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 We know how it began, but how will it end ? ft Khaaleb

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MessageSujet: We know how it began, but how will it end ? ft Khaaleb   We know how it began, but how will it end ?  ft Khaaleb Empty15.08.17 21:18


We know how it began, but how will it end ?
ft Khaaleb & Andreas


Ce n'était pas un secret pour personne, Andreas détestait Boston. La ville en soit n'était pas un problème, mais il savait que sa présence à lui l'était. Si les lycanthrope n'y avait qu'une place outrageusement réduite, les moldus eux étaient tout simple barrés, ce qui faisait en sorte qu'il n'allait très certainement pas avoir droit à un comité d’accueil et une envolée de colombes à son arrivé. En vérité, il serait sans aucun doute resté bien loin de cette ville s'il n'y avait pas quelqu'un qu'il tenait à voir qui s'y trouvait. Il s'agissait du premier contrat décroché par son entreprise à New-York et donc de la première fois depuis très longtemps qu'il se trouvait près de l'un des lieu de vie de son vieil et cher ami. S'il avait pu prendre un vol vers Boston, tout aurait été tellement plus simple, mais malheureusement la zone anti-technologie moldu rendait le tout plus compliqué. Heureusement pour lui, la plupart des loups de sa meute travaillant pour lui avaient des pouvoirs et de transplaner avait rendu cette visite possible bien que peu agréable pour un homme qui commençait à peine à s'y habituer. Amarock à ses côtés lui, était atterri avec beaucoup plus de facilité et en rigolant. Une traversée pour laquelle Gordon n'avait pas manqué de le charrier un peu. Laissant les deux loups partirent, ils avaient convenu d'une heure de rendez-vous pour le retour et étaient repartis dans un amas de fumées blanches.

À ses côtés, Amarok avait les yeux rond comme des billes à regarder partout autour de lui. S'il lui était déjà arrivé de faire de brèves escapades dans la ville sorcière, c'était très différent pour son fils qui l’apercevait pour la première fois. Contrairement à lui, son fils avait sa place ici. Ce n'était donc pas uniquement afin de lui permettre de passer lui aussi du temps à Khaaleb qu'il adorait qu'il l'avait amené, mais aussi pour qu'il puisse voir à quoi ressemble une ville entièrement sorcière. Ses pouvoirs ne s'étaient pas encore réveillés, d moins pas de manière significatives, mais Andreas savait que ce n'était qu'une question de temps. Il avait beau être moldu, il voulait que son fils profite pleinement de ses pouvoirs. Les gens le connaissant peu pourraient croire qu'il a une aversion envers la magie, mais ils se tromperaient royalement. Andreas était méfiant envers le monde en général, peu importe la présence ou non de pouvoir. Il était habitude de voir les siens rabaissés, parfait craint et ce pas seulement pas les sorciers. Ils se gardaient toujours une certaine réserve envers les gens, sa confiance absolue n'allant qu'en sa meute et ses rares véritables amis. Il n'était pas pour autant dangereux pour les autres, il ne souhaitait délibérément de mal à personne, sauf que s'attaquer à lui, c'était s'attendre à ce qu'il réplique deux fois plus fort. Il n'était pas pour la violence, il n'aimait pas les conflits, mais il n'avait pas peur d'en arriver là si c'était nécessaire et l'assumait très bien.

Andreas avait suivi les indications de son vieil ami pour trouver l'appartement où il logeait. S'y rendre avait d'ailleurs été légèrement plus long que prévu. Le jeune Amarok n'avait pas pu s'empêcher d'arrêter à tous les dix mètres pour découvrir quelque chose de nouveau et s'extasier devant. Il l'avait d'ailleurs bien fait rire en lui demandant si cette ville avait été figée dans le temps il y a un millénaire - parce que oui... Niveau chronologie ou compréhension du temps... il y avait du chemin à faire -

« Je te laisse poser cette question à Khaaleb... Tu frappes à la porte ? »

Parvenant enfin à avoir sa pleine attention, le jeune garçon avait complètement délaissé sa contemplation d'architecture si particulière du Boston sorcier pour dévaler les escaliers qui le menaient face à la fameuse porte en question. Frappant plusieurs coups frénétiques, il s'était instantanément calmé en la voyant s'ouvrir pour dévoiler le visage de Khaaleb. Les deux hommes avaient beau ne pas pouvoir se voir aussi souvent qu'ils le souhaiteraient, la complicité n'en était pas secouée et chacune de leur rencontre était mémorable. Andreas n'était d'ailleurs pas la seule personne à apprécier la compagnie de l'imposant loup canadien, car le petit l'adorait tout simplement et tentait toujours de jouer les "cools" dès qu'ils étaient dans la même pièce ce qui l'avait toujours amusé. Après tout, Amarock avait beau se donner une certaine attitude - probablement sans même le remarquer lui-même - le naturel reprenait rapidement le dessus.

« Mon ami ! Merci de nous recevoir. »

Approchant sa main afin de faire leur fameuse poignée de main rituelle et bien virile - quoi d'autre ?! - il pénétra dans l'appartement dès qu'il en reçu l'invitation. Andreas savait que cette soirée risquait fort bien d'avoir deux facettes car si la légèreté était assurée tant que son fils aîné serait en leur compagnie, il était tout aussi certain que des sujets plus sérieux allaient être évoqué par la suite.

« Pas trop mal ! Je suis impressionné que tu sois parvenu à transformer cet endroit à ton image. On est loin de ton chalet mais, j'aime. »
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Khaaleb Tal'ahjon
Khaaleb Tal'ahjon

We are one

ϟ Métier : Directeur du Département de Régulation et de Protection des créatures magiques - Nouvellement nommé Marrok de la Grande Meute Américaine ϟ Âge : 36 ans ϟ Race et sang : Sorcier Mohawks ϟ Particularité : Loup garou ϟ Statut civil : Compliqué

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ϟ Messages : 1098 ϟ Date d'inscription : 21/12/2016 ϟ Disponibilité RP : 1x par semaine ϟ Célébrité : Jason Momoa ϟ Crédits : perso/la magie de google

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MessageSujet: Re: We know how it began, but how will it end ? ft Khaaleb   We know how it began, but how will it end ?  ft Khaaleb Empty23.08.17 17:45


