Elle ignorait depuis combien de temps elle était assise dans ce fauteuil, dans ce cachot qu'elle connaissait parfaitement bien même si elle devait avouée avoir de la difficulté à le reconnaître après les nombreuses transformations qu'il a subit. Régina n'avait pas fermé l'oeil depuis sa discussion avec son frère, elle avait passé tout son temps à préparer son cachot afin qu'il ressemble à un appartement luxueux. Elle n'avait pas encore pris le temps de le dire à Jaroslav ou Ilaria et l'idée de leurs annoncer la nouvelle la rendait légèrement nerveuse, craignant leur réaction. Elle n'avait pourtant pas eu d'autre choix, elle avait compris que si elle souhaitait retrouver son amant vivant, elle devait tout faire par elle-même et par le fait même, prendre des risques.

Saevus était inconscient depuis son arrivé dans la pièce, le soleil était désormais couché, mais il n'y avait aucun risque de croiser un vampire dans cette pièce qui lui appartenait entièrement. Elle avait appliqué une crème sur ses blessures physique et épongée le sang qui souillait son corps en attendant qu'il se réveille et qu'il soit en mesure de prendre une douche. Effie avait préparé un repas constitué d'une multitude de chose afin de lui laisser le choix si seulement l'appétit se pointait. Il y avait aussi une grande carafe d'eau fraîche. Régina feuilletait un grimoire en attendant qu'il se réveille, mais elle ne lisait pas réellement le contenu, trop occupée à jeter un coup d'oeil en direction de son amant toutes les deux minutes.

Elle soupira et ferma les yeux un instant, tentant de se calmer. Elle avait l'impression que quelque chose avait changé chez lui et pourtant elle ne parvenait pas à savoir ce qui lui causait cette impression. Conjurant à nouveau un peu d'eau et attrapant son pot d'ongant, elle s'approcha de lui afin de recommencé à soigner ce qui était le plus superficiel. Elle lui avait enlevé ses vêtements tâchés et déchirés et en avait déposé des propres au pied du lit, seule un couverture recouvrait son corps présentement. Délicatement, elle recommença à nettoyer ses plaies.

«  »  

L'organisme de Saevus avait été chargé de barbiturique avant qu'il ne soit remis à Régina Andropova. Le leader était complètement inconscient. Il flottait dans un monde sans songes, ni sensations, un univers aussi vide que ses cellules de toute substance magique. S'il avait pu faire un choix, il aurait souhaitais ne jamais reprendre connaissance. Mais son corps commençait déjà à éliminer les drogues qui le maintenait endormi, loin de ses problèmes.

Il revient peu à peu à lui toujours incapable d'interagir avec le monde autour de lien. Il pouvait sortir une présence près de lui, entend des mains tournés les épaisses et lourdes pages d'un grimoire. La personne se leva et s'approcha de lui. Elle tira sa couverture, dévoilant son corps nu et vulnérable. Quelques instants une mains douce et féminine lui appliquait un baume frais sur ses blessures. Des effluves d'un parfum familier lui parvint par les narines. Régina !

Saevus lutta pour ouvrir les yeux et donner un signe de conscience. Il finit avec peine à reprendre le contrôle de son corps et souleva doucement les paupières. Malgré la pénombre qui les enveloppait, les yeux de Yaxley restèrent voiler quelques secondes. Mais quand la brume se dissipa enfin, Saevus put contempler le visage de son amante. Les traits sérieux et les sourcils légèrement froncés, elle appliquait avec soin le baume cicatrisant sur ses blessures. Elle n'avait pas encore remarqué qu'il ne dormait plus. Elle était tellement belle. Jamais le Leader des Partisans n'aurait pensé qu'il la reverrait un jour.

Il avait la gorge sèche mais parvient à souffler "Ma Reine..."

Ce murmure presque inaudible parvient pourtant aux oreilles de Régina car elle leva ses yeux et croisa le regard de son amant.

