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 We don't need no education - Emrys

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Camille Chastel
Camille Chastel

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ϟ Métier : Lieutenant vampirique ϟ Âge : 265 ans ϟ Race et sang : Vampire traditionnel We don't need no education - Emrys Tumblr_nkywoydStE1r5l858o3_250

ϟ Messages : 591 ϟ Date d'inscription : 02/05/2016 ϟ Disponibilité RP : 1x / semaine ϟ Célébrité : Asa Butterfield ϟ Crédits : moi

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MessageSujet: We don't need no education - Emrys   We don't need no education - Emrys Empty13.12.17 16:16


   

We don't need no thought control




Comme tout les enfants Camille Chastel était un être colérique, lunatique, vicieux, égoïste et capricieux. Mais derrière cet épais vernis de mauvaise éducation, se trouvait néanmoins une personnalité complexe. Ce n'était d'ailleurs pas donné à tout le monde d'avoir accès à son bon côté. Avec le temps et la persévérance, oncle Richard avait réussi à instaurer une confiance mutuelle et un dialogue relativement aimable. De là à dire qu'il avait réussi à dompter cet espèce de petit animal enragé, il ne fallait pas non plus exagérer. Élisabeth avait eut plus de chance, à moins que ça ne soit du à sa délicatesse maternelle. Le petit monstre se montrait un peu moins revêche en sa présence, tout comme avec Anahia et Régina. Étrangement les femmes avaient le pouvoir de le canaliser, ce qui laisse à penser que s'il avait eut la chance de pouvoir grandir, il aurait sans doute fait un adulte très particulier. Au fond ce n'était sans doute pas plus mal qu'il soit condamné à passer toute son éternité en cm1.

Rares étaient donc les personnes qui connaissaient vraiment Camille. Il se confiait peu et disparaissait souvent pendant longtemps pour se livrer seul à des activités secrètes. Il aurait naïf de penser que toutes impliquaient forcément une composante malhonnête. Certes son régime alimentaire lui demandait de chasser régulièrement, et son tempérament roublard le faisait souvent glisser vers les larcins et recels en tout genre. Mais sinon il jouait beaucoup, explorait, traînait dans la rue. Ça c'est pour quand il lui prenait l'envie de sortir, mais la venu dans ce siècle de la télé et d'internet l'avait rendu plus casanier. Comme tout le monde il pouvait rester à comater toute la nuit en regardant des dessins animés, ou rester au chaud faire quelques commentaires déplaisants sur les réseaux sociaux.

Malheureusement, le territoire qui entourait le manoir était baigné d'une magie qui rendait inutilisable les appareils moldus. D'après Camille, Jaroslav avait fait une sombre connerie en venant installer sa cour ici. On y vivait reclus comme au moyen âge, et pour des gens qui pour la plupart avait déjà vécu le moyen âge une fois, c'était franchement trop cruel. Alors oui certes Camille était né à une époque un peu plus récente, mais dans une classe sociale si basse que son mode de vie n'était absolument pas différent de celui d'un serf de l'an mil.

Voilà pourquoi il s'était un peu esclaffé en lisant ce message de ce petit canadien aux bonnes joues qui pleurnichait parce que la couverture réseau à Boston était à chier. Le vampire se rappelait d'un temps pas si lointain où les choses n'étaient pas comme ça, où les sorciers intégristes n'avaient pas encore bannis toute technologie moldu pour s'amuser à vive éclairé à la chandelle comme une bande de mormons sinistres.

Bref, ce petit gars lui avait fait pitié, et il s'était dit qu'il allait lui apprendre à se débrouiller dans cet endroit moisi. D'autant que sa famille prévoyait de l'envoyer à Salem en septembre, ce qui apparaissait pour Camille comme le summum de la maltraitance. Même s'il aimait beaucoup Anahia, il ne la comprenait pas sur ce coup là. Il n'était pas retourné dans une école depuis un bon gros siècle et demi, et il avait gardé l'image d'un méchant instituteur religieux qui frappe les mioches avec un bâton en leur inculquant des préceptes de morales. Alors certes les méthodes d'éducation avaient un petit peu changées depuis le temps, et heureusement, mais Camille avait été si choqué par le traitement qu'on infligeait aux gamins, qu'il était incapable de l'admettre. Richard avait essayé toutefois de lui faire l'école à la maison. Cela était extrêmement irrégulier, car tout dépendait des dispositions du petit tyran à faire ce qu'on lui dit. Parfois il était bien luné, et on pouvait tirer trois quart d'heure de concentration, soit il envoyait ouvertement chier son oncle et retournait regarder Bob l'éponge en jouant mollement à candy crush sur son portable.

De la mauvaise graine donc, mais à l'imagination fertile il faut bien l'avouer. Quand il pleuvait et qu'il ne ressentait pas le besoin de sortir faire un tour, Camille était bien obligé de trouver d'autres activités à faire au manoir. Mais une fois qu'il avait joué dans les escaliers, chassé toutes les bestioles qui courraient le long des plinthes et zoné dans les milles corridors, il allait se réfugier dans sa chambre sous les combles. Cette pièce lui avait été attribué pour deux raisons, déjà parce qu'il ne mesurait qu'un mètre vingt, et que cela était supposé durer toujours. Ainsi il était le seul pensionnaire du manoir à supporter l'idée d'avoir une désagréable mansarde à ras du chapeau. Et puis parce que comme ça il vivait un peu à l'écart des autres vampires, et ses oreilles innocentes étaient préservées de leurs plans orgiaques. Bien sur il était loin d'être neuneu et il savait très bien ce qui se passait, mais moins il traînait dans le coin et mieux c'était. La compagnie des autres vampires lui était désagréables, car la plupart était franchement désaxés.

Ainsi donc il s'était réveillé très tôt, et était resté reclus dans sa chambre. Une personne naïve dirait qu'il était agréable de le voir se livrer à une activité calme. Un parent avertit dira que si on n'entend rien, c'est que ça pue.

Enfin ça c'était parce que sa croissance s'était bloquée bien avant la puberté, sinon on se serait dit qu'il s'enfermait pour faire tout simplement la même chose que n'importe quel autre garçon de son âge.

A neuf ans donc, il avait d'autres considérations, parfois franchement crétines, parfois franchement malsaines. Pourtant cette fois il n'était ni occupé à dépecer un chat, ni à couper méticuleusement les boucles blondes de la petite Ilaria. Chose qu'il n'avait pas fait depuis des années, et ça lui manquait drôlement.
Non, à la place le petit monstre laissait exprimer sa fibre artistique. Assis à son bureau au milieu de son bordel, il avait étalé plusieurs feuilles blanches et le contenu de son pot de feutres. Il ne dessinait pas trop mal pour son âge, et même si on voyait bien qu'il s'agissait d'un trait infantile, ses personnages avaient des expressions amusantes. Son style copiait à grande peine celui des super héros old school de l'après guerre, laissant apparaître son goût pour les couleurs vives et les costumes moulants et chatoyants. Cette histoire il la dessinait en secret dans son coin depuis les années 80, et il avait plusieurs boites remplies de feuilles qui dormaient sous son lit. Il ne réfléchissait pas franchement à une trame, dessinait à l'arrache et bien souvent on ne comprenait rien à l'action mais au moins ça avait le mérite de l'amuser. Il couchait sur papier les aventures du Suicide Slav, un gang de méchants qui entourait le plus méchant d'entre tous, le maléfique Dark Slav. Bien entendu toute ressemblance avec des personnages de son entourage était fortement voulu. Il dessinait les traits tirés de Jaro et les fesses dodues de Milady sans aucun scrupule. C'était le genre de dessin que l'on n'aime pas voir, parce qu'il représente la vérité telle qu'elle est vue par un enfant, c'est à dire crue et sans filtre.

