Ethan, Noah et Katherine

   Les supporters étaient en liesse. On pouvait déjà sentir toute l'effervescence que procurait la simple idée de ce match amicale qui allait avoir lieu dans l'heure à venir et durant laquelle l'équipe de Quidditch de Boston allait affronter sur son territoire l'équipe de Quidditch venue du Kansas. Les rues et le ciel, grouillait de supporters bostoniens qui se dirigeaient tous vers l'immense stade de la capitale des Mages. Il y avait très peu de supporters venus soutenir l'équipe de Peter, quoi de plus normal puisque le match se déroulait sur le territoire des Mages Fondateurs, mais qu'à cela ne tienne, certains avaient malgré tout fait le déplacement et supporters ou pas, les Kansas allaient leur offrir un beau match, Ethan n'en doutait pas un seul instant ! Lui-même avait prétexté cette rencontre amicale pour pouvoir se rendre officiellement à Boston alors qu'officieusement, il était venu afin de délivrer un message à l'un de ses contacts sur place, qui enquêtait sur un trafic de Mornilles. Ethan devait impérativement donner ses directives à son agent en place sans éveiller les soupçons. Elles étaient capitales car elles leur permettraient l'arrestation des truands c'est pourquoi il avait choisit cet événement pour être totalement noyé dans la masse. Alliant le travail au plaisir, il pourrait en profiter pour retrouver Peter et fêter, il l'espérait, leur victoire avec toute l'équipe. En parlant de plaisir, Ethan tourna son visage pour rendre le sourire à deux jolies sorcières qui venaient en sens inverse et qui lui avaient toutes les deux offerts un sourire des plus charmants. Voilà pourquoi il se battait. Cette ville, ces gens, tous ces sorciers que les moldus cherchaient à persécuter comme s'ils étaient des monstres, ces sorciers qui étaient obligés de se cacher alors qu'ils méritaient de vivre librement en plein jour, il voulait les protéger. Lui-même avait été confronté à toute cette violence engendré par les moldus depuis qu'il était gamin. Il ne voulait pas que d'autres enfants voient leurs parents se faire descendre sous leurs yeux et grandissent sans eux, sous prétexte qu'ils étaient « différents ».

De quel droit les Inquisiteurs et ces extrémistes se permettaient-ils de vouloir leur imposer leurs lois ? Leurs visions des choses ? Ils les traitaient de monstres mais la vérité était que les seuls véritables monstres, c'était eux. Comment avaient-ils osé s'en prendre à une école ? A faire un carnage sur des innocents !? Eux s'en étaient pris à des militaires, à des hommes armées capables de se défendre, pas à des gosses ! Ce qu'ils avaient fait était bas et lâche. Sans oublier que Nathan, l'homme qu'il avait considéré comme un second père faisait parti des victimes de ce carnage. Pourquoi ? Est-ce qu'ils savaient ? Est-ce qu'ils connaissaient les liens de Nathan avec le Cercle ? Non s'était impossible comment aurait-il pu, ne cessait-il de se répéter pour se rassurer, pourtant, il avait bien du mal à se dire que tout ceci n'était du qu'au hasard.

Toutes ses sombres pensés avaient effacé son sourire charmeur de son visage pour laisser apparaître un masque de gravité dans lequel se reflétait toutes ses pensées. Dès qu'il en aurait fini à Boston, il rentrerait à Washington pour préparer cette nouvelle affaire sur laquelle on l'avait placé. Quelle ironie ! C'était lui que l'on avait affublé de cette mission qui consistait à retrouver et coincer avec l'aide de trois autres collègues appartenant chacun aux trois autres partis rivaux, les membres du Cercle et les responsables du carnage commis au Nouveau-Mexique. Il mettrait à profit cette opportunité pour coincer ses fumiers et guider « ses collègues » vers une fausse piste concernant le Cercle. Si Fernandes et Burton n'étaient pas un problème, il devrait par contre davantage se méfier de l'homme que les Inquisiteurs avaient envoyés : Ezekiel Grayson. Le mentaliste et agitateur notoire qui avait provoqué cette émeute dans les Tours Yaxley. Il s'était déjà intéressé au personnage et avait vu certaines de ses prestations grâce à des enregistrements vidéo, dont la dernière en date se trouvait être celle face à Yaxley. Il n'y avait pas à dire, cet homme était plus que bon, il excellait, car tenir tête à un orateur tel que Yaxley qui pourrait vous vendre des glaces à un esquimau, n'était pas donné à n'importe qui. Cet homme était aussi doué que dangereux. Il faudrait qu'il le tienne à l'oeil tout en dissimulant l'aversion et les envies de meurtre qu'il lui inspirait

