C'était l'été. L'été de ses dix ans. Le jeune Héres était excité comme une puce. Aujourd'hui était le grand départ pour LE voyage en Europe qu'il effectuait seul à seul avec son père.
Ca faisait presque un an que l'enfant attendait ça de pied ferme. Il voulait découvrir tout ce que pouvaient offrir l'Angleterre et la France. Les deux pays de ses grands-parents.
La veille, il avait un peu pleuré dans les bras de sa mère. Son père n'était pas au courant évidemment mais deux semaines sans elle serait très long. Et puis il laissait aussi son petit frère de quatre ans qui avait été toujours très amusant à regarder.
Mais ce matin, les larmes avaient séchées et un grand sourire se dessinait constamment sur ses lèvres.
Il allait voyager sur les terres de ses ancêtres et peu de ses copains avaient déjà eu cette opportunité. Mais c'était vrai que son père n'était pas n'importe qui non plus et Héres savait très bien qu'il ne fallait pas qu'il l’embarrasse d'une quelconque manière.
Il avait tellement hâte de visiter tous ces endroits que son père avait frôlé du pied lorsqu'il avait son âge !
Peut-être verrait-il même la célèbre école de Poudlard ? Et Londres aussi ? La ville à elle seule semblait magique. Quand à la France...En réalité, Héres n'en savait que très peu de chose à dix ans. Il craignait d'ailleurs un peu que son père puisse le questionner à ce sujet et voir qu'il ne connaisse pas encore les réponses.

Le jeune garçon ne cessait de bouger d'un sac à l'autre (juste deux en fait, agrandit par un sortilège pour qu'ils ne manquent de rien durant leur périple) sous les yeux un peu émus de sa mère.
-Oui Maman, je ferai attention ! Oui, j'écouterai Père...  
Il regarda le petit sourire se dessiner sur les lèvres de cette dernière et il couru se réfugier dans ses bras une dernière fois.
Au loin, il entendait les pas de son père se rapprocher.
Vite, il se détacha d'elle en acceptant son baiser sur le front, il fit une petite pichenette sur la joue de Priscus qui semblait un peu jaloux de ne pas partir lui aussi, même si les parents lui avaient déjà expliqué qu'il était trop petit, et il se replaça près des bagages, le coeur battant.

C'est alors que Saevus Yaxley fit son entrée. Il était grand, fort et musclé son père. Le jeune Héres l'admirait beaucoup. Il l'observa dire au revoir à sa mère et à son frère avant de venir auprès de lui. Il releva la tête vers lui et lui fit un petit sourire timide, les yeux brillants d'excitation.  

-On y va ? Demanda-t-il de sa voix fluette.

Codage fait par .Jenaa

Le moment du départ était enfin arrivé pour Saevus et son fils aîné. Depuis qu'il avait annoncé au gamin son intention de l'emmenait sur les traces de leur famille en Europe, Héres n'avait plus d'autres sujets de conversations.

Saevus ne le formulait pas à voix haute mais lui aussi avait hâte de partir. Presque vingt ans s'étaient écoulés depuis qu'un Yaxley n'avait pas remis officiellement les pieds sur le sol européen. Même si Saevus s'était rapidement adapté à son pays adoptive et qu'il avait à présent l'âme d'un citoyen américain, l'Angleterre et la France lui manquaient. De plus, il appréciait beaucoup l'idée de passer du temps seul avec son fils aîné. Héres était un jeune garçon, pleins d'enthousiasme et de vie. Intelligent, vif, poli, il avait tout de garçon modèle bien qu'il montrait une sensibilité exacerbée qu'il s'efforçait de cacher en présence de son père.

Saevus régla les dernières formalités avant leur départ et passa ses directives à Invictus qui aurait la responsabilité des affaires courantes à l'absence du leader. Ce dernier avait tout confiance en Rookwood. Il s'acquitterait de sa tâche et rendrait le territoire aussi ordonné qu'il l'avait reçu.

Quand le père arriva dans la chambre de son fils, il y trouva toute la famille réunie. Lyra tenait Priscus par la main. Le cadet boudait et sur son visage, Saevus crut voir la mine de Régina dans ces mauvais jours. Le patriarche se tourna vers son fils impatient qui lui demandait s'ils comptaient partir. D'un élégant mouvement du poignée, Saevus fit léviter les bagages et les rapetissa enfin qu'ils puissent entrer dans la poche de sa veste.

"Oui nous y allons mon garçon. Mais avant, je veux te rappeler quelques règles de conduite : reste toujours près de moi. Tiens moi la main dans les transports et les grandes villes. Ne discute pas mes directives et sois poli avec nos hôtes. Nous allons être accueilli par les Malefoy. C'est une ancienne famille traditionnelle britannique. Ils n'ont pas la même culture que toi et n'y connaissent pas grand chose en moldu. Ils ont un fils de ton âge, Scorpius avec qui tu devrais t'entendre...

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Le jeune garçon avait les yeux rivés sur ceux de son père en écoutant ses directives de dernières minutes.
Rester toujours près de lui. Simple, Héres serait terrifié s'il se retrouverait jamais seul dans un endroit qu'il ne connaissait pas.
Lui tenir la main dans les transports et les grandes villes. Ca allait de soi avec la règle numéro une.
Être poli avec les hôtes Évidemment la politesse était son langage et il ne connaissait que celui là. Il était presque à sauter sur place tant son impatience était grande. Vivre chez les Malefoy ! Son père avait déjà plusieurs fois mentionné son ami et Héres avait hâte de voir à quoi il ressemblait. De plus, savoir qu'il y aurait un autre enfant dans la maison était une promesse de belles aventures.

Garçon consciencieux, il hocha vigoureusement la tête à chacune des règles de vie de son père. Il allait lui montrer à quel point il pouvait lui faire confiance, ça oui !
Il lança un dernier regard vers sa mère et son frère. Il leur fit un grand sourire où se mêlaient excitation et une légère appréhension avant de se saisir de la main que son paternel lui tendait. Ensemble, ils se dirigèrent hors de la tour Yaxley et de là, disparurent d'Amérique pour réapparaitre en Angleterre.

Le voyage fut très éprouvant mais la mère du jeune garçon lui avait donné une pilule anti-vomitif.
La première chose qu'il remarqua, c'était la différence de climat. Le vent leur fouettait le visage mais le soleil, qui semblait plus courageux que chez eux, trouvait tout de même le moyen de percer à travers les quelques nuages pour leur permettre de ne pas avoir froid.
Ils étaient arrivés devant une grande barrière qui impressionna beaucoup le petit garçon. Mais il y avait déjà un monsieur derrière. C'était un serviteur, cela se voyait directement à la tenue  qu'il portait. Ce dernier leur ouvrit la grille avec un sourire et une drôle de façon de prononcer les mots. C'était comme s'il se pinçait le nez et pourtant, ses deux mains étaient respectueusement dans son dos.
Il les emmena jusqu'à la porte du manoir Malefoy avec un sourire aimable et en répétant des "Bienvenue chez les Malefoy Messieurs". Ils passèrent parmi une grande, belle et très longue allée et enfin, Héres les aperçu : leurs hôtes.
Un homme grand et maigre, son fils à la tête blonde et la femme, un peu en retrait. Parfait portrait de famille.
Les présentations furent un peu longues pour le garçon, qui regardait avec curiosité les deux hommes s'étreindre. Du coin de l'oeil, il vit que Scorpius, le fils l'observait et ils s'échangèrent des sourires polis et gênés. Il remarqua que Monsieur Malefoy et sa femme parlaient aussi bizarrement que le serviteur et Héres découvrira que son père n'avait pas totalement perdu certains de ses accents anglais alors qu'il côtoiera ceux-ci.
Une fois chose faite, on lui montra sa chambre, juste à côté de celle de son père. Elle était très spacieuse avec un grand lit qui semblait des plus confortables.
Alors qu'il installait ses affaires avec soin, il entendit les pas de son père venir et il se retourna.

