avec la même douceur alors que l'eau s'écoulant de la douche se mit à glisser sur leurs corps enlacés.
- Moi j'ai toujours trouvé cela plus intéressant de mêler travail et plaisir, lui répondit-il dans un sourire alors qu'une lueur d'amusement traversa le bleu de son regard.
Pour Ethan, la vie était une grande cours de récréation qui proposait de multiples façon de s'amuser. Avant de le rencontrer, Themis menait une vie tranquille qu'elle consacrait entièrement à son travail, un moyen très efficace lorsque l'on cherchait à éviter une nouvelle déception amoureuse. Si jusqu'alors elle s'était satisfaite de cette vie tranquille, aujourd'hui, il était évident qu'elle n'en voulait plus. En travaillant à ses côtés, il lui avait fait découvrir autre chose, il lui avait ouvert de nouvelles perspectives. C'était tellement plus amusant de travailler avec lui, qui l'obligeait à se sentir constamment sur le qui-vive lorsqu'elle se trouvait à ses côtés. Fermant les yeux, il apprécia le contact des doigts savonneux de Thémis parcourir son torse qu'elle ne manquait pas de ponctuer de petits baisers mais ses paupières s'ouvrirent subitement et un sourire enfantin s'étendit jusqu'à ses oreilles lorsqu'il comprit que sa punition, (parce qu'à ses yeux il n'était question que de ça !), allait enfin être levé.
- Tu sais des choses que je ne sais pas ? Lui demanda-t-il ravi en espérant qu'elle consente à lui en révéler plus.
La perspective de pouvoir à nouveau porter son badge et de s'impliquer dans de nouvelles enquêtes le transportait littéralement. La psy avait enfin fait ce qu'il lui avait ordonné ! Dire qu'à cause d'elle, sa vie aurait pu en être totalement chamboulée. Ethan aimait sincèrement ce qu'il faisait, parce qu'il était constamment obligé de se surpasser, de mettre son intelligence à l'épreuve et de se confronter à d'autres cerveaux. Et s'il aimait arrêter des criminels, il aimait encore plus se jouer du système. Dans le fond, tout le monde le savait, Kevin le premier, après tout, il ne s'en cachait pas vraiment, mais personne ne se doutait qu'il était capable de franchir des lignes qu'il ne devrait pas franchir. Si la psychologue avait rendu son rapport en concluant qu'il était un sociopathe tout cela aurait prit fin brutalement. Etait-ce si grave ? Pas vraiment, ce n'était qu'un travail après tout, et il était assez malin pour retomber sur ses pattes, même si cette fois, ce serait clairement en agissant de l'autre côté de la barrière comme le faisait déjà Allison. Ce serait juste fâcheux que cela se produise maintenant alors qu'il avait une chance de gagner Washington grâce aux appuis du Cercle, ce qui lui permettrait peut-être d'avoir accès à des dossiers confidentiels concernant le meurtre de ses parents. Et puis il y avait Thémis. Ils venaient à peine de se rencontrer mais il aimait faire équipe avec elle, ils étaient parfaitement compatibles tant personnellement que professionnellement, et c'était quelque chose qu'il ne voulait absolument pas perdre.
- Tu me connais, je suis la discrétion personnifié, lui assura-t-il dans un grand sourire
Ethan avait peut-être l'air de plaisanter et de tout prendre par-dessus la jambe mais il n'en n'était rien. Il ne pouvait nier qu'il n'était pas le genre d'hommes à tout prendre au sérieux et qu'il aimait aborder la vie avec beaucoup, peut-être trop, de légèreté, mais en amitié et en amour lorsqu'il se donnait ce n'était pas à moitié. Il se doutait que Kevin avait du rappeler Thémis à l'ordre en lui demandant de ne pas mélanger sa vie professionnelle et sa vie privé, parce qu'il connaissait autant son partenaire que son partenaire le connaissait. Il n'était pas sans ignorer qu'en outrepassant les ordres en lui donnant accès à un dossier confidentiel, elle jouait sa carrière, mais jamais il ne tromperait sa confiance, jamais... du moins pas sur quelque chose d'aussi important.
Alors qu'elle s'attaquait à son dos en le massant agréablement, il l'écouta lui parler de cette vieille affaire qui l'occupait. Concentré, il fronça les sourcils tout en prenant appui contre l'un des pans du murs carrelages de la douche. Il était impossible de toute évidence à savoir avec exactitude à quel moment cette personne avait commencé ses méfaits, toujours était-il qu'il s'agissait d'un arnaqueur de haute volé, ce qui suscita d'emblée son intérêt. Sans l'interrompre il l'écouta lui exposer sa manière de s'y prendre l'homme volait l'identité de personnes existantes après les avoir tué. Thémis le soupçonnait d'avoir déjà simulé sa mort, c'était une excellente hypothèse, personne ne recherchait un mort... Lui-même c'est ce qu'il ferait pour disparaître s'il y était obligé
- On a affaire à une sorte de « Talentueux Mr Ripley », résuma-t-il en faisant référence au remake hollywoodien d'un film français dans lequel le anti-héros usurpait l'identité d'un riche héritier dont il était l'ami, après l'avoir tué.
Jetant un coup d'oeil par dessus de son épaule pour croiser le regard de Thémis il se retourna complétement pour lui faire face.
- Attends, c'est à mon tour, fit-il, en faisant tomber le savon dans ses mains et en incitant Thémis à lui présenter son dos
Lentement, il posa ses mains sur ses épaules puis les massa tout en remontant vers sa nuque avant de descendre lentement le long de son dos.
