Anouilh était un nom qu'elle n'avait jamais entendu auparavant et pourtant Régina avait une culture générale particulièrement excellente.. Du moins, lorsqu'il s'agissait s'agissait de l'histoire sorcières des États-Unis et du monde. L'inconnu que lui inspirait ce nom était la preuve d'une seule chose : Il n'était pas sorcier. Et pourtant elle n'en demeurait pas moins impressionnée par les paroles, attirée à l'idée de faire ce "pas" dont parlait l'auteur.

Régina avait déjà gouté à cette tentation il y a de nombreuses années lorsqu'elle s'était fait passée comme la plus banale des femmes et qu'elle était parvenue à séduire Hadès Travers. Du moins presque, elle avait vu son masque tomber et son mensonge être exposé aux yeux de tous le jour de l'attentat qui passa bien près de couter la vie au beau-frère de son fils qui se tenait aujourd'hui devant ses yeux. Ce jeu lui avait permis de rencontrer celui qui allait devenir son grand et unique amour et engendrer la vie de cet homme à qui elle s'était attachée après seulement quelques paroles, ainsi que de celle de sa princesse, l'être qu'elle chérissait le plus, sa fille qui se trouvait a quelques part dans Kensas City présentement, ignorant que son frère était a quelques pas... Ignorant tout simplement qu'elle avait un frère. Comment pouvait-elle refuser l'idée de tenter à nouveau cette expérience, mais cette fois-ci sans but derrière la tête, par simple plaisir de ce fondre dans la masse...

« J'en dis qu'à partir de maintenant, vous pouvez m'appeler par mon deuxième prénom : Victoria. »

Un grand sourire se dessina sur ses lèvres alors qu'elle se permettait ce risque : être une étrangère, mais surtout : passer un moment avec son fils sans risquer de se compromettre. Écouter du piano avait toujours été un immense plaisir pour elle et apparemment son fils partageait ce goût avec elle, mais surtout pas son père, l'un des hommes les plus doués qu'elle avait eu la chance d'entendre. Saevus parvenait à la calmer, à la charmer simplement en laissant ses doigts agiles se promener de touche en touche.

« J'ai toujours eu une préférence pour le piano. Et si nous partions maintenant ? J'ai apportés d'autre tenues dont certaines sont bien plus sobre, il ne faudra qu'un coup de baguette pour être convenablement vêtue. »

Régina déposa l'argent pour le barman et elle se leva de son tabouret, désignant à l'aide de sa main la porte de sortie.

« Et bien Priscus, je vous suis. Maintenant dites moi comment vous appelez ?»

Après tout, elle devait également connaître le nom d'emprunt choisit s'il voulait être tous les deux dans le parfait anonymat.

Il était déjà trop tard pour ne pas être surprise par tout ce qui s'était déroulée depuis le début de la soirée. Elle avait beau trouver difficile de ne pouvoir lui dévoiler ce lien qui les unissait, mais elle ne pouvait pas choisir l'option la plus simple et partir sans se retourner, non, elle avait besoin d'apprendre à connaître son fils et elle ignorait si elle pourrait un jour lui dévoiler son identité alors au moins elle aurait eu l'occasion de passer ne serait-ce qu'une soirée en son agréable compagnie. Elle vint alors entourer son bras autour du sien qu'il lui proposait si galamment.

Ils ne leurs fallut pas beaucoup de temps pour se vêtir d'une toilette bien moins prestigieuse et se retrouver face à ce piano-bar dont il lui avait parler. Elle ne put retenir un sourire alors qu'ils étaient invités à rentrer. Elle adorait cette attitude chez son fils et ne pouvait s'empêchait de se demander si elle serait d'avantage comme lui si elle avait eu une enfance différente. Elle avait après tout un immense gout pour l'aventure, si ce n'est qu'elle était plus attachée que lui au pouvoir.

Régina ne se rappelait pas la dernière fois qu'elle avait mit les pieds dans un endroit qui ne respirait pas le luxe. Elle n'y serait d'ailleurs probablement jamais venue sans cette proposition de son fils. Son horreur des moldus lui avait bien souvent bloqué certaine porte et à ce niveau, l'épouse du Roi des Vampires ne semblait pas prête à changer. Cela ne l'empêchait pas d'être charmé par cet ambiance inhabituel pour elle et étrangement chaleureuse. La mélodie qui les entourait la faisait sourire, Priscus était la troisième personne a qui elle parlait de son amour pour cet instrument, il fallait dire qu'il était en grande partie motivée par l'histoire derrière.

