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 Le bonheur inquiet - ft Cécil

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Khaaleb Tal'ahjon
Khaaleb Tal'ahjon

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ϟ Métier : Directeur du Département de Régulation et de Protection des créatures magiques - Nouvellement nommé Marrok de la Grande Meute Américaine ϟ Âge : 36 ans ϟ Race et sang : Sorcier Mohawks ϟ Particularité : Loup garou ϟ Statut civil : Compliqué

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ϟ Messages : 1098 ϟ Date d'inscription : 21/12/2016 ϟ Disponibilité RP : 1x par semaine ϟ Célébrité : Jason Momoa ϟ Crédits : perso/la magie de google

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MessageSujet: Le bonheur inquiet - ft Cécil    Le bonheur inquiet - ft Cécil  Empty09.06.18 16:50


Le bonheur inquiet
ft Cécil et Khaaleb



La chambre était de bonne taille : elle occupait presque toute la surface au sol du chalet, hormis un espace creusé pour l’escalier qui permettait d’y monter. Du sol au plafond, tout était en bois naturel, taillé à la main et restauré de la même façon. Il y avait un côté rustique indéniable qui apportait de la chaleur et du confort à l’endroit, si bien qu’on s’y sentait bien et tranquille. Si la superficie pour une telle pièce était plus qu’acceptable, elle n’en était pas moins assez basse de plafond, et il n’y avait vraiment qu’en passant au centre que le grand loup n’avait pas à baisser la tête pour passer. Pour tout dire, il lui était arrivé à plusieurs occasions de se cogner le crâne contre une poutre sans vraiment faire attention, mais l’habitude aidant, il était aujourd’hui un expert et ce genre d’accident n’arrivaient presque plus. On lui avait conseillé de rehausser la charpente, mais Khaaleb avait toujours refusé, prétextant que de toute façon, une chambre à coucher était justement faite pour ça.
La décoration ici était beaucoup plus simple et épurée que dans le reste de sa maison, si bien que s’en était proche du dépouillement : un matelas king size posé sur un sommier sans pied au niveau du sol ; un vieux coffre en bois dont il avait poncé la peinture sans jamais le repeindre et où se trouvait posé une lampe chinée et son téléphone ; une commode elle aussi en bois et un portant où se trouvaient ses vêtements, un tapis aux motifs amérindiens, et rien d’autre.


Allongé dans son lit, le jeune homme reposait sur le dos, les yeux grands ouverts observant le plafond. Son visage, impassible, ne montrait plus aucune trace de sommeil. Cela faisait longtemps qu’il était réveillé, peut être n’avait-il même pas dormi. Khaaleb n’avait jamais été un gros dormeur, en tout cas pas depuis onze ans, pas depuis qu’il était devenu un loup. Mais depuis six mois, ces insomnies régulières étaient devenues quotidiennes. Il avait fini par se faire une raison, mais il savait aussi qu’il devait se forcer à dormir, de temps en temps, pour tenir la cadence du travail.
Les derniers mois avaient été particulièrement éprouvants pour le sorcier. Frustré de la qualité médiocre de son travail au ministère durant l’été, il s’était replongé corps et âme dans la direction de son département pour enfin lancer une action qu’il préparait depuis longtemps. L’opération « sauvetage total » (nom trouvé par un stagiaire jeune et dynamique qui avait depuis été engagé) avait été lancé et était aujourd’hui la priorité numéro un des équipes qui travaillaient sous sa direction. Objectif de cette mesure : sauver un maximum d’espèces magiques mis en danger grave par la présence et l’exploitation humaine. Ce type de mesure, qui existait auparavant à moindre échelle, faisait tourner le département à plein régime et propulsait le Congrès Magique des Etats Unis d’Amérique comme la nouvelle référence en termes de protection de la faune et de la flore magique.
Ce travail de tous les instants allait de paire avec les autres fonctions du jeune homme au sein de la GMA. Au lieu de s’éloigner de sa position comme on aurait pu le penser, Khaaleb était plus que jamais présent pour le Marrok et le reste du rassemblement des meutes américaines. Cette double casquette, qui avait pu lui peser dans le passé était aujourd’hui tout ce dont il avait besoin, bien que certains s’inquiétassent pour sa santé à long terme. C’est vrai qu’au-delà du sommeil qui avait fui ses nuits, le jeune homme avait désormais bien peu de temps de loisir, et il lui arrivait souvent de ne pas rentrer chez lui pendant plusieurs jours. Mais ça aussi, ça lui convenait bien. Au moins comme ça n’avait-il plus l’occasion de tourner en rond dans cette maison qui malgré ses mesures raisonnables lui semblait aujourd’hui bien trop grande pour lui seul. Les rares moments de distractions qu’il s’accordait il les passait avec sa famille ou avec ses amis, ce qui revenait au même.

