Welcome to my new kingdom !!
ft Virgina & Ruby

Un son fort et puissant résonnait dans les rues goudronnées du centre ville de New Phoenix, un son grave, sexy, un son de toute puissance et de défit des lois de la gravité terrestre, un son auquel les passants répondaient par un regard intrigué avant d’ouvrir la bouche d’étonnement et de sublimation, parce que la vision qui accompagnait le son était proche de l’illumination et du divin. Ce son bien sur vous l’aurez deviné, était celui des talons aiguilles du King of Bling, et il n’y avait pas sur terre son plus royal et déterminé.
Ruby avançait dans l’avenue avec une résolution qui lui était propre, sans un regard pour le petit peuple qui se retournait à son passage, telle une vision céleste de quelque déesse de la mode qu’il était. Il y avait sans doute de quoi s’intriguer me diriez vous, quand on croise en allant faire des courses un homme au cul d’enfer moulé dans un costume rose bonbon portant des Louboutin violet vertigineux, mais tout le monde ne pouvait pas comprendre les méandres et les secrets du style. Et si il arrivait que Ruby trouve des réfractaires à ses créations, c’était uniquement parce qu’il avait toujours été en avance sur son temps et parce que la plupart des gens vivaient encore dans un moyen âge vestimentaire et capillaire désespérant et ne comprenaient rien à la mode, la vraie.

Un sac de toute beauté et au diapason de la classe et de l’extravagance à la main, un smoothie framboise citron papaye dans l’autre, le styliste avançait dans la rue comme si elle lui appartenait, avec des les oreilles le tout dernier Beyoncé qu’il écoutait en boucle depuis des semaines. Tout le monde s’accordait à dire que Beyoncé c’était du passé, mais pour lui, c’était un classique indémodable, comme la veste en cuir ou la jupe en jean…incontournable.
Levant les yeux vers les hauts bâtiments qui s’élevaient tout proche de lui, Ruby ne pu encore une fois qu’admirer l’ingéniosité des architectes de la capitale des Partisans. New York était immanquablement  sa ville préférée des Etats Unis, sans doute parce qu’il la connaissait comme personne et qu’il s’y sentait chez lui, mais hormis ses tours qui s’élevaient chaque année un peu plus haut dans le ciel, elle restait bien trop traditionnelle à son goût en terme d’urbanisme. New Phoenix était moderne, pétillante, tournée vers le futur, et c’était pour cette raison qu’il avait souhaité ouvrir une nouvelle boutique dans cette ville plutôt que dans une autre. La clientèle y était nombreuse, plutôt exigeante et potentiellement pleine aux as, ce qui avaient été des arguments de premier plan quand il avait fallut en réunion avec la grande patronne décider d’un nouveau centre névralgique du style dans ce pays de cowboy adorateur de la chemise à carreaux.
En temps que directeur artistique de la maison de couture Cookie, Ruby avait entièrement supervisé la création de la nouvelle boutique, du sol au plafond, en passant par le choix de la moindre ampoule ou poignée de porte. Cette boutique, c’était son bébé, la première qu’il ouvrait sous son règne, et il comptait bien en faire un temple en l’honneur de la mode.

Arrivant d’ailleurs face à la vitrine de la dite boutique, il ne pu que pousser un soupir de satisfaction devant le spectacle qui s’offrait à lui. Dans l’univers de verre et de béton de nos villes modernes, il y avait enfin un bijou qui brillait de tous ces feux. D’un pas d’une classe et d’une grâce extrême, il s’avança et les portes s’ouvrirent devant lui, et immédiatement, il fut baigné dans un halo de lumière cosmique.
Si la boutique de Boston avait gardé son caractère à l’ancienne et celle de New York un côté très post-indus…celle de New Phoenix était la représentation de tout ce que Ruby aimait et vénérait. L’espace était très ouvert et dégagé, d’un volume conséquent sans pour autant être rempli du sol au plafond comme dans ces chaines bon marché. Sa rencontre avec les architectes Piano et Rogers à Paris lui avait fait comprendre l’importance de l’espace ouvert et surtout modulable, et la boutique se présentait donc comme une immense toile vierge sans murs porteurs où on pouvait tout changer en fonction des saisons. La couleur des murs variait en fonction du moment de la journée, de la luminosité extérieur et du temps, mais aussi en fonction des tenues qui étaient présentées dans le showroom, il arrivait même que des mélanges se forment, créant de cette façon des tourbillons galactiques de toute beauté, sensation qui était renforcée par les innombrables paillettes qui avaient été coulées dans la matière magique des murs et qui donnaient l’impression de se balader dans l’antre d’un dragon merveilleux.
La lumière elle aussi variait et jouait par des projections sur les fausses moulures inspirés des créations françaises du 18eme siècle qui encadrait le décor. De grandes voutes magiques avaient été installées créant ainsi un décalage unique avec le reste de la ville, et couronnaient les créations qui plutôt que d’être accrochées sur des cintres ou porté par de sombre mannequins en plastique lévitaient dans tout le volume de l’immense pièce.

