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 Convocation Officielle ♦ ft. Cyrius

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MessageSujet: Convocation Officielle ♦ ft. Cyrius   Convocation Officielle ♦ ft. Cyrius Empty12.08.15 0:53

Cyrius C. Fernandes ∞ Jewel De Silva

I stand here on this day and put my name forth, as one who aspires to their example, who will

daily make that sacrifice, who will honor not just the office, but the people that office serves.

Declan avait été furieux comme elle ne l’avait jamais. Il criait partout et semblait prêt à égorger toute personne qui pourrait lui tomber sous la main. Jewel était dans son bureau de la Maison Blanche a essayé de traiter un dossier pour l’éducation à un niveau fédéral. Un dossier qui aurait beaucoup de mal à marcher mais dont il fallait pourtant s’occuper. Ce n’était pas simple de se concentrer sur ce sujet alors même qu’on entendait les cris de Declan à travers les murs. LA porte s’ouvrit et elle s’attendait presque à le voir passer la porte mais ce n’était que Samuel Jordan, le Directeur de la communication de la Maison-Blanche.

C’était un homme bien en chair à l’air toujours sérieux et l’humour sarcastique qui était dévoué à son pays comme jamais. Il avait l’air agacé, lui aussi. Jewel leva un sourcil en le voyant rentrer à pas de loup dans la pièce. Il s’installa sans autre forme de procès dans un des sièges en face de son bureau. Elle le regarda faire mais, ne dit rien. Par habitude, tous dans cette Maison savaient qu’il valait mieux laisser Samuel parler le premier sous peine de se faire rabrouer. Jewel attendit de voir ce qu’il voulait. Cependant, il se contenta de glisser un papier vers elle. Il s’agissait d’un extrait du journal l’USA Today. Elle le fixa un instant et haussa les sourcils.

« Qu’est-ce que tu veux que je fasse de ça ? Bonnie trie les coupures pour moi et me donne un résumé. » Il insista et elle jeta un œil sur l’article en question. Le titre était évocateur : Au nom de la liberté et des Etats-Unis d'Amérique. Elle le parcouru rapidement et leva à nouveaux les yeux vers Samuel. « Je vois… J’imagine que c’est pour ça que John est en train de faire un scandale. Le président l’a lu ? »

Samuel  acquiesça et lui expliqua comment s’était passé la découverte de l’article et les réactions du Président. De toute évidence, ça allait être un enfer de servir dans cette Maison quand Declan était aussi remonté qu’une pile électrice contre le journaliste qui avait pondu cet article. Dire qu’ils devaient travailler sur tout un tas de dossiers et que cet article allait forcément houer sur l’opinion publique.

« Qu’est-ce que tu veux que je fasse avec ça ? C’est toi le Directeur de la communication. Tu n’as qu’à le faire venir et lui dire ce que tu en penses. Tu ne mâches pas tes mots d’habitude. Sinon demande à Jersey c’est ton adjointe. » Samuel lui répondit et elle se raidit à ses paroles. « Tu plaisantes, j’espère ?! Pourquoi le président veut-il que je m’occupe de ça ? C’est complètement stupide. J’ai autre chose à faire que d’aller remonter les bretelles d’un journaliste. Je les déteste tous en plus. .. »

Mais elle n’eut pas le moyen d’en dire davantage. C’était entendu et le Président avait besoin qu’elle intervienne. Son rôle de Porte-Parole de la Maison Blanche lui collerait donc toujours à la peau ?

¤*¤
(Deux jours plus tard)

Jewel attendait dans son bureau avec une impatience peut commune. Deux jours, plus tôt le Président lui avait demandé de se charger de répondre aux accusations du journaliste de l’USA Today. La jeune femme avait dans sa main le dossier que le FBI et e service presse lui avait fourni sur le journaliste qu’elle avait dû inviter à la Maison Blanche pour avoir une discussion avec lui. Elle l’avait bien entendu déjà  lu mais, cela ne l’empêchait pas de contempler à nouveau les informations. Un gamin… La Maison Blanche devait se justifier face à un gamin. Où allait le monde ? Jewel s’intima à elle-même, de se calmer. Il ne fallait pas qu’elle parte avec un trop gros a priori envers ce journaliste. Même si elle ne supportait pas tous ces scribouilleurs qui ne cherchaient qu’à effrayer la population avec leurs articles. On frappa deux coups à la porte et Brianne sa secrétaire apparut devant elle. La femme venait la prévenir que le journaliste venait de passer les portes de la Maison Blanche et qu’il ne tarderait pas à arriver.

« Faîtes le enter Brianne. Ramenez-nous aussi quelque chose à boire, si vous le voulez bien. Oh ! Annulez mon rendez-vous avec le Sénateur Greyford. Je ne pense pas que je pourrais le voir. S’il le veut bien on reportera cela à un petit-déjeuner dans deux jours. »

La secrétaire acquiesça et referma la porte derrière elle. La latino en profita pour ranger le dossier  sur le journaliste dans une sacoche. Quelques minutes passèrent avant qu’un nouveau coup contre la porte se fit entendre. Jewel comprit que le journaliste était enfin là. Brianne ouvrit la porte et le fit entrer dans le bureau du Chef de cabinet adjoint de la Maison-Blanche à savoir elle-même. Elle fit un sourire protocolaire à son invité et lui désigna le fauteuil en face d’elle.

« Bienvenue à la Maison Blanche M. Fernandes. Je suis Jewel De Silva, le chef de cabinet adjoint. Merci d’avoir accepté notre invitation. » Dit-elle en se levant, sa main tendu devant elle pour le saluer.


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Cyrius C. Fernandes
Cyrius C. Fernandes

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MessageSujet: Re: Convocation Officielle ♦ ft. Cyrius   Convocation Officielle ♦ ft. Cyrius Empty19.08.15 9:00


   

Convocation officielle à la Maison Blanche



   Jamais l'un de ses articles n'avait soulevé autant de passion et de réaction que le dernier en date qu'il avait intitulé « Au nom de la liberté et des Etats-Unis d'Amérique. ». Il y relatait la politique de la Terreur que menaient les Inquisiteurs en bafouant leur Constitution et les droits de l'homme. Mais pas seulement, il y dénonçait aussi clairement l'impuissance des dirigeants politique face à ce groupuscule. Et ceux qu'il pointait surtout du doigt était la maison-Blanche et son affligeante passivité. Cyrius avait la désagréable sensation que le pouvoir en place n'était qu'un pouvoir fantoche et que les véritables dirigeants de ce pays étaient Camila Barbosa et ses activistes terroristes. Peut-etre avait-il était un peu plus mordant que d'ordinaire, après tout, il n'était pas connu pour faire dans la dentelle, peut-etre bien que la dernière discussion qu'ils avaient eu tous les deux avait influé sur son état d'esprit, après tout il n'était qu'un homme qui pouvait se laisser influencer par ses sentiments, mais il pensait chacun des mots qu'il avait écrit.
Oui le monde tournait mal ! Oui les sorciers étaient de plus en plus vulnérables, oui les Inquisiteurs employaient des méthodes de terroristes et oui, la maison-Blanche regardait les événements se dérouler devant son nez avec une passivité affolante. Le but de Cyrius en publiant cet article n'était pas de lever un vent de panique, même si bien sur c'était inévitable, mais d'informer la population de la situation chaotique dans laquelle tous se trouvait. Son article n'avait qu'un seul but, faire réagir et le moins que l'on puisse dire c'est qu'il y était parvenu avec bien plus de succès qu'il ne l'avait escompté au départ.

Le premier à être entré en contact avec lui ne fut nulle autre que la première victime des Inquisiteurs lui-même Saevus Yaxley, le père de son meilleur ami et accessoirement Leader déchu des Partisans du Nouveau-Monde et prisonnier politique des Inquisiteurs. Contre toute attente, ce dernier n'avait pas aimé son article. L'homme, qui se cachait pour le moment loin de tous et des siens, lui avait reproché de s'être servi de lui et de ce qui lui était arrivé pour attiser la haine entre les peuples. En un sens, il n'avait pas tout à fait tort, mais le peuple américain avait le droit de savoir ce qui se tramait réellement dans son dos. Ils avaient le droit de savoir ce que les Inquisiteurs faisaient subir aux leurs. Ceux qui attisaient la haine entre sorciers et non-sorciers ce n'était pas lui, c'était les Inquisiteurs, lui ne faisait que dénoncer les faits. Contrairement à certains de ses collègues, il n'était à la botte de personne et n'avait pas peur de mots, et ce n'était pas non plus son genre de jouer aux autruches ou de porter des oeillères. Si son article dérangeait ce n'était pas son problème mais s'il faisait réagir alors son but était atteint.

Aujourd'hui c'était au tour du cabinet présidentiel d'entrer en contact avec lui. Quelle ironie, dire que le chargé de presse l'avait snobé quand il lui avait demandé un entretien avec le président Marshall lors de la fameuse Conférence pour la Paix et voici qu'à présent c'était ce dernier qui cherchait à tout prix à le rencontrer. Il avait rendez-vous avec Jewel De Silva la chef du cabinet adjoint en personne. Il s'était attendu à être reçu par  le Directeur de la communication de la Maison-Blanche, Samuel Jordan, mais au lieu de ça, c'était une personnalité bien plus importante qui le recevait et ça, ce n'était pas forcément bon signe. En un sens c'était une bonne chose, cela signifiait que son article avec eut les répercussions escomptés, mais d'un autre côté, il devait reconnaître que c'était très intimidant de se retrouver entre les murs de la plus haute instance politique du pays, face à une telle personnalité, et ce même pour lui.

Après avoir franchi les différents portails de sécurité, muni de sa carte de presse, Cyrius traversa ce haut lieu symbolique avant d'être invité à pénétrer dans le bureau de l'ancienne Porte-Parole de la Maison-Blanche.
Dès qu'il pénétra dans ce bureau agréablement lumineux, la jolie métisse se leva en affichant un sourire aimable tout en lui tendant la main qu'il ne se fit pas prier de serrer. Il devait reconnaître que cette femme au parcours impressionnant était encore plus belle en réalité qu'en photo. Cyrius avait pris le temps de se renseigner sur elle, et son CV était assez impressionnant. Son père n'était autre que le Sénateur De Silva autant dire que le monde de la politique, elle était née dedans. Elle avait fait son droit à la prestigieuse université de Princeton, et de là commença un parcours professionnel sans embûches et des plus remarquables.
Après une formation d’officier, elle rejoignit l’armée de terre pendant plus de 7 ans. Pour récompenser son implication dans l’armée et son secours providentielle lors de conflits sur le territoire du Texas, elle fut décorée.
Après s'être engagé dans l'armée réserviste, Jewel De Silva retourna au Nouveau-Mexique et fit la rencontre de John Dorian Darlan, porte-parole du sénateur Barry Marshall. Cette rencontre sera décisive dans l’implication politique de De Silva qui rejoint le parti Démocrate
Lorsque Henry-Joseph Roosevelt remporte les présidentiels, et que Barry Marshall est nommé vice-président, De Silva se retrouve promu Chef de cabinet du Vice-Président. Après l'assassinat du président Roosevelt, Barry Marshall devient le nouveau Président des Etats-Unis d'Amérique et De Silva est alors nommée Chef de cabinet adjoint de la Maison Blanche. La renommée de De Silva et sa notoriété auprès de l’opinion publique en font souvent le porte-parole préféré des journalistes, son charme alliée à son esprit et son intelligence ne laisse personne insensible.

Un parcours exemplaire pour une femme remarquable en tout point si ce n'était ceci... La dame fut l'épouse d'un inquisiteur disparu au combat il y avait de cela 5 ans. Après deux ans de mariage et la naissance d'une petite fille le couple divorça peu de temps avant son décès. De Silva avait beau avoir divorcé de cet homme, il n'en demeurait pas moins que cette union ne faisait que souligner la sympathie qu'elle éprouvait à l'égard de ce groupe que pour sa part il détestait. De ce fait, il ne s'attendait pas à grand-chose de la part de cette femme, qui malgré son air accueillant et courtois lui inspirait la plus grande méfiance. Ses liens avec les Inquisiteurs avec qui elle n'avait pas rompu le contact s'il en croyait ses récents déplacement au Bastion et son influence auprès du Président Marshall pouvait peut-être trouver une explication au manque de réactivité de la Maison Blanche face aux derniers événements. Prenant place face à son bureau, il observa la pièce, décorée sobrement mais avec goût. Sur le bureau se trouvait la photo d'une fillette de 5 ans environs qui respirait la joie de vivre. Sa petite fille.

- Merci à vous de me recevoir, répondit-il tout aussi poliment, je sais que votre emploi du temps est très chargé, aussi je ne voudrais pas abuser de votre temps plus que nécessaire Mme De Silva. En quoi puis vous être utile ? Demanda-t-il tout en croisant ses mains devant lui.

Pourquoi avait-il été invité à la Maison Blanche ? Il le savait tous les deux, mais t'en qu'à faire, il préférait laisser la dame ouvrir les hostilités.


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MessageSujet: Re: Convocation Officielle ♦ ft. Cyrius   Convocation Officielle ♦ ft. Cyrius Empty02.09.15 0:20

Cyrius C. Fernandes ∞ Jewel De Silva

I stand here on this day and put my name forth, as one who aspires to their example, who will

daily make that sacrifice, who will honor not just the office, but the people that office serves.

Cela faisait quelques années, que la Maison Blanche faisait face à un défi difficile qui ne cessait de le devenir au fur et à mesure. La donne avait changé du jour où les sorciers avaient révélé leurs existences, ainsi que celle de nombreuses créatures magiques et autres étrangetés qui n’existaient que dans l’imaginaire des hommes, autrefois. Depuis, il avait été plus que difficile de gérer le pays. Ce n’était déjà pas un système politique facile que celui d'un état fédéral mais, avec l’apparition des différentes factions, le pouvoir politique de la Maison Blanche avait grandement souffert et par là même sa possibilité de faire face aux différentes crises du pays. La dernière en date n’était autre que la capture de Saevus Yaxley par les Inquisiteurs et sa fameuse libération par le biais des Mages Fondateurs. Le monde marchait sur la tête et ce n’était pas qu’aux Etats-Unis.  Jewel avait eu l’occasion de faire la connaissance de son homologue au Canada et les choses étaient fortement semblables, ainsi que dans les pays d’Amérique du Sud. Bien sûr, on ignorait toujours ce qu’il en était en Europe et en Asie, depuis la fameuse attaque de Boston et la réponse musclée des Mages Fondateurs.

Ce n’était pas dans un contexte facile que Barry Marshall avait acquis son statut de président des Etats-Unis. Déjà, il y avait eu les circonstances mystérieuses face à la mort de Roosevelt et de sa femme et ensuite il y avait les conflits de plus en plus violents entre les factions. Cela rendrait fou n’importe qui.  Jewel n’était que la chef ajointe du cabinet de la Maison Blanche, elle plaignait le porte-parole qui devait se battre avec les journalistes pour leur faire comprendre que la Maison Blanche faisait ce qu’elle pouvait mais, qu’elle était malheureusement pied et poing lié par la législation de l’état fédéral mais, aussi des différentes factions qui venaient rajouter de la difficulté alors même qu’il n’y en avait pas besoin. Samuel s’arrachait continuellement les cheveux face à ce qu’on pouvait lire dans les journaux et le dernier article signé de Cyrius Fernandes n’allait pas améliorer sa future calvitie. Il faut dire que celui-ci avait déchaîné les passions. Jewel détestait lire les journaux. La plupart du temps, les journalistes déformaient les propos des gens et inventaient des histoires abracadabrantesques qui avaient bien souvent le don de faire paniquer la population. Donc rien de bien bon pour eux.

