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 Don't mess with the missionary man

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Armand R Altaïr
Armand R Altaïr

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ϟ Métier : Prêtre ϟ Âge : 35 ans ϟ Race et sang : Sorcier ϟ Particularité : ϟ Statut civil : Célibataire devant l’Éternel, mais amoureux perpétuel

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ϟ Messages : 1611 ϟ Date d'inscription : 02/03/2016 ϟ Disponibilité RP : 1x semaine ϟ Célébrité : Arthur Davill ϟ Crédits : aucun

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MessageSujet: Don't mess with the missionary man   Don't mess with the missionary man Empty26.12.16 1:15


   

The Missionary Man




Les pas lents et mesurés de l'exorciste résonnaient dans le silence sépulcral de la bibliothèque. C'était ainsi qu'il aimait cet endroit, avec pour seul distraction sonore l'écho régulier de sa marche, le bruissement de la soutane et le battement lourd et intime de son propre cœur. Être ici lui procurait un profond sentiment de quiétude mêlé à de l'admiration. C'était comme être le dernier homme de l'humanité, et chercher son refuge dans les entrailles aveugles et tortueuses de la terre. Il n'y avait plus aucun son, plus aucune lumière. Disparaissait même le souvenir du son et de la lumière. Dès lors qu'il pénétrait dans cet endroit enchanté, il abandonnait toute notion de temps et oubliait presque ce qui se trouvait au dehors. C'était le sanctuaire des livres, une caverne connue de lui seul. Y mettre le pied c'était comme pénétrer au dedans de son âme. Et pour dire vrai cela lui glaçait encore les sangs.

La lumière dorée de la baguette en olivier éclairait sa route, faisant grandir des ombres menaçantes et difformes sur les rayonnages anciens. Au dessus des livres, les voûtes étaient décorées de fresques splendides, peuplant les cieux éthérés de personnages mythologiques lointains. L'or des moulures reflétaient le chatoiement ténu de la baguette du sorcier, comme des rayons de lune pâles perçant la brume nocturne. Armand passa à la hauteur d'un globe terrestre, et d'instinct caressa de la paume le ventre enflé de l'équateur. L'objet pivota à peine sur son axe, sans créer le moindre grincement. Autour de lui se trouvaient des cartes, des contrats, des grimoires, des croquis, des partitions... Ces documents d'une variété extrême étaient rangés selon un classement bien précis, et il appréciait avec une légère suffisance l'étendu de son minutieux travail.

A la main Armand tenait un carré de coton qui s'avérait être un mouchoir, et semblait noué en contenant quelque chose de lourd. Il pressa le pas. La beauté de ce lieu magique était enivrante et il savait qu'il valait mieux ne pas s'y attarder, au risque de se perdre dans sa contemplation. Il franchit une arche, où des anges enchâssés dans le stuc polychrome soufflaient dans des trompettes d'or. Cet endroit il l'avait voulu à l'image des splendides bibliothèques des couvents qu'il avait visité en parcourant le monde. Suffisamment riche et fastueux pour abriter dignement sa collection d'ouvrages, et faire éclater son fantastique prestige. L'obscurité nécessaire à la conservation des papiers ne permettait malheureusement pas de se rendre tout à fait compte du clinquant du décorum. A la seule lumière de sa baguette, cet endroit fictif apparaissait comme une caverne engloutit, peuplé d'ombres et de monstres, des fantômes oubliés.

Il s'engagea dans un cage d'escalier en colimaçon vertigineuse, qui révélaient le caractère labyrinthique des empilements d'étages. Il était très difficile de prendre des repères dans l'espace, mais il connaissait à la perfection cette bibliothèque fabuleuse sortie tout droit des méandres de son esprit. D'un pas assuré il traversa des salles endormies, descendit des escaliers, s'enfonçant toujours plus profondément dans les dédales de sa création. Il finit par arriver là où il le souhaitait, et prenant appui sur un lutrin de chêne, il commença à rédiger une étiquette qu'il colla sur une boite une fois l'encre noire asséchée. Il fit glisser le couvercle, et y plaça le mystérieux paquet. A l'intérieur le son métallique des balles tinta comme des grelots. Il y en avait une petite dizaine, qu'il avait minutieusement extrait des murs de son église avant de refaire l'enduit. Elles étaient autant de preuves de la fusillade qui avait eu lieu pendant son absence, et désormais il n'avait plus qu'à leur donner un numéro d'inventaire et les ranger avec les autres. Bien sur il ne souhaitait pas de mal à celui qui les avait tiré, et ne comptait pas les voir réapparaître de si tôt hors de ces murs. Mais sait on jamais, on ne fait pas ainsi disparaître un témoin, on se contente simplement de lui faire garder le silence. Et ici, le silence était le seul roi.

Armand alla porter la boite fraîchement inventoriée dans une série de salles qui lui servaient à conserver les archives qui n'étaient ni papier, ni parchemin. Dans ces réserves on trouvait de tout, et si on avait le courage d'ouvrir une de ces caisses, nul doute qu'on poserait les yeux sur des secrets précieux. Il rangea la boite à côté de sa jumelle, à bonne hauteur sur une étagère qui montait jusqu'au méandre vertigineux des voûtes. Il n'avait pas la prétention de penser que toutes ces reliques étaient à lui. Il n'avait fait que rassembler cette impressionnante collection d'objets et de documents, et il savait bien qu'un jour il lui faudrait rentrer à Rome, et remettre tout ceci à qui de droit. En attendant il compilait, inventoriait, classait, restaurait tout ce qui lui semblait avoir de l'importance. C'était à la fois son devoir et sa mission, servir l’Église en recueillant la connaissance, l'enfouissant au plus profond du secret, cultivant le mensonge et l'ignorance. Car ainsi, et ainsi seulement ils s'assuraient de devenir et de rester maîtres.

Sur le chemin du retour, il médita ces orgueilleuses pensées. Tout autour de lui était une porte ouverte à la domination, une fois instrumentalisée avec intelligence. Il y avait de quoi créer et mettre à bas des complots, servir de chantage comme de punition, ne manquant pour ce fait que la violente volonté de nuire, et bien sur les opportunités.
Et tout ceci était momentanément entre ses mains. Un sentiment de puissance et de supériorité l'envahissait, le piquant par l'orgueil et chassant l'habituelle pureté de ses inclinaisons.

Il était quelqu'un d'important, il était peut être même une des personnes les plus importantes qui existaient de ce côté ci du Dôme. Il était un légat du Pape, et en temps que tel il méritait un respect absolu. Mieux, il méritait de la soumission. D'ordinaire il n'était pas de ceux qui attachaient une importance exagérée aux protocoles, et demeurait accessible. Il savait se montrer gentil et fraternel même avec les gens même les moins amicaux.
Mais cette fois les mots cruels qu'avaient eu le frère Lennox sur sa personne l'avaient blessés beaucoup plus profondément qu'il ne l'avait envisagé. Il ruminait sa colère, attisée par l'humiliation de ne pas avoir su lui tenir tête. Il avait été si choqué par sa méchanceté gratuite, qu'il avait été incapable de lui répondre. Il regrettait amèrement de ne pas avoir su se défendre, et sa vexation s'était muée en haine farouche. Il voulait le voir à genoux, lui faire ravaler ses mots, le faire payer au centuple. D'ordinaire il se serait trouvé mesquin d'avoir des pensées aussi colériques, mais là en marchant dans le silence froid et immuable des livres, il se trouva tout à fait raisonnable. Faire de Bradley Lennox un exemple de son autorité était un projet tout ce qu'il y avait de plus légitime. Il en arriva même à se dire que c'était faire du bien. À lui même bien sur, mais aussi à ce pauvre homme qu'il avait besoin d'être recadré, et à tout les autres qui devaient prendre la leçon de ce malheureux exemple. Oui décidément, il allait devoir se salir un peu les mains, mais cela était nécessaire. Mieux, cela était souhaitable, et ça le rendait presque heureux.


Le lendemain, il se présenta au pénitentiaire fédéral de Santa Fe où Bradley Lennox était détenu en attendant son procès. D'ordinaire il haïssait se rendre dans cet endroit horrible, et en ressortait à chaque fois profondément bouleversé. Pourtant ce jour là on le trouva d'excellente humeur, presque euphorique. Il était difficile de remarquer que cette attitude mielleuse était uniquement du à la flamme de haine et de vengeance qui brûlait comme un brasier à l'intérieur de lui. Il avait l'âme combative, et mourrait d'envie d'en découdre. Tyler l'avait jugé borné quand il lui avait fait part de sa volonté de retourner se heurter à Bradley. Lorsque l'on n'éprouvait pas soi même cette colère sourde, on ne pouvait pas comprendre. Et bien sur il ne lui avait pas fait part de toute la laideur de son ressentiment.

Armand éprouvait le désir fou de nuire et de soumettre. Il voulait voir cet homme se heurter à plus puissant que lui, et se faire foudroyer. L'humiliation qu'il avait subit demandait réparation, et il ne s'arrêterait pas avant de ressentir la satisfaction de l'avoir suffisamment puni. On aurait pu lui reprocher de pêcher par excès d'orgueil, et c'était entièrement vrai. Il avait le sentiment de détenir une puissance secrète, d'avoir Dieu à son épaule et comme mission de forger un exemple.


« Le détenu Bradley Lennox s'il vous plait. » Murmura t il à la guérite, avant de prendre le chemin de ce parloir dans lequel il s'était fait si copieusement insulter.

Un gardien l'accompagna, et se posta contre le mur. Armand ne lui adressa pas la parole plus que nécessaire, et en attendant que le détendu fasse son apparition de l'autre côté de la vitre blindé, il sortit un livre et reprit sa lecture. Il donnait l'impression d'une tranquillité presque nonchalante, mais au fond de lui il bouillonnait de colère et d'impatience. Ce qu'il ressentait était mal, et ce qu'il comptait faire l'était encore plus. Et s'il avait eut suffisamment de recul il se serait rendu compte qu'il agissait par automatisme, qu'il avait ça dans le sang. Ce besoin de soumettre et de rabaisser, c'était comme ça qu'il avait été élevé, et aujourd'hui il éprouvait presque du plaisir à répéter à son tour la même musique.

Bradley fini par apparaître, une silhouette orange et menottée qui sembla sans doute légèrement surprit de la visite. Armand le regarda s'asseoir en jetant un coup d’œil par dessus son livre, et ne lui adressa la parole qu'après avoir pleinement terminé son chapitre. Alors il ferma le bouquin à la couverture recouverte d'un papier beige uni, le posa à côté de son coudre et décrocha lentement le combiné.


« Bonjour Bradley. Je tenais à vous dire que je suis très honoré que vous m'ayez choisi comme confesseur. Je ne pensais pas que vous vous inquiétiez autant du sort de votre âme. Désormais je viendrais tout les jours à cette heure ci. J'espère que vous n'attendiez pas d'autres membres de votre famille car je craint n'avoir involontairement bloqué tout votre carnet de visites. Vous m'en voyez désolé. »


Il souriait, de ce sourire hypocrite qui rayonnait du bonheur que l'on peut éprouver en se livrant à un acte de cruauté.

« N'imaginez pas que je suis fâché des mots que nous avons échangés l'autre jour. Je suis absolument certain qu'ils ont dépassés votre pensée voilà tout. »


Il se tourna vers le surveillant qui gardait un air impassible.

« Vous devriez aller vous faire un café. Je préfère que cette confession reste pleinement privée si cela ne vous dérange pas. »

Le maton prit soudain une légère expression de surprise, et Armand insista en lui faisait un petit geste de la main pour le voir partir. Pas bien sur de lui, il finit par obéir, laissant le prêtre seul à seul avec Bradley. Son visage sembla immédiatement plus dur, et protégé par la vitre, il regarda le détenu avec intensité.