- Tu dis que la dernière victime était criblée de dette et avait une famille ? S'étonna-t-il. Quel est l'intérêt pour lui de choisir un type qui n'avait plus un rond et une famille ? S'interrogea-t-il plus pour lui-même que pour elle. Lorsque tu enquêtes sur ce genre d'individus tu dois absolument te mettre à leur place pour essayer de les comprendre et par conséquent de comprendre leur manière d'opérer. Et tu as raison, pour découvrir sa véritable identité vous aurez plus de chance en remontant à son premier meurtre, en général, c'est à ce moment-là que même les plus brillants psychopathes commettent les erreurs les plus stupides, celles qui les trahissent. A leurs débuts, ils sont souvent brouillons, il arrive même que certains d'eux commettent un meurtre par accident et qu'ils finissent par y prendre goût, ce n'est que par la suite qu'ils peaufinent leurs macabres mise en scènes. Tu dis que c'est un histoire qui remontent à 20 ans ? On peut donc estimer qu'il a surement la quarantaine bien entamé aujourd'hui... C'est un homme qui n'hésite pas à changer d'apparence physique mais il ne peut pas recourir continuellement à la chirurgie esthétique... si j'étais lui, si je cherchais à m'accaparer l'identité d'une autre personne je prendrais l'identité d'un homme riche mais agoraphobe ou geek. Un homme qui se coupe du monde, un solitaire, une sorte de Howard Hugues, et avant de me débarrasser du corps je garderais suffisamment d'échantillons le concernant pour pouvoir me concocter du Polynectar sur des années, mais pas lui.... il choisit un homme qui a une famille,... cela signifie donc qu'il n'a pas l'intention de s'approprier son identité, mieux, il vous laisse des traces de son méfaits, cela signifie donc qu'il s'ennuie, il veut jouer avec vous... . A quand remonte son dernier méfait supposé ? Quel est le profil des victimes ? Ont-elles un point communs entre elles ? Oui elles en ont forcément un,... marmonna-t-il, il y a toujours un dénominateur commun, quelque chose qui les pousse à choisir telle personne en particulier.... Parle-moi de ce suspect qui a été relâché faute de preuve.
Ses mains glissèrent sur son ventre avant de l'enlacer en l'attirant tendrement contre lui alors qu'il déposait un baiser dans le creux de son cou.
Bloody Storm
Thémis P. Baldwin
Set fire to the rain
ϟ Métier : Agente au FBI ϟ Âge : 25 ans ϟ Race et sang : Cracmol ϟ Statut civil : Nouvellement au bras d'Ethan Devaney.
ϟ Messages : 731 ϟ Date d'inscription : 10/07/2015 ϟ Disponibilité RP : Ouverte ϟ Célébrité : Jessica de Gouw ϟ Pseudo : PresleyCash ϟ Crédits : beloved & Tumblr
Elle ne pouvait plus s'empêcher de le toucher, le caresser, l'embrasser. Ainsi dans ses bras alors qu'il la transportait vers la salle de bain, elle aurait aimé pouvoir suspendre le temps. Ethan avait le don de la charmer par de simples petits gestes. Ne parvenant pas à perdre son sourire, elle blottissait sa tête dans son cou brièvement avant de sentir à nouveau le sol sous ses pieds. Elle serait bien restée éternellement blottit contre lui, mais les linges l'attendait et heureusement elle n'avait que quelques pas à faire pour les atteindre. Était-ce la légère distance qui rendait le tout plus facile, mais elle ne revint pas si rapidement vers lui, choisissant plutôt finalement de jouer de son charme sur lui et de le faire languir, une pratique dont il était également maître vu la façon avec laquelle il captura son regard alors qu'il défaisait sa ceinture et l'attirait à elle de la façon la plus langoureuse possible. Un petit jeu dans lequel ils continuaient de se relancer pour leur plus grand plaisir.... et un petit jeu auquel elle cédait, lui accordant la victoire alors qu'en l'emprisonnant, il lui faisait perdre tout envie de résister. S'ils ne venaient pas tout juste de s'aimer longuement, elle n'aurait certainement pas été capable de retrouver le fil de ses idées et de discuter de cette affaire. C'était lui qui lui avait appris à voir le travail autrement, à s'amuser parfois et ce sans même venir brimer une enquête.
❝ Je sais des tas de choses... J'ai des petits espions partout. ❞ Blaguait-elle, ne souhaitant pas en dévoiler trop. ❝ Disons que j'ai espoir que tu ai de bonnes nouvelles très bientôt. ❞
Elle trouvait difficile également de le voir tourner comme un lion en cage, de ne pas avoir le droit de reprendre le travail était difficile pour lui et elle espérait vraiment que Kevin parviendrait à régler les choses. Elle lui avait demandé, mais elle ne doutait pas un seul moment du fait qu'elle pouvait avoir confiance en lui. Elle savait qu'il ne risquerait pas de lui attirer des ennuis et qu'il était conscient de ce qu'elle risquait en voulant lui permettre de s'amuser un peu. Travailler avec lui lui manquait, elle ne pouvait dire pourquoi, mais ils formaient véritablement une excellente équipe. Alors qu'elle lui racontait brièvement le dossier, son commentaire venant résumer l'affaire lui tira un léger rire.
❝ On peut dire ça comme ça oui. ❞
Alors qu'il décidait que c'était à son tour de la savonner, Thémis ne s'y opposa pas et elle se tourna, tirant ses longs cheveux noirs vers l'avant afin de lui laisser plus d'espace. Elle ne put s'empêcher de laisser échapper un léger soupir. Elle adorait se faire masser ainsi, particulièrement par lui il fallait l'avouer. Les yeux fermés, profitant du moment, elle restait néanmoins concentré sur ce qu'il lui disait concernant le caméléon. Effectivement, cette victime détonnait des autres et quand on regardait à première vue seulement, il n'avait rien... du moins en apparence. Thémis restait convaincue que s'il avait agit ainsi c'était dans un but très précis et qu'il y avait quelque chose de lui qu'il pouvait obtenir. Sa famille avait été flouée dès le départ, prenant pour acquis qu'il était normal qu'il se suicide... Il aurait pu faire un crime parfait encore une fois, mais quelque chose avait du le déranger ou le surprendre.