Malheureusement, pour elle, Samuel avait insisté et il bien sûr il était secondé dans sa demande par le président et Declan. Elle n’avait pas pu refuser. C’était vraiment sa veine. Il fallait dire que la jeune femme avait d’autres soucis en tête qu’essayer de comprendre pourquoi un journaliste essaie de mettre le feu aux poudrières. Son ex-mari était revenu du monde des morts dans un état qui laissait supposer qu’il y avait un secret derrière tout ça. Elle aurait bien voulu en discuter avec Camilla mais, on l’avait rappelé à Washington et elle avait dû remettre ça à plus tard.  De plus, Amber faisait face à quelques difficultés à l’école et elle n’avait pas suffisamment de temps à lui accorder parce qu’à la place, elle devait se coltiner une rencontre au sommet avec un agitateur. On lui avait remis un dossier  qui lui semblait bien trop grand pour un si jeune homme. Il avait presque l’âge de son plus jeune frère, Jasper, qui dieu merci, n’était pas du genre à s’attirer des ennuis. Enfin s’il en avait, il n’en faisait pas beaucoup grand cas. Il entra dans la pièce et elle le salua. Elle lui tendit la main mais, de toute évidence, il n’était pas l’heure des poignées de main car il garda les siens en croisant les bras. Ça ne démarrait pas très bien…

« Je vous en prie. Asseyez-vous. »  Fit Jewel bien qu’intérieurement elle soupirait déjà d’avance en pensant à ce qu’il allait se passer dans cette entrevu.

Elle s’assit elle-même dans son fauteuil, bien confortablement. Dire que c’était ce jeune adulte qui avait réussi à défrayer les chroniques et les analyses avec son petit article. Elle regrettait le temps où les journalistes essayaient de réfléchir avant d’écrire quelque chose dans leurs torchons. La politicienne connaissait le correspondant de l’USA Today à la Maison Blanche. Il s’agissait de Finn Harley qui couvrait pour son journal l’actualité du président depuis presque dix ans. Elle l’avait rencontré quand elle était encore Porte-Parole pour Barry Marshall. Jewel se demandait ce qu’il pouvait penser en lisant le journal pour lequel il travaillait mettre en avant les écrits d’un journaliste qui n’avait jamais mis les pieds à la Maison Blanche plutôt que ses brèves politiques. Ca ne devait pas vraiment faire plaisir. Elle ne comprendrait jamais si c’était bien ce qu’il pensait. Déjà qu’elle avait un certain apriori envers les journalistes mais, l’attitude un peu trop poli et pas engageante du jeune homme, ne le mettait pas dans ses petits papiers. La jolie latino se promit de faire payer à Samuel, cette entrevue qui semblait être plus proche du cauchemar qu’autre chose. Le journaliste entra dans le vif du sujet et lui demanda pourquoi il était ici : comme s’il pouvait l’ignorer !

« Mon précieux temps vous est pour le moment réservé donc vous n’avez pas à vous en faire. »  Répondit la jeune femme en écartant cette excuse comme si ce n’était rien alors même qu’elle pouvait voir du coin de l’œil sa pile de dossiers en attente.

Dire qu’elle aurait pu être en ce moment même en train de prendre un petit déjeuner avec le sénateur Greyford pour tenter de faire passer le dossier d’application que Jersey et elle avaient mis au point. Il fallait qu’elle se vide la tête de ses pensées négatives pour prendre en considération que même si ce journaliste commençait à l’agacer, elle ne devait pas le prendre pour du menu fretin. La vérité c’était qu’il fallait qu’elle le prenne au sérieux pour pouvoir entreprendre cette discussion sous les meilleurs hospices. Le dossier qu’elle avait, montrait qu’il ne s’agissait pas d’un idiot et qu’il avait de la ressource. Il montrait aussi sans équivoque qu’il était de toute évidence, partisan du nouveau monde et il y avait de nombreuses preuves pour le prouver. Jewel détestait les factions. Si derrière leurs idéaux et leurs idées plutôt pratiques voir intéressantes pour certains, ils étaient persuadés d’avoir raison et que les autres avaient tort. Il n’y avait bien que les Indépendants pour être véritablement neutre. Ils étaient les derniers vestiges d’un monde qui existait autrefois, avant que certains hommes et certaines femmes, décident pour tout le pays, de ce qu’il faudrait faire. Pourquoi n’avaient-ils pas eu recours au système déjà en place ? Nul ne pouvait l’expliquer, Jewel pas plus qu’un autre.

« Vous vous doutez bien de pourquoi la Maison Blanche a tenu à vous rencontrer. Votre dernier article a beaucoup fait parler de vous et notamment de nous. Je ne sais si je dois admirer votre bravade ou me sentir effrayée. Dans tous les cas, il est évident que cela ne peut que susciter quelques émotions. »  Commença la jeune femme. «  La Maison Blanche a l’habitude des critiques. Après tout, le premier amendement garantit à tous la liberté de parole et de la presse. Nous ne pouvons renier ce que nos pères fondateurs ont établis à la création de notre pays. Généralement, nous lisons ces critiques et nous laissons le personnel de la communication les analyser et les ranger. Votre article a sauté aux yeux de nos analystes. Vous le savez, nous vivons des heures bien sombres et notre pays a du mal à s’en remettre.  La Maison Blanche s’interroge sur le bien-fondé de votre article. Elle ne peut vous interdire d’exprimer vos griefs et vos critiques. Il nous a semblé que par le biais de votre journal, vous essayez de nous envoyer un message. »   Ajouta-elle avant de conclure : « Je suis la personne qui est là pour écouter ce message et en discuter. »

Brianne arriva sur cette conclusion avec de quoi boire. Elle s’excusa et posa le plateau sur le bureau de Jewel. Cette dernière se servit de la boisson et fixa son regard sur Cyrius Fernandes.

« Où en étions-nous ? »

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Cyrius C. Fernandes
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MessageSujet: Re: Convocation Officielle ♦ ft. Cyrius   Convocation Officielle ♦ ft. Cyrius Empty09.09.15 9:00


 

Convocation officielle à la Maison Blanche



  Cyrius avait posé les bases de ce début d'entretien. Il ne pouvait clairement pas refuser une invitation à la maison-Blanche et ne se faisait aucune illusion quand à sa présence en ces lieux. On ne l'avait peut-etre pas explicitement forcé à venir ici, cependant tous avaient conscience qu'il n'avait pas intérêt à refuser l'invitation qu'on lui avait fait, mais cela tombait bien car il n'aurait de toute manière jamais décliné une telle invitation. Son article avait eut le mérite de le faire entrer à la Maison-Blanche, oh bien sur certainement pas en étant dans leurs bonnes grâces, mais ça il s'en fichait. Peu importait ce qu'ils pouvaient bien penser de lui, seul le résultat comptait. Enfin,... ce n'était pas tout à fait vrai,...  disons plutôt que ce n'était pas le plus important. Ce qui importait c'était d'avoir une chance de se faire entendre et d'obtenir des réponses à ses questions. Aux questions que tout le monde se posait. Bien sur, ce n'était pas le président Barry Marshall lui-même qui le recevait mais la chef du cabinet adjoint, Jewel De Silva. Une femme qui alliait charme et intelligence et le parcours professionnel de cette femme était aussi exemplaire qu'exceptionnelle. Les « moustiques » comme on les appelés dans le jargon journalistique, adoraient la mitrailler et décortiquer autant sa vie professionnelle que personnelle, elle était devenue bien malgré elle une magnifique vitrine pour la Maison-Blanche, leur atout charme. Lui-même devait reconnaître qu'il avait un certain respect pour cette femme qui était parvenue à gravir les échelons dans un monde qui restait majoritairement masculin, et il aurait même pu la trouver sympathique si elle n'avait pas été l'épouse d'un de ces terroristes dont ils allaient parler. S'il était là, Elijah lui dirait surement de ranger son frein et de ne pas porter de jugement hâtif sur une personne qu'il ne connaissait pas et il aurait raison. Lui-même revendiquait une parfaite neutralité journalistique mais plus important encore une parfaite objectivité dans son travail et donc avec les gens qu'ils étaient amenés à rencontrer. Les articles qu'il avait publié jusqu'à aujourd'hui sans exception avaient été publié sans langue de bois et laissaient parfaitement entrevoir ses opinions politique mais surtout, il n'écrivait pas uniquement ce qui l'arrangeait car tout ce qu'il relatait et révélait n'était toujours que la plus strict vérité. Jamais il n'avait écrit des choses qui étaient fausses ou dont il n'était pas sur. Cette intégrité journalistique était  ce qui faisait à la fois sa fierté mais également sa réputation.

Lorsqu'il était entré dans le bureau de la chef de Cabinet, il s'était montré poli et courtois, mais avait clairement refusé de serrer la main qu'elle lui avait tendue, et ce pour plusieurs raisons. Tout d'abord, il ne voulait surtout pas qu'elle s'imagine qu'il lui mangerait dans la main sous prétexte qu'on l'avait enfin invité au coeur névralgique du pouvoir politique de son pays. Mais surtout, il ne pouvait dissimuler la méfiance que ses liens avec les Inquisiteurs lui inspiraient. Il ne comptait pas l'agresser, ni la juger sur cette seule erreur, après tout, elle avait divorcé et avait depuis gardé une certaine distance avec ce groupe, mais il n'empêchait qu'il n'arrivait pas à lui faire confiance ni même à brider ses a priori.

Assis face à elle, légèrement accoudé sur le coté droit de son fauteuil et les mains croisés devant lui dans une position qui paraissait détendue, Cyrius fixa son interlocutrice et esquissa un malin petit sourire lorsqu'elle lui assura que son précieux temps lui était entièrement réservé. Il ne pouvait nier qu'elle avait un certain sens de la répartie mais il n'en n'attendait pas moins d'elle. Autre trait de sa personnalité pour le moins appréciable était que la dame, contrairement à ses homologues masculins qui aimaient discourir à n'en plus finir juste pour le plaisir de s'entendre parler, ne tournait pas autour du pot et ne comptait pas entrer dans son petit jeu pour autant. Tous deux connaissaient parfaitement les raisons qui avaient engendrés cette rencontre. Cyrius ne pu s'empêcher d'afficher un large sourire qui confirmait, au cas où De Silva aurait pu en douter, qu'il était assez fier de son article. Il avait été suffisamment percutant pour secouer la fourmilière et la pousser à réagir en le faisant venir ici, en lieu et place de cet insipide Finn Harley, correspondant officiel du USA Today à la maison-Blanche et dont la seule compétence était de cirer les ronds de cuir. Le vieux con avait probablement du frôler l'apoplexie en découvrant son article, dommage qu'il ait raté ça...

- Oh et bien, vous pouvez admirer, si vous ne savez vraiment pas quoi choisir, ne put-il s'empêcher de répondre dans un sourire charmeur alors qu'elle lui avouait que son article avait suscité en elle deux réactions assez opposé et qu'elle hésitait encore entre ces deux sentiments qu'étaient l'admiration et la frayeur. Le président l'a-t-il lu ? Voulut-il savoir

Imperturbable, la politicienne poursuivit sa rhétorique en lui expliquant que la Maison-Blanche avait l'habitude des attaques, et ça, ce n'était pas une nouveauté. Entre coucherie, trahison, opposition, choix politiques discutables, de tout temps la Maison-Blanche et ses occupants  étaient et seraient perpétuellement sujet à écrire. Un petit sourire amusé s'esquissa sur ses lèvres lorsque Jewel évoqua le premier amendement, elle, elle avait lu son article et il apprécia la référence mais cela signifiait aussi que l'heure de s'amuser était terminée et que les choses sérieuses avaient commencé. Se penchant en avant, il l'écouta avec le plus grand sérieux lui parler de la liberté de la presse et des petites coutumes de la Maison-Blanche vis-à-vis des articles les concernant. De toute évidence, il pouvait sentir comme une pointe de regret chez la belle lorsqu'elle avoua qu'ils ne pouvaient leur interdire de s'exprimer et encore heureux. Bien des dictateurs avaient essayé de brider la presse par le passé sans jamais y parvenir, Batista, Hitler, Mussolini, Mao... alors ce n'était certainement pas aujourd'hui, s'ils le désiraient, avec les moyens de communication mis à leur dispositions, que tous ces bureaucrates y parviendraient, et elle le savait pertinemment. Prête à l'écouter, elle se cala parfaitement contre son fauteuil sans le quitter des yeux. Dans un parfait timing se fut à ce moment précis que la secrétaire de cette dernière apparut avec les bras chargé d'un plateau qui leur permettrait de se rassasier le temps de cette entrevue qui promettait d'être bien longue. Cyrius laissa Jewel se servir une boisson avant de l'imiter en se servant un café, et lorsqu'elle l'invita à poursuivre leur entretien, il se cala lui aussi parfaitement contre son fauteuil tout en la fixant avec beaucoup de sérieux dans son regard. Cette fois, il n'y avait plus d'amusement ni de charme ou de sourire enjôleur. Les enjeux actuels étaient beaucoup trop sérieux pour se permettre la moindre légèreté

- Il semblerait en effet que vos spécialistes ont parfaitement saisit mon message. Je suis d'accord avec vous nous vivons des heures bien sombres, et en tant que citoyen américain, je m'interroge. Je m'interroge sur ce que fait la Maison-Blanche. Ce qu'elle attend pour réagir et imposer sa loi. Vous avez lu mon article je le sais, qu'avez-vous à y répondre ? Toutes mes interrogations s'y trouvent. Nous avons un président à la tête du pays qui est sensé nous représenter et nous gouverner pendant 5 petites années. Cela passe vite 5 années, et pourtant on entend plus parler de Saevus Yaxley, Theodorus Washington et Camila Barbosa que de Barry Marshall, et j'ai personnellement la désagréable impression que les Inquisiteurs font de plus en plus leur loi dans notre pays en bafouant les fondements même de notre République. Pourquoi n'ont-ils pas été inquiétés dès lors qu'ils ont enlevé Saevus Yaxley ? Pourquoi est-ce le parti de Theodorus Washington qui après 3 semaines de captivité aux mains des Inquisiteurs, est parvenu à obtenir la libération de Saevus Yaxley et non la Maison-Blanche ? Pourquoi, alors que l'on sait qu'ils ont pratiqué la torture et fait des expériences sur l'ancien Leader des Partisans du Nouveau-Monde afin de lui retirer définitivement sa magie, ce parti extrémiste, criminel et raciste n'a-t-il pas été poursuivi et dissous ? En protégeant son père et en taisant son implication dans la tragédie de la Californie, Saevus Yaxley s'est indéniablement montré coupable de complicité, mais depuis quand laisse-t-on n'importe qui faire justice soi-même ? Personne ne mérite d'être traité comme il a été traité, pas même lui pourtant je ne vois aucune sanction. Pourquoi à votre avis les sorciers ont-ils l'impression de se sentir de plus en plus abandonné par le gouvernement américain ? Le pays est entrain de se déchirer, à nouveau, pratiquement deux siècles plus tard nos sommes entrain d'entrer dans une nouvelle guerre de Sécession et on ne peut plus rien faire pour empêcher cela. La Maison-Blanche se prétend indépendante, mais qu'est-ce qu'être indépendant de nos jours ? C'est ne pas prendre position ? Compter les points et attendre que les autres factions aient fini de régler leur compte avant de se manifester ? Combien de Zachary Heel vous faut-il encore avant de vous décider à intervenir ? Voilà où nous en sommes, fit-il en levant sa tasse de café pour la porter à ses lèvres sans quitter Jewel de Silva du regard


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MessageSujet: Re: Convocation Officielle ♦ ft. Cyrius   Convocation Officielle ♦ ft. Cyrius Empty18.09.15 20:41

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I stand here on this day and put my name forth, as one who aspires to their example, who will

daily make that sacrifice, who will honor not just the office, but the people that office serves.