-Ils sont gentils, vous avez vu l'énorme chambre qu'ils me prêtent ?

Il avait hâte que son père lui explique le programme de leur séjour, où même simplement de la journée.

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Les Yaxley sortirent de la tour pour se rendre à la station de transplanage à longues distances appelée aussi Station TLD. Même si Saevus savait parfaitement transplaner depuis l'âge de dix-sept ans, y parvenir sur cette distance et en effectuant une escorte demeurait périlleux. Ils passèrent donc d'abord par Londres, apparaissant au milieu de la gare de King's Cross. Cette endroit avait beaucoup changé depuis la Grande Révélation de 1999. Des aires de TLD avaient été construites pour les sorciers et les moldus accompagnés. La magie était présente autour d'eux nullement caché en témoignant les grands panneaux publicitaires flottants au dessus des foules et donc les photos en mouvement vantées les miracles de potions amaigrissantes.

Saevus fut un instant plongé dans ses souvenirs d'enfance, de la voie 9 3/4 et du Poudlard express toujours en activité à la différence que les moldus n'ignorait plus les activités sorcières. Ne voulant pas être en retard chez les Malefoy, Yaxley abrégea ses pensées mélancoliques et se dirigea vers l'espace réservé au transplanage individuel. Il parcourut avec son fils et arriva devant la grille du vieux manoir écossais.

Un serviteur vint leur ouvrir. Les anciennes familles depuis la fin de la guerre n'utilisait pratiquement plus d'elfes de maison. D'abord parce que ces créatures avaient montré les limites de leur loyauté durant la bataille de Poudlard en rejoignant les rangs de l'Ordre du Phénix mais aussi à cause de la loi Granger-Weasley, obligeant les propriétaires d'elfe à leur donner des vêtements et un salaire minimum. Dans ces conditions, beaucoup de famille de sang pur firent le choix d'engager des cracmols à leur service. La plupart des Elfes furent placés dans des établissements publique comme les ministères, les banques ou les écoles.

Alors qu'ils marchaient dans le couloir, les souvenirs de Saevus refirent surface. L'aspect de la demeure ancestrale des malefoy n'avait pas beaucoup changé. Tout était riche, presque surchargé et souvent à la gloire des sorciers de sang pur. Même si les mentalités avaient évolué avec la chute du seigneur des ténèbres et la Grande Révélation, la fierté du sang et de l'appartenance à une lignée était toujours réelle et forte.

Ils arrivèrent dans un grande salon typiquement anglais où les membres de la famille Malefoy les attendait. Le jeune Scorpius était presque la copie conforme de son père Drago : blond pâle aux yeux bleu-gris, le visage fin et aristocratie, le nez légèrement relevé et le corps élégant. La poignée de main fut longue et chaleureuse entre les deux hommes qui ne s'était pas vu depuis presque vingt ans. Saevus présenta ses hommages à Astoria Malefoy, née Greengrass. Elle fut l'une des camarades de classe de Yaxley. A l'époque, le Leader du Nouveau Monde avait eu le béguin pour elle. Ils s'étaient souvent picotés dans les couloirs entre les cours. Une fois, il avait été pris par le directeur de Serpentard, le professeur Snape qui avait passé son chemin après leur avoir ordonné de retourner en classe. Cette fois, Saevus se concentra d'un baise main et en un sourire assura l'honorable femme de Malefoy de sa discrétion sur cet épisode de leur jeunesse.

Avant le déjeuner, ils furent invités à rejoindre leur chambre pour poser leur affaire et se rafraîchir. Saevus se lava les mains, ordonna magiquement à sa valise de ranger convenablement ses affaires et en profita pour enlever un message à Lyra pour la rassurer à l'aide de son portable. Il coupa ensuite l'appareil pour le repas, ne voulant pas importer leurs hôtes encore très conservateurs.

Saevus rejoignit ensuite la chambre de son fils. Elle était légèrement plus petite que la sienne mais tout aussi richement décorée.

_Ils sont gentils, vous avez vu l'énorme chambre qu'ils me prêtent ? répliqua le garçon.

_ Oui elle est presque aussi grande que tes appartements, conforma le père.

Le lit était immense et très haut comparé à celle que Héres avait à New Phenix, plus adapté pour son âge.

_ Héres, je dois te dire quelque chose. Tu sais les malefoy sont des sorciers très traditionnels. Il se pourrait qu'ils tiennent parfois des propos qui te semblent déplacés sur les moldus et les magiciens ayant du sang de moldu dans les veines. Tu ne dois pas te sentir offensé. Ne réplique pas et laisse les dire. D'accord ? Si jamais

Saevus ne pensait pas que le problème viendrait de Drago Malefoy. Son ami savait que Yaxley avait épousé une moldue et que son fils était de sang-mêlé. L'incident risquait plutôt de venir de Scorpius qui était encore très jeune tout comme Héres.

_ Nous allons déjeuner ensemble puis nous irons faire un tour du côté du manoir des Yaxley. J'y suis né et j'y ai grandi. Tu pourras voir ma chambre.

Drago lui avait confirmé par courrier qu'aucun membre de l'autorité n'était parvenu à briser toutes les sellées magique que Priscus Yaxley avait laissé sur son demeure avant de quitter le pays. Il avait confié les différents mots de passe et contre-sorts à ses fils uniquement.

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Héres regarda son père dont le visage était des plus sérieux. Intrigué, il pencha un peu la tête en l'écoutant.
Qu'est-ce que ça voulait dire " des sorciers très traditionnels" ? Pour le petit garçon, le traditionnel était lié aux Mages Fondateurs et aussitôt alors qu'il sautait sur la conclusion de faire le lien entre le Parti et la famille de ses hôtes, il fronça les sourcils.
Et il devait les laisser dire des méchanceté sur les moldus qu'il avait apprit à respecter ? Ne pas les défendre ? Se laisser insulter lui-même ainsi que sa maman ?

-D'accord, murmura t'il, un peu perplexe.

Il espérait qu'il pourra y arriver. Et puis comment était-ce possible pour des hôtes de lui offrir une si jolie chambre et de l'insulter en même temps ? Non , non, pour Héres ce n'était pas logique.
Mais cette perplexité disparu alors qu'il apprenait le programme de la journée : ils allaient visiter le Manoir Yaxley, là où son père avait grandit !
C'est donc très excité qu'il descendit avec son paternel pour le déjeuner.
Alors que les adultes discutaient en savourant un repas digne d'un véritable festin, Scorpius se pencha vers lui.

