Juliet ne put retenir un rire alors qu'il l'entrainait avec elle en se tournant. Elle vint saisir ses lèvres avant de se mettre à califourchon contre lui.

« Oui.. chante pour moi maintenant.. »

Elle se laissa guider dans le rythme souhaité par son père et rapidement elle ferma les yeux, en profitant autant que lui. Ses mains caressèrent son torse comme elle avait toujours aimé le faire. Juliet était convaincue qu'elle ne pouvait être plus heureuse quand cet instant, ici au milieu de nul part avec le seul homme qu'elle n'ait jamais aimé. Enfin il n'aurait pas à se cacher, ils étaient libre. À cette idée elle augmentait de cadence, se laissant guider par les encouragements de son père. Tu fais cela tellement bien... Cinq mots.. cinq simples mots qui plongèrent son esprit dans le noir le plus total et pendant que son corps continuait de bouger, Juliet se laissait engloutir par les étoiles qui souhaitait lui parler. Pourtant la vision qu'elle allait avoir n'avait rien de celle auxquels elle avait l'habitude.

Ces cinq mots furent prononcés en boucle, encore et encore par son père, mais à chaque image quelque chose changeait. Il les disait à une personne différente... Juliet vit défiler devant ses yeux tous les amants de son père, elle le vit prendre plaisir et en donner en retour. Plus les visages se succédait et plus elle renforçait son emprise contre le torse de son père, laissant ses ongles s'y encrer. Elle ne réalisa même pas qu'il était parvenu à la délivrance. «Non...... NON » Hurlait-elle alors qu'elle encrait sans en être pleinement consciente ses ongles dans le corps de son père. Les images continuaient de se jouer dans son esprit et la jeune femme ressentait une brulure intense contre son coeur et dans son âme. Un cri de colère et de souffrance fit vibrer la pièce et elle ne réalisa même pas qu'elle était cella l'ayant lancé. C'est à ce moment qu'elle fut complètement absorbée par les images et qu'elle se mit à frapper dans tous les sens afin d'atteindre son père. Juliet l'esprit et le corps de Juliet semblaient être contrôlé par deux personnes différences, elle n'avait pas confiance de ce qu'elle faisait, la seule chose qu'elle parvenait à voir était son père murmuré Tu fais cela tellement bien... à chacun de ses partenaires passés.

Les ongles de Juliet finit par couper la peau de Victor et son orgasme. Il poussa un léger cri de souffrance au moment où Juliet se mit à hurler. Cela n'avait plus rien a voir avec des complainte de plaisir. C'était des rugissements de haine. La jeune femme commença à frapper violemment la poitrine de son époux. Victor grimaça ou parvint avec peine à attraper les mains de sa compagne pour qu'elle cesse de le violenter.

Le cinquantenaire observa la crise de Juliet avec un mélange d'effroi et d'incrédulité. La scène terrible à laquelle il assistait, le ramena quelques dizaines d'années en arrière quand il avait encore pour épouse Eléandra et que cette dernière s'acharnait méthodiquement sur lui.

- Juliet ! Ma chérie ! Calme toi. Calme toi, Je t'en prie. Je suis là.

Victor encercla la jeune femme de ses bras et la plaqua comme sa poitrine. Il la maintint fortement contre lui, limitant ainsi les mouvements de la belle. Il continua inlassablement à lui murmurer des mots tendres. Et pourtant dans le coin ses yeux, des larmes commençaient à perler. La nouvelle épouse de Victor semblait souffrir du même mal que sa mère. Cette pensée le rendait triste ou plutôt elle le paniquait. Il pouvait sentir un poids sur sa poitrine qui n'avait rien a voir avec le corps de son épouse qui se pressait contre le sien. Cette gène compressait ces poumons et l'empêchait presque de respirer. Victor comprit qu'il était sur le point de faire une crise d'angoisse. Il ferma les yeux aussi fort qu'il le put libérant les larmes qui lui coulèrent lentement le long des joues. Il se concentra sur les litanies qu'il murmurait à Juliet alors que la jeune femme continuait de hurlet en cherchant à le frapper. Parfois, les mains de l'épouse atteignait leur but et laissait une marque ou une blessure sur le corps ou le visage de Victor. Pourtant le sorcier ne lâcha pas pris ni ne cessa de murmurer.

Au bout de quelques minutes, Juliet s'arrêta de bouger. La crise semblait être passée mais Victor resta quelques instants immobile se préparant éventuellement à une réplique.

