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 love me, hate me Say what you want about me ▬ papa ♥

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MessageSujet: love me, hate me Say what you want about me ▬ papa ♥   love me, hate me Say what you want about me ▬ papa ♥ Empty12.01.17 22:08

J'avais passé la journée à l'Orphelinat. J'avais donné principalement des cours d'histoire et d'anglais aux jeunes orphelins. Je me sentais toujours mieux quand je passais du temps avec eux. Je souriais un peu alors que je sortais de l'Orphelinat à la fin de ma journée. Je marchais tranquillement dans les rues jusqu'à ce que j'entende des bruits de pas derrière moi. Je restais sereine jusqu'à ce qu'on m'attrape le bras. Je me retournais et prenais mon air de sainte nitouche sauf que je déchantais quand je vis le regard des trois hommes qui étaient là.

« T'es la fille des vampires n'est-ce pas ? Celle qui veut sauver les enfants. »
« Je serais vous je ne ferais pas cela. »
« Mais tu n'es pas nous pétasse... »
« Qu'est-ce que vous me voulez ! »
« Oh à toi pas grand chose. On veut juste faire souffrir ton père et tu es un bon moyen. Il ne viendra pas te sauver petite. Tu es seule. »

Et le premier coup parti. Ce n'était pas la première fois que j'avais des soucis à cause de mon nom mais je n'avais jamais eu autant de problèmes qu'à ce moment là. Je reçus plusieurs coups et je n'arrivais pas à attraper ma baguette pour me défendre. Plusieurs coups fusèrent dans mes côtes et mes jambes. Je ne savais pas jusqu'où ils iraient mais je ne comptais pas le savoir. Dès que je pus me saisir de ma baguette, je leur jetais un sort avant de me réfugier dans l'Orphelinat.

Je restais assise contre le mur de l'entrée pendant quelques minutes peut être même des heures. Je me repassais la scène. L'on m'avait attaqué pour mon nom, pour faire du mal à mon père. J'avais toujours été à l'abri tant que je ne sortais que du manoir mais maintenant je voulais vivre, je voulais m'investir dans ce monde et je comprenais que je n'étais rien d'autre que la fille des vampires, une fille que l'on veut abattre pour faire du mal. Mais ils ne savent pas que mon père m'oubliera si je meurs. Ils ne savent pas qu'il ne viendra pas me sauver ni ne me vengera. Je ne suis rien. Pourquoi m'accorder autant d'importance ?

Après avoir réussi un peu à rassembler mon esprit, je me décidais à partir. Je me relevais et je sentais une vive douleur dans mes côtes. J'avais en plus du mal à respirer. Je soupirais un peu avant de sortir de l'Orphelinat et de transplaner jusqu'au manoir. Cela me ferait moins de mal de transplaner que de marcher comme je le faisais habituellement. Je passais la porte rapidement. Je ne voulais pas rester dehors. J'avais froid et j'avais besoin de me réchauffer.

J'étais au plus mal et je ne me sentais pas d'affronter quelqu'un et encore moins ma mère et mon père. Je savais qu'ils me demanderaient des explications et je n'avais pas envie de leur en fournir. J'étais déjà bien assez mal comme cela. J'avais toujours cette marque sur ma pommette droite. J'avais même du sang qui avait coulé à cet endroit. Je me sentais vraiment mal d'avoir été aussi faible et nulle. Je n'avais pas pu me défendre et... J'avais froid. Tellement froid. Je prenais une grande inspiration avant de faire les cents pas dans ma chambre. Je n'arrivais pas à rester en place. J'avais mal dans les côtes et j'aurais certainement des bleus partout sur le corps. Alors que mes jambes ne me tenaient plus je tombais au sol et je m'effondrais. Je pleurais tout simplement n'arrivant pas à arrêter le flot de larmes se déversant de mes yeux. Je n'entendais même pas qu'on entrait dans ma chambre et je ne sentais même pas qu'on me touchait ou qu'on me déplaçait je ne savais pas vraiment. Je reconnus simplement les traits de son visage.

« Papa ? »

C'était la première fois depuis des années que je l'appelais papa. Depuis quelques années je l'appelais père. Je ne savais pas pourquoi j'avais changé mon appellation au fond peut être que je lui en voulais de ne pas être mon vrai père. J'avais tellement l'impression de n'être qu'un échec aux yeux de tous et encore plus depuis cette après midi. J'offrais un bien maigre spectacle à mon père. J'avais le visage ravageait par les larmes mais surtout par mon maquillage qui avait coulé. J'avais aussi ce sang caillé sur mes joues. Je posais ma tête sur son épaule en continuant à pleurer, ne trouvant pas la force de me calmer tout de suite.

« J'ai froid. »
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Jaroslav E. Andropov
Jaroslav E. Andropov

ϟ Messages : 149 ϟ Date d'inscription : 22/05/2015 ϟ Disponibilité RP : Souvent ϟ Célébrité : Alexander Skarsgard ϟ Crédits : PresleyCash

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MessageSujet: Re: love me, hate me Say what you want about me ▬ papa ♥   love me, hate me Say what you want about me ▬ papa ♥ Empty16.01.17 18:43

Ily & Jaroslav

Becoming more and more human



La nuit tombait tout doucement sur Boston. Jaroslav s'était déjà rendu dans son bureau malgré les dernières lueurs du soleil qui se couchait lentement. Beaucoup de dossiers ne pouvaient en effet pas vraiment attendre. Et puis, son manoir avait été doté des meilleures protection des Etats-Unis contre la lumière qui le brûlait lui et les siens.
La tête plongé dans son agenda, il passait en revue ses entretiens de la nuit à venir lorsqu'il sentit l'odeur de sa fille rentrer dans la maison. Ce parfum était savoureusement mélangé à celui du sang de sa fille adoptive. Intrigué plus qu'inquiet (l'odeur n'était pas abondante et signifiait que sa vie n'était pas en danger), il sorti de la pièce et accéléra l'allure pour aller se saisir d'un kit de premiers secours.
Le monarque passa d'abord sa tête dans l’entrebâillement de la porte avant de décider d'entrer dans la chambre d'Ilaria sans en avoir été invité. La jeune femme en effet, était prostrée à terre et sanglotait doucement, comme si tout le poids du monde se trouvait sur ses épaules.

Depuis vingt-et-un ans, le Roi des vampires avait observé ce bébé grandir et devenir peu à peu capable de penser par lui-même. Petite enfant par la suite, il avait eu quelques soucis avec son lieutenant : le monarque n'était pas sans savoir à quel point Camille était jaloux et pouvait parfois se montrer cruel envers elle, chose qu'il avait pourtant formellement interdit lors de son union avec Régina.
Malheureusement, les problèmes ne s'arrêtaient pas là. Soucieux de lui accorder tout ce qu'elle désirait, il avait, de concert avec son épouse, accordé qu'elle s'engage dans les orphelinats de la région. Jaroslav n'était pourtant pas un sot et, depuis qu'elle avait l'âge de sortir du domaine, Ilaria était constamment suivi par un homme relié à sa cause. A distance. Car si son nom avait fait d'elle autre chose qu'une bâtarde, il savait également que s'appeler Andropova était une tentation pour les crétins ne pouvant pas atteindre l'éternité du vampire. Ces idiots aimaient donc s'en prendre à sa fille humaine. Logique imparable. Andropov regrettait toujours que ce garde du corps ne puisse être un vampire capable de tuer quiconque l'approchant d'un peu trop près. Cependant, les rayons du soleil empêchait tout ça.

