Alliance provisoire : Auror & Inquisiteur VS....

   L'air ambiant était froid et humide. La nuit était tombée sur la ville depuis plusieurs heures déjà et recouvrait la ville de son épais manteau obscure et menaçant. Dans cette propriété privé, protégée par une vulgaire barrière électrique, se détachait une ombre qui avançait furtivement d'un pas assuré avec toutefois beaucoup de discrétion. Ses pas l'avait dirigé vers plusieurs hangars, mais seul le 17B semblait l'intéresser. La silhouette féminine s'avança avec une très grande discrétion de sa cible tout en restant sur ses gardes, le corps et les sens en alerte face au moindre bruit suspect.
Un groupuscule très fortement soupçonné d'être des inquisiteurs sévissait dernièrement depuis la conférence pour la Paix et les révélations de Victor Yaxley, frappant sans la moindre pitié à travers divers actes aussi lâches que condamnables les sorciers qui vivaient en Pennsylvanie. Ces hommes ne s'en prenaient pas à n'importe qui, ils étaient parfaitement renseigné, et visaient aussi bien l'économie en s'attaquant aux sorciers qui travaillaient dans les banques gobelins, qu'à des cadres ou des politiques. Si tôt rentrée de Washington, elle avait été mise sur l'affaire et son enquête avait fini par la mener aux frontières de l'Ohio territoire des Inquisiteurs, de la Virginie de l'Ouest, territoire indépendant et de la partie de la Pennsylvanie qui appartenait au Mages fondateurs.
Leur QG était un dépôt industriel appartenant à une entreprise fictive. Tout était étrangement calme et rien ne paraissait troubler le calme de la nuit. Elle avait compté 10 hommes à l'intérieur du bâtiments plus trois autres en factions qui faisaient la garde dans la propriété.

Loin de se fier à ce calme apparent, la femme s'avança prudemment, seule dans cette brume qui s'était levé, comme si elle cherchait à apporter sa contribution à cette atmosphère déjà lourde et pesante digne d'un très mauvais film à suspense, ou... d'horreur. Soudainement, et sans la moindre raison apparente, la silhouette féminine s'abaissa avec une souplesse toute féline et une incroyable rapidité, évitant de justesse que deux bras rachitiques ne l'enlacent ! Dans un même élan, elle dégaina ses deux matraques  et s'avançant de deux pas, elle para l'attaque suivante une fois, puis deux fois, de son adversaire. Son arme s'abaissant et se levant avec force, fluidité et rapidité. Puis, sa matraque siffla dans l'air  avant de s'abattre violemment sur son agresseur. Telle une ballerine elle tournait sur elle-même avant que la matraque ne neutralise son adversaire en lui explosant le crane. L'homme s'effondra à ses pieds. Au moins comme ça, elle était sur qu'il ne se relèverait plus jamais puis, elle continua doucement sa progression, avançant à reculons pour protéger ses arrières. Avant qu'elle n'ait eut le temps de réagir une silhouette surgit derrière elle, mais déjà son corps s'effondrait, abattu d'une bal en pleine tête. Tabatha se retourna aussitôt pour voir qui venait de lui sauver la vie, mais surtout pour voir à qui elle avait à faire car les sorciers n'utilisaient jamais d'armes à feu, et ce n'était pas parce qu'il venait d'abattre son ennemi qu'il devenait son allié pour autant. Une silhouette masculine se détacha alors de l'ombre et Tabatha le reconnu aussitôt.

- Hasting !

Alors c'était donc lui qui était à la tête de ce commando ?! Mais dans ce cas pourquoi avoir éliminé un de ses hommes pour la sauver ? A moins que.... à moins qu'il n'ait abattu l'un de ses hommes de main pour s'occuper d'elle personnellement, après tout, ils avaient un petit compte à régler tous les deux... Un petit sourire de satisfaction apparut sur ses lèvres bien dessiné, finalement, ils n'étaient pas si différent l'un de l'autre.

- D'abord Dallas, puis Washington, et voilà que je te retrouve à nouveau sur mon chemin, tu ne peux plus te passer de moi on dirait

Sans lui donner le temps de réagir, Tabatha fonça droit sur l'inquisiteur en brandissant ses matraques prête à terminer une fois pour toute ce qu'ils avaient commencé à Dallas quelques semaines plus tôt....
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 Mon meilleur ennemi

Les ennemis de mes ennemis sont mes amis.

Le dépôt industriel que Calvin observait depuis quelques heures était tranquille. Il devait s'y tenir une réunion d'hommes prenant le nom des Inquisiteurs alors qu'ils en étaient tout autre.
Leurs actions -tuer des sorciers- avaient débutées peu de temps après les grandes révélation de Victor Yaxley. Bien que nobles (pour le garde du corps, moins de sorciers il y avait, mieux c'était), elles étaient d'une idiotie sans pareil. Ses supérieurs l'avaient jugés apte à le mettre sur l'affaire. La gravité de cette dernière expliquait qu'il abandonne Cam pour cette nuit, laissant pour la première fois le deuxième garde du corps qu'il avait formé seul au commande.
Il n'était pas inquiet. Ce dernier avait été à bonne école.
Bref, il s'était retrouvé à attendre de les prendre sur le fait. Se frottant les mains, il se réjouit de voir enfin du mouvement. Un à un, les hommes apparaissaient pour entrer dans le hangar B17.
Calvin en compta cinq plus un qui faisait le guet dehors mais qui était suffisamment con que pour ne pas le voir.
Il avait pour ordre de les mettre hors d'état de nuire. L'inquisition ne pouvait se permettre en cette période critique de laisser passer qu'on se fasse délivrer des messages en leur nom. Le soldat avait carte blanche - et Septimus lui avait même fait comprendre qu'il valait mieux les faire taire à jamais. C'étaient des idiots qui profitaient de la situation. Calvin aimait tuer les sorciers mais jamais il n'avait prit la vie de quelqu'un sans raison évidente. Lui, il obéissait aux ordres. Eux, ils manquaient de civisme en venant se mettre dans les pattes de l'armée inquisitoriale.

Alors qu'il jouait avec le silencieux de son arme, il aperçu le guetteur se courber et avancer plus rapidement. Calvin sortit de sa cachette et observa ce qui l'avait fait prendre un comportement de chasseur : une intrue était en train d'avancer sur leur "territoire".
A distance, le soldat pesta sur cette dernière qui allait faire foirer son plan d'intervenir par surprise. Mais la surprise, c'est le guetteur qui l'eut comme dernier sentiment avant de s'effondrer sur le sol après un craquement sonore.
La femme venait de lui fracasser le crâne avec un objet étrangement familier...
Elle commença à marcher à reculons alors qu'il continuait de s'approcher d'elle, l'arme tendue, heureux d'avoir sur lui son armure... Cam lui avait fait promettre de la porter "car on ne sait jamais" et la jeune femme avait eu raison.
Car il reconnut l'intrue comme la sorcière avec qui il avait déjà eu affaire à Dallas.
Qu'est-ce qu'elle foutait là ?

Elle longeait le mur en marchant en arrière quand soudainement, une porte s'ouvrit à la volée devant elle.
Calvin n'hésita pas un instant : il visa la tête avec un angle de vue parfait et tira.
Il se détacha de l'ombre pour qu'elle le reconnaisse et faillit lever les yeux au ciel alors qu'elle le nommait trop bruyamment à son gout. Son coup de feu avait été aussi précis que silencieux, et elle, elle s'amusait à parler tout haut !
Quelle conne ! Les autres membres de l'organisation clandestine, déjà alertés par le craquement sonore s'abattant sur le crâne de l'un des leurs, n'allaient pas tarder à sortir à leur tour après avoir envoyé un homme en reconnaissance. Ils étaient donc plus que quatre mais le soldat dû compter un cinquième ennemi en la voyant foncer vers lui.
Sanders - son nom lui était revenu alors qu'elle abattait une de ses matraques sur son épaule droite - était décidément comme tous sorciers qui se respectent : idiote et prétentieuse.  
Il se jeta derrière le recoin d'un hangar alors que ce qu'il avait prédit se déroulait sous ses yeux : les quatre terroristes sortirent en trombe du B17 et hurlèrent en voyant deux cadavres.
La sorcière, entrainée par la précipitation du garde du corps, s'était elle aussi retrouvée retranchée derrière le mur. Dommage, Calvin n'aurait pas détesté la voir se prendre une balle en plein front.
Il la saisit par le cou et lui fit signe de la fermer en mettant sa main sur sa bouche.
A quelques mètres d'eux à peine, quatre hommes armés étaient fin prêt à les descendre, furieux.  

   

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Rapide, Tabatha avait foncé sur Calvin sans lui laisser la plus petite chance de réagir. Sa matraque le mordit au niveau de son épaule droite mais l'homme avait revêtu cette fichue armure inquisitorial de ce fait, s'il avait pu ressentir le coup s'abattre douloureusement sur lui, il était resté insensible à son sortilège doloris qui enveloppait de manière constante sa matraque et qui frappait tout ceux qu'elle touchait avec. Alors qu'elle s'apprêtait à abattre sa seconde matraque sur son adversaire, elle se sentit être entrainée avec lui dans un recoin sombre et obscur du hangar. Dos contre le mur, le corps de Calvin plaqué contre le sien, il avait bâillonné sa bouche de sa main armée pour la faire taire tandis que de son autre main, il la maintenait fermement au niveau du cou. Sans la serrer pour ne pas qu'elle s'étouffe mais suffisamment malgré tout pour l'immobiliser.

Imperturbable Tabatha glissa son regard vers la gauche d'où leur provenait le bruit d'une porte que l'on ouvrit en trombe suivit de plusieurs pas précipités et de ce bruit si caractéristique d'armes moldus que l'on charge. Ces imbéciles passèrent à proximités de leur petite cachette sans même les voir. Fallait-il qu’ils soient tous aveugles ? Quelle bande d'imbéciles ! Son regard glissa à nouveau sur Calvin qu'elle observa comme si elle cherchait à lire en lui. Ainsi donc cet homme n'était pas avec eux ? Dans ce cas....

Le corps de Tabatha disparu pour laisser place à une étrange fumée noire et la sorcière se matérialisa un peu plus loin à quelques mètres de Calvin. De toute évidence, l'inquisiteur voulait faire dans la discrétion, et attendre. Attendre quoi elle l'ignorait et s'en moquait totalement, c'était trop tard de toute manière, ces moldus était peut-être stupides mais pas assez pour ne pas se rendre compte que ce n'était pas un chat qui s'était introduit sur leur territoire !

- Maintenant vous n'avez plus le choix de la prudence !

Joignant le geste à la parole Tabatha sortit de leur cachette et apparut derrière deux de ses cibles et les frappa tour à tour en balayant l'air. Celui qui se trouvait à sa gauche voulu se retourner pour la frapper mais il se mangea deux coups de coude consécutif dans le visage, elle se baissa à temps pour esquiver le coup de l'homme de droite puis se redressa et plaqua sa baguette magique au niveau du coeur de sa première cible qui s'effondra foudroyé. Elle se tourna ensuite vers le second homme qui avait tenté de l'agresser par derrière et se baissa pour le frapper au niveau des jambes afin de le faire tomber au sol. Une fois qu'il fut sur le dos, elle se pencha vers lui et plaqua sa baguette magique également au niveau de son coeur.