We know how it began...but how will it end ?
ft two wolves


Khaaleb tendit la main et s’empara d’une grande plume d’oie blanche qu’il trempa dans un encrier ouvert. Raclant le trop plein d’encre sur le rebord du pot en verre, il approcha l’outil du morceau de parchemin qui se trouvait devant lui et entreprit d’écrire. Les lettres qu’il traçait étaient nettes et régulières, lisibles et sans fioritures. Dans le bureau il n’y avait d’autre bruit que celui de la plume raclant le papier, et celui de pas empressés qu’on pouvait entendre de l’autre côté de la porte.
Une fois qu’il eut terminé la rédaction de son courrier, le directeur du département de contrôle et de protection des créatures magiques le relut avant de le signer et de le tamponner du signe du département ainsi que de celui du ministère. Les évènements récents qu’il avait eu, et qu’il avait toujours à gérer l’avaient quelque peu éloignés de son travail, et plus que jamais il se rendait compte que de porter ainsi deux casquettes, celle d’employé du ministère et de Géri de la GMA, n’était pas une chose aisée.
Pour cette raison, et parce qu’il ne souffrait pas qu’on puisse dire qu’il mettait de côté son poste de directeur au département, et parce que c’était après tout ça son véritable métier, le grand loup avait déserté son Grand Nord et son chalet pour venir poser ses valises dans son appartement de Boston pour quelques temps. Il lui arrivait bien sur de transplaner en dehors de la zone anti-magie afin de recevoir et de répondre à des messages, mais la proximité qu’offrait son domicile dans la capitale des sorciers avec son lieu de travail rendait bien des choses plus faciles, hormis celui d’être joignable par toute personne résident en dehors de cette fameuse zone.
Décrochant son regard du document qu’il venait de sceller d’un cachet de cire, il jeta un regard à son portable qui était machinalement posé sur son bureau. L’appareil était bien sur éteint, mais il ne pouvait s’empêcher de le garder à proximité, au cas où. C’était ridicule bien sur, mais c’était une habitude qu’il avait pris depuis cette fameuse nuit de l’attaque, depuis que sa vie et celle des siens avait basculé vers un avenir trouble et incertain.
Détournant le regard de l’outil technologique, il posa le courrier sur un coin de son immense bureau en bois sombre avant de prendre une pile de papier qui attendait d’être lue depuis un petit moment déjà. Attrapant le premier document qui se trouvait sur le haut de la pile, il s’appuya contre le dossier de son fauteuil, cala son menton dans une de ses paumes et remonta ses lunettes sur son nez. Khaaleb avait une excellente vue, particulièrement de loin, mais depuis toujours les travaux d’écriture avaient tendance à lui fatiguer les yeux, et c’est pour cela qu’il devait à l’occasion porter des lunettes, fait assez rare chez les lycanthropes. Prenant une profonde inspiration, le jeune homme commença la lecture du compte rendu qu’il tenait devant lui  et qui traitait des couples d’oiseaux-tonnerre qui étaient en pleine période de ponte dans la réserve d’Arizona, mais il du bien reconnaitre que malgré tout ses efforts, le cœur n’y était pas. Il avait beau aimer son travail plus que bien des choses et lui être totalement dévoué, il y avait actuellement dans sa vie bien trop de d’éléments qui le distrayaient. Tout d’abord, il y avait cette fameuse visioconférence qui devait avoir lieu sous peu et qui ferait se confronter le Marrok et la Grande Inquisitrice. L’échange était encore aujourd’hui tenu secret de la quasi-totalité de la GMA, Cécil et Khaaeb préférant attendre de voir ce qu’il en découlerait avant de communiquer la moindre information aux autres Alphas. Mais le Géri savait que bon nombre des loups, de quelque meute que ce soit s’interrogeaient ardemment sur l’avenir de leur communauté et de leurs familles. Le fait qu’un petit contingent ait soutenu Andropov dans son offensive contre l’Inquisition, et surtout la nouvelle du décès d’un membre des leurs pendant cette même attaque avait fini par se savoir et c’était désormais une habitude pour le second du Marrok de se voir questionner sur la future ligne de conduite politique de la GMA. Le problème que rencontrait le sorcier c’est qu’i n’avait malheureusement que bien peu d’informations à transmettre à ses frères loups, lui-même ignorant d’une part quels seraient les aboutissants de la conférence avec le leader des Inquisiteurs, mais aussi qu’elles étaient les intentions de Cécil au sujet du Bastion, et par la même au sujet des vampires. Depuis l’attaque, ils n’avaient eu aucune nouvelle des suceurs de sang ou de leur souverain, hormis cette lettre de remerciement qu’Illaria Andropova, la propre fille adoptive du Roi, lui avait adressé afin de le remercier pour l’aide qu’ils avaient apporté dans le sauvetage de sa mère. Fronçant les sourcils, Khaaleb ne pu que repenser aux paroles de Thalya. En effet, ils avaient sauvé sa mère d’une mort certaine et sans doute abominable, mais même s’il n’était personne pour juger d’une telle chose, il ne pouvait s’empêcher de se demander s’il valait mieux grandir sans mère qu’avec une mère comme celle la. Avec le recul, peut être aurait-il préféré ne pas connaitre les agissements de Régina qui avaient conduit à tous ces évènements, peut être ressentirait-il alors moins de culpabilité dans toute cette affaire. Mais ce qui était fait était fait. Et malgré tout, il avait bien peur que tout cela, que cette aide proposé à Jaro par Cécil n’avait servie à rien qu’à les plonger dans un conflit dont ils n’avaient pas besoin. Le roi des vampires continuait de les bouder avec toujours plus de dédain, et ils avaient à présent un nouvel ennemi contre qui ils allaient devoir se prémunir, sauf si comme il l’espérait, le Marrok les sortait de la merdasse dans laquelle il les avait lui-même plongé. Mais dans le fond, le jeune directeur redoutait les concessions que la Grande Inquisitrice lui réclamerait en tribu, et il savait son frère assez têtu et buté pour envoyer bouler tous ses espoirs de réconciliation et de paix par fierté. Plus le temps passait, plus il sentait son leader s’éloigner de lui, rejetant la moindre ses idées, ne prêtant qu’une oreille peu attentive à ses conseils. Khaaleb ne s’en offusquait pas car après tout lui-même n’avait aucune prétention à savoir plus qu’un autre ce qui était bon ou non pour la GMA.
Il soupçonnait également son ami de penser que les actions qu’il menait pour faire se réconcilier Loups et Inquisiteurs n’étaient en réalité guidé par autre chose que sa raison, et dans un soupir, il ne pouvait pas lui donner entièrement tord. Bien sur il pensait avant tout à l’avenir de la Meute, mais nier qu’il n’y avait pas aussi dans tout cela une part de personnel aurait été totalement malhonnête. Bien sur que la présence de Thalya dans le camp adverse changeait quelque chose, même s’il s’en cachait autant que possible. Mais il savait qu’au fond de lui cette relation étrange qu’il entretenait avec la belle mécanicienne n’était qu’un moteur supplémentaire à quelque chose pour lequel il aurait de toute façon œuvré. Tout ce qu’il devait faire à présent c’était faire en sorte que tout se passe bien pour la conférence et surtout que rien ni personne de vienne perturber les négociations. Ni Cécil ni lui n’avaient actuellement besoin d’une nouvelle querelle interne qui viendrait mettre à mal leurs projets. C’est pour cette raison que plus que jamais il essayait de contenir les questions des différents Alphas des meutes que regroupait la GMA en son sein.

C’est dans ce contexte qu’il avait invité Andreas Dixon à dîner chez lui le soir même avec son jeune fils Amarrok. L’alpha du Clan de la Nouvelle Lune et lui-même se connaissaient depuis de nombreuses années et une profonde amitié mêlée d’un respect à toute épreuve les liaient. Quelques jours plus tôt, il avait reçu un courrier de son vieux compagnon l’informant qu’il serait en déplacement sur la côte Est pour son travail et c’est avec plaisir qu’il lui avait proposé un petit détour par la ville de Boston. Khaaleb connaissait le sentiment d’Andreas au sujet de la capitale sorcière, et le fait que le loup accepte sa proposition ne voulait dire qu’une chose, il avait véritablement quelque chose à lui faire part. Intrigué par tout cela, il n’avait plus qu’une hâte : quitter le bureau afin d’en savoir plus, car il n’arrivait pas à concevoir l’idée selon laquelle le pater Dixon et son adorable bambin auraient fait tout ce chemin d’en l’unique but de tailler le bout de gras avec son vieux copain.

Soudain, on cogna trois coups secs à la lourde porte de bois, l’arrachant par la même occasion à ses interrogations. Sans qu’il ait eu le temps de répondre, une charmante jeune blonde fit irruption dans le bureau, s’approchant de lui d’un pas déminé tout en posant devant lui une nouvelle pile de dossiers.

«
Voici les derniers rapports qui viennent d’arriver Monsieur le Directeur, ainsi qu’un message de mademoiselle Koening qui semble être bien arrivée au Pérou. Avez-vous terminé le courrier pour monsieur Greenwood ?? J’espérais pouvoir l’envoyer avec l’envol de 17h… »
«
Oui tenez il est juste ici je viens de le finir. » Répondit-il en pointant la lettre du doigt et en attrapant un des nouveaux dossiers que sa merveilleuse assistante venait de lui apporter. Parcourant rapidement le contenu il en fut satisfait et releva la tête un sourire aux lèvres. « Bien il semblerait que ce vieux filou de Genkins ait finalement trouvé un moyen d’empêcher ses niffleurs de se faire la malle… »
«
Dois-je comprendre que votre visite à la réserve de Goldvalley de demain matin est annulée ? »
«
Pour cette fois oui, mais j’en profiterai pour venir plus tôt afin de finir tout ça »Dit-il en jetant un regard un peu dépité aux piles de parchemins qui occupaient son bureau. « En tout cas pas besoin pour vous de venir tenir la boutique… vous avez quartier libre… »
«
Merci Monsieur, ça tombe bien, nous devons aller faire les achats pour la rentrée de Nigel. »
«
C’est vrai qu’il rentre à Salem cette année !! Et bien à ce moment là je vous laisse votre après-midi aussi, j’arriverai bien à tenir une journée sans vous… »
«
En êtes vous bien sur Monsieur ? » Répondit-elle l’air mi heureuse mi amusée
«
Pas du tout, enfin si jamais vous retrouvez le ministère en feu à votre retour, c’est que je ne l’étais pas… » Poussant sa chaise, le jeune homme se releva et prenant une pochette en cuir il y glissa quelques dossiers avant de faire le tour de son bureau « Bien je dois me rendre à la ménagerie pour l’inspection, je compte sur vous pour déguerpir dès que vous avez envoyé la lettre pour monsieur Greenwood, et si jamais vous avez besoin d’un balai, passez chez Pilgrimm’s broom et dites que vous venez de ma part, on s’occupera bien de vous. »
«
Merci Monsieur le Directeur. Je n'y manquerai pas... »