Dans ses dessins il parlait de ses problèmes, qui devenaient des aventures dont son alter égo Camilleski était le grand héros. Son humour absurde était décapant, mais à l'intérieur on voyait bien qu'il gardait énormément de non dit sur le cœur. Il avait eut toute une période où son grand méchant était La Punaise, une espèce de petite fille volontairement dessinée très petite et très mal qui revenait inlassablement pour se faire chasser à coups de pieds. Et puis plus récemment il avait ajouté le commissaire Richard, un espèce d'imbécile envoyé par le président du monde pour capturer Dark Slav et le mettre en prison. Dans son imaginaire buissonnant tout les éléments étaient parfaitement logiques et géniaux, mais si un jour un regard extérieur se posait sur son œuvre, cette personne aurait l'impression de voir un épisode de Charlie the unicorn saupoudré de champi hallucinogènes.

Pourtant ces dernières semaines il avait du mal à dessiner. Il ne s'amusait plus du tout, et ce qui lui venait ne lui plaisait pas. Il froissait les feuilles, les jetait contre le mur avec rage. Camille avait encore les révélations faites par Élisabeth sur le cœur, et il avait du mal à s'en remettre. Savoir que petit Sean avait été tué par un taré lui retournait le ventre. Il en avait un peu parlé à Richard, mais pudique sur ses sentiments, il avait préféré se contenté de pleurer dans ses bras, et de ne pas entrer dans le détail. Son oncle savait qu'un de ses amis venait de mourir, mais il ignorait les détails des faits, et c'était ces détails qui l'empêchait de trouver le calme. Alors il essayait de les dessiner, de mettre des couleurs sur cette scène qui tournait en boucle dans son imagination. Petit Sean se faisant étrangler par un type sorti de nul part. Il dessinait un peu, puis s'écroulait en sanglots et déchirait la feuille. Puis il se mettait à fulminer, à pousser les grognements furieux, à souhaiter à voix haute de trouver ce meurtrier et lui faire subir un sort horrible. Il partait alors dans des considérations malsaines sur comment il allait s'y prendre pour lui faire mal, et là encore son imagination sadique avait des limites extrêmement vastes. Puis il recommençait son dessin sur une nouvelle page, reprenant son cycle qui le harcelait depuis des jours.

Se laissant tomber sur son lit, il se sentit épuisé par ces tourbillons de sentiments qui le remuaient. Il ferma les yeux quelques secondes, puis regarda son réveil. Il se redressa aussitôt. La nuit était bien entamée, et il avait rendez vous ! Le gamin canadien était finalement arrivé à Boston, et lui avait envoyé un message pour le prévenir. Ils avaient convenu qu'il viendraient le chercher chez lui et iraient en exploration dans la ville abandonnée. Ce qui en soit était certainement la pire idée du monde, mais passons.
Se levant d'un bon, il glissa ses pieds dans ses tennis il attrapa son sac à dos. Au moment de claquer la porte il eut un dernier regard pour son dessin inachevé. C'était un peu dégueulasse de se faire un nouveau copain alors que petit Sean venait de mourir. Le cœur serré, il eut envie de reposer son sac et de rester. Puis son instinct de survie lui souffla que ce n'était pas une bonne idée.


« Désolé petit Sean, mais la vie est faite pour les vivants, et toi tu peux plus jouer avec moi maintenant que t'es enterré dans un coffre en sapin. Par contre le fils de garce qui t'as fait ça, crois moi que je vais lui faire regretter d'être né... »

Il avait murmuré ça à voix très basse, juste pour lui même. Puis il avait claqué la porte sans se retourner. Il traversa Boston en courant, incapable d'être essoufflé, et se retrouva rapidement dans la rue au pied de la maison d'Anahia. Lestement, il escalada la treille et le muret qui entourait les petits jardins. Puis il ramassa un cailloux et le lança en direction d'une fenêtre bien spéciale qu'il pouvait distinguer malgré l'obscurité. Il recommença trois fois, tendant l'oreille et guettant le moindre signe.


« Hé oh ! Emrys ! Descend ! »
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Emrys M. Talarion
Emrys M. Talarion

ϟ Métier : Elève à Salem ϟ Âge : 10 ans ϟ Race et sang : Sang-mêlé ϟ Statut civil : Célibataire

ϟ Messages : 110 ϟ Date d'inscription : 01/08/2017 ϟ Disponibilité RP : Régulière ϟ Célébrité : Chandler Riggs ϟ Crédits : Moi

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MessageSujet: Re: We don't need no education - Emrys   We don't need no education - Emrys Empty21.03.18 12:28


We don't need no education
Camille & Emrys


Depuis qu'Emrys s'était installé à Boston, ses journées étaient toutes très remplies, entre s'approprier sa nouvelle chambre, défaire ses valises, découvrir la ville qui a bien des égards était une ville très surprenante, prendre ses marques, essayer son balai et toutes sortes d'autres activités, il n'avait pas eut un seul instant pour s'ennuyer et les journées avaient toutes défilées à une allure folle. Il n'y avait qu'une fois le soir venu, lorsque la nuit était tombée depuis fort longtemps et qu'il se retrouvait seul dans son lit que les forêts du Canada mais aussi toutes les personnes de la réserve lui manquaient terriblement et que le spleen le tenait éveillé. Ce fut particulièrement difficile le premier soir, mais le matin, dès que le soleil apparut, sa mélancolie disparaissait avec les ombres de la nuit et il retrouvait le sourire ainsi que sa bonne humeur, mais ce soir les choses allaient être différentes...
Grace à internet et plus particulièrement instagram, le jeune sorcier c'était fait un ami en la personne d'un jeune vampire du nom de Camille. Ce dernier vivait dans un manoir gigantesque qui se trouvait un peu au-dehors de la ville et qui appartenait au roi des vampires en personne. Toutes sa cours vivait avec lui et Emrys, qui ignorait à quoi pouvait bien ressembler cette dernière, se disait que cela devait ressembler à une petite ville pour réunir autant de monde en un seul endroit. Le jeune garçon n'avait pas caché à sa mère cette amitié naissante avec le petit vampire pour quelle raison l'aurait-il fait alors que son oncle lui-même était copain avec lui ? Toutefois s'il restait un enfant très ouvert qui n'avait pas de secret pour sa mère, il y avait toutefois des choses que l'on savait d'instinct qu'il était préférable de taire et de faire en douce, comme par exemple sortir en pleine nuit et aller se balader dans Boston mais également et surtout dans le No Man's land. Si Emrys avait eu le malheur de lui parler de ses projets, il était évident que sa mère aurait tout fait pour les retenir à la maison ou pire encore, les accompagner, comme s'il ne s'était jamais baladé en douce en pleine nuit avec ses copains à la réserve. Mais alors dans le Boston moldu, c'était même pas la peine d'en parler.