Lorsqu'elle comprit qu'elle n'était plus seule alors qu'il la soulevait délicatement, son regard perdu se fixa sur son visage pâle et elle l'appela "Papa". Ca faisait quelques années qu'elle ne l'avait plus nommé de la sorte. Désormais, sans vraiment savoir pourquoi, elle l'appelait plutôt "Père" et Jaroslav, imprégné de la noblesse de ses fonctions, avait laissé faire, surtout en public.
Le roi des vampires n'avait rien d'un sentimental. Ce n'était simplement pas dans sa nature. Mais depuis que cet être devant lui lui avait été présenté, depuis qu'elle lui avait saisit le doigts, confiante dans le fait que la créature dangereuse qu'il était ne l'attaquerait jamais, il s'était profondément attaché à l'enfant. Certes, il n'était pas un "papa poule", il veillait juste sur elle en l'observant grandir avec nostalgie.
La voir quitter ce monde, bien vite après sa mère allait être difficile pour le monarque. Il allait certainement se retrouver une nouvelle épouse à présent qu'il s'était habitué à ce confort, mais ces deux là, ses premières humaines, allaient lui manquer, il ne pouvait pas le nier.
La possibilité de les transformer une nuit était présente depuis quelques temps déjà dans son esprit. Il serait beaucoup plus tranquille de les savoir enfin débarrasser de la fragilité humaine.
Aujourd'hui, il semblait que sa fille en avait encore fait les frais et il se promit à punir sévèrement cet énième garde du corps qu'il avait secrètement engagé. Un incapable. Il semblerait que les meilleurs d'entre eux ne voulait pas de ce job ennuyeux et le monarque était condamné à prendre parmi ceux qui restait : des jeunots inexpérimentés qui avaient déjà plusieurs fois dû être remplacés.

La jeune fille avait un grand besoin d'affection que Régina n'avait pas aussi désespérément besoin. Son épouse avait en effet bien plus confiance en elle que sa progéniture. Ilaria avait grandi malgré tous leurs efforts, sans jamais se sentir à sa place. Du moins, c'est ce que Jaroslav pensait.
Celle-ci plongea d'ailleurs immédiatement son visage sur son épaule et le Roi écarta ses bras pour l'y accueillir. Mais lorsqu'elle lui murmura qu'elle avait froid, Jaroslav brisa l'étreinte et très vite, l'amena dans son propre bureau où il y alluma un feu.
La posant ensuite sur un confortable fauteuil - le sien - qu'il plaça près du foyer, il s'empara d'une chaise pour enfin lui demander, le visage impassible.

-Que s'est-il passé ? Demanda-t-il en sortant un coton et du désinfectant pour nettoyer le sang de sa pommette gonflée.

© Chieuze

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MessageSujet: Re: love me, hate me Say what you want about me ▬ papa ♥   love me, hate me Say what you want about me ▬ papa ♥ Empty18.01.17 21:10

Les bras de mon père avaient toujours su me réconforter. Si je pensais que Jaroslav ne savait pas comment faire avec moi force était de constater qu’il se débrouillait très bien. Je m’étais toujours sentie en sécurité avec lui et c’est la raison pour laquelle je m’étais accrochée à son cou. J’occultais simplement parfois que la peau de mon père était aussi froide que de la glace et je me plaignais rapidement de ce dernier. Il me détacha à lui et alors que j’avais enfin arrêté de pleurer, je me sentais tout à coup comme une enfant qu’on aurait pris en faute. Moi qui voulais apparaitre toujours comme étant la meilleure je descendais sûrement dans l’estime de mon père. Il me conduisit à son bureau rapidement et alluma un feu dans le but de me réchauffer. Si je n’avais pas été aussi fatiguée, je me serais carrément assise sur le sol au plus proche de la cheminée.

« Que s'est-il passé ? »

Je baissais la tête alors que je m'enfonçais dans le fauteuil profitant de la chaleur qui s'en dégageait. Je laissais mon père déposer la compresse sur ma joue non sans une grimace. Je n'avais jamais aimé qu'on me soigne et ce n'était pas demain la veille que j'aimerais ça. J’essayais toujours de cacher mes blessures à mes parents mais quand il y avait du sang mon père était toujours le premier au courant. Parfois je le maudissais d’être un vampire. Je ne pouvais jamais rien faire sans qu’il ne soit au courant mais d’un autre côté j’étais heureuse qu’il soit aussi prévenant avec moi. Je redressais la tête quand il me demanda de lui expliquer la situation.

« Tu ne vas pas être content. »

J'avais dit cela dans un souffle.

« Ils m'ont eu par surprise. »

C’était la pure vérité. J’avais tellement honte de lui avouer cela.

« Je leur ai dit que ça ne servait à rien que tu t'en ficherais. J'ai cru que ça marcherait... »

Mais bien sur cela n’avait pas du tout fonctionnait. Je pensais même que mes agresseurs savaient pertinemment que ce n’était qu’une ruse de ma part. Après tout, je portais le nom de mon père et même si Jaroslav n’était pas connu pour être quelqu’un de tendre on avait toujours de la tendresse pour ses enfants. Même le roi Henri VIII en avait eu alors…

« On peut éviter d'en parler à maman, elle va encore en faire un plat ? »

Ma mère était très protectrice et je savais que père ferait le nécessaire pour que mes agresseurs soient punis donc il n’y avait pas de raison pour qu’elle soit tenue au courant de cette histoire. Surtout qu’elle allait vouloir me faire examiner par des médecins et elle verrait que j’ai mal aux côtes. Non ce n’était vraiment pas une bonne idée que ma mère sache que j’ai été agressée.

« J'aurai aimé arriver à rentrer dans les esprits et les détruire de l'intérieur. »

Mon visage s’était fermé et mes dents se serraient. Si seulement je n’avais pas été tant dans la surprise j’aurai pu rentrer dans leur esprit et leur faire du mal. Ils seraient devenus des pantins pour moi. Un léger sourire en coin apparut sur mes lèvres alors que j’observais le feu. La legilimancie était un art et même si je m’approchais dangereusement de l’excellence je n’avais pas encore atteint le meilleur niveau. Mes yeux se posèrent sur le visage de mon père. Je donnerai tout pour savoir ce qu’il pensait à ce moment précis mais je m’étais toujours jurée de ne pas l’utiliser sur un membre de ma famille.

« Quand tu les auras attrapés tu pourras me les laisser. »

Je plantais mon regard dans le sien. C’était bien la première fois que je demandais à mon père ce genre de service. Vivre au milieu des vampires déteignait visiblement.
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Jaroslav E. Andropov
Jaroslav E. Andropov

ϟ Messages : 149 ϟ Date d'inscription : 22/05/2015 ϟ Disponibilité RP : Souvent ϟ Célébrité : Alexander Skarsgard ϟ Crédits : PresleyCash

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MessageSujet: Re: love me, hate me Say what you want about me ▬ papa ♥   love me, hate me Say what you want about me ▬ papa ♥ Empty22.01.17 22:17

Ily & Jaroslav

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La petite grimace qu'elle fit - et qui était plutôt le lot quotidien de Régina plutôt que le sien - n'avait pas changé depuis son enfance. Elle n'aimait pas qu'on la soigne, elle avait toujours voulu paraître plus grande et forte que son âge. Peut-être était-ce dû au fait qu'elle était entourée de vampire ayant une éternité d'expérience.
En tout cas, les moments seul à seul entre Jaroslav et elle ne se comptait plus que sur les doigts de la main. Enfant, le monarque aimait beaucoup jouer avec elle. Il aimait l'observer, la couver du regard protecteur.  Mais plus elle grandissait, plus ces moments de connexion avec elle étaient devenus plus rares sans qu'il ne sache réellement pourquoi. Pendant quelques mois, il avait cru que c'était parce qu'elle le voyait comme le monstre sanguinaire qu'il était et...qu'il ne cachait pas encore tout à fait. Qu'il lui faisait peur. Et le croire l'avait rendu si faiblement proche des humains qu'il avait éloigné cette idée et n'avait plus voulu chercher à connaitre ce fameux pourquoi.
En réalité, la petite fille ne faisait que de se transformer en une jeune femme.

Immobile comme une statue, Jaroslav fixait Ilaria sans ciller, attendant qu'elle termine.

-Est-ce qu'il t'ont violé ?

