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 Til death do us part

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Camille Chastel
Camille Chastel

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ϟ Métier : Lieutenant vampirique ϟ Âge : 265 ans ϟ Race et sang : Vampire traditionnel Til death do us part Tumblr_nkywoydStE1r5l858o3_250

ϟ Messages : 591 ϟ Date d'inscription : 02/05/2016 ϟ Disponibilité RP : 1x / semaine ϟ Célébrité : Asa Butterfield ϟ Crédits : moi

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MessageSujet: Til death do us part   Til death do us part Empty02.05.19 11:10


   

That is not dead wich can eternaly lie





   La lumière bleutée du nébulaire glissait sur la pierre humide, absorbée par les ombres voraces qui se tenaient tapis à quelques pas seulement. Sa main tremblait malgré lui, troublant la clarté pâle des rayons par des soubresauts incontrôlés. Des ombres nouvelles dansaient en vacillant dans la fine poussière qui tombait du plafond. L'air était chargée d'une humidité épaisse qui donnait l'impression de remplir ses poumons d'eau à chaque respiration. Une eau croupie de marécage dont l'odeur forte de moisissure vous retournait le cœur. La vermine courrait sur les murs et le sol, en une mousse épaisse et blanchâtre qui, s'il on assurait mal son pas, pouvait vous faire glisser. Et le simple fait d'imaginer devoir se rattraper au mur était encore plus insupportable.

Dans ses oreilles vrombissait des mouches. Ou plutôt s'agissait il du souvenir d'un vrombissement. Une illusion d'outre tombe qui allait même jusqu'à troubler sa vision, couvrant tout ce qu'il regardait de minuscules tâches noires mouvantes, comme des nuées de moucherons imperceptibles qui dansaient devant son visage. Fixées avec obsession sur la lumière bleutée du nébulaire, ses pupilles étaient réduites à deux petits points noirs sur le globe pâle et humide de ses yeux. Il pleurait à chaudes larmes, et à chaque battement de paupière son expression désincarnée devenait plus effroyable encore. D'un coup d'épaule il essuya négligemment sa joue, étalant maladroitement le sang frais qui commençait déjà à coaguler au ras de ses cils.

Des râles inarticulés s'échappaient de sa gorge, entrecoupés par des sanglots et des gémissements de  terreur. D'un instant à l'autre il oscillait entre la peur paralysante, et la panique qui forçait chacun de ses muscles à se débattre, conférant à sa démarche une air étrange et maladroit. Il tenait le nébulaire à pleine main, droit devant lui, ses doigts blanchis crispés sur la poignée. Le garçon tentait de se frayer un chemin à travers l'obscurité pesante en tremblant comme une feuille. Il s'en voulait à présent d'avoir voulu fanfaronner, d'avoir naïvement cru qu'il était une créature de la nuit, et que la pénombre lui obéissait. Sans doute sa vision dans le noir était elle meilleure que celle de n'importe qui, mais cela n'était pas un avantage. Il ne distinguait que mieux ce qui devait à jamais rester enfouit dans l'obscurité. Il entendait le moindre écho, le moindre craquement, et par son instinct animal il percevait cette présente vorace qui rampait le long des murs.  

Pendant un instant son esprit se rebella, tant sa nature fière était incapable d'admettre l'état de faiblesse misérable dans laquelle il se trouvait. Muée par la panique, sa peur se transforma en colère, et un hurlement glissa hors de sa gorge serrée.


« Sorcellerie... Sorcellerie de foire ! Il n'y a rien ! Il n'y a personne ici ! Que des tas d'os inoffensifs même plus bon à brûler ! »


Cette tentative d'auto persuasion le fit sombrer davantage dans la panique, mais au moins hurler était satisfaisant. Il continuer d'avancer d'un pas mal assuré sur le sol instable. Des craquements sourds résonnait à chacun de ses pas, comme s'il marchait sur des milliers de coquillages morts.


« Par mes crocs... quelle merde ! »


Il sanglota malgré lui. Sa vantardise l'avait toujours menée droit dans de terribles pièges. Et cette fois il avait fait fort. Le nébulaire croisa dans son sillage un genre de pilier en pierre pâle et crayeuse. Immédiatement il se précipita pour s'y adosser, ignorant le contact humide dans son dos. Il reprenait son souffle, puis chassa du pied un morceau d'os courbe qu'il jugea un peu trop proche de lui. Il devait reprendre contrôle de ses pensées, réfléchir avec intelligence à un moyen de sortir de ce dédale. De préférence avant l'aube, sinon il serait condamné à rester enfermé une journée de plus ici. A écouter mâcher les morts dans le ventre de l'ossuaire.

Un bruit lointain le fit sursauter. C'était comme un sac de noix sèches qui dévalent une pente. Sans doute une pile d'ossements qui venait de s'effondrer dans une galerie adjacente.


« Walter ? Emrys ? Répondez enculés ! »

Il n'osa cependant pas le murmurer plus fort. Il sentait qu'il n'était pas le seul à ne pas être tout à fait mort ici. Mais peut être que son état ne jouait pas en sa défaveur pour une fois. Les chairs chaudes et palpitantes de ses amis étaient bien plus appétissantes que sa vilaine carcasse. Sans doute avaient ils déjà été mis en pièces par les spectres rampants, et que tapis dans l'ombre, ils cassaient leurs os pour leur sucer la moelle. Cette vision lui arracha un gémissement et il sentit ses jambes maigres se dérober sous lui. Cramponné au nébulaire, il poussait des sanglots plaintifs qui n'avaient plus grand chose d'humain.



