Un déjeuner (presque) tranquille

Le bureau était éclairé par la lumière du jour. Devant, elle se trouvait les plans d’un tout nouveau prototype. Blue-Ivy n’était pas du genre pacifique. La violence faisait partie de son quotidien. Elle s’était battu pour obtenir ce qu’elle voulait, n’avait jamais courbé l’échine et jamais abandonné ses rêves. Aujourd’hui elle faisait ce pourquoi elle se sentait être née : créer des armures. Déjà toute petite, elle bricolait. Elle réparait la lumière qui ne fonctionnait pas dans la chambre, elle corrigeait les problèmes d’ordinateurs de Ryan et codait des lignes sur papier. Dommage que sa famille n’est jamais vu tout le potentiel qu’elle avait. A l’exception de son jeune frère, aucun membre de sa famille n’avait fait l’effort de voir autre choses en elle. Elle s’était juré que si un jour, elle avait des enfants, elle ne ferait pas la même erreur que ces parents. Blue-Ivy serait, au contraire d’eux, prête à les aider à avancer et accomplir leurs rêves, même si ce n’était pas ce qu’elle souhaitait pour eux. Elle leurs donnerait les clés pour avancer dans la vie. Celle-ci devient plus simple quand quelqu’un aplatit le chemin pour vous permettre d’avancer sans forcément avoir à se battre. Ces derniers temps, Blue-Ivy pensait un peu trop à l’avenir et aux enfants. Cela devait forcément avoir pour raison ses récentes fiançailles. Elle n’arrivait pas à croire qu’elle avait accepté de se passer la bague au doigt. Whitney se moquait d’elle à ce propos. C’est vrai que parfois, elle jetait un regard à l’anneau à son doigt et se demandait comment tout ceci avait pu se passer si vite. Elle avait trouvé l’homme parfait. Un compagnon qui comprenait son amour pour la création et qui ne s’en formalisait pas.

La sonnerie du portable l’interrompu  dans ses réflexions. C’était lui ! Elle adorait ses messages qui venaient. C’était bon de pouvoir garder contact. Elle s’en faisait pour lui. Il était partie pour la fameuse conférence de paix dont tous les journaux parlaient. C’était l’événement du moment. Blue-Ivy n’y croyait pas du tout. Ce ne serait pas quelques paroles échangé dans des tenus de soirées autour d’un verre qui allaient changer quoi que  ce soit. Cette histoire puait selon elle. Heureusement pour elle, elle n’avait pas besoin de se rendre à ce genre d’événement. Ce qui était d’autant mieux qu’elle avait cru lire quelque part que son insupportable frère y était. Elle était ravie de l’éviter. Il ne s’était pas parlé depuis longtemps. Cependant son fiancé avait des obligations par son travail et il avait dû s’y rendre. Elle n’aimait pas l’idée de le savoir là-bas. Elle aurait voulu qu’il soit dans leur appartement. Ils auraient pris le déjeuner ensemble et auraient continué à prévoir les préparatifs de leurs mariages. De plus, il aurait pu reprendre leurs conversations là où il l’avait laissé. Elle s’était disputée avec lui avant son départ pour quelque chose de complètement stupide. Elle savait qu’elle n’aurait pas dû autant insister. Il avait une fois de plus refusé de parler de sa famille. Il ne voulait pas les inviter. Blue-Ivy savait qu’il avait des rapports conflictuels avec sa famille qu’elle n’avait d’ailleurs jamais rencontrée. Une chose qu’ils avaient en commun. Bien sûr, il y avait l’exception de son frère Ryan et puis elle gardait quelque contact avec sa mère (un coup de fil par ans). Cela étant dit, elle aurait vraiment préféré qu’il soit ici avec elle. Elle se serait fait pardonner. Bien sûr, ils s’échangeaient des messages tous les jours mais elle savait que ce n’était pas les mêmes choses que de se parler en face à face. Oh ! Il ne lui en voulait pas. C’est juste qu’elle se sentait responsable de cette dispute et la culpabilité l’ennuyait.

Whitney avait d’ailleurs été le témoin de ses remords, lorsqu’hier, elle avait craqué et fini par en parler à sa meilleure amie. Cette dernière c’était moqué d’elle en lui assurant qu’elle n’avait pas à s’en faire. Elle n’avait jamais vu un homme aussi patient que son fiancé. Blue-Ivy avait de l’acquiescer mais elle savait qu’elle s’excuserait à nouveau quand ils se reverraient. Dieu qu’elle l’aimait ! Le message lui assurait que tout allait bien et qu’il n’y avait pas à s’inquiéter. Il s’enquérait de ce qu’elle avait bien pu faire aujourd’hui et il lui avouait qu’elle lui manquait ainsi que d’autres choses mots d’amour. Elle sourit. Il lui faisait toujours cet effet. Elle repoussa les plans du prototype vers le fond du bureau pour avoir la place de lui répondre tranquillement. Elle n’était pas vraiment la plus ordonnés des femmes. Il y avait toujours un de ses bazars du son bureau. Il y avait des stylos de toutes tailles et toutes couleurs éparpiller, des montagnes de feuilles et de plans, quelques livres, une règle, un mètre ou bien quelques post-it collés à même le bois de la table. Sur le côté droit de trouvait deux écrans d’ordinateurs où défilait des colonnes de chiffres.  Alors même qu’elle répondait à son compagnon, son ventre vient lui rappeler qu’il était plus que temps d’abandonner le confort de son antre et rejoindre son restaurant favoris en ville pour assouvir sa faim. Comme Blue-Ivy n’était pas du genre à se rebeller contre les indications de son ventre, elle termina son message, mit le portable au fond de sa blouse et abandonna derrière elle son bureau.

Son restaurant préféré se trouvait dans l’angle de la rue où était installé l’entreprise Caldwell & Sons. On pouvait y trouver tout ce qu’on désirait. La carte changeait tous le temps. Blue-Ivy y allait surtout pour assouvir son amour de la malbouffe.  Ses amis se demandaient toujours comment elle faisait pour garder la ligne avec ce genre d’addiction. Ce qu’elle n’avouait pas c’est qu’en contrepartie, elle devait se défouler sur le tapis de course pour ne pas perdre la ligne. L’autre raison pour laquelle, elle aimait ce restaurant c’est que c’est là qu’elle avait eu son premier rendez-vous avec son fiancé. Cela semblait s’être passé il y a des années mais c’était encore très frais dans son esprit. Elle poussa les portes du restaurant et se fit accueillir par une serveuse des plus affables qui la plaça à la table habituel : pas trop près des portes et de la glace où elle ne se sentait pas en confiance. On lui apporta la carte et elle se plongea de-dans pour essayer de trouver quelque chose qu’elle n’avait encore pas pu goûter. C’est alors que quelqu’un se plaça devant la lumière et elle leva les yeux pour voir qui pouvait faire cela…

Blue-Ivy & Ezekiel

La plus grande force d'Ezekiel était sans aucun doute sa puissance de persuasion. La façon dont il pouvait se tenir seulement quelques secondes devant quelqu'un et parvenir à percer à jour certains de ses secrets simplement en analysant chacun des détails qui s'offraient à lui. Plus le temps filait et plus il parvenait à faire sa place auprès des inquisiteurs à qui il accordait toute sa loyauté. Il était un homme sans attaches, c'était certain et il y avait bien longtemps qu'il avait cessé de compter le nombre de femmes ayant traversées sa vie. Par contre, au niveau de ses convictions les choses avaient changés quelques semaines après sa rencontre avec Camila Barbosa. Ezekiel n'avait pas été touché par leurs idéaux au point de donner sa vie pour eux, mais ils leurs avaient offert sa "fidélité idéologique" et ainsi il les aidait du mieux qu'il le pouvait.

