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 What Should I Do ? ♦ ft. les amis de BI

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MessageSujet: What Should I Do ? ♦ ft. les amis de BI    What Should I Do ? ♦ ft. les amis de BI  Empty12.08.15 1:32


What Should I Do ?

All day long I try to erase you, but you arise in my thoughts again
All day long I try to say goodbye to you, but you arise in my thoughts again
Although you’ve gone to a place where I can’t hold you even if I reach out my hand
I can’t find you, I can only cry



Blue-Ivy s’était réinstallée dans sa chambre de fonction au Bastion qu’elle avait acquis en étant un membre clé de l’entreprise de Caleb. Sa chambre était poussiéreuse parce qu’elle n’y avait pas mis les pieds depuis un bon bout de temps. La gestionnaire du Bastion avait été un peu surprise de la voir  venir demander sa clé. Il faut dire qu’on n’était plus habitué à l’avoir dans le bâtiment que pour des raisons professionnelles. Or, cette fois-ci, c’était loin d’être professionnel. Elle avait pris la clé et s’était écroulé sur le lit en pleurant toutes les larmes de son corps. Elle n’arrêtait pas de se repasser les derniers instants passés avec Matthew. C’était si douloureux. Elle avait si mal qu’elle avait l’impression que juste l’ablation de son cœur lui permettrait de se sentir mieux.  A force de pleurer et épuisé par les événements, la jeune femme fini par s’endormir dans un lit pas fait, ses vêtements encore sur son dos. Son sommeil fut troublé. Elle n’arrêtait pas de courir après une personne sans visage et ne parvenait jamais à attraper sa main. La scène finissait par un éclair et elle refaisait la même scène encore et encore. Elle finit finalement par se réveiller en sueur dans le lit de sa chambre du Bastion et cela la rendit triste.

Elle finit par se trainer de force, hors du lit. C’était difficile parce qu’elle n’avait pas envie de se lever et pas non plus envie de travailler, ce qui était une première. Pendant un instant, Blue-Ivy hésita et fini par prendre son téléphone dans son sac et d’appeler Darius. Elle lui dit qu’elle se sentait mal et qu’elle ne pourrait pas venir travailler aujourd’hui. Son collègue s’inquiéta mais elle coupa la conversation avant d’avoir à s’expliquer. Maintenant que faire ? Elle pouvait retourner dans son lit, s’enrouler dans la couette et tenter de dormir et d’espérer que quand elle se réveillerait, elle se rendrait compte que tout ceci n’était qu’un cauchemar. Cependant, son ventre gargouilla et lui rappela qu’elle ne pouvait pas se laisser mourir de faim. Elle se croisa dans le miroir et le reflet lui fit presque peur. La jeune femme avait les yeux bouffis et rouge. Elle avait besoin d’une douche et elle se dirigea vers la petite salle de bain pour se laver. Elle laissa l’eau couler sur elle, les pensées vides. La douche prit de longues minutes pendant lequel la créatrice d’armure tenta de ne pas penser à la source de sa tristesse. Elle ne pouvait pas rester dans la douche toute sa vie alors elle finit par couper l’eau et sortir. Un coup de brosse à dent, et de brosse à cheveux et elle se sentit tout d’un coup plus humaine.

Il était temps d’aller assouvir la faim qui grondait. Son ventre criait famine. C’est ainsi qu’elle se dirigea vers la cafétéria du Bastion où elle pourrait trouver quelque chose pour la sustenter. Blue-Ivy trouva très facilement la pièce et entra dedans. Il y avait déjà beaucoup de monde mais aucune des têtes qu’elle connaissait très bien. Cela l’arrangeait. Elle n’était pas certaine de vouloir croiser qui que ce soit. Elle se dit qu’elle aurait mieux fait d’aller dans un restaurant dans la ville mais, c’était trop tard. Elle avait déjà son plateau et avait sa place dans la file d’attente. La jeune femme passa les différentes étapes et remplis son plateau de nourritures qu’elle n’allait probablement pas réussir à engloutir. Même la vue de pommes de terre sautées mitonnées avec amour n’arrivait pas à réveiller son amour de la junk  food. Elle se sentait vide. Blue-Ivy paya et alla s’installer à une table vide. Elle prit une bouchée et tenta d’assouvir sa faim. Cependant, la nourriture n’avait aucune saveur et aucun intérêt si ce n’est apaiser les grondements de son ventre. Une larme coula sur sa joue et elle ne fit rien pour la repousser. La goutte tomba sur le plateau et la jeune femme se contenta de la fixer en essayant de trouver une réponse. Bien sûr, il n’y avait rien.

Elle décida de reprendre une bouchée. Mieux valait manger que de penser à l’homme qui avait capturé son cœur et qui était en ce moment présent si loin d’elle. C’était pas une chose facile que de ne pas y penser car toujours elle revenait à visualiser la scène de leurs derniers échanges ensemble. Alors qu’elle remontait à nouveau la fourchette vers ses lèvres, une personne vint s’assoir à la table. Elle releva la tête pour demander à cette personne si elle pouvait s’installer ailleurs mais le visage n’était pas étranger…

© Grey WIND.


Dernière édition par Blue-Ivy M. Jagger le 15.09.15 19:19, édité 2 fois
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James A. Wilkerson
James A. Wilkerson

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ϟ Métier : soldat ϟ Âge : 30 ans ϟ Race et sang : moldu ϟ Particularité : tireur d'élite ϟ Statut civil : Célibataire

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ϟ Messages : 413 ϟ Date d'inscription : 01/08/2015 ϟ Disponibilité RP : 1x/semaine ϟ Célébrité : Bradley James ϟ Crédits : PresleyCash

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MessageSujet: Re: What Should I Do ? ♦ ft. les amis de BI    What Should I Do ? ♦ ft. les amis de BI  Empty20.08.15 9:28


   

