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 Chaotic babysitting

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Camille Chastel
Camille Chastel

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ϟ Métier : Lieutenant vampirique ϟ Âge : 265 ans ϟ Race et sang : Vampire traditionnel Chaotic babysitting Tumblr_nkywoydStE1r5l858o3_250

ϟ Messages : 591 ϟ Date d'inscription : 02/05/2016 ϟ Disponibilité RP : 1x / semaine ϟ Célébrité : Asa Butterfield ϟ Crédits : moi

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MessageSujet: Chaotic babysitting   Chaotic babysitting Empty02.01.17 16:43


   

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Depuis qu'il avait vu le jour, Camille Chastel avait bien été forcé d'adopter un mode de vie nomade. Ça avait commencé dans sa Lozère natale avec la transhumance du troupeau, et en devenant vampire il n'avait guère eu le choix que de de déplacer et de sa cacher. Les populations terrorisées par ses meurtres horribles criaient vengeance. Les Dragons du Roi faisaient des battues dans la forêt sombre, réclamant la peau de Gévaudan. Le soleil aussi voulait le tuer, et le moindre rayon même le plus infime lui brûlait la chair comme le fer rougit. Le jour c'était comme si l'air se transformait en immense brasier, l'obligeant à se terrer dans la nuit avec les monstres qui l'habitent. Toute sa vie Camille avait eu peur, il se savait chétif et connaissait bien tout les dangers qui endeuillaient inlassablement les familles.
Mais une fois que la Bête avait fait de lui son petit, au lieu d'en être rassuré, il était complètement tétanisé par la peur. Fuir, se terrer dans les endroits les plus exigus, craindre des fusils et les chiens. Sa vie qui n'était déjà pas reluisante était devenue une immense battue, où il alternait les rôles de prédateur et de gibier. Et une fois que la Bête fut morte, le calme revint sur la forêt sombre de Gévaudan. Il saisit l'occasion de se faire plus discret, de suivre le nord  sous le couvert des étoiles, de commencer une longue marche guidée par la soif du sang.

Aujourd'hui le monde connaissait l'existence des vampires, mais pour lui la fugue n'avait toujours pas prit fin. Certes il y avait le manoir Andropov qui était un véritable refuge. Sous la protection du Roi Jaroslav, il savait que sa vie n'était plus menacée. Il aurait pu y couler des jours tranquilles, mais ce besoin viscéral de bouger l’empêchait de s'installer trop longtemps au même endroit. Des siècles entiers de rapines avaient aiguisés à l'excès sa méfiance naturelle. Quand on est trop petit pour se défendre il fallait toujours être mobile, rapide, caché. De plus il avait besoin de se sentir libre de ses mouvements. Jaroslav lui concédait cette autonomie, et il ne s'étonnait pas quand il ne le voyait plus pendant de longues semaines. Régina quant à elle s'inquiétait davantage de ses fugues. Elle ne semblait pas comprendre que le confort n'achèterait jamais sa liberté, et qu'il avait beau l'aimer, il ne supportait pas de rester coincé trop longtemps entre quatre murs à se faire dorloter.

Ainsi donc Camille avait des terriers un peu partout. Certains n'étaient guère plus engageant qu'une pile de pont enjambant une nationale, mais heureusement d'autres étaient autrement plus confortables. Cette nuit ci il traînait en territoire Indépendant, lieu dont Régina avait horreur mais que lui adorait car c'était une bonne occasion de mettre la main sur des gadgets moldus. Camille aimait les montres, les téléphones, tout ces petits jouets rigolo que les moldus inventaient pour se divertir.
Mais cette fois ils avaient fait très fort, au point d'arriver à faire sortir Jaro de ses gonds, ce qui n'est pas peu dire. En effet, sans doute lassé de jouer avec des gadgets hightech, les moldus n'avaient rien trouvé de plus imbécile à faire que d'inventer un nouveau narcotique à la mode, saignant littéralement les communautés vampiriques modernes. Comment pouvait on être bête à ce point ? Depuis de longs siècles Camille observait les adultes comme de curieux animaux. Ils étaient capables de faire des choses parfaitement débiles, et s'empoissonner volontairement était une de celles qui avait le moins de sens. Bien sur ce penchant pour l'absurde de datait pas d'hier, et il avait comprit que ça ne changerait sans doute jamais. Les adultes étaient stupides, dangereux et cruels, et il n'y avait rien qu'il puisse faire pour endiguer cela. Vouloir leur apprendre à devenir meilleur était une cause vaine, et il n'y avait rien d'autre à faire que de profiter de leurs vilains travers à leurs dépends. Camille avait vu tant de vices et de misère qu'il était désormais lavé de tout scrupules. Ces imbéciles étaient près à boire n'importe quoi pour se faire planer ? Ça ne datait pas d'hier comme idée, mais enfin pourquoi pas. L'important était de savoir se positionner. Et clairement il préférait être du bon côté du tiroir caisse. Surtout qu'il n'avait pas spécialement envie de se faire saigner comme un animal. De plus Jaro avait demandé la perte de ces trafiquants, et ce n'était qu'une question de temps avant qu'ils y passent tous. Pas envie de traîner avec des morts qui marchent, et puis il préférait travailler seul.

C'est dans cette optique, entre autre, que Camille Chastel était allé voler du matériel médical et quelques substances prisées dans cet hôpital de Nashville. La goutte du Diable n'était pas spécialement difficile à réaliser, et maintenant il avait tout les éléments sous la main. Du sucre, des épices, et des tas de bonnes choses ? Presque, il avait fait ses petits calculs, et on pouvait résumer la recette à du sang de vampire, de la morphine, et un tas de vilaines saloperies pour couper le produit et baisser les coûts. Tout ça il l'avait chipé à l'hôpital, et l'ingrédient principal il l'avait sous la main depuis le début. Clairement, l'affaire était des plus facile. D'autant que si Jaro faisait exécuter ces méchants trafiquants selon son zèle habituel, toute une population de pauvres toxico accro allaient se retrouver sans leur dose ! Gasp ! Heureusement qu'ils pouvaient compter sur lui.

Réfléchissant à tout ce qu'il pourrait faire avec cet argent aussi facilement gagné, Camille montait les marches deux par deux. Son petit sac à dos Batman contenait ses petites affaires perso, et le sac plastique qui se balançait au bout de son bras, lui était plein à craquer du produit des ses petits larcins hospitaliers. Il jeta un œil au joli petit téléphone qu'il avait trouvé dans la poche d'un type qui s'était endormi à moitié ivre à l'arrêt de bus. Richard était encore à son travail, ce qui était parfait car ça lui laissait quelques heures peinard à squatter son appartement et à faire ses petites affaires. Oncle Richard était un brave type, mais soyons sérieux il avait un balais dans le trou de balle. Bref il était anglais. D'ailleurs si un jour on lui avait dit qu'il aurait de l'affection pour un ennemi au point de l'appeler Mon Oncle, il n'y aurait jamais cru.

Alors que sa petite silhouette haute comme trois pommes traversait le palier, une des portes s'entrouvrit. Visiblement la vieille voisine n'avait toujours rien trouvée de mieux à foutre que de glander derrière le panneau en tendant l'oreille. Cette femme n'était pas méchante en vérité, mais elle était seule, triste et par là même un peu folle. Elle avait trop de maladies et se shootaient à ses cocktails médicamenteux dingues, qui lui faisaient osciller entre la léthargie et l'insomnie. Et là visiblement elle ne dormait pas. Camille ne la trouvait pas spécialement mauvaise. Parfois elle était un peu mesquine, mais sans plus. C'était même plutôt rassurant de la voir debout, car c'était tout à fait le genre à finir morte dans son lit, dévorée par ses chats sans que personne ne s'en rende compte pendant des mois.


« Bonjour Camille ! Comment était l'école ? Tu as eu combien à la dictée ? »

Clairement la vieille débloquait. Elle avait sa chemise de nuit foutue bizarrement et elle ne semblait pas se rendre compte qu'il était trois heures du matin. Parfois elle se rappelait de son nom, parfois elle l'appelait comme un de ses fils. Situation chelou donc.

« B'jour mam ! Oui da, c'était super j'ai eu dix ! »

Elle sembla contente de sa réponse. Camille ne savait pas franchement ce que signifiait « avoir dix », mais ça rendait toujours le sourire à la vieille. D'ailleurs elle ne se rendait pas non plus spécialement compte qu'il ne grandissait jamais, ni qu'ils avaient toujours cette même conversation à chaque fois qu'ils se voyaient. Comme d'habitude elle lui proposa de venir prendre le goûter, et bien évidement il refusa, prétextant qu'il devait nourrir le chat et faire ses devoirs. Hors de question qu'il entre chez elle. Elle avait beau de pas avoir l'air dangereuse, il n'accordait pas sa confiance comme ça. Et puis il avait plein de trucs à faire. Il alla partir, quand une étincelle de lucidité traversa le regard de la voisine.

« Attend ! Un livreur a déposé un colis pour toi l'autre jour. Ton oncle n'était pas là alors il l'a laissé chez moi. »

Elle partit dans son antre sur ses petites pattes ridiculement lentes, et Camille lui jubilait. Clairement si la vieille lui faisait boite postale, alors ça valait le coup de ne pas l'avoir envoyé chié pendant toutes ces années. Il essaya de se remémorer tout ce qu'il avait commandé, se demandant ce qu'il allait bien avoir. Internet avait ça de beau que même un mioche pouvait acheter absolument n'importe quoi, n'importe où et à n'importe qui. Les arriérés Fondateurs de Boston ne comprenaient pas ça, et se mettaient bêtement en retrait du progrès.

La vieille réapparu avec un gros carton un peu écrabouillé aux coins. Si Camille avait eu un cœur, celui ci se serait emballé. Il sautilla de joie, remercia la voisine, et se précipita à la porte de Richard,   ouvrant les verrous avec son propre jeu de clefs. Un petit tour de chevillette et la bobinette cherra, et immédiatement il se faufila dans l'appartement en chantonnant.

Lorsque l'on connaissait un peu Richard, on avait du mal à le retrouver dans sa déco. Clairement avec son air de dandy roux coincé des fesses, ses nœuds pap impeccables et sa culture générale d'un autre siècle, on ne l'imaginait que fumant la pipe dans un club de gentlemen british ou dans un des salons de Downtown Abbey à siroter un brandy pendant que ce fidèle Ferber lui présentait le Times du jour fraîchement repassé sur un plateau d'argent. En bon serf de condition, Camille Chastel ne cessait jamais de se moquer de son côté châtelain désœuvré, et heureusement qu'ils étaient en territoire neutre sur le nouveau continuent, sans quoi il l'aurait considéré comme un ennemi mortel. Richard ne manquait jamais une occasion de ressasser ses vieux souvenirs de royauté de l'autre côté de la Manche, ce qui pouvait certes en intéresser certains, mais lui ça le gonflait. Et clairement il le lui faisait comprendre de façon souvent très cash.

Bref, Richard avait ce coté veste de tweed et flegmatisme typiquement anglais qui sautait à la tronche dès qu'on le rencontrait. Mais bizarrement on ne retrouvait pas ça dans son intérieur. Parfois il était comme foudroyé par la modernité, et faisait un genre de mise à jour. Aller savoir pourquoi sa sensibilité avait flashé sur le style industriel / bobo new-yorkais, et il avait refait son petit pied à terre dans ce style. Objectivement il fallait admettre qu'il avait du goût, et que l'atmosphère était à la fois classe et masculine. Mais ça c'était un peu trop difficile à comprendre pour Camille qui lui ne voyait que des meubles lourds, des chaises de bar trop hautes pour lui, et ce mur en briquettes mal brossées qui lui rappelait méchamment une porcherie. Bref, voilà les propos qu'on pouvait obtenir quand on demande l'avis en déco d'un garçon de ferme.
Par contre Camille adorait sa chambre. Richard lui avait fait la surprise de la doter d'un lit en forme de cabane, et de petites étoiles en plastique phosphorescentes au plafond. Et bien sur des jouets, des livres et des lego en quantités. En comparaison avec sa chambre au manoir c'était de loin la plus agréable et la plus jolie. Il s'y sentait en sécurité, et ses terreurs nocturnes y étaient moins intenses.

