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 Cellule d'isolement [solo]

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Tyler Lennox
Tyler Lennox
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Cellule d'isolement [solo] 4c9YhSE

ϟ Métier : FBI ϟ Âge : 37 ans ϟ Race et sang : Moldu ϟ Statut civil : Pour toujours et à jamais <3 Imane Khazen

Cellule d'isolement [solo] Giphy

ϟ Messages : 1083 ϟ Date d'inscription : 30/04/2016 ϟ Disponibilité RP : 1X/semaine ϟ Célébrité : Norman Reedus ϟ Crédits : Moi

Cellule d'isolement [solo] Empty
MessageSujet: Cellule d'isolement [solo]   Cellule d'isolement [solo] Empty05.01.17 23:20


 

La célula de aislamiento



  Recroquevillé dans un coin de sa cellule, adossé contre un mur froid et humide, les jambes ramenés sur lui-même, assis seul dans le noir Tyler n'avait pas bougé depuis qu'on l'avait trainé en cellule d'isolation. Il ne levait la tête que lorsqu'il entendait le cliquetis de sa serrure être déverrouillée avant que la lourde porte de sa cellule ne s'ouvre pour laisser apparaître le maton en charge de lui apporter ou rechercher les plats auxquels il n'avait pas touché depuis qu'il était enfermé ici. L'homme reprenait son plateau repas après lui avoir adressé des paroles qui restaient toujours sans réponses, puis il repartait en verrouillant à nouveau la porte derrière lui, son pas lourd et traînant se mettait alors à résonner dans le couloir avant de disparaître dans un silence assourdissant. Peu lui importait d'être enfermé ici ou dans sa cellule, ça ne faisait aucune différence pour lui, c'était du pareil au même, il s'en moquait...

Son regard s'était habitué à l'obscurité des lieux dans lequel ne se trouvait ni lit, ni cuvette mais d'où s'élevait une forte odeur d'urine et de sang séché. Il avait le corps vidé et endoloris par ses blessures qui le faisaient encore souffrir mais ce n'était pas plus terrible que ce que lui faisait subir son père, et puis ce n'était rien comparé à ce que les autres détenus lui feraient subir le jour où il découvrirait qu'il était un flic, pire, un infiltré. Pour le moment, il n'avait pas grand chose à craindre d'eux, mais lorsque la vérité éclaterait ce ne serait pas une demi-douzaine de trou du cul attaché aux bottes des matons qu'il devrait affronter mais bien plus. Il passerait un sale quart d'heure avant qu'ils ne le tuent mais pour l'heure, ceux dont il devait se méfier, ceux à cause de qui il se retrouvait ici, n'était autre que ceux censés faire régner l'ordre dans les prisons. Il était connus que les flics n'avaient jamais aimé les tueurs de flics or c'était exactement ce qu'il était...  Tyler avait pleinement conscience qu'il ne ferait pas de vieux os ici, mais ça aussi il s'en fichait, ça ne venait d'ailleurs pas assez vite à son goût

Depuis qu'on l'avait incarcéré dans cet établissement, il ne se mélangeait pas aux autres et n'avait pas décroché un seul mot. Certains pensaient à tort que c'était uniquement parce qu'il ne comprenait pas l'espagnol alors ils parlaient devant lui sans crainte d'être entendu ignorant qu'il les comprenait parfaitement. C'était Elias qui lui avait donné les bases de cette langue et avoir passé 2 années au Mexique n'avait fait que l'aider à renforcer ses acquis.
Lorsqu'on lui parlait en anglais, les gens qui s'adressaient à lui n'avaient guère plus de succès, au point même que certains le pensaient réellement muet. Il ne se mêlait pas aux autres et se montrait complètement indifférent à tout ce qui pouvait l'entourer. Une seule chose envahissait son esprit, un seul moment se répétait en boucle à l'infini : la mort de Beth
Hanté par ses propres démons, il revivait cet instant inlassablement dans les moindres détails, chaque minute, se demandant sans cesse ce qu'il aurait du faire pour empêcher ça. C'était encore plus vrai depuis qu'il était enfermé dans cette cellule d'isolement dans laquelle il n'avait rien d'autres que ses sombres pensées pour lui tenir compagnie. La culpabilité le rongeait au point de lui compresser douloureusement la poitrine. Lui arracher le coeur pour qu'il cesse enfin de souffrir était visiblement une délivrance que l'on n'était pas enclin à lui offrir, et pourtant, mourir c'était tout ce qu'il voulait.
Quel sens avait sa vie ? Les peu de joies dont elle avait été ponctué, étaient du à des personnes qu'il avait appris à aimer mais qu'il avait perdu, tour à tour : Elias son presque frère, Tallin son double et probablement la première fille qui avait fait naître en lui des sentiments amoureux, Bradley, son véritable frère qu'il ne parvenait pas à sauver de lui-même, Imane son premier véritable amour qui appartenait à un monde tellement différent du sien et à laquelle il avait du renoncer à cause de leurs métiers respectifs, Camila qui lui avait donné son amitié en faisant abstraction de ce qu'il prétendait être, Calvin qu'il avait apprit à respecter et enfin il y avait Beth... Beth qui était morte par sa faute...
En pensant à elle, il sentit une boule se former dans le fond de sa gorge et ses yeux s'humidifier.