Aujourd'hui avait été une journée des plus amusantes à ses yeux. S'il aimait convaincre les gens de rejoindre leur cause, il adorait pouvoir mener certains interrogatoire. Cette peur qui naissait dans le regard de son vis-à-vis lorsqu'il comprenait qu'il parviendrait à lui retirer le moindre de ses secrets l'amusait au plus haut plus. Il se nourrissait de ce sentiment pour se donner en spectacle que ce soit dans les salles d’interrogatoire où sur scène lorsqu'il renouait avec son amour du spectacle. Aujourd'hui il s'était grandement laissé allé et était pas mal certain que derrière la miroir, les inquisiteurs qui l'avaient accompagnés devait soupirer d'exaspération devant le personnage qu'il était, mais il n'avait que faire de ce qu'ils pensaient. Après tout, ils auraient beau se plaindre tant qu'ils le désireraient, les résultats étaient là et il n'y avait pas meilleur que lui dans ce domaine.

Tout ce travail avait d'ailleurs grandement ouvert son appétit, alors qu'il était en chemin vers chez-lui, il se stationna et entra dans un restaurant auquel il avait pas mal l'habitude, ne prenant même pas la peine d'enlever la cigarette éteinte qu'il portait aux lèvres. Il ne fumait plus depuis bien longtemps, mais il adorait la sensation d'en avoir une en bouche. Il attendait avant de prendre place lorsqu'une chevelure rousse attira son attention. Un sourire au coin des lèvres, il approche d'elle.

« Salut jolie rouquine. »

Sans même attendre qu'elle lui autorise, il prit place face à elle. Le regard d'un client à quelques mètres de lui attira alors son attention. L'homme semblait complètement offusqué de le voir avec une cigarette en bouche en plein restaurant et pour la peine, il en prit une deuxième qui demeura tout aussi éteinte que la première.

« Tu m'attendais pour commander ? Comme c'est gentil. »

Ezekiel ne vint pas saisir le menu, il savait exactement ce qu'il avait l'intention de commander. L'homme était réellement heureux de croiser Blue-Ivy, l'une des seules femmes des inquisiteurs qu'il ne passait pas son temps à "séduire" - ou enfin presque pas - Ivy était comme une petite soeur à ses yeux et il adorait la proteger presque autant qu'il adorait l’exaspérer.

« As-tu une grosse journée de prévue ? »

L'inquisiteur savait très bien que Caldwell & Sons était tout près. Il s'interrogeait à savoir si elle aurait le temps de profiter du repas où si elle devait rapidement repartir au boulot.
 

Un déjeuner (presque) tranquille

Rien n’avait prédestiné Blue-Ivy à rejoindre les inquisiteurs. Malgré la stupidité de la plupart des hommes de sa famille, Blue-Ivy avait eu une enfance remarquablement calme. Elle avait vécu dans une relative innocence pendant longtemps. Sa famille possédait une grande maison où elle vivait avec ses frères et sœurs. Son père avait beau être un imbécile fini, il avait dû être bénit par une divinité de la fertilité pour avoir eu autant de gamins. On ne pouvait pas dire que son père ou sa mère n’avaient pas offert toutes les chances possibles à leurs enfants. Ils avaient leur manière d’envisager l’éducation (manière à laquelle elle n’était pas du tout d’accord) mais elle ne pouvait pas leur reprocher de ne pas les avoir nourri, logé et blanchi correctement. Alors pourquoi ce revirement ? Pourquoi avoir choisi de s‘engager dans un conflit aussi dangereux ? Pas pour le goût du risque. Ryan se chargeait de ça pour eux deux. Non, c’était plutôt pour le désir de perfection. Bue-Ivy serait celle qui créerait des armures si parfaites et si sophistiquées que son nom finirait bien au bas d’une page d’un livre d’histoire. Ce n’était pas pour la gloire, bien que cela ne soit pas négligeable. C’était plus qu’elle voulait qu’on reconnaisse son travail. Un bon psychologue aurait diagnostiqué que Blue-Ivy manquait de reconnaissance dans son enfance (et il n’aurait pas y tord). Mais Eliel savait que la création d’armures était ce pourquoi elle était née. Son frère et sa famille avaient failli lui empêcher d’accomplir son rêve alors quand quelqu’un lui avait offert la possibilité de le faire, elle n’avait pas hésité et avait foncé. Les inquisiteurs étaient liés à l’entreprise pour laquelle elle bossait ? Pas de soucis. Cela ne changeait rien à la finalité. Et puis à quoi sert une armure si elle ne vous permet pas de combattre ?

La personne qui venait de lui cacher la lumière n’était autre qu’Ezekiel L. Grayson, un autre membre de l’organisation. Blue-Ivy savait de source presque sûre qu’il n’avait pas forcément rejoint l’organisation pour le plaisir de défendre les valeurs des inquisiteurs. Mais il était bon dans un domaine particulier qui le rendait attrayant aux yeux des dirigeants de l’organisation et celle-ci lui offrait la possibilité de mettre en pratique ses dons. Ils avaient cela en commun. Pourquoi hésiter quand on vous donne l’opportunité du siècle ?! Elle comprenait ça, elle qui avait laissé toute sa famille derrière elle pour vivre cette chance. La vie était trop courte pour avoir des regrets. Blue-Ivy n’en voulait aucun. Elle aimait vivre et elle voulait vivre sa vie telle qu’elle l’entendait. C’était un plaisir de le voir même si elle ne s’était pas attendue à ce qu’il soit là. Elle le considérait comme le genre de grand-frère qu’elle aurait voulu avoir (plutôt que celui qu’on lui avait donné). Il était provocant, comme le démontrait son attitude au vue de l’offuscation que sa cigarette semblait provoquer chez les autres clients, mais il était aussi intéressant et ne la prenait as de haut. Tous comme des frères et sœurs, ils pouvaient autant s’exaspérer que s’apprécier. C’était le genre de relation chère au cœur de la jeune femme. Sans attendre, aucun consentement, il s’était joint à sa table.

« Salut toi ! Je vois que je n’ai même pas besoin de penser à toi que tu apparais. » Plaisanta Blue-Ivy. « Je ne t’attendais pas mais je pense que ça sera toujours mieux de manger accompagné que seul. »

La serveuse revint vers la table. Elle jeta un regard peu amène sur le nouvel arrivant. Les cigarettes n’y étaient peut-être pas étrangères mais que pouvait-elle dire ? Ce n’était pas comme si il les avait allumés. Elle se contenta de leur demander ce qu’ils désiraient. La commande ainsi passée, elle s’éloigna le plus vite possible vers la cuisine, non sans jeter des coups d’œil plus ou moins furtifs vers leur table, ce qui fit rire Blue-Ivy :

« Je me demande si elle est plus choqué par ton attitude ou si c’est ton physique avantageux qui la fait nous dévisager… Peut-être un peu des deux ».