Emrys n'avait rien changé à ses habitudes, il avait joué avec Nostradamus, mangé, pris sa douche puis après avoir fait un jeu de carte avec sa mère qu'il avait battu à plate couture, il était gentiment monté se coucher, du moins... en apparence. Allongé dans son lit, il guettait discrètement l'heure de la pendule pour ne pas rater l'heure du rendez-vous, tout en se concentrant sur les bruits que sa mère faisait. Lorsqu'enfin vint l'heure tant attendue, Emrys retira sa couverture et y plaça un énorme oreiller sous la couette, puis, discrètement, il tourna la poignet de la porte de sa chambre. Lentement cette dernière  s'ouvrit sur un couloir un peu sombre. Attiré par sa présence, Nostradamus le rejoignit joyeusement mais Emrys lui fit signe de se taire, s'il commençait à s'exciter il allait réveiller tout le quartier et sa mère en particulier... ou peut-être pas concernant cette dernière, mais dans tous les cas, il n'avait aucune intention de tenter l'expérience. Les chaussures en mains, le jeune garçon regagna l'étage inférieur dans la plus grande discrétion. Une fois dans la cuisine, son sac au dos, il enfila ses basket. Un bruit sourd lui fit alors tourner la tête en direction de la porte de sortie qui se trouvait à l'arrière dans la cuisine. Tétanisé, et redoutant de voir sa mère surgir, Emrys patienta deux minutes avant de constater qu'il ne se passait rien, et qu'il n'y avait aucun danger. Terminant de faire son lacet, il s'avança ensuite avec prudence vers la porte de sortie lorsque sa main se referma sur la poigné, il sursauta en entendant le même bruit que précédemment retentir une seconde fois, suivit par une petite voix qui l'appelait. Soulagé de savoir qu'il ne s'agissait que de son complice le jeune sorcier respira un grand coup de soulagement avant d'ouvrir la porte. Camille était là, debout sur le gazon prêt à lancer un nouveau projectile à sa fenêtre, tout en l'appelant

- T'es fou arrêtes, chuchota-t-il en le rejoignant légèrement courbé comme si ça pouvait l'aider à passer plus discrètement. Elle va nous entendre.

Camille ne devait pas savoir ce que c'était que de se retrouver dans sa situation, après tout, il était un vampire, la nuit était son domaine et il avait surement le droit de faire tout ce qu'il voulait mais pas lui. Dans le fond, en un certain sens, même s'il ne changerait sa famille pour rien au monde, il enviait sa chance et se demandait si Camille en avait conscience. Lui, s'il avait le malheur de se faire surprendre dehors en pleine nuit, il était persuadé que ça ne se passerait pas aussi bien, sa mère avait beau être super cool, elle restait malgré tout un parent avant tout. Emrys lui fit signe de le suivre et tous deux s'éclipsèrent le plus rapidement possible de chez lui. Ce ne fut qu'une fois qu'ils furent hors de porté de vue qu'Emrys s'autorisa à ralentir sa course, tout en jetant par moment des regards inquiets par-dessus de son épaule craignant de voir sa mère surgir au bout de la ruelle en hurlant après eux. Ce ne fut qu'une fois deux ruelles plus loin qu'il se détendit complétement en compagnie de son copain et laissant sa mère là où elle était censé être : à la maison
Avec ses rues pavés désertes et ses réverbères, Boston de nuit avait quelque chose de surréaliste, comme une ville figée dans le temps. Au cours de leur pérégrination ils ne croisèrent que deux ou trois sorciers qui les regardaient d'un air suspicieux sans chercher cependant à savoir ce qu'il fabriquaient là, tout seul, à cette heure de la nuit. Peut-être connaissaient-ils Camille car ils ne semblaient pas particulièrement étonnés. Pour sa part, Emrys était ravi de son escapade nocturne, il avait l'impression que la ville entière lui appartenait, il pouvait courir, jouer à chat avec Camille dans les rues sans craindre de bousculer qui que ces soit, grimper sur des poubelles ou des murets de jardin sans que des adultes lui fassent de gros yeux, seul l'écho de leurs rires les accompagnaient tout du long.... c'était un immense sentiment de liberté qui l'étreignait en cet instant, comme lorsqu'il était au Canada.

Au fur et à mesure de leur trajet, les maisons se firent plus rares puis se fut autour des ruelles de disparaître complétement. Sa toute nouvelle baguette en main, l'enfant lança le sort Lumos pour tenter d'y voir plus claire car il n'y voyait plus à 1 mètre devant lui. Sans même y avoir déjà mis les pieds, Emrys devina qu'ils venaient de passer la frontière invisible qui séparait Boston du No Man's Land. S'arrêtant afin de mieux observer le paysage nocturne qui s'étendait devant eux, Emrys plissa légèrement les yeux pour tenter de percer l'obscurité. Au loin, perdu dans un nuage de brume, il pouvait deviner les silhouettes inquiétantes des buildings qui se dressaient, branlant, au milieu d'une végétation qui avait reprit ses droits. Il y avait dans ce lieu abandonné quelque chose d'à la fois effrayant et fascinant et il était heureux d'avoir Camille à ses côtés, à deux on se sentait toujours plus courageux que seul

- Tu connais bien le Boston moldu ? T'y vas souvent ? Le questionna-t-il alors qu'ils avaient repris leur marche. Est-ce que c’est vrai qu’il y a des créatures super méga trop dangereuses qui y vivent ? T’en a déjà affronté une ?

Ils n'étaient encore quà la frontière lorsqu'ils passèrent devant un jardin abandonné, entouré d'une barrière blanche dont la peinture ne paraissait pas avoir été altérée par le temps. L’herbe était haute et lui arrivait au niveau des cuisses, l'exploration venait enfin de commencer... Sous la lumière de sa baguette, Emrys reconnu des fleurs sauvages et des plantes grimpantes qui emprisonnaient les lieux sous leurs tentacules végétales. Un arbre s’élevait au milieu du jardin sur laquelle une petite balançoire avait été fixée, mais cette dernière pendait tristement d'un côté, l'une de ses cordes ayant cédé. Se dirigeant vers cette dernière, Emrys s'immobilisa et tendit sa baguette vers la corde qui avait été scindé en deux

- Repartout, fit l'enfant en direction de la corde qui se reforma instantanément.

Grimpant sur les 3 planches peintes qui faisaient office de siège, et incitant Camille à le rejoindre ils commencèrent à se balancer doucement tout d’abord, puis un peu plus haut, toujours plus haut encore plus haut, jusqu’à avoir la sensation de voler littéralement dans le ciel, leur cris résonnant dans la nuit noire et calme !! Bien que la balançoire amusa énormément Emrys, ils ne s’y attardèrent pas car ils avaient encore du chemin à parcourir avant d’atteindre leur point de chute.

