"On ne voit bien qu'avec le coeur. L'essentiel est invisible pour les yeux" [PV Charles]

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se ressourcer avant la bataille
Charles & Tabatha

Tabatha avait avancé seule de son côté dans l'enquête concernant le double homicide dont cette convention fantoche pour la paix avait été entaché. Elle avait ainsi découvert que contrairement à la rumeur qui la disait morte, Régina, la fille de Charles Hopkins, avait survécu à son agression. Elle était le seul témoin de ce qui était arrivée mais la sorcière ne se souvenait de rien et Tabatha ne mettait à aucun moment sa parole en doute puisqu'elle lui avait fait boire du veritasserum à son insu avant de l'interroger. Contre toute attente et malgré l'animosité que les deux sorcières éprouvaient l'une pour l'autre, les deux femmes étaient parvenues à une entente qui avait pour but de démasquer et de faire payer très chèrement celui qui avait osé faire ça. Ni Régina, ni Tabatha, qui était pourtant Auror, ne s'embêtaient de principe lorsqu'il s'agissait de vengeance. Lorsqu'elles le retrouveraient, le ou les coupables mourraient dans d'atroces souffrances, et dans ce domaine, Tabatha n'avait rien à apprendre de qui que ce soit, même si elle soupçonnait fortement Regina de rivaliser d'imagination elle aussi dans ce domaine.

Après avoir quitté l'hôpital, la sorcière s'était rendue dans un parc adjacent à la scène de crime. Alors qu'elle profitait de ce calme ambiant et des timides éclaircit que leur offrait le soleil en ce jour de Saint-Valentin, une voix qu'elle jugea exécrable, vint troubler ce moment. Levant les yeux au ciel dans un signe d'agacement parfaitement perfectible elle se retourna en maudissant cette idée saugrenue qu'elle avait eut de venir ici.

L'objet de son courroux ? Max Jones, un de ces stupides policiers moldus avec lesquels on avait obligé les aurors de collaborer le temps de l'enquête. A quoi pensaient-ils donc en leur imposant ces imbéciles qui ne faisaient que ralentir leur enquête ? A se demander s'ils désiraient vraiment voir cette affaire aboutir ! Se retournant en direction de son interlocuteur Tabatha observa froidement le blond qui lui sourit les yeux brillant.

Cet inspecteur à la trentaine d'année bien entamé, dont on disait de lui qu'il était le meilleur, avait, de son point de vu, une intelligence aussi développé que celui d'un troll. Afin de lui soutirer quelques informations, elle n'avait pas hésité à l'appâter en lui promettant monts et merveilles. Sa langue ne fut guère longue à se délier et une fois qu'elle eut obtenu tout ce qu'elle avait désiré, elle l'avant planté là sans lui offrir quoi que ce soit en retour.

- Où était-tu passé ? Je t'ai cherché partout, lui sourit-il. Tu as trouvé de nouvelles informations ? Est-ce que ce que je t'ai apprit t'a été utile ?

- Non

Mensonge bien sur, mais elle ne comptait pas partager ses informations avec qui que ce soit et encore moins avec un vulgaire moldu

- Ah, dommage. Dis-moi, j'ai apprit que tu avait été marié à un moldu et pas n'importe qui, celui que l'on nomme l'homme-cyborg.

Tabatha ne rétorqua rien mais fusilla l'inspecteur. Elle détestait lorsque l'on s'immisçait dans sa vie privé, et plus encore lorsque l'on faisait référence à Charles en le réduisant de la sorte, comme si cela suffisait à le définir. De toute évidence, cet imbécile ne savait pas à qui il avait affaire en s'adressant à elle de la sorte.

- On m'avait dit que tu n'aimais pas les moldus mais c'est faux, sans quoi tu ne l'aurais pas épousé alors je me dis que j'ai mes chances, lui sourit-il tandis que les sourcils de l'auror s'arquèrent de surprise. D'ailleurs, tu as encore ta part du marché à honorer, lui rappela-t-il en lui lançant un regard quelques peu lubrique. Je commencerais bien par la proposition numéro 2

Un sourire hypocrite affiché aux lèvres, Tabatha s'avança d'un pas vers lui et avant qu'il ne comprenne ce qui lui arrive, plaqua l'extrémité de sa baguette contre son ventre sans le frapper, pourtant le résultat était tout aussi douloureux. Le souffle coupé, l'homme s'effondra au sol à ses pieds, lui lançant un regard d'incompréhension.

- Charles a plusieurs qualités, la principale étant de ne pas être toi. Je te conseille de ne pas m'énerver.

- On doit faire équipe, lui rappela-t-il en se tenant douloureusement le ventre

- On m'a demandé de collaborer avec vous, c'est vrai, pas de bien vous traiter, maintenant déguerpis !

Frustré et humilié l'homme se releva et se retira. Il mourrait d'envie de lui faire ravaler son arrogance mais elle était une sorcière et ses pouvoirs lui faisait peur. Il préféra partir la queue entre les jambes en toute discrétion que de subir encore une fois une telle humiliation devant ses hommes ou de sentir à nouveau la douleur de son bâton magique. Par contre, il se promis de résoudre cette enquête avant elle, il en allait de son honneur.

Rangeant sa matraque, elle suspendit son geste durant un instant lorsque son regard s'arrêta sur un buisson dans laquelle se trouvait une fleur aux pétales rouge. "Sa" fleur rouge. Dirigeant sa main ganté de cuire rouge pour la cueillir elle la fit tourner délicatement entre ses doigts alors même que de tendres souvenirs lui revinrent en mémoire...

Surgissant de nulle part, une fleur aux pétales rouge était apparu devant son nez, aussitôt, elle avait levé son regard ampli d'incompréhension sur celui qui la tenait : Charles

- Elle va avec ta tenue

Il lui avait dit ça avec un charmant sourire qui en aurait probablement fait fondre plus d'une, mais pas elle. Elle avait grimacé en fronçant du nez et en lui jetant un regard réprobateur.

- Je suis allergique aux fleurs, avait-elle répondu avant d'avancer en l'ignorant superbement

Mais ça n'avait pas suffit à le décourager,... heureusement.

Sans quitter cette fragile petite fleur des yeux, un tendre sourire était apparut sur ses lèvres à l'évocation de ce souvenir. Un sourire qu'une seule personne connaissait, un sourire qu'il était le seul capable de faire apparaitre sur son visage d'ordinaire si froid et si implacable

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Truth

Charles comptait les jours restants avant qu'il ne puisse quitter la convention, quitter Washington et revenir chez lui. Comme tout les gens ayant assisté à la convention, il s'était fait interrogé concernant son passé, ses ambitions, mais surtout concernant le moindre de ses agissements de la journée et il fut bien heureux de l'avoir passé enfermé dans sa chambre entre un verre de fort et quelques doses de goute du diable. Charles souffrait et d'être réduit à l'état de larve comme il l'était présentement lui était insupportable. De devoir mette une croix sur les sentiments profonds qu'il ressentait à l'égard de Lyra était particulièrement difficile et la belle occupait pratiquement toutes ses pensées, mais le battant en lui souffrait particulièrement à l'idée de ne pas pouvoir se battre pour obtenir ce qu'il désirait. Resté là à la regarder au bras de Saevus le faisait bouillir, il était Charles Jagger après tout, un homme capable de bien des choses pour obtenir ce qu'il souhaitait, mais cette fois-si c'était différent il se retrouvait face à quelque chose encore plus fort : Ses valeurs. Le soleil brillait dans le ciel et se faufilait au travers des quelques espaces laissés par les rideaux de la chambre d'hôtel de charge. Il avait terriblement besoin de sortir prendre l'air un peu. Attrapant une veste au passage, il se rendit à la salle de bain afin de corriger son apparence et quitta la chambre d’hôtel, ignorant du regard les couples qu'ils croisaient filant le parfait amour en ce jour maudit de la Saint-Valentin.

Alors que ses pas le guidait vers le parc pas très loin, il continua d'ignorer les couples, mais pas seulement. Il parvenait à sentir le regard de certaines célibataires ne souhaitant que d'être abordé par lui, mais aucune d'elle ne l’intéressait, il n'avait pas envie d'apprendre à les connaître. Il n'avait pas sourit depuis un moment et il eut l'impression que même le soleil n'en pouvait plus de cet air maussade et marabout comme il fit briller une longue chevelure blonde à quelques pas de lui, une silhouette qu'il reconnut immédiatement avant même de complètement poser le regard sur elle, mais surtout sur cette fleur qu'elle avait en main. Charles s'approcha alors doucement de son ex-femme, le regard plongé sur son visage. Sans même le réaliser, il se sentit sourire alors qu'il contemplait le sien, la simple vue de Tabatha lui procurait un apaisement certain.

« Et moi qui croyais que tu étais allergique. »

Elle avait semblé ne pas réaliser sa présence alors il avait rompu le silence avec un certain amusement. Doucement, il fit encore quelques pas afin de se rapprocher d'elle.

