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 Something between curse and gift

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Anahia Tal'ahjon
Anahia Tal'ahjon

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ϟ Métier : Professeur de divination à l'école de Magie d'Ilvermorny ϟ Âge : 38 ans ϟ Race et sang : sorcière Mohawks ϟ Particularité : voyance ϟ Statut civil : Mère célibataire

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ϟ Messages : 557 ϟ Date d'inscription : 21/06/2016 ϟ Disponibilité RP : 1x par semaine ϟ Célébrité : Karina Lombard ϟ Crédits : pinterest

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MessageSujet: Something between curse and gift   Something between curse and gift Empty11.11.17 16:47


Something between curse and gift
ft Yaël et Anahia



Traversant l’obscurité, une petite lumière bleutée avançait. Elle brillait telle une luciole, perçant les ténèbres comme si rien ne pouvait l’arrêter. Sur son passage, elle faisait apparaitre fugacement ici des chaises, là des tables, dont les ombres s’allongeaient et s’étiraient comme des vieux matous sur le réveil. Parfois, un miroir ou un bocal renvoyait un reflet, un éclat qui faisait se tourner le regard.
Il faisait chaud dans la pièce, chaud et sec, comme dans un vieux grenier en été. Sauf qu’ici, l’odeur de la poussière et du renfermé avait laissée la place à celle douce de la crème à cirer le bois et aux essences d’huiles essentielles de plantes et de fleurs.
Si on oubliait le craquement du parquet sous les pas de la sorcière, il n’y avait aucun son alentour, comme si tout était encore endormi.
Arrivant enfin face à d’immense pans de tissus sombres et épais, Anahia changea sa baguette de main et serrant les doigts sur les rideaux, puis les tira d’un côté puis de l’autre afin de dégager les grandes fenêtres néo-gothiques qui avaient été obstruées tout l’été.
Immédiatement, la lumière forte et insolente du soleil pénétra dans la salle de classe, éblouissant la jeune femme pendant quelques instants. Lorsqu’elle eu à nouveau la possibilité d’ouvrir les yeux, elle prit quelques minutes afin de profiter et de détailler le paysage qui s’étendait devant elle. La pièce dans laquelle elle se trouvait avait la chance de se trouver dans un des dernier étage de l’école, ce qui offrait une vue grandiose sur tout le domaine. Comme dans le reste de la ville de Boston, le gros des bâtiments de Salem avaient été construit il y a bien longtemps dans cette magnifique brique rouge qui donnait un style vraiment unique à son architecture. Les tours de fenêtres dentelés de pierre blanche mêlaient des références évidentes aux constructions des édifices religieux européens de la fin du moyen âge, ce qui n’était cependant pas le cas de la structure globale de la bâtisse, très droite et géométrique, rappelant en cela bien plus les constructions des immeubles new yorkais du début du siècle. Les différents corps de bâtiment qui constituaient l’institut étaient entrecoupés d’espaces verts qui donnaient une vision d’apparent laissé aller, ce qui n’était bien sur pas le cas. La végétation importante était ici parfaitement contrôlée par le jardinier, et servait d’une certaine façon de protection à l’école.  
Plus loin, lorsqu’on laissait son regard se porter sur l’extérieur du domaine, on pouvait d’ici apercevoir les immeubles et les maisons de la capitale sorcière. Malgré la saison estivale, quelques fumées sortaient des cheminées, après tout, il fallait bien manger, et l’ancienne magie empêchait toujours aux habitants de la ville d’utiliser l’électricité dans leur quotidien.
Soudain, alors qu’elle regardait au loin des silhouettes de ce qui restait du vieux Boston moldu, quelque chose de tout proche passa sous ses yeux, attirant son attention. Il s’agissait d’un hibou grand duc qui s’en retournai à la volière. Battant à peine des ailes, il portait dans son bec une lettre blanche, mais il était bien trop loin pour voir quoi que ce soit de plus. Peut être un courrier du ministère…