Please, don't cry



   Les divers bavardages qui résonnaient dans la cantine s'élevaient en un brouhaha uniforme mais incompréhensible autour de lui, mais il n'avait nul besoin de se concentrer pour savoir de quoi parlaient la plupart des personnes présentes. Les sujets de conversations les plus fréquents au sein de l'Inquisition actuellement tournaient autour de deux grands évènements.
Le premier concernait tout d'abord ce salopard de Yaxley à qui on était parvenu à retirer tous ses pouvoirs, et ça, c'était un véritable exploit pour l'Inquisition. Une véritable prouesse qui était la promesse de grands changements. Ils détenaient à présent le pouvoir d'arracher leur magie à ses maudits sorciers, dès qu'ils maitriseraient totalement cette science ils pourraient enfin commencer la grande purge qui les débarrasserait définitivement de tous ces êtres magique, leur victoire finale était proche. Cependant, l'incompréhension régnait parmi une partie de la troupe. Pourquoi leurs dirigeants avaient-ils livré leur prisonnier aux mages fondateurs ? N'aurait-il pas été préférable de le garder pour s'assurer que ses pouvoirs ne reviendraient plus jamais ? Ne risquait-il pas de revenir plus fort et dangereux que jamais ? Sans compter que nombres d'entre eux, dont James faisait partie, estimaient qu'il n'avait pas encore assez payé pour tous les crimes qu'il avait commis. Yaxley n'avait pas assez payé, quoi qu'on lui fasse subir ça ne serait jamais assez par rapport à tous les morts qu'il avait sur la conscience. Lorsqu'il y repensait, lorsqu'il repensait aux révélations fracassantes de Victor Yaxley lors de cette ridicule Conférence pour la paix James sentait monter en lui des envies de meurtres. Tous ces gens, tous ces morts, tous ces blessés, toutes ces personnes qui avaient perdu un être chers lors de cette catastrophe, tous ces traumatismes... jamais rien ne pourrait les apaiser, pas même la mort de Yaxley.
Ses mains se refermèrent sur son plateau repas qu'il serra de frustration alors qu'il suivait la file tout en regardant s'étaler devant lui divers entrée plus appétissantes les unes que les autres sans véritablement les voir. Repenser à ce moment lui avait coupé l'appétit, et davantage encore lorsqu'il se rappelait que sous le choc de la révélation, il avait été pris d'un très violent malaise. Il n'avait pas compris ce qui était en train de lui arriver, tout ce qu'il savait c'est qu'il manquait d’air et qu’il n'arrivait plus à respirer avant de s’écrouler en haletant, totalement gagné par la panique. Ses souvenirs de tout ce qui s’était passé au moment étaient flous mais s’il était parvenu à se calmer c’était grâce à une personne. Mais pourquoi avait-il fallu que ce soit précisément lui qui vienne à son secours ? Pourquoi avait-il fallut que ce soit précisément lui, cet insupportable bouffon qui parvienne à le calmer et à réguler sa respiration ? Pourquoi avait-il fallut que ce soit Ezekiel Grayson lui-même qui lui vienne en aide ?! James leva les yeux au ciel avec agacement. Etait-il donc maudit ? Face à son père, James savait qu’il ne s’en serait jamais remis d’avoir fait preuve d'une telle faiblesse mais face à Grayson c'était tout simplement insupportable, parce qu’il savait que ce maudit crétin n’allait pas se gêner pour lui flanquer ça dans le nez à chaque fois qu’il le pourrait. Non décidément, il n’avait pas fini d’entendre parler de cette maudite histoire !
Il fallait vraiment qu'il arrête de penser à lui ! Le mentaliste était comme la vermine, impossible à s’en débarrasser ! Et c’était connu eux, dès qu’on parle du loup on en voyait la queue et franchement, il n'avait aucune envie de tomber sur lui, son regard suffisant et son petit sourire arrogant lui était insupportable. Déjà en temps normal, moins il le voyait et mieux il se portait, mais depuis ce maudit moment c'était quasiment devenue une question de survie ! Prit d'un affreux doute, James commença à scruter les environs autour de lui mais à son grand soulagement, il ne l'aperçu nulle part ! Cela signifiait donc qu’il n’était pas dans le coin, car si Ezekiel avait été présent nul doute qu'il l'aurait déjà repéré l'homme n'étant pas particulièrement un modèle de discrétion.

Alors qu'on lui servait un steak tartare avec des frites, il surprit une bribe de conversation de ses deux voisins qui se trouvaient juste devant lui. Dai Yong Chang. Voici justement le deuxième grand sujet de conversation qui était sur toutes les lèvres juste après Yaxley. Yang... Il le connaissait depuis toujours, il n'était pas un proche mais c’était un compagnon d’armes. Avec lui, même s'il s'agissait d'un vieux qui se comportait comme un ado, Camila avait un parfait partenaire de jeu pour rendre la vie impossible à Hasting. Allez savoir pourquoi, ce type, James n'avait jamais pu le blairer, du coup, Yong remontait dans son estime pour oser tourner le garde du corps de Camila en bourrique parce que pour oser faire un truc pareil, il fallait être soit complétement stupide, soit suicidaire ou être complétement maso. En dehors de ça, c'était un bon compagnon d’arme sur lequel on pouvait se fier, ce qui le démarquait des autres c’est que malgré toutes les horreurs auquel ils étaient confrontés, il avait su garder le sourire et avait toujours un mot pour plaisanter. Évidemment, parce qu'il était l'ami de Camila, James se faisait toujours un malin plaisir de le rabrouer lorsqu'il faisait des pitreries, mais dans le fond il était comme les autres, il l’appréciait… jusqu'au jour où on leur avait annoncé sa mort. Yong ne méritait pas ça, et à vrai dire il en avait beaucoup voulu à Camila. Autant il s'était montré d'un bon soutient pour elle lorsque sa mère avait été assassiné, car il comprenait ce qu'elle ressentait autant pour Yong il n'avait pas hésité à l'accabler. Tout le monde avait pris des pincettes avec la princesse du Bastion sous prétexte que  c'était son meilleur ami qui était mort et après ? Etait-ce une raison suffisante pour la ménager ? Il était mort à cause et uniquement à cause d'elle et Yong n'était pas le seul soldat qu’ils avaient eut à déplorer lors de cette mission suicide ! A cause de ses décisions stupides ils avaient perdus des hommes et des femmes de valeurs ! Elle avait agi sans réfléchir et tout le monde l'avait suivi sans discuter parce qu'ils avaient confiance en elle, une confiance très mal placé ! Parce qu'elle avait eu un coup de génie la fois précédente elle s'imaginait que tout lui réussirait à chaque fois ? Elle ne faisait que confirmer ce que James avait toujours su. Son père ferait un bien meilleur leader qu'elle et son pseudo second
Pourtant, aujourd'hui, 5 ans plus tard, Yong était de retour. Il était de retour sans l’être réellement car l’homme n'était plus que l'ombre de lui-même. Il avait longtemps hésité à aller le voir à l'hôpital et lorsqu'enfin il s'était décidé après avoir eu une petite discussion avec Jewel, il n’avait pu se résoudre à franchir la porte de sa chambre. Il était resté dans le couloir, à l’observer à travers la petite vitre de la porte, sans qu'il ne le voit. L'homme tremblait et sursautait au moindre bruit... cette vision l'avait particulièrement traumatisé, aussi avait-il décidé de faire demi-tour avant qu’il ne l’aperçoive.
Une fête pour son retour était actuellement en préparation, elle aurait lieu lorsque les médecins le jugeraient capable de quitter l'hôpital, et bien sur tous les Inquisiteurs qui le souhaitaient, étaient convié à cette petite sauterie. Qu’on le connaissait ou non tous étaient les bienvenue pour fêter son retour parmi les siens et lui rendre hommage. Pour sa part le soldat n'était pas certain d'avoir très envie de se retrouver face à un fantôme qui sursaute en voyant son ombre sur le mur, parce que James détestait ce qu’il était devenu parce que malgré lui, Yong renvoyait l’image d’une réalité qu’il s’efforçait d’ignorer. Yong était devenu malgré lui, l’incarnation de ce que les sorciers étaient capables de faire pour briser un homme de valeur comme Yong...
Et lui ? Aurait-il résisté ? Combien de temps aurait-il tenu ? Il ne voulait même pas y penser. Plutôt mourir que de revenir dans un tel état.