« Tu dois avoir beaucoup de boulot, mais... J'ai bien l'intention de te retarder un peu. »

Dès l'instant où il avait compris qu'une attaque contre les mages fondateurs avait eu lieu, son esprit avait quitté ses rêveries concernant Lyra pour se tourner vers elle, souhaitant que rien ne lui était arrivé de mal.

« Comment ça va ? »

La relation entre Sanders et Jagger était impossible à comprendre par ceux ne faisant que les regarder et pourtant pour lui, elle était d'une évidence absolue. Ils étaient deux êtres complètement opposés fait pour se retrouver, des aimants. La jeune femme ne portait peut-être plus son alliance à son doigt, mais elle demeurait quand même l'une des personnes qu'il chérissait le plus en ce monde, la seule à pouvoir le faire sourire par sa simple présence lorsqu'il était dans ses plus mauvais jours.

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Charles & Tabatha

Plongée dans ses heureux souvenirs passé aux cotés du seul homme qu'elle avait jamais aimé et pour qui elle donnerait sa vie sans hésiter aujourd'hui encore, elle n'avait pas senti ce regard posé sur elle, jusqu'à ce qu'une voix se mette à retentir derrière elle. Une voix familière, douce, tendre, chaleureuse, et un brin moqueuse. Son sourire se transforma en une moue pincée qui, en réalité, exprimait plus son amusement à s'être fait surprendre en flagrant délit qu'une réelle contrariété. Se retournant, elle dégagea quelques mèches indisciplinées qui voltigeaient devant son visage et sourit à son ex-mari.

- Il me suffit de penser à toi pour que tu apparaisses ? Voilà un pouvoir que je ne te connaissais pas jusqu'à aujourd'hui, se moqua-t-elle avant de poser son regard sur la petite fleur délicate qu'elle tenait entre son pouce et son index. Tu parles de mon allergie à tout ce qui est inutile et fragile ? Tu sais ce qu'on dit, il faut soigner le mal par le mal.

Ils savaient très bien tous les deux qu'elle n'était pas allergique aux fleurs mais l'admettre ne serait pas amusant, ni pour elle ni pour lui. Elle tendit ses mains vers sa veste et accrocha la petite fleur aux pétales vermeilles sur la boutonnière de cette dernière.

- C'est une très belle fleur, elle est résistante quelque soit la saison, fit-elle en levant son regard émeraude sur lui avec une pointe d'amusement.

Cette fleur, la première fois qu'elle l'avait vu, elle avait grimacer avec horreur devant cette vulgaire petite fleur sans intérêt. Elle pensait qu'il l'avait cueillit comme ça, au hasard, mais en réalité ce n'était pas le cas. Il l'avait très bien choisit, elle le savait à présent.

- Tu sais que tu es la deuxième personne avec laquelle je parle botanique aujourd'hui ? Se moqua-t-elle en songeant à Septimus, mais il était plutôt question de mauvaises herbes... Voilà, elle est bien mieux sur toi, fit-elle en admirant son ouvrage tout en faisant glisser ses mains le long de sa veste.

Elle ne pu s'empêcher de sourire lorsque Charles décréta que même si elle avait du travail, il comptait bien profiter monopoliser un peu de son temps, et à vrai dire, rien n'aurait pu lui faire plus plaisir que cette initiative.

- On ne refuse jamais rien à Mr Charles Jagger Jr n'est-ce pas ? Plaisanta-t-elle.

Elle ne lui avouerait pas franchement mais même si elle était débordée, elle aurait toujours du temps pour Charles s'il le lui demandait, et il le savait très bien. Quoi qu'il arrive, elle serait toujours là pour lui. Son visage prit néanmoins une expression contrariée lorsqu'il s'enquit de savoir comment elle se portait. Non pas que la question puisse l'offenser, mais songer à ce qui s'était passé ces dernières heures était loin de la réjouir.

- Tu veux dire, hormis le fait qu'un imbécile a mit cette Convention en péril par son acte inconsidéré ? Oui ça va, mais toi, tu as une mine horrible, lâcha-t-elle sans détour, tout en effleurant sa tempe de ses doigts dans une légère caresse.

Rien ne lui échappait, elle connaissait Charles aussi bien qu'il la connaissait. Il avait les traits tirés, et était plus pâle que d'accoutumé. Avait-il des ennuis au travail ? Non ça l'étonnerait fort. Alors, était-ce à cause de cette femme qu'il croyait aimé mais qu'il ne pouvait pas avoir ? Etait-ce elle, qui le mettait dans cet état ? Si tel était le cas, il était bien heureux pour cette femme qu'elle ne connaisse pas son nom, parce qu'elle lui ferait regretter le jour où elle avait posé les yeux sur Charles.
Un jeune couple chahutant et se bécotant outrageusement, passa à proximité d'eux, en les heurtant sans les voir avant de glousser stupidement, comme s'ils étaient seuls au monde. Tabatha leur jeta un regard noir tout en prenant une mine dégoutée alors qu'elle portait sa main à sa taille

- Je déteste la St Valentin, on dirait qu'ils n'ont le droit de roucouler ouvertement qu'une fois dans l'année. Et c'est déjà un jour de trop pour moi

Ses sourcils se froncèrent comme si elle venait de songer à quelque chose et elle quitta le couple d'amoureux des yeux pour se tourner vers Charles et regarder son ex-mari.

- Arrête-moi si je me trompe mais on n'a jamais fêté la St-Valentin ? Quand on s'est mis ensemble cette fête ridicule était déjà passé, ensuite à notre première année de mariage... ah oui j'étais en mission, mais tu m'as accueillit comme une reine le jour où je suis rentrée à la maison, et la deuxième année tu avais un Big Board. J'avais d'ailleurs beaucoup aimé t'accompagner, mais j'avoue que ce que j'ai préféré c'est lorsque l'on s'est retrouvé enfin seuls dans notre chambre, précisa-t-elle avec gourmandise. Donc, si je calcule bien tu me dois trois Saint-Valentin. Et s'il on commençait tout de suite ?

Son visage prit un petit air mutin, elle posa sa main sur son épaule et approcha son visage du sien

- Tu sais ce dont j'ai envie la tout de suite ?

Le regard pétillant, la bouche sensuelle, elle glissa son regard de l'autre coté de la rue en direction d'un marchand ambulant

- D'un hot dog ! Sourit-elle. Je n'ai rien avalé de la journée et je commence à avoir faim ! Tu crois que tu peux m'offrir ça ?

Elle passa son bras sous le sien, et commença à traverser tranquillement le parc avec Charles

- Alors, et toi ? Comment tu vas ? Comment ça s'est passé ton interrogatoire ? On t'a bien traité ?

Il était préférable pour Simons que ce soit le cas, car elle lui ferait passer un mauvais moment si la réponse de Charles devait lui déplaire. Mais elle connaissait cette auror et normalement c'était quelqu'un de correct, c'était en tout cas, dans son intérêt.

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Charles comprit dans la réponse de son ex-épouse qu'ils n'étaient toujours pas parvenus à trouver qui était le dit imbécile. Charles n'avait pas été questionné bien longtemps et son nom n'était probablement jamais apparu sur la liste des suspect. Il ne comprenait absolument pas qu'un tel acte ait pu avoir lieu. À ses yeux la paix avait beau lui sembler être un rêve impossible, il ne s'était certainement pas attendu à ce que tout ce manège se transforme en drame et encore moins à ce que le ou les coupables parviennent à s'en sauver aussi longtemps. Surtout pas avec une femme comme Tabatha sur les talons. Le sourire de Charles revint légèrement lorsqu'elle lui caressa la tempe, il plongea son regard clair vers elle, tentant de se montrer rassurant même s'il était inutile de lui mentir. Elle lisait en lui avec beaucoup trop de facilité.

« Ne t'inquiète pas pour moi. Je crois qu'il faut surtout s’inquiéter pour le coupable une fois que tu auras mis la main dessus. D'ailleurs, j'ai un peu déçu que tu ne sois pas en charge de m’interroger. »

Il avait virer tout ça en humour et son sourire bien que fatigué était devenu taquin. Suite à la remarque de Tabatha, Charles regarda les amoureux qui les entourait et il devait avouer ne jamais avoir autant détester cette période de l'année. Tout ce bonheur faisait naître en lui une pointe de jalousie. L'homme d'affaire l'écouta lui rappeler certaines parties de leur histoire et ne put que s'amuser lorsqu'elle l'informa de cette dette qu'il avait envers elle.

« Pour une femme qui trouve cette fête ridicule je te trouve bien exigeante. » Il laissa échapper un léger rire rauque avant de reprendre. « On l'a surtout jamais fêté comme on a jamais eu besoin de cette fête pour se montrer notre amour. Je préférais prendre soin de toi comme si chaque jour était la Saint-Valentin. » Charles attrapa la main de Tabatha et se pencha légèrement afin d'en embrasser la paume. Contrairement à son premier mariage, Charles ne gardait que de bons souvenirs de ces moments passés avec Tabatha. Ils n'étaient peut-être pas fait pour être ensemble, mais ils avaient été heureux.