-C'est vrai que les moldus sont acceptés chez toi ?

-Qu'est ce que tu veux dire ? Demanda Héres, un peu sur la défensive suite à ce que son père venait de lui dire.

-Ben, qu'ils sont avec vous. Qu'ils travaillent avec les sorciers comme s'ils étaient nos égales.

-Oui, répondit simplement le petit garçon.

Si son paternel ne l'aurait pas prévenu, il n'aurait pas déceler l'once de mépris dans son regard. Mais avant qu'il ne puisse continuer à le questionner, sa mère lui jeta un regard en guise d'avertissement et il changea alors de sujet, le rendant beaucoup plus sympathique aux yeux d'Héres.
Ainsi le reste du repas se déroula sans accros et les deux enfants finirent même leurs desserts en rigolant ensemble.

C'est donc assez repus et très lourd qu'Héres se prépara à la visite du Manoir Yaxley.
Les Malefoy ne les accompagnaient pas et l'héritier fut plutôt heureux de passer une après-midi rien qu'avec son père, bien que la perspective de montrer les vestiges de leur lignée à son nouvel ami aurait été réjouissante.
Ils se promirent un cache cache géant à son retour avant de se quitter et Héres prit la main que son père lui tendait.

Ils arrivèrent devant une imposante demeure assez rapidement. Aux yeux du petit garçon qu'il était, la maison lui semblait bien hostile avec les hautes herbes, les murs gris et les toiles d'araignées qu'on devinait derrière les fenêtres.
Il savait très bien que le temps avait passé mais rien à faire : Héres n'arrivait pas à imaginer son père la dedans, dans un manoir propre et grandiose. Sans s'en rendre compte, il pressa un peu la main de son père dans la sienne.

-Ca a l'air si vieux... Murmura t'il avec respect.

Il jeta un regard sur le visage de son paternel. Il ne paraissait pas aussi vieux qu'un grand-père. Il n'avait que très peu de plis sur son front.
Ce dernier marmonna quelques incantations et ils finirent par entrer.

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Saevus vit l’incrédulité dans le regard de son fils quand il lui expliqua que les sorciers d'Angleterre étaient bien différents de ceux de l'endroit où il avait grandi. Héres avait vécu dans la ville de l'union où moldus et sorciers travaillaient la main dans la main pour le bien de tous.

Le jeune Yaxley n'avait jamais eu à rougir d'être de sang mêlé bien au contraire. Saevus et Lyra – enfin Saevus surtout – ne cessait de lui répéter qu'il était le symbole vivant de cette union, qu'il était l'Enfant du Nouveau Monde et qu'il devait en être fier et digne, toujours.

Cependant le gamin ne posa pas de question et le père décida qu'il était temps de rejoindre leurs hôtes. Le repas fut absolument délicieux et le vin agréable au palais. Saevus aimait les états-unis mais en matière de cuisine le vieux continent était indétrônable. Héres fit connaissance avec Scorpius. Le fils de Malefoy l'interrogea sur les conditions des moldus en Amérique et Saevus observa l'échange du coin de l'oeil. Astoria rappela les limites de la décence à son fils d'un simple regard et les deux enfants partirent dans des conversations plus adaptés à leur âge.

Le repas terminé, les deux Yaxley prirent le chemin de la demeure ancestrale des Yaxley. Les deux domaines étaient accolé. Plusieurs familles de sang purs vivaient dans cette partie du pays éloignée et protégée magiquement des moldus.

Devant la grille, Saevus observa la grande battisse alors qu'il sentait la petite main de son fils serré davantage la sienne. Après avoir fait tombé la dernière protection magique, il se tourna vers le jeune garçon et lui sourit.

« Oui... On dirait la maison de Dracula maintenant. Avant il y avait un jardin français de ce côté et une prairie par ici avec quelques abraxans. Ton grand-père adorait les chevaux. Il avait l'un de plus beau haras du pays. »

Saevus ouvrit la grille et entra dans le domaine avec son fils. Il continua à lui décrire l'aspect du manoir quand celui ci était habillé. Les souvenirs de Saevus étaient de plus en plus précis au fur et à mesure qu'il se remémorait son enfance.

Les Yaxley arrivèrent finalement devant la grande porte qui mesurait bien deux fois la taille de Saevus.

_ Je vais aller jeter un œil à l'intérieur pour m'assurer que tous les verrous magiques sont bien tombés et que la demeure n'est pas dangereuse. Attends moi ici.

Le patriarche ouvrit la porte magiquement et pénétra dans le hall d'entrée desservi par de nombreux couloirs et un immense escalier de marbre qui menait à l'étage. D'un mouvement du poignet Saevus lança une série d'incantation pour ouvrir les volets, assurer qu'aucun humain à part lui et son fils était dans les environs et aussi pour détecter les résidus magiques des sortilèges laissés par l'ancien patriarche.

Quand il eut l'assurance que tout était en ordre, Saevus encouragea Héres à venir le rejoindre. L'intérieur de la maison était en bien meilleur état et plutôt propre et rangées pour une battisse de cette âge abandonné depuis vingt ans.

« C'est étrange... j'aurais cru qu'il y aurait davantage de toiles d'araignées et de poussières. » pensa Saevus alors qu'il faisait visité le rez de chaussée à son fils. Ils pénétraient dans la salle de musique où se trouvait le vieux piano d'étude du leader du Nouveau Monde. Celui ci s'approcha du clavier et débout devant l'instrument, joua une petite mélodie qui comptait parmi les premières qu'il avait appris était enfant.

_Reconnais tu Héres ? Demanda-t-il. Son fils pratiquait le piano depuis maintenant trois ans, bien que ce ne fut pas son activité favorite. Priscus semblait beaucoup plus motivé par la musique malgré son jeune age.

Alors que la dernière note de la balade résonnait encore dans la salle, une petite voix aiguë et enroué s'éleva dans la pièce.

_ C'est vous, Maître Saevus ?

S'il avait été farouche, le dit Saevus aurait sûrement sursauté. Il tourna vivement la tête vers la porte d'entrée et tomba sur une petite créature, aux grandes oreilles. Il fronça les sourcils et eut un éclair de reconnaissance.

_ Rocky c'est toi ? Lança Saevus avec étonnement. Il avait reconnu l'elfe, le dernier né de leur famille de serviteur. Quand les Yaxley étaient partis, ils avait du les laisser derrière eux. Saevus avait toujours pensé que les petites créatures avaient quitté la maison ou étaient finalement mortes de vieillesse. Mais Rocky était encore très jeune au moment de leur exode.

_ Oui Maître Saevus. C'est Rocky. Au Maître Saevus cela fait tellement longtemps. Rocky est tellement heureux de son revoir, tellement, tellement heureux.

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Les paroles de son père firent peu à peu surgir des images dans la tête du jeune homme. Il n'avait jamais vu de "jardin français" alors il s'imagina un petit carré de verdure avec des fleurs au couleur du drapeau français. Il s'imagina les barrières de bois entourant la prairie et des chevaux galopant au loin, leur crinière au vent, heureux d'avoir la liberté de jouer avec leurs autres copains.