Après un rapide signe de tête, Khaaleb prit congés et quitta son bureau son porte document sous le bras. En cette période estivale le département était presque vide, la plupart magizoologistes qui travaillaient ici à plein temps étaient pour la plupart sur le terrain et le bureau tournait avec une équipe réduite pendant quelques semaines encore. Même si le jeune directeur regrettait cette période où lui aussi parcourait les territoires du continent dans le but d’étudier les créatures magiques qui y résidaient, il n’en était pas moins heureux de profiter du calme actuel.
Le département de contrôle et de protection des créatures magiques avait une place assez particulière au sein du ministère car contrairement à d’autres bureaux comme le département des mystères ou celui de la communication magique internationale, il était relativement récent, les Etats Unis d’Amérique ayant pendant longtemps conservé une attitude répressive à l’égard de tout ce que touchait de près ou de loin au monde magique animal, contrairement à la magibotanique qui avait toujours fait beaucoup plus d’adeptes. Depuis que le monde magique avait été révélé mais surtout depuis que Boston était devenue exclusivement sorcière, il n’était plus nécessaire de se cacher, et une importante plus place avait été allouée au DCPCM. C’était une preuve indubitable de progrès, en tout cas c’est comme ça que le sorcier voyait les choses. Après avoir fait un crochet à l’annexe où avait été installé une petite ménagerie pour les animaux en attente de soin et de réinsertion (et qui était assez éloignée des bureaux du ministère pour qu’aucun fonctionnaire de viennent s’en plaindre), Khaaleb décida de regagner son appartement à pied en traversant le petit Salem. Au-delà du caractère replié sur elle-même qu’avait la cité, il ne pouvait que reconnaitre qu’il appréciait y passer du temps, même s’il aurait été bien incapable d’y résider à l’année comme sa sœur aînée. Aussi pratique que pouvaient être la présence de tous ces petits commerces de proximité, il se sentait à Boston comme une bête en cage. Mais une fois n’est pas coutume, il avait décidé de jouer pour quelques jours le citadin, et profita de ça pour se rendre chez petit traiteur italien qui ne payait pas de mine du centre ville dont il appréciait le travail et la qualité des produits. Contrairement aux vampires qui ne pouvaient rien ingérer qui ne soit pas du sang, les loups garous étaient plus libres dans leur régime alimentaire. Même si beaucoup étaient strictement carnivores, une feuille de salade n’avait aucun effet totalement néfaste sur eux, et fort heureusement, car Khaaleb ne s’imaginait pas ne plus pouvoir manger de pizza de sa vie, ce met étant pour ainsi dire la base de son alimentation. Après avoir pris de quoi nourrir deux loups adultes et un louveteau en pleine croissance, et après avoir acheté de quoi désaltérer tout ce petit monde, le sorcier regagna son appartement.

Même si ce domicile temporaire était bien loin d’être aussi chaleureux et accueillant que sa résidence principale, il s’y sentait plutôt à son aise et l’avait décoré à sa manière, dans un style cependant plus épuré que dans son chalet canadien. Posant le repas (qui attendait bien au chaud dans des boites magiques bien sur), il mit la bière au frais et après avoir lancé un peu sort afin de ranger ce qui trainait encore, passa une tenue plus décontractée à base d’un jean troué et taché de traces de peintures et d’un T-shirt vieux comme le monde. Ainsi il perdait peut être un peu de prestance et de sérieux que lorsqu’il était en costume et cravate, mais au moins ne ressemblait-il plus désormais à un fonctionnaire du ministère, étiquette qu’il n’assumait encore que moyennement. Constatant que les Dixon père et fils n’étaient pas encore là à l’heure du rendez-vous, Khaaleb s’installa dans un des fauteuils confortables qui se trouvaient dans le salon et entrepris de lire les compte rendus qu’Isabel lui avait remit avant son départ. Mais à peine avait-il posé ses lunettes sur son nez et ses miches sur les coussins que des petits coups se firent entendre à la porte d’entrée. Posant le tout sur la table basse devant lui, il se leva et se dirigea vers l’entrée afin d’aller ouvrir la porte à ses deux invités qu’il trouva tout sourire sur son perron. Instantanément, toutes les interrogations qu’il avait pu avoir disparurent sous la joie extrême qu’il éprouvait à revoir ce vieil ami qu’il n’avait pas nu depuis lui semblait-il une éternité.

«
Hahaha Salut vieux forban !!! Mais c’est un plaisir, entrez entrez !! J’espère que vous avez trouvé facilement !! Comment allez-vous tous les deux ??» Dit-il en empoignant la main que lui tendait Andreas et enchainant des mouvements de salutation extrêmement classes et virils.

Se décalant pour leur laisser la place de passer, il referma la porte derrière eux et les conduisirent au salon. La pièce était simple et lumineuse, on y trouvait une grande bibliothèque, des fauteuils et un imposant canapé qui même s’il ne semblait plus tout jeune paraissait encore très confortable, une table semblable à celle qui se trouvait dans son chalet ainsi qu’une cuisine ouverte. Voyant Andreas jeter un regard circulaire sur l’endroit, il fut touché par ses mots. Khaaleb respectait beaucoup le travail de son ami et le savait homme de gout (il n’y avait qu’à regarder sa sublime femme pour s’en assurer).

« Merci mon ami, venant de toi c’est un compliment qui me touche profondément… »

Posant alors ses yeux sur le jeune Amarok, il fut surpris de le voir bien plus timide qu’à l’accoutumé. S’accroupissant afin de se mettre à sa hauteur, le grand loup lui sourit en lui passant la main dans les cheveux pour les ébouriffer.

«
Salut bonhomme, hey dis donc, t’as vachement grandit non ??! Alors, comment tu trouves Boston ?? Ça change du Colorado hein pas vrai ??!! Et si je vous offrais quelque chose à boire ?? j’ai du jus de citrouille et de la bière au frai…»

Devant la mine réjouie d’Amarok et de son paternel, Khaaleb se redressa et se dirigea vers le frigo d’où il sortit les boissons. Servant un grand verre de liquide orange et sucré au jeune louveteau qui s’empressa de boire, il tendit une bouteille de bière (de qualité hein attention on boit pas de la merde genre Budd ou Corona chez les Tal’ahjon) et ouvrit la sienne en faisant sauter la capsule avec les dents comme à son habitude avant de la tendre vers son invité afin de trinquer avec lui.

«
A votre venue » Dit-il avant de boire une longue gorgée rafraichissante «Aaaah…j’ai l’impression que ça fait une éternité qu’on s’est pas vu mec !! Je crois que la dernière fois c’était pour l’anniv de ton ptit dernier…une éternité donc !! Alors quoi de nouveau pour vous ??!! »

Le sorcier savait parfaitement que son ami attendrait avant de dire les véritables raisons de sa venue, si elles étaient comme il le redoutait autres qu’un simple bonjour de courtoisie. Il allait falloir attendre qu’il se mette à se mette à table, mais en attendant, Khaaleb était bien décidé à passer un bon début de soirée en compagnie de son vieil ami et de son jeune fils.




Dernière édition par Khaaleb Tal'ahjon le 02.11.17 11:41, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: We know how it began, but how will it end ? ft Khaaleb   We know how it began, but how will it end ?  ft Khaaleb Empty25.10.17 2:21


We know how it began, but how will it end ?
ft Khaaleb & Andreas

Le petit Amarok avait regardé d'un oeil amusé la poignée de main entre Khaaleb et son père chose qui n'était absolument pas passé inaperçu pour ce dernier. Andreas avait beau savoir que cet instant avec son vieil ami qu'il n'avait pas vu depuis trop longtemps serait fortement agréable et ce malgré les sujets difficiles qui les attendaient, il avait été beaucoup plus incertain à l'idée de se sentir confortable dans un endroit au coeur même d'une cité qui les méprisait et pourtant, il oubliait presque où il se trouvait. Amarok sur les talons, Andreas continua d'avancer dans le salon, se retournant en direction de son fils aîné lorsqu'il vint Khaaleb s'accroupir vers lui. Un sourire apparut sur le visage timide de son fils qu'il devinait flatté qu'on remarque les pouces en plus qu'il avait prit depuis la dernière fois.

« Mamy elle a dit que je suis plus grand que papa à mon âge ! Boston est trop cool ! Il y a des trucs étranges partout ! »

Ne pouvant s'empêcher de s'amuser en voyant à quel point son fils pouvait passer de timide à extraverti en quelques seconde, il faut dire que la présence de Khaaleb y était pour beaucoup car même s'ils ne se voyaient pas très souvent, il avait toujours eu un certaine fascination pour l'imposant natif. Voyant la tête qu'il faisait d'ailleurs à l'idée de boire du jus de citrouille pour peut-être la troisième fois de sa vie, Andreas ne put s'empêcher de se demander s'il avait bien compris la distribution des breuves.

