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 Bros before Hoes

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Khaaleb Tal'ahjon
Khaaleb Tal'ahjon

We are one

ϟ Métier : Directeur du Département de Régulation et de Protection des créatures magiques - Nouvellement nommé Marrok de la Grande Meute Américaine ϟ Âge : 36 ans ϟ Race et sang : Sorcier Mohawks ϟ Particularité : Loup garou ϟ Statut civil : Compliqué

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ϟ Messages : 1098 ϟ Date d'inscription : 21/12/2016 ϟ Disponibilité RP : 1x par semaine ϟ Célébrité : Jason Momoa ϟ Crédits : perso/la magie de google

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MessageSujet: Bros before Hoes   Bros before Hoes Empty10.12.17 19:12


Bros before Hoes
Un loup et un coyote sont dans un bar...



La musique était forte, puissante, vibrante. Khaaleb avait poussé le son de son casque afin de pouvoir l’entendre parfaitement malgré le son vrombissant du moteur de sa Harley qui beuglait avec plaisir sa joie de reprendre la route. Profitant de la solitude dans laquelle il se trouvait, il lui arrivait même à l’occasion de reprendre de sa voix grave quelques refrains qui tournaient en boucle depuis le début de son voyage. La musique avait toujours été quelque chose qui avait eu une place très importante dans sa vie. Il avait grandit dans des chants traditionnels et sacrés, il avait découvert et aimé tant et tant de style qu’il était aujourd’hui incapable de décider ce qu’il préférait vraiment. Le grand loup n’était pas difficile, tant que le son était bon, et l’émotion présente. Il était de ceux qui passe leur vie en musique, du matin au couché, incapable de vivre dans se silence terrible et angoissant. Le silence pourtant, il savait l’apprécier, et il en tirait une grande plénitude, mais ce silence allait avec le calme, et cela faisait plusieurs mois à présent que le calme ne faisait plus parti de son quotidien.
Renforçant la prise sur la poignée de sa moto, il quitta la route des yeux et tourna le regard vers le paysage désertique qui s’étendait à perte de vue. Même s’il se sentait plus sensible à la beauté des paysages nordiques et des immenses forêts canadiennes, il devait bien reconnaitre que l’Arizona savait proposer des tableaux tout simplement remarquables.
L’immense plateau du Colorado qu’il était en train de traverser était l’image même que l’on pouvait imaginer du décor de western américain: Une étendue plate et aride aux milles teintes de rouge et d’ocre parsemée de buissons secs et de cactus tordus, avec ça et là ces étonnantes formations géologiques qui se dressaient vers le ciel azur et que certains natifs considéraient depuis longtemps comme des sites sacrés. La Tsé Bii’ Ndzisgaii comme l’appelait les Navajos était le genre de lieu qui donnait envie de tracer la route en laissant tout derrière soi sur un air de rock à la guitare bien saturée, et c’était à peu près tout ce dont le jeune homme avait besoin à cet instant précis. Pas que le voyage lui changea véritablement les idées, mais le fait de se retrouver ainsi seul au milieu de rien lui permettait de remettre de l’ordre dans ses mêmes idées et ses questions qui le tracassaient et d’essayer de savoir où il en était, chose qu’il avait bien du mal à faire ces derniers temps.

Quittant la contemplation du paysage, il baissa les yeux sur la route qui s’étendait telle une immense ligne grise et sans fin à plusieurs dizaines de mètres sous sa moto. Jetant un coup d’œil à la boussole magique qui se trouvait à côté du compteur, il en déduit qu’il était toujours dans la bonne direction. Avec les différents aléas de son quotidien quelque peu tourmenté, Khaaleb avait fait ce que tout garçon en plein questionnement fait, il avait craqué et s’était payé un truc dont il avait très très envie depuis longtemps, en l’occurrence un système de vol pour sa moto. Les modifications ne changeaient en soi rien à l’aspect globale du véhicule, à cela près que la Harley pouvait à présent voler à haute altitude à une vitesse supérieure à celle qu’elle avait sur route, et ça c’était déjà très très cool. Le système était encore en rodage et méritait à son avis encore quelques réglages, mais la moto acceptait très bien le passage à un mode de fonctionnement plus magique.
Profitant du décalage horaire qu’il y avait entre Boston et New-Phoenix, le jeune homme avait transplané tot le matin jusqu’à la frontière de l’Utah et avait alors pris son envol afin de profiter pleinement pendant une journée de l’ivresse que lui donnait le vol dans des espaces aussi incroyables que la Monument Valley. Il sentait déjà les critiques venir sur ce qu’il avait fait à sa pauvre moto, mais il prenait actuellement un tel pied qu’il n’en avait en réalité rien à battre.
Mais si faire un brin de route à bouffer du sable et des moucherons lui apportait un cadre propre à la réflexion, ça n’était pas encore suffisant pour l’aider à voir plus clair. Je ne vais pas épiloguer sur la question parce qu’il me semble que ça serait me répéter encore et encore et je commence à en avoir assez de redire la même chose dans tout mes postes, je veux de l’intrigue putain !! que ça bouge !! je veux du stress, de l’angoisse et de la peur !! Je veux de l’accctiiooooon !!!! Bon je me calme, désolée pour cette petite intrusion de mon fort intérieur dans le récit, je vous laisse, et bonne lecture… enfin bref,  vous l’aurez compris, Khaaleb n’était pas dans ce qu’on pouvait appeler le top de la forme. Les épreuves qu’il avait traversé dernièrement l’avaient ô combien marquées, et le flou dans lequel se trouvait son avenir mais aussi celui de toute sa communauté le mettait dans un état que toute personne voudrait voir disparaitre. Tout le monde sait que quand ça va pas, le mieux c'est encore d'en parler, mais le problème s'était que le jeune homme ne savait juste pas très bien à qui en parler. Cécil était lui aussi en prise avec des galères sans nom et devait gérer l’organisation de la visioconférence avec Barbosa en parallèle de ses intrigues amoureuses personnelles. Andreas avait sa meute, son travail et sa petite famille à gérer, et après leur dernière discussion musclée, il se voyait mal s’épancher sur ses problèmes personnels devant lui. Anahia venait d’aller chercher Emrys et de le ramener avec elle à Boston, et malgré ses liens très forts avec sa sœur aînée, il y avait des sujets qu’il ne parvenait pas à aborder avec elle. Même à Zach qui était pourtant un garçon intelligent dont il se sentait proche il ne pouvait en parler, car ce qu’il avait sur le cœur était lourd à porter.
Non, en définitive, ce dont il avait besoin, c’était d’un bro, un vrai, dans le sens Stinson du terme. Il avait besoin de quelqu’un qui ne le prendrait pas en pitié, quelqu’un qui ne se braquerait pas et qui lui dirait ses qatre vérités en face, et surtout quelqu’un qui était potentiellement passé par les mêmes étapes et les mêmes doutes que lui. Cela faisait plusieurs années qu’il connaissait Tyler, mais en définitive, les deux hommes ne s’étaient jamais beaucoup fréquentés en dehors des réunions de bikers auxquels ils participaient ensemble. Même si alors leur relation se réduisait à boire des bières entre pote et tailler la route, il avait toujours trouvé chez le red neck un vrai capital sympathie, une fois qu’on avait gratté un peu sous la carapace. Mais malgré l’amitié qui s’était tissé entre les deux hommes avec le temps, ils étaient toujours restés très secrets sur leurs vies respectives. La plupart de ce qu’il savait aujourd’hui de son bro, s’était la presse ou internet qui lui avait appris. Et même s’il y avait surement de la fabulation dans tout ce qu’on pouvait lire dans les journaux, il y avait dans la vie du biker des points sombres que Khaaleb avait l’impression de traverser actuellement, particulièrement avec ce qu’il vivait dans sa vie sentimentale.

Le grand loup avait toujours aimé les femmes et les femmes lui rendaient bien. Et depuis dix ans, il avait été de l’une à l’autre sans prendre le temps de chercher ni même d’en trouver une en particulier qui saurait lui faire perdre la tête. Le problème, c’était que la tête, il l’avait perdu bel et bien maintenant, et cet état inhabituel le questionnait grandement. Il commençait à se rendre compte de l’importance toujours grandissante que prenait Thalya dans sa vie, et ce constat inquiétait au plus au point le vieux célibataire qu’il était (encore qu’à 34 ans on ne peut pas vraiment dire vieux…célibataire musclé et sexy c'est mieux non?). La sensation de manque qu’il éprouvait lorsqu’elle n’était pas là, le déchirement de raccrocher lorsqu’ils se parlaient au téléphone, le trouble lorsqu’il pensait à elle, l’envie, le besoin même de la voir, de l’entendre, de la sentir en permanence, tout cela était parfaitement nouveau pour lui et il savait que ce n’était pas du tout le moment de se laisser aller à ce genre de comportement niaiseux. Avec le temps, leurs longues séparations lui avaient laissé le loisir de penser et de réfléchir à tout ça et il était devenu extrêmement réaliste sur l’avenir d’une telle relation : si une part de lui refusait encore aujourd’hui d’y mettre un terme, il savait que c’était d’une façon ou d’une autre ce qui les attendait, un jour ou l’autre. Il avait beau éprouver quelque chose pour cette femme, ça il ne pouvait plus se le cacher, il n’était pas pour autant aveugle sur la situation plus que délicate dans laquelle ils étaient.
Ils ne pouvaient pas être ensemble, c’était aussi simple que ça, ils ne pouvaient pas. Même s’il avait souvent entendu que les opposés s’attiraient, il arrivait un moment où même le plus fort des sentiments de pouvait palier à la réalité de la vie.
C’était pour toutes ces questions et pour tant d’autre qu’il avait ressenti le besoin de se confier au tout nouvel agent du FBI. Car si Tyler vivait aujourd’hui au grand jour un amour heureux et dégoulinant de paillettes, il savait que cette histoire était bien plus complexe que le scénario d’un film de princesse disney. Son ami coyote et la déesse vivante (qui devait quand même être un peu myope pour tomber sous le charme d’un red neck pareil, ou alors très très amoureuse) étaient passés eux aussi par des phases de doutes avant de finalement se retrouver. Après avoir peser le pour et le contre, après avoir lister tous les arguments dans sa tête, Khaaleb savait qu’il devait faire un choix, et il espérait que son ami, pour être passé par là avant lui, l’aiderait à voir plus clair dans ce merdier dans lequel il avait foutu les pieds sans vraiment le vouloir.

Mais ses intrigues sentimentales n’étaient pas non plus ce qui inquiétait le plus le grand loup, le contexte géopolitique et l’avenir de sa communauté étant à son sens la priorité absolue. Il plaçait beaucoup d’espoir dans la visioconférence à venir entre le Marrok et le leader des Inquisiteurs, que Tyler lui avait assuré être juste, loyale et droite dans ses bottes. Lui-même ne demandait qu’à le croire et il savait que Cécil assurerait comme il l’avait toujours fait afin de sortir les loups de la merde dans laquelle ils se trouvaient. Cependant, le résultat de cet échange n’aurait aucune portée si Barbosa n’était pas reconduite dans sa fonction à la suite des élections qu’elle avait elle-même lancée. Après les quelques recherches qu’il avait pu faire sur le principal concurrent de la Grand Inquisitrice, il doutait fortement ce que Wilkerson tienne les engagements pris par sa prédécesseure , surtout si ça impliquait un accord de paix avec une communauté de créatures magiques. Pour cette raison, il espérait donc que les Inquisiteurs feraient le bon choix, en tout cas le moins mauvais, parce qu’il était très loin d’être d’accord avec tous les points de vue et toutes les idées politiques avancées par Barbossa et sa clique, Thalya y compris.

Il y avait un dernier point qui préoccupait le jeune homme, quelque chose qu’il gardait pour lui depuis plusieurs semaines, quelque chose qu’il avait découvert la fameuse nuit de l’attaque : cette agressivité qu’il avait en lui et dont il n’avait encore jamais mesuré l’intensité. Khaaleb avait toujours été impulsif, même s’il ne s’énervait vraiment qu’en de très rares occasions. La plupart du temps, il faisait tout pour intérioriser ses pulsions, essayant de privilégier la réflexion à la réaction impulsive. Sauf que cette nuit là, il en avait été totalement incapable. Cette nuit là, de rage, de tristesse et de détresse, il s’était rué sur un homme qui ne lui avait de prime abord rien fait et l’avait roué de coups, avec la ferme intension de le faire passer ad patres. Il avait sentit ses os craquer sous ses poings, il avait sentit son sang chaud et poisseux couler le long de ses doigts, et pourtant, sur le moment, il ne s’était pas rendu compte qu’il était en train de tabasser un homme à mort. D’où venait donc cette violence démente dont il avait fait preuve alors ? Etait-ce le loup en lui qui avait pris le pouvoir sur son mental et lui avait fait totalement perdre le contrôle ? Le jeune homme essayait de se persuader que cette réponse était la bonne, mais il ne pouvait totalement évincer l’idée selon laquelle il était lui et lui seul, responsable de ce qu’il avait fait, et que cette brutalité n’était pas l’expression de quelque réflexe animal primaire, mais l’expression de ce qu’il était lui, depuis toujours. Ce constat tournait inlassablement dans sa tête et il ne parvenait à s’en défaire, ne trouvant personne à qui se confier. Mais peut être que Tyler pourrait comprendre lui, encore qu’il doutait que raconter cette histoire à un agent du FBI soit une très bonne idée, tout ami qu’il était.

Sortant de sa torpeur, le sorcier vit enfin, après plusieurs heures de routes, les tours de New Phoenix apparaitre sur l’horizon. Après avoir jeté un coup d’œil à sa montre, il constata qu’il avait sans doute un peu surestimé la rapidité de sa moto et qu’il arriverait avec un peu de retard au rendez-vous que les deux hommes s’étaient donnés.
Plus il s’approchait, plus les tours de la capitale de l’Arizona se précisaient. Bientôt, il pu en distinguer les détails, mais aussi les innombrables habitations qui formaient la mégalopole. Cette ville hybride à mi chemin entre le monde sorcier et la technologie moldue était des plus fascinante, encore qu’il ne s’y était jamais vraiment bien sentit… trop de sable, trop de monde.