Prenant un yaourt en guise de dessert, il régla sa note et son plateau repas à la main James chassa ses pensées obscures et balaya la salle à la recherche d'une tête connue, sympathique et surtout pas prise de tête avec qui manger. Les gens avaient beau critiquer et dire que la bouffe de la cantine n'était pas la meilleure qui soit, ils n'empêchent qu'ils revenaient toujours pour s’y goinfrer. C'était d'ailleurs toujours les mêmes têtes que l'on voyait. Le blond s'avança dans l'allée principal, faisant quelques sourires et signes de têtes à certains sans s'arrêter pour autant, lorsque soudain il l'aperçut. Cette petite tête rousse, toute seule, au fond de la pièce.... Que faisait-elle ici ? Bah peu importait après tout, ça tombait très bien. Non seulement cela faisait bien longtemps qu'il n'avait pas eu le loisir de lui parler mais en plus il avait deux ou trois choses à lui dire concernant son armure. James se dirigea vers elle d'un pas décidé, il accéléra même le pas lorsqu'il aperçut Rene et sa soeur Lindsay Kirkman se diriger vers la jeune femme. Pas question que des piailleuses inintéressantes et casse pieds viennent les ennuyer. Bien plus grand et plus rapide, il les devança et posa son plateau repas pile devant la jolie rousse qui leva un regard surprit sur lui. Il lui fit un immense sourire sans réellement la regarder bien trop occuper à fixer les deux sœurs Kirkman pour leur faire comprendre que la place était désormais prise puis, il s'installa face à elle, sans s'intéresser de savoir s'il pouvait ou non se joindre à elle. Peut-être attendait-elle Withney son inséparable acolyte, ou peut-être attendait-elle quelqu’un d’autre… à vrai dire c’était même quasi certain, car Blue-Ivy n’était pas le genre de femme à rester seule, mais peu importait, il s'en moquait. Il avait décidé qu'ils mangeraient ensemble alors c'est ce qu'ils feraient.

- Tu tombes bien Blue, il fallait que je te parle. Dit-il en se coupant un morceau de pain. Est-ce que tu as eu le temps de jeter un oeil sur le reste d'armure que je t'ai rapporté ?

Une semaine après l'enlèvement de Yaxley, un fou furieux de son espèce avait libéré une créature magique appelé Chimère sur la ville de Roswell au Nouveau-Mexique. On déplorait la mort d'une vingtaine de personne dont plus d'une centaine de blessé. Si le sorcier coupable de cet acte avait été très vite maitrisé et éliminé il n'en n’avait hélas pas été de même pour cette créature qui, il fallait bien l’avouer, leur avait donné beaucoup de mal… Non en fait ce n’était pas juste de dire cela, la créature magique avait dépassé leur compétence parce qu’ils ne savaient pas du tout comme en venir à bout. Cette dernière avait fini par leur échapper et s'enfuir. Sa course folle l’avait conduit jusqu’à une autre ville du nom de Ruidoso qui elle, se trouvait en territoire indépendant. James avait essayé d'aider ces derniers mais la créature lui avait fait faire un violent vol plané qui l'avait littéralement assommé. C'était un miracle qu'il soit toujours en vie. Lorsqu'il s'était réveillé à l'hôpital, il avait découvert que son armure n'avait absolument pas tenu le choc. Il voulait bien admettre que le choc avait été violent mais de là à exploser son casque comme s'il avait été conçu en porcelaine c'était... absolument inconcevable.

- Tu admettras que ce n'est absolument pas normal qu’elle n’ait pas tenu le choc, dit-il tout en piquant sa fourchette dans un morceau de viande.

Alors qu'il levait la tête pour la regarder droit dans les yeux et qu'il s'apprêtait à mettre son morceau de viande en bouche, il suspendit son geste en réalisant que les yeux de la conceptrice d'armures étaient rouges et larmoyants et qu'elle était sur le point de fondre en larmes. Quoi… qu’est-ce qu’elle lui faisait là ?!! C’était ce qu’il venait de lui dire qui la mettait dans cet état ? Il n'avait pourtant pas l’impression d’avoir été méchant, enfin, il lui semblait…. Il savait que pour Blue, ses armures c'était un peu comme ses bébés mais de là à fondre en larmes à la moindre remarque, son genre à elle c’était pourtant de les défendre becs et ongles.... Où alors était-ce parce qu'elle se sentait responsable ? Parce qu'il avait été blessé ? Ce n'était pas grand-chose, et puis ça faisait deux semaines à présent, son épaule était parfaitement remise, sans compter que malgré son défaut évident, son armure l'avait bien protégé, sans elle, il ne serait plus de ce monde. Abaissant sa fourchette qu'il reposa sur son assiette, il tenta de calmer la jeune femme comme il pu

- Hey Blue, calme-toi, je ne critique pas ton travail, personne n'est infaillible ça peut arriver à tout le monde et au final tout se termine bien. Autant découvrir maintenant ce qui ne va pas, plutôt que de s’en rendre compte dans une situation qui aurait pu s’avérer encore plus critique tu ne penses pas ?

Non, de toute évidence, non…. Face à ce genre de situation, James se sentait complétement démuni. Il détestait consoler les gens parce qu'il ne savait pas du tout comment s’y prendre, il se sentait gauche, maladroit et stupide. Après tout, ce n'était absolument pas le genre de chose que Rearden Wilkerson lui avait appris, puisqu'à ses yeux, les soldats,... non les hommes, n’avaient pas besoin d’être consolé

- Blue c'est bon calme-toi, tout le monde va finir par nous regarder, lui fit-il remarqué dans un chuchotement de plus en plus embarrassé. il n'y a pas eut mort d'homme,... enfin pour cette fois. Je suis persuadé que ce n’est pas grand-chose et que tu trouveras vite la résolution à ce problème alors pitié arrête de pleurer, tu es entrain de me couper l'appétit


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MessageSujet: Re: What Should I Do ? ♦ ft. les amis de BI    What Should I Do ? ♦ ft. les amis de BI  Empty02.09.15 23:04


What Should I Do ?