Lançant ses tennis à travers la pièce, et son sac à dos Batman sur l'imposant canapé de cuir brun, Camille cala le colis entre ses genoux, et entreprit d'ouvrir l'épaisseur de scotch avec un couteau chipé dans la cuisine. Il glissa ses petites mains entre la bourre de paille qui protégeait l'objet et lâcha un glapissement satisfait. Meilleure enchère e bay EVER ! Mais est ce que Richard allait se fâcher qu'il ait acheté ça ? Dans ce cas là il valait mieux planquer tout de suite le paquet dans sa piaule. Il réfléchit, et supposa que non, il ne se fâcherait pas. De plus il avait très envie de lui montrer son petit cadeau de lui à lui. C'était triste d'avoir de belles choses sans pouvoir les montrer à personne. Au fond même s'il se moquait beaucoup de lui, Richard restait son ami.

Il se désintéressa ben vite du mystérieux colis, et en jetant un œil à sa montre, réalisa qu'il avait intérêt à se grouiller avant de voir tonton Richard débarquer et casser l'ambiance. Se laissant tomber sur le canapé, il alluma la télé par automatisme et zappa jusqu'à tomber sur une de ses chaînes qui diffusaient des cartoons en boucle jour et nuit. Puis il enleva son sweat à capuche et inspecta l'intérieur de son coude. A travers sa peau diaphane on voyait parfaitement sa grosse veine bleue entourée d'un réseau de plus petits vaisseaux. Il se mit à réfléchir très vite. Son précédent petit calcul tablait à 4,5mL de sang de vampire par dose de Goutte du Diable. Combien devait il s'en prélever ? Il n'avait absolument pas envie de se mettre en danger, mais en même temps il ne voulait pas recommencer tout les quatre matins. Il décida qu'il ne se donnerait pas de limite, mais que dès qu'il sentirait que la tête lui tourne, il arrêterait.

Ouvrant le sac plastique, il tira le matériel de transfusion neuf encore tout sous emballage stérile. En théorie l'opération ne lui semblait pas compliquée. D'un coté une aiguille, de l'autre une poche, et entre les deux un tuyau. Mais en pratique il ne se sentait pas tellement rassuré. Est ce qu'il devait se faire un garrot ? Bon sang tonton Richard devait savoir comment faire, mais il était hélas trop malin pour qu'il puisse aller à la pêche aux informations sans qu'il ne se doute d'un truc. Et s'il se piquait de travers et n'arrivait plus à arrêter l'épanchement de sang ? Les gens qu'il mordait pissaient horriblement, ils hurlaient de douleur et finissaient par crever. Il essaya de ne pas penser à ça, parce que déjà la tête lui tournait.
Une petite aiguille comme ça, ça ne devait pas faire plus mal qu'un moustique ! Est ce qu'un moustique qui pique un vampire fini défoncé ? Genre qui vole de travers avant de tomber en coma ?Il ricana. Quelle idée quand même... Il repensa à cet imbécile de toxico qu'il avait cogné pour que les autres se décident à parler. Il ne s'était même pas défendu, ni en paroles ni en acte. Il lui avait dit de ne pas bouger et il l'avait fait. Si ça se trouve il lui aurait demandé de se tabasser lui même, il aurait obéit. Quel con ! Il avait tellement mérité ce qui lui était arrivé. Fallait être le denier des débiles pour ne pas tenir à la vie à ce point. Ce manque de courage était révoltant. Être oppressé était une chose, l'accepter en était une autre. Camille avait toujours puissé dans sa volonté, même dans les situations les plus critiques ou les plus misérables. Un type qui n'était pas capable de se défendre, ne méritait que ce qui lui arrivait.


« Courage citoyen... Pense à toute la tune que tu vas te faire... » Souffla t il a mi voix pour s'encourager alors qu'il s'enfonçait l'aiguille dans la veine.

S'y reprenant à plusieurs fois, il serra les dents et poussa des petits cris de douleur. Il avait un sale goût dans le bouche et les larmes aux yeux. Tout tremblant, il réussi à ouvrir les paupières et jeta un regard timide au tuyau qui se remplissait de son propre sang. Bizarrement ça ne lui ouvrait pas du tout l'appétit, au contraire ça lui collait plutôt la gerbe. Il essaya de concentrer son attention sur les dessins animés, mais un vieux souvenir d'une fois où il préparait du boudin avec sa mère lui tournait dans la tête. Au bout d'un moment qui lui sembla interminable, il réalisa que la poche de sang était à moitié pleine, et que ça commençait de plus en plus à le lancer dans le bras. Combien est ce qu'il avait prélevé exactement ?  Il n'en avait aucune idée, c'était totalement à l'arrache.
Au début il avait envisagé faire ça mieux, mais maintenant il se sentait prit de panique. Il avait la nausée et était obsédé par la douleur que la peur exacerbait. Cette situation était insupportable, il voulait que ça s'arrête. Enlevant l'aiguille d'un geste vif, il pressa sur sa paume de toutes ses forces et eu la présence d'esprit de tendre son bras en l'air. Mais qu'est ce qui lui avait prit de faire ça putain ?! Il regrettait amèrement, et voir des gouttes de sang couler sur le tapis et sur le canapé lui donnèrent encore plus chaud. Richard allait le tuer ! Il attrapa son sweat et pressa de toutes ses forces avec le tissus qui commençait à se maculer. Putain de putain de putain !! Il avait mal, il était en panique totale, et voir cet espèce d'imbécile de chat roux débarquer de sous un meuble pour venir se frotter entre ses pieds acheva de le faire craquer.

« Mais putain ! Barre toi Lustucru fils de pute !! »

Il lui mit un coup de pied qui décida le chat à prendre la fuite en feulant comme un nerveux. Camille se leva, incapable de rester tranquille lui aussi, et se précipita dans la cuisine. Debout sur la pointe des pieds, il glissa son bras sous l'eau glacée qui coulait abondamment du robinet. Puis quand il sentit la douleur un peu apaisée, il attrapa le premier torchon qui venait, et en passa trois tour autour de son coudre avant de relever à nouveau la main. Alors à cet instant là il se sentit enfin un peu moins sous pression, et il eut l'impression de reconnecter avec la réalité. Il avait du sang plein les mains, sur son jean et son tee shirt. Il avait fait des traces de doigts dégueux partout sur le rebord de l'évier, le robinet, les poignées de porte... Putain de putain Richard allait le tuer pour de bon !

Peut être était ce son esprit angoissé qui lui jouait des tours, mais il eut l'impression d'entendre quelqu'un monter les escaliers. Il se précipita en courant dans le salon, découvrant avec horreur cet imbécile de greffier en train de jouer avec le tuyau de la poche de sang qui visiblement avait eu la bonne idée de se percer sur le tapis. D'un geste rapide, il rangea tout ce qui traînait par terre dans le sac plastique, fit un nœud en serrant du plus fort qu'il le put à cause de son bras douloureux, et lança le sac sous le canapé. Puis il attrapa le chat par la peau du cou, et le blotti contre lui pour cacher son bandage de fortune. Tant et si bien que quand la porte de l'appartement s'ouvrit, la première vision qu'eut Richard fut apocalyptique. Camille grimaçant un sourire étrangement dosé, tenant fermement Boule de Neige apeuré et gesticulant, la fourrure rousse couverte de tâches sombres, et bien entendu le tout au milieu d'un bordel sanguinolent sans nom, ponctué par la voix mélodieuse de Bob l'éponge volume max.


« Bonsoir Oncle Richard ! Tu as passé une bonne nuit ? »
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MessageSujet: Re: Chaotic babysitting   Chaotic babysitting Empty11.01.17 19:01

La soirée était assez longue mais en même temps intéressante. Il y avait de quoi m’occuper toute la soirée. Les ambulances étaient appelées régulièrement et je me rendais même sur un accident de voiture. C’était une maman avec son bébé et heureusement le bébé n’avait rien. La maman était dans un état un peu plus critique mais j’avais réussi à lui sauver la vie après deux heures d’opération. Enfin je saurais si elle irait mieux dès le lendemain soir. Si elle passait les vingt-quatre prochaines heures elle serait sauve. Enfin j’allais surveiller son bébé quand je sentis mon téléphone portable vibrer. Je quittais mon observation pour me rendre dans la salle de repos des infirmières. Je passais plus de temps avec les infirmières qu’avec les médecins. Je trouvais mes confrères trop prétentieux et puis j’aimais mieux discuter avec les infirmières et infirmiers. C’est pourquoi je me servais du café tout en lisant le texto que j’avais reçu. Je n’étais pas doué en téléphonie mais je savais quand même taper un sms. Cependant j’avais un peu plus de mal avec le langage sms qu’utilisait mon neveu. Je relis plusieurs fois le message avant de lui répondre très lentement.

Mary une amie et infirmière était aussi dans la salle de repos et elle me regardait faire en se moquant clairement de moi. Elle me disait que j’étais le seul homme sur terre à ne pas savoir me servir d’un téléphone et je me disais qu’elle avait sûrement raison. D’ailleurs une fois que j’eus répondu plusieurs fois à mon petit monstre elle s’approcha de moi et me bouscula un peu avant de s’asseoir à mes côtés.

« Alors ton amoureuse t’envoie des sms ? »
« Non mon neveu.
tu l’aimes beaucoup je suis sûre ! »
« Effectivement il est comme un fils pour moi. »

Nous discutions encore un moment avec mon amie avant que nous fûmes appelés pour une urgence. Le reste de la nuit je la passais entre les blocs et les visites à mes patients. Je rentrais avant que le jour ne se lève chez moi, heureux de trouver mon neveu et de pouvoir lui montrer comment j’avais explosé tous ses records à la xbox one.

« Bonsoir Oncle Richard ! Tu as passé une bonne nuit ? »

Je déposais ma sacoche sur le banc à l’entrée et je défaisais mon manteau tout en observant le chaos qui s’étalait devant mes yeux. Il y avait du sang partout. Mon Dieu Camille aurait-il amené une de ses victimes dans ma demeure ? Je ne le pensais tout de même pas assez stupide. De plus il tenait mon chat dans ses bras alors qu’il m’avait promis de ne pas le toucher. Si mon attitude était sereine je sentais monter en moi la colère.

« Bonsoir Camille. »

Mon ton était neutre voir même légèrement enjoué. Je savais faire semblant surtout devant mon trublion. S’il essayait de m’entourlouper je le saurais mais je ne le pensais pas aussi stupide pour le faire. J’enlevais mon manteau et l’accrochais à mon mur avant de me tourner vers mon neveu préféré mais surtout unique.

« Repose Boule de Neige tout de suite. »

Je lui montrais le sol avec mon index et une fois qu’il fit cela, j’attrapais ma sacoche. J’en sortais des gants de chirurgien que j’enfilais sans tarder tout en ajoutant :

« Et assis toi sur le canapé. Tu as intérêt à avoir une bonne explication Camille pour ce bazar. »

J'étais clairement en colère mais j'avais appris depuis de nombreuses années à ne pas le montrer. Je restais debout devant Camille les bras croisés contre mon torse et lui montrant d'un mouvement de tête le canapé. Je regardais rapidement autour de moi sondant et tentant de trouver une explication à ce qu'il venait de se passer chez moi. Bon il y avait du sang partout dans le salon et aussi

« Bien maintenant que tu es calmé je vais te soigner le bras. Et tu vas m'expliquer. Ne me mens pas Camille par contre. Tu ne me connais pas en colère. »

Et je commençais vraiment à m'énerver. Il ne valait mieux pas que je sois vraiment hors de moi. Enfin je constatais quand même que ma décoration d’à peine deux mois était totalement ruinée. J’avais payé une fortune en plus pour cela. Je soupirais un peu tout en commençant à l’ausculter. Mais comment se faisait-il qu’il avait autant de trous dans le bras. On aurait presque dit une passoire ! Je ne comprenais rien à rien. Je vis rapidement Boule de Neige faire une nouvelle apparition. Visiblement il allait bien car il marchait correctement. Il alla comme à son habitude se planquer sous le canapé. Je l’entendais jouer avec quelque chose comme du plastique et je me penchais pour sortir mon chat de là quand ma main saisit une poche dégoulinante de sang également. Je me relevais et m’asseyais de nouveau sur la table basse de mon salon en face de Camille avant de l’ouvrir et de jeter un regard noir au petit bonhomme.