Après avoir vérifié que la voie était dégagée, il se pencha en avant et fit s’incliner la moto vers l’avant, amorçant sa descente comme il l’aurait fait s’il était le cul sur un balai. Quelques secondes plus tard, la moto se posait comme une fleur sur le bitume gris et lisse de la nationale qui conduisait à la ville et reprenait automatiquement le mode route. Ses atterrissages étaient de plus en plus réussit et il pensait pouvoir prendre bientôt un passager afin de ne pas être le seul à pouvoir profiter du kiffe ultime qu’était le fait de conduire une moto volante.

Reprenant donc la route comme si de rien n’était, il lui fallut encore une dizaine de minutes pour arriver au point de rendez-vous : un bar de bikers qui se trouvait en bordure de la ville et où Tyler et lui avaient leurs habitudes. Les clients y étaient plutôt pas trop cons, le patron du genre jovial et accueillant à partir du moment où tu conduisais pas une japonaise, la bière était fraiche et la musique toujours de qualité, ce qui représentaient tout ce dont on avait besoin.
Arrivant devant l’enseigne, Khaaleb s’arrêta et coupa le contact, puis après avoir mis Harly sur la béquille il se releva et enleva le foulard qui couvrait sa bouche et les grosses lunettes de conduite qu’il avait devant les yeux. Glissant ses clefs dans la poche de son jean, le sorcier s’approcha de la porte d’entrée qu’il ouvrit à la volée. Contrairement à l’extérieur où régnait une chaleur et une lumière intenable, d’intérieur du bar était frais (vive la clim) et plutôt peu éclairé. Quelques habitués buvaient leurs bibines, certains faisaient même une partie de billard dans un coin. La déco était à l’image du lieu, authentique, avec ses plaques de voitures des différents états que traversaient la 66, des photos de motos en noir et blanc et quelques drapeaux américains tendus au plafond devant une impressionnante présentation de bouteilles d’alcool.
Adressant un signe aux joueurs de billard qu’il connaissait, Khaaleb se dirigea vers le bar où il avait distingué la silhouette inimitable de son bro qui était contrairement à lui à l’heure. Arrivant à sa hauteur, il lui assena une claque sur l’épaule dont il avait le secret et s’assit sur le tabouret de comptoir qui se trouvait juste à côté de lui.


« Salut Old Boy, jsuis désolé pour l’attente, mais la route est longue depuis chez moi, et ma carcasse est lourde à trimbaler… en tout cas merci pour l’invitation, j’avoue que j’ai vraiment besoin de changer d’air en ce moment… » Dit-il en tendant une main vers le barman que ce dernier serra avec virilité et sympathie. « Salut Franck… un whisky double ste plait… »




Dernière édition par Khaaleb Tal'ahjon le 24.01.18 11:50, édité 2 fois
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Tyler Lennox
Tyler Lennox
Loyauté

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ϟ Métier : FBI ϟ Âge : 37 ans ϟ Race et sang : Moldu ϟ Statut civil : Pour toujours et à jamais <3 Imane Khazen

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ϟ Messages : 1083 ϟ Date d'inscription : 30/04/2016 ϟ Disponibilité RP : 1X/semaine ϟ Célébrité : Norman Reedus ϟ Crédits : Moi

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MessageSujet: Re: Bros before Hoes   Bros before Hoes Empty07.01.18 22:06


Bros before Hoes
Khaaleb & Tyler


Accoudé au bar, sirotant tranquillement sa bière, une casquette vissé sur la tête, ce soir, Tyler n'était qu'un amateur de bières et de bécanes parmi tant d'autres. Se fondant dans la masse seuls les ailes d'anges si caractéristiques qui ornaient fièrement le dos de sa veste en cuire permettaient de le distinguer. Cette veste en cuire sans manches, si singulière, il ne s'en séparait quasiment jamais depuis bientôt plus de 16 ans. Elle était vieille et cela se voyait. Ses ailes qui se déployaient fièrement dans son dos n'étaient plus aussi blanches et éclatantes que jadis. L'une d'elle, celle qui se trouvait sur son côté gauche, était désormais affublé d'un trou de la taille d'une pièce, souvenir indélébile de son séjour au Mexique, mais il s'en fichait, car plus qu'une simple veste, elle faisait partie intégrante de lui, de son histoire, de son identité. Il ne la changerait pour rien au monde et il continuerait à la porter fièrement jusqu'à ce qu'elle tombe en lambeau, s'il devait un jour lui survivre.
Il était arrivé avec un peu d'avance sur le lieu de rendez-vous, non pas parce qu'il faisait parti de ces gens qui détestaient être en retard ou pile à l'heure, mais parce que Khaaleb n'était pas le seul à avoir besoin d'air.
Depuis qu'il avait donné sa démission afin de pouvoir vivre son histoire avec Imane au grand jour et qu'il n'était plus un agent qui opérait sous infiltration, la vie tant personnelle que professionnelle de Tyler avait bien changé. Donner sa démission avait été très facile, pas un seul instant il n'avait eu de doute à ce sujet ni regretté sa décision, il était temps pour lui de tourner la page sur ce pan de sa vie et de mener enfin ce que les gens appelaient une vie normale. Mais qu'est-ce qu'une vie normal ? Il n'en n'avait pas la moindre idée, pour lui même s'il avait bien conscience que ça ne l'était pas, c'était quelque chose de « normal » que de rentrer chez lui auprès d'un père alcoolique et violent, de fréquenter des foyer d'accueil, de se battre, ou encore de côtoyer des truands et des assassins afin de gagner leur confiance pour mieux les faire tomber. De mentir à ses proches sur ce qu'il était réellement, de prétendre être ce qu'il n'était pas ou dans le fond laisser libre court finalement à ce qu'il était réellement... Tout ça pour lui c'était ça, sa normalité, mais aujourd'hui s'était terminé. Il n'avait plus besoin de mentir ou de tricher, de se faire passer pour un autre, de ne se lier avec personne de peur qui ne leur arrive quelque chose.... Il allait avoir des horaires fixes, des collègues de travail, ainsi qu'une famille auprès de laquelle rentrer le soir, dit ainsi cela paraissait idyllique mais ce serait un peu trop facilement simplifier les choses. Tyler n'était pas naïf, il savait que ce ne serait pas facile et qu'il lui faudrait un temps d'adaptation mais il pensait alors que ce serait à la vie de star d'Imane qu'il aurait le plus de mal à s'adapter. A son monde si différent du sien, son train de vie, son entourage, sa vie publique,... pourtant il se trompait, contrairement à ce qu'il s'était imaginé, il était parvenu à s'habituer assez aisément à sa nouvelle vie à ses côtés, par contre, chaque jour qu'il passait à son travail devenait un enfer au point qu'il en venait de plus en plus à douter et à se demander s'il était réellement fait pour être flic. Après tout, s'il avait choisit cette voie c'était parce qu'Elias en choisissant cette voie pour rendre hommage à ce flic qui était mort par leur faute lorsqu'ils étaient gamins, lui avait donné envie d'en faire tout autant. Bien évidemment, ses motivations à lui étaient beaucoup moins noble, tout ce qu'il voulait, c'était devenir enfin quelqu'un de respectable, prouver au monde entier qu'on n'était pas forcément une merde ou une cause perdue parce qu'on était un Lennox, c'était une sorte de revanche sur la vie qu'il avait mené jusqu'alors. Lorsqu'il avait intégré l'académie de police jamais de la vie il n'avait songé un seul instant à devenir un infiltré, mais il en avait le profil idéale et bien que ça lui avait couté de bazarder son besoin de reconnaissance au placard, il n'avait pas hésité à le faire, conscient que même s'il officierait dans l'ombre, son choix lui permettrait de sauver des vie même si personne ne le saurait jamais...
Il avait vécu cette vie pendant près de 17 ans. Une vie sans foi ni loi si ce n'était celle de la rue ou du grand banditisme, où il n'avait de compte à rendre à personne si ce n'était à lui-même et à son supérieur directe. Il n'avait pas d'horaires, pas de coéquipier à supporter, c'était le genre de situation qui était parfaite pour lui, lui qui détestait depuis toujours travailler en équipe parce qu'il avait du mal à s'adapter aux autres et que les années passant en avait fait un véritable solitaire et c'était en cela qu'il avait parfaitement conscience que les choses ne seraient pas facile. Lui qui avait toujours opéré librement allait devoir changer ses habitudes et s'il savait que ce ne serait pas évident, il était loin de se douter à quel point ce serait difficile.

Dès les premiers jours dans sa nouvelle affectation Tyler qui n'avait jamais été sensible à la moindre flatterie, avait du prendre sur lui pour passer outre ce besoin qu'avait certains grand pontes de lui lécher les bottes sous prétexte qu'il avait contribué à la chute des pro-moldus mais surtout, et il n'était pas du dupe à ce sujet, parce qu'il partageait la vie d'Imane Khazen. Heureusement, son responsable direct, Warren Carrington n'était pas l'un de ces foutus col blanc obnubilé par sa carrière et le besoin de se mettre en avant, l'homme possédait déjà derrière lui une solide réputation et n'était pas du genre à se servir des autres pour se faire graisser la patte, par contre, et en un sens, malgré ses aires bourrus, Tyler l'appréciait. Pour ce qui était de ces nouveaux collègues et de son coéquipier en particulier c'était une autre histoire. Tyler n'était pas quelqu'un qui allait facilement vers les autres et ses années en infiltration n'avaient pas arrangé les choses, il était plus facile pour lui de faire le vide autour de lui que de se lier aux autres. Son attitude qui n'était en réalité qu'un comportement que ses différents traumatismes n'avaient fait qu'exacerbé, furent très vite assimilé à du mépris pour la plupart d'entre eux. De plus, Tyler n'appréciait vraiment pas les remarques que certains se permettaient et ne se gênait pas pour le faire savoir. Un des ces nouveaux collègues avait eu le malheur de venir sympathiser avec lui et pour engager la conversation n'avait rien trouvé de mieux que lui demander si ça ne le dérangeait pas de voir sa nana se foutre à poil pour baiser avec d'autres types comme une vulgaire prostituée pour le plaisir de millions de personnes qui allaient pouvoir mâter cette scène à l'infini. Avant qu'il ne comprenne ce qui lui arrive, Tyler lui avait foutu son poing dans la figure si violemment que le sans-gêne, qui n'avait rien vu venir, en avait perdu l'équilibre. Après cet épisode, dont Tyler n'en n'avait pas touché un seul mot à Imane ou à qui que ce soit, ses autres collègues décidèrent de ne plus franchir cette distance qu'il avait installé avec eux, pensant qu'il avait choppé la grosse tête sous prétexte qu'il se tapait une star de cinéma. Tyler ne pouvait pas louper les sales regard qu'ils lui lançaient mais il s'en foutaient, ne se gênant pas pour se montrer encore plus menaçant qu'eux. Les choses ne se passaient guère mieux avec celui qu'on lui avait affublé comme partenaire et avec lequel le courant ne passait absolument pas. Un crétin du nom de Mike Childers que Tyler jugeait égocentrique et arrogant et dont la seule présence dans une pièce avait le don de le rendre encore plus exécrable qu'il ne pouvait déjà l'être en temps normal.
Plus le temps passait et moins Tyler ne se sentait à sa place au FBI. Les règlements que la police s'imposaient et qui pouvaient rendre caduque une arrestation parce que tout n'avait pas été fait dans les règles, le perturbait énormément. Lorsqu'il bossait en infiltration, il n'était pas soumis aux mêmes règles qu'un flic lambda qui faisait son boulot. Il pouvait s'affranchir du système et autre carcans juridiques bien trop réglementés et de ce fait contraignant qui lui faisait se sentir par moment pieds et poings liés. Plus le temps passait et plus il commençait à douter de lui et de ses capacités. La disparition d'Elias ne l'avait d'ailleurs pas aidé à se sentir mieux ne faisant qu'exacerber son sentiment d'impuissance à retrouver son meilleur ami. Il avait fait le déplacement jusqu'à Santa Fe pour tout mettre en oeuvre afin de le retrouver mais au final il fallait bien avouer que sa présence n'avait pas changé grand chose à l'enquête. Il avait été incapable de le retrouver tout comme il avait été incapable de protéger Imane ou Beth...
Au final, le problème ne venait peut-être pas de Mike ou des autres mais de lui qui était incapable de travailler en équipe et de faire son travail dans les règles. Des règles, il n'en n'appliquait aucune, n'avait-il pas enlevé puis tabassé sans pitié les deux matons, des représentants de l'ordre comme lui, qui avaient battu son frère ? Il ne regrettait pas son geste et l'assumait pleinement, ce serait à refaire il ne changerait rien, mais ce n'était pas un comportement de flic. Il avait beau faire la morale au curé quand ce dernier lui avait fait part de ses idées de vengeances, en définitive, il était vraiment mal placé pour faire la moindre remarque à qui que ce soit. Pendant un instant, songer à en discuter avec Abraham, à s'ouvrir à lui pour partager ses doutes et ces craintes lui avait traversé l'esprit mais lorsqu'il s'était retrouvé devant le psychologue et confident d'Imane il s'était dégonflé et avait choisi d'orienter la discussion sur l'inexplicable libération de son frère
Aujourd'hui les choses s'étaient encore corsés avec Mike et ils en étaient venus au mains. Au moins ils s'étaient mis d'accord sur une chose, désormais, ils enquêteraient chacun de leur coté... Alors oui, cette proposition de boire un verre n'était pas totalement désintéressé et ce soir, il comptait bien se lâcher.