Laissant là ses interrogations, la jeune femme se détourna de la fenêtre et laissa son regard tomber sur la pièce qu’elle venait de révéler à la lumière. Il s’agissait d’une salle de classe, d’une taille plutôt correcte au vue de la matière qu’elle y enseignait. Des bureaux en bois cirés s’alignaient sur des gradins disposés en arc de cercle autour d’une estrade centrale sur laquelle se trouvait son propre bureau que dominait un imposant tableau noir. De nombreuses étagères occupaient les murs, sur lesquelles étaient entreposées quantités de vieux livres au cuir usé, de tasses et de théières dépareillées, de bocaux et autres récipients où l’on pouvait voir des plantes ou des fleurs séchées. Il y avait également une immense carte magique du ciel nocturne qui montrait les étoiles et les constellations en fonction du moment de l’année dans laquelle on se trouvait.
Prenant une profonde inspiration, Anahia eu un petit sourire. Elle aimait beaucoup cet endroit, et même si elle n’était pas enchantée à l’idée de reprendre le travail après cet été haut en couleurs, elle éprouvait malgré tout une certaine hâte en pensant qu’elle retrouverait bientôt ses élèves. Même si la plupart d’entre eux n’en avait que faire de la divination, et même s’il y en avait certain qu’elle aurait bien jeté par la fenêtre sans autre forme de procès, elle aimait profondément son métier, et surtout ce contact qu’elle avait avec les jeunes. Elle savait pertinemment que la majorité d’entre eux ne pratiquement plus jamais la voyance une fois sorti de l’école, mais au moins y resteraient-ils sensible, si elle faisait bien son boulot. Elle le savait, peu la prenait vraiment au sérieux, que ce soit les élèves, leurs parents, et même les autres professeurs qui travaillaient avec elle à Salem. Pour eux, elle était au pire, une charlatane menteuse et vénale qui mettait des idées saugrenues dans la tête des étudiants, au mieux une femme pas bien méchante atteinte de douce folie qu’on pouvait bien laisser faire ses trucs parce qu’après tout c’était pas bien dangereux et que tout le monde s’en fichait.
Mais s’il y avait bien quelque chose sur laquelle ces personnes ne se trompaient pas, c’était qu’Anahia était, et depuis sa plus tendre enfance, atteinte de quelque chose que beaucoup qualifierait de propre à la folie. Car depuis toujours, elle entendait des voix. Ces voix étaient parfois telles des murmures, à peine perceptibles, parfois si fortes qu’elles prenaient le contrôle de sa propre voix, comme c’était le cas lorsqu’elle effectuait la cérémonie traditionnelle du Inipi. Elle ignorait la provenance des voix qui passaient dans sa tête, mais ce qu’elle avait fini par comprendre avec le temps, c’était qu’elle n’était ni les siennes comme dans le cas d’un dédoublement de personnalité, ni celles des personnes qu’elle croisait comme chez les légiliments. Non, ces voix étaient celles des esprits, des ancêtres, des morts, et c’était ce lien avec elles qui lui permettait d’avoir ainsi accès au troisième œil. Les différentes techniques de divination, le mare de thé, les cartes, n’étaient que des outils qui lui permettaient parfois de comprendre le sens de ce que les voix disaient, car bien trop souvent ce sens en était caché. Des années, la sorcière avait essayé de les faire taire, de ne plus entendre ses paroles insensées qui ne cessaient jamais de murmurer à son oreille, mais jamais elle n’y était parvenu, et elle avait du apprendre à grandir, et à vivre avec, au quotidien. Aujourd’hui encore, il lui arrivait de se battre avec son pouvoir, tant il avait de prise sur son esprit, bien que ces moments de crises étaient de moins en moins fréquents.
C’était ainsi qu’allait sa vie, depuis des années, et pour cela, elle ne pouvait pas attendre de ses élèves et encore moins de leurs crétins de parents qu’ils puissent voir d’elle autre chose que ce qu’elle était dans le fond, une vieille folle plutôt sympa qui avait le don pour faire rêver les gosses.

