Les invités assistant à la soirée suivant l'arrivée de tous les dirigeants commençaient à se dispercer dans la salle, mais aussi dans les rues de Washington. Certains sortaient fumer pour ne plus jamais en revenir, changeant de plan une fois à l'extérieur. L'attention était moins tournés vers les personnes d'importances et les discussions coulaient à flot tout comme l'alcool. Régina le sut, le moment était arrivé.

Prétextant un besoin d'aller à la salle de bain, Régina précisa qu'elle irait probablement prendre l'air ensuite et s'excusa à l'avance d'une absence prolongée, laissant son époux dans l'une des rares discussions intéressantes qu'ils avaient eurent depuis le début de cette soirée. Ni vu ni connu, elle entra dans la salle de bain des hommes et se métamorphosa, enfilant les vêtements qu'elle avaiet confiné dans son sac à main, elle en sortie ensuite en direction de la bâtisse d'à côté dont ils avaient préalablement ensorcelé l'une des pièces afin de leur offrir toute l'intimité possible lors de leurs courtes rencontres.

Arrivée à l'intérieur, elle s'installa contre le divan, attendant son grand amour. Elle ne put retenir un immense sourire le voyant entré et refermé la porte derrière lui. Régina avança rapidement dans sa direction, ne prenant le temps de le saluer, elle encercla son cou et l'embrassa avec passion et envie. Au bout d'un long moment, elle se recula.

« Nous n'avons pas beaucoup de temps... Tu m'a manqué mon Roi. »

Ce voir après la soirée sans éveillés les soupçons aurait été tout simplement impossible surtout avec Jaroslav qui la surveillait bien plus qu'à l’ordinaire. Il savait qu'il était ici alors elle devait faire preuve de la plus grande subtilité. Tout au long de la soirée, elle ne lui avait pas accordé d'attention plus qu'aux autres. Le fait qu'elle se sentait nauséeuse à chaque fois qu'elle le voyait auprès de sa femme en était pour beaucoup.

Elle ne put retenir un léger alors qu'il s’inquiétait de son bien être. Non elle n'allait pas bien, mais l'admettre à voix haute était quelque chose qu'elle était incapable de faire. Elle préférait se convaincre qu'elle était capable de tout encaisser, se bercer de fausses illusions, mais la Reine finirait par craquer un jour.

« Pas si mal.... Je dois t'avouer que j'ai bien hâte de voir cette convention terminé. Pense un peu à moi demain, j'ai un dernier rendez-vous avec lui et ensuite je devrais être libéré de sa présence quelques temps. »

Ses "vacances" seraient de courtes durées sachant qu'elle le verrait beaucoup trop souvent tourner autour d'Ilaria... Son sourire se voulait confiant, mais les craintes de la femme concernant le futur mariage y était pourtant visible.

« Cette petite te ressemble beaucoup à ce niveau, elle va bien... Laisse moi encore quelques mois pour régler tout ça et si j'échoue, je te laisse les règnes. »

C'était l'entente, elle tentait de mettre une fin à se mariage de façon diplomatique afin de ne pas s'attirer les foudres de son père, elle avait confiance que Victor pourrait trouver la solution parfaite. Elle ne mentait pas en disant qu'Ilaria allait bien, sa princesse prenait mieux qu'elle l'idée du mariage, elle voyait les avantages de chaque problèmes ce que Régina était incapable de faire lorsqu'il était question de son père.

« Je dois le voir demain après-midi juste avant la conférence, mais on peut essayer de ce voir un peu avant. Nous devrons nous voir le jour.. Jaro a deviné que tu étais ici... C'est pourquoi je ne peux rester longtemps.  »

Elle n'avait rien dit à son époux et pourtant il était parvenu à le deviner assez facilement. Il connaissait très bien ses goûts en matière d'homme après tout, son attirance pour le pouvoir. Elle gardait toujours secrètement pour elle son identité, mais elle n'avait pu lui cacher qu'il s'y trouvait effectivement. Et puis après tout... La ville grouillait de tellement de gens.

Régina eu l'impression que son ventre se tordait de douleur alors que son amant lui fit part de sa crainte de voir son père ne pas attendre jusqu'au mariage. Régina secoua la tête essayant de chasser cette idée et elle préféra ne pas y penser. Non Ilaria ne le laisserait pas faire, elle en était sure... et s'il la forçait... Régina dut se retenir pour ne pas laisser échapper quelques larmes et préféra ne rien répondre. Pourtant, cette idée avait fait son chemin jusqu'à son esprit.