   Et pourtant le jeu avait si bien commencé. Les mains agrippés à ses épaules, il aidait Emrys à se hisser sur le mur en évitant de se piquer avec la ferronnerie. En bas Walt leur faisait la courte échelle, et ils ne furent pas trop de deux pour le soulever. Puis ils passèrent de l'autre côté, Camille fanfaronnant en sautant lestement dans l'herbe sèche avec l'habilité d'un chat.

Il y avait plusieurs cimetières à Boston, mais de tous Sainte Ermeline était le plus ancien. En plein cœur du centre ville, c'était davantage un morceau d'histoire qu'un lieu de recueillement. Les grandes familles avaient désormais leurs caveaux ailleurs, et les derniers événements malheureux qui avaient eu lieu ici dataient des affrontements de la bataille de Boston. Plusieurs stèles avaient été gravement endommagés, et de nombreuses légendes urbaines étaient nés par la suite.
Certains jours de semaine, l'ossuaire se visitait. Un gardien vous conduisait alors dans un escalier qui s'enfonçait sous la minuscule chapelle. Puis il vous comptait l'histoire monotone des lieux dans un cadre qui lui prêtait à toutes les fantasmagories. Les ossements entassés là avec grand soin provenaient des nettoyages successifs des vieux cimetières de Boston. De vieux sorciers et sorcières reposaient là en vrac, des centaines d'anonymes égarés sur les rivages du temps. Puis on ressortait à l'air libre, avec pour seul souvenir ce sentiment pesant d'être descendu six pieds sous terre, et d'y avoir aperçu les eaux troubles des limbes le temps d'un quart d'heure.

Il n'en avait pas fallut pour pour tirer nos trois petits scélérats hors de leurs lits. Et Camille qui de loin était le pire, se voulait intarissable sur les histoires de fantômes. Pendant que ses compagnon allumaient leurs baguettes, il jouait avec la molette du nébulaire, créant des ombres grotesques sur son visage.


« Vous avez entendu ? C'est encore lointain mais on dirait que ça se rapproche. Toc, racle. Toc, racle. C'est sans doute Old Joe qui a coincé sa jambe sous une machine à vapeur. Il traîne la patte en s'appuyant sur son os, à la recherche d'une nouvelle jambe... un peu comme la tienne. »

Il pinça Walter au niveau de la cuisse et mit à glousser bêtement.
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Walter S. McLean
Walter S. McLean

ϟ Âge : 11 ans ϟ Race et sang : Sorcier sang mêlé ϟ Messages : 17 ϟ Date d'inscription : 13/02/2019 ϟ Disponibilité RP : Ouvert ϟ Célébrité : Noah Schnapp ϟ Crédits : Crazy-godess World

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MessageSujet: Re: Til death do us part   Til death do us part Empty02.05.19 17:55


Til death do us part
ft Camille & Emyrs


Faire le mur.
Depuis qu'il était entré à Ilvermorny, Walt considérait cette activité comme sa préférée.
Quitter l'école en douce - et de nuit, bien sûr - pour aller faire une quelconque connerie et espérer au fond se faire prendre, donnait au garçon de onze ans l'adrénaline dont il avait besoin.
Ce soir, Emyrs, Camille et lui avaient décidé d'aller faire un tour au cimetière Sainte Emeline, le plus flippant de tout Boston. Avec sa crypte et ses histoires de fantômes, l'endroit avait tout d'un film d'horreur.
Walt ne s'était pourtant pas attendu à ce que leur expédition en devienne réellement un.

D'abord, Walter n'était pas très fan de Camille.
Même si son cousin avait été son ami, tout comme Emyrs l'était également, pour Walt, Camille restait un vampire et il ne comprenait pas comment on pouvait réellement être copain avec une créature capable de vous tuer à tout moment.
Et puis, il y avait chez lui une arrogance qui ne collait pas avec Junior ou Emyrs. Comment son meilleur ami et son cousin avaient pu le supporter ? Camille devait avoir plusieurs couches pour être devenu un de leurs amis mais Walt n'avait écorché que celle en surface. Celle qui faisait de lui un petit vampire effrayant, irritable et de mauvaise foi.

Ensuite, bien que le sorcier connaissait les légendes entourant ce mythique cimetière, jamais il ne s'était attendu à ce que les souterrains soient si vastes.
Parce que les trois enfants voulaient se prouver qu'ils étaient courageux, ils avaient eu la brillante idée de se séparer pour trouver le lieu le plus effrayant avant les autres.
Et bien sûr, bien sûr, Walt regrettait amèrement leur stupide décision.
Sa baguette levée pour éclairer le pénombre du dédale, il avançait par petit pas, prudent mais surtout, effrayé. Le faisceau lumineux éclairait les murs que Walt n’osait pas toucher, de peur d’entrer en contact avec un crâne qu’il n’aurait pas vu, ou pire.
L’odeur de poussière et de moisi flottait dans l’air et était si tenace que Walt avait l’impression de goûter la pourriture au fond de sa gorge.
Dès que le couloir se rétrécissait vers une chambre mortuaire, le sorcier faisait promptement demi tour. Inconsciemment, il touchait sa cuisse toutes les deux minutes, terrifié de tomber nez à nez avec le Old Joe de l’histoire de Camille, celui qui se cherchait une nouvelle jambe parce qu’il avait coincé la sienne sous une machine à vapeur.
Bien qu’à trois, les histoires d’horreur du vampire lui avaient semblé ridicule, à présent seul, elles revenaient le hanter sans ménagement.
Entre ombre et lumière, Walt n’avait aucun mal à imaginer un terrifiant vieillard dont la peau du mollet avait complètement disparu et qui laissait traîner sa patte sur le sol boueux.

