Régina était parvenue à cacher son ventre rond pendant quelques mois, mais lors du quatrième aucune robe ne semblait le cacher convenablement alors la jeune femme restait constamment cachée au domaine Andropov. Elle mit en place un faut voyage d'affaire durant au maximum 1 ans en Italie, se donnant le temps de trouver quoi faire une fois l'enfant au monde. Ilaria dans les bras, elle amena la fillette dire au revoir à son père adoptif et malgré la situation étranges, les époux se quittèrent en bon terme. Jaroslav n'avait pas fait de cas de sa nouvelle grossesse, à condition où elle faisait en sorte que personne ne la remarquait. Après tout, un vampire ne pouvant enfanter, son infidélité serait immédiatement mise au grand jour et elle ne voulait pas lui faire subir cette honte, elle s'était attachée à son mari avec le temps et ne voulait pas nuire à son statut.

Contrairement à ce qu'elle avait fait croire, ce n'est pas pour l'Italie qu'elle quitta, mais bien la Grèce. Elle avait trouvé une magnifique villa sur le bord de l'eau où la vue était tout simplement magnifique et avait prit soin qu'Ilaria est une véritable chambre de princesse. Elle s'y était réfugier et couper de toute la population pouvant la connaître, dont Saevus. Elle n'avait aucun doute à savoir qu'il était le père de Priscus étant son seul amant et le seul des deux hommes de sa vie pouvant la mettre enceinte. Régina savait qu'il lui en voudrait de s'être sauvé de lui, mais elle devait trouver une solution seule. Pour l'instant, elle ne voulait pas trop y penser de peur que ça provoque quoi que ce soit de négatif à l'enfant qu'elle portait.

Sa vie est Grèce était étonnement calme, tout son temps pouvait être tourné vers Ilaria avec qui elle visitait les attraits du coins, profitant de l'eau. Cela faisait maintenant plus de trois mois qu'elle y était et son septième mois de grossesse était bien avancé. Elle avait amené Ilaria avec elle prendre une balade dans un parc situé en bordure de l'océan et le soleil était particulièrement chaud.

« Ma chérie ne t'éloigne pas trop reviens s'il-te-plait. »

La petite fille revint vers sa mère alors qu'elle lui tendait la main pour pouvoir continuer leur balade. Régina croyait qu'il s'agirait d'une journée comme les autres, mais le destin s’apprêtait à lui faire une surprise.

Régina laissa Ilaria trainer à l'arrière et continua en marchant doucement, s'attendant à ce qu'elle termine par la rattrapée ce qu'elle ne fit pas. Régiina ne s’inquiétait pas, sa fille était tout simplement incapable de ne pas profiter d'un parc aussi magnifique pour gambader dans chacun des coins.

« Ilarya. »

Régina se retourna afin de voir où sa fille adorée c'était arrêté et elle la repéra facilement. Son cœur manqua quelques battements alors qu'elle reconnu l'homme avec qui elle parlait. Saevus... Elle aurait dut savoir qu'il finirait pas la retrouver et elle se doutait déjà qu'il était follement en colère. Après tout, elle lui ferait gravement payer si un jour il lui faisait la même chose et disparaissait de la circulation. Hésitante tout d'abord, elle finit pas avancer dans leur direction, tentant de rester le plus naturelle possible, sa fille comprenait beaucoup trop de chose pour son âge. Son âme soeur était tout simplement désirable dans cet habitat blanc immaculé et l'envie de courir et afin de l'embrasser passionnément était grande, mais pas autant que la crainte de le voir apercevoir ce qu'elle lui cachait. Le vent dans sa robe faisait en sorte que le tissus moulait son ventre rond alors qu'elle avançait vers lui, une fois face à lui, elle dit simplement.

