AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
Le Deal du moment : -50%
-50% Baskets Nike Dunk Low
Voir le deal
64.99 €

Partagez
 

 one more day ▬ elijah ♥

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage

Anonymous
Invité
Invité


one more day ▬ elijah ♥ Empty
MessageSujet: one more day ▬ elijah ♥   one more day ▬ elijah ♥ Empty15.10.16 23:59

La lettre finie, cachetée, je me sentais vider. Je n'aurai jamais cru qu'écrire ce que j'avais sur le cœur me ferait autant de bien mais aussi autant de peine. Je ne savais pas si mon geste serait bien pris ou non mais je ne pouvais plus rester à rien faire. Je me devais d'aller de l'avant et d'accepter le fait que j'avais une chance sur deux de le perdre. C'était une certitude maintenant. Même si j'avais mis des années avant de prendre mes responsabilités et maintenant je n'avais plus le droit de reculer. Je le lui devais. Je le devais à Elijah mais je me le devais également. Je ne pourrais pas ignorer encore longtemps ses demandes de divorce. Je n'avais pas le droit de lui faire cela. Je n'avais pas le droit de continuer à nous faire du mal ainsi. Sur mon canapé, je n'arrivais même pas à me lever pour aller me coucher dans mon lit. Je restais dormir sur le canapé. Le lendemain, je m'étais levée tôt. Avant d'aller à la maison blanche prendre mon poste, je passais à la poste pour déposer la lettre qui scellait mon destin amoureux. J'avais hésité bien dix minutes devant la boîte avant de me décider enfin à la mettre à l'intérieur.

Les jours qui suivirent fut les plus durs de ma vie. Je regrettais mon choix. J'aurai mieux fait d'aller lui dire en face mais en même temps est-ce que j'aurai réussi à tout lui raconter sans m'énerver, sans qu'il ne m'interrompt ? Je ne le savais pas alors j'avais peut être fait le bon choix au final. Il était évident qu'il ne pourrait me pardonner ainsi mais peu m'importer. Après tout, il fallait bien que quelqu'un fasse le premier pas hors je lui avais fait trop de mal pour qu'il le fasse. Il me semblait nécessaire donc que je range ma fierté et mes peurs pour peut être quelque chose de meilleur. Je ne savais pas si je m'étais améliorée au fil des années mais je ne pouvais pas être plus bas dans son estime que ce j'étais actuellement. Malgré tout, je me rendais compte que je savais très bien quelle femme j'étais devenue. Peut être que je pourrai convenir à mon époux maintenant. Enfin, je devais prendre mon mal en patience.

Les semaines passaient et je n'avais aucune réponse de la part de Elijah. Je stressais de plus en plus mais j'arrivais à faire mon travail correctement. Je ne voulais pas plus perdre surtout pour quelque chose de si dérisoire. Il me suffisait de prendre mon mal en patience mais je ne l'avais jamais été. Même les sorties régulières avec Ethan ne m'aidaient plus autant qu'avant. Il le voyait et même si je faisais en sorte de lui sourire je pouvais ressentir la peine qu'il avait de me voir dans un état pareil. J'avais l'impression de retourner des années en arrière quand je l'avais perdu. Il y avait des choses qu'on ne contrôlait pas comme les grossesses ou les maris. J'avais déjà perdu un enfant je ne pouvais pas perdre l'homme de ma vie. Ce jour là, Ethan me conseilla d'aller parler. Je savais ce que cela voulait dire. Je me rendais donc en fin de journée chez ma conseillère en gestion des sentiments. Elle était aussi psychologue mais ça me faisait moins mal de me dire que j'allais voir une conseillère plutôt qu'une psychologue. Je m'étais assise dans son bureau. Je ne m'allongeais jamais. Je restais assise en tailleur la plupart du temps. Je trifouillais mes mains alors que ma conseillère me posa la question qui me faisait le plus de mal à chaque fois :

« Alors comment vous sentez-vous aujourd'hui ? »

J'avais détourné la tête pour cacher mes émotions comme je le faisais souvent. Lorsque j'arrivais à reposer mon regard sur elle je lui répondis avec une franchise même déconcertante pour moi :

« Je me sens vide. Je lui ai envoyé une lettre il y a des semaines et j'attends qu'il me réponde. Cette attente me vide émotionnellement parlant. Au travail j'arrive à briller à nouveau mais dès que c'est fini je me ferme littéralement. »

Je parlais encore quelques minutes avant de laisser ma conseillère et de rentrer chez moi. Ce soir là j'avais décliné l'invitation de Ethan à sortir. J'étais restée dans mon canapé, caressant par moment mon alliance.

Cela faisait maintenant près de six semaines et c'était toujours le même refrain dans ma tête. Il n'avait pas répondu. Malgré tout je me disais que s'il ne m'avait pas renvoyé boulet de suite c'était qu'il pensait peut être à me faire une réponse positive ou alors il était trop occupé. J'avais entendu parler de cette affaire et il devait être sur le terrain. J'avais toujours peur quand je savais que les marshalls allaient sur le terrain. Je m'étais toujours inquiétée pour Elijah et je ne pensais pas que ça puisse s'arrêter un jour. J'avais appris que mon époux serait à Washington pendant quelques jours histoire de venir chercher des informations pour je ne sais quoi. J'avais moi même un dossier qui devrait me conduire dans les locaux du FBI pour la maison blanche. C'était un prétexte pour le voir mais en même temps je ne pouvais pas repousser plus longtemps ce dossier. Si je pouvais croiser Elijah ça serait pas mal. Je me rendais donc au bureau et avant d'y entrer je fumais deux cigarettes. Si habituellement cela me détendait rien n'y faisait aujourd'hui. Je n'étais pas à l'aise ou du moins pas aussi à l'aise que normalement. Je rentrais dans le bâtiment et j'allais voir mon interlocuteur pour mon dossier. Je restais près de deux heures avec cet homme avant de ressortir de son bureau avec toutes les informations que je voulais. Je marchais dans les couloirs me menant à la sortie tranquillement et lorsque je passais devant une porte j'entendis SA voix. Je fermais les yeux quand la peur me gagna et j'accélérais mes pas pour sortir. J'avais besoin d'air, j'avais l'impression d'étouffer ici. Pourtant c'est idiot. Je le connaissais. C'était comme si nous nous rencontrions pour la première fois. La fuite me semblait un court instant la meilleure des solutions. Je me ravisais lorsque l'air s'engouffra dans mes poumons. J'allumais une nouvelle cigarette ce qui était assez paradoxal quand on savait que j'avais l'impression d'étouffé. Je fumais lentement et j'adossais à une murette devant le bâtiment. Qu'aillais-je faire ? Il pourrait venir me voir s'il le voulait alors pourquoi vouloir le forcer ? Après tout il avait les cartes en main. Je réfléchissais tout en tirant sur ma cigarette en ne me rendant pas forcément compte du temps que je passais là. Mon regard était perdu jusqu'à ce qu'il soit happé par une silhouette que je connaissais que trop bien.

« Elijah ! »

Je pensais avoir parlé normalement mais je me rendis compte que j'avais limite crié son prénom. Je le regardais et je m'approchais de lui tentant de ne pas être sur la défensive. Je croisais son regard et je me sentis faillir. J'avais repoussé depuis trop longtemps cette discussion et j'avais peur qu'on ne puisse plus arriver à parler tout simplement. Malgré tout, mon cœur s'emballa et j'aurai eu limite envie de le prendre dans mes bras. Si mon corps n'avait pas bougé, ma main droite s'était légèrement levée vers lui mais je me ravisais attendant le couperet.
Revenir en haut Aller en bas

Anonymous
Invité
Invité


one more day ▬ elijah ♥ Empty
MessageSujet: Re: one more day ▬ elijah ♥   one more day ▬ elijah ♥ Empty18.10.16 7:47



One more day



La première partie de l'enquête jointe des quatre factions, qui avait débuté à Santa Fe, était terminé. Cela ne s'était pas fait sans mal , ni peine, mais on pouvait dire que les choses s'étaient plutôt bien déroulé à Chicago. Ils avaient réussi à mettre en déroute les pro-moldus pour un minimum de dégâts. Bien entendu, recevoir un sortilège en plein poitrine n'avait pas été vraiment l'aspect le plus sympathique de sa mission à Santa Fe et il avait aussi été blessé à l'épaule durant la bataille à Chicago. Malgré tout, cela aurait pu être bien pire. Les pro-moldu et les sorciers du Cercle n'étaient pas de gentils agneaux aux idéaux grandioses, mais plutôt des personnes frustrées d'une vie qui ne leur plaisait pas et qui étaient prêtes à imposer leur vision des choses par la violence et la haine. Somme toute des gens forts peu sympathique dont le monde pouvait fort bien se passer. Après la victoire à Chicago, on pouvait dire que les pro-moldu n'allait plus embêter personne. Cependant, ce n'était pas encore terminé. Ils avaient peut-être gagné cette bataille, mais la guerre faisait toujours rage et le travail n'était pas entièrement accompli. Le Président Barry Marshall l'avait d'ailleurs souligné lors de conférence qu'il avait donné hier, que les enquêteurs allaient continuer à travailler ensemble pour s'occuper cette fois-ci du Cercle. C'est pourquoi la direction du FBI avait demandé à Elijah de profiter de ce temps mort dans la lutte contre les groupes extrémistes dans le pays, pour venir au bureau délivrer son rapport. Sa mère aurait préféré qu'il vienne voir sa famille, mais il n'avait pas le temps de faire la navette entre Washington et New Phoenix, alors il avait dû remettre ce projet à plus tard. Sa mère se faisait beaucoup trop de soucis pour lui ces derniers temps.

Il fallait avouer que Marine Fernandes n'avait pas réussi à avoir d'autres enfants et qu'elle avait donc reporté tout son amour de mère sur son seul fils. C'était un amour sincère et profond, mais qui parfois frisait aussi un brin à l'étouffement. Il était d'autant plus difficile pour sa mère de pouvoir exprimer tout cela alors même que son fils était toujours en vadrouille dans le pays. Marine aurait préféré que son fils se pose et pense à son avenir, car il était dans une situation maritale compliqué et sans enfants. La deuxième partie de cette description semblait le plus peiné sa mère pour une raison qu'il comprenait. Cette dernière avait toujours rêvé d'une grande famille et n'avait eu qu'un seul fils à cause des complications de l'accouchement, alors elle avait secrètement reporté son rêve sur son fils. Malheureusement, Elijah n'avait jamais fait ce qu'on attendait vraiment de lui. Déjà, enfant et puis adolescent, il avait suivi des chemins que sa mère n'aurait jamais envisagés pour lui. Mais Marine Fernandes ne pouvait savoir combien il était difficile de survivre à ses grand-parents après la Grande Catastrophe et quel impact cela pouvait avoir. Le marshal savait aussi qu'elle n'avait pas été d'accord avec son mariage si jeune avec Jessica. En fait, aucune de leur famille respective n'avait été d'accord. Selon eux, ils étaient bien trop jeunes pour faire un choix aussi important et l'avenir leur avait prouvé qu'en effet c'était un chemin bien compliqué qu'ils avaient choisi, Jessica et lui. Elijah était partisan de ne pas regretter ce qui s'était passé. Il valait mieux se concentrer sur le présent et l'avenir. Sa psy ne serait pas totalement d'accord avec lui, puisqu'elle essayait par-dessus tout de le pousser à se remémorer le passé pour aller de l'avant. c'était un point de discorde entre le médecin et son patient. Il espérait que le bureau ne le forcerait pas à la voir avant de partir.  

Pour prendre l'avion, Elijah avait dû quitter la ville de Chicago pour rejoindre l'état du Missouri. Dans la ville de Saint-Louis, pas trop éloigné de la frontière entre les deux états, se trouvait l'aéroport qu'il allait prendre pour retourner à la capitale du pays. Il était toujours aussi difficile pour un non-sorcier de se déplacer dans les états supportant les Mages Fondateurs. Les moyens de transports dont les sorciers mages fondateurs se servaient n'étaient pas à la portée des non-sorciers et il fallait souvent rejoindre un état indépendant pour pouvoir enfin se déplacer rapidement. Même si Chicago semblait avoir quelques caractéristiques d'une ville indépendante, elle n'en restait pas moins un peu trop « sorcière » pour ceux qui ne n'étaient pas doué de magie. C'était le bureau qui avait fait toutes les réservations à l'avance et Elijah n'avait eu qu'à présenter les papiers du vol et ses papiers d'identités avant d'embarquer. Le vol ne prenait que deux heures en ne comptant pas les différentes étapes à entreprendre pour monter dans l'appareil et en descendre. Avec les dernières attaques des pro-moldus et du Cercle, la vigilance dans les aéroports s'étaient accrus. Il y avait de nombreux contrôles visant à trouver à la fois des armes pouvant servir non-sorciers, mais aussi aux sorciers. Un véritable casse-tête. Elijah avait entendu des sorciers se plaindre de la nouvelle loi en vote au Sénat qui consistait à appliquer un dispositif anti-magie dans tous les lieux où se brassait de nombreuses personnes et qui pouvaient être considérées comme des points stratégiques, dont les aéroports. Le Sénat pensait que cela permettrait de mieux protéger les populations dans ces lieux, mais c'était aussi controversé puisque les effets des dispositifs anti-magie n'étaient pas assez bien connu à long terme pour les sorciers. Elijah ne se prononçait pas sur le sujet. Il savait par expérience qu'en matière de protection le risque zéro n'existe pas.  

Le voyage se déroula sans encombre. Il eut le temps de lire les nouvelles sur la tablette, en feuilletant différent journaux, de manger un snack et d'avaler deux verres de café bien noir, avant d'arriver à Washington D.C. La capitale était déjà bien réveillée, mais il avait entendu dire que de toute manière elle ne dormait pas beaucoup. Il y avait toujours un politicien qui était réveillé, quelque part, prêt à lancer une nouvelle idée. Cela lui rappelle la conversation qu'il avait eue avec Tyler dans la forêt près de Santa Fe, où ce dernier lui avait avoué pas mal de choses, notamment ce qui s'était passé les dix dernières années. Il lui avait avoué par ailleurs, qu'il avait des contacts avec un membre haut placé dans la capitale et il s'agissait de la sous-secrétaire à la Maison Blanche. C'était elle qui avait recruté sa femme au poste qu'elle occupait actuellement. Et le simple fait de penser à Jessica avait tendance à laisser tomber les autres pensées qui l'occupaient. Jessica et lui avaient une relation pour le moins chaotique entrecoupée d'élans de passions insaisissables, de disputes violentes et de séparations longues. Personne ne comprenait leur relation et parfois Elijah se disait, qu'eux -même étaient un peu perdus dans ce qu'ils devaient faire et comment réagir. Cette année, il avait envoyé plusieurs fois les papiers de divorces et Jessica n'y avait jamais donné de suite. Ce n'était pas qu'il n'aimait plus sa femme, c'était simplement qu'il avait l'impression que leur relation avait atteint un point de non retour et que chacun campaient sur ses positions , ce qui ne permettait pas d'avancer. C'était une situation pour le moins inconfortable et Elijah avait décidé de faire le premier pas pour changer cela, même si c'était une solution aussi drastique que le divorce. Il était clair qu'ils ne pouvaient continuer comme cela, ça avait duré assez longtemps.

Le voyage de l'aéroport jusqu'au bureau fédéral ne fut pas simple. Il y avait toujours une circulation dense dans la ville et c'était sans compter les travaux sur la route ou autre contrariété. Elijah n'était pas pressé de devoir faire son rapport. Il avait toujours eu une sainte horreur de la paperasse administrative pour le bureau. Voilà pourquoi il serait incapable de se contenter d'un travail de gratte-papier. Il avait pris le temps de téléphoner à Paige, mais son téléphone sonnait dans le vide. Un coup de fil à Simon et il avait appris que cette dernière était retournée dans le Connecticut où elle allait prêter main forte à un auror qu'elle avait connu lors d'une précédente mission. Elijah était rassuré de savoir que sa partenaire ne serait pas seule. Il était inconsidéré de fournir une mission à Paige sans lui offrir dans le même temps un partenaire pour veiller sur elle et sur les autres. Là où passait Paige, les ennuies n'étaient pas loin, car elle était d'un tempérament sauvage qui ne se laissait impressionné par rien. Il regrettait de ne pas la savoir dans la capitale. Il avait appris à apprécier Paige et la considérait comme une véritable amie aujourd'hui. C'était d'autant plus amusant, car au début, il n'avait tout simplement pas voulu travailler avec elle. Ce n'était ni parce qu'elle avait des antécédents plutôt mauvais, ni parce qu'elle avait un caractère difficile, mais plutôt parce qu'il n'avait pas voulu remplacer Shun. Cependant, Paige n'était pas le genre de femme à se contenter d'un non et elle lui avait bien fait comprendre. Les missions et les discussions qu'ils avaient eues ensemble lui avait permis de mieux l'apprécier et de lui accorder sa confiance. Enfin, il arriva au bureau fédéral. C'était un bâtiment qui en avait connu d'autre, mais où se trouvait la fine fleur de la police judiciaire et des services de renseignements. Elijah salua quelques têtes connues avant de filer dans son bureau pour y récupérer quelques documents. L'y attendait déjà, le directeur de son département, Isaac Bailey qui était assis dans son fauteuil.  