E. L’interrogea sur sa journée et Blue-Ivy réfléchit un instant sur l’importance de ce qu’elle avait prévu de faire cet après-midi. Lorsqu’elle réfléchissait on pouvait y lire sur son visage le chemin qu’elle emprunter pour la moindre de ses réflexions. Blue-Ivy ne serait jamais vraiment bonne pour bluffer (ce qui en faisait une affreuse joueuse de poker). Son visage se contractait d’une telle manière qu’elle en avait l’air presque comique. Selon sa meilleure amie, c’était un spectacle tordant qui valait le coup d’œil. Hors Blue-Ivy n’avait pas le don d’ubiquité et devait se contenter des grossières imitations de Whitney qui n’hésitait pas à montrer ces grimaces à quiconque voulait bien rire un peu. Impossible, bien sûr de lui demander de ne pas faire ça. Elle redoublait d’effort pour en faire davantage. La jeune femme avait donc cessé de s’en plaindre et accepter le fait que ce serait un sujet d’hilarité pour la plupart des employés de l’entreprise et les amis qu’elles partageaient.

« Je ne crois pas. Je travaille sur un nouveau prototype et quelque chose pour Jordan. Rien qui ne me presse pour ce déjeuner. »

D’autant plus qu’aucuns employés de Caldwell & Sons n’avaient d’horaire particulier à respecter. Ils avaient des objectifs sur l’année, des projets de recherches, un quota horaires par semaine mais aucun horaire de bureau programmé. En effet, leur travail, requérait du temps et du doigté ainsi que de nombreuses recherches. Un horaire de bureau aurait freiné grandement la créativité des employés de la boîte et aurait été particulièrement défavorable aux bénéfices que ce travail pouvait engendrer. Caleb avait beau être un patron compréhensif, il n’était pas philanthrope. Il avait bien sûr pour objectif de faire vivre et croître son entreprise. Il n’avait pas à s’en plaindre pour le moment. Les choses étaient plutôt favorables à l’expansion de l’entreprise et ce n’était pas les temps actuels qui allaient y changer quoi que ce soit.

« Et toi ? Quelque chose de prévu ? »

Leurs commandes respectives arrivèrent avant que son interlocuteur puisse lui répondre. Le doux fumet de la viande et la dorure appétissante des pommes de terre faisaient saliver Blue-Ivy. Son fiancé, s’il avait été là, se serait gentiment moqué d’elle. Personne ne pouvait ignorer sa passion dévorante pour ce genre de plat. Une pensée de Bue-Ivy se tourna à nouveau vers son fiancé. Elle se demandait comment pouvait se passer les choses à la conférence de la paix. Elle s’en faisait pour lui, mais aussi Camilla et Thalya qui s’étaient rendus aussi à l’événement. Même le plat le plus délicieux, ne pouvait entièrement détourner la peur qu’elle avait, que quelque chose tourne mal pour eux. C’est la raison pour laquelle elle interrogea Ezekiel sur cette question particulière :

« Est-ce qu’on sait quoi que ce soit sur la soirée de clôture de la conférence de paix ? Je ne suis pas sortie de mon bureau depuis quelque temps. Quand je suis là-bas impossible de me reconnecter au monde réel. »

Avec un peu de chance, c’était juste sa méfiance qui lui jouait des tours. Qu’est-ce qui pouvait bien arrivé de pire que ce que le monde avait déjà vu ? Au fond d’elle, la petite voix qui vous pousse à faire ou dire des choses stupides, n’hésita pas à lui rappeler qu’en matière d’ingéniosité et de cruauté les hommes qu’ils soient sorcier, humain ou plus qu’humain ou moins qu’humain, en partie humain, avec une goutte de sang humain ou aucun sang, étaient plus que fort à ce jeu-là. Mais ne vous dit-on pas souvent qu’il ne faut pas écouter cette petite voix qui vous détourne du chemin de la raison ?

Blue-Ivy & Ezekiel

Ezekiel commanda en prenant le temps d'apprécier la silhouette de la serveuse qui s'éloigna avec une presse qu'il ne manqua pas de remarquer et ce bien qu'il ne s'en offusqua en rien, se contentant de lui faire un clin d'oeil alors qu'elle se retournait pour la deuxième fois.  

« Elles sont toutes folles de moi. »

L'homme ne peut retenir un sourire amuser envers la jeune inquisitrice. Il portant ensuite son regard dans le sien et son amusement ne fit que grandir alors qu'il pouvait percevoir chaque mimique de son visage, chaque clignement de ses paupières comme un indice. Il adorait cette caractéristique chez elle. Pouvait absolument tout deviné ce qui se cachait derrière la moindre de ses pensées. Il n'avait jamais tenté de l'hypnotiser encore et pourtant la simple idée le stimulait, conscient qu'il n'aurait absolument aucune difficulté à lui faire faire absolument tout, mais il l'appréciait trop pour la ridiculiser d'une quelconque manière. Alors qu'elle confirmait avoir du temps pour se déjeuner, il hocha la tête ayant deviner depuis un moment déjà cette réponse. L'odeur de la nourriture qui arrivait attira ensuite entièrement son attention et il regarda son assiette avec un appétit encore plus grand que celui avec lequel il regardait la serveuse et il retint un autre commentaire déplacé alors qu'il répondait finalement à la question de Blue-Ivy

« Ma journée est déjà terminée ! J'ai commencé très tôt aujourd'hui alors je suis tout à toi ! »

La question qui suivit lui fit jeter un coup d'oeil autour d'eux afin de s'assurer que personne n'était à écouter leur conversation, mais les quelques personnes se trouvant encore dans le restaurant semblaient être complètement plongée dans leur propre discussion.

«  Tu as quand même entendu parler de ce que ces salauds de Yaxley & Rookwood pères ont fait ?  » Il l'interrogat du regard et compris rapidement qu'elle n'avait réellement pas eu de nouvelles. « Et bien j'ai le plaisir de t'apprendre que tu as choisit le bon camp. Nous avons apprit que les Partisans du Nouveau-Monde sont encore plus mauvais que les Mages Fondateurs. C'est eux qui ont provoqué l'effondrement de la Californie et la crise sanitaire qui a suivi... Ils ont tout planifier.  »

Le dégoût était perceptible derrière chaque mot du mentaliste. Il était loin d'être un saint lui-même, mais l'idée qu'on puisse en venir à un tel point seulement pour éviter la prison le dégoutait. Ils n'avaient pas envie de disparaitre comme tout le monde ?

« D'ailleurs il se passe quelque chose, certains de ceux qui s'y trouvaient agissent étrangement depuis leur retour de la convention. Je ne sais pas quoi encore... mais ils prévoient quelque chose. »

L'homme vint prendre une grande bouchée qu'il mit dans sa bouche et il s’avouera le goût encore saignant de la belle pièce de viande qui ornait son assiette. Il était presque surprenant qu'il soit capable de garder sa bouche fermée.
 

Un déjeuner (presque) tranquille

Ezekiel la faisait rire et sa mère disait toujours qu’une personne qui vous fait rire à le parfait potentiel pour être plus qu’une vague connaissance. Il n’y avait pas que ça en lui bien sûr. Il fallait être stupide pour ne pas voir le charme d’Ezekiel. Son côté bravache et sans gêne rajoutait une touche sombre à son charme et c’était probablement cette petite pointe qui le distinguait des autres hommes lorsqu’ils se trouvaient dans une pièce. Blue-Ivy devait admettre que si elle n’avait pas toutes ses pensées accaparées par son homme, elle aurait été plus que sensible au charme de l’autre inquisiteur. Il n’y avait pas de raison de s’en cacher car ce n’était pas du tout honteux d’admettre que la beauté et le charme se présente sous tout un tas de forme plus aux moins alléchantes. De toute évidence elle n’était pas la seule car malgré le regard peu amène de la serveuse, elle n’avait pas pu ignorer que cette dernière leur jetait des petites regards appuyé même malgré que ses services ne soit plus nécessaires maintenant qu’ils étaient servis. Blue-Ivy se demandait si la serveuse tenterait quelque chose avant la fin de leur déjeuner ou bien si elle n’allait pas avoir le courage pour tenter la moindre approche.