« Bonjour ... »

Elle ne savait pas quoi lui dire. Sa décision de ne rien lui dire c'était prise en un coup de tête et elle avait été trop orgueilleuse pour revenir sur cette dernière. À ce moment, elle avait trouver son plan parfaitement rodé, les mages et leurs partisans l'auraient cru en Italie entièrement plongé dans son travail et elle espérait que Saevus attendent son retour pour se venger, elle aurait entièrement accepté ce qu'il lui aurait réservé à ce moment puisqu'elle avait brisé son entente, mais elle ne voulais pas vivre cette souffrance de lui dire qu'elle était enceinte d'un enfant, de son enfant, mais qu'elle ignorait à qui elle allait le confier et comment elle s'y prendrait. Leur relation interdite lui convenait, elle était follement amoureuse de lui et l'idée de ne pas pouvoir vivre cette amour lui était tout simplement impossible à imaginer. Ils avaient bon nombre de cachette pour leurs retrouvailles passionnées, mais les enfants avaient toujours été son point faible. Elle aurait aimé pouvoir élevé Ilaria à ses côtés, qu'elle ait le droit de savoir qu'il était son père, mais elle n'avait pu. Devoir recommencer tout ça et en plus avoir un enfant qu'elle ne pourrait élever, la chamboulait. Elle se détestait déjà de devoir l’abandonner, elle devrait en plus apprendre à vivre avec le regard de Saevus maintenant qu'il savait.... Elle posa doucement la main sur son ventre. Elle ne disait rien mais son regard en dévoilait beaucoup.

« Et si on invitait ton nouvel ami a venir prendre le thé ?»

Régina se retrouvait prise entre deux, ignorant quoi dire à son tendre et à sa princesse. Elle se dit que de retourner à la maison lui laisserait un peu de temps pour réfléchir. Elle laissa Ilaria passer en premier et resta derrière avec Sae, leur maison n'était qu'à quelques pas d'ici.

Régina regardait Illy gambader devant avec un sourire, que pouvait-elle bien dire à sa chérie pour qu'elle comprenne. C'était dure, mais elle avait préféré rester muette jusqu'au retour dans cette maison qu'elle s'était offerte le temps de mettre cette petite merveille au monde. Elle tentait d'oublier les émotions qui la submergeait de l'amour aussi près d'elle lorsqu'elle sentit sa poigne vers contre son bras et qu'elle fut obligée de fixé son regard dans ses prunelles sombres qu'elle aimait tant.

Sa question la prit par surprise et elle resta un moment bouche-bée à le regarder. De qui ? Régina savait une chose, jamais elle ne parviendrait à désirer un autre amant, elle s'offrait à son époux par besoin et par affection, mais un seul homme savait réellement éveiller son désir et elle préférait et de loin rester chaste pendant longtemps que l'idée de passer une nuit avec quelqu'un d'autre que lui. Lorsqu'il reprit la parole, il lu demanda s'il était ici avec elle, elle parvenait à sentir sans difficulté sa colère et répondit rapidement afin de régler cette question.

« Amour... Il n'y a pas d'autres homme. J'attends ton enfant... »

L'idée de voir grognon en imaginant qu'elle pouvait se donner à un autre l'avait néanmoins charmé, elle jeta un coup d’œil pour s'assurer qu'Illy était toujours devant elle. Elle ne savait pas quoi lui dire, la culpabilité d'être tombé enceinte se lisait dans chacun de ses gestes. Elle avait l'impression de l'avoir piégé et de s'être piégé par la suite dans une histoire qui ne pouvait que mal finir et ce n'était pas ce qu'elle espérait pour cet enfant qu'elle portait en son ventre.

« Ne comprends-tu pas.. »

La voix de Regina s'était brisée alors qu'elle ne parvenait même pas a assumer ses propres décisions. Elle bifurqua dans l'entrée de cette villa qui leur servait de maison et tenta de rester neutre et souriante alors qu'elle rattrapait Illaria le temps d'ouvrir la porte.

« Va chercher tes jouets ma chérie, nous irons sur le toit. »

Elle savait que c'était le lieu favoris d'Ilaria dans cette maison et elle voulait que le petite se sente bien afin de ne pas trop se poser de question. Régina avança afin de prendre l'escalier pour montrer vers le toit. Pour l'une des rares fois dans sa vie, elle ne savait tout simplement pas quoi dire et bien qu'elle est commis bon nombre d'actes immonde, c'était la première fois qu'elle se considérait comme un monstre.

Lorsqu'elle l'entendit lui murmurer avec une douceur apaisante qu'il comprenait lui fit le plus grand bien et elle se risqua à plonger son regard dans le sien à nouveau. Il ne la regardait pas comme un monstre et elle ne put s'empêcher de trouver ridicule cette décision de lui cacher sa paternité, mais c'était ce qui lui avait sembler le plus juste.