Isaac et lui discutèrent pendant un moment de ce qui s'était passé à Santa Fe et à Chicago. La discussion était animée et surtout elle mit en avant des points comme : le changement de l'enquêteur des mages fondateurs, l'attaque de la corneille et la facilité déconcertante avec laquelle les pro-moldus avaient pu mettre la main sur un arsenal aussi sophistiqué. Il eu aussi quelques concertations sur les futurs agissements du Cercle. Elijah avait tellement été pris par la discussion qu'il ne se rendait compte de rien d'autre. Enfin, quand ce fut terminé Isaac et lui se séparèrent sans que ce dernier ne lui rappelle que la discussion ne lui permettrait pas de couper à la rédaction des événements et de ses conjectures dans un dossier officiel. Elijah sourit à ce dernier commentaire avant de soupirer et de se décider, à prendre un vrai repas dehors avant de s'y remettre. Il referma son bureau derrière lui et prit la sortie du bâtiment.  Alors qu'il s'apprêtait à partir en direction du petit diner où il allait en général quand il se trouvait au bureau, il reconnu une silhouette familière, qui était adossée contre la murette. Comment ne pas la reconnaître ? Elle restait la même qu'autrefois. C'était cette même silhouette qui l'avait fait se retourner dans le couloir du lycée pour contempler la belle femme qu'elle était déjà à cette époque-là. Elle était en train de fumer. Voilà bien une habitude qu'elle avait en commun avec son exubérant cousin, Cyrius. Dans une ville de 5,8 millions d'habitants, combien y avait-il de chance de croiser une personne ? Il n'en était pas certain, mais ce qui était sûr ce que Jessica ne pouvait être ici pour rien. Il s'approcha d'elle et lorsqu'elle releva les yeux elle cria son nom. Elijah fut un peu surpris. Chaque nouvelle rencontre avec sa femme était plus surprenante que les autres depuis qu'ils vivaient séparément. Il ne savait jamais comment le prendre et agir se révélait toujours un vrai casse-tête chinois. Il vit sa main à elle se lever et redescendre.  

« Jessica… Je ne m’attendais pas à te voir ici. » Furent les premiers mots qu’il prononça. Ce n’était pas fameux mais c’était mieux que rien. « Est-ce que c’est le travail qui t’amène au bureau fédéral ? »

Quand on ne sait pas par quoi commencer, toujours faire usage de la fameuse carte du travail. C'est facile et cela permet d'éviter toute conversation personnelle, comme la fameuse lettre que Jessica lui avait envoyé quelques semaines plus tôt et à laquelle il n'avait toujours pas répondu. C'était une longue lettre comme on n'en faisait plus trop à l'ère du numérique où le papier avait été remplacé par la feuille du traitement de texte. Jessica y avait mis tous ses sentiments et son refus habituel du divorce. Au début, Elijah n'avait pas vraiment répondu parce qu'il avait surtout dû réfléchir à tout ce qu'il avait lu. Jessica et lui, ça remontait à loin maintenant et ça n'avait jamais été facile. Par la suite, il n'avait vraiment pas eu le temps d'y répondre lorsque l'enquête jointe, des membres des quatre factions, avait été décidée. La lettre lui était sortie de l'esprit s'il voulait être parfaitement honnête. Cependant, maintenant qu'il se trouvait face à elle, il ne pouvait plus l'ignorer plus longtemps. Qu'est-ce qu'ils allaient devenir avec tout ça ? Il était certain qu'ils ne pouvaient pas en rester là. Ils allaient devoir discuter et c'était une chose qui ne serait pas non plus simple puisque leurs dernières discussions avaient toutes finis par une dispute violente. Cependant, il fallait admettre que Jessica avait fait un sacré pas pour lui envoyer cette lettre et il ne pouvait pas l'ignorer tout simplement. Ils allaient devoir essayer d'agir en adulte et décider de ce qu'ils voulaient conjointement. En venant à Washington, Elijah n'avait pas pensé qu'il aurait cette discussion à faire. Maintenant, qu'il se trouvait devant le fait accompli, il ne pouvait pas le contourner. Ce n'était pas dans nature. Il était plutôt du genre à affronter bravement les problèmes en tentant de ne jamais abandonner sa ligne de conduite et ses valeurs.

« J'allais prendre un vrai déjeuner au diner du coin. Est-ce que tu veux te joindre à moi ? » Proposa Elijah à sa femme. « Il sera peut-être temps de discuter de ce que tu m'as écrit. » Ajouta-t-il pour qu'elle sache qu'il n'avait pas oublié.


fiche codée par Empty Heart


Dernière édition par Elijah D. Fernandes le 16.01.17 0:47, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas

Anonymous
Invité
Invité


one more day ▬ elijah ♥ Empty
MessageSujet: Re: one more day ▬ elijah ♥   one more day ▬ elijah ♥ Empty18.10.16 17:07

Je ne savais pas le nombre de minutes que j'avais attendu, cigarette à la main. Sa vision m'avait fait remonter des années auparavant quand nous n'avions encore aucun problème de couple. Je me demandais encore comment nous avions pu en arriver là. Quand est-ce que j'avais cessé de parler avec Elijah ? Quand est-ce que j'avais cessé de croire que mon époux pouvait me comprendre et me conseiller ? Quand est-ce que j'avais tellement perdu foi en moi pour me terrer au lieu d'affronter mes problèmes ? Peut être quand Elijah avait refusé de me rejoindre à New York ? Je ne savais pas. Je n'en savais rien. Et cette peur qui s'était installée dans mon cœur n'avait cessé de croître au fil des années. Je le regardais et avant que je ne réagisse il s'approchait de moi. Peut être était ce la raison qui m'avait poussé à crier au son nom au lieu de simplement l'interpeller. Je m'étais redressée et avancée vers lui. Je lui souriais mais je me sentais rougir également, comme une enfant, une gamine un peu perdue. Je lui souriais. Il était comme dans mes souvenirs en peut être un peu plus cassé.

« Jessica… Je ne m’attendais pas à te voir ici. Est-ce que c’est le travail qui t’amène au bureau fédéral ? »

Oui et non. En fait j'avais choisi une excuse pour le voir. Oui j'avais bien ce dossier à finir mais il aurait pu attendre encore quelques jours. Non j'avais ressenti ce besoin presque maladif de voir mon époux. Je l'avais raté quand j'avais été le voir à l'hôpital. Cet avion avait mis tellement de temps pour arriver à bon port que l'homme était déjà sorti de l'hôpital. Je ne m'étais pas sentie d'aller le voir. Je ne voulais pas qu'il m'en veuille plus. J'étais restée à l'hôpital et je croyais même m'être endormie dans la salle d'attente des urgences. Puis j'étais repartie tout simplement sans l'avoir vu, vider encore plus. L'attente qui s'en était suivie avait été la pire de toute à mon sens. Le fantôme qui semblait m'habiter était encore plus présent à mon retour à Washington. Je devais être perdue dans mes pensées parce que quand je me décidais à lui répondre ma voix me semblait lointaine comme appartenant à une autre personne.

« Oui... Enfin pas que. Je... Je savais que tu viendrais et je voulais te voir. C’est idiot parce que j'aurai pu t'appeler mais je n'étais pas certaine que tu répondrais. »

Là était le fond du problème. Je ne savais pas sur quel pied danser et encore moins à cet instant. Il ne semblait pas du tout contre le fait que je sois mal mais je n'arrivais quand même pas à percevoir s'il était un peu heureux ou non. N'en demande pas trop Jess' on n'efface pas autant d'année de non dit en une phrase. Souviens toi de ce qu'elle t'a dit. Soit patiente. Je soupirais légèrement mais je ne perdais pas mon sourire. Je ne voulais pas montrer de failles du moins pour le moment, de plus il n'y avait pas de raison pour que je pleure ou que je tremble alors pourquoi mes doigts n'arrêtaient-ils pas de trembler ? L'anxiété. La peur. L'appréhension. Un mauvais mélange qui ne faisait jamais bon ménage chez moi. Tant que j'arriverais à me contrôler tout se passerait pour le mieux.

« J'allais prendre un vrai déjeuner au diner du coin. Est-ce que tu veux te joindre à moi ? Il sera peut-être temps de discuter de ce que tu m'as écrit. »

J'ouvrais un peu les yeux étonnée. Je ne m'étais pas attendue à ce que ça se passe aussi bien. Je lâchais un rire puis je lui souriais avant de le regarder droit dans les yeux. Je m'étais toujours sentie vulnérable à ses côtés et au moins cela n'avait pas changé. J'en aurai presque une larme de bonheur si je ne savais pas me contrôler.

« Je suis d'accord pour le déjeuner... »

J'étais vraiment heureuse. Je n'aurais jamais cru que ça se passe ainsi. J'avais eu peur – encore cette foutue peur ! - qu'il rajoute ma non venue à l'hôpital à la liste des choses à améliorer. Bon après j'étais venue mais je ne savais pas s'il était au courant. Bref je le suivais jusqu'au restaurant qu'il voulait. Alors que nous marchions je ne pus m'empêcher de m'approcher de lui et de lui prendre la main. Il pouvait à tout moment se dégager. Je ne le prendrais pas mal. J'aurai sûrement un petit pincement au cœur mais à cet instant précis j'avais besoin de sa force pour aborder un sujet qui soit nous réconcilierait soit nous détruirait. Je rentrais dans le restaurant et une fois installée à notre table, j'en profitais pour lancer le fameux sujet :

« Alors tu as reçu ma lettre c'est un bon point au moins. Je craignais que la poste ne l'ait perdue mais que je savais que tu étais très occupé. »

J'avais l'habitude de marcher sur des œufs quand je lui parlais mais étrangement cette fois ci j'étais plus sereine. Peut être parce que nous étions dans un endroit neutre et qu'ici je ne pourrais pas m'emporter à moins de vouloir me donner en spectacle ce qui n'était pour ainsi dire pas du tout au programme.

« J'aimerai qu'on mette tout à plat et que si possible on reparte à zéro. »

Mon ton était calme totalement inverse à notre parcours d'il y a dix minutes. Je reprenais le dessus mais en même temps je ne pouvais pas être plus sincère qu'à cet instant. C'était mon vœux le plus cher au final. C'était même un désir de plus en plus grand. Je le regardais droit dans les yeux pour qu'il voit que cette fois i je ne me déroberais pas à la discussion. Je n'avais plus le temps de jouer à l'enfant.

« Je n'ai pas envie de te perdre Elijah. »

C'était sûrement la premier fois depuis des années que je lui disais que je ne voulais pas le perdre. C'était la première fois que je lui montrais que je l'aimais encore énormément parce que je ne voulais pas qu'on se quitte. Je voulais qu'on soit un nous comme avant. Je posais ma main sur la table et j'hésitais un instant à la tendre pour prendre la sienne. C'était sûrement trop tôt. Il fallait que je prenne mon temps que je ne lui fasse pas peur. Moi qui avait toujours été impatiente il faudrait que je fasse des efforts pour ne pas le lui montrer. Je regardais le menu et comme souvent il n'y avait qu'un plat végétarien. Je commandais le plat quand le serveur vient vers nous puis je reportais mon regard sur Elijah. J'avais l'impression d'être à notre premier rendez-vous et encore à ce moment là j'étais plus sûre de moi.

« Ton épaule va mieux ? Le médecin m'a dit que ça irait mais toi comment te sens-tu ? »

Il ne saurait certainement pas que j'avais fait le déplacement pour lui. Il ne s'en douterait pas parce que je n'avais pas joué mon rôle d'épouse depuis tellement longtemps qu'il semblerait illogique que j'eus fait le déplacement. Je le regardais et je souriais un peu.
Revenir en haut Aller en bas

Anonymous
Invité
Invité


one more day ▬ elijah ♥ Empty
MessageSujet: Re: one more day ▬ elijah ♥   one more day ▬ elijah ♥ Empty24.10.16 18:35



One more day



Elijah ne s'était pas attendu à tomber sur Jessica, mais cela n'aurait pas dû tant le surprendre. Ce n'était pas la première fois qu'il entendait son nom en venant à la capitale et il fallait bien qu'un jour, ils finissent par tomber l'un sur l'autre. C'était chose faites aujourd'hui. Il avait été surpris, bien entendu. Depuis quelques années, ils se contentaient de s'adresser la parole par téléphone ou bien ces quelques derniers mois, par leurs avocats. Ils avaient un problème de communication, c'était certain. Sa psy dirait que c'était un problème qu'il avait à lui tout seul ,aussi, mais il n'avait vraiment pas envie de penser à ça, maintenant. De toute manière, il aurait dû affronter la perspective de lui reparler d'ici peu. Bien sûr, il avait fallu qu'il la voit en chair et en os pour repenser à la lettre, qu'elle lui avait envoyée, mais il aurait très vite fini par s'en souvenir. Après tout, il y avait toujours cette petite période de calme avant de reprendre une enquête et il serait retombé sur la lettre et les implications qu'elle entraînait. Ce n'était pas le genre de mot que l'on pouvait laisser sans réponse. Cela ne pouvait être possible. Cette rencontre, cependant, lui épargnait de repousser plus longtemps la discussion nécessaire qui devait forcément être la conséquence des mots que Jessica avait couché sur papier. Pourtant, ne sachant vraiment comment réagir, Elijah avait préféré tourné sa question sur le travail. Un sujet qui était terriblement neutre et qui ne pouvait guère envenimer les choses. De toute façon, il se rappelait que quelqu'un lui avait un jour dit qu'il fallait de toute manière éviter de parler d'argent, de politique et d'amour, si on ne voulait pas se mouiller. Dommage qu'il n'était pas le genre de gars à fuir les conversations difficiles ou les conflits.

Jessica finit par lui avouer qu'elle était venue principalement parce qu'elle savait qu'il serait là aussi. Voilà bien la seconde surprise de la journée. Elijah se demande combien d'autres l'attendaient encore. Il n'était pas certain de garder une figure neutre bien longtemps si d'autres étaient encore à venir. Il n'était pas fait de pierre. Voir Jessica réveillait forcément quelque chose au fond de lui. Malgré leur dispute, il y avait toujours eu de la passion dans leur relation. Savoir qu'elle avait fait le déplacement spécialement pour pouvoir le croiser, ne pouvait que le toucher d'une certaine manière. Il avait l'impression que la Jessica qui se dressait devant lui était une femme qui avait beaucoup changé. Quelque chose devait l'avoir forcément marqué d'une certaine manière. Cependant, il la sentait aussi un peu perdu sur la façon d'agir… un peu comme lui en somme. Ils donnaient l'impression de marcher sur des œufs, comme s'ils s'adressaient à un étranger et qu'ils n'étaient pas certains de la réaction de ce dernier. Pourtant, cela faisait de nombreuses années qu'ils se connaissaient et même si les dernières, ils les avaient passées séparés, il y avait quand même eu quelques coups de fil. Ils avaient vécus ensemble aussi durant les premières années de leur mariage, c'est simplement qu'ils avaient eu des aspirations différentes et une volonté qui ne pouvait pas fléchir. Plus, il y pensait et plus il était mal à l'aise de devoir agir de cette manière. Il se passa la main dans les cheveux comme si cela allait lui donner la bonne réaction à avoir. Incapable de vraiment savoir quoi dire ou quoi faire, il avait fini par lui proposer de se joindre à lui pour le déjeuner et peut-être que là, ils sauraient quoi dire. Enfin, il doutait de trouver la réponse dans le café qu'il allait prendre…

Cela sembla faire rire Jessica. Elijah ne s'était jamais trouvé très bon comique. Il appréciait, cependant, bien plus qu'elle lui sourit, plutôt qu'ils ne se mettent à se disputer. Il ressortait toujours épuisé des disputes qu'ils pouvaient avoir, parce qu'elle l'épuisait mentalement et émotionnellement. Il avait cette désagréable impression d'être allé courir, d'avoir dépassé ses capacités, mais de n'en avoir rien retiré, lorsque cela arrivait. C'était plus appréciable de profiter de la musique du rire de Jessica. Elle accepta son invitation à déjeuner. Pendant, un instant, alors qu'ils marchaient dans la direction dans laquelle se trouvait le diner, Elijah ne sut pas trop quoi dire. Non pas qu'il était intimidé, mais plutôt parce qu'il semblait chercher les bons mots à utiliser et que ce n'était pas une chose aisée. Il avait l'impression que Jessica voulait aller sur un nouveau chemin dans leur relation, mais il n'était pas certain d'être prêt à aller sur cette nouvelle direction aussi rapidement. Le marshal était quelqu'un d'assez cérébrale. Pourtant, quand il avait été question de sa relation amoureuse, avec Jessica, il avait plutôt fait preuve d'une impulsivité qui n'était pas une de ces caractéristiques.  Elle faisait ressortir en lui des traits de caractère qu'il ne pensait pas avoir. Soudainement elle lui prit la main et il n'avait pas le cœur de la repousser. S'il fermait les yeux, ils auraient peut-être l'impression de se retrouver sur le terrain de football de leur lycée quand ils n'avaient pas encore tous ces problèmes. Le lycée s'était terminé pour eux depuis longtemps et c'est avec une certaine douceur et une pointe de regret qui lâcha sa main. Ils rentrèrent dans le restaurant et s'installèrent rapidement à une table. Le temps des silences allait devoir s'achever. Elle le devança en prenant la parole tout de suite pour aborder le sujet de la fameuse lettre, qu'elle lui avait envoyée. Pas question de compter sur la prise de commande pour retarder l'échéance d'une véritable échange.  