Lorsqu'il était arrivé, le bar n'était pas encore remplis, mais cela lui avait donné l'occasion de profiter un peu de la présence de Franck le patron de ce lieu de perdition qu'il connaissait depuis de nombreuses années déjà. Ce dernier n'avait pas sa langue dans sa poche et avait toujours une bonne blague potache à vous balancer. Peu à peu le bar se mit à se remplir discrètement mais surement accueillant pour l'essentiel de la clientèle des habitués venus se détendre après une dure journée de labeur en prenant une bonne bière, mais également des routiers et d'autres motards. La fumée de la cigarette embaumait l'air et très vite la musique ne devint plus qu'un léger bruit de fond mise sourdine par les éclats de voix, les rires et les bavardages. Consultant son portable, Tyler se rendit sur son instagram et sourit en apercevant le message qu'Imane avait laissé à la suite de la photo qu'il avait prise en compagnie de Franck avant d'apercevoir la réponse que Khaaleb avait posté. Une réponse qui avait bien faillit être noyé sous les innombrables commentaires de ces illustres inconnus qui polluaient son compte de remarques dont il se passerait bien. Pourquoi des gens qu'il ne connaissait pas ce sentaient-ils obligé de réagir à tout ce qu'il postait ou disait ? Par moment il regrettait cette époque où il n'avait qu'une dizaine de clampins qui connaissait son instagram, il n'était pas bombardé de messages d'illustres inconnus qui croyaient tout savoir et tout connaître sur la vie d'ordre général et plus encore sur lui-même ou sa relation qu'il partageait avec leur idole, cette femme qu'ils croyaient tous connaître mais qu'ils ne connaissaient pas, Imane Khazen. Ces gens avaient des avis sur tout, ils jugeaient sans connaître que ce soit en bien ou en mal, et à cela venait se rajouter ce côté voyeur qui était vraiment quelque chose qu'il n'arrivait pas à comprendre. Après avoir liker les deux réponses qui l'intéressaient, il reposa son portable à coté de lui et tira sur sa cigarette.

Tyler avait invité Khaaleb à venir boire un verre dans ce bar qui se situait un peu en dehors de la tentaculaire capitale qu'était New-Phoenix, suite à leurs derniers échanges de textos. Ce dernier l'avait contacté pour connaître la raison qui les avait poussé à rompre une première fois, Imane et lui. Si la question l'avait surprit, car il n'était pas dans les habitudes de Khaaleb de se montrer indiscret, Tyler en avait rapidement déduit qu'il devait probablement y avoir une raison plus personnelle qui ait poussé Khaaleb à le contacter. Outre le fait que Tyler n'avait aucune envie de répondre à une question aussi personnelle par texto, c'était aussi et surtout parce qu'il avait compris que dans le fond, ce n'était pas son histoire avec Imane qui l'intéressait mais autre chose. Quoi au juste ? Il l'ignorait mais il ne serait pas étonné de d'apprendre que cela soit étroitement lié à cette fille qu'il fréquentait depuis quelques temps et qui n'était autre que la cousine de Camila. Après tout, cette dernière apparaissait de plus en plus souvent sur l'instagram de Khaaleb, or bien que Camila avait décidé de revoir toute sa politique en mettant de l'eau dans son vin vis-à-vis des sorciers, la situation ne devait pas être pour autant évidente pour Khaaleb. Etait-ce pour cette raison qu'il lui avait posé autant de questions sur Camila ? Il n'allait pas tarder à le savoir, même s'il doutait, si c'était bien de cela dont il s'agissait, de pouvoir lui être d'une quelconque utilité, son expérience avec les femmes étant plus que limité

Tyler connaissait Khaaleb depuis quelques années déjà. Ils avaient fait connaissance au cours de l'un de ces nombreux festivals qui réunissait tous les bikers du pays. A force de se retrouver régulièrement à ce genre de manifestation, ils avaient fini par tisser des liens naturellement. Ils ne se parlaient pas beaucoup à vrai dire, ils savaient très peu de choses l'un de l'autre jusqu'à dernièrement mais Tyler avait toujours apprécié cet homme qui savait tempérer les ardeurs trop enflammés des hommes enivrés par l'alcool qui cherchaient juste à en découdre. C'était un homme calme, observateur, tranquille, qui appréciait la vie, les femmes et qui n'était pas le dernier quand il s'agissait de s'amuser. Une personne dont on en pouvait qu'apprécier la compagnie. Aujourd'hui qu'il avait appris à mieux le connaître, Khaaleb était devenu un de ses rares amis avec lequel il appréciait boire des verres mais également tailler la route sur leurs bécanes respectives, un peu comme il avait l'habitude de le faire avec Camila, qu'il comptait bien appeler prochainement. Il n'était pas du genre à prendre régulièrement des nouvelles des gens auquel il tenait, partant du principe que s'il on n'avait pas de nouvelles c'est que tout allait bien et que s'ils avaient besoin de lui, on savait où le joindre, sachant qu'il répondrait toujours présent pour ses proches. Mais la situation de Camila était quelques peu différents car il n'ignorait pas qu'elle était actuellement plongée dans une période plutôt trouble et difficile. Entre l'hospitalisation d'Hasting et ces élections dont, bien qu'il ne suivait tout ça que d'un oeil très distant, les enjeux étaient considérables et pourraient bien changer de nombreuses choses sur le territoire américain en fonction des résultats, et principalement pour Camila elle-même.

Portant le goulot de sa bouteille à ses lèvres, le bruit de boules de billards s'entrechoquant les unes contre les autres attirèrent son attention. Glissant un rapide regard par-dessus de son épaule pour observer les joueurs de billards qui s'affrontaient gaiement, un discret petit sourire se dessina sur ses lèvres quand un souvenir des plus agréables s'imposa à son esprit. Un souvenir qui remontait à 5 ans déjà, et qui était lié à sa première rencontre avec Imane. La jeune femme qui avait délibérément choisie d'assister incognito à un match de hockey opposant les Chiefs aux Blue Storm, s'était retrouvé assise à coté de lui. Après avoir assisté à un match des plus épiques non pas de part la performance des joueurs mais plutôt à cause de l'incroyable nenette qui s'était retrouvé à coté de lui et avec laquelle le courant était si naturellement passé, ils étaient partis ensemble pour manger et boire un verre Métro Sportz Bar où Tyler avait ses habitudes. Là-bas, ils s'étaient affrontés amicalement autour d'un billard comme ces joueurs en ce moment même. Baissant son regard sur sa bière, un sourire se dessina sur ses lèvres en songeant à la femme de sa vie.
Il était amusant de constater à quel point sa vie avait changé depuis qu'Imane était réapparue dans sa vie. Il y a encore quelques mois, quand il était sorti de prison, il était comme anesthésié, hermétique à tout ce qui pouvait l'entourer, plus rien ne le touchait, plus rien ne l'intéressait, il ne sentait plus capable de ressentir la moindre émotion. Son boulot c'était tout ce qui lui restait, et puis Imane était réapparue et avec elle les sentiments qu'il avait éprouvé jadis pour elle et qu'il avait si soigneusement enfui durant toutes ces années, avaient ressurgit avec la même force que celui d'un ouragan dévastateur que l'on ne pouvait contrôler et qui emportait tout sur son passage. Pourtant et bien qu'il avait compris qu'il n'était pas le seul à éprouver de tels sentiments, il avait refusé de leur laisser libre court tout d'abord par respect pour sa femme qu'il venait tout juste de perdre mais aussi parce qu'il était convaincu qu'ils n'avaient aucun avenir ensemble. Et puis il y avait eu ce drame, ce moment où il avait cru qu'il allait la perdre, quand il avait assisté impuissant à son calvaire alors qu'elle était à la merci de ses salopards d'extrémistes fou furieux de pro-moldus. Il avait compris qu'il ne supporterait pas de la perdre elle aussi, que la vie était beaucoup trop courte pour être gâché inutilement tout simplement parce qu'il avait peur. La vie était précieuse et elle pouvait s'arrêter à tout instant du jour au lendemain violemment sans qu'on ne s'y attende. La silhouette de Beth s'écroulant sous ses yeux impuissants, alors que ses cheveux d'or se voyaient teintés d'un rouge ocre était là pour le lui rappeler. Beth était beaucoup trop jeune pour mourir, elle avait encore tant de choses à offrir ce n'était pas juste mais s'il avait bien compris une chose c'était ça : chaque moment que la vie nous offrait était précieux, et il ne fallait pas la gâcher.
La vie lui avait offert une seconde chance avec Imane et c'est pourquoi il s'était juré que si elle s'en sortait, il ne se cacherait plus derrière de vaines excuses. Il ne comptait pas la perdre une seconde fois. On pouvait bien le juger et dire ce que l'on voulait de lui, il y avait bien longtemps qu'il ne faisait plus grand cas de l'avis des autres. Imane était incontestablement la plus belle chose qui lui soit jamais arrivé et le seul regret qu'il pouvait avoir, était d'avoir du attendre qu'un malheur surgisse pour en prendre conscience. Mais tout cela était désormais derrière eux , qui sait, quand elle obtiendrait son permis de moto, peut-être l'emmènerait-il ici pour fêter l'événement.

Levant son regard, il se mit à fixer les plaques d'immatriculation des différents états traversés par la mythique route 66 qui ornaient l'un des pans du mur du bar, ses yeux se posèrent sur l'une des photos en noir et blanc qui mettait à l'honneur tout un groupe de bikers devant le restaurant, les bottes dans la poussière et leurs montures reluisantes derrière eux. Blousons de cuirs, lunettes de soleil, cheveux longs, cette photo avait été prise en 1997 lors de la jeunesse de Franck qui n'était alors qu'un adolescent, bien avant que les sorciers ne révèlent leur existence et que la face du monde ne s'en retrouve totalement changé. Après avoir échangé une boutade avec le principale intéressé sur les quelques kilos en trop qui séparaient l'homme de la photo à celui qui se trouvait actuellement derrière le bar, Tyler se mit à picorer dans le ravier qui se trouvait devant lui et qui contenait quelques cacahuètes salés lorsqu'une claque amicale et vigoureuse vint frapper son épaule gauche. Tournant sa tête en direction de l'homme qui venait de prendre place à ses côtés Tyler le gratifia d'un sourire moqueur

- Me r'mercie pas, j'suis du genre à prendre la première excuse qui vient pour une bonne bière et une balade en moto et puis, tu sais pas encore dans quel état tu vas rentrer ce soir,
rajouta-t-il le sourire goguenard avant de se tourner en direction de Franck tout en désignant sa Bud. Même chose

Les commandes ne tardèrent pas à arriver et Tyler pris sa bière qu'il leva pour trinquer avec Khaaleb. Ça faisait longtemps qu'ils ne s'étaient pas retrouver ainsi dans un bar après une virée en moto

- Pas de quoi,
répondit-il finalement plus sérieusement. Tu viens d'où ? De Boston ? Lui demanda-t-il tout en écrasant le mégot de sa cigarette dans le cendrier. Comment ça va depuis la dernière fois ? J'ai l'impression qui s'est passé pas mal de truc depuis, j'me trompe ?

La dernière fois remontait à cette soirée qu'ils avaient passé chez lui lorsque lui et ses potes s'étaient mis en tête, grâce à une suggestion à peine voilée d'Imane, de lui refaire une culture cinématographique mais y a pas, même à rouler sous la table, jamais il ne trahirait South Park : LA référence !
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Khaaleb Tal'ahjon
Khaaleb Tal'ahjon

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ϟ Métier : Directeur du Département de Régulation et de Protection des créatures magiques - Nouvellement nommé Marrok de la Grande Meute Américaine ϟ Âge : 36 ans ϟ Race et sang : Sorcier Mohawks ϟ Particularité : Loup garou ϟ Statut civil : Compliqué

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MessageSujet: Re: Bros before Hoes   Bros before Hoes Empty24.01.18 12:09


Bros before Hoes
Un loup et un coyote sont dans un bar...




Information : il a été décidé que ce topic se déroulait non plus avant mais après la visioconférence entre Camila et Cécil, afin d’avoir un peu plus de contenu à raconter et que c’est bien aussi si l’intrigue avance… et parce qu'on s'en fou on fait ce qu'on veut nous on est des ouf !!!


S’asseyant sur un des hauts tabourets qui faisaient face au comptoir, Khaaleb y posa ses lunettes de route ainsi que les gants qu’il portait pour voler dans les hauteurs. Même s’il avait toujours eu une excellente résistance au froid, il fallait quand même pas déconner. Se tournant vers son ami qui se trouvait juste à côté de lui, il sortit son paquet de cigarettes et s’en alluma une en attendant que les commandes passées à Franck le barman n’arrivent. Tyler n’avait pas changé d’un pouce depuis qu’il l’avait vu la dernière fois, à savoir quelques semaines plus tôt chez lui au Canada. D’ailleurs, il se demandait si le vieux biker avait changé ne serait-ce qu’un peu depuis qu’ils se connaissaient. L’homme avait toujours la même dégaine, cette gueule cassée cachée sous une masse anarchique de cheveux brun coupés avec de vieux ciseaux cassés. Il avait toujours cet air à moitié renfrogné même lorsqu’il rigolait, et cette foutue veste en cuir sans manche affublée d’une paire d’ailes qui montrait par sa teinte gentiment grisâtre que ça faisait un bail que l’homme la portait en toute occasion. Mais si son apparence n’avait pas beaucoup évoluée depuis plusieurs années, il était évident que Tyler avait malgré tout changé.
Les épreuves qu’il avait traversées et que Khaaleb ne pouvait faire que deviner l’avait marquées, mais il semblait que ce qu’il vivait présentement en faisait un homme nouveau. Il y avait dans son visage un quelque chose que le loup ne lui avait encore jamais connu et qu’il avait remarqué immédiatement à la soirée à laquelle ils s’étaient croisés au mois de Juillet dans cette même ville de New Phoenix. C’était quelque chose de ténu, de discret, et pourtant, il ne pouvait s’y tromper, le vieux flic avait sur la tronche l’expression de l’homme heureux.
La vie de famille semblait lui réussir mieux qu’à personne, et cette idée, bien qu’elle le faisait rire intérieurement – qui aurait imaginé que Tyler puisse être le meilleur des papas poules ? – lui faisait vraiment plaisir. Son ami avait trouvé l’équilibre qui manquait à sa vie instable de baroudeur, et ça ce n’était pas donné à tout le monde.

Soufflant un nuage de fumée, Khaaleb ne pu s’empêcher de ricaner lorsque son voisin de comptoir évoqua le fait qu’ils ne savaient pas dans quel état ils allaient finir ce soir. Il est vrai que cette variable leur était tout à fait inconnue, mais au vue de leur passif, tout était à parier que ça n’allait pas forcément être très joli à voir. Les réunions de bikers auxquelles ils avaient l’habitude d’assister ensemble étaient bien souvent des prétextes à peine cachés afin de se retrouver entre copains, de boire beaucoup et de manger encore plus.