Attrapant sur son bureau un calepin et une plume, l’enseignante se rendit dans la réserve. Il s’agissait d’une petite pièce attenante à la salle de classe et dans laquelle elle rangeait et entreposait tout ce qui n’était pas en accès libre. Des étagères et des placards en bois occupaient chaque mur. Ouvrant les portes d’une armoire, elle s’accroupit et commença à compter des bocaux aux étiquettes jaunies remplis de poudres et de champignons séchés. Reportant le compte sur sa liste, elle enchaine par l’inspection méticuleuse de toutes les boites de thé qui se trouvaient sur l’étagère supérieure, et ainsi de suite avec tout ce que contenait la petite pièce. C’était ainsi chaque année, il fallait faire l’inventaire de ce qu’il restait afin de préparer les commandes de matériel pour l’année à venir.
Une fois l’armoire refermée, la jeune femme s’attela à compter les différents tarots qu’elle avait à sa disposition afin de voir s’ils étaient bien complet. En général, les élèves avaient toujours le leur, mais il y avait souvent des oublis, et il arrivait parfois que les cartes ne soient pas assez coopératives, ce qui arrivait plus souvent qu’on ne le pensait.
La matinée était déjà bien avancée lorsqu’Anahia ressorti de la réserve. Il lui restait encore à inspecter toutes les boules de cristal, ce qui en soit constituait une des tâches les plus ingrates qu’elle avait à faire. Elle n’avait jamais été très friande de ce type de voyance, et elle avait tendance à passer le plus vite dessus lorsqu’il fallait aborder ce chapitre en cours. Les sphères étaient des outils difficiles à utiliser, et qui avaient le défaut de donner une image de la vision, ce qui était loin d’être un avantage. En effet, lorsque la vision était insufflée par un rêve, le cerveau ou l’inconscient, ou quoi que ça puisse être avait toujours tendance à effacer certaines images au réveil, ce qui permettait de garder la tête claire. La boule de cristal n’avait pas ce filtre, et elle s’était souvent retrouvée avec des élèves traumatisés après avoir eu la vision comme à la télé d’un accident de voiture particulièrement infâme ou de la mort d’un proche. Mais bon, le ministère l’imposait dans les programmes, elle était donc bien contrainte d’y passer.
Tirant une chaise, elle grimpa dessus et après avoir posé la main sur la première sphère, ferma les yeux. Le contact du verre, lorsque la boule n’était pas défectueuse, devenait rapidement tiède, et on pouvait ressentir comme une légère vibration provenir de l’intérieur. Ouvrant les paupières, elle constata avec plaisir qu’une épaisse fumée blanchâtre était apparue à l’intérieur de la boule, dansant comme si elle était animée d’une brise intérieure. Mais à peine eut-elle retiré sa main que la fumée disparue, aussi vite qu’elle était arrivée. Après avoir vérifié le numéro de la boule, et reporter sur son calepin qu’elle était en bon état de marche, Anahia passa à la suivante et ainsi de suite.
L’examen se trouva être particulièrement concluant, l’ensemble des boules étaient encore en bon fonctionnement et dans les normes fixées par l’institution. Mais lorsqu’elle arriva à la dernière, quelque chose d’étonnant ce produisit. La fumée, au lieu se disparaitre une fois le contact rompu, resta dans la sphère, tournant et retournant dans son habitacle. Fronçant les sourcils, la sorcière se rapprocha de la surface lisse du verre et jeta un coup d’œil. Au centre du volupte brillait une lumière, tout d’abord faible puis de plus en plus forte. Très vite, elle envahit tout le globe, irradiant même au dehors. Surprise de voir ainsi une vision s’activer alors qu’elle avait à peine toucher la sphère, elle resta attentive à l’image qui était en train de se former.
Devant ses yeux, un visage apparut, d’abord flou et vague, puis de plus en plus net. Les traits de la femme qu’elle pouvait enfin apercevoir étaient doux, harmonieux. De longs cheveux noirs encadraient ce visage que pourtant elle ne connaissait pas. Il était rare qu’une vision montre ainsi une personne qu’on ne connaissait pas du tout. Les lèvres de la femme bougeaient, mais aucun son en sortait, il lui fallut donc quelques secondes pour comprendre qu’elle était en train d’appeler à l’aide. La sorcière fronça les sourcils. Cette jeune personne qu’elle n’avait jamais vu de sa vie appelait à l’aide, mais pas n’importe qui, car sinon la vision ne se serait pas ainsi présenter à elle de façon si soudaine, elle l’appelait elle. Comment était-ce possible ? Intriguée, Anahia vit l’image changer, et soudain lui indiquer une porte, un escalier, une façade, et soudain disparaitre.