« Je sais bien que vous ne m'aimez pas Bradley. Je suis même à peu près sur d'être très exactement tout ce que vous haïssez. Mais il se trouve que je suis du bon côté de cette vitre, alors faisons abstraction de cela et racontez moi tout vos pêchés. Je verrais si je peux encore intervenir en votre faveur ou si vous êtes une cause totalement perdue. »
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Bradley Lennox
Bradley Lennox

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ϟ Métier : Glandeur ϟ Âge : 42 ans ϟ Race et sang : Moldu ϟ Statut civil : Célibataire

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ϟ Messages : 199 ϟ Date d'inscription : 18/12/2016 ϟ Disponibilité RP : 1x/semaine ϟ Célébrité : Sean Patrick Flanery ϟ Crédits : PresleyCash

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MessageSujet: Re: Don't mess with the missionary man   Don't mess with the missionary man Empty14.01.17 21:30


   

Bénissez-moi mon père parce que j'ai grave pêché... et que c'est pas fini !



   Depuis qu'il était dans ce trou à rat, pour son plus grand étonnement, les visites ne cessaient d'affluer et lui offraient l'opportunité de le distraire un peu de son morne quotidien. Bradley détestait cet endroit et les règles qui allaient de paire bien plus encore. On pouvait prétendre que rester cloitrer chez lui, avachit devant la télé ne devait pas beaucoup le changer d'ici mais il n'y avait rien de plus faux, en fait, il n'avait rien de comparable à se retrouver enfermer entre ces murs ! Lorsqu'il était chez lui et ce qu'il pouvait bien y faire, il le faisait par choix, de son libre arbitre, ici tout n'était que contrainte : l'heure du couché, du repas, de la promenade, des corvées ou des visites. Tout était minutieusement chronométré comme s'ils n'étaient que de vulgaires gosses irresponsables qui devait suivre un putain de planning qu'il ne pouvait même sécher, sans oublier ce putain de sevrage de toutes substances illicites, d'alcool et des femmes, que lui imposait également ce lieu de merde. Plus les jours passaient plus la perspective de passer plusieurs années ici lui faisait broyer du noir. Une certitude était née de cette petite expérience, il ne passerait pas une année complète dans cet enfer sans devenir complétement dingue. Jusqu'à présent, Bradley n'avait jamais fait de prison, tout juste lui était-il arrivé de se retrouver en cellule de dégrisement après une bonne cuite, mais pour le reste, que dalle. Il s'était toujours montré plus malin que la flicaille, sauf que cette fois la roue avait tourné, les choses étaient différentes, parce que quelqu'un l'avait fait plonger. Un traitre qui avait prit les traits de la seule personne en ce monde dont il s'était toujours cru le plus proche car s'il y avait bien quelqu'un dans cette vie dont il aurait du être sur de la loyauté c'était bien lui. Et lorsque Bradley se mettait à ruminer avec ce genre de pensées, il ne pouvait pas s'empêcher d'en vouloir à Tyler par la faute de qui il se trouvait ici. S'il pouvait lui fiche la correction qu'il méritait pour avoir oser se foutre de sa gueule comme ça, il n'hésiterait pas une seule seconde. Pourtant, et bien qu'il lui arrivait très fréquemment d'être furieux contre lui ces derniers jours, Bradley avait prit conscience que malgré sa trahison, il tenait toujours autant à son frangin.

Tyler était venu le voir juste après son arrestation et c'est à ce moment-là qu'il lui avait fait sa grande révélation. Ce con était un poulet.
En d'autres circonstance Bradley aurait surement éclaté de rire et se serait foutu de sa gueule sans parvenir à s'arrêter jusqu'à ce que ça tourne à la petite bastonnade. C'était comme ça entre eux, ils étaient frère, ils s'adoraient mais ils ne pouvaient pas s'empêcher de se chercher. Une p'tite baston de rien du tout et deux secondes après ils oubliaient tout autour d'une bière ou d'une déconnade. Jamais ils ne s'étaient fâchés. Pourtant cette fois, ça ne l'avait pas fait rire, et cette fois, après leur petite altercation, Tyler n'était plus réapparu pendant une dizaine de jour durant lesquels Bradley avait bien cru que son frère l'avait prit au mot lorsqu'il lui avait dit de dégager. Plus les jours passaient et plus son absence commençait à l'inquiéter. Au départ, il essayait de se rassurer en se disant qu'il faisait probablement sa gonzesse à bouder dans son coin, mais les jours passaient et Tyler ne revenait toujours pas, à la place, il lui avait dépêché un imbécile de prêtre ainsi qu'un psy de mes deux. S'il était parvenu à se débarrasser du curé en 3 secondes l'autre chauve lui, était parvenu à s'imposer avec, il fallait bien le reconnaître, un certain style. De toute évidence la nana de son frangin s'était montrée plus maligne et avait misé sur un meilleur cheval que son cadet, et puis enfin Tyler était revenu. Lorsqu'il avait réalisé que sa visite n'était autre que lui, que c'était bel et bien Ty qui se tenait debout devant lui, c'était un peu comme si une grande partie du poids qui pesait sur ses épaules s'était enfin envolé et là il avait su. Il avait compris, que quoi qu'il arrive, il ne pourrait jamais détester son frère. S'il s'était senti soulagé et rassuré de constater qu'il était revenu, si sa présence dans cette cellule auprès de lui, lui faisait plaisir, Brad avait fait tout son possible pour le lui cacher, histoire que lui aussi se fasse un peu de mouron, et culpabilise à son tour pour tous les mauvais tours qu'il lui avait joué, après tout, il n'y avait pas de raison. Puis très vite, Bradley n'avait pu s'empêcher de ressentir une fois de plus un sentiment de supériorité envers son frère. Il était revenu sans qu'il le lui demande, ce qui prouvait bien que quoi qu'il arrive, quoi qu'il se passe, Tyler continuait à avoir besoin de lui et était tout bonnement incapable de couper le lien qui les unissait. C'était en tout cas ce qu'il se plaisait à se convaincre alors qu'en réalité celui qui avait le plus besoin de l'autre c'était lui.

Aussi, lorsqu'on lui avait annoncé qu'il avait de la visite, ce fut tout naturellement que Bradley avait immédiatement songé à Tyler ou au chauve, pourtant ce n'était ni l'un ni l'autre qui l'attendait. A sa plus grande stupeur, la personne qui se trouvait confortablement installée sur sa chaise de l'autre coté du parloir à bouquiner dieu sait quelle connerie, n'était autre que le petit curé au grand pif de la dernière fois.
Alors ça pour une surprise c'était une surprise ! S'il avait eut à parier, car Bradley était un grand joueur, il n'aurait pas hésiter à miser toute sa fortune sur le fait qu'il ne reverrait plus jamais sa sale tronche de cake de toute sa vie. Surtout pas après le petit échange de la dernière fois, et pourtant ce crétin était là, le nez plongé dans son bouquin, comme s'il se trouvait tranquillement dans une bibliothèque.

- Mais regardez qui voilà ! Cria-t-il bien fort en tendant les bras ! C'est mon pote la pleurnicheuse ! On s'est perdu ? Non ? On est venu se dévergonder un peu en venant voir son petit pote le taulard ? Alors baby combien de temps tu comptes tenir cette fois ? 5 secondes ? 10 secondes ? La petite tentouse va-t-elle pulvériser son record ? Ooouuh que je suis pressé de voir ça, je sens qu'on va bien rigoler rajouta-t-il en se frottant les mains avant de prendre place face à lui

Contrairement à la dernière fois, le curé ne broncha pas, c'était à peine s'il leva les yeux dans sa direction pour lui jeter un regard. Avachit contre sa chaise, Bradley observa avec une certaine curiosité le freluquet qui lui faisait face et qui avait osé revenir après s'être enfui en larmes comme une tapette de première. Ce petit souvenir lui tira sourire moqueur alors qu'il mâchouillait tranquillement son chewing-gum, qu'il était parvenu à se procurer lors de ses distrayantes petites promenades journalières. Plus il le fixait et plus son regard se faisait mauvais. Non mais qu'est-ce qui était passé par la tête de son crétin de frangin pour lui envoyer un illuminé pareil ? Il voulait le faire chier ou se foutre de lui ? Ça ne pouvait être que l'un ou l'autre parce que franchement lui envoyer un curé c'était une idée complétement grotesque.. Il pouvait pas lui faire venir une pute ? Ça, ça serait bien plus intéressant ! Alors qu'il continuait à l'observer tranquillement tout en mâchouillant son chewing-gum, son visiteur se décida enfin à extraire le nez de son bouquin qu'il referma d'un seul geste avant de se décider à décrocher le combiné du téléphone qui permettait aux visiteurs de communiquer avec les prisonniers. Bien que le curé était visiblement enfin disposé à lui parler, cette fois, ce fut lui qui ne bougea pas, préférant le fixer tel un fauve prêt à bondir sur sa proie avant de la dévorer. L'assurance que ce pauvre type essayait de dégager ne l'impressionnait pas parce qu'il savait que tout ceci n'était que du flanc. Il l'avait vu avec la gueule défoncée dans cette ruelle de Santa Fe, il l'avait vu s'enfuir la queue entre les jambes tel un travelo démasqué et actuellement, il avait vraiment l'air d'un demeuré avec son téléphone à la main, planté là devant lui comme le pauvre con qu'il était.
S'appuyant contre le dossier de son siège, parfaitement détendu, Bradley fini par décrocher à son tour le téléphone, et avant que ses lèvres n'eurent le temps d'esquisser le moindre mouvement, l'autre taré qui lui faisait face, prit aussitôt la parole dans un flot de mots ininterrompu durant lequel il évoquait son âme, les confessions et il ne savait trop quoi d'autre parce qu'à vrai dire, il l'avait déjà perdu, Brad ne l'écoutait déjà plus, mais au moins maintenant il savait ce qui était passé dans le crâne de son tordu de frangin : il cherchait juste à le faire chier avec cet hurluberlu. Une phrase parvint cependant à retenir son intention, une phrase qui le fit ricaner tant l'ironie de ses propos était perceptible. Prétendre qu'il était soi-disant navré de monopoliser son carnet de visite au détriment de sa famille était vraiment débile et ils le savaient tous les deux. Jouant le jeu, Bradley esquissa une grimace larmoyante, tout en posant sa main contre sa joue d'un air catastrophé, en prenant une voix de petit garçon pleurnichard

- Oh naaann, mais c'est ma maman qui va être triste... et mon psy va pas être content non plus.


Reprenant un semblant de sérieux, les épaules légèrement en avant, Bradley prit appui sur son avant-bras gauche pour se pencher d'un air menaçant vers le curé qui continuait à lui sourire de toutes ses dents en lui assurant qu'il ne lui en voulait absolument pour les propos qu'il lui avait tenu l'autre jour, convaincu que ses mots avaient dépassé sa pensée.

- Absolument pas pauv'e con, et je suis bien curieux de voir combien de temps tu vas rester avant de te mettre à nouveau à chialer comme la stupide gonzesse que tu es. Alors, on vérifie si t'as les couilles bien accroché cette fois ?  