« T’as pas tord, si ça se trouve, jvais même devoir pieuter sur ton canap’… Tiens Franck, tu nous mettrais pas une assiette de charcut’ aussi ste plait ? »

Après avoir vu le geste que lui lança le barman afin de lui confirmer qu’il avait bien noté la commande, le grand loup se mis à penser à la dernière fois qu’il s’était miner la tronche à plus savoir comment rentrer chez lui. Pour dire les choses vraies, ce n’était pas si récent que ça. Même si sa consommation d’alcool était régulière, ce qui faisait toujours pleurer sa pauvre vieille maman, il était assez rare qu’il se mette vraiment minable, déjà d’une part parce qu’il fallait en général des quantités assez astronomiques d’alcool pour réussir à le mettre K.O, gabari de géant oblige, mais surtout parce qu’il avait tendance à ne pas aimer perdre totalement le contrôle d’une situation. Que ce soit enfant avec ses frères et sœurs, que ce soient ado avec ses camarades de l’école ou de l’équipe de quidditch dont il avait été un temps capitaine, que ce soit adulte dans son travail ou dans son rôle de second de Cécil, il avait toujours pris la position du protecteur, de celui qui règle les problèmes plutôt que de celui qui ne les cause. Ainsi, il avait plus souvent tenu les cheveux de sa sœur vomissant tripes et boyaux que l’inverse, préférant toujours rester assez lucide afin de réagir au moment voulu, comme pour séparer des copains un peu trop échauffés par l’alcool, ou alors pour être encore capable d’assurer au pieu lorsqu’il s’agissait de rentrer avec la plus belle nana du secteur, même si de mémoire d’homme, on n’avait jamais vu Khaaleb Tal’ahjon ne pas assurer au pieu. Non mais oh !

Cependant, malgré toutes ces belles résolutions que le jeune homme avait toujours essayé de s’imposer, il avait ce soir une affolante envie de lâcher prise et de vider purement et simplement les réserves de ce cher Franck. Ces dernières semaines, pour ne pas dire ces derniers mois avaient été un enfer, et plus d’une fois ils étaient passés pas loin de la catastrophe, voir de la guerre, notamment avec les Inquisiteurs. Cette épée de Damoclès qui menaçaient de leur tomber dessus depuis cette fameuse nuit où ils avaient aidé les vampires à libérer leur reine avait disparue, tout du moins pour le moment. En effet, la visioconférence entre le Marrok et la Grande Inquisitrice que lui et Thalya avaient eu tant de mal à mettre en place avait abouti à une sorte d’accord tacite de non agression, et même si c’était ni plus ni moins que ce qu’il visait, le sorcier n’arrivait pas à en être totalement satisfait. Non présent lors de l’échange, il n’avait pu savoir précisément ce qui y avait été dit, mais au vue de ce qu’il avait compris, l’échange ne s’était pas tout à fait bien passé, au dépit du temps que lui et Cécil avaient passé pour le préparer. C’était rageant, mais pour le moment il n’y pouvait rien du tout et devait se contenter de subir la colère de celle avec qui il s’était battu pour protéger leurs deux communautés.
Khaaleb tira une nouvelle bouffée de nicotine. Rien n’allait vraiment ces derniers temps. Chaque problème résolu était immédiatement remplacé par une nouvelle crise à gérer, et il devait bien reconnaitre que malgré les facultés que lui offrait sa lycanthropie, il peinait parfois à tenir le rythme. Parfois, il se demandait s’il n’en faisait pas trop, s’il n’avait pas trop habitué les autres à toujours pouvoir se reposer sur lui, mais même en sachant ça, il ne parvenait pas à changer de conduite, et il voyait son dos se courber toujours un peu plus sous le poids des responsabilités auxquelles il le savait, une certaine personne lui rappelait assez souvent, il ne pouvait échapper sous peine de ne plus réussir à se regarder dans le miroir. Fuir lui était impossible et insoutenable, mais ce n’était pas ce qu’il recherchait ce soir. Non ce soir, il voulait simplement passer une soirée sympa avec un vieux pote, oublier un peu cette vie de personnage de forum rp qu’il vivait, se pinter la tronche, et qui sait, peu être avoir les conseils avisés dont il avait tant besoin présentement.

Voyant le barman arriver avec leurs commandes, il le remercia d’un signe de la tête et attrapa son verre qu’il leva vers la bouteille de son ami afin de trinquer à leurs retrouvailles mais aussi à cette belle soirée qui commençait. Puis portant le verre à ses lèvres, il but une grande gorgée du délicieux tord-boyaux qu’on servait dans ce repère de malfrats et de mauvais garçons. Le liquide ambré lui arracha la gorge comme si on y avait fait couler de l’eau bouillante, mais c’était exactement l’effet recherché. Immédiatement, une sensation délicieuse de chaleur envahit sa bouche, et il rebut une gorgée afin de vraiment savourer les effets de ce breuvage de sauvage avant de reposer son verre sur le comptoir et de choper une tranche de sifflard qu’il mâcha avec avidité.


« Nan, j’ai transplané depuis le chalet… mais j’me suis arrêté un peu avant histoire de faire un bout d’chemin avec Harly…j’aime faire la route, mais depuis ma cambrousse ça fait vraiment une trotte. D’ailleurs, faut que je te montre les dernières modifs que j’ai fait… une bombe jte jure !! Ma mécano va me faire la peau, mais ça vaut le coup… »

Khaaleb ne se souvenait pas depuis combien de temps il rêvait de posséder une moto volante. Ce rêve remontait à n’en pas douter à sa plus tendre enfance, si bien qu’il en éprouvait presque une excitation infantile rien que d’y penser. On pourrait bien se moquer de lui et trouver immoral d’ajouter un générateur de vol sur une harley de 68, il n’en tamponnait le coquillard en mode royal. Surtout qu'ici, à New Phoenix, la communauté biker était un peu plus ouverte d’esprit que dans le reste du pays, et si la plupart des clients du bar étaient des moldus, ils n’avaient jamais prêté la moindre attention au fait que lui était sorcier, même s’il se doutait que la donne aurait été différente s’ils avaient eu connaissance du fait qu’il était lycan. Seul Tyler était au courant de ce petit détail, et ce depuis même pas si longtemps que ça : même si Khaaleb assumait pleinement sa condition, il avait appris avec le temps que ce n’était pas forcément une bonne chose que de la crier sur tous les toits.

Ecoutant son ami lui demander comment il allait, le jeune homme prit une profonde inspiration et but une nouvelle gorge digne d’un ogre de son verre qui s’en vit fortement diminué. Non vraiment, il n’aimait pas cette petite phrase qui commençait immanquablement chaque conversation, car il ne savait jamais vraiment quoi y répondre. Une vraie réponse, franche et sincère, aurait été « bah ça va plutôt moyen, voir pas du tout : on a faillit être en guerre et tous crever pour des raisons débiles, les alphas sont pas content et me cassent les couilles en mode vénère, je bosse tellement pour la meute et j’ai tellement la tête ailleurs que je vais peut être me faire virer du ministère, je suis en passe de me lancer à corps perdu dans une nouvelle cause qui causera sans doute ma perte…ah oui aussi j’ai buté un mec et ma vie sentimentale est un champs de mine où je sais plus où foutre un pied…mais sinon ma moto vole…super non ?? » Voila, autant dire que c’était pas terrible de commencer par ça s’ils voulaient passer une bonne soirée décontractée du slip.
Sauf que voila, s’il y avait bien un ami à qui Khaaleb savait pouvoir confier ce genre de choses, c’était bien Tyler. Contrairement à ses amis loups, lui et le flic n’avaient aucun rapport hiérarchique, et contrairement à Zach, il savait qu’il n’avait pas à minimiser les choses dans le but de protéger celui qu’il voyait un peu comme un petit frère. Non, son frère biker était fait d’un bois dur et il savait que même s’il avait le verbe fleurit, il ne le jugerait pas et parlerait  toujours avec franchise en donnant des avis justes qu’il était bon d’écouter à défaut de les suivre. Cependant, et comme trop souvent, le loup ne savait pas vraiment comment parler de ces choses qui le préoccupaient, car même s’il savait que son pote ne lui passerait pas les menottes en plein bar, il y avait nombre de chose qu’il ne pouvait lui dire, tout du moins pas avant d’avoir atteint un état d’alcoolémie avancé. Il y avait également bon nombre de choses dont il ne pouvait tout simplement PAS lui parler, car cela relevait des secrets confidentiels des meutes et de leurs affaires, et que lui révéler ces informations, surtout dans un lieu public, aurait été vu comme de la trahison.


« Pfff m’en parle pas… » Dit-il en écrasant le mégot de sa cigarette et en en rallumant une immédiatement derrière.
Que pouvait-il bien dire ? C’était toujours la question qu’il se posait, et il en était fatigué. Khaaleb était un homme simple, et il aurait voulu que le monde en fut autant. Il repensa une seconde à cet échange houleux de texto qu’il avait eu à la suite de la visioconférence avec Thalya et à ce que la jeune femme lui avait alors reproché. Au delà de l’injustice dont elle avait fait preuve, elle avait soulevé un point extrêmement important : S’il pouvait avoir des secrets pour ses amis ou pour sa famille, le Géri ne pouvait en avoir pour son leader, et malgré tout ce qu’il ressentait en lui à chaque fois qu’il pensait à elle, il n’était pas encore venu le temps où il la ferait passer avant les intérêts de sa communauté, du moins pas temps qu’ils ne seraient pas fixés sur la nature de la relation qu’ils entretenaient. C’était sans doute le point qui perturbait le plus le grand loup, le fait de ne pas savoir comment réagir face à ce sentiment grisant mais étrange qu’elle avait fait naître en lui et qu’il n’avait encore jamais connu. Le sorcier ignorait ce qu’il devait faire, et cette sensation de non contrôle lui était extrêmement difficile à appréhender et à supporter. Il devait faire un choix, vite, car il refusait de vivre encore longtemps le cul entre deux chaises.
Après tout, c’était peut être de ça qu’il fallait parler… même si Tyler était un vieil ours renfrogné, il était lui aussi passé par là, même si son histoire à lui était bien différente. Peut être qu’il pourrait l’aider à voir plus clair et à décider de ce qu’il était le mieux de faire.


« Tu sais, entre le taff au ministère et les galères avec la GMA… et tout le reste, c’est à peine si j’ai encore le temps de venir voir les frangins » Dit-il en saluant d’un geste de la main un motard qui venait d’entrer dans l’établissement et qu’il connaissait bien. Prenant son verre, il le vida et le reposa sur le bois du comptoir dans un bruit sec, tout en grimaçant légèrement. « Tiens Franck… tu me remets la ptite sœur ?! Et laisse la bouteille va, ça sera plus simple… » Se tournant dos au comptoir, il y posa les coudes afin de se soutenir et laissa son regard se balader sur l’intérieur du bar, détaillant chacune des personnes qui s’y trouvaient. « Tu sais, par moment j’t’envie Old Boy… avec la jolie ptite famille du bonheur que tu t’es trouvé… nan mais je sais… c’est facile de dire ça, mais quand même. Si tu voyais la tronche de bienheureux que tu tires dès que t’es avec elle, ou que t’en parle. T’es un ptit veinard, j’espère que t’en a conscience hein ? » Tirant une nouvelle taff sur sa clope, il attrapa son verre à nouveau plein dans sa main libre et fit y fit tourner le wisky pur-feu. Oui vraiment, Tyler avait de la chance. Bien sur, il savait aussi que la vie de son ami n'était pas faite uniquement de guimauve et de pet de licorne, mais lui même aurait donné beaucoup pour une relation saine et simple, avec en plus une ptite princesse pour venir les réveiller le dimanche matin. « Bon après, j’vais pas me plaindre non plus… j’suis censé partir dans quelques jours à Cuba pour une semaine avec une créature de rêve… enfin si elle m’a pas étripée avant… c’est qu’elle a du caractère jte jure. Une minute jsuis dingue d’elle, la minute d’après elle le rend dingue… »

C’était la pure vérité. Malgré tout ce qu’ils vivaient et les moments forts et forts agréables qu’ils avaient pu passer ensemble ces dernières semaines, il n’avait à ce jour jamais rencontré quelqu’un capable de le pousser à bout comme Thalya Barbossa. Cette fille était à la fois son reflet et son opposé, et les idées et propos qu’elle avançait parfois avait le don de l’exaspérer et de le mettre hors de lui. Leur relation allait en permanence de la passion la plus enivrante à l’enguelade la plus violente, et Khaaleb se demandait parfois s’il en serait toujours ainsi, et s’il était bon de laisser ainsi aller les choses.

Voyant soudain une table de billard se libérer, il la pointa du doigt et fit un signe à son ami
.