Elle crut au départ qu'elle rêvait en entend souffler ce surnom amoureux qu'ils se donnaient depuis toujours. Elle leva néanmoins les yeux et en croisant son regard elle comprit qu'elle n'avait finalement pas halluciné. Régina senti des larmes de joie monter à ses yeux et elle ne put s'empêcher de sourire, soulagée près avoir passé des heures, des jours à craindre de ne plus jamais avoir l'occasion d'entendre sa voix. « Bonsoir mon Roi.... Tu es en sécurité maintenant, je suis là. » Elle caressa délicatement son visage du bout de ses doigts, elle avait peur que son touché lui soit douloureux. Doucement, elle approcha son visage du sien et vint frôler ses lèvres avec les tiennes. Un baiser chaste et des plus délicat, mais qui dura plusieurs secondes.

Elle ressentait tellement de sentiment mélangés présentement à son égard, mais elle se concentrait uniquement sur sa joie et son soulagement à voir qu'il était réveillé. Régina était égoïste, ce n'était pas un secret, elle lui en voulait encore terriblement de l'avoir trahi, d'avoir mis sa femme enceinte et de l'avoir laissé l'apprendre par Théodorus et ce même s'il ne le savait pas encore. Son amour pour lui était encore plus grand que son désir de vengeance et sa jalousie et c'est pourquoi elle terrait sa rage au plus creux d'elle-même. L'important pour l'instant était de l'aider à guérir. « Tu es au manoir Andropov, dans mon lieu sacré, tu n'as pas à craindre, personne ne peut pénétrer ces quatre murs sans ma permission. » Elle parlait doucement, chuchotant presque. Elle avait envie de lui demander comment il se sentait, mais elle ne voulait pas le bombarder de question. Elle ne savait pas par où commencer. Tant de choses s'étaient déroulées depuis leur dernière rencontre. « As-tu soif mon amour ? »  Régina se recula et d'un coup de baguette fit flotter la carafe dans les airs, elle regarda le verre d'eau se remplir à moitié avant de le saisir et l'apporter vers Saevus. S'il souhaitait en boire, elle l'aiderait à se relever la tête afin de lui permettre de s'abreuver un peu. « Si tu as besoin de quoi que ce soit... tu n'auras qu'à me le dire... Je ferai tout pour te l'offrir. » Régina eut l'impression de courir après son souffle, toutes ces émotions semblaient lui avoir fait oublier quelque chose d'aussi primaire que de respirer. Elle inspira longuement avant de laisser échapper dans un murmure. « J'ai tellement eu peur de ne jamais te revoir... Je t'aime. »

Saevus peinait lui aussi à en croire ses yeux et ce n’est que lorsqu’il sentit le goût familier des lèvres de Régina sur les siennes qu’il comprit qu’il ne délirait pas ou n’était pas victime d’une ruse des inquisiteurs pour le briser davantage.

Régina lui annonça qu’ils étaient dans la demeure du roi des vampires. S’il n’avait pas un contrôle totale sur les réactions de son corps, Saevus en aurait frémit. Même si Régina lui assurait qu’il n’avait pas à craindre la venue fortuite de Jaroslav, le partisan était au milieu du territoire ennemi…

Sa maîtresse lui proposa un verre et Saevus se rendit compte à quelque point il avait le gorge sèche. Régina disparut quelques instants pour revenir avec un gobelet remplit du limpide translucide. Elle aida Saevus à boire les premières gorgées particulièrement difficile pour le sorcier à cause de son stade de déshydratation avancée. Yaxley avait failli vomir l’eau plusieurs fois.

Régina semblait prête à tout pour lui et Saevus savait qu’il venait de contracter une dette immense envers la jeune femme. « Comme as tu réussi à les convaincre de me libérer ? Tu entretiens encore des liens avec ton frère ? »

Saevus avait toujours pensé que la sorcière et son cracmol de frère avaient coupé les ponts depuis très longtemps. Alors qu’il évoquait Septimus, Yaxley prit conscience de sa nouvelle et terrible condition. Mais comment l’annonçait à Régina. Saevus ne doutait pas un seul instant de l’amour de sa maîtresse mais il avait conscience que cette inclinaison était lié à deux choses : sa personnalité et ses pouvoirs magiques.