Où diable ses copains étaient-ils passés ?
Est-ce que ses pires craintes étaient en train de se réaliser ? Est-ce que ce satané petit vampire en avait profité pour mordre Emyrs ?
De plus en plus paniqué, Walt tournait et tournait sur lui-même, n’osant même pas appelé par peur de devenir une proie.

Un bruit dans un couloir proche le fit sursauter : comme des petits cailloux qui dégringolent les uns sur les autres.
Prenant son courage à deux mains, Walt décida de s’en approcher, prêt à sauver Emyrs s’il avait besoin de lui.
Mais une plainte rauque, presque animal, le fit de nouveau changer de cap. Il reconnu Camille avant de le voir et fut immédiatement soulagé : du un, il n’était pas en train de boire le sang de son meilleur pote et de deux , il n’était plus seul.

Une folle envie de lui faire peur, pour cacher son propre effroi l’effleura. Etait-ce cependant sage de surprendre une créature capable de vous déchiqueter ? Certainement pas.
Il préféra donc s’annoncer.

- Yo, Camille !

Il s’avanca, baguette levée et remarqua l’état lamentable dans lequel le vampire se trouvait.

-Tu… pleurs ?

Son ton surpris ne se voulait pas volontairement moqueur et pourtant… Pourtant un vampire était en train de pleurer comme un simple humain dans un cimetière. La honte !

-Y'a plein de salles cools par là ! Déclara-t-il avec aplomb - omettant le détail qu'il n'y avait pas mis les pieds, trop effrayé pour le faire - en faisant un vague geste pour montrer d'où il était venu.

Tout ce que Walt désirait à présent, c'était de rentrer à l'école et de se glisser sous la couette protectrice d'Ilvermorny.
A la place, il lança :

-Retrouvons Emyrs et allons les explorer !

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Camille Chastel
Camille Chastel

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ϟ Métier : Lieutenant vampirique ϟ Âge : 265 ans ϟ Race et sang : Vampire traditionnel Til death do us part Tumblr_nkywoydStE1r5l858o3_250

ϟ Messages : 591 ϟ Date d'inscription : 02/05/2016 ϟ Disponibilité RP : 1x / semaine ϟ Célébrité : Asa Butterfield ϟ Crédits : moi

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MessageSujet: Re: Til death do us part   Til death do us part Empty03.05.19 13:11


   

That is not dead wich can eternaly lie




« Y... yo... ? »

Il ferma brusquement les yeux et grimaça, éblouit par la lumière de la baguette de Walter. Le revoir lui fit chaud au cœur, mais ça il n'était pas prêt de lui avouer. Au départ il ne voulait que Emrys dans leur expédition, et bon gré mal gré il fut forcé d'accepter que Walter vienne avec eux. Il ne l'aimait pas plus que ça, et avait le sentiment de le traîner comme un boulet. Pourtant le garçon n'avait pas été spécialement désagréable avec lui. La réalité était bien plus simple hélas. Emrys c'était fait un nouveau copain à l'école, et ça c'était intolérable. Il avait beau ne pas évoquer le sujet, Camille était jaloux comme une teigne, et en vérité il avait raison. Parce qu'il connaissait la fin de l'histoire, que chaque jour il voyait son ami grandir un peu plus, et qu'il savait que comme tout les autres il finirait par se détourner de lui et le laisserait seul sur les rivages perdus de Neverland. Plusieurs fois la déconvenue était telle qu'il s'était juré qu'on ne l'y reprendrait plus, mais son besoin d'affection faisait que ses promesses ne tenaient jamais bien longtemps.

Walter n'était que la premier étape qui ferait bientôt d'Emrys un Grand. Bientôt il ne perdrait plus son temps à jouer, s'intéresserait aux filles et le laisserait complètement tomber. D'une certaine façon Walter était sans le savoir le début des problèmes.

Tu pleurs ?

Piqué au vif, Camille se détourna pour se réfugier dans la pénombre. Bien sur que Walt n'avait pas voulu être moqueur, mais lui évidement l'avait prit comme ça. Il était de loin le plus petit et le plus chétif du groupe, et il était hors de question qu'on le traite de bébé.


« Trop pas ! » Il s'essuya le visage avec le bas de son pull imbibé d'humidité moite. « Je pisse le sang des yeux tu vois pas ? »

Il lui désigna le chemin duquel il venait, affirmait qu'il avait trouvé quelque chose de cool. C'était vexant, lui aussi aurait aimé trouver quelque chose de plus cool encore.


« Par là c'est de la merde, il faut piétiner des os pourris sur cent mètres et on fini dans un cul de sac. »


Triste expédition. Il était temps de pimenter tout ça s'il ne voulait pas passer pour un couard.