- Est-ce que t'as une cabane secrète ? Si t’en n’as pas, on pourrait s'en construire une ce serait notre base secrète rien qu'à nous deux, qu'est-ce que tu en dis ?


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Camille Chastel
Camille Chastel

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MessageSujet: Re: We don't need no education - Emrys   We don't need no education - Emrys Empty09.04.18 17:39


   

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« Et alors ? » Répondit insolemment Camille avec un petit air narquois en lâchant son cailloux par terre.

Bien sur que ça changeait drôlement la donne si la mère d'Emrys se réveillait et débarquait en gueulant. Mais il voulait se la jouer dur à cuire, appuyant bien sur le fait qu'il ne craignait personne. D'une certaine façon il détestait qu'Emrys possède encore sa mère alors que le temps l'en avait injustement privé. Bien sur il avait reconstruit un semblant de famille avec Richard, mais ce n'était pas tout à fait la même chose. Déjà parce qu'il était incroyablement ingrat, et ignorait les efforts que son père adoptif faisait pour lui. Et aussi parce que malgré les meilleurs intentions de Richard, c'était sa mère qu'il appelait lorsqu'il était agité de cauchemars. Elle lui manquait incontestablement, et ce n'était pas ce petit simulacre de famille qui allait faire cicatriser cette plaie. En revanche il venait de prendre soudainement conscience qu'il avait été bien con de prendre l'affection de tonton Richard pour acquise.

L'immonde félon s'était trouvé une gourgandine, et pas n'importe qui, la vampire qui vivait de l'autre côté du pallier. Si seulement elle avait été humaine, il aurait pu lui régler son compte et on n'en parlerait déjà plus. Appelons cela le Syndrome Lustucru, dès lors que Richard se trouvait à avoir un nouveau centre d'intérêt qui ne soit pas Camille Chastel, celui ci s'en débarassait d'une façon ouvertement cruelle. Mesquin et jaloux, le sentiment neutre qu'il ressentait pour mademoiselle Darya s'était immédiatement transformé en haine farouche. Il la voyait comme une menace sérieuse, quelqu'un avec qui son oncle aurait bientôt envie de faire sa vie. Bien sur ces deux là ne pouvaient pas avoir de gosses, mais il n'était pas question qu'il se prête à cette mascarade qui lui rappelait bien trop le goût amère du mariage de Jaro et de sa nouvelle femme. Même s'il appelait parfois hypocritement Régina « maman » il n'en pensait jamais un mot. C'était juste une ficelle incroyablement efficace pour obtenir tout ce qu'il voulait. Sa petite bouille larmoyante d'orphelin avait un effet dingue sur les pauvres bonnes femmes en manque de maternité. Et pourtant tout orphelin qu'il était, dans son fort intérieur il savait que sa seule et unique mère était Jeanne Chastel, dont les ossements pourris avaient sans doute déjà nourrit bon nombre de générations d'insectes en Gévaudan.

En revanche il était très agréable de lire la peur dans les yeux d'Emrys. Il craignait de se faire engueuler si sa mère le trouvait hors de son lit à cet heure. Voilà quelque chose qui lui ne l'effrayait pas. Il n'en fit rien, mais il imagina l'effet que pourrait produire un caillou bien placé, cassant bruyamment la vitre de la chambre d'Anahia. Il ricana et ouvrit la marche, s'amusant discrètement du fait qu'Emrys semblait tendu et surveillait que personne ne vienne par dessus son épaule. En même temps n'était pas la preuve que lui au moins avait une certaine morale ? Je dis ça, je ne dis rien, mais m'en avis qu'il ne s'agit que d'un simple revers de karma. Et quand Anahia se réveillerait le lendemain matin, sans doute se sentira t elle un petit peu désappointée de trouver un gros coussin en lieu et place de son fils ? A t on déjà dit à quel point il était très vexant de voir l'être que l'on chéri plus que tout se faufiler hors de son lit comme un serpent et jouer les filles de l'air ? Peut être se sentira t elle inquiète ? Déçue ? Trahit même ? Qu'ai je à répondre à cela, le karma est une pute mon amour. Et il ne me semble pas de trop que de souligner une nouvelle fois de l'importance de laisser un mot lorsque l'on quitte son lit nuitamment comme un vil crotale. Sans doute que la pauvre femme serait moins effondrée par la disparition de son fils si elle trouvait une petite note gentille écrite sur le frigo ? Un truc du style : c'est pas toi, c'est moi. Ou : salut et merci pour le poisson... Mais après tout pourquoi vouloir atténuer la douleur ? Bande de chochottes ! Le juste retour des choses lui n'a pas ces petits scrupules de tapette. En tout cas me faut bien admettre que le petit Emrys éprouvait de la culpabilité à laisser tomber sa maman comme un vieux caca, et ça j'imagine que c'est du aux 50% de son ADN qu'il tient qu'une personne exceptionnellement bonne et gentille.

Les deux enfants traversèrent tranquillement la ville endormie. Lors qu'ils croisèrent quelques sorciers qui pour dieu sait quelle raison se trouvaient dehors à cette heure ci, Camille serra fort la main d'Emrys et l'attira vers lui, prêt à le défendre. Le sort qu'avait connu petit Sean lui restait encore dans la tête. Emrys était sans doute trop niais pour se rendre compte qu'il ne fallait faire confiance à personne. Et ça il ne pouvait pas le lui reprocher, c'était à la fois inattendu et violent. Combien de ses amis s'étaient fait avoir de cette façon ? Et lui même, s'il en était là aujourd'hui c'était parce qu'il avait aussi eut à faire à un adulte déviant.

On approchait de la sortie de la ville, la frontière du Boston moldu se voyait particulièrement bien de nuit. L'éclairage public s'arrêtait brusquement, laissant place à une route défoncée qui traversait les ténèbres. Emrys sortit sa baguette, et prononça un sortilège qui produisit une légère lumière blanche. Camille qui s'était retourné pour voir, produisit ce feulement caractéristique de sa nature vampirique. Il venait tout simplement d'être éblouit, et réagissait de façon instinctive et bestiale.


« Hé ! Me fout pas ça dans la gueule ! Ça éblouit pire que la lune ton truc. Toi aussi t'es né avec les yeux pâles du Diable, tu sais comment ça pique. »


Il désigna ses yeux du bout des doigts. C'est vrai qu'il y avait de la ressemblance entre leurs visages, en particulier dans leurs yeux clairs. Les teintes de leurs iris n'étaient pourtant pas identiques, et Camille avait sur l’œil comme un voile pâle qui repousse la lumière comme dans le regard bouffit des noyers. En l'observant à côté d'Emrys on pouvait deviner que ce n'était pas l'oeil d'une personne tout à fait vivante. Il avait vu la mort refermer ses crocs sur lui, et depuis il était bloqué au delà du mur du sommeil.
Mais si on ne faisait pas attention à ce détail, on aurait pu aisément penser que ces deux là étaient frères. Emrys qui était de loin le plus grand et le plus bâtit serait l'aîné, et Camille son cadet. Il y avait une ressemblance bizarre entre eux, alors que des siècles séparaient leurs naissances. Camille sorti des lunettes de soleil de son sac et les posa sur son nez. Comme ça ça allait beaucoup mieux, il était moins sensible à la lumière de la pleine lune et au lumos, et il faut dire que ça lui donnait un swag de fou. Avec le temps il avait apprit à jouer de son regard qui était extrêmement expressif.