Toute personne qui posait les pieds pour la première fois à la Maison Blanche était assez impressionnée par le bâtiment et surtout par la fameuse pièce ovale dans le bâtiment ouest, où se trouvait le bureau du président. Certaines personnes travaillaient à la Maison Blanche pendant un mandat ou deux et ne mettait jamais les pieds dans le bureau du Président. Pour sa part, Jewel pensait l’avoir vu assez souvent et avait appris qu’il y avait deux raisons pour laquelle on pouvait se retrouver dans le bureau ovale : on avait une grosse bourde et le président allait vous le faire savoir ou bien on devait mettre en avant une stratégie pour un point important ou non destiné à survivre le mandat du président. Pour l’article coup de poing de Cyrius Fernandes, Jewel n’avait pas vraiment du s’y rendre et c’était Samuel qui s’était fait appeler dans le bureau ovale pour un entretien avec le Président et le Secrétaire général de la maison blanche. D’après Debbie, ça avait duré un sacré temps et personne ne pouvait reprocher à la première secrétaire du président de ne pas faire assez attention à ce qui se passait dans le bureau de son patron. Elle en avait discuté avec Brianne qui avait tout rapporté à Jewel. Il est vrai qu’il y avait toujours un tas de ragots qui circulaient dans la Maison Blanche, et tout le monde se faisait un plaisir de les faire circuler. Un secret qui se passait dans le palais gouvernemental avait peu de chance d’échapper à ceux qui y travaillaient.

Samuel l’avait choisi pour faire son boulot parce qu’il savait qu’elle détestait les journaliste et parce qu’il voulait lui faire payer la petite plaisanterie qu’elle avait fait sur son ex-femme avec qui il avait une relation toujours tumultueuse. Beaucoup se demandait même pourquoi ils avaient divorcés alors même qu’ils continuaient à se fréquenter et qu’ils attendaient un troisième enfant. La presse people en faisait des choux gras. Elle avait même entendu le gouverneur d’Arizona, le républicain Alexander Halle faire des commentaires peu sympathiques à leur égard. Mais qui ici pouvait accorder de l’importance à un républicain tel que Halle ? Personne. En cet instant, Jewel regrettait cette petite plaisanterie en somme tout innocente. Elle savait que Samuel refusait de parler de sa vie amoureuse et qu’il avait très mauvais caractère. Quelle chose étrange pour le directeur de la communication mais, soit, elle allait devoir faire avec. Elle prenait donc son mal en patience et était entré dans le vif du sujet assez rapidement. On le lui reprochait parfois mais, elle n’avait pas de temps à perdre en  palabres alors même qu’elle avait d’autres dossiers importants à traiter. Elle ne voyait pas trop non plus ce que Samuel espérait tirer de tout ça. Il aurait été bien mieux indiqué qu’elle pour cette affaire.

Il est vrai qu’elle l’avait lu son article et qu’elle avait été un peu effrayée par la verve du journaliste. Oh, il savait écrire. Jessica l’avait assuré qu’il avait toujours eu ce talent. Elle se demandait bien comment elle pouvait le savoir. Certes, il portait le même nom mais ça arrivait à un tas de personnes sans que cela veuille dire qu’ils soient apparentés. Jewel savait que parfois un simple discours pouvait mettre le feu au poudre, l’histoire l’avait suffisamment prouvé et pas seulement aux Etats-Unis. Les conflits du vingtième –siècle n’avaient-ils pas pour origine les folies de certains hommes charismatiques ? Cependant, il fallait avouer qu’on pouvait admirer son culot et ses intentions. Il n’y en avait pas beaucoup qui ouvrait la bouche pour dénoncer les soucis de ce pays. Elle aurait presque pu être entièrement admirative s’il ne s’était pas agi d’un journal à tendance Partisans du Nouveau Monde qui était loin d’être une faction sans tâche. Elle avait des réserves à son sujet. D’un côté Saevus Yaxley soutenait els actions de la Maison Blanche mais, de l’autre il évoluait dans sa propre bulle de pouvoir et sapait d’une certaine manière la politique de la Maison Blanche. Jewel ne comprenait vraiment pas pourquoi Connor avait voulu partir les rejoindre. Cela la dépassait complètement.

Quand elle fit part de sa réaction face à son article au journaliste, il lui répondit de choisir l’admiration si elle hésitait vraiment, avec un sourire charmeur. Elle ne dit pas grand-chose face à cela. Que pouvait-elle rajouter ? Quant au charme, elle n’y était pas vraiment sensible. Il faut dire qu’il avait presque l’âge d’être son fils si elle l’avait eu à l’adolescence. Elle n’allait pas être charmée par ca quand même ?! Il eut bien entendu la fameuse question de savoir si le président l’avait lu. Elle se demanda si elle devait vraiment le dire. Bien sûr que le président l’avait lu, sinon elle ne serait pas dans cette situation-là. Le président se tenait au courant de tout ce qui se passait dans son pays et dans le monde. Les analystes du service presse lui donnait les coupures et lui présentait les articles les plus importants. Il n’y avait pas une personne à la Maison Blanche et sous le mandat de Barry Marshall qui n’ait pas sa place et dont le travail ne soit pas utile. Toute la machine était bien huilée pour permettre que la Maison Blanche puisse faire son travail. Le problème c’est qu’il est bien difficile de faire marcher tout l’appareil politique quand les dirigeants des factions se posaient en grand manitou des territoires et sapait le travail de l’état fédéral.

A l’origine cela se passait de cette façon : chacun des États disposaient d'une autonomie très importante dans les domaines sociaux, culturels, éducatifs, économiques, judiciaires... Le gouvernement fédéral était souverain quant à la politique extérieure et à la défense ainsi que dans les relations économiques entre les États. Le souci c’est que les cinquante états des Etats-Unis étaient maintenant réunis en quatre grands états avec à leur tête un dirigeant à l’exception du groupe des neutres. Ces grands manitous sapaient le pouvoir des gouverneurs et des Sénateurs des états qui se chargeaient de faire les lois dans les différents domaines. Et bien sûr, ils se fichaient bien de ce que pouvait dire la Maison Blanche pour leur demander un peu plus de modération et d’éviter de créer des armés séparées. Le Congrès et le Sénat étaient incapables de faire leur travail correctement avec les grands leaders. Ils ne pouvaient pas faire ce genre de choses tranquillement et devait se contenter d’un rôle subalterne. C’était un travail difficile pour lequel le journaliste semblait ne rien comprendre. Enfin lui ou un autre… ils étaient tous pareils. Nombreux étaient aussi les citoyens qui attendaient tellement de la Maison Blanche alors même que le pouvoir exécutif du président était en fait bien limité dans la constitution.

Le journaliste était tout à fait d’avis que les analystes du service de presse avaient tout à fait compris le message qu’il essayait de passer. Encore heureux ! Ils étaient payés pour. Il avait une tonne de questions et il voulait des réponses. Certaines avaient du sens et d’autres étaient une véritable rigolade, dans le mauvais sens du terme. Jewel l’écouta faire son petit laïus, en effet très semblable à ses interrogations dans son journal. C’était assez amusant de se dire que c’était un sorcier, Partisans du Nouveau Monde qui soulevait des problèmes qui avaient été installés en partie par la faction qu’il soutenait. Mais, il est vrai qu’il n’était pas les seuls fautifs et que cette situation de détresse n’était pas uniquement en place depuis que Barry Marshall avait récupéré le mandat avorté de Roosevelt. Les problèmes étaient déjà bien en place alors même qu’il n’était que Vice-Président, sans le moyen de bouger quoi que ce soit. Il n’avait pas été élu par les citoyens américains mais, avait simplement repris le flambeau. La faute en incombait probablement aux pouvoirs en place qui avait dû faire face à la découverte du monde magique et qui n’avait pas su s’adapter assez rapidement.   Maintenant, le pouvoir exécutif était incapable de pouvoir faire entendre sa voix.

« C’est beaucoup de questions d’un coup et je vais essayer d’y répondre de la manière la plus simple possible, car ce sujet est loin d’être aussi simple qu’il n’y parait. La situation est loin d’être récente. Vous êtes peut-être trop jeune pour le savoir mais, les problèmes n’arrivent pas seulement depuis que le président Marshall est au pouvoir. Je vais être direct et mes propos ne seront pas toujours ceux que nous donnons habituellement. Il me semble que vous souhaitez la vérité et elle est loin d’être entièrement belle, que ce soit pour la Maison Blanche ou pour les autres. Ca va me prendre un certain temps et je vais devoir remonter dans le temps.» Dit-elle avant de boire une gorgée et d’entamer une longue réponse.

« Il est vrai que la Maison Blanche sous l’administration Clinton n’a pas été capable de comprendre tout de suite que la découverte du monde magique allait changer la donne. Les sorciers qui avaient toujours eu leur propre gouvernement et leurs propres règles se dévoilaient et ils n’ont jamais fait montre de leur envie de rejoindre un gouvernement qui ne les comprenaient pas et qui ne savaient que faire d’eux. La seconde difficulté vint du fait qu’il y a eu un chiisme entre eux qui est à l’origine de deux groupes que  vous connaissez bien. Dès 2003, certains sorciers, sous la direction de Yaxley senior, se sont installés en Arizona, sans demander quoi que ce soit et y ont établi ce qui va devenir l’actuel New Phoenix.  On pourrait voir ça comme l’installation des Mormons à St Lake City durant la conquête de l’Ouest. Pendant ce temps-là l’autre moitié des sorciers restent près de leur gouvernement magique aussi perdu que le gouvernement de tous les autres citoyens des Etats-Unis. Je ne vais pas vous faire une leçon d’histoire parfaite mais, vous pouvez voir que dès le début deux groupes se sont formés et que ni le gouvernement magique, ne le gouvernement de la Maison Blanche ont eu leur mot à dire. Cependant, ce n’était pas grave. Après tout la constitution fait que nous avions des états plutôt puissants et autonomes. Pourquoi pas… »

Maintenant que Jewel avait posé le cadre elle allait pouvoir expliquer le fond du problème et cela risquait de ne pas être simple.

« En 2004, c’est le premier meurtre sorcier reconnu et démontré qui fait défrayer la chronique et qui effraient les citoyens non-magiques. Un groupe anti-magie voit le jour qui deviendra par la suite les Inquisiteurs. Ces citoyens utilisent l’amendement numéro deux qui je vous le rappelle est écrite de cette manière-ci : Une milice bien organisée étant nécessaire à la sécurité d'un État libre, le droit qu'a le peuple de détenir et de porter des armes ne sera pas transgressé. Ils se lancent dans une campagne anti-magie fortement violente. L’administration Bush ne parvint à rétablir l’ordre que par le biais de l’armée, mais des dissensions ont déjà lieu dans les rangs de l’armée qui soutient les actions des futures Inquisiteurs. Normal, Cecilia Barbosa est reconnu dans le milieu militaire pour ses actions de défenses en faveur du pays à l’étranger. L’armée échappe en quelque sorte à un contrôle alors même qu’il s’agit là du pouvoir de persuasion le plus puissant de la Maison Blanche. Cependant, il est très mal vu de faire appel à l’armée et les sondages d’opinion dissuade l’administration de les utiliser à nouveau. »

Certes, elle prenait du temps mais, il fallait bien voir qu’il s’agissait d’un poison lent qui avait atteint les Etats-Unis et qu’il fallait du temps pour bien l’expliquer.

« Le pouvoir exécutif est à nouveau bafoué en 2008 avec l’élaboration des tours Yaxley, censé être un bâtiment commercial mais, qui prend de plus en plus de décision pour l’Arizona alors que cela devrait être le travail du Sénateur et du gouverneur de l’Etat. Dans le même temps, il se passe la même chose en Louisiane, avec le Bastion et à Boston avec le conseil des Mages qui prend les décisions à la place du gouvernement magique, qui de toute manière n’est plus vraiment un organe décisionnel pour les sorciers. La vérité, c’est que la Maison Blanche a perdu son temps à essayer de parlementer avec eux alors même qu’ils n’avaient aucun pouvoir. Mais comment le savoir ? Les sorciers étaient une énigme jusqu’à présent et ils étaient préoccupés par le groupe de pression anti-magie qui s’est érigé en partie politique à lui tout seul, rejetant même la branche conservatrice du pays, à savoir les Républicains. On a donc des sorciers divisés en deux et des non-sorciers aussi. Vous suivez toujours ? »

La politicienne but une nouvelle gorgée pour se rafraichir la gorge avant de reprendre la parole à nouveau.

« En soi, les Inquisiteurs, les Partisans du Nouveau Monde, les Mages Fondateurs auraient très bien pût exister et cohabiter s’ils étaient restés des groupes de pression. Or l’inefficacité de l’administration magique et non-magique leur a permis de profiter de leur faiblesse pour s’ériger en dirigeant et en royauté, alors même que les Etats-Unis n’avait jusqu’alors jamais connu de monarchie quelconque à l’exception de la colonisation du début du pays. Comme vous le pouvez le comprendre, ce n’est pas seulement les Inquisiteurs qui bafouent les lois de ce pays, ce sont toutes les factions sans exception aucune. Les Indépendants restent neutre mais, on pourrait dire qu’ils sont les vestiges d’une société disparue. Le problème de la Maison Blanche c’est qu’elle est liée à la Constitution et qu’elle lui obéit alors que tous les autres groupes la bafouent chaque jour qui passe avec le soutien d’une grande partie de la population. Que voulez-vous que la Maison Blanche fasse dans ses conditions ? Elle n’a que le pouvoir de lancer l’armée et cela serait l’escalade de trop. Le gouvernement de ce pays n’a pas de pouvoir, car on le lui a pris avec la bénédiction de ses citoyens. »

Elle se racla la gorge car elle venait d’émettre un jugement terriblement personnel, mais elle était aussi en désaccord avec la Maison Blanche de cacher son impuissance.

« Vous voulez que l’on poursuive les Inquisiteurs. Moi je pense qu’on devrait poursuivre chacun des groupes qui croient être maitre du pays et qui décident au-dessus des lois d’imposer ses propres règles. Seul le Congrès peut faire quelques choses pour dissoudre un groupe de pression et le congrès est déjà aux mains des groupes. Pensez-vous véritablement qu’ils vont se retourner l’un contre l’autre ? La justice de ce pays ne peut marcher correctement que si les citoyens en respectent la loi. Hors, il apparait de plus en plus que la Constitution n’est pas suivie par ses citoyens ou simplement par une minorité très silencieuse. L’indépendance de la Maison Blanche c’est de refuser de rentrer dans le jeu de ses factions et de continuer à soutenir la Constitution, le travail de nos pères fondateurs et l’histoire de ce pays. Rappelez que le pouvoir du Président c’est simplement d’être le chef des armés et de s’occuper de la politique extérieure. Vous voulez faire bouger les choses ? Adressez-vous au Congrès, au Sénat et à la Cours du Justice. Le Président depuis qu’il a pris ses fonctions dans un chaos offert par nos précédentes administrations, s’est efforcé de s’adresser à chacun dans l’espoir de les convaincre de faire mieux et de se rappeler ce qu’était les Etats-Unis. »

C’était un combat dans lequel elle croyait. Elle voulait faire en sorte que cela puisse marcher et que le pays remonte la pente.