« T'as pas trouvé d'or par hasard ? » Demanda t il avec un air suspicieux. « Je te préviens, quand on aura trouvé le trésor on partage. Et pas d'entourloupe... »

Jusqu'ici ils n'avaient à aucun moment évoqué le moindre trésors, c'était l'imagination galopante de Camille qui faisait des siennes. Il leva le nébulaire au dessus de sa tête, éclairant les piles d'ossements autour d'eux. Les ombres se faisaient plus inquiétantes.


« Le brigand Longbones fut pendu sans jamais donner le lieu où il avait caché son trésor. Il avait déjà été attrapé trois fois, et trois fois il s'est échappé. Mais il n'eut pas une chance de plus et on le fit pendre. Tu vois le magasin général à l'angle de la quatrième rue ? Et bien autrefois la ville n'allait pas jusque là, et à la place se trouvait un arbre foudroyé, noir, sombre et tortueux comme des mains de momie. Il servait à pendre tout les bandits assez bêtes pour se faire attraper. Je m'en rappelle très bien, c'était au bord du chemin en venant de l'ouest et ça servait d'avertissement à tout les étrangers. Quand le vent soufflait, les pieds des pendards se balançaient jusqu'à être assez pourris pour tomber tout seuls comme des pommes trop murs. Et bien la nuit où on pendit Longbones j'étais là, et quand tout le monde rentra chez eux, je suis monté dans l'arbre. On disait partout que Longbones avait un œil de verre, et je voulais voir ça. Il n'en avait plus besoin tu piges ? Et bah j'avais les doigts enfoncés sous sa paupière quand il s'est mis à gigoter. Et là il m'a dit « Gamin, à toi je vais te dire où j'ai caché mon trésor. » C'était le plus grand voleur de l'Ouest, et il avait accumulé un énorme butin. Il avait même volé de l'or que les espagnols eux mêmes avaient volés au Mexique. C'était de l'or maudit, souillé par le sang et la magie noire des indiens sorciers Chichipoya. Ça a rendu Cortes fou, et ensuite bien d'autres qui se transmirent le trésors... jusqu'à LongBones. Je suis sur que l'or est ici, et on va le trouver. »
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Walter S. McLean
Walter S. McLean

ϟ Âge : 11 ans ϟ Race et sang : Sorcier sang mêlé ϟ Messages : 17 ϟ Date d'inscription : 13/02/2019 ϟ Disponibilité RP : Ouvert ϟ Célébrité : Noah Schnapp ϟ Crédits : Crazy-godess World

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MessageSujet: Re: Til death do us part   Til death do us part Empty07.05.19 11:54


Til death do us part
ft Camille & Emyrs



Walter avait toujours été terrifié - et à juste titre - des loups garou et des vampires. En grandissant, il était à la fois fasciné et effrayé des histoires à leur propos mais se contentait très bien des "on-dit".
C'est seulement lorsqu'il rencontra Emyrs - qui avait un oncle loup et un copain vampire (tiens donc, le même que son cousin) - qu'il avait commencé à s'intéresser à eux.
Ilvermorny, ce lieu de savoir grandiose, était l'endroit idéal pour le faire.
Le garçon de onze ans savait ainsi que les vampires pleuraient des larmes de sang et que donc, Camille était réellement en train de pleurer.
Il se garda toutefois de le lui faire remarquer. Ce n'est pas parce qu'il savait certaines choses que le vampire allait devenir inoffensif.

-Ah, oui, ok.

Il lui jeta un coup d'oeil. A la lumière de sa baguette, les traces rouges près de ses yeux étaient véritablement effrayantes.

-Ca fait mal ?

Camille lui indiqua par la suite qu’il n’y avait rien d’intéressant de son côté… et mentionna également pour la première fois un trésor.
Walt fronça les sourcils mais n’eut pas le temps d’exprimer ses doutes quand Camille commença son barratin.
Comment détecter le vrai du faux avec lui ? Après tout, il était un peu plus âgé que ce que son apparence suggérait. Il avait dû vivre quelques uns de ces vieilles histoires devenues légendes par la suite.
Avait-il raison ?
Et si avec un peu d’argent, il achetait un gros cadeau à ses parents qui, devant la beauté du geste, tenterait de se remettre ensemble ?
Plus Camille parlait, plus Walt visualisait son père prendre sa mère dans ses bras et lui faire un grand sourire et cette petite grimace qu’il ne réservait qu’à elle, pour la faire rire. Quand il avait quitté le nid familial pour venir à l’école, ses parents s’échangeaient à peine un regard.
Mais c’était Camille qui parlait.
Pouvait-il lui faire confiance ?
Il ne perdait rien à regarder dans les coins tout en cherchant Emyrs. Pas besoin de lui parler de ses plans si jamais ce fameux trésor existait quelque part.
Il releva néanmoins la tête au dernier détail.

-S’il est maudit, peut-être ne devrions-nous pas y toucher ?

Avec sa chance, si ce trésor existait, il était réellement maudit et amènerait encore plus de problèmes à sa famille.

-Trouvons d’abord Emyrs. Suis moi par ici, il y a plusieurs chambres mortuaires au fond de ces couloirs !

Il entraîna le vampire par le bras avec conviction, tentant de retrouver son chemin dans l’obscurité.