« J’espère que tu as une bonne explication jeune homme. »

Je tenais l’aiguille et le tube qui avait visiblement servi à Camille. Il y avait également de la morphine et une poudre dans la poche plastique. J’espérais vivement qu’il avait une bonne explication parce que si c’était ce que je croyais que c’était il était dans la merde. Et pourtant je n’utilisais jamais ce type de terme. Je le regardais droit dans les yeux sans qu’il ne puisse détourner son regard.

« Camille je t’aiderai mais tu dois tout me dire. »

C’était le seul moyen pour moi de le sauver s’il était en danger bien entendu.
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Camille Chastel
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MessageSujet: Re: Chaotic babysitting   Chaotic babysitting Empty12.01.17 19:05


   

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Dès que l'oncle Richard avait posé le pied dans l'appartement, Camille avait su qu'il était foutu. Il avait cette façon soupçonneuse de le regarder, avec ces yeux en biais et ce ton froid et hautain d'anglais. Heureusement pour lui, le petit vampire savait que son tonton était nettement moins redoutable que Jaro niveau punition. Et s'il s'y prenait bien, il avait presque une chance infirme de le mener par le bout du nez.

L'horrible chat gras et orange n'arrêtait pas de se tordre dans tout les sens pour pouvoir s'échapper. Mais c'était sans compter sur la poigne du petit berger qui avait plus que l'habitude d'attraper une brebis peu coopérative. Il grimaçait en sentant les griffes de Boule de Neige lui lacérer son bras nu, et faisait de son mieux pour transformer ça en sourire. Ce sale greffier ne payait rien pour attendre. Camille avait une règle stricte avec les bêtes : si tu me mord, je te mord. Et un animal qui ne comprenait pas ça n'avait rien à faire en compagnie des hommes.
Comme s'il avait deviné ses envies de vengeance, Richard lui donna l'ordre de laisser partir le chat. Le garçon ouvrit aussitôt les bras et la bestiole sauta lestement à terre avant de filer à travers la pièce à toute vitesse.

Sans oser ciller, Camille regarda Richard ouvrir son sac à main unisexe qu'il se bornait à appeler sacoche, et en sortit une pair de gants en latex. Ça clairement ça sentait pas bon... Les gestes de Richard étaient lents, et même s'il ne le montrait pas, on sentait qu'il était plein de colère contenue.
La paume toujours compressée sur le torchon imbibé de sang, Camille se sentit pâlir. Qu'est ce qu'il comptait lui faire sérieux ? Le docteur lui donnait sèchement l'ordre d'aller s'asseoir.


« Alors ça jamais ! »

Pas question de coopérer ! Ou du moins pas sans se battre.
Il fit quelques pas en arrière, mettant de la distance comme il pouvait. Puis il se jeta sur la table basse, et attrapa le premier objet qui lui passait sous la main. A savoir la télécommande de la télé.


« Arrière félon anglois !! Ou je te zappe !! Zap ! Zap !! »


Bizarrement ça ne lui fit aucunement peur. Il continuait d'avancer vers lui à pas mesuré, alors Camille glapit un petit cris aigu et lâcha la télécommande qui s'ouvrit en deux sur le tapis. Il recula en pas chassé, mais la fuite ne dura pas bien longtemps car il percuta la table basse de plein fouet et bascula en arrière. Sa tête fit un bruit creux inquiétant en tapant contre la surface en métal brossé. Allongé sur le dos et légèrement sonné, il finit par se relever tout seul, frottant son cuir chevelu endolorit et pestant des grossièretés.

Richard lui fit la réflexion désagréable qu'il était désormais calmé, ce qui suffit à le mettre dans une rage noire. Le docteur lui attrapa le bras et le débarrassa de son bandage de fortune. Puis il examina sa blessure, sans prêter attention aux regards haineux que lui jetait le petit garçon. Il poussa même le bouchon jusqu'à lui sous entendre que ça risquait de chauffer pour son cul s'il lui mentait. Ce qui fit doucement ricaner Camille.


« Tu ne me connais pas quand je suis en colère... » Répéta t il doucement d'une voix ridiculement mièvre, sans doute dans le but de singer son oncle. Et amusé d'imaginer Richard le mollasson se mettre dans une colère toute aussi mollassonne, il éclata d'un petit rire méchant.

Soudain on entendit un bruissement de plastique froissé venir de sous le canapé. Pendant une seconde Camille espérait que Richard ne l'ai pas entendu, mais comme il réagit aussitôt il comprit que les carottes étaient cuites. Il le regarda plonger sa main sous le meuble et attraper le sac en plastique. Le chat sortit également de sa cachette, ses petites yeux jaunes luisants d'une satisfaction malsaine.


« Lustucru sale balance ! Si je t'attrape je vais te peler la peau du cul et m'en faire une chapka ! »

Puis il eut un regard pour la figure grave de Richard, et ne pu s'empêcher d'éclater de rire. C'était un de ces fous rire tonitruant qu'on ne contrôle pas. Il était dans la mouise jusqu'au cou mais comprenez, c'était nerveux.
« Avec Lustucru sur la tête j'aurai la même coupe de rouqumout que toi mon oncle !! » Il n'en pouvait plus de rire, se tenant les côtes, et bascula une fois de plus en arrière. Ses petites pattes gigotaient dans l'air, et il n'arrivait pas à chasser de son esprit cette vision ridicule.

Visiblement la blague n'était pas du goût de ce triste sire de tonton Richard, qui lui demandait une explication d'un ton sec en lui mettant sous le nez le matériel médical volé. Ricanant toujours à moitié, Camille faisait de son mieux pour se calmer. Il venait de l'appeler « Jeune homme », ce qui dans le langage de Richard signifiait quelque chose comme « Sale petit con ». Ouhla quoi ! Il était au max du furax le tonton ! Il avait intérêt à être sérieux et à ne plus déconner.

Pourtant c'était plus fort que lui, il fallait qu'il se foute de sa gueule.


« Bah quoi ? C'est bon j'ai neuf ans, j'ai le droit de me piquer si je veux ! Tout les CM2 le font maintenant, qu'est ce que tu crois ? Faut vivre avec son temps mon Oncle ! C'est fini l'époque où on mangeait de la colle blanche pour se défoncer... Tu savais pas ? Comment t'es trop à la ramasse ! Regarde sur internet si tu me crois pas. Aujourd'hui tout le monde à l'école primaire fait ça. Je serais tellement pas dans le coup si je ne faisais pas comme eux... C'est comme ça, je veux vraiment m'intégrer tu comprend ? »
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MessageSujet: Re: Chaotic babysitting   Chaotic babysitting Empty12.01.17 23:37

La première étape consistait à soigner mon garnement et ensuite à lui demander des explications. Si j'espérais qu'il m'écouterait, force était de constater que ça ne serait pas le cas et qu'il me faudrait une bonne dose de courage pour le supporter. Je lui demandais alors simplement de s'asseoir sur le canapé. Je ne pensais pas que ça serait une chose si insurmontable... Mais visiblement c'était le cas pour mon neveu.

« Alors ça jamais ! »

J'aurai dû m'en douter. Ça ne serait pas simple. Pourquoi ça ne pouvait pas être simple pour une fois bon Dieu.

« Arrière félon anglois !! Ou je te zappe !! Zap ! Zap !! »

Je levais les yeux au ciel avant de le prendre par les épaules et de l'asseoir sur le canapé un peu de force. Je n'avais pas peur des crises de Camille. Je commençais par le connaître ce petit diable.

« Ne commence pas Camille. »

Il m'agaçait vraiment là. Je soupirais un peu et je le prévenais de ne pas me mettre en colère mais comme j'aurai dû m'en douter il n'en avais que faire.

« [color=olive]Tu ne me connais pas quand je suis en colère...[/colro] »

Je fronçais les sourcils et j'appuyais un peu sur ses plaies. Je le vis grimacer mais je ne relevais pas alors qu'au fond j'avais bien envie de rire de cette situation. Après tout il l'avait bien cherché et même mérité.

« Lustucru sale balance ! Si je t'attrape je vais te peler la peau du cul et m'en faire une chapka ! »

Je soupirais. Camille détestait mon chat mais de là à le traiter de balance. Bon après tout c'était le cas. Le chat l'avait dénoncé mais d'un côté j'étais bien contente. Après tout, il était de mon côté et pas du côté de cette sale petite teigne. J'avais au moins quelqu'un de mon côté dans cette sordide situation.

« Avec Lustucru sur la tête j'aurai la même coupe de rouqumout que toi mon oncle !! »

Je levais un sourcil tout en continuant de le soigner. Je ne répondrais pas à cela. Cela ne valait pas la peine. De toutes les façons, ça ne pourrait faire que m'énerver plus et il ne valait mieux pas pour lui que ça soit le cas parce que si ça l'était je ne serais pas apte à me contrôler.

« Bah quoi ? C'est bon j'ai neuf ans, j'ai le droit de me piquer si je veux ! Tout les CM2 le font maintenant, qu'est ce que tu crois ? Faut vivre avec son temps mon Oncle ! C'est fini l'époque où on mangeait de la colle blanche pour se défoncer... Tu savais pas ? Comment t'es trop à la ramasse ! Regarde sur internet si tu me crois pas. Aujourd'hui tout le monde à l'école primaire fait ça. Je serais tellement pas dans le coup si je ne faisais pas comme eux... C'est comme ça, je veux vraiment m'intégrer tu comprend ? »

Il me prenait vraiment pour une courge. Oui c'était ça. Il me prenait vraiment pour un idiot, un gros con même. Non mais il pensait vraiment que j'allais tomber dans le panneau. Le temps de son discours, j'avais levé un sourcil et je le regardais avec un air du genre : non mais tu te fois de ma gueule ou bien ? Malgré tout, il était là à se foutre de moi malgré sa situation, malgré le fait que j'étais en colère après lui.

« Assez. Je sais très bien ce que c'est petit et tu n'aurais jamais dû me mentir. »

Je relevais mon regard vers lui. Il venait vraiment de me mettre en colère. Je pensais vraiment qu'il était idiot. À ce instant il était totalement idiot. Il avait eu une chance d'avoir un soutien. Il avait eu une chance de s'en sortir sans problème enfin sans trop de problème. Bien sur je pourrais le forcer à accepter mon aide mais je n'étais pas du genre à faire cela.

« Tu te crois malin de fabriquer cette merde. Que dirait le roi s'il le savait ? Il t'apprécie mais jamais il ne pardonnera cela. Tu seras seul quand tu seras condamné. »

Je soupirais. Il m'agaçait vraiment de part son comportement désinvolte mais également parce qu'il était vraiment stupide de croire qu'il s'en sortirait. Pas cette fois-ci. Il était vraiment idiot par moment. Je ne comprenais pas son raisonnement.

« Tu avais une chance que je t'aide. Tu viens de la laisser passer. »

Je venais de finir de le soigner. Je me levais pour retirer mes gants. J'allais les jeter dans la poubelle de la cuisine avant de retourner dans le salon. J'avais le visage fermé, les yeux inexpressifs. Je ne comprenais pas pourquoi il s'était mis dans d'aussi sales draps ! Je soupirais un peu avant de retourner vers ma sacoche et de sortir des poches de sang. J'en jetais une à Camille.

« Boit. Reprend des forces. »

Je soupirais à nouveau tout en le regardant boire la poche de sang. Que pouvais-je faire ? Je ne voulais pas le laisser tout seul dans cette situation. Je ne voulais pas qu'on lui fasse du mal. Je voulais vraiment qu'il soit en sécurité mais je ne savais pas quoi faire dans cette situation.