Lorsqu'il entendit le cliquetis de la serrure s'ouvrir à nouveau, il passa immédiatement son bras devant ses yeux pour faire disparaître ces larmes qui perlaient dangereusement à ses yeux. Il su instinctivement que ce n'était pas normal et qu'il y allait avoir un problème. Un soupçon qui se confirma lorsqu'il reconnu la silhouette de Morales, le maton qui l'avait pris en grippe dès son arrivé et à cause duquel il se trouvait ici. Il le revoyait encore, alors que l'heure de la promenade dans la cours touchait à sa fin et que les prisonniers étaient invités à regagner le bâtiment principale brandir sa matraque devant lui pour l'empêcher de passer. Sans un mot, Tyler avait remonté son regard de l'arme vers le policier pour le fixer sans ciller tout en apercevant quelques prisonniers faire bloc derrière Morales en soutient envers le policier. Plus que les autres, Morales avait une haine particulièrement tenace envers lui, engendré par le fait qu'il était un proche de la femme qu'il avait abattu. Depuis son arrivé, il n'avait de cesse de le provoquer et de lui en faire baver dans l'espoir que Tyler se rebelle et qu'il lui donne l'occasion de lui faire passer un mauvais quart d'heure, mais il s'adressait à un mur car jamais Tyler ne répondait à ses provocations ce qui avait le mauvais goût de lui faire perdre patience, comme cette fois-ci. Comme toujours, il avait essayé de le provoquer, mais Tyler n'avait rien rétorqué, ce contentant de le fixer froidement. Perdant patience, le policier leva sa matraque sur lui pour le frapper mais s'arrêta juste avant que son arme ne vienne caresser son crane. Tyler n'avait pas bougé, il n'avait pas non plus baisser son regard. A aucun moment il n'avait cherché à esquiver l'attaque, ce qui amusa le policier

- T'es un vrai dur, mais j'aime définitivement pas ton regard. Crois-moi qu'en passant du temps avec nous tu vas vite apprendre ce qu'est la peur. Continues à résister ça n'en sera que plus savoureux de te briser Lennox

Tyler s'était contenté de le fixer sans répondre, gardant un silence obstiné. Morales avait tort, même s'il était difficilement impressionnable il savait lui aussi ce qu'était la peur. Ce n'était pas une forme de courage qui lui avait permis de rester stoïque sans chercher à esquiver ce coup qui n'était finalement pas venu. Non, ce qui l'en avait empêché c'était simplement parce qu'il ne ressentait plus rien et que ce que le maton pouvait lui faire l'indifférait totalement. Lorsqu'il le vit néanmoins faire signe aux autres détenus tout en lui adressant un sourire narquois avant de se retirer, Tyler compris ce que cela signifiait et se tint prêt. Les jambes légèrement fléchis, les poings serrés, il frappa en premier. Il avait beau se fiche de tout et assimiler la mort à un sentiment de délivrance, il n'avait pas pour autant perdu sa combativité. S'ils voulaient sa peau, il ne la leur donnerait pas facilement et la vendrait chèrement…

A 6 contre 1 les dés étaient pipés d'avance même s'il s'est bien défendu. Les matons avaient de leur coté pris tout leur temps pour intervenir avant de tous les conduire en cellule d'isolement dans lesquels on enfermait les détenus difficiles, où l'on prenait un malin plaisir à les briser. La durée de détention était au maximum d'une semaine, mais pour lui le temps s'était arrêté. Ne pouvant distinguer le soir du matin, il avait complètement perdu la notion de temps. Il ignorait depuis combien de temps il était là ni combien de temps il y resterait encore, mais il était persuadé que ces autres « compagnons » de cellules eux n'allaient pas tarder à sortir si ce n'était déjà fait.

Bien que l'un de ses yeux gonflant et collé refusait de s'ouvrir, il leva son regard sur le maton qui s'avançant dans la cellule pour balancer son plateau repas à ses pieds. Tyler ne broncha pas lorsque l'homme s'accroupit devant lui.

- Bouffes ! Tu vas avoir besoin de reprendre des forces quand tu sortiras d'ici. Tu as envoyé Carlos et Juan à l'infirmerie, c'est pas bon ça… t'en que t'es ici, t'es en sécurité mais quand tu sortiras j'en connais quelques uns qui te préparent une jolie petite fête surprise pour ton retour… c'est qu'on s'en prend pas au petit frère de Luis sans en payer le prix… ce n'est pas un petit ricain qui va faire sa loi ici, et nous et ben on sera pas toujours là pour éviter qu'il t'arrive malheur, tu comprends, les réductions d'effectif et tout ça…

Tyler détourna la tête pour l'ignorer, ce qui incita Morales à se relever.

- C'est peut-être trop sec à ton goût, je comprends, attends je vais arranger ça.