Il faisait froid dans la chambre. Le feu qui brûlait dans le poêle à bois qui se trouvait dans un coin s’était éteint des heures plus tôt. Il faisait pourtant encore nuit, mais de toute façon, il faisait toujours nuit en hiver sous ses latitudes. Allongé sur le dos, immobile, le loup regardait le plafond, détaillant du regard chaque nervure du bois. C’était étonnant de voir comme le cerveau humain réussissait toujours à trouver des formes dans l’abstrait le plus total. Ainsi, le regard de Khaaleb passa d’une feuille, à un visage de vieillard, à une chaise, à un soleil, au corps d’une femme, sans pourtant quitter le plafond. Au dehors, il y eu un cri d’animal. Un cerf surement, il y en avait plusieurs qui trainaient autour du lac. Le bruit attira l’attention du loup qui tourna légèrement le visage vers la fenêtre et renifla l'air. Même s’il faisait encore nuit, une sorte de lumière, comme un halo étrange, provenait de l'extérieur. Il vit alors qu’il avait recommencé à neiger. Pas à gros flocons, non, juste quelques gouttes flottantes tombant sans bruit dans la campagne canadienne.

Juste à côté de lui, le réveil sonna soudain, rependant dans la chambre aux odeurs de pins et de fumée de bois une musique calme qu’il aimait mais qui faisait s'accroitre le vide constant qu'il sentait dans sa cage thoracique. D’un geste habituel, le jeune homme le coupa, et resta encore une minute ou deux à regarder le plafond. Ses cheveux emmêlés reposaient sur l’oreiller comme une sorte d’auréole sauvage. Ils étaient plus longs, et quelques uns étaient même devenus blancs. L’étincelle de malice qui avait autrefois égaillé son regard avait disparu, le laissant comme vieillit. Il semblait plus vieux, juste un peu, plus sérieux aussi. Le silence était à la fois pesant et rassurant, un étrange mélange dans lequel il avait désormais du mal à s’extraire.
Puis prenant une profonde inspiration, il se leva. Ce serait encore une journée sans soleil.