Ils avançaient plus vite à deux mais n’avaient néanmoins pas opté pour une démarche normale. Ils continuaient à montrer de la prudence, scrutant les moindres recoins et sursautant aux plus petits bruits lointains.
Walter était certain que Camille, avec son instinct animal, pouvait sentir sa trouille. Pas question néanmoins de lui donner le plaisir de le lui dire oralement.

Les minutes passaient et Walt ne reconnaissait pas l’endroit. Ils auraient déjà dû passer par ces couloirs qui se rétrécissaient pour les amener aux chambres mortuaires.
Il déglutit, pas encore prêt à lui avouer la vérité brute.

-Je pensais pas qu’elles étaient si loin…

Il eut un nouveau bruit qui résonna jusqu’à eux. Énorme et proche. Comme un poing dans le visage de quelqu'un et ce son caractéristique d'un humain réagissant au choc. Walt se saisit du bras de Camille et ils s’arrêtèrent, interdits et, pour sa part, terrifié.

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Emrys M. Talarion
Emrys M. Talarion

ϟ Métier : Elève à Salem ϟ Âge : 10 ans ϟ Race et sang : Sang-mêlé ϟ Statut civil : Célibataire

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MessageSujet: Re: Til death do us part   Til death do us part Empty12.06.19 22:08


Til death do us part
le trio infernal


C'était brillant, exaltant, palpitant... Lorsqu'ils avaient commencé par en parler, Emrys se voyait déjà vivre une de ces aventures extraordinaires et unique comme on en voyait seulement au cinéma. Dans son esprit, ils étaient déjà les nouveaux Goonies, ces jeunes héros intrépides partant à la recherche du trésor de Will le Borgne, tirés de ce fameux film datant des années 80 que son oncle lui avait fait découvrir. Ils étaient les nouveaux Tom Sawyer et Huckleberry Finn qui allaient vivre de folles aventures, ou mieux encore, les nouveaux Indiana Jones. Oui depuis qu'ils avaient monté ce projet, Emrys ne tenait plus en place, il était surexcité son imagination fertile tournant à 200 à l'heure se demandant sans cesse quelles créatures fantastiques ils allaient rencontrer dans ces catacombes, quel trésor fabuleux ils allaient déterrer ? Allaient-ils croiser la route de quelques fantômes, d'esprits frappeur ? Ou plus inquiétant encore des goules ? Des Inferi ? Tant de choses pouvaient se passer et à vrai dire aussi inconscient que cela puisse paraître, le jeune garçon n'avait qu'un seul désire : les voir se concrétiser.
Cependant, aussi courageux et débrouillard s'imaginait-il être, il ne suffisait pas de remplir son sac à dos de tout ce dont il aurait besoin pour être paré pour cette aventure, d'ailleurs, de sac à dos, aucun d'entre eux ne s'en était encombré, ils avaient leur baguette, et leur débrouillardise, c'était grandement suffisant. Cette aventure n'aurait cependant pas pu se faire sans la présence de ses deux meilleurs amis qui n'étaient pas de ceux qui sursautaient à la seule vue d'une ombre menaçante et glaçante. Eux, ils étaient de ceux qui ne craignaient pas de prendre des risques, Emrys avait d'ailleurs une totale confiance en eux. Cette aventure qu'ils avaient échafaudés ensemble dans les moindres détails et dont ils parlaient sans fin, n'aurait pas été imaginable sans eux. Elle n'aurait pas eut la même saveur et aurait même eut comme un mauvais arrière goût d'inachevé. Tel un puzzle incomplet à qui il manquerait une pièce, cette aventure ne pouvait pas se faire sans la participation de Camille Chastel, Walt McLean et lui-même

Si ce projet et tout cela que cela incluait avait le don de les enchanter tous les trois, ce qui motivait beaucoup moins ses deux amis, c'était la présence de l'un et de l'autre dans cette expédition.
Dans un monde idéal d'Emrys, les trois garçons seraient les meilleurs amis du monde et leurs qualités, autant que leurs défauts les compléteraient les uns les autres. Il y aurait bien sur un peu de rivalité entre chacun d'entre eux, après tout ils étaient des garçons, mais ils auraient surmonteé leur divergences d'opinion pour faire front commun face à l'adversité... sauf qu'ils n'étaient pas dans un monde idéal et qu'un gouffre sans fond séparait la fiction de la réalité.
Walt, qui avait certains aprioris sur les vampires et les loup-garous se forçait à fréquenter Camille uniquement parce qu'il était son meilleur ami et qu'il ne pouvait pas lui demander de faire un choix. Comme la plus part des sorciers qui vivaient dans cette partie du monde, Walt avait des certitudes à l'égard de ces communautés, qui était fondé par une éducation qui de son point de vu était complétement rétrograde et sectaire. Cependant comment pourrait-il lui en vouloir étant donné que sa mère elle-même n'était pas franchement rassurée de les savoir ensemble. Quand à Camille, à force de passer du temps avec lui, Emrys avait fini par comprendre à quel point le jeune vampire devait se sentir seul c'est pourquoi lorsqu'il avait un ami, il ne le lâchait plus, ou du moins croyait-il avoir une relation totalement privilégié et exclusive, or Emrys ne fonctionnait pas ainsi. Plus il avait d'amis et mieux c'était, et ses deux vrais amis de Boston, ce n'était pas juste Camille ou juste Walt, mais bien les deux garçons. Emrys avait naïvement cru que cette aventure ne pourrait que les rapprocher et que le pire était derrière lui... douce illusion que celle-ci. Tout d'abord alors qu'ils étaient enfin parés à partir à l'aventure, ses deux amis n'avaient pas arrêté de s'envoyer quelques piques tout le long du trajet, si bien qu'Emrys avait l'impression qu'il n'allait jamais arriver à leur point de destination. Heureusement les choses commencèrent à se tasser dès qu'ils arrivèrent à la frontière du No man's land. L'atmosphère si particulière des lieux y était probablement pour beaucoup. C'était une atmosphère lourde, chargée de peine, de peur et de douleur. La désolation qui régnait dans ces lieux était là pour leur rappeler jusqu'où la folie des hommes était capable d'aller, et le plus terrible dans tout ça, c'est que tout ceci ne s'était pas produit il y des siècles mais tout juste quelques années à peine et que le monde semblait toujours perpétuellement sur le point d'exploser. Heureusement, Camille s'y connaissait et les accompagnait tout en gambadant au milieu de ces ruines comme un cabris. Il y avait bien longtemps que le jeune vampire avait fait de ce monde perdu son terrain de jeu, au moins avec lui, ils n'avaient pas meilleur guide.