Comment regina allait-elle réagir en apprenant qu’il venait de perdre l’une de ses deux choses si essentielles. Mais Saevus ne pouvait pas tenir Régina dans l’ignorance plus longtemps. Ce serait bien trop dangereux.

Saevus prit donc une profonde inspiration et ferma un second les yeux avant de déclarer. «  Régina. Je dois te dire quelque chose d’important… Quand j’ai été fait prisonnier, les inquisiteurs ont fait des expériences sur moi… Et… Il me l’ont prit… Il m’ont prit ma magique. Tous mes pouvoirs se sont envolées… Je suis à un niveau encore plus tard que celui d’un moldu… »

Régina hocha la tête négativement en l'entendant lui demander si elle avait toujours des liens avec son frère. « Pas vraiment non... on a seulement échangé quelques mots à la convention. » Elle n'en dis pas plus même si elle se rappelle parfaitement s'être blotti dans ces bras pendant quelques instants. Elle mettait cet élan d'affection sur le dos de la détresse qui lui avait fait perdre la tête et jamais elle n’avouerait à voix haute ce geste. Si elle gardait ce moment secrètement pour elle, elle désirait être entièrement honnête sur la façon avec laquelle elle était parvenue à le faire libérer. « Il y a cinq ans j'ai réussis à mettre la main sur le meilleur ami de Barbosa que je gardais pour une occasion spéciale de la faire souffrir... J'ai proposé un échange à mon frère et heureusement il a accepté. » Régina ne regrettait pas de ne pas avoir pu utiliser Yong pour ce qu'elle souhaitait au départ, il s'était finalement montré utile et c'était tout ce qui comptait. Cela ne l'empêchait pas de croire qu'il devait rêver de voir sa tête sur un pic, mais jamais elle ne laisserait l'un de ses moldus mettre la main sur elle.

Ses doigts caressaient cheveux de son amant, elle avait l'impression d'enfin pouvoir respirer après des jours et des jours d'angoisses à s'imaginer qu'elle risquait de ne plus jamais le revoir. Régina. Je dois te dire quelque chose d’important Régina fronça les soucils légèrement et elle détourna le regard. Elle était convaincue qu'il allait finalement lui avouer le fait qu'il serait bientôt le père d'un nouvel enfant et bien qu'elle avait entendu qu'il se décide à lui dire, elle trouvait le moyen fort mal choisit. Pourtant la révélation qu'il lui fit fut bien plus terrible et elle resta un moment muette. Il me l’ont prit… Il m’ont prit ma magie Grimaçant légèrement devant cette absurde découverte, elle finit par dire avec un léger rire. « C'est impossible... ils en sont incapable. » C'était ridicule. Comment des moins que rien de moldu pouvait-il parvenir à ui retirer sa magie, déjà que le fait qu'ils soient parvenue à le prendre en otage lui avait sembler complètement impossible, là c'était du pure délire.

Pourtant quand elle se tourna à nouveau vers lui et qu'elle plongea son regard au plus profond de ses prunelles elle comprit qu'il disait vrai... Il était devenu "Cracmol" Régina serra les lèvres et une douleur inexplicable l'envahissait, elle avait l'impression qu'on lui arrachait la deuxième partie d'elle-même. Jamais n'avait-elle autant détesté les moldus. « Il doit bien y avoir quelque chose à faire... » Régina disait ça en espérant l'entendre lui dire que ce serait possible, elle avait besoin de s'en persuader à quelques part. Régina observait Saevus, à la recherche de ce qui avait changé. Elle avait mis cette faiblesse sur le dos des nombreuses tortures qu'on lui avait fait subir et pourtant, maintenant qu'il le lui avait dit, elle voyait bien qu'il n'avait plus cette force magique inexplicable en lui. « Nous ferons ce qui est nécessaire » Parce qu'elle était prête à bien des choses pour retrouver son Roi, elle ne pouvait dire combien de temps elle y parviendrait, combien de jours, de semaines, de mois, d'années s'écouleraient avant qu'elle ne se lasse ou qu'elle ait l'impression que son grand amour était officiellement mort, mais elle devait tenter. C'est dans ces moments qu'elle réalisait à quel point elle pouvait l'aimer au point de s'en déstabiliser elle-même. Prête à tout faire pour un homme qui -au vu de ce qu'elle avait découvert à la convention - n'aurait pas fait la même chose pour elle.