***


Il y eu un CRAC sonore et le jeune homme apparu devant la grande maison du Marrok. La sensation d’étouffement liée au transplanage disparue et le jeune homme pu à nouveau respirer à plein poumons. Les sourcils légèrement froncés et une grimace tirant ses traits, il fit bouger son épaule gauche dans un mouvement devenu habituel pour en faire partir les tensions. L’après-midi tirait doucement vers sa fin et d’épais nuages cachaient le soleil qui refusait de se montrer à lui depuis longtemps déjà. Il faisait froid ici aussi, moins que dans le nord bien sur, mais froid quand même, et surtout, il y avait du vent. L’hiver avait entamé son tour un peu en avance cette année, et ne semblait pas avoir envie de repartir. Il faisait un temps de chien depuis des semaines.
Remontant le col de son manteau, Khaaleb s'engagea vers le chemin qui menait à la porte d’entrée de la grande maison. Après avoir toqué trois coups secs, il fit tourner la poignée et entra sans attendre qu’on vienne lui ouvrir. Si le jeune couple avait voulu être tranquille, la porte n’aurait juste pas été ouverte. Refermant le battant derrière lui, le jeune homme essuya ses pieds sur le paillasson et se débarrassa de son manteau sous lequel il portait un pull en laine brune et épaisse, puis il se dirigea vers la cuisine. Ses visites dans la maison du Marrok, qui avaient toujours été très régulières étaient aujourd’hui presque quotidiennes, surtout en vu du grand évènement qui se préparait.
Arrivant dans la cuisine moderne qui s’ouvrait sur un salon spacieux et joliment décoré, le grand loup remarqua la présence de Caroll, une autre amie de longue date qui semblait se prendre la tête au téléphone avec un quelconque prestataire, ainsi que deux loups en train de jouer aux cartes sur une table basse. Une partie du salon était envahit par des piles de carton, les tables recouvertes de compositions florales étonnantes, de boites de dragées aux fins rubans satinés, de chemins de table mouchetés d’or et de menus à la typographie soignée. Le mariage était désormais de plus en plus proche, et la maison des futurs époux était devenue le QG de l’organisation de cet évènement unique. On ne lui avait pas expressément demandé, mais Khaaleb avait bien sur pris part à l’organisation de la fameuse journée que toute la meute attendait depuis de nombreuses années. Tenant à ce que son ami d’enfance et sa future épouse gardent un souvenir impérissable de ce moment, ils avaient vu les choses en grand, et le jeune homme n’avait pas lésiné sur les moyens et sur le temps passé à tout gérer. Bien sur, il laissait toujours la main aux fiancés, les laissant gouter au plaisir de tester une à une toutes les bouchées du traiteur ou de se prendre la tête sur la meilleure chanson pour ouvrir le bal ou pour couper le gâteau, se réservant pour lui-même des tâches plus ingrates. Il avait d’ailleurs fait jouer quelque uns de ses contacts pour l’occasion et avait notamment fait appel à Elisabeth Brown, une amie très proche de sa sœur, pour qu’elle puisse l’aider de loin dans sa tâche de super bro-toujours-présent.
Tout cela était bien sur une nouvelle excuse pour occuper toutes ses journées et ses nuits à tourner en rond, mais dans le fond, Khaaleb était vraiment heureux de pouvoir prendre part à tout cela. Il était profondément heureux aussi pour son ami et il voyait d’un très bon œil cette fantastique aventure dans laquelle Cécil et Sybil s’engageaient ensemble. Bien entendu, ce mariage un peu rapide, moins d’un an après leur rencontre, en avait surpris plus d’un, et il y avait encore des vieux loups pour grogner que le Marrok aurait du choisir une épouse parmi une famille plus ancienne. Mais Sybil s’intégrait si bien à la meute que plus personne ne faisait vraiment attention à ces vieux radotages. La jeune louve avait d’ailleurs montré un caractère lupin très prononcé ce qui avait enchanté tout le monde dès sa première transformation.
Oui vraiment, tout semblait bien se présager pour le jeune couple, et déjà quelques rumeurs allaient bon train entre les meutes sur l’arrivée potentielle d’un nouveau petit loup dans les mois à venir. On en avait presque oublié que tout avait bien failli finir en drame six mois plus tôt.

Sans faire le moindre geste, le Géri renifla l’air à la recherche d’autres odeurs à identifier. Celle de Sybil, bien que présente un peu partout dans la maison, n’était pas assez forte pour signifier sa présence. La jeune femme devait être sortie. Peut être rentrerait-elle plus tard. Embrassant la joue de Caroll toujours au téléphone et saluant les deux loups, le sorcier se dirigea vers la porte du bureau de Cécil dont la porte était légèrement entrebâillée, signe que le leader des meutes acceptait d'être dérangé.
Après avoir toqué, Khaaleb entra et vint s’installer sur le fauteuil où il avait ses habitudes en poussant un soupire de quelqu’un qui a passé une longue journée.


« Putain, je sors d’une réunion avec une délégation de gobelins. Pas facile de traiter avec ces mecs là je te le jure… et encore moins pour quelqu’un…quelqu’un comme nous disons. Mais bon, rien de grave à signaler, à part qu’il va falloir que je reprenne quelques cours…mon gobelbalbi est un peu rouillé. » Dit-il en s’étirant.

Posant la sacoche de cuir qu’il portait en bandoulière par terre, il en sorti un épais classeur qu’il posa sur le bureau avant de s’allumer une cigarette en tournant les pages.