« T'es conscient que la bière est pour moi pas vrai ? »

Qu'il demandait blagueur au petit garçons qui levait les bras au ciel comme une évidence et qui clairement ne trouvait pas sa blague si drôle que ça, comme toujours en fait.  Amarock était un horrible publique. En fait, il était un horrible publique pour son humour parce que n'importe qui d'autre que lui n'avait qu'à imiter le bruit si caractéristique d'une flatulence pour que le jeune garçon éclate de rire.

« Merciii ! »

S'exclamait-il tout en se taisant complètement pour les minutes qui suivirent trop occupé à boire le jus sucré. Andreas pouvait parfaitement le comprendre de se précipiter autant pour le boire, nul doute que si Tala avait été présente, elle lui aurait fortement suggéré de boire de l'eau à la place... Mais bon ils étaient entre hommes ce soir !

« Merci mon vieux. »

Comme à chaque fois qu'il le faisait, Andreas fronçait légèrement les sourcils en le voyant décapsulé sa bière et lui optait plutôt pour la traditionnelle méthode manuelle. Il prétendait qu'il préférait les ouvrir comme ça, sauf qu'en réalité il avait toujours détesté la sensation que cela faisait et avait peur de se casser une dent. Comme si ça ne prenait que ça pour briser une mâchoire aussi puissante, mais bon, c'était plus fort que lui et il se garderait très bien de l'avouer.

« Et à ton accueil !»

Ajoutait-l'Alpha tout en teintant sa bière contre celle de son ami. Khaaleb avait parfaitement raison, leurs rencontrent étaient devenues plus rares depuis ces dernières années et ce n'était nullement dû à un manque d'intérêt, mais bien parce qu'ils étaient tous les deux bien occupés et malheureusement séparés par une distance importante. Souvent, c'était son ami qui faisait le chemin, la route étant facilité par sa capacité à transplaner s'il le souhaitait. C'était dans ses moments qu'Andreas enviait les sorciers qui pouvaient voyager ainsi. Il n'aurait pas dit non à des pouvoirs, même si dans les fait cela n'aurait pas changé beaucoup de choses pour lui car de toute façon, il n'avait jamais souhaité rejoindre ce monde.  

« Ne me demande pas ça... et je ne vais certainement pas te retourner la question. »

Blaguait-il tout en buvant un peu de bière. Quoi de nouveau... Des tas de choses qui allaient sans doute lui sembler d'une simplicité folle tellement ils n'en étaient pas au même point dans la vie. Il y avait une époque où Andreas avait une nouvelle péripétie à raconter sans arrêt et où il se laissait porter par ce que ses envies lui dictait, mais elle était loin cette phase et le développement professionnel occupait une grande partie de son temps. Ça lui manquait parfois même s'il n'échangerait pas sa famille pour rien au monde ni sa position dans la meute, mais il ne détesterait pas pouvoir oublier toutes ces responsabilités le temps d'un week-end, ce qui pour le moment était tout simplement inconcevable.

« Alors la compagnie continue de grandir, j'en suis vraiment fier même si obtenir de nouveaux clients est difficile. Heureusement on conserve ceux qu'on a déjà. La meute se porte bien aussi même si tu es bien placé pour savoir tout comme moi qu'il n'y a rien de calme ces derniers temps. »

Andreas passait rapidement le sujet, il y avait des choses qu'il souhaitait aborder avec lui, mais ce ne serait pas devant son fils. Pour l'instant, ils allaient rester dans des sujets plus léger et seulement profiter de ces retrouvailles.

« Tala est toujours aussi merveilleuse, à ce sujet il faudrait que tu songes à te caser... Je sais, j'ai pris la meilleure, mais il doit bien y avoir un prix de consolation satisfaisant quelque part. »

Se moquait-il tout en ayant un petit sourire mutin et en prenant à nouveau un peu de bière. Khaaleb profitait de son célibat et il pouvait parfaitement comprendre pourquoi, mais il ne pouvait s'empêcher d'espérer qu'un jour son ami rencontre cette fameuse femme pouvant capturer son coeur. Il avait beau en avoir parlé avec beaucoup d'humour en mettant sa propre femme sur un piédestal, il était convaincue qu'il existait pour Khaaleb une perle tout aussi rare que l'était Tala pour lui.

« Romulus se prépare pour sa deuxième année à la crèche et Amarock lui aurait beaucoup pas mal à nouveau à nous apprendre. Pas vrai ? »

Léchant presque le verre qui était maintenant vide, le jeune garçon releva les yeux vers son père pour ensuite les tourner vers Khaaleb et se bomber fièrement le torse. Il était si jeune et pourtant il y avait de moments où il se donnait une attitude et où il émanait de lui une confiance surprenante. Andreas s'en amusait toujours silencieusement, mais il ne le démontrait pas. Il était fier de que son fils se trouve déjà dans un tel état d'esprit et tant que cela ne prendrait pas des proportions néfastes, il n'avait pas envie de l'en empêcher.

« Je commence la maternelle dans... vingts dodos !  T'as déjà été à la maternelle ?»

L'envie de faire une blague était grande, mais Andreas n'avait pas envie de briser cette discussion vu l'intérêt sincère qu'avait son fils pour la réponse et ces pourquoi il choisissait de se taire, profitant une énième fois de sa bière, laissant son fils et Khaaleb échanger brièvement avant de finalement faire ce qu'il avait dit qu'il ne ferait pas.

« Et toi alors ? Quoi de nouveau ? »

Parce que malgré les bêtises qu'il pouvait dire, il avait véritablement envie de le savoir.
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Khaaleb Tal'ahjon
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MessageSujet: Re: We know how it began, but how will it end ? ft Khaaleb   We know how it began, but how will it end ?  ft Khaaleb Empty02.11.17 14:37


We know how it began...but how will it end ?
ft two wolves


Khaaleb sourit. Voir ainsi père et fils ensemble, et voir cette connexion incroyable qu’il y avait entre eux le touchait profondément, même s’il n’avait jamais osé en parler à son ami. Car c’est ainsi que sont les hommes, jamais ils ne parlent de ce qui les touche au plus profond d’eux, quand ils s’en rendent compte bien sur. Et quand enfin ils ont le courage d’en parler, ce n’est jamais que par des tournures de phrases vagues touchant à peine le sujet. Si seulement ils étaient tous des femmes !! Mais heureusement pour nous et pour le fan service, le grand loup était un homme un vrai, un qui garde ses petites pensées pour lui, bien caché sous une couche épaisse de virilité exacerbée.
Mais la vérité, même si elle n’était pas dite, était bien là, bien présente : Il avait toujours envié Andreas. Pas de façon mauvaise ou mesquine comme c’est souvent le cas, mais c’était un fait, cette vie que l’alpha avait, avec son travail, sa femme, ses deux adorables louveteaux, une part de lui en avait terriblement envie. Avoir des enfants n’avait jamais été dans ses projets, avant la maladie, peut être aussi parce qu’il était alors bien trop jeune pour y penser. Mais après toutes les épreuves que le cancer lui avait infligées, après avoir compris qu’il ne pourrait jamais avoir d’enfant, il avait commencé à en éprouver l’envie. Schéma classique de celui qui veut soudain ce qu’il ne peut plus avoir. Il avait du alors dire au revoir à des aspirations qu’il ne pensait jamais avoir, et cela le peinait, silencieusement. C’était sans doute pour cette raison qu’il s’était autant impliqué dans l’éducation d’Emrys, pourquoi il avait tout fait pour passer le plus de temps possible avec lui, lui apprenant tout ce qu’il savait. Mais même si ce transfert avait réussi à combler un manque évident, le jeune garçon n’en restait pas moins son neveu, et non son fils.

