Tabatha était entrée dans la salle de conférence avec le chef des brigadiers et deux autres Aurors, malheureusement pour eux, ils devaient supporter la présence de ces policiers moldus sur lesquels elle avait posé un regard dédaigneux. Pendant que le chef de la police de Washington s'avançait pour annoncer l'horrible nouvelle, Tabatha parcouru la l'ensemble de la salle de son regard implacable. Guettant les plus petites réactions.... Son regard émeraude s'arrêta un instant sur le couple Yaxley, des amis de son ex-mari, mais avant tout, les représentants d'un parti qu'elle détestait. Un suspect potentiel, même si pour un criminel il paraissait bien livide, et encore, il n'avait rien vu...

Elle ne pouvait oter de sa mémoire la scène de crime...
Elle n'avait pas pu voir le corps de Régina que l'on avait déjà transporté à son arrivée, mais celui de Charles était méconnaissable.

Qu'avait-elle éprouvé en découvrant le corps sans vie de l'un de ses amants ? Rien. Si ce n'est le sentiment d'un énorme gachis. Hopkins était un homme de pouvoir, de ceux qui n'avaient pas peur d'aller à l'encontre de l'avis général pour le bien de leur parti. Un homme qui savait prendre des décisions qui s'imposaient, et que l'on craignait. Finalement, ses ennemis avaient fini par avoir sa peau.
La mort de Charles Hopkins était une perte immense et irremplaçable pour les Mages Fondateurs. On pouvait l'aprécier ou le détester, c'était un fait indéniable, nul ne pouvait le nier.

L'homme était mort depuis bien trop longtemps, et même si elle était arrivée à temps elle n'aurait jamais pu lui donner le souffle de vie car son corps avait été bien trop mutilé. On s'était acharné sur lui, comme si quelqu'un avait percé leur secret et s'était assuré que si elle arrivait à temps, elle ne puisse le ressusciter une nouvelle fois. Pourtant, personne ne connaissait leur secret, Charles avait tué leur enchaineur....    
Quelqu'un aurait-il deviné ?

Paradoxalement, se savoir libéré de ce sortilège qu'était le serment inviolable lui procura un certain soulagement. Elle avait détesté être contrainte par Charles de se soumettre à ce sortilège. Le sorcier avait toujours voulu avoir le monopole de son pouvoir, alors qu'en réalité, il ne lui était pas destiné du moins pas exclusivement. Elle avait développé ce don interdit pour sauver celui qu'elle aimait si un jour cela s'avérait nécessaire ou encore pour sauver des vies qu'elle jugeait importantes pour le monde des Mages Fondateurs, comme celle de Hopkins. Malheureusement, dès qu'il en eut connaissance il se l'était approprié, mais à présent sa chaîne était brisée

Qui dans cette assemblée pouvait en vouloir à la vie de Charles ET Régina ? La question ne se posait même pas. Son regard impassible glissa sur le fils cracmol qui la défiait du regard tout esquissant un petit sourire provocateur qui lui était tout adressé et auquel elle répondit par un regard hautain, froid et méprisant.

Son regard se porta ensuite sur l'homme qui se tenait aux coté de Camila Barbosa. Calvin Hasting, tel était le nom de son "ami" de Dallas. Ainsi c'était lui ? Comme le monde était petit...
Elle lui adressa un léger sourire amusé par ces retrouvailles pour le moins inattendues, tandis qu'une de ses collègues partait l'interroger avec une autre inquisitrice Thalya Barbosa, la cousine du leader de ce groupe honnit : Camila Barbosa.

S'avançant à son tour, impérieuse, sa voix trancha la salle de conférence, implacable

- Hopkins, avec moi !

Son autorité ne souffrait d'aucune contestation, et elle entraina le second de l'inquisition dans une salle qu'on leur avait prêté pour l'occasion gardé par deux policers moldus.