A travers ce combat fort rapide une évidence s'imposa : Ces hommes n'étaient pas des inquisiteurs ! Ils n'utilisaient ni des balles anti-magie, ni des armures, ils ne savaient même pas se battre, ce n'était que des amateurs mais des amateurs qui avaient des ressources et des renseignements. D'où venaient-ils ? Qui se cachait derrière tout ça ? Il allait falloir qu'elle en laisse un en vie pour l'interroger.

Sans se soucier de savoir si Calvin s'en sortait à l'extérieur elle pénétra dans le hangar B17, ou tout semblait étrangement calme, lorsqu’une silhouette familière apparut soudainement devant elle. Il s’agissait d’une femme à la chevelure aussi brune que Tabatha était blonde. La sorcière armée de sa baguette la pointait sur l'Auror qui afficha un rictus mauvais

- Alors c’était toi, j’aurais dû m’en douter. De toute évidence le petit bain forcé que je t’ai donné ne t’a pas rafraîchit les idées

- Tu as essayé de me noyer, mais je suis ravie de te revoir Tabatha, nous allons enfin pouvoir régler nos comptes !

Tabatha s’avança vers elle, un petit sourire narquois collé aux lèvres

- Crois-moi, si j'avais voulu te noyer tu ne serais plus là à me rabâcher les oreilles. Tu as pris des leçons depuis la dernière fois j’espère

- Oh oui, ne t’inquiète pas pour ça, lui assura-t-elle

Le sourire de Tabatha s’effaça lorsqu’elle vit sortir de l’ombre 5 autres sorciers qui se dirigeaient vers elle baguette brandit en l’encerclant. Elle lança un regard noir à celle qui aurait dû être son adversaire du moment mais qui de toute évidence n’osait pas l’affronter seule à seule. Dès que ses sbires apparurent, la sorcière se dépêcha de réunir plusieurs dossiers avant de disparaitre en transplanant. Tabatha avait bien essayé de la rejoindre mais en vain, elle en fut empêchée par les nombreux sorts qui se mirent à fuser dans sa direction. Le combat en plus d’être inégale, était plutôt mal engagé, seule contre cinq, aussi forte fut-elle, elle n’en n’était pas pour autant invulnérable…



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La surprise fut bientôt remplacée par de la colère alors que la disparition du corps de la sorcière le faisait tomber sur le mur. La fumée noire puait la magie et il la vit à quelques pas de lui. Bordel, qu'est-ce qu'il détestait la sorcellerie.
C'était quelque chose qu'il ne pouvait ni contrôler, ni prévoir et cela le mettait dans une rage folle. Surtout que cette idiote avait vraiment décidé de foutre en l'air ses longues heures d'observation en se révélant aux quatre hommes.
Elle en terrassa rapidement deux et pénétra dans le hangar. Si jamais elle récoltait les informations avant lui et disparaissait dans un craquement sonore, il ne se le pardonnerait pas. Levant les yeux en l'air il sortit à son tour de l'ombre et abattit les deux hommes restant sans un remords alors que ces derniers étaient de dos et agenouillés auprès des cadavres de leurs amis. Calvin n'avait pas le temps pour être chevaleresque. Il n'y avait rien de noble à abattre un individu agenouillé, c'était même plutôt lâche mais le garde du corps était soldat avant tout et il savait faire la part des choses : la mission était de mettre hors d'état de nuire ce groupuscule et s'il ne parvenait pas à récupérer les documents, cela n'aurait servit à rien. Il n'avait donc pas de temps à perdre à les héler pour qu'ils se retournent.

Vérifiant l'état de son armure, comme à chaque fois avant qu'il ne pénètre dans un lieu clos, il entendit des bribes de conversations.
Il avait eu raison de se méfier, les six cadavres à ses pieds n'étaient pas seuls dans l'affaire.
il parvint à entrer sans que personne ne fasse attention à lui. Des documents disparurent avec une femme qui disparaissait et Calvin jura silencieusement. Il cru d'abord que c'était la sorcière de Dallas mais il fut vite trompé par le remue-ménage qui régnait sur sa gauche.
Elle était mal au point alors que des sortilèges pleuvaient sur elle.
Devait-il laisser faire et regarder sa mise à mort ?
Une femme aussi dangereuse qu'elle n'était pas une mauvaise perte après tout. Cependant quelque chose lui revint en mémoire : elle avait parlé à celle qui transportait les documents - celle à la tête de l'organisation donc - et de toute évidence, les deux femmes se connaissaient. Ne serait-il pas plus prudent de connaitre tout ce qu'elle savait sur elle alors que les documents avaient disparu ?
Bien sûr que oui... Sa réflexion faite, Calvin chargea rapidement son arme de balle à particule anti magie.
Il sortit de l'ombre, fort de son armure et tira une salve de coups dans leur direction, prenant garde de ne pas viser "son alliée".
Il arriva à la hauteur de cette dernière et lui lança un regard mauvais.

-Ca fait la deuxième fois que je te sauve la mise en moins de dix minutes.

Deux sorciers avaient été touchés et étaient donc hors d'état de nuire mais les trois autres s'étaient mis à l'abri à temps.
Le sortilège déployée autour d'elle, comme un bouclier l'avait momentanément protégé, comme son armure mais Calvin était prudent. Rester à découvert était stupide.
Il tira donc sans ménagement la sorcière derrière de grosses caisses pour se mettre à l'abri.
Alors qu'il entendait les sorciers se regrouper à l'autre bout du hangar - ce qui ne signifiait rien de bon pour eux - il demanda rapidement.

-Qui c'est ?

   

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Le combat était assez mal engagé, mais Tabatha était bien décidée à leur faire mordre la poussière, de toute manière elle n'avait pas le choix, c'était soit eux, soit elle, et il n'était pas question que ce soit elle. Les sorts pleuvaient, s'affrontaient, dans des enchainements ininterrompus de défenses et d'attaques, qui se succédaient à un rythme infernal. La combat était si intense et si infernale que l'Auror sentait qu'elle n'allait bientôt plus pouvoir tenir cette cadence endiablé encore très longtemps. Il s'en était fallut d'un cheveux qu'un sort ne la frappe, lorsque subitement, deux de ses adversaires s'écroulèrent au sol en gémissant de douleur. Faisant volte-face, elle aperçut Hasting la rejoindre. Elle avait été plus que surprise par cette aide parfaitement inattendue, et elle l'aurait probablement apprécié si l'inquisiteur n'avait pas jugé bon de la ramener en piquant à vif son orgueil

- Laisse-moi te dire que personne ne m'a sauvé ! Rétorqua-t-elle sèchement.

Que s'imaginait-il ? Que sans son aide elle aurait été perdu ? Il rêvait, elle se serait parfaitement débrouillée ! C'était bien un Inquisiteur pour être tant pétri d'arrogance, et se croire indispensable au point de s'imaginer que elle, elle aurait pu avoir besoin de son aide ! Et puis quoi encore !. En guise de réponse, elle senti la main de son allié inattendu se refermer sur son bras et l'entrainer à couvert. A en juger par les bruits qui leur parvenaient, leurs adversaires en avaient fait autant, ils s'étaient également repliés et cela n'augurait rien de bon. Tout en étant sur ses gardes et en scrutant les environs, il lui demanda à qui ils avaient à faire. Elle leva son regard sur lui dans lequel se lisait un soudain intérêt. Il n'en savait pas beaucoup plus qu'elle de toute évidence. Même si l'envie était très forte, elle se retint de le rembarrer, après tout, ils étaient dans le même bateau et mieux valait avoir Hasting avec elle, que le compter en plus comme adversaire, du moins pour le moment.

- Plus tard. Tu en as maitrisé deux, il en reste trois, il nous en faut un vivant pour le faire parler. N'hésite pas à utiliser tes particules anti-magie, moi je sais me débrouiller sans lancer de sortilèges, mais eux ce n'est pas leur cas. Sans magie, ils ne savent pas se battre

Aussitôt dit, ils se séparèrent afin de mieux encercler leurs adversaires. Prudemment, Tabatha s'avança, les matraques bien serrés dans les creux de ses mains, lorsqu'enfin elle les aperçut, et réalisa avec horreur ce qu'ils étaient entrain de faire. Loin de préparer une contre offensive deux des trois sorciers ainsi que les deux autres que Hasting avait blessé, s'étaient réunis autour d'un objet insolite : un chaussure. Il ne fallut pas longtemps à Tabatha pour comprendre qu'il s'agissait d'un portoloin. S'ils le touchaient, s'en était fini, ils leur échapperaient ! Elle chercha le cinquième sorcier du regard avec inquiétude. Où était-il ? Elle ne tarda pas à l'apercevoir courant dans leur direction, chargé d'un sac qui devait probablement en contenir bien plus que son aspect ne le laissait supposer. S'ils ne devaient n'y en avoir qu'un ce serait celui-là, les autres pouvaient bien s'échapper ce ne serait que parti remise.

Elle sortie de l'ombre et lança sur lui un sortilège de stupéfixion qu'il barras à l'aide d'un sortilège de protection. Les autres sorciers réagirent aussitôt et tentèrent de couvrir leur complice pour qu'il les rejoigne. Ce n'était pas tant sa personne qu'ils essayaient de protéger mais plutôt ce qu'il transportait. Quoique puisse contenir ce sac, elle devait s'en emparer. Le combat fit rage et allié aux forces de l'inquisiteur, l'avantage ne tarda pas à pencher en leur faveur. Réalisant que les choses se gâtaient pour eux, trois sorciers fuirent lâchement en se jetant sur le portoloin, abandonnant derrière eux sans regret, deux de leur camarades, dont le porteur du fameux sac qui s'était retrouvé entravé par les liens que Tabatha avait jeté sur lui.

Dominante, elle s'approcha du sorcier et le jaugea de toute sa hauteur et alors qu'elle se penchait pour récupérer son précieux sac, elle fut doublée par Hasting qui s'en empara pour son plus grand mécontentement. Lui jetant un regard en biais elle surveilla l'inquisiteur en se disant que si à l'intérieur se trouvait un artefact magique il aurait de toute manière besoin d'elle pour en savoir plus.

- Je vais le faire parler, fit-elle sans quitter son prisonnier du regard tout en faisant un pas menaçant vers lui, et autant dire, qu'elle ne doutait absolument pas de sa réussite, mais avant cela, elle se tourna vers Hasting avec intérêt. Qu'est-ce qu'il contient ?