Il ne devait pas se laisser divertir, chaque chose en son temps, il aurait tout le temps de s'occuper de Grayson et des extrémistes de son espèce en temps et en heure, pour le moment, il devait se concentrer sur sa mission. Le point de rendez-vous s'approchant, l'agent glissa sa main dans la poche de pantalon de son élégant costume taillé sur mesure, pour en ressortir un vif d'or, qu'il s'amusa à faire sauter régulièrement dans la paume de sa main avec la même nonchalance que sa démarche. Il le repéra d'assez loin, cet homme qui traversait la rue tout en se dirigeant dans sa direction, son agent. Gardant le même pas, Ethan continuait de faire sauter la vif d'or dans sa main, mais lorsqu'ils se croisèrent, le temps d'un instant fugace qui ne dura que quelques secondes mais qui était parfaitement synchronisé, l'homme récupéra le vif d'or à la place d'Ethan et continua son chemin comme si de rien n'était. L'information venait d'être transmise, tout serait bientôt terminé...

Alors qu'il continuait son chemin en direction du stade, prêt à profiter de la tribune VIP que lui conférait sa position, les sanglots d'un enfant attirèrent son attention. Seul et visiblement perdu, un petit garçon pleurait à chaude larmes tout en tenant un doudou en main. Ethan se dirigea vers lui et posant un genou à terre s'accroupit à sa hauteur en lui souriant gentiment.

- Hey, salut toi, tu as perdu ta maman ? Devina-t-il alors que l'enfant acquiesçait d'un signe de tête. Ne t'inquiète pas on va la retrouver, le rassura-t-il tout en lui prenant sa main. Je m'appelle Ethan et toi ?

- No... Noah... répondit-il dans un soubresaut.

- Très bien Noah, fit-il dans un sourire tout en sortant sa baguette magique. Tu es venu voir le match de Quidditch ? Non ? S'étonna Ethan alors que l'enfant lui répondait que non par un signe de tête négatif.

D'un léger mouvement de poignet, Ethan lança un sort qui inscrivit dans un bruyant feu d'artifice aux milles couleurs le nom du petit garçon dans le ciel, à l'emplacement exact où ils se trouvaient. C'était le genre de sort très utile pour aider un parent à retrouver son enfant perdu. Attiré par le bruit et le spectacle, l'enfant leva les yeux au ciel avec émerveillement

- C'est Boston qui gagnera, fit l'enfant qui avait reprit un peu d'assurance.

- Tu es pour Boston ? Moi je suis pour Kansas City. Mais alors dis-moi si tu n'es pas venu voir le match, que fais-tu ici ?

- Ma... soeur a fait tomber son doudou, je l'ai ramassé mais... maman était déjà partie sanglota-t-il.

- Viens là, fit Ethan en le consolant gentiment, ne t'inquiète pas, on va la retrouver. Je suis persuadé qu'elle doit beaucoup s'inquiéter elle aussi. Regarde, en attendant je vais te montrer quelque chose.

Intrigué, l'enfant essuya ses larmes et se recula légèrement pour mieux voir ce qu'il allait lui montrer. Dans sa main, Ethan tenait une pièce de mornilles, il la lui montra puis la jeta vers le ciel, mais la pièce ne retomba pas.

- Elle est où ? Demanda l'enfant stupéfait.

- Ben... je ne sais pas ? Tu ne la vois vraiment pas ?

- Non, répondit l'enfant avec sérieux le nez pointé sur le sol

- Oh attend,... je crois que... oui c'est ça. Regarde voir dans ta poche  

Surprit l'enfant s'exécuta et découvrit avec émerveillement la pièce en argent qui s'y était caché. C'est alors que le bruit de talons affolés martelant le pavé, incitèrent Ethan à se tourner dans sa direction pour y voir apparaître une très belle femme aux cheveux aussi blonds que son fils, car à n'en pas douter, leur ressemblance était telle qu'il ne pouvait s'agir que de sa mère....

 

   

Ethan, Noah et Katherine

  Alors que l’enfant courait rejoindre les bras de sa mère, Ethan qui s’était accroupis à hauteur du petit garçon, se releva doucement tout en observant d’un œil bienveillant les retrouvailles de la mère et de son enfant. Son regard s’arrêta sur la jeune femme qui, bien que soulagée de retrouver son fils, restait encore retournée par cette mésaventure qu’elle venait de vivre mais qui heureusement connaissait un dénouement heureux. Lorsqu’elle posa son regard d’un bleu profond sur lui, il se contenta de lui sourire et lorsqu’elle se releva pour lui faire face et se diriger vers lui, il put contempler à loisir toute sa beauté et son élégance.
Lorsqu’il l’avait entraperçu déboulant avec inquiétude dans la ruelle, il n’avait pas eu l’occasion de bien la voir. Affolée, serrant la petite sœur de Noah dans ses bras, elle s’était précipitée sur son fils qu’elle s’était empressée de serrer contre son coeur. Mais à présent, il pouvait en apprécier chacun de ses traits, c’était indéniablement une très belle femme et son attitude empreint d’élégance soulignait son appartenance à une classe sociale aisée, elle n’était pas n’importe qui. Toutefois, il nota à la manière qu’elle avait eu de s’adresser à lui avec simplicité et hésitation qu'elle manquait d'assurance et de confiance en soi. Katherine Selwyn ? Etrange, ce nom ne lui était pas inconnu pourtant il ne la connaissait pas, sans quoi, il ne l'aurait pas oublié... alors pourquoi ce nom lui paraissait-il familier ?