« Bon sur une note plus positive, j’ai eu le groupe au téléphone ce matin et ils ont bien pris en compte les modifications que vous vouliez…et j’ai vu le fleuriste aussi du coup en sortant du travail, il m’a passé pour vous des photos-magiques de la nouvelle version des centres de tables, je les ai vu, bon moi je trouve ça un poil too much, mais le mec avait l’air de savoir ce qu’il faisait et il est sur que ça plaira à la mariée. Il m’a d’ailleurs rétorqué que de toute façon je pouvais rien comprendre et qu’il fallait laisser faire les pros… on va pas le contredire hein !! Tiens les voila. »
Ajouta-t-il en sortant les clichés qui montraient de magnifiques compositions aux fleurs lumineuses et dont les feuilles enchantées bougeaient gracieusement dans une sorte de ballet végétal. « et ici quoi de nouveau depuis ma dernière visite ? »



Dernière édition par Khaaleb Tal'ahjon le 24.06.18 13:50, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Le bonheur inquiet - ft Cécil    Le bonheur inquiet - ft Cécil  Empty15.06.18 20:17

Sybil était une femme très surprenante. Il y a de cela six mois elle m’a mis sous le nez des formulaires de demande de transformation en loup garou. Si sur le coup j’ai cru à une mauvaise blague j’avais d rapidement me rendre à l’évidence : Sybil voulait devenir une louve et elle voulait être avec moi. Jamais aucune femme qu’elle soit non mage, sorcière ou même louve ne m’avait fait une telle preuve d’amour. Bien entendu au début j’ai tout refusé en bloc lui disant qu’elle était folle de vouloir une vie de servitude à la lune et que je ne lui demandais pas cela.
 
Après avoir digéré cette première information, Sybil fit une nouvelle fois une chose que je trouvais totalement inattendue. Elle me demanda en mariage. Ça avait bien fait rire mes amis qui avaient qualifié Sybil d'Alpha en devenir. La je n’avais pus au ciné hésitation et je lui avais bien entendu dit oui. J’aimais cette femme comme je n’avais jamais aimé une femme.
 
Les préparatifs de la transformation et du mariage commencèrent donc. Pour la transformation j’étais aussi stressé que pour Khaaleb. Il y avait toujours un risque même si Sybil était dans une parfaite condition physique elle pouvait ne pas supporter la morsure. J’étais terrorisé à l’idée de la perdre. Il avait fallu que Khaaleb use de toute sa diplomatie pour arriver à me calmer. Finalement j’avais transformé ma promise moi-même et tout serait bien passé. Sybil était donc une louve. Une louve a la fois douce et autoritaire.
 
Maintenant il fallait penser au mariage et disons que je mettais mon nez dans les préparatifs quand ma future épouse me confiait une tâche et en l’occurrence au début je signale simplement les chèques. Il paraît que le mariage est une affaire de femme… après quelques semaines je pus quand même donner mon avis sur plusieurs choses et Sybil me demanda notamment de choisir les fleurs. Je n’aurai pas cru qu’elle me laisse une tâche aussi importante mais bon je l'accomplirai avec succès… du coup j’avais dépêche une équipe spéciale menée bien entendu par mon meilleur ami et bras droit Khaleeb.
 
D’ailleurs c’est lui qui dérangea mes pensées en rentrant dans mon bureau. Il s'affala dans un de mes fauteuils. Je souriais en coin et croisais mes mains sur le bureau prêt à l’écouter.
 
« Parler gobelin n'a jamais été chose aisée. Je suis très surpris de voir que tu as retenu les cours de notre vieux Professeur Stanford de Salem. »
 
Je ne pis m’empêcher de rire. On avait fait tourner en bourrique de nombreux professeurs à Salem mais celui-ci ça avait peut être été le summum.
 
« Tu as pu obtenir ce que tu voulais d'eux au final ? »
 
La véritable question c’était celle-ci. Avait il gagne ou non ? Puis mon frère me présenta des photos de bouquets de fleurs. Ils étaient vraiment magnifiques. Le prix aussi si j’en croyais la notation en bas de photo.
 
« C'est parfait mon frère. Je suis sûr que Sybil aimera... De toutes les façons il ne vaut mieux pas contredire la future mariée parait-il. »
 
Je lui faisais un clin d’œil avant de me lever pour nous attraper une bonne bouteille de whisky et deux verres. Je nous servais et lui tendais son verre alors qu’il me demandait comment ça ses passait pour moi.
 
