if it's the end of our world last party
A l’heure actuelle, Anton Fraser n’avait plus besoin d’utiliser la magie pour réparer les quelques vases qui se trouvaient chez lui. En effet, ces derniers n’étaient plus détruits au fur et à mesure. Ils avaient été détruits par Ilaria, une très bonne amie du jeune homme. Très bonne amie oui … Bon, il y avait peut-être autre chose mais ce n’était pas cela qui était au centre des préoccupations en ce moment. Déjà, il se souvenait parfaitement de ce qui avait mené Ilaria à détruire les vases. Il l’avait laissée faire, sachant qu’elle avait besoin d’extérioriser sa colère. Une mère enlevée et elle mise de côté. Dans un sens, c’était mieux qu’elle n’ait pas assisté à ce qu’il s’était passé pour délivrer sa mère, elle n’avait pas eu le risque d’être blessée. D’un autre côté, l’avoir mise de côté de la sorte … Bref. Il avait fallu quand même se rendre à l’hôpital au chevet de son frère : Camille. Petit en taille mais pas en âge par rapport à Ilaria. Anton s’était donc retrouvé dans cette chambre d’hôpital et avait donc rencontré Camille. Drôle de phénomène que celui-là. De l’humour il en avait oui mais il n’en restait pas moins un phénomène difficile à saisir. Ah si, il avait un gros souci avec les chats. Pauvres chats … Mais le jeune homme s’était montré des plus sympathiques avec le gamin. Ilaria avait beau l’avertir sur le langage, Anton trouvait qu’il s’exprimait avec une facilité déconcertante bien qu’avec parfois une manière assez enfantine. Tout se passait très bien jusqu’à ce que l’oncle d’Ilaria, Richard, débarque. Le Fraser n’avait guère manqué de remarquer qu’il y eut une différence très claire dans sa façon de parler. Limite, Anton se disait que ce Richard ne devait pas vraiment l’apprécier. Voir pas du tout. Une première impression alors qu’ils n’avaient échangés aucun mot. Juger sans connaitre une personne, sans lui avoir une seule fois parler, c’est jamais très poli. Anton n’avait pas réagi au comportement de Richard, il avait fait comme si de rien n’était. C’était pas son genre de réagir à de telles choses et puis ce n’était ni le lieu ni le moment. Laisser couler avait été la meilleure solution. De retour chez lui, toujours accompagné d’Ilaria, il l’avait laissé s’installer dans le canapé de cuir et elle y était depuis quelques heures à présent. Muette. Il n’avait pas cherché à la faire parler, il préférait attendre qu’elle fasse le premier pas. Ce qu’elle finit par faire. «
Je suis désolée Anton si tu savais... » Oui, il le savait. Il avait entendu tout ce qu’elle pensait depuis qu’ils étaient rentrés. Ca ne pouvait pas lui échapper. «
Tu n’as pas à t’excuser. Tu n’y es pour rien. » dit-il doucement. Y’avait pas eu mort d’homme, ni rien donc voilà nullement besoin d’excuses. «
Il a tord tu sais. Tu n'es pas comme lui. » Elle parlait de son père. Anton ne savait de Jaro que ce qu’Ilaria lui disait. Il ne cherchait pas à se renseigner plus que cela. Il préférait se faire sa propre opinion que d’aller lire des choses ou de poser des questions à des personnes extérieures. Il observa la jeune femme se lever et s’approcher de lui. Spontanément, il ouvrit les bras lorsqu’elle vint se blottir. Il la serra contre lui tendrement, essayant sans dire mot de la rassurer de la sorte, par ce simple geste. «
Pourquoi es-tu resté ? Mon oncle aurait pu te faire du mal. » Oui, pourquoi ? Au fond, il connaissait déjà la réponse. Bien qu’il s’agissait de la famille d’Ilaria, il n’avait jamais prévu, eut l’intention de la laisser seule. Pour toute réponse, avant de dire quelque chose, Anton se contenta d’hausser les épaules. «
Je n’allais pas te laisser seule quand même. Tu avais besoin de soutien pour ce que tu traverses. Et tu sais que je serai toujours là pour toi. Ca n’est pas près de changer et ce n’est pas ton oncle qui changera cela. Il en faut beaucoup plus pour me faire fuir. J’ai l’air peut-être frêle mais ce n’est qu’une impression. L’apparence que je donne ne compte pas toujours. Je doute en plus que tu l’aurais laissé me faire le moindre mal. » Il pencha la tête et lui donna un simple mais doux baiser sur le front.