« Je n'ai malheureusement pas la chance d'avoir ce talent. Je suis une spectatrice hors pair, mais une musicienne de piètre talent. Et vous ?»

Peut-être avait-il hérité du talent de son père ? Elle le souhaitait ardemment. Si c'était le cas elle lui oserait très certainement lui demander un extrait si l'occasion se présentait. Elle plongea alors son regard dans celui de son fils et lui adressa un sourire. Elle regrettait de ne pas avoir surpassé sa tristesse pour en savoir davantage sur lui avant, mais en même temps celui lui permettait de le découvrir par elle-même.

« Je vous sens un habitué de ce genre d'endroit. Qu'est-ce qu'y vous y attire autant ? C'est plus que la musique n'est-ce pas... plus qu'une recherche de liberté ? »

Elle avait utiliser un ton bas afin que lui seul ne l'entende. Elle savait que s'il adorait l'anonymat, cet endroit était parfait pour lui en plus de lui permettre de profiter d'une discipline qu'il apprécie particulièrement. Mais elle avait l'impression que c'était pas seulement pour se sentir libre, mais pour le devenir. Elle devait avouer que de ne plus être Régina Andropova pour le reste de la soirée serait un plaisir en ces temps difficile. Elle ne voulait pas penser à Charles Hopkins ce soir.

Régina ne put retenir un sourire alors qu'il réagissait à sa question. Elle se savait intelligente, bien entendu, mais elle avait surtout toujours eue le don d'écouter quand les autres parlais. De prendre en note des détails et ce don était encore plus présent lorsque la personne en question l’intéressait autant du au sang qu'ils partageaient. Elle écouta son récit avec une grande attention, comprenant mieux ce qui l'attirait dans ce genre d'endroit. Elle comprenait la fardeau d'un nom, être l'enfant du leader du Nouveau-Monde ne devait pas être facile, particulièrement lorsque ce dernier était aussi exigent que son grand amour, mais elle compris que de lui cacher son identité avait été la meilleure chose à faire. Il aimait mettre de côté le sang des Yaxley, elle craignait d'imaginer ce que ça aurait provoquer d'être également le fils de l'ennemi.

« C'est tout à votre honneur. Le courage de vivre selon sa seule volonté. »

Régina était consciente qu'elle ne souhaitait pas se battre pour le même monde que son fils. Elle n'avait pas vraiment envie d'éradiquer tous les moldus, enfin les inquisiteurs oui, mais elle voulait surtout que les sorciers soient à sa juste place à ses yeux, au sommet. Elle n'était peut-être pas la plus extrémiste des Mages Fondateurs et elle chérissait le rêve d'utiliser les avantages qu'amenait d'être la Reine du Roi des Vampire afin d'obtenir plus de pouvoir chez les Mages Fondateurs et enfin pouvoir se battre pour un monde à sa manière. Elle ne pouvait s'empêcher de sourire alors qu'il qualifiait un politicien comme son propre père d'ennuyeux.

« Alors François, c'est que votre parole et vos idées ne sont pas écoutés à leur juste valeur. »

Elle attrapa alors son bras et l'entraina avec elle vers la table disponible près de la scène qui leurs avaient été assignée lors de leur entré. Elle prit place contre une chaise et vint attraper sa main afin de la regarder, suivant de son doigt la ligne de tête.

« Votre ligne de tête est longue et profonde.. Selon ce que j'ai lu à ce sujet, cela signifiait que votre pensée est claire et déterminé... »

Elle n'avait jamais vraiment cru à ses balivernes, mais adorait néanmoins en faire la constations. Elle aimerait que son fils prenne d'avantage sa place tout en demeurant lui-même et libre, mais elle ignorait si c'était vraiment possible ou si Saevus le laisserait faire.

« Je crois que vous êtes un savant mélange entre la liberté et l'ingéniosité. »

Il lui parlait de se battre et elle savait que d'utiliser son nom pouvait s'avérer très utile dans cet escient. C'était en partie pourquoi elle se torturait à rester auprès de son père, par crainte oui, mais surtout afin de pouvoir se servir de ce nom pour satisfaire son ambition. Elle n'était peut-être pas fait pour être une figure publique, mais elle ne souhaitait que murmurer à l'oreille de ceux qui l'était.