Les mots étaient dit de manière crue mais le monarque voulait savoir si sa fille avait perdu son honneur et s'il devait dès lors décimer toute la famille et les amis de chacun de ses agresseurs ou s'il devait simplement les écraser contre un mur eux seuls, et seulement eux.  
Sa fille pourtant hocha négativement la tête.
Bien.
Bien.
Même si les envies de meurtres étaient toujours très présents dans son corps et que des visions cruelles et abjectes des siens violant à leur tour ces crétins d'humains qui avaient osé s'en prendre à sa fille, son visage restait toujours aussi impénétrable.

-Ta mère verra ta pommette...Ou simplement le fait qu'il s'est passé quelque chose.

Croyait-elle vraiment qu'une maman poule comme elle n'allait s’apercevoir de rien ? Même si elle utilisait un sortilège de guérison rapide pour couvrir tout ça, Régina avait comme un sixième sens lorsqu'il s'agissait d'Ilaria. Lorsque ça concernait son enfant, elle pouvait le sentir de l'autre côté du monde. Elle la connaissait mieux que quiconque. Lui mentir serait stupide et il espérait que sa fille n'allait pas devenir une pimbêche sans cerveau.
Après tout, si son épouse n'avait rien d'une stupide humaine, le père biologique par contre... Un vrai crétin imbu de sa petite personne voilà tout.

Mais Ily n'avait rien d'une simple esprit. Si sa condition d'humaine l'obligeait à être bien trop faible aux yeux d'un père vampire, elle avait également en elle de la force à revendre.
Jaroslav savait qu'une fois sa peur de décevoir résolu, qu'une fois capable de s'accepter véritablement comme la personne qu'elle était, elle deviendrait une femme puissante et respectée non comme la fille du monarque mais comme une personne à part.
D'ailleurs, elle montrait ce côté vengeur en appuyant sur le fait qu'elle aurait voulu les "détruire de l'intérieur". Jamais elle n'avait autant ressembler à sa mère qu'à cet instant, l'ombre des flammes de la cheminées se reflétant sur son visage gonflée des coups et ses yeux rougis par les larmes.
Elle planta son regard dans le sien et lui fit une demande: les ramener à elle lorsqu'il les aura rattrapé.

-Il n'en est pas question.

Il ne voulait certainement pas blesser son estime mais le vampire n'était pas sur qu'elle puisse supporter d'être face à ses agresseurs. Et plus encore, de leur faire du mal comme elle le désirait. Aux yeux de Jaroslav, elle était encore bien innocente et au fond, il voulait un peu préserver ça.

-Ne pense pas une seule seconde que tu ne seras pas vengée. Tu le seras correctement. Tu es ma fille, princesse de ma communauté. Mais tu es encore trop jeune pour faire face à ce genre de choses.  

Qu'est-ce qu'était une vingtaine d'années pour lui ? Un clignement de paupière tout au plus. Elle n'était encore qu'une enfant sans grande expérience. Son envie d'en découdre résultait certainement de son envie d'être à la hauteur des siens. Mais comment le pouvait-elle en étant qu'une humaine ?


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MessageSujet: Re: love me, hate me Say what you want about me ▬ papa ♥   love me, hate me Say what you want about me ▬ papa ♥ Empty23.01.17 21:20

La situation était compliquée surtout que j'avais envie de lui montrer à quel point je pouvais être forte mais visiblement je n'avais pas réussi à lui montrer que je pouvais l'être à mon grand désespoir.

« Est-ce qu'il t'ont violé ? »

Je faisais un signe négatif de la tête. J'aurai du me douter qu'il me poserait cette question et je ne lui en voulais pas de me la poser. Je comprenais qu'il avait peur pour moi et moi même je m'étais demandée jusqu'où ils auraient pu aller pour faire du mal à mon père. Je soupirais un peu après lui avoir dit que je ne voulais pas qu'il parle de ce qu'il s'était passé à ma mère.

« Ta mère verra ta pommette...Ou simplement le fait qu'il s'est passé quelque chose. »

Il était vrai que maman avait un sixième sens me concernant. Parfois je me demandais si elle ne me suivait pas tout le temps. Enfin j'avais toujours l'impression d'être épiée sans pouvoir être moi tout simplement. Un exemple tout bête mais je n'avais jamais ramené un garçon à la maison parce qu'il serait passé par la fenêtre en moins de temps qu'il ne faut pour le dire.

« Ce n'est pas faux mais elle va encore s'inquiéter plus et elle va vouloir me coller un garde du corps... »

Déjà que mon père m'en avait collé un. S'il pensait que je ne le savais pas il avait tord. Bon après c'était assez facile à savoir à cause de mon don. J'avais lu dans l'esprit de mon garde du corps donc je savais qui il était. D'ailleurs, il allait passer un sale quart d'heure à mon avis.

« Il n'en est pas question. »

Je m'en doutais. Je m'en doutais. Je serrais les dents et je fronçais les sourcils. Je détestais qu'on me dise non et il venait de la faire. Je n'étais pas une enfant gâtée qui ne supportait pas qu'on lui interdise des choses. Je savais que mon père ne laisserait pas mon agression impunie mais je déplorais qu'il ne veuille pas m'inclure à sa vendetta.

« Ne pense pas une seule seconde que tu ne seras pas vengée. Tu le seras correctement. Tu es ma fille, princesse de ma communauté. Mais tu es encore trop jeune pour faire face à ce genre de choses. »

J'ai vingt et un ans. Je suis encore jeune oui mais légalement je suis capable de prendre mes décisions toute seule... Enfin, il faudrait que je convainc mon père sauf que ça ne serait pas facile. J'avais toujours l'impression d'être la petite fille de cinq ans qui avait été pleuré dans son bureau une nuit parce que maman me manquait. J'avais toujours l'impression d'être cette petite fille qu'il avait pris dans ses bras et que j'avais serré tellement fort que j'aurai pu m'en briser les os. L'amour que j'éprouvais pour mon père est inconditionnel bien que j'aimerais qu'il me fasse plus confiance quant à mes décisions.

« Je ne suis plus trop jeune. »

Je soupirais un peu alors que je m'étirais un peu comme un chat. Fermant les yeux une seconde j'essayais de trouver les bons mots qui pourraient le convaincre.

« Je respecte ton choix papa mais je ne suis plus une petite fille. J'ai encore à apprendre mais je peux me défendre ou du moins me venger ! Je... »

J'en avais marre de n'être qu'une enfant. Oui je n'avais pas su me défendre ce soir là mais j'étais une femme qui apprenait de ses erreurs et maintenant c'est baguette en main que je me baladerais dans Boston. Je n'ai pas peur de prendre des coups parce que je sais que je me relèverais tout le temps. Je me redressais dans le fauteuil de mon père, dos droit, mon regard se plantant dans ce lui de mon père. Si je pouvais paraître faible quelques instants je pouvais aussi me montrer conquérante et même si je savais que je ne pourrais pas le convaincre je pouvais au moins essayer.

« Penses-tu qu'une personne faible serait capable de pratiquer la legilimancie ? »

Mon regard n'avait pas quitté ses yeux sauf à cet instant. Il était dur pour moi de me confier sur ce sujet alors que je ne le maîtrisais pas totalement. Malgré tout je voulais qu'il comprenne que je n'étais pas que la petite fille fragile. Je voulais qu'il me les amène et qu'il assiste à ce que je leur ferai.

« Amène les moi et je te montrerais de quoi je suis capable. »

Ma voix était sans appel car c'était bien plus qu'une promesse que je venais de lui faire.
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Jaroslav E. Andropov
Jaroslav E. Andropov

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MessageSujet: Re: love me, hate me Say what you want about me ▬ papa ♥   love me, hate me Say what you want about me ▬ papa ♥ Empty24.01.17 15:55

Ily & Jaroslav

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Le soulagement qui l'étreignit lorsqu'elle lui confirma qu'elle n'avait pas été violé fut plus fort que prévu bien que Jaroslav ne laissa rien paraitre sur son visage pâle.
L'observant se plaindre du fait que sa mère allait lui coller un garde du corps, il fronça les sourcils.

-Ca ne serait pas plus mal. Comprendre que tu as besoin de protection prouverait ta maturité.