Quand Tabatha se rapprocha de lui et que ses lèvres sensuelle et aguicheuse ne se trouvait qu'à quelques centimètres de son visage, Charles eut pour la première fois envie de se reculer un peu. Il n'osa pas répondre à sa question, espérant qu'il se trompait. Il ne voulait risquer de la blesser en la repoussant et pourtant il n'aurait peut-être pas le choix, sa libido était présentement six pied sous terre. Il n'avait jamais été aussi soulagé d'entendre le mot : Hot Dog et son sourire revint presque instantanément. Il avait besoin de s'amuser un peu et la légèreté dont faisait preuve Tabatha lui faisait un grand bien.

« Peut-être oui... si tu ne prends pas trop d'extras. »

Ils marchèrent ensemble vers le marchand et Charles sentit doucement la faim naître en lui. Il ignorait à quand remontait son dernier repas, le sang de vampire et l'alcool ayant été les seuls choses à touchés ses lèvres depuis quelques temps.

« L’interrogatoire s'est bien passé ça n'a prit que quelques minutes. Il faut dire que je n'avais que très peu de choses à dire, je n'ai eu connaissance de rien. »

Vu le nombre impressionnant d’interrogatoires qu'ils avaient eu à faire, il était rapidement passé à la prochaine personne sur sa liste.

« Et toi ? Combien de pauvres gens as-tu effrayés ? »

Charles ne cacha en rien son amusement alors qu'il imaginait son ex-femme dans ce rôle. Ils arrivèrent presque aussitôt au marchand et Charles offrit à Tabatha ce qu'elle préfèrait sans même le lui demandé, il s'en souvenait très bien après tout. Il s'en prit un pour lui également et paya le marchand. Il repéra un banc situé quelques peu en retrait et entraîna doucement Tabatha vers cet endroit.

« L'enquête avance-t-elle ? »

Charles se doutait bien que tout était au point mort présentement, mais il savait que Tabatha ferait absolument tout pour pouvoir obtenir des réponses. Une fois au banc, il prit place et invita Tabatha à faire pareille, entourant ses épaules de son bras droit.

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se ressourcer avant la bataille
Charles & Tabatha

Alors que Tabatha observait son mari prendre la commande de leur Hot-dog, elle ne pu s'empêcher de songer à ce qu'il lui avait dit :

« Ne t'inquiète pas pour moi. »

Comment le pourrait-elle ? Elle s'inquiéterait toujours pour lui, et elle savait très bien qu'il n'allait pas bien. Qu'avait-il ? Elle l'ignorait, et ce n'était pas lui qui le lui dirait. Charles était comme ça, il réglait ses problèmes seul, en cela, ils se ressemblaient. Néanmoins, Tabatha ne pouvait s'empêcher de se demander ce qui pouvait bien le miner à ce point. Une peine de coeur ? Charles n'était plus un adolescent, de plus les peines de coeur ça se surmontait, il n'y avait que les faibles pour pleurnicher inlassablement et Charles n'était pas faible. Etait-il souffrant ? Elle n'aurait la réponse qu'en consultant son dossier médicale, et si c'était le cas, qu'est-ce qu'elle ferait ? Elle aviserait le moment venu.

Son visage froid et glaciale reprit un peu d'humanité lorsque Charles lui tendit son hot-dog. Décroisant ses bras qu'elle avait replié sur sa poitrine elle le remercia d'un sourire et s'empara de son bien avec gourmandise. Charles n'avait rien oublié, il se souvenait de tout la concernant de ses gouts que ce soit en matière de nourriture, des fleurs.... il avait raison de dire qu'ils n'avaient pas besoin de la St-Valentin pour se montrer leur amour, et ce même lors de leur disputes les plus explosives. Charles était bien le seul homme qui lui avait donné l'impression d'être aimé pour ce qu'elle était, son sale caractère comprit. Cette pensée lui tira un sourire sincère. La délicieuse odeur qui s'en dégageait fut un délice pour son odorat, obligeant son ventre a se manifester de manière discrète mais plaintif et dès l'instant ou elle mordit dans son hot-dog ses papilles s'en régalèrent et ses yeux s'illuminèrent.

Un Hot-dog....
C'était Charles qui le lui avait fait en manger pour la première fois. Jamais elle n'aurait mangé cette horreur d'elle-même, mais voilà, ils avaient fait un marché, ils avaient chacun une journée pour se faire découvrir leur univers, et ce jour-là c'était autour de Charles. Lorsqu'elle avait jeté un regard dédaigneux sur la voiture ambulante en demandant à Charles ce que c'était, il l'avait regardé avec amusement

- Quoi ? Tu n'as jamais mangé de Hot-dog ? On va y remédier de suite

Comme toujours Tabatha avait froncé du nez avec dégout comme s'il s'agissait d'un acte repoussant et ne c'était pas forcément montrée très engageante vers le pauvre commerçant. Plutôt avaler des veracrasses que ces... horribles Hot-dog ! Mais voilà, il n'y avait bien que Charles pour parvenir à lui faire faire des choses que nul autre ne serait parvenu en temps normal. Surtout lorsqu'il se moquait d'elle en titillant sa fierté. Elle ? Avoir peur de manger un Hot-dog ?!

- Les Sanders n'ont peur de rien, sache-le, avait-elle rétorqué un peu mouché avant de mordre de dents en le regardant avec défi

Charles le entraina tous deux vers un banc qui se trouvait en retrait. A marcher ainsi, bras dessus, bras dessous, ils avaient tout d'un couple, même si cela faisait bien longtemps qu'ils n'en n'étaient plus un. Lorsqu'ils prirent place, elle sentit le bras de cet homme solide entourer ses épaules, se laissant bercer par ce moment d'intimité, elle reposa sa jolie tête blonde sur cette épaule masculine et rassurante. Leur discussion reprit autour de l'enquête et Charles s'enquit de savoir comment elle avançait

- Pas assez vite à mon goût ! Répondit l'Auror en retirant sa tête de l'épaule de cet homme

Avec lui, elle se laissait aller un peu trop facilement, elle se ramollissait, et elle n'aimait pas se sentir fragile et dépendante d'un homme. Tournant son visage amusé vers lui elle repensa à ce qu'il lui avait dit un peu plus tôt, lorsqu'il lui avait confié avec amusement qu'il aurait préféré être interrogé par elle.

- Je ne savais pas que tu avais ce genre de fantasmes, au prochain meurtre essais d'être là, je m'occuperais de toi, plaisanta-t-elle en murmurant ces mots dans le creux de son oreille avant de se retirer pour lui sourire. Je suis contente de savoir que ça c'est bien passé pour toi. Quand à moi pour répondre à ta question concernant le nombre de personne que j'ai terrorisé la réponse est « pas assez », fit-elle d'un air ennuyé, avant de prendre un air beaucoup plus grave en songeant à Septimus Hopkins. Mais aucun d'eux n'est le coupable, c'est une certitude.

Qui était-ce ? Elle espérait sincèrement que leur plan avec Régina allait fonctionner et inciterait le coupable à sortir de sa cachette. Avec un peu de chance elles parviendraient à débusquer ce sale rat d'ici à ce soir. Régina avait des défauts mais c'était une battante, quand à Charles, il avait raison de s'inquiéter pour l'assassin si jamais elle mettait la main sur lui la première, car elle n'hésiterait pas à le tuer !
Non pas pour venger Charles Hopkins, un de ces amants, un homme dont elle avait toujours apprécié la force, qui n'avait pas peur de prendre des décisions qui déplairaient même si pour cela, il devait se mettre tout le monde à dos. Le regretterait-elle ? D'une certaine manière oui, car des hommes de sa valeur il y en avait peu, mais ce n'était pas pour le venger qu'elle désirait mettre la main sur son assassin. Non, si elle voulait retrouver le coupable c'était uniquement par fierté, parce qu'il ou elle avait osé faire ça sous son nez. Et si le coupable était bel et bien Victor Yaxley comme elle le soupçonnait, elle lui ferait doublement regretter son geste.

- J'imagine que tu rentreras dès la fin de la soirée de clôture.

Irait-il la retrouver dès qu'ils rentreraient ? Ou avait-il définitivement renoncé à elle ? Cette femme, cette inconnue dont il prétendait être amoureux. Où en étaient-ils dans leur relation s'il on pouvait appeler ça une relation ? Elle mourrait d'envie de poser ces questions sur cette autre femme, mais sa fierté l'en empêchait

- Je ne comprends pas qu'ils maintiennent cette convention avec ce qui s'est passé, c'est complétement ridicule.

Et agaçant. Tout ceci n'était qu'une perte de temps et d'argent. Dès que tout ce cirque serait fini, elle irait trouver Benjamin Heel et se mettrait à son service. A présent que Charles était mort et qu'aucun Hopkins n'était digne de sa loyauté, elle soutiendrait le poulain du défunt qu'elle connaissait déjà très bien. C'était un homme qui irait très loin Charles Hopkins le disait et elle en était également persuadée

- Finalement, comme tu peux le constater ce n'est pas encore aujourd'hui que je vais te hanter, plaisanta-t-elle

Elle faisait bien sur référence à la dernière fois où ils s'étaient vus avant qu'elle ne parte pour Dallas. Dallas, le territoire des Inquisiteurs, là ou vivait désormais Ivy, la sœur de Charles avec laquelle elle n'avait jamais réellement entretenu de bons rapports

- Puisqu'on parle de Dallas, fit-elle en regardant droit devant elle, ta sœur semble faire une brillante carrière chez Caldwell. Tu as toujours dit qu'elle était capable et tu avais raison, à bien des égards. C'est une femme ambitieuse, et... dangereuse. Tu devrais la recontacter et la faire revenir à tes cotés avant qu'il ne soit trop tard.