Saevus sentait les doigts de Régina courir le long de ses cheveux et sur le reste de son corps. Son amante semblait chercher à se rassurer, comme si l’homme devant elle pouvait n’être qu’un mirage.

Elle ne le crut pas quand Saevus lui annonça que les inquisiteurs avaient le pouvoir de lui retirer les siens. Combien l’ancien leader du Nouveau Monde aurait voulu partagé son scepticisme, il ne pouvait ignorer le vide en son corps et son âme. Sa magie, ce qu’il avait de plus précieux en ce monde, n’était plus.

Régina finit par accepter cette vérité après qu’ils eurent échanger un regard. Parvenait-elle à percevoir l’absence de magie en lui rien qu’en le regardant dans les yeux ? Peut être. Refusant de renoncer, elle affirma qu’ils parviendraient sûrement à trouver une solution. Saevus aurait voulut partager son optimisme. Lui qui était toujours allé de l’avant ne se sentait pourtant plus la force de mettre en pas devant l’autre. Trop événements malencontreux avaient érodé le roc qu’il prétendait être.

« Merci » finit-il par souffler avec un sourire à la fois tendre et amer. Il était reconnaissant à Régina de l’avoir sorti de cette enfer mais en même temps il détestait l’idée d’être diminué devant elle. Sa maîtresse, son amour l’avait trop admiré pour sa force et l’étendue de ses pouvoirs magique. Régina avait toujours méprisé les moldus. Pourquoi ferait-elle une exception pour lui ?

Saevus grimaça et lutta pour se redresser et s’assoir sur le bord du lit. Il regarda la pièce autour de lui. Il s’agissait d’un cachot ou d’une ancienne cave que Régina avait réaménagé avec beaucoup de goût. L’odeur de la nourriture vient aux narines du sorcier déchu et ce dernier se rendit compte qu’il avait faim. Il n’avait pas fait un véritable repas depuis que les inquisiteurs avaient mis la main sur lui. Non pas qu’ils avaient cherché à l’affamer mais Saevus avait refusé la plupart de ses repas, convaincu que certains contenaient des drogues ou autres substances psychotropes.

Saevus chercha à se lever mais ses jambes refusèrent de la porter et il retomba assis sur le lit. A contre coeur, il se tourna vers Régina pour lui demander son aide.

« Je… j’ai un peu faim et… soif également… Si tu pouvais m’aider à aller jusqu’à la table s’il te plait… »

Régina ne pouvait s'empêcher d'être troublée de le voir dans un tel état. Même si elle savait que son merci était sincère, elle ne pouvait s'empêcher de remarquer qu'il ne semblait pas aussi convaincu qu'elle à l'idée de pouvoir retrouver ses pouvoirs. Son amour des moldus l'aveuglait-il au point qu'il ait oublié à quel point ils leur étaient supérieur ? Ou était-ce sa haine pour eux qui l'empêchait d'accepter le fait qu'il soit parvenu à un tel exploit. Elle le regarda se redresser difficilement et ne put s'empêcher de se demander ce qu'ils avaient bien pu lui faire subir en dehors de ça ? Est-ce que son frère, lui-même, c'était chargé de Saevus ? Surement... Cette idée était d'ailleurs la plus dérangeante. Après tout, ils avaient tous les deux du sang Hopkins dans les veines et bien que Septimus en soit une version ratée, il n'en demeurait pas moins capable de choses terribles.