L'aventure allait pouvoir commencer, et Emrys en oublia presque aussitôt ses petites contrariétés éprouvées par l'animosité perceptible et réciproque de ses deux amis. Emrys était convaincu que tout cela était désormais derrière eux, que l'aventure allait enfin pouvoir commencer et que cette expérience allait tisser entre eux des liens inoubliables. Leur destination était le cimetière de Sainte Emeline dont Camille leur avait raconté 1001 histoires horrifiques, variant parfois se récits d'un jours à l'autre mais quelle importance ? Tous étaient aussi captivant les uns que les autres. En journée, lorsqu'ils n'avaient pas cours, il n'était pas rare de voir Walt et Emrys foncer dans la bibliothèque d'Ilvermorny afin de dévorer tous les livres sur le sujet et plus exactement les légendes horrifiques qui en découlaient mais force était de constater que la bibliothèque avait fort peu d'ouvrages intéressant sur le sujet. Les deux garçons avaient vite abandonné leurs recherches pour interroger les fantômes qui erraient dans les couloirs de l'école mais bien sur aucun d'entre eux ne narrait les histoires aussi bien que Camille, qui ne lésinait sur aucun détail. Qui plus est, ces derniers préféraient parler de leur propre mort que d'un cimetière ou reposait des êtres qu'ils ne connaissaient pas pour la plupart

Peut-être s'était-il trop monté la tête. Peut-être ses attentes étaient-elles bien trop élevées par rapport à ce que cette crypte avait à offrir. Pendant un instant il avait cru entendre des murmures à vous glacer les sangs, des voix inquiétantes se répercutant dans ses oreilles comme un écho pendant que des ombres menaçantes dansaient sur la roche, mais Emrys s'était vite rendu compte que tout ceci n'était que le fruit de son imagination. Les voix qu'il avait cru entendre n'était autre que le vent provenant de l'extérieur quand aux ombres elles étaient tout simplement dû à la lumière émise par leurs baguettes. Non décidément à part quelques crânes et ossements entassés, il n'y avait rien d'extraordinaire ici.
Emrys qui s'était fait une joie de cette expédition était de plus en plus dépité par cette dernière. Non seulement les chamailleries de ses deux amis commençaient à devenir lourdes et ennuyantes mais en plus y avait fichtre rien d'intéressant ici. Face à un énième pique de l'un et l'autre, Emrys lâcha un soupir bruyant et bifurqua vers une autre galerie. Tout y était calme ici au moins et les ombres paraissaient même reculer à son passage, un effet d'optique assurément mais qui lui rendit le sourire. Son imagination galopante lui donnant la sensation d'être le sorcier de la lumière, celui qui était capable de vaincre les ombres et les âmes damnés de par sa seul présence. L'Elu, le fils d'un sorcier Jedi d'exception qui deviendrait encore plus puissant que son illustre père.
Peu de temps après le chemin qu'il avait choisi d'emprunter, un peu comme si les ombres l'avaient guider vers la sortie, le fit déboucher sur une autre partie du cimetière. S'attendant à voir Camille et Walt déboucher à leur tour, il fut surpris de constater qu'il n'y avait personne derrière lui. Revenant sur ses pas, il s'arrêta devant l'entrée qu'il venait d'emprunter, et appela ces deux amis mais seul l'écho du silence lui rendit réponse

- Vous êtes pas drôle ! Allez sortez de là à présent !

Mais il n'eut toujours rien. Emrys tendit l'oreille, espérant entendre un gloussement idiot ou des bruits de pas, mais rien, il n'y avait toujours rien et ce n'était pas pour le rassurer. Jetant un regard inquiet par-dessus de son épaule, Emrys observa ces pierres tombales vieilles de plusieurs siècles que les ombres de la nuit rendait encore plus inquiétantes qu'en pleine journée. Essayant de se rassurer, en se confortant dans l'idée qu'en pleine nuit ou en pleine journée, un cimetière restait un cimetière il du rapidement admettre que rien n'y fit. Il n'y avait bien que la famille Addams pour aimer ce genre de lieu.