Sortant de ses réflexions, le sorcier distribua les boissons qu’il avait promises et invita les Dixon à s’installer autour de la grande table en bois qui se trouvait entre la cuisine ouverte et le salon. Comme le reste des meubles qui se trouvaient dans l’appartement, elle était plus haute que les tables classiques, et les chaises de la même façon. Lorsqu’on mesure 1m95, il faut savoir adapter le mobilier afin de ne pas se cogner les genoux en permanence. Amusé de voir les petites papates d’Amarok se balancer dans le vide, le grand loup se tourna vers le plan de travail sur lequel se trouvait une planche à découper en bois qu’il saisit en même temps qu’il sortait un grand couteau bien aiguisé du présentoir. Après les avoir posé sur la table, il ouvrit un placard duquel il sortit un saucisson qui avait l’air particulièrement délicieux et qui allait se marier avec délice à la bière qu’ils étaient en train de boire. S’asseyant à sa place, il entreprit de couper des tranches ni trop fines ni trop épaisses (c’est important), tout en écoutant ce qu’Andreas était en train de lui dire avec attention.
Khaaleb avait toujours montré beaucoup d’intérêt dans les projets professionnels de son ami. L’alpha était un architecte doué et brillant qui avait une véritable vision et qui savait la faire passer dans ses créations. C’était lui entre autre qui l’avait aidé à travailler sur les plans de son chalet lorsqu’il avait été question de le remettre à neuf, plusieurs années plus tôt. Mais ce qu’il respectait encore plus c’était la façon dont Andreas avait réussi à monter son entreprise et comment il parvenait à la faire grandir petit à petit. Il était si difficile encore aujourd’hui pour les lycanthropes de s’incérer dans la société, et encore plus dans le monde du travail et de l’entreprise, que le cas Dixon faisait figure d’exemple pour l’ensemble de la communauté et montrait à tous qu’on pouvait être qualifié et performant (et non dangereux) tout en étant loup-garou. C’était un très bel exemple d’avancée pour eux, mais aussi une excellente image pour la GMA. Montrer que les loups étaient non seulement des gens presque ordinaires, mais surtout qu’ils pouvaient être des membres actifs de la société américaine était un argument de poids dans les discours des dirigeants des meutes sur l’insertion.
Cependant, si l’entreprise Dixon était exactement le genre d’image dont la grande meute avait besoin pour avancer, il n’en demeurait pas moins que le rattachement de la meute de la Nouvelle Lune était quelque chose qui restait une éternelle question. De toutes les meutes qui s’étaient rattachées à l’autorité des De Cormontaigne, c’était certainement celle qui avait toujours émis le plus de réserve, surtout face à la politique récente de leur leader.
Mais ils n’étaient plus les seul aujourd’hui, le cas de Sofia en étant la preuve tangible… ça grondait dans les meutes, et ce qu’Andreas sous entendit en évoquant le fait que rien n’était calme en ce moment ne fit que confirmer son hypothèse. Les loups savaient que quelque chose se tramait. La participation d’un petit contingent des leurs dans la libération de la femme du Roi des vampires avait assez rapidement fait le tour de leur petite communauté, et beaucoup s’inquiétaient de ce qui allait en découler. C’était normal après tout, et le Géri ne pouvait que comprendre l’empressement de certains membres de leur collectivité à comprendre ce qui se passait, à savoir si la position qu’ils avaient accepté de défendre allait changer. Beaucoup de crainte et de doute. C’était dans ce genre de situation que les pires bêtises pouvaient être commises, c’était pour cette raison qu’il faisait tout son possible pour calmer le jeu, discutant presque quotidiennement avec certains représentants des meutes, essayant de détourner subtilement l’attention pendant le Conseil des Meutes qui se tenait une fois par mois, afin de laisser à Cécil le temps de régler la situation complexe dans laquelle ils se trouvaient tous plongé. Enfin, ils seraient bientôt fixés, puisque la visioconférence avec Barbosa devait avoir lieu trois jours plus tard.

Bien décidé à comprendre où Andreas voulait en venir, il essaya de conserver l’air jovial qu’il avait depuis l’arrivée des deux hommes, ce qui fut assez facile lorsque l’alpha lui parla…de se caser. Il était alors en train de boire une longue gorgée de bière, et manqua de peu de s’étrangler en l’avalant. Riant et toussant à la fois, il s’essuya la bouche d’un revers de la main.


« Un prix de consolation… » Dit-il en riant et en buvant une nouvelle gorgée pour faire passer la toux. Il fallait bien reconnaitre qu’en termes de femme, le vieux forban avait trouvé une véritable perle. Tala était non seulement une louve sublime mais elle était également brillante et d’une très grande force, qualité hautement appréciée dans leur communauté. « Nan mais tu sais c’est pas que je n’veux pas hein… mais c’est que je n’ai pas la chance d’avoir ton charme naturel mon vieux !! et puis… j’ai vraiment décidé de me consacrer à ma carrière en ce moment, oui oui oui, ma vie maintenant c’est boulot boulot boulot… » Blagua-t-il en prenant une voix légèrement grimée qui se voulait drôle, et qui fit beaucoup rire le jeune Amarok.

Ce n’était pas totalement un mensonge après tout. Il travaillait en ce moment plus qu’il ne l’avait jamais fait, ce que soit au ministère ou dans ses fonctions pour la GMA. Cependant, et ça il se cacha bien d’en laisser rien paraitre à son ami, il y avait bien quelqu’un dans sa vie, si on pouvait parler ainsi. Une jeune femme belle et dangereuse à laquelle il ne pouvait cesser de penser. Mais tout ce qui la concernait était tellement incertain qu’il n’osait envisager un quelconque lendemain avec elle. Trop de choses les séparaient et pouvaient encore les éloigner davantage l’un de l’autre, des choses qui n’étaient plus de leur volonté propre. Malgré ces messages, malgré ces regards échangés qui ne trompaient personne d’autre qu’eux-mêmes, il ne parvenait pas à savoir ce qui les attendait. Il n’était sur de rien, pas même de ce qu’il éprouvait pour elle. Et quand bien même se l’avouerait-il, quel avenir pour eux ? Aucun, à moins de changer le monde.

Essayant de ne plus penser à tout ça et à la boule qui venait de lui serrer la gorge, il attrapa une nouvelle tranche de saucisson et entreprit de la mastiquer tout en observant le jeune loup et son père. La fierté qu’on pouvait voir dans le regard de ce dernier à l’égard de son fils était vraiment touchante. La question que le jeune garçon l’amusa et il y répondit avec un grand sourire.


« Pfiouuuu la maternelle… ça fait loooongtemps ça, si longtemps que je m’en souviens même pas très bien…mais oui j’y suis allé, enfin je suis allé à l’école de la réserve. »

Voyant que cette réponse laissait le petit Amarok en questionnement, il entreprit de lui expliquer ce qu’était une « école de réserve », et que non la réserve en question n’était pas un endroit genre placard où on rangeait la bouffe. Utilisant des mots simples pour que l’enfant le comprenne, il lui parla de son peuple et de l’endroit où il avait grandit, mais pas trop longtemps car il avait assez vite compris que comme tous les enfants de son âge le jeune Dixon avait une capacité d’attention assez courte. Tout en parlant, et en questionnant l’enfant sur sa nouvelle école, Khaaleb avait posé sur la table les pizzas qu’il était allait chercher chez le traiteur italien. Il était plus que l’heure de manger et le saucisson n’avait fait que lui ouvrir l’appétit.
Mâchant une part de « superchacal » il entendit son ami lui demander ce qu’il y avait de nouveau dans sa propre vie. Levant les yeux au plafond comme pour réfléchir, le grand loup fit défiler dans sa tête tout ce qu’il y avait de nouveau dans sa vie. Il y avait tant de chose, mais toutes ces choses n’étaient pas le genre de sujet qu’il voulait aborder pour le moment, mais le pourrait-il seulement. Andreas était un excellent ami, mais il y avait des choses qu’il n’était pas certain de pouvoir partager avec lui. Avalant sa bouchée, il finit par prendre la parole.


« Ma foi… pas grand-chose. La famille va plutôt bien, je crois. Tout est assez calme au bureau en ce moment, à part deux ou trois petites affaires de-ci de-là. Tu apprendras par exemple que nous venons d’arrêter un trafic de vivets dorés sur New Phoenix… mais si tu sais les vivets dorés, ces oiseaux jaune en forme de boule, hyper rare…attends… »

Prenant sa baguette qui n’était jamais bien loin, il lança un « accio » vers la bibliothèque et aussitôt un gros livre relié de cuir marron et assez limé vint de poser devant les Dixon, s’ouvrant sur une page qui montrait une gravure ancienne de la créature en question. Si Andreas sembla intrigué, le jeune Amarok parut immédiatement s’intéresser à l’histoire de cette aventure que le sorcier s’empressa de leur raconter, rajoutant quelques éléments inventés pour faire un peu plus rêver le jeune garçon. Ça n’était pas bien méchant et ça ajoutait un peu de piment à l’enquête dans laquelle son amie Louise l’avait plongé bien malgré lui.  