« Non la poste n'avait pas perdu la lettre. Je l'ai reçue depuis un moment, mais je n'ai pas eu l'occasion de pouvoir te répondre… J'ai été très occupé avec l'enquête jointe. Je voulais t'offrir la réponse que tu méritais pour avoir écrit tous ces mots forts et l'avoir fait dans la précipitation ne me semblait pas une bonne chose. » Répliqua le marshal à sa femme.

Il y avait beaucoup pensé. Jessica avait tout ce pourquoi elle avait travaillé ici à Washington et lui avait sa vie à New Phoenix. La ville de New Phoenix restait cher à son cœur, parce qu'il y avait réussi à se dépasser et à repartir sur de nouvelles bases après l'accident avec le policier. Il avait essayé de vivre ailleurs. Lors de sa formation au Texas, il avait eu plus que le mal du pays et avait été bien content de retrouver l'Arizona. Il y avait des années de différents et d'aspirations qui ne pouvaient se côtoyer qui les séparaient aujourd'hui encore. Est-ce que l'amour est suffisant pour dépasser les obstacles ? Est-ce qu'il y a des obstacles insurmontables ? C'était le genre de question qu'il ne préférait pas se poser de trop. Elijah avait peur de réponse qu'il pourrait trouver. Cette lettre semblait créer un trouble dans la vie un peu bancale qu'ils s'étaient imposés tous les deux. Cependant, Jessica n'avait pas fini de le troubler par de nouvelles déclarations. Il aurait dû se douter de ce qu'elle allait dire lorsqu'il avait lu, pour la première fois, la lettre de sa femme. Il était suffisamment réfléchie pour l'imaginer. Jessica voulait qu'ils parlent et qu'ils essaient de repartir sur des bases saines. Il en avait envie aussi, mais il n'était pas certain que ça soit aussi simple et que ça ne dépende que d'une simple discussion. Elijah ne cherchait pas d'excuse particulière… Il avait juste un peu peur. Jessica était certaine de ce qu'elle voulait et elle le montrait. Il n'y avait pas de doute dans son esprit à elle. Cela faisait longtemps qu'il ne l'avait pas vu comme ça… en même temps, ils ne s'étaient pas vus tant que ça, ces dernières années. Il pesait les mots qu'il allait dire parce qu'il était encore trop surpris pour pouvoir réagir. D'autant plus que Jessica venait de lui avouer qu'elle ne voulait pas le perdre.

« Tu sais Jessica, je ne sais pas trop comment réagir. » Reconnu Elijah. « C’est le genre de situation dans laquelle je ne suis pas capable de dire les bons mots ou les bonnes choses. » Il se tut pendant un instant avant de reprendre. « Je t’aime… je n’ai jamais cessé de t’aimer, mais on ne peut pas régler ça uniquement avec une discussion… Ça nous prendra bien plus de temps que cela et je sais que tu en es consciente. On ne peut pas effacer ces années d’un coup de baguette magique. Bien sûr cette discussion est nécessaire si on souhaite vraiment essayé de repartir sur de bonnes bases. C’est ce que tu veux vraiment, non ? Je peux simplement te promettre que je vais essayer de faire mon possible pour ne pas baisser les bras pour croire en notre relation. »

C'est alors que le serveur vient les interrompre pour leur demander ce qu'ils voulaient manger. Jessica comme lui finir par accorder de l'intérêt à ce qu'il y avait sur la carte. Le marshal prit le même plat qu'il prenait toujours lorsqu'il venait ici. C'était une petite adresse qui ne payait pas de mine vue de l'extérieur, mais qui offrait de la bonne nourriture. Cela dura que quelques instants, mais cela semblait être beaucoup plus long. Ils avaient pas mal de choses à dire et cet interlude inattendu ne faisait que repousser l'échéance. Le serveur leur dédia son sourire professionnel avant de repartir pour aller passer leur commande. Ils étaient vraiment mal à l'aise. Cela ne leur ressemblait pas. Ils avaient eu le déclic très rapidement lorsqu'ils étaient au lycée. Les moments gênants avaient été peu nombreux. Ils rattrapaient rapidement cet oubli, en ce moment. Peut-être que le fait de vivre au même endroit et de se voir chaque jour avaient rendu les choses plus simples. C'était même certain et ce n'était pas possible dans leur vie actuellement. Avec l'un d'un côté du pays et elle de l'autre. C'était une difficulté à laquelle ils allaient devoir trouver une solution… Jessica finit brusquement par l'interroger sur l'état de son épaule. Quelqu'un avait dû l'avertir de ce qui s'était passé à Chicago. Il penchait pour son cousin, sachant à quel point Paige et elle ne s'entendait pas du tout. Tant que sa mère n'était pas au courant, c'était un soulagement. La mère d'Elijah avait tendance à prendre tout cela plus tragiquement qu'il n'y paraissait dans la réalité. C'était probablement parce qu'il était son seul enfant et qu'elle ne voulait pas le perdre. Son métier ne lui facilitait pas la tâche, car en tant que marshal il était très souvent exposé au danger. Pas autant qu'un militaire en mission à l'étranger, mais les gens avec de mauvaises intentions étaient partout. Pas besoin de passer les frontières pour en croiser.  

« Mon épaule va bien. Ce n'est pas ma première blessure et cela ne sera sûrement pas la dernière. C'était une balle que j'aurai pu éviter si la situation avait été plus favorable. Ce n'est pas pire que le sortilège que j'ai prit lorsqu'on était à Santa Fe. Je crois que je m'en souviendrais de l'état dans lequel j'étais après ça. » Répondit Elijah. « Qui t'en a parlé ? »

Il avait quelques cicatrices obtenues lors de ces missions et il savait que cela faisait partie du métier. Il ne s'en inquiétait plus depuis un moment, sinon il ne s'en sortirait pas. S'inquiéter pour ce genre de choses, ne pouvait qu'être contre-productif et dangereux même. C'était les risques que l'on pouvait encourir. Le savoir permettait de rester alerte. Il n'était pas un de ces fous qui courent après l'adrénaline et le danger pour se sentir vivant. Il était déjà bien vivant et n'avait besoin de rien pour le lui prouver. Enfin, ils n'allaient pas quand même parler que de ça et oublier le sujet principal qui les concernait à savoir l'avenir de leur relation. Elijah allait ouvrir la bouche pour ajouter quelque chose, mais ce fut le moment que le serveur choisit pour les interrompre à nouveau et leur apporter les boissons, les sauces et les condiments avec son sourire un brin agaçant.  



fiche codée par Empty Heart


Spoiler:


Dernière édition par Elijah D. Fernandes le 16.01.17 0:47, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas

Anonymous
Invité
Invité


one more day ▬ elijah ♥ Empty
MessageSujet: Re: one more day ▬ elijah ♥   one more day ▬ elijah ♥ Empty25.10.16 17:17

Je lui faisais part de mes craintes. Je ne savais pas pourquoi j'étais aussi franche avec lui. Je parlais. Je parlais toujours beaucoup quand je n'étais pas en position de force et je devais constater qu'il me faisait perdre mes moyens. J'avais l'impression d'avoir à nouveau seize ans. Je devais rougir et même sourire un peu bêtement. Si je m'avais en face de moi je crois que je me secouerais ou que je me bafferais.

« Non la poste n'avait pas perdu la lettre. Je l'ai reçue depuis un moment, mais je n'ai pas eu l'occasion de pouvoir te répondre… J'ai été très occupé avec l'enquête jointe. Je voulais t'offrir la réponse que tu méritais pour avoir écrit tous ces mots forts et l'avoir fait dans la précipitation ne me semblait pas une bonne chose. »

S'il réfléchissait cela voulait peut être dire que c'était plus positif que négatif dans sa tête. Je lui souriais et je restais positif même si j'avais envie de lui dire qu'il aurait pu me répondre même si ce n'était que pour me dire qu'il devait y réfléchir. Je lui en voulais un peu de l'attente mais je devais me contrôler. Je le faisais pour lui et pour nous.

« Tu sais Jessica, je ne sais pas trop comment réagir. C’est le genre de situation dans laquelle je ne suis pas capable de dire les bons mots ou les bonnes choses. »

Ce silence était une torture mais je ne disais rien. Il fallait que j'apprenne aussi à l'écouter et que j'arrête de faire mon enfant gâtée. C'était le seul moyen de lui prouver que j'avais changé. Prendre notre temps, être patiente

« Je t’aime… je n’ai jamais cessé de t’aimer, mais on ne peut pas régler ça uniquement avec une discussion… Ça nous prendra bien plus de temps que cela et je sais que tu en es consciente. On ne peut pas effacer ces années d’un coup de baguette magique. Bien sûr cette discussion est nécessaire si on souhaite vraiment essayé de repartir sur de bonnes bases. C’est ce que tu veux vraiment, non ? Je peux simplement te promettre que je vais essayer de faire mon possible pour ne pas baisser les bras pour croire en notre relation. »

J'affichais un sourire alors que mon cœur se brisait un peu. C'était mieux que ce à quoi je m'étais attendue et pourtant j'étais quand même triste. C'était assez paradoxal.

« Oui je le veux. Vraiment. »

Je me serais cru à nouveau le jour de notre mariage. Triste ironie du sort puisqu'on le jouait maintenant. C'était quitte ou double. Je le voulais mais il faudrait qu'il le veuille lui aussi. Je ne pouvais pas faire le travail toute seule. Il me promettait de ne pas baisser les bras. Il faudrait que je me surpasse et l'ampleur de la tâche m'impressionnait.

« Mon épaule va bien. Ce n'est pas ma première blessure et cela ne sera sûrement pas la dernière. C'était une balle que j'aurai pu éviter si la situation avait été plus favorable. Ce n'est pas pire que le sortilège que j'ai prit lorsqu'on était à Santa Fe. Je crois que je m'en souviendrais de l'état dans lequel j'étais après ça. Qui t'en a parlé ? »

J'étais rassurée de l'entendre dire qu'il allait bien. En même temps j'aurai préféré qu'il ne soit pas blessé mais je ne pouvais pas l'empêcher de faire son travail. J'avais compris que son métier était comme sa vie indissociable. C'était beau de le voir autant passionné. Ça avait été le cas pour moi aussi au début de ma carrière mais maintenant je perdais un peu foi en mon métier. Mes soucis prenaient de plus en plus de place dans mon esprit. Cela ne m'empêchait d'être une des meilleurs dans mon domaine simplement quand j'étais seule j'étais plus triste, plus sombre, plus abattue.

« Ne blâme pas Cyrius. C'est moi qui lui ait demandé de me donner des nouvelles de temps en temps et oui je sais j'aurai pu t'en demander directement mais... »

Je lui souriais. Cyrius m'avait prévenu parce qu'il savait que j'aurai été triste que personne ne le fasse. Et puis au moins j'avais pu me rendre sur place pour le voir même si ça n'avait été que vingt-quatre heures.

« Et après j'ai vu le médecin qui m'avait rassuré sur ton état mais je préfère te l'entendre me le dire puisque je suis revenue à Washington rapidement. C'était un voyage éclair. »

Oui trop éclair et confus et compliqué. Une chose étrange. Quelque chose que je n'avais pas fait depuis très longtemps. Une chose que j'espère je n'aurai pas à refaire rapidement. Le voir dans un lit d'hôpital ce n'était pas plaisant. Je décidais de revenir sur le sujet principal. Après tout, nous étions là pour parler alors autant le faire bien que je ne savais pas quoi ajouter de plus. En fait si je pouvais et je devais m'ouvrir à nouveau à lui.

« Tu sais je n'ai pas écrit cette lettre pour te forcer à quoi que se soit... Ma conseillère m'a dit que c'était une bonne chose à faire vu que je n'arrive pas à parler, l'écrit pourrait être plus simple rien que pour remettre mes idées en place. »

Et elle avait eu raison. Cela m'avait permis de mettre des mots sur ma peine, sur mon mal-être et de comprendre que si je m'étais enfuie ce n'était pas parce que je n'aimais pas Elijah mais parce que je craignais de m'épanouir dans notre relation, je craignais d'être dépendante de lui et mon éloignement n'avait fait qu'accroître mon amour pour lui et mon sentiment de solitude. Sauf que j'étais responsable de toute ma solitude et quand je lui criais dessus c'était pour me punir de ne pas avoir ouvert les yeux plus tôt. Il fallait que j'arrête les frais et c'était aujourd'hui le bon moment.

« Et moi aussi je t'aime plus que tu ne peux le penser. Et je suis prête à tout tenter même quitter mon travail et peu importe que ça marche ou non... Je ne pourrai vivre avec le regret de t'avoir éloigné de moi alors que ce n'est pas ce que je veux. »

J'avais énoncé cela sans ciller. Je savais ce que je voulais. Je savais que je le voulais lui. C'était de plus en plus clair à mesure que nous passions un vrai moment ensemble. Du moins c'était plus clair pour moi.

« Des cabinets d'avocat ça s'ouvrent dans n'importe quelle ville. Enfin c'est quelque chose d'envisageable. »

C'était une certitude. Je pouvais bouger plus facilement de mon travail que lui. Et puis si c'était une de conditions pour qu'on puisse être vraiment ensemble. J'avais assez vécu loin de lui. J'avais assez fait ma forte tête jusqu'à présent. Le serveur s'approcha à nouveau de nous et déposa les plats devant nous. Il avait un sourire assez crétin sur les lèvres. J'en avais un peu marre de le voir sourire ainsi.

« Oh apportez moi un cocktail avant le pique et les bonbons. »
« Euh oui madame mais ça va me prendre un peu de temps et... »
« Prenez tout le temps nécessaire. »

Après un regard entendu avec le serveur je tournais la tête vers Elijah. Comment allions nous arriver à parler si nous étions interrompus tout le temps. Tiens et puis j'avais envie de bonbons maintenant. C'était malin. Ce n'était pas du tout le moment pour cela. Il fallait que je chasse cette envie de ma tête.

« Je ne te demande pas d'accepter tout de suite. Je sais que je suis en faute dans notre histoire mais juste d'y réfléchir. »

C'était le mieux qu'il pouvait me promettre pour le moment. Je ne m'attendais pas à plus de sa part, du moins je ne voulais pas espérer plus de peur d'être déçue. Ma main toujours sur la table recula un peu jusqu'à ce que mes doigts soient au bord de celle-ci. Je ne savais pas à quoi je m'étais attendue. Au final, j'étais peut être juste encore plus perdue qu'avant. Peut être que j'attendais trop, que j'espérais trop.
Revenir en haut Aller en bas

Anonymous
Invité
Invité


one more day ▬ elijah ♥ Empty
MessageSujet: Re: one more day ▬ elijah ♥   one more day ▬ elijah ♥ Empty18.11.16 3:34



One more day



Que Jessica souhaite repartir sur des bases saines dans leur relation, c'était un scénario qu'Elijah n'avait pas prévu. Ils avaient tellement eu de problèmes ces dernières années, qu'il avait fini par craquer et demander le divorce. Pourtant, le marshal croyait sincèrement aux vœux sacrés du mariage. Après tout, il avait été élevé dans la foi catholique et sa mère y accordait une attention particulière. Simplement après toutes ses années, Elijah avait commencé à ressentir le poids de la difficulté que représentait l'espoir de croire que ce mariage pourrait marcher. Peut-être que leurs parents avaient eu raison : ils auraient dû attendre avant de se marier et de vivre ensemble. Ils auraient pu se donner l'occasion de faire ce qu'ils voulaient avant de prendre la décision d'unir leurs vies. Mais ils avaient décidé de suivre leur propre chemin et celui-ci s'était révélé ardu. Lus personne ne comprenait leur relation et Elijah était certain qu'eux-même étaient un peu perdus aussi à ce niveau-là. Aujourd'hui, pourtant, ils étaient à nouveau en face, capable d'avoir la conversation la plus cordiale qu'ils n'aient jamais eu depuis bien longtemps. Jessica lui faisait part de ses craintes et de ses inquiétudes. Elle semblait aussi mal à l'aise que lui même l'était. D'habitude, il était plutôt bon pour donner le change, mais là, il n'était pas certain de le faire si bien. Il lui avait expliqué qu'il avait bien reçu sa lettre où elle s'était épanchée afin de lui faire comprendre tout ce qu'elle avait toujours gardé pour elle jusqu'à présent. Elijah ne pouvait pas dire que cette lettre ne l'avait pas secoué. Il avait voulu y répondre, mais il ne semblait jamais avoir le temps nécessaire pour y accorder toute son attention. Sa cousine lui aurait certainement dit que faire attendre aussi longtemps une femme, d'autant plus la sienne, c'était loin d'être un bon mouvement. Pour ce qui concernait sa vie amoureuse, il gardait les informations pour soi. Impliquer sa famille, ce n'était pas toujours une bonne idée.