« Toujours la même chose. La situation politique du pays est inquiétante. On ne peut ni compter sur le gouvernement de Washington, les inquisiteurs ont élu un fasciste... quant au nouveau monde, je crains que leur représentant soit un poil jeune... »
 
En somme il n’y avait personne à mon sens qui pouvait faire l’affaire. C’était inquiétant mais j’avais fi en ma communauté. De toutes les façons nous ne pouvions ni déclencher de guerre ni être trop pacifistes. Il fallait trouver le bon compromis.
 
« Sinon dans ma demeure il se passe beaucoup de choses en rapport avec le mariage mais pas seulement. Il paraît qu'il faut que je prépare une chambre d'enfant parce que d'après Carole les enfants arrivent toujours rapidement après la nuit de noces. Alors je la laisse faire si ça peut lui faire plaisir. »
 
De toutes les façons les louves avaient paraît il un instinct beaucoup plus fort que les mâles. Donc je me garderai bien de contredire une louve surtout sur un sujet pareil.
 
« Et toi mon frère ? Qu'y a-t-il ? Je te connais ne me dit pas rien. »
 
Il était plus sombre, moins enthousiaste. Je me demandais si ce n’était pas en rapport avec son inquisiteur. Dans qu’elle galère avait il bien pu se mettre avec cette bonne femme ? Khaaleb méritait mieux mais je me gardais bien de le formuler.
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MessageSujet: Re: Le bonheur inquiet - ft Cécil    Le bonheur inquiet - ft Cécil  Empty24.06.18 14:02


Le bonheur inquiet
ft Cécil et Khaaleb



Un sourire amusé se dessina aux coins des lèvres du loup à l’évocation de ce vieux professeur de Salem qui avait tant bien que mal essayé de leur enseigner les différentes langues parlées par les créatures du monde magique. Ce vieux professeur Stanford en avait bavé, et aujourd’hui Khaaleb regrettait cette attitude nonchalante qu’il avait pu avoir pendant ses cours, tout du moins dans ses premières années dans l’académie de magie, avant qu’il ne se passionne réellement pour les animaux fantastiques. Il est vrai qu’à son arrivée à l’école, son nom de famille avait déjà une réputation que ce soit chez les élèves ou chez les enseignants : sa sœur aînée Anahia avait eu tôt fait de leur coller une étiquette de casse-cou pas très respectueux des règlements. Si au début le jeune ado qu’il était, en pleine crise et en rébellion contre le monde, l’autorité et le reste, avait cherché à se faire remarquer par des actes aussi héroïques que stupides, il s’était malgré tout très vite rangé, surtout lorsque après une convocation dans le bureau du directeur on avait évoqué la possibilité de le priver de quidditch. Il avait alors bien vite rangé les boites à flemme et autres produits pour devenir un élève sérieux et appliqué, au grand bonheur de ses professeurs. Il avait même prouvé qu’il était capable du meilleur, rattrapant sans difficulté les quelques lacunes qu’il avait acquises en faisant l’idiot. C'est-à-dire qu’idiot il ne l’était pas, et sa réussite le prouva, car contre toute attente il avait terminé dans les meilleurs de sa promotion à l’épreuve d’ASPIC. Une réelle victoire pour un gamin qui avait fort mal commencé sa scolarité.

« Oui sans trop de difficulté. Ils me connaissent depuis longtemps, et je pense qu’ils ont une certaine confiance dans mon travail, dans la mesure où un gobelin peu faire confiance à un sorcier bien sur… le fait que j’essaye de parler leur langue aide beaucoup entre autre… » Finit-il en se lissant la moustache avec son pouce et son index d’un geste habituel et presque inconscient.