- Enchanté, Ethan Devaney, se présenta-t-il à son tour avant de se pencher vers Amy qui lui attrapa son doigt tout en riant aux éclats. Salut toi. Vous n’avez pas à me remercier, lui assura-t-il, j’ai fait ce que n’importe qui aurait fait.

Les enfants étaient l’incarnation de l’innocence même et tous avaient à cœur de les protéger. Ou tout du moins la plupart des gens… La petite voix de Noah réclamant une glace à corps et cri lui tira un sourire amusé, et c’est avec une certaine complicité qu’il leva les yeux sur Katherine

- Ils se remettent bien plus vite que nous, lui fit-il remarquer avec amusement

Katherine adressa un sourire plein de tendresse à son fils et alors qu’Ethan s’apprêtait à les saluer avant de s’éclipser, il fut surprit d’entendre la jeune femme l’inviter à se joindre à eux. Leur rencontre fortuite aurait pu s’arrêter là et pourtant elle souhaitait encore la prolonger un peu. C’était surprenant oui, mais loin d’être déplaisant.

- Il semblerait que j’ai été démasqué, fit-il dans une moue embarrassé qui trahissait son amusement devant sa perspicacité. Et bien avec plaisir

- Il est pour les Kansas, s’empressa de le dénoncer le petit garçon

- Je plaide coupable, avoua-t-il faussement navré. Je suis toujours invité ? Demanda-t-il joueur à Katherine.

La réponse ne se fit pas attendre et le couple, qui n’en n’était pas un, quittèrent la ruelle pour aller en contre sens de la foule de supporters. Le soleil était radieux et la journée s’annonçait excellente, et à vrai dire elle avait plutôt bien commencé, songea Ethan en glissant son regard sur Katherine jusqu’à ce que la petite voix de Noah l’interpelle

- Quand on se promène en ville mon papa me prend sur ses épaules.

Amusé par l’invitation à peine voilé de l’enfant, Ethan jeta un regard complice sur la mère de ce dernier pour avoir son accord. Il ne se serait pas permis d'agir avec une telle familiarité avec une personne qu’il venait à peine de rencontrer sans avoir son accord, mais comprenant au sourire de Katherine que ça ne la dérangeait pas, il s’arrêta et se pencha vers Noah

- Et bien je ne suis pas ton papa, mais mes épaules sont à ta disposition.

Voyant le sourire de l'enfant s'agrandir, Ethan en fit autant. Retirant son couvre-chef qui allait surement gêner le petit garçon, il resta un instant avec son chapeau en main, ne sachant trop quoi en faire avant de se tourner vers Katherine et de lui sourire. Il posa le chapeau sur la tête de la jeune femme et observa d'un oeil satisfait son oeuvre. Elle était magnifique avec, ça lui donnait un petit coté espiègle.

- Il vous va mieux qu'à moi de toute façon, fit-il remarqué malicieusement

Le problème du chapeau étant réglé, il hissa, pour sa plus grande joie, l’enfant sur ses épaules. Noah se mit alors à raconter à sa mère, avec ses mots d'enfant, comment son nouvel ami avait fait disparaitre une pièce de mornilles sous ses yeux et comment elle s’était retrouvée dans la poche de sa veste. Le sourire jusqu’aux oreilles, Ethan l’écouta raconter sa petite histoire avec amusement. Lorsque l’enfant ne se préoccupa plus d’eux, il entama la conversation avec la jeune mère.

- La première fois que mon père m'a emmené voir un match de Quidditch j'avais 6 ans, c'était lors de la coupe du monde. Ma mère ne nous avait pas accompagné car elle était enceinte et ma soeur la fatiguait déjà avant même de pointer le bout de son nez. Mais pour mon père, il n'était pas question de rater un tel événement, c'était un véritable passionné, je ne sais pas combien de fois il m'a raconté cette fameuse victoire de 93 qu'avait remporté les Sweetwater All-Star du Texas contre les Tapesouafles de Quiberon qui avait duré 5 jours. Je ne l'ai pas vu mais je peux vous raconter dans les détails tout ce qui s'y est passé. Il pouvait s'extasier pendant des heures devant la batte dédicacé de Vulchanov qui est exposé au musée. Oh oui, je m'en souviens, et moi j'en avais marre, sourit-il nostalgique. Mais assister à une telle rencontre dans une stade rempli d'une foule de supporters, ça oui, j'en piaffait d'impatience... On est donc parti tous les deux, je garde vraiment un excellent souvenir de ce moment passé avec lui. Il y avait un monde incroyable, pour le gamin que j'étais tout ceci me paraît incroyablement démesuré, excitant, époustouflant et terrifiant aussi lui révéla-t-il les yeux probablement aussi brillants que 27 ans plus tôt.