- Juliet ? souffla-t-il le souffle court. Est ce que tu vas bien mon amour ?

Il était vraiment inquiète pour elle. Eléandra était souvent éprouvée par ses crises et souvent très bouleversée en découvrant les marques sur le corps de son époux.


   

Juliet n'entendait qu'un murmure trop lointain pour être reconnu alors qu'elle sentait ses mouvements être partiellement maîtrisé. Juliet tentait de chasser ses images de sa tête ne pouvait supporter de continuer de les voir. Voir son père prendra autant de plaisir la foudroyait de douleur, elle ne voulait pas savoir et vouloir que son esprit semblait avoir choisit ce moment pour se débloquer, car oui c'était connu, Juliet était incapable d'avoir une vision la concernant ou concernant son père et voilà qu'elle en avait une du passé, longue et particulièrement douloureuse. Alors qu'elle continuait de se battre pour chasser ses images, elle sentait son corps se débattre de moins en moins. C'est à ce moment qu'elle entendit clairement sa voix, celle de son père, lui murmurant qu'il l'aimait et qu'il était là, lui demandant de se calmer. Quelque chose dans sa voix n'allait pas et Juliet se sentit lutter deux fois plus contre cette vision qui finit par s'estomper complètement. Elle s’immobilisa dès l'instant où elle reprit le contrôle de son corps et chercha à reprendre son souffle, complètement épuisée. Elle pouvait sentir sa tête lui élancé douloureusement comme après chacun de ses visions. Juliet ? Est ce que tu vas bien mon amour ? La jeune femme ouvrit les yeux, se concentrant sur l'odeur du corps de son père, celle qu'elle aimait autant.

« Je ne comprend pas... Les étoiles me jouent des tours... »

Juliet fit du coin de l'oeil un tache rouge foncé et elle s'éloigna rapidement constatant l'état dans lequel se trouvait son père. Elle se sentait projeter des années en arrière, dans les souvenirs qu'il lui avait montré pour lui laisser voir sa véritable mort de sa mère. Immédiatement les larmes montèrent à nouveau à ses yeux et elle porta une main vers son torse et l'autre vers son propre ventre.. Non... Non elle n'allait pas devenir comme sa mère, c'était impossible.

« Victor... C'est moi qui ?... Je ne voulais pas...»

Ébranlée, Juliet quitta les bras de son père et se mit à marcher titubante vers l'armoire de premier soin. Elle prit des lingettes et de la lotion cicatrisante puis elle revint vers elle. Elle agissait presque mécaniquement, trop de choses se bousculaient dans sa tête. La vue encore embuée de larme, Juliet se mit à essuyer les plaies de son père. Entre deux sanglots, elle murmura doucement.

« Pardonne moi..»

Juliet se sentait complètement déboussolée, elle n'avait qu'une seule envie et c'était de soigner le mal qu'elle lui avait fait et de se blottir dans ses bras ensuite. Juliet était complètement déstabilisé Désormais ses visions venaient de gagner en puissance et elle se voyait déjà devenir comme sa mère, elle ne pouvait supporter l'idée de faire du mal à nouveau à son père.. de faire du mal à leur enfant à venir. Alors qu'elle se sentait bombardée de question, elle souffrait également en revoyant les images de sa vision. Son père ne lui avait jamais caché ses aventures passées, elle ne lui en voulait donc pas du contenu de ce qu'elle avait vu, mais cela ne rendait pas le faire de l'avoir vu plus facile.

Victor sentit Juliet se calmer et alors qu'elle reprenait pied avec la réalité, il la lâcha. Elle le regarda avec étonnement et terreur en découvrant la marque qu'elle venait de lui faire sur le corps. Cette attitude n'était pas sans rappeler au sorcier la réaction d'Eleandra après ses crises quand elle contempla le corps meurtri de son époux.

_Victor... C'est moi qui ?... Je ne voulais pas...

_ Juliet, souffla le mari alors qu'il tentait de prendre à nouveau sa compagne entre ses bras pour la rassurer .Mais elle se leva du fit et se dirigea vers l'armoire à pharmacie pour prendre de quoi soigner ses blessures. Elle revient quelques instants après près de lui et commença à papoter doucement les marques et les écorchures avec un antiseptique sans alcool.

- Pardonne moi, implora-t-elle et Victor sentit son soeur se serrait. Il leva la main et caressa doucement le visage de la jeune femme.

_ Ce n'est rien... quelques marques de plus...