-Et vous, aimiez vous les chevaux ?

L'endroit était tellement différent de leur maison aux Etats-Unis...L'espace aux alentours enivrait l'enfant d'une envie folle de courir. Ce n'est pas à New-phoenix qu'il pouvait courir dans la rue.
Ils finirent par passer l'imposante grille mais son père le pria de rester à l'attendre dehors pendant qu'il vérifiait l'intérieur.
Un peu anxieux, Héres fit ce qu'on lui demandait, essayant d'apercevoir l'intérieur de la maison derrière l'énorme porte. Entendre son père prononcer quelques incantations le rassurait un peu. L'enfant se dépêcha d'entrer quand son père l'appela.
Ce qui impressionna le plus l'héritier, ce fut la taille de l'escalier de marbre, juste derrière son paternel. On aurait dit un escalier digne d'un château de chevaliers.
Saevus entraina son fils dans une visite du rez-de-chaussée. La maison avait un air plus accueillant que de l'extérieur. Ils traversèrent un couloir illuminé par la lumière passant par les grandes fenêtres. Le long des murs étaient accrochés quelques portraits d’aïeuls les regardant passer d'un air un peu surpris. Son père lui expliqua leurs histoires en quelques phrases et les images se mirent à virevolter de plus belle dans son crâne.
Bien que l'époque ne devait pas être celle du Moyen-Age, Héres n'avait de cesse que de plonger ses ancêtres dans le décors de cette époque.

Ils entrèrent dans une grande salle où Héres aperçu un piano au loin. Aussitôt son père fit jouer l'instrument. La petite mélodie se mit à résonner dans la grande pièce.
"Reconnais-tu ?" Bien sûr qu'il reconnaissait. Il avait eu de cesse que de se faire enguirlander parce qu'il ne parvenait pas à placer ses doigts à l'unisson sur le clavier pour la jouer.
Non, il n'aimait pas le piano et sans le réaliser, sa bouille devint un peu boudeuse. Il pensait à Priscus qui avait un meilleur "touché que lui" alors qu'il n'avait que quatre ans ! Il parvenait déjà à jouer mieux que lui qui étudiait la matière musicale depuis trois ans. C'était assez frustrant.

-Oui Père, je reconnais.

Même si la mélodie était jolie, Héres ne pouvait l'apprécier. Il l'avait trop entendu, trop souvent essayer sans succès de la jouer.
Alors que la dernière note résonnait toujours dans les oreilles des Yaxley, le silence ne reprit pas son droit comme à quoi s'attendait le garçon mais une petite voix trop aigue que pour être humaine vint le faire sursauter.
Aussitôt et instinctivement, il se rapprocha de son père avant de distinguer la créature qui venait de parler. Un elfe de maison ! Héres n'en avait jamais vu en vrai !
De toute évidence, ce dernier connaissait son père et s'identifia comme Rocky.
Quel drôle de prénom !
La créature se tourna vers lui.

-Est-ce votre fils maître Yaxley ?

Un peu timide, Héres jeta un regard à son père qui hochait la tête.

-Il vous ressemble à vous et à Maître Victor quand vous aviez son âge.

La fierté s'empara immédiatement d'Héres, comme toujours lorsqu'on lui disait qu'il ressemblait à Saevus.

-Je m'appelle Héres,  lança t'il, rempli d'un sentiment d'assurance qu'il n'avait pas jusqu'alors.  

Le petit garçon qui ne connaissait que la politesse continua sur un ton très respectueux.

-Je suis ravi de faire votre connaissance Monsieur Rocky. Est-ce que vous êtes tout seul ici ?

Héres frissonna à  cette idée. Cela devait être terrifiant si c'était le cas. Pourquoi n'était-il pas parti ?

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Rocky fut flatté de la politesse du jeune Héres à son égard. Les Yaxley n'étaient pas de mauvais maîtres. L'elfe de maison était particulièrement attaché à Madame Yaxley née Prince. Cela lui avait déchiré le coeur de la voir partir avec ses trois fils. L'aîné, Julius, avait été son préféré.

Quand Héres lui demanda s'il vivait seul dans ce grand manoir, l'Elfe secoua la tête faisant claqué ses longues oreilles de chauve souris.

_ Oh non, Maître Héres. Rocky vit avec sa mère, Blinky. Rocky ne pourrait pas s'occuper tout seul de ce grand manoir. Il y a beaucoup à faire, beaucoup de pièce à nettoyer. Mais Rocky ne se plaint pas. Rocky aime beaucoup la maison de ses Maîtres. Il la garde propre pour leur retour...

Rocky se tourna vers Saevus légèrement en retrait derrière son fils.

_ Les Maîtres, Père et Mère de Maître Saevus seront bientôt de retour. Rocky doit s'organiser. Il doit finir de nettoyer la maison et réveiller Blinky. Blinky dort. Elle dort beaucoup depuis quelques temps, avoua l'Elfe de maison avec une pointe de reproche dans la voix.

Saevus se pinça légèrement les lèvres cherchant la manière la moins brutale d'annoncer à Rocky que les anciennes propriétaires de la demeure n'étaient plus de ce monde, de même que Julius. Mais ne trouvant pas de bonnes façons pour le moment, il décida de ne pas lui révéler la triste vérité.

_ Il y a que nous pour le moment, Rocky. Nous ne nous installons pas, nous sommes simplement venus visiter la demeure. Je voulais montrer à mon fils l'endroit où j'avais grandi. Tu as fait du très bon travail durant notre absence, Père et Mère seraient très fier de toi...

Rocky resta un instant sans bouger scrutant le visage de Saevus comme s'il essayait de décrypter le sens caché de ces phrases. Yaxley crut un instant que l'elfe allait mettre en doute ses paroles quand il vit un large sourire se dessinait sur le visage de la créature.

_ Merci Maître Saevus. Rocky est heureux, heureux. Rocky aime la maison de ses maîtres. Il espère que Maître Saevus dira à ses parents quel bon elfe de maison il est...

_ Euh oui... bien sûr... Je leur dirais...

L'Elfe sautait maintenant de joie dans la salle de musique. Il avait accompli sa tâche. Il était un bon serviteur.

_ Rocky calme toi. Héres et moi vaudrions continuer la visite, dit Saevus avec autorité. Il voulait bien ménager la sensibilité de la créature mais pas supporter ses gesticulations et ses couinements grotesques.

Rocky cessa aussitôt de bondir dans tous les sens et joignit ses mains en se mordant les lèvres.

_ Rocky demande pardon.

Saevus chassa l'accident d'un geste de la main et se tourna vers son fils.

_ Je vais te montrer ma chambre. Je me demande si ma vieille boite à souvenirs est encore caché sous le planché.

Le père sourit à cette idée. Il y avait rangé tout ce qu'il avait de l'importance pour lui à l'époque : sa lettre d'admission à Poudlard par exemple ou les photos de son équipe de Quiddich préféré.

Il se dirigea vers son fils vers la sortie quand Rocky leur lança.

_ Rocky va préparer un goûter pour les maîtres. Il va réveiller Blinky pour aider.

_ Oui. C'est une bonne idée, Rocky. Nous le prendrons dans le salle bleu près de la terrasse, annonça Saevus avant de disparaître de la salle de Musique.