C'était la première et dernière fois qu'il avait partagé un tel moment avec son père... Cela faisait bien longtemps qu'il n'avait pas eut une pensée pour lui. Pourquoi y repensait-il subitement ? Peut-être à cause de toute cette effervescence environnante et de la présence de Noah. Ils avaient pu partager ce genre de moment bien trop peu de fois hélas... quand à Allison, elle n'aura jamais eut cette chance. Lui aussi espérait un jour partager un tel moment avec son fils s'il avait la chance d'en avoir un, un jour. Chassant ses pensées négatives de son esprit, il se tourna vers la jeune femme

- Noah m’a dit que vous n’alliez pas assister au match de Quidditch, c’est surprenant, vous n’aimez pas ça ?

Que ce fut ici ou en Angleterre, Ethan n'avait jamais rencontré le moindre sorcier qui détestait ce sport. Est-ce que cela existait seulement ? Cette question lui tira un sourire amusé lorsque soudain, il releva vivement la tête en direction de Katherine. Il s'en souvenait à présent ! Il se souvenait où il avait déjà entendu ce nom.

- Excusez-moi si je me trompe mais... vous ne connaitriez pas Yael Prince ?

 

   

Ethan, Noah et Katherine

Katherine était le genre de femme en qui il était très facile de lire. Elle ne cachait pas ses émotions et était dotée d'une très grande sensibilité. Il pouvait encore la sentir combien elle était encore toute chamboulée et fébrile par ce qu'elle venait de vivre. Même s'il n'avait pas encore connu les joies de la paternité, il pouvait comprendre sans peine ce que la jeune femme avait pu éprouver en réalisant que l'un de ses enfants avait disparu alors qu'il était sous sa surveillance. Etait-elle une mauvaise mère pour autant ? Il ne le pensait pas le moins du monde, on voyait dans sa manière de se comporter avec eux, que ses enfants étaient le centre de son univers. Il lui sourit avec bienveillance alors qu'elle commençait à s'imaginer les pires des scénarios sur ce qui aurait pu arriver à son fils s'il n'avait pas été là.

- Et bien moi non plus je ne sais pas ce qui ce serait passé mais cela n'a aucune importance à présent car ce qui compte en définitive c'est que tout se termine bien. Ne vous torturez pas avec des questions inutiles

Après l'avoir rassuré, la jeune femme décida de le remercier en l'invitant à passer un petit moment avec eux chez le glacier. Le match de Quidditch n'allait pas débuter immédiatement, de plus il avait déjà sa place réservé dans les loges VIP, il avait absolument tout le temps de s'y rendre. Et puis ce n'était pas dans sa nature de refuser une telle invitation, surtout venant d'une aussi jolie femme, fut-elle mariée et mère de famille. Noah juché sur ses épaules et la petite Amy gazouillant dans les bras de sa maman, ils marchèrent tranquillement dans les rues de Boston en apprenant à faire connaissance et à se découvrir. Pour des gens qui ne les connaissaient pas, ils donnaient l'impression de former une parfaite et heureuse petite famille alors qu'en réalité, ils venaient à peine de se rencontrer. Marcher ainsi dans la rue, faire la connaissance d'une personne, c'était autant de plaisirs simples, qu'Ethan appréciait sincèrement d'autant plus que Katherine était une personne intéressante. Discrète, mais intéressante qui paraissait comblée par sa petite famille.

Avant de rencontrer Gédéon et Yael, Ethan n'avait jamais pensé au mariage, au fait de partager sa vie avec quelqu'un, d'avoir des enfants... mais le couple avait été un tel exemple pour lui, dans la joie comme dans l'adversité, qu'il avait fini par souhaiter connaître un tel bonheur un jour. Il avait fini par rencontrer la femme avec laquelle il avait désiré construire tout ça... et alors qu'il s'imaginait enfin connaître ce bonheur auquel il aspirait, il avait du y renoncer. Aujourd'hui, il commençait à se demander s'il était fait pour cette vie. Avoir une maison, une femme et des enfants... C'était la finalité de chaque être humain, une sorte d'accomplissement, mais en définitive, il n'était pas certain que ça lui correspondait réellement.