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Elle ne put s'empêcher d'être piqué en plein dans son orgueil ce qui fit intérieurement rire Calvin. Comme si elle aurait pu s'en sortir seule. Quelle idiote. Elle avait été faite comme un rat et, aussi douée soit-elle, elle n'aurait pu leur réchapper sans son aide, de ca, le garde du corps en était certain.
Au moins, quand le soldat qu'il était était encerclé, il savait pertinemment qu'il était foutu s'il n'avait pas de renfort derrière lui. Justement, dans son job, ses supérieurs lui demandaient de décrire ce genre de situation pour améliorer leur technique d'attaque et éviter ce genre de mauvaises surprises. Son renfort à elle n'était pas un sorcier et il avait l'impression qu'elle avait du mal avec ça. "Prends ça dans tes dents, connasse, un MOLDU te vient en aide !" pensa-t-il férocement.

Il fronça les sourcils lorsqu'elle ne lui communiqua pas les maigres infos qu'elle avait - à savoir, l'identité de la jeune femme ayant disparu avec des documents - et il la fusilla du regard. Il n'aimait vraiment pas se sentir rabaissé de la sorte : elle savait quelque chose de plus que lui en ce moment ce qui lui donnait beaucoup plus de cartes en main que lui qui ne connaissait que les habitudes des six cadavres encore chauds dehors.
Il grogna lorsqu'elle sembla lui donner des conseils sur la manière de les prendre à revers. Comme s'il avait besoin de son avis que pour savoir comment attaquer l'ennemi. Décidément, une alliée de ce type n'en était pas vraiment une en voyant comment elle parvenait à le mettre hors de lui.
Dès que tout ça serait fini, il n'hésitera pas à tenter de l'éliminer, comme il était certain qu'elle tentera de faire de même. Les deux individus s'étaient vouer une haine féroce suite à leur petite rencontre à Dallas. Calvin se mordait encore les doigts qu'elle ait pu s'échapper de l'infirmerie. Alors qu'elle se retournait pour partir de son côté et lui du sien, il imagina la balle qui se logera dans sa nuque.
Elle fermera enfin sa grande gueule lorsqu'elle sera au sol, dans une position grotesque que donnait souvent la mort.
Apaisé à cette image, Calvin, l'arme au poing, contourna de son côté les sorciers. Quand il les aperçu, tous entourés autour de quelque chose il leva les yeux en l'air, persuadé qu'ils tentaient de protéger un objet magique. Il semblait attendre quelqu'un et en effet, un mec était en train de courir vers eux. Sanders sortit de l'ombre et lui lança un sortilège qu'il para avec un autre. Calvin se montra à son tour et visa les quatre hommes rassemblés qui tentaient de venir en aide à leur pote qui portait un sac. Le combat fit rage et en voyant l'inquisiteur se rapprocher d'eux, trois sorciers prirent la fuite et disparurent ensemble.
Voyant que le restant de leur cible était tous deux à terre, Hasting se précipita pour s'emparer du sac que l'un d'eux avait tenté de protéger. Il était hors de question qu'il lui donne plus de cartes en main qu'elle n'avait déjà. Et puis quoi encore ?
Le sac en toile grossière était lourd ce qui intrigua le soldat. Il s'était attendu à d'autres documents leur permettant d'identifier les prochaines victimes ou alors un journal de leur méfaits (aussi stupide que cela pouvait paraitre, les groupes terroristes avaient souvent recours à ce genre de méthode) mais ce n'est pas ce qu'il découvrit en l'ouvrant.
Il serra les poings, furieux de découvrir que les traites étendus devant le hangar B17 s'étaient laissés berner par les paroles creuses de sorciers. Ces derniers voulaient de toute évidence foutre la merde dans les rangs de l'Inquisition et non se venger des crimes commis par les Mages Fondateurs. C'était une évidence. Il observa attentivement l'intérieur du sac, faisait rouler quelque chose avec sa main. Alors qu'il lançait d'un geste dégouté le sac vers Sanders, il se dit qu'une méthode aussi barbare ne pouvait être dessinée que pour monter les sorciers contre eux. Des êtres aussi débiles que les six "molus" dehors n'auraient jamais entrepris une vengeance aussi élaborée que celle là.

Dans le sac, agrandi par magie sans qu'un œil extérieur ne puisse le voir, se trouvait un petite dizaine de têtes décapitées. Sur leur front était collé un papier avec un prénom, certainement celui du proche à laquelle "le cadeau" allait être envoyé.

Calvin se retourna, furieux, vers un des deux et il lui envoya un énorme coup de pied entre les côtes. L'homme hurla de douleur et le soldat déversa sa rage sur lui jusqu'à ce qu'il le voit sur le bord de s'évanouir.

-Tu voulais faire passer ces horreurs comme des actions des Inquisiteurs ?!

Il lui cracha dessus alors qu'il se recroquevillait, tremblant. Il n'avait aucun sentiments pour les victimes. Sa colère était tournée vers le coup monté qu'on essayait de leur faire.
Respirant profondément, Calvin fit ce qu'il avait l'habitude de faire quand il avait fait des prisonniers : il se saisit de la baguette de l'homme blessé et la brisa sous ses pieds.
Le deuxième sorcier s'était collé au mur mais il était incapable de bouger à cause des liens qui  laissaient de profondes marques rouges sur sa peau. Il tentait vainement de protéger cette mince tige de bois. Calvin le coucha sans ménagement sur le ventre alors qu'il se débattait comme un diable. Il parvint à le lui faire lâcher et, les jambes écartées au dessus de lui, le soldat eu cette fois beaucoup plus de mal à briser sa baguette. La résistance de cette dernière l'étonnait, c'était la première fois qu'il ne parvenait pas à en casser une "à mains nues" pour ainsi dire. Il activa la fonction force de son armure (qu'il avait mis en veille pour économiser sa batterie) et eut enfin raison de l'arme du sorcier.  

-A croire que vous mettez beaucoup de fric dans le business des baguettes ! S'exclama-t-il, à mille lieux d'imaginer la passion d'un fabricant. Pour lui, il voyait presque une usine avec des ouvriers qualifiés et des sortes d'ingénieurs magiques. Le temps des artisans était révolu à ses yeux. Calvin se fit une note à soi même pour se rappeler d'étudier les baguettes magiques plus en profondeur à son retour au Bastion. Le fait qu'elles deviennent plus résistantes était une préoccupation majeure et il fallait qu'il en parle à Septimus. Ce n'était pas normal.

Il se retourna vers Sanders qui le regardait d'un regard mauvais. Elle ne devait pas être très contente de ce qu'il venait de faire, mais il s'en foutait pas mal.

-Interrogatoire commun ? Demanda-t-il dans un grognement.

Ca irait plus vite et puis, il n'avait toujours pas confiance en son alliée. Elle pouvait très bien omettre de lui communiquer certaines révélations. Il se doutait qu'elle devait penser exactement pareil de lui.
   

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Alliance provisoire : Auror & Inquisiteur VS....

  Ligotés par un sortilège qui tenait leurs deux victimes en respect, baguette pointée sur eux, elle glissa un rapide regard en direction de Calvin qui jeta le sac en toile qu'il avait récupéré dans sa direction. L'Auror glissa sa matraque dans son étui tandis qu'elle gardait toujours en main celle dans laquelle était dissimulée sa baguette. Elle s'accroupit pour attraper le sac sans fond et l'ouvrir. Elle attrapa la première tête par les cheveux en la sortant du sac et l'observa avec une froide indifférence. Sur le front était collé un papier avec un nom : Stone.
Se relevant, elle sorti tranquillement tour à tour les têtes décapités qui y étaient dissimulées et les plaça une à une, parfaitement alignée sur les caisses en bois avant de croiser les bras et de les observer. Stone, Vondennhoff, Rayher, Smithson, Howey, Michaelson, Quinn, Digger, McCall, et Grant. 10 noms de 10 sorciers. Quel rapport y avait-il entre eux ? Aucun si ce n'était qu'ils étaient connus pour leur modération. Contrairement à Benjamin Heel qui avait un avis très tranché sur la question, ces sorciers, bien que désirant protéger leur communauté des Inquisiteurs et de la technomagie qui polluait leur monde, n'étaient pas pour autant pour une guerre ouverte. Eliminer ces sorciers en mettant cela sur le dos des Inquisiteurs ne pouvait qu'inciter à la haine et à la guerre. C'était plutôt bien vu, il fallait le reconnaître. Mais pourquoi risquer sa vie pour quelques têtes décapitées ?

Tout en réfléchissant elle entendit Hasting vociférer d'indignation à l'égard des prisonniers qu'il ne ménagea pas. Qu'il les malmène était une chose mais il n'était pas question qu'elle le laisse les tuer. Tout en gardant un oeil sur l'inquisiteur qui laissait éclater sa force brute, elle farfouilla à nouveau à l'intérieur du sac en toile. Ses doigts attrapèrent quelque chose, lorsqu'elle l'en sortie, elle découvrit qu'il s'agissait d'un parchemin vierge. Fronçant les sourcils, elle lança un sort de révélation mais rien n'apparut. Se mordillant la lèvre inférieur elle réessaya avec un autre sort mais rien n'y fit, le parchemin restait obstinément muet. Ce parchemin était décidément bien protégé, c'était donc pour cela qu'ils tenaient absolument à récupérer ce sac, pour qu'il ne tombe pas entre leurs mains. Que contenait-il ? Ils avaient deux prisonniers pour leur expliquer tout cela, releva la tête elle aperçut l'inquisiteur tentant vainement de briser la seconde baguette. Bien qu'elle était furieuse de le voir agir de la sorte, après tout, il n'y avait rien de plus sacré aux yeux des sorciers que leur baguette, elle ne put s'empêcher d'avoir un sourire mesquin en constatant que Hasting avait bien du mal à la briser à la simple force de ses mains. Pour y parvenir, il dut activer son armure, voilà qui était intéressant.... Il n'y avait donc pas que sa baguette qui avait été solidifié ?

Lorsqu'il se mit à pester sur la qualité des baguettes Tabatha se retourna franchement, tout en se dirigeant vers leur prisonnier dépassa l'inquisiteur. Ce primate s'imaginait donc qu'il puisse exister des usines à baguettes ? Après tout, pourquoi s'en étonnait-elle ? Ce rustre ne pouvait pas comprendre. Pauvre Ernie, s'il entendait de telles aberrations, lui qui excellait dans son art et qui chérissait tant ses magnifiques créations, il s'en arracherait les cheveux.

Bien que son regard sévère ne le quittait pas des yeux, ses lèvres se dessinèrent en un rictus mauvais lorsqu'il lui proposa à contre coeur un interrogatoire commun. Elle, se retrouvant à faire équipe avec un inquisiteur ? Décidément la vie était pleine de surprise, mais elle n'était pas idiote, et elle savait que si elle voulait se débarrasser de ces usurpateurs elle aurait besoin d'une aide supplémentaire et Hasting était un combattant de valeur, après tout, elle était bien placée pour le savoir. Toutefois, elle ne lui accordait aucune confiance, à la première occasion il chercherait surement à se débarrasser d'elle, comme elle de lui... Mais pour l'heure il avait besoin d'elle, et bien que ça lui couta de l'admettre, elle de lui
Acquiesçant d'un signe de tête, elle leva sa baguette et les deux prisonniers se retrouvèrent suspendus dans le vide à sa hauteur, maintenu par des liens qui s'étaient transformé en chaines.