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L'attention d'Héres était totalement dirigée vers l'elfe de maison. Sa façon de parler de lui à la troisième personne faisait sourire le petit garçon. Il avait hâte de raconter cette drôle de rencontre à Scorpius !
Quelque chose qu'il ne comprit pas directement rendit l'héritier un rien perplexe. Lorsqu'il réalisa que la créature pensait que ses grands-parents étaient toujours vivants, il ouvrit grand la bouche, prêt à lancer qu'ils étaient morts. Mais son père le devança, continuant à lui faire croire qu'ils n'étaient pas décédés.
Héres jeta un coup d'oeil à son père qui était à présent en train de féliciter Rocky. L'elfe se mit à sauter de joie dans la salle de musique et le jeune garçon pinça ses lèvres.
"Ne fais pas ça." Se disait-il. Père n'aime pas, ne fais pas ça... Il souffla de soulagement en voyant que ce dernier ne fit que le remettre à sa place avec autorité.
Héres savait très bien sa leçon : on ne doit pas sauter partout en présence d'autres personnes. Ce n'est plus de son âge et Rocky devait certainement être bien plus vieux que lui.
Il détailla ses longs poils blancs sortant de ses oreilles et sa peau un peu usé. Oui, oui il devait bien avoir vingt ans peut-être trente ! Ou voir plus même.
Saevus sourit à la proposition de l'elfe d'aller leur faire le gouter (le ventre d'Héres commença déjà à gargouiller de gourmandise alors qu'ils n'avaient quitter la table de midi il y a une petite heure) et ce fut le jeune garçon qui du se retenir de sauter partout quand son père lui annonça qu'ils allaient aller voir sa chambre.

Le coeur battant, il suivit son père dans la grande demeure. Il se taisait car il n'avait rien d'important à dire. Il ne voulait surtout pas que son père le prive de ce moment spécial que de découvrir où Saevus Yaxley enfant avait dormi !
Il essaya de l'imaginer à son âge mais Héres en fut incapable. Son père avait pour lui toujours eu cette tête là et ne semblait pas changer.
Peut-être y aura t'il des photos !

Ils montèrent à l'étage en silence et enfin, son père lui désigna une porte sur laquelle était gravé son nom complet : "Saevus Priscus Yaxley".
Presque timidement, Héres poussa la porte qui émit un grincement.
Il fit un petit sourire à son père qui lui passa devant et s'agenouilla sur le plancher, juste devant son lit.
Il détacha habilement une latte et sortit de sa cachette une vieille boite en carton.
Trop curieux pour attendre la permission, le petit garçon vint s'assoir en indien à ses côtés.

-C'est votre boite à souvenirs ? Demanda-t-il dans un murmure impressionné.

Religieusement, Héres attendait que son père lui passe tout ce qu'il examinait au préalable d'un regard perçant.
Tout d'abord une lettre. C'était celle qui l'avait admit à l'école de Poudlard. Il lut rapidement le parchemin car si Héres n'était pas doué pour la musique, il l'était pour la lecture ; d'ailleurs, il avait commencé à lire sans soucis vers l'âge de six ans.

-Est-ce qu'on pourra aller visiter Poudlard ? Demanda le petit Héres, plein d'espoir.

Après la réponse de son père, ce dernier lui tendit une photo animé de joueurs de Quidditch. Saevus lui expliqua brièvement que c'était les Faucons de Falmouth et qu'il en avait été fan depuis son plus jeune âge. Observant leurs robes grises, ornées d'une tête de faucons, le jeune garçon frissonna quand son père lui révéla leur devise : "Remportons la victoire, mais si nous ne pouvons gagner, il y aura quelques crânes fêlés"
Il imagina les têtes brisées en deux et fut dégouté. Malgré tout, la photo de l'équipe l'impressionna énormément. Il avait toujours voulu faire partie d'un groupe comme celui d'une équipe sportive de haut niveau.

Peu à peu, Saevus vidait la boite : d'autres photos, d'autres lettres ou morceaux de papiers et d'invitations quelconques.
Héres contemplait tout ce qui avait autour d'eux comme un véritable trésor.

-Est-ce que vous allez reprendre tout ça ? Demanda-t-il, se questionnant justement sur la raison qui avait fait que Saevus avait laissé ses souvenirs derrière lui.

Il lui répondit et ils finirent par redescendre. Ils pénétrèrent dans une salle entièrement peinte de bleu et Héres émit un petit "waw ! ". La salle bien que pas très grande comparée à celle où se trouvait le piano, l'émerveillait.
Rocky était déjà là, accompagné de sa mère, Blincky. Tous deux se tenaient prêts à les servir. Une petite table avait été dressée contre la fenêtre donnant vue sur la terrasse.
Les deux Yaxley s'y attablèrent alors que Rocky lui servait des biscuits et du thé.
Le ventre d'Héres gargouilla de nouveau, cette fois-ci plus bruyamment qu'avant et il croisa le regard de son père avec une moue d'excuse sur son visage.
Il attendit que son père l'y autorise pour dévorer le biscuit sous les grands sourires des deux elfes.

-Est-ce que l'Angleterre vous manque beaucoup Père ? Demanda son fils, curieux.

Codage fait par .Jenaa

La chambre de Saevus était plongé dans la pénombre. Les rideaux et les volets avaient été tirés. D’un mouvement de la main, Yaxley ouvrit la fenêtre et fit entrer le soleil dans la pièce. Cette dernière était immense, décoré de vert et d’argent, les couleurs de la maison de Saevus. Les boiseries du lit à baldaquin étaient décoré de serpents aux écailles finement ciselées. Ils grimpaient en torsade le long des paliers ou s’entremêlaient sur la tête de lit.

Il y avait aussi un bureau de chaine massif et une bibliothèque assortis. Les étagères de cette dernière comptées de nombreux livres d’école soigneusement rangés par matière. Saevus ne s’y intéressa pas. Tous les livres de valeur qu’il possédait avaient été emportés durant leur fuite aux Amériques.

Le patriarches mit un genou à terre et souleva la latte de bois branlante au milieu de la pièce. Entre les traverses du paquet apparut une petite boite de fer d’une célèbre marque de thé sorcière. Saevus attrapa le coffret et l’ouvrit.

Il en sentit d’abord une vieille lettre jaunie et la tendit à son fils agenouiller près de lui. Il s’agit de son admission à Poudlard. Le souvenir de l’arrivé de cette missive était encore vif dans l’esprit de Saevus. Aucun jeune sorcier habitant la Grande Bretagne, quelque soit ses origines, ne pouvait avoir oublier le jour de la remise de sa lettre. Pour Yaxley, elle était arrivée dans les serres d’un hibou Grand Duc fauve. Et même s’il n’avait aucun doute sur sa nature sorcière, il ne pouvait s’empêcher de ressentir en la lisant une grande fierté et un profond soulagement. Saevus était fortement attaché à ses capacités magiques. Il aimait la Magie et aimait être un sorcier.