Elle avait levé son regard impassible sur lui. Aborder le sujet d'Ivy avec Charles était toujours très délicat, sauf pour elle. Elle s'était différent. Elle n'était ni condescendante, ni hypocrite avec lui. Elle ne menaçait pas sa vie non plus, et surtout, elle pouvait parfaitement comprendre que Charles ait raillé de sa vie cette petite hypocrite. Mais elle n'était pas aveugle non plus. Elle fichait royalement de savoir que Ivy mourrait assassiné sous le sors d'un sortilège, c'est tout ce que cette petite garce méritait, mais elle savait aussi que Charles en souffrirait s'il n'avait pas l'occasion d'essayer au moins une fois, de la ramener vers le droit chemin, vers lui

- Le vent tourne et les choses changent, tout le monde redoute de la voir arriver mais pourtant tout le monde s'y prépare, le jour où la guerre prendra véritablement forme, il sera trop tard pour faire volte-face. Je sais que tu lui en veux de t'avoir trahit, et nul n'a de meilleurs raisons que toi de lui en vouloir, après tout tu es presque aussi rancunier que moi, mais malgré tout ce que tu peux en dire sous le coup de la colère, moi, tu ne me trompes pas. Elle reste ta sœur et je sais que tu tiens toujours à elle et que tu t'inquiètes pour elle. Que préfères-tu Charles ? Vivre avec des remords ou avec des regrets ?

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Charles ferma les yeux légèrement alors qu'elle posait sa tête contre son épaule. La présence de l'auror lui faisait bien plus de bien qu'elle ne pouvait le comprendre et bien que la dernière chose qu'il avait en tête était de s'envoyer en l'air, ces petites marques d'affections entre eux lui donnait un second souffle. Il savait que peu importe ce que l,avenir lui réservait, il pourrait compter sur elle et bien entendu c'était entièrement réciproque. Lorsqu'elle lui parla de rentrer, Charles n'eut même pas besoin d'hésiter avant de répondre.

« Oui mon jet va m'attendre dès les premières heures du lendemain matin. J'avoue avoir hâte de retrouver Kansas City. »

Oui il devait revenir chez lui et se plonger dans le travail, un travail qui ne le forçait pas à croiser à tout moment les gens du Nouveaux-Monde. Il ne pouvait s'empêcher d'avoir hâte qu'elle se termine et c'est pourquoi il hocha la tête alors que son ex-femme lui donna son avis sur la continuité après le drame. Charles comprenait ce qu'ils avaient voulu faire, mais il ne savait pas encore si c'était la bonne chose.

« Pour tenter de garder un certain... contrôle je suppose. Une guerre aurait encore plus facilement éclaté si tout était terminé sur une telle note.»

Le regard de Charles s'obscurcit lorsque la discussion se mit à tourner sur Ivy. Ce sujet était particulièrement sensible depuis que la santé de leur père ne faisait que se dégrader. Charles avait mis beaucoup d'espoir en elle, il s'était promis de lui faire sa place dans l'entreprise lorsque leur père s'en retirerait, mais jamais elle ne lui a donné cette chance. Se faire engager par la concurrence était déjà une trahison aux yeux de Jagger, mais d'en plus s'impliquer avec les inquisiteurs avait été la goute qui faisait déborder le vase. Oui elle était dangereuse, mais il ne s'imaginait pas lui demander de revenir. Trop fier et orgueilleux, et sachant que la demoiselle était tout aussi bornée,cela ne serait certainement pas de tout repos. Il espèrerait qu'elle aurait le coeur de venir rendre visite à leur père et peut-être la croiserait-il à ce moment, mais il ne voulait faire les premiers pas.Si Charles ne lui demanda pas de ne plus en parler, il ne parvint pas pour autant à lui répondre. Il y avait certain sujet qu'il ne parvenait pas à aborder en tout temps et sa petite soeur en était un, mais ça, Tabatha le connaissait assez pour ne pas s'en vexer. Après tout, le simple fait que ses doigts continue de caresser son bras lui prouvait qu'il ne lui en voulait pas. La contre-attaque lui fit presque aussi mal et cette fois il retira son bras des épaules de Tabatha et s,avança légèrement sur le banc, venant enfouir sa tête entre ses mains, il ne voulait paraitre trop sec avec elle et pourtant c'était sans aucun doute l'une des dernières choses dont il souhaitait parler.

« Pour faire quoi ? La ramener de force à Kansas City ? Elle est de mon sang Tabatha, elle n'est pas qu'une simple poupée que je peux manipuler selon mes désirs, si ma soeur est avec eux c'est pour y rester, tout comme personne ne peut me forcer à prendre une allégeance. »

Charles releva son visage et plongea son regard clair dans celui de Tabatha.

« Personne n'est intouchable, la mort de deux personnes comme les Hopkins, proteger par une bonne sécurité le prouve. Tu risques tout autant ta vie à chaque jour et tu sais à quel point j'y pense, à quel point j'aimerais pouvoir te proteger. Ma soeur a trahi notre famille et je ne compte pas dépenser mon énergie à tenter vainement de la résonner. »

Charles soupira un coup et fini par baisser les yeux. S'il s'était plus tôt rappelé à quel point certain moment étaient doux entre Tabatha et lui, il venait de se retrouver face à face avec l'une des raisons qui les avaient poussés à divorcer.

« Si c'est ça la St-Valentin, je suis bien heureux que nous ne l'ayons jamais célébré... »

Charles termina rapidement son hot-dog et se releva, lui tendant la main si elle acceptait de la prendre. Il voulait changer d’environnement et ainsi espérer que le sujet de conversation changerait aussi.

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Charles & Tabatha

Tabatha avait esquissé un léger sourire lorsque Charles lui avait confié que dès les premières lueurs de l'aube demain matin, il sauterait dans son jet privé pour rentrer chez lui. La ville de Washington avait ce même effet sur lui que sur elle de toute évidence : elle l'étouffait, et même si ce n'était pas pour les mêmes raisons, elle ne comprenait que trop son envie de quitter cet endroit au plus tôt, mais avant cela, ils allaient devoir encore affronter la cérémonie de clôture qui promettait d'être aussi banale, ennuyante et sans intérêt que toute les précédentes. Plus interminable encore avec l'hommage qui devrait être rendu à Charles Hopkins et... sa fille.
Charles. Qui avait donc réussi l'exploit de l'assassiner ? Qui avait assez de force pour pour blesser aussi grièvement Regina. Les Hopkins père et fille étaient loin d'être des sorciers sans défense, alors qui ? Victor Yaxley ? Ça l'arrangerait bien, mais dans quel but ? Protéger la fille de Régina ?
Elle avait envie d'y croire mais plus elle y réfléchissait et moins ça lui paraissait probable, mais alors qui ? Ce n'était certainement pas sur les force de police moldus mit en place pour l'enquête qu'il fallait compter.

Un léger soupir s'échappa de ses lèvres gourmande. Charles n'était pas le seul à éprouver ce besoin de rentrer chez lui. Elle aussi avait hâte de retourner à Boston afin de ne plus être confrontée à tous ces maudits et stupides moldus qui se croyaient plus malins avec leur technologie. Ils pensaient vraiment qu'eux, les aurors des mages fondateurs avaient des leçons à recevoir ? Rien que d'y songer la contrariait aussi repenser à la leçon qu'elle avait donné à cet impudent juste avant que Charles n'arrive lui fit esquisser un petit sourire satisfait, mais outre ce plaisir malsain, c'était surtout la présence de Charles qui parvenait à l'apaiser et à chasser sa contrariété.

Oui décidément, sans Charles, elle détesterait Washington autant qu'elle détestait New Phoenix. Décidément les territoires du Nouveau Monde n'était pas fait pour elle. Boston était sa ville, celle où elle se sentait dans son élément. Toutefois, il y avait un autre lieu dans lequel elle se sentait bien, c'était le Kansas si cher au coeur de Charles. Non, pas le Kansas en lui-même, mais leur maison au Kansas.
Son regard se porta sur cet homme merveilleux qui savait faire naitre en elle des sentiments dont elle avait toujours nié l'existence jusqu'à ce qu'elle le rencontre, et... ça la dérangeait, car plus que tout, elle détestait se sentir vulnérable. Elle s'était toujours montrée particulièrement fière de savoir maitriser ses émotions, exercice à laquelle elle excellait depuis l'arrestation de son père. Dès ce jour, elle avait bannie l'amour, la tristesse, et le remords de sa vie. C'était tout autant de sentiments qu'elle percevait comme autant de faiblesses. Des faiblesses qui vous rendaient vulnérable et qui pouvaient vous faire hésiter et vous être fatal au moment fatidique. Avait-elle pour autant banni tout sentiment ? Bien sur que non, elle n'était pas une machine, et puis il y a avait des sentiments qu'il était très utile de ressentir tel que la fierté, la colère, la loyauté car à ses yeux, ils vous rendaient très puissant.