Sans se départir de son sourire, le curé se tourna vers le geôlier qui se trouvait derrière lui et l'invita à aller prendre un café. Cette réaction, totalement inattendue, le surprit. Bradley ignorait ce qu'il cherchait à faire en faisant cela mais une chose était sur : ça puait. Toutefois que pouvait bien faire un pauvre prêtre débile derrière cette vitre ? Aux dernières nouvelles pas grand chose, les seuls personnes qu'il avait à craindre c'était les types du Cercle mais il doutait très franchement que ce poltron en soi ! De plus, même s'il n'y avait plus de maton dans la pièce, il y avait toujours cette caméra de surveillance qui filmait tous les entretiens. Au moindre signe suspect les bleus étaient censés débarquer. Après quelques hésitations l'homme en uniforme fini par se laisser convaincre et quitta la pièce sous l'oeil méfiant de l'ainé des Lennox, les laissant enfin seuls

- Et ben alors du con, on a envie d'un p'tit tête à tête. Désolé, suis pas mon frangin, les cul béni c'est pas ma tasse de thé. Vous le voyez ça ? Fit-il en lui levant son majeur, foutez-vous le bien profondément

Le sourire niais de l'homme d'église s'effaça presque aussitôt pour lui faire face d'un air qu'il aurait presque pu qualifier de menaçant s'il n'avait pas déjà eut un aperçu des prouesses de ce gringalet. Néanmoins quelque chose était différent cette fois et fit froncer les sourcils du prisonnier qui se pencha davantage vers la vitre

- Tiens, tiens, tiens, mais voyez-vous ça, on dévoile enfin son jeu. Le p'ti curé à la dent dur en dirait. Moi faire des pêchés ? Oh non mon bon monsieur, suis sage comme un image, demandez donc à mon p'tit frère, fit-il en feintant l'innocence avant de reprendre une voix plus dur. D'ailleurs à ce propos, j'connais Tyler, je sais qu'il a autant en horreur que moi les bondieuseries que les tafioles dans vot' genre, ce n'est pas lui qui vous envois, alors qu'est-ce que vous foutez là ? Et v'nez pas me faire votre prêchiprêcha à deux balles parce que j'y crois pas une seule seconde.  


   
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Armand R Altaïr
Armand R Altaïr

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MessageSujet: Re: Don't mess with the missionary man   Don't mess with the missionary man Empty02.02.17 12:31


   

The Missionary Man






De toute évidence Bradley Lennox était absolument ravi de le revoir. En relevant les yeux de son bouquin, Armand remarqua tout d'abord une moue de surprise, qui se transforma bien rapidement en large sourire. Il racontait Dieu sait quoi en se frottant les mains derrière la vitre, ce qui arracha un long soupir au prêtre.


« Sainte mère... personne ne lui a jamais dit comment se servir d'un interphone ? »

Il leva les yeux au ciel et décrocha le combiné, l'invitant à en faire de même. Décidément ce garçon était aussi futé qu'il était poli... Le Seigneur lui donnait bien du travail avec les deux frères Lennox.

Se ressaisissant, il afficha une expression neutre légèrement hypocrite et lui souhaita le bonjour, avant de l'informer qu'ils se reverraient de façon quasi quotidienne, que ça lui plaise ou non. Le prêtre se doutait bien qu'un harcèlement aussi peu subtile avait toutes ses chances d'être saisi par un esprit aussi arriérée, mais la réaction qui en découla le surprit. Il releva un sourcil. Bradley était typiquement le genre de personne qui disait n'importe quoi en se trouvant amusant.


« Bradley, votre mère est décédée. Alors oui, elle est certainement triste de là où elle est de vous voir ruiner votre vie de cette façon, mais ce n'est pas le sujet de cette conversation. »


Il parlait lentement, avec ce ton appuyé et à la fois condescendant comme s'il était en train de s'adresser à un méchant enfant. Car après tout, c'était à ça que voulait jouer Bradley. Il n'était rien de plus qu'un irresponsable.


« Quant à votre psy ne vous en faites pas il viendra, si votre cas l'intéresse bien sur. Après tout, vous êtes une personne dont le nom est sorti aux info. D'une certainement façon on peut dire que vous êtes tristement célèbre. Ça serait presque dommage de ne pas utiliser ce marche pied pour je ne sais pas... sortir un bouquin qui dévoile les détails de votre trouble, une fois que l'on vous aura pendu pour vos crimes bien sur. Simple, rumeur non fondée ne vous en faites pas. Après tout ça serait légitime de sa part, un docteur ça vient pour examiner une personne malade. Quelle chance a ce brave médecin de vous avoir rencontré, pour sa carrière bien entendu. Sur le plan humain, ce n'est pas votre petite personne qui lui apportera grand chose je le craint. »

Il reprit en lui avouant avec une hypocrisie palpable, qu'il était prêt à l'excuser pour les mots houleux qu'il lui avait tenu. Sans doute cet imbécile d’américain ne comprenait pas les subtilités de son langage, car il n'eut comme recourt que de le traiter de gonzesse et de le mettre au défi. Sérieusement ? A quoi ça rimait de le traiter de gonzesse ? Lors de leur précédente rencontre ces insultes franchement homophobes l'avaient laissés sans voix, mais cette fois il était décidé à ne pas se laisser démonter. On n'insultait pas la virilité d'un latin impunément.

« Duos habet et bene pendentes, mon pote. » Siffla t il a voix basse, avec un air entendu. Un fin sourire se dessinait sur son visage. Déjà parce qu'il se trouvait à la fois très drôle lorsqu'il était caustique, et aussi parce que cette discussion réveillait en lui quelque chose de malsain qui d'ordinaire restait caché dans le secret de son cœur.

Il interpella le surveillant qui patientait, et lui demanda de partir. Une vague expression de méfiance apparue sur le visage de Bradley, et c'était absolument merveilleux à regarder. C'était exactement pour cela qu'il était revenu au pénitentiaire de Santa Fe, pour voir cette expression se transformer en peur.

Et ben entendu lorsque l'homme du vulgaire à peur, il se réfugie derrière les insultes. Ouvrant son petit carnet, Armand les prenait en note au fur et à mesure de leur conversation. Elles lui donnaient un très bon indicateur de crainte. En relevant les yeux, il tomba nez à nez avec le majeur dressé de Bradley, et dans le combiné calé contre son épaule, sa douce voix l'invitant à se le fourrer bien profond.


« Sans façon je vous remercie... » Marmonna t il avec bien peu de conviction. Puis il reprit :

« Pourquoi est ce que vous me parlez sans cesse de votre frère Bradley ? Vous savez, si j'avais eu envie de discuter avec lui on se serait retrouvé autour d'un café, dehors dans le monde libre, et franchement je ne suis pas sur que l'on aurait parlé autant de vous que vous me parlez de lui... Comprenez, il a une vie, un travail, d'autres centres d'intérêts... Son existence ne gravite pas autour de vous vous savez. Alors certes vous le connaissez, mais à quel point ? Personnellement je pense que c'est un homme de grande valeur, et de grande noblesse d'âme. Et vous envoyez moisir dans ce trou a certainement du être la chose le plus difficile à faire pour un frère. Après ce que Caïn a fait à Abel bien entendu, mais cela est hors de propos je vous l'accorde... »

Il lui demanda alors de faire part de ses péchés, et avec un hypocrisie feinte de façon volontairement grossière, il répondit à sa demande en jurant qu'il n'en avait jamais commit. Qu'il était sage comme une image.


« Les images aussi commettent des péchés fils, et on les brûle pour cela. » Lui répondit t il avec un ton très doux, comme une caresse.

Visiblement Bradley s'impatientait, ne comprenant toujours pas ce que ce détestable individu venait faire là, à part lui casser les pieds. Décidément il n'était pas plus fut fut que son frère celui là... Ou alors il avait en lui cette pureté insoupçonnée qui l'interdisait d'envisager qu'on puisse réellement lui vouloir du mal.


« Cessez donc avec votre frère je vous prie. Soit dit en passant, je vous assure que vous vous trompez lourdement si vous croyez qu'il est en mesure de me commander. Mes ordres viennent de bien plus haut fils, de bien plus haut. De plus, je vous trouve drôlement tatoué pour quelqu'un qui ne croit pas aux bondieuseries. »
Il lui désigna du doigt la croix celte qui couvrait l'avant bras qu'il avait posé sur la table. « Qu'est ce que représente ce symbole pour vous fils ? Un simple porte chance ? Dans ce cas là, au vu de la mouise dans laquelle vous êtes, vous auriez du vous faire tatouer autre chose. Je ne sais pas, un joli petit trèfle à quatre feuilles ? Ou alors ça fait trop... comment vous dites déjà... tafiole ? »

Il tourna une page de son cahier, et laissa passer une seconde.

« Bref nous avons assez bavardé ! Beaucoup de travail nous attend. Vous avez déclaré devant l'autorité ecclésiastique n'avoir jamais commis de péchés, ce dont je doute fortement, mais bon passons... » En même temps qu'il parlait il griffonnait une prise de note composée d'abréviations de trois lettres maximum qui revoyaient à des termes latins. Il retient à peine un petit ricanement. « Si seulement ça pouvait être vrai, comme ça serait rapide... ah Seigneur donnez moi la patience de vos anges pour comptabiliser tout les péchés de ce pauvre hère... » Il releva les yeux, fixant son regard amusé sur Bradley, la main en suspend prête à écrire. « Vu qu'il faut bien commencer quelque part, j'aimerai bien savoir comment l'on fait pour devenir un assassin raté ? Est ce que vous avez simplement une haine meurtrière pour les sorciers, les tafioles et les clercs, où il vous est déjà venu d'autres idées de crimes ? Parlez sans crainte fils, pour une fois qu'il y a quelqu'un qui est prêt à vous écouter. »
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Bradley Lennox
Bradley Lennox

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MessageSujet: Re: Don't mess with the missionary man   Don't mess with the missionary man Empty07.02.17 23:08


 

Bénissez-moi mon père parce que j'ai grave pêché... et que c'est pas fini !



  Il n'aurait su dire ce dont il s'agissait exactement mais quelque chose avait changé chez cette tête à claque de curé. Sa gueule de premier de la classe ne lui revenait toujours pas, à vrai dire, la haine qu'il faisait naitre en lui était entrain de grandir au fur et à mesure que les minutes s'écoulaient. La première fois qu'il était venu lui rendre visite, Bradley n'avait pas caché sa surprise en découvrant que c'était son frère qui avait eut l'idée saugrenue de lui envoyer un cul béni lui rendre visite. Il n'y avait que deux explications à cet état de fait : soit Tyler se fautait de sa gueule, soit il s'était pris un sacré coup sur la caboche. Même s'il penchait plutôt pour la première option, dans la réalité, au final, peu importait après tout. Tout ce qui en ressortait était que Tyler lui avait offert un peu d'amusement et il ne s'était pas gêné pour en profiter. A sa plus grande surprise, l'homme n'avait pas tenu 5 secondes face à lui. Il s'était littéralement liquéfier devant ses grossièretés avant de fondre en larmes comme une fillette trop émotive et de s'enfuir en courant sous ses éclats de rire. Bradley ne s'était pas attendu à une telle réaction à vrai dire il pensait s'amuser à ses détriment un peu plus longtemps que ça... dire qu'il commençait à peine à s'échauffer lorsque ce couillon avait fuit le parloir à la vitesse grand V...
Et puis, alors qu'il n'aurait pas parié un seul cents à ce sujet, l'homme était réapparu aussi soudainement que la première fois. La première question que s'était posé l'ainé des Lennox en le reconnaissant s'était de savoir si cet homme était stupide ou tout simplement masochiste, mais la encore quelle importance après tout, puisque sa seule présence était un divertissement assuré.

Contrairement à la fois précédente, l'homme dégageait un semblant d'assurance qui lui donnait un air de péteux qui ne lui inspirait qu'une seule chose : la furieuse envie de le claquer et de lui faire du mal. Il comprenait très bien pourquoi ce crétin s'était fait arranger la gueule dans ce putain de coupe-gorge de ruelle à Santa Fe, car il éprouvait exactement la même chose que ce qu'avait du ressentir ces stupides tex-mex en le croisant. Des types comme lui, des crétins arrogants et suffisants, il en avait croisé beaucoup dans sa vie, et à tous, sans exception aucune, il leur avait refait leur sale face de cake ! Que ce soit dans ses jeunes années lorsqu'il était à l'école, au lycée ou encore dans ce qu'Abraham appellerait la vie active, les petits connards de son genre ne faisaient jamais long feu. Il était ravie de ne pas avoir levé le petit doigt pour lui venir en aide lorsque son frère était intervenu pour lui sauver la mise. Le seul petit con auquel il s'était attaqué ce fameux soir, avait juste eut la mauvaise idée de le prendre à parti, s'il l'avait laissé tranquille il en aurait fait autant... ou peut-etre pas. Il avait beau s'être tourné les pouces pendant cette baston opposant son frangin aux hispaniques, il avait gardé un oeil vigilent sur son Ty, prêt à intervenir si jamais ce petit con se retrouvait en difficulté, mais l'autre crétin qui s'était fait tabasser la gueule dans le caniveau c'était bien le cadet de ses soucis. Aujourd'hui lorsqu'il le regardait pompeusement assis dans ce parloir avec son putain de bouquin ridicule il se félicitait de ne pas l'avoir aidé, il aurait même du en rajouter une couche tient, en constatant qu'il n'avait même rien à voler sur lui, mais qui sait, il aurait surement l'occasion de se rattraper.