« Ca te dit une petite partie ? »





Dernière édition par Khaaleb Tal'ahjon le 23.05.18 13:29, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Bros before Hoes   Bros before Hoes Empty14.05.18 9:18


Bros before Hoes
Khaaleb & Tyler


Un petit ricanement s'échappa des lèvres de Tyler alors que Khaaleb évoquait la possibilité qu'il se retrouve à pioncer sur son canapé. Encore fallait-il qu'ils y parviennent à ce foutu canapé ! Rien n'était moins sur car Tyler comptait bien se bourrer la gueule comme c'était pas parmi. Des cuites il s'en était déjà pris à ne plus pouvoir les compter et ça il les devait en général à son frangin. L'alcool avait toujours été un bon recours pour oublier cette vie de merde et le désinhiber un peu, et puis il était devenu un agent infiltré et là, il n'était plus question de perdre le contrôle. Se retrouver dans des états où il ne savait plus ni ce qu'il avait pu dire ou faire était beaucoup trop dangereux et pas sans conséquence, alors il avait apprit à se contrôler, à donner la sensation qu'il se lâchait sans le faire véritablement mais ce soir, c'était différent. Bien qu'il était heureux comme jamais auprès d'Imane, et qu'il ne comptait certainement pas se transformer en alcoolique notoire, il éprouvait le besoin d'oublier et de lâcher la bride. Aussi loin qu'il se souvienne, Tyler avait toujours manqué d'assurance et depuis qu'il ne travaillait plus en infiltration, depuis qu'il avait enfin débuté une nouvelle carrière dans la voie qu'il avait toujours rêvé d'emprunter, il se sentait complétement dépassé. Il lui était impossible de travailler en équipe, il n'arrivait à rien, et ne parvenait pas à s'adapter ce qui le faisait immanquablement douter de plus en plus de ses capacités... Lui son truc c'était l'action. Ecouter, tricher, mentir, foncer dans le tas, là on lui demandait de réfléchir, de trouver des pistes, des preuves, de respecter le règlement et de collaborer. Depuis qu'il avait commencé ce boulot ses résultats étaient médiocres et ne pas être parvenu à retrouver Eliàs lors de son enlèvement par le Cercle pendant ses 3 jours l'avait terriblement miné. En parler ? A qui ? Imane ? Il ne voulait pas l'inquiéter et plus égoïstement il ne voulait pas lui donner l'impression d'être un raté. Abe ? Il restait avant tout l'homme qui devait se préoccuper d'Imane son psychologue. Elle méritait toute son attention surtout après l'épreuve qu'elle avait du traverser car même si elle se remettait admirablement, ce n'était pas une épreuve qu'on oubliait aussi facilement et le traumatisme restait là. De plus, Abe s'occupait déjà de son frère, il n'allait pas encore s'ajouter à sa liste. La psy du boulot ? Encore moins, s'il faisait cette erreur, il savait qu'il serait bon pour une mise au placard définitive. Eliàs ? Il avait d'autres problèmes à régler beaucoup plus important à gérer. Khaaleb ? Il n'était pas là pour ça, c'était lui qui avait besoin de parler et si Tyler l'avait invité ce soir c'était en partie pour l'écouter et certainement pas pour geindre à sa place. De toute manière à quoi cela servirait-il ? Ce n'était pas à Khaaleb de régler ses problèmes il n'y avait que lui qui pouvait en venir à bout, de plus, se confier, c'était se dévoiler, se mettre à nu, avouer ses faiblesses et c'était bien là le genre de chose qu'il était incapable de faire, il n'y avait qu'avec Imane qu'il s'était découvert tout récemment cette capacité.
Trinquant avec son ami, Tyler apprécia le goût de l'alcool s'écouler dans sa gorge tout en haussant un sourcil d'intérêt lorsqu'il fut question des nouvelles modifications que Khaaleb avait apporté sur son fidèle destrier. Des modifications, qui à l'en croire, allait fortement déplaire sa mécano... Voilà qui titilla sa curiosité.

- Pourquoi ? Ne put-il s'empêcher de le questionner intrigué

Khaaleb était aussi soigneux qu'il était fidèle à sa moto. Autant Tyler ne cherchait même pas à retenir le nom des femmes qui croisait la route du géant, autant depuis qu'il le connaissait il ne l'avait vu qu'avec une seule monture celle qu'il appelait si affectueusement Harly, alors que lui, c'était exactement tout l'inverse. On ne lui connaissait pas de femmes parce qu'il n'y en avait jamais réellement eu, Imane étant la seule et unique femme qu'il comptait lui présenter, mais pour ce qui était des motos, il avait déjà du en changer au moins 6 ou 7 fois depuis que le deux hommes se connaissaient. Soit parce que son véhicule avait rendu l'âme beaucoup trop tôt à cause de la vie qu'il lui faisait mener soit parce qu'il avait du l'abandonner soit dans le meilleur des cas parce qu'il venait de la revendre après avoir de flashé sur un nouveau modèle, comme c'était le cas présentement. Aussi, vu combien l'homme bichonnait sa fameuse Harly, imaginait-il très mal Khaaleb infliger à sa moto des modifications qui ne lui rendrait pas justice. Pour deux passionnés comme eux, parler moto était un sujet de conversation qui roulait tout seul et sur lequel les deux hommes étaient intarissables, mais l'on ne pouvait plus en dire autant dès lors qu'il s'agissait d'aborder un sujet plus personnel, comme par exemple lorsqu'il prit tout simplement de ses nouvelles. Il avait immédiatement sentit que la question qu'il venait de poser et qui n'était autre que perche tendue était la question qu'il ne fallait pas poser. Etait-il surprit . Pas vraiment, après tout, s'ils se retrouvaient ici, c'était bien en parti parce que Tyler avait senti au travers de ses textos que quelque chose le chiffonnait même s'il ignorait ce dont il s'agissait. D'une oreille attentive, il l'écouta évoquer en surface les galères qu'il rencontrait à son travail avant de demander à Frank de laisser la bouteille sur le comptoir

- Et un verre pour moi ! Rajouta Tyler qui comptait bien partager cette merveille

Un petit ricanement s'échappa de ses lèvres alors que Khaaleb lui confiait à quel point il l'enviait. Savait-il vraiment ce qu'il disait en prétendant cela ?

- J'crois pas non, se moqua-t-il en vidant le contenu de son verre d'un trait avant de grimacer sous la si délicieuse brûlure que lui infligea ce nectar.

Si Khaaleb savait, il ne dirait surement pas ça. Qui pourrait l'envier lui qui n'avait rien à envier ? Sa seul famille était un frère qu'il avait longtemps adoré mais qui avait fait une fois de plus le mauvais choix en rejoignant les pro-moldu. Faire les mauvais choix c'était comme une seconde nature chez Brad mais cette fois Tyler ne parvenait pas à lui pardonner. Il n'arrivait pas à lui pardonner d'avoir intégré un groupe d'extrémistes qui avait fait du mal à Imane. Qu'il lui fasse du mal à lui était une chose, il pouvait pardonner parce qu'il restait son frère mais qu'il lui fasse du mal à elle, même indirectement, ça c'était au-dessus de ses forces et il n'était pas sur d'y parvenir un jour. Malgré tout, Brad restait son frère et c'était justement pour le défendre mais également le venger, qu'il avait cassé la gueule à des matons à s'en faire péter les phalanges, il en gardait d'ailleurs encore des traces visibles sur ses mains abimées qui cicatrisaient doucement. Lui qui avait toujours vécu dans des situations de stress intense était incapable de s'adapter pour mener une vie sociale normal en trouvant un équilibre dans son boulot et avec les gens qu'il était contraint de côtoyer chaque jours que Dieu faisait... Heureusement, dans tout ce bazar, il avait Imane, sur ça oui, on pouvait l'envier, elle faisait de lui l'homme le plus heureux et le plus chanceux que la terre eut porté. A elle seule, elle parvenait à faire disparaître toutes ses angoisses et ses misères d'un seul de ses sourires. Comprenant qu'il avait peut-être parlé un peu trop vite, Khaaleb se reprit pour lui expliquer qu'il faisait surtout référence à Imane lorsqu'il disait combien il l'enviait. Tyler, qui faisait toujours face au bar tourna sa tête par dessus de son épaule pour regarder en biais le géant qui lui tournait le dos. Tyler avait les yeux rieurs en entendant Khaaleb évoquer son attitude lorsqu'il se trouvait auprès de la femme qui faisait battre son coeur comme nulle autre avant ou qu'il parlait d'elle et un sourire à la fois comblé et amusé s'afficha presque aussitôt sur ses lèvres. Il ne s'en rendait pas compte mais il voulait bien le croire sur parole, tout simplement parce qu'il avait bien conscience que cette femme exceptionnelle était parvenue à illuminer sa vie comme personne et paradoxalement c'était peut-être ça qui lui faisait le plus peur

- Oh oui crois-moi j'en ai tellement conscience que je peux pas m'empêcher de me demander quand est-ce que ça va s'arrêter. Quand est-ce qu'elle va ouvrir les yeux

Il aimait Imane comme jamais encore il n'avait aimé. Avant de la rencontrer, il n'imaginait même pas qu'un tel bonheur puisse être possible. Elle ne s'en rendait absolument pas compte mais elle lui offrait tant de chose, (et il ne faisait pas référence aux biens matériel qui n'avait à ses yeux aucune valeur),qu'il n'avait pas l'impression d'en mériter autant, ce qui ne faisait que renforcer le sentiment qu'il éprouvait de ne pas se sentir à sa hauteur. Lui avait-elle déjà donné l'impression qu'il puisse être indigne d'elle ? Pas une seule fois, mais lui ne pouvait s'empêcher de le penser parce que c'était un fait. Il n'avait rien pour lui et à vrai dire il ne comprenait toujours pas comment une femme comme elle avait pu poser son magnifique regard sur un type comme lui, mais aussi incompréhensible que cela puisse lui paraître, il en était heureux. Chaque jours qui passait, il ne l'en aimait que davantage et il réalisait l'importance qu'elle prenait chaque jours un peu plus dans sa vie, elle mais aussi Aïda qu'il aimait naturellement comme sa propre enfant. Aujourd'hui, il ne s'imaginait pas survivre sans elles. Bien que totalement injustifiée, il y avait malgré tout, toujours en lui cette maudite peur de l'abandon qui resterait probablement l'un de ses plus important traumatismes dont il ne pourrait jamais réellement se défaire et qui était lié à son passé. Un petit rire franchit se lèvres et chassa ses idées noir alors que Khaaleb lui révélait qu'il n'était pas à plaindre non plus depuis que cette mystérieuse femme, qui n'était plus si mystérieuse que cela, avait fait irruption dans sa vie.

- ça je veux bien croire, se moqua-t-il alors qu'il évoquait le caractère de feu de cette femme qu'il ne connaissait pas mais qu'il pouvait aisément imaginer si elle ressemblait à sa cousine. Mais tu t'ennuierais sinon

Tyler ne prétendait pas être un spécialiste des relations humaines, loin s'en faut, mais et bien que Khaaleb était un homme qui aimait les choses simples de la vie, il le voyait plutôt avec une femme énergique capable de bouleverser son quotidien. Mais la vie ou le destin, en fonction des croyances de chacun, aimait se jouer d'eux. N'y avait-il pas plus grande ironie que celle de faire croiser la route d'un homme et d'une femme et de les faire tomber amoureux alors qu'ils appartenaient à des camps, des idéologies opposés pour ne pas dire incompatibles ? Un sorcier et une Inquisitrice, quel plus grand dilemme que celui-ci ? Quel avenir avaient-ils ? En avaient-ils seulement un ?
Alerté par Khaaleb qui semblait désireux de changer de sujet, il termina son verre cul sec puis s'était levé de son tabouret pour rejoindre tranquillement la table de billard qui venait de se libérer tout en s'allumant une clope au passage.

- Autant jouer tant qu'on est encore capable de viser, ricana-t-il en refermant son zippo d'un coup sec

Tyler avait grandit dans ce genre d'endroit. C'était Bradley tout d'abord qui l'avait entrainé dans ce genre de lieu, puis par la suite, il avait appris à y venir seul, trainant dans les bars pour ne pas avoir à rentrer. Il ne se lassait pas d'observer les arnaqueurs de tous poils jouer au billards ou au poker. Ce genre de lieu était un excellent apprentissage pour devenir pickpocket. Il était plus facile de délester un type qui avait déjà un léger coup dans l'aile et qui était trop occupé à regarder ce qui se passait autour de lui qu'à un type qui avait les sens en alerte et qui pouvait vous chopper à tout instant pour vous coller une rouste.
Silas aussi avait un billard dans ce qui lui servait de QG, c'était même lui qui lui avait appris à jouer. Bien sur, son frère lui avait appris les bases et en observant certains habitués, Tyler avait compris qu'il y avait des choses à ne pas faire et des tactiques à éviter, mais c'était à Silas tout particulièrement qu'il devait ses véritables connaissances aux billards. Il avait aussi appris comment se faire de l'argent facile en jouant au billard. Quand on voulait plumer un pigeon il fallait d'abord l'entuber en endormant sa méfiance et en lui faisant faire croire qu'on ne savait pas jouer pour l'inciter à miser gros, c'était une vieille arnaque mais qui fonctionnait encore aujourd'hui. Si ce jeu l'avait captivé durant son adolescence, parce qu'il lui permettait de se mêler aux arnaqueurs du coin, de se nourrir de leurs expériences, de leurs histoires et de se faire du fric facile, il avait fini par s'en détacher avec le temps avant de cesser d'y jouer complétement pendant plusieurs années.

- A toi l'honneur Mr-je-pars-à-Cuba-dans-une-semaine-en-compagnie-d'une-créature-de-rêve, se moqua-t-il tout en faisant signe à Franck de leur apporter une nouvelle tournée

Expirant un nuage de fumé, il observa son adversaire se pencher en avant afin d'avoir un meilleur angle d'attaque, puis il eut un claquement et les boules s'éparpillèrent sur le tapis vert dans un joyeux feu d'artifice de couleur, pourtant en cet instant, ce que Tyler regardait ce n'était pas le jeu de Khaaleb mais Khaaleb lui-même. Il y avait quelque chose en Khaaleb de différent, de tourmenté même s'il n'en laissait rien paraître, mais Tyler était beaucoup trop habitué à dissimuler ses propres émotions pour se laisser abuser. C'était particulièrement flagrant chez une personne comme Khaaleb qui était le genre d'homme à croquer la vie à pleine dents. Jouer au billards demandait de la concentration et permettait de fuir pendant un moment les questions qui vous taraudaient sans cesse. S'ils se trouvaient ici ce n'était pas sans raison, c'était pour lui, mais si comme il le pensait Khaaleb lui ressemblait, ils risquaient fort de passer une bonne soirée et de rentrer chacun chez eux sans avoir ne serait-ce qu'une seule fois abordé le sujet qui tourmentait Khaaleb. Tyler en avait parfaitement conscience il savait que c'était à lui d'aborder le sujet, ce serait en tout cas, ce que d'autres feraient probablement à sa place, pourtant, il savait déjà qu'il n'en ferait rien. Tyler détestait jouer les intrusifs et il ne se voyait absolument pas questionner son ami sur ce qui le tourmentait. Si Khaaleb désirait parler il savait qu'il pouvait le faire, mais ça viendrait de lui, et uniquement de lui. Alors que les bières arrivèrent, Tyler sentit son portable vibrer dans la poche de son pantalon. Cherchant le téléphone, il lu le message qu'Imane venait de lui envoyer, un message de reproche qui lui fit froncer les sourcils d'incompréhension. Qu'est-ce qu'elle était entrain de lui faire là ?