- La guerre éclatera de toute manière, avait-elle répondu d'un air détaché, comme si elle ne se sentait pas concernée par un tel événement.

Elle leva son regard sur lui et avec sa franchise habituelle, prononça des mots qui n'étaient pas au goût de tous. Elle avait prononcé ces quelques mots avec une certaine douceur dans le timbre de sa voix qui pourtant tranchait avec la violence de cette perspective à l'avenir des plus sombre, comme une sentence, ou un oracle inéluctable, quoi que l'on fasse.

- Tôt ou tard, mais elle éclatera, il faut s'y préparer

Pour Tabatha ce n'était qu'une question de temps. Il y avait beaucoup trop de tensions entre les différents partis, et la moindre goutte d'eau pouvait faire basculer cette paix précaire dans laquelle ils vivaient tous actuellement. La référence à ce conflit lattant emmena tout naturellement la discussion sur Blue-Ivy, cette petite peste qui avait trahit Charles pour mettre ses talents à profit chez la concurrence. Travailler pour les Jagger était une chose car Charles était un indépendant reconnu qui n'oeuvrait pas à la confection d'armes pour un parti, il était neutre, alors que l'entreprise Caldwell & Son, auprès de laquelle Ivy s'était accoquinée, travaillait clairement pour et avec les inquisiteurs dans le seul but de les détruire et de rendre leur magie inefficace, afin qu'ils se retrouvent sans défense, à leur merci. Charles ne lui avait jamais pardonné ce départ qu'il qualifiait comme une trahison, et elle le comprenait parfaitement, car s'en était une.
Toutefois, Tabatha n'était pas idiote. Elle connaissait son ex-mari comme personne et il avait beau prétendre qu'il ne voulait plus rien avoir avec sa jeune soeur, elle savait que c'était faux.
Blue-Ivy, Caldwell & son... ils étaient sur la liste noir des Mages Fondateurs. Leur technologie et leur performance était dangereuse pour eux, car ces armements et ces armures toujours plus perfectionnées ne cessaient de rendre toujours plus puissant ces maudits inquisiteurs. C'est pourquoi, si jamais on finissait par lui demander d'assassiner Ivy, elle le ferait sans la moindre hésitation, même si elle savait que ça ferait du mal à Charles.

C'était pour cela, par égard pour lui, qu'elle avait tenté d'aborder le sujet de manière direct, de lui donner une chance de la recontacter afin qu'elle revienne vers lui et qu'il n'ai pas de regret. Mais Charles était d'une nature aussi buté, qu'orgueilleuse. Si au début, il ne sembla pas lui en vouloir d'aborder le sujet tabou qu'était sa soeur, lorsqu'elle insista, il afficha clairement sa contrariété et cessa le doux va-et-vient de ses caresses de ses doigts sur son bras avant de retirer le bras qui l'enlaçait de ses épaules. Patiente, elle leva son regard émeraude sur lui et l'observa se prendre la tête. Toutes vérités n'était pas toujours bonne à dire, et dans le cas présent, Charles n'avait aucune envie de les entendre, manque de chance pour lui, Tabatha n'avait jamais eut peur de partager avec lui le fond de ses pensées, surtout lorsqu'elle savait qu'il était nécessaire pour lui de les entendre et ce même lorsqu'elle savait que ça allait lui déplaire.

Elle n'avait pu s'empêcher d'esquisser un sourire sarcastique lorsqu'il lui rappela un peu sèchement que sa soeur n'était pas une poupée qu'il pouvait manipuler à loisir. Malheureusement c'était on ne peu plus vrai, il ne pouvait pas faire ça, mais elle,... si, s'il le désirait. Pour cela, il lui suffisait de prononcer l'un des trois sortilèges dit impardonnable, l'Impérium. Un sortilège puissant qui permettait de soumettre votre victime à votre volonté pour lui faire faire absolument tout ce que vous désirez sans qu'elle puisse faire autre chose que d'obéir. Tout était possible ! On pouvait demander à la victime de l'enchantement de s'ôter la vie, ou de prononcer un faux témoignage, elle le faisait sans hésiter. A vrai dire, la victime en question n'en n'avait même pas conscience... Si Ivy avait été une poupée, il aurait suffisait de la mettre dans un coin pour ne plus la voir, et surtout ne plus l'entendre, mais avec un tel sortilège ce n'était rien d'impossible, cela aurait même été des plus jouissif.

Elle ne lui avait rien répondu, mais il la connaissait assez pour savoir à quoi elle pensait en affichant son petit sourire railleur. Mais il savait aussi qu'Ivy n'avait rien à craindre, Tabatha n'en ferait rien car Charles ne pourrait jamais accepter cela, ce n'était pas ce qu'il voulait. Plus que tout, et ce, même si ça allait à l'encontre de sa volonté, il désirait que sa soeur soit libre de ses actes et de ses mots. Si Ivy revenait sagement au bercail soumit à cause d'un sortilège qu'elle avait lancé et qui la priverait de son libre arbitre, il lui en voudrait bien plus qu'à l'heure actuelle.

Tabatha se rapprocha de son ex-mari et posa sa main ganté sur son visage, tout en plongeant son regard émeraude dans le lagune des siens avec une extrême tendresse.

- Merci de t'inquiéter pour moi, murmura-t-elle.

Charles était probablement la seule personne au monde qui se souciait sincèrement d'elle et qui l'aimait réellement pour ce qu'elle était. Elle était persuadée que le jour où il apprendrait sa mort, il en verserait des larmes, et ça la réjouissait car il y avait au moins une personne sur cette terre qui la pleurerait et c'était la seule personne qui comptait à ses yeux. Etrangement, cette perspective, lui faisait quelque chose qu'elle ne s'expliquait pas, mais elle dissimula son trouble et lui sourit

- C'est tout ce que je voulais savoir, rajouta-t-elle pour clore le sujet de Blue-Ivy

Savoir que Charles ne comptait pas dépenser tout son énergie à tenter vainement de la résonner, signifiait qu'il avait vraiment accepté son départ et qu'il avait définitivement fait une croix sur elle et sur ses choix. Même s'il serait affecté par la mort d'Ivy, il avait conscience que, c'était la voie que sa soeur c'était choisit, la vie qu'elle avait décidé de mener.

Un petit rire cristallin s'échappa de ses lèvres lorsqu'il bougonna, tel un enfant boudeur que si c'était ça la Saint-valentin il n'en voulait pas. Si c'était rare de la voir sourire, c'était encore plus exceptionnel d'entendre le rire de Tabatha.

- Tu sais très bien qu'on n'a jamais été très doués pour faire comme les autres, lui rappela-t-elle en glissant sa main dans celle qu'il lui avait tendu. Ne fêtons pas cette fête ridicule, et puis maintenant que j'ai obtenu ce que je voulais, à savoir mon hot-dog, ce n'est absolument plus nécessaire de continuer cette mascarade de fête. Profites-en, des femmes comme moi, qui ne demande presque rien pour la St-Valentin ça ne court pas les rues, se moqua-t-elle

Fêter les amoureux. Elle avait la définition même de la saint-Valentin en horreur. C'était tellement ridicule, cliché et réducteur. Comme le lui avait dit Charles un peu plus tôt, ils n'avaient jamais eut besoin d'attendre la Saint-Valentin pour se prouver leur amour, même aujourd'hui encore, alors qu'ils étaient pourtant divorcés. Ces moments qu'ils partageaient actuellement en était d'ailleurs la preuve et à vrai dire, elle ne voulait surtout pas que ça change.

- Ou m'emmènes-tu ? Lui demanda-t-elle en lui jetant un regard souriant tout en emmêlant ses doigts dans les siens

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L'homme sourit au contact de la main de Tabatha dans la sienne, satisfait à l'idée qu'elle acceptait de passer à autre chose. Un rire sincère quitta ses lèvres alors qu'elle lui parla à nouveau du Hot-Dog. Charles enfoui loin dans son esprit la conversation difficile qu'il venait d'avoir afin de se concentrer sur le moment présent.

« Oh et moi qui pensais t'amener au joailler près d'ici afin de te trouver un somptueux collier... Continuons notre chemin alors.»

Charles blaguait à moitié, il n'avait effectivement pas prévu la croiser aujourd'hui et par le fait même n'avait pas prévu le moindre cadeau, mais il n'empêchait qu'il lui ferait un grand plaisir de lui offrir ce bijou auquel il venait de penser afin de la taquiner avec son hot dog. Charles et Tabatha avaient beau être divorcés, l'homme demeurait sincèrement attaché à elle et ne regrettait absolument pas les moments passés à ses côtés, tout comme il lui faisait encore sincèrement plaisir de lui offrir le moindre présent ou la moindre attention à n'importe quel moment dans l'année. Et puis à quelques part, elle était véritablement sa valentine aujourd'hui même s'il trouvait ridicule de voir les couples roucouler ainsi seulement une fois par année.