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I can’t find you, I can only cry


Etre revenu au Bastion n’aidait pas vraiment : autour d’elle il y avait tant de monde qui passaient et discutaient et cela ne venait pas alléger sa peine. Blue-Ivy se demandait un peu comment elle avait fait pour en arriver là. Il y a une journée les choses semblaient être bien différentes : elle était fiancée à l’homme de sa vie qui devait revenir de son voyage scolaire suicide avec ses élèves et aujourd’hui c’était quelque chose de complètement différent. Elle ne savait pas si elle devait être en colère après Matthew parce qu’il était sorcier ou davantage parce qu’il le lui avait caché depuis le premier jour de leur rencontre. Qu’est-ce qui était censé être le plus important pour elle ? Il y avait là entre ses convictions et ceux des Inquisiteurs, la réponse à cette question. Cependant, la tristesse et la peine d’être séparé et de ne pas savoir où cela allait les mener, l’empêchait d’y accorder une trop grande importance. Elle aurait dû avoir une seule réaction et pourtant elle hésitait. Il y avait tous ses souvenirs, tous ses moments passés ensemble et ses projets qui n’avaient pas encore aboutis. Comme démêler le vrai du faux avec tout ça ?

Elle essayait de se forcer à avaler une bouché après l’autre mais, malgré son appétit Blue-Ivy ne pouvait rien manger. La nourriture avait le gout des cendres et du sel des larmes sur son palais. C’était loin d’être une saveur appétissante. Elle ne pouvait s’empêcher de pleurer. C’était des pleurs discrets avec de légères larmes qui coulaient le long de son visage sans qu’elle ne puisse rien faire pour l’empêcher. La jeune femme ne voulait même pas les écarter d’un geste de la main. Ces pleurs étaient les témoins de son désarroi. Blue-Ivy avait envie de laisser tomber ce repas qu’elle ne parviendrait jamais à terminer pour rejoindre sa chambre au Bastion. Là-bas, elle se roulerait en boule dans son lit et attendrait que le temps passe jusqu’à ce qu’elle ne ressente plus rien. C’était ce qu’elle avait trouvé de mieux pour l’instant et c’était loin d’être une solution viable à long terme.  Elle allait reposer sa fourchette quand elle vit quelqu’un s’assoir à sa table et cette personne était loin de lui être inconnu. Il faut dire qu’avec son métier elle connaissait beaucoup d’Inquisiteurs, notamment ceux qui étaient soldat.

Elle leva un regard surpris sur James qui venait de la rejoindre. C’était une parenthèse assez inattendue dans son malheur. Il ne prit pas la peine de perdre son temps en salutation et il commença par lui dire qu’il avait deux ou trois choses à discuter avec elle. Il était question de son armure. Il est vrai que son armure avait présenté des défauts et qu’il l’avait apporté à Blue-Ivy. Sur le coup, cela lui avait semblé bien étrange que l’armure n’ait pas tenu le coup. La jeune femme s’était demandé si c’était dû à une erreur de calcul de sa part ou bien une erreur de matériel. Au moment cela lui avait vraiment importé mais, depuis la dernière discussion avec Matthew, cela lui était complètement sortie de l’esprit. James continuait à parler en voulant qu’elle admette que c’était étrange que son casque se soit explosé comme de la porcelaine. Franchement, en cet instant, elle ne voulait pas y réfléchir. Là pour ce moment, elle était principalement retenue par sa peine et son mal être face à ce qui s’était passé avec son fiancé. Les problèmes d’armures et autres discussions en rapport avec son travail lui paraissait bien moins important et pourtant, elle adorait son travail qui avait une grande importance dans sa vie.

Elle avait du mal à se retenir de pleurer encore une fois. C’était impossible de se concentrer et James qui continuait à lui parler de son armure comme si c’était important en cet instant. Elle aurait voulu retenir ses larmes mais, ce fut bien trop difficile et les larmes jaillirent de ses yeux sans qu’elle puisse rien n’y faire. Le discours pourtant rationnel et important de la part de James ne faisait que lui donner l’impression que le monde ne tournait pas rond. Finalement, son interlocuteur finit par se rendre compte que quelque chose n’allait pas vraiment bien. Il essayait maladroitement de lui demander de se calmer mais, ce n’était pas vraiment probant comme manière de faire. Il ne savait vraiment pas s’y prendre. Alors même qu’elle était triste, elle avait presque envie d’être en colère. Comme si couper l’appétit de James était d’une importance capitale alors même que son fiancé venait de lui avouer que depuis le début il lui mentait sur le fait qu’il était un sorcier. L’amure et l’appétit de James étaient le cadet de ses soucis en cet instant.

« James ! Arrête ! Tu t’y prends comme un manche. » Répliqua la jeune femme agacé et toujours aussi triste que la pierre. « Si tu veux savoir ce n’est absolument pas parce que ton armure s’est brisée que je suis en larmes. C’est certes très regrettable mais, il y a des choses bien plus tristes qui m’arrivent en ce moment… »

Certes son travail avait de l’importance mais, là il s’agissait de sa vie de tous les jours, de son amour et de sa vie de tous les jours, dont il était question. Même si Matthew lui avait menti et que son existence sur le territoire des Inquisiteurs étaient une aberration, elle l’avait dans la peau. Il faisait partie d’elle et de sa vie, depuis un moment. Ils avaient eu le projet d’unir leur vie et de ne faire qu’un autant au niveau de la loi que dans un sens symbolique profond.

« James, j’ai découvert qu’une partie de ma vie était basé sur un terrible mensonge et ça prend le pas sur les armures et sur mon travail, car ça me touche personnellement. » Dit-elle d’une voix plus calme avec toujours un sanglot.

© Grey WIND.


Spoiler:


Dernière édition par Blue-Ivy M. Jagger le 15.09.15 19:35, édité 2 fois
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James A. Wilkerson
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MessageSujet: Re: What Should I Do ? ♦ ft. les amis de BI    What Should I Do ? ♦ ft. les amis de BI  Empty10.09.15 13:48



Please, don't cry



Elle n'avait pas crié, mais le ton de sa voix avait été si net et autoritaire, qu'il n'esquissa plus un geste pendant deux petites secondes. Plus parce qu'il avait été surpris par son agacement que parce qu'elle avait fait preuve d'une quelconque autorité avec lui.

- D'accord... prononça-t-il en faisant trainer sa voix.

Il ne pouvait nier qu'elle avait raison. Consoler les gens n'était vraiment pas son truc donc s'entendre dire qu'il s'y prenait comme un manche n'était pas non plus une surprise en soi. Ce qui l'était par contre c'était qu'on le lui dise, il n'en n'avait pas vraiment l'habitude, mais venant de BI, il ne devrait même pas être surprit, la jeune femme ayant pour habitude d'appeler un chat un chat. Il fut toutefois rassuré d'apprendre que ce n'était pas de sa faute si elle se trouvait dans cet état. Sa faute ou celle de son armure, parce qu'il n'aimait pas particulièrement être la cause des larmes des personnes qu'il appréciait, d'autant plus qu'il ne lui avait absolument rien reproché.
Mais du coup, si ce n'était ni de sa faute, ni celle de son armure, le blond se demanda ce qui avait bien pu mettre la jeune femme dans cet état. Depuis qu'il la connaissait jamais encore il ne l'avait vu pleurer ni même être effondrée. Joyeuse, souriante, moqueuse, amoureuse, furieuse, coléreuse, ça oui, c'était la Blue qu'il connaissait, mais effondrée comme elle l'était actuellement, ça ne lui ressemblait définitivement pas.