Toute cette effervescence sportive qui régnait autour d'eux, la présence de Katherine et de ses enfants, étaient autant de facteurs qui avaient fait ressurgir un de ces événements passé qui avait compté dans son existence. Un de ses rares moment passé avec son véritable père, lors d'une coupe du monde de Quidditch. Etrangement, il avait partagé très naturellement ce souvenir avec Katherine qu'il venait tout juste de rencontrer. Un moment qu'il n'aurait jamais du partager avec qui que ce soit, puisque cela trahissait ses véritables origines, mais après tout qui s'en souciait ? Certainement pas une sorcière de Boston, mère de famille qu'il ne recroiserait probablement plus jamais. Et puis ce n'était pas si grave, au pire il pourrait toujours broder un mensonge par dessus cet instant de vérité. Après tous les sorciers du monde entier ne venaient-ils pas assister à la rencontre du siècle pendant la coupe du monde ? Bien évidemment que si.

Il s'était contenté de lui répondre par un sourire lorsqu'elle fit remarquer qu'il avait l'air de bien s'entendre avec son père. Il n'avait ni confirmé, ni nié, et l'avait encore moins reprise quand à l'utilisation du présent. Son véritable père était mort depuis des années à présent, mais ça nul n'avait besoin de le savoir, quand à Don Bennett, le mari de sa tante qui s'appelait désormais David Devaney, et qui était devenu son père d'adoption, il ignorait ce qu'il était advenu de lui depuis que le Dôme avait été levé par l'ancienne magie.
S'il avait choisi de ne pas répondre à sa remarque il n'avait pu s'empêcher de percevoir un certain malaise provenant de sa part. De toute évidence la jolie blonde semblait ne pas avoir eut d'aussi bonnes relations avec son père. Il s'abstint cependant de faire toutes remarques à ce sujet après tout, il était bien placé pour savoir qu'il y avait des sujets que l'on préférait éviter d'aborder. Le fait que la jeune mère choisisse de ne pas s'attarder sur ce sujet lui confirma qu'il avait eut raison de garder ses questions pour lui. C'est ainsi qu'il l'écouta lui raconter une anecdote liée à son époux qui semblait avoir fait rire toute la maisonnée et à laquelle lui-même sourit en essayant de s'imaginer la scène. Noah qui désirait participer également à la conversation surenchérit à son tour en racontant à Ethan que jamais alors il n'avait vu sa maman rire autant.

- C'est vrai ? Fit-il à l'adresse du garçonnet avant de se tourner vers Kathernie en lui souriant, c'est dommage, vous devriez rire plus souvent, ça vous va bien. Vous avez l'air d'avoir une jolie famille. Votre mari à beaucoup de chance

Une femme douce et belle, des enfants heureux et en bonne santé, rien ne paraissait manquer à leur bonheur. Il découvrit ainsi que toute la petite famille était parti en mission pour offrir le cadeau idéal pour l'anniversaire de l'homme de la maison.

- Oh et vous savez déjà ce que vous allez lui offrir ? D'ailleurs, que fait-il ?

Vu la classe et les manières posés qui se dégageait de Katherine, il imaginait bien son mari derrière un bureau. Le genre d'homme a avoir une position bien confortable et à avoir des horaires fixes

Comment est-ce que ça lui était venu ? Lui-même n'aurait su le dire mais depuis qu'elle s'était présentée à lui, ce nom lui paraissait étrangement familier jusqu'à ce qu'il se souvienne... Il ne connaissait que très peu de monde, ici à Boston. Il y avait tout d'abord Sean, mais leur relation restait très distante par sécurité aussi ne connaissait-il pas son entourage, et puis il y avait Yael. Yael était la seule personne qui ait pu lui parler des Selwyn et de Katherine. Lorsqu'il vit le visage de la jolie blonde s'illuminer après qu'il eut évoquer son amie de toujours, il comprit qu'il avait vu juste.

- Ahhh je savais bien que votre nom me disait quelque chose !! Yael est une très vieille amie, je connaissais bien son mari. En fait à la base, c'est grâce à Gédéon que j'ai fait sa connaissance. J'ai rencontré son mari pendant la bataille de Boston, c'était un homme exceptionnel. Je n'ai jamais rencontré quelqu'un qui parlait de sa femme avec autant d'amour. Il a été mon premier véritable ami quand je suis arrivé ici. Ça perte a été une véritable tragédie.

Il n'oublierait jamais cette longue agonie à laquelle il avait assisté avec impuissance. Cette maladie avait été sans pitié à son égard, il était injuste de voir qu'elle avait fauché un homme remarquable en tout point en pleine jeunesse. Yael et lui avaient encore tant de choses à vivre... la vie était décidément parfois très cruelle, emportant aveuglément des personnes qui ne le méritaient pas et laissant vivre ceux qui devraient mourir. Il avait fait de son mieux pour épauler Yael alors que cette dernière s'était battue jusqu'au bout pour trouver un traitement qui soit efficace contre le mal dont Gédéon souffrait, puis pendant la longue période de deuil qui l'avait véritablement anéantie. Chassant ces moment douloureux de son esprit, il sourit comme il en avait toujours eut l'habitude pour dissimuler ses faiblesses et rebondit en plaisantant

- Attendez, elle ne vous a jamais parlé de moi ? S'étonna-t-il surprit alors qu'elles paraissaient si proche. Alors là, je suis vexé.