Normalement, c'était le moment où ils commençaient, Jessica et lui, à monter le ton. Il faut dire que sa femme ne se laissait pas marcher sur les pieds, pas même par son mari. Lorsqu'ils étaient adolescents, il avait été fasciné par sa force de caractère et sa volonté de fer qui jamais ne semblait ployer. Encore maintenant, il devait avouer qu'il la trouvait toujours aussi intéressante. Pourtant, il ne savait comment réagir. Il n'était pas un de ces héros romantiques qui avaient la bonne réplique à la bouche. Il n'était qu'un homme au prise avec ses sentiments et ses incertitudes. D'autant plus que leur passé ne laissait pas la place à une décision précipitée. Cependant, il tenta d'adoucir son discours en lui assurant que l'amour qu'il avait pour elle était intacte. Elijah n'avait jamais cessé de l'aimer même lorsque Thalya Barbosa s'était présentée à lui et avait représenté la tentation à laquelle il n'avait pas cédé. Cela avait d'ailleurs créé de sérieuses tensions entre eux. Une preuve encore qu'il n'aurait vraiment pas eu sa place chez les Inquisiteurs. Faire ses études au Texas avait été un risque certain, puisqu'il avait dû côtoyer pas mal d'Inquisiteurs. Ces derniers étaient vraiment paranoïaque vis-à-vis des personnes qui avaient un lien avec le monde magique. Avec une femme sorcière, il aurait pu avoir quelques ennuies. Cela était devenu plus simple quand il était retourné à New Phoenix. Pour en revenir à la situation actuelle, il tenait vraiment à être certain que Jessica savait ce qu'elle voulait et par le même coup si elle souhaitait réellement repartir sur des bases saines pour sauver leur couple. Elle lui assura que oui. Elle était certaine de sa décision et il n'y avait pas de raison d'en douter parce qu'il savait qu'elle ne perdait pas son temps, a utiliser des faux-semblants lorsqu'elle parlait. De plus, il était plutôt bon juge pour reconnaître si quelqu'un lui disait la vérité.

La conversation avait tourné par la suite sur la blessure qu'il avait eue lors de l'escarmouche à Chicago. Ce n'était qu'une, parmi tant d'autres et Elijah avait fini par ne plus y accorder tant d'importance. Les cicatrices ce n'était pas grand-chose. Ce qui comptait c'était d'être encore vivant et tant qu'il le serait, il continuerait à se battre pour la vie. Il eu une vague pensée pour Shun, comme toujours dès qu'il pensait au fait qu'il pouvait peut-être perdre la vie en fonction, comme ça avait été le cas pour son ancien coéquipier. Il était assez surpris que Jessica soit au courant de sa blessure. Il savait qu'elle travaillait plus ou moins pour la Maison Blanche, mais il ne savait pas que cette information était aussi facilement disponible. C'est pourquoi il lui demanda comment elle avait réussi à le savoir. Il finit par découvrir que c'était son cousin Cyrius qui donnait des informations à sa femme de temps en temps. Décidément, la famille ne pouvait pas s'empêcher de s'inquiéter pour lui. Il n'était pas aussi surpris qu'il aurait dû l'être. Après tout, c'était ancré dans le sang des Fernandes d'être particulièrement proche. Autant qu'il pouvait le savoir, Cyrius refilait probablement des informations à sa mère pour qu'elle cesse de croire que son fils allait mourir à chaque fois qu'il sortait de sa maison parce qu'il était dans un métier à risque alors qu'elle préférait le voir dans un boulot de gratte-papier. Jessica lui demande de pas en vouloir à son cousin et il n'avait pas vraiment de raison de l'être. Cyrius était comme un jeune frère pour lui. Elijah avait toujours voulu avoir des frères et sœurs, mais l'incident que sa mère avait eu durant sa grossesse l'avait empêché d'avoir d'autres enfants. C'est pourquoi il considérait Cyrius et Vanessa de cette manière. Tyler l'était tout autant bien qu'il ne soit pas un Fernandes. S'il ne l'était pas par le sang, il l'était au moins par le coeur.

« Inutile de t’inquiéter je ne vais pas en vouloir à Cyrius. Je préfère largement que ce soit lui qui te donne des nouvelles que ce ne soit quelqu'un d'autre. » Répliqua Elijah un brin amusé.

Jessica continua sur sa lancée en lui annonçant qu'elle avait aussi fait le voyage jusqu'à Chicago pour voir son médecin et s'assurer, qu'il aille bien. Personne ne le lui avait dit. Il fut déconcerté. Encore une fois, elle le prenait de cours et il ne savait comment réagir. Cela commençait à devenir une marotte durant cette discussion. Jessica semblait être une toute nouvelle femme prête à faire des choses qu'elle ne faisait pas ou plus. Qu'elle ait fait le chemin de Washington jusqu'à Chicago pour avoir l'avis de son médecin et repartir sans s'annoncer, c'était un précédent depuis qu'ils étaient dans cette drôle de relation un peu froide. Il aurait voulu l'interroger un peu plus sur le sujet, mais elle embraya directement sur un autre détour pour retrouver le chemin de leur discussion principale. Elle lui expliqua les raisons de cette lettre et le fait, qu'elle l'avait écrite, non pas pour l'inciter à réagir, mais davantage parce qu'on lui avait conseillé de le faire. Plus exactement, elle avait suivi l'avis de sa conseillère. Cette histoire de conseillère c'était nouveau. Il ne se souvenait pas de l'avoir jamais entendu parler d'une conseillère. Ca ressemblait fortement à une psychologue ou quelque chose d'approchant. Décidément, ils étaient tous les deux à suivre les conseils d'une autre personne pour avancer dans la vie. Sauf que de son côté, il avait plutôt du mal à suivre les conseils de sa psychologue. Quelqu'un lui avait dit qu'un psy n'était vraiment utile que si le patient a décidé au fond de lui de suivre la thérapie. Cependant, les membres du bureau fédéral qui avait subi une attaque dans le cours d'une de leur mission, n'avait pas vraiment leur mot à dire. C'était obligatoire de voir un psychologue afin de prévenir toutes conséquences négatives sur les agents fédéraux. En ce qui le concernait, il avait déjà un grave problème. C'était déjà un miracle que ça ne lui porte pas préjudice dans son travail.

« C'est nouveau ces rencontres avec une conseillère, si je ne me trompe pas. Qu'est-ce qui t'a décidé à rencontrer une conseillère ? » Demanda Elijah sincèrement intrigué. « Franchement, Jessica tu ne me forces à rien. Tu le sais bien maintenant, je ne suis pas du genre à me forcer à faire des choses pour lesquels je ne suis pas pleinement d'accord. Même dans le travail, il m'arrive de discuter certains ordres. J'agis toujours selon ma conscience dans tous les aspects de ma vie. Ca ne changera jamais. »

Elle lui avoua qu'elle aussi avait toujours des sentiments pour lui. Pour lui, elle semblait prête à faire ce qu'il fallait pour que leur relation s'épanouisse à nouveau. Si elle continuait comme ça, il allait finir par tomber de son siège. En tout cas, il était vraiment sonné. Cela devait finir par se voir sur son visage, parce que cette discussion ressemblait à un rêve et qu'il avait un peu peur que lorsqu'il se réveillerait, il verrait que rien de tout ça n'était vrai. Elle insista en lui rappelant qu'un cabinet d'avocat ça pouvait s'ouvrir n'importe où. Elijah savait qu'elle s'épanouissait dans son travail et c'était un job qui ne pouvait qu'être passionnant au cœur même de la politique américaine. Oh, il y avait aussi de quoi faire à New Phoenix. Après tout, c'était la ville qui était le siège de la faction des partisans du nouveau monde. Il commençait à se sentir mal parce qu'il voyait qu'elle souhaitait faire de nombreux efforts pour permettre à leur relation de repartir. Jessica semblait avoir fait un véritable travail sur ce qu'elle voulait pour eux. Il semblait qu'au milieu de toute cette tourmente qu'il y avait aux Etats-Unis, une bonne chose semblait arriver. Leur relation avait peut-être une chance de s'en sortir. Jessica semblait le pensait et elle voulait faire tout ce qui était possible pour le réaliser. Pouvait-il vraiment la laisser être la seule à faire tous les pas vers une meilleure entente ? Un mariage c'était le travail de deux personnes. Elijah détestait Washington. C'était une ville politicienne qui vivait et respirait la politique, mais c'était là aussi que se jouait de nombreuses décisions et conséquences pour l'avenir. Jessica y vivait parce qu'on lui avait offert le poste que tout avocat pouvait rêver d'obtenir. Elle aimait les grandes villes où tout se jouait : New York, Washington… Est-ce qu'il ne pouvait pas passer outre son aversion pour elle ?

C'est là que l'agaçant serveur revint vers eux. Elijah se demanda un instant s'il recevait une prime pour la rapidité qu'il avait à revenir vers ses clients pour leur forcer à consommer. En tout cas pour sa part, il avait envoyé de le renvoyer vers ses cuisines pour qu'il leur permette de discuter tranquillement. Il allait répliquer, mais sa femme le devança en lui demanda une boisson qui leur apporterait un peu de répit avant que ce dernier ne revienne. Jessica affirma qu'elle ne souhaitait pas lui mettre une quelconque forme de pression. Elle semblait vraiment craindre qu'il ne puisse porter un regard mature sur la question. Cependant, il comprenant parfaitement où ils allaient. La conversation pouvait sembler peu passionné pour des personnes qui pensaient reprendre leur relation, mais c'était déjà beaucoup pour eux que de rester sur un ton aussi cordial. Jessica semblait porter le blâme de l'échec de leur relation jusqu'à présent. Elle avait tort. Ils étaient tout deux responsables de cette situation. Lui aussi aurait pu être moins campé sur ses positions. Elijah était souvent considéré par les gens autour de lui comme une sorte de boy scout, mais il y avait toujours ce mauvais garçon au fond de lui, un brin égoïste. Il avait fait des progrès depuis l'adolescence, mais en ce temps-là, il n'avait pas toujours été quelqu'un de bien. Il avait traîné avec les mauvaises personnes, fait des choses complètement stupides et n'avaient pas toujours réagit quand il avait vu d'autres personnes êtres bousculés par des gens plus grands et plus menaçants qu'eux. Si ce policier n'avait pas perdu la vie, il ne savait pas vraiment où il serait aujourd'hui. Jessica ne se rendait pas compte qu'elle avait participé à ce qu'il devienne quelqu'un de meilleur. Lorsqu'il l'avait vu, il avait su qu'il voulait lui plaire et être un meilleur homme pour mériter de l'avoir à ses côtés.

« Tu n'es pas responsable Jess… Nous le sommes tous les deux. Moi aussi j'aurai pu faire des efforts plus tôt. Tu es celle qui fait le premier pas. C'est tout à ton honneur. J'ai préféré le chemin de la facilité en me plongeant dans le travail au point de ne pas avoir le temps de penser à quel point cela me désolait de ne pas réussir dans notre relation. Tu ne me forces à rien. Tu me montres juste, comme autrefois, ce que je n'arrive pas forcément à voir de moi-même. Tu fais un pas vers moi et je veux en faire un pour toi. Tu n'as pas besoin de quitter ton travail. Moi je n'ai même pas besoin de le faire si je déménage... »Affirma Elijah.

Après tout le bureau fédéral était à Washington et il n'avait pas forcément besoin d'être à New Phoenix pour faire son travail. Il travaillait dans le pays entier. Ca serait Paige et sa famille qui ne seraient pas particulièrement ravis. Paige pouvait toujours habiter ailleurs, mais sa mère risquait fort de faire une syncope. Ce qui ne manquerait pas d'amuser son père qui trouvait amusant la manière dont sa mère se comportait comme une vraie mère poule.


fiche codée par Empty Heart


Spoiler:


Dernière édition par Elijah D. Fernandes le 16.01.17 0:47, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas

Anonymous
Invité
Invité


one more day ▬ elijah ♥ Empty
MessageSujet: Re: one more day ▬ elijah ♥   one more day ▬ elijah ♥ Empty19.11.16 10:59

Je ne voulais en aucun cas que mon époux en veuille à son cousin. J'étais plutôt reconnaissante que Cyrius me tienne au courant des blessures de mon époux. Au moins je saurais pas quelqu'un de confiance que mon époux était dans un mauvais état. De plus ça m'avait permis de faire le voyage pour voir Elijah. D'accord je n'avais vu mon époux que quand il était sous morphine et même endormi mais au moins j'avais pu me rassurer en le voyant respirer. De plus, je crois que le médecin des urgences m'a vu énervée ou du moins stressée parce que quand j'y réfléchissais à posteriori je lui avais quand même pas mal crier dessus. Je souriais à mon époux une nouvelle fois.

« Inutile de t’inquiéter je ne vais pas en vouloir à Cyrius. Je préfère largement que ce soit lui qui te donne des nouvelles que ce ne soit quelqu'un d'autre. »

Oui heureusement que j'avais son cousin pour me tenir au courant. Je ne pensais pas que mon père me dirait s'il entendait que Elijah était blessé. Mon père détestait cordialement mon époux. Il n'avait jamais voulu que je fréquente Elijah et il n'avait de ce fait pas approuver notre mariage. Il avait encore plus détesté Elijah quand il avait su qu'il n'était pas venu me rejoindre et que j'avais perdu notre enfant. Ensuite ma mère se rangeant toujours à l'avis de mon père, elle ne m'en donnerait pas non plus. Je n'étais pas certaine que ma belle-mère soit au courant des blessures de mon époux. Elijah avait toujours ménagé sa mère et je ne pensais pas que ça puisse changer. Quand à Tyler comment dire que l'on se déteste donc ce n'est pas lui qui me donnerait des nouvelles. Non heureusement que j'avais Cyrius sinon je ne saurais jamais rien. Enfin si je saurais mais en retard et dans ce cas là je n'aurai pas pu aller le voir. Je n'avais pourtant pas pu rester longtemps, j'étais même repartie avant que Elijah ne me voit. Peut être était ce une erreur. Dans tous les cas c'était quelque chose que je ne pouvais changer une nouvelle fois.

« Cyrius est ma taupe... Je suis contente qu'il me tienne au courant de ton état de santé... Et puis ça me permet d'avoir de tes nouvelles donc ça me plaisait encore plus. »

Oui parce que ce n'était pas lui ou moi qui allions demander des nouvelles. Quand je m'étais rendue compte de mes erreurs j'avais cru qu'il était trop tard pour pour recoller les morceaux. Pourtant, il semblerait qu'il n'était pas trop tard bien au contraire. Si la conversation continuait de la sorte, je serai contente d'être venue. Nous nous parlions cordialement et j'avais l'impression que cette discussion nous mènerait à une potentielle réconciliation.

« C'est nouveau ces rencontres avec une conseillère, si je ne me trompe pas. Qu'est-ce qui t'a décidé à rencontrer une conseillère ? »

Comment dire... Et bien j'avais reçu les papiers du divorce et j'aurai du sortir ce soir là avec Ethan sauf que bien entendu je n'avais pas été en état. Alors j'avais pleuré sur l'épaule de mon ami et il m'avait conseillé d'aller voir quelqu'un pour m'aider. J'avais mis bien six mois pour me décider à suivre son conseil et pendant ce temps là j'avais encore reçu des papiers de divorce. Je lui répondais calmement sans hausser le ton, j'avançais tout simplement les faits :

« C'est toi. Je n'ai pas forcément apprécié de recevoir les papiers de divorce donc j'ai décidé de faire un travail sur moi même sur les conseils d'un ami et il y a beaucoup de travail à faire crois moi. J'ai pensé que ça m'aiderait à accepter le divorce ou que ça me réveillerait pour me battre pour toi... Heureusement pour nous c'est la deuxième solution qui a primé. »

Il n'y avait pas grand chose à dire de plus. Il m'avait assommé quand il m'avait fait parvenir les papiers du divorce. Je n'aurais jamais cru cela venant de lui et pourtant c'était ce qu'il avait fait. Cela expliquait certainement pourquoi je me sentais si fébrile en face de lui. J'avais l'impression de jouer ma vie personnelle sur cette confrontation. Je lui confiais que je ne voulais le forcer à rien. Contrairement à quand nous nous étions quittés j'avais grandi et je ne souhaitais plus qu'il me suive partout. J'avais compris qu'il avait besoin d'espace un peu à mes dépens d'ailleurs.

« Franchement, Jessica tu ne me forces à rien. Tu le sais bien maintenant, je ne suis pas du genre à me forcer à faire des choses pour lesquels je ne suis pas pleinement d'accord. Même dans le travail, il m'arrive de discuter certains ordres. J'agis toujours selon ma conscience dans tous les aspects de ma vie. Ca ne changera jamais. »

Je le savais. Ça faisait simplement plaisir de l'entendre dire cela. Il n'avait pas changé durant toutes ses années. Peut être qu'au final, il n'avait jamais eu besoin de changer contrairement à moi. J'avais fait un travail énorme pour arriver au résultat d'aujourd'hui. Certains diraient sûrement que je suis idiote de faire cela pour un homme mais à vrai dire leur avis je m'en fichais royalement.

« Pour cela nous nous ressemblons. Nous faisons toujours tout en fonction de notre conscience... Parfois je me dis qu'on devrait suivre un peu plus notre coeur. »

Il était vrai que si j'avais suivi mon cœur je serai allée le rejoindre moi même et je l'aurai engueulé de vive voix il y a dix ans. Mais je ne l'avais pas fait. Malgré tout, je sentais que notre amour était toujours plus ou moins intact. Je lui souriais avant de lui avouer que je pourrais faire mon métier dans n'importe quelle ville. Oui ça ne serait pas Washington, je ne serai peut être pas autant au cœur de l'action politique mais je pouvais m'en contenter si Elijah était à mes côtés. Je baissais un instant les yeux. Le serveur était revenu une nouvelle fois nous voir et je crus à un moment donné que Elijah allait lui mettre son poing dans la figure. Je commandais alors quelque chose qui lui prendrait quelques minutes à faire mais je misais sur le fait que le serveur était jeune et qu'il ne connaîtrait certainement pas de recette de cocktail par cœur. Je relevais mes yeux vers mon époux croisant son regard, me sentant faiblir. Pourquoi avait-il toujours autant de pouvoir sur moi ?