- Laisse-moi faire, fit-elle en s'avançant vers ses deux victimes, sa matraque magique en main.

Ce n'était bien sur même pas sujet à discussion. Il n'était pas question qu'il les touche, cet homme les assommerait avec sa force brute avant même qu'ils n'aient le temps de leur dire quoique ce soit. La torture était un art subtile dans lequel elle excellait, personne ne lui avait jamais résisté, pas même Victor Yaxley bien qu'il fut le seul à ne jamais lui avoir échappé. Celui-là il ne perdait rien pour attendre le jour où elle recroiserait son chemin, elle lui ferait chèrement payer son insolence. Elle s’avança vers les deux prisonniers puis les jaugea en leur tournant autour. L’un, déjà malmené par son partenaire du jour, était déjà en larmes et tremblait comme une feuille. L’autre, bien que terrifié si elle se fiait à la lueur qui brillait dans la prunelle de ses yeux, essayait de tenir bon. C’était lui qui avait tenu tête à Hasting en ne lâchant pas sa baguette, lui qui avait fait solidifier sa baguette, lui, qu’elle allait briser. Un sourire mauvais s’afficha sur ses lèvres lorsqu’elle se planta devant lui

- Quel est ton nom ?

- Je ne réponds pas à une garce qui s’allie avec un inquisiteur fit-il en crachant en direction de Calvin pour lui montrer tout son mépris

Tabatha sourit devant cette petite rébellion qu’elle jugeait amusante qu’inutile. Elle gifla l’insolent du revers de sa main en visant sa bouche, et lui éclata la lèvre

- Quand je pose une question, tu réponds, fit-elle sur un ton doucereux en se rapprochant de sa victime, est-ce que c’est compris ?

Le sorcier garda le silence tout en la fusillant du regard ce qui lui donna envie de jouer avec lui. Elle observa le fluide vitale s’écouler sur son menton, elle s’approcha de lui et prit sa lèvre inférieur entre les siennes avant de le mordre sans pitié. Puis elle se retira et lécha avec sa langue le sang qui avait teinté ses lèvres vermeilles

- C’était un avertissement sans frais, comme tu vas très vite le constater, maintenant, je repose ma question. Quel est ton  nom ?

- Vince Callaghan

Voilà qui est mieux, du coup, on n’a plus besoin de toi, décréta-t-elle en se dirigea vers l’autre sorciers à qui elle brisa la nuque. Puis elle revint tranquillement vers sa victime, sans une once d’hostilité dans son regard. Connais-tu ceci ? Lui demanda-t-elle en plaçant sa matraque sous son nez. Non évidemment, comment pourrais-tu connaitre, attend je vais te montrer.

Tabatha plaqua sa baguette magique sur ses cotes, aussitôt, l’homme hurla de douleur jusqu’à ne plus avoir de voix, mais sans pitié, elle ne retira sa baguette qu’après avoir entendu le bruit si caractéristique de deux côtes se briser. Lorsqu’elle retira sa baguette le visage de l’homme était inondé de larmes. Des larmes de douleurs et de colère.

- Je peux faire beaucoup de chose avec cette arme. Te fouetter

Joignant le geste à la parole, Tabatha mania son arme de telle sorte qu’une plaie aussi vif et douloureuse que la marque d’une lanière en cuir, marqua la chaire.

- Te briser des cotes

- Pitié, gémit l’homme entre deux sanglots alors qu’elle venait de le frapper

- Ou te tuer, fit-elle en pointant sa matraque en direction du cœur, sans toutefois le toucher. Si je plaque ma baguette sur ton cœur pendant 5 secondes ton cœur cessera de battre, mais 5 secondes c’est long, et 4 suffiront à t’infliger une impitoyable douleur

Et pour prouver la véracité de ses propos elle plaqua sa baguette pendant 4 secondes au niveau de son cœur. Le sorcier hurla à la mort, dégoulinant de sang et de sueur. Elle le laissa reprendre ses esprits et jugeant qu’ils pouvaient enfin commencer entama l’interrogatoire

- Bien je pense que nous pouvons commencer à présent, comment puis-je lever le sort qu’il y a sur ce parchemin demanda-t-elle

Les yeux remplis de larmes le sorcier leva la tête et maudissant sa lâcheté lui révéla la formule magique. Il ne voulait plus souffrir or les souffrances que lui infligeait cette femme étaient absolument inhumaines. Vérifiant ses dires, elle prononça la formule magique et sous ses yeux, une carte apparut sur le parchemin vierge

- Qu’est-ce que c’est ?

- Un lieu incartable, notre base

- Combien êtes-vous ?

- Ils ne sont plus que 5

- Soit un gentil elfe de maison et dis-moi la vérité. Combien êtes-vous ?

Tabatha lui sourit, et plaqua sa matraque au niveau du cou arracha de nouveaux tourments à sa victimes

- 5 ou 6, c’est vrai pleura-t-il

- C’est amusant, je ne te crois pas, et aussitôt elle plaqua sa baguette au niveau de sa poitrine pendant 4 secondes

- Une dizaine, une dizaine de sorciers je vous jure

- Ne jure pas. Quels sont vos attentions ? Qu’attendez-vous de ce plan grotesque ?

- En éliminant les sorciers connus pour leur modération on voulait que ceux qui étaient comme eux, change leur opinion et vote un projet de loi qui sera prochainement soumis au Conseil et qui nous permettrait d’éliminer sans autre forme de procès n’importe quel moldu soupçonné de venir en aide aux inquisiteurs.

Tabatha opina de la tête c’était plutôt bien vu, il fallait le reconnaitre

- Qui vous a donné cet ordre ?

- Je ne peux pas… pleura-t-il…. Si j’essais de prononcer son nom, il me tuera

- Aurais-tu déjà oublié la douleur qu’inflige ma baguette ? Lui demanda-t-elle, en le faisant à nouveau hurler de douleur

- Je… ne peux vraiment pas… il nous a jeté un sort… si on tente de le dénoncer oralement ou par n’importe quel autre moyen son sort nous tuera


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 Mon meilleur ennemi

Les ennemis de mes ennemis sont mes amis.

Dans le regard de Calvin, diverses lueurs filaient l'une après l'autre. Si d'abord le profond agacement avait été de mise quand elle avait pris l'interrogatoire en main, l'intérêt arriva second et la satisfaction troisième.
Sanders maitrisait à la perfection l'art de la torture. Le garde du corps n'avait jamais vu que Septimus qui pouvait la surpasser dans cette discipline rigoureuse. Il l'admettait avec une légère moue mais il l'admettait tout de même : elle était douée. Le coup de mordre sa lèvre était bien un truc de nana, mais ça semblait être efficace.
Calvin grava ce nom dans sa mémoire - Vince Callaghan - tandis qu'il ne tressaillit pas une seule seconde lorsqu'elle tua leur deuxième prisonnier. Il avait repris ses habitudes inconsciemment : face à l'ennemi, il fallait toujours faire front commun et montrer aucun désaccord. Le prisonnier serait plus effrayé de voir deux alliés puissants dans leur pacte silencieux que deux soldats se disputant constamment.  Cependant, il n'avait pas apprécié que la sorcière lui assène le coup de grâce. Il ressemblait à un rat peureux mais on ne savait jamais ce qu'un homme pouvait cacher.

Tandis qu'elle commençait à jouer avec sa victime, Hasting se détourna légèrement pour regarder les dix têtes décapitées que Sanders avait aligné.  
" En éliminant les sorciers connus pour leur modération on voulait que ceux qui étaient comme eux, change leur opinion et vote un projet de loi qui sera prochainement soumis au Conseil et qui nous permettrait d’éliminer sans autre forme de procès n’importe quel moldu soupçonné de venir en aide aux inquisiteurs. "
Ce projet de loi était très dangereux pour les siens.
Profitant de la concentration de l'auror sur le prisonnier, il sortit rapidement sa mini tablette pour envoyer via une messagerie privée et ultra protégée une brève des informations qu'il avait entendu à Spetimus. Le soldat qu'il était devait toujours agir en prenant en compte sa propre mort : s'il venait à décéder, personne ne serait au courant de quoique ce soit.

Le prisonnier était en train de jurer qu'il ne pouvait révéler le nom de celui étant à la tête de l'information. Calvin s'empara de la carte que Sanders avait découvert.
Leur base principale se trouvait à New-York. C'était bien pensé. Si l'endroit devait être protégé par la magie, il aurait été rapidement découvert sur les territoires des Inquisiteurs. De plus, les territoires du Nouveau Monde permettait à des moldus de circuler sans qu'on leur pose des questions.
Il compléta sa en un éclair sa note pour Septimus et rangea l'objet dans sa poche.

Désormais, il était face à un sacré dilemme : se faire distancer par la sorcière (ce qu'il avait du mal à envisager) ou alors rentrer au Bastion comme les ordres de base lui avaient indiqué.
Cette dernière allait probablement user de sa magie pour se rendre en un clin d'oeil dans la Big Apple.
Le temps qu'il rentre à la base et qu'un groupe de soldats d'élite se pressent à NYC, elle serait partie depuis longtemps avec les preuves.
D'un côté, il savait qu'elle ferait le ménage derrière elle et c'était ce que ses supérieurs voulaient. De l'autre, il détestait qu'on fasse son boulot à sa place.
Réfléchissant à toute allure, Calvin se décida de la jouer fourbe. Il vint cacher la carte dans son armure, là où il était impossible d'accéder pour quiconque tentait de le fouiller.
Si elle transplanait sans lui, elle serait obligé de revenir le chercher, lui et la carte.
Si elle décidait de rentrer chez elle, il possédait la carte.

-Quels sont les ordres de tes supérieurs ? Demanda Calvin d'un ton doucereux.

Il se doutait que c'était quelque chose comme mettre "hors d'état de nuire" les imposteurs. Du coup, il continua.

-Je propose qu'on parte tous les deux trouver ce lieu "incartable".

Il souriait, certain qu'elle ne pourrait rien faire seule sans lui qui possédait la carte.

   

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Alliance provisoire : Auror & Inquisiteur VS....

Les hommes avaient décidément bien peu de résistance à la douleur comparée aux femmes. Pour avoir eu le loisir de voir passer entre ces mains de nombreux sorciers et moldus, le constat avait toujours été le même. Les hommes cédaient beaucoup plus rapidement qu’une femme. Une femme de la trempe de Régina Andropova lui donnerait bien du fil à retordre. Son regard gourmand avait glissé sur l’inquisiteur qui se tenait derrière elle. Et Hasting ? Quel serait son seuil de tolérance avant qu’il ne cède ? Il serait en tout cas bien plus résistant que ce foutu sorcier à qui elle avait soutiré bon nombre d’informations : le plan, leur projet, leur cache, leur nombre,… la seule chose qu’elle n’avait pas réussi à obtenir fut l’identité de leur commanditaire. Non pas, parce qu’elle n’avait pas été assez habile, mais parce que la personne qui se trouvait derrière tout ça, avait réussi à palier toutes éventualités et ne voulait surtout pas que l’on découvre qui il était. Chaque membre de cet obscure groupuscule avait été victime d’un sort très puissant qui les empêchait de dénoncer celui, ou celle qui se trouvait derrière tout ça. C’était un sort efficace que seul celui qui l’avait lancé pouvait le défaire. Elle allait donc devoir obtenir la réponse à sa question d’une autre manière. La voix doucereuse de Hasting la tira de ses réflexions et la fit se retourner vers lui avec méfiance. Pensait-il sincèrement qu’elle allait lui détailler son ordre de mission ?
Un sourire moqueur se dessina sur ses lèvres lorsqu’il lui suggéra de partir avec elle pour dénicher les rats de leur tanière. Hasting n’était pas stupide, il savait qu’il avait besoin d’elle, dommage pour lui, ce n’était pas son cas. Il lui suffisait de transplaner pour se retrouver à New-York en un claquement de doigts, alors que lui aurait à peine parcouru un mètre.