Il avait dit cela sur le ton de la plaisanterie mais en réalité, une petite part enfantine et capricieuse au fond de lui ne pouvait pas s'empêcher de l'être réellement un tout petit peu...

 

   

Ethan, Noah et Katherine

  Il y avait quelque chose en Katherine qui intriguait très fortement Ethan, notamment cette attitude réservée qu'elle avait de réagir aux compliments comme si elle n'y avait jamais été habituée, ce qu'il ne pouvait concevoir étant donné sa grande beauté, mais plus que tout, c'était essentiellement sa manière de parler de ses enfants et surtout de son mari qui l'interpellait. De part son attitude et à la manière qu'elle avait de couver ses enfants du regard  comme elle le faisait à chaque instant, même lorsqu'elle pensait qu'il ne la regardait pas, il était indéniable qu'elle les aimait plus que tout au monde. Ils étaient le centre de son univers, son monde tournait autour d'eux. Par contre, la manière qu'elle avait de parler de son mari, du père de ses enfants, était loin d'être celle à laquelle on aurait pu légitimement s'attendre. Elle en parlait avec respect, et semblait le tenir en haute estime c'était indiscutable, cependant... il n'y avait nulle passion dans le son de sa voix ou dans son regard, ni même amour dans sa manière de parler de lui juste... de la reconnaissance ? Oui c'était ça le terme le plus approprié, elle lui était reconnaissante. Bien qu'il essaya de le dissimuler au mieux, il fut interloquer par la manière dont elle évoqua la patience dont avait fait preuve son mari à son égard. De la patience ? Cette manière qu'elle avait eut d'évoquer avec reconnaissance ce qui de prime à bord devrait être une qualité naturelle l'interpella

- Votre époux a effectivement l'air d'être un homme remarquable, approuva-t-il avec gentillesse, mais, je ne suis pas sur de comprendre... pourquoi lui êtes-vous si reconnaissante de sa patience ? C'est une qualité que l'on possède ou non, selon les personnes, pas un effort que l'on doit faire

Ethan plongea son regard sur la jeune femme dans l'attente d'une réponse lorsque le petit Noah les interrompit s'en s'embarrasser de savoir qu'ils étaient entrain de discuter. Comme tous les enfants de son âge le petit garçon requérait l'attention des adultes et sa spontanéité lui tira un sourire amusé.

- Ah oui ? Lui répondit-il alors que l'enfant lui confirmait à quel point son père était drôle avant de se tourner en direction de la jeune maman qui réaffirma les dires de son fils

Ethan l'écouta lui parler de son mari et des hautes fonctions qu'il occupait dans son travail. Il pouvait toujours y lire cette admiration sincère qu'elle semblait éprouver à l'égard de celui qui était son époux mais il ne parvenait pas à déceler la moindre petite étincelle censée apparaître à chaque fois qu'il était question de l'être aimé. Il n'y avait rien et il ne lui fut pas difficile d'en saisir la raison. Ils étaient sur le territoire des Mages Fondateurs et les mariages arrangés étaient encore monnaie courante ici, notamment les mariages consanguins afin de préserver ce qu'ils appelaient la pureté de la race. De toute évidence, même si elle n'était pas transcendée d'amour pour son époux, elle ne semblait pas malheureuse au sein de son couple et sa petite famille paraissait épanouie. C'était cruellement ironique de songer que Gédéon et Yael, qui s'avéraient également être des amis de la belle Katherine, et qui s'étaient aimée avec tant passion avaient été séparé de la plus cruelle des façons avant d'avoir eut le temps de fonder une famille, alors qu'à contrario, Katherine qui appréciait son mari mais ne l'aimait pas d'amour vivait tranquillement sa petite vie rangée à ses cotés et celui de leurs enfants. A croire que si l'on désirait tomber amoureux et vivre un amour unique, il fallait accepter de prendre en bonus un cadeau empoisonné qui s'appelait « souffrance ». Etait-il préférable de vivre une vie tranquille sans passion et sans douleur ou accepter de vivre un amour qui vous transporte mais qui vous fera incontestablement souffrir ? Pour sa part, Ethan avait choisi depuis bien longtemps et si c'était à refaire il n'hésiterait pas une seule seconde à vivre cette passion qu'il avait vécu avec la seule femme qui avait su faire battre son coeur. Car jamais il ne s'était senti plus vivant qu'à ses cotés et tant pis si cela signifiait qu'il se brulerait les ailes juste après. Il était persuadé qu'à choisir Yael ferait elle aussi exactement le même choix que lui.