Héres lut la lettre en un clin d’oeil et releva la tête pour demander à son père s’ils allaient voir Poudlard. Le patriarche s’accorda quelques secondes pour répondre. D’un côté, il était tenté par cette idée car il avait également envie de retrouver le vieux château perdu dans les landes écossaises mais d’un autre côté, il n’était pas certain que leur visite ne soit appréciée. Les Yaxley étaient encore considérés comme les traitres par une partie du monde sorcier britannique et comme des mages noirs de l’autre.

_ Je vais y réfléchir, déclara finalement Saevus, en lui tendant une autre photo : le portrait complet et dédicacé des Faucons de Falmouth, l’équipe de Quidditch professionnelle préférée de Saevus.

_ « Remportons la victoire, mais si nous ne pouvons gagner, il y aura quelques crânes fêlés » était leur devise. Ils avaient d’excellents poursuiveurs, parmi les meilleurs du pays et l’un de leurs batteurs a envoyé un cogneur si loin hors du stade que personne ne l’a jamais retrouvé.

Héres grimaça légèrement en entendant la devise des Faucons mais Saevus feinta de l’ignorer et lui donna d’autres photos. Cette fois, il s’agissait de clignés de lui pris quand il était à Poudlard. L’un l’immortalisait la veille de son départ en compagnie de Julius son frère ainé et de Victor son jumeau. Même s’il étaient presque identique de visage, Il était impossible de les confondre. Saevus montrait déjà cette inébranlabilité et Victor ce je-m'en-foutisme qu’ils conserveraient en grandissant. Une autre photographie était un portrait de l’équipe de Quidditch de Serpentard où Saevus occupait le poste de poursuiveurs aux côté du capitaine de l’équipe. Sur une autre, Saevus en pleine action marquait un but contre l’équipe de Serdaigle dont le gardien n’était autre que Victor. L’ancien Serpentard lançait le souafle en boucle au milieu du cerceau central sous le regard dégouté de son jumeau.

-Est-ce que vous allez reprendre tout ça ?

_ Ce ne sont que de vieilles choses sans véritables valeurs. Mais si tu les veux, tu peux les emporter, a condition d’en prendre soin…

Etrangement, Saevus, même s’il n’était pas particulièrement intéressé par ses vieilleries, espérait que son fils veuille conserve quelques traces de son passé. Après tout, n’avait-il pas fait de même en mettant sous coffre certains parchemins et formule ayant appartenu à son propre père.
Une fois que Héres eut fait son choix, Saevus remit la latte à sa place et ils descendirent tous les deux vers la salon bleu donnant sur un large terrasse. D’ici, on avait une vue sur pratiquement tout le domaine Yaxley et en particulier sur les prairies qui comptaient autrement des dizaines de chevaux de toutes les races. Saevus avait appris à monter à cheval avant même de marcher. Et même s’il était un bon cavalier, ses performances étaient loin d’égaler celles de Victor. Même si se mordrait la langue pour mieux l’avaler plutôt que de l’avouer à haute voie.

Blincky arriva avec le plateau de thé. La vieille Elfe de maison était dans un état lamentable. Elle était si ridée que ses nez et ses yeux disparaissaient presque sous les multiples plies de sa peau. Voulant posé sa besogne sur la table, elle manqua sa cible de près de vingt centimètres et aurait surement ébouillanté par inadvertance, les deux Yaxley si Saevus n’avait pas rattrapé le plateau de justesse, ébranlant les deux tasses en porcelaine.

Rocky fut catastrophé de cet incident et se complaisait en excuses. Il tira furieusement sur ses oreilles comme pour les arracher tandis que Blincky regardait cette agitation sans trop comprendre ce qui était en train de se passer.

Saevus soupira légèrement et ordonna à Rocky de cesser son manège avec fermeté. Puis il prit le théière et remplit les deux tasses et répondit à la question que son fils avait posé peu de temps avant cet épisode.

_ Parfois. Même si je me sens pleinement à ma place en Amérique, mes racines demeurent en Angleterre. Mais jamais, je ne chercherai à y revivre. J’ai tourné la page.

Rocky poussa un petit gémissement devant cette remarque qui l’attristait à le haut point. Blincky, elle, s’était endormie début à côté du plateau de biscuit fait maison.

_ Tu dois savoir que notre famille a eu une période assez sombre avant de quitter l’Angleterre. Elle a été abusée comme d’autres anciennes familles de sorciers par un puissant mage noir. On l’appelait… Voldemort.

Saevus ne cilla pas en prononçant ce nom mais Rocky et sa mère, réveillé en sursaut, frissonnèrent.

_ Quand la guerre fut terminée, nous avons du nous enfuir. C’était une sombre période. Ton grand père avait fait beaucoup d’erreurs. Mais il n’aspirait qu’à prouver que sa famille et celle des Rookwood pouvaient donné également le meilleur. Quand le séisme a frappé en Californie, ils n’ont hésité un seul instant… Tu connais la suite de l’histoire par coeur, j’en suis sûr… Ton grand père était un héros. Pas de ceux qu’on en trouvé dans les livres pour enfants ou dans les dessins animés. Pas celui que l’on souhaite devenir mais celui dont le monde a besoin… Ceux capables d’affronter une communauté entière pour une juste cause…

Saevus parlait avec conviction et jamais Héres n’aurait pu mettre en doute la véracité du récit de son père. Évidemment les choses ne s’étaient pas passées vraiment de cette façon. Mais dire la vérité était-il toujours ne qui était le mieux ?

Saevus devait-il briser le moral des deux elfes à côté de lui en avouant que leurs maîtres adorés étaient morts depuis plusieurs années. Qu’était ce que cela leur aurait apporté ? Ils vivaient seuls dans un manoir abandonné avec pour unique espoir de voir revenir leur famille. Pourquoi leur retirer cette raison d’être ?

Il en était de même avec Héres. Son grand père était un héros et sa famille luttait pour une juste cause. Pourquoi détruit cet stalle sur laquelle il s’appuyait pour grandir ?

Codage fait par .Jenaa

Héres avait le regard fixé sur le visage de son père, comme hypnotisé. L'Angleterre était pour lui un pays fantastique bien que ridiculement petit comparé aux États-Unis. Il avait lâché un petit cri de plaisir lorsque son père lui dit qu'il allait réfléchir sur leur éventuel visite de Poudlard. Il savait que son père lui aurait directement dit non s'il en avait l'intention. L'école de sorcellerie britannique l'avait toujours attiré sans autre raison que c'était l'endroit où son père avait tout appris. Il empaqueta d'ailleurs précieusement la lettre parmi tous les autres souvenirs que son père l'avait autorisé à garder.   Avant qu'il ne puisse lui demander pourquoi il avait tourné la page sur ce pays, Saevus commença à lui raconter le passé sombre lié à un mage noir.
Le petit garçon écoutait religieusement. Ce sorcier était méchant mais Héres connaissait suffisamment l'histoire de l'Angleterre que pour savoir que ce dernier était mort. C'était donc les gentils qui avaient gagnés. Il avait encore un peu du mal à assimiler l'idée que son grand-père avait été du mauvais côté. De part son amour pour la lecture et par le fait d'avoir eu un témoin directe de la guerre britannique, il savait que le père de son père avait été un Mangemort. Simplement, alors qu'il savait que ce dernier avait "sauvé le monde" en se révélant aux moldus tout en leur sauvant la vie, le petit garçon n'avait jamais réussit à cerner le rôle des Mangemorts comme son grand-père qui était un homme bon.