- Oh oui, je ne doute pas que tu puisses avoir besoin de moi pour retrouver ce lieu incartable, mais vois-tu, accio carte, moi, je n’ai pas besoin de toi.

Tabatha jubilait à la simple idée de disparaitre au nez et à la barbe de Hasting pourtant…. Il y avait comme un problème dans son plan si parfait. Un grain de poussière qui venait enrailler son rouage si pourtant magnifiquement huilé… L’auror avait lancé un sortilège d'attraction pourtant la carte ne se retrouvait toujours pas entre ses mains, et ça, ce n’était pas normal. Que se passait-il ? Son petit sourire victorieux disparu et elle lança un regard avada kedavresque en direction de Calvin qui l'observait toujours avec son petit sourire satisfait. C'était lui ! C’était à cause de lui si elle n’arrivait toujours pas à récupérer cette fichue carte ! Bon sang ! Pourquoi n’avait-elle pas mieux regardé ce maudit plan lorsqu'elle le tenait entre ses mains ?!!! Pour qu'elle reste insensible à son sortilège d'attraction il l'avait forcément dissimulé dans le seul endroit qui soit imperméable à toute magie, son armure. Il avait probablement dû faire son petit tour de passe-passe le temps de son interrogatoire

- Donne-là moi ! Ordonna-t-elle en tendant sa main vers lui. Je ne te mettrais en garde qu’une fois. Elle ne te sert à rien de toute manière. Le temps que toi et tes petits copains arriviez ils seront déjà loin. Et même en supposant qu'ils soient assez idiots pour rester c'est un lieu qui est incartable. Autrement dit, il est protégé par un sort qui le rend invisible aux yeux des moldus. Même aidé de cette carte tu serais incapable de trouver leur cachette et ça même si elle se tenait juste devant toi. Pour y entrer il te faut l'aide d'un sorcier.

L'inquisiteur, les bras toujours croisé sur sa poitrine ne se départissait toujours pas de son sourire. Avait-il seulement comprit ce qu'elle venait de lui dire ? Etait-il idiot à ce point ? Non, ce n’était pas ça… elle comprit. Elle eut un mouvement de recul avec sa tête tout en grimaçant.

- Tu plaisantes là ?

Oh non, il ne plaisantait pas. Il avait la carte, et elle le moyen de les y emmener,… il voulait vraiment... qu'ils s'associent ?!! Hors de question ! Pas question pour elle de s'associer avec cet homme. Son regard glissa sur leur prisonnier, qui était une roue de secours non négligeable après tout. Elle pourrait très bien se servir de lui pour le forcer à l'y conduire mais ce ne serait pas judicieux. Tout d'abord, il pourrait la faire tomber dans un piège, et même s'il n'était pas assez malin pour cela, vu son état, il serait plus un boulet pour elle qu'autre chose. Et puis, il y avait un autre problème. Ses comparses savaient parfaitement qu’ils avaient fait deux prisonniers, et qu’ils risquaient de parler. Y aller seule, s’était se jeter dans la gueule du loup. Son regard glissa alors sur Hasting. Cet homme était un inquisiteur certes, mais c'était aussi un très bon combattant. A eux deux, ils avaient plus de chance d'en finir sans dommage qu'elle toute seule. Pouvait-elle se fier à lui ? Certainement pas. Dès que le nettoyage serait terminé elle devrait l'éliminer avant qu'il ne s'en charge pour elle. Bien que cela ne l’enchantait pas, après avoir pesé le pour et le contre, la sorcière devait reconnaitre que c’était actuellement la meilleure option possible, elle fit donc un pas vers lui

- Très bien. Je te conduis là-bas, si tu m'aides à tous les tuer, aussi efficacement que cela…

D’un geste leste et rapide, elle tendit sa baguette vers le prisonnier dont elle n’avait plus besoin et lança le sort de l’Avada Kedavra. Une fois sa petite démonstration terminée, elle se tourna à nouveau vers Calvin pour reprendre sa discussion

- Mais tu me laisses Trinity, j'ai un compte à régler avec elle.

Elle leva sa main dans sa direction tout en affichant un petit sourire moqueur.

- A présent, il va falloir que tu me donnes cette carte pour que je puisse voir où nous devons nous rendre et que tu retires cette armure le temps que l'on transplane, sans quoi, je ne pourrais pas t'emmener avec moi. Il va falloir que tu apprennes à me faire confiance, partenaire, rajouta-t-elle moqueuse en voyant son hésitation.

Retirer son armure le rendrait vulnérable durant un temps. Dans sa position, elle ne se ferait absolument pas confiance, mais s'ils voulaient agir il allait devoir faire ce qu’elle n'aurait jamais accepté de faire. Il n'était plus temps de tergiverser, ils en avaient déjà perdu suffisamment, à présent, ils devaient agir. Il voulait qu’ils fassent équipe, il allait donc devoir jouer selon ses règles.

- Nous avons besoin l’un de l’autre, lui confirma-t-elle d'un air sérieux pour l’encourager à lui faire confiance tout en tendant à nouveau sa main.

Mon meilleur ennemi

Les ennemis de mes ennemis sont mes amis.

Calvin souriait toujours du petit tour qu'il avait joué à la sorcière. Et oui, la magie ne pouvait pas toujours surpasser ceux qu'ils appelaient "moldu". Certes, le garde du corps n'était pas connu pour ses sursauts d'intelligence mais il restait néanmoins malin. Surtout dans des situations comme celles-ci.
Sanders ne remarqua pas immédiatement qu'il l'avait roulé.
Le plaisir de voir son sourire victorieux disparaitre de son visage, alors que, lui, pouvait garder le sien, était savoureux.

-Si je plaisantes ? Est-ce que j'ai vraiment une gueule à faire des plaisanteries ? Demanda-t-il.

La situation en fait...l'amusait. Il n'y avait rien de mieux que de tourner en bourrique un sorcier et que de faire taire ses expressions de conquérants invincibles.
Non, ils étaient loin d'être invincibles...
Elle prit quelques secondes avant de se décider - de toute façon, si elle voulait retrouver la tête de l'organisation, elle n'avait pas le choix - et Calvin hocha la tête, satisfait.

-Je te laisserai ta meuf, sans soucis, affirma-t-il.

Le garde du corps n'était plus si amusé que cela. Pour qu'il puisse disparaitre avec elle, il devait retirer son armure un instant et il serait donc des plus vulnérables...
Pourtant, à présent, c'est lui qui n'avait plus le choix : il était obligé de lui faire confiance pour pouvoir arriver à terme avec cette mission.
La loi était bien trop dangereuse pour les siens, il devait faire quelque chose.
Il plongea son regard dans celui de la sorcière et, sans la lâcher des yeux, désactiva son armure.

-Voilà, grommela-t-il, se sentant bien faible.

Il se saisit de la main qu'elle tendait et emprisonna ses doigts avant seulement de sortir la fameuse carte. Il craignait qu'une fois qu'elle aurait vu le lieu, elle se débarrasse de lui et le laisse sur place comme un crétin. C'est ce qu'il aurait fait lui, confiant en ses habilités à venir bout de l'organisation seul. C'est pour ça que sa poigne était puissante : il ne la lâcherait pas. Alors là, pas question, dû-ce t-on lui briser le poignet ou même lui couper la main.
Sanders examina la carte un instant et, sans même un avertissement, il se sentit aspirer vers le néant. Un tourbillon d'images flou lui donna le vertige tendit qu'il se sentait enfermé, écrasé par une force qu'il n'aimait pas. Était-ce normal ou était-elle en train de le tuer et de l'envoyer en enfer ?
Brusquement, il sentit la terre ferme sous ses pieds et il du se maintenir à elle pour ne pas s'écrouler là. Vaseux, il avait de méchantes nausées.
Il ne perdit pourtant pas de temps pour remettre son armure en fonctionnement. Avant même qu'il ne relève la tête pour voir dans les environs, il avait activé sa protection. Soulagé, il observa l'endroit autour de lui. C'était un truc de dingue : ils étaient à New-York... Calvin n'y avait jamais mis les pieds mais reconnu en un instant les lieux grâce aux nombreux films et séries qui avaient été tournées ici. Le bruit des klaxons l'enveloppaient alors qu'ils étaient il y a trois secondes dans un endroit des plus isolés. Cela semblait irréel. Un rien malsain aussi. Les sorciers étaient d'une paresse extrême après tout s'ils n'étaient même plus capable d'utiliser leurs jambes...
Si dans des situations telles qu'une poursuite de criminels comme ici, le fait de disparaitre et de réapparaitre à des kilomètres de distance du point de départ pouvait avoir un avantage mais... les personnes non magiques avaient toujours grandi avec les grands qui martelaient aux plus petits, peut-être envieux des sorciers que le bonheur n'était pas la destination mais le voyage.

Le lieu était mis à disposition spéciale des voyageurs sorciers. D'ailleurs, il se sentit poussé sur le côté car il gênait l'arrivée d'un autre sorcier. Ayant lui même vécu l'expérience, cela continuait à beaucoup impressionner le soldat que de voir une personne se matérialiser sous ses yeux à l'endroit même où il se trouvait il y a deux secondes.
C'était vraiment un truc de taré.
Sanders l'entraina dans son sillage - ou plutôt parti sans un regard en arrière - et bientôt, ils se retrouvèrent dans une ruelle moins fréquentée.

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Alliance provisoire : Auror & Inquisiteur VS....

Lui arracher son insupportable et stupide sourire avant qu'il ne lui inspire des envies des meurtres, voilà ce que Tabatha ressentait présentement face à cet ignoble moldu qui était en train de jouer au plus malin avec elle. Cette situation l'amusait, et bien il n'allait plus rire très longtemps. Après s'être mis d'accord sur ce qu'ils attendaient l'un de l'autre, ce fut à son tour d'afficher un regard provocateur et triomphateur tandis que le sourire de Hasting était en train de se fendre en une grimace désabusée lorsqu'elle lui demanda de retirer son armure.
Les armures c'était le point fort des Inquisiteurs, ce qui rendait toute magie inefficace. Bien que ça l'ennuyait de le reconnaitre, Tabatha détestait admettre l'idée que de vulgaires moldus avait trouvé, pour le moment, un moyen qui rendait leurs sortilèges inefficaces. Mais pour le moment seulement, car tôt ou tard, ils parviendraient à vaincre cette défense qui paraissait sans faille. Paraissait seulement car nul n'était infaillible et surtout pas des créatures aussi faibles que des moldus.