« Qu'allons-nous faire pour te sortir de cette situation ? »

Je tournais mon visage vers lui et il était tout à coup beaucoup plus grave. Il fallait trouver une solution et je n'étais pas certain qu'il se rendait vraiment compte dans quel pétrin il était. Je ne savais même pas s'il était capable de se défendre tout seul dans ce genre de situation. Je ne pouvais pas le laisser seul. Non je ne le pouvais pas. Je l'aiderais même si ça voulait dire qu'il y aurait ma tête au bout d'un pique à côté de la sienne.
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Camille Chastel
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ϟ Métier : Lieutenant vampirique ϟ Âge : 265 ans ϟ Race et sang : Vampire traditionnel Chaotic babysitting Tumblr_nkywoydStE1r5l858o3_250

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MessageSujet: Re: Chaotic babysitting   Chaotic babysitting Empty13.01.17 18:04


   

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Tonton Richard avait beau être légèrement à l'ouest en société, il ne l'était malheureusement pas assez pour tomber dans un mensonge aussi grossier. A moins que le sourire coquin de Camille ne l'ai averti de la farce. En tout cas il ne fut pas dupe, ce qui était fort dommage car le petit vampire aurait adoré le voir s'inquiéter et demander l'avis d'autres personnes au sujet des problèmes toxicologiques de son adorable et angélique neveux.
Il aurait eu l'air particulièrement crétin, ça aurait été merveilleux à regarder.
Déçu qu'il se soit tiré aussi facilement de ce mauvais pas, Camille s'exclama sur un ton à la fois outré et hargneux :


« Mais vas y j'te ment pas ! »

Sa petite voix fluette d'enfant devenait de plus en plus hystérique, et les menaces que lui adressaient son oncle finirent de le faire basculer vers la colère. Il allait vraiment le dénoncer à Jaro ? Le traître ! Le mot « condamné » lui serra immédiatement la gorge de peur. C'était écœurant, depuis des décennies cet inconnu lui faisait croire qu'il l'aimait comme un neveu, et maintenant il était prêt à le dénoncer pour un truc aussi con ? Et ce n'était pas rien, il lui parlait de l'envoyer à la mort ! Non seulement il n'avait fait de mal à personne mais en plus...


« Mêle toi de tes oignons ! »

Il cracha presque ces mots, bouillonnant de rage. Son bras lui faisait affreusement mal malgré le pansement appliqué par Richard. La douleur était lancinante, mais la trahison avait un goût plus amère. Camille retira son coude d'un geste rageur, fusillant son oncle du regard. Il semblait déçu, et lui affirmait d'une voix monocorde qu'il ne l'aiderait plus, qu'il avait laissé passé sa chance.
Le petit garçon profita qu'il était parti dans la cuisine jeter ses gants et les compresses tâchées, pour s'enfuir à l'autre bout du séjour. Il avait le teint anormalement rouge, et ses petits poings étaient serrés jusqu'à la crampe.


« Je te déteste ! Je te déteste ! Je te déteste !! »

Toujours en ignorant ses paroles hargneuses, Richard ouvrit tranquillement sa sacoche et lui lança une poche de sang frais qu'il avait procuré à l'hôpital. D'ordinaire Camille aurait aussitôt eut l'eau à la bouche devant un tel festin. D'autant que le pauvre n'avait pas mangé depuis un moment. Mais cette fois il était si en colère qu'il ne se maîtrisait plus. Il poussa la poche de la main, et elle tomba par terre. Il y avait une lueur de défi dans son regard.

« J'en veux pas ! »

Plongé dans un tel état de rage, Camille n'était plus le petit gosse affectueux et un peu roublard qu'on connaît. C'était une boule de colère mesquine, capricieuse et blessante. Essayant désespérément de le raisonner comme s'il avait affaire à une grande personne, Richard posa à voix haute une question importante. Et maintenant ? Que fallait il faire ? Il était déjà en train d'essayer de passer outre les insultes et de solutionner le conflit. Parce qu'au fond il était quelqu'un de bien et d'attentionné, et qu'il s'inquiétait sincèrement pour son imbécile de neveux.
Sauf qu'aussi sage et bon qu'il était, il avait pour seule réponse une sale petite teigne au visage brouillé par la colère qui hurlait à s'en décoller les poumons.


« T'as qu'à fermer ta grande bouche et puis c'est tout ! J'ai rien fait d'accord ! Et toi t'as rien vu du tout ! Je croyais que tu m'aimais bien mais t'es un menteur ! Un menteur et une balance ! Tu pense juste à aller baver des mensonges au roy pour qu'il me fasse tuer ! Je te déteste ! Je te déteste !! »


Immédiatement après lui avoir balancé des horreurs pareilles à la figure, il tourna les talons et se précipita vers sa chambre. Alors qu'il passait à la hauteur d'une étagère il se stoppa tout net. Dessus Richard y avait entreposé une belle réplique de l'étoile noire en lego, toujours en cours de construction car ça faisait un moment qu'ils n'avaient pas prit le temps de la continuer ensemble. Les yeux pâles du petit vampire se promenèrent sur la surface noire et bombée de la maquette, puis il tourna la tête vers son oncle, le fixant avec un sourire mauvais et insolent. Lentement il tendit la main et poussa le globe qui bascula de son socle et alla s'écraser par terre en centaines de petites pièces noires dans un vacarme assourdissant.

Sur le coup ça l'avait démangé, mais maintenant que la maquette était complètement éclatée sur le parquet, il le regrettait déjà. C'est qu'il avait adoré toutes ces heures passées avec son oncle à l'assembler. C'était un beau gâchis, et la satisfaction d'avoir fait une méchanceté n'avait plus aucune saveur. Il ne ressentait qu'un gros coup de tristesse et le sentiment cuisant d'avoir bousillé quelque chose qui lui tenait à cœur.

Et puis cette fois c'est clair que ça allait tomber ! Pas fier de lui, il couru à toute vitesse et se précipita dans sa chambre en claquant la porte. Il était en nage, enfin autant que pouvait l'être un vampire. En tout cas il ressentait un important pic de stress. Il allait s'en prendre une, et franchement il ne l'avait pas volé. Rien que pour les lego il avait grave déconné...
Le petit garçon ressentait le besoin vital de s'enfuir, mais maintenant qu'il était dans cette chambre il était coincé. Il couru à son bureau et utilisa sa petit chaise pour bloquer la porte. Pleurant de terreur il fila se cacher sous la table et se fit le plus petit possible, effrayé et honteux.
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MessageSujet: Re: Chaotic babysitting   Chaotic babysitting Empty14.01.17 18:44

Je n'acceptais pas le mensonge. Il n'y avait qu'une chose qui me mettait hors de moi et Camille était en train d'en user en ce moment précis. Je lui en voulais énormément de faire cela. Je ne comprenais pas pourquoi il était aussi idiot. Je pourrais l'aider. Il savait que je l'aiderais mais il devait me faire confiance et me dire toute la vérité. Cependant, j'avais à faire à un gamin qui ne réfléchissait pas plus loin que le bout de son nez et qui se pensait supérieur à tout le monde moi y comprit. Je fronçais les sourcils voyant clairement qu'il n'y aurait pas de conversation possible entre lui et moi.

« Mais vas y j'te ment pas ! »

Mais bien sûr. Il se fichait vraiment de moi. À croire que j'étais né hier ou que les années avaient ramollis mon esprit. Il me prenait pour un idiot mais je ne répondrais rien. Je me levais simplement en soupirant et en levant les yeux au ciel. Parfois je me demandais si le Seigneur ne faisait pas tout cela pour me teste mais après plus de mille cinq ans de vie, j'aurai aimé qu'il me laisse un peu de répit.

« Mêle toi de tes oignons ! »

Soit. Il n'avait pas tord et s'il voulait courir à sa mort et bien qu'il le fasse tout seul. Je ne voulais pas de cette merde chez moi. Je voulais juste qu'il arrête de faire des bêtises. Les années auraient dû l’assagir mais ce n'était pas du tout le cas bien au contraire. Camille était de plus en plus une crapule et surtout un être mal élevé. Une fois de plus il me montrait qu'il était tout simplement impossible de lui parler. Je levais une nouvelle fois les yeux au ciel avant de le laisser dans le salon pour aller dans la cuisine jeter mes gants. Lorsque je me retournais Camille était debout visiblement pas content du tout..

« Je te déteste ! Je te déteste ! Je te déteste !! »

Je lui avais donné une poche de sang qu'il jeta au sol. Il eut de la chance qu'elle ne se perfore pas parce que cette fois-ci je n'aurai plus pu garder mon calme.

« J'en veux pas ! »

Je soupirais et je me baissais pour ramasser la poche et la tendre à nouveau à mon neveu.

« Ne fait pas l'enfant. »

Il devait avoir faim. Je ne voulais pas qu'il soit malade ou en manque tout ça parce qu'il était en colère. Il ne pouvait pas être idiot à ce moment là quand même ! Je m'étais assis sur la table basse et je réfléchissais intensément à comme solutionner le problème. Il fallait trouver une solution et la perfusion en face de moi toujours bien en place dans la sac plastique ne m'aidait pas beaucoup.

« T'as qu'à fermer ta grande bouche et puis c'est tout ! J'ai rien fait d'accord ! Et toi t'as rien vu du tout ! Je croyais que tu m'aimais bien mais t'es un menteur ! Un menteur et une balance ! Tu pense juste à aller baver des mensonges au roy pour qu'il me fasse tuer ! Je te déteste ! Je te déteste !! »

Je soupirais alors qu'il partait telle une furie vers sa chambre. J'entendais quelque chose tomber sur le sol et en relevant les yeux je vis l'étoile de la mort explosée sur le sol. Je serrai mes poings fortement et lorsque j'entendis la porte se fermer violemment, je me retrouvais en un temps record devant prêt à rentrer dans la chambre pour l'engueuler comme il se devait. Cependant je me ravisais et je retournais dans le salon. Tout était dans un triste état. J'allais faire dans un premier temps couler de l'eau dans le but de nettoyer le sang un peu partout dans l'appartement. Je frottais rapidement les sols mais aussi le canapé. Je n'arrivais pas vraiment à tout enlever mais j'avais au moins enlevé le plus gros. Ensuite je m'asseyais en tailleur sur le canapé et je regardais la poche en face de moi. Je l'attrapais. Il y avait un tube, de la morphine et des aiguilles. Pourquoi Camille ? Pourquoi ? Je soupirais un peu et je laissais passer plusieurs minutes le temps de séchage des sols m'obligeant à rester tranquille quelques temps. Une fois sec, j'allais détruire les preuves du trafic de Camille. Je ne voulais pas qu'on trouve quoi que se soit qui puisse l’incriminer. Puis une fois tout cela fait je ramassais les Légo sur le sol. Je les posais sur la table du salon avant de me rendre dans le couloir et d'ouvrir la porte de la chambre de Camille. Je rentrais à l'intérieur non sans difficulté car le petit bougre avait visiblement bloqué la porte avec sa chaise qui était maintenant en plusieurs morceaux. Je le cherchais et je le vis recroquevillais sous son bureau. Le spectacle était désolant oui même pour un vampire.

« Camille je vais t'aider. Tu n'es pas seul bonhomme. »

Je m'accroupissais et je l'attrapais ne lui laissant pas l'occasion de se débattre. De toutes les façons j'étais plus fort que lui donc il ne pourrait pas m'échapper. Je le serrais dans mes bras fortement sans qu'il ne puisse m'échapper ou même me repousser. J'embrassais son front et je le berçais contre moi avant de grimper les marches de son lit et de le déposer à l'intérieur.

« T'es comme mon fils Camille. Je ne te laisserais pas sombrer. Calme toi ça va aller. »

Je lui caressais le visage avant de le couvrir. Il fallait qu'il se calme et puis je n'étais pas un mauvais bougre et je pouvais moi aussi admettre que j'avais fait une erreur. Je n'aurais pas dû lui crier dessus comme cela après tout.

« Allez calme toi, on va trouver une solution ensemble. »

Je lui souriais puis je le laissais quelques minutes avant de revenir la poche de sang en main. Il fallait qu'il mange. Il se calmerait un peu comme cela et nous pourrons peut être enfin discuter ensemble lui et moi.