Bradley fut surpris, l'espace de quelques secondes à peine, de découvrir que cet imbécile savait que sa mère était décédée, c'est que le curé avait bien fait ses devoirs ! Par contre, la suite était tellement pitoyable qu'il éclata de rire en se tapant la cuisse. Une hilarité forcé et guère naturelle, provoqué par le fait que pour commencer, Bradley ne croyait en rien ni en personne et surement pas en Dieu. Une vie après la mort ? Le paradis et l'enfer ? Des foutaises tout juste bon à être servit pour des esprits simplets dont cet imbécile était incontestablement le chef de file. Mais le pire dans ce plaidoyer ridicule c'était d'entendre que cette connasse serait triste de voir ce qu'il était devenu. Mais pour qui se prenait-il ?!! Elle ? Triste ?!! Encore faudrait-il que cette pute se rappelle qu'elle avait pondu des rejetons ce qui n'était déjà pas gagné de son vivant alors six pieds sous terre à se faire culbuter par tous les saints ou démons ou dieu sait quoi d'autres, il doutait vraiment qu'elle s'en souvienne. C'était ce genre de comportement, cette attitude qui l'énervait plus que tout. L'homme déblatérait aveuglément en croyant tout savoir alors qu'en réalité il ne savait strictement rien. Ce petit bourgeois avait probablement toujours vécu choyé et bien entouré, faisant parti de cette grande majorité de personnes qui s'imaginaient que des parents ne peuvaient pas haïr leurs enfants... Le genre de personne qui sortait des paroles toutes faites sans savoir de quoi il parlait véritablement et qui dans le fond n'en n'avait rien à foutre. Tournant sa main vers lui, il fit signe à Armand de s'approcher de la vitre avec son index

- Tu te sens supérieur c'est ça espèce de mal baiser ? Laisse-moi te dire une chose espèce de connard, je suis peut-être du mauvais coté de la vitre pour le moment, mais moi je ne fais pas semblant d'être ce que je ne suis pas. Vos petites phrases condescendantes vous pouvez vous les carrer où je pense et bien profondément.

Rien ne l'insupportait plus que ceux qui croyaient tout savoir et se sentait supérieur à lui alors qu'en réalité, ils savaient que dale. Cela lui inspirait uniquement des envies de meurtres et il se jura intérieurement que s'il finissait vraiment par sortir d'ici comme le lui avait promis Abraham, il rendrait visite à ce pédé et finirait ce que cette bande de Tex-mex raté avait commencé. Et cette fois, son frangin ne serait pas là pour lui sauver la mise à cette saloperie de fouine. Armand parvint néanmoins à faire s'échapper un petit rire moqueur de ses lèvres en l'entendant évoquer Abraham.

- Ben on peut dire c'qu'on veut, moi au moins j'suis célèbre. On peu pas en dire autant de vous curé du cul perdu, se moqua-t-il hilare

Si l'endimanché pensait l'atteindre en se foutant de lui, et en le raillant il perdait son temps, cela faisait bien longtemps que l'opinion des autres il s'en foutait. On pouvait bien penser de lui ce que l'on voulait ça ne l'avait jamais empêché de vivre et ce n'était certainement pas aujourd'hui que cela allait commencer, surtout pas venant d'un type avec une tranche aussi ridicule que la sienne. Cette pensée l'amusa et le fit rire légèrement avant d'hausser un sourcil pour souligner son incompréhension face à la phrase qu'il venait de pondre dans il ne savait trop quelle langue. Il ne prit cependant pas la peine de lui demander de répéter dans une langue compréhensible puisque dans le fond, c'était comme si ça l'intéressait. A vrai dire, il l'ennuyait même à mourir.
C'est alors que le curé fit quelque chose d'inhabituelle et de surprenant, quelque chose qui, associé à sa sale gueule d'hypocrite sentait le coup fourré. Une fois le surveillant parti, il vit avec une certaine curiosité son visiteur ouvrir une sorte de cahier pour prendre des notes. Des notes sur quoi ? Il cherchait à se rendre intéressant ? A se donner plus d'importance qu'il n'en n'avait ?
Si ce type était aussi ridicule qu'agaçant, avec ses étranges petites manies, il devait reconnaître qu'il était parvenu à le moucher en faisant référence à Tyler et au fait que son frère contrairement à lui; était libre de se rendre où bon lui semblait, et que contrairement à lui, son monde ne tournait pas autour de son frère, en fait à l'en croire, c'était à peine s'il existait. Bradley sentait la colère l'envahir à nouveau mais cette fois elle n'était plus tourné vers cette insignifiante et grotesque petite pédale mais bel et bien contre Tyler. Il ne lui en fallait pas beaucoup actuellement pour éprouver un puissant sentiment de rancune envers son frère qui n'avait pas hésité un seul instant à le poignarder dans le dos en le faisant enfermer ici alors que lui, jamais il ne lui aurait fait un coup pareil ! Il l'avait ouvertement piégé et manipulé pour arriver à ses fins sans se préoccuper un seul instant de ce qui lui arriverait. Tyler était un véritable Judas, manque de bol pour lui, il n'était pas Jésus et il n'était pas disposé à lui pardonner sa trahison

- Tyler ? Une noblesse d'âme ? Un homme de grande valeur ?
Railla-t-il, on doit pas parler du même. Vous ne le connaissez pas, vous savez pas d'quoi il est capable. Vous croyez le connaître mais vous savez rien de cet enfoiré. On est sorti du même trou, ça veut dire ce que ça veut dire. Mon frangin a beau parader avec son insigne en pensant être entré dans le moule et posséder une certaine respectabilité, il se carre complétement. De la merde restera toujours de la merde et ça il s'en rendra compte très vite.

Il espérait de tout coeur que Tyler se prendrait la raclée qu'il méritait et si c'était lui qui pouvait la lui donner ce serait encore mieux. Ty comprendrait alors ce que ça fait que d'être trahit, et ensuite seulement, il consentirait à lui pardonner de l'avoir envoyé dans ce trou, et tout pourrait à nouveau être comme avant entre eux. En fait, c'était ce boulot qui lui montait à la tête, ces nouvelles fréquentations qui lui pourrissaient le cerveau et qui lui faisaient perdre de vu l'essentiel : leur lien. Tyler ne pouvait compter que sur lui et ça, il finirait par le comprendre très vite. Cela se produirait quand il aurait tout perdu, quand il se mettrait enfin dans le crâne que des types comme eux ne peuvent pas s'en sortir. Quand il aurait oublié ses idées stupides de grandeur, Bradley ne doutait pas un seul instant que son frangin reviendrait vers lui, et en grand frère compatissant qu'il était, il serait là pour ramasser les morceaux, comme il l'avait toujours fait.
Oui, celui qu'il voulait voir en cet instant c'était Tyler, pour lui dire sa façon de penser, et certainement pas ce stupide ecclésiastique qui commençait sérieusement à lui porter sur les nerfs et à lui faire perdre patience.

- Mais c'est que la petite tafiole est vexé, se moqua-t-il avant que son visage ne se durcisse subitement.

Menaçant, il frappa sa main contre la vitre qui les séparait.

- D'un espèce de pauv' taré, chuis pas ton fils, alors m'appelles plus comme ça, tu piges ! De deux, je t'emmerde. De trois, des idées de crimes j'avoue que vous m'en inspirez pas mal en ce moment. Maintenant écoutes bien ce que je vais te dire ducon et rentres-toi le bien dans ta petite cervelle : Chuis pas tenu d'écouter tes conneries une minute de plus alors voilà ce qui va se passer, tu vas raccrocher se téléphone, lever ton petit cul de pédale de cette chaise, et partir, pour ne plus jamais y refoutre les pieds ou sinon... je suis peut-être coincé ici, mais ça n'empêche rien. Crois-moi quand je dis qu'il faut être très prudent, on ne sait jamais ce que la vie nous réserve, un accident et si vite arrivé, et mon frère ne sera pas toujours là pour vous sauver la mise. Pigé ?

Le regard menaçant qu'il lui envoyait et les sous-entendus à peine voilés étaient on ne peut plus explicite quand à ses intentions. Il était peut-être en taule mais ce n'était pas pour autant qu'il ne ne pouvait pas, ne pas faire en sorte qu'on s'en prenne à lui. Ce curé n'avait plus jamais intérêt à reparaitre devant lui au risque de plus avoir la moindre dents lors de sa prochaine visite. Raccrochant le combiné d'un geste rageur, il se leva de sa chaise, bien décidé à mettre un terme à cet entretien stupide et ridicule qui n'avait d'autres utilité que d'éveiller en lui ses mauvais démons et sa colère destructrice


 
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Armand R Altaïr
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MessageSujet: Re: Don't mess with the missionary man   Don't mess with the missionary man Empty08.02.17 11:17


   

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A sa grande surprise, lorsqu'il avait évoqué sa mère, Bradley n'avait pas été ébranlé ou honteux. Au contraire, il s'était mit à rire. Un rire de dément qui le laissa sans voix. Ce garçon était franchement dérangé, comment pouvait on se permettre de s'esclaffer sur un constat aussi pitoyable ? Ne recherchait il pas à être un sujet de fierté pour ses parents comme tout le monde ? Décevoir sa propre mère au delà de la tombe était quelque chose de terrible. Était il en train de rire parce qu'il se disait que de toutes façon, dans cette vie comme dans l'autre, il n'avait aucun chance d'atteindre ce but ? Comme si la faute ne venait pas de lui naturellement...
Bien entendu Armand n'était pas totalement sûr de ce qu'il avançait, et pour vérifier son hypothèse il lui faudrait s'entretenir avec la principale intéressée. Chose qu'il n'avait pas l'intention de faire, du moins pour l'instant.

Alors qu'il pensait à tout cela, Bradley changea d'expression et lui fit signe de se rapprocher de la vitre. Il n'en avait pas spécialement envie, mais ne comptait pas se laisser intimider aussi facilement. Gonflant la poitrine, il exagéra la carrure de ses épaules en se penchant en avant. Il gardait le regard fixe, insistant et brûlant. Dans le combiné les mots de Bradley se firent cinglants, mais pas une seconde il ne craqua et ne présenta de l'émotivité. Dans d'autres conditions il aurait certainement perdu son calme, mais là la colère agissait comme un dopant. Il l'écouta sans ciller.