A contre coeur, l'homme désactiva son armure pour la plus grande satisfaction de l'Auror, mais simultanément avant même qu'elle n'ait eu le temps d'esquisser le moindre geste, elle sentie sa poigne forte et virile se refermer sur sa main, bien décidé à ne plus la lâcher. De peur qu'elle ne lui joue un mauvais tour ? Levant son regard émeraude sur lui, elle se délecta de la situation et l'observa d'un air supérieur

- Et bien, on n'a pas de menottes aujourd'hui ? Lui demanda-t-elle narquoise

En guise de réponse, l'homme lui tendit la carte qu'elle observa attentivement pendant quelques minutes une fois fait, sans crier gare ni même le prévenir des dangers qu'il encourait si jamais il avait le malheur de lui lâcher la main, Tabatha transplana jusqu'au lieu-dit. Le voyage ne dura que quelques minutes, mais ce fut suffisant pour rendre malade son partenaire du moment. C'était assez jubilatoire de voir l'effet que le transplanage avait sur cette armoire à glace d'Hasting. Lorsqu'il voulut s'accrocher à elle pour ne pas vaciller, elle se décala en affichant une grimace réprobatrice et le laissa reprendre son souffle en prenant appui non pas sur elle mais sur un panneau de signalisation. Du coin de l'oeil, elle le vit réactiver son armure avant même de se relever correctement, le délaissant elle reporta son attention sur son nouvel environnement. New-York, la dernière fois qu'elle y était venue, ce n'était pas si lointain, puisque c'était la destination que la jeune Jenkins avait choisi lors de sa dernière escapade amoureuse en compagnie du neveu d'Ernie Beller, Zachary Heel. Elle leur avait donné une leçon à tous les deux qui devrait leur passer l'envie de recommencer ce genre d'aventure. D'un oeil bien plus amusé qu'elle ne le laissait paraître, elle vit Calvin se faire bousculer par un sorcier qui venait de transplaner à l'endroit exact où il se trouvait. Sans un mot, elle quitta ce lieu, l'inquisiteur sur les talons, et s'engagea dans une ruelle beaucoup moins fréquentée. Tabatha avait choisi de transplaner à quelques lieux de la base de ceux qu’ils pourchassaient pour ne pas se faire repérer. A la plus grande surprise de Hasting, elle pénétra dans une résidence secondaire et descendit jusqu'au parking souterrain. Elle s'arrêta face à un mur de brique, le sourire aux lèvres.

- Votre armure désactivez-là à nouveau ou vous ne passerez jamais, et ne la réactivez pas tant que je ne vous en donnerais pas l'autorisation.  

Elle retira sa baguette magique de sa ceinture et sans attendre le consentement de l'inquisiteur, traversa le mur en se saisissant d'Hasting. Le mur de briques les engloutis ce qui signifiait qu'Hasting avait bel et bien retiré son armure... dommage, elle aurait bien rit de le voir s'écraser le nez en premier contre le mur de pierre. La traversée ne dura que le temps de quelques pas avant qu'un passage ne s'ouvre sur une rue marchande où le temps semblait s'être arrêté depuis quelques siècles.

- Voilà pourquoi vous n'auriez jamais pu trouver ce lieu sans moi, lui expliqua-t-elle tout en s'avançant dans ce lieu d'un autre monde.

Ils traversèrent la ville dans la ville et Tabatha le conduisit dans un dédale de ruelle sans fin avant d'enjamber la fenêtre d'une maison isolée. La pièce était sombre et abandonnée mais de l'autre côté de la porte on pouvait clairement entendre deux voix l'une suppliant de l'épargner et l'autre.... Ouvrant la porte à toute volée, l'Auror apparut le sourire mauvais aux lèvres. Devant elle se trouvait un homme attaché, un sorcier connu pour ses tendances pacifiste et face à lui deux autres sorciers baguette en main.

- Bonsoir messieurs, je vous amène un trophée. Calvin Hasing, le garde du corps de la grande Inquisitrice en personne, fit-elle en se retournant de ¾ dans sa direction

Elle pouvait voir dans son regard qu'il se sentait trahit, qu'il était tombé dans un piège. En confiance, et le sourire mauvais, les deux autres sorciers s'approchèrent de leur proie. Tabatha se retourna alors et jeta un sort sur celui qui était le plus proche d'elle, espérant que Hasting aurait assez de réactivité pour s'occuper de l'autre et non d'elle.

- Maintenant ! Hurla-t-elle pour qu’il réactive son armure

Fondant sur le sorcier qu'elle avait assommé à l'aide de son sort, elle lui brisa les cervicales et continua son avancé sans se préoccuper le moins du monde de l'inquisiteur ou du prisonnier. Elle n'était là ni pour l'un ni pour l'autre de toute manière.

Ses deux matraques à la main dont l'une d'elle renfermait sa baguette magique, revêtue d'une tenue en cuir rouge sang qui moulait sa silhouette comme une seconde peau, ornée de sa magnifique chevelure blonde, il se dégageait de Tabatha à la fois beaucoup présence, une présence menaçante mais aussi de puissance  
Sans donner le temps de réagir aux hommes qu'elle croisait sur son chemin, Tabatha s'avança et frappa tour à tour ceux qui osaient venir l'affronter. Ses matraques s'abattaient avec violence sur eux, leur fracassant le crane sans la moindre pitié. Elle virevoltait, esquivait, frappait, et lançait des sorts jusqu'à ce qu'une silhouette familière n'apparaisse devant elle.

 

fiche codée par Empty Heart

Mon meilleur ennemi

Les ennemis de mes ennemis sont mes amis.

Calvin était aux aguets, suivant l'auror à quelques mètres de distance, prêt à tout moment à contre-attaquer si jamais elle venait à se retourner avec sa foutue matraque en l'air.
Il n'aimait pas le chemin qu'elle empruntait et tous ses sens étaient en alertes : après tout, il était en territoire ennemi, guidé par une sorcière rêvant de le briser en deux. Y'avait de quoi être méfiant non ? Arrivée devant une résidence secondaire, Sanders se dirigea vers le parking souterrain ce qui, de plus en plus, déplaisait à l'Inquisiteur. Il se sentait piégé, coincé mais ce n'était rien de ce qui allait se passer par après... Elle s'arrêta devant un mur : elle avait l'air complètement dingue face aux briques, à peine à dix centimètres de son visage. Bon sang, mais à quoi jouait-elle ? Elle avait un grand sourire aux lèvres et Calvin en comprit la cause lorsqu'elle lui ordonna de retirer son armure. Une nouvelle fois.
Décidément, il n'aimait pas du tout ça, et encore moins le sourire satisfait sur ses sales petites lèvres de sorcière, surement mal baisée.
Il n'eut pas vraiment le temps de réfléchir - et c'était peut-être mieux ainsi - car Sanders l'attrapa et il eut l'intelligence de retirer effectivement son armure, prêt à toutes les douleurs pour la suivre. Autour d'eux le mur les englouti et Hasting était quelque peu effrayé par ce qu'il y avait autour de lui. Évidemment, il ne le montra pas et ne le montrait jamais. Après tout, il avait par trois fois séjourné en prison après être passé entre les mains de différentes familles d'accueil pas toujours très sympathiques. Ses sentiments, il avait appris dès son plus jeune âge à les garder pour lui. Si cela parfois le tracassait vis-à-vis de Cam qui le connaissait pourtant par coeur, aujourd'hui, il était heureux d'avoir derrière lui une vie de pratique.
Montrer sa peur d'être entouré de magie, sans armure, à une sorcière ? Et puis quoi encore ?!
Ils marchèrent quelques pas avant d'enfin déboucher sur l'air libre. Le soulagement de voir la rue marchande parvint à calmer son rythme cardiaque.
La magie, c'était simplement le mal absolu. En traversant cette mini ville sorcière - dont les devantures étaient plus grotesques les unes que les autres mais que le soldat cartographia dans son esprit, enregistrant chaque information qui pourraient se révéler utiles à l'Armée - le garde du corps n'avait de cesse de caresser le bouton permettant de remettre son armure.

L'Auror le conduisit dans une petite ruelle, beaucoup moins agitée que les artères principales. Il se glissa dans une maison abandonnée par une fenêtre, suivant la sorcière en silence. Ils étaient à présent dans une pièce sombre, pleine de poussière mais illuminée par le mince filet de lumière provenant du bas d'une porte. Derrière, des voix se faisaient entendre. Quelqu'un suppliait d'être épargné... Quel chochotte : si Hasting craignait parfois pour sa vie, jamais il ne supplierait quelqu'un et certainement pas ses ennemis. Le soldat qu'il était était toujours prêt à se faire torturer et à garder le silence jusqu'à ce que mort s'en suive.
Il se précipita à la suite de Sanders dans la pièce qui les préoccupait.
Trois hommes : deux debout, un troisième assis, ligoté à une chaise, le visage défait par la peur mais également, la surprise de les voir débarquer.
Et c'est là que la traitresse signala son identité aux deux gros débiles. Alors c'était ça son plan depuis le début ? Le conduire auprès de ses complices ?! Calvin était sur le point de dédaigner son arme alors que les deux sorciers s'avançaient vers eux avec un sourire victorieux sur leurs lèvres quand Sanders terrassa un des deux sorciers en lui hurlant "Maintenant !".
Pas besoin d'elle pour ça, dès qu'il avait vu son sourire mauvais, il avait réenclenché son armure. Mais il avait à présent comprit sa ruse. Il se saisit de son arme, visa le deuxième homme qui avait un air hébété sur le visage et le toucha en pleine poitrine.

Il s'écroula et, sans un regard pour le prisonnier, il se dépêcha de suivre l'auror qui laissait à la place de pierre comme le petit Poucet, des corps inanimés : rien ne semblait lui résister. Enjambant les hommes à terre, l'arme au poing, longeant les murs jusqu'à entrevoir que la sorcière s'était arrêté pour être face à une autre femme.

-Décidément, tu es incorrigible Sanders... Ne vois tu pas que ce que nous entreprenons ici te bénéficiera à toi aussi ?

Concentré sur leur conversation, Calvin ne s'attendit pas à ce que quelque chose se jette soudainement sur lui, le plaquant au mur avec un bruit sourd. Sans son armure, la force - de toute évidence magique - l'aurait broyé. La face contre le mur, il ne voyait pas ce qui l'écrasait, se contentant de se débattre, se demandant qui de la magie ou de la technologie aurait plus de force pour qu'il se sorte de ce pétrin. Dans son dos il sentit un pied de meuble et imagina donc une commode derrière lui.

-Comment un Inquisiteur a pu entrer ici ? Demanda un homme d'une voix inquiète.

-Par magie...Déclara Hasting sur un ton moqueur d'une voix étouffée.

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Alliance provisoire : Auror & Inquisiteur VS....