Elle hocha la tête alors qu'il s’inquiétait pour son genou. Elle n'avait pas encore de développer à ce sujet. La haine qu'elle éprouvait pour son père était aussi grande que la crainte qu'elle avait de lui. Craindre était une faiblesse à ses yeux et le reconnaître était terriblement difficile. Elle soupira légèrement en l'entendant s'en prendre à Jaro, elle ne pouvait lui reprocher, elle saisissait aussi chaque occasion possible de porter un commentaire sur les agissements de Lyra, mais elle ne pouvait s'empêcher de défendre un peu son époux.

« Crois-tu vraiment que je lui laisse le choix ?.... Il souhaite le voir souffrir autant que toi. »

Régina fit glisser ses main jusqu'à son dos qu'elle caressa. Elle n'avait pas envie de parler de tout ce négatif qui la consumait de plus en plus. Ses lèvres se portèrent vers son oreille dont elle embrassa le lobe, déposant ensuite de nombreux baisers selon un chemin bien précis contre son cou.

« Mais nous ne sommes pas ici pour parler d'eux pas vrai...»

Ses lèvres vinrent à nouveau rejoindre celle de son amant alors qu'elle lovait son corps complétement contre le sien. Au bout d'un long moment, elle se recula.

« Voyons le côté positif des choses... nous pourrons à nouveau nous voir à quelques reprises cette semaine... J'aimerais te dire que j'ai de bonnes nouvelles a t'annoncer, mais ce n'est pas le cas. J'ai seulement envie d'oublier ce qui se passer pour un moment. Et toi, comment vas-tu ? »

Régina ferma les yeux alors qu'elle était blottit contre Saevus. Le coeur de cette femme avait beau être froid, deux choses étaient toujours parvenu à le faire fondre : Ses enfants et Saevus. Elle avait perdu espoir de vivre un jour un moment comme s'ils étaient une famille normale. Elle voulait pouvoir se représenter à Priscus comme étant sa mère... Elle voulait voir Ilaria comprendre que Saevus Yaxley était cet homme sur qui elle lui avait révélé de nombreux indices. Régina avait toujours ressenti cette jalousie, cette haine, de ne pouvoir vivre avec ses enfants, avec Saevus. C'est pourquoi elle était énormément reconnaissante envers Jaroslav... Il s'était toujours montré absolument parfait à l'égard d'Ilaria et avait jouer un rôle de père comme jamais elle n'aurait pu oser l’espérer. Elle n'était pas amoureuse de son époux, son coeur appartenait entièrement à son amant, mais elle était énormément attaché à celui qui était devenu avec les années un complice.

Elle laissa son visage se lever et croiser celui de Saevus. Elle savait qu'il pourrait probablement y lire à quel point l'idée d'être tous les quatre représentait beaucoup pour elle, mais cela ne lui dérangeait absolue ment pas. Elle était un livre ouvert avec lui. Le regard et le sourire de cet homme avait encore le pouvoir de la chavirer complètement.... tout comme les mots qu'il murmura à son oreille.

« Je t'en supplie... fais le. »

L'envie s'y lisait et elle la laissa s'exprimer dans ce baiser passionné et fougeux. Il lui fit une nouvelle promesse dont la seule pensé parvint à la faire gémir légèrement. Saevus savait exactement ce dont elle avait besoin présentement. Elle laissa échapper un léger soupir alors que son dos heurtait violemment le mur et ses mains vinrent se balader dans sa chevelure foncé, l'une d'elle glissa ensuite pour venir caresser son épaule. Elle vint saisir sa baguette et en un coup, tous leurs vêtements s'envolèrent magiquement pour venir se poser un peu plus loin, leurs corps étaient donc maintenant nu, blotti l'un contre l'autre. Elle adorait le désir qu'elle sentait éveillé en lui et de son côté elle était déjà prête à lui appartenir entièrement. Elle mit fin au baiser et lui adressa un sourire coquin alors qu'elle lançait sa baguette un peu plus loin, un signe de soumission que lui seul pouvait voir tout comme sa chevelure qui s'était enflammé dès l'instant où son amant s'était engagé à lui changer les idées...

Les cris de douleurs et de plaisir brillamment mélangés de Régina mourrait derrière les murs ensorcelé de la salle. Chaque baiser, chaque coup de bassin, chaque grafignes lui procurait les plus puissantes sensation. Cet homme connaissait le moindre de ses points faibles et pas seulement physiquement. Il était parvenu à respecter sa promesse de lui faire tout oublier, elle ne se rappelait que d'une seule chose pendant cet instant, le nom de son grand amour qu'elle hurlait lorsque l'occasion se présentait et chaque Saevus lui procurait de délicieux frissons.