« Sans doute devriez vous essayer d'être un petit peu moins ce que vous êtes Bradley, sans quoi il n'y aura pas de retour en arrière et vous resterez prisonnier derrière cette vitre jusqu'à ce que la mort vienne vous prendre. Est ce que vous comprenez ce que je dis ? « Pour le moment » risque de devenir « pour toujours », saisissez votre chance de réformer votre conduite avant qu'il ne soit trop tard. C'est ça que vous êtes censé faire en prison fils, vous amender ou mourir. Ne perdez pas votre temps à jouer au plus malin avec moi, il n'y a pas de troisième voie. Vous n'aimez pas les ordres, vous n'aimez pas les conseils, très bien. La société vous a mit sur la touche, et ne faites pas comme si cela vous était tombé dessus par hasard. Vous n'êtes pas une victime, vous êtes ici grâce à vos propres décisions, félicitations. Maintenant il serait peut être temps de savoir ci vous êtes capable d'apprendre de vos fautes, ou si vous êtes définitivement perdu. »


Il fini de parler, et prit d'autres notes dans son cahier. Il avait beau détester cet individu, rien ne lui ferait plus plaisir que de le voir changer. Au fond il savait qu'il ne tirerait pas beaucoup de satisfaction à le voir pendu. Il préférait le voir abandonner toutes ses attaches et sa petite fierté ridicule. Voir sa personnalité réduite à moins qu'un homme, et ensuite le voir refleurir en quelque chose de beau et de parfait. Mais pour renaître il lui faudrait perdre tout ce qu'il faisait de lui une personne, un  personne bien détestable qui plus est. Briser son esprit, et abandonner tout ce en quoi il croyait. Alors il pourrait façonner quelque chose de neuf de cette matière informe, et il avait la conviction que ce qu'il en ferait serait nécessairement plus noble et plus pur que ce qu'il avait sous les yeux actuellement. Il transformerait cet odieux déchet de la société en bon et dévoué chrétien. Après tout ça ne lui coûtait rien d'essayer, et s'il échouait tant pis, ça serait la corde. La cause était compliquée, mais ça ne faisait que rendre son mérite plus grand. Sa rancune était si forte qu'il avait passé le stade de se satisfaire de le voir souffrir. Maintenant il voulait le voir ployer et céder, et mieux, s'en sentir grandit et reconnaissant.

Armand pouffa de rire en levant les yeux de ses notes.


« Oh fils, la célébrité est bien peu de chose... Et quelle triste célébrité, vous n'avez pas honte de vous vanter de ça ? Faites attention, on dirait presque que vous êtes fier de vos crimes. D'ailleurs, simple curiosité, au nom de quoi les revendiquez vous ? Parlez je vous en prie, qu'est ce qui vous a donné envie de tuer ces personnes ? »

Son stylo resta en suspend au dessus du papier, clairement il attendait quelles paroles vénéneuses il allait lui servir.
Sa réaction à l’existence soit disant idyllique de Tyler ne le déçu pas. Il venait de toucher une corde sensible, vieille comme le monde mais toujours aussi efficace : la jalousie d'un frère. Il laissa échapper un petit sourire rusé et ricana en entendant Bradley lui affirmer qu'il ignorait quelle brute était son frère. Si seulement cet imbécile savait. Il avait fait fait la connaissance de Tyler à la seconde où cet enfoiré le tenait en joug avec son arme à feu. Décidément, ces deux là n'avaient pas la moindre notion de ce que voulait dire le mot « reconnaissance ».


« Votre frère n'est pas rentré dans le moule comme vous dites, il est simplement devenu meilleur que vous. Les gens l'apprécient et il s’épanouit dans sa vie. Vous auriez pu faire pareil, mais vous vous êtes cru plus malin. Et pour cela vous êtes jaloux. Alors certes c'est sûrement beaucoup plus facile de vous dire qu'il ne mérite pas sa réussite, ou bien que vous n'avez pas eu les mêmes chances. Quelle faiblesse d'esprit, et quel paradoxe ! Si selon vous il n'y a personne dans le Ciel et que le destin n'existe pas, alors vous êtes le seul responsable de vos actes. Et Tyler a encore plus de mérite d'être arrivé là où il en est. Personnellement je ne pense pas que le Seigneur ait des plans pour vous Bradley, je crois que vous êtes un homme censé doté d'un libre arbitre, et que vous vous êtes le seul dirigeant de votre vie et le seul coupable de vos fautes. Envier le bonheur de votre frère n'est pas la solution. Tout comme il est ridicule de rabaisser sa valeur. Ouvrez un peu les yeux, il n'est pas de la merde comme vous dites, il a changé pour devenir quelqu'un de bien. Vous en revanche vous avez toujours refusé de faire le moindre effort, et maintenant vous voilà bien. Une merde, jalouse, et orange. Toutes mes félicitations Bradley, heureusement que vous êtes célèbre. »


D'ordinaire Armand rougirait de son insolence, mais là il avait tellement de méchanceté en lui qu'il ne se reconnaissait plus. Visiblement son ton ne plus pas au détenu Lennox qui frappa sur la vitre du plat de la main. Le prêtre sursauta et laissa échapper un petit glapissement de surprise. Un instant la peur le traversa et son teint pâlit. Puis il raisonna et se ressaisit. Heureusement qu'il y avait cette foutu vitre blindée, sans quoi il ne ferait franchement pas le fier. Il cala à nouveau le combiné contre son épaule et nota l'incident dans son cahier. Un excès de nerf était une observation intéressante, mais ce qu'il entendit dans l'interphone l'était bien plus encore. Sa prise de note était rapide, qualité qu'il avait apprit sur les bancs de la fac, et qu'il avait développé en secrétaire particulièrement efficace lors des séances de spiritismes et de possessions. Et à côté de ça, ce n'était pas ce petit nerveux en combinaison orange avec ses propos menaçants qui allait lui faire peur. Propos qu'il nota avec attention. Décidément ces américains manquaient de finesse sur tout, même sur la tâche pourtant si simple de tenir des menaces voilées.

Il soupira, visiblement agacé, en regardant Bradley raccrocher le combiner et se lever. Immédiatement il tourna la page de son cahier et écrit quelque chose en gros caractère d'imprimerie. Puis alors que le détenu se levait de sa chaise, il cogna trois petits coups à la vitre qui le firent se retourner. Armand tenait son cahier grand ouvert devant lui, pressé contre le verre blindé.


« DIEU VOUS REGARDE. »


Puis quand il fut sûr d'avoir saisi son attention, il tourna la page.


« DEFIEZ LE. »
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Bradley Lennox
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MessageSujet: Re: Don't mess with the missionary man   Don't mess with the missionary man Empty19.02.17 16:13


   

Bénissez-moi mon père parce que j'ai grave pêché... et que c'est pas fini !



   Ce type était aussi agaçant que soporifique avec ses sermons à deux balles. Il croyait tout savoir mais en réalité il savait que dale. Pensait-il sérieusement avoir un quelconque rôle à jouer concernant son sort ? Nada ! Sa manière d'être et de penser ne lui plaisait pas ? Ben il s'en carrait le asticot !  Ce curé sorti tout droit du caniveau, après tout, c'était qu'il l'avait rencontré pour la première fois, pensait tout savoir sur lui ? S'il savait à quel point ce crétin avait faux sur toute la ligne. Il s'imaginait vraiment que lui, pouvait éprouver un sentiment de jalousie à l'encontre de son frangin ? Ils avaient bien des défauts, et lui le premier, ils s'engueulaient souvent généralement lorsque Ty lui prenait le chou, mais bon dieu de merde, s'il y avait bien un sentiment qui ne l'animait pas, c'était la jalousie. Depuis toujours, la seule chose qui importait réellement pour Bradley, c'était que tout aille bien pour Tyler. Son frère, depuis qu'il était né, il y tenait comme il n'avait jamais tenu à quiconque. Avec lui a ses côtés, il avait toujours eut la sensation de compter pour quelqu'un, d'être important. Enfant, Tyler avait toujours besoin de lui et il savait qu'il l'idolâtrait. Ils n'avaient peut-être pas les meilleurs parents du monde, loin s'en faut, mais au moins ils s'avaient l'un l'autre et c'était ce qui leur avait permis de tenir... jusqu'au jour où il avait craqué et pris la porte sans se retourner. Bradley avait parfaitement conscience qu'il abandonnait son petit frère aux mains de leur tortionnaire mais il avait agit égoïstement, sans se retourner, en tâchant d'oublier et en se persuadant que dans quelques années Tyler pourrait en faire autant. Tyler l'avait accusé de l'avoir abandonné et il avait raison. Il avait fuit pour sauver sa propre peau parce qu'il était un égoïste, mais il avait fini par le regretter, culpabiliser, et s'en vouloir lorsqu'il s'était retrouvé à veiller son frère dans cette foutue chambre d'hôpital alors que les médecins ne se prononçaient pas sur ses chances de survit. A parler ainsi, ce connard prouvait bien à quel point il ne les connaissait pas.

Toutefois il devait admettre qu'il n'était actuellement pas animé des meilleurs sentiments du monde envers on frère en ce moment. Il était en colère et furieux contre lui parce qu'il l'avait trahit ! Ce connard prétendait que Tyler était un homme de valeur, foutaise ! Il n'était pas d'accord parce qu'un homme de valeur c'est quelqu'un de loyale qui ne trahit pas son propre frère surtout pas après tout ce qu'il avait fait pour cet ingrat ! Et de ce point de vu-là, il se sentait bien supérieur à Tyler. Il voulait lui donner une bonne correction oui ça c'était un fait, mais ensuite ils passeraient à autre chose et ils oublieraient tout, parce qu'ils étaient frères. Il n'était animé d'aucune jalousie à son encontre, Tyler n'avait pas réussi, il rêvait. Sa pute, son boulot,... il ne voyait que ce qu'il voulait voir parce qu'il avait choisit de porter des oeillères mais des types comme eux ne peuvent pas s'en sortir. Tyler un flic ? Tu parles un infiltré ! Un type qu'on envoi au casse-pipe pour de ronds de cuirs. Il réussi sa mission, tant mieux, il échoue et crève tant pis pour lui. On se servait de lui et cet imbécile prenait ça pour de la reconnaissance ! Mais quel crétin !
Quand à sa pouffe, pensait-il vraiment qu'une meuf comme elle allait se contentait d'un type comme lui ? Décidément Tyler était d'une naïveté affligeante, il serait tant qu'il grandisse un peu et qu'il réalise qu'il n'y a qu'une seule personne qui s'intéressait vraiment à lui, et c'était celui-là même qu'il avait honteusement trahit.

Quand à leur mère, parlons-en de leur mère. Le cureton savait qu'elle était crevée ? Alléluia ! Voilà au moins la seule chose qu'il pouvait se vanter de savoir. Il s'imaginait sérieusement qu'elle pouvait se soucier de ce qu'il était devenu ? Dans son cul oui ! Elle s'était jamais souciée d'eux, elle était le genre de femme à droguer son nourrisson pour être sur que Ty ne se réveille pas en braillant pendant qu'elle s'envoyait en l'air avec un de « leurs oncles » comme elle les appelait. Brad était même certain que si Tyler avait pu ne jamais se réveiller ça ne l'aurait surement pas dérangé. Bon dieu, comment avaient-ils fait pour survivre à tout ça ?! Une chance ou une malédiction ? Quand il regardait l'autre débile qui se trouvait derrière la vitre il avait envie de dire que c'était une malédiction, mais rien ne l'obligeait à écouter ces conneries, c'est pourquoi il mit fin à cet entretien en raccrochant le combiné après lui avoir dit ce qu'il avait à lui dire. Ce type le gavait à parler pompeusement en se donnant des grands airs et en se croyant au-dessus de lui. Une lueur mauvaise passa dans le bleu de ses yeux. Il ne savait pas ce que son frangin lui trouvait mais lui se jura que dès qu'il en aurait l'occasion, ce type regretterait le sale quart d'heure qu'il avait passé avec les mexicains...

Alors qu'il s'apprêtait à frapper à la porte derrière lequel se trouvait un des matons pour lui signifier que l'entretien était terminé et qu'il pouvait le ramener dans sa cellule, le bruit si caractéristique d'un homme qui frappe contre la vitre attira son attention. Levant les yeux vers le plafond, Bradley se retourna en soupirant tout en lui adressant un doigt majeur bien droit. Cependant son regard s'arrêta sur ce putain de cahier que l'autre connard brandissait contre la vitre afin qu'il puisse lire ce qu'il y avait inscrit. Curieux, Bradley fronça légèrement les sourcils tout en se rapprochant pour mieux voir, et pu y lire trois mots qui le surprirent avant de le faire ricaner.