-T'as posté un truc ? Demanda-t-il à Khaaleb alors qu'il faisait défiler le fil d'actualité de son instagram sans attendre de réponse.

Une photo d'eux deux s'y trouvait et Imane avait très mal pris la phrase d'accompagnement écrite par Khaaleb qui effectivement n'avait pas pensé à mal en la postant mais qui pouvait cependant être très mal interprété. Lâchant un soupir, exaspéré à l'encontre non pas d'Imane mais de tous ces grands penseurs qui y allaient de leur remarque désobligeantes Tyler tenta de désamorcer la situation. Il n'avait aucune envie de voir un truc aussi stupide dégénérer et foutre le bordel entre eux. Bien sur il n'avait pas pu s'empêcher de faire remarquer à Imane que ses amis feraient mieux de balayer devant leurs portes avant de s'occuper de la leur mais contre toute attente elle ne lui reprocha pas son franc parlé et au contraire la situation qui aurait pu très vite devenir conflictuelle se désamorça presque aussitôt d'elle-même, et maintenant il n'avait plus qu'une envie la serrer dans ses bras et lui prouver qu'elle était loin d'être un problème qu'on laissait à la maison.

Après une première partie de billard à deux, lorsque Tyler releva la tête, il constata que le bar était désormais envahit de monde, de bikers pour la plupart, tendit que flottait dans l'air un épais nuage de fumé. Il ne les avait pas vu venir mais l'ambiance et les rires étaient là et l'atmosphère intimiste du lieu s'était soudainement transformé en un lieu de rencontre entre routards venus se détendre et passer une bonne soirée. Tyler et Khaaleb avaient été rejoint par quelques types qu'ils avaient défié pour un peu d'argent et une tournée. Après les bières, ils avaient poursuivit avec quelques shots à vous en brûler les entrailles. Peu à peu, à force de boire, ils se détendirent totalement tout en riant de plus en plus pour tout et n'importe quoi accompagné de temps à autre de frappe amicale sur l'épaule.

Le reste de la soirée était assez flou, il se souvenait de s'être bien lâché et amusé, d'avoir beaucoup rit, fait quelques conneries comme celui qui pisserait le plus loin. Dans les détails c'était assez difficile de remettre les idées en ordre, ce qu'il savait en revanche c'est que la soirée était resté bon enfant et qu'il était parvenu à faire abstraction de tous ses doutes et ses angoisses que lui conférait son travail le temps d'une soirée et c'était exactement tout ce qu'il attendait de cette soirée, et de toute évidence, il en allait de même pour Khaaleb

****

Sur le parking de l'une de ces fameuses chaines de restaurant de relais routiers qui peuplait les routes désertés du pays ouvert h24, 365 jours par an, deux motos rutilantes rivalisaient avec les magnifiques camions qui y était garé. Certains engins dépassaient les 45 mètres, d'autres roulaient dans des cabines qui étaient de véritables oeuvres d'art. Le soleil était levé depuis deux heures à peine et les deux motards se trouvaient attablé autour d'un bon café.
Le restaurant était assez calme en ce début de matinée, Un homme d'origine afro-américaine, un de ces solitaires qui était au volant d'un de ces monstres de la route depuis de nombreuses années à en juger par les rides qui striaient son visages, venait de payer son petit déjeuner au comptoir. Après avoir enfoncé sa caquette il prit la sorti après leur avoir adressé un dernier salut de la tête. Il y avait également une famille avec deux gamins qui s'était arrêté pour prendre le petit déjeuner ainsi que deux autres routiers. L'ambiance du restaurant était agréable, un vieux rock était diffusé en sourdine dans l'établissement pendant que la serveuse corpulente avec sa visière collé sur la tête, son carnet d'addition attaché à la taille et la cafetière à la main venait leur remplir une nouvelle fois leur tasse, ce qui au vu de leur cernes impressionnantes et leur gueule de déterré n'était franchement pas du luxe. Passant sa main sur son visage, l'odeur du bacon grillé que l'on préparait était entrain de lui retourner l'estomac.

- Alors... fit-il finalement en levant son regard sur son compagnon de beuverie. Tu veux en parler ? De c'qui te tracasse ? Que tu me files un peu plus ou un peu moins la migraine vu l'état dans lequel je suis ça f'ra pas grande différence, plaisanta-t-il


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Khaaleb Tal'ahjon
Khaaleb Tal'ahjon

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ϟ Métier : Directeur du Département de Régulation et de Protection des créatures magiques - Nouvellement nommé Marrok de la Grande Meute Américaine ϟ Âge : 36 ans ϟ Race et sang : Sorcier Mohawks ϟ Particularité : Loup garou ϟ Statut civil : Compliqué

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MessageSujet: Re: Bros before Hoes   Bros before Hoes Empty23.05.18 13:30


Bros before Hoes
Un loup et un coyote sont dans un bar...



Musique :


Le soleil n’était pas levé depuis longtemps sur cette partie désertique du monde. Les ombres, nombreuses, étirées, se dessinaient encore sur le sol terreux qui occupait les côtés de la route au bitume sombre comme des résidus fantomatiques de quelques formes obscures.
Il était encore tôt, mais tout semblait étonnamment lumineux dans cette incroyable lumière rasante qui vous éblouissait à vous faire fermer les yeux. La chaleur n’avait pas encore pris ses positions habituelles de saison et il faisait plutôt bon, doux même, comme ces chaudes journées d’été où l’on profite des premières heures du jour avant que la température ne nous écrase de son impact, ne nous assomme.
La poussière était partout dans ce décors, elle troublait l’horizon, recouvrait les capots des deux vieux pickups aux portières rouillées, laissait des longues traces blanchâtres sur la route au bitume sombre. Elle s’élevait à chaque pas, créant des petits nuages qui s’envolaient dans l’air déjà saturé en particules volantes. Des pilonnes portaient des câbles, multiples, accrochés à la va-vite, séparant le tableau en parties ordonnées et géométriques : d’une part le ciel bleu absolu, immense, grandiose, et de l’autre le monde poussiéreux des hommes.
Il y avait quelques habitations de l’autre côté de la route, la plupart était ressente, faite en béton, en dur, mais il y en avait une en bois, vieille et un peu biscornue. Une vitre était cassée, et un vieux rocking-chair se balançait lentement sous l’action de la personne qu’il portait. Dans ce qui devait être le jardin, remplie de vieux tas de ferrailles et de carcasses de voitures éventrées, il y avait une caravane en alu qui brillait comme un diamant dans le soleil des premières heures du jour. Juste au dessus d’elle, un réservoir qui avait du être blanc sur lequel on pouvait voir une affiche publicitaire pour une marque de bière, une autre pour une fréquence de radio locale. Il y avait quelques cactus aussi, ainsi que des petits buissons secs et épineux qui poussaient au pied d’un grand panneau « restaurant, motel, essence » avec une flèche directionnelle. Sur les trente ampoules blanches qui entouraient ses inscriptions, un tiers était cassée et ne brillait plus du tout.
Une femme entra dans la cadre de cette image, longeant la route. Elle avait la peau noire et les cheveux hirsutes, le regard absent, bien que la distance ne permettait pas très bien d’en juger. Elle portait une longue robe sans couleur qui était animée par les quelques bourrasques de vent qui faisait voler la poussière. Elle ne se protégeait pas le visage et avançait, portant deux sacs de courses au bout de ses bras. Ils devaient être lourds ces sacs, on voyait la contracture de sa mâchoire qui se fermaient pour combattre la douleur dans ses mains. Ses pieds ne se levaient pas beaucoup du sol lorsqu’elle marchait, ce qui créait dans son sillage un épais nuage qui s’envolait comme des nuées vers le ciel. La femme ne s’arrêta ni devant les maisons modernes, ni devant celle en bois avec le rocking-chair sur le perron, ni devant la caravane en alu, ni devant les deux vieux pick-up. Elle sortit du cadre, tout simplement, au même rythme qu’elle y était entré.
Il y avait dans ce décor quelque chose de Bagdad Café, ce vieux film de Percy Aldon qu’il n’avait pas vu depuis des années. Peut être le regarderait-il ce soir alors, en rentrant, ou peut être pas. Après tout, n’était-il pas déjà dans le film ?

Khaaleb détourna le regard du tableau vivant, si américain, qui se peignait de l’autre côté de la route. Le restaurant dans lequel il se trouvait était comme tout le reste, typique. Si typique en vérité que ça en devenait presque cliché.
Ici il faisait frais aussi, mais grâce à la clim, il ferait frais toute la journée alors que la température extérieure ne ferait que monter encore et encore. Il n’y avait pas grand monde à cette heure là, on ne trouvait dans l’établissement que ce qu’on pouvait s’attendre à trouver dans ce genre d’établissement. Des routiers, une famille en voyage, deux bikers sur la route. Autour d’eux, il y avait une odeur forte de café et de cuisine.
Le jeune homme mordit dans un toast sur lequel il y avait des tomates et du lard. Voyant qu’il n’arrivait pas à sectionner la viande avec ses dents, il préféra tout mettre dans sa bouche, mastiquant difficilement mais avec contentement sa bouchée. La table à laquelle les deux hommes étaient installés était comme divisée en deux. Si devant Tyler il n’y avait pas grand-chose d’autre qu’une tasse blanche de café noir dans une soucoupe blanche, il y avait devant Khaaleb ce qui devait bien être l’entièreté de la carte que proposait le restaurant. Devant lui se trouvait une assiette d’une taille impressionnante couverte de toasts, d’œufs miroirs, de bacon grillé, de tomates poilées, de frites maisons et de saucisses épaisses comme un pouce qu’il avalait comme un ogre. Sur une autre assiette se trouvait une pile immense de pancakes sur laquelle on avait versé du sirop d’érable et mit quelques myrtilles pour la déco. Il y avait aussi un gros muffin au chocolat qui aurait été accompagné d’autres s’il en était resté.
Des soirées arrosées comme les deux hommes en avait vécu une la veille au soir donnaient toujours au grand loup une occasion rêvée de prouver que son appétit n’avait rien de rationnel ni de très habituel. Ce petit déjeuner gargantuesque en était la preuve : chacun gère différemment sa gueule de bois. Tyler avait le visage blanc, les traits tirés et les cernes marquées. Il donnait l’impression d’avoir encore envie de vomir, bien qu’il ne devait déjà plus lui rester grand-chose dans l’estomac, si ce n’est le café qu’il venait de boire. Khaaleb s’amusait beaucoup de ce regard un peu dégouté qu’il lui lançait alors que lui-même se goinfrait sans mal. Attention, le sorcier avait lui aussi une sale gueule, on voyait bien sur son visage qu’il avait peu, voir pas dormi du tout et qu’il avait passé les quelques heures précédentes dans un état d’ébriété fort avancé, mais était-ce sa nature lycanthropique ou bien sa stature, mais il semblait en bien meilleure forme que son camarade de beuverie, même si les deux hommes avaient du consommer proportionnellement la même quantité d’alcool. C’est qu’il avait une belle descente le red neck notoire. C’était sans doute du à un entrainement avisé qu’il avait du entreprendre dès son plus jeune âge et avec les pires tord-boyaux de la côte Ouest, mais il fallait bien reconnaitre qu’au jeu de qui boit le plus sans gerber, il était particulièrement doué.
Lorsque le loup avait franchit la porte du bar la veille pour retrouver son ami, il n’avait alors pas prévu de se retrouver dans un tel état, mais une chose en entrainant une autre, il fallait bien reconnaitre qu’ils avaient beaucoup bu. Khaaleb n’avait d’ailleurs pas encore regardé le montant du relevé de sa carte de crédit qu’il se souvenait avoir utilisé pour payer leurs multiples consommations, mais il était sur d’en avoir des vertiges.
L’idée première de la soirée avait été de parler, et de parler de ses problèmes à lui que son ami avait décelés dans les messages assez évocateur qu’il lui avait envoyé. Mais était-ce la pudeur, ou l’inhabitude de parler de soi ou de s’épancher sur ses propres problèmes, mais à aucun moment le grand loup n’avait trouvé la force ni la possibilité d’évoquer les doutes et les questionnements qu’il se posait ces derniers temps. Pourtant, il avait besoin de l’expertise de Tyler, car il était le seul de ses amis à avoir vécu si ce n’est la même chose au moins une situation semblable ou comparable. Mais malgré la confiance qu’il avait en l’homme qui se trouvait en face de lui dans ce restaurant un peu pourri mais dans le fond sympathique, il n’était pas parvenu à poser les questions qui lui torturaient l’esprit. Après tout, leur relation amicale s’était jusque là basé presque exclusivement sur leur passion commune pour les belles mécaniques, il était donc peut être normal qu’ils eussent du mal à évoquer des sujets plus sérieux et plus personnels. Et c’est peut être à cause de ça aussi qu’ils avaient préféré passer une bonne soirée entre potes plutôt que de partir dans une longue conversation un peu trop sérieuse. Après tout, se dit Khaaleb, peut être était-ce juste ce dont il avait besoin, non pas d’une oreille pour l’écouter se plaindre mais d’un ami capable de lui changer les idées et de le soutenir à sa façon. Il n’était pas dupe, il savait que le flic voyait que quelque chose n’allait pas et qu’il voulait l’aider sans trop savoir comment y parvenir, mais cette simple attention lui suffisait.
Un billard, des amis, de la déconne et surtout beaucoup d’alcool, c’était peut être tout ce dont il avait besoin pour oublier un peu, l’espace d’une soirée, la charge des responsabilités qui lui incombaient.
Et somme toute, dans le genre alcoolisé, la soirée avait été des plus excellentes. S’il fallait s’arrêter sur quelques faits du récit de leurs actions bien trop avinées, on pourrait en effet en retenir quelques unes comme leur idée brillante d’ouvrir un bar ensemble ou de monter un groupe de rock pour ne reprendre que les meilleurs tubes des ZZtop (ils avaient d’ailleurs décidé que Tyler serait à la batterie, parce que soyons réaliste, sa barbe ne ressemblera jamais à celle du père noël). Bien sur certains de leurs agissements étaient moins légaux que d’autres, comme celui de vouloir absolument montrer à Tyler les nouvelles modifications qu’il avait fait sur sa moto en l’emmenant faire un petit tour dans les airs, ce qui au vu de leur état leur aurait bien sur valu un aller simple en cellule de dégrisement si par malheur ils avaient croisé un représentant de la marée chaussée. Mais fort heureusement pour eux, il n’y avait ni flic (hormis Tyler lui-même bien sur, on a tendance à l’oublier…d’ailleurs bravo pour l’image donnée à la jeunesse hein !), ni paparazzis pour les prendre en train de faire un concours de qui pisse le plus loin. La publication de tels clichés dans la presse à scandale n’aurait pas été bien vu c’était certain, et notamment par la jeune compagne de notre red neck préféré, qui lui avait d’ailleurs piqué une petite crise à la suite d’une publication malheureuse de Khaaleb. Ce dernier s’était rendu compte alors de la situation surmédiatisé dans laquelle le couple se trouvait et ne pu que les plaindre un peu de ne pouvoir être plus libre de leurs faits et gestes. La situation s’était cependant désamorcée aussi vite qu’elle s’était enclenchée, au grand soulagement du loup qui s’en voulait d’avoir ainsi aussi bêtement merdé. Cette petite boulette avait eu l’avantage de lui rappeler le double tranchant de ces réseaux sociaux sur lequel tout le monde passait tellement de temps et il s’était promis de renforcer la sécurité d’accès et de visibilité de ses propres comptes.