« La guerre civile et là depuis trente ans, elle s’exprime comme une sorte de guerre froide. La constitution à besoin de s’adapter aux nouvelles populations de ce pays et de prendre en compte les sorciers, les non-sorciers, les lycans, les vampires et les autres créatures magiques. Nous avons besoin d’un Sénat et d’un Congrès formés de chacun d’eux et de chacune des factions pour permettre à chacun d’y retrouver sa voix. De plus, les citoyens se doivent d’arrêter de se prendre pour Dieu et d’obéir aux règles qui auront été établies par ce pouvoir exécutif qu’ils auront élus et qui seront leurs représentants. Le Président peut convaincre et parler, faire de son mieux mais, si la population ne suit pas, c’est tout simplement impossible. Vous voulez éviter de voir des Saevus Yaxley perdre leur essence même ou des Zachary Heel être sacrifié sur l’autel d’une conviction ? Alors enjoignez les gens à se lever et s’impliquer dans leur pays pour permettre qu’une telle chose puisse arriver. Nous le faisons, mais nos voix ne sont pas aussi puissantes que des groupes qui ont détourné le fondement de notre République. Est-ce que cela répond à vos questions ? »

Elle se doutait bien que cela ne suffirait pas à convaincre le journaliste. De par sa profession, il serait pire qu’une tique et qu’il chercherait absolument à rejeter toute la faute sur le gouvernement. C’était son travail de lui montrer la ligne directrice de l’administration et elle le ferrait même si ça lui prendrait un temps fou.
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Cyrius C. Fernandes
Cyrius C. Fernandes

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MessageSujet: Re: Convocation Officielle ♦ ft. Cyrius   Convocation Officielle ♦ ft. Cyrius Empty24.09.15 8:28


 

Convocation officielle à la Maison Blanche



 La chef du cabinet adjoint l'écouta sans l'interrompre et lorsqu'elle put enfin reprendre la parole pour répondre à ses interrogations, le journaliste lui rendit la politesse et l'écouta avec toute l’attention qu’elle méritait, sans lui couper la parole ne serait-ce qu’une seule fois. Néanmoins, il enregistrait très précieusement chacune de ses paroles afin de pouvoir y revenir par la suite. La politicienne jugea bon de lui rappeler certains faits afin de l’aider à mieux situer le contexte actuel. Pour sa part, Cyrius estimait ne pas en avoir besoin d'un cours de rattrapage en la matière toutefois ce n’était pas tous les jours que le chef du cabinet adjoint vous offrait un cours d’histoire politique, c’est donc avec un certain intérêt qu’il l’écouta religieusement remonter le temps, 30 ans plus tôt, quand tout avait commencé. Bien qu'il n'apprécia guère la référence à son jeune âge, car cela sous entendait bien trop souvent des remarques négatives comme le fait par exemple qu’il n’avait pas pu vivre tous ces bouleversements et que par conséquence il ne pouvait pas comprendre, ou qu’il manquait d'expérience ou de maturité, Cyrius ne releva pas, se contentant simplement de froncer les sourcils, tout en prenant bien appui sur l'accoudoir.  Son récit ne commença heureusement pas à la nuit des temps, mais à l'administration Clinton, ce président malheureusement plus connu pour son triste fait divers avec Monica Lewinski que pour les actions qu'il avait pu faire durant ses deux mandats. Selon elle, le gouvernement en place n'avait pas mesuré les bouleversements que la révélation du monde magique allait occasionner dans le monde entier et en particulier dans leur pays. Quant aux sorciers, les politiciens de l’époque prétendaient qu’ils n’avaient soi-disant aucune ambition de s'intégrer au monde politique moldu. C'était bien évidemment très arrangeant de penser de la sorte, car vu les réactions aujourd'hui, Cyrius n'était pas certains que les moldus auraient apprécié de voir les sorciers s'accaparer leur pouvoir. On voulait bien les reconnaître, profiter de leur savoir, mais les intégrer totalement c'était une autre histoire. Jewel avait parfaitement raison, il existait bel et bien un schisme depuis le début entre les sorciers qui prétendaient vouloir fonder un nouveau monde avec les moldus, main dans la main et ceux qui ne désirait surtout pas se mélanger au commun des mortels, et ce schisme était bel et bien annonciateur de difficultés à venir.

Puis tout se précipita en 2004 avec le corps de ces 28 jeunes femmes moldus, retrouvées dans une cave à proximité de Bâton-rouge en Louisiane. Plusieurs objets, servant à des rites de magies noires, furent retrouvés sur les lieux et il ne fallut pas longtemps aux autorités pour arrêter le jour même un suspect. Un sorcier. Cyrius, qui s’était longtemps passionné pour tous les grands crimes qui avaient marqué l’Histoire avait toujours trouvé très louche toutes ces preuves si facilement mis en évidence et plus encore ce parfait coupable tout désigné. Pour laisser autant de preuve soit ce criminel était un parfait idiot, soit il désirait se faire arrêter, soit on lui avait tendu un piège. Toujours est-il que la culpabilité de cet homme créa une vague d’inquiétude mais également de violence sans précédent pour l’époque ,qui enflamma le sud-est des États-Unis. Les archives de l'époque que Cyrius avait visionnée avec Eli étaient saisissantes et reflétaient parfaitement le mouvement de panique mais également la paranoïa ambiante que les sorciers, pourtant vu comme des sauveurs après la catastrophe en Californie, inspiraient à cause de la culpabilité d’un seul homme. Des groupes de moldus anti-sorciers se mirent à défiler dans les villes et certains extrémistes allèrent jusqu’à traquer sans relâche et surtout sans pitié, toutes les créatures magiques qu’ils croisaient que l’on fut sorciers, vampires ou loups-garous.

Sauveurs un jour, assassins le lendemain, de tous temps, les gens avaient la mémoire très sélective. Par le passé, mais encore aujourd'hui, les gens se sont souvent stupides. Ils ont tendance à tenir pour vrai ce qu'ils souhaitent être la vérité ou ce qu'ils redoutent être la vérité. Ils craignaient ce qu'ils ne connaissaient pas et surtout ce qui était différent d'eux. La magie leur faisait peur, elle était à la fois la source d'admiration et d'envie mais aussi de leur peur les plus insensés... Ce fut à compter de cet évènement que toutes personnes liés au monde magique furent contraintes de fuir cette région des Etats-Unis, pour leur survie, et que les Inquisiteurs dirigés d’une poigne de fer par Cécilia Barbosa prirent possession des états du sud-est des Etats-unis. Bien connu dans le milieu militaire la Grande Inquisitrice se servit du second amendement à son avantage pour créer une milice organisée. C'était le début du chaos.

Les partisans du Nouveau-Monde, Les Inquisiteurs et les Mages Fondateurs avaient tour à tour pris le pouvoir, au nez et à la barbe de la Maison-Blanche qui n'avait rien vu venir. Elle avait raison, chaque faction avait d'abord crée ce que l'on pourrait assimiler à un parti politique, mais les sorciers ne s'intégraient pas dans le système politique mis en place ou... ne voulaient tout simplement pas s'intégrer. Par méfiance ? Par opportunisme ? Parce qu’ils n’avaient pas confiance ? Parce qu'il ne leu correspondait pas ? Probablement pour toutes ces raisons, car il ne fallait pas se leurrer, en politique personne n’était tout blanc ou tout noir. La politique gouvernementale en place s'est très vite laissé dépasser par leur montée en puissance avant de se retrouver totalement dépassé et… paralysé.
Toujours silencieux, Jewel s’interrompit pour savoir s’il suivait toujours. Une question qui le fit sourire, car il n'avait jamais été aussi attentif lors d’un cours magistrale qu'en cette heure. Bien sur, la question l’invitait surtout à intervenir s’il le souhaitait mais Cyrius n’en fit rien et lui fit signe qu’elle pouvait continuer, préférant garder ses remarques pour plus tard.

Bien que son discours paraissait neutre, il trouvait que sa sympathie pour les Inquisiteurs dont elle était loin de condamner les agissements, était évidente. Elle ne les innocentait pas non plus, cela aurait été bien difficile du reste, cependant elle préférait se contenter de dire que leur groupe ne valait juste pas mieux que les Partisans du Nouveau-Monde ou les Mages Fondateur ce à quoi Cyrius répondit par une moue désapprobatrice synonyme de son agacement et qui indiquait clairement qu'il ne partageait pas du tout son opinion. Comment pouvait-elle les mettre dans le même sac que ces terroristes ? Parce que pour le moment, aux dernières nouvelles, ce n'était ni les Mages Fondateurs ni les Partisans du Nouveau-Monde qui se sont permis d'envahir un territoire pour y enlever et torturer des personnes. En enlevant un homme politique et un citoyen lambda qui n'était pas n'importe qui non plus il fallait bien l'avouer puisque son frère était un des acteurs important dans la politique active du pays, les Inquisiteurs prouvaient qu'ils s'attaquaient autant aux dirigeants qu'aux civils. Jusqu'à preuve du contraire aucun parti politique sorcier n'avait mené de telles actions. Certes, on pouvait condamner les fondateurs des Partisans du Nouveau-Monde des pires monstruosités, mais les gens qui s’y étaient installés et travaillaient pour la construction d'une paix entre moldus et sorciers, comme chacun des membres de sa famille, ou les Smith la famille de l'épouse de Yaxley, étaient sincères eux, et depuis, pour ce qu'il en savait, ils n'avaient fait aucun mal. Quand aux Mages Fondateurs même s'il ne les portait pas dans son cœur et même s'il n'approuvait pas leurs méthodes, ils n’avaient libéré l'ancienne magie que dans un seul but : protéger la population et le gouvernement magiques de l’invasion des Inquisiteurs qui se trouvaient aux portes de Boston, en créant une zone magique préservée des moldus. Une action qui fut lourde de conséquence et dont la responsabilité était partagé entre les Fondateurs et les Inquisiteurs…
Ils étaient néanmoins d'accord sur une chose : la Maison-Blanche était dès lors relégué au rang de spectateur et n'avait plus aucun pouvoir.

Bien sur, comme tout bon politicien De Silva ne manqua pas d’innocenter son parti et de rejeter la faute de leur inefficacité sur les autres : les partis en faction, le Congrès, le Sénat, ce qui lui fit afficher un sourire désabuser en dodelinant légèrement la tête de gauche à droite dans un signe de négation. Ils n'iraient décidément pas loin avec de telles pensées. Et elle avait tort. La guerre civil n'était pas là depuis 30 ans, mais ses fondements oui, dès l'instant où le monde magique fut révélé aux moldus. Aurait-elle pu être évitée ? Nulle ne le saura jamais.
Combien d'années, pour ne pas dire de siècles  avait-il fallut pour que la population afro-américaine soient véritablement intégrés dans leur propre pays ? C’est le 31 janvier 1865 que fut voté le 13ème amendement sur l’abolition de l’esclavagisme, bien qu’il ne fut promulgué qu’en décembre de la même année. Pourtant s’il existait une réelle envie d’aller de l’avant, il fallait reconnaitre que cette tentative de reconstruction avait été perçu comme un cuisant échec quelque soit la couleur de peau de la population, bien que plus encore pour les anciens esclaves, dont la déception était à la hauteur de l’espoir qu’elle avait suscité. Comme en 2030, on assista aux premières migrations du Sud vers le Nord, mais la persistance de la ségrégation et la création d'organisations racistes, telles que le Ku Klux Klan étaient là pour prouver que le combat pour la liberté et l’égalité était loin d’être gagné. Combien d'années avait-il fallu attendre avant que le premier président noir soit élu ? Aujourd’hui c’était aux sorciers et au monde magique de se faire accepter… Les hommes n’apprenaient décidément rien de leur Histoire.
Réalisant qu’elle avait terminé d’exposer son point de vu, Cyrius posa sa tasse de café sur le plateau puis se pencha en avant tout en croisant ses mains devant lui et reprit enfin la parole.

- Vous m'avez fait venir pour me demander d’inviter les gens à se lever et à s’impliquer dans leur pays parce que vous avez l’impression que vos voix ne sont pas aussi puissantes que les autres groupes ? Demanda-t-il avec amusement. Si vous, vous n’y arrivez pas, je ne vois vraiment pas comment moi, je pourrais vous aider. N'est-ce pas plutôt le travail du Directeur de la communication de la Maison-Blanche ? Ce n'est pas le mien en tout cas, ou alors adressez-vous à Harley, c’est lui le correspondant de l’USA Today à la Maison Blanche, moi je ne suis qu’un obscur petit journaliste.

Un petit sourire s'était affiché sur ses lèvres, il la jouait fausse modestie alors qu'il avait pleinement conscience qu'il était tout sauf un obscur petit journaliste. Il était parvenu à se faire une jolie  réputation dans le milieu et il le savait parfaitement. Oui, il avait un lectorat qui lui était fidèle mais quand même pas au point de soulever des foules et de leur dire quoi faire. De toute manière ce n'était pas son rôle.

- Et si pour changer vous cherchiez à nous intégrer ? Que l'on soit sorciers, Vampire, Gobelins, Loup-Garou et j'en passe, vous nous considérez comme des créatures à part. Vous vous entendez parler ?   Moi j'ai la sensation que vous nous cataloguez vous faisant oublier l'essentiel. Avant d'être noir, portoricain, blanc, sorcier, vampire, protestant, catholique, loup-Garou,... nous sommes des êtres humains. Les vampires étaient des êtres humains avant d'être transformé, les loup-garou ne prennent leurs formes lycanthropiques qu'à la pleine lune mais le reste du temps ce sont des personnes comme vous et moi, les sorciers ont peut-être des pouvoirs mais en quoi suis-je différent de vous ? Avant de vous appuyer sur nos différences et si vous vous appuyez plutôt sur ce qui nous rapproche, parce qu’à force de souligner nos différences avec vous, vous nous rendez différent et on voit le résultat. Sauf erreur de ma part, un gouvernement politique ne se construit pas sur les différences des uns et des autres mais sur des courants de pensées

Moi ce que je dis c'est que le gouvernement en place n'a jamais désiré voir les sorciers grignoter leur pouvoir, pourtant toutes ces factions que l'on connait aujourd'hui, est le résultat d'une politique désastreuse mené par Clinton et tous ces successeurs. Il était évident que les sorciers allaient vouloir avoir leur propre administration pour avoir leur mot à dire et se défendre face à des extrémistes comme les Inquisiteurs. Vous saviez que nous avions notre propre ministère et vous saviez qu'il ne pouvait y avoir deux gouvernements différents pour un même pays, pourtant vous n'avez rien fait pour les intégrer à votre gouvernement et voilà où nous en sommes aujourd'hui.

Vous dites que le problème de la Maison-Blanche est qu'elle est lié à la Constitution et qu'elle se doit de lui obéir, alors que les autres factions ne le font pas. Moi je dis que le problème de la Maison-Blanche est qu'elle est dépassée et que notre gouvernement n'est plus adapté. Vous savez qu'elle est votre véritable problème Mme De Silva ? Vous pensez beaucoup trop au problème et pas assez à la solution.