❝ Le caméléon savait que sa famille ne lui accordait que très peu d'importance, il devait le connaître... ou du moins avoir au moins une fois discuté longuement avec lui. ❞
Il avait raison, comme dans n'importe quel passe-temps ou passion, tout le monde est moins habile au tout début. Ça devait être la même chose pour le caméléon, mais c'est premiers crimes semblaient tous être passé inaperçu, du moins jusqu'à maintenant. Thémis réfléchissait tout en portant une grande attention aux paroles d'Ethan. Elle adorait la rapidité avec laquelle il en venait à sortir des fait et à la questionner. Ils avaient souvent tendance à se concentrer sur des faits différents et c'était en partie ce qui rendait leur équipe aussi forte. Ils se complétaient parfaitement et à eu deux peu de choses leur échappait. Se laissant attirer contre lui, elle se retournait afin de lui faire face. Thémis levait doucement une de ses mains afin de lui caresser la joue en lui souriant.
❝ Il n'y a pas que de ton corps dont je ne me lasserais jamais... C'est ça que je préfère chez toi : Ta logique, ton intelligence et la facilité avec laquelle tu trouves des tas de pistes possible. Maintenant que je t'ai à mes côtés pour discuter de ce dossier, je suis certaine que le caméléon sera bientôt derrière les barreaux. ❞
Ils ne se connaissaient pas depuis très longtemps et pourtant plus elle passait du temps avec lui et plus elle se sentait en tomber amoureuse. Elle n'était pas prête de lui dire ces mots, c'était encore trop récent et à ses yeux les trois petits mots représentaient quelque chose de très sérieux qu'on ne distribuait pas au gré du vent, mais les émotions elles étaient bel et bien de plus en plus présente. L'embrassant tendrement, elle se reculait légèrement pour répondre à ses questions et lui en apprendre d'avantage tout en gardant une très mince distance entre leur deux corps contre lesquels l'eau continuait de couler.
❝ Ils ont effectivement presque tous ces deux points en commun : Ils sont riche ou possède quelque chose d'important et sont très seuls. Je crois que ça dépend du but du caméléon. Je me dis que certaines de ses victimes lui serve pour une seule chose alors que pour d'autre il garde la fausse identité plus longtemps. Qui sait peut-être que ces huit dernières années il avait pris sa retraite sous l'une de ses fausses identités dans un lieu isolé. ❞
Thémis avait cru qu'il avait peut-être été simplement dérangé, mais Ethan avait raison, ils devaient prendre en forte considération la possibilité qu'il s'agisse d'un défi qu'on leur lançait. Ce ne serait pas la première fois après tout. Les amants avaient terminés de se savonner, mais Thémis n'était pas pressée de quitter la douche. Elle était bien en cet instant dans ses bras alors que l'eau chaude coulait contre eux.
❝ Tu ne vas pas me croire... ❞
Disait-elle avec un petit sourire amusé alors qu'il lui demandait plus de détail au sujet du suspect.
❝ Tu as surement déjà entendu parler de Docteur Saddinburg ? ❞
Un homme complètement fou... Thémis avait d'ailleurs été surprise de voir qu'il était réellement docteur, elle qui croyait qu'il s’attribuait simplement ce titre. "Spécialiste" en psychiatrie, l'homme était un personnage assez terrible bien connu du à ses opinions rétrogrades et à ses crises de colère.
❝ Je ne vois pas trop quel serait son motifs, mais il avait été soupçonné après qu'on ait retrouvé ses empreintes chez trois des victimes du caméléon. Il n'a aucune maladie mentale déclarée, mais il a certainement des problèmes de personnalités multiples. Il y a quelques enregistrements dans le dossier, je te ferai regarder. ❞
Se décidant finalement à quitter la douche, elle tendait sa main en sa direction afin de l'attirer avec elle. tout en murmurant
❝ On continuera d’étudier tout ça au lit... ❞
Thémis attrapa deux longues serviettes et elle lui en tendit une.
❝ La thèse comme quoi il les "collectionnait" a longtemps été mise de l'avant. Personnellement je doute que ce soit lui, peut-être qu'il sait quelque chose, mais de là à être le coupable... Je ne sais pas pourquoi, mais j'ai cette impression que ce n'est véritablement pas lui. ❞
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Son sourire ne quittait plus ses lèvres depuis qu'il avait appris de la bouche de Thémis que les choses étaient enfin entrain de bouger en sa faveur concernant son arrêt de travail complétement injustifié. Après tout, il était la victime dans cette histoire et on le traitait comme un criminel en l'empêchant de faire ce qu'il savait faire de mieux. Il était évident que les choses ne se seraient surement pas décantée toutes seules s'il n'était pas intervenu mais quelle différence du moment qu'il obtenait ce qu'il désirait ? Il avait besoin de ce travail parce que même s'il était parfaitement capable de se reconvertir, ce qu'il désirait par-dessus tout c'était d'obtenir les réponses à ses questions et que seul ce poste à Washington pourrait les lui apporter, et puis... il avait envie de continuer à travailler aux côtés de cette merveilleuse femme qui partageait désormais sa vie. En quelques semaines seulement, elle était parvenue à occuper une place très importante dans sa vie, pour la première fois, quelqu'un était parvenu à remplir ce vide qu'il ressentait et le rendait heureux,... être à ses côtés lui paraissait désormais comme une évidence inaltérable et indispensable.