Le Roi des vampires avait toujours dit les choses tels qu'elles étaient à sa fille. Il était franc et au vue de son cours passage sur terre, il préférait ne jamais tourner autour du pot avec elle.
Il n'avait aucune idée si Ily était au courant qu'elle en avait déjà eu plus d'un au cours de ces quelques années. Et pour tout dire, qu'elle le sache ou pas ne lui faisait ni chaud ni froid. Ce n'était pas quelque chose de négociable pour lui et peut-être que son épouse parviendrait à trouver des hommes plus qualifiés que les merdeux qu'il avait déniché. Peut-être devait-il se mettre à les tuer plutôt qu'à les renvoyer. Ca calmerait les crétins qui ne prennent pas ce job au sérieux.
Songeant sérieusement à l'idée, il regardait en même temps le visage de sa fille se renfrogner alors qu'il lui refusait l'autorisation d'être celle qui fera payer ses agresseurs.

-Si tu respectais mon choix jeune fille, tu n'argumenterais plus sur le sujet, déclara-t-il calmement.

Ou que puisse se diriger cette conversation, Jaroslav allait rester sur ses principes : non elle n'était pas la bonne personne pour punir ses bourreaux. Elle était trop jeune malgré sa petite bouille tentant de lui prouver le contraire.
Ce qu'elle lui avoua pourtant juste après le prit, il est vrai, par surprise. Legilimens, Ily ?

-Qui te l'a appris ? Demanda-t-il.

Régina n'était certainement pas au courant sinon, elle lui en aurait parlé. Jaroslav lui, plongeant son regard dans le sien, se demanda un instant si elle avait déjà lu dans leur esprit.
En sachant tous les rebondissements des indices parsemés au fil des années sur l'identité de son père biologique, il en déduisit que non. A moins qu'elle ne maîtrise cette magie depuis peu ?
Qu'importe, ça n'impressionnait pas tellement le monarque. Elle pouvait très bien lire dans son esprit, s'il ne montrait pas tout, ce n'était pas parce qu'il voulait le cacher.
Et puis, les années d'expérience lui avait donné le talent de pouvoir lire une personne assez facilement. Etre vampire avait pas mal d'avantages.

-Que tu pratiques la legilimancie ne change rien Ilaria. Je maintiens que tu ne te retrouveras plus jamais face à ceux qui t'ont fait du mal.

Un plus fin psychologue l'aurait peut-être félicité. Voir encouragé. Mais cela contrecarrait alors avec sa décision de ne pas lui accorder ce qu'elle désirait.
Ne la quittant pas du regard, il attendait sa réaction. Il était étrange d'avoir des humains depuis vingt ans auprès de lui et sa cour. Mais une jeune fille adolescente représentait le double d'émotions qu'une adulte telle que Régina. Elle  débordait de sentiments, d'envie, de frustration, de joie et de tristesse intenses.
C'était très intéressant à observer mais il avait hâte que ses pulsions se calment. Il avait déjà un petit lieutenant excessif à son service pour l'éternité, il n'avait pas besoin d'une boule d'énergie non maitrisée en plus dans son entourage.

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MessageSujet: Re: love me, hate me Say what you want about me ▬ papa ♥   love me, hate me Say what you want about me ▬ papa ♥ Empty25.01.17 23:57

Être prise pour une enfant ne m'aidait pas que ça soit de la part de mon père ou de la part de ma mère et si je me plaignais auprès de mon père force était de constater qu'ils faisaient front contre moi.

« Ca ne serait pas plus mal. Comprendre que tu as besoin de protection prouverait ta maturité. »

Finalement je préférais quand on ne parlait pas avec mon père. Je l'aimais plus que de raison mais parfois j'avais juste envie de lui tordre le cou comme maintenant.

« Être considérée autrement que comme une gamine m'aiderait à m'élever. »

Je n'avais pas pu m'empêcher de lui répondre un peu sèchement. Je détestais qu'il me prenne pour une enfant et il ne faisait que cela. Je comprenais qu'il veuille me protéger mais il y avait aussi des moments où il devait me faire confiance hors il ne me faisait jamais confiance.

« Si tu respectais mon choix jeune fille, tu n'argumenterais plus sur le sujet,. »

Je serrais les dents et je détournais mon regard. Il avait toujours les mots pour me blesser pour me rabaisser même. C'était affolant de voir que malgré les années qu'il avait traversé il ne savait toujours pas parler aux humains.

« Qui te l'a appris ? »

Je décidais de répondre à mon père sans lui donner le nom de mon ancien professeur. Je ne voulais pas que mon père décide de le tuer ou je ne sais pas quoi d'autre. Surtout que bon il doit être vieux maintenant mon ancien professeur donc il n'a plus aucune valeur.

« J'ai eu les bases par un maître de legilimancie il y a six ans. J'ai suivi ses cours deux ans. Depuis je me débrouille. »

J'avais plus appris toute seule qu'avec mon ancien professeur. J'avais vraiment développé mon don seule et je pensais vraiment qu'il serait un peu surpris et peut être même fière de moi. Je prenais mes rêves pour une réalité visiblement.

« Que tu pratiques la legilimancie ne change rien Ilaria. Je maintiens que tu ne te retrouveras plus jamais face à ceux qui t'ont fait du mal. »

Comment être rabaissé en deux secondes. Je me sentais tellement mal à cet instant mais je ne montrais rien. Il ne verrait rien parce que je savais aussi cacher mes émotions. Je plantais juste mon regard dans le sien et je dis le plus simplement du monde :

« Aux ordres de mon roi. »

Cela me faisait mal de constater que quoi que je fasse rien n'était assez bon pour lui. Je n'aurais jamais aucune reconnaissance et même si je suivais les conseils de mon ancien professeur force était de constater que je n'aurais jamais aucune valeur à ses yeux. Je soupirais un peu et dans un sourire je dis à mon père :

« Vois le bon côté des choses Papa dans quelque temps tu n'auras plus à me protéger. »

Dans quoi soixante dix ans je serais morte et il sera libre de ne plus me protéger de ne plus me prendre pour une enfant car même si je pouvais avoir encore quelques fois des attitudes d'enfant, j'avais grandi et je pouvais faire mes choix moi même. Comment vouloir que je m'en sorte si on ne me donnait pas ma chance de faire mes preuves ?

« Richard avait tord. Je n'ai pas l'étoffe d'une reine ni même. »

Je levais un peu les yeux au ciel avant de me sortir du fauteuil et de faire quelques pas dans le bureau de mon père. Je contrôlais chacun de mes mouvements contrairement à tout à l'heure où je n'étais plus que l'ombre de moi même. Je sentais mes dents se serrer et mes poings aussi. Je ne pouvais pas aller contre l'avis de mon père et de mon roi. Richard m'avait appris à ne jamais discuter une décision de son souverain.

« M'autorises-tu à me retirer mon roi ? »

Qu'il dise oui que je puisse aller me reposer et oublier ce fiasco. Moi qui pensait avoir enfin de quoi impressionner mon père. Quelle idiote, je ne serai jamais à sa hauteur.
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Jaroslav E. Andropov
Jaroslav E. Andropov

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MessageSujet: Re: love me, hate me Say what you want about me ▬ papa ♥   love me, hate me Say what you want about me ▬ papa ♥ Empty26.01.17 13:02

Ily & Jaroslav

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Sa petite fille lui répliqua sèchement qu'il serait plus facile pour elle de s'élever s'il ne la prenait pas toujours pour une gamine.

-Je ne te prends pas pour une gamine Ilaria. Mais pour une humaine.

Il avait choisi de ne pas dire "jeune humaine". Elle allait d'office prendre de nouveau la mouche et c'était exaspérant de pas se faire comprendre.
C'était assez frustrant que sa propre fille ne puisse faire la distinction entre les deux. Il l'avait certainement trop habituée à vivre parmi sa communauté, ce qui compliquait sa compréhension globale des choses qu'il voulait lui dire.  