Vous m’avez demandé ce que je voulais que la Maison Blanche fasse dans ses conditions ? Je veux qu’elle trouve une solution et vite, parce que je vais vous expliquer ce qui nous pend tous au bout du nez. Actuellement, nous avons deux forces en puissance : les Inquisiteurs avec à leur tête Camila Barbosa et les Mages Fondateurs avec Théodorus Washington. Le Nouveau-Monde est hors jeu et doit se reconstruire, il est beaucoup trop fragile pour avoir le moindre poids politiquement parlant pour le moment. Barry Marshall a un titre honorifique mais soyons honnête, c’est bien là tout ce qu’il possède. Il nous reste Barbosa et Washington. Washington est suspecté d’avoir commis un homicide et une tentative de meurtre, pourtant il n’est nullement inquiété par la justice et est toujours en fonction. Je vous pari ce que vous voudrez qu’il s’en sortira sans le moindre chef d’inculpation, et lorsque ce sera fait, il reviendra à la charge et là, nous aurons un gros problème. Pour l’heure, les Mages Fondateurs passent pour les héros du jour. Ils n’ont rien à se reprocher et en plus sont parvenus à obtenir la libération de Saevus Yaxley, dites-moi, ce qui empêcherait Theodorus Washington de se présenter aux prochaines élections ? Quant à Camila Barbosa c’est bien simple, elle aussi fait tout ce qu’elle veut sans en être inquiété le moins du monde. Si l’un ou l’autre venait à  s’emparer du pouvoir, ce que nous vivons aujourd’hui, vous paraitra bien des futilités par rapport à ce qui nous attendra. Le Nouveau-Monde était le seul parti qui rejoignait vos idéaux de paix entre Moldus et Sorciers. Aujourd’hui, Saevus Yaxley n’est plus et Hères Yaxley est beaucoup trop jeune pour être pris au sérieux. La population qui souffre de toutes ces guerres en assez de l’inactivité des Indépendants. Je n'ai pas à vous dire comment faire votre boulot mais faites-le, où quelqu’un d’autre de beaucoup moins pacifique et aimable que Barry Marshall prendra place dans le bureau ovale, dit-il en désignant la direction dans laquelle se trouvait le fameux bureau en question d’un geste de la main sans quitter Jewel du regard. Ne vous méprenez pas, je respecte votre travail mais vous avez vu jusqu’où la passivité des gouvernements précédents nous a conduit, continuez comme ça et le pire est à venir, et là vous pourrez dire que les Indépendants sont véritablement les vestiges d'un temps révolu.

S’adossant contre le siège de son fauteuil, il leva son regard sur la femme qui lui faisait face, avant de poursuivre

- Il y a 3 jours, j’ai vu Saevus Yaxley, annonça-t-il avant de laisser planer le silence puis de reprendre quelques minutes plus tard. Au cas où vous vous en inquiéteriez je vous rassure tout de suite. Compte tenu de ce qui lui est arrivé et bien qu’il ait été fortement éprouvé, je trouve qu’il tient le coup. Il compte se rendre prochainement mais quand je l’ignore. Il a quelque chose à faire avant mais je n’en sais pas plus. Il m’a confié que Heel était toujours vivant, mais ça, vous le savez probablement déjà.

Cyrius faisait bien sur tant allusion aux services de renseignements du gouvernement qu'au passé de Jewel De Silva, l'ancienne épouse d'un soldat de l'Inquisition, un dénommé Dai Yong Chang mort au champs d'honneur. De quoi avoir quelques griefs personnels contre les sorciers

- Je ne sais pas ce que vous comptez faire mais réagissez sans plus attendre. Sortez-le de là au plus vite, vous avez des contacts chez les Inquisiteurs il me semble alors utilisez-les et ne laissez pas les Mages Fondateurs ou les Inquisiteurs mener la danse. Montrez aux sorciers que vous vous souciez vraiment d’eux comme de n’importe quel autre citoyen, et faites taire le Cercle ou nos ennuis ne feront que commencer




 
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MessageSujet: Re: Convocation Officielle ♦ ft. Cyrius   Convocation Officielle ♦ ft. Cyrius Empty10.10.15 0:15

Cyrius C. Fernandes ∞ Jewel De Silva

I stand here on this day and put my name forth, as one who aspires to their example, who will

daily make that sacrifice, who will honor not just the office, but the people that office serves.

Flatter un journaliste c’était une tâche stressante, inutile et une perte de temps de tous les instants. Elle le savait et pourtant elle avait pensé qu’en lui donnant un truc à faire dans son petit coin, elle pourrait reléguer sa rencontre avec Cyrius Fernandez dans un coin de son cerveau et se concentrer sur des sujets plus importants et qui méritait davantage que le jugement d’un gamin à peine sortie de l’enfance. Ce n’était pas tellement qu’il était journaliste qui l’agaçait c’est qu’il croyait avoir raison et c’était pire que tout. Il se permettait de faire des jugements des valeurs sur des sujets qu’un journaliste était bien en peine de pouvoir complètement comprendre. Ce n’était pas faute d’essayer de lui faire comprendre la vérité mais, comme tous les citoyens d’un quelconque état républicain ou démocratique, Cyrius Fernandez croyait que le pouvoir des Présidents des Etats-Unis étaient bien trop grand alors même que la fonction de ces personnes se cantonnaient bien souvent à la politique extérieure et à être le chef des armées. Qu’est-ce qu’il espérait ? Que le président allait lancer l’armée sur les Inquisiteurs pour les punir ? Ca ne serait que folie. D’autant plus que parmi les généraux de nombreux avaient des pensées sympathisantes pour les Inquisiteurs. Il ne manquerait plus que l’armée se rebelle et Jewel ne donnait pas cher de la pérennité du gouvernement des Etats-Unis.

« Ce n’était qu’une simple suggestion vu que vous semblez prendre très à cœur les intérêts de votre pays. Vous n’êtes en aucun cas tenu de faire cela. Quant au Directeur de la Communication, sachez qu’il fait son travail mais peut-être que vous n’écoutez que votre propre voix sans prendre le temps d’accorder de l’importance à ce que disent les autres. Je suppose que c’est aussi la raison pour laquelle vous êtes à l’origine d’un article politique au lieu de Harley qui est censé être le correspondant de votre journal et alors même que votre connaissance de la politique de ce gouvernement me semble relativement porté sur un jugement personnel. » Fut la réponse calme de Jewel face à l’amusement du journaliste quant à sa proposition. « Je ne dis pas qu’un jugement personnel peut être une mauvaise chose, après tout le monde a besoin de différentes voix à entendre. J’imagine que c’est ce qu’un lecteur peut ressentir à lisant votre journal. Ce n’est que lorsque ces voix ne s’écoutent pas que cela devint problématique. C’est le même problème quand une seule voix s’exprime. »

Cependant, elle se retient de lui jeter sa tasse sur la figure pour le faire taire. D’une part ça ne serait pas bien vue, d’autre part ça donnerait une véritablement mauvaise image du gouvernement et enfin, elle était une adulte et savait qu’il valait mieux faire preuve de diplomatie même quand votre interlocuteur se comporte comme un véritable con. Elle se contentait de l’écouter lui débiter toutes ses théories farfelues sur le fait que le gouvernement se fichait bien des sorciers et qu’il fallait une évolution. Sur ce dernier point, elle était bien d’accord mais hors de question d’en dire plus puisqu’il était lancé comme un train en marche. Jewel n’ajouta rien alors et continua à porter un peu d’attention à son discours tout en pensant à la pile de dossiers qu’il lui restait à faire et à la manière dont elle allait faire payer à Simon son sale coup. C’est lui qui aurait dû se faire remonter les bretelles par le jeune journaliste un peu trop fougueux. Elle avait déjà bien assez à faire et était bien assez âgé pour supporter des remontrances. Ce qu’elle retenait de tout ça c’était que le journaliste avait beaucoup à dire mais qu’en vrai il ne faisait pas grand-chose pour son pays que de se plaindre et d’écrire des articles qui enflammaient les esprits délirants de certains. C’était un jeu dangereux auquel il jouait et il ne semblait pas s’en rendre compte.

« En effet, je pense savoir quel est mon travail. Je vous remercie pour vos considérations pour ce que nous faisons. Il est réconfortant de savoir que ce que nous faisons au quotidien et si bien perçus. » Répondit Jewel avec une certaine ironie. « Vous semblez voir le succès des Mages Fondateurs comme une mauvaise chose dans le fait qu’il soit venu à l’aide de Saevus Yaxley alors même que cela devrait être réconfortant pour vous de savoir que malgré des désaccords politiques les sorciers en viennent à se serrer les coudes dans l’adversité. La vérité c’est que nous ne pouvons pas empêcher certaines personnes de voir Théodorus Washington ou Camila Barbosa avec un regard bienveillant. C’est la liberté d’opinion qui nous tient tous à cœur qui est en jeu ici. Il y aura toujours des gens pour trouver que leurs méthodes sont meilleures. Croyez-vous sincèrement que le gouvernement n’a pas déjà tenté de montrer que leurs agissements sont répréhensibles dans une certaine mesure ? Peut-être que vous n’écoutiez pas ou que ça ne vous tient pas autant à cœur quand il ne s’agissait pas de personnes venu des Partisans du Nouveau Monde. Malheureusement il n’y aucun jury prêt à se mouiller pour les mettre en état de nuire. Vous voulez peut-être que nous devenions une dictature ou le Président se passerait de la cours de justice, du Sénat et du Congrès pour imposer sa loi ? J’en doute. Alors ne venez pas imposer des idées sans prendre en compte tout l’appareil politique de ce pays car cela montre simplement que vous ne le connaissez pas ou pire, que vous vous en fichez. »

Comment quelqu’un ayant grandi dans un territoire contrôlé par les sorciers uniquement pouvait donner des leçons à un système politique dont il ignorait une grande partie ? Les Partisans du nouveau Monde prônait un monde merveilleux où sorciers et humains se seraient les coudes mais, dans les fait il se comportait simplement avec moins de barbaries que les Mages Fondateurs. Il n’y avait pas un seul humain sans magie à un poste clé dans la société des Partisans du Nouveau Monde. Ils n’occupaient que des postes sans importance. Tous les gouverneurs et sénateurs des Etats contrôlés par eux étaient des sorciers qui mettaient principalement les attentes des sorciers sur la scène politique. Une utopie avec un beau vernie voilà ce que c’était les idéaux des Mages Fondateurs. C’était risible de la part du journaliste de croire que le gouvernement n’impliquait pas assez les sorciers. La vérité c’était qu’il y avait autant de sorciers que de non-sorciers aux commandes du gouvernement. Les sorciers politiciens n’étaient pas meilleurs que les non-sorciers politiciens. Les deux étaient en grande majorité portés sur leur propre petite personne et leurs intérêts. Ce n’était pas parce qu’un politicien était sorcier qu’il allait montrer au créneau pour défendre les intérêts des sorciers tout comme c’était le cas pour ceux ne possédant pas de magie. Ils agissaient pour eux et leur carrière politique.

« Les intérêts des sorciers sont plus que largement représenté dans le gouvernement. Je peux vous citer des noms si c’est de cela que vous manquez. Mais cela ne veut pas dire qu’ils sont plus impliqués que les autres à défendre des sorciers ou d’autres personnes. Vous qui portez un regard cynique et désabusés sur le gouvernement devriez comprendre que la politique est un champ de combat où la plupart des guerriers pensent à sauver leur peau avant celle des autres. Ce qu’il faut en déduire c’est que la population choisit parfois de mauvais représentants. Il en reste cependant qui se battent pour obtenir que notre pays ne sombre pas et ce n’est pas en utilisant la force que nous y arriverons. La guerre de sécession n’a pas été un véritable succès dans le genre. » Insista Jewel.

Jewel De Silva n’avait rien contre les sorciers ou quiconque. La vérité c’était que d’avoir grandi à Santa Fe lui avait montré ce que chaque faction à offrir. Il y avait du bon dans quelques idées développées par ses factions et de nombreuses choses que l’on pouvait trouver répréhensible. Malgré tout, la latino pensait qu’il valait mieux ne pas se laisser séduire par l’une ou l’autre. C’était une mauvaise chose que de donner sa confiance aveugle à une faction ou une autre. Être indépendante lui permettait d’avoir un jugement critique et de pouvoir prendre ce qu’il y avait de mieux en chaque faction. Elle n’avait jamais compris pourquoi l’opinion publique et les gens de ce pays avaient laissé les choses aller si loin. Certes, les gouvernements précédents avaient été assez inactifs mais, cela n’aurait jamais dû aller si loin. C’était incompréhensible. Cela prouvait simplement que la population des Etats-Unis était loin d’être bien éclairé et se laissait pousser par des mouvements populaires sans prendre le temps de réfléchir. On avait l’impression de se trouver dans la Vérone de Shakespeare où personne ne prend la peine de comprendre pourquoi un vieux conflit continue de fleurir. La Maison Blanche jouait le mauvais rôle du Prince Escalus exaspéré par les familles rivales et qui s’efforce de résoudre le conflit. Tout comme lui se trouvait relativement démuni face à la stupidité des gens et au fait qu’ils n’écoutaient rien.

Le journaliste s’installa plus profondément contre le dossier de son siège et leva un regard vers elle qu’elle lui rendit. S’il n’était pas si agaçant elle aurait pu trouver sa fougue journalistique attendrissante. Elle espérait que sa petite fille grandirait bien et qu’elle resterait intègre mais, qu’elle serait un peu moins aveuglé par ses convictions. Surtout que dans leur monde, cela pouvait se révéler dangereux de trop s’accrocher à des idéaux sans jamais les remettre en questions. Jewel jeta un regard attendri et rapide sur la photo de son petit ange. Comme elle l’aimait ! Elle souhaitait que son enfant ne connaissait jamais la douleur ou la perte et qu’elle grandisse dans un monde sur. C’est pour ça que malgré les critiques de gens comme Cyrius Fernandes ou la folie des leaders des Factions, elle se démenait dans son travail pour permettre à d’autres gens comme elle d’avoir un meilleur avenir. Le journaliste reprit la parole et lui parla de Saevus Yaxley, lui annonçant qu’il était toujours en vie. Si Jewel se faisait du souci pour le jeune Heel, elle se fichait bien de Saevus Yaxley. Il se présentait sous un beau jour et sous la victime des accusations de son frère, mais elle ne parvenait pas à avoir de bons sentiments pour lui. Le président s’en faisait pour lui mais, la jeune femme devait avouer malgré elle que son sentiment plutôt négatif pour Saevus Yaxley faisait qu’elle ne s’était pas trop penchée sur son cas, elle laissait ça aux services de renseignements. Ce n’était d’ailleurs pas son travail du reste que de le sauver. Elle ne saurait que faire à ce sujet.

Certes, c’était horrible de penser à ce que les Inquisiteurs lui avait fait. Jewel avait du mal à coller les visages qu’elle aimait sur ces actes odieux. Elle était après tout humaine. Cela remettait en perspective les choses. Malgré son dédain pour Saevus Yaxley, elle ne pensait pas qu’il méritait son sort. Après tout, retiré la magie à un sorcier c’était comme d’arracher une part d’eux. Jewel avouait qu’elle avait peur que les ombres si légères de la haine poussent les gens aux meurtres et à plus de violence. Peut-être que demain tout s’arrêterait et que l’escalade viendrait d ‘un coup. On ne pouvait savoir et c’était cette angoisse et cette attente qui rendait le futur plus effrayant encore qu’il ne l’était de base. Que Saevus se balade comme une ombre sur le territoire n’était pas un grand renseignement mais cela avouait qu’il était vivant et que comme toujours il estimait que ces intérêts passaient avant tout autres chose. C’était à la fois réconfortant de voir que l’acte qu’il avait subi ne l’avait pas transformé entièrement mais agaçant de voir qu’il faisait encore tout un tas de choses dans le dos des autorités et dans son coin comme si cela allait régler les choses. Le journaliste semblait trouver cela normale mais pas Jewel. Si elle avait été torturée sa préoccupation aurait été de trouver un médecin et d’être entouré des siens. Cela en disait long sur les relations entre les Yaxley.