Enlacés sous cette douche, s'embrassant sans jamais parvenir à s'arrêter réellement très longtemps, leurs mains s'exploraient continuellement et inlassablement tout en savonnant leurs corps respectifs, comme s'ils étaient incapables de rompre le contact très longtemps. Il y avait une attirance physique indéniable mais également une connexion intellectuelle évidente. Ils avaient fait leurs preuves sur l'affaire du boucher et il était persuadé que ce n'était que le début. D'ailleurs cette affaire sur laquelle travaillait actuellement Thémis, ce "Caméléon" tendait à confirmer ce qu'il soupçonnait déjà. Il n'était pas toujours aisé de travailler en équipe et encore moins de trouver le partenaire idéal, celui qui vous acceptera avec vos qualités et vos défauts sans vous juger, celui qui saura également vous dire stop lorsque vous allez trop loin... Ethan pensait l'avoir trouvé avec Kevin, et s'il était vrai que son partenaire et lui formaient un excellent duo ce n'était en rien comparable à celui qu'il formait avec Thémis parce qu'à la différence de Kevin, elle, elle lui faisait confiance. Kevin était beaucoup trop à balai sur les règlements, c'était certes tout à son honneur mais ça le rendait beaucoup trop carré et obtus pour certaines choses alors qu'au contraire Thémis gardait une certaine ligne de conduite tout en s'autorisant quelques écarts, comme en cet instant en lui parlant d'une affaire dont il ne devrait pas avoir eut vent tant qu'il ne serait pas officiellement réintégré. Cette confiance qu'elle lui portait n'avait pas de prix à ses yeux et lui donnait envie de lui prouver à quel point elle était bien placée
- Je suis d'accord avec toi, approuva-t-il alors que sa main effleurait sa poitrine et que ses lèvres glissaient de son oreille vers sa jugulaire, généralement, pour ce genre d'affaire, les criminels connaissent toujours leurs victimes. Est-ce que tu as récupéré l'agenda ou le téléphone portable de sa dernière victime ? Je suis sur qu'on pourra y trouver des choses intéressantes.
Etant donné que la victime en question était un homme solitaire, il était fort probable qu'ils trouvent des pistes bien plus intéressantes dans son téléphone portable que dans son agenda. Alors qu'ils réfléchissaient ensemble à plusieurs pistes et hypothèses, la jeune femme se retourna pour lui faire face, et leva tendrement sa main vers son visage pour le caresser. Un geste qui le surpris et qui eut le don de le réduire au silence aussi bien que si elle avait décidé de le faire taire en l'embrassant. Non pas que ses démonstrations d'affection et de tendresse soit inhabituel, bien au contraire mais cette fois il y avait quelque chose en plus qui pouvait se lire dans le bleu profond de son regard dans lequel il aimait se noyer.
- J'espère bien, lui sourit-il charmeur alors qu'elle lui assurait ne plus pouvoir se passer de son corps, parce que je crois bien que je souffre du même mal, murmura-t-il en cueillant un baiser sur ses lèvres. Tu veux que je te dise ce que je préfère chez toi ? Tes lèvres, ton regard, ton intelligence, ta force, ta perspicacité, ta douceur, ta détermination, la passion qui t'anime à chaque fois que tu te donnes corps et âme dans une affaire ou... le privé, rajouta-t-il dans un sourire coquin alors que ses doigts repoussent de longues mèches noirs qui venaient se coller à son visage. Avec ou sans moi, je n'ai aucun doute que cet homme finira très vite sa triste carrière derrière les barreaux grâce à vos seuls talents agents Baldwin et il en ira ainsi pour tous les criminels qui croiseront ta route
Ses mains viriles enlaçant ses hanches, il l'écouta et enregistra scrupuleusement chacune des informations qu'elle lui dévoilait ayant trait à cette affaire sans la quitter une seule seconde de son regard si déstabilisant. Plonger son regard dans le sien, se concentrer sur cette affaire, boire ses paroles, étaient ce qui le retenait de ne pas céder à cette envie de la posséder encore et encore qu'elle ne cessait d'éveiller en lui. Jamais il n'avait connu une telle attirance, ni une telle alchimie avec qui que ce soit d'autre. Elle l'avait tout simplement ensorcelé, envouté et il n'aurait pu en être plus heureux, parce qu'il savait que ce qu'ils partageaient en ce moment tous les deux, était quelque chose de rare et de précieux... il 'aimait. On pouvait bien le comparer à un adolescent qui découvrait ses premiers émois mais il s'en fichait royalement parce que lui savait ce qu'il éprouvait, cela avait beau être récent cela n'en n'était pas moins fort pour autant.
- C'est une possibilité, admit-il. Peut-être qu'il s'est délibérément mis au vert après son dernier crime en vivant sur les rentes de sa dernière victime, tu as raison, et cela expliquerait qu'il revienne vers vous pour tromper cet ennui dans lequel il s'est intentionnellement plongé. mais on peut aussi envisager qu'il ait pu être mis au vert contraint et forcé... Qu'est-ce qui pourrait justifier une disparition de 8 ans à ton avis ? La prison, fit-il en arquant un sourcil, il a aussi pu être interné, ou être malade...
Ethan fit les gros yeux de surprises en découvrant le nom de la personne qui avait été durant un temps le suspect numéro de cette affaire.
- Saddinburg ? Comme le Saddinburg qui a fait parler de lui il y a une quinzaine jours ?
Il était impossible d'ignorer le coup d'éclat de cet excentrique qui avait fait un scandale de tous les diables au palais de justice devant un parterre de journaliste parce qu'on avait refusé de relaxer un véritable psychopathe arguant que le criminel en question était en réalité une victime de la société et qu'en tant que tel c'était la société elle-même qui devrait purger la peine et non pas l'accusé lui-même.
- Et après faut pas s'étonner quand on dit que les psy sont plus fous que leurs patients, soupira-t-il d'un air faussement navré. Oui, j'avoue que je serais bien curieux d'écouter ces enregistrements reconnut-il alors qu'il la voyait à regret quitter ses bras.
Interrompant le jet d'eau, il glissa sa main dans la sienne avant de la suivre hors de la douche et la laissa l'attirer à elle pour l'emprisonner à nouveau dans ses bras alors qu'elle lui proposait d'étudier toute cette affaire au lit.
- Alors là tu vois c'est pas gagné, lui répondit-il tout en posant sur elle un regard brulant de désir.