Reniflant, la sorcière se mordit l’intérieur de la joue. Qu’est ce que c’était que cette vision ? Devait-elle la suivre ? Après tout, elle ne connaissait pas cette gonze, et puis elle avait aucune idée du genre d’aide dont elle avait besoin… et puis quel genre d’aide on pouvait bien attendre d’elle. Tout d’abord décidée à continuer ce qu’elle avait prévu, il ne fallut cependant pas beaucoup de temps à la jeune femme pour succomber à la curiosité, comme c’était souvent le cas.
Récupérant sa sacoche qu’elle remit à son épaule, l’enseignante quitta la salle de classe non sans l’avoir fermé avant. Son calepin sous le bras, elle traversa les couloirs encore vide de l’école. La rentrée n’aurait pas lieu avant encore une bonne semaine, et aucun élève n’avait encore franchis ses portes. Tout était vide, silencieux, comme le calme avant la tempête.
Après avoir fait un crochet par le bureau de la gestionnaire afin de lui remettre la liste du matériel à renouveler, elle quitta l’établissement, se dirigeant vers le centre ville de Boston. L’immeuble que sa vision lui avait montré s’y trouvait, elle en était persuadée, mais elle était cependant incapable de se souvenir dans quelle rue.
Glissant la main dans sa sacoche brodée de motifs ethniques, elle en sorti une petite bourse en cuir fatigué qui contenait un pendule en cristal. Prenant entre ses doigts la fine chaine aux maillons d’argent à laquelle il était accroché, elle suspendu le pendule dans l’air, fermant les yeux afin de se concentrer sur sa demande. Dès qu’elle les rouvrit, elle vit la petit goutte osciller vers une direction, qu’elle suivie sans se poser de question.

Marchant dans les rues de la ville, elle restait attentive à ce qui se passait autour d’elle, observant l’endroit où elle était guidée. Comme elle l’avait pressenti, c’était dans le centre ville qu’elle se rendait. Boston était vraiment une ville magnifique, quelque soit le moment de l’année où on la visitait. Le cœur historique était plein de petites boutiques en tout genre, et on pouvait y trouver absolument tout ce qu’on voulait, à n’importe quel moment de la journée ou de la nuit. Même si la cité ne présentait pas les avantages de la technologie moderne, il allait de soit que c’était un endroit merveilleux où vivre. Passant devant les différentes vitrines d’une rue assez passante, Anahia y jeta un coup d’œil distrait, mais un tressautement du pendule détourna son regard d’une magnifique paire de bottes en cuir pour revenir sur le pendule qui se trouvait entre ses doigts. Ce dernier vibrait doucement, preuve qu’elle était surement arrivée à destination. En effet, de l’autre côté du trottoir se dressait l’immeuble qu’elle avait ou voir dans la boule de cristal. Rangeant la perle de verre dans la petite bourse et la petite bourse dans son sac, la sorcière traversa la rue d’un pas décidé et pénétra dans le bâtiment. Grimpant les marches deux par deux, elle se retrouva vite devant la porte en question. Jetant un rapide coup d’œil à son vieux jean troué et à la chemise XL à carreaux qu’elle portait, elle se dit qu’après tout, elle ne venait pas là pour vendre quelque chose mais bien pour voir en quoi elle pouvait se rendre utile. Après s’être vaguement recoiffée, elle toqua trois coups secs. Au bout de quelques instants, elle entendit le bruit d’un verrou, puis la porte s’ouvrit, révélant le même visage qu’elle avait vu moins d’une heure plus tôt dans la boule de cristal.


« Bonjour, je me présente, je m’appelle Anahia Tal'ahjon… je suis là pour vous aider. » Dit-elle avec le plus radieux des sourire.


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