« Tu n'es pas responsable Jess… Nous le sommes tous les deux. Moi aussi j'aurai pu faire des efforts plus tôt. Tu es celle qui fait le premier pas. C'est tout à ton honneur. J'ai préféré le chemin de la facilité en me plongeant dans le travail au point de ne pas avoir le temps de penser à quel point cela me désolait de ne pas réussir dans notre relation. Tu ne me forces à rien. Tu me montres juste, comme autrefois, ce que je n'arrive pas forcément à voir de moi-même. Tu fais un pas vers moi et je veux en faire un pour toi. Tu n'as pas besoin de quitter ton travail. Moi je n'ai même pas besoin de le faire si je déménage... »

Nous étions peut être responsables tous les deux mais je me sentais dix milles fois plus coupable que lui devrait jamais se sentir. Je l'avais mis à l'écart de ma vie, je l'avais menacé et quand il m'avait pris les choses en main pour qu'on retrouve notre liberté j'avais tout simplement dit non. J'avais du aller à l'extrême pour me rendre compte que je l'aimais. Triste ironie du sort mais visiblement c'était bénéfique pour lui comme pour moi. Je fronçais alors un peu les sourcils puis je lui souriais.

« Mais tu détestes la grande ville ! Tu te sentirais comme un lion en cage et... »

J'étais effarée par la proposition de mon époux. Bien sur cela me faisait énormément plaisir mais j'avais peur qu'il m'en veuille un jour de l'avoir forcé à me rejoindre. Ça ne changerait rien pour son travail comme il venait de me l'assurer mais je n'étais pas certaine que ses coéquipiers apprécient qu'il parte aussi loin d'eux. Je mordais ma lèvre inférieure et je baissais les yeux. Je devais être rouge comme une tomate. Il m'avait prise de court et à vrai dire sa proposition me toucher plus qu'il ne le penserait jamais. Je savais que c'était un gros sacrifice de sa part.

« Je ne veux pas te forcer à faire cela. Si tu avais du me rejoindre tu l'auras fait bien avant quand je t'ai attendu. Je voulais que tu viennes pour moi à l'époque et je veux toujours que ça soit le cas Elijah. »

Je ne voulais en aucun cas qu'il se sente obligé de venir auprès de moi. Je pouvais faire cet effort moi aussi. Oui mon travail comptait énormément à mes yeux et pourtant à cet instant j'étais prête à tout lâcher pour lui. C'était une sensation que je ne connaissais pas mais qui était grisante. J'avais toujours aimé les défis au final. Elijah en était un grand et je voulais le relever avec brio. Je souriais pour qu'il comprenne que ce n'était un non catégorique. Je tenais simplement à ce qu'il prenne la bonne décision pour lui.

« Cependant je ne veux pas que tu viennes pour que tu te sentes enchaîner par la suite. Ce n'est pas comme cela qu'on pourra être heureux tout les deux... Et j'ai besoin que tu sois pleinement heureux pour l'être moi aussi. »

Et c'est à ce moment précis que je décidais à lui prendre la main et à entrelacer nos doigts. Je n'osais pas encore me lever pour l'embrasser ou le prendre dans mes bras. Je voulais qu'il soit heureux. Je voulais sincèrement qu'il le soit et encore plus avec moi. Je n'acceptais pas qu'il ne veuille plus de moi dans sa vie. Je le connaissais mieux que personne et je lui prouverais chaque jour que dieu nous donnerait. Je lui souriais un peu bêtement d'ailleurs et je caressais la paume de sa main à l'aide de mon pouce. Je riais légèrement.

« C'est fou comme ça m'a manqué. »

Un geste aussi simple que cela ne devrait pas me toucher autant et pourtant c'était le cas. Je relevais mon regard vers lui. Je le scrutais comme si je voulais graver cet instant dans mon esprit au cas où je me réveillerais et qu'il ne s'agirait que d'un rêve. Je ne pouvais pas croire que ça ne soit pas réel. L'espoir avait pris place dans mon cœur. Je savais pertinemment que si ça ne marchait pas malgré nos efforts je serais blessée au-delà du raisonnable. Je tenais visiblement plus à mon époux qu'à n'importe qui d'autre sur terre. Machinalement je tirais un peu sur la main de Elijah avant de me rappeler que c'était la main de son épaule blessée.

« Pardon ! Je ne t'ai pas fait mal ? »

Il ne manquerait plus que je le blesse physiquement. Je relâchais la pression de ma main tout en arrivant pas à détacher son regard du mien.
Revenir en haut Aller en bas

Anonymous
Invité
Invité


one more day ▬ elijah ♥ Empty
MessageSujet: Re: one more day ▬ elijah ♥   one more day ▬ elijah ♥ Empty12.12.16 16:33



One more day



Décidément, il était amusant de voir que son cousin qui était encore à l'âge où le nombre de conquête à faire est encore infini, prendre le temps de donner des informations à sa femme. A croire qu'il pensait vraiment que leur couple pouvait survivre. Peut-être qu'au fond de lui, il finirait un jour par croire qu'on pouvait se donner qu'à une seule personne. Enfin, pour le moment, il semblait plutôt du genre à papillonner à droit à gauche. Enfin, il n'avait que vingt et un an. Il n'était pas obligé de se stabiliser avec quelqu'un si tôt. En vérité, ce que Jessica et Elijah avaient fait de se marier si jeune, faisait plutôt preuve d'exception dans un monde où les gens avaient le choix, pour une grande partie d'entre eux de vivre ensemble et de voir comment ce passait la cohabitation. Elijah n'avait pas grandi avec des préceptes trop stricts. Bien que ses deux parents soient chrétiens catholiques, aucun d'eux n'avaient jamais tenté d'imposer un modèle de vie à leur fils unique. Par ailleurs, Marine et Diego, ses deux parents, ne s'étaient pas mariés si vite, une fois rencontrés. Ils avaient attendu que le grand rêve de Marine se réalise, mais ce n'était jamais arrivé. Sa mère n'avait jamais eu la carrière d'actrice qu'elle avait souhaité. Elle avait enchaîné les petits rôles tout en occupant un emploi de serveuse. Elle avait fini par ne plus avoir que son travail de serveuse. C'était à peu près à cette époque là que Diego et elle avaient décidé de s'unir et d'avoir des tas d'enfants. Manque de chance... pour cet autre rêve, Marine Fernandes, n'aurait pas non plus gain de cause, puisqu'elle n'eut qu'Elijah. La famille était le pilier important de la vie d'Elijah. Rien n'était plus important que la famille. Tous ses membres se seraient les coudes et personne n'était jamais laissé de côté. Pour la famille, Elijah serait prêt à tout. Il était heureux de voir, que malgré les complications auxquelkes ils faisaient face, Jessica et lui, Cyrius considère toujours sa belle-soeur comme un membre de la famille au point de lui donner des informations sur lui.

Ce n'était pas le cas de tous les membres. Sa mère avait toujours eu de nombreuses appréhensions vis-à-vis de son mariage et avait toujours considéré que les moindres problèmes que son couple rencontrait, étaient dûs à Jessica. En faisant ce choix, elle semblait oublier qu'un couple est composé de deux personnes et que le bien-être d'un couple dépend des deux personnes qui le forment. Après tant d'années, Elijah ne cherchait pas à décider qui de lui ou de Jessica étaient le coupable. Il n'y en avait pas. Ils avaient fait le choix de se marier très tôt, au mépris des avis contraires et de leurs propres envies pour le futur. Il était certain, qu'ils auraient dû se laisser du temps. Cependant, l'attitude de sa mère était un peu trop rancunière. C'était un sujet sur lequel plaisantait souvent son père, mais ce dernier pensait qu'elle jouait davantage un rôle. Probablement, parce qu'il n'était pas là quand Marine se plaignait à son fils que sa belle-fille ne vivait pas avec lui, qu'il n'avait toujours pas d'enfant et qu'il aurait dû attendre avant de sa marier. C'était le même refrain à chaque fois. Il avait fini par s'y habituer. Quand sa mère y revenait, il reprenait ses mauvaises habitudes d'adolescent perturbé et faisait comme s'il ne l'entendait plus. En même temps, elle allait de concerta avec le père de Jessica. Elijah avait toujours eu l'impression, que ce dernier aurait préféré, qu'elle ne sorte jamais avec lui. Alors qu'ils n'étaient encore qu'un jeune couple de lycéen, il avait déjà senti qu'il n'était pas vraiment apprécié. Une intuition désagréable, mais Elijah avait appris à être méfiant et ses intuitions avaient tendance à se révéler vrais. Peu importe de quel côté on regardait dans la famille, Elijah et Jessica étaient de fortes personnalités et ils avaient décidé pour eux-même de ce qu'ils voulaient. Ils avaient peut-être fait des erreurs en chemin, mais ils avaient continué à avancer. On ne pouvait le leur reprocher. Les choses ne s'étaient pas vraiment passés comme ils avaient espéré, mais peut-être que cette discussion allait changer ça.

« Cyrius est plutôt doué pour trouver des informations. Après tout, il est journaliste et on ne peut pas lui reprocher d'être mauvais dans son travail. On peut lui faire confiance. » Avoua Elijah.

De cette manière, il avait en quelque sorte était le lien entre eux. Ils en avaient bien besoin, Jessica et lui. Ils étaient deux têtes de mule, incapables d'avouer leur tord et préférant rester dans leur coin. Si Elijah n'avait pas un tempérament de feu, il s'en approchait en ayant une forte ténacité. Ainsi, s'il avait choisi un chemin, il s'y tenait jusqu'à la fin, sans jamais dévier. Pour le faire changer d'avis, il lui fallait une bonne explication ou une bonne raison. En résumé, quelque chose qui parle à son avis et attitude d'enquêteur. Shun avait l'habitude de plaisanter sur cette mauvaise habitude et Paige avait pris le relais, lorsqu'elle avait comblé le vide laissé par la mort de Shun. Cependant, cette dernière mettait davantage de sarcasmes et de plaintes dans ses propos. Peu importait vraiment. Ce qui comptait c'est qu'elle avait reprit le poste. Elle avait eu du mal à s'imposer parce qu'Elijah n'avait jamais voulu que quelqu'un reprenne le poste. Une attitude qui lui avait mis, une fois n'est pas coutume, ses supérieurs à dos. Cependant, elle n'avait pas du tout été impressionné et lui avait avoué qu'elle non plus, n'était pas une fan des duos, mais que lorsque le règlement vous impose d'en avoir un, il valait mieux le suivre et choisir d'autres batailles. Sa façon d'entrevoir les choses, avait permis à Elijah de mieux la comprendre et de l'accepter. A écouter les gens, on apprenait à mieux saisir quelqu'un. Peut-être que cela serait aussi un moyen à Jessica et lui de mieux appréhender qui ils étaient. Ils avait foncé dans leur relation comme un bolide au vent, mais ils avaient probablement raté quelques petites choses. Ce qui pouvait expliquer pourquoi leur mariage n'était pas des plus heureux. En vérité, malgré toutes ces années de mariage, ils avaient vécu très peu de temps ensemble. Ils avaient passé plus de temps séparé et à se disputer, que de temps à s'écouter et vivre ensemble. Il était peut-être temps d'agir comme des adultes...

Jessica lui avait avoué être allé voir une conseillère et cela l'avait intrigué. La différence entre une psychologue et une conseillère n'apparaissaient pas particulièrement à Elijah. Ce qui pouvait être amusant, c'est qu'ils avaient, tous les deux, besoin de voir quelqu'un pour mieux avancer dans la vie. Il était curieux de savoir ce qui l'avait décidé, à faire ce choix. En ce qui le concernait, il n'avait pas vraiment eu voix au chapitre et bien qu'il ne l'avouerait jamais à haute voix, il était reconnaissant à la politique du bureau fédéral de forcer ses agents à rencontrer une spécialiste après une mission ou un événements particulièrement difficile. Après tout, ils étaient des agents avec une arme de fonction et par définition, quelqu'un qui possède une arme peut devenir quelqu'un de dangereux. Personne ne peut prédire quand quelqu'un va péter les plombs... pas même un devin ou une voyante. Il ne s'attendait cependant pas à ce que Jessica lui annonce que c'était les papiers du divorce qu'il lui avait envoyé qui l'avait décidé. Ce n'était pas vraiment ce qu'il avait imaginé en faisant cela. En vérité, lorsqu'il avait envoyé les papiers pour la première fois, il était dans une sale période de sa vie. Il n'avait pas encore rejoint le bureau fédéral et travaillait encore pour le service des personnes disparut. Elijah avait d'ailleurs été obligé, par son supérieur, de reprendre contact avec une psychologue pour s'en sortir. Son travail était devenu un étau autour de lui et voir toutes ses familles, déchirées par la perte d'un proche qui avait disparu pour diverses raisons, lui donnaient une image de sa propre famille plutôt négative. Il avait alors décidé que c'était trop pour lui et qu'il était temps de passer à autre chose. Il avait donc décidé de divorcer pour ne pas enfermer Jessica et par extension lui-même dans un mariage malheureux. C'était aussi ce qui l'avait poussé à partir au bureau fédéral afin de servir la justice dans un autre secteur. Il n'avait pas compris les refus de sa femme à cet époque-là. Par la suite, il n'avait pas cherché à en savoir plus, trop pris par ses propres démons et la mort de Shun.

« Il faut croire que c'était la période pour nous deux, de trouver de l'aider. Le service des personnes disparues m'avait poussé à l'époque à reprendre contact avec une psychologue d'état pour que j'accepte mieux les difficultés du métier. Cela m'a surtout donné envie d'un nouveau départ... D'où les papiers et le changement de travail. » Répondit Elijah. « Le but n'était pas vraiment de te pousser dans une direction. Je pensais à l'époque, qu'il valait mieux pour nous de sortir d'une situation aussi compliqué pour nous offrir une meilleure chance dans l'avenir. Je n'aurais jamais imaginé que cela nous pousserait à mieux envisager notre relation... même si ça à prit du temps. »

Aujourd'hui, ils étaient tous les deux plus matures et probablement plus à l'aise dans leur baskets. Il était possible d'envisager autre chose que le divorce pour leur permettre d'être heureux dans leur relation amoureuse. Ils avaient changé, un peu, mais il restait toujours cette étincelle qui les avaient mis sur le chemin de l'un et de l'autre. Même s'il y avait eu des changements dans leur manière de voir les choses, ils restaient ce qu'ils avaient été un jour. Elijah le confirma d'ailleurs à Jessica. Il agissait toujours selon sa conscience dans tous les aspects de sa vie. Jessica trouvait que c'était la raison pour laquelle ils étaient si semblable. Pourtant, elle avait l'impression que suivre leur conscience n'était pas suffisant et que parfois ils ferraient mieux de suivre un peu leur cœur. C'était peut-être le fond du problème qu’ils rencontraient. S'ils avaient suivi leur coeur, ils n'auraient probablement pas été séparé pendant si longtemps et ils n'auraient pas laissé les non-dits s'installer entre eux. Ils avaient une longue discussion à coeur ouvert qui ne cessait d'être interrompu par le serveur trop servile du dinner qui commençait sérieusement à agacer Elijah. Il restait calme, mais il sentait qu'il devait se forcer pour ne pas avoir de paroles ou d'actes désagréables envers le pauvre serveur qui ne se doutait de rien. Jessica évita l'esclandre en demandant le cocktail le moins simple possible à faire au jeune homme. Cela leur laissait un certain repos avant que ce dernier ne revienne. Jessica semblait penser qu'elle était responsable de la situation dans laquelle ils étaient, mais en vérité les coupables étaient deux : elle et lui. Il essaya de le lui faire comprendre. S'ils voulaient rester ensemble, il faudrait qu'ils fassent tous les deux des efforts. C'était aussi à lui d'en faire. C'est pour ça qu'il lui proposa d'être celui qui déménage.

« A l'époque je ne pouvais pas le faire, parce que je ne faisais déjà pas le même travail et que j'avais l'impression d'abandonner ce que je connaissais et ceux pourquoi j'avais si ardemment travailler. New Phoenix est une ville qui aura toujours une grande importance pour moi. Elle n'est pas si petite que cela. Elle représente mon histoire personnelle. J'ai vécu de nombreuses choses dans cette ville. De bonnes et de mauvaises choses... Mon seul vrai problème avec Washington c'est la propension de politiciens au kilomètre carré qui ne se rendent pas forcément compte des réalités du pays, plutôt que sa taille. » Répliqua Elijah à Jessica. « Je n'ai plus vingt ans. Je suis à même d'assumer mes choix sans penser qu'on me force à les prendre. »

Soudain, sa femme lui prit la main et leurs doigts se retrouvaient entrelacés. C'était déjà beaucoup pour eux, comme geste d'affection. Cela faisait longtemps qu'ils n'avaient pas eu de geste affectueux de ce genre. Ils s'échangèrent un sourire plein de promesses. Il y avait peut-être une fin heureuse qui s'ouvrait pour eux. Jessica affirmait que cela lui avait manqué. Il ne pouvait qu'être d'accord avec cette affirmation. Elle tira un peu sur sa main et il sentit son épaule l'élancer un peu. La blessure des derniers événements n'était pas entièrement remise. La médecine des non-sorciers n'étaient pas aussi performantes que celle des sorciers en la matière. Il fallait faire preuve de patience et d'attention. Jessica lui demanda si elle lui avait fait mal et il sourit, amusé par sa réaction.