Il ignorait ce qui lui arrivait mais Blue ne devait pas rester seule, ses amies ne devaient probablement pas être loin et n'allaient pas tarder à la rejoindre pour lui apporter le réconfort dont elle aurait véritablement besoin et que lui serait bien incapable de lui apporter. Jetant un rapide coup d'oeil autour de lui à la recherche des silhouettes familières de Withney, Thalya ou Jordan... réflexion faites, non pas Jordan, elle avait autant d'empathie qu'un bloc de glace,... mais il ne reconnu aucune des amies proches de la rousse dans le coin. Pendant un instant il hésita à passer un coup de fil à Matt, mais faire cela devant BI ne serait pas vraiment très judicieux, ça donnerait juste l'impression qu'il cherche à se débarrasser du problème. Coupant cours à ses veines recherches pour essayer de confier le bébé à quelqu'un d'autre qui saurait indéniablement mieux s'y prendre que le manche qu'il était, il levant son regard sur la jeune femme qui semblait avoir décidé de s'ouvrir à lui. "Oh non pas ça... !" Songea-t-il intérieurement. Mais pourquoi s'était-il assis face à elle ? Il n'était absolument pas la personne qu'il lui fallait. Il avait déjà bien assez de mal à résoudre ses propres problèmes alors ceux des autres....

La curiosité l'emporta cependant, ainsi et surtout que la détresse de son amie. Qu'est-ce qui avait bien pu mettre Blue dans cet état, ça lui ressemblait si peu. Pourquoi prétendait-elle qu'une partie de sa vie était basée sur un mensonge ? Il ne connaissait personne à la vie plus parfaite, heureuse et épanouie que celle de la conceptrice d'armure. Elle était une femme brillante, probablement l'une des ingénieurs les plus intelligentes que leur armée pouvait compter. A chaque fois que l'on pensait ne pas pouvoir faire mieux en matière d'armement, elle réussissait l'exploit de repousser encore les limites de l'inimaginable. Et puis ce qu'elle avait fait à Jordan, avec l'aide de sa cousine, était un véritable miracle.
Coté vie privé, c'était exactement pareil, elle formait avec Matt l'un des couples les plus amoureux qu'il connaissait. A les voir se bécoter sans arrêt, on pourrait les croire tout droit sorti d'un de ces romans à l'eau de rose et pourtant ils étaient bien réels. Ils avaient acheté une superbe maison, et allaient très prochainement s'unir pour le meilleur et le... meilleur. Alors que pouvait-il bien lui arriver ? D'ailleurs que faisait-elle ici, au Bastion même ? C'était assez loin de chez elle. Mais surtout, pourquoi ces larmes ? Pourquoi prétendait-elle que sa vie était basée sur un mensonge ? C'était-elle disputée avec Matt ? Il retint de justesse un sourire à cette simple idée ! Il imaginait parfaitement le genre de dispute entre eux, un truc complétement stupide et probablement en lien avec le mariage. Une dispute aussi ridicule que le choix de la couleur de la chemise du marié pour le jour J. Un petit rien que BI montait en épingle comme toujours.

Ouvrant sa bière, il en servit dans son verre, puis, reposant cette dernière devant lui, il s'empara du verre d'eau de Blue qu'il posa sur son plateau et lui tendit en échange son verre remplit de bière.

- Tiens, lui dit-il ça te fera du bien, et maintenant raconte-moi tout. Je suis persuadé que la situation n'est pas aussi dramatique que tu le penses.

Blue travaillait sans relâche et entre ces dernières semaines où le Bastion était en ébullition et la préparation de son mariage, pas étonnant que la belle rousse finisse par craquer. Le surmenage rien de plus. Voilà ce qu'il allait lui conseiller dès qu'elle aurait fini de s'ouvrir à lui, il lui dirait de rentrer chez elle, de prendre une journée de congé, de se reposer un peu, puisque de toute manière vu son état elle ne risquait pas d'être productive. De son coté, il appellerait Matt et lui dirait de rentrer fissa pour aller dorloter un peu sa promise. Satisfait de son plan et de son futur conseil qui était loin d'être mauvais, bien au contraire, James fixa la jeune femme et dans un petit sourire encourageant, l'invita à s'ouvrir à lui


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MessageSujet: Re: What Should I Do ? ♦ ft. les amis de BI    What Should I Do ? ♦ ft. les amis de BI  Empty16.09.15 17:41


What Should I Do ?

All day long I try to erase you, but you arise in my thoughts again
All day long I try to say goodbye to you, but you arise in my thoughts again
Although you’ve gone to a place where I can’t hold you even if I reach out my hand
I can’t find you, I can only cry


Elle savait que ce n’était pas une bonne chose que d’exprimer son mécontentement de cette manière. Blue-Ivy sentait qu’elle n’aurait même pas dû descendre et qu’elle aurait mieux faire de continuer à pleurer dans son petit coin, roulé en boule dans sa chambre de fonction poussiéreuse, en espérant que ça passe un jour. A la place, elle s’était mise sous la douche et son estomac l’avait forcé à descendre se restaurer, même si la nourriture avait le goût de cendres sur son palais. Rien n’avait vraiment de saveurs ou d’odeurs. Se mêlait à tous en venant à la cafétéria, avait été une grossière erreur. Elle se sentait déphasé par rapport à tous gens qui suivaient leur petit bonhomme de chemin. Elle avait le cœur réduit en mille morceaux et voilà que James, qu’elle appréciait beaucoup d’habitude, venait lui parler de son défaut de construction sur son armure. Comme si c’était le plus important à ce moment précis ? Il s’en était sorti, non ? Il n’avait pas besoin qu’on lui passe la pommade et il aurait une nouvelle armure très vite. C’est pour ça qu’elle avait fini par répondre assez sèchement à ses paroles. Quand elle se sentirait mieux, elle s’en voudrait peut-être mais, sur le moment elle avait besoin de lui faire comprendre que c’était trop pour elle.

