Boston. Ville de débauche et de contrariété. A mes yeux, cette ville n'était pas du tout faite pour moi. C'est d'ailleurs la raison pour laquelle je passe la moitié de mon temps à Kansas city. Malgré tout, je ne peux nier que Boston reste une ville chère à mon cœur dans un certain sens. Mon roi, Jaroslav Andropova, vit ici et en tant que conseiller je me dois d'être à sa disposition. C'est d'ailleurs la raison pour laquelle je venais vivre la moitié de ma vie vampirique ici. De plus je pouvais garder un œil sur ce sale garnement de Camille. Il me donnait beaucoup de fil à retordre et parfois il m'épuisait. Malgré tout l'amour ou du moins toute l'affection que j'avais pour Camille, je ne pouvais nier qu'il avait des manières de rustres et que les années passées n'arrangeaient rien. A contrario, sa jeune sœur elle s'épanouit comme une fleur au soleil. Ilaria est une jeune femme pleines d'inquiétudes qui n'arrête pas de se poser des tonnes de questions mais qui n'arrive que peu à les formuler. Cependant, ma princesse avait visiblement trouvé un confident en ma personne. J'avais reçu un hibou de sa part me demandant de rentrer le plus vite possible à Boston. Je n'avais pas hésité à rentrer. Certes je n'étais pas aux ordres de la princesse mais j'avais beaucoup de considération pour elle.

Quand je rencontrais ma princesse, elle m'expliqua qu'elle avait remarqué des choses étranges à l'Orphelinat où elle travaillait. Je lui demandais de m'expliquer la nature exacte des observations qu'elle avait pu faire. J'étais assis dans un des grands fauteuils d'un des salons du manoir. La princesse se leva et fit quelques pas. Je la connaissais depuis l'enfance et je savais donc que ce comportement trahissait de la nervosité. Elle se rassit à côté de moi et elle commença à parler. Elle me raconta ce qu'elle avait vu et au fur et à mesure de son discours je sentais mon visage se fermer mais mon esprit lui était toujours en éveil. Mes pupilles se dilataient et mes sourcils se fronçaient. Je promettais à la princesse de faire mon possible pour lui donner des réponses le plus rapidement que je pouvais.

Cependant avant de donner des réponses à la princesse, il fallait que j'en parle à mon roi. Il y avait des choses qui m'avaient troublé dans ma conversation avec Ilaria et dont je devais parler avec mon roi. La nuit bien avancée je me dirigeais vers le bureau de mon roi. Il devait avoir des choses à traiter et je me doutais que je pourrais le trouver là-bas. Je toquais à sa porte et une fois l'autorisation de mon roi donnée, je rentrais dans le bureau.

« Mon Roi. »

Je m'inclinais devant lui comme je l'aurai fait à n'importe quel droit. J'avais toujours vécu avec le protocole et les us et coutumes dus aux rois et aux reines.

« Puis-je vous entretenir d'une affaire concernant la princesse ? »

Mes yeux se posèrent sur mon roi.

« Elle semble confronter à une drogue un peu particulière au sein de l'Orphelinat dans lequel elle travaille. Elle m'a demandé des conseils de médecin mais je ne lui ai donné aucune infirmation si ce n'est la promesse de me renseigner à ce propos. »

J'inclinais de nouveau ma tête. J'avais toujours parlé sans détour à mon roi. J'exposais les faits simplement sans détour. Je voulais juste le prévenir que Ilaria commençait à poser des questions auxquelles elle ne devrait pas penser. A mon grand désarrois ma princesse avait grandi bien trop vite mais je n'osais imaginer ce que son père devait ressentir en la voyant vieillir et en sachant qu'un jour il n'aura plus de fille.