La conversation dévia ensuite sur la legilimancie. Cette ancienne magie dont 'Ily avait débuté l'apprentissage voilà six ans, sans qu'il ne soit au courant !
Comment était-ce possible qu'elle ait pu lui cacher ça pendant si longtemps ?
Il fit un parallèle avec Régina qui lui avait caché l'identité de son père biologique pendant des années. Telle mère telle fille ainsi. Ne pas être en possession de toutes les informations pour le Roi qu'il était était assez... illogique.
Il ne laissa tout de fois rien paraître, comme à son habitude et hocha sa tête en signe d'approbation lorsqu'elle finit par lui obéir et accepter l'idée qu'elle ne reverrait plus jamais ses agresseurs.

Son ton était railleur, d'ailleurs, c'est prochaines paroles furent plus que sarcastiques. Toujours aussi calme, il l'observait débiter ce qu'elle avait sur le coeur avant de la laisser se retirer.
Il savait qu'il devait attendre pour lui reparler, elle était encore trop énervée pour comprendre ses arguments. Cependant, Jaroslav savait qu'il était urgent qu'il lui parle. Il y avait un gros malentendu entre eux et le monarque devait réfléchir à comment le lui expliquer.

La nuit se déroula pour le reste normalement. Au vue des différentes affaires à traiter, il oublia presque sa petite discussion avec sa fille mais s'en souvint lorsque les premières lueurs de l'aube arrivèrent.
A la place de gagner sa chambre, il rejoignit celle de sa fille. Elle dormait encore, alors il s'assit sur la chaise de son bureau et attendit qu'elle se réveille.
Il avait prit soin d'activer les protections anti lumière devant sa fenêtre avant de se faire brûler par les rayons traversant ses rideaux. Sans soleil, elle allait se réveiller sûrement plus tard mais ça n'avait pas d'importance. Jaroslav n'avait pas sommeil et il se devait de mettre les choses au point avant d'aller lui-même se coucher.

Commençant doucement à se réveiller quelques temps plus tard, Jaroslav rapprocha la chaise de son lit pour entrer dans son champ de vision.

-Bonjour Ily.


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MessageSujet: Re: love me, hate me Say what you want about me ▬ papa ♥   love me, hate me Say what you want about me ▬ papa ♥ Empty26.01.17 22:05

Je n'aurais jamais dû lui faire de confidence. Je n'aurai jamais dû lui faire confiance. Pourtant, il était totalement impossible de ne pas percevoir que j'avais besoin de reconnaissance et j'avais pensé l'avoir auprès de mon père mais visiblement c'était bien trop demandé au roi des vampires.

« Je ne te prends pas pour une gamine Ilaria. Mais pour une humaine.
 »

C'était pire encore ! C'était bien plus horrible que le fait d'être une gamine. Je ne serais jamais comme lui. Je ne serais jamais considérée comme autre chose qu'une humaine incapable. Je sentais les larmes me monter aux yeux. C'était pire que tout au final.

« C'est encore pire ! »

Je tournais les talons quand il m'en donna l'occasion. Je ne claquais pas la porte mais ce n'était pas l'envie qui me manquait. J'avais envie de crier ou de casser quelque chose. Je me sentais sale mais pas parce que j'avais été agressé non. C'était à cause de mon père. Je me sentais sale parce qu'il ne pensait pas du tout que j'étais quelqu'un de bien. Au contraire il me prenait pour une idiote. Je retournais dans ma chambre et je fermais la porte à clé jusqu'à ce que j'arrive à me calmer. Je m'étais assise sur mon lit et j'avais fermé les yeux laissant mon esprit vagabonder un moment dans ceux des autres. Cela m'évitait de me concentrer sur mes problèmes. Quand j'arrivais à me calmer, j'allais prendre une douche et j'enfilais mon pyjama en soie avant de me glisser dans mes draps. Je restais un long moment éveillé et je savais que je ne dormirais pas beaucoup cette nuit là. Je laissais ma fatigue prendre le pas sur mon énervement quand il était trois heures. Je fus un rêve étrange. J'étais dans un procès et j'étais l'accusé. Je n'arrivais pas à me défendre parce que je n'avais plus de voix. C'était une situation horrible et pourtant cela me semblait de plus en plus possible. Je me réveillais alors qu'on venait de me déclarer coupable. J'ouvrais les yeux d'un coup mais pour une fois je ne criais pas. J'étais juste dépitée et j'ouvrais de grands yeux quand ils se posèrent sur la silhouette d'un homme que je ne connaissais que trop ben. C'était bizarre comme situation. Si je n'avais pas été seule ça aurait été la même chose ?

« Bonjour Ily. »

Sa voix. Je soupirais un peu tout en émergeant totalement de mon sommeil. Pourquoi était-il là ?

« Bonjour papa. Que puis-je faire pour toi ? »

Que faisait-il ici ? Il devrait dormir ! Je posais mon regard dans le sien. Je m'asseyais dans mon lit et je croisais les bras sous ma poitrine. Je voulais savoir pourquoi mon père était ici alors que notre conversation de la veille avait été des plus blessantes pour moi. Je soupirais un peu attendant qu'il me parle. Mon père n'était jamais là par hasard et je sentais que ça n'allait pas être de la tarte comme discussion.
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Jaroslav E. Andropov
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MessageSujet: Re: love me, hate me Say what you want about me ▬ papa ♥   love me, hate me Say what you want about me ▬ papa ♥ Empty31.01.17 19:33

Ily & Jaroslav

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La jeune femme qu'elle était émergeait plutôt rapidement du sommeil. Peut-être était-ce dû à sa présence immobile. Pourtant, son intention n'était certainement pas de l'effrayer. Heureusement, elle ne sembla pas le moins du monde apeurée de se réveiller avec le Roi des Vampires l'observant.

-J'aimerai que nous terminions la conversation que nous avons débuté hier soir.

Calmement, il se leva et alla s'installer auprès d'elle sur son lit.

-Tu es ma fille Ilaria. Et en aucun cas je ne désire te faire du mal. Est-ce que tu comprends ?

Sa voix ne s'était pas adoucie malgré les propos assez tendres. Elle restait froide et comme distante. C'étaient les années qui faisaient ça. Sa personnalité avait été depuis trop longtemps congelée dans la froideur de l’Éternité.

-Il me semble que tu ne t'ajustes pas très bien au fait d'être entourée de vampires.

Pas au sens où elle en avait peur. Ily avait grandit entourée de sa communauté et pour elle, il n'y avait rien de plus normal que de boire un carton où le jus était remplacé par du sang.
Non, c'était plutôt dans un sens bien plus profond que ça.

-Je sais que tu traverses une période difficile où tu te cherches. C'est pareil pour tous les jeunes de ton âge. Il faut parvenir à s'accepter tel que nous sommes. Toi, tu as un travail à faire en plus que les autres.

Il fit une petite pause, comme s'il choisissait les mots en ce moment alors qu'il y avait déjà pensé durant toute la nuit.

-Tu dois apprendre à accepter le fait que tu es une humaine. Et ce n'est pas une insulte à ce que tu es lorsque je désire te protéger. L'humain est plus faible qu'un vampire. C'est scientifique.

Plongeant son regard dans le sien, il observait ses réactions. Allait-elle comprendre cette fois ci ?
Ou est-ce qu'elle allait piquer une crise encore pire que dans son bureau ?
Il voulait simplement qu'elle comprenne son point  de vue. Et qu'elle admette que les humains étaient plus faibles que les vampires. Et donc qu'ils avaient besoin de plus d'attention que les siens.

-Tu sais, ce n'est pas parce que ton corps est faible que ton esprit l'est.

Loin de là. Régina en était la preuve. Sa fille, il le savait, n'allait pas grandir complètement opposée à ce qu'était la mère.
Son épouse et lui ne parlaient presque plus de leur fille ensemble. Comme si elle craignait de l'embêter avec tout ça. Comme si elle n'avait pas vu qu'il s'était attaché à elle.
Le temps filait et il pensait de plus en plus à cette idée de les transformer toutes les deux. Pour qu'elles soient à jamais à ses côtés. Mais c'était une discussion à avoir avec Régina bien avant qu'avec Ily.