  Sans se préoccuper le moins du monde de son partenaire, Tabatha laissa derrière elle, un chemin ensanglanté parsemé de corps inanimés et sans vie sur son sillage. L'Auror était un adversaire au style de combat très offensif, elle n'attaquait pas pour se défendre mais pour tuer quiconque se dressait sur son chemin.  Le mot hésitation ne faisait absolument pas parti de son vocabulaire, car hésiter, c'était risquer de mourir et elle comptait bien profiter de l'effet de surprise de son attaque éclair pour éradiquer une fois pour toute tous ses opposants. Se préoccuper de Calvin, dont elle sentait la présence dans son dos, n'était absolument pas dans ses prérogatives. L'homme n'était pas un amateur, il savait se battre, et pour s'être mesuré à lui dans le passé elle en savait quelque chose. Si elle l'avait trainé jusqu'ici ce n'était certainement pas pour jouer les mères nourricières avec lui et il avait intérêt à se montrer utile.
Ses adversaires tombaient comme des mouches sous les coups de ses matraques jusqu'à ce que  Trinity n'apparaisse devant elle, droite, belle, grande et fière. Tabatha s'immobilisa face à elle, serrant plus fermement ses deux matraques dans ses mains et les deux femmes se jaugèrent durant un instant en se défiant du regard. Tranquillement, la femme lui sourit et tenta même de s'allier son adversaire le plus coriace du moment. Un sourire énigmatique s'afficha sur les lèvres de Tabatha. Si les deux femmes avaient bel et bien le même but, et si ni l'une ni l'autre ne s'encombraient de principes pour y parvenir, la blonde estimait que la brune, plutôt que de servir leur cause ne faisait que leur porter préjudice. Elle était un sérieux problème dont il devenait urgent de se débarrasser avant qu'elle n'entraine dans sa chute tous le parti des mages fondateurs.

- Rejoins-nous et apporte-moi ton soutient

- Pourquoi t'aiderais-je ?

- Parce que pour toi peu importe la manière, tout ce qui compte c'est de détruire les inquisiteurs une fois pour toute. Joins-toi à moi, ils ne pourront rien contre nous réunis

- C'est vrai, avec moi à tes cotés tu serais sur de gagner...

Sans qu'elle ne s'y attende, Tabatha plaqua sa baguette sur la poitrine de Trinity. A son simple contact le sort d'un doloris amplifié frappa la brune. Le corps secoué de spasme, la sorcière s'écroula à genoux en hurlant de douleur. L'auror retira sa baguette pour lui permettre de reprendre son souffle. La saisissant fermement par les cheveux elle se pencha au-dessus d'elle

- Si tu veux que j'arrête, la menaça-t-elle en agitant la matraque qui refermait sa baguette sous le nez de sa victime, dis-moi qui est derrière tout ça.

Un craquement sonore la fit alors faire volte-face juste à temps pour constater que son partenaire, sur qui elle comptait pour s'occuper des membres restant au service de Trinity pendant qu'elle s'occupait d'interroger cette dernière, se trouvait actuellement en très mauvaise posture, le corps littéralement écrasé contre le mur par une commode. S'il n'avait pas eut son armure pour le protéger vu le coup de l'impact l'homme aurait certainement eut la nuque brisé. Mais tout inquisiteur qu'il soit, Calvin ne pourrait leur opposer la moindre résistance face à la pression du meuble qui continuait à l'écraser impitoyablement. Son armure avait beau le protéger, il était coincé et surtout à la merci de son agresseur. Les yeux de Tabatha s'exorbitèrent  lorsqu'elle constata que le sorcier en question désarma une des armures présente dans la pièce afin d'envoyer la hache qu'il tenait dans sa main de fer, en direction de l'asticot qui avait beau se tortiller dans tous les sens sans parvenir pour autant à se libérer de son emprise. Évidemment cet imbécile qui ne pouvait pas voir ce qui se tramait dans son dos trouvait encore le moyen de faire de l'humour. S'il était vrai que sa survie en temps normal lui importait peu, cette fois les choses étaient différentes. Elle ne pouvait pas se permettre de perdre son allier si elle voulait être certaine d'obtenir les réponses qu'elle désirait. Lâchant sa proie, elle se plaça devant Calvin et la main tendue en avant ralentit la vitesse de l'arme qui se trouvait dans leur trajectoire jusqu'à ce qu'elle s'arrête au niveau de la paume de sa main, puis, d'un simple mouvement de bras, elle le renvoya à l'expéditeur. Alerte ce dernier eut juste le temps de s'écarter pour ne pas recevoir le projectile en pleine poitrine, mais ce ne fut pas le cas du sorcier qui se trouvait derrière lui. L'homme n'eut pas autant de chance et s'écroula avec le tranchant de la lame planté dans son torse.

Trinity profita du fait que son adversaire l'avait relâché et de son inattention pour lui lancer à son tour un sort qui l'atteignit de plein fouet entre les omoplates. A genoux, encerclée par 5 sorciers, et maintenu par l'un d'eux avec sa force de brute, Tabatha regarda Trinity s'approcher d'elle menaçante.

- Tu as toujours un faible pour les moldus à ce qu'on dirait, mais là, tu fais de pire en pire... un inquisiteur ? Depuis quand tu protèges ces chiens ?

- Je ne le protégeais pas, cet homme est à moi. Moi seule le tuerait je ne laisserais personne d'autre me voler ce privilège.

Un sourire mauvais s'afficha sur le visage dure et implacable de son adversaire qui approcha davantage encore d'elle

- Je te laisse une dernière chance,...

En guise de réponse Tabatha lui asséna un violent coup de boule qui fit tituber la brune en arrière. Aussitôt après elle sentit quelque chose la frapper au niveau de la tête, puis plus rien...


Lorsqu'elle reprit connaissance, elle fut surprise de constater qu'elle avait toujours ses armes sur elle mais la raison n'était pas difficile à comprendre, ils étaient enfermés dans une pièce totalement hermétique à la magie. Il n'y avait aucune fenêtre ni la moindre porte et leur seule source de lumière, ils le devaient à 8 torches réparties par paire sur chacun des murs qui les entourait à au moins 4 mètres de hauteur. Un sablier était posé sur une table, mais elle n'y prêta pas attention et se tourna vers Calvin qui était lui aussi allongé sur le sol. Le poussant avec son pied elle le fit rouler pour qu'il lui présente son visage et constata avec surprise qu'il ne portait plus son armure.

- Lève-toi ! Ordonna-t-elle, et puisque tu n'as pas été très utile jusqu'à présent essais de trouver le moyen de nous sortir de là. Mais à quoi tu jouais ?! Explosa-t-elle. Même pas fichu de couvrir mes arrières, un véritable boulet !

Alors qu'ils étaient entrain de se disputer comme un vieux couple et que Tabatha tournait en rond dans la petite pièce comme un lion en cage, la cheminée s'alluma et un visage apparut dans une lumière verte. Trinity !

- Alors est-ce que votre petit nid est à votre convenance ? S'enquit sincèrement la femme. Vous voyez le sablier là-bas ? Lorsque tout le sable se sera écoulé vous n'aurez plus d'oxygène, enfin plus d'oxygène pour une personne mais comme vous etes deux, il va falloir diviser le temps par deux, oups, désolée, je viens de réaliser que mon sablier n'était pas très précis. A moins bien sur que vous ne vous entretuez avant.

- C'est très courageux de ta part de nous regarder nous asphyxier, la défia-t-elle en croisant ses bras devant sa poitrine.

- Et bien non, pour être tout à fait honnête je compte sur lui pour te tuer, mais je compte sur toi pour lui opposer un minimum de résistance, c'est pour ça que vous avez toujours vos armes sur vous. Ensuite, quand il t'auras tué, qu'il sera suffisamment affaiblit par le manque d'oxygène et que son armure sera totalement désactivée, je l'achèverais. Ta mort ne sera pas vaine ma chère, tu sera morte en te battant vaillamment contre l'ennemi et je m'arrangerais pour que tu ai tous les honneurs que tu mérites. Amusez-vous bien...

Et le visage disparu de la cheminée

- Dès que je sortirais d'ici, je l'étranglerai avec ses propres entrailles ! Éructa-t-elle furieuse tout en se tournant vers le sablier pour juger le temps qu'ils leur restaient.

Ils devaient absolument trouver une solution pour sortir de ce piège.

- Tout ça c'est de ta faute, lâcha-t-elle furieuse à l'adresse de l'inquisiteur

.

Mon meilleur ennemi

Les ennemis de mes ennemis sont mes amis.

La pression dans son dos se précisa tout comme la douleur qui l'accompagnait et Calvin comprit que sa petite boutade n'avait pas plus à son adversaire, clairement inquiet de savoir qu'un Inquisiteur avait pu s'introduire jusqu'à eux.
Qu'est ce qu'il croyait le petite morveux ? Qu'un être sans moldu était trop débile que pour passer une alliance temporaire avec une ennemie ? Si un jour les sorciers cesseraient de les sous-estimer, peut-être qu'ils comprendraient véritablement de quoi ils étaient capables pour se défendre de la peste magique.
Pourtant, l'Inquisiteur se trouvait à présent en très mauvaise posture. Le pire n'était pas qu'il soit coincé mais qu'il ne voie absolument rien. Or la vue était aussi bien une arme de défense que d'attaque pour un soldat. Malheureusement aplati de la sorte contre le mur, il ne pouvait que sentir ce qui se tramait derrière lui. Il comprit que Sanders avait lâché sa proie pour lui éviter de pires ennuis ce qu'il regretta aussitôt, incapable de pouvoir exprimer de la gratitude envers une garce comme elle.
Alors que l'armoire glissa et lui avec, la pression le liant à l'objet ayant disparu, il n'eut pas le temps de se retourner que la pression revint. Que c'était-il passé pour que le meuble revienne de force le plaquer contre le papier peint ? Peu importe. Mais à présent, l'Auror était elle aussi en position de faiblesse.

-Je te laisse une dernière chance...

S'ensuivit deux coups distinct et il comprit que Sanders était à présent inconsciente, ou pire. Génial. Allait-il laisser sa peau entre les sales pattes de ses sorciers extrémistes ?
Calvin pensa à Camila. Son visage se dessinait clairement dans son esprit et son coeur battit plus vite. Il ne pouvait pas mourir. Non, il ne pouvait pas la laisser seule affronter des brutes dans le genre qui était en train de le martyriser...
La pression diminua et il ferma les yeux en glissant le long du mur, s'attendant au choc d'une mort imminente mais seul une main s'agrippa à lui et le força à le remettre sur ses deux pieds.
Il vit dans leurs yeux un mélange d'incompréhension, de colère, de peur et de victoire de le savoir hors état de nuire. C'était pourtant vrai : il était complètement à leur merci.
Alors qu'un des hommes levait sa baguette vers lui, un sourire triomphant, la femme lui ordonna toute autre chose ce qui surprit grandement le moldu.

-Non, ne l'amochez pas trop...J'ai une idée... Petrificus Totalus !

Rien ne se passa.

-Il a toujours son armure boss !