« DIEU VOUS REGARDE. »

Mais oui c'est cela, et puis quoi d'autres encore ? Ses ancêtres aussi pendant qu'il y était ? Et puis même si c'était vrai, la belle affaire ! Rien à foutre que son bon dieu le regardait ou pas, s'il n'avait rien d'autre à foutre sur son nuage blanc tant mieux pour lui. Alors que Bradley s'apprêtait à lui tourner le dos pour frapper à la porte, il aperçu in-extremis le curé tourner une autre page, où cette fois il était écrit, toujours en lettre capitale :

« DEFIEZ LE. »

Cette fois un sourire mauvais se dessina sur le visage de Bradley. Sérieusement ? Il voulait vraiment jouer à ça ? Faisant quelques pas dans sa direction, il pointa du doigt le plafond avec son index d'un air inquiet. Ainsi donc le grand divin l'observait ?

(Compte tenu des propos plutôt crus et choquant tenus par Brad je préfère m'auto-censurer et ne permettre qu'à la personne qui échange avec moi de pouvoir lire ce passage XD)



   
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MessageSujet: Re: Don't mess with the missionary man   Don't mess with the missionary man Empty24.02.17 12:03


   

The Missionary Man




Armand regarda Bradley se rapprocher à nouveau de la vitre, un air mauvais et arrogant clairement affiché sur son visage. Le prêtre déglutit mais ne détourna pas le regard. En faisant ainsi remarquer à Bradley que Dieu était présent partout, infiniment plus grand et plus puissant qu'il ne le serais jamais, il le provoquait ouvertement. Il n'avait pas écrit « défiez moi », mais s'en était remis au divin qu'il avait vocation à servir et représenter. Il savait que cet arrogant personnage ne pourrait pas refuser un tel pari. Défier Dieu, et le vaincre. L'idée était tellement séduisante que de nombreux hommes avant lui avaient fait l'erreur de croire que leur audace les mèneraient à la victoire. Défier Dieu, et le tuer. Gagner sa liberté en assassinant l’Éternel, avoir la folie de rêver d'être plus grand que lui.

Bradley était ce genre d'inconscient, incapable de réfléchir plus loin que le bout de son nez. Si Dieu était partout c'était non pas parce qu'il était une entité omnisciente et céleste, mais parce qu'il avait des représentants partout. Des yeux et des oreilles, des témoins à tout ce qui se passaient sur terre. Des hommes qui ainsi s'étaient accaparés sa puissance et son éternité. Ils étaient des serviteurs zélés qui faisaient vivre une chimère à travers un théâtre d'ombres, et effrayaient les foules par ses grotesques grimaces. Ils étaient à la fois la preuve et l'absence de preuve, se glissant sur les degrés des marches du trône divin, aussi vide et froid que le marbre. Approche Bradley Lennox. Défi l’Éternel dont nous sommes le bras armé. Ose te battre contre ce qui te dépasse, et apprend de ton insolent orgueil le goût amère de la défaite.

Un sourire mauvais se dessina sur les lèvres du prêtre, avant d'être bien vite éclipsé par une expression de surprise. Il glapit un petit cris étouffé et ferma bien vite les yeux, son visage écarlate à moitié caché derrière les pages de son cahier. Est ce que ce mec était vraiment en train de faire ce qu'il croyait ? Son teint était devenu rouge, et il était animé par un puissant sentiment de honte et de colère sourde. Bradley Lennox devait tenir plus du singe que de l'homme, il ne voyait pas d'autre explication. Quelle autre créature défierait Dieu, la main vigoureusement agrippée sur son sexe dans d’impudiques va et viens ? Bien sur il se doutait qu'il marcherait dans la provocation, mais celle là il ne l'avait pas vu venir. Toujours planqué derrière son cahier, il ne savait vraiment plus ou se mettre, et jeta un regard suppliant à la caméra qui filmait les entretiens. Est ce que cet immonde pervers était au courant que toute la sécurité verrait ses dégoûtantes petites palpations ? Cette idée lui fila un haut le cœur, et à chaque fois qu'il tenta de voir par dessus son cahier pour savoir si cette petite blague ridicule était terminée, il replongea bien vite le nez. Il crevait littéralement de honte, et mourrait d'envie que cette injure s'arrête. Mieux, il donnerait cher pour y mettre fin à coups de poing dans la tronche. Il n'était pas d'un naturel violent, mais là il était à peu près au bout de ce qu'il pouvait supporter. Fermant les yeux, il se répétait que ce n'était pas possible, qu'il devait être dans un cauchemars et appela le Seigneur à son secours par ses prières.

Même avec la meilleur volonté du monde ce n'était pas possible... Quel homme ferait ça ? C'était d'une perversion et d'une animalité répugnante. Ça lui rappelait ces grands moments de solitudes qu'il avait eut en faisant face à des cas de possession, où les malheureuses victimes perdaient tout ce qui faisaient d'elles de glorieuses et rayonnantes humanités. Cette idée lancinante se faufila dans son esprit envahit de haine et de honte. Bradley Lennox était il possédé ? Non, il était pratiquement sur que pour une fois le Malin n'avait pas eut à intervenir, et que ce garçon avait simplement un sérieux pet au casque. En tout cas il agissait comme un possédé, et ça c'était extrêmement intéressant. Il sentit qu'il fallait qu'il inscrive cette idée dans sa prise de note, mais il était dans une délicate position car son cahier lui servait surtout de bouclier pour protéger sa vertu de ce spectacle dégradant.

Prenant son courage à deux mains, il respira un grand coup et baissait lentement le carnet pour le reposer sur la table. Il regretta presque aussitôt cette décision, car c'est le moment que choisi ce répugnant personnage pour se lancer dans ses gesticulations et des hurlements de plaisirs à peine étouffés par la vitre blindée. Est ce qu'il le faisait vraiment où est ce qu'il faisait semblant ? Pendant une seconde Armand eut un doute car il n'avait pas bien vu, mais n'avait aucune envie de se pencher plus en détails sur ces observations. Après tout qu'est ce que cela changeait ? L'acte restait le même, et l'outrage était identique.

Gardant les yeux baissés, il ouvrit une nouvelle page et nota une série d'abréviations latines qui résumaient le déroulé de l’événement, à savoir le détenu Lennox venaient de se livrer à une série d'attouchements immoraux en présence de l'autorité ecclésiastique, et ce dans un unique but de provocation. Juste parce qu'il était passablement énervé il fut tenté de glisser une remarque sur la petitesse de son sexe, mais comme il n'était pas sur de l'avoir bien vu il préféra se contenter d'observations de premières mains, si je puis m'exprimer ainsi.

Une fois qu'il se fut relu, il releva les yeux et les rabaissa aussitôt. Se retrouver face à fesse avec le postérieur pâlichon de Bradley Lennox aurait brûlé la rétine de n'importe qui, et tout en s'empourprant davantage il serra les dents. D'ordinaire il n'était jamais vraiment contre voir la lune en plein jour, et il avait actuellement une idée assez précise de la personne avec qui il se livrerait volontiers à un peu d'astronomie, mais ça c'était intolérable. Bon peut être pas pire que ce qu'il lui avait fait précédemment, mais ça avait au moins le mérite de charger la note. Il esquissa un petit sourire nerveux en ajoutant une nouvelle ligne : exhibe ses parties basses à l'autorité ecclésiastique. Puis pour la petite boutade ajouta en ricanant légèrement : signe de domination caractéristique des primates, régression darwinienne ? Bon ça il n'était pas sur de l'inclure dans son rapport final, mais ça avait le mérite de l'amuser un peu.

Aussi satisfait de son affaire que pouvait l'être un petit chimpanzé jouant avec son caca, chose que Dieu merci il ne lui avait pas imposé, Bradley Lennox se rassit et décrocha la combiné. Avec une lenteur assumé, le prêtre fit de même, se préparant mentalement à écouter une série d'insultes gratinées sortir de la bouche de ce dément.

Et il ne fut pas déçu.

Décidément ce garçon était d'une stupidité atterrante. Est ce qu'il se demandait vraiment si Dieu le regardait quand il était aux toilettes ? Non, il se reteint de poser la question à voix haute, sachant qu'il n'était pas bien sur de vouloir se lancer dans ce débat.
Posant sa plume, il le regarda en face, une lueur de colère brillant dans ses yeux. Voilà on y arrive, le chapitre tant attendu sur la pédophilie et tout son lot habituel d'insultes. Ce n'était absolument pas un sujet qu'Armand prenait à la légère, et s'en amuser comme le faisait ce dépravé lui donnait des envie de violence. Il avait beau être le plus chétif des deux, il était à peu près sur que s'il le tenait à une longueur de bras il serait capable de le frapper en plein visage jusqu'à lui faire pisser le sang. Derrière cette vitre il ne pouvait rien lui faire hélas, et il canalisa sa haine pour en faire une colère froide, brûlant avec intensité derrière un masque grave.  

Il résuma rapidement l'échange car il n'y avait pas grand chose à en dire et ses accusations répugnantes ne brillaient pas par leur originalité. En plus maintenant il partait en vrille, preuve que son esprit était incapable de construire un discours. Le couvent une partouze ? Pas vraiment... C'est fou ce que les gens peuvent fantasmer à propos de ce qui se passe derrière les murs. Son père qui l'aurait initié ? A quoi donc ? A la pédérastie ? C'était tellement aberrant qu'il étouffa un hoquet de surprise qui se transforma malgré lui en ricanement. Mais où est ce que Bradley allait chercher des idées pareils sérieusement ? Rien que d'imaginer que ce tortionnaire patriarcal qu'était Cesare Altaïr puisse avoir commerce avec un autre homme, pardon mais c'était risible tellement s'en était ridicule.

En tout cas cela souleva un point intéressant. Il se riait ouvertement de l'inceste, de la pédophilie, de la maltraitance infantiles, bref de tout les tabous familiaux. Clairement cela en disait long, et un sourire acéré apparu une seconde sur le visage du prêtre avant de disparaître sous un éclat de rire nerveux. Vraiment ? Il demandait à un missionnaire quelle était sa position favorite ? Oh Sainte Mère Bradley, le Seigneur vous a certes dénué d'intelligence mais pas d'humour. En tout cas pour un homme qui brillait par ses réflexions homophobes, il semblait particulièrement bien renseigné sur le pourquoi du comment de la chose. Et puis zut il venait de se livrer à des attouchements intimes en face d'un autre mec vous appelez ça comment vous ?! C'était navrant, et histoire de s'enfoncer un peu plus, si je puis m'exprimer ainsi, il se mit à lui narrer pourquoi et comment il en était venu à sodomiser une femme. Le prêtre était prit d'une grande confusion quand à la tournure extrêmement particulière de cette confession, et l'ajouta dans ses notes, parce que ce genre de bêtises ça allait chercher loin. Mais sérieusement quelle idée ? Armand n'avait clairement pas l'ouverture d'esprit ne serait ce que pour simplement avoir déjà envisager la chose. La fragilité et la pureté d'une femme interdisait ce genre de pratiques, mais bon comme il n'avait pas envie de se lancer dans une explication, il préféra se taire et continuer d'écrire. Il sursauta à un commentaire qui acheva de le révulser. Comment ça « c'est par là qu'on la sent mieux ? » ? Mais comme si j'avais un point de comparaison idiota ! Allez demander ce genre de chose à la femme que vous avez honteusement souillée, espèce de dépravé ! Non là clairement, il en avait assez entendu et posa sa plume.

Il alla pour répliquer quand Bradley l'engagea à se confier. Il était parti pour l'envoyé proprement chier, mais finalement il eut comme une envie. Une méchante envie, de celles qui nous viennent lorsque le Malin qui a une place dans chacun de nos cœurs décide de se réveiller. Faire quelque chose de mal, comme ça, juste pour le plaisir.


« Vous voulez vraiment savoir où je les attache ? De vous à moi, je ne suis pas sur que la réponse vous plaise tant que ça, mais bon si vous la réclamez... Et bien disons que cela dépend. Votre frère par exemple la première fois qu'il est venu chez moi à passé une bonne partie de la nuit attaché sur un prie dieu. Avec les mains jointes ainsi, serrées sur un chapelet avec l'ordre de ne cesser de prier. Vous ne me croyez pas ? Demandez lui. Le pauvre ne se rappelle sans doute par tout, car il a passé un long moment inconscient, et puis il faut dire qu'il a perdu tellement de sang cette nuit là... pas étonnant qu'il ait sentit sa tête lui tourner. »

Il avait parlé avec un calme étonnant, articulant avant un plaisir palpable chacun de ces mots empoisonnés.