« En effet je crois qu’elle ne peuvent pas se passer de toi. Au moins on ne peut pas leur reprocher d’être aveugle. » Dit la jeune femme  avec malice.

Elle décida d’entamer la viande. Elle fondait sous la langue tant elle était tendre. C’était une explosion en bouche. Elle adorait manger. C’était un plaisir sans nom que l’on pouvait partager avec tout le monde car chacun avait besoin de se sustenter. Mais là où d’autres n’y voyait qu’une nécessité pour survivre, Blue-Ivy y voyait un plaisir. Elle ne comprenait pas qu’on ne puisse pas l’apprécié à sa juste valeur. Bien sûr qu’il y a des choses meilleurs que d’autres et que cela dépends fortement des gouts de chacun mais comment ne voir en la nourriture qu’une simple nécessité et rien d’autre ? Elle prit une nouvelle bouchée et savoura tout cela. Elle savait que son contentement devait se voir sur son visage et jusque dans ses yeux mais elle ne savait pas cacher.  Qu’importe ! Elle sourit lorsqu’Ezekiel lui avoua qu’il avait fini sa journée et qu’il était tout à elle.

« Je vais en faire des jalouses ! Il vaut mieux que je profite du moment où je t’ai alors. » Renchérit Blue-Ivy.

Mais le temps des plaisanteries n’allaient pas durer. En effet, Blue-Ivy en interrogeant son compagnon de table sur les événements de la conférence de paix ne s’était pas attendu à des nouvelles aussi sombres. Il fallait peut-être bien qu’elle installe quelque chose sur un de ses ordinateurs  pour suivre les actualités dans son bureau. Le fait d’être concentré sur son travail c’est très bien. Mais dans une branche comme la sienne, où l’innovation est ce qu’il y a de plus important,  il valait mieux savoir ce qui se passait afin d’adapter son travail. D’ailleurs heureusement qu’elle n’était pas en train de boire parce que sinon elle aurait fini par recracher ce qu’elle buvait.  Elle se sentait un peu coupable de ne pas avoir pris le temps de vérifié les informations avant de quitter son bureau. En tout cas on ne l’y reprendrait plus.

« J’ai toujours su que j’avais fait le bon choix et ce que tu me dis ne me fait que confirmer ce choix que j’ai fait il y a quelques années. Je comprends mieux l’état de crise qui règne. »

En tout cas c’était certains que cela cristallisait la nécessité qu’elle finisse de mettre au point sa nouvelle armure. Si les choses devenaient chaotiques, il valait mieux pour les inquisiteurs qu’ils soient parés. Elle savait que Whitney de son côté bossait sur une nouvelle arme. Si elles arrivaient l’une et l’autre à mettre au point leurs projets respectifs, Caleb aurait de quoi offrir comme support matériel à leur plus important client. Cependant cela l’inquiétait un peu. Aux dernières nouvelles, son frère Ryan se trouvait sur le territoire des Partisans du Nouveau Monde et d’après ce que lui apprenait Ezekiel les choses n’allait pas être simple là-bas. Il faudrait qu’elle pense à le contacter pour lui dire de retourner chez leurs frères. Même si elle ne s’entendait pas avec Charles, elle savait qu’il ne laisserait pas leur jeune frère seul s’il demandait de l’aide. Encore fallait-il qu’il le fasse. Les Jagger étaient des gens bien trop fière pour demander de l’aide ou pour admettre leurs erreurs. C’était un défaut familial.

« C’est quand même incroyable que tant de personnes ait pu croire les croire ! Nous avons tous été dupé. Même nous… Il faut admettre qu’ils étaient suffisamment malin pour berné une bonne partie de la population. » Avoua la jeune femme aussi dégouté qu’Ezekiel.

D’un point de vue stratégique, Yaxley et Rookwood Senior avaient effectué un véritable coup de maître et placé les espoirs de nombreuses personnes dans leurs camps. Même certains sceptiques, sans succomber aux chants de sirènes des Partisans du Nouveau Monde, s’étaient accordé pour dire que ce qu’ils avaient fait été extraordinaire mais c’était avant. Blue-Ivy n’avait jamais accordé trop d’importance à ça. Elle ne savait pas si elle pourrait vivre jamais avec un sorcier. Ils étaient trop secret et cachait bien trop de cadavre dans leurs placards. Même ceux qui semblaient bons pouvaient se révéler n’être que de fieffé menteur comme la conférence l’avait prouvé. Pour quelqu’un qui ne pouvait mentir, le mensonge était une trahison cuisante. Blue-Ivy avait pitié des hommes et des femmes qui avaient cru les mensonges que les deux sorciers avaient montés de toute pièce. Comment devait se sentir les inquisiteurs qui s’étaient rendus à la conférence ? Ils devaient se sentir comme les sujets d’une mauvaise blague. Blue-Ivy ressentait ce même sentiment.

« Je ne doute pas qu’il se passe quelques choses. A mon avis ça doit grouiller de suppositions dans les couloirs mais impossible de savoir réellement ce que c’est… Je pourrais essayer d’interroger Thalya à ce sujet mais à mon avis si c’est confidentiel, il y a peu de chance pour que je puisse être au courant. »

En effet, il restait impossible que Camilla ou Septimus allaient rester les bras croisés alors qu’ils avaient enfin l’opportunité de montrer à quel point les Partisans du Nouveau Monde n’était que les pions d’une mauvaise comédie. L’idéal qu’ils avaient imaginé été né sur le sang et les larmes d’innocents tué par la magie… Blue-Ivy eut une pensée sincèrement triste pour Lyra Smith. Elle l’avait connu plus jeune et n’arrivait pas à imaginer ce qu’elle devait ressentir. Sa famille avait périe dans l’accident en Californie… et elle avait épousé le fils de l’assassin de sa famille.  Blue-Ivy ne savait pas comment elle pourrait supporter ça si elle avait été à sa place. Soudain le plat en face d’elle n’avait plus l’air aussi savoureux. Elle avait peur que si elle prenne une autre bouché que la nourriture n’eut plus que le gout des cendres. Finalement, elle n’avait pas eu qu’un mauvais sentiment. Elle ne comprenait pas pourquoi son fiancé ne lui avait pas écrit tout de suite après les événements… Elle espérait qu’il n’avait pas voulu l’épargner car il la savait très prise par son travail. Tout cas à cause de ce qu’elle lui avait dit lors de leurs dernières disputes avant qu’ils ne partent pour la conférence. Il faudrait qu’elle s’excuse. Elle comptait bien le faire dès qu’il rentrerait chez eux. Les mots ne seraient pas suffisant alors elle n’hésiterait pas à user et abuser des baisers et des caresses pour se faire pardonner.

« Est-ce que tu as ta propre idée sur ce qui va se passer dans les prochains mois à venir ? Comment va-t-on tirer le meilleur parti de cette ouverture que représente cette révélation ? » Demanda Blue-Ivy réellement curieuse mais aussi pour oublier qu’elle s’en faisait pour son fiancé.

Blue-Ivy & Ezekiel

Ezekiel détestait admettre qu'il avait été dupé, mais la jeune Jagger venait de résumé la situation à la perfection. Rookwood et Yaxley était malin, c'était certain, mais parfois une trop grande intelligence frôlait la folie. Dans les cas des deux fondateurs des Partisans du Nouveau-Monde, ils étaient foncés droit dans la folie et la cruauté. Ezekiel croyait être excellent dans son art, il croyait pouvoir découvrir les plus sombres secrets de chaque être humains et pourtant il venait d'avoir la preuve que les plus grands secrets étaient gardés de façon à ne jamais pouvoir être découverts... Du moins avant que Victor Yaxley s'en mêle apparemment.