Yael était d'ailleurs devenu leur nouveau sujet de conversation. Katherine n'avait besoin de préciser combien la mort de Gédéon l'avait touché tant on pouvait lire en elle comme dans un livre ouvert. Afin d'alléger cette conversation sur laquelle le lourd poids du deuil venait d'alourdir l'ambiance Ethan s'offusqua du fait que Yael n'ai jamais parlé de lui à Katherine dont elle semblait pourtant proche. Bien sur, il exagéra sa réaction mais dans le fond il se trouvait quand même un peu offensé que Yael ne lui ait jamais parlé de lui, ce n'était pas quelque chose dont il avait particulièrement l'habitude. Essayant de se rattraper, la jeune femme se mit à réfléchir en fronçant les sourcils et le sérieux qui se dégageait soudainement d'elle, associé à cet air ingénue qui la caractérisait tant, la rendait particulièrement séduisante sans même qu'elle n'en prenne conscience.

- Ne vous en faites pas, ria-t-il légèrement, je plaisantais

Il avait voulu la rassurer pour ne pas l'embarrasser davantage qu'elle ne l'était déjà mais simultanément un cri de victoire s'échappa de ses lèvres vermeilles tandis qu'elle semblait s'être souvenu d'un épisode dans lequel il aurait été mentionné. Il sourit avec un certain amusement face à la manière dont Yael avait défini leur relation mais curieusement la jolie blonde sembla craindre d'avoir dit quelque chose qu'il ne fallait pas s'il en jugeait par sa façon de se mordiller la lèvre inférieur avec embarras. Sans lui laisser le temps d'approuver ou de nier, la jeune maman enchaina avec une question plus personnel puisqu'elle le concernait directement.

- Je travaille à Washington, pour le Président Marshall. Au département de la sécurité intérieur du pays, fit-il en prenant un air d'excuse.

Le gouvernement Marshall n'était pas très populaire ces derniers temps avec tout ce qui s'y passait, il fallait bien admettre qu'en 6 mois, depuis qu'il avait prêté serment et qu'il se trouvait à la tête du pays, jamais les Etats-Unis d'Amérique n'avait connu un tel embrasement... et ça n'allait pas aller en s'améliorant. Tant que les différentes factions existeraient, tant que les moldus refuseraient d'accepter leur existence, tant qu'ils n'auraient pas comprit à leurs dépends que les sorciers leur étaient supérieur rien de tout cela ne cesserait. Cela faisait 30 ans qu'ils étaient en conflit permanent il était nécessaire d'y mettre enfin un terme définitif et c'était ce à quoi s'employait le Cercle puisque ni le Haut Conseiller, ni le Président, ni le Leader des Partisans n'en n'avaient été capable jusqu'ici.

- Vous qui vivez à l'abri de tous ces conflits quel regard portez-vous sur tous ces événements qui secouent notre beau pays ? Comment les sorciers, qui vivent sur les territoires des Mages Fondateurs, perçoivent-ils tout cela ? Avez-vous plus confiance en votre Haut-Conseiller qu'en notre Président ? Vous pouvez me parler en tout franchise, je ne suis pas là pour critiquer ou juger, juste pour écouter. Je m'interroge et je serais curieux de connaître votre opinion à ce sujet, si bien sur ça ne vous dérange pas.

 

   

Ethan, Noah et Katherine

Katherine était incontestablement une femme très réservée qui paraissait ne pas se sentir particulièrement concernée par ce qui se passait dans le pays. Ce n'était pas un crime en soi, après tout, elle était loin d'être la seule à ne pas s'intéresser à la politique du pays, cependant, fait suffisamment rare pour être soulignée, à l'ère du numérique ou tout le monde avait un avis à donner sur tout, la jeune femme était beaucoup plus réservée et ne paraissait pas le moins du monde se préoccuper que de ce qui se passait en-dehors de sa vie de famille. Si ne pas avoir a écouter parler quelqu'un qui croyait tout savoir mieux que tout le monde et qui avait un avis sur tout, était des plus reposant et agréable, Katherine lui donnait l'impression d'être dans l'extrême opposée. Une femme à qui l'on n'avait pas apprit à penser par elle-même. Une femme qui manquait cruellement d'émancipation et qui semblait laisser les autres décider à sa place.
Pour avoir fréquenté quelques natives de Boston, il savait que cette mentalité passéiste d'un autre âge n'était pas propre aux sorcières vivant sur le territoire des Mages Fondateurs. Malgré tout, la jeune femme tenta de répondre à sa question comme elle le pu mais elle sembla le regretter presque aussitôt. Il se dégageait d'elle un manque d'assurance qui ne lui inspirait aucune moquerie mais plutôt une certaine compassion et qui lui donnait plus envie de la connaître.

- Il est vrai que le Haut-Conseiller semble très apprécié par votre communauté, approuva-t-il dans un sourire encourageant. Sa longévité est d'ailleurs là pour le prouver.