Repenser à tous ces souvenirs, ceux de ces années d’insouciance de leur adolescence, avait toujours un quelque chose de douloureux. Les images, autrefois précises dans son esprit, devenaient de plus en plus floues, de plus en plus lointaines. Les détails disparaissaient, on commençait à confondre des noms, à oublier des visages. Bien sur il était encore en contact avec nombre de ses anciens professeurs et camarades de promotion, mais les revoir s’était aussi faire un constat effrayant : le temps passait, et que chaque jour en plus était un jour en moins. Bien qu’il fût encore jeune, Khaaleb se sentait plus vieux, surtout depuis ses derniers mois. Cette sensation n’avait rien à voir avec des problèmes physiques (bien que quelques rares cheveux blancs n’aient fait leur apparition dans sa tignasse indisciplinée), non c’était intérieur, c’était dans sa tête. Il se sentait vieux, comme si les expériences de vie qu’il avait traversées l’avaient usées plus tôt, comme s’il en avait déjà trop vu et que cette somme d’évènements était trop dure à assimiler pour son esprit.
Il y avait aussi que tout autour de lui il voyait ses amis, ses proches, avancer dans la vie à un rythme différent du sien. Ils se mariaient, ils fondaient des familles, ils s’installaient dans de belles et grandes maisons avec de belles et grands clôtures peintes en blanc. Et bien qu’il fût sincèrement heureux pour eux, heureux pour Cécil et Sybil en autre, il en éprouvait aussi une insidieuse impression de vide. C’était peut être pour cela qu’il appréciait de s’investir autant dans les préparatifs de cet évènement, ça lui donnait l’impression d’en fait partit.

Satisfait de voir que son ami appréciait les compositions florales que le fleuriste avait réalisées spécialement pour eux, le sorcier sortit de son sac un calepin dans lequel il nota quelques mots.


« Oui tu as raison, il vaut mieux éviter de la contrarier…surtout avec le mariage si proche » Dit-il avec un petit rictus amusé. « Bien alors si ça vous plait à tout les deux je passerai dès demain pour finaliser la commande, il n’y aura plus qu’à régler la facture, mais ça je te le laisse. » Ajouta-t-il avec un clin d’œil pour son ami en rangeant son bloc-notes.

Les disputes et les prises de bec étaient normales dans un couple, surtout à l’approche de quelque chose d’aussi compliqué à gérer et stressant qu’un mariage. Il y avait beaucoup de chose à penser, à faire, et ce n’était jamais évident de trouver un terrain d’entente pour savoir s’il fallait mieux asseoir machine à côté du vieux tonton bidule, s’il valait mieux prendre des marguerites ou des freesias, un groupe ou un dj. Les contrariétés étaient inévitables, et même si le jeune couple s’en sortait à merveille, il était préférable d’éviter toute forme de tension.
S’installant plus confortablement dans le fauteuil sur lequel il était assis, le jeune homme étendit ses longues jambes devant lui et se saisit du verre de whisky que son vieil ami lui tendait en murmurant un « merci » sincère. Portant son verre à ses lèvres, il en huma le parfum. Cécil avait toujours les meilleures bouteilles chez lui, et il était toujours plaisant d’en profiter. Avalant une gorgée, le loup sentit la brûlure de l’alcool dans sa bouche et en éprouva un intense plaisir. Avec ce temps et ses températures, ça faisait toujours du bien. Et puis avec la situation générale, ce n’était pas non plus de trop pour tout supporter. C’était un miracle que le pays ne soit pas tombé dans une guerre civile à la suite des derniers mois et des révélations auxquelles ils avaient tous du faire face. L’équilibre précaire dans lequel se trouvait le pays ne tenait que par un fil, et risquait à tout moment de sombrer. Khaaleb le savait, ce jour viendrait, et il espérait sincèrement que les loups seraient prêt à surmonter une fois de plus les évènements.
Ecoutant son ami d’une oreille distraite, le jeune homme vit son attention attirée lorsque le Marrok évoqua l’installation d’une chambre d’enfant dans la grande demeure des De Cormontaigne. Un sourire sincère mais discret apparu sur son visage. Du coin de l’œil, il observait son ami et cet air faussement décontracté qu’il se donnait. Dans le fond, et même s’ils avaient encore le temps, il savait que son ami serait un excellent père, et surtout qu’il désirait l’être. Ce côté détaché qu’il avait de prendre cette nouvelle évolution dans sa vie cachait sans nul doute une certaine appréhension, mais surtout une réelle excitation. Comme souvent pour ceux qui avaient vécu longuement sans la présence de leurs parents, Cécil souhaitait recréer autour de lui un schéma familial dont il avait été privé. Bientôt à n’en pas douter il y aurait plein de petits louveteaux jouant sur le tapis du bureau, et d’autres riant et courant dans les étages. Au fond de lui, et même s’il faisait tout pour réprimer ça, il enviait la situation de son ami. On envie toujours les autres pour vivre ce qu’on ne peut avoir.