Ce tiraillement fut momentanément chassé par ce sentiment de fierté d'être relié par le sang à un des deux plus grands héros de tous les temps. Son grand-père avait sauvé des tas de personnes et avait révélé la magie aux moldus, permettant une entente entre les deux mondes. Ensemble, ils étaient plus forts et Héres bomba le torse sans le réaliser : à chaque fois qu'il se souvenait être le symbole de ce lien entre magie et monde moldu, il avait envie de sourire.

-Avec ce que Grand-Père a fait pour le monde magique, pourquoi n'a t-il pas pu revenir ici ?

Le petit garçon imagina un instant sa vie si lui aussi aurait eu cet accent bizarre. Il aurait vécu ici avec ces elfes qui étaient drôles et il aurait joué avec Scorpius toute son enfance. Il serait allé à Poudlard avec lui...
Mais ce n'était pas possible car son père avait épousé sa maman qui était américaine et moldue. Et Héres se souvint brusquement de ce que son nouvel ami lui avait  dit sur eux. Il trouvait ça aberrant que les sorciers partagent des choses avec des personnes sans pouvoir magique.
Il n'aimait pas cette mentalité et changea radicalement d'avis. Il se félicita même d'être né en Amérique, pays qui lui semblait plus libre que l'Angleterre.

Il finit sa tasse de thé qui avait suffisamment refroidie pour qu'il puisse la boire sans se brûler.

-Est-ce que tous les anglais ne savent pas grand chose sur les moldus ? Demanda-t-il curieux.

Si oui, il fallait leur apprendre à quel point les moldus étaient géniaux ! Comment combiner la magie et leur technologie avait été la meilleure des choses. Il se jura qu'il en parlerait à Scorpius.
 

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-Avec ce que Grand-Père a fait pour le monde magique, pourquoi n'a t-il pas pu revenir ici ?

Saevus s’attendait à cette question. Elle avait été l’un des sujets de conversation préféré de sa mère quand elle était encore en vie. Julia aurait voulu revoir la France et l’Angleterre avant de mourir mais Priscus le lui avait toujours refusé. Il disait que ces terres étaient encore trop hostiles pour leur famille et qu’un mandat d’arrêt courait encore à son nom sur le territoire. L’épouse était prête à partir seule mais le patriarche redoutait qu’elle ne revint jamais. Julia Yaxley née Prince ne s’était pas totalement intégrée aux Etat-Unis…

Saevus posa sa tasse de Thé et prit un petit gâteau sec avant de s’enfoncer davantage dans le dossier de sa chaise.

_ Et bien… beaucoup de gens pensent que certaines fautes ne peuvent être absout que si la personne qui les a commise passe une partie de sa vie en prison. Mais si Priscus avait été derrière les barreaux, il n’aurait pas pu aidé tous ces gens le jour de la Grande Catastrophe, ni bâtir les fondements du Nouveau Monde… Ton grand père a choisi de vivre en exil pour continuer à faire le bien autour de lui et montrait qu’un homme peut non seulement changé mais aussi devenir meilleur… Seulement tout le monde au pays ne pense pas comme ça.

Le père porta le biscuit à ses lèvres et en croqua un morceau. Les gâteaux des elfes étaient vraiment excellents. leur goût le replongeait aussitôt en enfance quand les jours d’été, il venait prendre son goûter dans cette pièce et parfois sur la terrasse.

_ Est-ce que tous les anglais ne savent pas grand chose sur les moldus ?

Saevus prit le temps d’avaler sa bouchée avant de répondre.

_ Non… heureusement l’Angleterre commence également à évoluer. Tu as bien vu les téléporteurs magiques dans la gare de Londres. Et bien, ils sont fabriqués selon les plans et les technologies développés à New Phénix… Tu vois les choses changent mais cela demande encore un peu de patience. L’Angleterre est un pays merveilleux mais il est l’un des berceaux de la magie traditionnelle. Certaines familles comme la nôtre sont si anciennes qu’il est presque impossible de remontrer jusqu’à leurs véritables origines. Tu comprends que leurs membres ne puissent pas changer d’avis en seulement quelques années… Mais le temps est avec nous et les générations futures seront plus clémentes. Ou alors, ces familles risquent de disparaître.

Le père croqua à nouveau dans son biscuit et regarda pensivement vers la terrasse. Autrefois on pouvait admirer les magnifiques jardins de Julia leur mère. Elle avait un don avec les plantes. Elle semblait capable de faire pousser n’importe quoi, même des roses dans le sable.

_ J’irais bien me balader un peu dans l’ancien jardin de ta grand mère. Nous y avons un cabanon avec quelques balais magiques et des balles de quidditch. Nous verrons si ton vieux n’est pas trop rouillé….

Saevus n’était plus monté sur un balai depuis qu’il avait quitté l’Angleterre. Ce moyen de transport était beaucoup moins utilisé sur le nouveaux continents et seuls les équipes de Quidditch professionnels et les clubs offraient l’occasion de pratiquer le vol sur balai.

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Le petit Héres écoutait avec attention son père lui répondre. Il appréciait que ce dernier le fasse sans le ménager, il aimait sentir que l'adulte le considérait désormais comme un "grand". Tout ce qu'il disait lui semblait extrêmement logique. Il avait été bête de ne pas y avoir pensé. Son grand-père avait donc été poursuivit judiciairement en Angleterre. Mais parce que ce dernier devait savoir qu'il allait pouvoir aider les gens, il avait préféré rester en liberté. Qui pouvait le blâmer ?

-Je trouve ça très courageux de défier un pays comme celui-ci, avoua Héres, impressionné. Grand-Père devait se savoir destiné à de grandes choses.

En voyant son père mordre dans un biscuit, il fit de même en reprenant un deuxième. Ils étaient vraiment excellents et calmait son appétit.
Tout en mâchant, il hochait la tête pour montrer à son père qu'il avait effectivement remarqué les téléporteurs magiques. En réalité, il les avait vu sans vraiment les voir. Pour l'héritier, ce paysage était tellement habituel qu'il n'y avait pas prêté plus d'attention.

-Les Etats-Unis sont donc en avance mentalement sur l'Angleterre ? Je veux dire, essaya-t-il de se rattraper, qu'être clément semble être la meilleure voie pour l'humanité non ?

Waw, sa dernière phrase l'étonna lui-même. Il était plutôt fier car elle ressemblait, pour lui, à une phrase qu'un adulte aurait pu dire.
Ils finirent leur conversation et se levèrent ensuite pour se diriger vers le jardin.
Héres était très excité. Il n'était jamais monté sur un balai !
Peut-être est-ce que son père l'y autorisera ?