« Nous avons eu la présence d'esprit de ne pas croire en leurs promesses Blue-Ivy... J'avoue que j'aimerais être dans la tête de leur partisans présentement. »

Ezekiel prit quelques bouchées du plat qui se trouvait devant lui. Travailler lui ouvrait toujours beaucoup l'appétit et habituellement il craquait et engouffrait tout le fastfood qui croisait son regard. Il hocha la tête, en accord avec la conceptrice. S'ils ne voulaient pas laisser filer de l’information, il serait difficile pour lui d'en avoir et c'était quelque chose qu'il respectait d'eux même si parfois il s'en sentait frustré de ne pas pouvoir en savoir plus.

« Je ne doute pas qu'ils vont trouver un moyen de faire regretter leur fondement à ce groupe.. Qui sais, peut-être même que cette révélation va nous permettre d'augmenter nos sympathisants. »

Ezekiel n'avait pas encore eu l'occasion d'en parler avec leur leader, mais il était certain que s'il allait faire une petite visite sur le territoire du Nouveau-Monde il pourrait convaincre bon nombre de moldus de rejoindre leur cause et d'enrayé les sorciers.

« Eh bien si les partisans ne sont pas tous des imbéciles ils vont comprendre qu'on ne peut faire confiance aux sorciers. » Ezekiel but une longue gorgée avant de continuer. « Il faut se montrer encore plus présent et profiter de la faiblesse créé dans la confiance des moldus du Nouveau-Monde et des Indépendants. Plusieurs d'entre eux doivent douter du bien fait de leur combat et c'est exactement ce dont nous avons besoin. »

Ezekiel continua d'avaler son assiette comme s'il parlait simplement de la météo. Il profita du fait que la serveuse portait son regard dans sa direction pour lui faire un clin d'oeil et désigna son verre qui serait bientôt vide afin qu'elle lui en amène un autre.

« Et nous aurons certainement besoin de ce que tu fais de mieux jolie rouquine. D'ailleurs ça doit bien avancer tout ça comme tu semble coupé du monde réel depuis un moment ?»

Dit-il en lui offrant un clin d'oeil amusé. Il était réellement impressionné par la passion de Miss Jagger. Jamais n'avait-il était aussi travaillant et méticuleux et il ne le saurait surement jamais.

Un déjeuner (presque) tranquille

Blue-Ivy espérait qu’Ezekiel ait raison et que les derniers événements allaient permettre aux inquisiteurs de redorer leurs blasons. Après tout, ils avaient toujours dis que l’on ne pouvait pas faire confiance aux sorciers et ils avaient eu raison. Même si Blue-Ivy se fichait pas mal des sorciers. Elle ne les détestait pas tant que ça car pour dire la vérité elle n’en avait jamais croisé. Ils ne l’attiraient pas. Pour dire la vérité, leurs grands pouvoirs, l’effrayait parfois. Elle comprenait la puissance de feu d’une arme et le potentiel de risque qu’il pouvait y avoir à en posséder une mais c’était quelque chose de concret et de palpable. La magie, au contraire, était incompréhensible. Blue-Ivy ne regrettait pas d’être dans le camp des inquisiteurs. Ils avaient sa confiance et sa dévotion. Elle ne comprenait pas que certaines personnes puissent se méfier à ce point d’eux. Après tout ce n’était pas les inquisiteurs qui avaient lancé la magie ancienne sur la ville de Boston et contribuait à un génocide des non-sorciers sur le territoire. Ce n’était pas eux, encore, qui étaient responsable de la catastrophe dont l’ancêtre de Saevus Yaxley était en partie responsable. Non, les inquisiteurs avaient toujours joué franc jeu et annoncé leur méfiance des sorciers puis quand il était apparu qu’ils étaient dangereux, ils s’étaient armés pour pouvoir se défendre face à eux.

« J’espère que tu as raison et que les gens verront que les inquisiteurs avaient raison d’être méfiant depuis le début. Nos soupçons ont tendance à être bien réels. »

C’était une conversation si sérieuse qui aurait pût couper l’appétit de deux personnes plus délicate que Blue-Ivy et Ezekiel. Mais ces deux-là continuaient à manger sans interrompre leur échange. En tout cas il était vrai que les conséquences pourraient être particulièrement bonnes pour les inquisiteurs s’ils jouaient la bonne main. Les partisans du nouveau monde voyait la structure de leurs idéaux fragilisés et parmi eux se trouvait des non-sorciers qui pourraient revoir leur vision du monde. Il était tout à leur avantage qu’ils les incitent à les rejoindre. Il valait mieux ne pas les laisser devenir des indépendants. C’était des personnes qui jamais ne se mouillaient et cette tendance à jouer à la Suisse n’était pas vraiment du goût de Blue-Ivy. Elle trouvait que ça ressemblait fortement à se faire passer pour un lâche. Ce qui est loin d’être une bonne chose. Elle se demandait ce que Camilla, Septimus et les autres qui avaient assisté à la conférence avaient pu ressentir face à cette triste farce. C’était un coup de poignard dans la faible confiance qu’ils avaient accordée aux différentes factions afin de se joindre à cette fausse conférence de paix.

« J’ignorais que les indépendants étaient plus proche des Partisans du Nouveau monde. J’ai toujours pensé que c’était des indécis qui ne prenaient pas de décisions tranchés. Je pensais que dans leurs lots se trouve tous les opportunités, les lâches et les girouettes qui changent de camps quand le vent tourne… »

Tant qu’ils restaient indépendants, ils étaient pour ainsi dire insignifiants. Le territoire des indépendants ne regroupait que quelques états intéressant stratégiquement. C’était le dernier fief du président des Etats-Unis qui semblait n’être qu’un fantoche. Elle ne devrait pas penser ça. Son fiancé lui reprochait d’avoir des idées trop arrêté sur les indépendants du fait que son frère en faisait partie. Il lui disait de garder la tête froide et de ne pas oublier que forcer les gens à croire en un idéal c’était faire preuve de totalitarisme ce qui risquait de nuire grandement à la campagne des inquisiteurs qui se vouaient au contraire les libérateurs des non-sorciers face à la tyrannie de ceux qui maîtrisait la magie. Elle savait qu’il avait raison. Il fallait préserver l’héritage de ce qu’était les Etats-Unis autrefois avant que les sorciers ne viennent tout gâcher. Elle ne se souvenait pas bien de ça mais elle avait lu et son petit ami en tant qu’avocat était bien plus doué qu’elle pour se rappeler des lois et des devoirs des citoyens de ce pays. Alors qu’elle semblait perdue dans ses pensées à se rappeler ces quelques petites choses,  Ezekiel, lui continuait à parler. Il lui demanda ce qui pouvait tant l’occuper qu’elle puisse être coupé du monde à ce point. La jeune fille rougit. C’était terriblement puéril mais elle ne pouvait pas s’en empêcher. Ezekiel la mettait à l’aise et elle adorait parler de son travail qu’elle aimait tant.