« Tiens mange un peu et après on va refaire l'étoile de la mort. Rejoins moi quand tu auras fini et essaie de ne pas tâcher les draps s'il-te-plait. »

Je lui souriais. La solution nous tomberait dessus. Je le laissais et je retournais dans le salon. Assis à la table je commençais par mettre les légos par couleur histoire de ne pas perdre trop de temps. Ma main droite triait alors que ma main gauche écrivait des idées pour sortir Camille de cette situation. J'en raillais quelques unes au fur et à mesure que la réflexion avançait.
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Camille Chastel
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MessageSujet: Re: Chaotic babysitting   Chaotic babysitting Empty17.01.17 8:21


   

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Tout recroquevillé sous le bureau, le front posé sur ses genoux et ses bras entourant ses jambes maigres, Camille tremblait de peur et de rage. Il était encore sous le coup de l'impulsion hargneuse qui lui avait fait détruire la maquette, et dégrisant lentement. Sa colère se dissipait, laissant place à une peur violente. Avec la scène qu'il venait de faire, et surtout avec la destruction d'un objet auquel Richard tenait beaucoup, il savait qu'il avait gravement franchit la limite et mérité une punition. Jamais son oncle n'avait levé la main sur lui, mais n'ayant pas la conscience tranquille, il vivait dans la crainte permanente que cela arrive. Jaroslav lui, en revanche l'avait parfaitement comprit, et se servait de cette peur comme d'un discret moyen de pression. Tout était très subtil avec lui, mais Camille avait très bien saisi le message. Ce n'est pas parce qu'il avait toujours été bon avec lui que le vent ne pouvait pas tourner.

Alors certes Richard et Jaro n'avaient absolument pas le même caractère, mais son esprit méfiant avait tendance à estimer que ce qui était vrai pour l'un, l'était sans doute également pour l'autre. Bref en cet instant le petit garçon glissait doucement vers la crise d'angoisse. Il n'était pas nécessaire d'avoir de prestigieux diplômes de psychologie pédiatrique pour deviner que Camille Chastel était un petit garçon anxieux et craintif, au point de plonger parfois dans la paranoïa pure et simple. Pour lui le monde était une jungle peuplée de monstres et d'adultes cruels et déviants, prêts à se jeter sur lui dès qu'il baisserait sa garde. Les rares personnes en qui il avait confiance appartenaient à son cercle familial proche, et il se rassurait en se disant qu'ils veillaient sur lui. Mais maintenant qu'il avait fait une bêtise, et qu'il le regrettait amèrement, son sentiment de sécurité s'effritait pitoyablement. Il voyait déjà Richard le battre comme plâtre, et Jaroslav l'exécuter de façon horriblement cruelle. Il l'avait déjà vu faire après tout, il savait qu'il en était parfaitement capable. Richard en revanche ne s'était jamais montré violent devant lui, mais dans son esprit obscurcit par la culpabilité, son imagination galopait.

Il se passa un long moment qu'il ne pouvait estimer. Le visage rentré, il pleurait à chaudes larmes en imaginant le pire qu'on puisse lui faire subir. Puis il entendit des pas se rapprocher de la porte et il sursauta quand la poignée se mit à s'agiter nerveusement. Certes il avait bloqué la porte du mieux qu'il avait pu, mais il savait que ce n'était qu'une question de temps avant que son pitoyable bricolage ne cède. Ses sanglots se transformèrent en petits cris terrifiés. Il était prêt à donner n'importe quoi pour disparaître à cet instant. Il y eut un grand craquement et la chaise se brisa. Et en moins de temps qu'il ne le fallait pour le dire, Camille vit apparaître le visage de Richard sous la table, et sa main qui essayait de l'attraper. Il se sentait comme un animal prit au piège dans son propre terrier. Aucune fuite n'était possible, et ce n'était pas avec des petits coups de pieds qu'il allait réussir à s'en sortir. Protégeant par réflexe son visage avec ses avants bras, il criait :


« Pitié ! Pitié !! Laisse moi ! Ne me fait pas de mal pitié ! » Hurlait il, désespéré. « Pardon ! Pardon ! »

Mais la force d'un adulte était incomparable, et il l'attrapa sans lui laisser l'opportunité de se débattre ou de le mordre. Particulièrement souple, Camille essayait de se retourner dans tout les sens et de lui donner des coups de pieds, gesticulant comme une anguille, avant de finalement être trop épuisé pour pouvoir continuer à se débattre. Faire le mort était une solution comme une autre, et s'il retrouvait un peu d'énergie, il pourrait tenter de s'enfuir par surprise.
Au lieu de le frapper comme il s'y attendait, Richard le berçait dans ses bras et lui caressait les cheveux pour l'apaiser. Fermement tenu contre sa poitrine, Camille en arrivait à fermer les yeux, sans prêter attention aux boutons de chemise qui marquaient sa joue. Son oncle l'embrassa sur le front, l'invitant au calme par des paroles réconfortantes. Parmi tout les gens qu'il avait rencontré dans sa longue vie, Richard était certainement le plus gentil. Parfois il pouvait être chiant et rabat joie, mais jamais il ne l'avait vu se livrer avec des cruautés quelconques. Alors certes il insistait lourdement sur la moralité, mais il avait cette droiture qui était réconfortante.


« Pardon mon oncle... » Marmonna le petit garçon en reniflant.

Les paupières closes, il se sentait absolument épuisé. Il aurait pu s'endormir comme ça dans les bras de Richard, la joue posée contre son cœur qui ne produisait plus aucun son. Son oncle le souleva, un poids plume pareil ne lui causant aucun effort, et alla le glisser dans son lit.
C'était un lit cabane en hauteur, auquel on accédait avec une petite échelle, et qui était recouvert par un genre de toiture. Cet endroit était certainement le plus reposant au monde, et le petit garçon s'y sentait en sécurité. C'était son nid et en même temps un jouet formidable. Grimper, sauter, se cacher, il n'était limité que par les délires de son imagination. Combien de fois Richard l'avait retrouvé la tête en bas en train de faire le cochon pendu, ou à bondir dans tout les sens...

Mais là il n'était pas d'humeur, se laissant envelopper dans la couette, il gardait ses bras fermement enlacé autour du cou de son oncle. L'air de rien ce petit avait de la force et de la ténacité, et quand il décidait de se la jouer gluant, c'était la plaie pour le décoller. Heureusement Richard réussi à repousser ses bras et s'éclipsa, ignorant les couinements de déception pitoyables. Camille se roula en boule sur le matelas, exigu pour un adule mais amplement suffisant pour sa petite taille, et repoussa la couette au dessus de sa tête. Plongé dans le noir, il essuyait son nez et ses joues avec le dos de sa main. Richard ne l'avait pas battu, mais il n'avait pas pour autant la conscience tranquille. Ce qu'il avait fait était mal, et il regrettait amèrement la façon dont les choses s'étaient enchaînées.

Il entendit du bruit et s'assit dans son lit. Richard entra dans la chambre et s'accouda à la balustrade du lit en hauteur. Il lui donna la poche de sang qu'il avait prit pour lui à l'hôpital, et lui demanda de manger. Ensuite ils pourraient recommencer la construction de la maquette. Cette gentillesse arracha un vague sourire à la mise boudeuse du petit garçon. Il se précipita pour l'attraper par un coin de la manche avant qu'il ne s'en aille.

« Attend ! »


Mais ses doigts se refermèrent sur du vide et il resta comme un couillon assis dans son lit, pendant que son oncle allait dans le salon. L'envie de pleurer le reprit alors qu'il se sentit d'un coup très seul. Il était là, assis sur son cul, dans des vêtements tout sales, il avait mal au bras là où était le pansement, et il se sentait incroyablement déprimé. Glissant le tube de la perfusion dans sa bouche, buvait à grosses gorgées. Finalement tout ça lui avait fait oublié à quel point il avait faim. L'appétit lui revenait, en même temps que l'envie de gesticuler. Tenant d'une main sa poche de sang, il lança sa couette par terre et descendit les premiers barreaux avant de sauter lourdement sur le parquet. Puis il récupéra sa couverture, et la traîna partiellement par terre derrière lui jusqu'à arriver dans le séjour où l'attendait Richard.


« J'aime pas boire comme ça c'est pas pratique... Faut appuyer en même temps en bas et j'y arrive pas... » C'est vrai qu'il avait des mains un peu petites pour pouvoir appuyer correctement, mais ça il n'était pas prêt à l'avouer. Il posa sa couette sur la canapé, et s'en alla dans la cuisine où il vida le contenu de la poche de sang dans sa timbale en plastique. On entendit à nouveau ses petits pieds trottiner sur le parquet, puis il bondit sur le canapé et s'enroula dans sa couverture, assis contre Richard.
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MessageSujet: Re: Chaotic babysitting   Chaotic babysitting Empty18.01.17 21:12

J’étais rentré dans la pièce non sans fracas parce que le petit garnement avait visiblement décidé de bloquer la porte avec sa chaise de bureau. Bien sur elle vola en éclat et je me dis qu’il faudrait qu’encore une fois je lui en achète une ! Il me mettait vraiment hors de moi quand il faisait cela. A croire que les affaires ne coûtaient pas du tout cher !

« Pitié ! Pitié !! Laisse-moi ! Ne me fait pas de mal pitié ! Pardon ! Pardon ! »

Non mais je n’allais pas le frapper ! Pour qui me prenait-il ? Je tendais ma main sous le bureau afin de l’attraper mais mon neveu avait décidé de faire de la résistance et je me reçus plusieurs coups de pieds qui me firent grimacer. Je lui dis d’un ton quand même excédé.

« Je t'en prie Camille calme toi ! Je ne vais pas te faire de mal. »

Franchement j’étais blessé qu’il pense que je puisse le frapper. Je n’avais jamais levé la main sur lui et même le ton je ne le levais que très rarement. Peu de personne aurait eu la même patience que moi le concernant. J’étais attéré et quand je pus enfin le prendre dans mes bras et que j’arrivais à le calmer je retrouvais le petit garçon que j’aimais de tout mon cœur sans vie.

« Pardon mon oncle... »

Je souriais en coin tout en le berçant un peu avant de le mettre dans son lit. Camille restait accrocher à mon cou comme un bébé koala. Je trouvais ça vraiment mignon mais son lit n’était pas du tout pratique pour garder cette position. J’avais essayé de lui faire un endroit où il se sentirait bien et je pensais avoir réussi. C’est avec un petit regret que je le faisais lâcher prise afin de me rendre dans le salon pour finir de tout ranger. Je détestais le désordre.

« Attend ! »

Je souriais mais je ne me retournais pas préférant retourner à ma tâche de rangement et puis j’avais moi aussi faim alors j’en profiterais pour me désaltérer. J’étais concentré dans ma tâche quand j’entendis des petits pas derrière moi. Je levais un sourcil sans me retourner pour le moment.

« J'aime pas boire comme ça c'est pas pratique... Faut appuyer en même temps en bas et j'y arrive pas... »

Je souriais en coin alors que je me levais de la table pour le rejoindre dans la cuisine.

« Tu veux que je t'aide ? »

Et bien non. Mon grand garçon était capable de se débrouiller tout seul finalement. Je retournais m’asseoir à la table afin de rassembler les légos avant de ma diriger vers le canapé. J’étalais le tout sur la table basse et je recommençais mon œuvre jusqu’à ce que Camille m’interpelle.

« Viens la bonhomme. »

Je lui montrais la place à côté de moi dans le canapé. Il grimpa à côté de moi, s’enveloppa de sa couverture et se colla contre moi. Je souriais un peu tandis que je reprenais mon ouvrage de triage. J’étais quand même drôlement désapointé du fait qu’il m’ait cassé mon étoile de la mort. En plus j’adorais Star Wars quoi.

« On va trouver une solution pour ton problème ensemble et je n'en parlerais pas au Roi promis. »

Je lui souriais avant de lui ouvrir les bras pour qu’il vienne contre mon torse. Quand il se cala dans mes bras, je le serrais doucement et je le berçais. Dans ces moments là je me sentais heureux vraiment entièrement. Il ne connaissait pas toute mon histoire et je ne la lui révèlerais sûrement jamais. Camille ne savait par exemple que j’avais eu un fils que je n’avais jamais pu connaitre car j’aurai dû être mort mais au lieu de cela j’étais devenu ce que j’étais aujourd’hui. Je me demandais souvent quel aurait été ma vie si j’avais pu tenir mon fils dans mes bras ne serais ce qu’une seule fois.