Le jardin était grand et au fond, l'héritier aperçu un petit abri de jardin. Excité comme une puce, Héres devança son père en courant pour finir par se retrouver devant une porte fermée par un cadenas.
C'est comme si son père n'avait pas besoin de parler, il entendait sa voix dans sa tête "la patience mon fils, peut te faire obtenir la plupart des choses que tu désires".
Son père déverrouilla la porte avec une formule et il pénétra dans la remise sombre. Héres préféra l'attendre dehors, à la lumière du jour.
Saevus ressortit quelques instants plus tard avec deux balais. Il enfourcha le premier et s'éleva dans les airs sous le regard admiratif de son fils.
Le deuxième balai était posé contre le mur de la remise et semblait appeler le petit garçon. Mais ce dernier n'osait même pas le toucher.
Il attendait les instructions de son père.

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Saevus était fier de la maturité de son fils. Il comprenait beaucoup de chose pour son âge même si il se montrait candide la plupart du temps. Il était encore jeune après tout.

_La clémence et l'ouverture d'esprit sont de bonnes choses Héres. Mais il ne font pas oublier que les humains ne sont pas tous tolérants de nature... Le changement fait peur et conduit certaines personnes à devenir agressive. Qui veut la paix se prépare à la guerre.

Saevus n'aimait pas la phrase toute faite mais il devait avouer que celui ci résumait bien sa pensée. Un pacifiste n'avait aucune chance de s'imposer s'il n'était pas capable de montrer qu'il avait des dents pour mordre.

L'idée d'un petit cours d'initiation au quidditch fit bondir Héres de sa chaise. Saevus termina son thé avant de rejoindre son fils qui l'attendait en trépignant devant la cabane où les balais avaient été entreposés avant leur départ précipité. Yaxley ouvrit le cadenas d'un coup de poignet. Les portes s'ouvrit sur deux balais : des nimbus 2001 que le père de Drago Malfoy avait payé à l'équipe de Quidditch pour rentrer dans l'équipe.

Saevus saisit l'un des balais et sortit de l'abri de jardin. Il regarda le ciel qui était bien dégagé pour la saison et enfourcha le manche de son balai. Il donna une impulsion sur le sol et aussitôt il s'éleva d'une dizaine de mètres.

Saevus avait oublié à quel point il aimait voler. Il sentait le vent fouetter son visage et bataillait dans ses cheveux. Il oublia un instant son fils resté à terre pour profiter pleinement de cet instant. Après quelques manœuvres, il comprit qu'il n'avait rien perdu de sa maîtrise du manche. Le balai répondait parfaitement de chacun de ses ordres. Il se pencha légèrement en avance pour prendre davantage de vitesse. Il entreprit de zigzaguer entre les pins et prit un virage en épingle avant de monter en piquet. C'était tellement grisant. Arrivé à une vingtaine de mètres du sol, Saevus plongea. Il s'approcha à une vitesse vertigineuse du sol et redressa au dernier moment. Il ralentit l'allure et retourna son fils qui l'attendait dans la cabane, la bouche légèrement ouverte et le teint un peu pâle. L'aîné avait du s'imaginer orphelin en le voyant filer à toute vitesse vers le sol.

Saevus se posa et sourit légèrement.

« Et bien... Je ne suis pas si rouillé que ça. Allé prend ton balai. Tu vas avoir le droit à ta première leçon. »

Il attendit que Héres ne revienne avec l'autre balai. Il avait appartenu à Julius, Victor ayant briser le sien alors de leur dernier match à Poudlard. Saevus expliqua à son fils comment enfourcher le balai et donner l'impulsion nécessaire au décollage. Il guida le gamin qui s'éleva de trois mêtres au dessus du sol.

_ Dépends toi Héres... Ne crispe pas tes mains sur le manche. Ce sont les jambes qui te portent... Ils virent quelques aller et retours sur une dizaine de mètres puis quand Saevus sentit que son fils commençait à prendre la main, il sourit.

_ Nous allons voir si tu as du sang de Yaxley dans les sangs... Attrape moi !

Saevus accéléra un peu pour devancer le gamin et l'encourager à le poursuivre.

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L'impulsion que son père donna le fit bondir de quinze mètres en quelques secondes. Héres, la bouche ouverte, le suivait du regard : il zigzaguait à grande vitesse, prenant des virages serrés, montant en flèche pour redescendre comme un boulet de canon vers le sol, pour s'arrêter suffisamment près de l'herbe que pour la frôler des pieds.  
Le fils avait réellement cru un instant que son père allait s'écraser contre le sol : il se voyait déjà courir vers la demeure pour appeler les elfes de maison à l'aide.
Le coeur battant, le petit garçon referma la bouche quand son père se posa à côté de lui en souriant.
Son sourire passa sur les lèvres d'Héres quand il lui apprit qu'il allait avoir droit à sa première leçon de vol. Impatient, il se précipita pour se saisir du balai et l'enfourcha, avide de décoller.
En bon pédagogue, Saevus expliqua à son enfant comment il devait taper du pied pour s'envoler. Alors qu'il sentait que ses pieds quittaient la terre ferme, une vague d'inquiétude se dessina sur son visage.
Mais son père ne cessait de lui prodiguer conseils et encouragements et bientôt, la peur le quitta pour ce magnifique sentiment de liberté : il volait. Il était en train de voler pardi ! Il pouvait apercevoir l'horizon là bas, il pouvait être à la même hauteur que son paternel et parfois un peu plus haut que lui même, le regardant pour la première fois en hauteur (bien qu'il redescendait assez vite, car il n'était pas encore très sur).

Son père le mit au défi de le rattraper. Concentré, Héres fit comme il venait de lui expliquer : se pencher légèrement en avant pour gagner de la vitesse. Bientôt, le vent soufflait dans ses cheveux et il du plisser les yeux.
Le sol devenait flou mais il n'avait pas la nausée car son regard restait fixé sur le dos de son père qui de temps en temps, se retournait pour voir s'il suivait bien. Mais son fils était bien derrière lui, se rapprochant tellement qu'il cru que son paternel avait ralenti.
Il ne parvint pas à le rattraper mais resta coller à ses chaussures : il aurait pu le toucher s'il avait osé lâcher son balai avec une main.

Ils finirent leur course dans une sorte de terrain vague où son père lui fit remarquer qu'il était l'heure de rentrer diner chez les Malefoy.
Cette fois ci, il y aurait d'autres invités et Héres, en survolant le sol, devait admettre qu'il était un peu nerveux.
Il voulait toujours donner une bonne première impression aux personnes qu'il rencontrait, pour ne pas donner de soucis à son père, mais c'était plus dur qu'il n'y paraissait à dix.

Les deux Yaxley finirent par atterrir et, le visage rouge d'excitation et de froid, Héres se retourna vers son père avec un grand sourire aux lèvres.

-C'était extra ! Merci Père.

Ils marchèrent côte à côté, l'héritier étant toujours enivré par le sentiment de liberté que lui avait procuré cette leçon.
Ils eurent le temps de se rafraichir avant de se rendre dans la salle à manger. La table était bien plus grande que le petit garçon l'aurait imaginé.
Scorpius vint se glisser à côté de lui, prêt à lui glisser les informations nécessaires sur les familles qui allaient arriver.

-Il y aura d'autres enfants, tu vas voir, ils sont cools !

Héres grimaça un sourire de plus en plus nerveux alors qu'il comptait le nombre élevé des invités. Il croisa le regard de son père et il se remémora leur envolée dans les airs ce qui l'aida bizarrement à le calmer.
 

Codage fait par .Jenaa