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MessageSujet: Re: love me, hate me Say what you want about me ▬ papa ♥   love me, hate me Say what you want about me ▬ papa ♥ Empty05.02.17 0:47

J'étais étonnée de voir mon père dans ma chambre. Il devrait dormir et il avait besoin de se reposer. Je frottais un peu mes yeux avant de poser mes yeux sur l'horloge de ma chambre. Je m'étirais et je ramenais mes jambes contre moi, croisant mes bras autour de mes bras et le regardant. Je lui demandais ce qu'il faisait là.

« J'aimerai que nous terminions la conversation que nous avons débuté hier soir. »

Je fermais les yeux et j'expirais profondément. Je n'avais pas envie de continuer cette conservation. Je voulais juste oublier ce qu'il m'avait dit la veille mais je ne pouvais pas aller contre l'avis de mon père alors je répondis simplement :

« Si tu veux. »

Il pouvait voir que je n'avais pas forcément envie de reprendre la conversation mais je savais que mon père ne se déplaçait jamais si ce n'était pas important et visiblement mon mal-être était important pour lui et ça me touchait.

« Tu es ma fille Ilaria. Et en aucun cas je ne désire te faire du mal. Est-ce que tu comprends ? »

Je comprenais et en même temps non. Je ne comprenais pas qu'il veuille à ce point me couver. Il était mon tout, je ne ferais jamais rien pour lui déplaire au contraire ! Je faisais tout pour arriver à lui plaire sans grand succès jusqu'à présent.

« Tu me fais pourtant du mal en me prenant pour une enfant... Non attend le terme exact c'est une humaine oui c'est ça. En me prenant pour une humaine faible. Même pas comme une sorcière non comme ces moldus incapables. A tes yeux je ne suis pas mieux qu'eux et ça c'est le pire qu'un père puisse faire comprendre à sa fille. »

Je soupirais.

« Je sais que tu ne me veux pas me faire de mal papa. C'est juste que parfois je ne sais pas comment faire pour que tu sois fier de moi. »

Ouais ou tout simplement que tu me montres que tu tiens à moi. Ce n'est pas en me mettant de côté qu'il arrivera à me protéger. C'est en étouffant quelqu'un qu'il cherche à se défaire de l'emprise qu'il subit et par moment j'avais l'impression d'être une prisonnière tout simplement.

« Il me semble que tu ne t'ajustes pas très bien au fait d'être entourée de vampires. »

Pardon ? Je ne comprenais pas ce qu'il voulait dire par là. Je me levais alors de mon lit pour enfiler ma robe de chambre en satin. Je me rasseyais sur mon lit le regardant simplement, l'écoutant.

« Je sais que tu traverses une période difficile où tu te cherches. C'est pareil pour tous les jeunes de ton âge. Il faut parvenir à s'accepter tel que nous sommes. Toi, tu as un travail à faire en plus que les autres.  »

Je levais les yeux au ciel. Il pensait savoir ce que je pensais et pourtant il n'en avait aucune idée.

« N'essaie de voir le chaos qui est dans ma tête. Vous ne vous rendez même pas compte que mon monde s'effondre. J'ai tout perdu. Je ne sais plus quoi croire, qui croire, à qui faire confiance. Vous voulez que tout aille bien mais tout va mal. IL peut venir me chercher à n'importe quel moment et qui l'empêchera de me prendre ? Personne ne le pourra et ça m'angoisse surtout quand je vois que tu ne vois pas plus loin que ma vie me concernant. »

Je passais ma main dans mes cheveux. Mes angoisses je les gardais presque toujours pour moi mais quand on me poussait dans mes retranchements comme cela je commençais à partir.

« Tu dois apprendre à accepter le fait que tu es une humaine. Et ce n'est pas une insulte à ce que tu es lorsque je désire te protéger. L'humain est plus faible qu'un vampire. C'est scientifique. »

Scientifique mais totalement inapproprié. Il ne me voyait que comme une humaine. Je soupirais une nouvelle fois tout en me laissant retomber contre les coussins de mon lit.

« Je ne veux pas être qu'une humaine papa. Je veux plus. Et je veux te rendre fier d'avoir une fille même si je vais mourir. »

Il ne se rendait pas compte de ce que je voulais. J'avais mûrement réfléchi ma décision. Cela faisait vingt et un ans que je travaillais à être prête pour le changement et malgré tout mes efforts, il ne voyait en moi qu'une humaine.

« Tu sais, ce n'est pas parce que ton corps est faible que ton esprit l'est.  »

A la bonheur ! Il se fichait de moi. Il m'avait quand même refusé une chose la veille et maintenant il me disait cela.

« Pourtant tu refuses que je te montre de quoi je suis capable. Tu m'empêches de te montrer de quoi je suis capable. »

C'était un fait qu'il ne pouvait nier tout simplement. Maintenant s'il pensait réellement ce qu'il venait de dire il devrait me donner ma chance.
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Jaroslav E. Andropov
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MessageSujet: Re: love me, hate me Say what you want about me ▬ papa ♥   love me, hate me Say what you want about me ▬ papa ♥ Empty06.02.17 13:03

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Jaroslav était venu parler à sa fille "à coeur ouvert" s'il pouvait utiliser cette expression humaine. Mais le monarque voyait très bien que Ilaria n'avait aucune envie de continuer la discussion de la veille. Pourtant, elle lui accorda un semblant de patience et d'écoute. C'était déjà ça.
Calmement et aussi simplement que possible, il lui expliqua qu'il y aura toujours une différence entre eux. C'était un fait qu'il fallait accepter et qu'elle avait bien du mal à le faire.
La suite de la conversation le lui prouva une nouvelle fois. Elle brûlait d'envie de reconnaissance et si elle ne surmontait pas cela, ça allait tout bonnement la détruire.
Réfléchissant aux mots à employer, le Roi des vampires craint un instant qu'elle ne puisse jamais comprendre son point de vue et c'était légèrement agaçant.

-Je suis déjà fier de toi ma fille, déclara-t-il distinctement en plongeant son regard dans le sien. Mais à t'entendre parler je me demande... je pense que c'est toi, bien plus que moi, qui méprise la race humaine.

La Roi Andropov respectait ceux-ci. Même s'il pouvait les tuer dans un clignement de paupières. Il avait toujours fallu composer avec les humains. Avant même la grande révélation. La communauté vampirique n'avait pas attendu cet affront pour nouer des liens et des alliances avec des sorciers connaissant leur existence et respectant leur volonté de rester cachés. Aujourd'hui, alors que les moldus avaient pris connaissance du monde magique, de fidèles humains, qu'il considérait presque comme ses propres sujets tant leur volonté de lui plaire était grande, avaient oeuvré pour lui, en aidant les siens à masquer leur nature à la communauté non magique.
Jaroslav avait traversé les années et n'était pas idiot. Une grande communauté n'existait pas sans liens avec le monde extérieur. Et c'est donc pour cette raison, qu'il se devait de respecter les humains.
Ily ne semblait pas comprendre cela. Il est vrai qu'elle était encore bien jeune.

Cependant lorsqu'elle reprit la parole, Jaroslav ne put s'empêcher de froncer les sourcils.
De quoi parlait-elle ? Qu'avait-elle perdu ? Est-ce qu le vampire était réellement aveugle aux soucis de sa propre fille ?

-Qu'as-tu perdu ? Et qui veut venir te chercher ?

Son angoisse semblait se décupler et Jaroslav avait hâte qu'elle lui en dise plus pour pouvoir la soulager. Il se dit qu'il devrait ordonner un tour de garde de vampire même la journée. Qu'ils se cachent des rayons. Qu'ils fassent une tournante. Mais qu'ils protègent son enfant. Il était insupportable qu'elle craigne de la sorte pour sa vie alors qu'elle était sa princesse.
Alors qu'elle lui avoua vouloir être plus qu'une humaine, il laissa passer la remarque sans réagir alors qu'au fond de lui, une petite lumière venait de s'allumer. Il devait d'urgence en parler avec son épouse. Il n'avait aucune idée de ce que Régina pensait d'une éventuelle transformation mais quelque soit sa volonté, il se devait de la respecter car c'est ce qu'ils avaient conclu en se mariant l'un à l'autre.