La conversation continua ainsi pendant un certain temps, allant d’une anecdote à l’autre, sans qu’aucun des deux hommes ne parviennent à aborder ce qui les questionnaient l’un comme l’autre. Les cartons de pizza étaient à présent vides, et une quantité plutôt conséquente de bouteilles de bière était alignée au bout de la grande table de bois. Au bout d’un moment, et malgré tout les efforts qu’il faisait pour rester éveillé avec les «grands » , le petit louveteau commença à piquer du nez et ils le couchèrent dans la chambre qui se trouvait juste à côté du salon. Laissant le père border le fils, Khaaleb se leva afin d’aller chercher dans la bibliothèque une bonne bouteille de whisky et deux verres larges. Les posant sur la table, il vit son ami se rasseoir pendant qu’il leur servait à tout les deux deux bonnes doses de ce liquide fort et ambré. Puis, ouvrant la fenêtre d’un coup de baguette, il sortit de la poche de son jean un paquet de cigarettes et en alluma une après en avoir proposé à l’homme qui lui faisait face. Les choses sérieuses allaient pouvoir enfin commencer. Tirant une profonde bouffée, il posa les coudes sur le bois de la table et croisa les bras. Le regard qu’il posa alors sur son ami était sérieux sinon dur, mais sa voix était calme, sans la moindre trace d’agressivité.


« Bon…maintenant qu’on a échangé tout un tas de banalités et qu’on a fait semblant de vivre dans le monde merveilleux des bisounours… si tu me disais vraiment comment ça va ? »

C’était plus à l’Alpha qu’à son ami qu’il s’adressait ici. Il n'avait aucune envie de passer encore des heures à tourner autour du pot. Andreas avait des choses sur le cœur, il le sentait, des questions à poser, des choses à éclaircir, et lui-même avait la tâche de tout faire pour éluder le problème, si problème il y avait.


Dernière édition par Khaaleb Tal'ahjon le 14.03.18 18:06, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: We know how it began, but how will it end ? ft Khaaleb   We know how it began, but how will it end ?  ft Khaaleb Empty08.03.18 19:33


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ft Khaaleb & Andreas

D'abord hésitant en regardant les pointes de pizza restantes, Andreas n'avait pas s'empêcher de s'avancer afin de venir une prendre une dernière. L’appétit du loup était déjà comblée depuis un moment, mais il ne pouvait tout simplement pas empêcher sa gourmandise de se manifester pendant qu'à ses côtés, Amarock était toujours aussi captivé par ce que Khaaleb lui racontait sur les vivets dorés. Andreas avait toujours aimé la curiosité qui brillait toujours dans les yeux de son fils, comme s'il était déjà prêt à découvrir tout ce que leur monde leur réservait. L'enfant s’intéressait à tout et c'était une facette que le père de famille faisait tout pour ne jamais voir la voir disparaitre.

La discussion coulait comme toujours lorsqu'ils étaient ensemble. Passant une main dans ses cheveux légèrement bouclés, Andreas remarquait que son fils risquait bientôt de s'endormir le visage contre les boîtes vides de pizza qui jonchaient la table. Levant le regard vers Khaaleb, son ami sembla avoir remarqué la même chose que lui et c'est sans attendre qu'il lui indiqua où il pouvait aller le coucher. Encourageant son fils à le suive, le petit garçon ne se fit pas prier ayant déjà combattu le sommeil pendant plus d'une heure uniquement pour pouvoir rester le plus longtemps possible en compagnie des adultes. Le laissant se faufiler dans les couverture, Andreas eu à peine le temps de l'aider à monter les couvertures contre lui qu'il se laissait emporter par le sommeil. Ce gamin n'avait jamais de mal à dormir un peu partout où il allait. Se levant, Andreas fermait jusqu'à ce qu'il ne reste qu'un léger jour la porte, connaissant parfaitement le sommeil profond de son fils et le fait que même si leur discussion devenait plus animée et bruyante, ils ne risquaient même pas de le réveiller. S'avançant vers la table, Andreas ne put s'empêcher de sourire puis rire légèrement en voyant la nectar qui les attendait. Avouns-le, il ne pouvait qu'approuver cette idée ! Voyant la cigarette qu'il lui tendait, l'alpha ne put qu'approuver d'un signe de tête, n'ayant pas eu sa dose de nicotine depuis un moment déjà.

« Merci mon frère. »

La pinçant entre ses doigts, Andreas l'inspirait longuement avant de laisser échapper la fumée dans les airs, regardant les formes qu'elle prenait jusqu'à ce que l'attention prolongée de son ami sur lui attire toute son attention. Reportant son regard vers lui, Andreas su qu'il était temps de discuter avec le bras droit de Cecil De Cormontaigne. Riant doucement devant le préambule de son ami sur ce qui les attendait, il y avait quelque chose de différent dans son rire. Une petite touche de sarcasme, d’agacement qu'il ne se cachait pas vraiment d'avoir à l'encontre de celui en qui la loyauté de son ami allait. Une fidélité qu'il ne méritait pas à ses yeux, mais il se gardait bien de donner cette partie de son avis, acceptant ses décisions même s'il ne les partageait pas.  

« Je suis inquiet Khaaleb... Et j'avoue que si tu as des réponses à mes questions, cela pourrait m'aider grandement... Nous aider tout les deux même. »

Il n'y avait pas d'animosité dans ses mots, sa réticence n'appartenant qu'à ceux qu'ils avaient fait l'erreur de nommer marok. Une grande meute qu'il regrettait de plus en plus d'avoir vu les siens rejoindre même si cette décision ne lui appartenait à rien à l'époque. L'avis d'Andreas sur la question est assez fait, mais il y a certaines rumeurs pour lesquels il n'a pas toute la réponse et qui feront peut-être pencher la balance. Où plutôt il est certain qu'elles le feront, il ne sait juste pas encore dans quel sens. Andreas songeait depuis un moment déjà à voir les siens quitter la grande meute, Khaaleb avait beau ne pas savoir à quel point, il connaissait néanmoins sa réticence et c'est pourquoi il savait qu'il n'aurait aucun mal à comprendre à quoi il faisait référence quand il disait que ses réponses pourraient les aider tous les deux.

« Il s'est passé plusieurs choses dernièrement... les loups parlent. » Prenant une nouvelle bouffée de cigarette, Andreas la délaissait ensuite pour prendre une gorgée du liquide ambré, appréciant la brulure se propageant dans sa gorge ensuite. « Commençons par Sophia. Les versions sont nombreuses, se ressemblant sur certains points et différents sur d'autre. Je veux savoir ce qui s'est passé Khaaleb. »

Khaaleb l'avait encouragé à aller droit au but et c'était exactement ce que faisait Andreas. Il avait délibérément choisit de ne pas mentionner les détails qu'il connaissait déjà avec certitude, souhaitant voir si son ami parlerait avec sincérité où s'il modifierait certain passage de la vérité. De toute façon, si ce n'était pas de lui qu'il obtiendrait la vérité, il trouverait bien un moyen de l'avoir un jour où l'autre.
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Khaaleb Tal'ahjon
Khaaleb Tal'ahjon

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ϟ Métier : Directeur du Département de Régulation et de Protection des créatures magiques - Nouvellement nommé Marrok de la Grande Meute Américaine ϟ Âge : 36 ans ϟ Race et sang : Sorcier Mohawks ϟ Particularité : Loup garou ϟ Statut civil : Compliqué

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MessageSujet: Re: We know how it began, but how will it end ? ft Khaaleb   We know how it began, but how will it end ?  ft Khaaleb Empty14.03.18 18:09


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Cela faisait une éternité que Khaaleb connaissait Andreas Dixon, plus de dix ans aujourd’hui, si bien qu’il avait appris à connaitre le bonhomme comme s’il était un membre de sa propre famille. Il l’était d’une certaine façon d’ailleurs, c’était ainsi que le grand loup le voyait depuis longtemps, un frère rapporté de cette seconde famille auquel il appartenait. Il l’avait connu jeune et insouciant, il l’avait connu amoureux, il avait été présent à son mariage, il se souvenait même du jour où son ami lui avait appris la naissance prochaine de son premier fils, un sourire immense aux lèvres.
A cet instant, Andreas Dixon ne souriait plus du tout, et l’amitié qu’il y avait depuis si longtemps entre les deux hommes allait devoir être mise de côté. C’était un état de fait dans lequel le Géri se retrouvait régulièrement. Aussi proche qu’il pouvait être de la plupart des loups de la Grande Meute, il ne pouvait jamais totalement oublier que d’un point de vue hiérarchique, il avait un rôle à jouer, une place à tenir. Les années d’amitié n’avaient plus le même poids lorsqu’il s’agissait du bien de la communauté auquel ils appartenaient, et l’homme qui se trouvait à présent devant lui était bien plus l’alpha de la Meute de la Nouvelle Lune que son vieil ami.