Est-ce que dans le cas contraire Théodorus Washington aurait déjà été éjecté de son trône ? En toute franchise Ethan en doutait fortement. Sous couvert d'un comportement affable, il n'en demeurait pas moins que l'on parlait de Théodorus Washington, l'homme qui avait libéré l'ancienne magie, l'homme qui avait éjecté son mentor Amélia Poppins de son siège de Haut-Conseiller pour le lui usurper. Il n'était pas le genre d'homme à aimer partager et encore moins à céder la plus petite parcelle de pouvoir qu'il détenait.
Etait-ce une bonne chose qu'il ait éjecté cette Poppins du pouvoir décisionnel ? Il n'en faisait aucun doute. De son point de vu, Poppins portait des oeillères et était complétement dépassée par les événements, alors que Washington était un homme d'action qui faisait ce qui devait être fait, du moins, ça c'était avant. Le goût du pouvoir et les années l'avait empâté. Où était passé l'homme qui n'avait pas hésité à exterminer les moldus qui avaient tenté d'envahir son territoire ? Où était passé cet homme sur lequel, à une certaine époque, comme beaucoup d'autres sorciers, Ethan avait posé un regard plein d'espoir ? Cet homme qui n'aurait pas hésité à se servir de l'enlèvement de Heel pour attaquer le Bastion et se débarrasser une fois pour toute des Inquisiteurs ?
Cet homme n'était plus depuis bien trop longtemps et c'était son manque de réactivité et son inactivité face à la menace Inquisitrice ou plus généralement moldu, qui avait forcé le Cercle à sortir de l'ombre et à agir à la place de cette mascarade de Conseil qui ne faisaient rien d'autres que d'agir comme des enfants capricieux et possessif avec un jouet dont ils s'étaient pourtant lassé mais qu'ils ne comptaient lâcher sous aucun prétexte.
Ethan lui adressa un sourire bienveillant alors qu'elle s'excusait de son peu de connaissance dans le domaine de la politique arguant avec force et conviction, que seul le bonheur de ses enfants lui importait

- Vous n'avez absolument pas à vous excuser, je ne suis pas là pour vous juger, et encore moins pour vous embarrasser, je ne faisais que la conversation. Il m'intéressait de connaître votre opinion à ce sujet, une déformation professionnelle je présume, lui assura-t-il dans un sourire qui se voulait à la fois charmeur et navré. Et vous avez raison, il n'y a rien de plus important que la sécurité de nos enfants.

A ses yeux, rien n'avait plus d'importance que cela, son père aurait du y réfléchir à deux fois avant de s'engager dans une voie qui avait fini par causer leurs pertes à tous. Katherine lui offrait l'apparence d'une femme fragile qui pouvait se briser en mille morceaux en un rien de temps. Elle manquait cruellement d'assurance et de confiance en elle, c'était indéniable. Pourtant derrière cette apparente fragilité, accentuée par ce physique diaphane, se cachait une louve prête à se battre envers quiconque oserait faire du mal à ses enfants. Et pour elle, il était évident que leur sécurité passait par la protection de leur monde, loin des moldus. Lorsqu'elle s'intéressa à son avis sur le sujet, un sourire espiègle apparu sur son visage. Son regard se posa sur le dessin que le petit Noah était entrain de griffonner avec application sur la nappe en papier qui recouvrait la table autour de laquelle ils étaient installés

- Et bien pour ma part, je pense qu'il est très important que des représentants de notre communauté aient accès aux arcanes du pouvoir, sans quoi, nous risquons de nous retrouver dans un monde fait et gouverné par et pour les moldus, fit-il en caressant la tête du petit garçon, qui, toute langue dehors, s'appliquait avec sérieux sur la finition de son dessin. Je ne vais pas vous retenir davantage, fit-il en se levant de sa chaise

Il avait suffisamment abusé de son temps, Katherine et ses enfants avaient encore un cadeau à acheter quand à lui, il y avait un match auquel il devait assister et un ami à soutenir, même si ce dernier n'en n'avait nullement besoin en ce moment tant cette saison sportif semblait lui sourire. Glissant sa main dans la poche intérieur de sa veste, il en ressorti une carte magique incluant les différents moyens de le contacter que ce fut de manière traditionnel ou au contraire moderne, qu'il lui tendit après avoir réajusté son chapeau

- Voici ma carte, si jamais vous désirez me contacter ou tout simplement parler n'hésitez pas à en faire usage, j'aurais beaucoup de plaisir à me retrouver en votre compagnie. Et si vous voyez Yael avant moi, transmettez-lui mon bonjour et ma promesse de venir la voir sous peu.

Se plaçant derrière le petit garçon il lui glissa quelques mots à son attention, entre hommes, dans lequel il l'enjoignait de bien prendre soin de sa maman te sa petite soeur, avant de saluer une dernière fois la jeune femme et de transplaner en direction du stade le sourire aux lèvres, suite à cette charmante rencontre.