Tyler ne détourna la tête pour la reposer sur le maton que lorsqu'il reconnu le bruit caractéristique d'une braguette que l'on ouvre pour le voir pisser allègrement sur la nourriture désormais froide qu'il avait refusé de manger mais qu'il lui avait rapporté quand même.

- Bouffes ! Lui ordonna-t-il une fois qu'il eut terminé

Tyler le foudroya du regard, se pencha vers l'avant pour se saisir de son plateau repas mais au lieu de lui obéir, il le lui balança en pleine figure. La sentence face à sa rébellion ne se fit pas attendre et il senti les coups de matraque s'abattre sur lui avec violence. Allongé à même le sol, quand il fut incapable de bouger, les coups cessèrent enfin. Morales se pencha vers lui et l'attrapa par les cheveux pour l'obliger à le regarder

- Ne t'imagines même pas que ça fonctionnera, le prévint-il, des pontes de ton pays de sales capitalistes cherchent à te rapatrier mais ça fonctionnera pas ! Tu purgeras ta peine ici, et tu crèveras ici, crois-moi que j'y veillerais. T'as buté un flic, qui faisait que son boulot ! Ta salope….

Entendre cet homme insulter Beth, lui avait donné un regain d'énergie qui l'avait poussé à tenter de se dégager mais la poigne de Morales était beaucoup plus forte que lui, et il le maintint non sans mal fermement au sol, tout en poursuivant

- Si elle est morte c'est uniquement de ta faute. Ce n'est peut-être pas toi qui a appuyé sur la détente mais c'est toi qui l'a tué, ne l'oublie jamais. Tu l'as entraîné dans ton monde c'était visiblement une gentille fille sans histoire qui s'est entiché du mauvais garçon, et voilà où ça l'a mené ! Si tu l'avais pas rencontré et séduit elle serait toujours là ! C'est pas Anya qui l'a buté, c'est toi

Il sentit la prise de sa poigne le relâcher et le maton se relever. Immobile, allongé sur le sol en ciment, il vit le rayon de lumière provenant du couloir qui entrait dans sa cellule par la porte se réduire avant de disparaître complètement lorsque cette dernière se referma sur Morales, le laissant à nouveau seul avec ses pensées. Devant lui, il pouvait voir sa main gauche dépourvue de son alliance qui se trouvait dans ses affaires personnelles qu'il ne récupérait probablement jamais. Il sentit les larmes lui monter aux yeux alors que, telle une litanie dont il était impossible de se débarrasser, les paroles de Morales revenaient le tourmenter. Les souvenirs qu'il partageait avec Beth lui revinrent partiellement en mémoire. Il s'agissait juste d'un sourire, d'un regard, des bribes de conversations… qui lui perçait autant de fois le coeur qu'un coup de poignard

"Pourquoi vous m'avez aidé ?"

"Tyler !!!"

"Tu te fous de moi ?!! C'est quoi ton problème ?!"

"Non là tu joues les gros connards !!"

"Je savais que tu étais quelqu'un de bien"

"Qu'est-ce qui a changé ?"

"Je t'aime"

"Nooooonnn, nooonnnn, la Flûte ! Arrêtez ! Il… "

"Je le veux"

"Quand nous aurons des enfants…"

"J'en veux trois et ils auront un coeur énorme comme leur père"

"Tu n'es pas ton père, je me suis toujours sentie en sécurité avec toi"

"Ne changes pas, restes comme tu es"


Le bruit d'une détonation, son corps qui s'écroule, puis un hurlement déchirant

"Beeeettthhhh !!!"

Les larmes coulaient toutes seules sur son visage, il était incapable de les arrêter, sa respiration était saccadée et son corps secoué de spasmes de plus en plus rapproché. Il étouffa un premier sanglot avant de ne plus pouvoir être capable de se retenir et de s'arrêter….  Il l'avait aimé, mais il l'avait perdu par sa faute. Il était l'unique artisan de ce désastre… Ses actions avaient des répercussions mortelles qui étaient irréversibles. S'il n'avait pas passé autant de temps avec elle, s'il n'était pas tombé amoureux, s'il ne l'avait pas laissé le convaincre qu'il avait le droit au bonheur, si elle n'avait pas cherché à le protéger… elle serait toujours vivante.
Une plainte déchirant s'échappa de ses lèvres. Il se détestait. Pourquoi ? Qu'avait-il fait pour mériter tout ça ? Pourquoi était-il toujours en vie ? Mourir, c'était tout ce qu'il demandait pourquoi Dieu n'était-il pas disposé à lui offrir cette délivrance ? N'avait-il pas assez joué avec lui ?
Le désespoir qui l'habitait ne prit fin que lorsqu'il s'endormit d'épuisement, ignorant qu'un avion quittait en ce moment même le tarmac de Washington, pour venir à sa rencontre avec à son bord, la Chef du Cabinet en personne : Jewel de Silva

Pas un instant, il n'aurait soupçonné que de sa survit dépendrait celle d'une femme qu'il avait sincèrement aimé et dont il ne pensait pas recroiser un jour la route.
Une femme qui allait lui redonner gout à la vie...

FIN



 
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