Alors qu'elle sentait leur corps se séparer, Régina ne put retenir un râle de frustration. Il était parvenu à lui offrir plus d'un orgasme et à la contenter, mais à quelques parts elle aurait aimé que cela se continue encore et encore... Pourtant elle savait que ce n'était pas possible. Une immense chaleur se rependait sur son corps alors que chaque blessures y disparaissait. À la fin, il n'y restait qu'une seule douleur qu'aucune formule ne parvenait à réparer entièrement aussi rapidement : Le genou meurtrie par son père.

Elle passa ses doigts contre la trace d'ongle et ne put se retenir de hocher la tête avec un sourire. Il avait bien raison, Jaroslav n’appréciait certainement pas cette attention, mais elle lui avait promit de faire en sorte que personne ne puisse remarquer quoi que ce soit et après tout, elle n'avait pas l'intention d'exhiber ses fesses au monde entier... Saevus connaissait par contre la règle qui régnait s'il voulait qu'elle exhibe un tel affront à son époux. Collant son corps contre le sien, elle se mit à y déposer de nombreux baisers, descendant le long de son corps jusqu'à s'arrêter au haut de sa cuisse, sans s'annoncer, elle aspira la peau afin d'y créer un suçon près de l'aine. Elle regarda avec satisfaction le résultat puis laissa sa langue caresser la peau légèrement meurtrie.

« Comme ça elle saura aussi que je suis là... Et que je le serai toujours. »

Régina saisit la baguette tendu par son amant et regarda son reflet dans un miroir qu'elle invoquait. Elle était tout aussi parfaite qu'au moment où elle était entrée dans la pièce. Elle laissa le court silence planer, scrutant afin de s'assurer qu'aucun détail n'avait été négligé lorsqu'elle se sentit attiré contre lui et que son regard se perdit dans le sien. Ses douces paroles la firent sourire avec un sourire empli de douceur et d'affection alors qu'elle caressait sa joue. L'homme n'était pas du genre à mentir sur ses sentiments et il ne s'agissait pas d'un sujet qu'ils abordaient trop facilement et c'est sans doute ce qui rendait chacun de ses mots aussi sincère et touchant.

« J'ai de plus en plus de mal à partir... L'imaginer dans tes bras à chaque soir me torture bien plus que chaque sortilège que tu peux m'affliger. »

Elle était jalouse et possessive et ne s'en était jamais réellement caché, mais rares étaient les fois où elle l'avouait avec autant de sérieux. Elle ne pouvait lui en voulait réellement, ils étaient mariés bien avant leur rencontre et vue ce que le couple représentait elle savait qu'il n'aurait pas pu divorcer d'avec elle dès leur première rencontre sans risquer la place qu'il possédait aujourd'hui. Elle ignore comment elle serait parvenu à supporter tout ça si elle n'avait pas eu la chance d'être vendue à Jaroslav.

Cette pensé d'un monde où ils seraient seuls ensemble la fit sourire néanmoins. Cela n'arriverait jamais et pourtant elle ne pouvait s'empêcher de rêvasser.

« Le jour nous serions complètement normaux... Je cuisinerais pour toi tout ce que tu préfère et je pourrais passé le reste des mes journées allongée à te regarder jouer du piano... On pourrait faire l'amour dès que nos corps s'appelleraient... Et le soir, ont partirait à la recherche de victimes à torturer... Du moins quand je ne serais pas celle que tu torture déjà. »

Sa main continuait de caresser sa joue avant de se diriger vers sa nuque. Elle profitait de ce songe jusqu'à ce qu'il la ramène à la réalité... Cette guerre qui risquait réellement d'arriver. Elle comprenait ce qu'il ressentait même si de son côté les sources de stress étaient différente. Elle aimerait s'enfuir et oublier que le sang des Hopkins coule dans ses veines, oublier Charles Hopkins, mais jamais elle ne parviendrait à faire une telle chose. Ilaria avait besoin d'elle plus que jamais et elle éprouvait beaucoup trop d'affection pour son époux pour simplement s'enfuir et le laisser dans l'embarra.