« Je n'ai pas eu si mal que cela. Je l'ai simplement senti. » La rassura Elijah. « J'ai eu des blessures bien plus grave que celle-ci. Mon métier est à risque. Il est dangereux. Il y a déjà eu des blessures dans le cadre de mon travail, mais j'en ai aussi eu quelques-unes en dehors. Les cicatrices sont là pour prouver que je ne suis pas le genre d'homme à me contenter d'une existence paisible. Ça ne me dérange pas. Ça fait partie des risques que l'on peut encourir lorsqu'on a une vie un peu plus dangereuses que celle du citoyen lambda. Ça continue de rendre mi madre un brin folle. Ca vous donne un point en commun. » Ajouta-t-il. « En parlant de parents, comment vont les tiens ? » L'interrogea le marshal.

Il n'avait jamais été en odeur de sainteté avec sa belle-famille. Chose qui avait été aussi le lot de sa femme vis-à-vis de la sienne, à l'exception de ses cousins qui avaient une certaine affection pour elle. Pour sa famille comme pour celle de Jessica, l'un ou l'autre n'était pas assez bien. On ne pouvait compter sur leur famille pour être ravis de voir que leurs enfants envisageaient une réconciliation.


fiche codée par Empty Heart


Dernière édition par Elijah D. Fernandes le 16.01.17 0:47, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas

Anonymous
Invité
Invité


one more day ▬ elijah ♥ Empty
MessageSujet: Re: one more day ▬ elijah ♥   one more day ▬ elijah ♥ Empty18.12.16 22:42

Cyrius était la taupe depuis des années et d'un côté heureusement que je l'avais sinon je n'aurai pas eu beaucoup de nouvelles concernant la famille Fernandes. Il ne m'avait jamais jugé, il ne m'avait jamais demandé de compte contrairement à tous les autres. Il avait simplement continué à me parler normalement sans prendre de parti que je ne le remercierai jamais assez pour cela.

« Cyrius est plutôt doué pour trouver des informations. Après tout, il est journaliste et on ne peut pas lui reprocher d'être mauvais dans son travail. On peut lui faire confiance. »

Oui il n'avait pas tord. Mais Cyrius avant d'être un journaliste était une personne foncièrement bonne. Il était simplement juste et compatissant. Non, on ne pouvait pas rêver meilleur beau-frère. J'avais de la chance de l'avoir de mon côté.

« Je n'ai pas pour habitude de faire confiance aux journalistes mais je ferai une exception pour Cyrius. »

Je souriais en coin avant de rire. Franchement je n'aimais pas les journalistes mais Cyrius était l'exception qui confirmait la règle. Et puis après tout, Cyrius était avant tout de la famille. J'avouais ensuite à Elijah que j'avais changé grâce à lui ou plutôt à cause de lui. Il m'avait provoqué un grand électrochoc que j'aurais préféré avoir avant. Si je l'avais eu avant, nous ne serions sûrement pas dans un état pareil.

« Il faut croire que c'était la période pour nous deux, de trouver de l'aider. Le service des personnes disparues m'avait poussé à l'époque à reprendre contact avec une psychologue d'état pour que j'accepte mieux les difficultés du métier. Cela m'a surtout donné envie d'un nouveau départ... D'où les papiers et le changement de travail. Le but n'était pas vraiment de te pousser dans une direction. Je pensais à l'époque, qu'il valait mieux pour nous de sortir d'une situation aussi compliqué pour nous offrir une meilleure chance dans l'avenir. Je n'aurais jamais imaginé que cela nous pousserait à mieux envisager notre relation... même si ça à prit du temps. »

Cela ma faisait mal au cœur de l'entendre dire que pour lui c'était la seule solution. J'en aurais presque eu les larmes aux yeux si je n'avais pas détourner tout simplement mon visage. Mes pupilles s'étaient figées, le temps de me laisser me contrôler. Je ne voulais pas qu'il me voit ainsi blesser parce que je m'étais promis de ne plus me laisser abattre. Ma voix alors que je prononçais cette phrase était contrôlée et pourtant sincère :

« Oui en effet c'est bien mieux que ça nous ait poussé à un potentiel renouveau. »

C'était le seul résultat final que je devais retenir. Le reste n'avait plus d'importance. Voilà la raison pour laquelle j'avais retourné mon visage vers mon époux et que je lui répondais qu'il ne devrait pas déménager pour moi. J'avais toujours en tête ma seule résolution qui consistait à ne pas me laisser abattre et à le reconquérir.

« A l'époque je ne pouvais pas le faire, parce que je ne faisais déjà pas le même travail et que j'avais l'impression d'abandonner ce que je connaissais et ceux pourquoi j'avais si ardemment travailler. New Phoenix est une ville qui aura toujours une grande importance pour moi. Elle n'est pas si petite que cela. Elle représente mon histoire personnelle. J'ai vécu de nombreuses choses dans cette ville. De bonnes et de mauvaises choses... Mon seul vrai problème avec Washington c'est la propension de politiciens au kilomètre carré qui ne se rendent pas forcément compte des réalités du pays, plutôt que sa taille. Je n'ai plus vingt ans. Je suis à même d'assumer mes choix sans penser qu'on me force à les prendre. »

Je souriais. En effet Washington était rempli de politique alors il fallait trouver une solution plus convenable autant pour lui que pour moi. Même si Elijah m'assurait qu'il savait les conséquences de cette décision je ne voulais pas la lui imposer. Je n'avais pas perdu mon aplomb et encore moins mon côté têtu.

« Comme tu souhaites alors... Mais après on peut trouver un compromis histoire que tout le monde soit content. Par exemple, j'ai mon permis de transplanage tu sais donc je pourrais être à Washington en deux secondes tous les matins. Bon faut que je m'y remette mais je prendrais bien vite l'habitude. Comme ça tu pourrais rester à New Phoenix si cette ville te tient tellement à cœur ou alors nous pouvons aller dans une toute nouvelle ville. En fait, je suis à un stade où je veux juste être heureuse et les fois où je l'ai été c'était avec toi. »

C'était une évidence que j'avais mis du temps à comprendre et que je comptais suivre pourtant malgré ce que ma raison pouvait me dire. Mon cœur pour une fois prenait le pas sur la raison ce qui m'avait poussé à m'éloigner de mon époux. Maintenant je voulais me rapprocher de lui, être plus proche que jamais de lui.

« Je n'ai pas eu si mal que cela. Je l'ai simplement senti. J'ai eu des blessures bien plus grave que celle-ci. Mon métier est à risque. Il est dangereux. Il y a déjà eu des blessures dans le cadre de mon travail, mais j'en ai aussi eu quelques-unes en dehors. Les cicatrices sont là pour prouver que je ne suis pas le genre d'homme à me contenter d'une existence paisible. Ça ne me dérange pas. Ça fait partie des risques que l'on peut encourir lorsqu'on a une vie un peu plus dangereuses que celle du citoyen lambda. Ça continue de rendre mi madre un brin folle. Ca vous donne un point en commun. En parlant de parents, comment vont les tiens ? »

Oh les points communs avec sa mère n'étaient pas nombreux alors je prenais ça pour un compliment. Il faut dire que je n'étais pas franchement la bienvenue dans la famille Fernandes et ce depuis le début de notre relation. Alors j'avais appris à faire avec bien qu'au début ça m'avait fait de la peine. J'avais souris un peu à sa réflexion.

« J'ai quelques cicatrices moi aussi mais je ne pense pas pouvoir rivaliser avec les tiennes. »

En effet ! Ce n'était pas ma cicatrice au poignet après une fracture ouverte et celle sur ma cheville après une opération qui rivaliseraient avec celles de mon époux. Il y avait bien celle de mon épaule, qu'il ne connaissait pas d'ailleurs !, et qui avait été causé par un sort perdu. Enfin, rien qui ne pouvait être aussi impressionnante que les cicatrices qu'il possédait et qui avaient le don de me rappeler qu'il était constamment en danger.

« Tu fais attention au moins... Enfin un petit peu. Excuse moi je recommence. »

Je souriais un peu. J'avais toujours eu peur pour Elijah mais cette peur c'était traduite par de la colère. J'avais pensé un temps qu'il avait choisi ce métier exprès pour m'énerver. Dans mes moments de colère intense, j'en étais même arrivée à la conclusion qu'il faisait exprès d'être blessé pour attirer mon attention ou pour me prouver que je ne comptais pas vraiment à ses yeux. J'avais mis aujourd'hui de l'eau dans mon vin mais ça me tordait toujours l'estomac quand je pensais qu'il pouvait laisser sa vie lors d'une mission. Même si je trouvais l'uniforme incroyablement sexy, il y avait des moments où je me disais que tout aurait été plus simple si je n'avais pas été avocate et lui marshall.

« Et bien mes parents vont bien. Mon père est égal à lui même. Il râle toujours autant et me reproche de ne pas l'appeler souvent mais bon, pour lui il faudrait que je l'appelle tous les jours. Sauf que je n'ai pas forcément envie de l'entendre me dire une énième fois que je gâche ma vie... Surtout si je lui dis que je t'ai revu et qu'on va retenter quelque chose. »

Oui mon père allait me crier dessus mais je m'en fichais. Je n'avais jamais fait attention à ce que mon père me disait sur Elijah. Si je l'avais écouté, je ne serai jamais sorti avec Elijah. Mon père m'avait toujours dit que mon choix n'était pas le bon, que Elijah n'était pas un homme de confiance. Je ne l'avais jamais cru préférant à l'époque aller à l'encontre de l'avis de mon père et aujourd'hui encore j'avais envie de lui désobéir mais cette fois-ci pas parce que j'étais une adolescente mais seulement parce que j'aimais profondément mon mari.

« Quant à ma mère, elle se porte aussi bien que possible. Elle est de moins en moins fatiguée maintenant qu'elle est en rémission complète. Enfin ça va mieux, maintenant faut attendre les contrôles pour vérifier qu'il n'y ait pas de métastases. »

Elijah avait été au courant de son premier cancer qui avait été détecté lorsque nous étions au lycée. Cependant cette année elle avait fait une récidive et même si nous connaissions le traitement il n'était pas facile à supporter quand même. J'avais toujours mal vécu la maladie de ma mère. Il fallait que je me rende disponible pour elle et surtout pour mon père qui était tout simplement incapable de se débrouiller tout seul. Elijah lui était visiblement capable de se débrouiller sans une femme et ce n'était pas forcément une bonne chose surtout pour moi.

« Je ne suis pas certaine que ta mère apprécie beaucoup qu'on se fréquente à nouveau. Au moins ça lui fait un point en commun avec mon père. Elle va bien ? »

Je soupirais un peu. Il était vrai que la mère de Elijah ne m'avait jamais vraiment apprécié. Je pense qu'une mère ne peut pas aimer sa belle fille à cause du complexe d'Oedipe. Je lui volais le seul homme qu'elle aimerait jusqu'à son dernier souffle et en plus de cela je prenais un peu du cœur de Elijah pour moi. Si au début j'avais tout tenté pour qu'elle m'apprécie j'avais fini par jeter l'éponge. Elle ne m'aimerait jamais et j'étais certaine que si elle savait que son fils m'avait envoyé les papiers du divorce et que je les avais signé elle aurait fêté cela dignement. Malheureusement pour elle, je n'avais pas signé les papiers et cela semblait être bien parti pour un renouveau. Misère une chanson ridicule traversa mon esprit. Pour me la sortir de la tête, je demandais au marshall s'il comptait rester un peu sur Washington.

« Tu restes combien de temps à Washington ? »

Mes doigts caressaient sa main, mes yeux rivés sur la table, n'osant pas affronter son regard. J'avais l'impression d'être à nouveau l'adolescente qui tombait amoureuse du beau sportif. Je me demandais souvent ce qu'aurait été nos vies si je n'avais pas été si bornée. J'avais des regrets, beaucoup de regrets. Parfois le soir je regardais nos vieilles photos et je riais ou je pleurais suivant mon état d'esprit à ce moment là. Je ne voulais pas croire que ça soit si dur pour nous de nous aimer à nouveau et pourtant c'était le cas parce que même si j'avais une confiance absolue en Elijah, j'avais toujours cette peur au fond de moi de ne pas être à sa hauteur, lui le beau sportif maintenant défenseur de la population et moi la simple jeune fille qui se pense bien dans sa peau alors que c'est tout l'inverse. Je ne savais même pas si Elijah savait que je n'avais jamais été bien dans ma peau.

« Tu voudrais bien rester un peu avec moi ? Enfin si tu as un peu de temps bien entendu. »

Et voilà que je me mettais à rougir. Bon dieu, ça n'avait jamais été aussi dur de parler avec mon mari mais peut être que c'était ça mon problème. Si je voulais un renouveau avec lui peut être que je devrais commencer par le séduire à nouveau. Je souriais un peu, mes pupilles allant de droite à gauche signe que je réfléchissais intensément. Oui peut être que je devrais... Mon index alla s'enrouler autour d'une mèche de mes cheveux alors que mon regard se planta dans le sien, un léger sourire étirant mes lèvres.

« S'il-te-plait. »

Ca me rappelait étrangement notre premier rendez-vous cette situation. De quoi me rendre légèrement nostalgique.
Revenir en haut Aller en bas

Anonymous
Invité
Invité


one more day ▬ elijah ♥ Empty
MessageSujet: Re: one more day ▬ elijah ♥   one more day ▬ elijah ♥ Empty16.01.17 0:46



One more day



De toute évidence, Jessica et lui avaient pas mal de choses à régler émotionnellement et psychologiquement. Il était assez cocasse de se dire que chacun de leurs côtés, ils avaient essayé de régler leurs problèmes en allant consulter. Pour sa part, cela faisait déjà un moment qu'il fréquentait des psychologue. S'il avait admis avoir besoin d'aide plus jeune, il avait aujourd'hui plus de mal à s'ouvrir à un professionnel. La psychologue qu'il avait rencontré lorsqu'il était encore au collège lui avait expliqué qu'il s'agissait d'une tactique d'évitement qu'il avait inconsciemment développé afin d'éviter de faire face à ce qui le dérangeait. Dans ces moments-là, il avait tendance à se replier sur lui-même et garder les choses pour lui, jusqu'à ce qu'elles lui explosent en pleine figure. Il devait avouer qu'elle n'avait pas complètement tord, mais ce n'était pas pour ça qu'il avait appris à mieux apprécier l'aide que lui avait offert les psys. C'était obligatoire d'avoir un suivi, d'autant plus si comme lui, on avait déjà des antécédents. C'était presque un miracle qu'on lui ait permis de rejoindre le bureau fédéral avec les casseroles qu'ils se traînaient. Cependant, si on regardait bien tous les agents, on se rendait bien compte que la plupart d'entre eux avaient de sérieux problèmes et si on devait virer tous ceux qui en avaient alors il n'y aurait plus personne pour faire le travail. Elijah avait préféré être honnête avec Jessica, mais il pouvait voir, à la posture qu'elle adoptait et à ses yeux figés et humides, qu'elle était un peu blessée qu'il ait pu envisager le divorce comme la solution à leur problème de couple. Il était inutile de mentir. C'était une solution envisagée par de nombreux couples ayant des difficultés relationnelles. Ce n'était pas un mal si ça permettait aux deux concernés de refaire leur vie et ainsi d'être plus à l'aise sur le plan amoureux. Elijah ne regrettait pas d'avoir eu à faire ce choix, parce qu'il pouvait clairement voir que c'était l'electro-choc dont ils avaient tous les deux eu besoin pour avancer.

Maintenant qu'ils avaient tous les deux décidé de se donner une seconde chance, il était temps d'envisager l'avenir. Ils allaient devoir réapprendre à vivre ensemble et cette fois-ci, ils ne seraient pas de jeunes adultes trop pressés et pas assez réfléchis, mais deux adultes pleinement conscients de leurs choix et de leurs actions. Même s'ils avaient déjà vécu un (court) temps ensemble, les choses s'étaient très vite gâtées parce qu'ils avaient des aspirations différentes et pas la patience d'attendre l'autre. La question était de savoir où ils allaient vivre ! L'un comme l'autre était très attaché à la ville où il vivait. New Phoenix restait la ville favorite d'Elijah, après Las Vegas pour plusieurs raisons: il y avait vécu son adolescence et s'était fait des amis qui comptaient pour lui, il y avait rencontré Jessica, sa famille vivait là-bas et puis il y avait Nébuleuse aussi. Aucune ville n'avait autant son attachement et pourtant, il avait vécu un moment au Texas. Pourtant, il était prêt à quitter New Phoenix, parce qu'il savait qu'à la fin l'attendait la possibilité de revivre avec sa femme et de vraiment construire quelque chose à deux. Washington ne serait jamais une ville qu'il porterait dans son coeur, mais il ne voyait pas ce détail se mettre entre eux et la possibilité de former à nouveau un couple. Cependant, c'était oublié à quel point Jessica pouvait être têtue quand elle avait une idée en tête. Elle lui rappela d'une certaine manière qu'elle était une sorcière et que de ce fait elle avait des possibilités plus larges pour se rendre facilement à Washington... Chose qui lui était impossible, quant à lui, puisqu'il était un non-sorcier. Il est vrai que la magie pouvait se révéler utile par bien des manières. La fin de la tirade de sa femme le laissa sans voix pendant un moment. Toutes ces questions se rapportant à l'idée de savoir où ils allaient vivre n'avaient que peu d'importance face aux mots de Jessica. Elle voulait être heureuse et elle lui avouait explicitement qu'elle l'avait été avec lui. Le regard d'Elijah se radoucit encore plus et il sentait une certaine chaleur lui étreindre le coeur. Une sensation qui n'était absolument pas désagréable. Il était ému par les paroles de sa femme.