Il sembla surpris pendant un instant. Blue-Ivy lui trouva l’air d’une carpe qui essaye de respirer mais, elle se garda bien de lui dire. C’était une distraction d’un instant sur sa détresse. Il sortit un petit d’accord trainant qui laissait clairement comprendre qu’il était étonné de son petit coup d’éclat. Il faut dire qu’elle n’était pas vraiment du genre à s’enflammer quand elle était en présence des personnes qu’elle appréciait. Les rares personnes qui étaient capables de la rendre folle se comptaient sur les doigts de la main : Jaxon, Ishmael et Charles Senior et Junior. C’était peu, en fait. Elle avait fini par lui expliquer les raisons de son petit coup d’éclat et du fait qu’elle était au bord des larmes. Rien que d’y penser, elle pouvait presque les sentir arriver, prête à couler sur ses joues. La jeune femme ne semblait jamais être à court de larmes. James n’aurait pas été la première personne à qui elle aurait parlé de ça. Cela aurait dû être Withney ! Cependant, depuis quelques temps, elle avait du mal à la sentir présente. Sa meilleure amie semblait faire face à ses propres soucis et Blue-Ivy ne se sentait pas d’ajouter les siens à ses épaules. Seulement, elle ne pouvait pas garder ça pour lui plus longtemps. C’était de trop.

James avait la sensibilité d’un éléphant dans un magasin de porcelaine mais, au fond c’était un gentil garçon. C’était presque un miracle, vu la famille qu’il avait. Le père de James n’était pas réputé pour sa douceur. Il n’y avait bien que June qui puisse supporter de rester en sa compagnie, longtemps. Malgré la dureté que semblait laisser transparaitre son père, James avait gardé une sorte d’âme d’enfant qui le rendait attachant. Il avait une bière sur son plateau dont il remplit son verre et l’échangea contre le sien qui était plein d’eau. Avec quelques paroles réconfortantes, il lui proposa d’en boire pour se changer d’esprit et se dit à l’écoute de ce qui avait pu se passer pour la rendre dans cet état, non sans minimiser le problème. C’était normal, il ne pouvait savoir que c’était bien plus grave qu’il n’y paraissait. Blue-Ivy contempla le verre pendant un instant, avant de s’en emparer et de boire cul-sec le contenu du verre. Le liquide ambré coulait et semblait la rafraichir. L’alcool ce n’était pas une très bonne solution dans sa situation mais, elle devait avouer que cela faisait du bien, rien qu’un instant. Pendant qu’elle buvait, elle se demanda ce qu’elle allait pouvoir dire à Jame et de quelle manière le présenter.

Finalement, le mieux était encore de dire la vérité sans détour. Son plus jeune frère était ainsi depuis la supposée mort de Jordan : une boule de franchise déprimante à souhait. Elle ne pouvait pas le lui reprocher, car elle se sentait en partie responsable de son état. C’était peut-être un retour des choses, le karma qui revenait lui montrer que pour le mal qu’elle avait fait à son frère, elle devait payer un certain prix. La vérité, lui éviterait de tourner trop longtemps autour du pot et elle pourrait dire ce qui la rendait si triste. Qu’on arrête de lui poser la question pour qu’elle puisse essayer d’oublier que ce qu’elle avait appris, lui pesait plus que tout. Oh, qu’il était dur de se dire que Matthew avait pu lui mentir pendant tant de temps. Des mensonges et rien d’autre. Elle n’arrivait plus à savoir si tout ce qu’ils avaient vécu n’avait été qu’un mirage, un doux rêve ou un très beau mensonge. Elle prit son inspiration et se décida enfin à dire ce qui la préoccupait le plus. La créatrice d’armure leva les yeux vers son ami et le contempla avant de prendre la parole et de lui avouer toute la vérité. Elle espérait que cela la soulagerait un peu de cette peine qui devenait de plus en plus difficile à porter. Cependant, elle ne pensait pas que ça serait une solution miracle. Blue-Ivy avait l’impression que c’était impossible.

« C’est à propos de Matthew… Ce n’est pas une chose anodine qui m’arrive, James. C’est bien plus grave que tu ne peux l’imaginer. » Dit-elle pour commencer.

Blue-Ivy savait que parmi les Inquisiteurs, elle faisait partie de ceux qui étaient le moins intransigeante dans leur lutte. Il faut dire qu’elle avait passé son enfance, adolescence et le début de sa vie d’adulte auprès de sorciers, sans ressentir une particulière haine envers eux. Son seul intérêt, c’était de créer les plus belles et les plus puissantes des armures et d’exercer le métier de ses rêves. Elle y était arrivée et c’était grâce aux Inquisiteurs, qu’elle considérait comme sa véritable famille. C’était des gens passionnés, intéressants et plus aimants que certains voulaient le faire croire. Cependant, il y avait bien une caractéristique prédominante parmi les Inquisiteurs : leur haine des sorciers et de la magie. Il faut dire que l’actualité récente, leur donnait raison : entre les mensonges des Yaxley, les agissements des créateurs des Partisans du Nouveau Monde, la folie des Mages Fondateurs, il était normal de se demander si c’était vraiment une bonne chose que de donner une chance aux sorciers. Malgré tout cela et les raisons données par Matthew, elle ne pouvait comprendre qu’il n’ait pas eu le courage de lui dire avant alors même qu’il savait qui elle était. Est-ce que le mensonge était la seule chose que les sorciers avaient en commun ?

Elle se pencha vers James et prit une voix tout basse, en jetant des coups d’œil de tous les côtés. Elle espérait que personnes d’autres n’entendent ce qu’elle s’apprêtait à dire à son ami :

« Matthew est un sorcier… »

Voilà, elle l’avait dit. Elle avait l’impression qu’une ombre noir se dessinait et assombrissait encore plus cette journée, peu glorieuse.

© Grey WIND.

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James A. Wilkerson
James A. Wilkerson

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MessageSujet: Re: What Should I Do ? ♦ ft. les amis de BI    What Should I Do ? ♦ ft. les amis de BI  Empty25.09.15 8:24



Please, don't cry



Le son des voix alentours étaient devenus un simple bourdonnement lointain et confus. Autour de lui, tout semblait avoir disparu pour ne se concentrer que sur une seule personne, la jolie rousse totalement anéantie qui lui faisait face et qui venait de lui murmurer quelques mots à son oreille. Des mots qu'il n'arrivait absolument pas à assimiler. Des mots qui n'avaient aucun sens et que l'on ne pouvait décidément pas associer l'un avec l'autre. Il avait presque envie d'en rire. Matt ? Un sorcier ? C'était complétement grotesque ! Ça n'avait tout simplement aucun sens.

- Qui t'a mis cette idée en tête ? Lui demanda-t-il en se retenant de rire et en essayant de dédramatiser la situation.

C'était tellement ridicule. Elle n'était pas sérieuse quand même ? Comment pouvait-elle croire une telle énormité ? Blue n'était portant pas quelqu'un de crédule en temps normal elle aurait du rire au nez de celui qui avait lui sorti une telle absurdité, pourtant... elle ne mettait aucunement cette information en doute. Bien au contraire, elle était même persuadée de la véracité de ces propos, et si elle en était à ce point convaincue ce ne pouvait signifier qu'une seule chose, elle l'avait vu de ses propres yeux...
Non, non, c'était ridicule, il n'arrivait pas du tout à le concevoir, pourtant toute cette douleur qu'éprouvait BI en cet instant et qui se reflétait dans ses prunelles larmoyantes, tout ce désespoir sans omettre ses paroles, ne firent que confirmer la véracité de ses propos. Le sourire hésitant de James s'effaça peu à peu de son visage, pour ne laisser place qu'à une seule certitude dans son esprit : Matthew s'était joué d'eux depuis le départ.