« Vous ne m’apprenez rien. Le gouvernement vous semble inactif mais, je vous rassure nous faisons bien quelque chose. Apparemment, selon vos dires, Saevus Yaxley, tient même mieux le coup que vous le pensez pour qu’il vous laisse plaider sa cause pendant qu’il va faire ses petites affaire en faisant montre d’un mépris pour sa sécurité, sa santé, sa famille et les gens qui pourraient lui venir en aide. » Dit la politicienne avant de reprendre d’une voix lasse « Nous ne pouvons forcer personne à se montrer prudent et respectueux envers lui-même cependant, je vous prie de ne pas croire que nous ne nous intéressons pas à la situation du jeune Heel. J’ai bien compris qu’à vos yeux nous nous montrons inutiles, voir disposable mais, heureusement ce n’est pas ce que pense toutes les personnes qui travaillent ici et qui tentent de faire ce qu’il faut. »

Elle n’aimait pas vraiment le ton sur lequel il semblait laisser sous-entendre qu’elle savait tout cela. Jewel avait l’impression d’entendre ce crétin de Vice-Président, Elwood Nott (encore un sorcier au cas où le journaliste n’avait pas assez de nom pour compléter sa liste de politicien pro-sorcier) qui ne cessait de sous-entendre que ces liens avec son ex-mari pouvait jouer sur son sens critique. Peut-être que c’était un défaut d’éducation propre aux Partisans du Nouveau Monde de croire que les autres n’étaient pas capable de faire preuve de réflexion. Ils semblaient tous si hautain et persuadé d’avoir la solution et le rêve parfait auquel devrait aspirer tout américain. Ils en oubliaient qu’il y avait d’autre choix dans la vie. Par exemple qui peut véritablement contrôler l’amour ? Personne et il y en avait qui avait tenté de contrôler ce sentiment. Oui, Jewel était tombé amoureuse de Dai quand elle était encore dans l’armée et placé sur le territoire des Inquisiteurs. Ca n’avait pas d’importance ce qu’il pensait et les idéaux des Inquisiteurs dans leur histoire d’amour. Ce qui comptait c’était eux et la vie qu’ils avaient. Les idéaux des Inquisiteurs étaient venu se mettre en eux parce qu’elle ne pouvait pas supporter les factions et leur sacro prétention d ‘avoir la réponse absolu. Pourtant, elle restait persuadée qu’on pouvait discuter avec eux et leur permettre de se remettre en question sur certain point.

« Vous me prêtez beaucoup de pouvoir monsieur Fernandes, mais je n’en ai pas autant. Je suis certaine que notre Secrétaire de l’intérieur se préoccupe de cette question et qu’elle fait ce qu’elle peut. Vous le savez déjà mais c’est relativement difficile de discuter avec les Inquisiteurs comme avec les autres. Il n’y en pas qui soit plus facile d’accès. Vous semblez croire que j’ai un contact particulier avec les Inquisiteurs mais je vous prie de croire que ce n’est pas le cas. Si vous faites référence à mon précédent mariage je vous détrompe tout de suite sur cette question. Vous n’êtes pas le premier journaliste à y faire mention comme si c’était un passeport pour discuter avec Camila Barbosa. » Fut la réponse vive de Jewel qui n’appréciait pas ses insinuations. « Je ne fais pas de mariage politique contrairement à certaine personne. Je tiens aussi à vous rappeler qu’il a été aussi une victime. Peut-être est-ce moins important puisqu’il n’est pas de votre faction. Ne jouez-vous pas non plus le jeu des factions en vous couvrant de votre soi-disant objectivité ? Peut-être que vous devriez cesser de juger et y repenser avant de vous avancer autant dans des conjectures sans fondement. »

Jewel avait un peu perdu de sa patience et de sa diplomatie. Elle revoyait le visage hanté de son ex-époux et les marques sur son corps. Ce n’était pas un beau spectacle. Cela avait été si difficile de lui faire face. Elle était plus que convaincu que les factions devraient tout simplement disparaitre. Aucune d’entre elle ne valait le coup. C’était tous des hypocrites qui en venaient à séparer des gens qui s’aimaient et attiser la haine dans le cœur des autres. Elle en voyait l’un des visages dans le journaliste qui se targuait de dire les choses que tous pensaient tout bas alors même qu’il faisait preuve d’un dédain montre pour les autres. Il ne lui avait parlé que de sorciers, d’inactivité de la Maison Blanche et d’autres choses mais, ce qu’il avait prouvé c’était que comme tous les autres, il était pétri de préjugés.

« Je ne peux pas parler au nom de tous les membres de ce gouvernement mais, je peux dire que je n’ai rien tous ceux qui sont innocents peu importe d’où ils viennent et ceux qu’ils sont Je n’ai pas cette soi-disant ségrégation en tête dont vous nous avez parlé. Vous considérez les choses avec un seul angle de vu alors même que vous me dites que notre population est si diverse et variée. . Je suis prête à me battre pour les innocents de ce pays qui sont prisonniers de la folie et des faux bons sentiments de certain, mais pas en ayant recours à la violence. Je fais confiance à la loi et la justice. » Avoua Jewel. « Vous nous demandez de prendre en compte le Cercle mais nous nous y intéressons. Nous ne levons simplement pas une armée pour faire ce travail. Ce serait une escalade sans précédent que de faire cela. Et nous ne voulons pas plus de violence sur le territoire. Vous seriez étonné de voir ce que notre service de renseignements évalue comme théorie responsable de leur émergence. Je doute même que cela vous fasse plaisir.» Elle fit une pose en se calant mieux dans le siège. « Nous ne vous avons pas simplement faire venir pour discuter de votre article sulfureux mais bien aussi parce que vous êtes loin de paraitre tout blanc à nos yeux. »

Oui, il y avait cette note de bas de page sur son dossier qui faisait que l’on s’interrogeait sur l’implication de Cyrius Fernandez dans l’émergence du Cercle. Cela avait fait leur apparition tout juste après son article. On retrouvait un écho de ses paroles dans leurs discours et leurs revendications. C’était la raison pourquoi le service de sécurité de la Maison Blanche avait placé du personnel à l’entrée de sa porte sitôt que le journaliste y était entré. Jewel doutait de son implication. Il semblait plutôt épris d’un idéal avec la fougue de la jeunesse et l’idéalisme qu’il accompagne. Elle ne pensait pas qu’il puisse le cerveau d’une organisation criminelle. C’était tiré par les cheveux mais, on ne lui avait pas laissé le choix dans la discussion. Il y avait plus important et pourquoi tout le monde voulait lui coller le sale boulot qui ne faisait pas avancer les choses ? Elle avait dû faire quelque chose de mal pur qu’on lui donne ces trucs à faire: savoir ce qu'il advenait du jeune Heel, ses dossiers en cours, éviter la guerre... entre autre.
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Cyrius C. Fernandes
Cyrius C. Fernandes

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MessageSujet: Re: Convocation Officielle ♦ ft. Cyrius   Convocation Officielle ♦ ft. Cyrius Empty21.10.15 9:31


 

Convocation officielle à la Maison Blanche





Si le regard de Cyrius avait pu lancer des sorts, nulle doute que Jewel de Silva serait actuellement entrain de ravaler son insolence. Il n'aimait pas être pris pour un idiot et encore moins pour un irresponsable. A l'entendre, il n'y connaissait rien en politique et s'il voulait bien admettre qu'il n'était pas infaillible dans ce domaine, jamais il ne se permettre de parler d'un sujet qu'il ne maitrisait pas. Mais plus que tout, elle osait s'attaquer à sa sacro-sainte intégrité. De son point de vu, il se servirait de son journal pour faire de la propagande Pro Nouveau-Monde. Il ne pouvait nier qu'il n'avait aucune sympathie pour les autres partis en puissance et que cela devait probablement se ressentir dans ses articles, mais ce n'était pas pour autant qu'il épargnait les Partisans du Nouveau-Monde ou qu'il dissimulait des informations qui le dérangeait. Il s'était toujours fait un point d'honneur à tenter de rester le plus objectif possible, mais cette femme était entrain d'insinuer,... non, à ce stade-là ce n'était même plus des insinuations mais bien des affirmations, qu'il se servait du USA Today pour imposer ses points de vus, en restant obstinément sourd aux discours des autres. Mais quel discours ? Celui des Inquisiteurs ? Quoi qu'ils aient à dire il n'avait aucune envie de les écouter, non pas parce qu'ils étaient des moldus, mais bien parce que leurs agissements étaient absolument injustifiables, et que derrière leurs beaux discours sur la liberté, se cachait en réalité le nouveau KKK. D'ailleurs, tout comme ces derniers, ils étaient issus de la même région du pays.
Si De Silva voulait le chercher, elle allait le trouver, il n'était absolument pas question qu'il se laisse remettre en place par une femme qui avait des liens aussi étroits avec les Inquisiteurs.

- Vous sous-entendez que je ne suis pas du tout objectif ? Et bien je ne suis qu'un homme après tout, il ne faudra pas m'en vouloir si je laisse ma subjectivité prendre le dessus lorsque je rédigerais mon article suite à notre entretien. Quand à notre correspondant à la Maison-Blanche...Peut-être que si on m'a demandé d'écrire cet article à la place d'Harley c'est parce qu'il y avait une bonne raison. Peut-être votre ami est-il dépassé. Peut-être serait-il temps pour lui de prendre la retraite et de laisser la place à quelqu'un de plus jeune qui n'a pas peur de dire ce qu'il pense plutôt que de craindre de déplaire à ses nouveaux amis diplomates

Finn Harley était déjà le correspondant de la Maison-Blanche alors qu'il faisait ses études avec Priscus, c'était un visage familier et un journaliste respecté dans le milieu, qui, les années passant avait fini par perdre sa verve des début qui le démarquait tant des autres. Si Cyrius avait choisit le USA Today, c'était en parti en raison de la présence de Finn Harley dans son équipe journalistique. Mais le héros d'antan n'existait plus depuis de nombreuses années. Sa position en tant que correspondant à la Maison-Blanche n'avait fait que l'empâter. A force de fréquenter des diplomates et tout le personnel politique qui grouillait dans cette immense fourmilière qu'était la Maison-Blanche, des amitiés avaient fini par se tisser au fil des années. Des amitiés, qui à son sens, avait eut une influence notable sur son travail et l'avait rendu beaucoup plus docile. Cyrius lui-même aurait pu tomber dans ce piège de part son amitié avec Priscus, mais Priscus savait faire la part des choses entre son ami et le journaliste. Ils s'étaient toujours promis de ne jamais laisser le travail de Cyrius interférer dans leur amitié et ça leur réussissait plutôt bien. Bien sur, leur amitié poussait Cyrius à révéler certains de ses articles avant leur parution à son meilleur ami, mais uniquement lorsqu'il était question d'un de ses proches. Non pas pour modifier ce dernier en suivant les indications de Priscus, mais pour lui laisser le temps de se préparer aux bombes qu'il s'apprêtait à lâcher.
Pour sa part, celui qui manquait d'objectivité dans cette histoire c'était Finn Harley, et certainement pas lui, car lui, contrairement au correspondant de Washington, il pouvait affirmer sans faillir que jamais encore, il ne s'était laissé influencer par ses amitiés.
Un rictus moqueur s'était affiché sur le visage de Cyrius alors même que Jewel le remerciait de sa « considération » pour le travail que toute l'équipe de Marshall fournissait. Cette remarque ironique se passait de tout commentaire, car l'un comme l'autre savaient pertinemment ce qu'ils pensaient réellement de cette situation derrière chaque mot employés. Mais cette petite récréation laissa bien vite place à un autre sentiment beaucoup moins sympathique et joyeux : l'agacement.
Avec irritation, il l'écouta le sermonner et lui reprocher qu'il n'écoutait rien, arguant pour sa défense, que le gouvernement avait bien tenté plus d'une fois de démontrer à quel point les agissements de Barbosa et Washington étaient dangereux. N'y tenant plus, il fini par l'interrompre et la couper dans son élan. Se penchant vers elle, la main droite poser à plat dans le vide devant lui dans un signe d'apaisement, il répondit à ses accusations

- Vous êtes bien comme tous ces politiciens, vous déformez absolument tous mes propos, et vous les réinterprétez librement à votre sauce en fonction de ce qui vous arrange. Vous n'arrêtez pas de dire que je n'écoute rien, moi je crois plutôt que celle qui s'est bouchée les oreilles et qui porte des oeillères s'est vous ! Même s'il est vrai que je ne l'ai pas clairement montré sachez que je me réjouis sincèrement de la libération de Mr Yaxley, et je suis ravi que le Parti des Mages Fondateurs ait réussi là où vous et les Partisans ont échoué. Vous avez raison, face à l'adversité, c'est un bel exemple de solidarité que les Mages Fondateurs offre aux yeux du monde entier, mais vous comme moi, savons qu'il n'y a rien de plus faux, ou alors vous êtes bien plus naïve que vous en avez l'air, mais j'en doute. Par contre je vous interdit de dire que je me fiche de ce pays ou que je cherche à imposer mes idées. Ce que j'écris est le reflet de ce que ressent une partie de la population, ça vous déplait de l'entendre mais c'est un fait. Je n'impose rien, je ne fais que communiquer des informations qui sont en ma possession. Qu'est-ce qui vous effraie tant que ça ? Que les américains se mettent à réfléchir ou qu'on les informe du danger qui les menace ?

Cyrius ne pouvait s'empêcher de repenser aux propos que lui avait tenu Saevus quelque jours plus tôt, et qui rejoignaient ceux de Miss De Silva, en l'accusant de mettre le feu aux poudres, mais alors quoi ? Les journalistes de ce pays devraient se taire ? Ne pas communiquer les informations qu'ils détiennent à la population sous peine que cette dernière ne se mette à réfléchir ? Pour Cyrius il n'y avait rien de plus noble que son métier. Il n'englobait bien sur pas dans cette élite les pseudo journalistes à sensations, les vendus, les moustiques, et autres paparrazzi, non il parlait des véritables journalistes, ceux qui qui n'avaient pas peur de dénoncer et de révéler au grand jour ce qui se passait dans leur pays au nom de la liberté.