« Installer une chambre, elle est marrante Caroll…vous en avez déjà parlé ensemble avec Sybil au moins ? Des enfants ? » Dit-il en buvant une nouvelle gorgée. La question était légitime. Caroll pouvait bien dire ce qu’elle voulait, faire des enfants n’était peut être pas dans les projets immédiats du Marrok et de sa future femme. Encore que vu la vitesse avec laquelle ces deux la allaient dans leur histoire, il fallait bien avouer que ça risquait de ne pas trop tarder.
Plongeant son regard dans le liquide ambré qui se trouvait dans son verre. Khaaleb observa la déformation amusante que l’objet transparent créait de ses mains. Des formes difformes, absurdes, intrigantes.
Alors qu’il était perdu dans ses pensées, il entendit son ami lui poser le genre de questions qu’il redoutait, encore plus depuis quelques mois. Cécil le connaissait bien, peut être même trop bien. Il savait bien que quelque chose n’allait pas, il le savait préoccupé et soucieux. Mais dans l’interrogation du Marrok, il y avait plus qu’une question sur le travail, ou sur la vie qu’il vivait au quotidien. Il savait ce qu’il sous-entendait, mais de ça le jeune homme ne voulait pas parler.
Depuis six mois, le sorcier était étonnamment silencieux sur sa vie privée, tout simplement parce qu’il n’y avait rien à dire. Il ne voyait plus personne, se consacrant presque exclusivement à son travail. Il savait bien que ses proches n’étaient pas dupes et que cet acharnement cachait quelque chose, mais il se refusait à aborder le sujet, tout simplement parce qu’il savait d’avance ce qu’on lui aurait dit. On lui aurait dit de tourner la page, on lui aurait dit d’avancer, on lui aurait dit que la vie continuait, on lui aurait dit que de toute façon s’était mieux comme ça, on lui aurait dit qu’ils n’avaient rien à faire ensemble et que tout cela les aurait amené à un échec cuisant, on lui aurait dit de refaire sa vie avec quelqu’un de plus semblable à lui, quelqu’un qui le mériterait et qui ne passerait pas son temps à le remettre en question. Khaaleb ne voulait pas entendre ces remarques, il n’avait pas le cœur à les supporter. Cette histoire était la sienne et c’est pourquoi il n’en parlait pas, si ce n’est à une personne qu’il savait avoir vécu les mêmes difficultés.


« Non il n’y a rien... » Dit-il avant de boire une grande gorgée et de finir son verre qu’il posa son le bureau dans un bruit sec tout en grognant sous la morsure de l’alcool. « Enfin rien qui ne vaille la peine de se prendre la tête… » Il poussa un profond soupir et commença à tourner les pages de son classeur. « C’est compliqué au ministère en ce moment tu sais… depuis l’arrestation de Greenbatch. Tout le monde fait comme si de rien n’était, comme si s’était du passé, mais personne n’a oublié, et tout le monde se méfie encore de tout le monde… ils y sont presque parvenus en définitive, à nous faire basculer dans le chaos. » Dit-il dans un presque murmure en parlant de ces extrémistes du Cercle. « Mais heureusement, vous êtes là pour me changer les idées!! »

C’est sur que le mariage de son ami d’enfance était un merveilleux moyen de distraction. Il y avait tellement de chose à penser et à prévoir que chaque jour passait sans qu’on s’en soit rendu compte. D’autant plus que le jour J approchant, il en allait de même pour l’enterrement de vie de garçon que le jeune homme avait voulu garder totalement secret. Seule la date était arrêtée, et tous les invités avaient été encouragés à poser un jour de congés pour le lendemain en prévision de la gueule de bois qu’ils risquaient tous de se taper.

« N’empêche… la maison, le mariage, les gosses…tu vas finir par vraiment rentrer dans les clous en fin de compte…Tu penses que tu vas réussir à tout concilier ? Avec la Meute je veux dire ? »Dit-il d'un air qui se voulait détaché.

Cette question inquiétait le Géri, et il n’était pas le seul. Il ne voulait pas remettre en doute les capacités de Cécil à diriger la GMA malgré ses obligations familiales, il savait que son ami assurerait, mais il se demandait si le Marrok en aurait encore vraiment envie.


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