Silencieux, le regard dur, Khaaleb regardait Andreas fixement, attendant que ce dernier crache enfin ce qu’il avait véritablement sur le cœur. Bien qu’il ignora les intentions profondes du loup, le jeune homme savait que la conversation qui allait suivre n’allait pas être une partie de plaisir. Les Dixon étaient parmi ceux des loups qui s’opposaient le plus souvent à la politique du Marrok, et donc par extension à la sienne, puisqu’il la défendait lui-même farouchement depuis des années.
Depuis qu’il avait été nommé à ce poste de bras droit, il ne s’était pas passé un mois sans que quelqu’un lui fasse le reproche de son allégeance extrême et presque aveugle envers son plus vieil ami lycanthrope. On lui reprochait souvent sa passivité, son absence de positionnement à l’encontre des décisions de leur leader, remettant en cause sa position. Ce qui inquiétait les loups, et il en avait parfaitement conscience, c’est que cette place de Géri le mettait en tête de liste pour la fonction de Marrok en cas de disparition ou d’abandon de poste de Cécil, et il savait que ses frères et sœurs des meutes craignaient de retrouver une figure de piètre autorité à leur tête. A plusieurs reprises, il avait discuté avec l’alpha des alphas de cette situation, du sentiment d’imposteur qu’il ressentait et de l’éventualité de nommer à sa place quelqu’un de plus qualifié, quelqu’un qui serait plus à même de remplir cette fonction, lui laissant la possibilité d’œuvrer autrement pour leur communauté, mais ces tentatives avaient toujours été rejetées en bloc. Dans le fond, le sorcier savait que Cécil était rassuré par sa présence, rassuré de savoir un partisan fidèle à ses côtés qui l’aiderait toujours à avancer et à tenir face à la marée grondante des loups mécontents même s’il semblait ne plus lui accorder aujourd’hui la même confiance qu’autrefois.
Il y avait aussi, et ça la plupart des loups n’en avait sans doute pas conscience, qu’il était très dur de faire prendre à leur chef une décision qui ne lui convenait pas. Cécil avait toujours été une tête de mule, et il ne s’arrangeait pas avec l’âge. Alors bien sur, on pouvait essayer de forcer en bloc, on pouvait râler, taper du poing sur la table pour manifester son mécontentement, mais cette technique n’avait jamais fait ses preuves avec lui. S’opposer au Marrok ne servait à rien, et ça Khaaleb l’avait comprit avant même de rejoindre les bancs des loups. Avec le temps, il avait pris l’habitude de lui parler autrement, d’essayer de le convaincre autrement, lui présentant des chemins différents bien que toujours proches de ses idéaux. Alors bien sur cette façon d’opérer était bien plus vicieuse et discrète, pourtant, bien que tout le monde l’ignora, il arrivait souvent à Cécil et Khaaleb de n’être pas d’accord. Etait-ce le fait de ne pas être né loup, ou bien le fait d’avoir eu une sœur sournoise et manipulatrice qui lui avait fait choisir cette façon de procéder plutôt qu’une autre plus agressive, ça il n’en savait rien, mais ce qui était sur c’était qu’il était bien moins à la botte du Marrok que la plupart des loups ne voulaient bien le croire. Bien sur, Il partageait la plupart de ses convictions, mais ce qui unissait les deux hommes allait bien au-delà de la simple idéologie, et c’était sans doute ce que tout le monde avait tant de mal à comprendre, ceux qui n’avaient pas été élevé dans la tradition mohawk.
Mais heureusement pour lui, malgré les quolibets qui glissaient sur lui avec de plus en plus d’accroche, le grand loup n’avait jamais eu à souffrir d’attaque directe. Peut être que dans le fond, la plupart des membres des meutes n’étaient pas si insatisfaits de son travail et de son implication. Peut être aussi qu’ils savaient que pour le chasser il faudrait l’affronter selon la vielle loi, et qu’il avait prouvé plus d’une fois que sous ses airs pacifiques grondait un adversaire de premier ordre.

La cendre de sa cigarette tomba sans un bruit sur la table en bois brut, la même qui se trouvait dans son salon, là bas dans le Grand Nord.
La faible lumière qui régnait dans la pièce donnait à la scène quelque chose de lugubre. Les deux hommes se jaugeaient, s’observant l’un et l’autre dans une tension presque palpable. Bien qu’ils n’en aient jamais vraiment parlé, Khaaleb connaissait la position de son ami et son désir de sauter sur la moindre occasion de trouver un prétexte de quitter la GMA et de se soustraire à l’autorité du Marrok. Si l’architecte en parlait peu voir jamais, il était déjà arrivé à sa femme Tala de se confier à lui. La louve craignait les conséquences d’une telle décision, et elle faisait bien. Il y avait fort à parier qu’une scission dans la Grande Meute entrainerait des conséquences dramatiques. Quelque soit les questions qu’Andreas allait lui poser, il fallait trouver une parade afin de tout faire pour garder avec eux le clan de la Nouvelle Lune. Plus que jamais en ses temps troublés, le Géri savait qu’ils devaient rester ensembles et soudés, oublier leurs divergences et faire front face aux difficultés qu’ils rencontraient. Il savait que les loups devaient montrer un visage uni, celui d’une communauté forte et moderne, et non celle de créatures sans manières en prise avec des conflits et des combats de coqs.

Sans marquer le moindre changement dans l’expression de son visage, le jeune homme entendit l’alpha qui se trouvait assis en face de lui prononcer le nom de Sofia. Au fond de lui, il sentit son estomac se serrer. Il savait que ce sujet finirait par ressortit, c’était même étonnant que l’histoire n’ait pas fait plus de bruit que ça vu son importance. Même s’il s’y était longuement préparé, Khaaleb resta encore silencieux un long moment, pas encore tout à fait certain de la position qu’il allait adopter. Cette sombre affaire avait bien faillit tous les plonger dans le chaos le plus total, et elle risquait encore aujourd’hui d’avoir de graves répercussions si la situation n’était pas bien gérée.
Mais c’était bien ça le problème. A ses yeux, la situation n’avait pas bien été gérée, et elle avait même connue une fin des plus catastrophiques.

Au dehors, par la fenêtre ouverte, les bruits de la capitale sorcière diminuaient avec la venue de l’obscurité. Dans un arbre tout proche, un hibou hulula. La fumée épaisse qui sortait de leurs cigarettes envahissait le plafond de la salle à manger, créant une ambiance étrange et figée.


« Je n’étais pas là quand ça c’est passé… je ne sais pas si je peux t’apprendre des choses que tu ne sais pas déjà… »

La voix de Khaaleb était grave, sourde. Il quitta l’alpha des yeux et tira une longue bouffé sur sa cigarette dont il souffla longuement la fumée tout en écrasant le mégot dans un cendrier. Puis sans attendre, il attrapa son paquet, en glissa une nouvelle entre ses lèvres et l’alluma.

« Mais je pense que tu as en droit de connaitre les faits, tout du moins tels que je les connais… »

Prenant son verre dans sa main droite, il le vida d’un trait et grimaça en sentant la morsure de l’alcool glissant dans sa gorge. Dans un grognement, il le reposa sur la table avec force et l’éloigna de lui. Il n’était plus temps de boire. Sans en avoir l’air, il se redressa, dominant légèrement l’homme qui lui faisait face de par sa taille.
Il ignorait si Cécil lui en voudrait de parler de cette histoire, au fond de lui il espérait que non. Après tout, le Marrok avait toujours prôné une politique de la transparence, et il était normal pour les leurs de comprendre pourquoi est ce que le poste de Fréki avait changé de visage. Il savait aussi que ça serait peut être un moyen pour éviter que d’autres loups ne prennent le même chemin que l’ancienne bras droit de l’alpha des alphas. Ce dernier n’avait jamais voulu en faire un exemple, et pourtant, c’était un peu comme ça que ça allait finir, et le jeune homme le regrettait. Même si lui et Sofia avait toujours eu des rapports plus que houleux, il la regrettait, elle. Malgré leurs fréquentes prises de crocs, il estimait beaucoup la grande louve qu’elle était, et il était désolé de la fin qu’elle avait connue. Mais ses idées, ses prises de positions étaient trop dangereuses, trop agressives en comparaison avec celles que prônait le Marrok. Il aurait du prévoir que tout ça finirait mal.

Il prit une profonde inspiration.