« J'arrivais difficilement à vivre avec moi-même, j'avais peur que tu me vois comme un monstre... comme je suis vraiment. »

Elle ne parlait pas de leur jeux sadique, il connaissait cette facette d'elle depuis toujours et jamais jusqu'à présent il s'en était plaint au contraire. Elle parlait plutôt de son égoïsme de vouloir garder un enfant qu'elle n'avait pourtant pas le droit d'avoir, de son insouciance de ne pas avoir prit de réelle précautions après leurs moments d'intimités. Elle savait qu'elle ne pouvait garder cette enfant sans avouer publiquement avec une liaison avec un autre homme que son mari et risqué ainsi de voir ses enfants au centre d'une guerre qui n'était pas la leur. Elle ne put retenir un sourire en sentant sa main contre son ventre déjà bien gonflé, elle n'avait pas eu la chance de partagé sa grossesse d'Ilaria avec lui.

« Je ne sais pas...  Je ne l'ai ni demandé ni vérifié. »

Et elle était heureuse d'avoir agit ainsi, elle avait envie de vivre ce moment avec lui et personne d'autre. Son sourire se brisa doucement alors qu'il lui confirma ne pas les laisser tomber et elle enroula ses bras autour de lui afin d'échanger un baiser passionné et leur corps l'un contre l'autre lui procura un frisson dans tous le corps. Régina avait toujours été d'humeur particulièrement câline lorsqu'elle était enceinte et avait dut retenir cette envie étant seule ici, maintenant qu'elle l'avait auprès d'elle, elle avait l'impression que tout était possible. Peut-être trouverait-il réellement une solution. Alors qu'elle se séparait de ses lèvres bien malgré elle, elle lui expliqua doucement.

« Allons discuter dehors, Ilaria doit nous attendre.. Nous n'avons pas eu de moment en famille depuis sa naissance et je craint que nous n'aurons peut-être plus cette chance. Ne nous cachons pas devant elle, elle a seulement deux ans, mais elle est intelligente. Je trouverais un moyen de tous lui expliquer. Qu'en dis-tu ?»

S'il accepterait, elle montrait les escaliers en se blottissant contre lui jusqu'à arriver sur le toi et s'asseoir à ses côtés, consciente qu'une certaine petite blonde viendrait les rejoindre. Régina voulait saisir cette occasion unique pour oublier ses obligations et celle de son amour, elle voulait sentir ce qu'était d'avoir une famille normale au moins une fois dans sa vie.Elle savait d'avance que la magnifique petite Ilaria poserait des tas de questions, mais cela ne la dérangeait pas et s'il acceptait, elle aimerait qu'ils découvrent ensemble le sexe du bébé...

Régina avait préféré resté en retrait et s'installer dans l'un des fauteuils tressés qui ornaient la terasse. La vue d'ici était tout simplement magnifique et relaxante. Régina en avait senti le besoin, elle avait beau ne pas avoir de problème a tolérer sa souffrance, mais dès qu'elle impliquait celle de l'innocent petit être qui grandissait en elle, elle faisait tout pour être certaine que tout soit propice au calme et à la relaxation. Elle avait fait de son mieux pour offrir les mêmes conditions à Ilaria, mais ça avait été bien plus difficile comme elle avait eu le malheur de vivre sa grossesse auprès de son père...

Régina haussa légèrement un sourcil alors que sa petite chérie demandait le nom de cet homme qui n'était qu'un inconnu à ses yeux. Elle ne savait pas ce qu'il lui répondrait et pourtant ne s'en mêlait pas. Elle avait confiance en son amant pour mélanger la réalité avec le secret. Elle-même se sentait souvent coincé entre les deux. Entre son envie de vivre un moment en famille et la terrible réalité qui les attendait une fois sortie d'ici... Non elle ne pouvait pas vraiment s'en plaindre, a quelque part elle avait besoin de cette souffrance que lui occasionnait l'idée de savoir Saevus mariée à une autre et la présence de Jaroslav était loin d'être désagréable. Il était un père tout simplement parfait pour Illy et ce même s'il savait l'amour qu'elle portait à son père biologique. Il serait son père et le demeurerait et cette action représentait beaucoup aux yeux de la jeune femme.Les mouvements de l’enfant dans son ventre la fit sourire alors qu'elle posait la main contre ce dernier. Ce moment la comblait bien qu'elle le savait éphémère. Pour une fois elle se contentait de rester silencieuse et d'observer ce qui se déroulait devant elle.