Lorsqu'elle lui demanda où il l'amenait, Charles se pinça légèrement les lèvres, lui-même n'en avait pas la moindre idée en fait. Il caressa doucement du bout des doigts les siens qui s'étaient enroulés dans les siens.

« Patience Mademoiselle Sanders... Il faut seulement continuer de marcher, tu vas voir c'est une surprise.»

Et avec chance les endroits qu'ils allaient croisés allait lui donner un éclair de génie. Charles avait bien envie de déstabiliser un peu son ex-épouse et son regard recherchait exactement ce lieu auquel elle ne s'attendait pas, quelque chose de moldu de préférence... C'est à ce moment exact que Charles se sentit sourire de toutes ses dents...

« On y est ! »

S'il fallait la tirer de force il allait le faire alors qu'il l'entrainait vers la salle de bowling qui se trouvait à quelques mètres seulement d'eux. Avec sa galanterie naturelle, il ouvrit la porte de la salle et fit signe à Tabatha d'entrer. Cela promettait d'être particulièrement amusant à regarder...

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Charles & Tabatha

L'Auror esquissa un sourire amusé devant la boutade de son mari. Oh elle ne doutait pas un seul instant qu'il pourrait lui offrir un bijou si l'envie lui prenait, mais contrairement à un bon nombre de femmes, elle n'était pas particulièrement attachée à ce genre de bien, d'ailleurs, elle n'en portait quasiment jamais, sauf en de très rares occasions. Les seuls bijoux qu'elle possédait et auquel elle tenait, étaient ceux que Charles lui avait offert.
Si Tabatha n'était pas particulièrement attaché à porter des bijoux ce n'était pas parce qu'elle ne les aimait pas mais plutôt parce que sa fonction n'était pas très appropriée pour en porter. Lorsqu'ils étaient mariés, son alliance était la seule coquetterie qu'elle s'était autorisée mais depuis leur divorce elle n'en portait pour ainsi dire quasiment jamais. La convention pour la paix, et plus particulièrement les cérémonies d'ouverture et de clôture étaient justement l'occasion de les sortir de leur coffre à bijou, puisque même en qualité d'Auror, la « tenue correcte » était exigée.

- Tant qu'à choisir, murmura-t-elle à son oreille en se rapprochant de lui mutine, je préfère que tu m'emmènes dans une boutique de lingerie

La manière dont Charles se pinça les lèvres lorsqu'elle lui demanda où est-ce qu'il comptait l'emmener ne lui échappa pas et elle sut immédiatement que lui même n'en n'avait pas la moindre idée. C'était l'un de ses petits tics si caractéristique dont il n'avait même pas conscience, mais elle décida d'entrer dans son jeu et le regard pétillant lui rappela que la patience n'avait jamais été l'une de ses vertus. Le sourire entendu qui s'afficha sur les lèvres de Charles lui confirma que c'était effectivement le genre de chose dont il se rappelait très bien.

Leurs doigts emmêles, ils avancèrent parmi la foule très dense qui parcourait l'avenue, comme eux. A les voir ainsi, on les prenait très facilement pour un couple, d'ailleurs un marchand de fleur, qui avait son petit étalage sur le trottoir voulu inciter Charles à lui offrir un bouquet de fleur pour « le joli couple » en ce jour si particulier de la Saint-Valentin mais il avait à peine commencer à tendre le bras dans sa direction que le regard assassin qu'elle lui renvoya le dissuada finalement d'aller plus loin dans ses investigations.

- Tu te souviens, fit-elle en désignant une femme d'une quarantaine d'année aux épais et très long cheveux noirs, je les avais encore plus long qu'elle quand on s'est rencontré.

Elle n'avait jamais coupé sa superbe chevelure dorée, jusqu'à peu de temps avant leur divorce. Nouvelle vie, nouveau départ, nouveau look.... Aujourd'hui elle ne s'imaginait plus avec des cheveux aussi long

- Comment j'ai fais pour supporter ça aussi longtemps ?

Se posa-t-elle la question en fronçant du nez plus pour elle-même que pour Charles, lorsqu'elle réalisa que leurs pas s'étaient arrêtés. Intriguée, elle se tourna droit devant elle et observa le bâtiment qui se dressait devant eux. Son sourire s'effaça presque aussitôt pour laisser place à la stupeur. Un bowling ?!! Interloquée, elle tourna vivement son visage en direction de son ex-mari

- C'est une plaisanterie ? Lui demanda-t-elle

Il n'avait même pas besoin de répondre à sa question, son sourire de sale gamin fier de sa mauvaise blague collé stupidement à son visage était on ne peut plus éloquent. Il était sérieux, il comptait vraiment l'entrainer là-dedans

- Oh non ! Hun hun, hors de question ! Insista-t-elle en secourant la tête négativement

Charles n'avait cependant aucune intention de renoncer à son idée et avec la force que ses membres cybernétiques lui conféraient, il l'entraina sans la moindre difficulté dans ce... divertissement pour moldus. Elle ne lui opposa pas réellement de résistance après tout c'était Charles, mais elle ne se gêna cependant pas pour afficher sa mauvaise grâce. Lorsqu'il lui ouvrit la porte pour l'inviter à pénétrer dans la salle, elle lui adressa un air revêche qui semblait le faire jubiler si bien que lorsqu'elle croisa son petit regard satisfait et ces yeux bleu qui pétillaient d'amusement devant son attitude, elle dut prendre sur elle pour réprimer un sourire qui menaçait dangereusement d'apparaitre. Il ne fallait surtout pas qu'il s'imagine qu'il avait gagné aussi facilement. Tout ceci lui rappelait leur début, quand ils avaient commencé à se fréquenter et que tour à tour ils se faisaient mutuellement découvrir leur univers respectifs. Bien sur, lorsque c'était à son tour de se plier aux découvertes moldus, Tabatha affichait toujours sa mauvaise volonté en pestant mais au fond, chaque moment qu'elle avait passé avec lui avait été exceptionnel. Les bras croisés sur sa poitrine, elle le dépassa tout en affichant un discret sourire amusé qu'elle effaça pour revêtir un masque impassible si tôt qu'elle sentit sa présence derrière elle. Elle posa son regard sur la salle qu'elle scruta sévèrement. Des hommes et des femmes faisaient rouler des boules sur une piste prévue à cet effet, à une certaine distance d'une niche dans laquelle se trouvait un jeu de quilles. Tabatha observa un premier groupe qui se trouvait à leur droite. L'homme était debout devant la piste, faisant tournoyer sa boule entre ses mains, l'air ridiculeusement concentré, comme si ça vie dépendait de ce qui allait suivre. Au bout d'un moment qui parut interminablement agaçant à Tabatha le moldu se décida à faire rouler sa foutu boule sur la piste. Mais la boule dévia de sa trajectoire et tomba dans une sorte de rigole, ce qui tira un sourire dédaigneux et moqueur à la sorcière. Ça valait la peine de se prendre autant au sérieux, ce type ne savait de toute évidence pas viser ! Dans une autre allée une joueuse sautait sur place pour exprimer sa joie pour avoir renversé... deux malheureuses quille ?!! Il y en avait vraiment qui s'extasiaient pour peu de choses ! Ce n'était pourtant pas compliqué, quel intérêt pouvait-on trouver à jouer à cela ?

- Ils ne sont pas doués, et je ne vois vraiment pas ce qu'il y a d'intéressant là-dedans. Quoi ? Fit-elle en voyant ce petit sourire narquois qui pointait sur les lèvres de Charles. Il faut juste renverser les quilles c'est ça ? C'est pas compliqué, il suffit de savoir bien visé, s'est donné au premier imbécile venu, je préfère affronter un Magyar à Pointes ! Décréta-t-elle telle une enfant capricieuse

Mais le petit sourire moqueur de Charles l'agaçait. Il pensait vraiment qu'elle n'y arriverait pas ? Il la sous-estimait à ce point ? Elle allait lui montrer comme ça elle lui clouerait le bec et ils pourraient s'en aller de cet endroit ! Elle fit un pas sur la piste pour se diriger vers les boules et en prendre une mais un des employés du bowling se dirigea sur elle pour l'empêcher d'aller plus loin.

- Madame, s'il vous plait, il faut retirer vos chaussures, lui demanda-t-il poliment.

Tabatha s'arrêta, détailla le jeune homme et de sa voix cassante lui demanda pourquoi elle devrait faire ça. Un peu prit au dépourvu l'homme lui expliqua que c'était le règlement. Guère convaincue elle jeta un regard à Charles. Levant les yeux au ciel, elle décida d'obtempérer en lâchant un soupir d'exaspération. Une fois fait, elle prit une de ses fameuses boules et la fit rouler sur la piste. Elle avait parfaitement visé et les quilles allaient toutes tomber en un seul coup, rien de bien difficile. C'est alors que sous le regard ébahit de l'Auror, son lancé si parfait dévia de sa trajectoire. Mais pourquoi ? Que se passait-il ?!! Et loin de toucher la moindre quille sa boule tomba dans la rigole. Quelqu'un avait jeté un sort à sa boule, ça ne pouvait être que ça ! Se retournant vivement dans l'espoir d'identifier celui ou celle qui avait osé faire ça elle ne vit rien, si ce n'était la mine réjouit de Charles.