« Que oui ! C'est immense mais jamais je me perd. C'est blindé de trésors si on est un peu malin pour les trouver. » Fanfaronna t il avant d'éclater de rire. « Bah ouais ! Hé pourquoi tu veux affronter les bêtes ? C'est pas la guerre capitaine ! Les bêtes ça se lève. Et croit moi à ce jeu là je suis un bon. D'ailleurs si le cœur t'en dis ça serait bien de passer sur la côte et de relever les casiers. »

Camille était tout simplement un sale petit braconnier, comme son père et son grand père avant lui. Et sans doute si on cherchait bien, il y avait certainement deux trois Chastel qui avaient fini pendus pour ce crime. Comment leur reprocher après tout de mettre la main sur quelques lapins, cela n'avait plus rien d'un sport dès qu'il s'agissait de nourrir son foyer. Depuis tout petit Camille avait apprit à agir dans la discrétion, ce qui au final l'avait drôlement bien préparé à son métier de voleur.

Ils entrèrent dans un jardin, et alors qu'il inspectait la façade de la maison pour voir s'il était possible s'y entrer sans voir le toit s'ébouler, il entendit Emrys user de magie. Nouvelle raison de se montrer jaloux, ce qu'il venait de faire avec la balançoire c'était quand même drôlement cool. Lui avait été transformé en vampire avant d'atteindre l'âge où l'on peut savoir si l'enfant est né moldu ou sorcier. Pourtant il ne se leurrait pas plus que ça. On lui avait toujours parlé des yeux clairs du Diable, des tâches de naissances qui apparaissent là où il touche les bébés. Et plus encore on lui avait parlé des actes de sorcellerie dont était capable les bergers. On les craignait beaucoup, et souvent il avait entendu des histoires de personnes que l'on a retrouvé brusquement mortes après être passés devant un troupeau sans avoir prit la peine de saluer son berger. Au temps de sa naissance on ne plaisantait pas avec ce genre de mauvaises réputations, à la fois vraies et infondées. Lui y croyait dur comme fer.

Le temps sembla s'inverser, et les deux extrémités de la corde se rassemblèrent. Emrys monta sur la balançoire et Camille le suivit bien volontiers. Il grimpa debout derrière lui et cala ses pieds de part et d'autre de l'assise. Emrys avait suffisamment de force pour les balancer tout les deux, et il les entraîna haut. Camille aurait sans doute trouvé très amusant de lâcher les mains en hauteur et de sauter, mais le souvenir cuisant de ses tibias fracturés sur le perron devant chez Anahia était encore bien trop frais pour tenter la connerie. Ils s'amusèrent un moment avant de se lasser, et reprirent leur route.


« Bien sur que j'en ai plein ! Tu crois que je rentre tout les matins dans mon lit ? Il faut que je me cache du soleil, et quand je suis trop loin du manoir, faut ben que je me démerde. » Il lui sourit. « Mais si tu veux on peut construire un refuge juste pour nous. Jt'ai dit que j'ai trouvé une grotte en front de mer ? On a qu'a y aller et on y construit notre fort. J'ai pas tout explorer, mais la mer a creusé plein de galeries dans la falaise. Y'en a qui sont assez grandes pour qu'on tienne assis. »

Il lui indiqua les restes d'un sentier qui passait derrière la maison. Les plantes poussaient déjà à travers les graviers mais l'endroit était facilement praticable. Camille qui voyait parfaitement bien dans l'obscurité ouvrait la marche, empêchant qu'Emrys ne s'écarte involontairement du chemin. Plus ils marchaient, et plus on percevait en fond le roulis des vagues. Ils étaient à présent très loin du quartier de la maison d'Anahia, et au dessus d'eux brillait une lune pâle.


« Tu as déjà vu la mer au Canada ? Je me demande si c'est différent d'ici. »

Un vent de mer soufflait fort à leurs oreilles, et de l'autre côté du chemin on devinait une immense étendue d'eau sombre reflétant la lumière de la lune. Il y avait longtemps qu'il n'y avait plus de bateau qui naviguant à l'horizon, plus aucune la lumière provenant d'un phare. Rien à part la faible lueur des réverbères de Boston qui n'éclairaient pas plus que des bougies. C'était un paysage maritime si troublant que l'on en arrivait à se demander à quel siècle il appartenait. Camille se pencha, et en contrebas observa une plage isolée dans une petite crique. La marée était basse, et la mer bombée s'était retirée bien loin. C'était dans ces agglomérats de cailloux qu'il voulait se rendre.


« La mer est basse, vient je connais un passage où on peut descendre sans se briser les os. Dans ces rochers en bras y'a plein de trucs à pêcher, et comme personne ne vient jamais ici, y'a qu'à se baisser. J'ai mis quelques casiers l'autre jour, on va bien voir si on chope des crabes ou des homards ! »


Il lui indiqua le fameux passage, un sentier à flanc de falaise parfois méchamment abrupte. Rien d'impraticable, mais la progression n'était pas non plus évidente, surtout de nuit. Camille lui était très agile pour crapahuter dans les caillasses comme une chèvre, mais il prenait son temps pour montrer à Emrys la route à suivre et les prises idéales. A force d'efforts ils arrivèrent en contrebas, la lourde masse de la falaise dominant la crique baignée par la lune.  
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Emrys M. Talarion
Emrys M. Talarion

ϟ Métier : Elève à Salem ϟ Âge : 10 ans ϟ Race et sang : Sang-mêlé ϟ Statut civil : Célibataire

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MessageSujet: Re: We don't need no education - Emrys   We don't need no education - Emrys Empty30.06.18 21:37


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Camille & Emrys


Si Emrys avait été quelque peu surpris par le ton plein de défi de Camille lorsque ce dernier lui avait fait comprendre qu'il se fichait royalement que sa mère les surprennent à faire le mur en pleine nuit, il n'était pas sur d'apprécier la désinvolture de son compère. Camille ne se rendait visiblement pas compte de ce que cela signifierait si sa mère venait à les surprendre dans le jardin, en pleine nuit à prendre la poudre de cheminette. Sa mère avait beau être super cool, y avait des truc qu'il valait mieux pas qu'elle sache. Etrangement, plus que de redouter une punition ce qu'il craignait le plus c'était de la décevoir. Il ne voulait pas lire la déception dans son regard, il ne voulait pas qu'elle regrette de l'avoir pris avec lui, il ne voulait pas qu'elle le ramène à la réserve parce qu'au final elle n'avait plus envie de vivre avec lui. Camille n'en n'avait pas conscience mais les répercussions que pouvaient avoir cette escapade étaient absolument terrifiantes aux yeux du petit canadien. Ne valait-il mieux pas renoncer ? S'il avait été un petit garçon sage, obéissant et plein de bon sens, très certainement, mais la tentation de partir à l'aventure avec Camille, pendant que tous les adultes dormaient du sommeil du juste était bien trop tentant pour songer ne serait-ce qu'un instant d'y renoncer. Le tout, était uniquement de ne pas se faire attraper et pour cela, Camille devait faire preuve d'un peu plus de discrétion qu'il n'en n'avait fait jusqu'à présent. Ne s'attardant pas davantage, les deux enfants filèrent en direction des rues de Boston. Et si Emrys avançait tout en jetant des regards inquiets par-dessus de son épaule il se détendit au fur et à mesure qu'ils s'éloignèrent de sa maison, sa ruelle, son quartier. Et puis la présence de Camille était très rassurante. Dès qu'ils croisaient des ombres inquiétantes dans la nuit, il pouvait sentir la main du petit Vampire serrer fermement sa main, comme pour lui indiquer que quoi qu'il arrive ils le laisseraient pas tomber, un sentiment partagé qui fit sourire Emrys. Ami à la vie à la mort ? L'enfant en était convaincu.