« Tu sais que Sofia était opposée à plusieurs points de la politique du Marrok -pour ne pas dire tous-  et tout particulièrement à cette volonté de rapprochement avec la communauté vampirique. » Un léger froncement de sourcils passa sur le visage d’Andreas l’espace d’un instant. Sur ce point il le savait, l’ancienne Fréki était rejointe par beaucoup d’autres loups, et bien qu’il n’en parlait jamais, par Khaaleb lui-même. Une union avec les vampires, qui lui avait parut il y a encore quelques mois envisageable voir même intéressant lui semblait aujourd’hui impensable et même grotesque. Comment est ce qu’une seule seconde avait-il pu penser que du bon ressortirait de ça ? « Ces derniers temps, ça avait atteint un point où elle ne semblait plus pouvoir supporter la situation d’inaction dans laquelle elle nous voyait. Elle a donc cherché, en outrepassant la volonté de Cécil, à faire ce qu’elle considérait bon pour nous… c’est-à-dire à déclencher une guerre avec les vampires. » C’était en ce sens que sa vision et la sienne divergeait. Malgré son aversion pour les vampires, il était persuadé qu’il valait mieux au contraire s’éloigner au maximum de cette communauté enfermée dans le passé et dans la nuit plutôt que de chercher à tout prix à entrer en conflit avec eux.
Sa voix était de plus en plus basse, comme s’il avait peur que quelqu’un puisse entendre leur conversation. Après tout, ce qu’il était en train de raconter, bien que pas tout à fait confidentiel, n’était pas tout à fait le genre de chose à crier sur tous les toits.

« Malgré ses divergences avec Cécil, elle était persuadé que s’il était assassiné par un membre d’une communauté rivale, nous chercherions par tous les moyens à le venger. Elle a donc dans le plus grand secret -je ne pense même pas que ses partisans étaient au courant- monté un plan pour l’éliminer, tout en faisant porter le chapeau à Régina Andropova, qui comme tu le sais est la femme de nul autre que Jaroslav, le roi des vampires. »

Evoquer le nom de la sorcière lui coutait beaucoup et instantanément, le grand loup ressenti une douleur aigue dans l’épaule où était passée la balle d’argent. Depuis qu’il avait appris de la bouche de Thalya la véritable nature de cette femme, beaucoup de questions et de doutes s’étaient infiltrés dans sa tête et tournaient sans cesse, mélangées avec le poison insidieux de Sofia.
Les yeux braqués sur Andreas, il voyait bien qu’il avait désormais toute son attention.


« Sofia a fait fabriquer une baguette identique à celle de la femme Andropov et comptait l’utiliser pour tuer Cécil, faisant ainsi croire que c’était elle qui l’avait éliminé, peut être même sous les ordres de son époux. Oui je sais c’est tordu. J’ignore pourquoi elle n’a pas simplement simulé une attaque de vampires, ça aurait surement été plus simple et plus efficace. Surtout que quand on y pense, même si Régina est la femme de qui on sait, elle est surtout une fondatrice de premier plan, et personnellement je me serai plutôt demandé pourquoi est ce qu’un membre du Conseil des Mages assassine un leader d’une communauté magique. Enfin dans tous les cas, son plan n’a pas fonctionné comme elle le voulait. »

Ecrasant une nouvelle fois son mégot, Khaaleb souffla la fumée par le nez. Puis croisa les bras et pris appui sur la table. Il savait qu’il était en train d’arriver à la partie la plus délicate de son récit, surtout parce que c’était celle sur laquelle il avait le moins d’informations.

« Je ne sais pas exactement à quel niveau ça a foiré, elle était pourtant loin d’être idiote… Mais d’une façon ou d’une autre, Andropov et sa femme ont eu vent de ses projets. Et même si ce sont l’un comme l’autre de vraies pourritures, ils n’ont pas été assez stupides pour garder cette information pour eux. A mon avis, c’est la sorcière qui a interféré, plus pour sauver ses propres miches que pour préserver la communauté de son mari de notre hypothétique soif de vengeance. C’est comme ça que Cécil a été mis au courant de ce qui se montait contre lui. » Il fit une nouvelle pause. « Le jour où Sofia avait prévu de le tuer, il l’attendait. Il voulait lui laisser une dernière chance, une chance de s’expliquer, une chance de revenir. Il était prêt à lui pardonner si elle acceptait de renoncer à ses projets de guerre… mais à mon avis elle avait déjà fait son choix… J’ignore ce qui s’est exactement passé, je te l’ai dit, je n’étais pas présent, mais je sais qu’en désespoir de cause elle l’a attaqué, qu’ils se sont battus, et que dans la bataille un sortilège a ricoché et qu’elle est morte. La police a conclue à de la légitime défense…et c’est ce que c’était, personne ne peut en douter. »

Le ton de sa voix s’était fait plus dur, légèrement plus fort, appuyant sur le mot « personne », comme pour faire comprendre à Andreas que c’était un point sur lequel il ne pouvait pas engager de discussion. Bien sur, les circonstances pouvaient amener toutes sortes d’idées folles, mais lui savait que ça s’était passé exactement comme il l’avait dit à l’instant. Il se souvenait encore trop de l’état dans lequel il avait trouvé la maison de Cécil, l’état dans lequel il l’avait retrouvé lui. Il savait qu’il n’avait jamais prévu de tuer Sofia, il le savait, ou du moins il l’espérait si fort que s’en était devenu une certitude. Et puis Cécil n’aurait pas pu lui mentir, pas à lui, pas sur ça. L’espace d’un instant, il revoyait les lumières rouges et bleus des voitures de police, il revoyait le regard perdu de son ami encore sous le choc de ce qui s’était passé. Il revoyait aussi le corps sans vie de la louve sur la civière. Il revoyait l’agent de la médecine légale refermer la fermeture éclair du sac mortuaire noir sur elle. A ce moment là, il avait vu les yeux de Sofia, encore ouverts et vides, tournés vers lui, comme un dernier regard accusateur. Cette vision le hantait, bien plus que si elle était revenu sous une forme spectrale lui reprocher nuit et jour son inaction. Il dû se faire violence pour la faire disparaitre de son esprit. Après tout, il n’était pas responsable de sa bêtise, ni de sa folie, même si d’une certaine façon il en portait la responsabilité. Il aurait du prévoir, anticiper, il aurait du prêter davantage attention aux bruits qu’il entendait, il aurait du se faire violence et imposer sa présence à Cécil lorsque ce dernier avait décidé de la confronter une dernière fois. Mais en fin de compte et comme toujours, c’était beaucoup de choses à faire pour un seul homme.

De l’autre côté de la table, il sentait Andreas s’agiter. Il savait que cette tragédie montrait une part de l’incapacité du Marrok à gérer une situation comme lui l’entendait, et Khaaleb se sentait soudain fatigué de devoir une fois de plus défendre la politique de son vieil ami. Pourtant il le fallait, et il devait tout faire pour éviter que le cas Sofia ne donne de mauvaises idées aux autres loups et ne se reproduise.

« Andreas, je sais ce que tu penses, je sais ce que tu cherches à faire et à me faire dire. Mais quoi que tu penses, dans cette affaire, la seule responsable, c’est Sofia et sa folie. Sa folie de croire qu’elle seule savait ce qui était juste, que seul un conflit avec les vampires pouvait nous sortir de tous nos problèmes. La vérité c’est que c’est cette folie qui l’a tué. Tu peux penser ce que tu veux, tu peux me dire que je me voile la face, et tu as sans doute raison, mais Andreas, toi-même tu sais bien que cette folie nous aurait menés à la ruine. On peut dire ce qu’on veut, on peut jouer des muscles et sortir les crocs, mais soyons réalistes toi et moi deux minutes… nous ne serions jamais sorti intact de cet affrontement. »

Il savait qu’en le prenant ainsi à parti, il l’empêchait d’aller contre son sens. Plus le temps passait, et plus Khaaleb en avait assez de voir les loups reporter en permanence la faute sur le Marrok. C’était le cas partout et pour toutes les communautés, le peuple n’était jamais satisfait des actions de son leader, le jugeant trop mou, trop agressif, trop préoccupé par ça ou par ça, comme si c’était dans les mains du dirigeant que se trouvait toutes les réponses, toutes les solutions. De plus en plus, le sorcier n’était pus convaincu par ce fonctionnement.

« Ecoutes, je connais ton point de vue sur le Marrok. Il a ses tords, comme j’ai les miens aussi dans cette histoire, mais tu sais aussi bien que moi que ce qui compte le plus aujourd’hui, ce n’est plus la personne qui nous dirige ni comment elle le fait. Ce qui est important, c’est ce que nous décidons de faire, ce que nous décidons d’œuvrer pour le bien de notre communauté, pour le futur de nos enfants. Je suis certain que tu ne veux pas léguer à tes fils un monde où tout se résume à la guerre comme unique option face à l’adversité. »

Au fond de lui, il entendait une petite voix pousser un soupir et le traiter une fois de plus d’idéaliste. Mais après tout, oui, peut être bien que c’était ce qu’il était, alors pourquoi aller à l’encontre de ça ? Il en fallait bien dans un monde de fou comme le leur.


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