« Je plaisante bien sur. Bon, fin de la « discussion baise » comme vous dites, reprenons sur des choses plus sérieuses. Bradley nous avons du pain sur la planche, enfin surtout moi. Vous vous n'avez pas grand chose à faire, d'une certaine façon on peut dire que vous avez de la chance... J'en ai pour une minute et je suis à vous. Si vous vous ennuyez vous pouvez toujours reprendre vos palpations malsaines, au point où vous en êtes de toute façon, une de plus ou de moins... »

Il cala le combiné contre son cou, et marmonna une longue litanie en latin en dessinant un grand cercle sur son cahier, suivit de toute une série de symboles hermétiques. Puis lorsqu'il fut satisfait de son pentacle, le présenta à Bradley et collant à nouveau le papier contre la vitre. Au centre du cercle de trouvait un triangle parfait, et à chacun de ses angles se trouvait un motif schématisant un œil entouré de volutes figurants des flammes.


« Voilà... Fixez bien la figure centrale. Très bien je vous remercie... » Le prêtre n'avait cessé de le regarder dans les yeux, et pendant une fraction de seconde il vit le pentacle se refléter dans le bleu de son iris. Il reposa le cahier et le ferma définitivement. « Parfait. Bon comment annoncer cela, c'est toujours compliqué... Bradley Lennox, au vu des nombreuses observations que l'autorité ecclésiastique, dans le cas précis moi, à effectuée durant cet entretient, il a été jugé comme nécessaire d'ouvrir un dossier sur votre personne. Vous êtes désormais suspecté d'hérésie, et une enquête sera effectuée en vue de rendre un jugement. Voilà, ne me regardez pas comme ça, vous êtes officiellement le grand gagnant du jour, mais clairement vous êtes le seul responsable de ce qui vous arrive. Où j'en étais... oui donc il y aura une enquête sur votre moralité, et lorsque les faits seront parfaitement mis à plat, un tribunal se réunira pour les examiner et rendre un verdict. N'allez pas imaginer que j'aurais quoique ce soit à voir avec ça. Soyons sérieux il n'existe aucun système où un homme est à la fois témoin, juge et bourreau. Donc voilà, ce que je vous conseille c'est de vous calmer un petit peu, pour que vos actions futures soient moins chargées que celles passées. Est ce que cela suffira pour qu'une décision soit prise en votre faveur ? Je ne peux rien vous promettre, mais à mon avis il serait plus que temps de commencer à implorer le pardon. Moi sur ce, je vais vous laissez, car un  long travail de rédaction m'attend pour remettre au propre mes observations. Avant que je parte, avez vous des questions ? »
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Bradley Lennox
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MessageSujet: Re: Don't mess with the missionary man   Don't mess with the missionary man Empty02.03.17 15:11



Bénissez-moi mon père parce que j'ai grave pêché... et que c'est pas fini !



Le curé aurait du le laisser partir parce qu'à présent qu'il l'avait retenu, il était bien décidé à lui faire regretter de l'avoir provoqué. Lui ? Défier Dieu ? Etait-il sérieux ? Pensait-il réellement que ça allait lui poser le moindre problème ?! Il défiait tout le monde et n'avait peur de personne encore moins d'un petit curé de merde qui s'imaginait avoir le droit de lui faire la morale et de lui dire ce qu'il pouvait ou ne pouvait pas faire. Celui qui arriverait à lui faire peur n'était pas encore né, il ne craignait rien et certainement pas un Dieu fantôme qui n'existait que dans l'imagination d'un pauvre débile. La seule personne qui était parvenue à le terroriser pendant de longues années, il avait fini par la tuer de ses propres mains et il s'était fait la promesse que plus personne n'aurait jamais un tel ascendant sur lui, et il savait que pour l'aut'e p'tit con c'était la même chose
La main glissée dans son pantalon, il mima un geste qui eut pour conséquence de teinter la pâleur maladif du petit puceau qui lui faisait face, en une teinte rouge cramoisie qui, la surprise passé s'était empressé de se dissimuler derrière son petit cahier ridicule. Alors, il était où son Dieu de pacotille qu'il appelait de ses prières muettes pour le sortir de là ? Bradley eut un sourire mauvais et fit durer le plaisir aussi longtemps qu'il pu, du moins jusqu'à ce que le crétin ai assez de couille pour oser à nouveau abaisser son cahier et tout en évitant soigneusement de le regarder, se remette à écrire à l'intérieur. Quoi ? « Dieu vous regarde » à nouveau ? Ben oui il espérait bien, après tout c’était pour lui qu’il faisait tout ce cinéma.
Terminant son spectacle en beauté, il se tourna et lui montra ses fesses avant de reprendre place face au curé qui ne semblait pas du tout avoir apprécié sa prestation, quel ingrat ! Et lui qui y avait mit tout son coeur. Faisant mine de reprendre son souffle, il décrocha le combiné et sans quitter son visiteur du regard constata avec plaisir non dissimulé et malsain que l'homme paraissait redouter de s'en emparer. Il appréhendait ce qu'il allait lui dire et il avait parfaitement raison.

Dès que la lavette qui lui faisait face colla le combiné contre son oreille, Bradley se fit un plaisir de tenir des propos aussi choquant qu'outrageant concernant les moeurs de certains ecclésiastiques et leurs tendances pédophile. Après tout, tout le monde savait que c'était chez ces cons qu'on trouvait le plus de dépravés sexuel. Si le cureton l'avait fixé silencieusement le visage fermé, avec une froideur toute particulière, Bradley devina qu'il était loin d'être insensible à ses propos, raison pour laquelle il n'avait pas hésité à s'en donner à coeur joie en, en rajoutant une couche supplémentaire. Ce qui l'interpella par contre, ce fut de voir apparaître ce petit rictus ricaneur sur les lèvres de l'homme lorsqu'il évoqua le vieux du curé en sous-entendant que ce dernier avait eut des tendances pédophile. Avait-il touché un point sensible ? Avait-il vu juste ou est-ce qu'au contraire son père était comme lui et avait en horreur les pédés. Un sourire mauvais se dessina sur ses lèvres, de plus en plus convaincu que cela devait être ça.
N'en n'ayant jamais assez, Bradley poursuivit en détaillant avec un plaisir évident, certaines de ses aventures scabreuses. Quiconque le connaissait, savait que lorsqu'il commençait, il était impossible à arrêter. Ce qui apostropha le détenu par contre, c'était de le voir constamment prendre des notes comme un élève bien studieux, mais des notes sur quoi ?

- Tu fais quoi au juste ? Tu prends des notes pour ton expérience personnel ? Ricana-t-il à la seule idée de voir ce puceau dans un lit avec une femme. Prends toi un pute, elle s’ra pas difficile à contenter, et gémira même si t’es un looser au pieu, mais au moins ça lui donnera de quoi bien rigoler avec ses copines et ça fera vivre une véritable expérience au puceau d'ton genre

Il se foutait ouvertement de lui et à vrai dire, il avait bien l'intention de continuer jusqu'à ce qu'il craque à nouveau. Alors qu'il l'invitait à son tour à se confier, l'homme le jaugea durement, et l’aîné des Lennox était pratiquement sur qu'il était parvenu à ses fins, que l'homme allait partir sans demander son reste, pourtant ce fut loin d'être ce qui se produisit. Comme s'il n'en n'avait toujours pas eut assez, l'homme resta assis à le fixer jusqu'à ce qu'une lueur particulière traverse son regard. Une lueur qui surprit Bradley et l'intrigua davantage encore lorsqu’il se décida à répondre à sa question. S'il voulait savoir comment il les attachait ? Ce dépravé était-il réellement sérieux ? Le sourire moqueur et victorieux de Bradley s'effaça au fur et à mesure que l'homme déversait à son tour son venin dans son esprit et à vrai dire ses sous-entendus scabreux ne l'amusèrent plus du tout dès lors qu'il fit référence à Tyler. Il ignorait ce qu'était un prie-Dieu mais vu la corpulence de Ty et celle chétive de ce sale connard, il doutait franchement qu'il ait pu maîtriser et attacher son frère comme il le prétendait. Tout ça c'était des conneries.

- J'vous crois pas,
lâcha-t-il d'une voix sourde et menaçante

Mais ses convictions commencèrent malgré lui à s'effriter et son coeur à s'affoler dès lors que cet enfoiré commença à lui donner à son tour des détails scabreux avec une précision et un plaisir évident. Pris d'un mouvement de colère, il se leva de sa chaise pour frapper la vitre, le visage déformé par la rage qui masquait son impuissance. Il le savait. Il savait que ça ne pouvait pas être Tyler qui lui avait mit un type pareil dans les pattes !

- Qu’est-ce que t’as fait sale d’enfoiré ?! Qui t’es au juste ?!!

Il avait beau prétendre plaisanter, et lui parler de dieu sait quoi, Bradley n’écoutait déjà plus, se contentant d’hurler son indignation à la gueule de ce sale enfoiré qui continuait à gribouiller des trucs sur son putain de cahier qu’il se ferait un plaisir de lui faire bouffer page par page jusqu’à ce qu’il s’en étouffe. Ses protestations prirent soudainement fin dès lors que l’homme colla à nouveau son putain de cahier sur la vitre pour lui montrer son gribouillis, puis, il le reposa devant lui et commença et lui déblatérer des conneries sans le moindre sens. Brad fronça les sourcils d’incompréhension lorsqu’il l’entendit sous-entendre qu’il pourrait avoir une faveur s’il changeait de comportement… ? Comme si ce bouffon avait un quelconque pouvoir quand à son jugement et à la décision du juge et des jury ! A d’autres ! Il avait p’être pas fait de longues études, mais il était loin d’être aussi débile qu’il le croyait. Il voulait bien que le psy puisse faire légèrement pencher la balance de son coté et encore, il n’en n’attendait pas vraiment de miracle mais cette saloperie de cafard… pour qui se prenait-il cet enfoiré ?! Lorsqu’il lui demanda s’il avait des questions à lui poser avant qu’il ne s’en aille, Bradley le fixa droit dans les yeux sans répondre. Des questions ça oui il en avait, mais il les poserait directement à son frère et il y avait intérêt pour ce sale con qui se trouvait actuellement face à lui, que tout ce qu’il venait de lui balancer dans la gueule était bien qu’une putain de « plaisanterie » à la con. Estimant qu’il avait suffisamment usé de sa patience Bradley décida de mettre définitivement fin à cet échange sans queue ni tête

- J’temmerde ! Va t’faire foutre ! Dégages et ramènes plus jamais ta sale gueule ici, et si t’as l’malheur de revenir, j’te jure que tu l’regretteras. L’état dans lequel on t’a retrouvé avec mon frangin, ce sera d’la rigolade à coté de s’que j’te réserve ! Pigé ? !

Agressif, il poussa violemment sa chaise dans un mouvement d’humeur tout en le menaçant une dernière fois du regard. Il allait sans dire que ce taré avait du bol qu’une vitre les séparait, sans quoi il serait reparti de cet entretien avec plus d’un souvenir pas forcément agréable de sa part…



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Armand R Altaïr
Armand R Altaïr

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MessageSujet: Re: Don't mess with the missionary man   Don't mess with the missionary man Empty07.03.17 14:05


   

The Missionary Man




Un petit sourire satisfait aux lèvres, le prêtre jubilait en voyant le visage du détenu se liquéfier. Il venait de lui faire ravaler son insolence, et mon Dieu ce que ça faisait du bien. Certes il avait été particulièrement mesquin, mais lire l'indignation et la colère sur le visage de Bradley ça n'avait pas de prix. Il fallait dire qu'il l'avait bien cherché, et il n'était pas le genre d'homme à se laisser humilier sans rendre les coups. Sa vengeance arrivait toujours un jour où l'autre, et pour cela il était capable de faire preuve d'une patience impressionnante.
Certes là il se foutait un peu de la gueule de Bradley, mais ce n'était guère plus qu'une petite blague, rien du tout en comparaison de toutes les idées vicieuses qui commençaient à germer dans sa tête. Il comptait bien lui faire payer son insolence, et de préférence au centuple. Il avait parfaitement conscience d'être gonflé par la haine, et de réagir dans l'excès. Mais il s'en fichait, il le ferait tomber pour l'exemple, pour rappeler qu'on ne se foutait pas impunément de son autorité.