« Je ne sais plus quoi dire. On peut dire que tu m'as parfaitement cloué le bec... » Elijah eut un rire gêné. Il ne savait pas comment dire à Jessica qu'il l'admirait en cet instant d'autant plus et qu'elle avait su remuer quelque chose en lui. Voilà qu'il avait autant de réactivité qu'un adolescent timide face à la femme qui fait battre son coeur. « Faisons comme tu l'as dit. Il me semble que c'est une excellente suggestion. »

Par la suite, Jessica l'interrogea sur sa blessure qu'il avait eue durant l'attaque de Chicago. En vérité, que ce soit à Chicago ou à Santa Fe, il avait eu l'impression de ramer dangereusement. Plus grave encore, il avait eu l'impression d'être perdu sans ses repères habituels. Elijah n'avait pas bien prit en mesure à quel point il était habitué à la présence de Paige. Certes, Thémis avait été une excellente coéquipière en qui il avait toute confiance. Cependant, il avait prit l'habitude de travailler avec Paige et il lui semblait parfois même être capable de lire dans son esprit. C'était un risque qu'il n'aurait jamais imaginé qui était d'ailleurs leur plus grande force quand ils travaillaient ensemble. A la mort de Shun, il n'aurait jamais pensé être proche d'un autre de ses coéquipiers et pourtant Paige y était arrivé, se frayant un chemin dans son estime et sa confiance comme personne avant elle. D'autant plus qu'elle partait de loin. Elle était malgré tout si différente de Shun : franche à la limite de l'insulte, fonceuse jusqu'à l'extrême et aussi peu doué en sociabilité qu'un enfant de trois ans. Sa coéquipière n'avait pu se rendre avec lui à l'enquête des quatre factions et il s'était rendu compte combien il s'appuyait sur elle durant leurs enquêtes. Les deux blessures qu'il avait reçues durant les enquêtes lui avait fait prendre la mesure de sa mortalité. Il allait devoir redoubler les entraînements pour se maintenir en forme, car si les pro-moldus avaient été mâté, il restait encore la menace du Cercle et cette dernière était bien vivace. De plus, les membres du Cercle étaient des sorciers qui pouvaient compter sur de grands pouvoirs pour vaincre. Des adversaires somme toute très dangereux. Elijah sentait qu'il allait devoir être au top de sa forme. Il pensait déjà l'être, mais il avait compris qu'il y avait encore plus d'effort à faire pour éviter de finir à l'infirmerie à chaque fois. Il affirma cependant à Jessica que ce n'était pas la pire des blessures ou des cicatrices qu'il avait pu recevoir. Cette dernière lui répondit qu'elle même en possédait, mais rien d'aussi impressionnant que ce qu'il pouvait avoir.

« Je dirais que ça me rassure de savoir que tu n'aies pas beaucoup de cicatrices autrement tu mènerais une vie plus dangereuse que ce que j'ai pu imaginer. » Avoua Elijah à son épouse.

Jessica lui demanda s'il faisait attention et se reprit vite en s'excusant et ajoutant qu'elle recommençait. Ça avait été le sujet de nombreuses de leurs anciennes disputes. En fait son travail avait le don pour diviser les femmes de sa vie à l'exception de celles qui travaillaient elles-mêmes dans ces domaines. Sa mère avait été la première à s'en plaindre. Elle trouvait ce travail trop dangereux et aurait préféré le voir défendre la veuve et l'orphelin avec un métier qui le mettait moins devant le danger que celui de marshal. Ce que sa mère n'avait pas compris, c'est qu'Elijah avait besoin de l'action que lui procurait son travail. Il ne serait jamais fait pour un métier de gratte papier ou de bureau où la routine finit par détruire l'intérêt et la nouveauté. Rentrer dans les forces de l'ordre lui avait permis de défendre ses convictions et ses valeurs tout en ayant la sensation de bouger et d'être au cœur de l'action. De plus, c'était aussi un certain hommage au policier qu'il avait vu mourir ce jour-là à New Phoenix ou tout avait changé pour lui. Il avait dit adieu à Eliàs pour devenir Elijah et s'était promis de marcher sur un meilleur chemin qui l'amènerait à devenir un meilleur homme. Ce policier lui avait permis de s'en sortir au lieu de se laisser détruire par ce qui le retenait ou le mettait dans une mauvaise situation. Il avait pu reconnaître que quelque chose n'allait pas chez lui à cette époque et avait pu travailler pour devenir meilleur. Bien sûr, à un moment il lui faudrait s'arrêter et admettre que ce travail n'était plus pour lui. C'était le genre d'emploi qui finissait par devenir trop prenant physiquement et à mesure qu'il vieillissait son corps ne pourrait suivre l'effort physique qui était nécessaire. Cependant, Elijah avait décidé de ne pas trop y accorder d'importance avant que ne vienne le moment de s'en préoccuper. Il était déjà du genre méfiant dans la vie, alors il n'allait pas se faire des cheveux blancs sur ce qui se passerait dans son avenir professionnel. Il vit Jessica sourire et il lui rendit son sourire. Elle avait toujours réussi à lui faire se sentir heureux, rien quand le regardant et en ayant le sourire aux lèvres. C'était un sourire assez communicatif.

« Ne t'excuse pas. Je sais ce que tu penses et je le comprends. Par ailleurs, tu n'es pas la seule à le penser, mais si cela peut te rassurer, je ne suis pas une tête brûlée. Je fais aussi attention que possible, car je ne suis pas pressé d'aller rejoindre l'autre monde tant que ce ne sera pas mon heure. » Répliqua le marshal.

La conversation était amicale entre eux deux et Elijah entreprit alors de prendre des nouvelles de sa belle-famille. Il n'avait pas de très bonnes relations avec eux. Jessica et lui avaient eu bien du mal à se faire accepter par la famille de l'autre. Peut-être était-ce parce qu'ils étaient bien différents, que leurs familles voyaient les choses de différentes manières ou bien tout simplement parce qu'ils n'avaient pas été ravis de voir leurs enfants se marier aussi vite surtout quand on avait vu les conséquences de leur mariage. Le père d'Elijah n'avait que peu d'apriori envers Jessica, qu'il trouvait charmante, bien qu'il n'ait jamais bien compris pourquoi son fils et sa belle-fille étaient incapables de vivre ensemble. La plus grande opposante à ce mariage avait été sa mère ! Voilà bien une attitude qu'il n'avait pu imaginer de la part de sa mère. Au départ, quand elle avait appris qu'il sortait avec une fille dans son lycée, elle n'avait pas trop eu de critiques à fournir. Elle admettait que c'était de son âge. Par la suite, quand elle avait vu que cela devenait sérieux pour Elijah, il avait eu le droit à la conversation gênante sur l'importance des contraceptions et combien c'était difficile d'avoir des enfants à un jeune âge. Tout cela pour que sa mère finisse par conclure que l'abstinence restait le meilleur moyen d'éviter les scénarios catastrophes qu'elle lui avait décrit en long, en large et en travers. Le genre de conversation que tout adolescent rêve d'avoir avec sa mère. Celle qu'il avait eu avec son père à ce même sujet avait été bien plus posé et c'était résumé à : « Fait attention, protège toi, assure toi d'avoir le consentement et fait de ton mieux ». C'était ce discours qu'il avait préféré suivre. Ce n'était que lorsqu'il avait fait part à ses parents de son désir d'épouser Jessica que l'attitude de sa mère envers elle s'était refroidit pour devenir complètement glaciale après qu'ils aient décidé de vivre chacun de leur côté pour poursuivre leurs carrières. Aussi peu amusant que cela pouvait l'être, le père de Jessica semblait avoir eu la même attitude envers lui.

Jessica lui répondit que sa famille allait bien et que son père était toujours le même. Elijah ne put dissimuler la grimace qu'il eut en entendant ces mots. Il n'avait pas eu besoin que le père de Jessica lui dise ce qu'il pensait de lui, car il avait l'impression que c'était écrit sur sa tête quand il le voyait. Sa mère et le père de Jessica semblaient être d'accord sur un point : leurs enfants n'avaient rien à faire ensemble. Dommage pour eux, leurs enfants n'avaient pas vraiment l'intention de les écouter à ce sujet. Même lorsque les choses n'allaient pas bien entre eux, Elijah avait continué à défendre sa femme lorsque sa mère commençait à la critiquer. Ce n'était pas parce qu'ils avaient une histoire compliquée qu'il était prêt à entendre les critiques de sa mère. Il l'aimait beaucoup, mais il aimait tout autant, voir même davantage, sa femme. Le père de Jessica semblait penser qu'elle gâchait sa vie en restant avec lui et la mère d'Elijah semblait penser que c'était elle qui gâchait celle de son fils. L'un et l'autre avait tort. Ils allaient devoir accepter le fait qu'ils avaient décidé de rester ensemble, d'autant plus maintenant qu'ils avaient enfin pu mettre les choses à plat. La mère d'Elijah avait pensé que c'était terminé quand son fils lui avait annoncé, au cours d'un dîner, qu'il avait envoyé les papiers du divorce. C'était quand il ne voyait aucune autre solution à son mariage avec sa femme qui semblait ne mener nul part. Les choses étaient en train de changer et il savait d'avance qu'il allait devoir subir les récriminations de sa mère face à ce changement. L'accusation qui revenait à chaque fois lorsqu'il était question de Jessica, c'était qu'elle lui avait refusé des enfants en choisissant de se consacrer à sa carrière. Ce à quoi Elijah répondait souvent qu'il pouvait être taxé de la même manière, car lui aussi avait choisi de poursuivre ses études et sa carrière dans des directions opposées. Il redoutait d'avance la conversation. Les femmes de la famille Fernandes pouvaient être assez effrayante et même si sa mère n'était devenue une Fernandes que par alliance, elle avait la même manière d'agir... plutôt terrifiant.

Il fut ensuite question de la mère de Jessica. La pauvre femme avait déjà dû subir un cancer. C'était loin d'être une partie de plaisir. Il avait su pour le premier cancer et aux vues des paroles de sa femme il comprenait que ce dernier avait fini par revenir s'en prendre à la mère de son épouse. Malgré les grandes avancées dans la médecine, les traitements relatifs au cancer continuaient à être plutôt lourd. Malgré les efforts des spécialistes et des scientifiques des laboratoires Yaxley, il restait toujours difficile aux non-sorciers de bénéficier des remèdes et potions que les sorciers utilisaient pour guérir les maux. Elijah était fier d'être un partisan du nouveau monde. Même si les récents événements avaient mise à jour la vérité sur la création du mouvement, il n'en restait pas moins que l'idée de base de penser que les sorciers et les non-sorciers puissent vivre ensemble était une grande chose ! Depuis que les deux travaillaient ensemble, il y avait eu de grandes avancées pour tous et il en restait encore de nombreuses à mettre en oeuvre. Cependant, le temps qu'elles se mettent en oeuvre, il faudrait faire preuve de patience. Ce qui comptait c'était d'entendre que la mère de Jessica se remettent malgré la lourdeur de son traitement. Le cancer était un maux insidieux qui pouvait revenir sans crier gare et il fallait toujours prendre soin de vérifier qu'il ne puisse atteindre trop durement la personne chez qui il était déjà apparu. Il savait combien sa femme était proche de sa mère. En vérité, d'une certaine manière, elle était aussi proche de sa famille que lui même l'était avec la sienne. Elijah avait une famille très unie et qui avait souvent tendance à donner son avis et se préoccuper de ce qui ne la regardait pas. C'était le prix à payer pour une entente aussi importante.

« Je suis désolé pour ta mère, mais heureux de savoir que les choses vont mieux. La mienne va bien. Elle envisage d'arrêter de travailler bientôt, car le travail au restaurant devint de plus en plus difficile. Mon père pense qu'elle aurait dû le faire depuis bien longtemps, mais tu connais ma mère : il est impossible de la raisonner quand elle a une idée en tête. Bien que ma mère est... » Il s’interrompit en essayant de trouver la formulation la plus correcte pour continuer d'exposer son idée. « Disons qu'elle a des réserves et qu'elle en a toujours eu concernant notre relation et notre mariage. Cependant, malgré cela, elle m'aime et je pense que son amour pour moi, lui permettra de comprendre que nous avons décidés, comme autrefois, d'être ensemble. C'est une femme déraisonnable, mais mon père avait coutume de dire qu'elle finissait toujours par accepter l'inévitable. Ce dont je ne suis pas certain que ton père soit capable. Je crois qu'il a une dent contre moi et qu'il continuera à l'avoir à cause de notre séparation. J'ai admis, à mon corps défendant, que c'est une bataille que je ne gagnerai jamais. Je m'incline devant cela et j'ai décidé que cela n'aurait guère d'importance pour moi. »

Elijah avait admis que parfois on ne pouvait gagner une personne à sa cause. Il pouvait cependant se vanter de ne pas en avoir plus que le compte de ses doigts. Leurs parents avaient toujours voulu leur expliquer comment marchait le mariage et comment envisager leur relation, mais en vérité personne d'autre qu'eux-même n'avaient leurs mots à dire sur cette situation. C'était à Jessica et lui de décider de comment ils allaient mener leurs vies et nul doute que les autres y trouveraient quelque chose à redire. C'était une chose qu'il avait apprise de Paige. La jeune femme était une Rosier et elle avait un avenir tracées devant elle et pourtant, contre l'avis de tous, elle avait choisi sa propre vie et avait continué à la mener de la manière qu'elle avait toujours envisagée, même si partout autour d'elle, elle avait entendu des personnes récrier cette façon de vivre. Elijah admirait sa force de caractère malgré la fragilité qu'elle avait au fond d'elle même et qu'elle essayait désespérément de cacher. Alors qu'il était plongé dans ses pensées, il n'entendit pas tout de suite la question de sa femme s'enquérant du temps qu'il comptait passer à Washington. Ce n'est que lorsqu'il sentit ses doigts caresser sa main qu'il finit enfin par comprendre le sens de ses mots. Il contempla un instant le spectacle ensorcelant que faisait les doigts de sa femme contre la peau de sa main. Son épouse et lui n'avait pas eu une aussi longue conversation depuis longtemps. Il faut dire qu'entre le moment où ils avaient décidé de se séparer pour poursuivre leurs propres buts et l'envoie des papiers du divorce, ils n'avaient eu que des disputes par téléphone et des moments lascifs et passionnés où ils ne s'accordaient pas le temps de discuter sur l'oreiller. Il n'y avait là guère le temps d'analyser où ils en étaient. Sa femme ajouta quelques paroles en lui demandant s'il voulait bien rester un peu plus pour être avec elle bien sûr. Elijah regarda Jessica intensément tandis qu'elle montait sa main pour venir caresser une mèche de ses cheveux. Elle souriait timidement et ajouta un s'il te plaît qui ressemblait presque à une prière. Il prit la main qui touchait ses cheveux et la porta à ses lèvres pour y déposer un baiser léger.

« Ce serait un plaisir que de rester avec toi. » Souffla le marshal.

Sa femme était aussi belle qu'au premier jour où il l'avait aperçu dans son nouveau lycée. Il venait tout juste de changer son nom et avait changé d'établissement pour essayer de se reconstruire après le terrible incident dont il avait été le témoin. C'était un moment de renouveau. Il se baladait dans les couloirs en écoutant son « parrain » (un autre élève plus âgé, désigné pour lui présenter les lieux et lui expliquer les règles) et il l'avait aperçu en compagnie de quelques amies. Elle lui avait plu dès la première vision, mais c'était d'entrer dans l'équipe de football américain qui lui avait permis de mieux la connaître, puisqu'elle faisait partie de celle des pom-pom girls qui soutenait l'équipe de l'école. Il avait enfin pu lui adresser la parole et apprendre à mieux savoir qui elle était. Les discussions lui avaient permis de l'apprécier d'autant plus. Leur idylle avait démarré avec force, car il y avait beaucoup de passion entre eux. La passion serait le maître mot de leur relation en vérité puisque leurs disputes, tout comme leur amour, avaient beaucoup de passion. Soudain, au moment où il était véritablement prit de nostalgie en repensant à leurs débuts ensemble, le serveur agaçant qui n'avaient cessé de les interrompre depuis qu'ils étaient entrés dans le diner, revint tout fier avec le fameux cocktail compliqué que sa femme lui avait demandé. Un véritable tue l'amour ce serveur. Il parvenait par sa simple présence à briser la petite bulle de félicité que Jessica et lui avait construis petit à petit en s'avouant la vérité et en décidant de redémarrer leur relation. Soudain, Elijah en eu assez de se faire interrompre et de ne pas pouvoir mieux profiter de ce moment avec sa femme. Il se leva et incita sa femme à en faire de même. Il était temps d'aller voir ailleurs, ils pourraient toujours étancher leur faim ailleurs. Ici, il était impossible d'être tranquille un instant. Le serveur se figea, car il ne s'était pas attendu à une telle réaction. Le pauvre allait avoir de quoi jaser pendant l'après-midi avec ses collègues de travail.