« Tu veux aller dormir ou tu veux commencer à reconstruire l'étoile noire ? »

Je souriais à mon petit bonhomme tout en le berçant toujours dans mes bras. Il me faisait tourner en bourrique et parfois j’avais envie de le congédier de ma vie mais il restait quand même quelqu’un de foncièrement bon. Il avait simplement beaucoup de peur en lui dont il fallait qu’il se sépare mais pour en avoir fait les frais moi aussi je savais qu’on mettait beaucoup de temps que la normale pour nous remettre de ce qu’on avait vécu. La violence et la peur nous étreignaient dès notre renaissance et Camille du haut de son mètre vingt ne faisait pas le poids. C’est dans ses moments de quiétudes que je retrouvais un petit garçon comme les autres. Avec les années il arrivera à se libérer. Je m’en assurerais. C’était une promesse que je me faisais et que je tiendrais coûte que coûte. C’est à ce moment-là que je vis Boule de Neige revenir dans la pièce.

« Je crois qu’il va falloir que je te lave mon gros. »
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Camille Chastel
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MessageSujet: Re: Chaotic babysitting   Chaotic babysitting Empty23.01.17 21:07


   

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Blotti dans les bras de Richard, Camille remontait sa couverture au dessus de son épaule et repliait ses jambes en position fœtal. Il était bien enveloppé comme ça, et se laissait tendrement bercer par son oncle. Richard était certainement la plus gentille personne qu'il n'avait jamais rencontré. Il ne l'avait jamais vu faire quelque chose de malhonnête ou faire du tord à quelqu'un. Il n'était pas comme les autres vampires qui avaient un côté froid et inquiétant. Sans doute était ce du à son grand âge ou à sa personnalité altruiste, mais il avait l'air plus humain.

« Attends, je repose un peu mes yeux... »

Ses paupières étaient lourdes, et il ressentit comme un soulagement en les refermant sur ses yeux rougit par les pleurs. Se cherchant une position plus confortable, il remua ses épaules un instant.

« Tu sais mon Oncle, parfois je te dis que je te déteste mais c'est pas vrai. En fait je t'aime, tu prend bien soin de moi et tu es gentil. Jaro lui ne m'aime pas. Il se fiche que j'existe et ne fait que me gronder. Tout ce qui compte pour lui c'est la punaise. Il me donne toujours des missions dangereuses et bêtes, et suis sur qu'il espère qu'un jour je ne revienne pas. Si tu lui dit ce que j'ai voulu faire, il va me tuer pour de bon... J'aimerai mieux qu'il soit gentil comme toi. »

Se pelotonnant un peu plus, il tressaillit de douleur en repliant son bras gauche contre sa poitrine. Il avait très mal à l'endroit où il s'était piqué. Glissant son visage sous la couverture, il tenta de décoller un bout du pansement qui était tout gorgé de sang bien rouge.

« J'ai trop mal à mon bras... C'est normal que ça saigne encore ? »
Il sortit la patte de la couverture et lui présenta l'intérieur du coude. « Ça m'énerve... »

Tout grognon, il se recroquevilla et ferma à nouveau les yeux. Il était visiblement exténué et au vu de l'heure avancé c'était tout à fait normal. Il tétait gentiment la paille en plastique de sa timbale, et baillait à s'en décrocher la mâchoire, découvrant toutes ses petites quenottes blanches.


« Il faut pas que je dorme... Si je m'endors tu me réveille hein ? Sinon le monstre va venir me... »

Le petit gosse doucement piquait du nez, quand ce satané chat sortit de sous un meuble et Richard de pu s'empêcher de se faire une réflexion à voix basse. Immédiatement elle eut l'effet d'un choc électrique chez ce petit cradingue gueux de Chastel, qui aussitôt ouvrit grand ses yeux pâles. Quoi quoi quoi ? On parlait de laver qui ? Moi ? Maintenant ? Hors de question de se laisser infliger des sévices pareil.
Le chat sauta lestement sur le canapé, et se colla contre son maître en ronronnant pour réclamer des caresses. Sauf que la place était déjà prise, et que Camille ne supportait pas voir cette espèce de bestiole s'approcher de son visage et se frotter sur lui.


« Pchii !! De l'air Lustucru ! »

Il agita le bras, feula à la manière des chats, mais rien ne se produisit. Cet imbécile de Boule de neige restait assit là sur son cul, à le regarder bêtement avec ses deux yeux jaunes inexpressifs.


« Vas y ce chat est encore plus con que tout les précédents réuni... »


Ça le fit ricaner, et il avança la main pour le toucher. Boule de neige tendit son affreux petit museau écrasé, et lui renifla les doigts avant de se laisser caresser la tête. Il lui aplatissait les poils, ou au contraires les lui dressaient sur le crâne. Il jouait avec ses oreilles, ses moustaches ou ses pattes, ça semblait ne faire aucune espèce de différence pour le chat qui se laisser manipuler comme une peluche, alors que n'importe quel autre de son espèce aurait déjà mit un méchant coup de patte avant de s'enfuir.


« Trop con ton chat... Regarde comme il a une tête marrante avec les poils en l'air ! »

Même somnolent, Camille restait toujours plus rapide que cet imbécile de greffier léthargique 24/24. Le petit vampire l'attrapa sous le ventre, et le tira à lui pour l'accueillir dans son nid qu'il s'était fait en couverture dans les bras de Richard. Là encore il le tenait n'importe comment, mais ce stupide animal ne trouvait rien d'autre à faire que de ronronner en fermant les yeux.


« Dit je pourrais le laver ? Et lui couper un peu les poils ? Il en a trop, il doit avoir chaud et n'arrête pas de les perdre partout. Avant quand j'avais les moutons je m'en occupais bien tu sais. Je les soignait quand il étaient malade, leur tondait la laine, les abritait de la pluie, les aidait à faire naître les bébés... On allait partout ensemble, et si la Bête ne les avait pas mangé je les aurais gardé longtemps. »


La chaleur de la fourrure et les ronronnements sourds du chat le faisait glisser doucement sur le chemin du sommeil, peuplant ses rêves de moutons blancs qui sautillaient gaiement sur les roches escarpés des reliefs du Gévaudan.  
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MessageSujet: Re: Chaotic babysitting   Chaotic babysitting Empty26.01.17 21:09

Mon petit garçon lové dans mes bras je pensais de plus en plus à ce que j'allais faire pour l’aider. Il était hors de question que Camille prenne plus de risques. A mes yeux il n’était qu’un enfant qui ne se rendait pas compte de ce qu’il faisait et j’espérais que ça soit vraiment le cas. Je le berçais tranquillement, ce geste apaisant mes pensées.

« Attends, je repose un peu mes yeux... »

Je souriais. Le petit bonhomme n’allait pas tarder à rejoindre les bras de Morphée. Quant à moi, je ne savais pas si je serais capable de dormir cette nuit. J’avais besoin de réfléchir et le seul moyen que je connaissais était de m'occuper l’esprit à une tache ardue ce qui libèrerait mes pensées et me permettrait sûrement de trouver une solution notre problème.

« Tu sais mon Oncle, parfois je te dis que je te déteste mais c'est pas vrai. En fait je t'aime, tu prend bien soin de moi et tu es gentil. Jaro lui ne m'aime pas. Il se fiche que j'existe et ne fait que me gronder. Tout ce qui compte pour lui c'est la punaise. Il me donne toujours des missions dangereuses et bêtes, et suis sur qu'il espère qu'un jour je ne revienne pas. Si tu lui dit ce que j'ai voulu faire, il va me tuer pour de bon... J'aimerai mieux qu'il soit gentil comme toi. »

Je souriais. Camille pouvait vraiment être un bon garçon quand il le voulait et seulement quand il le voulait. Je l’embrassais sur le front et je le regardais droit dans les yeux. Il n’avait pas tord sur beaucoup de point. Ilaria serait toujours importante pour Jaroslav et plus que lui car même si le roi ne lui dit jamais elle est sa fille. Camille n’est pas que un enfant, il est avait tout un soldat. Cette situation est désolante surtout pour le petit garçon qui manque cruellement d’affection.

« Tu ne vas pas te faire couper la tête, je ne le permettrais pas. Et tu te trompes. Tu comptes pour notre roi.... Peut être moins que la princesse mais sans toi il ne pourrait pas faire grand chose sans toi crois moi. »

J’avais pris pour habitude de trouver les bons mots afin de calmer l’esprit de mon neveu.

« Et moi aussi je t’aime Camille. Ne me refait plus jamais aussi peur. »

Je lui souriais. Il était assez rare que j’exprime mes sentiments mais quand je le faisais c’était toujours avec sincérité et je tenais vraiment à Camille. Si j’avais pu vivre sans lui avant maintenant ça deviendrait compliqué.

« J'ai trop mal à mon bras... C'est normal que ça saigne encore ? Ça m'énerve... »

Je regardais son bras. Non ce n’était pas normal qu’il saigne encore mais en même temps le petit garçon ne m'avait pas laissé l’occasion de le soigner correctement tout à l’heure. Il faudrait peut être un point ou deux ou du moins du streep pour que ça ne bouge plus.

« Laisse moi regarder. »

Je prenais son bras puis je le déposais dans le canapé afin d’aller chercher ce qu’il fallait pour que ça arrête complètement de saigner. Je finissais de le soigner correctement avant de me remettre sur le canapé et de le reprendre dans mes bras.

« Il faut pas que je dorme... Si je m'endors tu me réveille hein ? Sinon le monstre va venir me... »

Je souriais en coin tout en embrassant une nouvelle fois le front de mon neveu. Il devait surtout se reposer.

« Je te protégerai du monstre mon bonhomme. »

Je le sentais doucement s’endormir quand mon chat décida de venir me voir pour un câlin. Machinalement, je tendais la main vers Boule de Neige qui s’y frotta allègrement.

« Pchii !! De l'air Lustucru ! »

Quel jaloux. J’enlevais ma main de la tête de mon chat pour regarder les réactions de mon neveu. Camille n’aimait pas les chats pour une raison que je n’arrivais pas à déterminer. Peut être étais ce à cause des dessins animés qu’il regardait tout le temps. Personnellemen j’adorais cet animal. Il était indépendant et avait besoin de calme et de solitude tout comme moi à vrai dire. C’est sûrement pour cela que depuis des siècles je prends des chats. Ça me fait une présence.

« Vas y ce chat est encore plus con que tout les précédents réuni... »

Je souriais tout en regardant Camille changer de coiffure les poils de Lustucru comme il l’appelait. Il était vrai que ce n’était pas un méchant chat bien au contraire. Il était vraiment gentil et foncièrement attachant. Même le petit garçon semblait l’apprécier un peu.

« Trop con ton chat... Regarde comme il a une tête marrante avec les poils en l'air ! »

J’avançais à nouveau ma main vers mon chat et je caressais son dos. Je l’entendais ronronner et je sentais sa peau trembler sous mes doigts.

« Je crois qu'il t'aime bien. »

C’était évident au vu de son comportement.

« Dit je pourrais le laver ? Et lui couper un peu les poils ? Il en a trop, il doit avoir chaud et n'arrête pas de les perdre partout. Avant quand j'avais les moutons je m'en occupais bien tu sais. Je les soignait quand il étaient malade, leur tondait la laine, les abritait de la pluie, les aidait à faire naître les bébés... On allait partout ensemble, et si la Bête ne les avait pas mangé je les aurais gardé longtemps. »

Je souriais un peu tristement. Son histoire aurait pu me pincer le coeur si j’en avais encore un bien entendu.

« La bête ne viendra plus ici et elle ne viendra plus te faire peur je te le promets ! Et si tu t'occupes bien de Boule de Neige tu auras une surprise. »

Je ne savais pas encore quoi mais j’étais certain que ça ferait tilt dans l’esprit de mon neveu.
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Camille Chastel
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MessageSujet: Re: Chaotic babysitting   Chaotic babysitting Empty08.02.17 13:10


   

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Lové dans les bras de Richard, sa couverture remonté jusqu'à la gorge et les yeux mi clos, Camille Chastel passait aisément pour un petit chérubin adorable. Pourtant à l'intérieur il rageait, marmonnant des paroles amères au sujet de Jaroslav, et de son manque de reconnaissance écrasant. Richard était gentil, comme toujours, et essayait de mettre de la pommade sur cette vilaine blessure de l'âme.