A chaque fois que Ruby pénétrait dans son temple, ce lieu de culte qu’il avait conçut comme une cathédrale, il avait presque les larmes aux yeux, comme à chaque fois qu’il allait se faire épiler le cul mais en version grandiose. Si un peu de prêt-à-porter était présent, ici c’était toute la magnificence de la haute couture qu’on proposait au visiteur. Le vernissage n’avait pas encore eu lieu mais la boutique était déjà ouverte et ils étaient nombreux les curieux qui venaient voir ce que les maisons Cookies pouvaient bien encore leur réserver. Car rappelons le, Ruby était un styliste magique, ce qui signifiait que non seulement ses créations étaient des symboles de l’extravagance et de la classe, mais elles étaient surtout magiques, vivantes, uniques, et pouvaient être portées par tout un chacun, qu’on fut mage ou non.

Se rapprochant d’un des comptoirs, il y retrouva son assistance, Meg, qui était en train de parler avec une des vendeuses. Dès qu’elle vit son patron arriver, la jeune femme se tourna vers lui et le salua avant de lui jeter un regard interrogateur. Pour toute réponse, Ruby ouvrit son sac et en sortit une boite de la taille d’une main. Le coffret était bleu nuit et relativement plat. L’œil brillant, Meg s’en saisit et l’ouvrit, et immédiatement, un sourire illumina son charmant visage rond.

« Tu as réussi… »
« Bien sur que j’ai réussi…i’m the best ou i'm not the best ??!! »
« Tu es le best chéri... »

Dans l’écrin, sur un petit coussin de velours de la même couleur que le reste de la boite se trouvait un bijou d’une toute nouvelle sorte, comme tout droit sorti d’un film de science fiction. Il s’agissait d’un bracelet, mais il n’était fait dans aucune matière plastique connue, ni dans aucun métal identifiable. Les formes étaient fluides, aux reflets irisés, comme des fragments d’opale liquide. C’était comme si de l’eau avait été sculptée.
Sortant une lettre de son sac à main, Ruby la tendit à son assistante posa le bijou sur le comptoir avec une grande délicatesse.

« J’aimerai que tu envoies ça tout de suite à l’atelier se New York… c’est la recette. »
« Je m’en charge de suite Ruby !! »
« Merci t’es un choux… »

Aussitôt, la jeune femme s’approcha du mur lisse qui se trouvait derrière eux et après avoir posé sa main dessus, une porte apparut donnant accès à un couloir faiblement éclairé qui menait à l’arrière boutique. Se retrouvant seul, le styliste jeta un regard circulaire sur la boutique. Les clients qui étaient présents étaient encadrés par les vendeurs. Mais au moment où il se décida à aller remettre en place le nœud de la robe « éternel amour », une autre beauté fit son apparition dans le showroom, une beauté qu’il n’avait pas vu depuis un certain temps mais qui déjà ravissait son cœur de contentement. Passant de l’autre côté du couloir, Ruby se précipita vers la porte d’entrée du magasin où venait d’apparaitre nul autre que Virginia Rokwook Yaxley.

« Ma chééériiiiiiiiiiiiiieee !!!!!! »

Welcome to my new kingdom !!
ft Virgina & Ruby

Ruby regardait Virginia et de sa beauté il était tout ébloui et ému. Bien sur, Ruby était souvent ébloui et ému par la beauté humaine, par celle des femmes, et bien sur par la sienne. Il lui arrivait souvent de devoir mettre des lunettes de soleil lorsqu’il se préparait le matin pour ne pas devenir aveugle à force de plonger dans la contemplation de tant de sexitude infinie. Nan mais il fallait l’avouer que au-delà de la passion que le styliste portait pour toutes ses muses, celle qu’il leur préférait souvent, bah c’était lui-même.
Mais aussi nombriliste et narcissique (au sens propre de l’expression… quand on embrasse son reflet tous les matins pour se donner du courage, il n’y a pas d’autre mot) que le sorcier pouvait être, fort était de constater que la jolie rouquine qui venait de passer le pas de la porte de sa nouvelle boutique était de toute beauté (à prononcer « bôôôôôtéééé » s’il vous plait). Une beau d’albâtre, des cheveux de feux, des yeux verts comme les prairies les plus… vertes (désolé j’ai pas trouvé d’autre adjectif…on est jeudi soir, et mon cerveau galère un peu) et un petit air mi-mignon mi-mutin qui ne laissait aucun homme insensible. Même lui (et oui parce que même si y penser lui donnait des boutons, Ruby était un homme…oui je sais trahison et tout et tout) avait toujours été fasciné par cette femme, pourtant si tranquille et réservée. Car si la plupart des femmes avec lesquelles Ruby avait l’habitude de travailler ou de côtoyer, Virginia était des plus calmes et des plus douces, ce qui avait toujours attendri au plus haut point le sorcier. Bien sur, la jeune femme était loin d’être dénuée de tout caractère, bien au contraire, et elle savait se montrer ferme et forte, lorsque la nécessité se présentait. C’était cet aspect qui plaisait au créateur… un mélange subtile entre la douceur la plus belle et une force cachée, c’était ce qui l’inspirait quand il la voyait, lui donnant l’envie de créer pour elle les tenues les plus complexes. Sauf que voila, Madame Yaxley n’en demeurait pas moins une femme relativement prudente dans ses choix vestimentaires, même si elle lui avait déjà laissé carte blanche pour plusieurs galas auxquels elle devait assister au bras de son…diablement sexy petit époux.