Régina sortit de ses pensées en voyant son amant tenter de se relever sans succès. Elle pinça les lèvres, elle avait déjà hâte de le voir reprendre des forces. Régina devinait dans sa voix qu'il était loin d'être fier de lui demander une telle aide.  « Ne t'en fais pas mon amour... Tu sera capable de te remettre sur pieds rapidement... Viens.  » Elle s'approcha et tendit son bras afin de l'aider à se diriger vers la table. Elle le laissa s'assoir et prit place à sa gauche. Elle le laissa choisir parmi la multitude de plats ce qu'il préférait manger. Elle était heureuse de voir que l’appétit lui était revenu. « Mon Roi... » Murmura-t-elle espérant voir la lueur qu'elle voyait habituellement dans son regard briller.  Elle refusait de croire qu'il n'était plus que l'ombre de ce qu'elle avait connu. Non son Roi était toujours en lui, il avait seulement besoin d'être retrouvé... Cela prendrait probablement du temps, mais peut-être aurait-elle la patience ? Il n'était pas qu'un simple cracmol après tout.  « C'est moi qui ai tué mon père... » Si elle était parvenu à liquider son père, ce n'était certainement pas des moldus qui allait l'arrêter. « plus rien ne m'effraie maintenant... »

Sans son soutien, jamais Saevus ne serait arrivé à se mettre à table. Il se sentait tellement faible, inutile et ridicule. Tous les plats avaient l'air succulent mais l'ancien sorcier doutait que son estomac puissent supporter un repas trop copieux. Il prit donc un peu de riz avec un tranche de jambon rôti.

Régina se trouvait sur sa gauche. Saevus pouvait sentir son regard et son jugement perçait grandement sur sa nuque. Sa compassion lui faisait mal. Jamais, il n'avait encore inspiré de la pitié chez la personne qu'il aimait le plus au monde. En plus de sa magie, Yaxley avait la sensation horrible d'être complètement dépossédé de son être. Ou plutôt d'avoir brutalement rétréci pour se retrouver coincer dans un corps et une personnalité trop lourd à porter. Et il avait horreur de cela.

S'il l'avait pu, il se serait levé et aurait quitté la pièce. Il serait parti se terrer au fond d'une grotte le temps que ces blessures guérissent ou alors s'il était condamné à demeurer dans la faiblesse, il aurait laissé la mort le prendre. Quand on avait connu le pouvoir quasi absolu, il était impossible de survivre à sa disparition...

Mais Saevus choisit de continuer à manger sans réagir alors que Régina susurrait le surnom qu'elle lui avait donné après leurs tous premiers ébats. Non il n'était plus au suzerain... Il n'était plus rien...

« C'est moi qui ai tué mon père... Plus rien ne m'effraie maintenant... »

Il tourna la tête vers elle et la scruta un instant. Il posa ses couverts et fit presque un geste pour lui caresser la joue. Il était tellement fier d'elle, de ce qu'elle était devenue. Mais il se sentait telle une minable larve peinant à se redresser pour voir le soleil.

_ Tu as fait ce que tu devais pour survivre, pour notre fille.

Il faillit la remercie à nouveau mais se retint. Au lieu de cela, il finit son assiette de riz et but doucement un grand verre d'eau. Il avait mal au ventre et n'était pas certain de garder l'intégralité de son maigre repas.

_ J'ai besoin d'un médecin... ils... ont fait un certain nombre de dégâts à l'intérieur..

Ses souvenirs des événements étaient flous après qu'il soit entrer dans le coeur du bastion. Il se souvenait cependant de la douleur et du vide... tout comme du médecin et de son scalpel...

Il posa une main sur son abdomen ou se trouvait la large cicatrice refermait à coup d’agrafeuse médicale.

Régina ne put retenir un sourire alors qu'il lui confirmait qu'elle avait fait ce qu'il fallait pour leur fille. Il avait raison et elle en était extrêmement fière. Elle ne rajoute rien et le regarda manger en silence. Elle avait du mal à réaliser ce qui arrivait réellement. Quand elle posait les yeux sur elle, elle était aux prises avec deux versions de l'homme. Celle de l'homme de qui elle était tombé éperdument amoureuse et celle de l'homme qu'il était aujourd'hui.