Victor avait beaucoup souffert durant sa vie. Entre sa mère violent et ses femmes abusives, il avait presque appris à faire avec. Cependant il ne pouvait s'empêcher de s'inquiéter pour sa jeune épouse. Etait il maudit au point de transformer toutes ses femmes en bourreau sans esprit.

_J'aimerais juste savoir ce qui a déclenché cela. Est ce que tu t'en souviens mon amour ?

Peut être que s'ils parvenaient à mettre le doigt sur le déclencher des crises. Ils pourraient parvenir à les empêcher. Victor était persuader qu'il y avait une solution. Il était un sorcier doué et un homme d'intelligent et d'expérience. Il n'était pas le jeune époux timide battu par son épouse. Il avait depuis monté une entreprise spécialisée dans la résolution de problèmes les plus sophistiqués, il n'aurait aucun mal à trouver une solution.

_ Prends une profonde inspiration. Calme toi et ferme les yeux. Essaye de te rappeler.
   

Juliet sentit la main de son père contre sa joue et elle ferma les yeux un instant. Sa main était toujours posée contre le torse meurtri de son père et lorsqu'elle ouvrit les yeux, elle souhaita intérieurement que chacun des marques qu'elle y avait fait avec disparu, mais elles étaient toujours là. Elle leva son regard vers le sien lorsqu’il lui demanda si elle avait souvenir de tout ce qui avait déclenché. Elle se rappelait effectivement avoir perdu le contrôle en entendant certains mots soufflés par son père, des mots qu'il soufflait ensuite à chacune de ses conquêtes passées, mais son cerveau les avaient complètement bloqués, elle ne voulait pas s'en souvenir, elle ne voulait pas retourner là.

Prends une profonde inspiration. Calme toi et ferme les yeux. Essaye de te rappeler.

Juliet lui adressa un regard suppliant, elle ne voulait pas retourner là, et pourtant elle savait qu'elle lui devait bien ça. Fermant les yeux, elle se blottit contre lui. Sa respiration se calma peu à peu et elle se souvint du moment agréable qu'ils passaient tous les deux avant que tout bascule. Elle se revoyait l'amener au plaisir jusqu'à ce qu'il lui dise Tu fais cela tellement bien... Juliet rouvrit les yeux immédiatement, mais il était trop tard, elle avait en tête plusieurs des fois où son père les répétait dans sa vision du passé.

« Tout allait bien puis.... puis tu as dis Tu fais cela tellement bien... Et les étoiles ont décidées de me montrer toutes les fois où tu l'avais dit. »

Juliet senti une larme coulée à nouveau contre sa joue. Elle s'éloigna légèrement de ses bras afin de pouvoir le regarder. Son souffle était court et sa voix brisée, mais elle voulait lui donner des explications.

« Mais je ne t'en veux pas... Je n'étais plus moi-même... Papa dis moi que je ne deviendrai pas comme Maman...»

Il ne fallait pas croire que Juliet n'aimait pas sa mère, non elle aimait de tout son coeur la défunte femme, mais elle n'avait pas oublié comme elle était réellement morte. Elle n'avait pas oublié qu'elle avait essayé de la tuer, qu'elle avait plus d'une fois manqué d'attention à son égard. Juliet serait morte très jeune sans la présence de son père c'était certain et elle ne voulait pas mettre ce petit trésor qui grandissait dans son ventre dans la même situation.

   

Victor écouta le récit du Juliet et son coeur se serra légèrement. En effet Victor avait eu de très nombreux partenaire au cours de sa vie, après la mort d'Eléandra il avait noyé son chagrin et sa culpabilité dans l'alcool et le sexe. Il lui avait de dire de choses semblables dans le feu de l'action. Juliet avoua en pleurs qu'elle ne lui en voulait pas. Elle craignait de devenir comme sa mère.

« Papa dis moi que je ne deviendrai pas comme Maman...»

Victor ferma un instant les yeux et continua de caresser tendrement la tête et les cheveux de sa jeune épouse. Il ressembla tout son courage et sa confiance pour apparaître le plus rassurant et affirmé possible.

_Non mon amour... tu ne vas pas devenir comme ta mère. Je te le promets. Et même cela devrait arriver, et ca n'arrivera pas, je t'aimerai tout autant... Ta maman était une personne formidable et tu es un être exceptionnelle.

Il bougea son menton pour qu'elle le regarda et il essuya ses larmes. Sa bouche s'étira en un sourire tendre et aimant alors qu'il contemplait ses prunelles si semblables aux siennes.