- Mon lancé était parfait ! Se défendit-elle outrée en tendant sa main en direction de la piste, on m'a jeté un sort, je ne vois pas d'autres explications

Vexée, elle en prit une seconde et le même phénomène se reproduisit laissant Tabatha bouche bée.

- Au lieu de te marrer et si tu me montrais ce que tu sais faire que je rigole moi aussi, le défia-t-elle, persuadée qu'il ne ferait surement pas beaucoup mieux qu'elle.

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Charles la voyait refuser catégoriquement et secouer la tête et pourtant il ne bougeait pas d'un seul centimètre, conservant son sourire amusé collé contre son visage. La satisfaction le gagna dès l'instant où elle passa devant lui afin d'entre dans la bâtisse, il parvenait déjà à imaginer son attitude alors qu'elle irait lancer une des lourdes boules et il ne put retenir un leger rire alors qu'il suivait ses pas. Lorsque Tabatha s'arrêta afin de détailler l'endroit, Charles la rejoignit et attendit avec impatience son premier commentaire qui ne manqua pas de venir pour son plus grand plaisir.

« Bien sure ma belle nous irons combattre un Dragon dès qu'on quittera cet endroit.... si tu parviens à faire une partie parfaite. »

Ce qui signifiait aussi qu'ils n'airaient jamais combattre un Dragon. Charles ne put s'empêcher d'éclater de rire, mais il ne tenta pas de la résonner en lui faisant comprendre que c'était beaucoup plus difficile que ça en avait l'air, non il préfèrait lui réserver l'effet de surprise pour tout à l'heure et ainsi voir son orgueil se débattre un peu. Alors qu'elle se dirigeait de la piste, Charles s'approcha du jeune homme tenant le stand de chaussures. Dès l'instant où il interpella son ex-femme, il sut qu'un nouveau moment savoureux était sur le point d'avoir lieu. En venant pendre ses chaussures à son tour, il remercia le pauvre homme qui devait probablement être effrayé par la jolie blonde et alla rejoindre cette dernière, ne voulant pas manquer ce premier lancé. La réaction de Tabatha était aussi amusante qu'il l'avait prédit.

« Il est vrai que cet endroit regorge de sorciers attendant le meilleur moment possible pour blesser ton orgueil. ...»

Charles ne put s'empêcher de rire à nouveau et il hésita un instant. Avec ses amis, il utilisait toujours sa main droite pour jouer dans un soucis de justice, mais aujourd'hui sa main gauche ne lui avait jamais paru aussi attirante. Il fit glisser ses doigts robotique dans la boule puis s'arrêta, non s'il voulait continuer de se moquer d'elle il ne pouvait pas tricher, il saisit donc la boule de sa main droite, se concentra un moment et s'élança. 8 quilles tombèrent et Charles ne put s'empêcher d'être légèrement déçu de ne pas avoir réussis un abat afin de la narguer davantage. Il lui fit un petit clin d’œil avant de s'élancer une deuxième fois et l'homme agita son poing, satisfait de voir la réserve réussie. Avec un petit air de triomphe il s'approcha de Tabatha.

« Alors tu acceptes que je te montre quelques rudiments où tu préfères balayer les rigoles toutes la soirée. »

Il se moquait d'elle c'était certain, mais il le faisait avec un certain charme dont lui seul avait le secret. Charles tendit la main vers elle attendant qu'elle la saisisse ou non. Il n'était peut-être pas le meilleur joueur de bowling, mais il souhaitait lui montrer la démarche et l'importance de la stabilité de son poignet lors de son tire. Bien sure, si elle ne voulait pas de son aide, il ne la forcerait pas non plus.

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Charles & Tabatha

Charles se délectait de cette situation et il ne s'en cachait absolument pas ! Sur son visage était collé cet insupportable sourire qui l'agaçait prodigieusement et qu'elle avait juste envie de lui arracher... mais dont au fond, elle se régalait à chaque fois qu'elle le voyait.
Finalement elle retirait ce qu'elle venait de penser ! Il se moquait d'elle ouvertement maintenant ?! Ah ça oui son orgueil venait d'en prendre un coup, mais un petit sourire moqueur s'afficha sur son visage lorsqu'elle le vit se diriger vers la piste après avoir pris cette fameuse boule de deux tonnes en main. Elle l'avait vu hésiter, pensait-il que son lancer serait meilleur avec sa main gauche ? Il n'allait quand même pas lui faire cet affront de jouer avec la main où il avait le moins bon lancé ?
Charles était droitier, donc en définitive son meilleur lancé devrait provenir de cette main, mais elle n'était pas sans ignorer que son bras cybernétique offrait de nombreux avantages

Sans quitter sa main de son regard, elle le vit choisir définitivement sa main droite et il s'élança pour tirer. Le petite sourire moqueur qui s'était dessiné sur ses lèvres disparurent pour laisser place à la surprise en réalisant que 8 quilles venaient de tomber ! Pourtant à en juger par sa mine un peu déconfite elle sut que ce résultat n'était pas celui qu'il escomptait. Il avait vraiment eu dans l'optique de toutes les faire tomber ?

- Coup de bol ! Rétorqua-t-elle mauvaise joueuse en croisant les bras devant elle.

Comme pour lui démontrer qu'elle avait tort, Charles s'élança à nouveau et fit un tir... parfait. Vexée, elle le regarda s'approcher vers elle avec son petit air vainqueur. Comment faisait-il pour réussir à se montrer aussi agaçant que charmant ? Tabatha fit tourner sa langue dans bouche en détachant ses yeux de Charles. Deux options s'offraient à elle. Soit elle refusait son aide et tentait de faire tomber toutes ces fichus quilles au risque de se couvrir de ridicule une fois de plus, soit elle mettait sa fierté de côté et acceptait son aide. Elle glissa son regard sur sa main tendue et levant les yeux au ciel dans un sourire prit sa main dans la sienne.

Charles était un excellent professeur. Toujours très précis et concis dans ses explications, il ne s'embêtait jamais avec des remarques inutiles ou l'utilisation de jargons que les néophytes ne pouvaient pas comprendre et qui ne servait qu'à étaler la connaissance d'imbéciles orgueilleux. Quand elle le voyait prendre son temps et lui enseigner son savoir avec patience et pédagogie, elle ne pouvait s’empêcher de le regarder et de se dire qu’il ferait un merveilleux père. Elle l’avait toujours su du reste, sans compter que Charles adorait les enfants et qu’ils le lui rendaient bien, mais elle, ce n’était pas son cas. Elle n’était pas faite pour être mère et ne le serait jamais, contrairement à d’autres femmes, dont pour beaucoup c’était le rêve, pour elle, cette simple idée était un véritable cauchemar. Dire que même Régina était capable d’amour maternelle, quelle ironie ! Mais lorsqu’elle regardait Charles, elle ne pouvait s’empêcher de se dire que si les choses avaient été différentes, si elle avait été différente, alors peut-être… , peut-être bien qu’elle aurait aimé porter ses enfants. Réalisant ce qu’elle venait de penser, l’Auror ne put s’empêcher de grimacer d’horreur, chassant très vite ces idées ridicules de son esprit et se montra attentif à tout ce que lui enseignait Charles. En plus d’avoir un excellent professeur, Tabatha avait toujours été une élève très appliqué. Quelques soit le domaine, elle apprenait vite, on n’avait jamais besoin de lui expliquer deux fois la même chose, et cette fois, ne fit pas exception. Lorsqu’elle s’avança sur la piste et qu’elle fit rouler sa boule, son lancer fut presque parfait et elle renversa 7 quilles. Se laissant griser à son tour par cette victoire, elle leva ses bras en l'air, un immense sourire aux lèvres qu’elle adressa à Charles.

- Je vais t’écraser, prépare-toi à souffrir le prévint-elle tout en se retirant de la piste pour lui céder la place.

Son jeu s’était grandement amélioré grâce aux conseils de Charles mais elle savait très bien qu’elle était très loin de l’égaler, aussi pour rétablir l’équilibre ou plutôt se donner l’avantage, décida-t-elle de mettre toutes les chances de son côté. Faisant discrètement glisser sa baguette dans sa main droite, elle était décidée à envouter sa boule afin qu’elle glisse dans la rigole mais se ravisa eu dernier moment. Il comprendrait très vite, non ce ne serait pas drôle. Faisant disparaitre sa baguette, elle se rapprocha tranquillement de lui alors qu’il était en train de se concentrer. Sans qu’il ne s’y attende, elle se plaqua contre son dos et entoura sa taille de ses bras, puis approcha doucement ses lèvres de son oreille

- Nous allons voir jusqu’où peut tenir ta concentration, fit-elle dans un murmure tout en laissant glisser sa main le long de sa cuisse pour remonter jusqu’à ses fesses, en affichant un petit sourire mutin avant de le libérer pour qu’il puisse prendre son élan.