Alors qu'il terminait de manger et qu'il lui signifiait son besoin d'avoir un médecin, elle hocha la tête. Elle savait qu'elle ne pouvait rien faire pour l'aider à ce niveau. Régina connaissait quelques médicomages et elle savait exactement ce qu'elle devrait faire, on pouvait tout régler avec un impero. Cette pensée lui tordit néanmoins les entrailles. La dernière fois qu'elle avait vu se sort être lancé, c'était par lui alors qu'il était parvenu à se faufiler à ses côtés à l'hôpital. La plus belle déclaration d'amour qu'il lui ait fait... une déclaration d'amour qui avait été noircie par la découvertes qu'elle avait fait quelques jours plus tard. Régina savait qu'il était bien meilleur qu'elle pour lancer ce genre de sort, mais aujourd'hui il ne le pouvait plus... Régina refusait qu'il n'en soit jamais plus capable.

« Bien entendu mon amour... Je dois avant avertir Jaroslav de ta présence, mais je vais en faire venir un dès le levé du soleil. »

Elle savait qu'elle ne devait plus tarder et aller lui annoncer. Elle posa sa main contre la sienne et la caressa doucement.

« Je vais aller lui parler, il ne sait pas que tu es ici... Préfères-tu rester assis ou retourner sur le lit ? J'ai quelques potions antidouleurs qui pourraient t'aider à patienter en attendant l'arrivé du spécialiste. »

Quand Régina lui annonça qu'elle voulait prévenir le Roi des Vampires de sa présence, Saevus redressa la tête pour la scruter du regard.

_ Est ce vraiment nécessaire ? Je préférerais que ma présence ne soit connu que de nous deux.

Saevus n'avait pas peur du vampire même s'il n'avait plus ses pouvoirs. Rien se serait  vraiment l'effrayer mais il n'aimait clairement pas l'idée que le chef des sanguinaire sache que l'amant de son épouse était réfugié dans l'un de ses cachots.

Il n'avait pas vraiment envie de finir en amuse gueule pour le suzerain et une partie de sa cour.

_ Je vais mieux. Je me débrouillerai.... Mais je ne suis pas d'accord avec le fait de vendre la mèche à ton époux.

Cependant, l'ancien sorcier savait qu'il était difficile de faire changer d'avis son amante quand elle avait pris une décision. Saevus avait conscience que depuis la mort de Charles et la sang que Jaroslav lui avait donné, un lien particulier s'était crée entre le vampire et la mortelle. Une connexion qui n'était pas du tout du goût du leader des partisans.

_ Tu n'as pas obligé de partager tout avec lui Régina... Il n'est que ton époux...

Alors que Saevus lui demandait si c'était réellement nécessaire, elle ne répondit rien. Elle n'accordait pas la moindre importance à ce qu'il pensait de ce sujet. C'était elle qui avait pris le risque de tout détruire simplement pour le sauver et l'amener ici. Elle comptait bien le dire à son époux si elle le désirait et puis, il avait le droit de savoir.

Elle se leva du son siège après avoir déposer un nouveau baiser contre ses lèvres alors qu'il lui confirmait vouloir se débrouiller en attendant. Elle ignora à nouveau son commentaire concernant Jaroslav.

« Je ne serai pas bien longue. »

Elle se dirigeait vers la porte lorsqu'elle l'entendit lui rappeler qu'il n'était que son époux. Elle était heureuse qu'il ne puisse plus voir son visage d'où il était. Ce dernier était crispé d'un sourire mauvais et des larmes étaient montées à ses yeux. Il tournait le couteau dans la plaie sans même le réaliser.

« Tu as raison... Il n'est que mon époux. »

Oui c'était ce qu'elle avait fait de lui, ce qu'elle l'avait limité à être, par amour et par respect pour son amant en étant convaincue que cette promesse était réciproque. Pourtant elle ne l'était pas et elle le détestait pour ça. Elle quitta et referma la porte derrière elle. La colère la dévorait.