Son poing se referma de colère et il détourna la tête pour ne pas laisser voir à BI à quel point il avait envie d'étrangler ce salopard. L'amusement qu'il avait éprouvé en voyant Blue boire son verre cul-sec avait totalement disparu, ne restait à la place que la furieuse envie de faire payer tout le mal que Matthew venait de faire à Blue. Se tournant à nouveau vers elle, il observa un peu plus en détail la jeune femme qui se tenait face à lui. Elle avait les yeux rougis et bouffis d'avoir tant pleuré, des cernes de ne pas avoir dormis, et elle était encore plus pâle qu'à l'accoutumée. Le fait qu'elle n'ait presque pas touché à son assiette lui indiquait qu'elle n'avait probablement rien avalé depuis quelque temps. Instinctivement, il se leva de son banc pour la rejoindre et s'assoir à côté d'elle avant de la prendre dans ses bras avec tendresse, pour la laisser se blottir contre lui et y trouver un peu de réconfort. James savait que les relations de la jeune femme étaient assez tendues avec sa famille, ce n'était donc pas auprès d'elle qu'elle pourrait trouver un quelconque soutient. Withney n'était pas là, or il doutait fort qu'en pareille situation elle l'aurait laissé seule si elle avait su ce qui se tramait dans la vie de sa meilleure amie. D'ailleurs... pourquoi n'était-elle pas là ? Pourquoi Blue ne s'était-elle pas tournée vers elle ? Au lieu de rester toute seule ici à se morfondre et à broyer du noir ? N'est-ce pas ce que font les filles en général ? Il ignorait ce qui se passait entre elles, mais il ne lui fallut pas bien longtemps pour comprendre qu'elle avait probablement dû affronter cette terrible vérité toute seule. Faisant fi de tout ce qui les entourait, et des commérages qu'aurait vite fait de provoquer cette étreinte, qui ne se voulait rien de plus qu'une étreinte amicale, James ne se préoccupa que de la jeune femme. Lui qui était pourtant assez avare en démonstration de tendresse, déposa un baiser sur le cuir chevelu de la jolie rouquine au coeur brisé. Si son comportement et le moindre de ses gestes étaient empli de douceur et de tendresse, intérieurement il bouillonnait. Bon sang pendant toutes ces années cet enfoiré s'était joué d'elle, mais pas seulement, il les avait tous trompé : Thalya, Withney, Jordan, lui, tous sans exception. Pourquoi avait-il fait ça ? Quel but cherchait-il à atteindre en s'infiltrant de la sorte ? Bon sang, il s'était servi d'elle ! Personne n'aurait pu soupçonner quoique ce soit, absolument personne. Un doute se mit alors à l'assaillir, qui lui fit poser un regard interrogateur sur BI

- Depuis quand es-tu au courant ? Comment l'as-tu découvert ? Est-ce qu'il t'a fait du mal ?

S'il avait osé la toucher ne serait-ce que d'un cheveu, il se jura de le lui faire amèrement regretter. Bon sang !! Dire qu'il avait failli appeler ce salopard pour qu'il vienne consoler sa fiancée. Sa fiancée ! Il avait poussé le vice à lui faire miroiter des promesses d'avenir qu'il n'avait jamais eu l'intention de tenir

- Tu ne devrais pas rester seule, lui conseilla-t-il. Où vis-tu en ce moment ?

Un regard de Blue lui suffit à comprendre qu'elle avait pris une chambre,... ici ?!! Non, ça ce n'était pas acceptable ! Elle ne pouvait pas rester seule ici. Ces chambres étaient déprimantes à souhait, ça n'allait certainement pas aider BI à remonter la pente mais plutôt la faire plonger un peu plus dans les abysses de la dépression. Pourquoi n'avait-elle pas été se réfugier chez l'une de ses amies ? Ce n'était pas ce qui manquait à BI. Blue était une femme toujours très entourée, pourtant, c'était lorsqu'elle avait le plus besoin d'une présence à ses côtés qu'elle se retrouvait seule...

- Très bien, fit-il en frottant ses mains sur ses cuisses avant de se lever et de lui tendre la main. On va chercher tes affaires, tu viens chez moi. Pas question que tu restes toute seule ici. Ce n'est pas un palace mais c'est correcte et tu seras tranquille et je prendrais le canapé. Je ne t'embêterais pas mais je serais là, si tu as envie d'en parler ou même d'autre chose, par contre pour ta survis ne me demande pas de cuisiner, lui sourit-il. Alors tu viens ?

Sa main était toujours tendue vers elle, plongeant son regard dans le sien. Quelque soit sa réponse, lui avait déjà pris sa décision. Elle ne resterait pas une seule seconde ici. Soit elle venait chez lui, soit il téléphonait à Withney, c'était là le seul choix qu'il lui autorisait.



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MessageSujet: Re: What Should I Do ? ♦ ft. les amis de BI    What Should I Do ? ♦ ft. les amis de BI  Empty09.10.15 22:10


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Elle avait eu peur de prononcer les mots de la vérité. D’une part parce que c’était une vérité dangereuse à prononcer au cœur du Bastion, le centre névralgique des opérations des Inquisiteurs qui n’étaient pas particulièrement ami avec les sorciers, d’une seconde part, Blue-Ivy avait un certain scrupule à mettre Matthew en danger de cette manière. Même s’il lui avait menti pendant si longtemps et qu’elle était perdue quant à la manière de réagir face à cette accablante vérité, la jeune femme avait encore des sentiments pour celui qui était encore son fiancé. Ce n’était pas une chose qui allait disparaitre d’un claquement de doigts et c’était pour ça qu’elle réagissait si mal à la situation. D’habitude elle avait un caractère fort qui ne s’embarrassait pas des contraintes. Elle avait bien tout quitté pour rejoindre l’entreprise de Caleb. La conceptrice d’armure n’avait normalement pas froid aux yeux et tous ceux qui la connaissaient el savaient bien. Pourtant aujourd’hui elle se trouvait dans une position où elle était perdue, effrayée et terriblement triste. Une combinaison assez désastreuse et qui ne lui ressemblait en rien. Blue-Ivy avait eu besoin de parler à quelqu’un et si elle aurait été plus à l’aise avec ses amies telles que Wihney ou bien Thalya, elle ne craignait pas d’ouvrir son cœur à James qui comptait aussi parmi ses amis proches.