Il reposa la serviette qu'elle lui avait tendu, préférant s'emparer de la serviette qu'elle avait préalablement garder pour elle, pour les y envelopper tous les deux
- Si tu penses que ce n'est pas lui, tu dois faire confiance à ton instinct, les choses sont rarement ce qu'elles paraissent au premier abord. Tu ne penses pas que Saddinburg soit notre suspect, mais de toute évidence il est lié à ce dernier d'une manière ou d'un autre. Il peut s'agir d'un membre de sa famille qu'il pourrait vouloir protéger ou d'un de ses « innocents » patients perverti par cette impitoyable société dans laquelle nous vivons ? Il faudrait voir s'il a un proche ou un patient qui aurait disparu pendant 8 longues années mais pour cela, il nous faudrait avoir accès aux dossiers de Saddinburg...
Le problème dans toute cette logique c'est qu'en tant que médecin, Saddinburg était tenu par le secret professionnel. Ne serait-ce que par un soucis de déontologie, jamais il ne leur livrerait le dossier de ses patients et ce, même s'ils obtenaient un mandat, ce qui de toute manière était loin d'être gagné puisque basé sur de simples suppositions. Ils ne devaient pas non plus compter sur la moindre collaboration venant de sa part, jamais il ne leur donnerait le moindre nom... surtout pas un excentrique comme Saddinburg. Il ne restait donc qu'une solution pour y avoir accès... Un sourire s'étira sur ses lèvres, un sourire qui ne présumait rien de bon.
- Tu vas dire que je suis dingue mais... il faut qu'on fouille son bureau. C'est le moment idéal, il fait nuit, et étant donné que je ne suis officiellement plus un représentant de l'ordre ce qui risque de changer d'ici à demain si je crois tes petits espions, je n'aurais aucun scrupule à faire ce que toi tu ne peux pas faire. Forcer la serrure de son bureau sera un jeu d'enfant, et je pense m'en sortir avec le système d'alarme ou le coffre-fort s'il y en a un alors qu'est-ce qu'on attend ? Les réponses se trouvent surement dans son bureau... tu es partante ? Lui demanda-t-il en lui jetant un regard espiègle.
Si le bureau de Saddinburg se trouvait dans un immeuble surveillé par un personnel de sécurité il trouverait sans peine une ruse pour qu'ils les laissent passer et à vrai dire à présent, il avait vraiment très envie que Thémis lui donne le feu vert et franchisse le pas avec lui
- On ne volera rien, et on ne trahira aucun secret professionnel, lui promit-il, on ne fera que regarder. Une partie du mystère se trouve probablement dans son bureau. Un mot de toi et moi et mon kit de crochetage sommes à ta disposition.
Bloody Storm
Thémis P. Baldwin
Set fire to the rain
ϟ Métier : Agente au FBI ϟ Âge : 25 ans ϟ Race et sang : Cracmol ϟ Statut civil : Nouvellement au bras d'Ethan Devaney.
ϟ Messages : 731 ϟ Date d'inscription : 10/07/2015 ϟ Disponibilité RP : Ouverte ϟ Célébrité : Jessica de Gouw ϟ Pseudo : PresleyCash ϟ Crédits : beloved & Tumblr
Se concentrer sur le travail était à la fois de plus en plus difficile et de plus en plus excitant. Les compliments qu'il lui avait fait la laissait encore sur un petit nuage et bien que le sujet soit sombre et sérieux, il y avait toujours ce petit sourire en coin qui éclairait son visage. Cette façon qu'il avait de croire en elle et en son talent lui était à la fois terriblement flatteur et rafraichissant. Elle qui avait toujours l'impression de devoir se battre pour qu'on la prenne au sérieux pouvait voir dans le regard d'un homme à qui elle tenait sincèrement qu'il avait sincèrement confiance en ses talents. Avec toi c'est tellement mieux. Avait-elle tout simplement répondu le regard brillant. Parce qu'elle adorait travailler avec lui, ils se complétaient si bien et l'amour qu'elle avait de travailler avec lui allait bien plus loin que les sentiments personnels qu'elle lui portait.
La possibilité qu'Ethan avait soulevé concernant un possible internement ou encore qu'il ait été atteint d'une maladie importante - physique comme mentale - était une information à laquelle elle n'avait pas encore songé. Cette situation ne collait absolument pas à celle du fameux "docteur" dont le nom revenait souvent dans les dossiers de l'enquête. La réaction d'Ethan eut d'ailleurs pour effet de l'amuser et elle se contentait de répondre en hochant positivement la tête. Quittant le jet d'eau chaude, le geste afin de l'inviter à la suivre lui vint naturellement. Elle croyait avoir une excellente idée pour continuer ce bon moment et pourtant, dès l'instant où son regard croisa le sien, elle sentit que son propre corps était du même avis.
❝ C'est vrai que l'on vient de survivre à la douche... Ce serait un jeu dangereux de tenter à nouveau dans le lit. ❞
Se sentant attirer contre lui, encercler par cette serviette, elle réalisait à quel point son idée était mauvaise. S'emparant de ses lèvres, son corps entier réclamait un nouveau tour. S'en séparant à regret avant de ne plus pouvoir résister, elle se concentrait sur son avis concernant Saddinburg. Ethan avait parfaitement comprit là où son esprit voulait en venir : Le fou était impliqué, elle n'avait aucun doute la dessus, mais elle était convaincue que ce n'était pas de la manière la plus évidente. Un membre de la famille, un patient, un ami peu importe, mais Saddinburg le protégeait d'une façon ou d'une autre en ne le dénonçant pas, elle en était certaine. Thémis se contenait d'hausser les épaules, elle savait bien que l'information qu'ils recherchaient tant se trouvait dans un de ses dossiers, mais cela ne les aidait en rien comme ils étaient inaccessible. Cherchant un autre moyen, ses pensées furent interrompu par l'air enfantin qu'arborait Ethan.