La voix du présentateur de radio s’arrêta et quelques accords de guitare se firent entendre sur les haut-parleurs grésillant du restaurant. Khaaleb ne pu s’empêcher de sourire en reconnaissant un morceau de Clapton qu’il écoutait beaucoup depuis ces dernières semaines. Et bien sur, ses pensées revinrent immédiatement sur un autre sourire, une autre personne qu’il vit apparaitre dans sa tête. Oui la soirée avait été bonne, oui elle lui avait permis de se changer les idées, de profiter d’un moment agréable avec des bons copains, mais une soirée ne pouvait totalement effacer les questions et les problèmes lorsqu’ils sont aussi présents. Le jeune homme sentait toujours un poids lourd, pesant, oppressant sur son estomac, et il savait que la gueule de bois n’y était pas pour grand-chose. On pouvait toujours essayer d’oublier, d’écarter le problème en détournant sa propre attention, mais ça ne suffit pas à le faire disparaitre pour autant.
Il pouvait toujours en parler, après tout, Tyler était toujours là, mais les difficultés d’hier étaient les mêmes qu’aujourd’hui. Par où commencer ? Et comment est ce que son ami pouvait bien l’aider ? Il ne pouvait pas lui demander de faire ses choix à sa place, même si ça aurait été beaucoup plus facile. Le loup s’étonnait toujours de la facilité avec laquelle il prenait des décisions lorsqu’il s’agissait de son travail au ministère, ou de ses fonctions dans la Grande Meute Américaine. Il s’étonnait aussi de n’avoir aucun mal à parler de sujets sensibles, de politique par exemple, avec des alphas ou d’autres représentants. Il avait toujours de l’appréhension à le faire bien sur, une certaine forme de trac comme avant un levé de rideau, mais il le faisait malgré tout, parce que c’était comme ça, parce que ça devait être fait et parce qu’il avait décidé qu’il n’avait pas d’autre choix que de le faire. Khaaleb avait toujours su ce qu’il devait faire, il avait toujours agit selon sa conscience pour ce qui lui paraissait bon et juste. Mais depuis quelques temps, depuis le moment où dans les flammes et la nuit, il avait croisé ce regard, quelque chose avait changé en lui. Au lieu d’agir, de foncer, il restait à penser, les yeux dans le vague, à peser chaque variable, à retourner toutes les situations. Peut être était-il comme ces croyants qui ne croient plus et qui cherchent en quoi croire à nouveau. Il avait perdu la forme de foi qui l’animait, et ce manque le minait. Il ne savait plus, ou peut être que si en fait, peut être qu’il savait parfaitement ce qu’il devait faire, mais que pour une fois, son cœur essayait de dominer sa raison.

La serveuse se rapprocha d’eux, le sortant l’espace d’un instant de ses pensées. Comme tout le reste, comme le décor au dehors, comme le restaurant, comme le menu et les clients, cette femme était un cliché. Un cliché de cinéma et de littérature car si facile à figurer. Elle rappela au jeune homme les sculptures hyperréalistes que Duane Hanson, un artiste qui dans les années 70 reproduisait à l’identique ces personnes communes de l’imagerie américaine dans le but de confronter le spectateur vivant avec sa propre image, son propre reflet de silicone et de résine. Après les avoir resservit en café noir, la sculpture vivante s’en retourna vers sa cuisine de l’autre côté du comptoir chromé. Khaaleb avala ce qu’il avait encore en bouche, et tendit la main vers sa tasse. Il n’aimait pas le café. Il n’aimait pas le goût, fort, amer, il n’aimait pas l’odeur, une odeur qui couvrait toutes les autres, à part celle du sang. Et pourtant, même s’il n’aimait pas ça, il en buvait quand même. Il n’avait jamais vraiment compris pourquoi.
Après avoir bu une gorgée et après avoir grimacé, le jeune homme reposa sa tasse, et alors qu’il s’apprêtait à mordre dans une tanche de bacon, il entendit la voix de Tyler juste en face de lui. Il fut surpris. Il ne s’attendait pas à entendre ces mots dans la bouche de son ami, il ne s’attendait pas non plus à ce qu’on lui pose ce genre de question, pas comme ça. C’était un peu trop soudain, un peu trop bref et brutal, un peu trop ouvert aussi. Que pouvait-il répondre à ça ? La liste des choses qui le tracassait était un peu trop longue pour une simple conversation de petit déjeuner. Et puis s’il n’avait pas trouvé les mots la veille, comment le pourrait-il maintenant ? Rien n’avait changé à par le taux encore élevé d’alcool qu’il avait dans le sang. Et même si un moment il l’avait envisagé, il ne se voyait pas tout balancer sur la table : dire qu’il avait rencontré une femme pour qui il éprouvait des choses qu’il n’avait jamais éprouvé auparavant et qu’il ne parvenait pas à nommer, dire qu’il avait mis le pied dans un affrontement dans lequel il n’avait pas sa place et qu’il en était sorti détruit, dire que depuis il tentait de réparer cette prétention qui avait été la sienne et celle de ses semblables, dire qu’il avait vu la mort et qu’il l’avait peut être aussi causée, dire que la blessure qu’il avait reçu avait fait plus de mal qu’il ne le laissait paraitre, dire que pour la première fois de sa vie, il avait des doutes. Dire qu’il avait peur, peur à ne plus en trouver le sommeil, peur des conséquences de l’égo démesuré des hommes qui cherchaient à contrôler la magie comme des dieux, peur de ne pas être assez fort pour essayer de les sauver, peur de se voiler la face sur l’inhumanité de l’être humain. Peur de lui-même.
Khaaleb reposa la tranche de bacon dans son assiette et s’essuya les mains avec une serviette en papier. A moitié avachit, un coude posé sur le contreplaqué laqué de la table, il tourna la tête vers la fenêtre qui se trouvait à sa droite. On aurait pu penser qu’il regardait à nouveau de l’autre côté de la rue, mais c’était en réalité son propre reflet qu’il voyait en face de lui. Son propre reflet, sa propre image, beaucoup plus vieille que ne l’était vraiment son corps. Il se sentait vieux, fatigué, comme du beurre qu’on aurait étiré sur une tartine trop grande, et ce n’était pas uniquement du aux cernes qui marquaient son visage à cause de la nuit blanche qu’il venait de se taper. C’était plus profond que ça. Le loup se regardait dans les yeux, comme s’il espérait que son autre lui apporte les réponses qu’il cherchait dans sa tête fatiguée. Mais ça n’avait aucun sens, déjà parce que les reflets ne parlaient pas, et que depuis le début, avant même de venir, Khaaleb connaissait déjà les réponses à toutes ses questions. La vraie question était plutôt de savoir s’il allait avoir la force de toutes les affronter, ces réponses terribles qu’il connaissait déjà.
Car il connaissait le nom de ce qu’il éprouvait pour Thalya, il connaissait aussi chacun des scenarios de ce qui pouvaient leur arriver. Il savait que dans l’état des choses, le bonheur était quelque chose de fugace, mais qu’il ne serait jamais permanant. Il savait qu’il ne pouvait autant se diviser, qu’il ne pouvait avoir autant de vies sans en subir les conséquences. Il savait qu’il ne pouvait se dérober à ses obligations, des obligations qu’il avait lui-même choisies et qui désormais lui incombaient. Il savait chaque mot, chaque danger, il savait les douleurs, il savait les larmes, il savait les sourires, il savait les souvenirs, il savait ce qu’il devait faire. Mais le fait de savoir n’en était pas moins une souffrance, et il n’en éprouvait pas moins le besoin de reculer le moment de souffrir.


« Nan…ça va… ça va aller… »


Une mise au point différente se fit dans son regard et cette fois ce fut le paysage qu’il détailla à nouveau. Ce paysage presque désertique, si peu civilisé, ce paysage aride et dur où la poussière est reine. C’était dans un paysage comme ça qu’il l’avait rencontré, une éternité plus tôt, dans ce qui semblait être une autre vie. Peut être était-ce de ce retrouver dans ce genre de paysage, dans ce cliché de cinéma qui lui donnait à ce point une vision claire sur les choses, sur ce qui allait se passer. Peut être était-ce les restes d’alcool aussi, peut être était-il juste encore totalement torché.
Le loup savait très bien que ce qu’il venait de dire de suffirait pas à son ami, mais que ce dernier respecterait ce silence dans lequel il tenait à rester. Bien sur, on ne peut affronter toutes les étapes de la vie seule, mais cette étape était la sienne, une qu’il devait franchir sans béquilles.
Il prit une nouvelle tranche de pain et mordit dedans, mâchant quelques instants la consistance fondante et croustillante du toast, puis il prit une nouvelle gorgée de café. Il grimaça à nouveau et se racla la gorge d’une façon fort distinguée, les yeux perdu dans le vague.
Il y avait une chose qu’il pouvait toutefois demander à son ami, une chose qu’il savait avoir vécu et qu’il redoutait.


« Seulement… je me demandais… »

Bon dieu que c’était dur de parler, que c’était dur de se lancer et d’avouer. S’ouvrir était dur, c’était se mettre à nu, avouer une faiblesse, montrer une faille. Mais la faille était déjà là, elle se voyait dans le reflet vieux et fatigué dans la vitre du restaurant du bord de route.
Le poids sur la cage thoracique de Khaaleb était de plus en plus lourd, et pourtant il se sentait vide en dedans, comme s’il était mort depuis longtemps, très longtemps maintenant. Mais pourtant il en était sur, les morts n’ont pas aussi mal que ça. Où bien la nature était vraiment dénuée de toute forme de justice.


« Enfin…ça a été dur d’y renoncer ? La première fois jveux dire ? »

Le jeune homme releva les yeux vers son ami. Il n’y avait pas besoin d’avoir un don de double vue pour voir l’affrontement qui se jouait dans sa tête, mais aussi toute la détermination qu’il avait, et la tristesse aussi.

« De renoncer à elle ? »

Le loup ne savait pas si son ami comprendrait où il voulait en venir, mais à bien y réfléchir, si, il savait qu’il comprendrait, car il avait sans doute été un jour aux prises avec les mêmes questionnements et qu’il avait lui aussi fait des choix. Tyler, contrairement à ce que certaines personnes pouvaient penser, était très loin d’être un imbécile, et il savait très bien qu’il comprendrait ce qui était caché derrière cette question, ce qu’il voulait vraiment dire. Dire qu’il aimait une femme auquel il savait devoir bientôt renoncer.



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Tyler Lennox
Tyler Lennox
Loyauté

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ϟ Métier : FBI ϟ Âge : 37 ans ϟ Race et sang : Moldu ϟ Statut civil : Pour toujours et à jamais <3 Imane Khazen

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MessageSujet: Re: Bros before Hoes   Bros before Hoes Empty17.09.18 20:41


Bros before Hoes
Khaaleb & Tyler


Tyler ignorait comment Khaaleb faisait pour s'enfiler tout ce qui se trouvait sur la table devant lui. Il savait qu'il avait un bon appétit, et lui-même n'était pas en reste puisqu'il pouvait s'engloutir de bonnes grillades sans compter, mais pas aussi tôt le matin, un lendemain de cuite, après avoir passé une nuit blanche sur les routes à picoler comme des trous. Khaaleb était une force de la nature, ça il l'avait toujours su mais à le voir ainsi, ce matin, devant ce copieux petit-déjeuner, c'était à croire qu'ils n'avaient pas vécu la même soirée et pourtant, à moins que Khaaleb n'ait un jumeau dont il ne lui avait jamais parlé, c'était bel et bien avec lui qu'il s'était lâché la veille...
Cela faisait d'ailleurs bien longtemps qu'il ne s'était pas lâché de la sorte et à vrai dire, ce soir-là, c'était tout ce dont il avait besoin. Certes picoler pour oublier ses problèmes le temps d'une soirée ne résolvait strictement rien puisqu'ils étaient toujours là le lendemain, et qu'en prime venait se rajouter une satanée migraine, à croire que l'on s'amusait à jouer du marteau piqueur dans sa caboche, mais dans le fond il en avait rien à foutre. Il avait eut besoin de lâcher la pression, et Khaaleb en avait visiblement bien plus besoin que lui.