Il ne pouvait toutefois qu'adhérer aux propos de De Silva lorsque cette dernière lui fit remarquer très justement que sorciers ou non, dès l'instant où la grande majorité de ces hommes devenaient des hommes de pouvoirs, ils en oubliaient ce pourquoi ils désiraient se battre pour ne plus penser qu'à leur propre intérêt et à leurs privilèges. Il était vrai également que la population se laissait parfois séduire par le mauvais candidat, si tant est qu'il existait réellement un véritable et bon représentant. Personnellement il en doutait, mais il y en avait toujours de moins pires que d'autres.
Il ne pouvait en tout cas décemment pas la contredire à ce sujet, cependant il appréciait de moins en moins la tournure de ce rendez-vous. Après l'avoir ouvertement traité d'imbécile et de semeur de trouble, voilà qu'elle l'accusait de venir plaider la cause de Saevus, dont le sort semblait l'avoir totalement laissé de marbre. Elle avait tort de prétendre qu'il cautionnait ses agissements, si elle savait, elle ne dirait pas ça. C'est lui qui avait vu l'inquiétude et l'incompréhension se refléter dans les yeux de sa famille, c'est lui qui avait du jouer les messagers et qui avait du leur annoncer que Saevus Yaxley n'avait aucune intention de rentrer pour le moment. Lui qui avait du leur expliquer pourquoi, comment et où il l'avait vu. Lui encore qui avait du se justifier en expliquant pourquoi il n'était pas rentré avec le disparu. Lui aussi pensait que Saevus aurait du rentrer auprès des siens, mais on ne disait pas à Saevus Yaxley ce qu'il avait à faire qu'il soit ou non sorcier, mais il n'avait pas l'intention de rentrer dans ce débat parce qu'il n'avait aucunement à se justifier. Il avait fait son possible pour convaincre Saevus de retourner auprès des siens, mais en-dehors d'un sortilège de stupefixion, ou d'imperium il n'y serait pas parvenu. Or contraindre une personne à faire ce qu'elle ne désirait pas n'était pas sa politique.
L'impérium, l'un des trois sortilèges impardonnable... celui-là même que Victor Yaxley avait accusé Saevus d'avoir potentiellement usé sur lui. Etait-ce vrai ? Il avait faillit lui poser la question mais l'homme avait mis fin à leur entrevu avant même qu'il n'en n'ait le temps. Cette question l'avait beaucoup travaillé. Avait-il été oui ou non sous l'emprise de ce sortilège ? La seule et unique fois où les symptômes que lui avait décris Victor Yaxley d'une personne sous l'emprise de ce sortilège s'était emparé de lui s'était produit lors de cette interview qu'il avait fait de Yaxley et son fils juste avant la Convention. Mais Hères était resté avec eux tout du long. Si son père avait fait usage d'un tel sortilège il était persuadé que ce dernier ne serait pas resté sans réagir.... Il était intègre, essayait-il de se convaincre. Intègre oui, mais il n'était pas Priscus. Jamais Priscus n'aurait permis cela parce qu'il était son ami, mais surtout parce que son père n'avait aucune emprise sur lui, contrairement à l'ainé qui était totalement sous sa coupe.

La politicienne semblait lasse des critiques, et pour un peu, il se serait presque reproché son manque de tact. Un trait de famille qu'il tenait de sa mère et dont Vanessa, sa soeur, avait également hérité. Il avait bien conscience qu'il s'était montré très sévère envers le gouvernement mais s'il ne l'avait pas fait, s'ils s'était montré sirupeux, ils n'auraient jamais remarqué son article dans toute la masse de coupure de presse qu'ils relevaient quotidiennement, et il ne serait pas ici, à parler de choses aussi importantes avec un interlocuteur de premier ordre. Il avait l'occasion de se faire entendre et peut-être à son maigre niveau, de pouvoir faire bouger les choses. C'était une occasion en or qu'il ne devait pas avoir la bêtise de laisser passer, aussi essaya-t-il de mettre l'antagonisme qu'elle lui inspirait de coté.

- Je suis heureux de l'entendre, lui dit-il alors qu'elle lui assurait que malgré les apparences, le gouvernement faisait tout ce qui était en son pouvoir pour venir en aide au jeune Heel.

« Je suis heureux de l'entendre ». C'était tout ce qu'il avait été capable de lui dire alors même qu'il venait de se reprocher la façon quelque peu directe qu'il avait eut de partager le fond de sa pensée. C'était toutefois plus fort que lui, il avait beaucoup de mal à lui faire confiance et ses liens avec les Inquisiteurs, même si elle s'en défendait, ne jouait pas particulièrement en sa faveur. Bien qu'elle prétendait ne pas avoir de véritables contacts avec eux, et encore moins d'influence, il ne pouvait s'empêcher d'en douter. Mais lorsqu'elle essaya de faire passer son défunt mari pour une victime, c'était une pilule un peu trop grosse à faire passer.

- Aussi regrettable soit ce qui est arrivé à votre ex-mari, j'espère que vous n'espérez pas le faire passer pour une victime à mes yeux ? Votre mari était un soldat, et pas n'importe quel soldat, un soldat de l'Inquisition. Dois-je vous rappeler que ce sont eux qui nous ont déclaré la guerre, et que ce sont ces mêmes personnes qui se montrent belliqueuses ? Aussi tragique soit sa mort, il est mort en combattant « N'imaginez jamais que la guerre, si nécessaire et justifiée soit-elle, n'est pas un crime », c'est une citation d'Ernest Hemingway. Votre mari s'est battu pour ce en quoi il croyait, mais il savait très bien ce qu'il risquait en s'engageant. Zachary Heel lui, n'est pas un soldat, c'est un civil, un citoyen qui s'est trouvé au mauvais endroit au mauvais moment. Est-ce que vous voulez vraiment que l'on continue sur cette voie ? Parce que si vous voulez mon avis, s'il on continue comme ça, il ne va rien en sentir de bon.

S'il continuait sur cette voie, en s'obstinant chacun sur leurs positions, cela allait finir par se terminer en pugilat. Il n'était pas question de renoncer à ses convictions mais d'apporter des réponses en voyant au-delà de leur petites personnes.

- Maintenant, j'apprécierais que vous cessiez de me comparer à un gamin immature qui ne comprends rien à la vie et à la politique. Je suis peut-être jeune mais je ne suis pas stupide. J'aimerais également que vous cessiez de sous-entendre que je n'ai tendance qu'à me focaliser sur mes convictions politiques. Dans le fond, vous n'avez pas tout à fait tort, je reconnais croire énormément en la politique proposé par les Partisans du Nouveau-Monde, mais ce n'est pas pour autant que je fermerais les yeux, s'ils sont coupables de malveillances ou s'ils agissent de manières condamnables, et puis je vais me permettre de vous retourner le compliment parce que vous aussi vous ne jurez que par votre sacro-sainte indépendance, mais soyons objectif, ni les Partisans du Nouveau-Monde ni les Indépendants n'ont un quelconque pouvoir sur la scène politique actuellement. L'un comme l'autre nous sommes les spectateurs impuissants d'évènements qui nous dépassent et dont les maitres du jeu sont d'un coté les Inquisiteurs et de l'autre les Mages Fondateurs. Il devient impératif que la Maison-Blanche reprenne les choses en main et repense totalement sa politique intérieur. Et si je suis ici aujourd'hui, c'est pour savoir ce que vous comptez faire pour enrayer tout ce débordement de violence.

Une violence qui ne cessait d'aller crescendo, à cause d'événements qui ne cessaient de leur échapper et Cyrius craignait que malgré tout cette escalade qu'ils avaient vécu ces derniers mois, ce n'était que les prémices de quelque chose de bien plus redoutable encore. S'ils n'agissaient pas très vite, l'Amérique serait bientôt à feu et à sang

[-b]Quand au Cercle je ne vous ai jamais demandé de lever une armée contre eux, encore une fois vous extrapolez. J'espère sincèrement que le service des renseignements fait son travail pour démanteler ce réseau au plus vite, et vous vous trompez sur moi,[/b] lui confirma-t-il, je ne vois pas pourquoi l'avancée d'une enquête ne me ferait pas plaisir. Ce n'est pas parce que ces hommes et ces femmes sont des sorciers que je vais monter au créneaux pour les défendre leurs actes sont inexcusables et quelque soit leur histoire, quelque soit leur raison, on ne peut pas pardonner leurs agissements qui ont causé la mort de centaines de soldats. C'était un acte lâche, et meurtrier, au même titre que les personnes qui ont attaqué cette école. Ces personnes qui appartiennent au Cercle ou à l'autre groupuscule ne sont que des terroristes et la place de ces personnes se trouve en prison, là où ils ne pourront plus jamais faire de mal à qui que ce soit. Croyez bien que je ne cautionne pas leurs agissements mais il faut bien admettre qu'ils sont le résultat de votre inactivité et de la politique agressive des Inquisiteurs et des Mages Fondateurs. Je sais que ça ne vous plait pas de l'entendre mais c'est un fait.

Et lui, ce qu'il voulait entendre, c'était la politique intérieur qu'entendait mener le nouveau Président pour ramener la paix dans leur pays. Toutefois, ce qui suivi, loin de répondre à sa question le laissa pantois. Avait-il bien compris ce que De Silva venait de lui dire ? Il n'avait pas été convoqué ici uniquement pour parler de son article et répondre à ses accusations ? Dans ce cas que faisait-il là alors ? Ils le soupçonnaient... ?

- Je vous demande pardon ? Et de quoi vous me soupçonnez au juste ? Parvint-il à articuler malgré le coup de la surprise qui avait eut sur lui le même effet que si on l'avait frappé à l'aide d'une massue.

Le silence de De Silva était si éloquent, tout comme son regard glacial, qu'il se passait de commentaire. Le coeur de Cyrius rata un battement et son visage se décomposa. Il avait parfaitement compris où elle voulait en venir, et lui, avait la sensation d'être en plein cauchemar.

- Vous n'êtes pas sérieuse....

Il espérait se tromper mais de toute évidence ce n'était pas le cas. Cette lettre ouverte, cette revendication laissé par les terroristes du Cercle qui encensait son travail, l'impliquant implicitement dans leur acte meurtrier avait attiré l'attention de ces foutues de bureaucrates sur lui ? Comment pouvaient-ils apporter le moindre crédit à ces propos ? Etaient-ils donc dénués de bon sens ? Ils pensaient vraiment que s'il avait joué un rôle dans cette tuerie ses complices l'auraient ainsi remercié publiquement ? Cela aurait équivaut à le dénoncer ouvertement.
Pourtant ils le pensaient, Jewel venait de se montrer très clair à ce sujet et Cyrius sentit l'inquiétude le gagner. Il n'avait déjà pas beaucoup aimé la lettre ouverte de ces terroristes qui avaient osé l'assimiler à leurs actions mais savoir que le gouvernement lui-même avait osé y prêter attention, suffisamment en tout cas pour le soupçonner.... Il avait la sensation d'être prit au piège, sans avoir le moyen de se défendre

Un piège... Non, il se trompait, Washington ne le soupçonnaient pas. Ils ne faisaient que se servir de cette lettre comme excuse pour se débarrasser de lui parce qu'il dérangeait. Pour la première fois il sentit la peur le tenailler

- Vous vous foutez de moi ?!! Explosa-t-il en se levant de son siège. Vous m'accusez, MOI, d'appartenir à un groupe de terroristes alors que nous savons très bien tous les deux que c'est faux ! Donc c'est ça notre gouvernement ? Ecrivez des articles dérangeants qui ne fait que relayer la vérité et on cherchera à vous nuire, mais enlevez des gens et torturez-les et on vous laissera tranquille ? Je vais peut-être demander aux inquisiteurs s'ils ne veulent pas m'embaucher, comme ça je serais libre de faire ce que je voudrais. Non mais c'est une mauvaise blague !! On n'a plus rien à se dire, décréta-t-il sèchement

Fermement décidé à en rester là, furieux, Cyrius se dirigea vers la porte du bureau, bien décidé à quitter cet endroit et à ne pas y rester une minute de plus. Cependant une mauvaise surprise l'attendait devant la porte. Deux hommes étaient postés devant l'entrée du bureau et semblait bien décidé à ne pas le laisser partir. Se tournant avec fureur en direction de Jewel, il exigea des explications

- Qu'est-ce que cela signifie ?!!




 
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MessageSujet: Re: Convocation Officielle ♦ ft. Cyrius   Convocation Officielle ♦ ft. Cyrius Empty14.12.15 2:15

Cyrius C. Fernandes ∞ Jewel De Silva

I stand here on this day and put my name forth, as one who aspires to their example, who will

daily make that sacrifice, who will honor not just the office, but the people that office serves.

Jewel détestait cette situation. Elle aurait préféré se retrouver sur un champ de bataille et mettre une balle en plein tête de quelqu'un… Il pourrait avoir la tête de ce journaliste que ça serait encore plus intéressant. Enfin, elle ne devrait pas avoir ce genre de pensée. Dieu, qu'elle détestait les journalistes. La politicienne avait été ravie quand elle avait pu quitter les fonctions de Porte-parole du gouvernement, car cela lui avait permis de ne plus fréquenter autant les journalistes. En fait, si elle mettait à part leur travail, elle pourrait apprécier les personnes derrières la fonction, mais c'était difficile. Jewel doutait de leur possibilité d'être totalement objectif ou d'arriver à séparer leur vie privée, de leur vie professionnelle. Surtout lorsque ces derniers étaient des journalistes politiques. Elle n'en comptait aucun en tant qu'ami. C'était peut-être un reste de son long séjour dans l'armée. Jewel en avait gardé une certaine aversion pour le travail des journalistes. Son commandant les appelait des fouilles-merde et il n'avait pas toujours tort. Les journalistes étaient essentiels dans un monde qui se voulait démocratique, mais ils avaient parfois tendance à se laisser aller à leurs jugements en tenant guère peu attention à la machine politique qui était bien plus difficile à mettre en branle pour une action qu'ils ne le pensaient. Toutes les choses ne pouvaient se résoudre simplement en tapant du poing. Le président en perdrait sa crédibilité. En vérité, c'était surtout le Sénat et le Congrès qui avait du pouvoir. La figure du président restait pourtant dans la tête des gens le seul personnage capable de faire la loi.

« En effet, je dis que vous n’êtes pas objectifs. Mais ce n’est pas forcément une mauvaise chose. Simplement, n’essayez pas de dire que vos écrits le sont. Il est normal que vous soyez influencé par vos idées. Je doute qu’il existe un seul média totalement objectif. C’est dans la nature humaine comme vous le dite que de poser des jugements. Je suis certaine que le récit de cet entretien va être particulièrement délicieux à lire pour votre public puisque c’est exactement ce qu’ils semblent apprécier : votre style journalistique empreint de sa subjectivité. Il vaut mieux l’affirmer que de prétendre le contraire. » Répondit Jewel à la question de Cyrius sur son objectivité journalistique. « Quant à Haley Finn si je le juge meilleur que vous dans sa capacité d’analyser ce gouvernement, c’est qu’il se trouve aux premières loges, ce qui n’est pas votre cas. Je ne suis l’amie d’aucun journaliste, vous qui semblez si bien me connaître, devriez le savoir. Ce n’est pas un secret. » Ajouta-t-elle avec calme bien qu’elle avait très envie de mettre fin à cet entretien.

Ce n'était pas une bonne chose pour elle de se mettre dans cet état. D'autant plus avec les derniers examens qu'elle avait reçus de ses médecins. Les pronostics étaient loin d'être particulièrement bons. La maladie s'était stabilisé, mais il faudrait peu de choses pour qu'elle reprenne et ne détériore davantage son système immunitaire. Cela lui faisait peur bien entendu. Elle ne voulait pas laisser sa jolie fille, seule dans ce monde cruel. On ne pourrait pas compter sur son père qui était dans un état proche de la zombification (ça ne serait pas étonnant que de telles créatures existent vu le nombre de créatures magiques que l'on pouvait trouver sur le territoire des Etats-Unis). Bien sûr, grand-père De Silva serait là pour s'occuper de sa petite-fille. Cette dernière pourrait aussi compter sur son oncle et sa tante, mais ce n'était pas un grand réconfort pour Jewel qui préférerait ne pas quitter si vite sa fille. La peur, le stress et la colère étaient un cocktail vraiment dangereux pour sa santé. Marrant comme le journaliste était capable de pousser les boutons de chacun d'entre eux. Il pourrait être sa mort sans même s'en rendre compte. Il faudrait vraiment qu'elle fasse payer à Samuel et Dorian pour le piège qu'ils lui avaient tendus en la plaçant dans cette position désagréable. Elle aimait son pays et voulait le servir, mais c'était vraiment difficile de la placer dans cette situation. La douleur dans son dos était diffuse mais présente. Il lui faudrait prendre un calmant dès que possible.