-Mais c'est pourtant vrai...Assomme le pour qu'on puisse la lui retirer

-Approche et tu perds ton oeil toi ! Menaça Calvin.

Mais à cinq contre un, l'Inquisiteur aussi expérimenté qu'il était n'avait que peu de chances et le néant l'envahit.

***

Un coup de pied le réveilla tout en le faisant rouler. Le soldat ouvrit immédiatement les yeux et comprit que son armure lui avait été retiré. Il se redressa en grognant alors qu'une voix désagréable lui faisait des reproches.

-Ferme la un peu tu veux..Marmonna-t-il en reprenant ses esprits.

Les évènements précédents lui revenir en tête : le groupuscule terroriste utilisant des "moldus" pour une cause qui était en réalité bénéfique aux Mages Fondateurs. Leur QG dans cette ville magie...
La petite maison et la pression dans son dos...Et puis le noir.
Rouvrant les yeux, il analysa la pièce close, illuminée de torches dont la lumière n'avait rien de rassurant. Ces crétins étaient encore au Moyen-Age et n'avaient toujours pas compris comment utiliser l'électricité. Retardés mentales, va.
Sanders tournait en rond, comme un lion en cage alors que Calvin économisait ses forces en restant toujours en position assise, sentant que quelque chose allait se produire sans avoir la moindre idée de ce que ça allait être.
Soudain, son impression se révéla juste quand un feu s'alluma tout seul dans la cheminée en face d'eux et que le visage de la femme de tout à l'heure apparu dans des flammes vertes.

- Alors est-ce que votre petit nid est à votre convenance ? Vous voyez le sablier là-bas ? Lorsque tout le sable se sera écoulé vous n'aurez plus d'oxygène, enfin plus d'oxygène pour une personne mais comme vous êtes deux, il va falloir diviser le temps par deux, oups, désolée, je viens de réaliser que mon sablier n'était pas très précis. A moins bien sur que vous ne vous entretuez avant.

Hasting avait déjà repéré les sabliers sans pour autant les avoir identifié comme tels. A présent qu'il savait leur but, il pesta intérieurement.

-Pour être tout à fait honnête je compte sur lui pour te tuer, mais je compte sur toi pour lui opposer un minimum de résistance, c'est pour ça que vous avez toujours vos armes sur vous. Ensuite, quand il t'auras tué, qu'il sera suffisamment affaiblit par le manque d'oxygène et que son armure sera totalement désactivée, je l'achèverais. Ta mort ne sera pas vaine ma chère, tu sera morte en te battant vaillamment contre l'ennemi et je m'arrangerais pour que tu ai tous les honneurs que tu mérites. Amusez-vous bien..

Son arme ! A lui aussi ? Il plissa les yeux et évalua la distance entre lui et la petite forme sombre au coin du mur à sa gauche. Etait-ce son équipement ? Suivant la logique de la folle dingue de la cheminée, oui.
Alors qu'elle disparaissait, Calvin se releva enfin et en trois pas, se saisit son arme alors que Sandesr était occupée à calculer le temps qu'ils leur restaient.
Hasting se sentit un peu mieux en sentant l'acier froid dans sa paume. Il savait que même s'il la tuait, les autres crétins derrière n'allaient pas le laisser repartir comme si de rien n'était mais tout de même. Il se sentait mieux avec son arme que le contact rassurait.

-Quoi?! S'écria-t-il, abasourdi qu'elle lui fasse une reproche. MA faute ?! Putain t'oublies que tu as foncé tête baissée sans réfléchir dans la gueule du loup ! Qui fonctionne encore comme ça si ce n'est les retardés mentales ??!

Soldat dans l'armée de l'Inquisition, Calvin avait l'habitude des ordres et des plans ordonnés avec soin par des lieutenants comme Septimus, ayant préparé le terrain à l'avance.
Il s'avança à son tour vers le sablier et en déduisit rapidement le temps restant en regardant les grains tomber.

-Il me semble qu'on a trente minutes. Enfin, quinze vu qu'on est deux.

Il était débile de vouloir commencer à s'entre-tuer, mais Hasting était prêt à toute éventualité.
Soudain, le garde du corps eu une idée. Il se précipita vers la sorcière qui n'eut pas le temps de le voir venir et la plaqua au mur, une main sur sa gorge. Pourtant, Sanders n'avait aucun mal à respirer...Il ne faisait en réalité qu’effleurer sa peau. Sa tête cachée sous ses cheveux il lui murmura à l'oreille.

-Joue le jeu, ils sont débiles... La cheminée. Sors nous de la par la cheminée. Dans trois secondes tu vas me repousser et je vais recharger vers toi en nous dirigeant vers la cheminée.

Il espérait que la sorcière ait la capacité d'utiliser cet étrange moyen de communication en sens inverse et pour leur deux corps. Il avait déjà étudier ce qui était nommé "la poudre de cheminette". Il réalisait bien qu'il n'y avait rien de tel dans la pièce mais il espérait que l'Auror ait d'autres tours dans son sac. Sinon...Il avisera.

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Depuis qu'elle avait commencé cette mission, Tabatha devait faire face à un enchainement d'imprévus et de contrariétés qu'elle devait en grande partie à cet homme qui partageait son sort. Arpentant rapidement la surface dont ils disposaient, elle leva le nez en l'air en espérant y trouver un quelconque échappatoire mais bien qu'elle s'en doutait, elle faisait cela pour rien. Tout était parfaitement hermétiquement fermé. Son regard glissa vers cette maudite cheminée qui était la seule issue possible puis sur ce maudit sablier qui ne cessait de s'écouler dangereusement. Comment faire pour se sortir de ce piège ? Elle l'ignorait encore lequel mais elle allait devoir trouver un moyen et vite parce qu'il n'était pas question pour elle de mourir ici et encore moins en compagnie d'un inquisiteur, même si savoir qu'il n'en réchapperait pas non plus était une maigre consolation. Son regard s'arrêta sur les torches. Le feu était alimenté par l'oxygène, et ces 8 torches qui les éclairaient étaient en train de les asphyxier. S'ils parvenaient à en éteindre 7 ça leur ferait gagner un peu de temps. Elle voulue se retourner pour exiger que Calvin la laisse se hisser sur ses épaules mais le soldat, qui venait récupérer ses armes était en train d'éructer comme un putois face à ses remarques concernant sa responsabilité intégrale quand au fait qu'ils se retrouvaient prisonniers ici et maintenant par sa seule et unique faute. Se plantant devant lui, le regard provoquant, elle répondit à son tour

- Tu t'indignes comme une pucelle, lui fit-elle remarquer un sourire provoquant se dessinant sur ses lèvres le temps d'un cours instant avant de disparaître aussi sec, mais oui, TA faute ! Tu ne sais pas agir avec spontanéité ? Tout doit toujours être planifié ? Tu dois être d'un ennui mortel, je plains ta petite amie ! Oui c’est vrai j'ai foncé dans le tas et ça me réussissait plutôt bien. Rappelle-moi qui s'est retrouvé immobilisé contre un mur ? Et qui a failli avoir la tête décapité ? Si tu n'avais pas été là, j'en aurais déjà fini !!

La réaction d'Hasting ne se fit pas attendre et l'inquisiteur se précipita sur elle en l'empoignant par la gorge tout en la plaquant contre le mur. La sorcière hoqueta de surprise les yeux ronds de stupeur prête à riposter lorsqu’elle réalisa que cette main virile qui enserrait son cou ne faisait que caresser sa peau. Il avait assez de force pour lui tordre le cou et pourtant elle ne ressentait aucune pression. A quoi jouait-il ? Approchant son visage du sien, elle fut surprise de constater à quel point les traits de cet homme, dont la vie avait indéniablement marqué son visage, étaient beaux. Il se dégageait de lui une force brute et animale des plus séduisantes qui lui faisait imaginer sans peine, quel genre d’amant il pouvait être ce qui la troublait indubitablement tout en la mettant en colère contre elle-même tout d’abord mais aussi et surtout contre cet ennemi ou plutôt cet allié dans l’instant présent, qui ne la laissait pas totalement indifférente, même si elle n’en laissait rien paraitre. Elle n’avait pas cessé de le fixer froidement pendant qu’il lui exposait son plan tandis qu’à l’intérieur de son esprit, le décompte avait déjà commencé et elle pouvait lire dans son regard qu’il en allait de même pour lui. De la poudre de cheminette. Il pensait vraiment qu’elle se baladait avec tout son attirail magique sur elle ?! Elle n’en n’avait…. Ses yeux s’écarquillèrent alors de surprise.

Aurélia.
La poudre qu’elle avait retrouvée et confisquée dans la chambre d’Ulrich, elle la possédait toujours ! Elle l’avait glissée dans l’une de ses poches intérieur et avait complétement oublié jusqu’à sa présence. Repliant son genou, elle asséna un violent coup de genou dans le ventre de l’inquisiteur qui la lâcha en se reculant vers l’arrière. Le regard hautain elle le fixa froidement un léger sourire moqueur aux lèvres. Il était surpris ? Pourtant elle suivait exactement les directives de son plan, après tout, il n’avait jamais précisé qu’elle devait faire semblant. Ça, c’était pour lui apprendre à rester à sa place. La réaction de l’inquisiteur ne se fit pas attendre et il chargea sur elle, et comme il l’avait prévenu les entraina vers la cheminée, mais il fallait donner le change et surtout, il fallait qu’elle puisse s’emparer du sachet de poudre sans se faire remarquer car elle se doutait qu’ils étaient observés, même si elle ignorait comment. Ses matraques sifflaient dans l’air mais l’inquisiteur était assez souple pour les éviter même si parfois c’était de justesse. Elle le laissa néanmoins la frapper assez violemment pour se retrouver sur le sol. Bien qu’elle en eut le souffle coupé, elle encaissa le choc aussi bien qu’elle le pu et se retrouva allongée sur le ventre. Elle en profita pour glisser sa main dans la poche intérieure de son haut, au niveau de sa poitrine gauche pour en ressortir aussi vite que discrètement un sachet de poudre verte qu’elle serra dans la paume de sa main, contre la matraque qui contenait sa baguette magique. Se retournant, elle frappa Calvin dans les côtes d’un puissant coup de pied ce qui lui laissa suffisamment de temps pour se relever. L’homme ne tarda pas à revenir à la charge mais cette fois Tabatha l’empoigna fermement par le col de sa veste et lui imposa un volte-face qui les fit atterrir dans la cheminée.

- Le salon, Hurla-t-elle bien distinctement tout en libérant la poudre sur eux, sans pour autant lâcher Calvin.

Le voyage dura un court instant, quelques secondes à peine. Habituée à ce genre de traversée, Tabatha surgit hors de la cheminée furieuse, sans se préoccuper de Calvin. Les matraques à la main, bien décidée à en finir une fois pour toute elle fonça sur leurs ennemis. Ils n’avaient pas su saisir la chance qu’ils avaient de se débarrasser d’eux quand ils en avaient eu l’occasion, elle allait le leur faire regretter. Personne n’en réchapperait, elle allait faire un massacre, c’était une promesse.