Indépendant - Sang-Mêlé - ft. Odette Annable

"Run and catch, run and catch, the lamb is caught in the blackberry patch."

«Papa» Juliet s'était glissée dans la chambre de son père et elle s'était arrêtée de son côté du lit, elle ne quittait pas des yeux son visage paisiblement endormit. L'enfant d’à peine huit ans tenait dans ses bras sa poupée de porcelaine favorite qu'elle nommait Édith. «Papa» Cette fois-ci, sa voix s'était fait plus forte afin qu'il se réveille. Voyant Victor Yaxley ouvrir enfin les yeux, Juliet se calma. « Édith m'a dit de méchante chose... je peux dormir avec toi ? » Juliet posa la poupée contre la table de chevet de son père de façon à ce qu'elle soit assise dos au lit. Édith lui avait été offerte par sa mère quelques jours avant sa mort subite. Quand elle voulait la punir, elle faisait en sorte de la mettre à l'écart. « Bien sure ma princesse. » Son père lui fit signe de venir prendre place près d'elle ce qu'elle fit s'en attendre, prenant appui contre son bras. « Et qu'est-ce qu'Édith t'as dit ? » Les yeux bruns identiques des Yaxley se croisèrent alors que la fillette répondait à l'interrogation de son père. « Elle chantait cette berceuse que maman me chantait toujours.... » La petite fille fredonna le début de la mélodie avant de s'arrêter brusquement. « Édith croit que maman est morte parce qu'elle ne m'aimait pas... » Victor resserra l'étreinte autour d'elle. « Édith mérite sa punition, il ne faut pas dire de mensonge. » Quelques instants plus tard, Juliet s'endormait profondément dans les bras de son père.

*****

Couché sur le ventre contre un des divans de la salle commune de loups de Salem, Juliet regardait sous tous les angles le parchemin qui se trouvait devant elle sur le divan. Elle faisait une relecture de son devoir maintenant achevé de soins au créatures magiques lorsque des bruits de pas se rapprochant d'elle se firent entendre. Le jeune homme qui était dans la même année qu'elle vint se positionner près d'elle dans un angle lui permettant de lire ce qu'elle avait écrit. Après un soupir de découragement, il dit froidement. « Juliet un gobelin n'est pas un animal de compagnie. » La jeune femme de seize ans lui lança un regard noir alors qu'elle laissait échapper un léger grondement de mécontentement. « Désolé chaton, tu peux choisir tout ce que tu veux. » La jeune femme retrouva alors son sourire alors que Wolfgang embrassait sa main. Il était le seul étudiant de Salem à savoir comment comprendre sa folie et bien qu'ils n'étaient pas en couple, ce dernier étant promis à une autre fille de sang-pure et Juliet ne voyant aucun intéressait dans la gente masculine, ils étaient vraiment très proches. « Tu m'en offrira un ? » Wolfgang se contenta de lui sourire alors que Juliet se retournait vers son devoir. Avec elle il n'y avait pas de demi mesure, soit elle obtenait un résultat excellent ou un complètement terrible. Juliet réussit néanmoins a terminé ses études avec un résultat acceptable. Une fois les murs de Salem quitté, elle utilisa très peu la magie, préférant et de loin la manière "moldue"

****

Juliet adorait son travail pour l'entreprise familiale. Elle avait commencé a travailler depuis peu et mettait beaucoup d'effort à satisfaire les attentes de leurs clients et de son père. Elle avait toujours eu beaucoup de talent pour trouver des idées créatives qui devenait possible en travaillant de paire avec son paternel. Juliet jouait avec son couteau fétiche assise dans le fauteuil au coin du bureau de son père. Ce dernier était complètement plongé dans une lecture et la jeune femme ne pouvait s'empêcher de sourire. Elle avait aujourd'hui 20 ans et elle avait comprit depuis plus d'un an pourquoi aucun homme ne l'intéressait, c'était simplement parce que son cœur appartenait à un autre depuis toujours, son père.... Victor lui répétait sans cesse qu'elle ne devait pas agir avec lui de la sorte, mais c'était tout simplement plus fort qu'elle. Elle se leva de son siège et s'approcha de lui en valsant doucement, elle vint s'asseoir contre le bureau. « Papa... Je m'ennuie.» Elle abaissa doucement la lecture qu'il faisait, le regardant dans les yeux. « fait moi un câlin. » Elle vint s'assoir contre ses genou, jouant dans ses cheveux, son regard plongé dans le sien l'invitant a venir saisir ces lèvres chose qu'il lui refusait toujours. Elle déposa un baiser contre sa joue, passant son doigt doucement sur son torse jusqu'à ce que la main de l'homme vienne l'arrêter. « Ma princesse... c'est non. » Elle fit un mou et s'éloigna afin d'aller bouder dans le coin de la pièce. Elle avait pourtant ce sentiment que cette relation deviendrait réelle un jour et elle n'était pas loin de la réalité, quelques années plus tard, elle pourrait enfin l'aimer...