« Désolé, nous avons décidé d'aller ailleurs. Merci pour votre serviabilité. » Ajouta rapidement Elijah en jetant quelques billets sur la table. « Ce n'est pas de votre faute, mais ma femme et moi, nous avons besoin de rattraper le temps et vous vous mettez légèrement entre la réalisation de cette situation. » Il lui mit quelques tapes amicales contre l'épaule avant d'entraîner sa femme dehors en lui prenant la main. Il se tourna vers elle et entreprit de lui expliquer la raison de son action. « Je n'en pouvais plus de le voir ce serveur et c'est toi qui a dit que je devrais rester un peu plus avec toi. Que dirais-tu d'aller vers le capitole, prendre à manger dans un de ces boui-boui qui pullulent partout et en profiter pour nous asseoir sur les marches, profiter du soleil et de nous ? »

Ce serait plus intime d'une certaine manière. Il était temps de se créer de nouveaux moments ensemble.



fiche codée par Empty Heart
Revenir en haut Aller en bas

Anonymous
Invité
Invité


one more day ▬ elijah ♥ Empty
MessageSujet: Re: one more day ▬ elijah ♥   one more day ▬ elijah ♥ Empty18.01.17 23:36

Je le prenais de cours en lui proposant de faire du transplanage pour aller travailler. D’accord ça serait un coup à reprendre pour moi qui avait plus l’habitude d’utiliser les moyens moldus que sorciers mais je voulais faire ça pour lui. Je n’avais pas envie qu’il me le reproche après dans quelques temps. De plus je m’inscrivais dans la démarche d’aller vers lui alors je pouvais très bien prendre mes valises et le rejoindre. Bon après il faudra qu’on discute de mon appartement. Il était petit, bien situé mais surtout j’en étais la propriétaire. Bon ça nous permettrait d’avoir une rentrée d’argent si jamais on décidait de le vendre pour nous acheter une maison ou… Jessica arrête de faire des plans sur la comète.
 
« Je ne sais plus quoi dire. On peut dire que tu m'as parfaitement cloué le bec... »
 
Je souriais et je rougissais même un peu. Ce n’était pas souvent que j’arrivais à lui faire perdre ses mots. Il n’y avait que certaines situations qui nous amenaient généralement à ne pas parler mais cette fois j’avais réussi à lui clouer le bec. Je pense qu’il était surpris que je propose une solution comme celle-ci mais je trouvais que c’était normal. Après tout, lui ne pouvait pas se déplacer aussi facilement que moi et puis il aimait beaucoup New Phoenix. J’adorais Washington mais je connaissais quand même un peu mon époux pour savoir que la ville ne lui conviendrait jamais même en faisant des efforts.
 
« Faisons comme tu l'as dit. Il me semble que c'est une excellente suggestion. »

Je souriais largement et je me redressais sur mon siège. J’étais vraiment heureuse qu’il accepte cela. J’avais vraiment besoin de l’entendre me dire oui. J’avais enfin l’impression qu’on repartait sur de bonnes bases et qu’on pourrait tout vivre ensemble maintenant. Je retrouvais confiance en lui petit à petit et ça avait le don de m’ouvrir les yeux quant à l’homme qui se trouvait devant moi. Je pourrais lui pardonner tout et n’importe quoi. Au final, je passerais l’éponge sur tout parce que je savais, je sentais au fond de mon cœur qu’il m’aimait comme au premier jour comme si nous ne nous étions jamais quittés.
 
« On pourra décider d'une date alors. Enfin je suis disponible quand tu veux. »
 
Il me tardait qu’on aménage ensemble. J’avais l’impression d’être de nouveau l’adolescente qui dit oui à son petit ami pour l’épouse envers et contre tous. Je me sentais revivre et heureuse. C’était un sentiment que je n’avais plus connu depuis quelques temps maintenant et le retrouver me faisait du bien. La quiétude aussi gagnait mon cœur confiant dans cet amour qui malgré les obstacles ne semblait pas avoir pris une ride. Nous dérivions sur un sujet qui avait toujours provoqué des conflits entre nous : son travail. J’avais toujours peur qu’on m’appelle pour me dire qu’il était mort et je n’avais pas envie de recevoir le drapeau américain. Même si je ne lui avais jamais clairement dit que j’avais peur pour lui avant, je le faisais maintenant avec facilité. Au final c’était plus facile de parler à présent que nous avions creusé l’abcès et que je m’étais rendue compte qu’il m’aimait encore. Peut-être que le fait qu’il m’ait dit les trois mots quelques minutes plus tôt m’aidait à me détendre à lui parler sans m’énerver ;
 
« Je dirais que ça me rassure de savoir que tu n'aies pas beaucoup de cicatrices autrement tu mènerais une vie plus dangereuse que ce que j'ai pu imaginer. »
 
Il était clair que je n’avais pas une vie aussi dangereuse que la sienne du moins je n’en avais pas l’impression. J’étais bien tranquille derrière mon bureau alors que lui allait sur le terrain. J’avais bien reçu quelques lettres de menace d’un parent mécontent ou même d’hommes politiques d’ailleurs ! Je ne les avais jamais prises au sérieux même si par moment j’avais cette boule au ventre quand j’en ouvrais une. Mon travail n’était pas de tout repos mais plus sur le plan psychologique que sur le plan physique. Je souriais à mon époux tout en lui disant d’un air un peu désinvolte je l’avouais :  
 
« Oh tu sais j'ai déjà eu des lettres de menaces mais rien de bien sérieux rassure toi. »
 
Je souriais un peu à mon époux tout en continuant de lui caresser sa main avec mon pouce. Je trouvais que c'était un moment un peu hors du temps. Je lui demandais alors s'il était prudent ne pouvant pas me contrôler. Si habituellement je lui disais d'un ton de reproche maintenant que j'avais appris à me contrôler, je lui confiais mes inquiétudes plus sereinement. Du coup ça avait l'air de passer un peu mieux auprès de mon époux qui souriait quand même beaucoup, faisant fondre mon cœur un peu plus.
 
« Ne t'excuse pas. Je sais ce que tu penses et je le comprends. Par ailleurs, tu n'es pas la seule à le penser, mais si cela peut te rassurer, je ne suis pas une tête brûlée. Je fais aussi attention que possible, car je ne suis pas pressé d'aller rejoindre l'autre monde tant que ce ne sera pas mon heure. »
 
Je souriais et j'entrelaçais nos doigts ensembles. J'étais quand même soulagée de l'entendre me dire qu'il faisait attention à lui. Je n'avais pas spécialement envie d'assister à son enterrement. Je préférais encore passer de nombreuses années à ses côtés ou du moins je voulais quand même passer un peu de temps avec lui parce que j'avais vraiment l'impression d'avoir perdu du temps avec lui. Enfin ça serait pour le mieux bientôt.
 
« Et tant qu'à faire j'aimerai te garder auprès de moi encore longtemps. »
 
Oui le plus longtemps possible. Je lui souriais avant de lui exposer avec un peu de lassitude que ma mère était enfin sortie de l'auberge. Ma mère bien qu'étant une sorcière avait le cancer. Ce n'était au début qu'un cancer que l'on soigne facilement. On lui avait trouvé un carcinome canalaire de grade II au niveau sur quadrant externe du sein gauche. Elle avait subit une ablation de la grosseur puis elle avait eu une chimiothérapie. Tout était rentré dans l'ordre pendant quelques années puis les médecins avaient découvert des métastases au niveau du foie. Heureusement pour la seconde fois, une ablation et une radiothérapie avaient suffi pour la sortir d'affaire. Il y avait dix ans, elle avait eu de nouvelles métastases au niveau des poumons. Une ablation du lobe supérieur pulmonaire gauche couplée à de la chimiothérapie l'avait aidé à s'en sortir. Il y avait eu ensuite il y a quelques mois le cancer de l'utérus. C'était quelque chose qui avait fait beaucoup de mal à ma mère. Elle avait eu l'impression de perdre une partie de sa féminité et il avait fallu que l'on pèse nos mots avec mon père afin de l'aider au mieux. La sollicitude de Elijah envers ma mère me fit énormément plaisir.
 
« Je suis désolé pour ta mère, mais heureux de savoir que les choses vont mieux. La mienne va bien. Elle envisage d'arrêter de travailler bientôt, car le travail au restaurant devint de plus en plus difficile. Mon père pense qu'elle aurait dû le faire depuis bien longtemps, mais tu connais ma mère : il est impossible de la raisonner quand elle a une idée en tête. Bien que ma mère est.. »
 
Exaspérante ? Intransigeante ? Agaçante ? Possessive ? Bornée ? Donneuse de leçons ?
 
« Disons qu'elle a des réserves et qu'elle en a toujours eu concernant notre relation et notre mariage. Cependant, malgré cela, elle m'aime et je pense que son amour pour moi, lui permettra de comprendre que nous avons décidés, comme autrefois, d'être ensemble. C'est une femme déraisonnable, mais mon père avait coutume de dire qu'elle finissait toujours par accepter l'inévitable. Ce dont je ne suis pas certain que ton père soit capable. Je crois qu'il a une dent contre moi et qu'il continuera à l'avoir à cause de notre séparation. J'ai admis, à mon corps défendant, que c'est une bataille que je ne gagnerai jamais. Je m'incline devant cela et j'ai décidé que cela n'aurait guère d'importance pour moi. »

Mon père était aussi bornée que sa mère. Ils s'entendraient bien sur ce point là si seulement ils arrivaient à entendre que leur enfant respectif n'est pas parfait. Mon père n'admettra jamais que j'ai des tords. Cependant il n'ira pas contre ma volonté. Il en voulait à Elijah de m'avoir fait souffrir mais il oubliait que j'avais également fait souffrir mon époux. Je grimaçais un peu avant d'avouer dans un souffle à mon mari :
 
« Disons que j'ai eu la mauvaise idée d'aller pleurer dans les bras de mon père quand nous nous ne sommes pas rejoins. Du coup il ne sera pas forcément d'accord mais rassure toi je ne vais pas l'écouter. Je sais que mon bonheur est avec toi donc il l'acceptera. Il pense que tu as les tords alors que je dois avoir bien plus de secret que toi au final. »
 
Je lui souriais et je plongeais mon regard dans le sien restant quelques instants comme ça juste à le regarder. Je me sentais bien avec moi. Je me sentais bien mieux. Je ressentais un frisson parcourir l'ensemble de ma peau, me rappelant à quel point mon époux avait et serait toujours important à mes yeux. Je lui demandais alors de rester avec moi encore un moment. Je ne me sentais pas de le laisser maintenant.
 
« Ce serait un plaisir que de rester avec toi. »
 
Je souriais et je rougissais même furieusement quand il m'avoua vouloir rester avec moi. J'avais tellement envie de passer un moment avec lui et le baiser sur ma main fit parcourir un frisson dans l'ensemble de mon corps. Le sourire que j'affichais en disait long. D'ailleurs je n'avais plus envie de parler. Nous nous étions revus quelques fois depuis que nous vivions séparer et souvent cela finissait sur l'oreiller mais nous n'avions jamais mis autant de choses à plat. Il était temps pour nous de profiter de ce renouveau et de vivre la magie de cette histoire. J'allais reprendre la parole quand le serveur se rapprocha de nous visiblement content du cocktail qu'il avait fait pour moi. Mon époux me fit signe de me lever. Je le regardais incrédule tout en m'exécutant. Je connaissais le regard qu'avec Elijah.
 
« Désolé, nous avons décidé d'aller ailleurs. Merci pour votre serviabilité. »
 
Elijah mit de l'argent sur la table alors que j'enfilais mon trench. J'écoutais avec attention ce que mon époux disait au serveur, découvrant une facette de sa personnalité que j'avais eu l'impression de retourner vingt ans en arrière quand il ne voyait que moi et que je ne voyais que lui.
 
« Ce n'est pas de votre faute, mais ma femme et moi, nous avons besoin de rattraper le temps et vous vous mettez légèrement entre la réalisation de cette situation. »
 
Je pouffais de rire avant de sortir de mon sac un peu d'argent histoire de laisser quand même un pourboire au serveur qui s'était quand même plié en quatre pour nous satisfaire. Je lui souriais un peu maladroitement avant de lui dire :
 
« Désolée pour le dérangement. »
 
Puis je suivais mon époux tout simplement dehors. Je riais un peu tout en lui suivant à l'extérieur du restaurant. Je me mordais la lèvre inférieure à plusieurs reprises tout en sentant une chaleur envahir mon corps.
 
« Je n'en pouvais plus de le voir ce serveur et c'est toi qui a dit que je devrais rester un peu plus avec toi. Que dirais-tu d'aller vers le capitole, prendre à manger dans un de ces boui-boui qui pullulent partout et en profiter pour nous asseoir sur les marches, profiter du soleil et de nous ? »

J'acquiesçais et je lui sautais au cou. Je le serrais dans mes bras avec force sentant mon corps trembler un peu contre lui. Puis je me reculais et je lui volais un baiser avant de rire à nouveau et de le tirer un peu vers les rues qui nous mèneraient droit au Capitole.
 
« Tu es mon héros ! »
 
Je le pensais vraiment. Il était mon héros. Il n'y avait que lui que j'admirais vraiment. J'admirais  bien sur mon père et ma mère mais Elijah c'était différent. Il y avait ce calme en lui qui m'attirait mais qui me faisait fuir également. Il avait aussi cette façon de me surprendre même encore aujourd'hui. Nous marchions dans les rues de la capitale. Je connaissais par cœur le chemin venant au capitole. C'était un de mes endroits préférés. J'avais gardé ma main tout le temps dans ma sienne et je m'étais même accroché à son bras pendant le temps du trajet. Cette proximité nouvelle me plaisait. J'avais vraiment l'impression d'être à nouveau l'adolescente qui sortait pour la première fois avec son crush. Nous arrivions enfin sur place et après avoir pris notre repas – sans gluten pour moi ! Je ne n'avais pas envie de finir aux urgences. Nous nous installions sur les marches du capitole. Le soleil nous baignait de sa lumière.
 
« Tu te souviens de notre premier vrai rendez-vous et je ne parle pas des rendez-vous caché sous les gradins. Je parle de notre premier rendez-vous celui où le serveur n'arrêtait pas de nous interrompre et où il avait fallu que tu attendes la fin du repas pour m'embrasser. »
 
Je lui souriais avant de manger un bout et de déposer ma tête sur son épaule. Je ressentais le besoin d'être proche de lui. Je lui souriais avant de m'allonger sur les marches l'obligeant à étendre ses jambes pour que je puisse poser ma tête dessus.

« Ca m'a manqué ces moments-là de quiétude. »
 
Je n'arrivais pas à perdre mon sourire. Je plaçais ma main devant mes yeux car le soleil m'éblouissait un peu. Mon autre main glissait sur son bras, caressant sa peau du bout de mes doigts.
 
« Je crois qu’il est temps qu’on se fasse confiance non ? »
 
Je lui prenais une main pour y déposer un baiser avant de me redresser pour finir de manger mon repas. Le problème de l'allergie au gluten c'était qu'on ne pouvait pas manger grand chose. Un jour j'irai voir s'il existait une potion me permettant de manger tout ce que je voudrais bien que je m'accommodais de la situation depuis ma plus tendre enfance.
 
« J'ai mis du temps à grandir tu ne trouves pas ? J’attrape même des cheveux blancs à force d’être sage. »
 
Je riais avant de me rallonger contre lui. Je détaillais chacun de ses traits pour me souvenir à jamais de la promesse qu'on s'était fait aujourd'hui. Toujours dans un soucis de transparence j'ajoutais quelque chose qui me tenait particulièrement à cœur.
 
« Je n'ai plus envie d'être juste celle qui pense à sa carrière et à rien d'autre. J'ai envie de plus, de retrouver ce que je voulais avant quand nous étions encore ensemble. Avant de prendre la mouche parce que j'étais trop bête pour te demander de venir quand même me rejoindre. »
 
Je me redressais et je posais ma main sur sa joue avant de plonger mon regard dans le sien.
 
« Je t’aime Elijah. »
 
C'était bien plus qu’une déclaration. Enfin pour moi c’était bien plus. Je lui souriais alors que ma main glissait dans la sienne et que je m’insinuais dans ses bras. J’avais toujours réussi à me retrouver dans ses bras même quand il me disait qu’il n’avait pas le temps. C’était comme un super pouvoir chez moi. Je lui souriais alors que ça faisait peut des mois ou même peut être des années que je n’avais pas ressenti ses bras autour de mon corps. J’avais besoin de lui bien plus que je l’avais imaginé et si je n’avais pas encore cette maudite fierté je crois que je me serais mise à rire avant de l’embrasser. Mais je restais juste dans ses bras parce que pour moi c’était une bonne solution. Parce qu’on avait enfin pu discuter sans que ça ne finisse en dispute ou sur l’oreiller. On arrivait à s’écouter et c’était déjà un grand pas pour nous deux. 
Revenir en haut Aller en bas

Contenu sponsorisé


one more day ▬ elijah ♥ Empty
MessageSujet: Re: one more day ▬ elijah ♥   one more day ▬ elijah ♥ Empty

Revenir en haut Aller en bas
 

one more day ▬ elijah ♥

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

 Sujets similaires

-
» Elijah ♣ Les Liens
» Une aide inattendue [PV Elijah]
» Hommage Elijah
» Tyler à Elijah
» Les petites histoires d'Elijah

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Bellum Orbis :: les reliques du passé :: Les cadavres dans votre placard :: Indépendants-