_ Je suis désolé de t'avoir dire des mots que d'autres ont entendu dans l'intimité. Mais crois moi, ces mots là, tu es la seule avec ta maman à les entendre de ma bouche : Je t'aime... Je t'aimerai toujours...

Victor attira Juliet pour qu'elle approche son visage du sien alors qu'elle était compléter allongée sur lui. Il se redressa légèrement pour saisir ses lèvres et l'embrassa avec passion. Malgré cette épisode malheureux et brutal, l'époux avait désespérément envie du corps de sa compagne. Ses baiser se dirent de plus en plus fiévreux. Il se détacha de la bouche de Juliet pour lui murmurer dans l'oreille.

_Il n'y a que toi pour me faire un effet pareil, ma princesse.

Il se débarrassa magiquement du drap de satin qui faisait barrière entre eux. Dans cette position le contact entre leur corps était très important. Elle était sûrement pas la plus intense physiquement car elle ne permettait pas une grande amplitude de mouvement pour le partenaire masculin mais elle demeurait la plus tendre. Victor caressa le long des fesses puis des cuisses de Juliet et les plaça de part et d'autre de son corps. Doucement il guida Juliet pour qu'elle vienne s'empaler sur sa virilité. Les mouvements furent très lent, doux, respectueux. Ils laissèrent le plaisir montait très lentement alors que les deux partenaires avaient tout le loisir de se caresser et de s'embrasser.

_ Je ne veux que toi, Juliet. Je n'aime que toi, rien que toi, pour toujours, murmurait Victor entre deux baisers.
   

La confiance dont il faisait preuve en lui disant qu'elle ne deviendrait pas comme elle lui fit chaud au coeur, mais elle ne put s’empêcher de ressentir un léger pincement au coeur alors qu'il lui rappela que sa mère était formidable. Elle ne pouvait s'empêcher de ce sentir coupable de souhaiter ne pas sombrer dans la même folie.

« C'est seulement que je ne veux pas lui faire du mal...»

Elle n'avait pas pu s'empêcher de se justifier en caressant doucement son ventre du bout des doigts. Il n'avait encore aucune rondeur, mais elle ne le chérissait pas moins pour autant. Sa culpabilité s'envola devant son sourire qu'elle se sentit retourner naturellement. Les mots de son père la touchèrent sincèrement et elle sentit ses yeux s'embuer légèrement de larmes.

« Je te pardonne... Je t'aime aussi Victor et tu seras le seul à qui je prononcerai ces trois mots. »

Elle se laissa entrainer vers lui profita du contact de leur corps. Elle venait pourtant de s'en prendre à lui physiquement, mais il agissait comme si rien de tout ça ne c'était passé et elle lui en était grandement reconnaissante. Maintenant qu'ils vivraient dans ce petit sanctuaire pour un bon moment, elle avait bien l'intention de trouver un moyen de se faire pardonner. Elle s'abandonna dans se baiser et n'en décrocha que lorsqu'il lui rappela à quel point elle était aussi unique pour lui. Juliet avait mis ses soucis et ses peines derrière elle et plus ne comptait que ce moment présent. Cette fois si, tout allait bien se passer, elle en était certaine. Elle le laissa la diriger et suivi le rythme qu'il lui donnait, profitant de ce moment romantique entre eux. C'était bien plus qu'une simple partie de jambe en l'air, c'était au moment tendre et sincère, un moment comme elle n'en avait pas vu au cours de sa vision. La jeune femme senti une larme de joie couler contre sa joue devant cette déclaration d'amour de son père.

« Et tu as été le premier.. Tu seras le seul et le dernier. Je n'ai jamais véritablement désiré quelqu'un d'autre que toi Victor... »

Et c'était entièrement vrai. Jamais ne s'était-elle laissée charmer par les garçons de Poudlard et ce n'est que plusieurs années plus tard qu'elle avait compris pourquoi. Elle avait bien tenté une fois de connaître du plaisir physique alors que son père le lui refusait, mais ça n'avait rien à voir avec le désir que lui lui inspirait. Ensemble ils étaient plus forts que tout, il était son père, son pilier et son amant... Tant qu'il serait à ses côtés tout irait bien. Se laissant aller dans le moment, Juliet continua de murmurer des mots doux aux creux de l'oreille de son père alors qu'elle lui embrassait doucement le cou. Cette fois-si, leur ébat fut long et sans aucune accroche. Il s'agissait enfin de la lune de miel dont elle rêvait depuis si longtemps et elle ne faisait que commencer. Le début de leur nouvelle vie s'amorçait merveilleusement bien.

Fin