Ils allaient tranquillement prendre leur petit-déjeuner et ensuite chacun rentrerait de son coté en plaisantant une dernière fois sur la gueule de bois de l'autre et en se promettant de garder contact et de se rappeler au plus vite pour remettre ça. Sauf que si Tyler avait eut besoin de cette soirée pour y noyer ses problèmes, il savait qu'il n'était pas le seul à avoir des soucis et à ressentir le besoin de lâcher la pression. Le texto que lui avait envoyé Khaaleb et qui avait grandement contribué à l'initiative de cette sortie entre potes en était la preuve, à un détail près. La soirée s'était écoulé, il avaient bus, déconné mais aucun d'eux ne c'était libéré de ce qui les tourmentait. Par pudeur ? Parce que ce n'était pas le moment ? Parce que dans le fond, ils préféraient tous deux éviter les sujets trop sérieux qui viendraient à gâcher cette superbe soirée ? Parce que justement, le but de cette soirée était avant tout de relâcher la pression et de laisser tout ça derrière soi ? Peut-être un peu tout ça à la fois.  Qui plus est, même s'il se montrait toujours présent et à l'écoute, Tyler n'était pas de ceux qui poussaient les gens à se confier, pas plus qu'il n'était de ceux qui passaient leur temps à se plaindre ou à parler de manière générale et de sujets sensibles en particulier. Mais cette fois, les choses étaient un peu différentes, car s'ils étaient là aujourd'hui, c'est parce que Khaaleb l'avait contacté parce qu'il avait besoin de parler de quelque chose qui le tourmentait, et bien que Tyler se doutait quelque peu de ce dont il s'agissait, ni l'un ni l'autre n'avait abordé le sujet. La soirée qu'ils avaient passé ensemble était parfaite en tout point mais à présent que cette petite virée touchait à sa fin, Khaaleb allait repartir comme il était venu, avec ce qui le minait depuis le départ sans avoir la possibilité d'en parler.
Jouant avec sa tasse, Tyler fixa ses mains qui étaient recouvertes par des mitaines en cuir qu'il n'avait pas quitté de la soirée. Elles avaient leur utilité pour rouler à moto, mais aussi pour dissimuler les blessures qui les recouvraient du au passage à tabac qu'il avait infligé aux deux flics véreux qui s'en était pris à son frère dans cette putain de prison fédérale au Nouveau-Mexique. Il n'avait aucun regret, si c'était à refaire, il ferait exactement la même chose. Tyler était de ceux qui pensait que les actes valaient plus que de long discours, du moins, la plupart du temps, mais pas cette fois, pas avec Khaaleb, c'est pourquoi il avait fini par lui poser la question de manière brute, sans tourner autour du pot, ce qui au vu de la réaction de Khaaleb, avait prit le géant totalement au dépourvu. Reposant sa tranche de Bacon bien cuite, Khaaleb perdit son regard dans le lointain comme s'il observait une scène qui se déroulait au-dehors que lui seul pouvait voir. Lorsque finalement il détacha son regard sombre de ce point invisible dans l'horizon qu'il avait fixé durant de longues minutes, l'homme fini par lui répondre en assurant, sans grande conviction, que tout allait bien.

Tyler avait continué de le fixer sans piper mot. On pouvait voir dans le bleu de son regard qu'il n'en croyait pas un mot, mais il était aussi le premier à savoir qu'il n'était pas aisé de parler de ses problèmes et de s'ouvrir aux autres, que certains en étaient tout bonnement incapables. Il y avait des personnes qui, comme lui ou comme Khaaleb, avaient pour habitude de se murer dans le silence, préférant sans conteste, régler leurs problèmes seuls. Tyler n'avait aucunement l'intention de forcer son ami à se confier. Il lui avait tendu une perche, s'il ne voulait pas la saisir, rien ne l'y obligeait et il respecterait sa décision, mais ce n'était pas pour autant qu'il comptait faire semblant de croire à ses mensonges. Buvant une gorgée de café, il tourna son visage en direction de l'immense baie vitrée et observa à son tour ce paysage désertique si atypique du coin qui l'avait vu grandir jusqu'à ce que les pleurs d'un bébé se mette à retentir dans l'établissement et n'attire son attention. La mère  pris aussitôt son enfant dans ses bras et tapota légèrement son dos pour l'aider à se calmer. Le serrant affectueusement contre elle en le cajolant, elle déposa quelques baisers sur le haut de son crâne tout en lui murmurant des paroles douces rassurantes qu'il ne pouvait entendre de là où il se trouvait. Cela touchait toujours Tyler de voir une mère s'occuper de son enfant de la sorte, et irrémédiablement cela lui faisait penser à Imane qui n'avait jamais été plus belle que dans son rôle de mère. Imane avait toujours eu beaucoup d'amour à offrir mais c'était d'autant plus flagrant depuis qu'elle était devenue mère. Une mère formidable qui avait énormément à offrir, il n'y avait rien qu'elle ne ferait pour son petit ange, et il comprenait cela, car il n'y aurait rien qu'il ne ferait pour elles...

Le voix de Khaaleb l'arracha à ses pensées, se détournant de la petite famille qui était entrain de lever le camp, il tourna son regard en direction de son ami qui cherchait à lui dire quelque chose. Si l'envie de plaisanter et de poursuivre sa phrase en disant « … comment je fais pour boire du café sans tirer la tronche ? », lui avait durant un court instant traversé l'esprit, il n'en fit rien en apercevant cet air grave qui se reflétait sur son visage tendu et particulier dans son regard. Khaaleb  s'apprêtait à lui demander quelque chose qui avait de l'importance, quelque chose, qui de toute évidence, n'était pas aisé à formuler. Aussi, il n'était pas question qu'il l'interrompe pour placer une blague foireuse dans cet échange qui semblait prendre une tournure bien plus sérieuse que jusqu'à présent. Silencieux, son regard plongé dans le sien, il attendit patiemment que Khaaleb parvienne à formuler ses pensées par des mots. Si Tyler fronça d'abord légèrement les sourcils en l'entendant poser sa question, les quelques doutes qui subsistaient sur le sujet s'envolèrent totalement, si tôt que Khaaleb formula le fond de sa pensée. Se reculant légèrement pour s'adosser contre la banquette, Tyler ne répondit rien, préférant extraire son paquet de clope et son zippo de la poche intérieur de sa veste. S'allumant une cigarette, et laissant le loisir à Khaaleb d'en faire autant s'il le désirait, Tyler expira un nuage de fumé avant de glisser à nouveau son regard vers l'extérieur pour terminer sur Khaaleb qu'il fixa durant quelques minutes sans prononcer le moindre mot.
Est-ce que renoncer à Imane avait été facile ? Bien sur que non, mais depuis toujours Tyler avait l'habitude de renoncer à tout ce qui lui faisait envie, à tout ce qu'il aimait. C'était comme ça quand on n'avait pas la vie facile, et Imane ne faisait pas exception à la règle, alors même si ce n'avait pas été facile, ce n'était pas une surprise. Il savait que ça finirait comme ça dès l'instant où cela avait commencé. Khaaleb n'avait pas besoin d'expliciter plus, en réalité, ce n'était pas sa relation avec Imane qui l'intéressait, car dans le fond, si Khaaleb lui avait posé cette question, c'était uniquement à cause de cette fille qu'il fréquentait depuis quelques temps, Thalya. Une fille qui n'était pas n'importe qui... Elle Inquisitrice, cousine de la Grande Inquisitrice, Camila Barbosa, lui sorcier employé au Ministère et figure de proue de la GMA. Cela faisait un mélange détonant mais, il fallait bien le reconnaître, pas très viable. Expirant un nouveau nuage de fumé, Tyler se rapprocha de la table et y fit tomber la cendre dans le cendrier avant de relever son regard sur Khaaleb qui attendait toujours une réponse

- C'est pas la question que j'me suis posé et c'est pas celle que tu dois te poser, toute manière tu connais déjà la réponse.

Il n'y avait qu'à observer Khaaleb pour s'en apercevoir. L'homme qui se trouvait en face de lui, aimait une femme qui n'était pas faite pour lui, exactement comme lui. Il avait conscience que les choses ne pouvaient pas rester telles quelles et qu'elles devaient changer parce que tôt ou tard ils arriveraient à une impasse. Cela n'impliquait pas forcément une rupture, mais il était évident que l'heure des choix était venu et ce n'était pas à lui de lui dire quoi faire, mais il pouvait effectivement lui parler de son expérience personnelle.

- Quand t'acceptes de devenir un infiltré, tu renonces à tout. Il n'y a pas de compromis possible... perso, ça m'a jamais posé problème parce que j'avais rien à perdre. Je crois que personne ne se rend réellement compte de ce que c'est, parce que la réalité est encore pire que ce que vous pouvez vous imaginer.  Tu ne peux te confier à personne, pas même à ta famille. Tes proches, les gens que tu fréquentes ignorent qui tu es réellement, il arrive parfois un moment où toi-même tu ne sais plus qui tu es vraiment. A quel moment tu joues un rôle et si ce dernier ne fini pas par prendre le pas sur la réalité, sur ce que tu es réellement, ou croyait être. Les femmes qui trainent dans ce milieux sont généralement des femmes qu'il est préférable d'éviter soient ce sont des trainées soient ce sont des femmes qu'il est préférable de ne pas approcher. Et même en admettant que tu tombes sur la perle rare, une femme qui est prête à t'accepter pour ce que parait être, te mettre avec elle, c'est la mettre en danger de mort parce qu'elle devient aussitôt une cible facile pour tes ennemis. J'suis pas un expert en relation amoureuse, avoua-t-il dans un sourire gêné en baissant les yeux, et des femmes, j'en n'ai pas connus des masses. Les coups d'un soir c'est pas mon truc, et les longues relations encore moins. Quand j'ai rencontré Imane, je savais pas qui elle était, j'avais jamais entendu parlé d'elle et je suis tombé sous son charme. Entre nous ça a tout de suite accroché... A chaque fois je m'disais « va pas plus loin », « cette fois c'est la dernière », « Tu pars et tu te retournes pas », mais je faisais aussitôt l'inverse, j'avais jamais connu ça avant ... Quand j'ai pris conscience de qui elle était réellement, j'avais plus le moindre doute sur c'que j'devais faire. Il fallait que j'me casse avant qu'il ne soit trop tard. C'était vraiment ce que je comptais faire, malheureusement ou heureusement, Imane a surprit une conversation téléphonique qu'elle n'aurait pas dû. Une conversation au cours de la quelle je dévoilais mon numéro de matricule et qui j'étais réellement. Alors aussi égoïste que cela puisse paraître, j'me suis dit que c'était surement la seule et unique fois que j'avais l'occasion d'être moi, de vivre une véritable relation, sans mensonge avec une femme qui m'avait fait découvrir ce qu'aimer signifiait. On se croyait assez malin pour réussir à gruger tout le monde et à garder notre relation secrète. Ça nous amusait même beaucoup jusqu'au jour où un paparazzi est parvenu à nous surprendre dans une station essence. Dans notre malheur on avait eut une chance folle, les photos étaient de mauvaises qualités, de plus, je portais une casquette et des lunettes de soleil, ils sont jamais parvenus à m'identifier mais il ne m'en avait pas fallu plus pour réagir et savoir ce que je devais faire. J'pouvais pas risquer de griller ma couverture à cause de ces maudits paparazzi. Je savais qu'on avait eut beaucoup de chance cette fois-là mais tôt ou tard un journaliste plus futé que les autres finirait par découvrir mon identité. Et ça, c'était beaucoup trop risqué pour l'un comme pour l'autre. Dans le meilleur des cas, ils découvraient que je n'étais qu'un putain de taulard au casier plus remplis que le bottin et dans ce cas Imane devenait une cible facile pour mes ennemis, un moyen de pression. Et dans le pire des cas, ma couverture sautait et on était tous des morts en sursis.

Cet article avait agis sur lui comme un électrochoc et lui avait permis de trouver la force de faire ce qui devait être fait sans même prendre le temps d'y penser. Son responsable de l'époque, qui était le seul à connaître son identité l'avait mis sur la touche le temps que cette histoire se calme, afin de s'assurer que jamais personne ne remonterait jusqu'à lui. Le fait qu'Imane se soit très vite affiché avec d'autres amants l'avait immédiatement fait disparaître dans les oubliettes de la collectivité et  personne ne s'est jamais intéressé à ce mystérieux inconnu de la station essence

- Tu veux savoir si c'était dur de renoncer à elle ? Non. Parce que c'était la seule chose à faire, pour elle, pour sa sécurité. Je n'avais pas le choix. Renoncer à elle n'a pas été difficile, ce qui l'a été par contre, c'était de vivre sans elle. De la voir continuer sa vie sans moi. C'était ce que je lui souhaitais, de vivre sa vie et d'être heureuse mais c'était pas facile pour autant de la voir avec un autre qui aurait pu être moi. De réaliser qu'elle t'avait oublié à peine parti. De se dire que tu n'avais été qu'une parenthèse dans sa vie. Tu vas me dire, j'aurais pu nous épargner tout ça et donner ma démission, mais je t'avouerais que ça ne m'a jamais traversé l'esprit parce que ce n'était pas le bon moment. J'étais pas prêt à renoncer à mon boulot, à vivre dans son monde. Ces 5 années nous ont permis de grandir, de vivre des expériences différentes et de ne pas se faire le moindre reproche qui aurait surement fini par saborder notre relation. J'ai jamais eu le moindre regret des choix que j'avais fais et quand j'y réfléchis aujourd'hui, j'me dis que si j'avais donné ma démission à l'époque, jamais j'aurais pu infiltrer les pro-moldus, jamais on aurait su ce qu'ils préparaient, mais tu vois, paradoxalement à tout ça, j'ai réalisé que j'avais bien faillit la perdre, et qu'on avait qu'une seule vie. Mon travail était important c'était toute ma vie, mais mes priorités ont changé, il n'était pas question que je renonce à elle une seconde fois.

C'était la première fois que Tyler parlait de tout ça à quelqu'un, il ne savait pas si ça aiderait beaucoup Khaaleb, ni même s'il avait répondu à sa question. En toute franchise, il ne se sentait pas le plus compétent en la matière, mais s'il avait pu lui donner matière à réfléchir alors tout ça ne serait peut-être pas totalement inutile

- Et toi ? Quels sont tes priorités ?
Lui demanda-t-il en portant sa tasse de café à ses lèvres

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