❝ Je dois m'inquiéter ? ❞
Ne pouvait-elle pas s'empêcher de demander, moqueuse. L'entendre dire qu'elle allait le trouver dingue ne faisait que rajouter au mauvais sentiment qu'elle avait. Ses sourcils jusqu'alors froncés s'étirèrent de surprise alors qu'il lui faisait part de son idée : Fouiller son bureau. Rien que ça... C'était une idée très douteuse et qui allait très certainement leur attirer des ennuis. C'était exactement le genre de chose auquel Kevin faisait allusion lorsqu'il lui avait dit : c’est toujours ainsi avec lui, il a toujours une bonne raison pour justifier ses actes, mais la vérité est qu’il fonce toujours sans se préoccuper des conséquences et sur cette affaire tu as réagi exactement comme lui. Je n’aimerais pas que tu te réveilles un matin et que tu ne te reconnaisses plus.
❝ Je ne sais pas.. ❞
Disait-elle avec beaucoup plus d'entrain qu'elle ne l'aurait souhaité. Une partie d'elle était consciente que c'était hautement répréhensible et risqué et pourtant... Pourtant elle avait terriblement envie de dire oui. De pouvoir avoir la confirmation qu'elle ne perdait pas son temps à chercher dans une optique qui n'était pas la bonne. Ethan parvient à al convaincre et si elle allait céder et dire oui, ce n'est pas ce petit mot qui quitta ses lèvres lorsqu'il l'a prit par surprise... Enfin une surprise pas si complète.
❝ Ethan... Sérieusement tu as un kit de crochetage ? ❞ Il était absolument terrible... Mais elle ne pouvait s'empêcher de le trouver craquant et d'avoir envie de céder à cette proposition. ❝ On ne fait que regarder et si ça tourne mal... Je met tout ça sur le dos. ❞
Elle avait prononcer la fin de sa phrase avec un petit sourire clairement ironique puis c'était éloignée de lui en lui laissant la serviette, assumant pour une deuxième fois de la soirée sa nudité alors qu'elle se dirigeait vers sa chambre pour se chercher des vêtements adaptés.
❝ J'espère que tu as honte de me faire faire de telles choses. ❞
Était-elle sincère dans cette remarque ? Non absolument pas. Elle était uniquement amusée, parce que bien qu'elle trouvait tout cela douteux, elle ne pouvait s'empêcher d'en avoir envie. Ethan avait cette façon de voir les choses qui en dérangeait plus d'un, mais ses idées parfois bien loin des normes policières l’impressionnait. Il avait une imagination débordante et cette façon qu'il avait de tout faire pour avoir ce qu'il voulait la charmait et la faisait sourire bien plus qu'elle ne le devrait. Malgré tout, elle n'en ressentait aucune culpabilité. Jamais elle ne voudrait qu'il change pour quoi que ce soit. S'habillant rapidement, elle retournait près de lui tout en faisant exprès de l'exaspérer en prenant une nouvelle bouchée de leur repas glacé. Elle détestait l'idée de devoir gaspiller quelque chose qu'il avait fait par amour pour elle, et elle avait toujours très faim.
❝ Il faudra arrêter se chercher un truc à manger quand on en aura fini avec notre rendez-vous médical. Quelque chose qui se mange froid... Car malgré mon appétit, ma priorité à notre retour ne sera pas de manger. ❞
Un air coquin sur le visage, elle se blottissait une dernière fois contre lui et ne le quittait pas des yeux. Elle adorait l'espièglerie qui y brillait toujours. Elle ne pouvait pas résister, une fois qu'elle l'aurait vu une nouvelle fois à l’œuvre ce soir, elle voulait profiter à nouveau de cette nuit pour laisser parler le désir qu'elle avait continuellement pour lui. Se reculant légèrement, elle faisait un tour devant lui.
❝ Ça fait l'affaire ? ❞
Après tout, elle n'avait pas la moindre idée de ce que l'on devait porté lorsqu'on avait l'intention d'entrer par infraction dans le bureau de quelqu'un. Son chandail noire passait inaperçu tout comme son jean sombre et pourtant elle se demandait si elle en mettait trop en se fiant sur les idées préconçues qu'elle en avait. Se trouvant néanmoins ridicule de poser la question alors qu'elle devrait avoir déjà porté attention à ce détail vu le nombre d'homme et de femme qu'elle avait aidé à arrêter, elle éclatait de rire.
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Le regard enfantin et joueur qu'il lui adressa alors qu'il avait trouvé le moyen de s'infiltrer dans la clinique privée dans laquelle Saddinburg avait installé son bureau était annonciateur d'un mauvais coup que Kevin aurait détesté. En fait, il n'aurait même pas voulu en savoir davantage. Bien sur Ethan l'aurait ignoré et n'en n'aurait fait qu'à sa tête en lui dévoilant malgré lui ses intentions et le plan qui allait avec. Au début, Kevin aurait vociféré en prétendant que l'on n'entrait pas chez les gens sans mandat lorsque l'on appartenait aux forces de l'ordre ce à quoi lui aurait rétorqué que vu la situation dans le cas présent demander un mandat était inutile puisqu'ils n'avaient rien de solide. Leur soupçons n'étaient fondé que sur une intuition et non sur des preuves concrètes. Et même si par miracle ils étaient parvenus à en obtenir un, ce dont il doutait fortement ça ne les aurait pas avancé à grand chose puisqu'ils n'avaient de toute manière pas le droit d'avoir accès aux dossiers médicale reliant un médecin à son patient qui devait rester confidentiel. Ce qui signifiait en clair qu'ils en revenait à leur point de départ alors qu'avec sa méthode, il se passait peut-être de l'autorisation de la justice mais aux moins ils obtiendraient des réponses à leurs questions et saurait où chercher.
- Alors là tu es vexante, lui répondit-il dans un sourire malicieux qui prouvait qu'il n'en pensait rien du tout alors qu'elle lui demandait moqueuse si elle devait s'inquiéter.