Bouffi de colère, Bradley frappa à la vitre et fit sursauter Armand. Pendant une seconde la surprise brouilla son expression, qui réapparu ensuite plus cynique et plus cruelle qu'avant. Certes sans cette vitre il ne ferait sans doute pas autant le malin, mais à quoi bon penser à cela. Il y aurait toujours un écart, parce qu'il était un serviteur du divin assis sur les dégrés de son trône, et que jamais ces criminels dénués de foi ne pourraient l'atteindre. Sur de sa puissance, il s'accouda nonchalamment et posa son menton sur son poing.


« Je ne suis que votre confesseur Bradley. Et je vous remercie de vous confier à moi avec autant de sincérité. » Murmura t il doucement dans le combiné, son sourire triomphant sur les lèvres.

Il décida par la suite qu'il avait assez d'éléments en main pour ouvrir un dossier solide, et tout en restant professionnel, expliqua calmement son cas à Bradley. Celui ci ne réagit même pas, ce qui était vraiment perturbant. Armand avait beau le détester, il se sentait presque désolé pour lui. A croire que même en colère il ne pouvait pas s'empêcher de rester charitable et empathique. Mais bons sentiments chrétiens ou pas, il ne regrettait en rien sa décision et posa le premier jalon de sa vengeance en dessinant un cercle sous ses yeux, et en le lui faisant regarder fixement. Car en magie les choses allaient souvent en double sens. Bradley avait vu le dessin, mais les trois yeux qui en composaient le motif central l'avaient vu lui aussi. Le mauvais œil connaissait désormais son visage, et le sorcier n'avait plus qu'une chose à faire : s'assurer qu'il ne l'oubli pas de sitôt.

Fermant définitivement son carnet, Armand lui demanda s'il avait des questions. Ce qui était légitime et gentil, car il lui donnait une dernière occasion d'être pris en pitié. Malheureusement pour lui, Bradley eut trop d'orgueil pour saisir sa chance. A la place il se contenta de le menacer, ajoutant de nouveaux péchés à son ardoise. Et clairement, c'était une très mauvaise décision. Le visage d'Armand se ferma, et son ton se fit grave et menaçant.


« Bradley, je crois que vous n'avez pas tout à fait comprit la situation dans laquelle vous vous trouvez. Vos petits menaces ridicules ne m'impressionnent pas. Et au risque de vous contrarier, je dois vous dire que oui, je reviendrais. Pourquoi cela ? Parce que je travaille ici, que cela vous plaise ou non. Je suis un des aumôniers de cette prison, et vous êtes sur mes terres. Je suis là, et je serais toujours là. Même si vous ne me voyez pas, même si vous avez l'impression d'être seul, je serais là à vous veillez. Comprenez mon problème, vous semblez si peu capable de bien agir que je n'ai pas d'autre choix. Et puis je ne tiens pas à décevoir votre frère à qui j'ai fait la promesse de prendre soin de votre âme. »


Il laissa un lourd silence s'installer, avant de reprendre avec un petit sourire.


« Pigé ? »


Il savoura l'instant avant de réunir ses affaires.


« Bon et bien si vous n'avez pas plus de questions je vais m'en aller. Je suis un homme très occupé et j'ai encore beaucoup à faire. Rien de très amusant hélas, votre frère sera sans doute extrêmement déçu quand je lui porterai la mauvaise nouvelle. Mais rassurez vous, c'est mon rôle d'être là pour le consoler. Vous savez bien de quoi je parle, il a une fragilité en lui qu'on aperçoit à peine mais qui a besoin d'être constamment réconfortée... Bref je m'égare ! Oh et maintenant que j'y pense, je ne suis absolument pas un « looser au pieu ». Sur ce je vous souhaite une agréable fin de journée monsieur Bradley Lennox. »

Sur ce il reposa le combiné, et avec un petit sourire sarcastique quitta le poste face à la vitre pour retourner à la porte et appuyer sur le bouton qui commandait l'ouverture du sas. Il attendit quelques instants, et une fois franchit, il se retrouva face à deux matons qui l'avaient rejoint pour le raccompagner à la sortie. Visiblement ils avaient vu les images de surveillance vidéo, car ils affichaient des mines déconfites et troublées. Ce à quoi Armand répondit en effaçant bien vite son sourire victorieux, pour arborer un visage grave et choqué. Il aimait bien ces deux surveillants, qui étaient tout les deux de bons chrétiens et qui se chargeaient à tour de rôle de garder les détenus à l’œil pendant les offices. Certes ceux qui demandaient à y assister étaient en général calmes et résignés, mais si jamais il leur venait à l'idée de faire la moindre provocation ou violence, ils avaient affaire à ces deux là. La toute première messe qu'Armand avait ordonné ici s'était plutôt mal passé, et s'était conclu par un règlement de compte violent entre deux détenus, et depuis ces surveillants avaient redoublés de vigilance quand à la sécurité du Padre.

Alors évidement le petit show du détenu Lennox ne les avait absolument pas fait rire, et s'ils avaient pu voir les images en direct ils se seraient dépêchés d'intervenir. Se sentant terriblement désolé, ils s'inquiétaient de la sensibilité du prêtre qui tentait de les réconforter, tout en conservant à mi voix l'idée que l'affront qui lui avait été fait était insupportable. Ces deux garçons étaient clairement de bonnes personnes, et pour cela il les appréciait beaucoup. Seulement tout le monde sait que les âmes gentilles sont très facilement corruptibles, et que le désire de justice et de vengeance arme ceux qui se sentent lésés.

Armand était au courant de cela, car il avait un cœur semblable et avait déjà fait les frais de ses emportements. Sauf que derrière son masque de gentillesse candide, une colère sourde couvait. A mi voix, il demanda aux surveillants s'ils ne pouvaient pas s'entretenir avec eux en privé. Immédiatement ils le menèrent dans leur salle de repos, déserte à cette heure de la journée, et ne parlèrent qu'une fois qu'ils furent certain que la porte soit bien fermée. Prenant le ton des comploteurs, la discussion déviait vers un tour étrange.


« Mes fils, je suis effrayé par cet homme. Il m'a menacé à de nombreuses reprises et je sais que s'il en a l'occasion il n'hésitera pas à mettre ses paroles à exécution. Il en est tout à fait capable, après tout n'est il pas soupçonné d'avoir tenté d'assassiner une famille de sorciers ? Nous sommes tout les trois nés avec la magie dans nos veines, et nous savons bien la haine que nous pouvons inspirer à ces fous aussi déviants que violents. Je l'ai provoqué en cherchant à le remettre sur le chemin de notre Seigneur, et si je ne savais que j'ai agit justement, je regretterais sans doute mes actes. Désormais je crains pour ma vie, mais si le Ciel a décidé que ma destiné serait de mourir martyrisé par une brute hérétique, alors je dois accueillir la fatalité avec calme et piété... »


Les deux surveillants se regardèrent affolés, puis l'un d'eux jura que cela n'arrivera pas, que jamais ils ne laisseraient une injustice pareille se produire sans rien faire. Après tout eux aussi étaient investit d'une mission : veillez à la sécurité de cet endroit. Et du fond de leur âme, leur respect de Dieu ne pouvaient tolérer qu'un prêtre soit menacé de mort par un homme sans valeurs ni morale. Ils avaient tout les deux une longue expérience du pénitentiaire, et ils savaient que le curé avait raison sur un point essentiel : le détenu Lennox n'hésiterait sûrement pas à mettre ses menaces à exécution si l'occasion de présenterait. Et ça ils refusaient que cela arrive. C'était leur rôle de protéger le personnel, et l'aumônier en faisait partit. Ils ne pouvaient pas rester là les bras ballants en attendant qu'un accident se présente. C'était contre leur conscience professionnelle, et plus encore c'était contre leur foi. Et ça Armand l'avait parfaitement saisi. Il laissa les deux surveillants le réconforter, et touché par leur dévotion, appréciait sincèrement leur promesse de le garder constamment à l’œil. Mais cela ne lui suffisait pas, alors il reprit.


« Mes fils, je ne peux pas vous demander cela, vous avez déjà tant à faire. Et puis je ne serais véritablement rassuré que lorsque je serais pleinement sur qu'il a abandonné tout mauvais desseins à mon égard. »

Ils échangèrent un regard entendu. Les deux hommes avaient beau avoir le cœur juste, ils avaient aussi le poing léger, et l'un d'entre eux avait la réputation d'être particulièrement intraitable avec les détenus qui lui manquaient de respect. Des deux il était d'ailleurs celui qui bouillonnait le plus, et dès l'instant où il avait vu les images de l'entrevu, il s'était juré de faire payer son insolence à ce prisonnier. Il l'avait à l’œil depuis son arrivée, et mourrait d'envie de lui faire cesser ses provocations incessantes envers les gardiens. L'accident avec le prêtre était justement la goutte d'eau qui faisait déborder le vase. En découvrant la vidéo de surveillance il s'était juré de lui faire ravaler son manque de respect, mais il ne comptait pas spécialement en parler au prêtre. Au fond il était gentil, et avait un peu honte d'avouer qu'il mourrait d'envie de tabasser ce type.


« On s'occupe de lui rappeler la politesse Padre. »

Armand sourit, et lentement ouvrit son carnet. Presque à la dernière page, coincée entre les feuillets, se trouvait une lettre, avec un sceau d'argent reprenant les armoiries du pape.


« Soyez bénis mes fils, vous êtes des hommes justes et de bons chrétiens. Et mon souhait serait que vous le restiez quoi qu'il arrive. Voyez ceci, je serais prêt à vous en remettre une à chacun, car je pense que vous êtes méritants et mon désir le plus cher serait de vous prémunir du mal. L’Église est généreuse avec les enfants qui la servent, veillez à ma protection et ces indulgences seront à vous. Je vous expliquerais en temps utile comment les faire valoir. Quant à moi je laisse à votre discrétion ce qui se passera entre ses murs, car mes oreilles n'ont pas besoin de le savoir. Mais si d'aventure le détenu que vous savons venait à perdre une dent, je vous demanderais d'être bien aimables et de me la ramener. Un linge souillé de son sang me serait également très utile, mais j'aurais une préférence pour une de ses dents. Une de derrière j'entends, je ne suis pas un monstre au point de voir ruiner son si joli sourire. Enfin je dis ça au cas où la situation se présenterait, car non pas que je ne vous fasse pas entièrement confiance, je pense qu'un sort dédiée à ma protection ne serait pas inutile. »

Il rangea la lettre, qui vide de tout pouvoir magique n'était là qu'à titre d'exemple. Puis lisant les plis de sa soutane, décida de prendre congé des deux surveillants.


« Et bien messieurs, nous nous sommes tout dit. Inutile de m'accompagner jusqu'à la sortie, je connais le chemin. Nous nous reverrons samedi à l'office. Sur ce je vous souhaite une bonne fin de journée et mes amitiés à vos épouses. Soyez bénis mes enfants, et que le Seigneur vous accompagne. »


Il adressa à chacun un signe de croix et en les saluant quitta la pièce et marcha d'un pas léger jusqu'au sas de sortie. Cette journée venait de prendre un tour extraordinaire, et il avait pour lui la satisfaction du vainqueur.
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