Charles parvint pourtant à faire un sans-faute, mais ce n’était que partie remise, elle n’avait pas dit son dernier mot, et comptait bien remporter la main. Lorsqu’il se prépara pour son second lancer, elle se plaça à nouveau derrière lui, et glissa ses mains chaudes sous son pull. Sous ses doigts, elle pouvait sentir les abdominaux parfaits de Charles. Sa chaleur dégageait tant de forces et de puissance….

- Pour te porter chance, souffla-t-elle tout en lui mordillant délicatement le lobe de l’oreille en sachant pertinemment que c’était un endroit sensible

Qui a dit qu’elle trichait en utilisant des méthodes déloyales ? C’était totalement faux, elle ne faisait que le mettre à l'épreuve, c'était complétement différent

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Charles ne pouvait empêcher un petit sourire en coin alors qu'il se dirigeait pour aller chercher sa boule. Tabatha semblait réellement porter attention à ses consignes et tenter de les mettre en exécution. Il avait toujours su qu'elle était une excellente élève, mais il devait avouer que le fait qu'elle le soit également pour les choses moldues l'amusait plus que cela ne le devrait. Après tout, ce n'était pas la première fois qu'il lui faisait découvrir son monde, mais il continuait d'apprécier les moments où elle commençait à profiter du moment plutôt que de grogner son désaccord.

Il était désormais debout devant l'allée, trouvant sa concentration pour tenter un nouveau coup gagnant afin d’énerver encore un peu son ex-femme lorsqu'il sentit le corps de cette dernière venir se lover contre son dos. Il ferma les yeux en sentant son souffle chaud contre son oreille et tenta d'oublier la sensation de sa main contre sa fesse. Il eut l'impression de pouvoir mieux respirer lorsqu'elle s'éloigna et contrairement à ce que Tabatha avait prévu, le lancé fut encore plus parfait que le précédent. Ses caresses semblaient l'aider plutôt que le désavantager.

Il crut qu'elle le laisserait terminer ce qu'il avait commencer, mais elle lui prouva le contraire. S'il parvenait à ne pas craquer alors qu'elle laissait ses mains contre son torse, il ne put retenir un léger grognement lorsqu'elle vint mordiller son lobe d'oreille. Il y avait si longtemps qu'il n'avait pas apprécié la chaleur d'une femme et voilà que la jeune auror jouait de ses points faibles. Il n'avait qu'une seule envie et c'était de se retourner et de l'embrasser langoureusement. Laissant de côté cette partie de bowling pour autre chose de bien plus agréable.... Il sentait se tiraillement au creux de ses reins et l'envie de craquer était énorme.

« Taby...»

Il sentait son rythme cardiaque accélérer, mais se forçait pour garder contact avec le moment présent. Il était conscient que son ex-femme et lui passeraient un merveilleux moment ensemble dans un lieu plus... privé, mais il était tout simplement incapable de se laisser aller... Il se concentrait sur le bowling pour y parvenir.

« Bien essayé... mais tu vas quand même devoir perdre cette partie. »

Il bougeait légèrement afin de se libérer de son emprise et lança. Il ne parvint pas à faire un spare, mais fut néanmoins satisfait. Alors qu'il se retournait, il la regardait pour la première fois depuis et se rappelait pourquoi il ne se laissait pas aller. Elle était spéciale pour lui, elle possédait une importance à ses yeux dont très peu pouvaient se venter et il était tout simplement impossible d'aller plus loin alors qu'il était dans un état sentimental aussi lamentable. À ses yeux, ce serait comme lui manquer de respect. Il se contentait donc de sourire en la regardant, il ne voulait pas la repousser, mais il ne pourrait la laisser recommencer, c'était trop risqué, trop difficile à résister.

« Si tu parviens à faire un spare.... je ferai les trois prochains lancés avec deux mains.. »

Dit-il en pointant un enfant près d'eux qui lançait la boule entre ses jambes en la tenant avec deux mains.

lumos maxima

Invité Invité

se ressourcer avant la bataille
Charles & Tabatha

Un sourire taquin s’était dessiné sur ses lèvres pulpeuses lorsqu’elle entendit Charles grogner en prononçant son petit surnom. Taby. Il était le seul à se permettre une telle familiarité avec elle, le seul à l’appeler de cette façon. Elle savait qu’elle était parvenue à l’émoustiller et à le déconcentrer légèrement, après tout, elle connaissait ses points faibles mieux que quiconque. Mais, telle une enfant capricieuse qui n’arrivait pas à obtenir ce qu’elle convoitait, son sourire s’effaça très vite pour afficher une mine contrariée lorsqu’il lui annonça qu’il comptait quand même gagner cette partie. Ah ça non, pas question ! Quitte à employer les moyens les plus fourbes, elle comptait réussir à le déconcentrer et à le vaincre. Elle se recula et relâcha son étreinte pour lui permettre de faire son lancer. Un lancer encore trop parfait à son gout, décidément il devenait agaçant. Surtout lorsqu’il la regardait avec ce petit sourire en coin et ce regard pétillant. Un regard qui changea et se transforma au point de la surprendre et de la désarçonner quelque peu. Durant un instant, il l’avait regardé comme s’il la voyait pour la première fois, puis il lui avait adressé un regard plein de tendresse. Pourquoi la regardait-il de cette manière ? Ça la troublait plus que ça ne devrait. Ce n’était pas juste ! C’était elle qui était censée le troubler, pas l’inverse ! Heureusement, Charles paru ne pas s’en apercevoir et la défia. Elle voulait bien relever le défi sauf qu’il était en train de lui parler chinois là !

- Un quoi ? Demanda-t-elle en fronçant les sourcils. Tu ne peux pas parler normalement comme tout le monde ? C’est quoi un spare ?

Charles ne tarda pas à lui venir en aide et à lui expliquer ce qu’il attendait d’elle. Un spare signifiait qu’elle devait renverser les 10 quilles en deux coups. Tabatha lui défia du regard et un sourire amusé s’afficha sur ses lèvres.

- Facile !! Pérora-t-elle dans un haussement d’épaule.

Pour le voir tenir sa promesse elle était prête à tout, mais certainement pas à l’erreur. Disciplinée et concentrée, Tabatha s’avança en direction de la piste sans quitter les quilles de son regard perçant. Son bras se balança, une fois, deux fois, et à la troisième fois, la boule roula sur la piste, dans un bruit sonore avant de percuter 4 quilles d’un coup. Ce qui lui tira une grimace de mécontentement. 4 quilles seulement ?! Frustrant. Elle ne pouvait pas accepter de perdre ce défi. Il en était absolument hors de question ! Elle prit une seconde boule et s’avança à nouveau vers la piste. Mais cette fois la pression était à son comble. Non seulement c’était son dernier lancé, mais en plus elle pouvait sentir le regard de Charles dans son dos, ce qui la déstabilisait totalement.

"Ça suffit Tabatha, depuis quand te laisses-tu troubler par homme !? Tonna-t-elle intérieurement. Reprends-toi et fais lui ravaler son petit sourire moqueur."

La sorcière ferma les yeux et fit le vide durant un instant, puis concentrée, elle s'élança vers la piste et fit rouler sa boule au moment où son regard fut capté par hibou messager qui s'élança vers elle. Elle tendit son bras et réceptionna le hibou au magnifique plumage avant de récupérer le message qu'il était venu lui porter. Lorsqu'elle l'eut détaché, la créature s'envola presque aussitôt pour repartir de la même manière qu'elle était entrée, mais déjà, Tabatha n'y prêta plus attention et parcouru le message. Une fois qu'elle en eut pris connaissance, la missive disparue dans les flammes, puis une moue contrariée, la main droite posée sur sa hanche, elle se tourna vers Charles avant de glisser un regard sur son score. Un sourire victorieux s'afficha alors sur ses lèvres boudeuses avant de se poser à nouveau sur Charles qu'elle rejoignit

- Et bien, il me semble que tu es bon pour faire... trois jolis lancés à deux mains.... Malheureusement, je ne vais pas pouvoir rester, mais je compte sur toi pour tenir ta promesse et m’offrir ma récompense lors d’une prochaine partie.

Elle avait souri mais dans le fond, le cœur n’y était pas. En compagnie de Charles elle avait presque oublié toutes ses obligations, qui avaient fini par la rattraper. C’était toujours ainsi lorsqu’elle se retrouvait en sa compagnie. Le temps filait bien trop vite.

- Je suis désolée de devoir écourter cette petite sortie, mais j’ai passé un moment très agréable en ta compagnie, merci, fit-elle en déposant un baiser sur sa joue avec tendresse. Et toi ça ira ? Tu as meilleure mine en tout cas, lui sourit-elle. C’est l’effet Sanders, se vanta-t-elle, ça se remarque tout de suite lorsque tu n’as pas ta dose quotidienne ;p Fais attention à toi. On se revoit très vite…

EDIT :

Spoiler:

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» anton + l'essentiel est invisible pour les yeux.
» Zoya ♠ On a tous une lame de rasoir qui vient pour nous tailler le coeur
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"On ne voit bien qu'avec le coeur. L'essentiel est invisible pour les yeux" [PV Charles]

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