Contrairement à Kevin, Thémis était le genre de femme qui ne craignait pas de franchir certaines limites parce qu'elle était bien placée pour savoir que pour obtenir la justice, on ne pouvait pas toujours tout faire dans les règles. Kevin possédait un idéal de la justice qui était bien trop haut placé, Thémis elle, était beaucoup plus terre à terre. Bien évidemment, elle avait fait mine d'hésiter plus par réflexe qu'autre chose mais son visage et en particulier son regard, trahissait ses véritables pensées. Elle ne lui avait pas encore dit oui, mais elle n'en n'avait pas besoin, il était flagrant qu'elle mourait d'envie de connaître son idée et surtout qu'elle n'avait qu'une seule envie la mettre en application
- Ben oui qu'est-ce que tu t'imagines ? Il faut toujours se tenir prêt en toute situation, lui répondit-il avec désinvolture alors qu'elle s'exclamait devant son aveu de posséder un kit de crochetage.
En guise de réponse, la jeune femme lui adressa un sourire clairement amusé tout en lui promettant qu'au moindre problème il devrait en assumer l'entière responsabilité. Il lui rendit son sourire avec le même amusement tout en laissant son regard gourmand courir sur ce corps qu'il aimait tant et qui avait tombé la serviette afin de se diriger vers sa chambre, aussi nue que la Vénus de Botticelli.
- Il ne nous reste plus qu'à s'arranger pour qu'il n'y ait pas de problème dans ce cas, lui répondit-il avec le même amusement en l'imitant.
Traversant à son tour le couloir qui menait dans la salle de bain vers la chambre à coucher en tenu d'Adam. Après avoir enfilé un boxer, il retira de la penderie une chemise blanche, un pantalon gris ainsi qu'une cravate en soie assortie avant d'entreprendre de s'habiller
- Absolument pas, lui répondit-il amusé tout en faisant son noeud de cravate
Pourquoi devrait-il avoir honte de lui donner les moyens de résoudre une affaire ? Après tout ce qui importait c'était de mettre cet homme hors d'état de nuire non ? Il s'agissait d'arrêter un assassin et si le seul moyen d'y parvenir était de fouiller un bureau alors il ne voyait vraiment pas où était le problème. Une petite violation contre l'arrestation d'un assassin le choix était vite fait, il n'y avait même pas à réfléchir. Une fois habillé d'un costume cravate comme à son habitude, il plaqua ses cheveux vers l'arrière, affublé d'une paire de lunette qui lui donnait un air d'intello et d'une blouse blanche, il se tourna vers Thémis qui toute vêtue de noir alla prendre une nouvelle bouchée de cet immonde risotto froid qui se trouvait encore dans leur assiette. Cette vision le fit grimacer, même un affamé n'en voudrait plus, levant sa baguette magique en direction des plats il débarrassa la table à l'aide d'un sort tandis que gourmande, la jeune inspectrice se dirigea vers lui en lui faisant des insinuations très explicite et pleines de promesses qui lui étirèrent un immense sourire sur ses lèvres
- J'ai moi aussi quelques idées à te soumettre fit-il le regard brûlant de désir tout en l'enlaçant pour l'embrasser.
Se dérobant à lui, elle se recula et défila devant lui tout en tournoyant sur elle-même pour connaitre son opinion. Le rire qui s'échappe de ses lèvres et ses yeux qui brillaient étaient autant de signes avant coureur qui indiquaient l'excitation qu'elle éprouvait à la seule idée de vivre cette aventure avec lui.
- Ça dépend de ce que tu comptes faire, si tu veux commettre un vol ou un infraction c'est parfait on le comprendra tout de suite, se moqua-t-il. Non attends, la retint-il cependant alors qu'elle était prête à s'en aller, pas tout de suite.
Ethan fit apparaître l'une des casquettes de Themis dans ses mains et en coiffa la jeune femme avant de lui jeter un regard satisfait qu'il confirma en tapotant légèrement sur la visière de cette dernière.
- Pour éviter les caméras qui se trouvent en hauteur, lorsque tu avances, fit-il en faisant apparaître son propre chapeau, baisses légèrement la tête comme ceci, cela empêchera les caméra de filmer ton visage. Maintenant on peut y aller, je vais t'expliquer ce que j'attends de toi, mais je peux déjà te dire que l'on va mettre tes talents d'actrice à contribution. Prête à nous offrir une représentation privé Lady MacBeth ? Tu sais jouer les hystériques, non ?
*****
La clinique privée dans laquelle officiait Saddinburg se trouvait dans un bâtiment extrêmement chic et moderne dans un quartier qui l'était tout autant. On repérait la clinique de très loin avec toutes ces lumières qui illuminait les couloirs et qui se reflétait dans les façades vitrés. L'entrée de la clinique était spacieuse mais désertée en cette heure avancée de la nuit. Un Areca volumineux s'imposait à l'entrée se détachant des murs tapissés d'un blanc légèrement teinté d'une touche de bleu, et du sol légèrement grisé. Poussant la chaise roulante sur laquelle se trouvait assise Thémis qui baissait légèrement la tête et dont le visage était entièrement dissimulé sous sa casquette, Ethan se dirigea avec cette même confiance qui ne lui faisait jamais défaut vers l'infirmière de garde armé de son plus charmant sourire.
- Bonsoir, je vous amène une patiente
L'infirmière leva un regard très étonné dans sa direction, tout en lui assurant qu'elle n'attendait aucune admission... Prenant un air légèrement pincé qui traduisait son embarras, Ethan jeta un regard inquiet autour de lui, avant de se pencher vers elle pour poursuivre sur le ton de la confidence.
- Oui, c'est tout à fait normal... de toute façon il n'aurait rien dit... s'approchant un peu plus de l'infirmière il murmura. C'est une affaire très sensible... Mr Yaxley a demandé à ce que l'on reste discret... il s'agit de sa nièce, Juliet Yaxley... elle croit qu'elle est....
Il ne pu en dire plus que la voix de Thémis l'interrompit, couvrant la sienne dans un suite de propos incohérents. S'interrompit tout en jetant un regard entendu à l'infirmière, il attendit patiemment que sa patiente se calme avant de poursuivre.