« Ça c'est clair ! Tout le temps il appelle ! Camille fait ci, Camille fait mi ! Tu crois qu'il se sali les mains lui même ? Jamais ! C'est toujours pour les autres. Un roy il est que dalle sans son peuple, alors y va falloir qu'il fasse pleuvoir un peu de reconnaissance... Parce que sinon on va commencer à avoir ras le cul format mammouth ! »

Bougonnant, il se retourna et tira la couette sur lui d'un geste rageur. Visiblement ce mouvement vif n'était pas une bonne idée, et il couina en sentant une douleur aiguë lui vriller le bras. Il montra la patte à Richard qui pu procéder correctement aux soins cette fois. Il avait terriblement envie de dormir, mais il avait peur de se mettre à faire des cauchemars. Là dans les bras de Richard, avec la lumière allumée il ne craignait rien. Mais dès qu'il serait seul dans sa chambre, les ombres commenceraient à prendre des formes terrifiantes sur les murs et l'angoisse le gagnerait.

« Tu ne peux pas me protéger des monstres mon Oncle... Toi tu es trop grand pour les voir. »

C'est ce moment de calme rare que choisi cet idiot de chat pour venir se coller et quémander des caresses. Légèrement jaloux, Camille essaya de le chasser en feulant et en agitant la main, mais Boule de Neige ne semblait pas comprendre le concept de « va t en le chat ! ». A la place il replia ses pattes sous son ventre et se mit à ronronner comme un moteur. Dieu que cet animal était imbécile... Camille s'en amusa un moment, et vu qu'après tout lui aussi était en mood câlins, il finit par attraper le chat et l'attira à lui. Normalement un chat n'aurait pas apprécié se faire manipuler de la sorte, pas davantage que ces caresses un peu vives qui lui tiraient la peau. Mais heureusement cette version orange de Boule de Neige était aussi placide et molle qu'une peluche.

Richard semblait satisfait de voir le petit monstre enfin apprécier le contact d'un félin. Enfin, montrer son affection d'une manière acceptable. Parce que oui Camille aimait bien ces bêtes, leur courir après, leur donner des coups avec une branche et pour finir les lancer dans les arbres où ces pitoyables grimpeurs restaient coincés des heures à miauler misérablement. Voilà comment Camille avait toujours comprit le concept de « jouer avec le chat », et c'était à des années lumières de ce que Richard faisait. Lui il restait paresseusement dans son canapé à lire un bouquin, le chat sur ses genoux en guise de bouillotte. Vraiment cette activité n'avait rien d'amusante.

En revanche l'idée de s'occuper de sa toilette le satisfaisait. Il était à peu près sur que cette bête serait plus marrant teinte en bleu avec des poils coupés beaucoup plus ras. Tout comme ça serait très marrant de lui mettre des chaussettes. Ce que Richard lui interdisait formellement depuis qu'un des précédent Boule de Neige avait pété les plombs et sauté du balcon. Décidément ces bêtes était bien stupides. Il n'arrivait pas à comprendre pourquoi Tonton Richard s'attachait tellement à elles, et pourquoi il était aussi triste quand elles rencontraient leur inéluctable destin dans un accident aussi idiot qu'imprévisible.

Camille pensa à ses moutons. Ces bestioles là ne brillaient pas non plus par leur intelligence, mais elles étaient braves et il y était attaché. Il ressentit un léger regret quand il affirma que les choses auraient pu se dérouler autrement si la Bête ne s'était pas trouvée sur son chemin.


« Elle ne peut pas revenir ! Elle est morte. C'est mon père qu'il l'a tué. Il a fait une balle avec l'argent de sa médaille et POUM ! Il a tiré ici, entre ses yeux. Et la Bête était morte. Mon Pa est un héros qui a tué le monstre de Gévaudan. »

Il ferma les yeux, essayant de se rappeler le visage de cet homme enfoui dans ses souvenirs. Le temps s'était écoulé et la vision était floue. Il en avait presque oublié totalement le visage de son père. A la place s'élevait une ombre, comme une présence rassurante. Mais de cet instant tragique il s'en souvenait encore parfaitement. L'odeur de poudre, la battue, la fuite et la peur. Et cette insatiable faim qui lui déchirait le ventre. La Bête était avec lui, lui tenant la main pour le réconforter. Son père avait surgit d'entre les fougères et les chiens aboyaient. Il se rappelait de la détonation, de la fumée du fusil. Et du corps du vampire qui était tombé à la renverse dans les feuilles mortes. Il s'était blotti contre lui, hurlant comme un animal blessé. Et il revoyait la silhouette de son père qui le surplombait. Il se souvenait l'avoir imploré, et que ne pouvant se résoudre à abattre son propre enfant, Pierre Chastel l'avait sommé de s'enfuir. Il n'était pas un homme cruel, mais au fond de lui il espérait que cette petite créature diabolique finisse par enfin trouver le repos.


« C'est quoi la surprise ? Dit moi ! » Ses grands yeux bleus pétillaient d'envie. Attrapant les pattes avant du placide Lustucru, il lui faisait faire une petite danse en prenant une voix ridiculement fluette de cartoon. « Dit nous la surprise ! <3 Dit nous la surprise ! <3 »
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MessageSujet: Re: Chaotic babysitting   Chaotic babysitting Empty12.02.17 20:41

Camille était vraiment en colère, je sentais sa peau trembler sur mes doigts. Je voyais son front se froncer et ses traits se durcir malgré la fatigue. Mon petit bonhomme en avait gros sur la patate visiblement.

« Ça c'est clair ! Tout le temps il appelle ! Camille fait ci, Camille fait mi ! Tu crois qu'il se sali les mains lui même ? Jamais ! C'est toujours pour les autres. Un roy il est que dalle sans son peuple, alors y va falloir qu'il fasse pleuvoir un peu de reconnaissance... Parce que sinon on va commencer à avoir ras le cul format mammouth ! »

Je souriais tout en soupirant en coin. Il avait beaucoup de démons en lui et ça me faisait beaucoup de peine.

« Quand tu auras connu autant de roi que moi mon chou tu sauras qu'ils sont tous pareil et que nous ne sommes que de la chair à canon... Cependant Jaroslav te considère peut être pas à ta juste valeur mais il te considère quand même Camille. »

Je souriais à mon enfant. Je me devais de le rassurer mais je ne pouvais pas non plus lui mentir et c'est pourquoi je lui parlais sans détour lui donnant mon point de vu. Il ne l'entendrait peut être pas de cette oreille mais il était à présence calme et il pouvait plus m'écouter qu'avant. Je souriais en regardant le petit être se tortiller dans mes bras. Je le connaissais et je savais qu'il y avait quelque chose qui le tracassait. Je ne prendrais pas le risque qu'il se couche énervé après il était tout simplement intenable et j'avais aussi besoin de dormir un peu. Il me parla de monstre et je ne comprenais pas d'où lui venait cette idée.

« Tu ne peux pas me protéger des monstres mon Oncle... Toi tu es trop grand pour les voir. »

Je fronçais les sourcils.

« J'essayerais quand même de te protéger si tu veux bien. Mais de quel monstre parles-tu ? »

La personne qui lui avait mis ces idées en tête allait m'entendre ! C'est moi qui le récupère en petit morceau et qui devait le remonter. J'espérais simplement que ça ne soit pas ma reine ou mon roi parce que ça allait être compliqué de leur crier dessus. Par contre si c'était la princesse là je pourrais lui faire une petite remontrance, gentillette bien entendue ! Le sujet dériva sur son passé. Il avait beaucoup de choses à me dire ce soir et malgré la fatigue je tenais bon pour lui.

« Elle ne peut pas revenir ! Elle est morte. C'est mon père qu'il l'a tué. Il a fait une balle avec l'argent de sa médaille et POUM ! Il a tiré ici, entre ses yeux. Et la Bête était morte. Mon Pa est un héros qui a tué le monstre de Gévaudan. »

Il semblait très fier de son père et je le comprenais. Je pensais qu'il fallait beaucoup de courage pour se battre et encore plus face à un monstre. Je comprenais pourquoi Camille aimait tellement son père et l'admirait aussi.

« Ton père est un héros effectivement. »

Je souriais en coin. Il avait de la chance de se souvenir encore de son père. Personnellement je ne connaissais plus son visage et encore moins sa voix. Il n'y avait pas grand chose à ajouter de plus. Il y avait beaucoup de chose qui nous rapprochait Camille et moi et il y en avait beaucoup qui nous séparait aussi malheureusement.

« C'est quoi la surprise ? Dit moi ! »

Je lui faisais un signe de négation de la tête. Si je lui disais il n'y aurait plus de surprise et puis il n'avait plus beaucoup à attendre un mois tout au plus. Ce n'était pas grand chose pour un vampire cependant je savais que Camille était quelqu'un d'assez impatient et il me le prouvait encore une fois.

« Dit nous la surprise ! <3 Dit nous la surprise ! <3 »

Je riais franchement en le voyant faire. Il n'y avait que lui pour me faire sourire de la sorte. Il était tellement gentil quand il le voulait.

« Bon d'accord je te donne une indice afin que tu trouves... Tu adores les regarder à la télévision. »

Je souriais avant de me lever du canapé avec le petit vampire dans mes bras.

« Allons nous coucher. Tu veux que je fasse camping dans ta chambre ou je t'installe une tente dans ma chambre ? »

Je souriais à Camille. Il fallait qu'il dorme. Il était déjà presque au bout de ses forces.
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MessageSujet: Re: Chaotic babysitting   Chaotic babysitting Empty13.02.17 12:50


   

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A sa plus grande surprise, Richard ne resta pas insensible à son coup de gueule. C'était un brave homme ce tonton, mais la plupart du temps il avait tendance à être un véritable pisse froid. Peut être que c'était l'épaisseur du temps qui lui avait donné cette retenue et cette capacité de détachement. Ou alors c'était tout simplement dû à sa nature anglaise, et au thé au citron tiède qui coulait dans ses veines en lieu et place de son sang.

Camille était trop puérile et trop impétueux pour trouver de la noblesse à ce caractère calme. Lui aimait la bagarre, et ne perdait pas son temps à mâcher ses mots. Quand Richard le ramenait à l'ordre, il voyait ça comme une invitation à faire encore plus l'idiot, et faire tourner ce pauvre tonton en bourrique était un jeu dont il ne se lasserait jamais.

Mais là il sentit son cœur le pincer quand il réalisa qu'il le comprenait, et même mieux qu'il était de son côté. Son coup de sang laissa place à une moue boudeuse. Comme il passait son temps à faire le clown, on avait du mal à envisager tout ce qui pouvait cogiter dans la petite tête de Camille. Le pauvre gosse était pétrit d'angoisses, et réfléchissait beaucoup à tout ce qui se passait autour de lui. Et à force il en avait gros sur la patate.


« C'est vrai... tu as raison. »


Richard, garde précieusement ces paroles en mémoire, parce que les fois où ce sale petite merdeux de Chastel avouait l'évidence, pouvaient se compter sur les doigts d'une main.


« J'ai déjà rencontré un roi tu sais. Il se tenait aussi près de moi que toi là maintenant. Et je ne pense pas que lui m'aurait considéré comme ça. Enfin peut être que lorsqu'il serait devenu un adulte il aurait changé... Tu sais ça change beaucoup les gens. Quand on ne grandit pas on s'en rend compte tout de suite. Un jour on est copain et on joue à la balle, et le lendemain ils passent devant moi sans me voir parce qu'ils sont trop occupés avec leurs affaires d'adultes, leur travail, leur femme et leurs mioches. Peut être que le petit roi serait devenu méchant, on ne saura jamais. Moi j'aurai préféré qu'on reste copain pour toujours. »


Il remonta la couverture au dessus de son nez, se blottissant contre Boule de neige qui ronronnait comme un moteur. Penser à cette rencontre inattendu faisait remonter de vieux souvenirs et de tristes regrets. Il n'avait réussi à se montrer aussi fort qu'il l'espérait, et ça le meurtrissait comme une vieille blessure mal cicatrisée.