« C’est vrai que je suis complètement déconnectée ! Il faudrait vraiment que j’arrange ce problème un jour. » Avoua la jeune femme dans un sourire avant de boire une gorgé de son verre. « Je travaille sur une amélioration conséquente des armures. Je crois avoir trouvé le point capable de les rendre plus performantes encore. Il me reste deux choses à vérifier : l’une auprès de notre fournisseur à Denvers et l’autre au labo. »

Blue-Ivy ne comprenait pas pourquoi leur fournisseur ne répondait plus à ses mails. Elle en avait envoyé au moins une bonne centaine (sans exagération bien sûr). Elle craignait que ce dernier ne décide de passer à la concurrence d’une certaine manière. Le patron de la boite qui fournissait les matériaux de base pour les armures de Caldwell & Sons était un sacré fils de p***. Il était roublard et particulièrement démagogue. Cependant, c’était le meilleur et il possédait ce que Blue-Ivy recherchait en particulier pour sa nouvelle armure. Il allait falloir qu’elle se rende sur place directement afin de convaincre ce vieux renard qu’ils continuent à faire affaire. Bien sûr, elle pourrait chercher quelqu’un d’autre mais elle n’était pas certaine de retrouver cette même qualité ailleurs. Au labo, sinon, ils faisaient leur maximum et elle ne tarderait pas à avoir les résultats. Elle avait hâte de se lancer dans la conception du modèle. En attendant pour ronger son frein, elle se consacrer à l’amélioration infime des membres robotiques de Jordan. Ca l’occupait.

« Je ne sais pas ce qui retient notre fournisseur. C’est l’occasion rêvé d’avoir un contrat en or avec une des meilleures entreprises du pays et cet imbécile de Jaxon refuse de me répondre. Je jure qu’il faudra me retenir de l’étriper quand je me rendrais personnellement sur place ! » S’exclama la jeune femme avec passion.

Oui, rien ne la plongeait plus dans la passion que de se mettre à corps perdue dans son travail… sauf peut-être d’abandonner son corps aux mains expertes de son amant (mais ça s’était une autre histoire.) Dieu ! Qu’il lui manquait ! Elle espérait qu’il rentrerait vite chez eux. Alors qu’elle s’était tût, la serveuse s’approcha à nouveau de leur table pour remplir leur verre. Elle semblait hésitante et n’arrêtait pas de jeter des petits regards vers Ezekiel. De toute évidence, elle n’était pas insensible à son charme. Mais la serveuse semblait plutôt timide et dès qu’elle eut fini de faire son travail, elle s’éloigna non sans quitter du regard le bel homme en face de Blue-Ivy. Cela la fit rire.

« Je pense que tu devrais lui laisser ton numéro et lui permettre d’abréger ses tourments. La pauvre essaie vainement d’attirer ton attention mais elle n’a pas le courage nécessaire de se lancer. » Plaisanta la jeune femme.

Elle  ne comprenait pas cela. Quand quelque chose lui plaisait, elle se battait jusqu’au bout pour l’obtenir.  Blue-Ivy ne voulait pas admettre la défaite avant d’avoir tout tenté. Ainsi, elle ne regrettait rien et pouvait continuer son chemin. Il valait mieux avoir des remords que des regrets. La vie était bien trop courte pour cela. De plus, cela correspondait beaucoup plus à son caractère passionné et enflammé. Elle acheva de finir son repas avec plaisir. Même si les événements et l’actualité étaient sombres, il ne fallait pas se laisser aller et continuer à avancer. Il y avait pleins d’opportunités pour les inquisiteurs. Ils devaient faire tous leurs possibles pour en tirer le plus partie.

« Comment est-ce que tu comptes mettre tes services en avant dans les mois à venir ? J’imagine qu’ils vont avoir besoin de toi plus que jamais. » Demanda-t-elle, curieuse.

Blue-Ivy & Ezekiel

Ezekiel ne put empêcher un sourire moqueur et agaçant dont lui seul avait le secret alors que la jeune femme résumait avec beaucoup de justesse ce qu'était exactement une partie des indépendants. Elle venait de lui rappeler en quelques phrases pourquoi il l'adorait.

« Ils ne sont pas nécessairement plus proche, mais un moldu à seulement trois choix d'idéologies : Indépendant, Nouveau-Monde et le bon choix. » dit-il en lui adressant un clin d'oeil.  « Maintenant que les Partisans sont au plus bas, il faut en profiter pour convaincre les indépendants de prendre part à cette guerre et ainsi.. il n'y a que nous pour faire ça.»

Ezekiel écouta avec intérêt sincère la jeune femme raconter ce sur quoi elle était a travailler présentement. Il ne put s'empêcher rehausser un sourcil et de sourire en coin alors qu'elle s'emportait. Ce spectacle était réellement intéressant, il était rare que l'on pouvait rencontré quelqu'un aussi passionnée par son travail. Ezekiel ne considérait pas vraiment ce qu'il faisait comme un boulot, c'était un plaisir en fait, s'il avait dû exercer un autre métier il aurait très certainement eu un taux d'absentéisme élevé et aurait fini par se faire renvoyer à plusieurs reprises.

« Pourquoi continuer de lui envoyer des courriels alors ? Un petit roadtrip dans les États-Unis c'est toujours intéressant, je t'offre même ma merveilleuse présence comme acolyte pendant cet aventure.»

Ezekiel était sincère dans sa proposition, l'idée même d'aller au fond des choses l'amusait et si elle choisissait de suivre son conseil il avait bien envie d'en faire partie. Ezekiel regarda avec satisfaction son verre son remplir en profitant par jeter un coup d'oeil peut discret aux fesses de la serveuse. Il lui fit un petit sourire alors que leurs regards se croisèrent pendant qu'elle s'éloignait. Il venait à peine de reporter son attention sur Blue-Ivy lorsqu'elle lui parla de la serveuse et l'homme rit avec amusement.

« Elles font presque toutes ça... T'inquiète je lui donnerai à la fin.. on ne sait pas elle va peut-être finir par prendre son courage et me le demander. »

Le nombre de femme peuplant la vie d'Ézekiel était assez élevé et ce n'était pas parce qu'il cumulait les amantes, mais surtout parce qu'aucune d'elle ne restait bien longtemps. Soit elles étaient rapidement découragées par l'attitude d'Ezekiel, soit il faisait en sorte qu'elle parte. Il avait même arrêté de compter le nombre de femmes auxquels il avait été fiancé. Il laissa de côté sa vie sexuelle et sentimentale pour se concentrer sur la nouvelle question de la jeune femme.

« Je crois que nous saurons tous les deux très occupé. Mais oui, j'ai bien l'intention de les aider un peu en renforcer les rangs. Il ne faut pas gaspiller une telle opportunité ! Je vais probablement partir très bientôt en voyage un peu partout aux États-Unis, j'attendais seulement que notre jolie leader m'en fasse la demande en tête en tête. »

Il ricana avant de continuer à manger, réalisant que son assiette était désormais vide. Il n'avait aucun doute qu'il allait prendre un dessert.  

« Et je crois que ce ne sera pas le bon moment pour toi pour reprendre contact avec la vie réelle comme tu va avoir beaucoup de boulot pour habiller tout ce beau monde. »

Un déjeuner (presque) tranquille

Ezekiel avait raison ! Même si les indépendants étaient surtout le repère des indécis et des opportunistes (non ça n’avait rien à voir avec le fait que son frère et presque toute sa famille faisaient partie du  lot), il y avait des personnes qui pouvaient leur être véritablement utile. Il y avait bien quelques diamants bruts dans le lot. Ça serait tellement bête de les laisser passer sous la coupe de quelqu’un d’autres alors que le vent tournait en la faveur particulière des Inquisiteurs. C’est vrai que la plupart des Indépendants étaient des humains bien qu’il y ait dans le lot quelques sorciers énergumènes et des créatures étranges comme les lycans ou les vampires. Si les inquisiteurs arrivaient à se faire une place dans l’opinion publique des indépendants, ils pourraient faire davantage de choses que maintenant. La plupart des Inquisiteurs ne comprenait pas pourquoi le président, qui était un humain, ne soutenait pas davantage les inquisiteurs. Au lieu de ça, il préférait se terrer derrière une façade de neutralité qui en frustrait plus d’un ici. Les deux autres camps avaient peint les Inquisiteurs comme des bouchers et des meurtriers mais la vérité c’était que maintenant les soupçons pesaient davantage sur eux. Les Inquisiteurs pouvaient jouer finement cette partie et récupérer le gros lot que les trois camps se disputaient depuis toujours.