- Poses toutes tes affaires sur cette table, elles te seront restituées à la fin de l'interrogatoire

Lorsque ce fut fait, ils pénétrèrent dans leur isoloir de fortune. Méfiante, elle dressa une sorte de périmètre de sécurité qui les enveloppa tous les deux dans une sorte de cube transparent. On pouvait les voir, mais ainsi, personne d'autre ne pourrait entendre ce qu'ils se diraient et dont les traces seraient gardé sur cet unique et seul magnétophone qu'elle fit apparaitre.

- 13 février 2030, à 16H27, interrogatoire de Monsieur Septimus Hopkins par l'Auror Tabatha Sanders.

Elle laissa Septimus prendre place sur la chaise, et le toisa de toute sa hauteur.

- J'imagine que les condoléances ne sont pas nécessaire, fit-elle remarquer. Tu es le suspect idéal dans cet affaire, nul n'a plus de raison que toi de vouloir la mort de Charles Hopkins et Regina Andropova. Alors, tu n'as rien à dire ?

Tabatha Sanders se dirigea vers lui et lui "demanda" de la suivre. Septimus lança un regard rassurant à la Grande Inquisitrice puis il se leva pour descendre de l'estrade. Le Cracmol avait conscience que tous les regards convergeaient vers sa personne. Beaucoup avait murmuré son nom quand la nouvelle était tombé.

Il arriva finalement devant la salle d'interrogatoire et observa les policiers en faction. Peu de salle avait une présence armée devant leur porte. Septimus ne fit aucun commentaire. Tabatha lui dit de laisser ses affaires. Il déposa juste son téléphone portable qui était protégé contre toutes formes d'intrusion et entra dans la pièce.

Il sentit aussitôt la magie l'entourait. Tabatha venait de lancer un sort l'isolement entre eux et le reste du monde. Le lieutenant refusa de s'asseoir. Il resta debout les bras dans le dos, jambes légèrement écarté dans une position de "repos" après le garde à vous. Sans le moindre tact, elle lui posa une première question. Septimus l'ignora et posa ses propres interrogations :

"C'est toi qui a demandé à m'interroger ? Tes supérieurs sont au courant que tu es tenté de me tuer il y a moins de vingt quatre heures ?"

Septimus savait la conversation enregistrée autant en profiter.

Tabatha leva son regard amande sur lui, un léger sourire provocateur se dessinant sur ses lèvres. Ils se tenaient tous les deux debout, l'un en face de l'autre. Septimus se tenait tel un soldat au repos et la défiait ouvertement malgré sa position peu enviable.
Il était peut-être un cracmol mais elle devait lui reconnaitre une certaine forme de courage... ou de stupidité, c'est selon !

- Quand je te demandais si tu n'avais rien à dire, cela sous-entendait "pour ta défense". Je ne sais pas comment ça fonctionne chez les Moldus ou chez les inquisiteurs, mais chez nous, ce sont ceux qui mènent l'enquête qui pose les questions et les suspects se doivent d'y répondre. Tu as peut-être le grade de lieutenant et les compétences pour mener un interrogatoire mais ici c'est moi qui pose les questions. Où étais-tu hier soir et ce matin entre 7h et 8h du matin* ? Et quelque soit ton alibi, quelqu'un pourra-t-il le confirmer ?

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(HRP : *NB : J'ai mis cette horaire mais si c'est pas la bonne je modifierais)

(Les meurtres ont été commis dans la matinée.. vers 7h/8h)

Septimus resta complètement immobile au milieu de la pièce. Il vrilla le regard clair de la jeune Auror. Un léger sourire se dessina sur les lèvres du Lieutenant. Peu après, il ouvrit la bouche et répliqua :

"Chez les moldus, je l'ignore mais je serais ravie de t'offrir gratuitement une petite démonstration des interrogatoires à la mode inquisitoriale." dis calmement Septimus.

Hopkins réfléchit quelques instants :

"Je suis entrée de la soirée d'accueil des dirigeants et j'ai rejoint la chambre qui m'avait été attribuer. J'ai dormi comme une masse jusque tard dans la matinée... j'avais une journée épuisante. J'ai du courir après une vermine... "

Le sourire de Tabatha s'élargit et une lueur d'amusement traversa le vert de son regard lorsque Septimus lui proposa une invitation personnelle afin qu'elle puisse découvrir par elle-même les interrogatoires à la mode inquisitoriale.