Dès qu'ils quittèrent Boston pour arriver aux frontières du Boston moldu, l'atmosphère qui y régnait en fut sensiblement différente. Tout était sombre, froid, et surtout silencieux. Même un ignorant aurait compris qu'il s'approchait d'une zone dangereuse mais loin de l'effrayer, car après tout il n'était pas seul, cette atmosphère ne faisait qu'attiser son excitation. Que se cachait-il derrière ces murs en ruines, ces territoires abandonnées même par les hommes qui étaient revenus à l'état sauvage ? Les récits fantastiques qu'il avait entendu lui revinrent alors en mémoire. Comme son oncle, lui aussi allait fouler le sol sacré dans lequel vivaient toutes ces créatures fascinantes qui y avait élu domicile. Bien qu'une pointe d'inquiétude l'avait saisi en entendant Camille lui parler des créatures qui y vivaient et de ce qu'il y avait vu, il ne pouvait nier qu'il adorait ressentir ce frisson d'excitation qui l'envahissait et qu'il mourrait d'envie de franchir la ligne interdite pour découvrir ce qui allait se passer de l'autre côté. S'aventurer là où même les sorciers n'osaient pas s'aventurer, aller sur les traces de son oncle.
Les deux enfants avaient fait une halte passagère dans une ancienne demeure pour y faire de la balançoire avant de reprendre leur route. Ebahit, il avait écouté Camille lui assurer qu'il avait plein de bases secrètes sur ces territoires interdits mais la raison pour laquelle il en avait autant lui donnèrent quelques inquiétudes accompagnée de crampes de ventre. Emrys avait du mal à voir Camille comme un vampire parce qu'il était avant tout son copain le reste n'avait aucune espèce d'importance, pourtant c'était un facteur dont il allait devoir tenir compte. Le jeune sorcier se reposait énormément sur le jeune vampire pour le guider dans la ville maudite et à vrai dire, il n'avait pas prêté plus attention que ça aux différents chemins que lui faisait emprunter son copain. Sans Camille, il ne pourrait pas rentrer à Boston tout seul et il devait absolument regagner son lit avant que sa mère ne se réveille et ne remarque son absence, mais il devait aussi tenir compte du soleil et ne pas oublier que Camille devait s'en protéger et ne surtout pas s'en retrouver à sa merci. Il allait devoir faire preuve de vigilance s'il ne voulait pas qu'ils se fassent surprendre par le soleil et ses rayons mortels. Toutefois ses inquiétudes furent très vite balayer par la seule perspective de construire leur propre fort dans une falaise encore inexplorée. Un projet qui avait largement de quoi l'enthousiasmer et chasser ses inquiétudes qui n'étaient pas encore à l'ordre du jour

- Ca va être trop cool !! La prochaine fois je ramènerais des trucs pour notre fort et on pourra même faire une carte au trésor de notre trésor secret

A cette seule idée, il tardait déjà à Emrys d'y être. Qu'entendait-il par rapporter des trucs ? A vrai dire lui-même n'en n'avait pas la moindre idée. Des bougies, des livres, quelques jouets, une couverture aussi... il verrait bien, mais avant tout, il fallait déjà se rendre dans la grotte. Suivant Camille d'un pas enthousiaste, ils pouvaient déjà entendre le roulis de la mer et sentir le bon air marin

- Carrément pas, répondit Emrys tout en suivant avec précaution son ami. Je vivais dans la réserve d'Oka, c'est pas à côté de la mer, mais on avait le lac des Deux Montagnes et c'était aussi grand que la mer, exagéra-t-il mais il était vrai que dans ses souvenirs d'enfant, ce lac immense l'avait toujours impressionné, lui qui n'avait jamais vu la mer ne pouvait concevoir qu'il pouvait y avoir une surface encore plus gigantesque que celle qui s'étalait sous ses yeux d'alors. Si tu longeais le sentier des Calvaires t'avais une vue imprenable sur le lac. Sinon j'avais la rivière des deux serpents qui passait par chez moi. C'est là que j'allais pêcher. Et toi tu connais ? T'as déjà été au Canada ? Je pourrais te faire visiter si tu veux

Lorsque Camille s'arrêta enfin, Emrys, dont les yeux avaient commencé à s'habituer à l'obscurité, prit le temps d'observer le paysage environnant. Tout était terriblement calme, seul le paisible bruit des vagues résonnait à un rythme régulier et rassurant. De temps en temps, il pouvait entendre le hululement d'une chouette mais il n'y avait absolument rien d'effrayant. Pas de Mygar à pointe, ou même de T-Rex, juste la mer et quelques oiseaux nocturnes. C'était donc ça le Boston moldu ? Il ne comprenait pas pourquoi les adultes le trouvaient aussi effrayant. Certes, le paysage désolé de ces anciennes habitations abandonnées recouvert de mousse avait quelques choses d'inquiétant mais pas au point de sa cacher sous sa couette à sa simple évocation. Le jeune sorcier s'imaginait qu'ils allaient entrer dans une sorte de Jurassic World avec des dangers de tous les côtés mais il n'en n'était rien, c'était même plutôt décevant de son point de vu. Les adultes faisaient vraiment une montagne de pas grand-chose. Malgré tout, Emrys ne pouvait nier qu'il adorait ce qui se dégageait de ce paysage aux airs apocalyptique. C'était mystérieux et palpitant, à croire que l'un de ces films de science-fiction préféré avait été tourné ici

- On se croirait sur la planète Oogura dans le film Space Rangers. Tu l'as vu ?
S'enthousiasma-t-il à l'idée de marcher sur les pas d'un de ces héros l'aventurier Danny Pratt. Tu me montreras où on trouve des trésors ?

Suivant Camille qui s'était engagé dans un sentier situé à flanc de la falaise, le jeune sorcier qui avait pourtant lui aussi l'habitude de gambader n'importe où en empruntant des passages abruptes ou en escaladant quelques roches, du faire preuve de plus de précaution que d'accoutumé tout d'abord parce qu'il faisait nuit noire, mais aussi parce qu'il ne connaissait pas ce passage qu'il s'agissait pour lui d'un tout nouvel environnement et qu'il n’était pas évident à pratiquer dans de telles conditions. Mais l’enthousiasme et l’impatience des enfants d’arriver à destination pour découvrir ce que Camille était parvenu à pêcher ne les firent pas trainer en chemin. Très vite ils parvinrent au pied de la falaise et Emrys admira durant un instant la falaise qui les surplombait de toute sa hauteur peignant un immense sourire sur son visage. Ils y étaient arrivés ! Ils étaient dans le Boston moldu et il sentait que cet endroit allait très vite devenir son préféré de tout Boston.