A force de vivre avec lui depuis de nombreuses décennies, Richard en avait soupé des affaires de monstres. Il n'était pas difficile de remarquer que le petit était absolument terrifié lorsqu'on le laissait seul dans le noir, et que son sommeil était peuplé de créatures cannibales et de tueurs d'enfants. Ses cauchemars étaient d'une violence insupportable, et il passait une bonne partie de la journée à sangloter dans son lit jusqu'à s'endormir d'épuisement.


« Les monstres ! Ils vivent sous les lits et t'attrapent par les pieds. Ils sont derrière les portes et font grincer les parquets. Tu n'as jamais remarqué comme les ombres bougent étrangement parfois ? C'est qu'il y a un monstre qui s'y cache. Et quand le vent fait bouger la fenêtre et que ça tape au carreau ? Et quand ton Lustucru se met à courir partout comme s'il avait vu le Diable cornu sur ses deux pattes de chèvre ? Tout ça c'est les monstres. Toi ils ne te feront rien, car tu es de la vieille viande dure. Moi j'ai la peau encore douce et la chair tendre comme celle d'un agneau de lait. C'est ce que les ogres préfères, et c'est moi qu'ils viennent chercher quand la lumière s’éteint. Ils attendent au bord du chemin un enfant passent, et ils l'attrapent ! Ils l'enlèvent, et l'emmènent dans leur maison. Là bas ils le déshabillent et l'enferment dans une cage en attendant que le gros chaudron se mette à bouillir... »


Il scrutait le visage de son oncle, se demandant s'il le croyait, car pour une fois il ne lui mentait pas. Ces créatures existaient, il les avaient déjà vu, et même si son affection pour la Bête l'empêchait d'y penser, après tout c'est ce genre de rencontre qui avait fait de lui ce qu'il était aujourd'hui.


« Tu me crois n'est ce pas ? Ils existent, c'est la vérité. »


Il avait un peu la voix tremblante, comme s'il était à deux doigts de pleurer. Il avait tellement peur qu'on ne le prenne pas au sérieux, mais il n'arrivait pas à présenter les choses autrement que par des contes. Cette situation il l'avait vécu, même si c'était il y a bien longtemps. Et il avait vu, tant et tant de fois, des enfants disparaître et des monstres les enlever pour les manger. Cela arrivait toujours, dans d'autres lieux, et avec d'autres monstres.

Pour lui remonter le moral, Richard lui annonça qu'une surprise l'attendait, sans pour autant lui dire quand ou quoi. Les yeux bleus de Camille se mirent à pétiller, et il se remit à faire le drôle comme si de rien n'était. Cela fit rire son oncle qui s’esclaffa d'un rire franc et spontané, aussitôt rejoint par un éclat de rire de l'enfant. Garder une surprise intacte avec un petit fouineur comme Camille n'était pas chose aisée, et il fallait rester ferme et ne pas plier à ses sollicitations incessantes. Chose que Richard s'empressa de faire. Il n'avait pas d'indice concernant la date à laquelle il recevrait cette surprise, mais d'ici là il allait falloir se montrer plus fort car le petit serait sans pitié.


« Les tortues ninja !!! Ou les Power Rangers ? Les Avengers ? Pitié pas Scooby doo, je hais le chien, il est trop con je veux le tuer ! Oh je sais !! Oggy et les cafards ! Zai zai zai zai zai zai zai zai zai zai zai zai zai tou lou lou lou lou lou... »


Et c'est reparti, visiblement le mioche venait de louper le train du sommeil et maintenant cela n'allait pas être gagné pour le calmer. Surtout avec un air aussi prenant dans la tête. Chantonnant le générique de ce dessin animé, il se releva écrabouillant maladroitement les cuisses de Richard et faisant fuir Boule de neige qui venait de se taper un coup de flippe en voyant son oreiller humain remuer. Tenant son gobelet presque vide dans la main, le mioche se mit à grimper sur le dos de son oncle, sans lui demander spécialement son accord vous vous en douterez.

« Je dors avec toi, mais tu me porte jusqu'à la chambre. » Glissant ses bras autour se son cou, il se cramponnait avec autant de force d'une petite teigne. « Oups ! Ramasse ma couverture s'y te plaît. »

Être sur le dos de Richard était vraiment très marrant. D'ici il avait une vue bien plus dégagée, et ça lui filait toujours un petit papillon au ventre quand il se levait d'un coup et qu'il prenait de la hauteur.


« Amène moi à ma chambre, faut que j'aille chercher mon pyjama et mes affaires. »


Il n'avait fait que le balader du salon au couloir, mais c'était déjà un bon voyage qui l'amusa beaucoup. Se laissant glisser sur le sol, il atterri en produisant un bruit mat et de précipita dans sa chambre, fermant la porte derrière lui. Il ne voulait pas qu'on le voit en train de se changer. Lançant ses vêtements sales par terre, il prit son pyjama accroché à un porte manteau derrière la porte et l'enfila. S'il était suffisamment malin il arriverait à éviter le ridicule rituel du brossage de dents imposé par tonton Richard. C'était une guerre d'usure qu'ils se livraient à ce sujet là, et aucun des deux n'était prêt à abandonner le front.

Camille attrapa son oreiller, plusieurs de ses peluches, et sa veilleuse. Sans ça il n'avait pas la moindre chance de s'endormir sereinement. Les bras chargé de toutes ses affaires, il alla rejoindre Richard dans sa chambre. Ce gars avait un grand lit bien confortable, avec plein de place. Ce qui était un véritable gâchis d'espace quand on savait qu'il n'avait même réussi à avoir une femme pour mettre dedans. Et attendant, et que Dieu nous garde d'un tel revirement de situation, Camille était très heureux de venir squatter son plumard. Il souleva la couette et lança par terre le second oreiller pour mettre le sien à la place. Et tranquillement assis presque au milieu du lit, installait ses peluches autour de lui, avec la fierté d'un petit prince contemplant ses dévoués sujets.
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MessageSujet: Re: Chaotic babysitting   Chaotic babysitting Empty15.02.17 22:47

Je tentais de lui faire voir que les rois avaient de grandes responsabilités et que bien souvent, on ne pouvait pas changer la nature humaine profonde d'un monarque et Jaroslav ne dérogeait pas à la règle.

« C'est vrai... tu as raison. »

Je souriais. Il était rare que Camille avoue avoir tord et du coup j'en prenais note. Je ne l'utiliserais pas contre lui mais je savais qu'il avait au moins une chose qui pourrait me réconforter quand il me piquerait une nouvelle crise : je n'aurai qu'à repenser à cet échange.

« J'ai déjà rencontré un roi tu sais. Il se tenait aussi près de moi que toi là maintenant. Et je ne pense pas que lui m'aurait considéré comme ça. Enfin peut être que lorsqu'il serait devenu un adulte il aurait changé... Tu sais ça change beaucoup les gens. Quand on ne grandit pas on s'en rend compte tout de suite. Un jour on est copain et on joue à la balle, et le lendemain ils passent devant moi sans me voir parce qu'ils sont trop occupés avec leurs affaires d'adultes, leur travail, leur femme et leurs mioches. Peut être que le petit roi serait devenu méchant, on ne saura jamais. Moi j'aurai préféré qu'on reste copain pour toujours. »

Je souriais un peu tristement. C'était triste pour un enfant de voir un copain partir quand il déménage mais c'est encore pire quand on le voit vieillir... Notre condition était une malédiction et encore plus pour notre chez petit enfant terrible.

« Un jour Camille tu auras un copain pour toujours. »

Je le pensais bien que ça me ferait beaucoup de peine qu'il ait un autre enfant vampire mais je me disais qu'on trouvait toujours chaussure à son pied... J'avais mis mille cinq ans années pour le trouver alors Camille trouverait bien le sien. J'y croyais et j'espérais être encore là pour le voir.

« Les monstres ! Ils vivent sous les lits et t'attrapent par les pieds. Ils sont derrière les portes et font grincer les parquets. Tu n'as jamais remarqué comme les ombres bougent étrangement parfois ? C'est qu'il y a un monstre qui s'y cache. Et quand le vent fait bouger la fenêtre et que ça tape au carreau ? Et quand ton Lustucru se met à courir partout comme s'il avait vu le Diable cornu sur ses deux pattes de chèvre ? Tout ça c'est les monstres. Toi ils ne te feront rien, car tu es de la vieille viande dure. Moi j'ai la peau encore douce et la chair tendre comme celle d'un agneau de lait. C'est ce que les ogres préfères, et c'est moi qu'ils viennent chercher quand la lumière s’éteint. Ils attendent au bord du chemin un enfant passent, et ils l'attrapent ! Ils l'enlèvent, et l'emmènent dans leur maison. Là bas ils le déshabillent et l'enferment dans une cage en attendant que le gros chaudron se mette à bouillir... »

Je souriais en coin. Je le trouvais vraiment mignon quand il me racontait ses histoires et particulièrement ce soir. Je souriais en coin alors que je tentais de voir en face de moi les tableaux qu'il me décrivait.

« Tu me crois n'est ce pas ? Ils existent, c'est la vérité. »

Je souriais tendrement à mon niveau. Je voulais qu'il sache que je le croyais. Il n'avait pas de doute à avoir.

« Je te crois Camille. N'en doute jamais. »

Je plantais mon regard dans le sien afin qu'il voit que je ne plaisantais pas. Je lui faisais confiance même quand il faisait des bêtises – surtout pour les faire d'ailleurs ! Je souriais un peu à mon neveu avant de lui annoncer qu'il aurait bientôt une surprise, chose qui réveilla tout de suite mon neveu. Dire que je commençais par aimer le calme dont il faisait preuve.

« Les tortues ninja !!! Ou les Power Rangers ? Les Avengers ? Pitié pas Scooby doo, je hais le chien, il est trop con je veux le tuer ! Oh je sais !! Oggy et les cafards ! Zai zai zai zai zai zai zai zai zai zai zai zai zai tou lou lou lou lou lou... »

Je riait franchement. Il me faisait vraiment rire mais il était loin du compte. Il ne devinerait jamais ce que je comptais lui offrir et ça me faisait plaisir qu'il ne trouve pas. Oui je pouvais avoir un côté assez enfantin par moment !

« Non pas du tout ! Tu verras le tout à ton anniversaire ! »

Je souriais. Je voulais garder ma surprise secrète. De toutes les façons, il le saurait bientôt son anniversaire n'était pas dans longtemps, plus que quelques jours à tenir pour le petit diablotin !

« Je dors avec toi, mais tu me porte jusqu'à la chambre... Oups ! Ramasse ma couverture s'y te plaît. »

Je soupirais avant de me pencher et de ramasser la couverture que Camille avait fait exprès de faire tomber. Je lui dis tout de même un peu en remontrance mais pas non plus trop méchamment :

« N'exagère pas quand même Camille. »

Il savait qu'il ne fallait pas pousser le bouchon trop loin mais je le pensais assez intelligent pour savoir les limites qu'il n'avait pas à franchir. Je souriais alors Camille s'accrocha à mon cou. Je passais mes mains dans son dos pour le soutenir.

« Amène moi à ma chambre, faut que j'aille chercher mon pyjama et mes affaires. »

Je souriais et je le conduisais jusque dans ma chambre. Un fois qu'il fut dedans j'allais moi même dans la mienne dans le but de me changer. Je troquais mon costume mon un bas de pyjama fin et une chemise boutonnée seulement au milieu. J'allais ensuite me passer un peu d'eau sur le visage et je me brossais les dents également avant de retourner dans ma chambre. Je vis Camille dans le lit. Un sourire tendre traversa mon visage alors que je lui demandais :

« Tu es prêt à dormir bonhomme ? »

Je lui souriais avant de m'allonger dans mon lit. Camille avait préparé son coin et je me doutais que j'allais bientôt finir ma nuit sur le parquet ou dans le canapé qui était dans ma chambre. Cela ne me dérangeait pas plus que cela. Au moins j'étais proche de lui s'il venait à faire un cauchemar.

« Allez bonne nuit mon chou. »

Je lui déposais un baiser sur son front avant de finir de m'allonger dans mon lit. Boule de Neige ne tarda pas à me rejoindre. Je me tournais dans le lit. Je dormais toujours sur le côté droit. Boule de Neige se cala dans mon dos. Je regardais un moment Camille avant de relever sa couverture jusqu'à son nez et de fermer les yeux pour m'endormir à mon tour.
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Chaotic babysitting

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