Evidemment, il ne le prit pas vraiment avec la même gravité qu’elle. Il l’interrogea même sur qui avait pu lui mettre cette idée en tête. Elle avait bien envie de lui répliquer que c’était de Matthew même qu’elle l’avait appris mais, elle n’arrivait pas à en dire davantage. La scène de révélation tournait et retournait dans sa tête. Elle revoyait le visage de Matthew. C’était tellement difficile. La conceptrice d’armure avait l’impression que chaque souvenir c’était comme si quelqu’un essayer de détruire son cœur à coup de petite cuillère. Elle ne vit pas la réflexion interne auquel dû faire face James tandis qu’il comprenait petit à petit qu’elle ne plaisantait pas. Blue-Ivy avait simplement envie de s’entourer de ses bras et d’oublier que cette révélation n’ait jamais eu lieu. Elle aurait voulu pouvoir remonter le temps et rester ignorante de ce fait. C’était quelque part égoïste mais c’était une pensée qui ne cessait de lui revenir. Elle releva quand même enfin son regard pleins de larmes vers James et vit qu’il s’était détourné mais, que ses poings étaient serré et tout semblait montrer qu’il était en colère. Elle allait ouvrir la bouche mais soudain il se leva et vint s’assoir à côté d’elle sur le banc et prit dans ses bras avec tendresse.

Cela la toucha et elle ne put retenir d’autres larmes tandis qu’elle se serrait contre lui. Cependant, dans sa tête elle n’avait que la pensée de Matthew. Elle revoyait leurs moments ensemble et les milliers d’autres étreintes comme celle-ci qu’ils avaient partagés. Blue-Ivy était pourtant reconnaissante à James de la serrer ainsi. Elle pouvait essayer de trouver du réconfort dans une étreinte amicale alors même que dans sa tête et son cœur elle ne pensait qu’à un autre. C’était d’autant plus surprenant quand on connaissait que James n’était pas particulièrement démonstratif. En cela, il ressemblait fortement à son père qui était aussi chaleureux qu’un glaçon. Elle le sera plus fort contre elle comme s’il était une sorte d’ancre à laquelle se raccrocher pour éviter de se noyer sous les vagues et la tempête qui se trouvait dans sa tête. La jeune femme tentait de ne pas laisser ses souvenirs l’assaillirent de trop, mais c’était peine perdu et les larmes ne cessaient pas de couler. C’était des sanglots muets qui ne faisaient pas le moindre bruit. James avec tendresse à nouveau déposa un baiser sur le dessus de sa tête et cela ne l’aide pas à cesser de pleurer. Tant de gentillesse, la touchait véritablement. Blue-Ivy avait besoin de réconfort dans la tourmente à laquelle elle faisait face et qui ne semblait pas vouloir s‘arrêter.

James l’interrogea alors pour savoir depuis quand elle savait la vérité et comment elle avait fini par l’apprendre. Il voulut aussi savoir si Matthew lui avait fait le moindre mal. Même si sa révélation avait été aussi rapide et précise qu’un tir, son fiancé n’avait pas cherché à lui faire du mal, selon ses propres dires. Blue-Ivy aurait préféré une blessure physique. Celles de l’esprit mettent toujours plus de temps à guérir et vous poursuivent pour toujours. Elle releva son regard vers son ami et repoussa les larmes qui avaient coulé sur son visage avant de lui répondre :

« Je le sais depuis peu. C’était hier, il devait rentrer de son voyage scolaire avec sa classe de New Phoenix. Dire que j’avais peur qu’il puisse lui arriver quelque chose là-bas. Il n’arrêtait pas de me dire qu’il saurait quoi faire pour assurer la sécurité de ses élèves mais, je ne me doutais pas que c’était parce qu’il fait partie de ces personnes qui maitrisent… la magie. » Elle se tut un instant avant de reprendre encore plus doucement. « Il disait qu’il ne pouvait plus se retenir et qu’il devait me dire qui il était parce que j’avais insisté pour rencontrer sa famille avant que l’on ne se… marie. »

Elle ne pouvait pas continuer de parler c’était trop dur. Cependant, elle ne voulait pas mentir sur ce qui s’était réellement passé ou garder des choses sous silence. Elle se rendait compte que c’était la pire chose que l’on pouvait faire à quelqu’un qu’on apprécie.

« Il ne m’a rien fait… C’est moi qui suis partie… Je ne pouvais pas rester et je suis venu ici où je sais que je peux me sentir... » Elle hésita à dire sauve et fini par conclure avec d’autres mots « Chez moi. »

James lui conseilla de ne pas rester seule mais, elle ne voyait pas où elle pourrait aller. Elle aurait du demander à Whitney mais, cette dernière était tellement éloignée d’elle ces derniers temps, qu’elle n’osait pas faire cette démarche. Elle ne savait pas trop ce qui préoccupait sa meilleure amie mais, elle ne pouvait pas lui donner ses problèmes à prendre en considération en plus des siens. C’est pour ça qu’elle avait repris sa vieille chambre au Bastion. Un endroit triste et terne qui lui rappelait trop ce qu’elle avait laissé derrière elle : son véritable foyer et son fiancé. Quand elle avait quitté la demeure familiale des Jagger, le moindre logis lui paraissait bien meilleur mais, dans cette situation ce n’était pas le même cas. James l’interrogea sur le lieu où elle vivait et elle se contenta de hausser les épaules de tel sorte qu’elle incluant tout le bâtiment. Où aurait-elle pu se rendre ? Il n’y avait qu’une personne qu’elle aurait pu rejoindre : son frère. Mais il était hors de question qu’elle mette les pieds à New Phoenix, pas quand cette ville lui rappelait désormais Matthew. Elle n’avait jamais compris pourquoi son frère s’était exilé là-bas. Quel gâchis…

James ne se laissa pas démonter par sa réponse et il se releva tout en tendant une main vers elle. Avec un ton sans appel, il lui annonça qu’ils allaient chercher ses affaires dans sa minuscule chambre de fonction et qu’elle allait vivre chez lui. Il la prévint seulement qu’il n’était pas très bon pour ce qui était de la cuisine. Ce fut son sourire qui convainquit la jeune femme de ne pas protester. Elle ne voulait pas rester seule et James avait été le premier à lui tendre la main métaphoriquement parlant. Elle se saisit alors de celle qui lui tendait physiquement et se releva. Elle avait toujours les yeux rougis et ses pensées étaient toujours tournées vers l’objet de son désarroi et de sa tristesse. Mais Bue-Ivy savait qu’elle n’était pas seule dans cette tourmente et c’était déjà un grand réconfort. Ensemble, ils quittèrent la cafétéria pour aller chercher ses affaires. Blue-Ivy ne savait pas ce que serai demain ou les jours à venir mais, elle avait au moins quelqu’un sur qui compter avant de décider ce qu’elle allait bien pouvoir faire.

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