« Si seulement tu pouvais uniquement être mon Roi Terrible... Tu sais que je comprend. Je porte peut-être le nom d'Andropova maintenant, mais je me sens toujours aussi salit par celui des Hopkins... J'ai l'impression qu'il me tue à petit feu. Je ne suis moi-même que lorsque je suis avec toi.» Elle eut un petit rire triste. « Devant lui je ne suis qu'une trouillarde Saevus... Qu'une lâche. »

Jamais encore elle ne l'avait avouer et elle ne parviendrait peut-être plus jamais à prononcer de tels mots. Elle n'avait plus l'impression d'être cette femme dont il était amoureux dans sa vie de tout les jours. Sa Reine souffrait et se transformait malgré elle en tout ce qu'elle avait toujours méprisé. Elle se sentait devenir folle..

« Je t'aime Saevus Yaxley... Rejoint moi demain dans l'appartement de la 10e que je nous ai trouvé... Je vais avoir besoin de toi avant la conférence sachant que je ne pourrai pas diriger mon regard vers toi lorsque j'aurai besoin d'une dose de courage.»

Elle savait qu'il serait accompagné et son époux allait aussi être avec elle à scruter ses réactions, espérant apercevoir cet amant qui l'intriguait tant.

Régina savait que cette vie aurait réellement put être la leur, c'est pourquoi elle se l'imaginait avoir une grande facilitée. Ensemble ils étaient un duo sanglant avec une telle facilité que d'imaginer que ce soit leur passe-temps principale laissait promettre les plus sordides destins à ceux qui croiseraient leur routes. Avoir la chance d'être mère à nouveau et de vivre ce moment avec lui.

« Nos noms seraient sur toutes les lèvres et inspireraient la terreur... On pourrait enfin être nous, en tout temps.»

Pour clore ce fantasme impossible elle s'approcha de lui et l'embrassa avec une douceur sincère qui la caractérisait une fois qu'elle avait laissé échapper son dernier cri de douleur. Elle laissa son corps lovée contre le sien, ne voulant plus séparer ses lèvres de siennes. La réalité la rattraperait bien assez vite.

Elle ne put retenir un demi sourire alors qu'il comparait son père à un épouventard. Elle avait toujours refusé de se trouver face à l'un d'entre eux, ne voulant pas le voir se transformer en son père. Elle avait toujours été incertaine de l'identité de sa peur ultime et ne voulait pas voir cette stupide créature la lui révéler.

« Et si ce jour tardait à arriver ? Il serait trop tard... Il m'aurait déjà prit Ilaria. La mort est trop douce pour lui et pas assez rapide. Je dois trouver le moyen de le faire tomber. »

Elle ferma les yeux alors qu'il la berçait et lâcha un long soupir. Elle pouvait au moins être certaine de le voir dès que le soleil se lèverait et qu'elle pourrait sortir sans risquer d'être repérée par son époux. Elle le laissa relever sa tête et plongea son regard dans le sien, il n'avait pas tort après tout, à quelques part il était toujours entièrement encré dans son esprit. Elle savait qu'il comptait utiliser ses facultés de légilimens et elle le laissa entièrement faire. Tout d'abord parce qu'elle lui faisait confiance, mais aussi parce que de toute façon, il connaissait ses plus sombres secrets.

Alors qu'il quittait son esprit, le regard de Régina brillait à nouveau. Elle savait déjà tout ce qu'il lui avait dit, il n'y a pas si longtemps elle y croyait d'ailleurs dure comme fer. Sa confiance en elle était impossible à ébranler, elle se considérait comme étant ce qu'il y a de mieux et tout ça s'était vu ébranlé par Charles Hopkins. Entente un homme, l'homme, lui dire qu'il sera là au plus profond de son esprit pour lui rappeler qui elle est et d'être la force qu'il lui manque pour être elle-même.

« Tu sais exactement quoi dire. »

Elle jeta un coup d'oeil à l'heure et sut qu'elle avait déjà dépassé le temps qu'elle s'était accordée et que Jaroslav devait déjà se douter qu'elle n'était pas réellement à la salle de bain.

« Je dois réellement y aller mon amour... mais le lever du jour n'est pas bien loin.... Je te reviendrai rapidement. »

Elle l'embrassa une dernière fois avec la plus grande des passions. Ils ne devaient pas quitter en même temps et par la même porte, mais chaque détails était déjà planifié alors elle ne craignait pas de se faire prendre. Après un dernier regard, elle s'éloigna de lui et d'un coup de baguette s'est vêtements fut changés en ceux d'un concierge alors que son physique se transformait en celui d'un homme âgé au physique peu avantageux. Elle sortit pas la porte arrière de la bâtisse et trouva l'endroit parfait pour redevenir elle-même et retourner à la convention comme si elle ne l'avait jamais quitté.