- Sans façon, déclina-t-elle

Puis finalement Hopkins se décida à lui répondre après avoir médité durant un instant. Selon ses dires après la soirée, il avait regagné sa chambre jusqu'à tard dans la matinée. Elle retint un sourire face au petit pic qu'il venait de lui adresser en la traitant de vermine mais loin de l'offenser, l'attitude de Septimus était pour le moins... divertissante

- La vermine... en ce moment j'en cotoie tous les jours, répondit-elle en appuyant son regard sur Septimus. C'est un peu comme les mauvaises herbes, il en sort de partout et c'est de plus en plus résistant, mais on finit toujours par en venir à bout. Tu sous-entends donc que depuis le moment où tu es entrée dans ta chambre tu n'en n'es pas ressorti avant que la matinée ne sois bien entamée, c'est exact ?

Elle attendit qu'il lui confirma son interprétation puis enchaina

- Et, tu étais seul bien entendu ? Personne ne peut confirmer tes dires ?

Fronçant les sourcils comme si elle tentait de réflechir à un problème, elle émit son interrogation à haute voix

- Serais-tu victime de somnambulisme ? C'est étrange parce qu'un témoin prétend t'avoir vu à proximité du lieu du crime très tôt ce matin, ça te rappel quelque chose ?

Septimus sourit à la remarque de Tabatha. «Dans un jardin, le chiendent est souvent profondément enraciné... et bien plus récitant que les plantes décoratives, fragiles et inutiles. Il vient toujours et finit par prendre le dessus... Il étouffe lentement les petits fleurs et se nourrit de leur substance... Tout ce qui est contre nature finit par disparaître !»

Le lieutenant marqua un silence et contempla mentalement le jardin. Les sorciers plantaient vainement dans le sol et le chiendent de l’inquisiteur venir les étouffer, rendant au parterre de fleurs sont aspects sauvages et naturelles. Septimus sortit son parquet de cigarette, en tira une clope et l’alluma. Il fuma quelques instants en écoutant d’une oreille Sanders.

«Un témoin ? Et il m’a vu avant ou après avoir subi un sort d’impérium ?» demanda nonchalamment l’inquisiteur.

Tabatha n'avait de cesse de fixer Septimus pendant qu'il lui faisait son petit cours de jardinage. Elle affichait un petit sourire mauvais pendant que son regard, froid comme de la glace le mitraillait sur place. Elle n'avait pas besoin d'être legilimens pour visualiser son « petit jardin idéal ». Mais un rictus clairement mauvais s'afficha lorsque Septimus affirma que tout ce qui était contre nature finissait toujours par disparaître. Oh ça, elle n'en doutait pas, et qu'y avait-il de plus contre nature qu'un cracmol. Ni moldu, no sorcier, ils étaient des tares de la natures

- Je suis entièrement d'accord, murmura-t-elle en le détaillant bien

Puis alors qu'il inspirait une bouffé de sa nicotine pestilentielle, elle tendit sa baguette et transforma la cigarette en plante et pas n'importe laquelle : du chiendent

- Je ne t'ai pas autorisé à fumer, déclara-t-elle dans un sourire moqueur avant d'attirer le paquet de cigarette dans sa main grâce à un sortilège d'attraction. Quand à ta remarque tu as une bien piètre opinion de notre justice, il va de soi que aucun Impérium n'a été lancé contre qui que ce soit

Cela allait de soi, même si elle avait quelque peu déformé la vérité. Personne n'avait clairement dit que Septimus Hopkins avait été vu sur les lieux du crime, toutefois les membres du personnel présent ont tous signalé la présence d'un homme correspondant au signalement de Septimus. Ils en sauraient plus quand ils auront montré sa photo aux témoins

- As-tu eu des contacts récent avec Regina Andropova et Charles Hopkins ? Vous êtes-vous rencontré ? Avez-vous discuté ? Comment s'est passé votre rencontre ?