Ne sachant que faire, Emrys déglutit une nouvelle fois puis décida d'attendre à l'entrée de cette sortie. Après tout, ils n'allaient plus tarder à déboucher en se chahutant comme d'ordinaire. Lâchant un énième soupire, le jeune Talarion pris place sur l'herbe, en ramenant ses genoux vers lui, la baguette serrée dans le creux de sa main, scrutant avec méfiance l'horizon. Peu à peu, las d'attendre, le sommeil le gagna et il se sentit piquer du nez. Lorsqu'il se réveilla, Emrys sursauta en réalisant que les premières lueurs du jour étaient entrain de poindre au-dessus de lui. Merde !!! Le jour n'allait pas tarder à se lever !!! Et lui qui roupillait comme un bien heureux !!! Autour de lui, il n'y avait toujours aucune trace de Walt et Camille ! Où étaient-ils ? Une pointe de colère se mit à grandir en lui. Ils n'auraient quand même pas osé le laisser là ? Non, ça ne leur ressemblait pas... mais alors quoi ?
Peut-être avaient-ils trouvé une autre sortie ? Peut-être étaient-ils déjà rentrés ! Peut-être même l'attendaient-ils à la maison en pensant que lui-même était rentré ! Oui c'était même sur ! Mais quel idiot il faisait ! Camille ne se serait pas attardé aussi longuement, le soleil était un ennemi bien trop mortel pour qu'il s'y attarde en vu de faire une mauvaise blague. Il n'en fallut pas plus pour se convaincre ! Se relevant d'un bon, le jeune garçon dépoussiéra son pantalon puis commença à quitter le cimetière au pas de courses non sans regarder une dernière fois en arrière.

Inutile de s'attarder, son lit bien chaud l'attendait. Demain, ils auraient un tas de choses à se raconter....


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Camille Chastel
Camille Chastel

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ϟ Métier : Lieutenant vampirique ϟ Âge : 265 ans ϟ Race et sang : Vampire traditionnel Til death do us part Tumblr_nkywoydStE1r5l858o3_250

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MessageSujet: Re: Til death do us part   Til death do us part Empty19.06.19 10:22


   

That is not dead wich can eternaly lie




Camille sentit que le regard curieux de Walter était discrètement rivé sur lui, et il haussa les épaules à sa remarque. Pourquoi est ce que pleurer ferait mal ? Et de toute façon qu'est ce qu'il pouvait bien y connaître à la douleur celui là ? Avec ses petites joues toutes roses et sa silhouette remplumée. Ce sale mioche gras n'avait aucune idée de ce que signifiait avoir mal. On voyait bien qu'il n'avait jamais manqué de rien. Et si Camille avait été mis au courant du déchirement que représentait le divorce de ses parents, il se serait copieusement moqué de lui. Il ne pouvait pas comprendre ces choses là. Déjà en temps normal on ne pouvait pas dire que l'empathie l'étouffait, mais là le décalage était trop énorme. Savoir que la chose la plus terrible aux yeux du petit Walter était que papa et maman ne s'aiment plus, c'était tout simplement risible. Enfin du point de vue de quelqu'un que les siècles de privations et de misère noire avaient rendus particulièrement cynique.

Alors que dans son esprit Walter imaginait tout ce qu'il pourrait faire avec sa part du trésor, Camille lui baratinait de plus en plus. Mentir était comme une seconde nature, il ne pouvait pas contrôler tout ce qu'il lui passait par la tête. Et souvent, comme dans le cas présent, raconter une belle histoire l'aidait à ne pas basculer dans la crise de panique. Il jeta un coup d’œil à sa montre. La nuit n'était pas très avancée, ils avaient encore le temps de jouer avant que l'aube ne se lève.

Walter qui de loin était certainement le plus intelligent des deux, exprima une remarque pas du tout idiote, mais que Camille balaya avec condescendance.


« Les trucs maudits c'est malchance que si t'es assez couillon pour y croire, hé banane ! »

Visiblement Walter était du genre pétochard. Ou un peu idiot, en tout cas Camille n'avait pas d'autre qualificatif en tête pour justifier cette fuite en avant misérable. Par ce que soyons sérieux, il avait remarqué sa petite moue pas rassurée à l'annonce du caractère maudit du trésors. Et maintenant il voulait aller chercher Emrys. Pourquoi faire ? S'ils trouvaient le trésors ensemble ils devraient partager en trois. Et trois part ça fait des parts nettement plus petites que si on divisait le trésor en deux. Et ouais, à lui on ne la faisait pas. Mais bon ! Comme tu voudras... Camille soupira. Allons chercher Emrys...

En revanche Walter avait parfaitement raison quand il envisageait que Camille percevait sa peur. Mais en même temps il n'y avait pas besoin d'être mentaliste ou d'avoir des sens particulièrement développés. Il lui tenait le bras, et rien qu'à sa chair de poule on pouvait voir qu'il n'était pas dans son assiette. Camille n'était pas lui non plus au top de sa forme. Alors certes il n'était pas trahis par sa chair tremblotante, mais pour peu qu'on le connaissait un peu, on remarquait qu'il était étrangement silencieux. D'ordinaire il aurait déjà lâché depuis longtemps une vanne sur les pipi culotte à ce petit pétochard de Walter, mais le fait qu'il la ferme en disait long sur l'état de son pantalon.