Peu importe combien de temps elle discuterait avec Cyrius Fernanders, elle n’arriverait jamais à lui faire comprendre quoi que ce soit. Ils ne voyaient pas les choses de la même manière et ceux peu importe comment il ou elle le présenterait. Leurs avis divergeaient en de nombreux points. Enfin surtout les avis du gouvernement et celui du journaliste. Parfois, il lui arrivait de dire des choses sur lesquels, elle était d’accord, mais elle ne pouvait décemment pas le dire à haute voix. Il finit par l’interrompre et il était clair que l’agacement était très présent dans ces paroles. Pour un peu elle aurait utilisé les mots « fou de rage ». Elle n’était pas du tout tel qu’il la décrivait, cependant, elle était lasse et voyait bien que cette discussion ne menait vraiment à rien. Pourquoi insister. Elle avait enve de sortir de la pièce et de dire au Président que se préoccuper des mots de Cyrius Fernandes, étaient une perte de temps. Après tout, il n’était qu’un journaliste comme un autre. Certes, il avait beaucoup de popularité et son journal était lu partout dans le pays. Cependant, il n’était pas le seul. On dénombrait de nombreux journaux télévisés, de médias internet et de journaux papiers tout aussi populaires que le USA TODAY. Les craintes du gouvernement envers Cyrius Fernandes étaient sans fondement. Il était agaçant et clairement obtus voir limite fermé, mais il restait clairement qu’un simple journaliste. Tous les mêmes !

« Ce n’est pas tant que les américains réfléchissent qui fait peur au gouvernement. En effet, je vous rappelle que je ne suis que la représentante du gouvernement. Malgré vos petites recherches, je doute que vous compreniez réellement qui je suis. Contentons-nous de garder cela en tête. En fait ce n’est pas les informer qui est un souci. Au contraire, c’est essentiel qu’ils puissent avoir accès aux informations de ce pays. Le problème c’est la manière dont vous les présentez, qui croyez-le ou non est assez agressif, au point qu’il puisse lettre le feu au poudre dans des esprits qui ne sont pas plus raisonnables. Il serait stupide d’affirmer qu’en matière de réflexion et de jugements, tous les américains de notre pays sont sur le même pied d’égalité. Il en est de nombreux qui ne sont pas capable de se créer leur propres jugements en croisant plusieurs sources. Ce qui renvoi à ce que je disais sur le fait d’avoir plusieurs voix à entendre. » Elle se tut un instant avant de reprendre la parole. « Faire réfléchir la population c’est une chose bien difficile et parfois notre doigté est loin de faire mouche. Après tout c’est ce que vous nous reprochez d’une certaine manière. En vérité ce qui nous fiat peur c’est que vos mots deviennent des armes et des raisons de faire éclater encore plus de violences et d’horreur. Notre pays finira un jour par ne pas se remettre de toutes ces choses. Nous voulons tous évitez cela même si nous avons des désaccords sur de nombreux points.»

Comme elle était lasse. Jewela avait parfois l’impression que le pays ne pourrait jamais redevenir ce qu’il était. Si c’était la vérité, s’en était une bien triste. Elle vivait dans l’espoir que les choses s’arrangent, mais parfois il lui semblait qu’elle ne verrait jamais la paix revenir sur son pays avant de mourir. C’était une pensée bien effrayante alors même qu’elle œuvrait pour que sa fille puisse vivre et grandir dans un monde qui ne soit pas dangereux, violent ou pernicieux. Les récents événements au Nouveau-Mexique, dans le fief de sa famille, étaient la preuve qu’il y avait vraiment une escalade des mouvements meurtriers et des désastres. Comment Amber pourrait-elle grandir dans ce monde, sans devenir cruel ou amer ? Pourrait-elle garder le sourire si joyeux de sa fille sur son visage. Quand, elle aurait quitté ce plan du monde, elle ne pourrait plus la protéger de ces horreurs. La douleur se précipita dans son dos. Jewel fit une grimace, mais elle se calma et il semblait que la douleur ne devint qu’un simple agacement qu’il fallait endurer. Il lui fallait continuer à subir cet entretien qui était loin d’être appréciable. Peut-être un jour finirait-elle par rencontrer un journaliste qui ne lui inspirerait pas de mauvais sentiments avant même qu’il n’ouvre la bouche et qu’il ne confirme pas ses soupçons dans ses paroles.

De toute évidence, le journaliste n’arrivait pas à voir que peu importe dans quel camp on se place, il y a des morts et des victimes. Peu importe comment on souhaite le voir. Voilà qu’il lui citait ce crétin d’Hemingway Un type qui avait été un vrai individualiste avant de se rendre compte qu’on ne peut vivre loin du monde. Pas vraiment le meilleur à citer dans cette situation même si c’était un joli coup. Est-ce qu’il pensait vraiment qu’elle était stupide au point de ne pas se rendre compte que Zachary Heel n’était pas un soldat ?! Jewel n’avait même plus envie d’avancer plus. Ils restaient chacun dans leurs positions. Pourquoi insister ? On le lui avait demandé mais de toute manière c’était un combat perdu d’avance. Il n’y avait aucune honte à se replier et tenter d’autres approches. Le Président avait vraiment eu une idée de génie qui la rendait folle. Le gouvernement se devait d’être uni, cependant, en toute chose, surtout en ces heures bien difficiles. Elle savait que le gouvernement était dans une impasse sérieuse mais en tant que représentante de ce gouvernement, elle ne pouvait le dire tout haut. Cela ne pouvait se faire. Il fallait continuer à faire croire à la population que le gouvernement y arriverait parce que c’était cet espoir et cette force qui était le véritable moteur du changement. Si seulement le journaliste pouvait le voir et le transmettre, au lieu de faire des écrits capable de mettre les gens dans des états pas possible. Elle était plus que fatigué de cette discussion qu’elle abandonna un instant le rôle de la politicienne pour la femme qu’elle était chaque jour.

« Il est vrai que vous m’apparaissez comme un enfant. Le gouvernement vous prête plus de pouvoir que je ne vous en accorde. Je vous trouve trop émotif, trop attaché à vos convictions et trop impliqué. Vos écrits ont la fougue de votre jeunesse et parfois son aveuglement. En effet, la Maison Blanche doit agir, mais pour agir elle a besoin du soutien de sa population et de ses représentants. La vraie force des factions c’est d’avoir réussi à saper ce pouvoir en prenant le soutien de certaines parties de la population. Des groupuscules qui n’auraient dû rester que des lobbys sont devenus des forces trop importantes. » Avoua Jewel. Elle se parlait presque à elle-même. « En vérité, je doute que la Maison Blanche puisse redevenir ce qu’elle était en prenant le pouvoir sur ces forces représenté par les factions. Je crois que c’est impossible. Notre pays a tellement changé et s’est retrouvé en quelques années façonné par ses divisions. Sa population se voit en termes de division plutôt que d’addition. Personne ne met en avant le fiat d’être uni. Nous cherchons des coupables et des victimes. Il me semble chaque jour que ce pays ne souhaite pas redevenir ce qu’il était. Il faudrait un événement majeur pour changer cela. La politique de la Maison Blanche repose sur la diplomatie et la concession afin de permettre à ce pays de ne pas s’éclater. Mais il semble chaque jour que ça ne soit pas suffisant. »

Elle se tut pendant un long moment. Ses yeux se fermèrent et Jewel se rappela d’un monde bien différent qui avait tourné sur son axe et qui était maintenant que les vestiges de ce qu’il était autrefois. Puis, elle se recala dans son fauteuil et redevint la politicienne alerte quittant la femme malade qu’elle était véritablement. Il lui fallait maintenant passer à la partie terriblement moins plaisante de cet entretien. Elle ne pouvait se permettre de ne pas être autre chose que la politicienne. C’était grotesque, mais elle n’avait pas le choix. Ce n’était pas elle qui décidait. Il ne fallut pas longtemps au journaliste pour comprendre. En effet, son ton avait été plus que révélateur sur ce que le gouvernement pensait être le responsable de l’émergence du Cercle. Franchement, Jewel n’y croyait en rien. Ethan devrait vraiment revoir son service. Si le journaliste était en partie responsable de l’émergence du Cercle et de ses agissements criminels, elle voulait bien être sacrée reine des Etats-Unis. Il ne fallut pas longtemps pour que l’émotivité qui le caractérise ne le rende complétement énervé. Jewel haussa un sourcil. A sa place, elle aurait gardé son calme en pareille situation. Il déversa sa colère et s’apprêta à quitter la pièce et tomba bien entendu sur le service de sécurité qui avait été placé devant son bureau. Il exigea bien entendu des explications.

Jewel s’adressa à la sécurité en premier : « Messieurs, veuillez nous laisser. Monsieur Fernandes, n’avons pas terminé et il ne va pas s’enfuir»

Ils ne bougèrent pas d’un pouce, ce qui agaça Jewel parce que cela lui donnait envie de leur tordre le cou. Inutile de rendre le journaliste encore plus fou qu’il ne l’était. Elle n’avait pas le temps pour ces conneries. Elle se leva et vit le visage de Brianne derrière les gardes de la sécurité. Si ces derniers ne voulaient pas fermer la porte et la laisser calmer le journaliste, elle allait recourir à la menace.

« Biranne, allez me chercher Ethan, puisque ces messieurs ont apparemment décidé d’être retiré de leurs fonctions, il vaut mieux que ce soit leur patron qui vienne le leur annoncer. »

Sa secrétaire acquiesça et partit dans le dédale de la Maison Blanche pour chercher le chef du département de la sécurité intérieure des Etats-Unis. Les deux gardes se regardèrent et reculèrent, tandis que Jewel fermait à nouveau la porte avant de se tourner vers le journaliste toujours rouge de colère. Il allait être impossible après ça.

« Rasseyez-vous monsieur Fernandes et évitez de vous énerver davantage. Ça ne va que vous desservir dans votre volonté de vous innocenter de ces soupçons. » Dit-elle avec une force de conviction qui ne souffrait d’aucune discussion. Elle chuchota pour elle-même « En vérité, je pense que c’est stupide de vous imaginer faire partie de cette association de terroriste. D’une part vous êtes loin de cacher vos sentiments et d’autre part vous avez un peu trop de verve pour être un véritable maillot dormant d’un groupuscule. Cessez donc de tout prendre autant à cœur. Personne ne va vous envoyez en prison ou vous supprimer. Nous ne sommes pas dans un mauvais feuilleton. Laissez-moi vous expliquer ce que cette note des services secrets peut signifier pour nous. »

Elle lui montra le fauteuil et se réinstalla en espérant qu’il serait suffisamment calmer pour l’écouter et prendre en compte ce qu’elle allait dire. A nouveau avec plus de voix elle reprit :

« Asseyez-vous ! Je vous prie… »

Puis elle prit avec une voix plus faible :

« Je vais aller à l’encontre de ce qu’on m’a demandé de faire. Même si nos avis divergent sur beaucoup de points et que je pense que vous avez encore beaucoup d’expériences à vivre avant de pouvoir avoir toutes les clés en mains. Cependant, vous restez quand même quelqu’un qui a du talent avec les mots et qui est capable de réflexion. » Elle se pencha vers lui et plaça la main sur le dossier de son siège. Jewel était plus proche de lui et elle continua à parler dans un presque murmure. « Voilà ce qui va se passer. Je vais dire à Ethan de rayer cette mention inutile de votre dossier car elle n’y a pas sa place. Je ferai marcher mon pouvoir en tant que chef ajointe du cabinet de la Maison Blanche. Vous êtes beaucoup de choses mais certainement pas un terroriste. J’ai fait l’armée et je sais reconnaitre que vous n’êtes pas du tout une menace à ce niveau-là. Si vos écrits enflamment les sens c’est parce qu’il touche une population en mal. Comprenez bien, cela prouve uniquement que le Cercle ou ce groupuscule pro-moldu ne sont pas loin des cercles de pouvoir et qu’ils peuvent nous manipuler. Ce que vous pouvez faire c’est informé la population de cela. Voilà la réelle raison pour laquelle vous avez été convoqué. Pour laquelle le président me fait suffisamment confiance. Vous pouvez agir pour prévenir la population de ne pas accorder trop de confiance à ces gens-là du fait de leur agissement. En un sens, ils sont encore plus dangereux que les Inquisiteurs ou les Mages Fondateurs. Je vous demande de faire votre devoir et de servir votre pays en acceptant de participer à la protection de sa population en faisant ce que je vous ai demandé. Le Président ne peut vous rencontrer pour parler de cela plus précisément, c’est pourquoi c’est moi qui m’en chargerais. »

Elle se releva lentement, s'écartant du journaliste avant de terminer toujours doucement : « Nous ne nous aimons pas monsieur Fernandes mais nous nous sommes appelés à nous revoir. Personnellement, je ne vous aurez pas choisi. Mais je n'ai jamais aimé les journalistes. Je ferai ce que le Président m'a demandé » . Elle fouilla sur son bureau et en sortit une carte qu'elle mit dans la main du journaliste et ferma rapidement en entendant quelqu'un frapper à la porte du bureau.
Alors, plus fortement, elle reprit la parole comme si elle parlait encore de l'affaire de soupçon : « Nous sommes conscients de votre colère, mais vous devez comprendre la Maison Blanche nous ne pouvons laisser-passer aucun soupçon. Nous comptons sur votre coopération ». Puis elle permit à la personne d'entrer

C'était Brianne qui lui annonçait qu'Ethan n'allait pas tarder à arriver. Jewel la remerciant et vit que les regards des gardes de sécurité étaient loin d'être ravis de la nouvelle. Tant pis pour eux. S'ils avaient obéi tout de suite, elle n'aurait pas eu à user de son pouvoir. Quels idiots ! Ils auraient pu faire capoter entièrement le plan du Président qui consistait à faire venir le journaliste pour soi-disant lui remonter les bretelles pourses articles. Certes, ces articles ne ravissaient pas le Président, mais il avait d'autres soucis que de se préoccuper d'une si petite chose. Autrement, il devrait convoquer tous les journalistes politiques de ce pays. En fait, il s'agissait de faire venir le journaliste chouchou du public pour lui demander de participer à une opération plus grande qui visait à protéger la population des agissements et de la propagandes des nouveaux adversaires sur l'échiquier politique des Etats-Unis. Sur la carte que Jewel avait en catastrophe donnée à Cyrius, se trouvait l'adresse d'un endroit plus sûr pour en discuter. Elle espérait que le journaliste comprendrait. Cette joute verbale l'avait épuisée, elle s'était laissé prendre au jeu malgré elle et elle avait eu envie de l'envoyer bouler plus d'une fois mais, elle avait confiance dans le jugement du président. Elle espérait qu'il ne plaçait pas sa confiance dans la mauvaise personne. La porte de son bureau se referma à nouveau.

« J’espère que vous ferrez le bon choix. Je vous remercie d’être venu monsieur Fernandes. » Dit-elle en se levant et en lui tendant sa main pour la serrer.

Alors qu’elle le raccompagnait vers la porte elle ne put s’empêcher d’ajouter à nouveau dans un murmure :

« Faites attention. Trop de gens ont le regard tourné vers vous. Ils ne vous quittent pas des yeux. »

Il lui rappelait un peu trop son frère Jasper, si entier dans leur fougue de jeune adulte, mais aveugle des nombreux dangers en face d’eux. Ethan n’allait pas tarder à entrer. Il faudrait le mettre au courant du plan du Président. Il avait été écarté, mais c’était inconsidéré de ne pas tenir le chef du département de la sécurité intérieure, d’un plan qui visait à la sécurité du pays.

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