« Tu as raison ! Je ne l’avais pas vu de cette façon-là. Il faut vraiment que je sorte davantage de mon atelier pour voir le vrai monde ! A part la maison, et le trajet entre elle et l’entreprise Caldwell, je ne vois rien de plus. » Plaisanta la jeune femme.

Blue-Ivy avait ensuite embrayé sur le sujet qu’elle préférait, à savoir son travail. En effet, elle avait toujours un tas de projets dans la tête et cela était toujours plus difficile à mettre en marche qu’il n’y paraissait. La jeune femme avait beaucoup de travail mais cela ne lui pesait jamais parce qu’elle adorait faire ce travail. Elle s’était battu pour pouvoir le faire et elle ne regrettait rien. Même si ça l’avait un peu mise au ban de sa famille, elle croyait en la réalisation de ses rêves. La vie était trop courte pour qu’on retarde toujours les projets qu’on avait dans la tête. C’était tellement mieux d’effectuer le travail qu’on aime pour des gens qu’on admire. La jeune femme ne se demandait jamais ce qu’aurait été sa vie, si elle avait attendu et obéit aux injonctions de son père qui vivait encore dans les années 60, où les femmes travaillaient à peine. Elle avait bien des difficultés à s’imaginer femme au foyer comme sa mère. Très peu pour elle. Blue-Ivy était une battante et elle aimait à surmonté les défis qu’elle rencontrait sur son chemin. Bien sûr, ses projets étaient retardés par la stupidité de Jaxon Dodger mais ça ce n’était pas sa faute. Elle avait été calme jusque-là mais son tempérament de feu se réveillait quand elle avait affaire à des imbéciles du genre de son fournisseur. Comme le lui disait si bien Ezekiel, il fallait qu’elle abandonne l’idée d’attendre bêtement une réponse à ses mails et qu’elle aille sur place faire sa demande. Jaxon ne pourrait plus l’ignorer.

« C’est vrai que ça m’agace d’attendre une réponse qui ne vint jamais. Il vaut mieux que j’aille là-bas lui botter les fesses et obtenir ce dont j’ai besoin. » Dit-elle, ses réflexions se reflétant sur son visage. « J’adorais avoir ta compagnie mais il faut que j’essaie de me débrouiller seul. Jaxon et moi avons un vieux contentieux. Je suis certaine qu’il se sert de cette excuse pour ne pas me répondre. »

En effet, Blue-Ivy n’était pas très fière de la raison de ce contentieux. Elle était jeune et un peu stupide quand elle avait créé ce problème. La créatrice d’armure voulait régler ce problème par elle-même. Si elle n’y arrivait, il faudrait peut-être déplorer la mort accidentel de ce fat de Jaxon, mais Blu-Ivy ne considérait pas ça comme une grosse perte. Personne ne pouvait regretter éternellement un type pareil. La seule chose embêtante dans l’affaire, c’est qu’elle devrait probablement trouver un autre fournisseur et que ça allai entrainer des coûts supplémentaires. Il faudrait alors mettre en marche son meilleur sens de la diplomatie pour obtenir de Davius qu’il soit généreux. Le problème c’est que diplomatie et Blue-Ivy n’était pas synonyme. Loin s’en faut. Heureusement, ses pensées meurtrières avaient été déconcentrées par le petit jeu de la serveuse qui tentait d’attirer l’attention de son compagnon de table. Quand elle en fit la remarque à Ezekiel, il se contenta de rire et de lui répondre qu’elle n’était pas la seule à faire ça.

« Je veux bien le croire. » Avoua la jeune femme. « Tu ne passes pas inaperçu et tu es très loin d’être déplaisant. Je dirai même que c’est le contraire. » Plaisanta Blue-Ivy.

Elle l’avait ensuite interroger sur ce qu’il comptait faire et il avait pris un air plus sérieux, les questions sentimentales vite écartés. De toute évidence, Camilla allait probablement demander à Ezekiel de se rendre sur le territoire des Indépendants. En effet, qui mieux que lui pouvait convaincre ceux-là d’arrêter de se prendre pour la Suisse et de s’impliquer. Il avait le charisme nécessaire pour ce genre de travail. Blue-Ivy ne doutait pas qu’il s’en sortirait très bien. Elle devrait peut-être lui demander de faire que son fiancé s’implique davantage. Elle savait que son travail le prenait beaucoup et qu’il avait peu de temps à accorder à la cause des Inquisiteurs. Il faisait partie de la masse que protégeait les Inquisiteurs du reste des Etats-Unis. La jeune femme s’avouait en son for intérieur qu’elle préférait que son fiancé accorde tout son temps libre à elle plutôt qu’à la cause. Il n’est jamais mal d’être u peu égoïste surtout quand il est question d‘histoires de cœur. Pensé à lui la faisait toujours rougir. Elle n’arrivait pas à croire qu’ils allaient bientôt se marier. C’était une pensée tellement positive au milieu du tourbillon de mauvaises nouvelles auxquelles tout le monde devait faire face, ces derniers temps.

« Je comprends mieux maintenant pourquoi tu me parlais des Indépendants. J’imagine que le vivier de nos nouvelles recrues se trouvera parmi eux. Camilla ne pourrait pas trouver meilleur que toi pour ce travail-là. Tu vas t’y rendre seul ou est-ce que quelqu’un d’autre va t’accompagner dans ton périple ?  »

La serveuse revint avec la carte des desserts et Blue-Ivy se plongea un instant dedans, bien qu’elle connaisse le menu par cœur. Elle finit par se décidé pour un dessert glacé et après quelques instants fini par commander. Elle reviendrait comme toujours. Ce restaurant était l’un de ses préférés.

« Je sens que je ne vais pas m’ennuyer. Il y aura toujours du travail surtout lorsqu’on est dans une forme de guerre aussi compliqué que la nôtre. Les gens auront toujours besoin de se protéger. Whitney et moi, allons encore passer de nombreuses nuits à l’entreprise. »

Mais ça ne lui déplaisait pas. Son fiancé était toujours au loin et elle détestait passer du temps seul dans son lit. Les draps froids lui paraissaient toujours terriblement tristes dans la présence réconfortante et aimante de son amoureux. Dans ces moments-là, elle préférait passer la nuit dans son bureau, penché sur ses plans ou bien dans l’atelier sur un prototype. Elle s’endormait alors épuisé un peu partout. Les soirs, où il était là, son fiancé, elle se précipitait toujours un peu plus tôt dans la maison qu’ils avaient achetée il y a un an. Ils avaient encore un crédit dessus mais ils s’en fichaient : ils s’aimaient et à ça leur permettrait de passer outre les moindres difficultés de la vie. La serveuse revint pour une nouvelle fois avec leur dessert. Blue-Ivy plongea sa cuillère dans la douceur sucré et se régala de toutes les sensations que cela faisait naitre sur son palais. Elle ne put laisser échapper un murmure de contentement. La jeune femme était une gourmande qui ne s’en cachait pas.