Puis il y eut un bruit glaçant qui se répercuta contre les parois, déformé par les voûtes basses et les ossements poreux gorgés d'humidité. Ils sursautèrent en même temps et stoppèrent leur marche. Attentif au moindre son, Camille tendit l'oreille. Et même si ça lui coûtait d'inspirer cet air moite et puant, il essayait de repérer une odeur familière.


« C'est pas Emrys... » Murmura-t-il d'une voix blanche. Visiblement nerveux, il dirigea le nébulaire vers le sol, à la recherche de quelque chose qui leur permettrait de se défendre.

« Putain... Putain... si j'avais été moins con j'aurai pris ma batte avec moi... »

Agacé par sa propre stupidité, il rejeta sa colère sur ce pauvre Walter que sa nonchalance énervait. Non content d'être dans le caca, il s'y retrouvait avec cet espèce de boulet sur les bras, qui non content de ne pas savoir se défendre, laissait derrière lui une appétissante odeur de chair palpitante qui attirerait toutes les saloperies à dix kilomètres à la ronde.
Ambiance !
D'ordinaire il ne se serait certainement pas cassé le cul à protéger ce bras cassé, mais là c'était quand même pas n'importe qui. C'était un gamin Brown et le pote d'Emrys... même si ça c'était un motif tout à fait valable pour lui faire un croche pied et se tirer en courant. Après, il n'aurait qu'à tirer sa bouille de dépit et raconter à Emrys que Walt est mort en héros...
Il secoua la tête. Non, il ne fallait pas en arriver à cette extrémité. En tout cas pas tout de suite. La Situation pouvait encore rester sous contrôle un moment.

Il repéra un bâton qu'il dégagea d'un tas de gravats, puis en trouva rapidement un autre. Il évalua rapidement leur solidité, et donna le moins bon à Walter.


« Si jamais la magie ça merde, hésite pas à mettre des mandales. » Il fendit l'air de son bâton, en guise de petit échauffement. « Tu vises les yeux ok, ou le nez. Ça estourbit. Enfin si compte est que ces machins ont des nez... »

Faisant signe à Walter d'avancer derrière lui, il croisa les doigts pour qu'il ait l'intelligence de surveiller derrière eux pour qu'ils ne se fasse pas prendre à revers. Attentif aux moindres sons, il avançait à tâtons, le nébulaire magique n'éclairant qu'à quelques pas devant lui. La présence était incroyablement silencieuse, mais il sentait bien qu'elle était là. Il ne connaissait pas les mots pour la décrire, mais il se la représentait assez bien. C'était un prédateur, le genre qui acculait sa proie en l'intimidant avant de lui sauter à la gueule. Tout ce que Camille espérait, c'était qu'il ne se déplace pas en meute. Parce qu'alors là ils étaient foutu.

Au moment de passer sous une arche, la lumière bleutée du nébulaire accrocha une ombre inattendue. Camille releva les yeux, et la vit. Un glapissement s'éteignit dans sa gorge et il eut le sentiment que ses deux jambes se dérobaient sous son poids. La créature était cramponnée à la voûte, la tête en bas à la manière des araignées. La lampe fit briller ses yeux aveugles comme des miroirs, éclairait faiblement la masse sombre et menaçante située à quelques centimètres au dessus de leurs crânes.

Immédiatement Camille mit un taquet à Walter. Sans doute l'avait il poussé plus fort que désiré, la panique faisait qu'il ne se contrôlait pas entièrement. Il avait surtout besoin qu'il recule, vite. Pour laisser de l'amplitude à son bras, pour le garder en sécurité. Les genoux fléchis et le dos courbé, il prenait malgré lui une attitude animale. Le rapport de taille n'était pas exactement en sa faveur, et s'il voulait impressionner la créature il devrait se faire plus gros. Ses crocs sortirent, perçant ses gencives, lui offrant plusieurs rangées de dents tordues que la nature ne savait pas comment organiser dans une bouche aussi petite. Si Camille avait été revanchard, il aurait expliqué à Walter que ça ça faisait vraiment mal. A sa première poussée de crocs il avait été si faible et si terrifié qu'il s'était évanoui de douleur. Et clairement si en cet instant il n'était pas pété d'adrénaline, il aurait sans doute dégusté. Sa bouche pleine de dents était absolument ignoble, rien à voir avec le sourire délicieusement carnassier d'un vampire comme Jaro. Gévaudan était une bête, sans doute ni pire ni meilleure que celle qui les épiait depuis le plafond.

Il poussa un grognement sourd, agressif, découvrant ses gencives malmenées qui pissaient le sang. Et même si la créature était passablement dégueulasse, il ne la lâchait pas des yeux. Si jamais elle faisait mine de bondir, il devrait être le plus réactif. Camille poussa un cri, un coup de pression bien affirmé dans le langage animal. Il fallait à tout prix qu'elle le pense gros, dangereux, agressif. Il n'avait aucune espèce d'idée s'il pouvait réellement rivaliser de force avec cette chose. La seule carte qu'il avait à jouer était le bluff, l'intimidation. En croisant les doigts pour qu'au terme de cette bataille de regard elle finisse par lâcher l'affaire.
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