- Comment tu pêches avec des casiers ? Où t'as appris à faire ce genre de piège pour pêcher ?
Demanda-t-il en rejoignant Camille d’un pas rapide avant de s’arrêter net de surprise

A leurs pieds, rejetés par la mer, se trouvait les débris de ce qu’il restait des pièges posé par Camille. Pas l’ombre d’une prise, il ne restait plus rien,…

- Qu’est-ce qui s’est passé ?
demanda-t-il surprit. Tu crois que c’est la mer qui les a fracassés contre les rochers ?

C’était une hypothèse mais Camille ne semblait pas être un débutant, il semblait savoir ce qu’il faisait et avoir suffisamment l’habitude pour ne pas se laisser aussi facilement surprendre par les pièges de la marée mais alors quoi ? S’accroupissant, il prit une des planches brisée en deux entre ses mains et l’observa comme si cela pouvait lui permettre de déceler ce qui en était la cause alors que l’observer sous toutes les coutures ne l’aidait pas à y voir plus clair, par contre, son imagination galopante elle, commençait déjà à se mettre en branle

- Tu crois que c’est une bête sauvage qui a fait ça ? Le Kraken ?
S'exclama-t-il les yeux ronds. Ou… un homme ? Quelqu’un qui se cache… ? Un prisonnier en fuite ?

Plus Emrys avançait des hypothèses et plus il parvenait à se faire peur tout seul. Si seulement son oncle Khaaleb était avec eux, lui au moins aurait pu les éclairer sur ce qui avait pu se passer. Y avait-il une ombre sournoise tapis dans l’ombre qui les guettait prêt à se jeter sur eux pour les dévorer ? Glissant un regard inquiet autour d’eux il observa les alentours. On n’y voyait pas à 3 mètres mais Camille lui, avec ses capacités de vampire, le sentirait s'il y avait quelqu'un ou quelque chose dans les environs,... non ?

- A ton avis, la chose qui a fait ça est encore dans le coin ?


Tout paraissait bien paisible, on n'entendait pas un bruit si ce n'était celui de la mer, ce qui rassura quelque peu le téméraire petit sorcier. Et puis, il n'était pas seul

- Tu sais quoi ? On va quand même pêché
décréta-t-t-il en retirant son t-shirt et on sécurisera le périmètre avec d'autres pièges comme ça si quelqu'un ou quelque chose veut revenir pour nous voler à nouveau on l'attrapera

Et après quoi ? Emrys ne réfléchissait pas aussi loin, cela n'avait aucune espèce d'importance ce qui se passerait ensuite, tout ce qui lui importait c'était de piéger la créature qui avait détruit les casiers de son ami. Et puis peut-être qu'elle ne reviendrait pas, peut-être que ça ne se reproduirait plus....

- ça t'était déjà arrivé ce genre de truc ?
Demanda-t-il en retirant ses basket.

A en juger par la réaction de Camille il aurait pu jurer que non, mais peut-être se trompait-il, après tout, cela ne voulait rien dire.

- OUAH !
Elle est froide réalisa-t-il en posant son pied dans l'eau. Allez viens, fit-il en l'éclaboussant alors qu'il riait de bon coeur, fais pas ta poule mouillée


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Camille Chastel
Camille Chastel

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MessageSujet: Re: We don't need no education - Emrys   We don't need no education - Emrys Empty02.07.18 12:57


   

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Lorsque Camille proposa d'explorer les falaises, il ne s'attendait pas à ce qu'Emrys se montre aussi enthousiaste. Son idée sembla lui plaire beaucoup, et il se mettait à tirer des plans sur la comète. Il imaginait à voix haute comment ils aménageraient leur fort, visualisant déjà toutes les aventures qu'ils allaient y vivre. Même si Camille était très content que son idée ait prit comme un feu de broussailles, il se montrait néanmoins un peu plus réservé. C'était la première fois depuis bien longtemps qu'il amenait un ami avec lui en exploration. Et il ne pouvait pas s'empêcher de penser sans cesse à petit Sean. Il avait encore drôlement mal, et retrouver un comportement normal était difficile.


« Ça serait une carte secrète, et tu ne devras jamais la montrer à quelqu'un. Même pas à ta mère. »

Il lui adressa un regard franc, pour bien lui faire comprendre qu'il ne blaguait pas. Il n'était pas question qu'il se mette à baver sur leurs escapades à qui que ce soit.

Emrys lui parla ensuite du Canada, et Camille l'écoute attentivement. Même s'il affirmait être content d'être arrivé à Boston, on voyait bien qu'il avait le mal du pays. C'était un sentiment très familier pour Camille. Depuis plusieurs siècles il était écrasé par ce poids, et quelqu'un qui le connaissait aussi intimement que Richard savait que son sommeil était constamment ponctué de pleurs.


« Non jamais. On est arrivé par la Guyane. J'y serais bien resté mais Jaro n'aimait pas la chaleur. Alors nous on a remonté vers Baltimore qui ressemblait pas encore à grand chose. C'était un peu décevant, on avait fait tout ce chemin pour arriver dans un pays encore plus pouilleux que de là où on venait. Les gens étaient chiants et je comprenais pas un mot de ce qu'ils racontaient. Si j'avais su que c'était la misère pareil, je serais resté à Saint Malo. La bateau c'était juste horrible, j'sais pas comment on a pas coulé comme des pierres au fond de l'Atlantique... »


Se plaindre était certes passionnant, mais écouter Emrys décrire sa terre natale l'était aussi. Camille esquissa un petit sourire triste.


« J'aimerai bien. Quand on a traversé la mer, le Canada c'était un peu un plan foireux, et l’Empereur s'est vite débarrassé de cette galère en refilant le bébé à l'Anglois pour dix sous. No offense. C'était pas un temps facile. Mais c'est vrai que ça  aurait été grave sympa. Jaro aurait été au frais et moi j'aurai sûrement rencontré ton grand grand grand grand grand père. »
Il éclata de rire. « M'enfin si on pouvait tout recommencer je serais sûrement resté chez moi à trier des blettes avec ma grand mère au lieu de sortir me faire croquer le cul comme un con. Enfin... On fait aller. »

Sentant le blues remonter, il resta silencieux. Passer l'éternité à ruminer des remords c'était le lot des vampires. Je vous laisse imaginer l'ambiance agréable qui pouvait régner dans le manoir. Heureusement que la plupart de ces occupants étaient trop cons ou trop déviants pour déprimer, sinon bonjour le délire. C'est qu'on a connu des hp avec une meilleur ambiance. En allant vivre avec Richard, Camille avait apprit à endurer cet état morose qui entourait le dandy nostalgique. Bien sur il n'était pas toujours déprimé, parfois il était chiant et maniaque. Mais quand il se mettait à évoquer ses amours passés, alors là autant se jeter dans le fleuve le plus proche avec une pierre autour du cou. Camille avait lui aussi ses phases de déprimes, et il ne réalisait pas encore à quel point il allait avoir du mal à se remettre de la disparition de petit Sean.