« J’adore tous ce qu’ils font dans ce restaurant ! »

Blue-Ivy & Ezekiel

Ezekiel ne put s'empêcher de sourire comme un enfant qui venait de faire un mauvais coup alors que Blue-Ivy le complimentait. Elle avait beau avoir dit ça sur le ton de la plaisanterie, il avait toujours adoré entendre ce genre de mot sortir de la bouche d'une femme aussi magnifique que l'armurière.

« Tu sais que je t'aime de plus en plus rouquine ? Ton fiancé est mieux d'être parfait avec toi.. sinon je m'occuperai de lui botter les fesses moi-même.  »

Ou de manipuler son esprit pour le rendre complètement ridicule... C'était au choix. Ezekiel avait beau adoré laisser la conversation devenir plus légère. Il était néanmoins conscient que les choses qui allaient suivre devaient être prises avec sérieux. Il était confiant qu'il parviendrait à convaincre pas mal de gens de se battre pour leur cause. Victor Yaxley lui avait ouvert une porte immense et il était convaincu que ce n'était pas son intention.

« Je ne sais pas encore, je laisse Hopkins voir à tout ce qui est parcours et protection. Mieux vaut ne pas se mêler de ses affaires à celui-là... »

Ezekiel écoutait les directives que lui donnait parfois le lieutenant, mais il ne pouvait s'empêcher de le trouver horriblement agaçant et coincé. Il préférait et de loin avec affaire directement avec la Grande Inquisitrice ce qui malheureusement était plutôt rare. Ezekiel contrairement à la jolie rouquine ne mit qu'une seule seconde avant de commander ce qu'il savait le plus chocolaté du menu. Pendant que BI réfléchissait, il se décidait à murmure une proposition de sortie à la serveuse. Il viendrait la chercher une fois son quart de travail terminé et cette dernière accepta sans grande surprise il devait l'avouer. Il aurait aimé l'entendre lui proposer par elle-même, mais elle avait apparemment été trop timide pour le faire. Ils attendirent qu'elle soit partie à nouveau avant de continuer leur discussion.

« C'est l'avantage de travailler en aussi étroite collaboration avec sa meilleure amie. Vous pouvez trouver le moyen de vous amusez un peu tout en travaillant. Mais vous aimez ce que vous faites c'est ça le plus important. »

Ezekiel regarda les desserts arriver et il ne perdit pas non plus de temps avant de commencer à manger, bien que sa technique à lui soit beaucoup plus primaire. Il hocha la tête, d'accord, lorsqu'elle lui fit par de son amour pour le restaurant.

« C'est vrai que je n'ai jamais trouvé quoi que ce soit à me plaindre »

Leur appréciation du dessert était palpable et leur silence alors qu'il le mangeait le prouvait. Ezekiel s'adossa contre sa chaise une fois qu'il eut terminé de mangé et hocha la tête alors que la serveuse leur proposait d'apporter la facture.

« Si tu retourne à Caldwell je peux t'y accompagner si tu veux. Marcher un peu ne me fera pas de mal. »

Un déjeuner (presque) tranquille

Certaines personnes regrettent de tourner le dos à leur famille parce que la famille reste une forme sacro-sainte de communauté qui reste à jamais lié à vous. Cependant Blue-Ivy avait constaté qu’elle s’était faite sa propre famille au sein des Inquisiteurs. Ces personnes lui tenaient à cœur et elle était prête à tout pour eux. Ils l’avaient accueilli et aidé. C’est pourquoi il tenait son cœur dans leurs mains car elle ne pourrait jamais oublier tout ce qu’ils avaient fait pour elle. Les personnes extérieurs au mouvement des Inquisiteurs pouvaient bien dire tout ce qu’il voulait sur eux en les traitant de terroristes ou d’autres mots tout aussi dures, mais la jeune femme avait trouvé un véritable esprit communautaires au sein même de cette organisation qu’on raillait. Certes, elle n’était pas forcément aussi extrémiste dans ces convictions que certains autres membres mais partout ailleurs il y a des gens qui se laissent trop aller dans les extrêmes. Parmis les gens qui comptait tant pour la jeune femme, il y avait Ezekiel à qui on ne pouvait que reconnaître qu’il avait un charme fou.

« Je t’aime tout autant. Si je n’étais pas fiancé et très amoureuse je suis sûr que j’aurai le même air d’envie que celui de la serveuse et que d’autres femmes qui t’observent. » Argua Blue-Ivy avec un sourire. « Quand à mon fiancé je ne peux pas me plaindre, il est parfait » Ajouta la jeune femme sans pouvoir cacher à quel point elle l’aimait.

Oui, depuis qu’elle avait quitté Kansas City et sa famille, Blue-Ivy ne pouvait pas se plaindre de la vie qu’elle menait depuis qu’elle était avec les Inquisiteurs. Elle avait un travail excellent, bien payé et qu’elle adorait. Chaque jour était un nouveau défi qu’elle aimait relever. Il y avait de nombreuses personnes autour d’elle intéressante et passionné. C’était très formateur. En ayant déjà toutes ces choses ont lui avait même permis de tomber amoureuse d’un homme excellent. Bien que Blue-ivy ne croyait pas en une puissance supérieure qui veille sur vous et favorise votre destin, elle avait presque envie de penser que quelqu’un devait s’assurer que tout aille pour le mieux pour elle car c’était ainsi qu’elle voyait sa vie. Mais la conversation qui aurait pu continuer sur un gentil flirt sans conséquence qui ‘était plus un jeu qu’autre chose, tourna vers autre chose plus sérieux. De toute évidence les Inquisiteurs avaient des projets et Ezekiel tout comme Septimus était au cœur de ces projets.

« Je ne doute pas qu’il fera ce qu’il faudra alors. » Assura Blue-Ivy.

Pendant que la jeune femme se décida pour ce qu’elle prendrait comme dessert, elle vit du coin de l’œil qu’Ezekiel était passé à l’offensive avec la jolie mais néanmoins timide serveuse. La créatrice d’armure se décida pour un dessert glacé. La jeune femme avait commenté sur le fait qu’elle est sa meilleure amies allaient avoir beaucoup de travail dans les prochains mois à venir du simple fait des derniers événements. Quand bien même la convention pour la paix se serait passée telle qu’elle aurait due, les deux jeunes femmes avaient beaucoup de projets en tête. Il fallait parfois beaucoup de temps pour les mettre en place car la technologie nécessaire devait toujours être meilleur et plus performante. Les deux jeunes femmes n’avaient pas le même cercle de spécialité mais elles s’entraidaient toujours et comme le fit remarquer Ezekiel, c’était un avantage de travailler avec une amie car on alliait l’agréable à l’utile. Elle ne put qu’acquiescer à son assertion tout en continuant de profiter de son divin dessert.

« Je ne peux pas me plaindre. Tous mes collaborateurs à Caldwell sont d’excellent travailleurs et des gens passionnées. Il n’y a pas de meilleure équipe possible. Enfin les choses seraient plus simples si Caleb se décidait employer un peu plus mais les questions de gestions et de profits ont un peu de mal à ne pas me paraître obscurs. »

Ils finirent en silence leur dessert et lorsque ce fut terminer Ezekiel fit appel à la serveuse pour qu’elle leur apporte la facture et qu’ils puissent quitter le restaurant. Alors qu’ils sortaient de l’établissement, Ezekiel proposa à la jeune femme de se joindre à elle sur le chemin du retour à l’entreprise Caldwell & Sons. La jolie rousse lui sourit et répondit :

« Ça serait avec plaisir ! Joins-toi à moi alors ».

FIN