Réfléchissant toujours très vite, Jaroslav observa Ilaria d'un regard perçant. Toujours en gardant son habituel ton froid et distant, il se lança dans un petit monologue pourtant bien personnel.

-Ilaria. Tu es une observatrice privilégiée de la communauté vampirique. Tu sais comment nous fonctionnons. Tu as remarqué que nous sommes...plus calme que les humains. Notre éternité nous permet de faire un pas de recul et d'observer la situation d'un regard neutre. Lorsque un humain est transformé en vampire, il perd non seulement ses pouvoirs mais son humanité. Les émotions nous quittent. Mais reviennent doucement avec les années.

Il ne la quittait pas du regard et il continua sur le même ton.

-Lorsque ta mère t'a présenté à moi, j'ai ressenti des choses enfuies depuis longtemps.

Il ne pouvait pas être plus clair. C'était peut-être la plus jolies déclaration d'amour qu'il puisse lui faire. Et il le lui disait froidement, sans aucune émotion apparente. Car avec les siècles, il était capable de prendre du recul non seulement sur le monde, mais sur lui-même. Il pouvait analyser son comportement avec précision.

-Je suis ton père. Mais je suis également un vampire avant même d'être un souverain. Éprouver de la fierté pour nous, est quelque chose d'extrêmement rare. Et c'est pourtant ce que j'éprouve en te regardant.

Elle attendait simplement top de lui, il le comprenait enfin. Il n'était pas capable de lui offrir cet amour paternel qu'elle désirait tant.

-Ce n'est pas parce que je te protège que je refuse de voir de quoi tu es capable Ilaria. Tu auras d'autres occasions mais il est vrai que celle que tu désires présentement, je te la refuse.

Ily n'avait rien à faire de plus avec ses bourreaux. Cette nuit, les siens les avait d'ailleurs déjà retrouvé et ils croupissaient en ce moment même dans une pièce cachée du manoir. Jaroslav voulait les terrifier avant de s'amuser un peu avec eux. Ils ne seront plus de ce monde la nuit prochaine.
Sa fille aura d'autre occasion, moins dangereuse, pour lui "prouver de quoi elle était capable". Il allait lui en trouver.


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MessageSujet: Re: love me, hate me Say what you want about me ▬ papa ♥   love me, hate me Say what you want about me ▬ papa ♥ Empty10.02.17 23:07

Il ne fallait pas grand chose pour m'apaiser ou pour me faire basculer. Il ne fallait que quelques paroles pour arriver à me calmer. Il suffisait de peser le poids de chacun de mes mots. Je ne disais pas souvent ce que j'avais sur le cœur et il était tout simplement trop plein. À ce moment là je me sentais vraiment mal. J'avais besoin de réconfort, une chose que Jaroslav est tout simplement incapable de me donner.

« Je suis déjà fier de toi ma fille. Mais à t'entendre parler je me demande... je pense que c'est toi, bien plus que moi, qui méprise la race humaine. »

La phrase commençait pourtant bien mais au lieu de m'aider à m'apaiser elle m'enfonça encore plus. Je ne savais pas ce que je voulais réellement. J'avais besoin de liberté et pourtant je m'accrochais à cette famille qui m'étouffait, qui m'empêchait de vivre et de respirer pleinement.

« Je méprise le fait qu'on me prenne pour une moins que rien. »

C'était quelque chose que je ne pouvais pas accepter et je sentais un poids lourd sur mon cœur. Je soufflais lentement à plusieurs reprises alors que mon cœur lui ne voulait plus fonctionner normalement. J'avais mal et personne ne le voyait. Cela passait inaperçu aux yeux de tous et je restais droite. Là encore devant mon père je ne faiblissais pas. Il voyait que je n'étais pas bien mais il n'avait aucune raison de faire un geste vers moi. Je ne lui en laissais pas l'occasion de toutes les façons.

« Qu'as-tu perdu ? Et qui veut venir te chercher ? »

C'était pourtant évident. Qui serait assez fou pour vouloir me retirer à ma famille ? Qui serait assez fou pour vouloir me sauver en quelque sorte de cet état de mort continu ?

« Je suis en train de perdre ma famille. Il va venir me chercher et vous ne pourrez rien y faire. Je n'ai rien demandé mais je subis tout. »

J'ai toujours subi l'ensemble des décisions de ma famille à commencer par celles de ma mère, celles de mon grand-père, celles de mon père adoptif. C'était trop à supporter. C'était pesant et totalement épuisant moralement mais aussi physiquement.

« Ilaria. Tu es une observatrice privilégiée de la communauté vampirique. Tu sais comment nous fonctionnons. Tu as remarqué que nous sommes...plus calme que les humains. Notre éternité nous permet de faire un pas de recul et d'observer la situation d'un regard neutre. Lorsque un humain est transformé en vampire, il perd non seulement ses pouvoirs mais son humanité. Les émotions nous quittent. Mais reviennent doucement avec les années. »

Cela ne me concernait pas mais j'écoutais quand même attentivement ce que mon père venait de dire. Les vampires n'avaient pas que des bons côtés mais ça j'avais pu en attester plusieurs fois depuis ma naissance. J'avais eu de longues conversations avec mon confident et ami. Il m'a aidé à ouvrir les yeux et à accepter ce qu'il se passait dans ce manoir alors que je n'étais qu'une enfant qui avait peur des cris la nuit. Il m'avait appris beaucoup de choses et notamment sur les comportements des rois. Mon père respectait totalement les règles que Richars m'avait énoncé il y a des années.

« Lorsque ta mère t'a présenté à moi, j'ai ressenti des choses enfuies depuis longtemps. »

Je soupirais. Cela devrait me faire plaisir et pourtant même si mon cœur s'emballait signe que j'étais contente mon esprit me sommait de rester sur mes gardes que c'était bien trop beau pour y croire.

« Moi aussi je t'aime papa. »

Je lui disais simplement ces mots parce que je les avais toujours pensé. Ce n'était pas quelque chose que j'exprimais toujours parce que ce n'était pas monnaie courante au sein des vampires. Je soupirais une nouvelle fois tout en croisant mes bras sous ma poitrine.

« Je suis ton père. Mais je suis également un vampire avant même d'être un souverain. Éprouver de la fierté pour nous, est quelque chose d'extrêmement rare. Et c'est pourtant ce que j'éprouve en te regardant. »

C'était la deuxième fois qu'il me disait cela en peu de temps alors peut être qu'il fallait que je commence par le croire pourtant au fond de mon esprit il y avait toujours cette voix qui me disait de ne pas le croire totalement qu'il faisait cela juste pour m'endormir.

« D'accord. »

Je lui souriais un peu tout de même mais il n'y avait pas d'explosion de joie. Je devais rester sur la retenue. Je devais retenir mes élans de joie.

« Ce n'est pas parce que je te protège que je refuse de voir de quoi tu es capable Ilaria. Tu auras d'autres occasions mais il est vrai que celle que tu désires présentement, je te la refuse.  »

Oui donc en fait nous en étions au même point. Tout ces beaux discours pour cela. Au final il ne reviendrait jamais sur une décision même si ça le mettait en mauvaise posture vis à vis de moi.