« Space Ranger ? Non je connais pas. Tu sais je dessine des bédés. C'est génial. Ma bédé s'appelle Power Vampire Ranger. Il faut que tu lise ça ! Il y a aussi Suicid Slav où là j'ai vraiment beaucoup beaucoup de pages. J'aimerai aussi en faire une avec les tortues ninja mais je ne trouve pas de jeu de mots. »


Parler de lui de façon aussi égocentrique lui faisait du bien. Étaler son Moi absolument fantastique devant Emrys lui remontait le moral en flèche. C'était bon de se sentir admirer.


« Ça marche ! On fera ça a notre prochaine expédition. Les gens ont laissés tout ce qu'ils n'ont pas pu emporter. On trouve la masse de truc géniaux. »


Son état de tristesse latent s'était momentanément dissipé, il s'amusait ouvertement. C'était bizarre de le voir se taper des ascenseurs émotionnels constamment, et ça expliquait totalement son état de fatigue nerveuse. Pour l'instant il ne pensait plus qu'à impressionner Emrys. Sautillant sur les rochers, il se fraya un chemin dans la vase jusqu'au casier. Il remonta ses lunettes de soleil sur son crâne. Est ce qu'il y aurait un bon gros homard ? Ou au moins un crabe ?


« Pute ! »


Déception. Non seulement il n'y avait rien, mais son piège était ruiné. Des lattes avaient éclatés, et on trouvait des débris un peu partout autour.


« Que dalle ! C'était attaché au fond, ça pouvait pas se barrer. Et si c'était le cas la mer aurait tout emportée. Y'a un putain de connard qui a cru que mon piège c'était open bar ! Bordel ! »

Énervé, il lâcha le casier et regarda autour d'eux dans l'espoir de trouver le voleur. Quand à Emrys, fidèle à lui même, il lâchait des hypothèses farfelues.


« Si c'est un mec il a intérêt à bien se cacher ce connard ! On vole pas un Chastel, et crois moi le dernier qu'a essayé il a plus mal aux dents. Si je trouve l'enculé qui s'est barré avec mon homard je lui retourne la peau comme à un lapin. Putain quoi ! »


Il mit un coup de pied furieux dans un tas d'algues qui se retourna en produisant un sploch dégueulasse, et il se baissa pour inspecter un peu plus en détail les débris, maintenant son sac à dos entre ses genoux. Emrys continuait à insinuer qu'il pouvait s'agir d'une bête, et vu comme il était lancé, dans deux minutes il se mettait à dire qu'il était tout à fait crédible qu'il s'agisse d'un sasquatch particulièrement fan de fruits de mer. Camille décela dans son inquiétude une opportunité amusante de se payer sa tronche. Et au passage de vivre une grande aventure.


« Tu sais quoi... Je crois bien que tu as raison. On dirait des traces de crocs. Juste là. Bon il fait un peu sombre, mais tu les vois ? On dirait que ça à rongé le bois mouillé. La bestiole est venue, elle a éclaté les planchettes avec ses dents, et elle a laissé tout ce bordel en emportant le homard... Je pense que c'est gros comme bête. Plus gros qu'un renard en tout cas. Enfin ça c'est pas des traces de chicos de renard... »


Camille tourna la tête, juste à temps pour voir Emrys enlever son tee shirt comme un sale petit hippy exhibo qu'il était. Mais pourquoi il faisait ça sérieux ? Il comptait se baigner ? Si c'était le cas il allait avoir une surprise, remarque il était canadien alors peut être qu'il trouverait ça vivifiant.


« Non c'est mort ! On ne va pas s'asseoir dans les choux et attendre que les lapins viennent nous bouffer le cul ! Cette bestiole est venue me taxer une fois, c'est déjà trop. Pas question de lui filer à bouffer toute la nuit. On va la choper et lui régler son compte ! »


Visiblement inquiet, Emrys lui demanda poliment si ça lui était déjà arrivé. Camille hésita rapidement entre deux options. Ou il affirmait être le plus fort, ou il continuait son petit jeu auquel il se mettait à croire de plus en plus. Il fini par concilier les deux points.


« Non jamais ! Ici c'est mon spot et personne ne le connais à part toi. Mais y'a pas moyen qu'on me vole ! Que ce soit un mec ou une bestiole, on va lui apprendre à pas me voler. Franchement, je pense pas que ce soit un type, sinon il aurait coupé les ficelles avec un couteau et aurait ouvert mon casier sans le défoncer. Ou alors il m'aurait aussi piqué le casier. Pour moi c'est une bête, et on va lui tendre un piège ! »


Il ne parlait pas encore tout de suite du sort qu'il comptait réserver à la bête, se doutant qu'Emrys ne serait pas trop chaud pour la cruauté.
Le regardant enlever ses baskets, il esquissa une moue dubitative qui se transforma en un franc rictus quand il l'entendit hurler.


« C'est froid hein ? Enfin c'est pas moi que ça gène... »


Et là ce fut le drame. Il le traita de poule mouillée, erreur fatale. Camille ne perdit pas du temps à enlever ses baskets ou à mettre ses vêtements en sécurité pour ne pas qu'ils soient mouillé... enfin c'est tonton Richard qui a mal à l'hygiène au moment où je parle. A la place il fit quelques pas dans l'eau et se pencha pour attraper une grosse touffe de varech ruisselant et puant, il et le lança sur Emrys en pleine poitrine, ce qui produisit un sploch gluant et dégueulasse. Éclaté de rire et chaud pour chahuter, Camille se fichait pas mal d'avoir de l'eau jusqu'aux genoux. Il aurait été faux de croire que son geste était méchant. Si Camille avait eut la moindre animosité contre Emrys, il ne lui aurait pas jeté des algues, mais un galet en pleine poire.

Jouer avec Camille, c'était comme jouer avec un chiot qui n'a aucune limite, même la douleur. Il ne savait pas s'arrêter, et dès qu'il se mettait à chahuter il passait dans un état de surexcitation insupportable. Emrys qui était le plus âgé et de loin le plus raisonnable, réussi à le recadrer une fois qu'il avait eut sa dose. Les vêtements et les cheveux imbibés d'eau de mer, émanant une bonne odeur de sel et de vase, ils avaient une dégaine absolument magistrale. Camille lui ne risquait pas de prendre froid, mais pour Emrys le vent marin devait sûrement lui hérisser les poils.


« Il nous faut une stratégie pour attraper notre voleur. C'est sûrement une bestiole qui longe la plage pour trouver des trucs à bouffer. J'ai rien vu de spécial quand je suis venu explorer les grottes, en tout cas rien d'autre que des nids de mouettes, mais vachement haut sur la falaise. On devrait choper quelque chose, le faire cuire pour que ça sente bon, et nous planquer à l'entrée d'un des trous pour surveiller. Dès que quelque chose se pointe pour manger notre appât on le chope. Enfin si c'est une bête intéressante, sinon on lui jette des cailloux pour la faire dégager. Avec un peu de chance notre voleur devait finir par arriver. »
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