New-York, New-York ! Juliet ne pouvait jamais rester trop longtemps sagement installée et ce, aussi magnifique soit le domaine Washington ! Elle aimait trop profiter de chaque parcelle existante de ce monde pour se contenter uniquement du mode de vie Bostonien ! Aujourd’hui, c'était une vie frivole de faire les boutiques qui l'avait mené au coeur même de cette magnifique ville qu'est New-York ! Les mains déjà remplis de sac provenant de diverses boutiques, les pas dansant de Juliet continuaient de la porter l'a où son inspiration la menait. Maintenant que le fruit de sa chaire avait vu le jour et que son corps commençait à retrouver ses mensurations d’autrefois, de nouvelles robes devenaient presque une nécessité ! C'était d'ailleurs l'une des première fois qu'elle s'éloignait sans apporter avec elle son fils, le laissant plutôt au manoir en compagnie de l'adorable gouvernante qu'elle avait déniché et était absolument parfaite ! Sans doute parce qu'elle savait dans quel état elle finirait s'il devait arriver le moindre mal à la prunelle de ses yeux. Cepheus Washington... Elle volait encore sur son petit nuage depuis l'instant où son oncle lui avait annoncer son souhait reconnaître cet enfant qu'elle portait. La brune parvenait de plus en plus à passer par dessus le vide qu'avait laissé Victor, sans doute parce qu'ainsi grâce à son oncle, elle parvenait à oublier doucement son existence. Ce nouveau mode de vie était inhabituel pour elle, mais elle ne cessait d'y prendre plaisir.... sous toute ses formes.

Le rythme de ces pas avait diminué, puis elle s'était immobilisée brusquement. La tête lui tournait, provoquant chez elle une nausée dont elle avait l'habitude. Des images floues se succédèrent dans sa tête, les étoiles cherchant à lui dévoiler quelque chose qu'elle ne pouvait encore parfaitement comprendre. Elle était restée longuement accroupie contre le sol, ne sentant qu'à moitié les bras des passants qui tentaient de l'aider à se relever. C'est l'esprit encore embrouillé face à cette vision qu'elle lui avait dit que tout allait bien avant de se dégager délicatement de leur emprise pour continuer à avancer. Passant une main dans ses cheveux, elle suppliait les étoiles d'arrêter de parler toute en même temps lorsque l'une d'entre elle se décidait enfin à lui donner des indications convenable. La Société de production Ibento... Cet homme dans sa vision, il s'y trouvait ! Les bras toujours chargés de sac, elle entrait dans la bâtisse, mais s'immobilisait avant même d'atteindre la réceptionniste... Elle n'avait pas la moindre idée du nom de la personne a qui elle souhaitait parler.

« J'attends quelqu'un ! »

Déclairait-elle simplement avant de prendre place contre l'un des sièges... Elle ne pouvait peut-être pas entré si facilement, mais elle serait prête quand lui allait sortir ! Juliet ne saurait dire combien de temps elle passa confortablement installée, les chansons qu'elle chantonnait silencieusement avait aidé le temps à s'écouler aussi rapidement. Ce n'est que lorsqu'il poussa enfin la porte qu'elle s'en leva, s'approchant doucement de lui pour ne pas l'effrayer.

« Bonjour monsieur. Je m’appelle Juliet... Et j'aimerais discuter avec vous d'un sujet d'importance. »

Elle se faisait elle-même rire en prenant ce ton si professionnel et loin de la tournure de phrase qu'elle utilisait généralement. Elle ne savait pas s'il allait accepter de lui parler, mais sinon au fond il serait le seul à le regretter ! Les remords, c'était très peu pour elle.

There's something around you
Juliet & John

Il était deux heure de l'après-midi et le ventre de John criait famine. Occupé à réglé un filage entre deux sujets, son manque d'inspiration l'avait privé de pause déjeuner. C'était parfois comme ça : trop de tournures de phrases dans sa tête, trop d'heure de visionnage où il recherchait la petite bête, trop d'infos à vérifier... Si sa mère réalisait qu'il bossait encore comme un taré alors qu'il avait un énorme équipe travaillant avec lui, il finirait au coin. Elle était toujours inquiète, comme si être maman ne se résumait au final plus qu'à ça : la terreur qu'il arrive quelque chose à votre enfant, en l’occurrence pour John, un surmenage. Heureusement pour lui, il ne lui avait pas parlé des menaces de mort qui se faisaient plus régulières que d'habitude. Pourtant, elles avaient attiré l'attention de certains de ses collègues qui avait reprit le rôle maternel en s'angoissant à ce sujet. Il avait beau leur répéter que c'était normal, vu qu'il était le bout de l'iceberg faisant le pitre à la télé pour dénoncer certaines choses, ils n'en démordaient pas et il était parvenu à les faire taire en leur promettant qu'il irait le mentionner à la police.

Mais en ce moment, penché sur son ordi, ce n'est pas à ça que le journaliste pensait. Non, lui, il pensait aux délicieux sushis qu'on vendait dans le quartier. Il salivait rien que d'y penser et décida qu'il ne serait plus bon à rien avec le ventre vide.
Il s'étira longuement avant de se lever et prit sa veste et son écharpe avec lui - on était en février après tout - avant de quitter son bureau. La salle de rédaction était une vraie fourmilière, comme à son habitude et il ne put la quitter que quarante minutes plus tard seulement, donnant son avis à ceux qui en avaient besoin et débattant si oui ou non Mervallo, l'adversaire déchu de Yaxley faisait encore partie de l'actualité (la réponse était non, du moins, pas tant qu'il était au sport d'hivers).
Dans l'ascenseur, il écouta distraitement deux stagiaires discuter avec animation du fait si, oui ou non, Eleanor Montgomery était ou pas en couple avec le célèbre joueur de Quidditch mais n'entra pas dans leur conversation.

Enfin, l'estomac dans ses talons, il débarqua dans le hall et fit un petit geste de la main à Ghilaine de l'accueil qui lui répondit par un clin d'oeil. Il n'avait qu'une hâte, aller se choisir un énorme menu de sushis, en s'en enfourner la moitié en chemin, évitant que son équipe utilise n'importe quel prétexte pour venir dans son bureau et lui en piquer deux, trois ou dix (c'était surtout le genre de Cyrius ça).
C'était sans compter qu'une jeune femme ne l'accoste. Surpris, il fronça les sourcils. D'instinct, il se méfiait des personnes se présentant hâtivement sans toutefois donner leur nom de famille.

-Euh... bonjour, déclara-t-il en souriant poliment mais en continuant à marcher.

Voyant que la jeune femme lui emboîta le pas, il ralenti légèrement, perplexe.

-Excusez-moi, vous êtes ? Et vous voulez me parler de... ?

Aaah les sources anonymes... Est-ce que cette jeune femme allait en devenir une ? Détenait-elle un scoop ?