- Il faut à tout prix que je la conduise en service psychiatrique
- Je vais appeler le médecin de garde, consentit l'infirmière qui n'avait plus aucun doute quand à l'urgence de l'internement de la jeune femme
- Oh non non surtout pas ! L'en empêcha Ethan catastrophé. Si elle vous voit prendre le téléphone elle va tout de suite penser que vous allez contacter les méchants. Je vais le conduire moi-même au bureau du médecin de garde c'est au 3ème étage non ? C'est le Dr Lewinski ? Demanda-t-il après avoir jeté un coup d'oeil au tableau d'affichage qui se trouvait derrière le standard
- Oui... c'est bien ça... répondit-elle légèrement embarrassé alors que Thémis continuait à hurler des propos menaçant à l'égard d'un personnage de fiction bien connu.
- Génial ! Merci beaucoup Lauren, lui sourit-il charmeur avant de s'adresser avec ennuie à sa patiente tout en poussant le fauteuil roulant en direction des ascenseur. Allez on y va.
Ethan appuya sur le bouton qui menait au 4ème étage où se trouvaient les bureaux des psychiatres puis lorsque les portes se refermèrent un grand sourire se fendit sur son visage
- Ta prestation était impressionnante, j'ai adoré ! Lui sourit-il. Allez, enfiles tes gants c'est maintenant que ça va être intéressant
Enfilant leurs gants pour ne pas laisser de traces, ils sortirent de l'ascenseur en y abandonnant le fauteuil roulant et se dirigèrent d'un pas assuré vers le bureau 407 qui portait l'illustre nom du Dr Saddinburg. Ne perdant pas une seule minute, il retira une petite pochette de cuire de la poche intérieur de sa veste et un genou au sol, à hauteur de la serrure, il entreprit de déverrouiller la serrure pendant que Thémis faisait le guet. Il ne lui fallut pas moins d'une minute pour la porte du bureau ne s'ouvre. Se relevant il tendit cependant son bras pour empêcher Thémis de pénétrer dans le bureau. Sentant son regard interrogatif se poser sur lui, il lui désigna l'embrasure de la porte où l'on pouvait voir apparaître des fils électrique de couleur rouge qui indiquait la présence d'un déclenchement d'alarme électronique. S'accroupissant à nouveau à hauteur des fils, il sortit de son kit de crochetage un petit vaporisateur. Il appuya dessus pour aspergea l'entrée à hauteur du mollet et aussitôt, les fines gouttelettes firent apparaitre 3 faisceaux lumineux. L'invitant à les enjamber, il en fit de même et referma la porte aussitôt derrière eux. Le bureau était aussi chic et moderne que le bâtiment qui l'abritait. Très spacieux, il comprenait un fauteuil, une chaise, un canapé et un magnifique bureau derrière lequel se trouvait de nombreux classeur. S'approchant de l'un d'eux, il constata qu'ils étaient tous fermés à clés comme il fallait s'y attendre. Prenant place sur le fauteuil de bureau il entrepris de fouiller les tiroirs qui se trouvaient dans le bureau. Bien évidemment ces derniers étaient également verrouillé. Faisant tourner la chaise à roulette en direction de Themis, il agita nécessaire de crochetage sous le nez de Thémis.
- Tu veux essayer ? Lui demanda-t-il avec malice. Je vais te montrer comment on fait.
Se levant de sa chaise pour lui laisser la place nécessaire, il invita Thémis à s'agenouiller devant le bureau puis, guidant la position de sa main, il lui expliqua comme elle devait s'y prendre pour crocheter la serrure. Sous ses encouragements qu'il lui murmurait à l'oreille, la jeune femme fini par faire céder la serrure récalcitrante. A l'intérieur de l'un des tiroirs se trouvaient les clés des classeurs qui se trouvaient derrière eux. Ensemble, ils fouillèrent rapidement les dossiers présent mais ne trouvèrent absolument rien d'intéressant ou tout du moins, rien qui ne les interpellait. Au bout d'un moment, un peu par lassitude, il laissa Thémis éplucher les derniers dossier, pour se diriger vers le mur qui se trouvait au fond de la pièce. Commençant à déplacer les tableaux à la recherche d'un coffre-fort dans lequel pourrait se trouver dissimulé des papiers important, il émit un sifflement en découvrant quelque chose qui suscita son intérêt.
- Viens voir là, lui demanda-t-il tout en retirant un tableau du mur pour le poser au sol
Ce dernier dissimulait en réalité non pas un coffre-fort mais un clavier tactile, ce qui signifiait qu'une porte se dissimulait dans ce mur. Sa main gantée se mit à glisser le long du mur à sa recherche tandis qu'un sourire naissait sur ses lèvres.
- Saddinburg est droitier ou gaucher ? Lui demanda-t-il une fois qu'elle l'eut rejoint alors qu'il était occupé à asperger d'eau avec son petit vaporisateur l'écran du clavier tactile. Le doigt laisse toujours un dépôt qui peut te permettre de retrouver le code en question et de savoir ou ça commence et ou ça fini. Tu vois ici les traces sur l'écran ? Ils forment un « C ». A ton avis quel est le bon code ? 3214789 ou 9874123 ? s'il est droitier, il tracera instinctivement son code dans le sens d'une aiguille d'une montre et s'il est gaucher... je te laisse deviner, lui sourit-il tout en lui jetant un regard malicieux.
Se déplaçant, il laissa Themis tracer le code avec son doigt. Une porte se détacha alors du mur et s'ouvrit devant eux. Ethan aspergea à nouveau l'écran d'eau puis l'essuya avec un mouchoir en tissu pour effacer toute emprunte digital avant de pénétrer à son tour dans cette pièce secrète tout en poussant légèrement la porte derrière eux sans la refermer pour autant.
- Je crois qu'on a trouvé nos dossiers, fit-il incapable de cacher sa satisfaction en constatant la présence de nombreuses boites à archives encastrés dans le mur
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