« Soit. »

Il n'y avait rien à ajouter visiblement. Je n'étais qu'un bébé à ses yeux et je le serais aussi longtemps que je vivrais.
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Jaroslav E. Andropov
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MessageSujet: Re: love me, hate me Say what you want about me ▬ papa ♥   love me, hate me Say what you want about me ▬ papa ♥ Empty16.02.17 15:22

Ily & Jaroslav

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Malgré la vingtaine d'années de cohabitation avec des femelles humaines, Jaroslav avait encore un peu de mal à se plier à leur psychologie. Dans sa communauté, les femelles ressemblaient aux mâles à ce niveau, à quelques points près évidemment mais l'éternité gommait souvent les grosses différences.
Ily était non seulement une humaine, mais elle était également une toute jeune femme. Sa manière de penser n'était pas encore satisfaisante à ses yeux : elle ne parvenait pas encore - mais Jaroslav savait qu'elle y parviendrait avec encore quelques années en plus - à observer une vue d'ensemble et se contentait seulement de son propre point de vue. Les humains, qui n'étaient sur terre qu'une bonne soixantaine d'années, avaient toujours plus de mal à le faire que les vampires. Sa fille avait pourtant grandit autour des siens et il était dommage pour elle qu'elle ne puisse comprendre.
Sa réponse concernant l'observation de son père sur son mépris de la race humaine lui prouvait une chose : elle ne prit pas le temps de réfléchir à la remarque et répliqua sur son propre mal-être.

Toujours aussi calme et neutre, Jaroslav parla doucement.

-Tu devrais réfléchir à ce que je viens de te dire. Et tu comprendras sûrement que personne ne te méprise dans ce manoir, loin de là.

Cette phrase dite par un humain aurait été totalement dénué de tact. Mais elle venait d'être prononcée par un vampire. Vampire que, malgré ses petits caprices, Ilaria connaissait très bien. Ce n'était après tout pas la première conversation "sérieuse" qu'ils avaient tous les deux.
Était-ce un reste d'adolescence que ce côté "rebelle" ? Cette envie de liberté, ce besoin de reconnaissance ?

La monarque fronça les sourcils en l'entendant affirmer qu'elle était en train de perdre sa famille. Masi surtout lorsqu'elle ne lui confirma pas de qui elle parlait. Jaroslav n'en avait toujours pas l'habitude. Les siens allaient souvent à l'essentiel et ne jouaient pas à tourner autour du pot. Il était agacant de voir des humains se comporter de la sorte alors qu'ils avaient tellement peu d'années à vivre. Le temps perdu était inimaginable.

La conversation qu'il avait pensé pouvoir terminé ce matin allait prendre bien plus de temps que prévu. Et nécessiterait certainement bon nombre d'autres conversations, peut-être avec même d'autres interlocuteurs. Ilaria devait comprendre certaines choses, ces choses que Jaroslav pensait - à tors - lui avoir instruit dans son enfance. Qui pouvait lui mettre des pensées aussi absurdes en tête ? Ses amis ? Elle n'en avait pas tellement.

-Tu ne perdras jamais ta famille, sauf si tu décides toi-même de t'en éloigner. J'aimerai que tu m'expliques ce qui ne te plait pas ici. De la sorte, je pourrai faire en sorte d'améliorer ta vie. C'est au fond, pour cela que je suis ici. Je veux que tu sois heureuse.

Il ne mentionna plus "cet inconnu" qui voulait l'enlever. Si elle voulait lui en dire plus, elle le ferait. Par contre, si elle désirait qu'il se comporte comme un humain têtu en continuant à la questionner sur le sujet, elle avait clairement oublié en face de qui elle était.
Parlant toujours très calmement et de façon très lente pour qu'elle s'imprègne bien de son discours, il lui offrit la plus jolie déclaration d'amour paternel dont il était capable.
Ce n'était pas grand chose mais c'est tout ce qu'il pouvait faire et il voyait bien qu'elle en avait grandement besoin.
Et puis, il ne mentait pas et ce n'était pas difficile à admettre : le simple fait  de penser à elle comme à sa propre fille, bien plus que l'enfant de son épouse humaine, était une preuve de réelle affection.


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MessageSujet: Re: love me, hate me Say what you want about me ▬ papa ♥   love me, hate me Say what you want about me ▬ papa ♥ Empty16.02.17 22:47

C'était un discours de sourd que nous menions mon père et moi même. Il semblait pourtant vouloir me remonter le moral, chose qui semblait assez étrange surtout venant de Jarosalv. Je lui répondais que je détestais qu'on me prenne pour une fille faible et pourtant il ne semblait pas l'entendre. Il ne semblait pas comprendre que ce mal-être était présent depuis très longtemps... Depuis mon enfance même.

« Tu devrais réfléchir à ce que je viens de te dire. Et tu comprendras sûrement que personne ne te méprise dans ce manoir, loin de là. »

Il ne comprenait pas. Il n'arrivait pas à voir ce que moi je voyais. Il n'arrivait pas à comprendre que lui même me mettait parfois en situation périlleuse. Il me rappelait chaque jour que je n'étais qu'une moins que rien et que je n'aurai jamais la valeur que je voulais. Il y avait beaucoup de chose que je voulais que mon père comprenne mais à croire que les années enfermaient les vampires dans leur idée sans qu'ils ne puissent comprendre les sentiments des autres.

« Me prendre encore pour une enfant est une forme de mépris papa. »

C'était la pire des formes de mépris à mes yeux. Il me faisait beaucoup de peine. Il me brisait encore un peu plus en faisant cela. Je tournais la tête à l'opposé de lui afin qu'il ne voit pas mon regard empli de tristesse mais surtout de déception. Je n'aurai jamais cru que mon père me décevrait autant. Je me levais de mon lit pour faire quelques pas. Je n'avais pas envie de continuer cette conversation qui tournait en rond. Je tentais de lui faire comprendre mon mal-être mais il ne le voyait pas. Il ne voyait même pas à quel point il me blessait, à quel point il m'enfonçait.

« Tu ne perdras jamais ta famille, sauf si tu décides toi-même de t'en éloigner. J'aimerai que tu m'expliques ce qui ne te plait pas ici. De la sorte, je pourrai faire en sorte d'améliorer ta vie. C'est au fond, pour cela que je suis ici. Je veux que tu sois heureuse. »

Je lâchais un rire. Il voulait que je sois heureuse et pourtant ce n'était pas le cas. Enfin, ce n'était pas le cas tout le temps et en ce moment j'étais plus souvent malheureuse.

« Qu'est-ce qui ne me plait pas ici ? Par où commencer ! »

Je soupirais avant de me retourner vers mon père. Je ne voulais pas être désobligeante mais je n'avais pas pu m'empêcher d'utiliser l'ironie dans ma réponse à mon père.

« Je... Je me sens étouffée ici et partout où je vais d'ailleurs ! Tu crois que je ne sais pas que tu paies des gardes du corps pour me suivre tout le temps, toute la journée et quand ce n'est pas la nuit par tes vampires. Tu crois que ça ça me rend heureuse ? »

Ma voix ne changeait pas de ton. J'énonçais tout simplement ce que je ressentais :

« Maman m'a menti pendant vingt et un ans et ne me dit pas que c'était pour me protéger je le sais très bien mais je me sens quand même trahie. Elle n'aurait jamais dû me donner des mauvaises informations parce que maintenant je me fais des idées. J'imagine qu'il va venir m'enlever à vous et que vous ne pourrez rien y faire. »

Je détournais le regard un instant.

« Je ne me sens pas libre ici. Je sais que j'ai des responsabilités, que je dois être une bonne fille et ce n'est pas du tout le comportement qu'une bonne fille adopte... Mais c'est ce que je ressens. Je me sens épiée, étriquée, surveillée, mais en même temps je suis mise de côté, couvée, limite emprisonnée. Par moment j'étouffe. Oui c'est le mot. »

Je me rasseyais sur le lit tout en soupirant. Je me sentais vidée de toute énergie. J'avais l'impression de ne plus être moi même depuis l'annonce que ma mère m'avait fait. J'avais l'impression de me perdre.

« Anton me dit que je dois arrêter de me poser toutes ses questions et de vouloir à tout prix montrer ma valeur que malgré mes efforts ça ne changera pas votre regard sur moi... Que je me sentirais mieux si j'arrêtais de vouloir à tout prix être une fille modèle. »

Je lui tournais délibérément le dos. Mon regard se perdait au loin sur la porte de ma chambre. Je ne savais pas ce qu'il m'arrivait si j'entrais dans une forme de dépression ou je ne sais pas quoi d'autre. Je savais juste que je me sentais affreusement seule et démunie.
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