« Bien ?? Bien sur que je vais bien ma chériiie puisque tu es là !!! Et mieux que bien d’ailleurs !!! Iiiiiiiii je suis tellement contente de te voiiiir !!! Viens viens faut que je te fasse visiter darling !! »

Lui prenant le bras, Ruby guida la belle rouquine à travers son tout nouveau royaume qu’il était fort aise de lui montrer. Cette boutique était son bijou, son bébé, et il s’en ventait comme s’il venait de se faire refaire les miches. Mais heureusement pour lui et pour Virginia, son cul était déjà parfait et n’avait besoin d’aucun rajustement, c’était donc la boutique qu’il lui montra et pas la deuxième partie la plus sublime de son anatomie.
Roulant des hanches comme une diva grâce à ses talons de folie, Ruby guida la jeune femme vers la partie du magasin dont il était le plus fière, une zone d’exposition exclusivement réservée aux créations hautes coutures destinée aux plus grandes stars du cinéma et de la chanson pour leurs passages sur le Red Carpet.

« Des merveilles ?? Ma chérie tu devrais me connaitre depuis le temps… des merveilles je n’ai QUE ça bien sur !!!! Mais pour toi garling, il ne faut pas du merveilleux oh non darling, non, non, non !!! Il faut du G.R.A.N.D.I.O.S.E !!!! Du SUPER GREEEEEN !!!! » Dit-il de sa voix étonnante dans un mélange d’accent improbable venus de nulle part et de partout. « Regarde celle là…sublime pas vrai ?? » Ils venaient de s’arrêter devant une robe qui semblait voler dans l’air et qui épousait parfaitement les courbes d’une silhouette imaginaire. La coupe était à la fois élégante, mais aussi surprenante car elle semblait faite de millier de petites formes géométriques complexes. « Un tissu unique, des heures de travail je ne t’en parle même pas…tellement de travail !! Et après on s’étonne que j’ai plus un poil sur le caillou !! Hihi mais non je blague fais pas cette tête darling… donc je disais une fabrique unique darling !! il change de couleur et de forme en fonction des envies de son porteur… tu veux être flamboyante, il s’allonge et prend les couleurs d’un feu ardent… tu veux de la classe en toute simplicité pour une soirée…il te drape des couleurs de la nuit… un bijou darling un BIJOU !! »

Continuant sa visite, le styliste star ne s’arrêtait jamais de parler, déversant sur la pauvre jeune femme un flot continu d’information que toutes les dernières créations qui étaient sorties de son esprit si brillant. S’arrêtant devant une sorte de piédestal où on pouvait admirer trois mannequins invisibles portant trois robes à couper le souffle, il ne pu s’empêcher de s’arrêter à nouveau.

« Et là regarde darling… mes derniers chefs d’œuvres, rien que de les voir, ça m’fait presque chialer de tant de grandeur…mon cerveau est magique quand même parfois… Je les ai faites en pensant à celles du conte de peau d’âne, tu connais ? Trois robes pour la fille du roi, une couleur de temps, une couleur de lune et une couleur de soleil… et les voilà sous tes yeux darling… »

Ruby regardait son œuvre avec tant d’amour que s’en était presque touchant. Un peu plus et il en avait la larme à l’œil. Son orgueil n’avait d’égale que son talent, alors il se permettait sans vergogne d’être orgueilleux. Après tout, i y avait de quoi l’être.
Mais après une minute de recueillement devant la magnificence de sa gloire stylistique, Ruby se rendit compte qu’il n’avait même pas demandé à sa belle amie comment elle allait ni ce qu’elle venait faire chez lui, trop heureux de voir une tête connu dans cette grande ville qu’il ne connaissait que fort peu.

« En parlant de princesse…comment vas-tu darling ?? Quoi de neuf dans ta petite vie ?? Et surtout… que me vaut l’EXTRÊME plaisir de ta visite ??! Que puis-je faire pour combler tous tes désirs les plu fous ? Une robe de rêve pour un gala de charité ? Un tailleur ultra classe pour jouer les femmes actives à la pointe de la mode ? Ou bien une tenue plus intime pour une petite soirée en tête à tête avec ton ptit mari adoré ?? Et d’ailleurs, comment va-t-il celui là ?? Toujours aussi craquant ?? »

Ruby connaissait Héres beaucoup moins bien que son adorable épouse, mais il fallait bien reconnaitre qu’il l’avait toujours trouvé des plus charmants, bien qu’un peu trop mignon pour son goût personnel. Non ce ptit gars là Ruby le laissait tout entier pour sa femme, mais tout de même, c’était la moindre des choses que de demander de ses nouvelles du cul le plus mignon de New Phoenix.