Elle le laissa réfléchir et répondre

- Et pour terminer j'aimerais que tu me fasses un inventaire détaillé des armes qui détiennent l'inquisition. Ensuite, je te montrerais quelque chose, fit-elle en sortant une enveloppe de son dossier

Septimus resta impassible quand elle le traîna indirectement d’erreur de la nature. Il y avait bien longtemps que ce genre d’accusation lui glisser dessus, aussi facilement qu’une goutte d’huile sur une plaque de plexiglas.

Le cracmol loua son self-control de ne pas avoir déployer son armure dès que Tabatha pointa sur lui sa baguette magique. Il laissa tomber sur le sol, la mauvaise herbe qui venait de prendre la place de la cigarette. Elle appela ensuite magiquement le paquet de clopes dans la veste du lieutenant.

Alors qu’elle lui posait d’autres questions, Septimus lui demanda :

«Dis moi. Ils sont au courant au département de la Justice que le vieux Hopkins te baisait (L’inquisiteur n’avait appris cela de personne, il connaissait seulement parfaitement son père et la manière dont il aimait utiliser les gens de sexe féminin à ton service) Cela pourrait être ennuyeux pour la suite. Tu serais bien trop proche de la victime pour que cet interrogatoire est une quelconque valeur...»

Il eut une petite moue ennuyé avant de continuer.

«A part sur les champs de bataille, je n’ai plus aucun contact avec ma famille depuis plus trente ans»

Quand elle lui demanda de faire un inventaire des armes en possession des inquisiteurs, Septimus rit.

«Tu rêves Sanders. Cette condition ne fait pas parti de nos accords pour la participation des Inquisiteurs à cette «Mascarade pour la Paix»

Au lieu de répondre à ses questions comme on était en droit de l'attendre, cet arrogant petit cracmol osa persifler à nouveau contre elle en faisant allusion à sa liaison avec la victime. Silencieuse, et imperturbable, Tabatha n'avait rien répondu, se contentant simplement de lever son regard noir sur lui. Un regard qui en aurait glacé plus d'un. Un silence de mort s'installa entre eux, puis finalement, le cracmol consentit à répondre à ses questions. Et la réponse qu'il formula la satisfaisait de toute évidence puisqu'un sourire se dessina sur ses lèvres vermeilles alors même que son regard tranchait froidement avec le sourire qu'elle affichait.

Comme on aurait pu s'y attendre Septimus refusa de faire un inventaire des armes en possession de l'armée inquisitoriale.

- Je suis contente que cela te fasse rire, sourit-elle de plus belle, parce que nous pourrions très vite vous contraindre de gré ou de force à répondre à cette question...

La menace était sous-jacente mais parfaitement explicite. Elle rangea dans son dossier l'enveloppe qu'elle avait commencé à lui montrer. Il ne méritait pas qu'elle partage avec lui ce qu'elle avait récupéré.

- Quand à tes insinuations obscènes et déplacées nous n'en tiendrons évidemment pas compte. Quelles valeur auraient-elles de toute manière venant d'une personne qui prétend ne plus avoir de nouvelle de son père depuis plus de 30 ans et qui hait le monde des sorciers ? Aucune. Il va de soit que l'on te réinterrogera ultérieurement, alors ne t'éloigne pas trop, ce n'est pas fini, ça ne fait que commencer.

Interrogatoire terminé.

Elle leva le sort d'isolement puis une fois fait, elle désigna la porte de sortie. La femme le fixa sans trahir d'émotion alors même qu'il passait devant elle pour s'en aller.

- Septimus, l'appela-t-elle.

Et sans crier et gare elle lui flanqua un revers de la main sur sa joue gauche. Pas assez puissante pour le marquer mais tout fois assez douloureuse pour faire passer un message

- Un avertissement sans frais. La prochaine fois que tu me manqueras de respect je te le ferais amèrement regretter, le prévint-elle en ouvrant la porte pour sortir.

(Fin de RP)